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Si vous arrivez directement sur cette page sachez que ce travail est un rapport d'étudiant(e)s et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé lors de la période d'enseignement théorique à l'UTC et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
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L'AUTODIALYSE |
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Lydie CECILE |
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En France, plus de 25 000 patients
sont dialysés. Mots-clés :
autodialyse, patient, insuffisance rénale,
générateurs dialyse, traitement eau,
règlementation, organisation |
In France, more than 25 000
patients are dialysed. Key Words :
autodialysis, patient, kidney insuffisciency, water
treatement, organisation,
reglementation, |
Nous tenons tout d'abord à remercier Monsieur Lecointe de nous avoir donné l'opportunité de traiter ce sujet, ainsi que Madame Legallais pour nous avoir suivies et orientées tout au long de notre étude.
Nous remercions également les néphrologues, les infirmières, les techniciens, les patients et les commerciaux qui ont bien voulu répondre à nos questions et sans lesquels nous n'aurions pu avoir une vision concrète sur le fonctionnement d'un centre d'autodialyse.
Un merci particulier à Messieurs De Fremont, Tolani (néphrologues de Compiègne), Monsieur Juquel, (néphrologue de l'AURA), Messieurs Roux et Legoubé (responsables techniques de l'AURA), Monsieur Metayer (responsable technique de la clinique Saint Côme à Compiègne), Monsieur Clavaud (responsable technique à Muret et Rieux Volvestre), et de Monsieur Lopez (fournisseur de traitement d'eau) pour le temps qu'ils nous ont accordé. Nous n'oublions pas de remercier Monsieur Chabanne (infirmier à Rieux Volvestre), Madame Bauer (infirmière à Compiègne) et les infirmières de Noyon et de l'AAIR de Toulouse.
Nous tenons à remercier également
les étudiants du DESS TBH de Compiègne de nous avoir
permis de consulter leurs travaux.
Ce projet est l'aboutissement d'un travail
mené en collaboration avec de nombreuses personnes.
Que toutes ces personnes veuillent retrouver ici
l'expression de notre reconnaissance et de notre
gratitude.
PARTIE I
: DE L'INSUFFISANCE RENALE A L'AUTODIALYSE
I - L'INSUFFISANCE RENALE
1
Définition
2
- Les différents traitements
a -
L'hémodialyse
b - La dialyse
Péritonéale
c - La transplantation
rénale
II
- L'HEMODIALYSE
1
Définition et principe
2 - Les
structures de soins en hémodialyse
a - Hémodialyse en
centre (dit centre « lourd »)
b - Hémodialyse
à domicile
c - Unité
d'Autodialyse
III - L'AUTODIALYSE
1 - Définition Pourquoi l'autodialyse ?
2
- Les patients concernés : critères de choix
3
- Les avantages et inconvénients de l'autodialyse
PARTIE
II : LES ASPECTS TECHNIQUES ET FINANCIERS DE
L'AUTODIALYSE
I - LES
ASPECTS TECHNIQUES
1
- Les générateurs de dialyse
a
Généralités et fonctions des
générateurs de dialyse
b Le marché
des générateurs
2 - Les
consommables
3 -
Traitement de l'eau circuit
a - Les Objectifs du
traitement d'eau
b - La consommation
d'eau
c - Les risques pour le
patient
d - Les paramètres
essentiels de l'eau
e- Les différents
procédés de purification de l'eau
II LES ASPECTS
FINANCIERS
1 - Coût de
revient
a
- Du matériel
b
- Des consommables
c
- Le traitement d'eau
2
- Comparaison des coûts de séance par type
d'établissement
PARTIE III : LES CENTRES
D'AUTODIALYSE
I - LES COMPOSANTES
1 - La
Direction
2 - Le
néphrologue
3 -
L'infirmière
4 Le
pharmacien
5 -
L'ingénieur biomédical
6
- Le technicien de maintenance ou responsable technique
7 - Le patient
8 - Les
déchets
9 - Composantes
diverses
II DESCRIPTION DU
CENTRE
1 - Procédure d'ouverture d'un centre
2 - Plan
d'équipement
3 -
Tableau comparatif des centres visistés
III DEROULEMENT D'
UNE SEANCE
1 -
Préparation de la séance
2 Le
branchement du patient
3
- Déroulement de la dialyse
4
Le débranchement du patient
5
La désinfection du matériel
6 Le suivi
du patient
7 - Les complications et les incidents liés à la
séance d'hémodialyse
IV
ENQUETE DE PERCEPTION DES CENTRES PAR DES PATIENTS
V - BILAN SUR
LE FONCTIONNEMENT DES CENTRES
PARTIE
IV : LES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET LA MAINTENANCE ET LE CONTROLE
QUALITE EN AUTODIALYSE
I LES ASPECTS
REGLEMENTAIRES
II
- LA MAINTENANCE ET LE CONTROLE QUALITE
1
- Le Décret du 5 Décembre 2001
2
- La maintenance et le contrôle qualité
PARTIE V : LES EVOLUTIONS
TECHNOLOGIQUES
1
- La télésurveillance
2 - La
télémaintenance
Malgré l'absence de sources fiables sur le nombre d'insuffisants rénaux, le développement de cette pathologie, du fait du vieillissement de la population et de l'augmentation des affections de type diabète ou hyper tension artérielle, impose l'organisation de sa prise en charge. L'insuffisance rénale chronique se caractérise par une altération progressive des fonctions rénales. Au stade d'insuffisance rénale chronique terminale, il devient indispensable, pour la survie du patient, de pallier la carence de l'organe soit par transplantation rénale, soit par dialyse (en France, environ 26000 personnes en 2000 sont traitées par dialyse). Forcés de constater que le manque de donneurs est bien présent, les médecins, ne pouvant agrandir indéfiniment les centres lourds de dialyse (cliniques et hôpitaux), créent des unités d'autodialyse. Ces structures, allégées en personnel médical, permettent d'accueillir des patients autonomes, sans pathologie annexe à leur insuffisance rénale.
Comme pour toute pathologie grave, le suivi d'un patient, en
dehors du milieu hospitalier traditionnel, pose un triple
problème : humain, médical et économique. Le
centre d'autodialyse, qui accueille les patients atteints
d'insuffisance rénale mais sans pathologie associée,
semble contourner ces problèmes.
Nous tenterons de vous l'expliquer dans cette étude qui traite
du concept de l'autodialyse.
Nous commencerons par une définition de l'insuffisance rénale et des traitements qui lui sont associés. Ensuite, nous poursuivrons par les aspects techniques et financiers liés à l'autodialyse elle-même. Puis, d'après les visites que nous avons effectuées, nous nous attarderons sur le fonctionnement concret d'un centre d'autodialyse, ses acteurs, son organisationE Par la suite, nous aborderons les aspects réglementaires concernant la maintenance et le contrôle qualité au sein d'une unité d'autodialyse. Nous finirons par nous attacher aux évolutions de ces centres et aux perspectives de développement.
PARTIE I : DE L'INSUFFISANCE RENALE A L'AUTODIALYSE
L'insuffisance rénale chronique est la conséquence de la perte progressive et irréversible des fonctions excrétrices (épuration des déchets du sang) et endocrines (sécrétion hormonale) des 2 reins.
Le diagnostic de l'insuffisance rénale
Les
antécédents pouvant aboutir au diagnostic d'une
éventuelle insuffisance rénale sont :
- L'hypertension
artérielle,
- Le
diabète,
- La protéinurie et/ou
hématurie,
- Les
- Les infections urinaires
répétées,
- Les troubles de la miction,
la colique néphrétique,
- Les
antécédents familiaux.
L'interrogatoire du malade et de son entourage est indispensable pour la recherche de ces antécédents.
Le diagnostic de l'insuffisance rénale repose sur la mise en évidence de la rétention azotée, c'est à dire l'élévation de la concentration de l'urée et de la créatinine sanguines. Ces 2 marqueurs sont influencés par d'autres paramètres que la fonction rénale. Il faut donc souvent, par doute, retarder le diagnostic d'insuffisance rénale.
2 - Les différents traitements
Arrivé à un stade d'insuffisance rénale chronique terminale, différents traitements sont offerts aux patients. Ils permettent d'assurer l'épuration du sang et le maintien du bilan électrolytique et de la volémie.
Il existe aujourd'hui 3
modes de traitement :
-
l'hémodialyse,
- la dialyse
péritonéale,
- la transplantation
rénale.
a - L'hémodialyse
Ce traitement sera explicité dans le chapitre suivant.
b - La dialyse Péritonéale
Cette technique consiste
à utiliser la membrane du péritoine pour remplir la
cavité abdominale de liquide stérile. Le remplissage
est effectué manuellement par gravité ou avec une
machine automatisée, associé à la pose d'un
cathéter à travers la paroi abdominale. Après un
temps d'échange à travers la membrane du
péritoine, ce liquide est évacué.
Les séances ont lieu en
général à domicile après apprentissage.
Environ 10% des insuffisants rénaux chroniques sont
traités par cette méthode même si elle est la
moins performante.
c - La transplantation
rénale
(photo : www.invivo.net)
Les deux tiers des sujets
traités par dialyse, en fait, devraient pouvoir envisager une
transplantation.
Il faut savoir tout de même que certaines de ces transplantations échouent. Dans ces cas-là, les patients doivent être à nouveau dialysés.
L'hémodialyse consiste à utiliser un support pour épurer l'organisme de l'eau et des substances toxiques accumulées lorsque le rein naturel est dans l'incapacité d'assurer cette fonction.
