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Université de Technologie de Compiègne

DESS "Technologies Biomédicales Hospitalières"

Liste des Travaux

 


 

Réference à rappeler :
Projet DESS "TBH", UTC, 2001-2001, pp 90 , URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/2000-2001/Projets/IQ/rapport.htm


ETUDE DES DIFFERENCES ET COMPLEMENTARITES

DES TECHNIQUES D’ANGIOGRAPHIE

 

ELABORATION D’UN PLATEAU TECHNIQUE ADAPTE

A L’ANGIOGRAPHIE INTERVENTIONNELLE

 

 

Xavier GOUYER

Virginie CORRE

 



 

RESUME

La recrudescence des accidents vasculaires est un problème d'actualité. Ces anomalies représentent des pathologies variées de plus en plus fréquentes qui justifient la recherche d'une solution adaptée permettant de les détecter et de les corriger.
L'angiographie qui consiste en l'exploration des vaisseaux, profitent actuellement des évolutions technologiques qui se répercutent sur les différentes modalités d'imageries utilisées dans ce domaine.
Pour optimiser ces évolutions, il paraît important de développer la collaboration entre les équipes chirurgicales et radiologiques et ce au sein d'une structure adaptée.
Ces nouvelles habitudes de travail permettraient d'obtenir une meilleure expression des compétences de chacun dans le domaine du vasculaire.
C'est dans cet état d'esprit, que les différentes techniques actuelles d'angiographie ont été analysées. La mise en évidence des complémentarités de ces techniques permet de proposer une structure spécifique à l'angiographie diagnostique et surtout interventionnelle.

Mots clés :
Angiographie, Scanner, IRM, Radiologie numérique, Interventionnel, Plateau technique

 


 

ABSTRACT

The recrudescence of the vascular accidents is a topicality problem. These abnormalities represent increasingly frequent varied pathologies that justify the search for an adapted solution, making it possible to detect them and to correct them. The angiography, which consists of the browsing of the vessels currently benefit from the technological developments which are reflected on the various methods of imageries used in this field. To optimise these evolutions, it appears significant to develop collaboration between the surgical and radiological teams and this within an adapted framework. These new practices of work would make it possible to obtain a better expression of competences of each one in the vascular field. It is in this state of mind, that the various current techniques of angiography were analysed. The highlighting of the complementarities of these techniques makes it possible to propose a specific framework with the diagnostic and especially interventional angiography.

Key words:
Angiography, Scanner, MRI, Digital radiology, Interventional, Technical structure

 

 

REMERCIEMENTS

 

En premier lieu, nous tenons à remercier M.François LANGEVIN pour nous avoir proposé ce sujet qui fut pour nous très enrichissant et formateur. Outre, l'apport personnel sur les différentes modalités d'imagerie, ce projet nous a permis de participer à la première phase de l'élaboration d'un concept novateur inédit en France: Un plateau technique dédié à l'angiographie interventionnelle.

Certes, il reste à approfondir cette étude préalable avant de songer à une réalisation plus concrète du projet, mais nous avons pu, grâce à l'accompagnement de M.LANGEVIN, extraire la problématique et poser les bases qui nous l'espérons seront profitables à ceux qui poursuivront ce travail.

Nous désirons également remercier le Dr.TRAUTENAERE, radiologue à la clinique St Côme de Compiègne pour son aide. En effet, il nous a apporté ses conseils en ce qui concerne l'approche médicale du problème. Il a, de plus ,validé une enquête que nous avons ensuite transmise à différents spécialistes dans le domaine du vasculaire. Nous en profitons donc pour remercier les médecins et radiologues qui ont répondu au questionnaire.

Un grand merci également au Dr.MAITRE, pour nous avoir accueilli au sein du service de cardiologie du Centre Hospitalier de Compiègne et nous avoir permis d'assister à des interventions en coronarographie. Cela fut très instructif et profitable par la suite, dans la réalisation de notre mission.

Enfin, nous souhaitons exprimer notre gratitude envers M.Stéphane PIERREFITE, ingénieur biomédical à l'hôpital St-Agne à Paris, pour ces conseils concernant l'élaboration du plateau technique.

 

L’espace disponible sur le site et le temps de chargement nous ont contraint à ne mettre en ligne qu’une partie du travail effectué. Dans un souci d’intérêt, seules figurent sur cette page les parties concernant l’étude comparative des techniques d’angiographie et la réflexion sur le plateau technique dédié à l’angiographie interventionnelle.

 

 

 

SOMMAIRE

INTRODUCTION1

1. Les techniques d'angiographie

1.1      La radiologie numérique avec soustraction

1.1.1       Le principe de la radiologie

1.1.2       L’angiographie numérique

1.1.3       Angiographie rotationnelle 3D

1.1.4       Le déroulement de l'examen

1.2      Le scanner

1.2.1       Le principe

1.2.2       L’angioscanner

1.2.3       Le déroulement d'un angioscanner

1.3      L'imagerie par résonance magnétique nucléaire

1.3.1       Les éléments constitutifs de l'IRM

1.3.2       Le principe

1.3.3       Le contraste des images en IRM

1.3.4       L’Angiographie par Résonance Magnétique (ARM)

1.3.5       Le déroulement d'un examen en ARM

2. Les différences et complémentarités des techniques

2.1      Les avantages et inconvénients de l'angiographie numérique et la 3D rotationnelle

2.1.1       L'angiographie numérique

2.1.2       L'angiographie 3D rotationnelle

2.2      Les avantages et les inconvénients de l'angioscanner

2.3      Les avantages et les inconvénients de l'ARM (Angiographie par Résonance Magnétique

2.4      Le bilan

2.4.1       Les éléments techniques

2.4.2       Les éléments cliniques

2.4.3       Les éléments économiques et organisationnels

3. L’élaboration d’un plateau technique

3.1      Les circuits

3.1.1       Les différents types de circuit

3.1.1.1     Le double circuit

3.1.1.2     Le simple circuit

3.1.2       Le circuit du plateau technique

3.2      Les locaux

3.2.1       Le couloir propre

3.2.2       Le couloir sale

3.2.3       La salle interventionnelle

3.2.4       La salle d’interprétation

3.2.5       Le lavage chirurgical

3.2.6       L’arsenal stérile

3.2.7       Le local de stérilisation

3.2.8       Le local de décontamination

3.2.9       La salle de réveil

3.2.10     La salle de post réveil

3.2.11     Le vestiaire

3.2.12     Le sas de transfert

3.2.13     Le local technique

3.2.14     Le stockage d’équipements

3.3      Les coûts

CONCLUSION

Table des figures

Table des tableaux

Bibliographie

Sites Internet consultés

ANNEXES

 


 

 

INTRODUCTION

 

 

L’espérance de vie des hommes est de plus en plus longue grâce à des meilleures conditions de vie, mais également grâce à la progression de la médecine et des sciences appliquées à ce domaine à savoir les technologies biomédicales. Les équipements de traitement et de diagnostique sont de plus en plus performants. En effet, les différentes modalités d’imagerie, tels que l’IRM, le scanner, la radiologie numérique sont devenues essentielles pour une prise en charge optimale des patients.

 

La recrudescence des accidents vasculaires est un problème d’actualité. Ces anomalies vasculaires représentent des pathologies variées, de plus en plus fréquentes qui justifient la recherche d’une solution adaptée permettant de les détecter et de les corriger. L’angiographie, qui consiste en l’exploration des vaisseaux bénéficient actuellement des évolutions technologiques. Pour que ces évolutions soient profitables, il paraît important de développer de nouvelles habitudes de travail, telle qu’une collaboration entre les équipes chirurgicales et radiologique. L’évolution de ceux-ci au sein d’une structure non généraliste comme c’était le cas auparavant, mais spécialisée, permettrait de mettre à profit les compétences de chaque spécialiste.

 

La proposition d’un centre présentant un plateau technique adapté à l’angiographie diagnostique mais surtout interventionnelle semble être une réponse adéquat. Une telle conception nécessite au préalable une étude concernant l’angiographie ainsi qu’un état de l’art des techniques qui s’y rapportent (Angioscanner, Angiographie par Résonance Magnétique, et angiographie numérique 3 D rotationnelle).

La mise en évidence des potentiels individuels et combinés de chacune d’entre elles justifie les choix des équipements et leur agencement au sein d’un plateau technique.

 

 

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2         Les différences et complémentarités des techniques

2.1      Les avantages et inconvénients de l'angiographie numérique et la 3D rotationnelle

2.1.1      L'angiographie numérique

 

Les anomalies vasculaires représentent des pathologies fréquentes et variées: accidents vasculaires schémiques et/ou hémorragiques, malformations vasculaires, thrombophlébites.

 

Pour la plupart de ces affections, l'angiographie par voie artérielle reste l'examen de référence en raison de la résolution spatiale et temporelle des images. Ses inconvénients sont l'irradiation importante du patient et la possibilité d'incidents ou d'accidents liés au caractère invasif de la technique, au terrain pathologique et à l'utilisation de produit de contraste iodé.

 

Le tableau ci-dessous permet de se rendre compte de l'apport du numérique dans la technique d'angiographie traditionnelle. Cet apport technologique est considérable de part les possibilités nouvelles qu'il offre et de l'amélioration de la qualité de traitement et de diagnostique importante qu'il induit.

 

Angiographie conventionnelle

Angiographie numérique

-         constantes RX plus élevées

-         injection de produit de contraste "en aveugle"

-         soustractions photographiques possibles seulement après l'examen

-         définition plus importante

-         possibilité d'avoir des grands champs d'exploration

-         facilité de diagnostic en angiographie pulmonaire (problème d'apnée)

-         meilleure extraction du contraste

-         soustraction immédiate

-         suivi de l'injection du produit de contraste

-         souplesse des protocoles d'acquisitions

-         possibilité d'examen en ambulatoire (voie veineuse)

-         post traitement de l'image

o       recalage

o       filtres spatiaux et filtres temporels

-         appréciation fonctionnelle

o       mesures segmentaires

o       courbes de dilution

o       mesures de sténoses

o       fonctions ventriculaires

-         tracé artériel

 

Tableau 1 : Comparaison Angiographie conventionnelle et numérique

 

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Comme on vient de le voir, le numérique a permis une amélioration dans la qualité de l'examen d'angiographie classique. Le tableau suivant présente, quant à lui, les avantages et inconvénients de l'angiographie. Il permet de mieux considérer la technique et ce qu'elle peut apporter, par rapport aux autres modalités, qui sont abordées plus loin.



