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imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter.
Il a été réalisé lors de la période d'enseignement théorique à l'UTC et constitue avant-tout un travail de
compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques
associées aux technologies biomédicales. Nous ne
faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des
raisons de contester ce droit d'usage, merci
de nous en faire part.
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Université de Technologie de Compiègne |
Réference à rappeler : ETUDE DES
DIFFERENCES ET COMPLEMENTARITES DES TECHNIQUES D’ANGIOGRAPHIE ELABORATION D’UN PLATEAU TECHNIQUE
ADAPTE A L’ANGIOGRAPHIE
INTERVENTIONNELLE |
|
|
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Xavier GOUYER |
Virginie CORRE |
RESUME La
recrudescence des accidents vasculaires est un problème d'actualité. Ces
anomalies représentent des pathologies variées de plus en plus fréquentes qui
justifient la recherche d'une solution adaptée permettant de les détecter et
de les corriger. Mots clés :
|
ABSTRACT The recrudescence of the vascular accidents is a
topicality problem. These abnormalities represent increasingly frequent
varied pathologies that justify the search for an adapted solution, making it
possible to detect them and to correct them. The angiography, which consists
of the browsing of the vessels currently benefit from the technological
developments which are reflected on the various methods of imageries used in
this field. To optimise these evolutions, it appears significant to develop
collaboration between the surgical and radiological teams and this within an
adapted framework. These new practices of work would make it possible to
obtain a better expression of competences of each one in the vascular field.
It is in this state of mind, that the various current techniques of
angiography were analysed. The highlighting of the complementarities of these
techniques makes it possible to propose a specific framework with the
diagnostic and especially interventional angiography. Key words: |
REMERCIEMENTS
En premier lieu, nous tenons à remercier M.François LANGEVIN pour nous avoir proposé ce sujet qui fut pour nous très enrichissant et formateur. Outre, l'apport personnel sur les différentes modalités d'imagerie, ce projet nous a permis de participer à la première phase de l'élaboration d'un concept novateur inédit en France: Un plateau technique dédié à l'angiographie interventionnelle.
Certes, il reste à approfondir cette étude préalable avant de songer à une réalisation plus concrète du projet, mais nous avons pu, grâce à l'accompagnement de M.LANGEVIN, extraire la problématique et poser les bases qui nous l'espérons seront profitables à ceux qui poursuivront ce travail.
Nous désirons également remercier le Dr.TRAUTENAERE, radiologue à la clinique St Côme de Compiègne pour son aide. En effet, il nous a apporté ses conseils en ce qui concerne l'approche médicale du problème. Il a, de plus ,validé une enquête que nous avons ensuite transmise à différents spécialistes dans le domaine du vasculaire. Nous en profitons donc pour remercier les médecins et radiologues qui ont répondu au questionnaire.
Un grand merci également au Dr.MAITRE, pour nous avoir accueilli au sein du service de cardiologie du Centre Hospitalier de Compiègne et nous avoir permis d'assister à des interventions en coronarographie. Cela fut très instructif et profitable par la suite, dans la réalisation de notre mission.
Enfin, nous
souhaitons exprimer notre gratitude envers M.Stéphane PIERREFITE, ingénieur
biomédical à l'hôpital St-Agne à Paris, pour ces conseils concernant
l'élaboration du plateau technique.
L’espace disponible sur le site et le temps de chargement nous ont
contraint à ne mettre en ligne qu’une partie du travail effectué. Dans un souci
d’intérêt, seules figurent sur cette page les parties concernant l’étude
comparative des techniques d’angiographie et la réflexion sur le plateau
technique dédié à l’angiographie interventionnelle.
1. Les
techniques d'angiographie
1.1 La radiologie numérique avec soustraction
1.1.1 Le principe de
la radiologie
1.1.2 L’angiographie
numérique
1.1.3 Angiographie
rotationnelle 3D
1.1.4 Le déroulement
de l'examen
1.2.3 Le déroulement
d'un angioscanner
1.3 L'imagerie par résonance magnétique nucléaire
1.3.1 Les éléments
constitutifs de l'IRM
1.3.3 Le contraste
des images en IRM
1.3.4 L’Angiographie par
Résonance Magnétique (ARM)
1.3.5 Le déroulement
d'un examen en ARM
2. Les
différences et complémentarités des techniques
2.1 Les avantages et inconvénients de
l'angiographie numérique et la 3D rotationnelle
2.1.1 L'angiographie
numérique
2.1.2 L'angiographie
3D rotationnelle
2.2 Les avantages et les inconvénients de
l'angioscanner
2.3 Les avantages et les inconvénients de l'ARM
(Angiographie par Résonance Magnétique
2.4.3 Les éléments
économiques et organisationnels
3.
L’élaboration d’un plateau technique
3.1.1 Les différents
types de circuit
3.1.2 Le circuit du
plateau technique
3.2.3 La salle
interventionnelle
3.2.4 La salle
d’interprétation
3.2.7 Le local de
stérilisation
3.2.8 Le local de
décontamination
3.2.10 La salle de post
réveil
3.2.14 Le stockage
d’équipements
L’espérance de vie des hommes est de plus en plus longue
grâce à des meilleures conditions de vie, mais également grâce à la progression
de la médecine et des sciences appliquées à ce domaine à savoir les
technologies biomédicales. Les équipements de traitement et de diagnostique
sont de plus en plus performants. En effet, les différentes modalités
d’imagerie, tels que l’IRM, le scanner, la radiologie numérique sont devenues
essentielles pour une prise en charge optimale des patients.
La recrudescence des accidents vasculaires est un
problème d’actualité. Ces anomalies vasculaires représentent des pathologies
variées, de plus en plus fréquentes qui justifient la recherche d’une solution
adaptée permettant de les détecter et de les corriger. L’angiographie, qui
consiste en l’exploration des vaisseaux bénéficient actuellement des évolutions
technologiques. Pour que ces évolutions soient profitables, il paraît important
de développer de nouvelles habitudes de travail, telle qu’une collaboration
entre les équipes chirurgicales et radiologique. L’évolution de ceux-ci au sein
d’une structure non généraliste comme c’était le cas auparavant, mais
spécialisée, permettrait de mettre à profit les compétences de chaque
spécialiste.
La proposition d’un centre présentant un plateau
technique adapté à l’angiographie diagnostique mais surtout interventionnelle
semble être une réponse adéquat. Une telle conception nécessite au préalable
une étude concernant l’angiographie ainsi qu’un état de l’art des techniques
qui s’y rapportent (Angioscanner, Angiographie par Résonance Magnétique, et
angiographie numérique 3 D rotationnelle).
La mise en évidence des potentiels individuels et
combinés de chacune d’entre elles justifie les choix des équipements et leur
agencement au sein d’un plateau technique.
Les anomalies vasculaires représentent des pathologies fréquentes et variées: accidents vasculaires schémiques et/ou hémorragiques, malformations vasculaires, thrombophlébites.
Pour la plupart de ces affections, l'angiographie par
voie artérielle reste l'examen de référence en raison de la résolution spatiale
et temporelle des images. Ses inconvénients sont l'irradiation importante du
patient et la possibilité d'incidents ou d'accidents liés au caractère invasif
de la technique, au terrain pathologique et à l'utilisation de produit de
contraste iodé.
Le tableau ci-dessous permet de se rendre compte de
l'apport du numérique dans la technique d'angiographie traditionnelle. Cet
apport technologique est considérable de part les possibilités nouvelles qu'il
offre et de l'amélioration de la qualité de traitement et de diagnostique
importante qu'il induit.
Angiographie
conventionnelle |
Angiographie
numérique |
-
constantes RX plus élevées -
injection de produit de contraste "en aveugle" -
soustractions photographiques possibles seulement après l'examen -
définition plus importante -
possibilité d'avoir des grands champs d'exploration -
facilité de diagnostic en angiographie pulmonaire (problème d'apnée) |
-
meilleure extraction du contraste -
soustraction immédiate -
suivi de l'injection du produit de contraste -
souplesse des protocoles d'acquisitions -
possibilité d'examen en ambulatoire (voie veineuse) -
post traitement de l'image o
recalage o
filtres spatiaux et filtres temporels -
appréciation fonctionnelle o
mesures segmentaires o
courbes de dilution o
mesures de sténoses o
fonctions ventriculaires -
tracé artériel |
Tableau 1 : Comparaison Angiographie conventionnelle et numérique
Comme on vient de le voir, le numérique a permis une
amélioration dans la qualité de l'examen d'angiographie classique. Le tableau
suivant présente, quant à lui, les avantages et inconvénients de
l'angiographie. Il permet de mieux considérer la technique et ce qu'elle peut
apporter, par rapport aux autres modalités, qui sont abordées plus loin.
Avantages |
Inconvénients |
|
·
non-visualisation de la paroi artérielle ·
caractère invasif (cathétérisme), source potentielle de complications
|
Tableau 2 : Avantages et inconvénients de l’Angiographie numérique
Il faut privilégier les examens non irradiants, mais ceux-ci ne sont pas toujours suffisants pour obtenir l’ensemble des renseignements nécessaires à la prise en charge optimale des malades. L'artériographie reste pour certains domaines un examen très efficace, dont la prédominance semble de plus en plus être remis en question ,mais qui demeure encore incontournable à l'heure actuelle.
L'angiographie par 3D rotationnelle est un cas particulier d'utilisation de l'angiographie numérique dans le sens où, comme on a pu le voir elle consiste à effectuer un certains nombres d'images de projections en faisant tourner l'arceau radiologique autour du patient. Ceci est réalisé dans le but d'obtenir une représentation en trois dimensions d'une partie de l'arbre vasculaire de ce dernier. Elle présente donc les avantages de l'angiographie numérique mais la 3D permet d’apporter un certain nombre des améliorations sur le plan technique, qui sont les suivantes:
Ø un gain de temps dans les procédures thérapeutiques,
Ø une réduction des doses d’exposition aux rayons X,
Ø une diminution du volume de produit de contraste injecté,
Ø une meilleure compréhension de la morphologie de la zone à traiter,
Ø une sélection d’une zone d’intérêt de quelques cm3,
Ø l’élimination des superpositions des structures vasculaires normales environnantes,
Ø la réalisation de mesures très précises.