Ce schéma explicite
clairement le principe de l'hémodialyse qui est de mettre en
contact le sang du malade avec un liquide de composition
déterminée (dialysat), ces 2 compartiments liquidiens
étant séparés par une membrane
semi-perméable.
L'épuration se fait,
à travers cette membrane, par diffusion principalement , entre
le sang du patient et un bain de dialyse, fabriqué par le
système de traitement d'eau et contrôlé par le
générateur.
Elle nécessite un abord
vasculaire fournissant un débit élevé et facile
d'accès. La fistule artério-veineuse, installée
au cours d'une intervention chirurgicale, au niveau de l'avant-bras,
est le meilleur système, elle sera piquée avec 2
aiguilles pour le départ et le retour du sang.
Une séance de dialyse dure en moyenne 4 heures. La durée est essentiellement fonction du poids que doit perdre le patient, mais surtout des composants ioniques à éliminer. En général, 3 séances par semaine sont nécessaires, parfois 2 suffisent (rare). Les séances ont lieu en Centre lourd spécialisé (Hôpitaux, cliniques ou Centres associatifs), en Centre d'autodialyse (privé ou associatif) ou à domicile après apprentissage.
2 - Les structures de soins en hémodialyse
Les séances d'hémodialyse peuvent se dérouler dans différents endroits :
a - Hémodialyse en centre (dit centre « lourd »)
Ce type de centre, situé en clinique ou en hôpital, est le plus répandu, même s'il demeure le plus onéreux. On y retrouve les patients atteints d'insuffisance rénale mais le plus souvent présentant des pathologies annexes nécessitant un plateau technique. Ces patients ont besoin d'une assistance continue. Plusieurs infirmières sont présentes, et un néphrologue se trouve sur place. Cette structure permet de traiter plusieurs malades par poste.
Les exigences ministérielles fixent à 40% les personnes hors centre.
b - Hémodialyse à domicile
Elle représente une alternative à la dialyse en centre dans le but d'obtenir une meilleure réhabilitation du malade et une diminution des coûts. Elle convient à des patients actifs, sans handicap physique et bénéficiant de l'assistance continue d'une tierce personne (conjoint, ami, etc...). Avec l'hémodialyse à domicile, nul besoin de se rendre en centre, il suffit de planifier ses 3 séances avec son « partenaire » en fonction des horaires de chacun. L'intérêt est donc de favoriser la réinsertion socioprofessionnelle des patients en leur permettant d'adapter leurs horaires de dialyse, et de participer activement à leur traitement.
NB : aucun professionnel de la santé n'est présent durant les séances de dialyse, une formation doit être suivie avant de commencer le traitement à domicile. De plus, il faut prévoir, à la maison, un espace pour ranger le générateur de dialyse, le système de traitement d'eau, et les consommables nécessaires.
c - Unité d'Autodialyse
C'est un centre qui s'adresse à la même catégorie de patients que la dialyse à domicile. Les patients sont pris en charge dans un local non médicalisé et participent activement à leur traitement sous le contrôle d'une infirmière présente durant la séance de dialyse. Ce mode de traitement est souvent privilégié dans la mesure où il évite la mise en place d'une installation à domicile permettant ainsi de ne pas faire subir, au conjoint, sa maladie au quotidien.
1 - Définition Pourquoi l'autodialyse ?
(photo : brochure commerciale Baxter)
Les unités d'autodialyse sont considérées comme des substituts du domicile, les patients y sont comme "chez eux". La seule différence est la mise en commun des moyens thérapeutiques, c'est à dire le traitement d'eau, plusieurs postes d'autodialyse, et une infirmière. A l'origine, les malades se piquent seuls, se branchent, se surveillent, l'infirmière intervenant uniquement en temps qu'aide et superviseur.
Selon la circulaire de
1983, les principales dispositions et les conditions de
réalisation de l'autodialyse sont les suivantes :
- être un substitut de
l'hémodialyse à domicile,
- n'avoir qu'un poste par
patient,
- s'adresser uniquement
à de jeunes patients autonomes,
- être encadré
par une infirmière diplômée d'état
formée à cette technique.
L'unité
d'autodialyse doit théoriquement fonctionner avec des plages
horaires suffisamment larges pour que les patients puissent s'y
traiter aux moments qui leur conviennent.
On constate souvent dans les
régions une dérive qui consiste à traiter 2, 3,
voire 4 patients par poste, et, plus grave, des patients non
autonomes.
En fait, l'autodialyse, dans beaucoup de cas, ne sert qu'à diminuer le coût des séances en diminuant le nombre de personnel soignant.
Le local d'autodialyse se trouve, en général, en dehors du centre hospitalier, parfois dans un centre spécialement aménagé, ce qui réduit le « côté maladie grave » du Centre Hospitalier.
2 - Les patients concernés : critères de choix
L'autodialyse est
organisée pour recevoir des patients véritablement
autonomes et n'ayant pas d'autre pathologie grave associée
à l'IRA.
Le patient doit participer
activement à son traitement et est partiellement responsable
du bon déroulement de sa séance, réalisée
en compagnie d'autres patients.
Dans les faits, les patients en autodialyse ont entre 20 et 80 ans. Au delà de 65 ans, le nombre de patients est limité car ils ont peu d'autonomie. Il est alors nécessaire d'avoir un accord entre le centre d'autodialyse et le patient. Ce dernier doit accepter le fait qu'il lui soit administré que des soins légers.
Aucun enfant n'est concerné par l'autodialyse. La dialyse pédiatrique est réservée à l'hôpital.
Les patients sont en
général choisis par le médecin
néphrologue qui décide du traitement le plus
adéquat. Les critères de sélection sont, entre
autres :
· l'autonomie (premier
critère de choix),
· l'âge,
· le lieu de
résidence du patient.
Un autre critère, important dans le choix de ce type de centre, est d'assurer la meilleure qualité de vie au malade, en tenant compte de la répétitivité du traitement, des contraintes horaires, etc. Il serait intéressant de ne pas imposer au patient un déplacement de plus d'une heure, aller et retour, pour sa prise en charge en dialyse.
3 - Les avantages et inconvénients de l'autodialyse
Le tableau suivant montre les avantages et les inconvénients d'un centre d'autodialyse en comparaison à l'hémodialyse à domicile, et au centre lourd. Dans le paragraphe sur "l'enquête de perception des centres", une analyse sur le terrain effectuée dans le cadre de notre projet, précisera ces différents critères.
PARTIE II : LES ASPECTS TECHNIQUES ET FINANCIERS DE L'AUTODIALYSE
Le fonctionnement technique
et le principe de l'autodialyse sont les mêmes que
l'hémodialyse en centre et / ou à domicile. Les
produits (générateurs, consommables) utilisés
sont similaires quelles que soient les modalités de
traitement.
1 - Les générateurs de dialyse
a
Généralités et fonctions des
générateurs de dialyse
Les 2 autres modalités existantes sur les générateurs sont l'hémofiltration et l'hémodiafiltration. Elles sont rarement voire jamais utilisées en autodialyse.
Les principales
fonctionnalités chez les générateurs
d'hémodialyse sont les suivantes :
- préparer et
contrôler le dialysat,
- assurer la circulation
extracorporelle (CEC) du sang,
- effectuer les
échanges entre les 2 fluides par l'intermédiaire d'une
membrane d'hémodialyse,
- assurer le
déroulement de la séance en toute
sécurité pour le patient,
- quantifier
l'efficacité de la dialyse,
- permettre une
personnalisation plus poussée du traitement,
- assurer une centralisation
des données, mise en réseau des
générateurs.
Les principales
contraintes d'installation :
La majorité des
moniteurs de dialyse doit être alimentée en eau
traitée (osmosée), sous une pression pouvant varier de
1 à 6 bars et avec une température allant de 5 à
25°C.
L'alimentation
électrique est de type monophasé (240V/50Hz/16A)
protégée par un disjoncteur différentiel
(30mA).
Afin d'éviter des
contaminations micro biologiques au niveau de l'évacuation, il
faut veiller à éviter tout contact liquide ou solide
entre le tube de vidange et la tubulure d'évacuation à
l'égout, ceci en mettant en place un siphon
d'évacuation par générateur.
b Le marché des générateurs :
Les fournisseurs de
générateurs de dialyse sont les suivants :
- ALTHIN,
- BAXTER,
- FRESENIUS,
- GAMBRO- COBE,
- HOSPAL,
- SORIN BELLCO.
En centre d'autodialyse,
les fournisseurs rencontrés lors de nos différentes
visites étaient plus restreint :
- FRESENIUS,
- GAMBRO-COBE,
- HOSPAL.
Ce tableau résume les différentes catégories
de consommables et les principaux fournisseurs associés :
L'eau est la matière
première, le médicament, indispensable à chaque
séance d'autodialyse, car elle va participer aux
échanges et à l'épuration du sang lors de son
traitement. Elle est produite en continu et administrée en
grande quantité au patient. C'est le pharmacien, interne
à l'association ou appartenant à la clinique à
laquelle le centre d'autodialyse est associé, qui en a la
responsabilité
Avant d'alimenter les générateurs, l'eau potable du réseau municipal va passer à travers différentes étapes de filtration qui constituent la chaîne de traitement d'eau. La qualité de cette eau est donnée par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). En fait, cette succession d'opérations est indispensable pour garantir la sécurité sanitaire du patient autodialysé.
a - Les Objectifs du traitement d'eau
Les objectifs majeurs d'une
installation de traitement d'eau pour hémodialyse sont
:
- d'éliminer les
bactéries présentes dans l'eau brute,
- d'éliminer au maximum
les sels dissous,
- d'inhiber la croissance
bactérienne durant toute la phase de traitement,
- de produire de façon
fiable et reproductible une eau de qualité
bactériologique compatible avec l'application finale, le
dialysat, et répondant au minimum aux normes de la
Pharmacopée.
b - La consommation d'eau
Le débit d'eau est
d'environ 30 litres/heure en sachant que la durée de chaque
séance d'autodialyse est en moyenne de 4 à 5
heures.
