L'INVAR ET SES APPLICATIONS
Propriétés de l'INVAR
Propriétés de surface

Résistance à l'oxydation de l'Invar
Titre
media

La réaction d'oxydation des alliages métalliques consiste en une réaction chimique marquée par un transfert d'électrons entre deux espèces chimiques, dans un milieu oxydant. Quand le milieu oxydant est un liquide, solution aqueuse, acide, basique (sueur humaine), on parlera de corrosion. L'oxydation se produit à la surface du métal. 
 
La vitesse du phénomène d'oxydation est mesurée en considérant la perte d'épaisseur du matériau, en mm par année. La couche d'oxyde elle-même peut protéger le métal contre l'oxydation rapide en faisant barrière à la diffusion ionique ou la conduction électrique, la plupart des oxydes métalliques étant de bons isolants électriques.
Cette vitesse d'oxydation et cette protection sont fonctions des volumes relatifs d'oxydes et de métal.
 
La loi d'oxydation du fer pur est parabolique (perte d'épaisseur en fonction de la durée d'oxydation). L'addition de nickel en faible proportion, inférieure à 6%, n'a pas de conséquence notable sur la vitesse d'oxydation du fer.
Pour les alliages riches en nickel, tels que l'Invar, l'oxydation initiale concerne uniquement le fer. Cette oxydation préférentielle du fer engendre un enrichissement relatif en nickel de la zone sous-jacente à la couche d'oxydes. Cette zone riche en nickel va permettre un ralentissement de la vitesse d'oxydation.
La couche d'oxyde de surface constitue ensuite, au fur et à mesure de sa croissance, une barrière de plus en plus efficace contre la pénétration de l'oxygène.
 
Ainsi, dans le cas de l'Invar, les 36% de Nickel permettent à l'alliage d'avoir une vitesse d'oxydation 1000 fois plus lente que celle du fer pur. 
 
Legende