Le scanner et donc plus particulièrement
l'angioscanner est une modalité d'imagerie qui repose sur des principes
physiques (imagerie par transmission de rayons X), et des contraintes de
conception. Ces derniers lui confèrent des propriétés qu'il est intéressant de
mettre en valeur afin de mieux apprécier son positionnement par rapport aux
autres modalités en terme de capacité de traitement et de qualité image.
L’angioscanner peut être réalisé chez des patients en très mauvais état
artériel, du fait d’une acquisition très courte (11 à 34 secondes).
C’est un geste qui n’est pas toujours invasif, et
qui nécessite rarement une hospitalisation. Toutefois certains types d’examens,
peuvent être
relativement désagréables, notamment s’il y a passage d’une sonde artérielle,
mais sont normalement sans douleur car effectué sous anesthésie locale.
L’injection de produit de contraste est quasi-systématique, mais sa quantité reste raisonnable. Toutefois, elle peut entraîner, chez certains patients une sensation de chaleur momentanée disparaissant très rapidement et sans conséquence. Cette injection iodée comporte des risques chez les patients allergiques ou insuffisants rénaux (dans ce cas on réalise une créatinémie), ces derniers sont décrits dans les fiches d’informations aux patients de la société française de radiologie (cf. annexe 1).
Il est important de souligner que les risques de ce type d’examen sont largement compensés par l’avantage déterminant qu’il apporte aux médecins, sous forme d’aide au diagnostic. En effet, cette technique permet d’apprécier l’état de la paroi artérielle : calcifications, plaques d’athérome, hématome pariétal. Cette visualisation apporte maintenant au chirurgien de nouvelles informations sur la conduite du geste chirurgical et en particulier sur le site le plus favorable pour effectuer le clampage opératoire. Il n’existe donc plus de risque de mobiliser une plaque ou un hématome au point de ponction.
Dans certains cas, l’appréciation d’une sténose ou d’une occlusion peut être gênée par des calcifications massives, mais les coupes axiales et les reconstructions 2D multiplanaires (MPR) qui sont de simples reconstructions effectuées dans n’importe quel plan de l’espace, pallient en partie cet inconvénient.
Cette technique, permet d’analyser aisément la nature et la longueur des occlusions proximales. Grâce à son haut pouvoir de résolution, les lésions de petites tailles sont visibles.
L'analyse du lit distal, parfois difficile en artériographie conventionnelle, est ici satisfaisante et fiable. Pour les autres affections, comme les anévrismes poplités et leurs complications, le contenu informatif des lésions est excellent. Elle est également appliquée à la vascularisation cérébrale (polygone de Willis, carotides), à la vascularisation du thorax et de l'abdomen (aorte, artère rénale, artère hépatique, …) ainsi qu'aux membres inférieurs.
La confrontation radio-chirurgicale, fait finalement ressortir l'angioscanner comme une méthode fiable qui reste peu onéreuse avec une bonne reproductibilité inter et intra opérateurs. Par comparaison avec l'angiographie par résonance magnétique, la résolution spatiale est bien meilleure et le temps d'acquisition, actuellement, beaucoup plus court. Ceci permet entre autre la visualisation des calcifications.
Les principales caractéristiques de cette technique sont rappelées dans le tableau ci-dessous :
Avantages |
Inconvénients |
|
· présence d'artéfacts osseux |
Tableau 3 : Avantages et inconvénients de l’Angioscanner
L'angiographie par résonance magnétique n'est pas encore développée, mais elle commence à se répandre dans le milieu hospitalier. Cette méthode récente ne demande qu'à être perfectionnée tant son apport est considérable dans le domaine de l'imagerie des vaisseaux sanguins. Elle représente déjà une méthode de choix pour obtenir des images afin de réaliser une reconnaissance d’arbre artériel.
Les inconvénients de l'A.R.X. ont incité le corps médical à s'intéresser plus récemment à une autre technique d'imagerie vasculaire : l'Angiographie par Résonance Magnétique (A.R.M.). A l'heure actuelle cette technique est déjà utilisée en routine clinique, mais elle reste perfectible. Son intérêt principal réside dans le fait qu'elle est moins invasive que l'A.R.X. En effet, l'Imagerie par Résonance Magnétique n'impose pas de radiations, et d'autre part le produit de contraste utilisé (Gadolinium) est moins allergisant que l'iode. Par ailleurs, l'A.R.M. fournit également des informations tridimensionnelles, ce qui constitue un autre avantage par rapport à l'A.R.X.
Contrairement à l'artériographie par rayons X (ancienne méthode utilisée pour ce type d'imagerie), l'ARM est plus sûre, et plus précise.
En routine clinique, l'imagerie des artères implique une artériographie par rayons X (A.R.X.) avec opacification du vaisseau. Or le cathétérisme artériel, l'injection de produit de contraste iodé et l'exposition à des radiations ionisantes, constituent autant d'inconvénients de cette modalité.
Cependant l'A.R.M. possède aussi ses limites, en particulier en ce qui concerne la résolution spatiale des acquisitions, médiocre devant celle des acquisitions A.R.X.
Le temps d'acquisition est un enjeu de premier plan en A.R.M., en particulier, il doit être inférieur au temps de recirculation du produit de contraste (le sang chargé de produit de contraste doit avoir fait moins d'un tour dans le système vasculaire pendant la durée d'une acquisition). D'autre part, les acquisitions sont souvent dépendantes de l'apnée que le patient doit tenir pendant qu'elle se déroule. Ceci représente un réel problème, d'autant que la plupart des patients dont on souhaite réaliser un examen des artères, éprouvent des difficultés à tenir une apnée.
L'objectif à plus long terme consiste à quantifier précisément les sténoses, et à segmenter de manière automatique et robuste les vaisseaux.
En IRM, les produits de contraste agissent donc sur
les temps de relaxation des tissus sur lesquels ils se fixent, d'où une
visualisation indirecte. Leur effet est optimum pour une certaine
concentration. On note bien la différence avec la radiologie conventionnelle et
le scanner, où les produits de contraste (iode, baryum) sont directement
visualisés par l'imagerie et où le contraste augmente proportionnellement à
leur concentration.
On peut dresser le tableau suivant (cf. tableau 5) pour se rendre compte des principaux éléments caractéristiques de l'ARM.
Avantages |
Inconvénients |
· hospitalisation rare |
· patients avec prothèses et implants |
Tableau 4 : Avantages et inconvénients de l’ARM
L’analyse comparative de chacune des techniques d’angiographie
a été réalisée d’une part, grâce à une étude bibliographique, et d’autre part
grâce à un questionnaire envoyé à différents radiologues français.
Ce questionnaire a été établit par nos soins et
validé par le Docteur Trautenauere de la Clinique St Côme de Compiègne (cf.
annexe 3).