Aux vues de ces
données, le sang d'un patient dialysé est mis en
contact avec près de 20000 litres d'eau pour
l'hémodialyse par an.
Il apparaît donc primordial de veiller à la bonne qualité de l'eau administrée chaque jour aux patients.
c - Les risques pour le patient
Les risques pour le patient sont non négligeables. En effet, le sang du patient est mis en contact avec le dialysat par l'intermédiaire d'une membrane perméable. Toute contamination de l'eau, même minime, risque d'altérer la qualité du dialysat et être néfaste au patient.
Quelques exemples
d'éléments présentant un risque pour le patient
s'ils se trouvent à un taux supérieur aux limites de la
Pharmacopée :
La dureté
Le degré de dureté de l'eau sera fonction de la concentration en ion calcium et magnésium. Elle est représentée par le Titre Hydrométrique (TH) égal à la somme des concentrations en calcium et magnésium. L'unité de mesure est le degré français et équivaut à une concentration de 10 mg/l de carbonate de calcium (CaCO3) ou 4 mg/l d'ion Calcium (Ca2+).
Le pouvoir colmatant
Le pouvoir colmatant caractérise l'aptitude de l'eau à boucher les pores d'une membrane. La mesure du pouvoir colmatant de l'eau est donnée par le calcul du Fouling Index (obtenu à l'aide de l'application d'une formule tirée d'une mesure du temps de colmatage d'une membrane dont les caractéristiques ont été prédéfinies).
Le pH
Le pH exprime
l'acidité ou l'alcalinité de l'eau, il doit être
proche du pH sanguin de 7.4.
Le taux de gaz carbonique
dissout dans l'eau sera évalué à partir de la
mesure du pH.
La conductivité
La conductivité est
la mesure physico-chimique de la capacité de l'eau à
transmettre le courant électrique. La conductivité
s'exprime en Siemens par mètre. Sa mesure est une excellente
indication sur la qualité ionique de l'eau ultra
pure.
Par exemple : à
25°C l'eau ultra pure a une résistivité
théorique de 18.24 M?.cm (soit une conductivité de
0.055 µS/cm) due à la présence d'ions
hydrogènes et hydroxyles.
e- Les différents procédés de purification de l'eau
Afin de satisfaire les
objectifs attendus d'une installation de traitement d'eau pour
l'autodialyse, il est nécessaire de faire appel à
différentes méthodes dont l'organisation permettra
d'optimiser les résultats.
Cette purification peut se
traduire par les étapes suivantes en centre d'autodialyse
:
La désionisation (adoucisseurs)
Cette méthode permet
de réduire la dureté de l'eau et d'éliminer les
minéraux dissous dans l'eau par échanges ioniques sur
résines échangeuses d'ions. Elle consiste à
capter les sels de calcium et magnésium insolubles dans l'eau
dure grâce à des échanges ioniques avec des sels
de sodium.
Les cartouches sont
regénérables à volonté. Pour cela, on
utilise une solution de sel concentré (mélange d'eau et
de sel Nacl appelé saumure) qui va traverser la résine.
Le calcium et le magnésium sont libérés et
échangés par du sodium. La résine est, à
nouveau prête pour fixer le calcium et le
magnésium.
L'efficacité des
résines est donnée par la mesure de la
résistivité au fil de l'eau avant saturation. S'il y a
une saturation des résines, elles devront alors suivre un
cycle de régénération qui se traduit par un
rinçage à contre courant puis un lavage avec une soude
caustique (fournisseur d'ions OH-) et d'acide chlorhydrique
(fournisseur d'ions H+).
Les résines
échangeuses d'ions présentent l'inconvénient
d'être un excellent milieu de cultures. De plus, les membranes
ioniques sont sensibles aux agents.
L'absorption sur Charbons actifs
Les filtres à
charbons actifs éliminent efficacement le chlore et les
chloramines. Ils absorbent les matières organiques dissoutes
dans l'eau ainsi que les pesticides, virus, et bactéries.
Enfin, ils ont une action filtrante (matières solides et
colloïdes) et disposent d'une grande capacité de
rétention.
Les filtres à charbons
actifs se présentent en général sous forme de
cartouches et sont placés en aval des adoucisseurs. Ils
demeurent des supports privilégiés pour les
colonisations et les contaminations d'origine
bactérienne.
La filtration
Cette méthode permet
d'éliminer tous les micro-organismes (contaminants) et
particules dont la taille est supérieure au diamètre
des pores du filtre.
La combinaison judicieuse de
plusieurs filtres, de porosité différente,
montés en série, permet de favoriser
l'efficacité globale du système de filtration.
NB : Le montage des
filtres en parallèle accessibles par un système de
vanne est pratique car il est permet au service technique
d'intervenir sur un filtre sans arrêter la filière de
traitement.
Toutefois ce montage
présente des risques pour le patient :
Circuit
préférentiel + circuit ouvert = circuit
sale
Selon la taille des particules éliminées par filtration, il existe 3 procédés : la préfiltration, la microfiltration et la filtration infra-micronique.
La
préfiltration :
Elle élimine les
particules de taille importante supérieure à 5
?m.
Elle permet une filtration de
l'eau brute et assure la protection de tous les autres
éléments de la chaîne.
La préfiltration permet d'allonger la durée de vie des différents autres filtres de la chaîne et de réduire les coûts d'exploitation.
La microfiltration
:
Elle élimine les
particules de taille comprise entre 1 et 5 µm.
Elle sert à la
protection des éléments de la chaîne de
traitement situés en aval.
La filtration
infra-micronique :
Elle permet
l'élimination des particules de 0.1 à 0.45
µm.
La filtration infra-micronique est conseillée avant la distribution de l'eau pour hémodialyse aux patients, mais rarement mise en place.
Le filtre 0.22 microns, par exemple, joue un rôle stérilisant et permet de retenir les micro-particules, les bactéries à l'exception des endotoxines et des virus.
La filtration peut inclure aussi l'ultrafiltration qui est un processus de purification de l'eau par filtration membranaire agissant à l'échelle moléculaire. La membrane d'ultrafiltration assure un tamisage sélectif des molécules dissoutes en fonction de leur poids moléculaire lors du passage d'une solution aqueuse. Elle permet d'éliminer efficacement les particules, les endotoxines, les micro-organismes et les colloïdes.
En fin de circuit de traitement, l'eau produite est ultra pure. Elle constitue près de 95% de la composition du dialysat.
L'osmose Inverse
Chaque unité
d'autodialyse se distingue par la nature de son osmoseur.
L'osmose inverse est un
processus de filtration sur membrane de très faible
porosité inférieure à 0.1 nm perméable
uniquement aux solvants (H2O) et aux gaz. Elle peut rejeter vers
l'égout :
- des
minéraux,
- des matières
organiques dissoutes,
- des particules,
- des endotoxines
pyrogènes,
- des
microorganismes,
- des
bactéries.
L'efficacité d'un
osmoseur sera évaluée par la mesure en sortie de la
résistivité de l'eau.
Les températures de
fonctionnement idéales pour optimiser les performances d'un
osmoseur sont en général comprises entre 17 et
20°C.
a - Du matériel
L'ordre de prix des
principaux générateurs retrouvés en autodialyse
est voisin d'un fournisseur à l'autre :
- FRESENIUS
- GAMBRO
- HOSPAL
Sont les fournisseurs que nous
avons retrouvés au sein des centres visités. Le prix
moyen d'un générateur se situe autour de 25 euros (prix
catalogue 2000)
b - Des consommables
Les prix des principaux
consommables sont pour :
- le dialyseur ou rein
artificiel : 20 à 45 euros,
- les lignes à sang : 3
à 10 euros,
- les aiguilles à
fistule : 1 euros,
- les cartouches de
bicarbonate (750ml) : 3 à 7 euros,
- les sets de branchements : 1
à 2 euros .
(chiffres obtenus d'après des documentations
fournisseurs 2001)
c - Le traitement d'eau
Le prix du traitement d'eau
se décompose de la façon suivante :
- installation initiale du
traitement d'eau : 55 à 150 Keuros (durée de vie : 10
à 15 ans),
- membrane d'osmose : 1500
euros (durée de vie : 2 à 5 ans),
- les consommables pour le
traitement de l'eau : variables selon filtre.
(prix obtenus d'après
les informations des techniciens rencontrés)
2- Comparaison des coûts de séance par type d'établissement
Dans le coût d'une séance d'autodialyse interviennent de nombreux éléments qui sont : l'amortissement du matériel, les consommables, la charge salariale, les prestataires de service, les frais de fonctionnement (électricité, loyerE). Il devient alors très difficile d'évaluer les coûts d'une séance.
Le système de remboursement de la Sécurité Sociale française est tel qu'elle prend en charge complètement les malades atteints d'I.R.C. et donc paie à 100% le prix demandé par le centre de soins concerné. Ce prix est différent suivant le type de centre : privé à but lucratif, privé à but non lucratif, hospitalier etc... et suivant le type de traitement, centre lourd etc... Il n'y a donc pas de remboursement type puisque chaque structure a négocié ses tarifs avec les caisses de sa région.