Avantages

Inconvénients

  • bonne résolution spatiale des clichés (finesse de détail)examen de référence, bonne résolution temporelle
  • possibilité d'études dynamique (tests de compression pour l'étude du polygone de Willis)
  • possibilité d'injecter sélectivement dans certains vaisseaux des substances pharmacologiques (test de Wada pour localisation des centres du langage et de la mémoire)
  • possibilité de gestes de radiologie interventionnelle (embolisation de malformations vasculaires à potentiel hémorragique, de tumeurs hypervasculaires, dilatation percutanée de sténoses athéromateuses, thrombolyse de caillots frais...)

·         non-visualisation de la paroi artérielle

·         caractère invasif (cathétérisme), source potentielle de complications

  • caractère irradiant important relativement aux autres techniques
  • nécessité d'injecter du produit de contraste iodé uro-angiographique avec les risques que cela implique pour les patients allergiques ou insuffisants rénaux
  • habituellement réalisation d'une injection de produit de contraste pour chaque incidence souhaitée (avec le développement de l'angiographie rotationnelle on envisage une diminution de la quantité de produit de contraste nécessaire à la réalisation d'incidences multiples)
  • présence d'artéfacts osseux sur les images
  • pas de mesure de flux
  • hospitalisation souvent nécessaire
  • examen coûteux

 

Tableau 2 : Avantages et inconvénients de l’Angiographie numérique

 

Il faut privilégier les examens non irradiants, mais ceux-ci ne sont pas toujours suffisants pour obtenir l’ensemble des renseignements nécessaires à la prise en charge optimale des malades. L'artériographie reste pour certains domaines un examen très efficace, dont la prédominance semble de plus en plus être remis en question ,mais qui demeure encore incontournable à l'heure actuelle.

 

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2.1.2      L'angiographie 3D rotationnelle

 

L'angiographie par 3D rotationnelle est un cas particulier d'utilisation de l'angiographie numérique dans le sens où, comme on a pu le voir elle consiste à effectuer un certains nombres d'images de projections en faisant tourner l'arceau radiologique autour du patient. Ceci est réalisé dans le but d'obtenir une représentation en trois dimensions d'une partie de l'arbre vasculaire de ce dernier. Elle présente donc les avantages de l'angiographie numérique mais la 3D permet d’apporter un certain nombre des améliorations sur le plan technique, qui sont les suivantes:

Ø      un gain de temps dans les procédures thérapeutiques,

Ø      une réduction des doses d’exposition aux rayons X,

Ø      une diminution du volume de produit de contraste injecté,

Ø      une meilleure compréhension de la morphologie de la zone à traiter,

Ø      une sélection d’une zone d’intérêt de quelques cm3,

Ø      l’élimination des superpositions des structures vasculaires normales environnantes,

Ø      la réalisation de mesures très précises.

 

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2.2      Les avantages et les inconvénients de l'angioscanner

 

Le scanner et donc plus particulièrement l'angioscanner est une modalité d'imagerie qui repose sur des principes physiques (imagerie par transmission de rayons X), et des contraintes de conception. Ces derniers lui confèrent des propriétés qu'il est intéressant de mettre en valeur afin de mieux apprécier son positionnement par rapport aux autres modalités en terme de capacité de traitement et de qualité image. L’angioscanner peut être réalisé chez des patients en très mauvais état artériel, du fait d’une acquisition très courte (11 à 34 secondes).

 

C’est un geste qui n’est pas toujours invasif, et qui nécessite rarement une hospitalisation. Toutefois certains types d’examens, peuvent être relativement désagréables, notamment s’il y a passage d’une sonde artérielle, mais sont normalement sans douleur car effectué sous anesthésie locale.

 

L’injection de produit de contraste est quasi-systématique, mais sa quantité reste raisonnable. Toutefois, elle peut entraîner, chez certains patients une sensation de chaleur momentanée disparaissant très rapidement et sans conséquence. Cette injection iodée comporte des risques chez les patients allergiques ou insuffisants rénaux (dans ce cas on réalise une créatinémie), ces derniers sont décrits dans les fiches d’informations aux patients de la société française de radiologie (cf. annexe 1).

 

Il est important de souligner que les risques de ce type d’examen sont largement compensés par l’avantage déterminant qu’il apporte aux médecins, sous forme d’aide au diagnostic. En effet, cette technique permet d’apprécier l’état de la paroi artérielle : calcifications, plaques d’athérome, hématome pariétal. Cette visualisation apporte maintenant au chirurgien de nouvelles informations sur la conduite du geste chirurgical et en particulier sur le site le plus favorable pour effectuer le clampage opératoire. Il n’existe donc plus de risque de mobiliser une plaque ou un hématome au point de ponction.

 

Dans certains cas, l’appréciation d’une sténose ou d’une occlusion peut être gênée par des calcifications massives, mais les coupes axiales et les reconstructions 2D multiplanaires (MPR) qui sont de simples reconstructions effectuées dans n’importe quel plan de l’espace, pallient en partie cet inconvénient.

 

Cette technique, permet d’analyser aisément la nature et la longueur des occlusions proximales. Grâce à son haut pouvoir de résolution, les lésions de petites tailles sont visibles.

L'analyse du lit distal, parfois difficile en artériographie conventionnelle, est ici satisfaisante et fiable. Pour les autres affections, comme les anévrismes poplités et leurs complications, le contenu informatif des lésions est excellent. Elle est également appliquée à la vascularisation cérébrale (polygone de Willis, carotides), à la vascularisation du thorax et de l'abdomen (aorte, artère rénale, artère hépatique, …) ainsi qu'aux membres inférieurs.

 

La confrontation radio-chirurgicale, fait finalement ressortir l'angioscanner comme une méthode fiable qui reste peu onéreuse avec une bonne reproductibilité inter et intra opérateurs. Par comparaison avec l'angiographie par résonance magnétique, la résolution spatiale est bien meilleure et le temps d'acquisition, actuellement, beaucoup plus court. Ceci permet entre autre la visualisation des calcifications.

 

Les principales caractéristiques de cette technique sont rappelées dans le tableau ci-dessous :

 

Avantages

Inconvénients

  • visualisation de l’état de la paroi artérielle : calcifications, hématome pariétal, plaques d’athérome
  • coût relativement peu élevé
  • acquisition rapide
  •  bonne résolution spatiale des clichés (finesse de détail)
  • examen réalisable sur des patients en très mauvais état artériel
  • peu invasif
  • absence d’artéfacts de flux
  • hospitalisation rare
  • irradiation (reste toutefois moindre par rapport à l'angiographie classique)
  • risques inhérent à l'injection de produit de contraste (se reporter aux risques énoncés dans le chapitre précédent)

·         présence d'artéfacts osseux

Tableau 3 : Avantages et inconvénients de l’Angioscanner

 

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2.3      Les avantages et les inconvénients de l'ARM (Angiographie par Résonance Magnétique

 

L'angiographie par résonance magnétique n'est pas encore développée, mais elle commence à se répandre dans le milieu hospitalier. Cette méthode récente ne demande qu'à être perfectionnée tant son apport est considérable dans le domaine de l'imagerie des vaisseaux sanguins. Elle représente déjà une méthode de choix pour obtenir des images afin de réaliser une reconnaissance d’arbre artériel.

 

Les inconvénients de l'A.R.X. ont incité le corps médical à s'intéresser plus récemment à une autre technique d'imagerie vasculaire : l'Angiographie par Résonance Magnétique (A.R.M.). A l'heure actuelle cette technique est déjà utilisée en routine clinique, mais elle reste perfectible. Son intérêt principal réside dans le fait qu'elle est moins invasive que l'A.R.X. En effet, l'Imagerie par Résonance Magnétique n'impose pas de radiations, et d'autre part le produit de contraste utilisé (Gadolinium) est moins allergisant que l'iode. Par ailleurs, l'A.R.M. fournit également des informations tridimensionnelles, ce qui constitue un autre avantage par rapport à l'A.R.X.

 

Contrairement à l'artériographie par rayons X (ancienne méthode utilisée pour ce type d'imagerie), l'ARM est plus sûre, et plus précise.

En routine clinique, l'imagerie des artères implique une artériographie par rayons X (A.R.X.) avec opacification du vaisseau. Or le cathétérisme artériel, l'injection de produit de contraste iodé et l'exposition à des radiations ionisantes, constituent autant d'inconvénients de cette modalité.

Cependant l'A.R.M. possède aussi ses limites, en particulier en ce qui concerne la résolution spatiale des acquisitions, médiocre devant celle des acquisitions A.R.X.

 

Le temps d'acquisition est un enjeu de premier plan en A.R.M., en particulier, il doit être inférieur au temps de recirculation du produit de contraste (le sang chargé de produit de contraste doit avoir fait moins d'un tour dans le système vasculaire pendant la durée d'une acquisition). D'autre part, les acquisitions sont souvent dépendantes de l'apnée que le patient doit tenir pendant qu'elle se déroule. Ceci représente un réel problème, d'autant que la plupart des patients dont on souhaite réaliser un examen des artères, éprouvent des difficultés à tenir une apnée.

 

L'objectif à plus long terme consiste à quantifier précisément les sténoses, et à segmenter de manière automatique et robuste les vaisseaux.

 

En IRM, les produits de contraste agissent donc sur les temps de relaxation des tissus sur lesquels ils se fixent, d'où une visualisation indirecte. Leur effet est optimum pour une certaine concentration. On note bien la différence avec la radiologie conventionnelle et le scanner, où les produits de contraste (iode, baryum) sont directement visualisés par l'imagerie et où le contraste augmente proportionnellement à leur concentration.

 


On peut dresser le tableau suivant (cf. tableau 5) pour se rendre compte des principaux éléments caractéristiques de l'ARM.

 


Avantages

Inconvénients

  • non invasif
  • non irradiant
  • possibilité de réaliser des angles de vue multiples : informations tridimensionnelles
  • risques négligeables de l’injection de produit de contraste
  • pas d’artéfacts osseux
  • mesure des vitesses de flux

·         hospitalisation rare

  • résolution spatiale inférieure à celle obtenue en angiographie traditionnelle
  • fréquence des artefacts : flux et mouvements (cependant avec un peu d’expérience ceux-ci sont peu gênants pour interpréter les images)
  • tendance à sous ou surestimer la sévérité des sténoses principalement à cause des artéfacts de déphasage et de saturation
  • dans le cas du 3D Temps de vol et Contraste de phase, le champ d'exploration est limité et le temps d'examen devient trop important, surtout pour l'exploration des membres inférieurs.
  • son coût est de l’ordre de 5000 francs (mais le coût d’une IRM, s’il est supérieur à celui d’un doppler ou d’un scanner, reste nettement inférieur avec celui d’une artériographie qui nécessite généralement une hospitalisation)
  • calcifications non visibles

·         patients avec prothèses et implants

 

Tableau 4 : Avantages et inconvénients de l’ARM

 

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2.4      Le bilan

 

L’analyse comparative de chacune des techniques d’angiographie a été réalisée d’une part, grâce à une étude bibliographique, et d’autre part grâce à un questionnaire envoyé à différents radiologues français.