Les radiologues ayant participés à cette étude sont
par exemple :
·
Dr
Didier Drevet : Radiologie diagnostique, interventionnelle et
thérapeutique, Clinique Mutualiste Ste Eugène (69)
·
Dr
Jean Gabrillargues : Neuroradiologie, CHU Clermont Ferrand (63)
·
Dr
Dominique Musset : Radiologie, Hôpital Antoine Béclère (92)
·
Dr
Fréderic Ricolfi : Neuroradiologie, Hôpital Henri Mondor (94)
·
Dr
Olivier Rouviere : Radiologie vasculaire, Hôpital Edouard Herriot (69)
|
ARM |
Angio-Scanner |
Radiologie numérique avec soustraction |
||
2D |
3D rotationnelle |
||||
Artéfacts |
Artefact de flux |
++ |
peu |
peu |
+ |
Artefact osseux |
aucun |
+++ |
++ |
++ |
|
Artéfact de mouvements |
++ |
+ |
»0 |
+ |
|
Caractéristiques techniques |
Temps d'acquisition |
qq s à 20mn |
11 à 34 sec (1) |
qq sec |
qq sec |
Temps de reconstruction |
20 image/s (2) |
20 image/s |
Æ |
Æ |
|
Résolution spatiale |
1 à 2 mm |
0.17<R<0.53mm (3) |
<0.5mm |
<1mm |
|
Contraste |
+++ |
++ |
+ |
++ |
|
SNR |
++ |
+++ |
+ |
++ |
|
Paramètres étudiés |
Mesure des vitesses de flux |
+++ |
+ |
non |
non |
Hauteur d'exploration |
1m20 |
1m20 |
50cm |
1m |
|
Quantification |
+ |
+++ |
+ |
++ |
|
Contourage |
++ |
+++ |
+/- |
+ |
|
Prise en compte des mouvements des vaisseaux et du cœur |
+ |
++ |
non |
+ |
Tableau 5 : Les éléments techniques
(1) : La limite inférieure de l'intervalle indiqué, correspond
à une exploration aortique et la valeur supérieure correspond à une
angiographie périphérique (données obtenues par rapport au Somatom plus 4 volume zoom de Siemens)
(2) : Donnée fournie par Siemens correspondant à la
reconstruction en temps réel d'une matrice de 5122
(3) : La limite inférieure est obtenue avec le Somatom plus 4 volume zoom de Siemens et
la limite supérieure obtenue avec le Somatom
esprit de Siemens
|
ARM |
Angio-Scanner |
Radiologie numérique avec soustraction |
||
2D |
3D rotationnelle |
||||
Indications |
Anévrisme |
+ |
+++ |
+ |
+++ |
Sténose |
+ ( Souvent sévérité surestimée) |
++ (car collimation fine) |
++ |
++ |
|
Ischémie |
+ |
++ |
++ |
+++ |
|
Thrombus, parois |
+++ |
++ |
Non visible |
++ |
|
Calcifications |
Non visible |
+++ |
+ |
++ |
|
Zone d'exploration |
Crâne |
+++ |
+ |
+ |
+ |
TSA (Tronc Supra Aortique) |
++ |
+++ |
++ |
++ |
|
Cœur |
++ |
+++ |
Æ |
Æ |
|
Thorax |
++ |
+ |
+ |
+ |
|
Abdomen |
++ |
+++ |
+ |
++ |
|
Membres inférieurs |
+++ |
+++ |
++ |
++ |
|
Profil patient (contre-indication) |
Implants |
Pacemaker, clip intra-cérébraux ferromagnétique, corps étrangers métallique (œil) |
Peu gênant |
Peu gênant |
Peu gênant |
Prothèses |
Auditives, métalliques ferro-magnétiques, métalliques non ferro-magnétiques |
Peu gênant |
Peu gênant |
Peu gênant |
|
Allergie |
non |
oui |
oui |
oui |
|
>140Kg |
>150Kg. |
200 Kg Max |
200 Kg Max/ |
||
Claustrophobie |
-- |
Æ |
Æ |
Æ |
|
Apnée |
--- |
- |
- |
- |
|
Age |
- |
-- |
-- |
-- |
|
Autres |
Femmes enceintes (<3mois) |
Femmes enceintes |
Femmes enceintes |
Femmes enceintes |
|
Contexte |
Urgence |
»0 (peu disponible) |
++ |
++ |
+++ |
+++ |
+ |
»0 |
»0 |
||
Rarement nécessaire |
Rarement nécessaire |
++ |
++ |
||
»0 (peu disponible) |
Encore peu développé |
++ (embolisation) |
+++ |
Tableau 6 : Les éléments cliniques
|
ARM |
Angio-Scanner |
Radiologie numérique avec soustraction |
||
2D |
3D rotationnelle |
||||
Bruit |
Gamme intensité sonore |
Quasi nul |
Quasi nul |
Quasi nul |
|
Confort du patient |
+/- |
+/- |
+ |
+ |
|
Accessibilité |
--- (sauf IRM ouvert ++) |
-- |
++ |
++ |
|
Durée de l'examen |
qq 10s à 20mn |
»10mn |
15 à 45 mn |
15 à 45 mn |
|
Facteur de risque |
Irradiation (CTDI100) |
non |
3,7-6,9 mGy/100mAs .(4) |
40µGy.(5) |
10µGy.(6) |
Invasivité (cathéter) |
non |
Oui (pas systématiquement) |
oui |
oui |
|
Compatibilité electro-magnétique |
|
IEC 601-1-2 |
|
|
|
Nocivité du produit de contraste |
non |
oui |
oui |
oui |
|
Quantité du produit de contraste |
0.1mmol/kg pour diamètre Æ>3mm 0.2mmol/kg pour diamètre Æ<3mm faible |
2ml/kg (aorte abdo max 170ml) Important (surtout pour les insuffisants rénaux) |
Important Souvent nécessaire de réaliser une injection pour chaque incidence souhaitée |
Important (ici aussi ce peut être un facteur limitant) |
|
Coût (en francs) |
Hospitalisation |
»3000 à5000/jours |
»3000 à 5000/jours |
»3000/jours (3 jours) |
»3000/jours (3 jours) |
Pharmacie |
445/Flacon |
77/100mL |
225/200mL |
225/200mL |
|
Laboratoire |
|
|
»500 |
»500 |
|
Acte |
1600 (+450) |
»700 |
3000 à 7000 |
3000 à 7000 |
|
Coût total |
≥5000 |
≥3800 peu coûteux |
≥12500 |
≥12500 |
Tableau 7 : Les éléments économiques et organisationnels
(4) : Les valeurs obtenues correspondent à la mesure de l'irradiation au centre d'un fantôme tête (Æ=16 cm) grâce à une chambre d'ionisation de 100 mm de longueur active.
La valeur inférieure est obtenue avec le Somatom plus 4 volume zoom de Siemens et la limite supérieure obtenue avec le Somatom balance de Siemens
(5) : Résultat obtenu pour un balayage latéral puis longitudinal d'un fantôme patient pendant 10 secondes à 2 images par secondes soit 40 images (1µGy/image). [8]
(6) : Résultat obtenu pour une acquisition en angiographie 3D rotationnelle de 80° à 25° par seconde et 6 images (0,5µGy/image). [8]
Le développement des méthodes d'imagerie en coupe
(échodoppler, scanner et IRM) a permis d'obtenir une étude non ou peu invasive
des vaisseaux. Les examens les moins invasifs et non irradiants sont
privilégiés autant que possible (échodoppler, IRM), mais ceux-ci ne sont pas
toujours suffisants pour obtenir l’ensemble des renseignements nécessaires à la
prise en charge optimale des malades. Il devient donc indispensable, de pouvoir
combiner les techniques afin de mettre à profits leurs différences et
complémentarités et ainsi, être à même de fournir un diagnostique et une
qualité de traitement les plus efficace possible au patient.
Les anomalies vasculaires représentent des
pathologies variées et de plus en plus fréquentes. Il devient nécessaire de
proposer une réponse spécialisée et bien adaptée à ce problème dont
l’importance grandissante ne peut être négligée.
L’étude des différentes modalités d’imageries
existantes (réalisée dans le chapitre précédent), de leur potentiel et de leurs
complémentarités a permis de mettre en valeur l’efficacité de chacune d’entre
elles et plus particulièrement de leur combinaison, appliqué à l’angiographie.
Il apparaît également important de développer de nouvelles habitudes de
travail, telle que la collaboration entre les équipes chirurgicales et
radiologiques. Une telle équipe mixte placée dans une structure adaptée,
permettrait d’obtenir une qualité de traitement et de diagnostique plus
importante, grâce à une meilleure expression des compétences de chacun, dans le
domaine du vasculaire.
Suite à une étude préalable, nous avons donc porté notre réflexion sur un plateau technique dédié à la fois à l’angiographie diagnostique et surtout interventionnelle qui permettrait une prise en charge optimale des patients. Celle ci comprend une qualité de traitement accrue ainsi qu'une sécurité plus importante pour le patient concernant les soins qui lui sont apportés. Cette amélioration est rendue possible grâce à une réelle mise en valeur des compétences des différents intervenants (praticiens et personnel soignant) travaillant en symbiose, dans un contexte logistique et technique spécialement défini pour la prise en charge des pathologies vasculaires.
Au cours de ce chapitre on trouvera une description des différentes salles et équipements présents au sein de cette structure novatrice, ainsi qu’une justification des choix effectués et de l’agencement de l’ensemble du plateau technique. Les plans du service de radiologie de l’hôpital de Compiègne donnés dans l’annexe 6, nous ont servi de base de réflexion.
Le plateau technique est conçu tout d’abord en vue de pratiquer l’angiographie interventionnelle. L’invasivité des techniques et l’aspect chirurgical requis pour le traitement des diverses pathologies vasculaires nécessitent des conditions d’asepsie rigoureuses, assimilables à celle d’un bloc opératoire. Cette notion d’asepsie impose de prendre en considération les mouvements aussi bien humain que matériel, ayant lieu au sein de cette structure. Ce n’est qu'à cette condition qu’il sera possible de respecter la stérilité des lieux, et ainsi d’éviter toute contamination de salles ou d’équipements pouvant amener des infections graves chez les patients.
La cohérence des mouvements visant à maintenir l’asepsie, est obtenue par la planification des déplacements. Cette planification de circulation devient possible, dès lors qu’un choix de « circuit » est effectué. On dénombre plusieurs types caractéristiques de circuits permettant, suivant la structure et les fonctionnalités des lieux de pallier convenablement aux risques d’infections. Généralement, la définition de ces circuits consiste à indiquer précisément quelles sont les personnes, équipements et matériels habilités à circuler dans un couloir. Elle consiste également à définir les sens de circulation dans ce couloir.
Ce type de circuit repose sur l’idée de positionner les salles d’opérations entre deux circulations de desserte. Ceci se manifeste par l’existence de sens de circulations distinct permettant de naviguer entre un couloir « sale » et un couloir « propre » comme le montre le schéma explicatif ci-dessous (cf. figure 19).
On distingue plusieurs types de double
circuits :
Ce modèle (cf. fig.20) est
rencontré surtout en Grande Bretagne, en France, en Belgique, et au Pays Bas.
Le matériel utilisé, les objets souillés et les déchets sont considérés comme
dangereux. Ces éléments disposent donc d’un circuit d’évacuation spécifique. Un
second couloir dit « propre » permet d’acheminer les fournitures
stériles. Ce même chemin est emprunté par les personnes entrantes et sortantes
des salles d’opérations.
Figure 2 : Modèle à isolation du sale
Ø Le modèle dit « isolation du stérile »
Ce modèle est rencontré surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Dans ce cas, le matériel utilisé, les déchets, et les malades, opérés ou à opérer, sont considérés comme suspects. Ils transitent donc par un couloir qui leur est réservé (voir figure 21). On note que les anesthésistes et le personnel opératoire accèdent aux salles d’opérations par ce même chemin. En revanche, les chirurgiens empruntent une circulation centrale protégée par laquelle sont acheminés les matériels stériles.
Figure 3 :Modèle à isolation du stérile
Ø
Modèle fondé sur le transit :
Ce modèle (cf. fig.22) comporte un couloir d’entrée et de sortie propre à tout les circuits, ce qui signifie que l’on est en présence d’une double circulation pour chacun des intervenants (patients, personnel médical, matériels souillés ou stériles), au sein de cette structure. On évite ainsi tous les croisements entre personnes, matériels ou déchets circulant, dans un sens ou dans l’autre, à l’intérieur du bloc opératoire. Cette configuration requiert évidemment une superficie plus importante que dans les autres cas étant donné la spécificité des couloirs et axes de circulation. Cette spécificité s’exprime tant par la nature des éléments circulants que par leurs sens de circulation.