Les prix approximatifs
(selon renseignements de la sécurité sociale et des
fiches de remboursements des centres visités) d'une
séance de dialyse sont :
- en centre lourd : 280
à 320 euros
- en unité
d'autodialyse : 200 à 230 euros
- à domicile : 165
à 200 euros.
Plus le personnel soignant est
important, plus le coût de la séance est
élevé.
PARTIE III : LES CENTRES
D'AUTODIALYSE
INTRODUCTION :
Il existe différents
types de centres d'autodialyse :
- les centres d'autodialyse
privés : sociétés à but lucratif ou non
lucratif (elles peuvent dans certains cas appartenir à une
association),
- les centres d'autodialyse
associatifs : une association par région regroupe plusieurs
centres d'autodialyse.
Selon leur appartenance à l'un ou l'autre de ces types, les unités d'autodialyse ont une organisation et un fonctionnement différents.
Le groupement associatif régional de centres :
Il y a une association par
région qui regroupe plusieurs centres d'autodialyse. L'AURA
(Association pour l'Utilisation du Rein Artificiel) à Paris
est la plus grande association de France. Ces associations sont
composées :
- d'une partie «
administrative » avec Directeur, secrétaires,
comptable,
- d'une partie médicale
avec néphrologues, pharmacien, aide soignantes,
infirmières,
- d'une partie technique avec
techniciens, responsable technique (+ éventuellement contrats
avec fournisseurs),
- éventuellement un
ingénieur biomédical.
Ce personnel,
salarié, est commun aux différents centres appartenant
à l'association. Il interviendra auprès de chacune des
unités d'autodialyse de l'association.
Les différents centres
appartenant à l'association ont chacun une infirmière
responsable.
Les centres privés :
Ce sont en général les néphrologues d'un Centre Hospitalier ou d'une clinique qui en sont les directeurs. L'unité d'autodialyse privée est souvent « associée » à un centre lourd (clinique le plus souvent) avec lequel elle partage les techniciens de maintenance et le pharmacien. Une infirmière, responsable, y travaille à temps complet. Dans le cas où plus de 2 séances sont effectuées par jour, une infirmière du centre lourd vient prendre le relais. Un comptable peut être engagé à temps partiel.
I - LES COMPOSANTES
1 - La Direction
La Direction, différente selon le type de centre, participe pleinement au plan d'équipement, elle est en général, responsable de l'achat des générateurs du centre d'autodialyse.
Sur le plan juridique, c'est elle qui doit mener la procédure d'ouverture du centre. Elle doit, pour cela suivre la démarche et les exigences imposées par le Code de la Santé Publique.
Au niveau du centre lui-même, il est à noter que le directeur est la personne responsable des déchets même s'il fait appel à une société extérieure.
La Direction est également chargée des démarches administratives, de la gestion du personnel et de l'établissement, et du suivi des budgets.
Dans le secteur privé, la Direction est souvent le néphrologue qui souhaite ouvrir une unité d'autodialyse en complémentarité de la clinique où il exerce. Dans ce cas, le néphrologue devient le directeur de cette nouvelle structure créée.
Dans tous les centres d'autodialyse, il y a forcément un néphrologue responsable qui s'occupe des visites aux patients.
Il a un statut différent selon le type de centre considéré. Dans le privé, en général le néphrologue est le directeur du centre. Dans l'associatif, le néphrologue est un salarié comme les autres personnels médicaux.
Il est à noter que le néphrologue peut avoir d'autres rôles importants dans les centres d'autodialyse.
En premier lieu, le néphrologue participe avec l'administration à la procédure d'ouverture du centre, puis intervient dans le plan d'équipement, notamment au niveau du choix des générateurs d'autodialyse et du système de traitement d'eau.
Il effectue aussi la
sélection des patients, susceptibles de pouvoir être
traités en centre d'autodialyse. Il participe à leur
formation et les suit périodiquement au sein de l'unité
d'autodialyse.
Ce suivi consiste à
:
- prescrire les
paramètres de la dialyse,
- traiter les complications et
les pathologies associées éventuelles,
- préparer le patient
à la greffe rénale quand celle-ci est
envisageable.
Il doit, également, rester joignable en cas d'urgence.
Le néphrologue
étant responsable de ses patients, il se retrouve aussi
partiellement responsable de la qualité de l'eau et du bon
fonctionnement des générateurs.
Dans les centres d'autodialyse, l'infirmière a un rôle primordial. C'est elle qui s'occupe du déroulement et de la surveillance des séances de dialyse. Son planning dépend du fonctionnement du centre dans lequel elle travaille.
L'infirmière doit suivre une formation spécifique sur la technologie des générateurs, présents dans le centre d'autodialyse, afin d'assurer la bonne réalisation des séances. Elle participe également à la formation du patient avant son entrée en unité d'autodialyse.
Au cours des séances, elle applique les prescriptions médicales du néphrologue.
En cas d'incidents au niveau d'une séance, c'est elle qui se trouve en première ligne pour mener les procédures « d'alerte » (appel du médecin, du SAMU).
Le pharmacien n'est en général pas présent à temps plein dans le centre d'autodialyse. Il est soit le pharmacien de la clinique dont dépend le centre, soit partagé entre plusieurs centres d'autodialyse associatifs.
Il est responsable de la qualité de l'eau sur l'ensemble du système de traitement d'eau, il contrôle aussi la qualité des équipements du traitement d'eau.
Il délivre et gère l'ensemble des produits pharmaceutiques et matériels nécessaires à la séance d'autodialyse.
Il assure la vigilance et
la sécurité des dispositifs présents au sein du
centre.
Comme le pharmacien, l'ingénieur biomédical n'est pas à temps plein dans le centre d'autodialyse. Il est parfois absent. Son rôle est alors distribué aux responsables techniques ou est sous-traité.
Il participe à l'équipement d'un centre et à la rédaction du cahier des charges.
Il établit les procédures de fonctionnement (traitement eau, maintenanceE) avec l'ensemble des acteurs concernés (pharmaciens, néphrologues, techniciens).
C'est lui qui gère également les achats et les contrats de maintenance au niveau des machines, du bâtiment et de la sécurité.
Il peut être aussi amené à effectuer des visites de conformité avant l'ouverture d'une nouvelle unité.
6- Le technicien de maintenance ou responsable technique
Le technicien n'est pas
présent au sein du centre d'autodialyse :
- Pour les associations, il y
a des techniciens internes qui vont réaliser
entièrement ou partiellement la maintenance des
dispositifs présents dans chacun des centres. Une partie
des activités de maintenance peut être
sous-traitée par contrats avec les fournisseurs.
- Pour les centres
privés que nous avons visités, le technicien
intervenant était celui du centre lourd le plus
proche.
Le rôle du technicien
est d'assurer que le parc de dispositifs médicaux, comprenant
les générateurs de dialyse et le système de
traitement d'eau, est en bon état de fonctionnement. Il doit
effectuer les actions de maintenance corrective et préventive
selon les procédures établies, ou les faire effectuer
par un prestataire externe, sous contrat.
Selon les unités d'autodialyse, et selon la réelle autonomie du patient, il est amené à effectuer différentes actions au cours de sa séance (étapes traitées dans le chapitre III). Mais avant cela, il est indispensable qu'il ait suivi une formation spécifique avec le néphrologue ou l'infirmière.
Il doit connaître les principales fonctionnalités de son générateur, doit pouvoir se peser, avant et après sa séance et doit pouvoir réagir en cas de problèmes au niveau de la machine
Les déchets doivent être réunis normalement dans un local approprié. En général une société externe vient les récupérer périodiquement (la période est fonction de la grandeur et de l'activité du centre et du stock emmagasiné des déchets). Ces déchets à risques infectieux sont généralement incinérés par le prestataire de service s'en occupant.
D'après la loi « pollueur payeur », le centre d'autodialyse, émetteur des déchets, est responsable à 100% du devenir de ces déchets. Bien que la récupération des déchets se fasse par une société externe, c'est l'émetteur qui en reste responsable.
Dans le traitement des
déchets, il ne faut pas oublier de tenir compte des
éléments (minéraux, matières organiques
dissoutes, particules, endotoxines pyrogènes, microorganismes,
bactéries) que le traitement d'eau rejette à
l'égout. Le centre d'autodialyse doit se sensibiliser quant au
traitement de ses déchets hydriques.
Dans les centres d'autodialyse, d'autres acteurs peuvent intervenir.
Au sein des associations,
on peut retrouver un comptable, des secrétaires communes
à tous les centres. Des contrats seront également
réalisés avec des sociétés de nettoyage,
de blanchisserie, et surtout de traitement des
déchets.
Dans les centres
privés, un comptable, à temps partiel peut intervenir,
ainsi que des sociétés de traitement des
déchets, de blanchisserie ou encore de nettoyage, sous
contrat.
1 - Procédure d'ouverture d'un centre
La demande d'ouverture d'une nouvelle unité d'autodialyse est effectuée, en général, à la suite d'une surcharge de patients dans les centres lourds. C'est le plus souvent les néphrologues d'hôpitaux ou de cliniques qui en prennent l'initiative.
Toute procédure
d'ouverture d'un centre implique un certain nombre d'étapes
:
Les néphrologues, vont
devoir tout d'abord identifier le besoin : combien de patients seront
concernés ?