Ce questionnaire a été établit par nos soins et validé par le Docteur Trautenauere de la Clinique St Côme de Compiègne (cf. annexe 3).

Les radiologues ayant participés à cette étude sont par exemple :

·        Dr Didier Drevet : Radiologie diagnostique, interventionnelle et thérapeutique, Clinique Mutualiste Ste Eugène (69)

·        Dr Jean Gabrillargues : Neuroradiologie, CHU Clermont Ferrand (63)

·        Dr Dominique Musset : Radiologie, Hôpital Antoine Béclère (92)

·        Dr Fréderic Ricolfi : Neuroradiologie, Hôpital Henri Mondor (94)

·        Dr Olivier Rouviere : Radiologie vasculaire, Hôpital Edouard Herriot (69)

 

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2.4.1      Les éléments techniques

 

 

ARM

Angio-Scanner

Radiologie numérique avec soustraction

2D

3D rotationnelle

Artéfacts

Artefact de flux

++

peu

peu

+

Artefact osseux

aucun

+++

++

++

Artéfact de mouvements

++

+

»0

+

Caractéristiques techniques

Temps d'acquisition

qq s à 20mn

11 à 34 sec (1)

qq sec

qq sec

Temps de reconstruction

20 image/s (2)

20 image/s

Æ

Æ

Qualité image

Résolution spatiale

1 à 2 mm

0.17<R<0.53mm (3)

<0.5mm

<1mm

Contraste

+++

++

+

++

SNR

++

+++

+

++

Paramètres étudiés

Mesure des vitesses de flux

+++

+

non

non

Hauteur d'exploration

1m20

1m20

50cm

1m

Quantification

+

+++

+

++

Contourage

++

+++

+/-

+

Prise en compte des mouvements des vaisseaux et du cœur

+

++

non

+

Tableau 5 : Les éléments techniques

(1) : La limite inférieure de l'intervalle indiqué, correspond à une exploration aortique et la valeur supérieure correspond à une angiographie périphérique (données obtenues par rapport au Somatom plus 4 volume zoom de Siemens)

(2) : Donnée fournie par Siemens correspondant à la reconstruction en temps réel d'une matrice de 5122

(3) : La limite inférieure est obtenue avec le Somatom plus 4 volume zoom de Siemens et la limite supérieure obtenue avec le Somatom esprit de Siemens

 

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2.4.2      Les éléments cliniques

 

 

ARM

Angio-Scanner

Radiologie numérique avec soustraction

2D

3D rotationnelle

Indications

Anévrisme

+

+++

+

+++

Sténose

+ ( Souvent sévérité surestimée)

++ (car collimation fine)

++

++

Ischémie

+

++

++

+++

Thrombus, parois

+++

++

Non visible

++

Calcifications

Non visible

+++

+

++

Zone d'exploration

Crâne

+++

+

+

+

TSA (Tronc Supra Aortique)

++

+++

++

++

Cœur

++

+++

Æ

Æ

Thorax

++

+

+

+

Abdomen

++

+++

+

++

Membres inférieurs

+++

+++

++

++

Profil patient

(contre-indication)

Implants

Pacemaker, clip intra-cérébraux ferromagnétique, corps étrangers métallique (œil)

Peu gênant

Peu gênant

Peu gênant

Prothèses

Auditives, métalliques ferro-magnétiques, métalliques non ferro-magnétiques

Peu gênant

Peu gênant

Peu gênant

Allergie

non

oui

oui

oui

Morphologie

>140Kg

>150Kg.

200 Kg Max

200 Kg Max/

Claustrophobie

--

Æ

Æ

Æ

Apnée

---

-

-

-

Age

-

--

--

--

Autres

Femmes enceintes (<3mois)

Femmes enceintes

Femmes enceintes

Femmes enceintes

Contexte

Urgence

»0 (peu disponible)

++

++

+++

Dépistage

+++

+

»0

»0

Hospitalisation

Rarement nécessaire

Rarement nécessaire

++

++

Interventionnel

»0 (peu disponible)

Encore peu développé

++ (embolisation)

+++

Tableau 6 : Les éléments cliniques

 

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2.4.3      Les éléments économiques et organisationnels

 

 

 

ARM

Angio-Scanner

Radiologie numérique avec soustraction

2D

3D rotationnelle

Ergonomie

Bruit

Gamme intensité sonore

Quasi nul

Quasi nul

Quasi nul

Confort du patient

+/-

+/-

+

+

Accessibilité

--- (sauf IRM ouvert ++)

--

++

++

Durée de l'examen

qq 10s à 20mn

»10mn

15 à 45 mn

15 à 45 mn

Facteur de risque

Irradiation (CTDI100)

non

3,7-6,9 mGy/100mAs .(4)

40µGy.(5)

10µGy.(6)

Invasivité (cathéter)

non

Oui (pas systématiquement)

oui

oui

Compatibilité electro-magnétique

 

IEC 601-1-2

 

 

Nocivité du produit de contraste

non

oui

oui

oui

Quantité du produit de contraste

0.1mmol/kg

pour diamètre Æ>3mm

0.2mmol/kg

pour diamètre Æ<3mm

faible

2ml/kg (aorte abdo max 170ml)

Important (surtout pour les insuffisants rénaux)

Important

Souvent nécessaire de réaliser une injection pour chaque incidence souhaitée

Important

(ici aussi ce peut être un facteur limitant)

Coût

(en francs)

Hospitalisation

»3000 à5000/jours

»3000 à 5000/jours

»3000/jours (3 jours)

»3000/jours (3 jours)

Pharmacie

445/Flacon

77/100mL

225/200mL

225/200mL

Laboratoire

 

 

»500

»500

Acte

1600 (+450)

»700

3000 à 7000

3000 à 7000

Coût total

≥5000

≥3800

peu coûteux

≥12500

≥12500

Tableau 7 : Les éléments économiques et organisationnels

 

(4) : Les valeurs obtenues correspondent à la mesure de l'irradiation au centre d'un fantôme tête (Æ=16 cm) grâce à une chambre d'ionisation de 100 mm de longueur active.

La valeur inférieure est obtenue avec le Somatom plus 4 volume zoom de Siemens et la limite supérieure obtenue avec le Somatom balance de Siemens

(5) : Résultat obtenu pour un balayage latéral puis longitudinal d'un fantôme patient pendant 10 secondes à 2 images par secondes soit 40 images (1µGy/image). [8]

(6) : Résultat obtenu pour une acquisition en angiographie 3D rotationnelle de 80° à 25° par seconde et 6 images (0,5µGy/image). [8]

 

Le développement des méthodes d'imagerie en coupe (échodoppler, scanner et IRM) a permis d'obtenir une étude non ou peu invasive des vaisseaux. Les examens les moins invasifs et non irradiants sont privilégiés autant que possible (échodoppler, IRM), mais ceux-ci ne sont pas toujours suffisants pour obtenir l’ensemble des renseignements nécessaires à la prise en charge optimale des malades. Il devient donc indispensable, de pouvoir combiner les techniques afin de mettre à profits leurs différences et complémentarités et ainsi, être à même de fournir un diagnostique et une qualité de traitement les plus efficace possible au patient.

 

 

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3          L’élaboration d’un plateau technique

 

Les anomalies vasculaires représentent des pathologies variées et de plus en plus fréquentes. Il devient nécessaire de proposer une réponse spécialisée et bien adaptée à ce problème dont l’importance grandissante ne peut être négligée.

 

L’étude des différentes modalités d’imageries existantes (réalisée dans le chapitre précédent), de leur potentiel et de leurs complémentarités a permis de mettre en valeur l’efficacité de chacune d’entre elles et plus particulièrement de leur combinaison, appliqué à l’angiographie. Il apparaît également important de développer de nouvelles habitudes de travail, telle que la collaboration entre les équipes chirurgicales et radiologiques. Une telle équipe mixte placée dans une structure adaptée, permettrait d’obtenir une qualité de traitement et de diagnostique plus importante, grâce à une meilleure expression des compétences de chacun, dans le domaine du vasculaire.

 

Suite à une étude préalable, nous avons donc porté notre réflexion sur un plateau technique dédié à la fois à l’angiographie diagnostique et surtout interventionnelle qui permettrait une prise en charge optimale des patients. Celle ci comprend une qualité de traitement accrue ainsi qu'une sécurité plus importante pour le patient concernant les soins qui lui sont apportés. Cette amélioration est rendue possible grâce à une réelle mise en valeur des compétences des différents intervenants (praticiens et personnel soignant) travaillant en symbiose, dans un contexte logistique et technique spécialement défini pour la prise en charge des pathologies vasculaires.

 

Au cours de ce chapitre on trouvera une description des différentes salles et équipements présents au sein de cette structure novatrice, ainsi qu’une justification des choix effectués et de l’agencement de l’ensemble du plateau technique. Les plans du service de radiologie de l’hôpital de Compiègne donnés dans l’annexe 6, nous ont servi de base de réflexion.

 

Le plateau technique est conçu tout d’abord en vue de pratiquer l’angiographie interventionnelle. L’invasivité des techniques et l’aspect chirurgical requis pour le traitement des diverses pathologies vasculaires nécessitent des conditions d’asepsie rigoureuses, assimilables à celle d’un bloc opératoire. Cette notion d’asepsie impose de prendre en considération les mouvements aussi bien humain que matériel, ayant lieu au sein de cette structure. Ce n’est qu'à cette condition qu’il sera possible de respecter la stérilité des lieux, et ainsi d’éviter toute contamination de salles ou d’équipements pouvant amener des infections graves chez les patients.

 

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3.1      Les circuits

 

La cohérence des mouvements visant à maintenir l’asepsie, est obtenue par la planification des déplacements. Cette planification de circulation devient possible, dès lors qu’un choix de « circuit » est effectué. On dénombre plusieurs types caractéristiques de circuits permettant, suivant la structure et les fonctionnalités des lieux de pallier convenablement aux risques d’infections. Généralement, la définition de ces circuits consiste à indiquer précisément quelles sont les personnes, équipements et matériels habilités à circuler dans un couloir. Elle consiste également à définir les sens de circulation dans ce couloir.

 

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3.1.1      Les différents types de circuit

3.1.1.1     Le double circuit

 

Ce type de circuit repose sur l’idée de positionner les salles d’opérations entre deux circulations de desserte. Ceci se manifeste par l’existence de sens de circulations distinct permettant de naviguer entre un couloir « sale » et un couloir « propre » comme le montre le schéma explicatif ci-dessous (cf. figure 19).

