|
Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
|
M. Dhorne,P. Tappie, Projet DESS "TBH", UTC, 02-03 URL : https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/02-03/Projets/diagnostic/dianostic.htm Processus de mise en place et d'évolution du "Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales en Etablissements de Santé" |
|
|
Matthieu DHORNE |
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos plus vifs remerciements à Monsieur Gilbert FARGES, enseignant chercheur à l'UTC de Compiègne, pour nous avoir soutenu et conseillé tout au long de notre projet.
Nous tenons à remercier Monsieur Georges Chevalier,
directeur du DESS "TBH", pour ses renseignements avisés.
Nous
souhaitons également remercier pour leur contribution :
-Monsieur Gohmari, ingénieur biomédical au CHU de Rouen,
-Monsieur Jaborska, ingénieur biomédical au CH de Creil,
-Monsieur Cony ingénieur biomédical au HIA de Metz
-Monsieur Metayer, Président de l'ATD, Clinique Saint Côme de Compiègne,
-Monsieur Peguy, pharmacien à l'AFNOR, Paris,
-Monsieur Darchis, biologiste au CH de Compiègne.
Enfin, nous remercions l’ensemble des services biomédicaux
qui ont eu l’amabilité de répondre à notre enquête, ainsi que l’ensemble des
acteurs qui ont participé à cette étude.
2.3 L’enquête
auprès des contributeurs du guide
3 Le processus de mise en place du guide
3.1.1 Présentation
de l'outil auto diagnostic
3.1.1.2 Etapes
3.1.2 Renseignement
sur la grille d’évaluation
3.1.2.2 Présentation
de la grille d’évaluation
3.1.2.3 Fonctionnement
de l’outil d’auto-diagnostic :
3.1.3 La
visualisation détaillée de la situation sur chaque item « bonnes pratiques »
3.1.4 La
cartographie de vision synthétique de l’ensemble des items «bonnes pratiques»
3.1.5 Validation
3.2 Démarche
d’amélioration continue de mise en place du guide
3.3.2 Les
processus opérationnels
3.3.4 Le
processus de management
3.4 Le
cycle PDCA et l’approche processus
3.5 DEMARCHE
DE MISE EN PLACE PAR PROCESSUS
3.5.1.1 1ère
phase « PLANIFIER »
3.5.1.3 3ème
phase « MESURER et CONTROLER »
3.5.1.4 4ème
phase « AGIR POUR AMELIORER »
3.5.2 Cycle de l’amélioration continue
4 LE SUIVI POUR L'EVOLUTION DU GUIDE
4.1 Approche
processus pour le suivi du guide
4.2 les
vecteurs de communication
4.3 le
traitement et l'analyse des données
4.4 la
transmission des données
4.5 Synthese
6.3 Relatif
aux bonnes pratiques
7 GLOSSAIRE
8 ANNEXE : Outil de diagnostic, à
télécharger librement
Le guide des bonnes pratiques
biomédicales en établissements de santé [1] apporte les éléments de réponse
pour atteindre les objectifs et remplir les missions d’un service biomédical
hospitalier. De plus, ce référentiel prépare les services biomédicaux aux exigences
d’obligation de maintenance de traçabilité et de contrôle-qualités induites
par le décret du 05 décembre 2001 [2].
Nous nous sommes attachés
dans un premier temps sur l'état de l'art dans le domaine de la mise en place
des bonnes pratiques existantes et dans un deuxième temps à la réalisation d'une
enquête sur les attentes des acteurs biomédicaux vis-à-vis du guide des bonnes
pratiques.
Aussi
convient-il d'aider les utilisateurs du guide par l'élaboration d'un processus
de mise en place composé:
- d’un outil de diagnostic, afin
de connaître sa situation de départ,
- d’une démarche d’amélioration continue
pour mettre en place les bonnes pratiques
La dernière partie
de cette étude propose l’élaboration d’un processus d’évolution du guide
permettant la réactivité de ce dernier face à ses utilisateurs et l’évolution
de la réglementation.
Nous avons effectué
nos recherches sur 3 axes :
-
la recherche
documentaire,
-
la rencontre
sur le terrain avec les acteurs biomédicaux,
-
l’enquête
auprès des contributeurs du guide.