Ensuite ils se
préoccuperont de la réglementation en vigueur. Puis,
avec l'aide d'un ingénieur biomédical, d'un responsable
technique et éventuellement en faisant appel à un
cabinet d'architecture et de conseil, ils établiront le plan
d'équipement du prochain centre et rédigeront,
ensemble, un cahier des charges précis, comprenant des
renseignements et des critères de choix sur les
équipements désirés (générateurs,
traitement d'eau), ainsi que les plans de construction,E
Le dossier ainsi
constitué devra être soumis auprès des organismes
de tutelle (ARH : Agence Régionale d'Hospitalisation), qui
donneront leur accord, ou non, dans un délai de 3 mois. Si le
dossier est accepté, la construction pourra alors
débuter.
Une visite, vérifiant
la conformité de l'installation et son adéquation avec
les plans d'équipement et cahier des charges, aura lieu avant
l'ouverture du centre.
(d'après les centres
visités)
Le plan d'équipement
pour une unité d'autodialyse comprend :
- un espace traitement des
patients où sont installés les fauteuils pour les
dialysés et les générateurs,
- un espace pour
l'infirmière avec téléphone (indispensable pour
joindre le médecin ou le SAMU en cas d'incidents),
- un espace pour les
consommables,
- un espace pour le stockage
des déchets,
- un espace cuisine comprenant
un réfrigérateur (pour permettre de maintenir au frais
une collation que le patient peut éventuellement
amener),
- une pièce
fermée pour l'installation du traitement d'eau (il est
indispensable que cette pièce soit fermée, elle est
aussi rarement mitoyenne de l'espace patient, car l'installation en
fonctionnement continu est relativement bruyante),
- un espace vestiaire pour les
patients,
- des sanitaires.
Les commandes (renouvellement d'équipements, de consommables)
Au sein d'une association,
l'administration va regrouper les commandes mensuelles des
différents centres, effectuées par chacune des
infirmières responsables, et les envoyer aux fournisseurs
concernés.
En centre privé,
l'infirmière va identifier les besoins en consommables
mensuellement. Le pharmacien fournira les produits
pharmaceutiques.
L'achat et le
renouvellement des générateurs de dialyse sont soumis
à autorisation. Le dépôt des dossiers peut se
faire 2 fois par an à l'Agence Régionale
d'Hospitalisation (ARH). Ceci est dû au fait que ces
équipements sont classés parmi les équipements
lourds par le ministère de la Santé.
Un nombre de
générateurs supérieur au nombre de postes peut
être cependant autorisé, notamment pour assurer une
disponibilité de tous les postes en cas de panne ou de
maintenance.
3 - Tableaux comparatifs des centres visités
Hygiène,
Sécurité, patient, Suivi, Autonomie
:
Organisation des acteurs :
Les visites de ces centres
nous ont permis d'avoir une vision concrète du fonctionnement
d'un centre d'autodialyse au quotidien. Comme décrit dans les
tableaux précédents, il en est ressorti qu'il n'y a pas
de structure type d'un centre.
Les centres visités
présentaient des similitudes comme :
- mêmes composantes dans
le traitement d'eau,
- nombre de postes
voisins,
- 1 poste de
télévision pour 2 patients.
Mais leur organisation
était différente.
Exemple : le bureau de
l'infirmière n'était jamais à la même
place : pièce au centre de l'espace patient, isolée de
l'espace patient, sans séparation avec l'espace
patient.
Des différences ont été également remarquées au niveau du confort des patients (fauteuils plus ou moins récents, lits inclinables).
La plus grande différence se situait au niveau de l'autonomie des patients.
Un problème semble
se poser au niveau des responsabilités de l'infirmière
:
- d'un côté le
patient doit participer activement à sa
séance,
- de l'autre,
l'infirmière doit bien veiller au bon déroulement de la
séance.
Certaines d'entre elles se
posent la question : Où s'arrête l'autonomie de mon
patient et où commence mon travail? La limite est
différente pour infirmière et pour chaque
patient.
Le fait d'avoir pu visiter
différentes unités d'autodialyse nous a permis de
prendre conscience des disparités présentes d'un centre
à l'autre, et nous a montré que les conditions de
réalisation de l'autodialyse, selon la circulaire de 1983,
n'étaient pas toujours respectées.
Exemples : - n'avoir qu'un
poste par patient n'était respecté que dans un
centre,
- s'adresser uniquement
à de jeunes patients autonomes : nous avons rencontré
plusieurs patients ayant près de 70 ans, certains d'entre eux
(peu tout de même) n'étaient pas autonomes,
n'étaient là que pour des raisons de
proximité.
III DEROULEMENT D' UNE SEANCE
L'autodialyse permet le regroupement de plusieurs patients qui ont effectué la même formation que les dialysés à domicile, dans un local "substitut" de leur domicile. Ils pratiquent les séances de dialyse sous surveillance d'une Infirmière Diplômée d'Etat qui tient le rôle d'accompagnant.
Comme l'hémodialyse à domicile, le dialysé en autodialyse est impliqué activement dans son traitement.
Le néphrologue, médecin responsable du suivi médical des personnes autodialysées, n'est pas présent lors des séances dans l'unité d'autodialyse mais est joignable à tout moment. Ainsi, les patients en autodialyse ne vont à l'hôpital que pour une consultation ou un bilan, deux ou trois fois par semestre.
Sans apporter la même souplesse que l'hémodialyse à domicile pour la maîtrise des horaires de dialyse, les séances en unité d'autodialyse sont toutefois, dans la mesure des possibilités, planifiées aux horaires les plus compatibles avec la vie quotidienne des patients, et les unités sont installées en fonction de leurs domiciles pour limiter les déplacements.
L'autodialysé est en fait le premier acteur de son traitement.
Le patient doit arriver
à l'heure convenue.
Ensuite, selon l'autonomie des
patients, et quelquefois leur "motivation", les étapes
suivantes seront réalisées soit par lui, soit par
l'infirmière.
· Préparation du bain de dialyse : La composition hydroélectrolytique d'un bain standard est la suivante : 95% d'eau ultra pure et cations (sodium 145 mmol/l, potassium 2 mmol/l, calcium 1.75 mmol/l, magnésium 0.75 mmol/l) + anions (chlore 114 mmol/l, acétates ou bicarbonates 38 mmol/l). Selon le patient, la composition en anions et cations peut être modifiée.
· Programmation du générateur (temps de dialyse, poids à perdre, débit d'héparine) et vérification de tous les contrôles de fabrication du dialysat (température, conductivité).
· Définition du débit d'ultrafiltration : le "poids sec", c'est à dire le poids de base pour lequel le malade est normotendu, est déterminé pour chaque patient. La quantité de liquide à soustraire par ultrafiltration est la différence entre le poids mesuré avant dialyse et ce poids sec. Le débit d'ultrafiltration sera donc ajusté exactement pour obtenir la perte de poids nécessaire, en tenant compte du volume de liquide de rinçage injecté pour la restitution du sang en fin de dialyse, voire de la quantité de boissons ingérées par le malade au cours de la séance.
· Purge des lignes du circuit extracorporel avec un soluté salé isotonique.
· Préparation du matériel de branchement : table, masque, blouse, gants stériles, set de branchement (champ, compresses stériles, désinfectant, aiguilles, tubes pour prélèvements). Le bras où se trouve la fistule doit être nettoyé avant le branchement.
· Préparation du matériel pour l'héparinisation du circuit extracorporel.
(illustration : www.invivo.net)
La ponction de la fistule artérioveineuse doit se faire en suivant des règles d'asepsie très strictes : pour le patient avec lavage de l'avant bras et asepsie (Bétadine) des sites de ponction, pour l'infirmière avec masque, blouse stérile, lavage de type chirurgical des mains et port de gants à usage unique.
· Ponction de l'abord vasculaire et connexion entre les aiguilles et le circuit extracorporel.(rarement effectué par le patient).
· Début de la dialyse : mise en route de la pompe sur le circuit sanguin (débit à augmenter selon la prescription médicale) et ouverture du circuit du dialysat.
· Héparinisation du circuit : le sang qui circule dans le circuit extracorporel doit être incoagulable.
3 - Déroulement de la dialyse :
Au cours de la
séance, le sang est épuré. Le poids pris entre 2
dialyses est soustrait.
Durant 4 heures (durée
moyenne d'une séance) le patient à la
possibilité de lire, d'écouter la radio, de regarder la
télévision (1 poste de télévision pour 2
en général), de téléphoner, de prendre un
repas, de dormir, d'avoir de la visite, etc.E
Si des incidents surviennent, le patient et l'infirmière doivent savoir y faire face.
4 Le débranchement du patient
Le débranchement du patient se fait soit par le patient lui-même, soit par l'infirmière.
· Arrêt de la séance en ôtant l'aiguille artérielle et en réalisant l'hémostase du point de ponction par compression pendant plusieurs minutes, pression suffisante pour arrêter le saignement, pas trop forte pour éviter la thrombose de la fistule.
· Restitution du sang
encore présent dans les lignes et le dialyseur par une
solution salée isotonique perfusée à partir de
la ligne artérielle; lorsque tout le sang a été
restitué, la ligne veineuse est clampée, l'aiguille
ôtée et l'hémostase faite comme
précédemment.
5 La désinfection du matériel
La désinfection du matériel peut se faire de différentes manières par le patient ou l'infirmière :
· Produits de désinfection chimique :
- formaldéhyde / formol,
- glutaraldéhyde,
- peroxyde d'hydrogène avec acide péracétique et acide acétique,
- oxygène naissant,
- hypochlorite de sodium,
· Désinfection chaleur = 90°C (principe en voie de disparition, non utilisé dans les centres visités).
· Produits de décalcification :
- acide acétique,
- acide citrique,
- les fréquences sont dépendantes de la maintenance,
- une désinfection n'est efficace que si la machine est propre.