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 1 : Modèle du double circuit

 

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On distingue plusieurs types de double circuits :

 

Ø       Le modèle dit « isolation du sale »

 

Ce modèle (cf. fig.20) est rencontré surtout en Grande Bretagne, en France, en Belgique, et au Pays Bas. Le matériel utilisé, les objets souillés et les déchets sont considérés comme dangereux. Ces éléments disposent donc d’un circuit d’évacuation spécifique. Un second couloir dit « propre » permet d’acheminer les fournitures stériles. Ce même chemin est emprunté par les personnes entrantes et sortantes des salles d’opérations.

 

 

Figure 2 : Modèle à isolation du sale

 

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Ø       Le modèle dit « isolation du stérile » 

 

Ce modèle est rencontré surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Dans ce cas, le matériel utilisé, les déchets, et les malades, opérés ou à opérer, sont considérés comme suspects. Ils transitent donc par un couloir qui leur est réservé (voir figure 21). On note que les anesthésistes et le personnel opératoire accèdent aux salles d’opérations par ce même chemin. En revanche, les chirurgiens empruntent une circulation centrale protégée par laquelle sont acheminés les matériels stériles.

 

 

Figure 3 :Modèle à isolation du stérile

 

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Ø       Modèle fondé sur le transit :

 

Ce modèle (cf. fig.22) comporte un couloir d’entrée et de sortie propre à tout les circuits, ce qui signifie que l’on est en présence d’une double circulation pour chacun des intervenants (patients, personnel médical, matériels souillés ou stériles), au sein de cette structure. On évite ainsi tous les croisements entre personnes, matériels ou déchets circulant, dans un sens ou dans l’autre, à l’intérieur du bloc opératoire. Cette configuration requiert évidemment une superficie plus importante que dans les autres cas étant donné la spécificité des couloirs et axes de circulation. Cette spécificité s’exprime tant par la nature des éléments circulants que par leurs sens de circulation.

 

Figure 4 : Modèle fondé sur le transit

 

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3.1.1.2     Le simple circuit

 

Cette disposition (cf.fig.23) est basée sur trois principes fondamentaux qui ont pour but de respecter l’asepsie progressive. Le bloc opératoire est protégé par une zone « filtre » constituée de sas de transfert ; la salle d’opération doit être une salle « vide ». Les matériel sales et contaminés sont isolés dans des containers étanches. Ainsi, tout peut être considéré comme « neutralisé » et donc emprunter un circuit unique. Dans une telle conception architecturale, une maîtrise fiable de la surpression de la salle d’opération doit permettre à celle-ci d’être protégée d’une contamination « croisée » provenant de la circulation ou des zones non stériles.

 

 

Figure 5 : Modèle simple circuit

 

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Au vue des différents circuits décrits précédemment, nous nous sommes intéressés sur le cas d’un double circuit et plus précisément sur le modèle dit « d’isolation du sale ». Toutefois, nous avons apporté une variation à celui-ci, dans laquelle on n’observe pas l’approvisionnement de l’arsenal stérile par le couloir propre. L’originalité ici, réside dans la présence d’une salle de stérilisation au sein du bloc opératoire ce qui permet l'acheminement direct et continu de matériel stérile aux salles d’opération. Certes cette disposition est discutable, mais on peut aisément envisager de délocaliser le service de stérilisation qui laisserait ainsi la place à un arsenal stérile d’une taille plus conséquente. Cette autre possibilité nous ramène au cas du modèle dit « isolation du sale ».

 


3.1.2      Le circuit du plateau technique

 

Au vu des différents circuits décrits précédemment, notre choix s’est porté sur le double circuit, et plus précisément sur le modèle dit « isolation du sale ». Toutefois, il existe une petite différence au niveau de l’acheminement du matériel dans l’arsenal stérile. En effet, dans ce modèle, celui-ci s’effectue par le couloir propre. Dans notre cas, le plateau est équipé d’une stérilisation qui lui est propre, il paraît donc évident que l’acheminement du matériel se fera directement.

 

Le modèle en question est représenté ci-dessous :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Figure 6 : Circuits des hommes et des matières

 

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3.2      Les locaux

 

Le plan suivant (cf. figure 25), correspond à une de nos propositions pour l'ensemble de la structure. L'annexe 4 propose d'autres configurations.

 

 

 

 

 

Figure 7 : Le plateau technique

 

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3.2.1      Le couloir propre

 

Selon le principe des circuits, décrit préalablement, notre choix s’est porté sur le double circuit à « isolement du sale ». Dans ce cas, le couloir propre, permet l’acheminement des patients dans les diverses salles. C’est pourquoi, il doit être suffisamment large, c’est à dire au moins deux mètres, pour que le personnel ne rencontre pas de problème lors des déplacements des plateaux de transfert. De plus, il permet également de respecter la mise en place de l’asepsie progressive. En effet, ce couloir sera en surpression par rapport au sas s’entrée des patients et des vestiaires du personnel. Il sera par contre en dépression par rapport aux salles de réveil, de post réveil et d'interventions.

 

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3.2.2      Le couloir sale :

 

De la même façon que précédemment, le modèle que nous avons suivi, c’est à dire celui à « isolement du sale », prévoit ce type de couloir pour permettre l’évacuation après usage de l’instrumentation et des déchets liés à l’intervention. Cependant, ce couloir, s’avère souvent plus propre que l’on pense, car de plus en plus fréquemment, le linge, l’instrumentation et les déchets sont évacués de la salle d’intervention après avoir été correctement emballés.

 

Ce couloir, de part sa fonction, est donc accessible directement depuis les salles interventionnelles. A la suite de l’intervention, les déchets à évacuer seront, suivant les cas, déposés dans le local de décontamination ou dans des vidoirs prévu à cet effet. Les vidoirs, sont placés à chacune des extrémités du couloir, afin qu’ils soient le plus près possible de la salle interventionnelle. Le local de décontamination, est quant à lui accessible facilement par ce couloir.

 

Un accès extérieur a aussi été prévu, afin de permettre notamment, les interventions des techniciens dans le local technique. Ces derniers pourront ainsi travailler sans déranger le bon fonctionnement des interventions.

 

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3.2.3      La salle interventionnelle

 

Cette salle (cf. figure 27) , permet tout d’abord de réaliser des actes interventionnels plus ou moins lourds, qui seront pratiqués grâce à l’utilisation de matériels radiologiques. Cependant, ce plateau dont l’activité principale est effectivement l’angiographie interventionnelle, peut également être utilisé à des fins de diagnostic.

 

L’étude réalisée précédemment sur les trois techniques : Angiographie numérique avec soustraction, Angiographie par Résonance Magnétique (ARM), Angioscanner, nous a permis de mettre en évidence leur différences et complémentarités. Les résultats ont montré l’intérêt de chacune d’entre elles. Ainsi, il nous a paru indispensable de pouvoir permettre à l’équipe médicale, l’utilisation de toutes ces techniques, afin d’améliorer la qualité des soins aux patients.

 

 

Figure 8 : Exemple de salle interventionnelle comportant l'Intégris BN3000 et le scanner M de Philips

 

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Pour ces raisons, le bloc interventionnel comporte les équipements lourds suivant : Scanner, IRM, Arceaux de bloc opératoire.

Ces équipements imposent certaines contraintes environnementales à prendre en considération, lors de la conception des salles. Ces dernières peuvent être de plusieurs natures :

 

Ø      Blindage pour la radioprotection

Ø      Encombrement

Ø      Compatibilité électromagnétique

Ø       Surface : importante pour éviter toutes entraves aux déplacements de l’équipe médicale qui aurait pour effet une dégradation des conditions de travail, et par conséquent de la qualité des soins.

 

Compte tenu d’une activité prévisionnelle correspondant à une dizaine d'actes interventionnels journaliers, il semble cohérent de prévoir la conception de deux salles dont la superficie serait de 60m2, et dans lesquelles on peut placer séparément le scanner et l’IRM.

 

L’utilisation de ces salles peut être individualisée ou couplée suivant les cas. En effet, le couplage de l’IRM et du scanner peut s’avérer nécessaire pour les patients représentant des cas difficiles, ceci justifie la nécessité d’une communication aisée. Pour satisfaire à cette exigence, le passage d’une salle à l’autre peut se faire via une double porte plombée suffisamment large pour autoriser le passage d’un plateau transférable. L’ouverture de celle-ci est commandée par une pédale au niveau du sol. Ces portes comportent des petits hublots permettant au personnel, si besoin est, de visualiser les actes de la salle voisine. Les portes reliant les salles avec les couloirs propre  et/ou sale, doivent présenter une largeur permettant, outre le passage du brancard, l’acheminement du matériel lourd et du matériel nécessaire à l’entretien dans les salles. Par exemple, dans le cas de l’IRM, les portes doivent permettre le passage des containers de fort diamètre qui sont utilisés pour effectuer le remplissage d'hélium du système de refroidissement.

 

Il est important, dans la conception de ce plateau technique, de veiller au côté « pratique », dans le souci de faciliter le travail des équipes médicales. Ainsi, les salles interventionnelles sont disposées pour communiquer directement avec d’autres locaux tels que l’arsenal stérile, le lavage chirurgical, la salle d’interprétation, le couloir propre. De la même façon, suite aux interventions, le transfert des patients vers la salle de réveil, doit être rapide et facile, c’est pourquoi, les salles interventionnelles sont proches de celle-ci.

 

La proximité de chacun de ces locaux, nécessite, pour des raisons de sécurité sanitaire, que les salles interventionnelles soient en surpression, afin d’éviter les risques de contaminations. Cependant, ces salles seront à pression identique afin qu’il n’y ait pas une salle qui risque d’être contaminée par l’autre. Il n'est pas possible de définir une priorité dans les niveaux de stérilité de manière générale. En revanche, on peut prévoir un basculement de surpression d'une salle à l'autre en fonction des cas à traiter.

 

Les règles d’hygiène, impliquent que ces salles permettent l’évacuation facile, et avec un minimum de risques de recontamination, des déchets à usage unique et des équipements souillés qui devront être stérilisés. Ainsi, il est important de prévoir un accès direct vers le couloir sale, prévu à cet effet.

 

Cette première description de salle a permis d'élaborer ses dimensions, la manière dont elle s’intègre dans la structure et sa fonction. Il reste cependant à définir le choix des équipements, lui permettant de remplir le rôle pour lequel on l’a définit. En ce qui concerne les équipements lourds présents dans ces salles, on trouve pour des raisons énoncées précédemment lors de l’étude des différences et complémentarités des techniques, un scanner, un IRM ouvert et deux arceaux de radiologie. A ceci s’ajoute l’ensemble des équipements habituellement présents dans une salle d’opération et visant aussi bien à l’anesthésie qu’à l’éclairage opératoire ou encore à la radioprotection.