Figure 4 : Modèle fondé sur le transit
Cette disposition (cf.fig.23) est basée sur trois
principes fondamentaux qui ont pour but de respecter l’asepsie progressive. Le
bloc opératoire est protégé par une zone « filtre » constituée de sas
de transfert ; la salle d’opération doit être une salle
« vide ». Les matériel sales et contaminés sont isolés dans des
containers étanches. Ainsi, tout peut être considéré comme
« neutralisé » et donc emprunter un circuit unique. Dans une telle conception
architecturale, une maîtrise fiable de la surpression de la salle d’opération
doit permettre à celle-ci d’être protégée d’une contamination
« croisée » provenant de la circulation ou des zones non stériles.
Figure 5 : Modèle simple circuit
Au vue des différents circuits décrits précédemment, nous nous sommes intéressés sur le cas d’un double circuit et plus précisément sur le modèle dit « d’isolation du sale ». Toutefois, nous avons apporté une variation à celui-ci, dans laquelle on n’observe pas l’approvisionnement de l’arsenal stérile par le couloir propre. L’originalité ici, réside dans la présence d’une salle de stérilisation au sein du bloc opératoire ce qui permet l'acheminement direct et continu de matériel stérile aux salles d’opération. Certes cette disposition est discutable, mais on peut aisément envisager de délocaliser le service de stérilisation qui laisserait ainsi la place à un arsenal stérile d’une taille plus conséquente. Cette autre possibilité nous ramène au cas du modèle dit « isolation du sale ».
Au vu des différents circuits décrits précédemment,
notre choix s’est porté sur le double circuit, et plus précisément sur le
modèle dit « isolation du sale ». Toutefois, il existe une petite
différence au niveau de l’acheminement du matériel dans l’arsenal stérile. En
effet, dans ce modèle, celui-ci s’effectue par le couloir propre. Dans notre
cas, le plateau est équipé d’une stérilisation qui lui est propre, il paraît
donc évident que l’acheminement du matériel se fera directement.
Le modèle en question est représenté
ci-dessous :
Figure 6 : Circuits des hommes et des matières
Le plan suivant (cf. figure 25), correspond à une de nos propositions pour l'ensemble de la structure. L'annexe 4 propose d'autres configurations.
Figure
7 : Le plateau
technique
Selon le principe des circuits, décrit préalablement, notre choix s’est porté sur le double circuit à « isolement du sale ». Dans ce cas, le couloir propre, permet l’acheminement des patients dans les diverses salles. C’est pourquoi, il doit être suffisamment large, c’est à dire au moins deux mètres, pour que le personnel ne rencontre pas de problème lors des déplacements des plateaux de transfert. De plus, il permet également de respecter la mise en place de l’asepsie progressive. En effet, ce couloir sera en surpression par rapport au sas s’entrée des patients et des vestiaires du personnel. Il sera par contre en dépression par rapport aux salles de réveil, de post réveil et d'interventions.
De la même façon que
précédemment, le modèle que nous avons suivi, c’est à dire celui à
« isolement du sale », prévoit ce type de couloir pour permettre
l’évacuation après usage de l’instrumentation et des déchets liés à
l’intervention. Cependant, ce couloir, s’avère souvent plus propre que l’on
pense, car de plus en plus fréquemment, le linge, l’instrumentation et les
déchets sont évacués de la salle d’intervention après avoir été correctement
emballés.
Ce couloir, de part sa
fonction, est donc accessible directement depuis les salles interventionnelles.
A la suite de l’intervention, les déchets à évacuer seront, suivant les cas,
déposés dans le local de décontamination ou dans des vidoirs prévu à cet effet.
Les vidoirs, sont placés à chacune des extrémités du couloir, afin qu’ils
soient le plus près possible de la salle interventionnelle. Le local de
décontamination, est quant à lui accessible facilement par ce couloir.
Un accès extérieur a aussi
été prévu, afin de permettre notamment, les interventions des techniciens dans
le local technique. Ces derniers pourront ainsi travailler sans déranger le bon
fonctionnement des interventions.
Cette salle (cf. figure 27) , permet tout d’abord de réaliser des actes interventionnels plus ou moins lourds, qui seront pratiqués grâce à l’utilisation de matériels radiologiques. Cependant, ce plateau dont l’activité principale est effectivement l’angiographie interventionnelle, peut également être utilisé à des fins de diagnostic.
L’étude réalisée précédemment sur les trois
techniques : Angiographie numérique avec soustraction, Angiographie par
Résonance Magnétique (ARM), Angioscanner, nous a permis de mettre en évidence
leur différences et complémentarités. Les résultats ont montré l’intérêt de
chacune d’entre elles. Ainsi, il nous a paru indispensable de pouvoir permettre
à l’équipe médicale, l’utilisation de toutes ces techniques, afin d’améliorer la
qualité des soins aux patients.
Pour ces raisons, le bloc interventionnel comporte
les équipements lourds suivant : Scanner, IRM, Arceaux de bloc opératoire.
Ces équipements imposent certaines contraintes
environnementales à prendre en considération, lors de la conception des salles.
Ces dernières peuvent être de plusieurs natures :
Ø Blindage pour la
radioprotection
Ø Encombrement
Ø Compatibilité
électromagnétique
Ø Surface : importante pour éviter toutes entraves aux déplacements de l’équipe médicale qui aurait pour effet une dégradation des conditions de travail, et par conséquent de la qualité des soins.
Compte tenu d’une activité prévisionnelle
correspondant à une dizaine d'actes interventionnels journaliers, il semble
cohérent de prévoir la conception de deux salles dont la superficie serait de
60m2, et dans lesquelles on peut placer séparément le scanner et
l’IRM.
L’utilisation de ces salles peut être individualisée
ou couplée suivant les cas. En effet, le couplage de l’IRM et du scanner peut
s’avérer nécessaire pour les patients représentant des cas difficiles, ceci
justifie la nécessité d’une communication aisée. Pour satisfaire à cette
exigence, le passage d’une salle à l’autre peut se faire via une double porte
plombée suffisamment large pour autoriser le passage d’un plateau transférable.
L’ouverture de celle-ci est commandée par une pédale au niveau du sol. Ces
portes comportent des petits hublots permettant au personnel, si besoin est, de
visualiser les actes de la salle voisine. Les portes reliant les salles avec
les couloirs propre et/ou sale, doivent présenter une largeur permettant,
outre le passage du brancard, l’acheminement du matériel lourd et du matériel
nécessaire à l’entretien dans les salles. Par exemple, dans le cas de l’IRM,
les portes doivent permettre le passage des containers de fort diamètre qui
sont utilisés pour effectuer le remplissage d'hélium du système de
refroidissement.
Il est important, dans la conception de ce plateau
technique, de veiller au côté « pratique », dans le souci de
faciliter le travail des équipes médicales. Ainsi, les salles
interventionnelles sont disposées pour communiquer directement avec d’autres
locaux tels que l’arsenal stérile, le lavage chirurgical, la salle
d’interprétation, le couloir propre. De la même façon, suite aux interventions,
le transfert des patients vers la salle de réveil, doit être rapide et facile,
c’est pourquoi, les salles interventionnelles sont proches de celle-ci.
La proximité de chacun de ces locaux, nécessite,
pour des raisons de sécurité sanitaire, que les salles interventionnelles
soient en surpression, afin d’éviter les risques de contaminations. Cependant,
ces salles seront à pression identique afin qu’il n’y ait pas une salle qui
risque d’être contaminée par l’autre. Il n'est pas possible de définir une
priorité dans les niveaux de stérilité de manière générale. En revanche, on
peut prévoir un basculement de surpression d'une salle à l'autre en fonction
des cas à traiter.
Les règles d’hygiène, impliquent que ces salles permettent l’évacuation facile, et avec un minimum de risques de recontamination, des déchets à usage unique et des équipements souillés qui devront être stérilisés. Ainsi, il est important de prévoir un accès direct vers le couloir sale, prévu à cet effet.
Cette première description de salle a permis d'élaborer ses dimensions, la manière dont elle s’intègre dans la structure et sa fonction. Il reste cependant à définir le choix des équipements, lui permettant de remplir le rôle pour lequel on l’a définit. En ce qui concerne les équipements lourds présents dans ces salles, on trouve pour des raisons énoncées précédemment lors de l’étude des différences et complémentarités des techniques, un scanner, un IRM ouvert et deux arceaux de radiologie. A ceci s’ajoute l’ensemble des équipements habituellement présents dans une salle d’opération et visant aussi bien à l’anesthésie qu’à l’éclairage opératoire ou encore à la radioprotection.
Ø
L’IRM
Il faut rappeler que l’IRM de ce centre a pour première vocation l’angiographie interventionnelle. Par conséquent, même s’il est possible de l’utiliser à des fins diagnostiques, il est destiné à assister une équipe médicale dans la réalisation d’un acte chirurgical. Dès lors, la justification du choix d’un IRM de type « ouvert » prend tout son sens. En effet, il présente une accessibilité au patient indispensable à la réalisation d’une intervention. Outre cette notion incontournable d’accessibilité survient un autre facteur important qui est la compatibilité électromagnétique.
Les contraintes liées à la protection contre les hauts champs magnétiques, sont importantes et doivent absolument être prises en considération, si l’on souhaite obtenir un fonctionnement correct de tous les équipements.
Au-delà de l’aspect bon fonctionnement, il est important de rappeler les risques de projections d’objets ferromagnétiques et le réel danger que représente les champs magnétiques pour les patients porteurs de prothèses (pacemaker, prothèse orthopédique,…).