D'une manière générale, le suivi des patients peut se traduire par les étapes suivantes :
· Surveillance de l'état clinique du patient, de la pression artérielle, et vérification des constantes affichées sur le générateur en fonction des prescriptions médicales : débit héparine, débit de la pompe à sang, pression veineuse, ultrafiltration horaire, conductivité, température du dialysat, niveaux des pièges à bulles.
· Pesée du malade en début et en fin de dialyse : celle-ci est réalisée par le patient lui-même pour qu'il paramètre correctement son générateur selon le poids qu'il a à perdre.
· Mise à jour du dossier de surveillance (cahier de dialyse) : celle-ci est effectuée par l'infirmière de manière à avoir une bonne traçabilité et pour permettre au néphrologue de pouvoir contrôler le traitement qu'il a prescrit à ses patients.
· Conseils au malade qui doit participer activement à la surveillance et aux soins de son abord vasculaire : hygiène rigoureuse pour éviter les infections; pas de port de montre, bracelet, ou vêtement serré au niveau du bras où se trouve la fistule; pas de prise de tension artérielle de ce côté; applications répétées de compresses alcoolisées et de pommades anti-inflammatoires en cas d'hématome; consultation immédiate au centre de dialyse en cas de signes faisant suspecter une thrombose.
· Contrôle de la
tension artérielle (TA) : une tension artérielle
élevée abîme les vaisseaux et le c
Tout au long de la séance, l'infirmière surveille les patients, et les aide en cas de difficultés.
D'autre part, une
traçabilité des séances est effectuée sur
un "cahier de dialyse" où sont reportés tous les
commentaires et renseignements utiles des séances. Nous
pouvons y retrouver :
- le nom du
patient,
- le nom de
l'infirmière,
- la date de la
séance,
- la durée de la
séance,
- le poids à perdre, le
poids désiré (dit poids sec), le poids avant et
après la séance,
- le générateur,
le dialyseur, le mode de ponction, les aiguilles,
- le débit
sanguin,
-
l'héparine,
- les heures d'arrivée
et de départ,
- la tension
artérielle,
- les pressions veineuse et
artérielle,
- les débits
d'ultrafiltration,
- E
Le patient sera aussi suivi
par le médecin. Selon les centres, des bilans, trimestriels,
semestriels ou annuels sont effectués. Les néphrologues
se relaient pour effectuer des visites de contrôle
hebdomadaires ou bimensuelles.
7 - Les complications et les incidents liés à la séance d'hémodialyse
Lors de nos visites au
centre d'autodialyse, les complications et incidents les plus
rencontrés ont été les suivants :
- Hématome : car les
vaisseaux sont assez fragiles et l'hématome au point de
ponction n'est pas rare.
- Échec de ponction :
les fistules peuvent être difficiles à
ponctionner.
- Coagulation du circuit : une
dose insuffisante d'anticoagulant ou un débit trop faible peut
entraîner la coagulation du circuit. Le circuit sera
remplacé.
- Crampes : Les crampes sont
assez fréquentes en dialyse, en particulier en fin de
séance. Il faut les signaler à l'infirmière pour
qu'elle y remédie.
- Chute de tension : en raison
de la perte de poids pendant la dialyse, la tension artérielle
(TA) baisse. L'objectif est de terminer la séance au poids
sec, avec une TA normale. Si le poids sec est sous-estimé, une
chute de TA peut survenir en cours de séance. Elle se
manifeste par un malaise, des troubles visuels, puis une perte de
connaissance. Une perfusion rapide remonte la TA en quelques
secondes. Environ 5% des dialysés font des chutes de
TA.
IV ENQUETE DE PERCEPTION DES CENTRES PAR DES PATIENTS
L'objectif de ce
questionnaire était de voir la perception des patients sur
leur séance et sur leur centre d'autodialyse, et de nous
éclairer sur certains points qui nous étaient inconnus.
C'est pourquoi nous avons répertorié une quinzaine de
questions.
L'enquête a
été menée sur une dizaine de patients
auprès de deux centres d'autodialyse. Elle a été
validée par le néphrologue de ces deux
centres.
Les patients interrogés (6 hommes et 4 femmes) se situaient dans une tranche d'âge de 40 à 70 ans. Ils présentaient pour la majorité d'entre eux, comme pathologie initiale, le diabète; d'autres avaient soit un seul rein, soit une polykystose rénale, soit des problèmes de tension.
La première question portait sur le choix d'un traitement en autodialyse, le schéma suivant montre que ce sont surtout pour des raisons de proximité que les patients choisissaient un tel centre :
Nous leurs avons listé un certain nombre d'avantages et d'inconvénients d'un tel centre (répertoriés dans les schémas suivants), pour comprendre en quoi le centre d'autodialyse leur paraissait mieux correspondre à leur situation médicale.
L'avantage principal, que
les patients ont signalé, est la présence de la
même infirmière qui les encadre. Il y a une sorte de
complicité qui s'instaure entre le patient et
l'infirmière.
Le deuxième avantage
pertinent est que le centre d'autodialyse est dédié
à des patients moins lourds ne présentant pas de
pathologies associées et de soins annexes, ce qui rend
l'ambiance moins médicalisée et met les patients
à l'aise.
Les patients n'ont pas
signalé de nombreux inconvénients. Quelques uns ont
noté comme inconvénient majeur l'autonomie qui leur
pesait, celle ci concernait les patients les plus âgés
et les plus fainéants car ils ont besoin de
l'infirmière pour leur branchement ou leur
débranchement. Ces patients n'ont pas de pathologie annexe
mais ont besoin d'être assistés au cours de la
séance.
Dans ce questionnaire, nous
avons voulu aussi voir comment se déroulaient les
séances des patients. La plupart d'entre eux ont eu une
formation de 1 à 6 mois en centre lourd sur le fonctionnement
du générateur :
· pour pouvoir faire leur
branchement et leur débranchement tout seul sans l'aide de l
'infirmière,
· sur le
déroulement d'une séance d'autodialyse,
· sur les choses à
faire et à ne pas faire,
· sur les actions
à faire en cas de pannes ou de déclenchement
d'alarmes.
Certains sont même venus avec leurs concubins pour les faire participer à leur maladie, d'autres n'ont jamais suivi de formations (1/10).
De plus, nous nous sommes intéressées à la fréquence des séances qui est en général fixée tous les 2 jours (lundi, mercredi, vendredi le plus souvent) pendant 4 à 5 heures. Pour la majorité des patients interrogés, cela leur permet d'avoir une vie "presque normale", de ne pas être fatigués tout le temps et de pouvoir pour certains continuer à travailler, à avoir une vie associative, à avoir un rythme de vie correct. Nous leur avons proposé un changement de fréquence de leur séance, de 4h tous les 2 jours à 2h30 tous les jours. A l'unanimité, ils nous ont répondu que cela ne les intéressait pas car leur vie en serait bouleversée, ils n'auraient aucune journée de libre et vivraient dans un mal-être quotidien.
Les patients ont été interrogés sur le déroulement de leur séance. Il semblerait que pour la grande majorité, l'ensemble des séances se soient toujours bien déroulées. Cependant quelques incidents sont à noter comme des crampes, des chutes de tension, des malaises, des coupures de courant, des coupures d'eau, des problèmes liés à la machine (leur fréquence étant liée à l'âge de la machine). Ces incidents sont représentés sur le schéma suivant :
Enfin, pour clôturer
notre questionnaire, nous avons voulu connaître les sentiments
des patients vis à vis de leur centre et nous sommes
arrivées aux résultats que le centre d'autodialyse
est un lieu de traitement médical répondant
correctement aux attentes des patients avec un personnel amical,
efficace et agréable.
V - BILAN SUR LE FONCTIONNEMENT DES CENTRES :
Nos visites nous ont
montré qu'aujourd'hui les néphrologues ont pratiquement
cessé de persuader les patients de s'hémodialyser chez
eux et ont cherché à développer le hors centre
par l'autodialyse. L'autodialyse a donc concurrencé presque
totalement l'hémodialyse à domicile.
Actuellement, des personnes
traitées en autodialyse ont des difficultés à
trouver un emploi ou à le conserver faute d'horaires
adaptés (cas des centres où il n'y a que 2
séances). En centre lourd, ou à domicile, elles
auraient peut-être pu avoir cette
opportunité.
Il est important de
déterminer si l'autodialyse apporte réellement un plus
au patient, ou si elle ne répond qu'au besoin de
"dégager" les malades des centres lourds saturés, tout
en réduisant les coûts des séances. Car le fait
de réduire le personnel soignant à une
infirmière et d'avoir plusieurs patients dialysés sur
un même poste rentabilise mieux la structure (amortissement du
générateur et du local).
Nous avons constaté également, que "l'obligation" d'un patient par poste est difficile à tenir. Pour respecter un poste par patient, il serait nécessaire d'organiser des unités de 20 à 40 postes. Les unités d'autodialyse devraient alors être considérées comme des mini-centres à soins allégés qui n'ont pour le moment pas d'existence juridique. Il faut aussi promouvoir la création de postes d'autodialyse pour les vacanciers, car les unités et les centres sont de plus en plus saturés et rendent difficiles les déplacements des dialysés.
Les exigences ministérielles fixant à 40% les personnes hors centre ont également créé un doute car on ne trouvera pas toujours suffisamment de patients susceptibles de se prendre en charge totalement. Dans ces cas particuliers, il faut rendre à l'infirmière présente toutes ses fonctions et sa responsabilité.