 

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Ø       L’IRM

 

Il faut rappeler que l’IRM de ce centre a pour première vocation l’angiographie interventionnelle. Par conséquent, même s’il est possible de l’utiliser à des fins diagnostiques, il est destiné à assister une équipe médicale dans la réalisation d’un acte chirurgical. Dès lors, la justification du choix d’un IRM de type « ouvert » prend tout son sens. En effet, il présente une accessibilité au patient indispensable à la réalisation d’une intervention. Outre cette notion incontournable d’accessibilité survient un autre facteur important qui est la compatibilité électromagnétique.

 

Les contraintes liées à la protection contre les hauts champs magnétiques, sont importantes et doivent absolument être prises en considération, si l’on souhaite obtenir un fonctionnement correct de tous les équipements.

 

Au-delà de l’aspect bon fonctionnement, il est important de rappeler les risques de projections d’objets ferromagnétiques et le réel danger que représente les champs magnétiques pour les patients porteurs de prothèses (pacemaker, prothèse orthopédique,…).

 

La solution la plus intéressante dans ce cas, semble après réflexion être le choix d’un IRM auto blindé. Les IRM ouverts étant caractérisés par un faible champ magnétique (0,2 Tesla) le plus souvent obtenu grâce à des champs permanent, l’auto blindage devrait alors être suffisant pour s’affranchir de tout les risques relatifs au champ magnétique. Des IRM répondant à ces exigences techniques mais également aux contraintes budgétaires sont par exemple le Magnetom Open de Siemens et le Gyroscan Panorama de Philips (voir Fig.28).

 

Ø       LE SCANNER

 

Les examens pratiqués au moyen du scanner installé dans une des deux salles ayant pour objet le diagnostique de pathologies vasculaires et l’angiographie interventionnelle ne nécessite pas une résolution maximale par rapport à ce qui peut actuellement être atteint avec des équipements haut de gamme. En effet, la présence sur le site d’autres équipements lourds d’imagerie (IRM, Radiologie 3D rotationnelle) implique une diminution relative de l’importance de chacun de ces équipements. En effet, la complémentarité des techniques permet d'obtenir l'ensemble des informations désirées. C’est pourquoi le choix d’un scanner de gamme moyenne conviendrait parfaitement pour le type d’utilisation requis. On comprend dès lors qu’il n’y ait pas de focalisation sur l’une des modalités d’imagerie en terme d’investissement.

 

Différents scanners proposés par plusieurs constructeurs peuvent correspondre aux attentes formulées. On peut citer à titre d’exemple le Somatom Plus 4 Volume Zoom de Siemens ou encore le Aura de Philips. Il est important d’ajouter que de la même manière que pour l’IRM où les lignes de champ magnétique ont été prise en compte, lors de l’implantation du scanner on doit définir des zones de risques, liées aux rayonnements X afin de prévoir les protections nécessaires et ainsi être en accord avec les exigences de radioprotection.

 

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Ø       LES ARCEAUX DE RADIOLOGIE

 

La radiologie 3D rotationnelle a démontré des capacités très intéressantes pour l’angiographie et plus particulièrement pour l’angiographie interventionnelle. Il paraît donc indispensable de prévoir l’utilisation de cette technique dans un centre spécialement dédié au vasculaire. Dans cet objectif, il faut prévoir d’équiper une des salles d’un arceau fixe. Pour des raisons de compatibilité des équipements, principalement électromagnétique cet arceau fixe est installé dans la salle comportant déjà le scanner. Cette configuration présente un avantage quant à la dose délivrée au patient. En effet, au cours d’une intervention de longue durée, plutôt que d’effectuer systématiquement un balayage du patient au moyen du scanner pour le suivi de l’opération, on peut effectuer des contrôles intermédiaires en 3D rotationnelle voir même en 2D ce qui implique la délivrance d’une moindre dose.

 

La présence de l’arceau fixe peut s’avérer insuffisante. En effet, on peut envisager que les deux salles soient occupées et que le patient présent dans la salle « IRM » requiert un contrôle sous rayons X. Le cas d’un patient ne pouvant être transféré dans la salle voisine alors qu'il nécessite un examen par rayons X, doit également être prévu. Ces éléments révèlent le besoin d'un second arceau pouvant être utilisé en présence d'un IRM. La solution retenue est le choix d'un arceau mobile parce qu’il ne sera pas exposé en permanence aux champ magnétique et peut être acheminé rapidement si besoin est, dans la salle d'intervention. un nombre important d'équipements peuvent convenir à ces exigences. On note entre autre l'Advantix LCA de General Electric ou l'Angiostar Plus de Siemens.

 

 

Le dernier équipement important que l'on peut trouver sur ce plateau  technique est un échographe permettant de réaliser des examens Doppler. En effet, le renouveau de l'échographie auquel on assiste actuellement ainsi, que l'intérêt important que représente la combinaison IRM et Doppler explique la nécessité de prévoir un échographe dont la mobilité permettrait de surcroît une utilisation indifférente dans les deux salles.

 

Les autres équipements qui constituent ce plateau technique, hormis les injecteurs de produits de contraste, ne sont autres que les dispositifs médicaux habituellement présents dans les blocs opératoire et salle de radiologie. Cet ensemble se constitue donc de scialytiques, de respirateurs, de moniteurs de contrôle, de monitoring divers (ECG, …) de négatoscopes… On ne décrit ci dessous  que les équipements présentant des particularités au regard des salles traditionnelles.

 

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Ø       LES INJECTEURS

 

En général, les techniques d’angiographies nécessitent l’injection de produit de contraste. Le gadolinium, dans le cas de l’IRM et l’iode dans le cas du scanner et de l’angiographie numérique. Il est important de disposer d’injecteur dans chacune des salles.

 

La nature des produits de contraste et le contexte d'utilisation introduit l'importance de bien distinguer les deux injecteurs, dont les caractéristiques sont différentes. Alors que l'injecteur de produit de contraste iodé n’a pas de contraintes environnementales spécifiques, celui de gadolinium doit impérativement être amagnétique. Il ne doit pas être perturbé par le champ magnétique de l'IRM, et ne pas introduire de perturbations dans l'acquisition des images, qui se traduiraient pas divers artéfacts. Dans ce sens, le fonctionnement de cet injecteur ne peut se faire que sur batterie blindée, une alimentation sur secteur serait source d'un champ magnétique parasite. Il est envisageable de prévoir des injecteurs mixtes mais ceux-ci représentent un surcoût conséquent car les injecteurs amagnétiques sont bien plus onéreux que les injecteurs d'iode.

 

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Ø       LES SCIALYTIQUES

 

L'éclairage opératoire est un équipement fondamentale dans cette salle. Pour être de qualité, il doit répondre à certaines contraintes telles que la puissance réglable et l’absence d’ombrage, le sens précis du relief, le rayonnement limité de chaleur dû aux rayonnements Infra Rouge et la maniabilité. Comme dans la plupart des blocs opératoires aujourd'hui, nous avons fait le choix d'utiliser deux scialytiques, un de taille moyenne, l'autre de petite taille. Chacun sera fixé au plafond grâce à un bras mobile. Il est prévu d'intégrer des caméras dans au moins un des scialytiques afin de permettre l'enregistrement et la retransmission des interventions.

 

L'enregistrement des cas difficiles, peut être très intéressant pour l'enseignement. On peut envisager qu’à l’avenir il permette en plus la traçabilité des interventions et par conséquent de preuves en cas de litiges.

 

La retransmission de l'intervention en temps réel présente un grand avantage. En effet, elle permet d'éviter la présence d'un nombre trop important de personnes dans l'enceinte du bloc opératoire. Le double intérêt est de libérer de l'espace, afin d’améliorer la mobilité des équipes médicales et la limitation des risques de contamination. La retransmission peut avoir lieu dans la salle d'interprétation ou dans toutes autres salles à l'extérieure du bloc, voir même du centre. Il est indispensable de prévoir cette possibilité, car il ne serait pas raisonnable de ne pas tenir compte de l'essor de la télémédecine et de tout les bouleversements que cela implique. Ce centre devrait être préparé à des partenariats, donc avec d'autres structures permettant la télé assistance opératoire pour les cas les plus difficiles. Il n'est pas exclu, étant donné les dimensions importantes, de prévoir à l'avenir une extension du plateau technique, en vue de pratiquer la téléchirurgie.

 

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Ø       LES RAILS DE SUSPENSION

 

Chacune des salles comporte un rail de suspension qui possède deux bras mobiles. Le premier contient les arrivées de gaz médicaux (Azote, Air, Oxygène). Le second porte les écrans de contrôle nécessaires à la surveillance de l’acte par l’équipe médicale. La disposition de chacun de ces bras a été étudié avec attention dans le but de répondre aux exigences des spécialistes.

 

L’avantage de ces rails est qu’ils permettent de moduler les positions des différents éléments qui y sont fixés, ceci permet par exemple de faciliter l’accessibilité au patient. La disposition initiale des bras et des rails de suspension a été étudié dans le but de répondre au mieux aux attentes des spécialistes (visibilité des moniteurs, espace et position pour opérer). On retrouve ici la notion d’ergonomie des salles interventionnelles.

 

 

Ø       LES NEGATOSCOPES

 

Un négatoscope est présent dans chaque salle. Il faut souligner l’importance du positionnement de ceux-ci. Ils doivent  être visibles facilement par l'équipe médicale depuis leur poste, lors des interventions.

 

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Ø       LA RADIOPROTECTION

 

Une partie des radiations utilisées pour réaliser l'examen est diffusée, principalement par les tissus du patient, et par conséquent réémise dans toutes les directions. Ceci signifie que le personnel ne doit en aucun cas être à proximité du patient pendant un examen sans protection adaptées contre les rayonnements, c’est pourquoi, il est impératif, que les salles soient équipées d'écrans en verre plombés mobiles et que le personnel porte des tabliers en plomb.

 

La salle 1 contenant le scanner, comporte comme protection un écran plombé fixé sur un bras mobile suspendu à un rail. Dans le cas de la salle 2, l’arceau étant mobile, la protection est donc également mobile.

 

Ceci permet d'être en conformité avec les normes de radioprotection (références NF EN 60601-1-3) en vigueur en France. Il est intéressant d'ajouter qu'il n'existe pas de règles de sécurité internationales définissant des procédures à suivre pour la radioprotection. Il existe tout de même des limites annuelles de doses pour les différentes catégories de personnes qui sont soumises aux rayonnements ionisants (Radiologues, personnel médical, patients,…) mais ces règles sont différentes d'un pays à l'autre.