La solution la plus intéressante dans ce cas, semble après réflexion être le choix d’un IRM auto blindé. Les IRM ouverts étant caractérisés par un faible champ magnétique (0,2 Tesla) le plus souvent obtenu grâce à des champs permanent, l’auto blindage devrait alors être suffisant pour s’affranchir de tout les risques relatifs au champ magnétique. Des IRM répondant à ces exigences techniques mais également aux contraintes budgétaires sont par exemple le Magnetom Open de Siemens et le Gyroscan Panorama de Philips (voir Fig.28).
Ø
LE SCANNER
Les examens pratiqués au moyen du scanner installé dans une des deux salles ayant pour objet le diagnostique de pathologies vasculaires et l’angiographie interventionnelle ne nécessite pas une résolution maximale par rapport à ce qui peut actuellement être atteint avec des équipements haut de gamme. En effet, la présence sur le site d’autres équipements lourds d’imagerie (IRM, Radiologie 3D rotationnelle) implique une diminution relative de l’importance de chacun de ces équipements. En effet, la complémentarité des techniques permet d'obtenir l'ensemble des informations désirées. C’est pourquoi le choix d’un scanner de gamme moyenne conviendrait parfaitement pour le type d’utilisation requis. On comprend dès lors qu’il n’y ait pas de focalisation sur l’une des modalités d’imagerie en terme d’investissement.
Différents scanners proposés par plusieurs constructeurs peuvent correspondre aux attentes formulées. On peut citer à titre d’exemple le Somatom Plus 4 Volume Zoom de Siemens ou encore le Aura de Philips. Il est important d’ajouter que de la même manière que pour l’IRM où les lignes de champ magnétique ont été prise en compte, lors de l’implantation du scanner on doit définir des zones de risques, liées aux rayonnements X afin de prévoir les protections nécessaires et ainsi être en accord avec les exigences de radioprotection.
Ø
LES ARCEAUX DE RADIOLOGIE
La radiologie 3D rotationnelle a démontré des capacités très intéressantes pour l’angiographie et plus particulièrement pour l’angiographie interventionnelle. Il paraît donc indispensable de prévoir l’utilisation de cette technique dans un centre spécialement dédié au vasculaire. Dans cet objectif, il faut prévoir d’équiper une des salles d’un arceau fixe. Pour des raisons de compatibilité des équipements, principalement électromagnétique cet arceau fixe est installé dans la salle comportant déjà le scanner. Cette configuration présente un avantage quant à la dose délivrée au patient. En effet, au cours d’une intervention de longue durée, plutôt que d’effectuer systématiquement un balayage du patient au moyen du scanner pour le suivi de l’opération, on peut effectuer des contrôles intermédiaires en 3D rotationnelle voir même en 2D ce qui implique la délivrance d’une moindre dose.
La présence de l’arceau fixe peut s’avérer insuffisante. En effet, on peut envisager que les deux salles soient occupées et que le patient présent dans la salle « IRM » requiert un contrôle sous rayons X. Le cas d’un patient ne pouvant être transféré dans la salle voisine alors qu'il nécessite un examen par rayons X, doit également être prévu. Ces éléments révèlent le besoin d'un second arceau pouvant être utilisé en présence d'un IRM. La solution retenue est le choix d'un arceau mobile parce qu’il ne sera pas exposé en permanence aux champ magnétique et peut être acheminé rapidement si besoin est, dans la salle d'intervention. un nombre important d'équipements peuvent convenir à ces exigences. On note entre autre l'Advantix LCA de General Electric ou l'Angiostar Plus de Siemens.
Le dernier équipement important que l'on peut
trouver sur ce plateau technique est un
échographe permettant de réaliser des examens Doppler. En effet, le renouveau
de l'échographie auquel on assiste actuellement ainsi, que l'intérêt important
que représente la combinaison IRM et Doppler explique la nécessité de prévoir
un échographe dont la mobilité permettrait de surcroît une utilisation
indifférente dans les deux salles.
Les autres équipements qui constituent ce plateau
technique, hormis les injecteurs de produits de contraste, ne sont autres que
les dispositifs médicaux habituellement présents dans les blocs opératoire et
salle de radiologie. Cet ensemble se constitue donc de scialytiques, de respirateurs,
de moniteurs de contrôle, de monitoring divers (ECG, …) de négatoscopes… On ne
décrit ci dessous que les équipements
présentant des particularités au regard des salles traditionnelles.
Ø
LES INJECTEURS
En général, les techniques d’angiographies
nécessitent l’injection de produit de contraste. Le gadolinium, dans le cas de
l’IRM et l’iode dans le cas du scanner et de l’angiographie numérique. Il est important
de disposer d’injecteur dans chacune des salles.
La nature des produits de contraste et le contexte
d'utilisation introduit l'importance de bien distinguer les deux injecteurs,
dont les caractéristiques sont différentes. Alors que l'injecteur de produit de
contraste iodé n’a pas de contraintes environnementales spécifiques, celui de
gadolinium doit impérativement être amagnétique. Il ne doit pas être perturbé
par le champ magnétique de l'IRM, et ne pas introduire de perturbations dans
l'acquisition des images, qui se traduiraient pas divers artéfacts. Dans ce
sens, le fonctionnement de cet injecteur ne peut se faire que sur batterie
blindée, une alimentation sur secteur serait source d'un champ magnétique
parasite. Il est envisageable de prévoir des injecteurs mixtes mais ceux-ci
représentent un surcoût conséquent car les injecteurs amagnétiques sont bien
plus onéreux que les injecteurs d'iode.
Ø
LES SCIALYTIQUES
L'éclairage opératoire est un équipement
fondamentale dans cette salle. Pour être de qualité, il doit répondre à
certaines contraintes telles que la puissance réglable et l’absence d’ombrage,
le sens précis du relief, le rayonnement limité de chaleur dû aux rayonnements
Infra Rouge et la maniabilité. Comme dans la plupart des blocs opératoires
aujourd'hui, nous avons fait le choix d'utiliser deux scialytiques, un de
taille moyenne, l'autre de petite taille. Chacun sera fixé au plafond grâce à
un bras mobile. Il est prévu d'intégrer des caméras dans au moins un des
scialytiques afin de permettre l'enregistrement et la retransmission des
interventions.
L'enregistrement des cas difficiles, peut être très
intéressant pour l'enseignement. On peut envisager qu’à l’avenir il permette en
plus la traçabilité des interventions et par conséquent de preuves en cas de
litiges.
La retransmission de l'intervention en temps réel
présente un grand avantage. En effet, elle permet d'éviter la présence d'un
nombre trop important de personnes dans l'enceinte du bloc opératoire. Le
double intérêt est de libérer de l'espace, afin d’améliorer la mobilité des
équipes médicales et la limitation des risques de contamination. La
retransmission peut avoir lieu dans la salle d'interprétation ou dans toutes
autres salles à l'extérieure du bloc, voir même du centre. Il est indispensable
de prévoir cette possibilité, car il ne serait pas raisonnable de ne pas tenir
compte de l'essor de la télémédecine et de tout les bouleversements que cela
implique. Ce centre devrait être préparé à des partenariats, donc avec d'autres
structures permettant la télé assistance opératoire pour les cas les plus
difficiles. Il n'est pas exclu, étant donné les dimensions importantes, de
prévoir à l'avenir une extension du plateau technique, en vue de pratiquer la
téléchirurgie.
Ø
LES RAILS DE SUSPENSION
Chacune des salles comporte un rail de suspension
qui possède deux bras mobiles. Le premier contient les arrivées de gaz médicaux
(Azote, Air, Oxygène). Le second porte les écrans de contrôle nécessaires à la
surveillance de l’acte par l’équipe médicale. La disposition de chacun de ces
bras a été étudié avec attention dans le but de répondre aux exigences des
spécialistes.
L’avantage de ces rails est qu’ils permettent de
moduler les positions des différents éléments qui y sont fixés, ceci permet par
exemple de faciliter l’accessibilité au patient. La disposition initiale des
bras et des rails de suspension a été étudié dans le but de répondre au mieux
aux attentes des spécialistes (visibilité des moniteurs, espace et position
pour opérer). On retrouve ici la notion d’ergonomie des salles
interventionnelles.
Ø
LES NEGATOSCOPES
Un négatoscope est présent dans chaque salle. Il
faut souligner l’importance du positionnement de ceux-ci. Ils doivent être visibles facilement par l'équipe
médicale depuis leur poste, lors des interventions.
Ø
LA
RADIOPROTECTION
Une partie des radiations utilisées pour réaliser
l'examen est diffusée, principalement par les tissus du patient, et par
conséquent réémise dans toutes les directions. Ceci signifie que le personnel
ne doit en aucun cas être à proximité du patient pendant un examen sans
protection adaptées contre les rayonnements, c’est pourquoi, il est impératif,
que les salles soient équipées d'écrans en verre plombés mobiles et que le
personnel porte des tabliers en plomb.
La salle 1 contenant le scanner, comporte comme
protection un écran plombé fixé sur un bras mobile suspendu à un rail. Dans le
cas de la salle 2, l’arceau étant mobile, la protection est donc également
mobile.
Ceci permet d'être en conformité avec les normes de
radioprotection (références NF EN 60601-1-3) en vigueur en France. Il est
intéressant d'ajouter qu'il n'existe pas de règles de sécurité internationales
définissant des procédures à suivre pour la radioprotection. Il existe tout de
même des limites annuelles de doses pour les différentes catégories de
personnes qui sont soumises aux rayonnements ionisants (Radiologues, personnel
médical, patients,…) mais ces règles sont différentes d'un pays à l'autre.
Ø
LES
SUPPORTS
On trouve dans chacune des salles, des supports de
sac à linge sale et de sac à déchets, afin de respecter les normes d’hygiène.
La salle d'interprétation est en quelque sorte le
centre névralgique de ce plateau. En effet, elle représente le lieu à partir
duquel, les examens scanner et IRM, peuvent être programmés par l'équipe
médicale. Dans cette salle, les spécialistes peuvent procéder à l'analyse et à
l'interprétation des images.