Les dérives dans les unités d'autodialyse tendent à se substituer à la réglementation et c'est alors la sécurité des patients qui peut être mise en danger.
Bref, il faut redéfinir où se place l'autodialyse et pour quels apports au patient.
PARTIE IV : LES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET LA MAINTENANCE ET LE CONTROLE QUALITE EN AUTODIALYSE
I LES ASPECTS REGLEMENTAIRES
Le tableau suivant indique le cadre réglementaire actuel des principaux dispositifs médicaux (DM), accessoires ou consommables utilisés en dialyse. La classe indiquée par les DM est celle généralement revendiquée par les fabricants en fonction des risques et de l'utilisation à laquelle le DM est destiné, conformément à la Directive 93/42.
Depuis le 14 Juin 1998, le marquage CE est obligatoire, seuls les dispositifs médicaux (DM) qui portent le marquage CE peuvent être mis en service sur le marché européen. D'après la définition des dispositifs médicaux, certains produits, accessoires ou consommables qui n'étaient pas soumis à réglementation pour leur mise sur le marché sont désormais des dispositifs médicaux : c'est le cas notamment des dispositifs destinés spécifiquement à désinfecter les dispositifs médicaux, comme les désinfectants ou cartouches utilisées pour la désinfection des générateurs d'hémodialyse. D'autres produits, qui étaient auparavant des produits pharmaceutiques tels que les solutions concentrées pour l'hémodialyse, sont aussi des DM.
II - LA MAINTENANCE ET LE CONTROLE QUALITE
1 - Le Décret du 5 Décembre 2001
La loi sur le renforcement
de la Sécurité Sanitaire du 1er juillet 1998 a
prévu dans son article L-665-5 (L-5212-1 du Code de la
Santé Publique) une obligation de maintenance des dispositifs
médicaux assortie d'un contrôle qualité de ces
derniers. Cette obligation est désormais valable du fait du
décret n° 2001-1154 du 5 Décembre 2001.
Ce décret s'inscrit
dans la gestion des risques liés aux dispositifs
médicaux. Il constitue une incitation pour les
établissements de santé à organiser leurs
structures de maintenance biomédicale.
Jusqu'à maintenant
quand un dispositif médical était vendu sur le
marché, la notice du constructeur précisait les
recommandations de maintenance, qui devaient être
respectées et les exploitants étaient libres de les
appliquer ou non. Avec la parution récente du décret
n°2001-1154, l'exploitant devra désormais veiller
à la mise en
Contenu de l'article L. 665-5 (L. 5212-1 du Code de la Santé Publique)
"Pour les dispositifs médicaux dont la liste est fixée par le ministre chargé de la santé après avis de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, l'exploitant est tenu de s'assurer du maintien de ces performances et de la maintenance du dispositif médical.
Cette obligation donne
lieu, le cas échéant, à un contrôle de
qualité dont les modalités sont définies par
décret et dont le coût est pris en charge par les
exploitants des dispositifs.
Pour les dispositifs
médicaux dont la liste est fixée par le ministre
chargé de la santé après avis de l'Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé, la personne morale ou physique responsable d'une
nouvelle mise sur le marché fait établir
préalablement une attestation technique, dont les
modalités sont définies par décret, garantissant
que le dispositif médical concerné est toujours
conforme aux exigences essentielles prévues au premier
alinéa de l'article L. 665-4 du présent
code.
Le non-respect des dispositions du présent article peut entraîner la mise hors service provisoire ou définitive du dispositif médical, prononcée par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, ainsi que, le cas échéant, le retrait ou la suspension de l'autorisation de l'installation dans les conditions prévues aux articles L. 712-17 et L. 712-18 du présent code."
La liste des équipements concernés par ce décret, n'est pas encore définie. Les générateurs de dialyse appartenant à la famille des équipements lourds, et étant de classe IIb, ont de fortes chances d'être soumis à cette réglementation.
2 - La maintenance et le contrôle qualité
Les médecins et l'ensemble du personnel technique ne sont pas encore au courant de ce texte et ils n'ont pas encore entamé les procédures écrites dans ce texte.
Cependant, il est à
noter que suite à ce décret, le responsable de
l'unité d'autodialyse devra être tenu:
1. De disposer d'un inventaire
des dispositifs qu'il exploite, tenu régulièrement
à jour,
2. De définir et mettre
en
3. De disposer d'informations
permettant d'apprécier les dispositions adoptées pour
l'organisation de la maintenance et du contrôle de
qualité interne ou externe, ainsi que les modalités de
leur exécution,
4. De mettre en
5. De tenir à jour,
pour chaque dispositif médical, un registre dans lequel sont
consignées toutes les opérations de maintenance et de
contrôle de qualité interne ou externe,
6. De permettre l'accès
aux dispositifs médicaux et aux informations prévues
par le présent article à toute personne en charge des
opérations de maintenance et de contrôle de
qualité."
La mise en place d'une
démarche d'assurance qualité permettra:
- l'amélioration de
l'organisation du centre,
- le contrôle
régulier des appareils,
- le respect du planning de
maintenance,
- le respect du planning de
prise d'échantillon et d'analyse de l'eau,
- la mise en place du plan
qualité "traitement d'eau" spécifique à chaque
unité d'autodialyse afin d'améliorer les
performances,
- l'amélioration de la
traçabilité des consommables,
- la mise en place de
procédures de nettoyage dans les unités
d'autodialyse.
Quelle maintenance?
Pour les
générateurs d'hémodialyse, la maintenance va
surtout porter sur les éléments hydrauliques et
électroniques.
Les générateurs
d'hémodialyse sont soumis aux agressions thermiques et
chimiques, ce qui demandent une maintenance soutenue. Les
constructeurs préconisent, pour les générateurs,
une maintenance préventive assez lourde.
De plus, de nombreuses
procédures de tests, de contrôles et de calibration sont
mises à disposition des techniciens pour vérifier la
justesse des paramètres du générateur. Au niveau
des machines, il y a souvent des autotests qui permettent de
faciliter cette maintenance.
Dans les centres
d'autodialyse, les générateurs de dialyse sont souvent
sous contrat de maintenance avec le fournisseur.
Organisation du contrôle qualité et de la maintenance au niveau du traitement d'eau
Au niveau du traitement d'eau, la maintenance des éléments constitutifs est très importante. En effet, quelque soit le montage et son degré de fiabilité, la contamination et la prolifération bactérienne sont quasiment prévisibles dans un tel système.
La maintenance peut se
traduire par :
- le remplacement des
filtres,
- un nettoyage régulier
des bacs à sels,
- les désinfections
fréquentes des résines.
Les maintenances préventives et curatives des systèmes de traitement d'eau ont pour but la maîtrise des risques de l'eau jusqu'au patient. La maintenance préventive est mise en place après une analyse des points critiques et des risques associés au traitement de l'eau, au générateur et à son environnement.
Le traitement d'eau en autodialyse est lui aussi un dispositif médical, il est donc soumis à un contrôle qualité. Le contrôle de qualité d'un système de production d'eau ultra pure doit porter sur les conditions de production mais aussi sur les caractéristiques biochimiques et micro biologiques de l'eau produite.
Le fonctionnement optimal
d'un système de production d'eau ultra pure est fonction de 4
conditions :
1- Une surveillance de la
qualité chimique et bactériologique de
l'eau,
2- Une maintenance
préventive,
3- Une désinfection
régulière de la chaîne,
4- Un fonctionnement
permanent.
La circulation permanente
de l'eau dans le système de distribution permet de
prévenir la stagnation propice à la
prolifération bactérienne.
En unité d'autodialyse,
une mise en route automatique de l'osmoseur toutes les 2 heures est
programmée.
Les analyses seront
réalisées sur :
- l'eau dure (après une
préfiltration à 5 microns),
- l'eau adoucie (après
passage dans l'adoucisseur),
- l'eau adoucie filtrée
(après filtration à 1 micron et absorption sur charbons
actifs),
- l'eau osmosée
(après passage dans l'osmoseur),
- l'eau osmosée
(après passage dans la boucle et avant le rejet à
l'égout).
Au niveau des désinfections des unités de traitement d'eau pour hémodialyse, les actions sont nécessaires. Le type de désinfection et sa périodicité est définie pour chaque unité d'autodialyse selon les caractéristiques propres de l'installation. La désinfection est réalisée soit avec des agents chimiques appropriés ou soit par la chaleur (85°C).
La désinfection intégrale (incluant la phase de traitement de l'eau, la boucle osmoseur et les machines) est la plus privilégiée pour éviter toute zone de stagnation.
PARTIE V : LES EVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES
Les progrès
technologiques récents et la télésurveillance en
particulier, commencent à ouvrir de nouvelles perspectives aux
unités d'autodialyse, en leur offrant, les mêmes
standards de surveillance et de traçabilité que ceux
reconnus dans les centres lourds.
La mise en réseau des
générateurs d'autodialyse apparaît comme une
solution d'avenir. Cette évolution technologique a pour buts
d'améliorer la sécurité et la qualité des
soins délivrés, de faciliter la réflexion
médicale et la prise en charge des patients
La mise en réseau
permet de recueillir automatiquement, sans contrainte de lieu et de
temps, les informations utiles au suivi du patient et de son
environnement technique.
Les objectifs de la
télésurveillance sont :
- de prévenir les
risques d'erreur ou d'omission,
- de sécuriser les
prescriptions,
- de contrôler en direct
les paramètres de la séance de dialyse de chaque
patient.
Elle présente
différents intérêts sur le plan médical et
technique.