 

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Ø       LES SUPPORTS

 

On trouve dans chacune des salles, des supports de sac à linge sale et de sac à déchets, afin de respecter les normes d’hygiène.

 

3.2.4      La salle d’interprétation

 

La salle d'interprétation est en quelque sorte le centre névralgique de ce plateau. En effet, elle représente le lieu à partir duquel, les examens scanner et IRM, peuvent être programmés par l'équipe médicale. Dans cette salle, les spécialistes peuvent procéder à l'analyse et à l'interprétation des images.

 

Ce lieu permet également le traitement des informations recueillies sur le plateau technique. Au vu de son importance, on choisit de placer la salle d'interprétation, de sorte qu'elle autorise la communication directe avec les deux salles interventionnelles. On y entre par le couloir propre, comme le montre le plan (cf. figure 25). Cette salle est conçue de telle manière que l'on puisse avoir une visibilité la plus large possible sur les deux salles d'opérations. Dans ce but, les parois séparant les deux types de salles, sont constituées de vitres plombées, qui débutent à mi-hauteur au dessus d'un muret et s'étalent sur tout le pourtour. La surface recommandée est de 14m2, ce qui peut être considéré comme grand, comparé à une salle d’interprétation traditionnelle.

 

Il est toutefois important de préciser à nouveau, que cette salle est commune pour l'ensemble du plateau technique. Dès lors, elle regroupe les consoles de traitement des différents équipements lourds (Scanner, IRM, Arceaux de bloc opératoire pour la 3D rotationnelle). Il faut considérer la présence de plusieurs autres éléments indispensables au bon fonctionnement de cette salle tels que:

 

Ø      Les bureaux supportant tout le matériel

Ø      Les ordinateurs

Ø      Le téléphone

Ø      Le système de reprographie laser : Il permet de retranscrire sur film les clichés numérique préalablement obtenu. Les marques proposant de tels équipements sont principalement Agfa et Kodak.

Ø      Les négatoscopes : Ils permettent aux médecins et chirurgiens de visualiser les clichés et d'effectuer leur diagnostic.

 

Sous les négatoscopes, on trouve de petits plans de travail, sur lesquels les médecins peuvent déposer par exemple les dossiers des patients qui vont être traiter. On doit également prévoir la présence du chargeur pour les batteries blindées de l'injecteur à Gadolinium ainsi, que la console de commande à infra rouge de cet injecteur.

 

Au delà de l'aspect équipement à mettre en place dans cette salle, il est nécessaire de s'affranchir des problèmes liés à la pression permettant d'éviter tout risque de contamination. La pression maintenue dans cette salle est intermédiaire entre celle d'un couloir et celle de la salle d'intervention. On peut envisager une surpression de 15Pa (Pascal) par rapport au couloir et une dépression de 15 Pa par rapport à la salle interventionnelle.

 

La conception de la salle d'interprétation a été effectué pour obtenir une ergonomie optimale aussi bien dans le positionnement et la nature des équipements qui y sont présents, que dans l'accessibilité et la visibilité qu'elle permet avec les salles d'intervention.

 

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3.2.5      Le lavage chirurgical :

 

Ce local permet à l’équipe d’intervention le lavage et la désinfection de leurs mains et leurs avants bras, afin de respecter les règles d’hygiène relatives aux actes interventionnels. Pour cela, ils doivent utiliser de l’eau prétraitée et du savon antiseptique.

 

Afin de limiter les risques de contamination, ce local doit être le plus proche possible des salles d’intervention. C’est pourquoi, lors de la conception nous avons fait le choix d’équiper chacune des salles de ce type de local. Cependant, deux possibilités ont été mises en évidence où l’on peut avoir ou non une cloison, qui sépare ce local de la salle interventionnelle.

L’accès peut se faire depuis le couloir, mais il est aussi possible d’y accéder directement par la salle. La surface de ce local est de 5m2. La pression qui y règne est intermédiaire entre celle du couloir et celle de la salle d’intervention, soit respectivement une surpression de 15 Pa et une dépression 15 Pa.

 

Le poste de lavage est suffisamment large pour englober les mains et les coudes et pour éviter les projections et les éclaboussures sur les personnes et sur le sol. La distribution de l’eau peut se faire par des commandes à détecteur infra rouge, fémorale, au pied. Le distributeur de savon antiseptique, utilise les mêmes commandes que le distributeur d’eau.

 

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3.2.6      L’arsenal stérile

 

L’arsenal stérile représente à la fois le sas d’entrée du matériel et des produits destinés à être utilisés pour les interventions dans la salle qu’il dessert. C’est également l’endroit de préparation et de rangements de ces derniers. Il remplace les armoires dont on équipe parfois les salles, qui vont à l’encontre de l’asepsie. Il favorise l’autonomie de la salle et permet d’éviter les allées et venues des infirmières durant l’intervention.

 

Nous avons choisi de mettre en commun l’arsenal stérile des deux salles d’interventions, pour des raisons d’optimisation de l’espace et de la fonction de cette salle. La surface de ce local est de 8m2, cela peut sembler petit, mais nous avons opté pour un approvisionnement quotidien, car ce local est à proximité de la stérilisation. La pression ici est inférieure à celle des deux salles d’interventions.

 

L’arsenal stérile présente des rangements de part et d’autres de la pièce. On trouve des étagères ainsi que des armoires permettant le stockage du matériel stérile.

D’un côté, on y trouve les étagères, de l’autre un plan de travail. Les étagères peuvent être fixes ou mobiles pour servir de chariot d’approvisionnement. Le plan de travail pourra servir à l’enlèvement du second emballage avant pénétration dans la salle d’intervention.

Un autoclave à double porte fait la jonction entre la stérilisation (zone « propre ») et l’arsenal stérile (zone « stérile »). Ainsi, le matériel est chargé d’un côté, puis grâce à la seconde porte est accessible depuis l’arsenal stérile où il sera stocké.

 

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3.2.7      Le local de stérilisation

 

Le local de stérilisation a pour but de conditionner et stériliser le matériel dans des conditions de grande propreté.

 

Cette salle est accessible seulement par la salle de décontamination. La surface de ce local est de 8m2. La pression à l’intérieur de la stérilisation est supérieure à celle de la salle de décontamination, de 15 Pa par exemple.

 

Cette salle contient un autoclave à double porte qui permet ainsi un accès depuis la salle de stérilisation vers l’arsenal stérile. Il n’y a pas de moyens d’accès direct de la stérilisation à l’arsenal stérile pour des raisons d’hygiène ou de sécurité sanitaire. On trouve également des soudeuses, étiqueteuses…, pour permettre l’empaquetage du matériel.

 

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3.2.8      Le local de décontamination

 

Ce local permet le lavage et la décontamination du matériel, qui suivant les cas, pourra nécessiter ensuite une stérilisation. Certains appareils tels que les accessoires d'anesthésie (tubes, masques, ballons…) sont seulement décontaminer.

 

Ce local, est dans la plupart des cas, une étape préalable à la stérilisation. Cela impose une contrainte majeur dans sa conception. En effet, la décontamination doit être adjacente à la stérilisation pour qu’une porte permette d'y accéder facilement.

 

Ce local permet d’entrer dans un processus de décontamination – stérilisation, ainsi pour des raisons d'hygiène, il faut respecter les conditions d'asepsie progressive. L'utilisation des variations de pression est une possibilité pour limiter les risques de contamination. Ainsi, la pression régnant dans cette pièce, doit être intermédiaire entre celle du couloir sale et celle de la stérilisation, soit par exemple 15 Pascal (Pa) supérieure à celle du couloir et 15 Pa de moins que la stérilisation.

 

Comme décrit précédemment, ce local peut être utilisé pour des équipements ne nécessitant pas de stérilisation. Dans ce cas, il est important, compte tenu des règles d'hygiène, de pouvoir acheminer ce matériel sans avoir recours au passage par le couloir sale. Ainsi, nous avons souhaité permettre un accès direct dans les locaux de stockage respectif, de chacune des salles interventionnelles.

 

Compte tenu, de l'activité de cette salle, nous souhaitons une superficie supérieure à celle que nous avons établi 6 m2, mais les contraintes liées à l'agencement des divers locaux, ne nous ont pas permis de faire mieux.

 

Après avoir bien défini le rôle de ce local, il est nécessaire de préciser les équipements qui doivent être présents. Tout d'abord, une pré-décontamination doit être effectuée. Pour cela, des lavabos d'une taille suffisante, doivent permettre le "trempage" du matériel dans des bains spécifiques.

 

De plus, suite à ces bains, le matériel est lavé grâce à des machines prévues à cet effet. Nous devons donc disposer dans cette pièce d'une machine à laver.

 

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3.2.9      La salle de réveil

 

La salle de réveil est un local indispensable dans un plateau technique tel que nous l'avons imaginé, puisqu'il reprend les grands concepts d'élaboration des blocs opératoires. Ainsi, cette salle permet d'accueillir les patients à la fin de leur intervention.

 

Bien souvent, les interventions nécessitent l'absorption de drogues anesthésiques, il est donc important de suivre attentivement la reprise de conscience du patient qui peut être plus ou moins longue. Les patients ne pourront quitter cette salle, seulement après la récupération totale de leur fonction vitales  telles que la circulation, respiration, diurèse… Suivant les cas, et en particulier pour les patients externes, ils pourront être admis en salle de post réveil pour finir de récupérer avant leur départ.

 

Comme, nous l'avons dit précédemment, cette salle est destinée à assurer le suivi des patients après leur intervention. Donc, il est important, pour la conception de cette salle, de prendre en compte l'activité du plateau, qui dépend elle même du nombre de salle. En effet, les concepteurs de bloc opératoire, considèrent qu'il est nécessaire de posséder deux lits par salle d'opération, donc dans notre cas, il faut pouvoir disposer d'au moins quatre lits. De la même façon, les concepteurs prévoient également une surface au sol de dix à douze mètres carré par poste. Ainsi, une surface de 42 m2, nous semble un bon compromis.

 

D'autres conseils ont été mis en évidence tel que l'agencement des lits dans la pièce, où il est recommandé de conserver 1,20m de distance entre deux lits voisins et un mètre à la tête du lit. Dans un soucis de respect de l'intimité des patients, l'utilisation de séparations modulables entre chacun des postes, peut présenter un grand intérêt. Ainsi, les diverses remarques précédentes ont pu être prises en compte, afin d'élaborer la conception de cette salle.