Ce lieu permet également le traitement des
informations recueillies sur le plateau technique. Au vu de son importance, on
choisit de placer la salle d'interprétation, de sorte qu'elle autorise la
communication directe avec les deux salles interventionnelles. On y entre par
le couloir propre, comme le montre le plan (cf. figure 25). Cette salle est
conçue de telle manière que l'on puisse avoir une visibilité la plus large
possible sur les deux salles d'opérations. Dans ce but, les parois séparant les
deux types de salles, sont constituées de vitres plombées, qui débutent à mi-hauteur
au dessus d'un muret et s'étalent sur tout le pourtour. La surface recommandée
est de 14m2, ce qui peut être considéré comme grand, comparé à une
salle d’interprétation traditionnelle.
Il est toutefois important de préciser à nouveau,
que cette salle est commune pour l'ensemble du plateau technique. Dès lors,
elle regroupe les consoles de traitement des différents équipements lourds
(Scanner, IRM, Arceaux de bloc opératoire pour la 3D rotationnelle). Il faut
considérer la présence de plusieurs autres éléments indispensables au bon
fonctionnement de cette salle tels que:
Ø Les bureaux supportant tout
le matériel
Ø Les ordinateurs
Ø Le téléphone
Ø Le système de reprographie
laser : Il permet de retranscrire sur film les clichés numérique préalablement
obtenu. Les marques proposant de tels équipements sont principalement Agfa et
Kodak.
Ø Les négatoscopes : Ils
permettent aux médecins et chirurgiens de visualiser les clichés et d'effectuer
leur diagnostic.
Sous les négatoscopes, on trouve de petits plans de
travail, sur lesquels les médecins peuvent déposer par exemple les dossiers des
patients qui vont être traiter. On doit également prévoir la présence du
chargeur pour les batteries blindées de l'injecteur à Gadolinium ainsi, que la
console de commande à infra rouge de cet injecteur.
Au delà de l'aspect équipement à mettre en place
dans cette salle, il est nécessaire de s'affranchir des problèmes liés à la
pression permettant d'éviter tout risque de contamination. La pression
maintenue dans cette salle est intermédiaire entre celle d'un couloir et celle
de la salle d'intervention. On peut envisager une surpression de 15Pa (Pascal)
par rapport au couloir et une dépression de 15 Pa par rapport à la salle
interventionnelle.
La conception de la salle d'interprétation a été
effectué pour obtenir une ergonomie optimale aussi bien dans le positionnement
et la nature des équipements qui y sont présents, que dans l'accessibilité et
la visibilité qu'elle permet avec les salles d'intervention.
Ce local permet à l’équipe d’intervention le lavage
et la désinfection de leurs mains et leurs avants bras, afin de respecter les
règles d’hygiène relatives aux actes interventionnels. Pour cela, ils doivent
utiliser de l’eau prétraitée et du savon antiseptique.
Afin de limiter les risques de contamination, ce
local doit être le plus proche possible des salles d’intervention. C’est
pourquoi, lors de la conception nous avons fait le choix d’équiper chacune des
salles de ce type de local. Cependant, deux possibilités ont été mises en
évidence où l’on peut avoir ou non une cloison, qui sépare ce local de la salle
interventionnelle.
L’accès peut se faire depuis le couloir, mais il est
aussi possible d’y accéder directement par la salle. La surface de ce local est
de 5m2. La pression qui y règne est intermédiaire entre celle du
couloir et celle de la salle d’intervention, soit respectivement une
surpression de 15 Pa et une dépression 15 Pa.
Le poste de lavage est suffisamment large pour
englober les mains et les coudes et pour éviter les projections et les
éclaboussures sur les personnes et sur le sol. La distribution de l’eau peut se
faire par des commandes à détecteur infra rouge, fémorale, au pied. Le
distributeur de savon antiseptique, utilise les mêmes commandes que le
distributeur d’eau.
L’arsenal stérile représente à la fois le sas d’entrée
du matériel et des produits destinés à être utilisés pour les interventions
dans la salle qu’il dessert. C’est également l’endroit de préparation et de
rangements de ces derniers. Il remplace les armoires dont on équipe parfois les
salles, qui vont à l’encontre de l’asepsie. Il favorise l’autonomie de la salle
et permet d’éviter les allées et venues des infirmières durant l’intervention.
Nous avons choisi de mettre en commun l’arsenal
stérile des deux salles d’interventions, pour des raisons d’optimisation de
l’espace et de la fonction de cette salle. La surface de ce local est de 8m2,
cela peut sembler petit, mais nous avons opté pour un approvisionnement
quotidien, car ce local est à proximité de la stérilisation. La pression ici
est inférieure à celle des deux salles d’interventions.
L’arsenal stérile présente des rangements de part et
d’autres de la pièce. On trouve des étagères ainsi que des armoires permettant
le stockage du matériel stérile.
D’un côté, on y trouve les étagères, de l’autre un
plan de travail. Les étagères peuvent être fixes ou mobiles pour servir de
chariot d’approvisionnement. Le plan de travail pourra servir à l’enlèvement du
second emballage avant pénétration dans la salle d’intervention.
Un autoclave à double porte fait la jonction entre
la stérilisation (zone « propre ») et l’arsenal stérile (zone
« stérile »). Ainsi, le matériel est chargé d’un côté, puis grâce à
la seconde porte est accessible depuis l’arsenal stérile où il sera stocké.
Le local de stérilisation a pour but de conditionner
et stériliser le matériel dans des conditions de grande propreté.
Cette salle est accessible seulement par la salle de
décontamination. La surface de ce local est de 8m2. La pression à
l’intérieur de la stérilisation est supérieure à celle de la salle de
décontamination, de 15 Pa par exemple.
Cette salle contient un autoclave à double porte qui
permet ainsi un accès depuis la salle de stérilisation vers l’arsenal stérile.
Il n’y a pas de moyens d’accès direct de la stérilisation à l’arsenal stérile
pour des raisons d’hygiène ou de sécurité sanitaire. On trouve également des
soudeuses, étiqueteuses…, pour permettre l’empaquetage du matériel.
Ce local permet le lavage et la décontamination du
matériel, qui suivant les cas, pourra nécessiter ensuite une stérilisation.
Certains appareils tels que les accessoires d'anesthésie (tubes, masques,
ballons…) sont seulement décontaminer.
Ce local, est dans la plupart des cas, une étape
préalable à la stérilisation. Cela impose une contrainte majeur dans sa
conception. En effet, la décontamination doit être adjacente à la stérilisation
pour qu’une porte permette d'y accéder facilement.
Ce local permet d’entrer dans un processus de
décontamination – stérilisation, ainsi pour des raisons d'hygiène, il faut
respecter les conditions d'asepsie progressive. L'utilisation des variations de
pression est une possibilité pour limiter les risques de contamination. Ainsi,
la pression régnant dans cette pièce, doit être intermédiaire entre celle du
couloir sale et celle de la stérilisation, soit par exemple 15 Pascal (Pa)
supérieure à celle du couloir et 15 Pa de moins que la stérilisation.
Comme décrit précédemment, ce local peut être
utilisé pour des équipements ne nécessitant pas de stérilisation. Dans ce cas,
il est important, compte tenu des règles d'hygiène, de pouvoir acheminer ce
matériel sans avoir recours au passage par le couloir sale. Ainsi, nous avons
souhaité permettre un accès direct dans les locaux de stockage respectif, de
chacune des salles interventionnelles.
Compte tenu, de l'activité de cette salle, nous
souhaitons une superficie supérieure à celle que nous avons établi 6 m2,
mais les contraintes liées à l'agencement des divers locaux, ne nous ont pas
permis de faire mieux.
Après avoir bien défini le rôle de ce local, il est
nécessaire de préciser les équipements qui doivent être présents. Tout d'abord,
une pré-décontamination doit être effectuée. Pour cela, des lavabos d'une
taille suffisante, doivent permettre le "trempage" du matériel dans
des bains spécifiques.
De plus, suite à ces bains, le matériel est lavé
grâce à des machines prévues à cet effet. Nous devons donc disposer dans cette
pièce d'une machine à laver.
La salle de réveil est un local indispensable dans
un plateau technique tel que nous l'avons imaginé, puisqu'il reprend les grands
concepts d'élaboration des blocs opératoires. Ainsi, cette salle permet
d'accueillir les patients à la fin de leur intervention.
Bien souvent, les interventions nécessitent
l'absorption de drogues anesthésiques, il est donc important de suivre
attentivement la reprise de conscience du patient qui peut être plus ou moins
longue. Les patients ne pourront quitter cette salle, seulement après la
récupération totale de leur fonction vitales
telles que la circulation, respiration, diurèse… Suivant les cas, et en
particulier pour les patients externes, ils pourront être admis en salle de
post réveil pour finir de récupérer avant leur départ.
Comme, nous l'avons dit précédemment, cette salle
est destinée à assurer le suivi des patients après leur intervention. Donc, il
est important, pour la conception de cette salle, de prendre en compte
l'activité du plateau, qui dépend elle même du nombre de salle. En effet, les
concepteurs de bloc opératoire, considèrent qu'il est nécessaire de posséder
deux lits par salle d'opération, donc dans notre cas, il faut pouvoir disposer
d'au moins quatre lits. De la même façon, les concepteurs prévoient également
une surface au sol de dix à douze mètres carré par poste. Ainsi, une surface de
42 m2, nous semble un bon compromis.
D'autres conseils ont été mis en évidence tel que
l'agencement des lits dans la pièce, où il est recommandé de conserver 1,20m de
distance entre deux lits voisins et un mètre à la tête du lit. Dans un soucis
de respect de l'intimité des patients, l'utilisation de séparations modulables
entre chacun des postes, peut présenter un grand intérêt. Ainsi, les diverses
remarques précédentes ont pu être prises en compte, afin d'élaborer la
conception de cette salle.