Ces intérêts sont
les suivants :
· La surveillance
aisée, systématique, simultanée et parfois
à distance de plusieurs paramètres pour un même
patient grâce à la visualisation rapide des informations
sur une même station de travail.
· Le recueil automatique
et l'enregistrement de paramètres et
d'événements sur une ou plusieurs séance de
dialyse permettant une gestion du dossier patient optimisée
par le remplissage du dossier médical et administratif..
L'adaptation du traitement et de la surveillance suivant le profil du
patient.
· L'exploitation
automatisée de données par patient ou groupe de
patients.
· L'obtention de
statistiques à partir d'événements cliniques et
techniques relevés pendant la séance.
· La centralisation des
données sur un seul poste permettant de gérer plus
efficacement le planning de la charge de travail du personnel
soignant.
· La surveillance
optimisée des procédures (rinçage,
désinfection de la machineE) et la
traçabilité.
La mise en réseau des générateurs implique des connections, de l'hardware et des logiciels pour le recueil d'un maximum d'informations. Elle permet d'être une interface entre les composantes du centre (générateurs, pesée, tensiomètre) et le patient. Le choix d'un réseau est donc étroitement lié avec le matériel existant.
La
télésurveillance permet par un contrôle
régulier, de responsabiliser et d'impliquer de façon
efficace les patients dans la surveillance de leur traitement. En
outre, elle assure une évaluation rapide et une adaptation du
traitement, et une traçabilité de l'utilisation des
générateurs.
Cette évolution est en
pleine expansion. Pour l'instant, peu de centres sont
équipés de télésurveillance mais certains
sont en pleine réflexion sur ce sujet.
Cette technique permettant
d'intervenir à distance sur un problème machine n'est
pas encore autorisée en France. Elle est pourtant
pratiquée aux Etats-Unis.
D'après les techniciens
que nous avons interrogés, elle représente l'avenir de
la maintenance dans les centres d'autodialyse.
Elle ne règlera que les
problèmes informatiques, les techniciens continueront à
intervenir sur les machines pour des les problèmes
pneumatiques et électroniques.
C'est une aide au suivi
technique et à l'entretien des appareils pour rechercher plus
facilement l'origine et la cause des pannes.
Les unités d'autodialyse, permettant d'alléger les
centres lourds, sont en plein développement. Aujourd'hui les
néphrologues ont pratiquement cessé de persuader les
patients de s'hémodialyser chez eux au profit de
l'autodialyse. Ce concept concurrence donc presque totalement
l'hémodialyse à domicile.
L'autodialyse permet de réduire les coûts en
allégeant le personnel soignant (1 seul IDE par centre) qui
est la principale charge financière des centres lourds. Ces
unités sont donc moins médicalisées ce qui ne
semble pas déranger les patients.
Cependant, nous avons pu remarquer que ces structures étaient
rarement en accord avec le peu de textes réglementaires
existants. En effet, peu d'unités accueillent uniquement des
patients jeunes et autonomes. Nous avons même rencontré
le cas de personnes invalides. De plus, les unités dans
lesquelles sont accordées un générateur par
patient sont de plus en plus rares. Cette dérive des
unités d'autodialyse résulte de l'inadéquation
de la carte sanitaire par rapport aux besoins et des contraintes
économiques.
D'autre part, suite aux différentes visites que nous avons menées, nous nous sommes rendues compte que l'organisation et le fonctionnement diffèrent d'un centre à l'autre et que chacun a sa spécificité propre (planning, procédure,etcE).
En ce qui concerne les évolutions de ces structures, elles se tournent de plus en plus vers la mise en réseau des générateurs pour pourvoir sur le plan médical permettre un suivi à distance et sur le plan technique pouvoir rechercher plus facilement l'origine et la cause des pannes.
Anémie : Etat maladif causé par une diminution des globules rouges dans le sang.
Asepsie : Ensemble de moyens permettant de protéger l'organisme contre l'infection microbienne.
Biocompatibilité : Qualité des membranes ne déclenchant qu'une faible réaction de l'organisme.
Capillaires : Très fins vaisseaux sanguins.
Colloïdes : Qui a la consistance et ressemble à de la gelée.
Endocrine : Se dit des glandes à sécrétion interne.
Epuration : Soustraction de l'urée, de la créatinine et des autres substances de déchets.
Fistule artério-veineuse : Mise en communication d'une artère du poignet (artère radiale) et d'une veine voisine à l'avant-bras de manière à augmenter le débit et la pression du sang dans la veine. La veine ayant une paroi parfaitement élastique, il est possible de la ponctionner à l'aide d'aiguilles spéciales, plusieurs fois par semaine, pendant de nombreuses années pour la réalisation de l'hémodialyse. La création de la fistule est habituellement effectuée par un chirurgien spécialisé en microchirurgie. Elle se fait sous anesthésie locale, loco-régionale ou parfois sous anesthésie générale.
Hématocrite : Volume occupé par les globules rouges par rapport à la quantité de sang total
Hématurie : Inflammation des glomérules due à la présence d'immunoglobulines A. (anticorps) dans ces glomérules.
Hémostase : Arrêt d'un hémorragie.
Hydrostatique : Etudes des conditions d'équilibre des liquides et de la répartition des pressions qu'ils transmettent.
Membrane semi-perméable : Membrane laissant passer les molécules de petite taille telles que l'urée et la créatinine (que l'on cherche à éliminer) ainsi que l'eau et le sodium, mais retenant les molécules de grande taille, notamment l'albumine.
Miction : Fréquence d' expulsion de l'urine contenue dans la vessie. Ces mictions ont lieu à intervalles fréquents et sont liées à une sensation de plénitude vésicale (impression de vessie pleine) qui n'est pas due à une vessie pleine mais à une vessie présentant une irritation.
Péristaltique : Se dit du mouvement de contraction du tube digestif.
Péritoine : Fine membrane, appelée séreuse, qui tapisse la cavité abdominale et l'extérieur des viscères contenus par cette cavité. Elle est formée de deux feuillets : le feuillet viscéral (qui adhère aux organes) et le feuillet pariétal (qui est contre la paroi de la cavité abdominale). Entre ces deux feuillets, il existe un espace qualifié de virtuel, permettant la mobilité de l'un sur l'autre.
Tachycardie : Trouble du rythme cardiaque.Chez l'adulte, une tachycardie sinusale se définit comme une accélération du rythme cardiaque dépassant 100 battements par minute (et n'excédant qu'exceptionnellement 200 par minute).
Thrombose : Formation d'un caillot de sang
(thrombus) dans une artère, une veine ou une cavité du
c
Ultrafiltration : Procédé permettant la sortie de l'eau et du sodium accumulés dans l'intervalle de deux hémodialyses. Elle se traduit par la perte du poids accumulé d'une séance à l'autre.
· LE GUIDE PRATIQUE DE L' EPURATION EXTRA-RENALE - Collection Soins en réanimation - Editions Masson
· LES EQUIPEMENTS D'HEMODIALYSE DANS LE TRAITEMENT DE L'EPURATION EXTRA-RENALE - RBMNews 1998 - Collection Elsevier - A.DONADEY - C.LEGALLAIS - J.DE FREMONT - J.DRUESNE - H.METAYER - C.MENDEZ
· L'EAU COURANTE STERILE A L'HOPITAL, PRINCIPES ET CRITERES DE CHOIX DES TECHNIQUES DE FILTRATION - TECHNIQUES HOSPITALIERES, n°553, Octobre 1995 - L. PECQUINARD, C. LE PRIOL, MC LEDOUX, A. SAUVAGEON,
· TRAITEMENT DE L'EAU POUR HEMODIALYSE - BILAN SUR LA DESINFECTION- ASSOCIATION DES TECHNICIENS DE DIALYSE, 20 Novembre 1998. - J. PRINTZ, L. MARCHAL
· Cours de Monsieur CLAVAUD sur les générateurs d'autodialyse - Cours pour les infirmières du centre de Muret
· Cours de Madame LEGALLAIS sur la dialyse - Cours pour les étudiants du DESS TBH de Compiègne
· La mise en réseau des générateurs - F.PRODHOMME - L.SCHWOB - C.VEDOVINI - DESS TBH 2001-2002
· Réflexions sur le décret du 5 Décembre 2001 - E.PELTIER - F.PRODHOMME - C.VEDOVINI - DESS TBH 2001-2002
· HEMOFILTRATION ET SEPSIS - J.Mateo, M.Romieu, D.Payen, département d'Anesthésie Réanimation. Hôpital Lariboisière
REGLEMENTATION
· Circulaire n° DGS/38/DH/4D relative au traitement de l'eau pour hémodialyse, BULLETIN OFFICIEL, 1986
· PHARMACOPEE EUROPEENNE XEME EDITION, Endotoxines Bactériennes, Janvier 1993
· PHARMACOPEE EUROPEENNE IIIEME EDITION, Eau
pour dilution des solutions concentrées pour
hémodialyse, Addendum 1999, Janvier 1997
LES SITES INTERNET
www.afidtn.com
www.afnor.fr
www.afigfoessel.fr
www.agmed.sante.gouv.fr
www.anaes.fr
www.arh-besancon.sante.gouv.fr
www.arh-bourgogne.fr
www.baxter.ca
www.chu-rouen.fr
www.cnrs.fr
www.cofrac.fr
www.guetali.fr
www.hosmat.com
www.inria.fr
www.invivo.net
www.labo.medipole.free.fr
www.santelys.asso.fr
www.sarc-bcb.org
www.sfdial.org
www.univ-lyon1.fr
www.vulgaris-medical.com
www.dialyse-45.net
www.cpam92.fr