 

Si l'on s'intéresse désormais à la position de cette salle au sein du plateau, il faut garder à l'esprit deux points essentiels. D'une part, la superficie est de 42 m2, d'autre part son accès depuis les salles d'intervention doit être facile et rapide.

 

Compte tenu des points cités précédemment, et en particulier les raisons d'asepsie, nous avons privilégié un accès à la salle de réveil par le passage des patients dans le couloir propre plutôt que par le couloir sale. Cette salle, autorise également un accès direct à la salle de post réveil pour des questions d'organisation des équipes anesthésiques, ou médicales qui peuvent ainsi, surveiller plus facilement les patients dans chacune des deux salles.

 

Nous devons maintenant nous intéresser aux divers équipements nécessaires dans cette salle. Suite aux recommandations précédentes, les lits ont pu être disposés de façon optimale dans la pièce. Ils seront tous dans le même sens pour faciliter l'intervention rapide du personnel et le déplacement des brancards et des lits. Pour assurer le maintient des fonctions vitales et /ou la surveillance du patient, l'environnement de chaque lit comprend une arrivée de gaz médicaux, des prises électriques murales, des moniteurs de surveillance.

 

En ce qui concerne les moniteurs de surveillance, ces derniers doivent être à la hauteur des yeux et rester accessibles aux manipulations du personnel, de façon à optimiser les conditions de travail. Ils doivent également être à l'abri des chocs des lits. Une des possibilités est de les faire reposer sur un support mural résistant à sa charge.

 

De la même façon, pour l'optimisation des conditions de travail, l'éclairage est un point important. Il est possible de posséder  un éclairage central, muni d'un variateur, permettant ainsi d'éviter l'éblouissement des patients. Toutefois, un éclairage spécifique (tel que les petits scialytiques) est indispensable pour des gestes précis.

 

De plus, afin de respecter les règles d'hygiène, la salle doit comporter un poste central équipé d'un évier, d'un point d'eau correctement équipé en distributeur de savon et papier à usage unique, ainsi que des supports à linge sale ou à déchets.

 

Cette salle, de part sa fonction, assure le suivi des patients, or, cette surveillance passe également par un suivi administratif. Ainsi, il est nécessaire de réserver des plans de travail pour les dépôts des dossiers médicaux, des téléphones, des postes informatiques.

 

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3.2.10 La salle de post réveil

 

Comme nous l'avons décrit lors de la conception de la salle de réveil, cette salle a pour fonction  principale de recevoir les patients après leur passage en salle de réveil. L'utilisation de cette salle concerne en particulier les patients externes c'est à dire non hospitalisés. Elle leur permet de pouvoir récupérer complètement avant de repartir, pour limiter tout risques de malaise post opératoire.

 

Cette salle présente un second intérêt, en effet, si l'activité du plateau technique augmente de façon occasionnelle, elle pourra être utilisée comme extension de la salle de réveil. Ainsi, six postes de réveil peuvent être disponibles pour permettre de suivre la récupération de chacun des patients.

 

De part sa fonctionnalité, cette salle doit être accessible depuis la salle de réveil, mais aussi du couloir propre. En effet, cela permet aux infirmières ainsi qu'à l'équipe anesthésique d'aller d'une salle à l'autre sans difficulté et de surveiller ainsi, les patients de chacune de ces salles.

Dans le même état d'esprit, nous pensons qu'il est intéressant d'utiliser un dispositif de séparation modulable entre la salle de réveil et celle de post réveil.

 

Si l'on s'intéresse maintenant à l'organisation de cette salle, il faut prendre en considération les remarques faites sur la salle de réveil. C’est pourquoi, nous avons estimé la superficie de ce local à 20m2, qui permet ainsi de disposer deux lits.

 

D'après les recommandations des concepteurs décrites lors de la conception de la salle de réveil, les lits devront être suffisamment espacés, pour permettre les mouvements des hommes, mais aussi du matériel. Cette salle, pouvant être utilisée comme salle de réveil, il est nécessaire, que l'environnement  de chaque lit comprenne une arrivée de gaz médicaux, des prises murales ainsi que des moniteurs de surveillance. Ces équipements permettent de maintenir une qualité optimale des soins délivrés aux patients, et ainsi garantir leur sécurité.

 

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3.2.11 Le vestiaire

 

Le vestiaire est le sas d'entrée du personnel dans l'enceinte protégée du plateau technique. Pour des raisons d'hygiène, ce passage est obligatoire, il crée ainsi, la contrainte du changement de tenue du personnel. En effet, dans tout bloc opératoire, il est nécessaire de se déshabiller afin d'éviter les risques de contamination liés au port de vêtement venant de l'extérieur. Cette salle permet également la sortie du personnel de cette même enceinte protégée, afin qu'ils abandonnent les tenues de bloc opératoire. Ces dernières ne doivent être utilisées qu'une fois, pour des raisons de sécurité sanitaire. C’est pourquoi les tenues souillées sont envoyées quotidiennement à la blanchisserie.

 

Cette salle, de part sa conception, doit amener les différentes équipes médicales ou paramédicales à emprunter un schéma précis de circulation. En d'autres termes, une porte extérieure doit permettre l'accès à ce local, puis une seconde porte permet quant à elle l'accès au couloir propre. Durant ce cheminement, le personnel aura pu ainsi, s'équiper des tenues appropriées. Compte tenu de la fonction de cette salle, et du nombre de personnel amené à emprunter ce circuit d'entrée et de sortie, nous pensons qu'une surface de 16m2 est suffisante.

 

Suite à cette conception, il est important de mettre en évidence les équipements utiles. En observant le plan, on peut voir que ce local a plus ou moins été séparé en deux secteurs. Le premier, comprend les sanitaires et les rayonnages permettant ainsi le stockage des chaussures et tenues de bloc opératoire. Des placards, sont également présents, afin de permettre aux personnels de "ranger leurs affaires". Le second secteur, assure les règles d'hygiène, donc on trouvera une douche et des lavabos pour le lavage des mains correctement équipés, c'est à dire par exemple des distributeurs de savon antiseptique, de papier à usage unique, poubelles…

 

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3.2.12 Le sas de transfert

 

Le sas de transfert est un lieu de passage obligatoire pour les patients, afin d’entrée dans l’enceinte protégée. Il permet de transférer le patient de son lit, à un plateau de transfert ou à un brancard. Dans la mesure du possible, il est préférable d’utiliser des plateaux de transfert qui permettront d’éviter que les brancards ou lits, transportent des germes. En effet, les roues de ces derniers, véhiculent des risques de contamination non négligeables dans l’enceinte protégée.

 

Dans ce cas, il doit être prévu, lors de la conception, un local de stockage des plateaux de transfert ou brancards, qui pourra servir également à la désinfection de ces derniers. Pour des raisons, de manque de place, nous n’avons pas placé ce local dans notre plateau technique, car nous considérons que celui-ci sera en dehors, tout en restant proche du sas de transfert. Il faut garder à l’esprit, que nos plans représentent seulement le plateau technique, mais que malgré cela, celui-ci sera intégré dans un bâtiment. Cela laisse ainsi la possibilité de placer des locaux tels que celui décrit précédemment, ainsi que des bureaux ou autres.

 

L’intérêt de ce local, étant d’empêcher l’entrée des lits dans l’enceinte du plateau technique, il est possible de prévoir une marche qui obligera systématiquement le transfert du patient. Comme nous l’avons dit précédemment, cette mesure est prise dans un souci de respect de la sécurité sanitaire. Selon, le même but, il est important que ce local soit à une pression intermédiaire entre l’extérieur et le couloir propre. En effet, la pression sera plus forte qu’à l’extérieur, mais plus faible que le couloir propre, afin de limiter les risques de contamination venant de l’extérieur. De plus, les portes comme dans tout sas, ne peuvent pas s’ouvrir simultanément en aval et en amont. En effet, dans le cas contraire, l’utilisation de pression atmosphérique positive et négative, n’est plus efficace.

 

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3.2.13 Le local technique

 

Ce local a pour fonction de stocker le matériel et surtout l’électronique associée aux équipements lourds, tel que le scanner et l’IRM. Depuis plusieurs années, l’évolution de l’électronique a permis de diminuer considérablement la taille de ces derniers, c’est pourquoi, ce local ne nécessite pas un espace très spacieux. Ainsi, la surface que nous avons choisi est de 6m2.

 

Pour des raisons d’organisation, chacune des salles interventionnelles doit avoir à proximité son local technique. Nous avons donc mis en place deux locaux dont l’accès se fait par le couloir sale. De cette façon, si des techniciens doivent travailler dans celui-ci, ils pourront le faire aisément sans aller à l’encontre du fonctionnement des salles interventionnelles.

 

3.2.14 Le stockage d’équipements

 

Ce local est destiné aux personnels de l’équipe interventionnelle, qui pourront ainsi stocker les équipements mobiles dont l’utilisation n’est pas affectée systématiquement à une salle. Toutefois, ces matériels peuvent être nécessaires aux interventions et doivent être accessibles rapidement, c’est le cas des chariots d’anesthésie, des respirateurs, des produits de contraste, des pompes à perfusion, des défibrillateurs…

 

Ce local permet  aussi de stocker, les matériels nécessaires aux interventions, après qu’ils aient été stérilisé. En effet, l’arsenal stérile étant de petite taille, le local de stockage d’équipements, offre la possibilité d’entreposer beaucoup plus de matériel. De plus, le matériel qui est seulement décontaminer, dans le local prévu à cet effet, peut être acheminer directement dans le local de stockage d’équipements, évitant ainsi, le passage par le couloir sale, qui pourrait comporter des risques de contamination.

 

Afin d’entreposer tous ces matériels, de nombreux meubles de rangements sont à disposition du personnel. Ainsi, ce type de local, doit être spacieux, c’est pourquoi sa superficie est de 9m2. De plus, le matériel nécessaire aux interventions, doit être accessible rapidement, donc chacune des salles interventionnelles possédera un stockage d’équipements qui lui est propre.

 

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3.3      Les coûts

 

La conception de ce plateau technique, dans son ensemble a un coût, il est donc intéressant d’effectuer un chiffrage. Pour réaliser cette estimation, nous avons effectué une analyse bibliographique et rencontrés différents ingénieurs biomédicaux. A l'annexe 5, on trouve l'estimation, des coûts liés au monitoring, qui nous a été fournie par la société GEMSIT (General Electric Medical System Information Technologies). Les résultats sont représentés dans le tableau suivant :

 


 

 


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CONCLUSION

 

 

 

Les anomalies vasculaires représentent des pathologies variées et de plus en plus fréquentes. Il devient nécessaire de proposer une réponse spécialisée et bien adaptée à ce problème dont l’importance grandissante ne peut être négligée.