Si l'on s'intéresse désormais à la position de cette
salle au sein du plateau, il faut garder à l'esprit deux points essentiels.
D'une part, la superficie est de 42 m2, d'autre part son accès
depuis les salles d'intervention doit être facile et rapide.
Compte tenu des points cités précédemment, et en
particulier les raisons d'asepsie, nous avons privilégié un accès à la salle de
réveil par le passage des patients dans le couloir propre plutôt que par le
couloir sale. Cette salle, autorise également un accès direct à la salle de
post réveil pour des questions d'organisation des équipes anesthésiques, ou
médicales qui peuvent ainsi, surveiller plus facilement les patients dans
chacune des deux salles.
Nous devons maintenant nous intéresser aux divers
équipements nécessaires dans cette salle. Suite aux recommandations
précédentes, les lits ont pu être disposés de façon optimale dans la pièce. Ils
seront tous dans le même sens pour faciliter l'intervention rapide du personnel
et le déplacement des brancards et des lits. Pour assurer le maintient des
fonctions vitales et /ou la surveillance du patient, l'environnement de chaque
lit comprend une arrivée de gaz médicaux, des prises électriques murales, des moniteurs
de surveillance.
En ce qui concerne les moniteurs de surveillance,
ces derniers doivent être à la hauteur des yeux et rester accessibles aux
manipulations du personnel, de façon à optimiser les conditions de travail. Ils
doivent également être à l'abri des chocs des lits. Une des possibilités est de
les faire reposer sur un support mural résistant à sa charge.
De la même façon, pour l'optimisation des conditions
de travail, l'éclairage est un point important. Il est possible de
posséder un éclairage central, muni
d'un variateur, permettant ainsi d'éviter l'éblouissement des patients.
Toutefois, un éclairage spécifique (tel que les petits scialytiques) est
indispensable pour des gestes précis.
De plus, afin de respecter les règles d'hygiène, la
salle doit comporter un poste central équipé d'un évier, d'un point d'eau
correctement équipé en distributeur de savon et papier à usage unique, ainsi
que des supports à linge sale ou à déchets.
Cette salle, de part sa fonction, assure le suivi
des patients, or, cette surveillance passe également par un suivi
administratif. Ainsi, il est nécessaire de réserver des plans de travail pour
les dépôts des dossiers médicaux, des téléphones, des postes informatiques.
Comme nous l'avons décrit
lors de la conception de la salle de réveil, cette salle a pour fonction principale de recevoir les patients après
leur passage en salle de réveil. L'utilisation de cette salle concerne en
particulier les patients externes c'est à dire non hospitalisés. Elle leur
permet de pouvoir récupérer complètement avant de repartir, pour limiter tout
risques de malaise post opératoire.
Cette salle présente un
second intérêt, en effet, si l'activité du plateau technique augmente de façon
occasionnelle, elle pourra être utilisée comme extension de la salle de réveil.
Ainsi, six postes de réveil peuvent être disponibles pour permettre de suivre
la récupération de chacun des patients.
De part sa fonctionnalité,
cette salle doit être accessible depuis la salle de réveil, mais aussi du
couloir propre. En effet, cela permet aux infirmières ainsi qu'à l'équipe
anesthésique d'aller d'une salle à l'autre sans difficulté et de surveiller
ainsi, les patients de chacune de ces salles.
Dans le même état d'esprit,
nous pensons qu'il est intéressant d'utiliser un dispositif de séparation
modulable entre la salle de réveil et celle de post réveil.
Si l'on s'intéresse
maintenant à l'organisation de cette salle, il faut prendre en considération
les remarques faites sur la salle de réveil. C’est pourquoi, nous avons estimé
la superficie de ce local à 20m2, qui permet ainsi de disposer deux
lits.
D'après les recommandations des concepteurs décrites lors de la conception de la salle de réveil, les lits devront être suffisamment espacés, pour permettre les mouvements des hommes, mais aussi du matériel. Cette salle, pouvant être utilisée comme salle de réveil, il est nécessaire, que l'environnement de chaque lit comprenne une arrivée de gaz médicaux, des prises murales ainsi que des moniteurs de surveillance. Ces équipements permettent de maintenir une qualité optimale des soins délivrés aux patients, et ainsi garantir leur sécurité.
Le vestiaire est le sas
d'entrée du personnel dans l'enceinte protégée du plateau technique. Pour des
raisons d'hygiène, ce passage est obligatoire, il crée ainsi, la contrainte du
changement de tenue du personnel. En effet, dans tout bloc opératoire, il est
nécessaire de se déshabiller afin d'éviter les risques de contamination liés au
port de vêtement venant de l'extérieur. Cette salle permet également la sortie
du personnel de cette même enceinte protégée, afin qu'ils abandonnent les tenues
de bloc opératoire. Ces dernières ne doivent être utilisées qu'une fois, pour
des raisons de sécurité sanitaire. C’est pourquoi les tenues souillées sont
envoyées quotidiennement à la blanchisserie.
Cette salle, de part sa
conception, doit amener les différentes équipes médicales ou paramédicales à
emprunter un schéma précis de circulation. En d'autres termes, une porte
extérieure doit permettre l'accès à ce local, puis une seconde porte permet
quant à elle l'accès au couloir propre. Durant ce cheminement, le personnel
aura pu ainsi, s'équiper des tenues appropriées. Compte tenu de la fonction de
cette salle, et du nombre de personnel amené à emprunter ce circuit d'entrée et
de sortie, nous pensons qu'une surface de 16m2 est suffisante.
Suite à cette conception, il est important de mettre en évidence les équipements utiles. En observant le plan, on peut voir que ce local a plus ou moins été séparé en deux secteurs. Le premier, comprend les sanitaires et les rayonnages permettant ainsi le stockage des chaussures et tenues de bloc opératoire. Des placards, sont également présents, afin de permettre aux personnels de "ranger leurs affaires". Le second secteur, assure les règles d'hygiène, donc on trouvera une douche et des lavabos pour le lavage des mains correctement équipés, c'est à dire par exemple des distributeurs de savon antiseptique, de papier à usage unique, poubelles…
Le sas de transfert est un
lieu de passage obligatoire pour les patients, afin d’entrée dans l’enceinte
protégée. Il permet de transférer le patient de son lit, à un plateau de
transfert ou à un brancard. Dans la mesure du possible, il est préférable
d’utiliser des plateaux de transfert qui permettront d’éviter que les brancards
ou lits, transportent des germes. En effet, les roues de ces derniers,
véhiculent des risques de contamination non négligeables dans l’enceinte
protégée.
Dans ce cas, il doit être
prévu, lors de la conception, un local de stockage des plateaux de transfert ou
brancards, qui pourra servir également à la désinfection de ces derniers. Pour
des raisons, de manque de place, nous n’avons pas placé ce local dans notre
plateau technique, car nous considérons que celui-ci sera en dehors, tout en
restant proche du sas de transfert. Il faut garder à l’esprit, que nos plans
représentent seulement le plateau technique, mais que malgré cela, celui-ci
sera intégré dans un bâtiment. Cela laisse ainsi la possibilité de placer des
locaux tels que celui décrit précédemment, ainsi que des bureaux ou autres.
L’intérêt de ce local, étant
d’empêcher l’entrée des lits dans l’enceinte du plateau technique, il est
possible de prévoir une marche qui obligera systématiquement le transfert du
patient. Comme nous l’avons dit précédemment, cette mesure est prise dans un
souci de respect de la sécurité sanitaire. Selon, le même but, il est important
que ce local soit à une pression intermédiaire entre l’extérieur et le couloir
propre. En effet, la pression sera plus forte qu’à l’extérieur, mais plus
faible que le couloir propre, afin de limiter les risques de contamination
venant de l’extérieur. De plus, les portes comme dans tout sas, ne peuvent pas
s’ouvrir simultanément en aval et en amont. En effet, dans le cas contraire, l’utilisation
de pression atmosphérique positive et négative, n’est plus efficace.
Ce local a pour fonction de stocker le matériel et
surtout l’électronique associée aux équipements lourds, tel que le scanner et
l’IRM. Depuis plusieurs années, l’évolution de l’électronique a permis de
diminuer considérablement la taille de ces derniers, c’est pourquoi, ce local
ne nécessite pas un espace très spacieux. Ainsi, la surface que nous avons choisi
est de 6m2.
Pour des raisons d’organisation, chacune des salles interventionnelles doit avoir à proximité son local technique. Nous avons donc mis en place deux locaux dont l’accès se fait par le couloir sale. De cette façon, si des techniciens doivent travailler dans celui-ci, ils pourront le faire aisément sans aller à l’encontre du fonctionnement des salles interventionnelles.
Ce local est destiné aux personnels
de l’équipe interventionnelle, qui pourront ainsi stocker les équipements
mobiles dont l’utilisation n’est pas affectée systématiquement à une salle.
Toutefois, ces matériels peuvent être nécessaires aux interventions et doivent
être accessibles rapidement, c’est le cas des chariots d’anesthésie, des
respirateurs, des produits de contraste, des pompes à perfusion, des
défibrillateurs…
Ce local permet aussi de stocker, les matériels nécessaires
aux interventions, après qu’ils aient été stérilisé. En effet, l’arsenal
stérile étant de petite taille, le local de stockage d’équipements, offre la
possibilité d’entreposer beaucoup plus de matériel. De plus, le matériel qui
est seulement décontaminer, dans le local prévu à cet effet, peut être acheminer
directement dans le local de stockage d’équipements, évitant ainsi, le passage
par le couloir sale, qui pourrait comporter des risques de contamination.
Afin d’entreposer tous ces
matériels, de nombreux meubles de rangements sont à disposition du personnel.
Ainsi, ce type de local, doit être spacieux, c’est pourquoi sa superficie est
de 9m2. De plus, le matériel nécessaire aux interventions, doit être
accessible rapidement, donc chacune des salles interventionnelles possédera un
stockage d’équipements qui lui est propre.
La conception de ce plateau technique, dans son
ensemble a un coût, il est donc intéressant d’effectuer un chiffrage. Pour
réaliser cette estimation, nous avons effectué une analyse bibliographique et
rencontrés différents ingénieurs biomédicaux. A l'annexe 5, on trouve
l'estimation, des coûts liés au monitoring, qui nous a été fournie par la
société GEMSIT (General Electric Medical System Information Technologies). Les
résultats sont représentés dans le tableau suivant :
Les anomalies vasculaires représentent des
pathologies variées et de plus en plus fréquentes. Il devient nécessaire de
proposer une réponse spécialisée et bien adaptée à ce problème dont
l’importance grandissante ne peut être négligée.
L’étude des différentes modalités d’imageries existantes,
de leur potentiel et de leurs complémentarités a permis de mettre en valeur
l’efficacité, de chacune d’entre elles et plus particulièrement de leur
combinaison, appliqué à l’angiographie. Ainsi on a pu dégager trois axes
caractéristiques permettant de qualifier ces techniques. Il s’agit des éléments
techniques, cliniques ainsi qu’économiques et organisationnels. Au sein de ces
différentes catégories certains points ont été mis en relief par des analyses
bibliographiques, des comparatifs techniques ainsi q’une enquête réalisée
auprès de spécialistes. Ces points représentent autant d’arguments décisifs
dans l’orientation des choix d’équipements qui composent le plateau technique.
La collaboration entre les équipes chirurgicales et
radiologiques n’est pas à l’heure actuelle une pratique courante. Cependant,
une telle équipe placée dans une structure adaptée permettrait d'obtenir une
qualité de traitement et de diagnostique plus importante grâce à une meilleure
expression des compétences de chacun dans le domaine du vasculaire.
Ce projet a permis d’élaborer une structure
spécifique à l’angiographie diagnostique et surtout interventionnelle. Le
travail que nous réalisé, met en évidence les bases nécessaires à la
réalisation d’une telle infrastructure. Ce n’est qu’au prix d’efforts
supplémentaires visant à poursuivre cette étude que ce nouveau concept pourra
voir le jour.
Figure 1 : Modèle du double
circuit
Figure 2 : Modèle à
isolation du sale
Figure 3 :Modèle à isolation
du stérile
Figure 4 : Modèle fondé sur
le transit
Figure 5 : Modèle simple
circuit
Figure 6 : Circuits des
hommes et des matières
Figure 7 : Le plateau
technique
Tableau 1 : Comparaison
Angiographie conventionnelle et numérique
Tableau 2 : Avantages
et inconvénients de l’Angiographie numérique
Tableau 3 : Avantages
et inconvénients de l’Angioscanner
Tableau 4 : Avantages
et inconvénients de l’ARM
Tableau 5 : Les
éléments techniques
Tableau 6 : Les
éléments cliniques
Tableau 7 : Les
éléments économiques et organisationnels
1. J.Girond, F.Joffre. Bases physiques et évolution de l'imagerie radiologique. Edition Masson. 1993.
http://www.reseau-chu.org/B_NavStd/homeSG.html. Une nouvelle technique d’imagerie médicale : l’angiographie rotationnelle en trois dimensions. CHU de strasbourg. 02 Juin 2000
http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/RADIOANATOMIE/019.html. B. Menanteau, C. Marcus. Techniques radiologiques : artériographie, phlébographie, lymphographie, biopsies, drainages - Hôpital Robert Debré - Reims
http://www.mri.jhu.edu/ismrm_mirror/mr_sites.html
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Comparaison des
radiations naturelles et des radiations d'origine humaines, dont celles liées à
l'imagerie médicale
http://www.rez-metz.ese-metz.fr/.
Reconnaissance des branches d'un arbre artériel. Samuel Atlan et Man Wah Wong
http://www.igr.fr/WEB_RI/visite/locaux%20et%20%8Equipements/equip.html. Installations
et Equipements
http://radiosurg.org.html. La salle d'angiographie optimale. F. Joffre, Ph. Otal, H. Rousseau
http://www.reseau-chu.org/journal4/Amiens4.htm. Cardiologie
: un pôle d'excellence - Le comité de pilotage qualité - Inégalités régionales.
Septembre 1998
http://www.sofamed.com/.
Negatoscope QUAL'X
http://www.urgence-pratique.com. ParaPAC. Respirateur
d’urgence
http://jkem.com/psp.html. Programmable Syringe Pumps
Extrait des fiches d’informations aux patients de la société française de radiologie, concernant les risques d'un angioscanner:
• Localement, au niveau du point de ponction, il peut se produire un
hématome qui se résorbera en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement,
des lésions de l'artère peuvent nécessiter un traitement complémentaire.
• Sur un plan général, les risques sont dus à l'injection du produit
iodé. L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions
imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant eu une injection mal
tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont
généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent être plus sévères et
se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement.
Les complications réellement graves sont rarissimes. Le risque de décès est de
moins d’un cas sur 100 000. Des accidents rénaux, également liés au produit
iodé, sont notamment possibles chez certains sujets atteints de maladies
fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, etc.).
Des modalités particulières seront observées pour les patients qui ont présenté
de graves manifestations allergiques et pour ceux qui ont une fragilisation
rénale. Ces patients doivent se signaler au moment de la prise du rendez-vous.
De plus, les diabétiques prenant des biguanides (Glucinan®, Glucophage®,
Stagid®) doivent également le signaler car ce traitement doit être interrompu
durant quelques jours.
• Les risques thromboemboliques : le cheminement du cathéter dans les artères peut entraîner l'occlusion de celles-ci ou une occlusion à distance par l'intermédiaire d'une embolie (caillot sanguin, plaque d'athérome qui migre...). Au niveau des membres, une telle occlusion se traduit habituellement par une violente douleur, alors qu'au niveau cérébral, cela peut être responsable d'un accident vasculaire (attaque) pouvant entraîner une paralysie définitive ou transitoire. Ces accidents sont très rares et tout est fait pour les éviter ; lorsqu'ils surviennent, un traitement d'urgence médical ou chirurgical est le plus souvent indiqué. Le risque de mort est exceptionnel. Au total, le risque de présenter un accident grave ou définitif peut être, en moyenne, évalué entre 0,5 et 1 %, en fonction de votre état de santé initial et de la maladie qui justifie l'examen. Les bénéfices attendus de l'examen qui vous est proposé naturellement sont largement supérieurs aux risques que cet examen vous fait courir."
Extrait de La
salle d'angiographie optimale, par Pr.F. Joffre, Ph. Otal, H. Rousseau (http://radiosurg.org.html)
L'évolution de la radiologie interventionnelle
vasculaire conduit à la réalisation d'actes de plus en plus longs, de plus en
plus complexes, chez des sujets souvent fragiles, en mauvais état général. Ces
actes peuvent être combinés, radio-chirurgicaux, et la qualité de leurs résultats
est largement sous-tendue par la précision des gestes effectués. Deux
impératifs doivent donc être réunis :
1) Des conditions
radiologiques optimales compatibles avec les gestes effectués :
-
La salle de traitement endovasculaire doit être de superficie suffisante
pour pouvoir accepter une équipe multidisciplinaire et des appareillages
souvent multiples et complexes.
-
L'appareillage doit permettre des conditions de radiologie
vasculaire optimales : qualité de radioscopie la meilleure possible,
souplesse de fonctionnement, incidences multiples, large champ d'exploration,
possibilités d'acquisition d'images rapide avec connexion à un reprographe et à
un dispositif de stockage d'images et de transmission d'images à distance,
possibilités d'angiographie dynamique avec déplacement du plateau plutôt que
déplacement de l'arceau, angiographie avec suivi de bolus, angiographie
rotationnelle. Toutes les possibilités de traitement de l'imagerie numérique
doivent être réunies, permettant en particulier l'angiographie au CO2.
-
L'accès rapide au malade pour le chirurgien ou l'anesthésiste doit
être pris en compte.
-
L'aménagement de la salle doit prendre également en compte les
règles européennes de radio-protection : dispositif de collimation des
rayons X, paravents plombés fixes et mobiles, protection anti-X solidaire
de la table ou en suspension. Le plombage des cloisons doit être également
envisagé, ainsi que la mesure des rayons X délivrés à la sortie du tube pour
chaque intervention. La formation du personnel à la radio-protection doit être
envisagée, qu'il soit d'origine radiologique ou non.
2) Des conditions
chirurgicales identiques à celles d'un bloc opératoire.
La salle de traitement endovasculaire
doit être totalement isolée et autonome. Elle doit comporter un accès contrôle,
avec sas de déshabillage ainsi qu'une entrée séparée pour les malades.
Les règles d'hygiène individuelle
doivent être appliquées à l'intérieur du secteur : lavage des mains
chirurgical, tenue chirurgicale etc. Le stockage de l'instrumentation doit se
faire à l'extérieur de la salle d'intervention. Le renouvellement de l'air doit
être assuré et les différents circuits organisés de façon à éviter toute
interférence. Nettoyage et décontamination régulière doivent être effectués
selon des protocoles bien établis et respectés.
L'équipement doit comporter tout
matériel indispensable à la chirurgie : matériel d'anesthésie et de
réanimation, dispositifs de fluides et d'aspiration, bistouri électrique,
scialytique etc.
L'implantation d'une telle salle de thérapeutique
endovasculaire doit être dictée par le souci d'une utilisation optimale de
l'appareillage. L'implantation dans un secteur de radiologie vasculaire paraît
souhaitable dans cette optique, permettant la réalisation conjointe des
angiographies diagnostiques et des interventions de traitement endovasculaire.
La crédibilité des thérapeutiques endovasculaires passe par une adaptation des structures permettant une approche plus professionnelle et multidisciplinaire.