 

L’étude des différentes modalités d’imageries existantes, de leur potentiel et de leurs complémentarités a permis de mettre en valeur l’efficacité, de chacune d’entre elles et plus particulièrement de leur combinaison, appliqué à l’angiographie. Ainsi on a pu dégager trois axes caractéristiques permettant de qualifier ces techniques. Il s’agit des éléments techniques, cliniques ainsi qu’économiques et organisationnels. Au sein de ces différentes catégories certains points ont été mis en relief par des analyses bibliographiques, des comparatifs techniques ainsi q’une enquête réalisée auprès de spécialistes. Ces points représentent autant d’arguments décisifs dans l’orientation des choix d’équipements qui composent le plateau technique.

 

La collaboration entre les équipes chirurgicales et radiologiques n’est pas à l’heure actuelle une pratique courante. Cependant, une telle équipe placée dans une structure adaptée permettrait d'obtenir une qualité de traitement et de diagnostique plus importante grâce à une meilleure expression des compétences de chacun dans le domaine du vasculaire.

 

Ce projet a permis d’élaborer une structure spécifique à l’angiographie diagnostique et surtout interventionnelle. Le travail que nous réalisé, met en évidence les bases nécessaires à la réalisation d’une telle infrastructure. Ce n’est qu’au prix d’efforts supplémentaires visant à poursuivre cette étude que ce nouveau concept pourra voir le jour.

 

 

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Table des figures

 

 

Figure 1 : Modèle du double circuit 27

Figure 2 : Modèle à isolation du sale. 27

Figure 3 :Modèle à isolation du stérile. 27

Figure 4 : Modèle fondé sur le transit 27

Figure 5 : Modèle simple circuit 27

Figure 6 : Circuits des hommes et des matières. 27

Figure 7 : Le plateau technique. 27

Figure 8 : Exemple de salle interventionnelle comportant l'Intégris BN3000 et le scanner M de Philips  27

 


Table des tableaux

 

 

Tableau 1 : Comparaison Angiographie conventionnelle et numérique. 27

Tableau 2 : Avantages et inconvénients de l’Angiographie numérique. 27

Tableau 3 : Avantages et inconvénients de l’Angioscanner 27

Tableau 4 : Avantages et inconvénients de l’ARM... 27

Tableau 5 : Les éléments techniques. 27

Tableau 6 : Les éléments cliniques. 27

Tableau 7 : Les éléments économiques et organisationnels. 27

 

 

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Bibliographie

 

 

1.      J.Girond, F.Joffre. Bases physiques et évolution de l'imagerie radiologique. Edition Masson. 1993.

 

  1. J.André. Imagerie médicale par rayon X. Support de cours IUP Toulouse. 1999.

 

  1. G.Farges. Principes Technologique en radiologie numérique. Support de cours DESS TBH. 2000.

 

  1. CL Guinet, J.Grellet. introduction à l'IRM de la théorie à la pratique. Edition Masson. 1992.

 

  1. R.Taine, Le bloc opératoire et ses traitements de l’air, rapport de stage DESS TBH 1995-96.

 

  1. C.Pioche, A.Isnard, Les problèmes actuels de l’imagerie interventionnelle, rapport de projet DESS TBH 1996-97.

 

  1. C. Valentin, T.Mamou Mani, P. Bhavsar, J.P. Foulon, M. Reye, B. Roussel. Angioscanner aorto-bi-iliaque et des membres inférieurs. Guerbet. 2000.

 

  1. T.Hoet. Le bloc opératoire contemporain : Conception, réalisation, utilisation. Edition E.Guyot. 1988.

 

  1. P.Peene, P. cleeren, B.D'Herde, L. Stormre,J. Vanrusselt, G. Souverijns. Non-substracted rotational angiography on a multipurpose digital C-arm radiography system. Medicamundi, volume 43, issue 4, Novembre 1999.

 

  1. Documents constructeurs : Siemens, General Electric Medical Systems, Philips, Marconi, General Electric Medical Informations Technologies,…

 

 

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Sites Internet consultés

 

 

http://www.reseau-chu.org/B_NavStd/homeSG.html. Une nouvelle technique d’imagerie médicale : l’angiographie rotationnelle en trois dimensions. CHU de strasbourg. 02 Juin 2000

 

http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/RADIOANATOMIE/019.html. B. Menanteau, C. Marcus. Techniques radiologiques : artériographie, phlébographie, lymphographie, biopsies, drainages - Hôpital Robert Debré - Reims

 

http://www.mri.jhu.edu/ismrm_mirror/mr_sites.html . Selected Magnetic Resonance Sites on the World Wide Web-International Society for Magnetic Resonance in Medicine-Last updated: 8 July 1998

 

http://www.cis.rit.edu/htbooks/mri/chap-13/chap-13.htm. The Basics of MRI Chapter 13

 

http://www.ese-metz.fr/metz/eleves/themes/imagerie/tomographie/principe.html. Les aspects du traitement d’image

 

http://www.ese-metz.fr/metz/eleves/themes/imagerie/dangers_ray_comparaison.html. Comparaison des radiations naturelles et des radiations d'origine humaines, dont celles liées à l'imagerie médicale

 

http://www.rez-metz.ese-metz.fr/. Reconnaissance des branches d'un arbre artériel. Samuel Atlan et Man Wah Wong

 

http://www.igr.fr/WEB_RI/visite/locaux%20et%20%8Equipements/equip.html. Installations et Equipements

 

http://radiosurg.org.html. La salle d'angiographie optimale. F. Joffre, Ph. Otal, H. Rousseau

 

http://www.reseau-chu.org/journal4/Amiens4.htm. Cardiologie : un pôle d'excellence - Le comité de pilotage qualité - Inégalités régionales. Septembre 1998 

http://www.sofamed.com/. Negatoscope QUAL'X

 

http://www.urgence-pratique.com. ParaPAC. Respirateur d’urgence

 

http://jkem.com/psp.html. Programmable Syringe Pumps

 

 

 

 

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ANNEXE I

 

 


 

Extrait des fiches d’informations aux patients de la société française de radiologie, concernant les risques d'un angioscanner:

 

• Localement, au niveau du point de ponction, il peut se produire un hématome qui se résorbera en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement, des lésions de l'artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.

 

• Sur un plan général, les risques sont dus à l'injection du produit iodé. L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes. Le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000. Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont notamment possibles chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.). Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous. De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucinan®, Glucophage®, Stagid®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu durant quelques jours.

 

• Les risques thromboemboliques : le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l'occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l'intermédiaire d'une embolie (caillot sanguin, plaque d'athérome qui migre...). Au niveau des membres, une telle occlusion se traduit habituellement par une violente douleur, alors qu'au niveau cérébral, cela peut être responsable d'un accident vasculaire (attaque) pouvant entraîner une paralysie définitive ou transitoire. Ces accidents sont très rares et tout est fait pour les éviter ; lorsqu'ils surviennent, un traitement d'urgence médical ou chirurgical est le plus souvent indiqué. Le risque de mort est exceptionnel. Au total, le risque de présenter un accident grave ou définitif peut être, en moyenne, évalué entre 0,5 et 1 %, en fonction de votre état de santé initial et de la maladie qui justifie l'examen. Les bénéfices attendus de l'examen qui vous est proposé naturellement sont largement supérieurs aux risques que cet examen vous fait courir."

 

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ANNEXE II

 

 

Extrait de La salle d'angiographie optimale, par Pr.F. Joffre, Ph. Otal, H. Rousseau (http://radiosurg.org.html)

 

L'évolution de la radiologie interventionnelle vasculaire conduit à la réalisation d'actes de plus en plus longs, de plus en plus complexes, chez des sujets souvent fragiles, en mauvais état général. Ces actes peuvent être combinés, radio-chirurgicaux, et la qualité de leurs résultats est largement sous-tendue par la précision des gestes effectués. Deux impératifs doivent donc être réunis :

 

1)      Des conditions radiologiques optimales compatibles avec les gestes effectués :

 

-          La salle de traitement endovasculaire doit être de superficie suffisante pour pouvoir accepter une équipe multidisciplinaire et des appareillages souvent multiples et complexes.

-          L'appareillage doit permettre des conditions de radiologie vasculaire optimales : qualité de radioscopie la meilleure possible, souplesse de fonctionnement, incidences multiples, large champ d'exploration, possibilités d'acquisition d'images rapide avec connexion à un reprographe et à un dispositif de stockage d'images et de transmission d'images à distance, possibilités d'angiographie dynamique avec déplacement du plateau plutôt que déplacement de l'arceau, angiographie avec suivi de bolus, angiographie rotationnelle. Toutes les possibilités de traitement de l'imagerie numérique doivent être réunies, permettant en particulier l'angiographie au CO2.

-          L'accès rapide au malade pour le chirurgien ou l'anesthésiste doit être pris en compte.

-          L'aménagement de la salle doit prendre également en compte les règles européennes de radio-protection : dispositif de collimation des rayons X, paravents plombés fixes et mobiles, protection anti-X solidaire de la table ou en suspension. Le plombage des cloisons doit être également envisagé, ainsi que la mesure des rayons X délivrés à la sortie du tube pour chaque intervention. La formation du personnel à la radio-protection doit être envisagée, qu'il soit d'origine radiologique ou non.

 

2)      Des conditions chirurgicales identiques à celles d'un bloc opératoire.

 

La salle de traitement endovasculaire doit être totalement isolée et autonome. Elle doit comporter un accès contrôle, avec sas de déshabillage ainsi qu'une entrée séparée pour les malades.

Les règles d'hygiène individuelle doivent être appliquées à l'intérieur du secteur : lavage des mains chirurgical, tenue chirurgicale etc. Le stockage de l'instrumentation doit se faire à l'extérieur de la salle d'intervention. Le renouvellement de l'air doit être assuré et les différents circuits organisés de façon à éviter toute interférence. Nettoyage et décontamination régulière doivent être effectués selon des protocoles bien établis et respectés.

 

L'équipement doit comporter tout matériel indispensable à la chirurgie : matériel d'anesthésie et de réanimation, dispositifs de fluides et d'aspiration, bistouri électrique, scialytique etc.

 

L'implantation d'une telle salle de thérapeutique endovasculaire doit être dictée par le souci d'une utilisation optimale de l'appareillage. L'implantation dans un secteur de radiologie vasculaire paraît souhaitable dans cette optique, permettant la réalisation conjointe des angiographies diagnostiques et des interventions de traitement endovasculaire.

 

La crédibilité des thérapeutiques endovasculaires passe par une adaptation des structures permettant une approche plus professionnelle et multidisciplinaire.

 

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