Nous avons consulté :
-
les ouvrages
disponibles à la bibliothèque universitaire de Compiègne,
-
les rapports
de projets et de stage des étudiants de l’UTC,
-
les textes
réglementaires et normes
-
les sites
disponibles sur Internet,
-
les enseignements
suivis à l’UTC.
Nous sommes allés
à la rencontre des acteurs biomédicaux :
-
Mr GOHMARI, CHU ROUEN, Ingénieur biomédical,
-
Mr JABORSKA, CH CREIL, Ingénieur biomédical
-
Mr CONY, HIA LEGOUEST METZ, Ingénieur biomédical
-
Mr METAYER, CLINIQUE ST COME, Président de l' ATD,
- Mr PEGUY, AFNOR, PARIS, Pharmacien,
- Mr DARCHIS,
CH COMPIEGNE, Biologiste.
Cette étape nous a permis de mieux appréhender les différentes approches
du guide des bonnes pratiques perçus par les acteurs biomédicaux en fonction
de leurs infrastructures hospitalières.
L’enquête avait pour
objectif de recueillir les réflexions des acteurs biomédicaux sur la mise
en place et le suivi du guide des bonnes pratiques biomédicales en établissements
de santé.
L’orientation de l’enquête
s’est portée sur :
-
la volonté
de mise en place des bonnes pratiques
-
la durée
pour sa mise en place
-
la perception
de maîtrise des différents items « bonnes pratiques »
-
le suivi
et l’amélioration du guide
-
l’évolution
du guide
L'enquête s'est concentrée
volontairement sur les bonnes pratiques opérationnelles pour évaluer la
perception de la situation technique existante dans les services biomédicaux.
Cette enquête a été réalisée en novembre 2002 auprès de 72 acteurs
biomédicaux contributeurs au guide, techniciens, adjoints techniques, ingénieurs
biomédicaux en poste dans les services biomédicaux des centres hospitaliers
et des cliniques.
Il a été obtenu 26
réponses dont 14 exploitables (soit 20%). Les réponses se répartissent
de la manière suivante :
-
5 centres
hospitaliers universitaires,
-
9 centres
hospitaliers généraux.
Question posée: Le service biomédical
s’inscrit-il déjà dans une démarche qualité autre que le guide ?
-Démarche qualité déjà présente à 72% au sein des Etablissements de Santé
Question posée: Pensez-vous mettre le
guide des bonnes pratiques en œuvre au sein de votre service?
-79% des services biomédicaux souhaitent s’engager dans une démarche de type « bonnes pratiques ».
Question posée: Pensez-vous maîtriser le processus de gestion
des interfaces BPO-01?
-Bien maîtrisé à 42% (totalement&en bonne partie)
Question posée: Pensez-vous maîtriser le processus de gestion des risques et de la qualité BPO-02
-bien maîtrisé à 42% (totalement&en bonne partie)
Question posée:
Pensez-vous maîtriser le processus de gestion du personnel
-Bien maîtrisé
à 43% (totalement&en bonne partie)
Question posée:
Pensez-vous maîtriser le processus de gestion des locaux
-Bien maîtrisé à 36% (totalement&en bonne partie)
Question posée: Pensez-vous maîtriser le processus de gestion et
de suivi des matériels techniques et équipements de contrôle, de mesure et d’essai
E.C.M.E. BPO05?
-Bien maîtrisé à 50% (totalement&en bonne partie)
Question posée: Pensez-vous maîtriser le processus de gestion et de suivi des dispositifs médicaux BP-06?
-Bien maîtrisé à 79% (totalement&en bonne partie)
Question posée: Pensez-vous pouvoir mettre en place le guide des bonnes pratiques sous une durée de ?
-avis partagé
Question posée: Quels vecteurs de communication
pensez-vous pertinents pour faire connaître les modifications dans le
cadre du suivi du guide?
-Internet domine à 93%
Question posée: Quelles évolutions voudriez-vous
donner au guide des bonnes pratiques?
-Avis partagé
ITEMS BONNES PRATIQUES OPERATIONNELLES (B.P.O.) |
|
*BPO 01: Gestion des interfaces avec les services |
42% |
*BPO 02: Gestion des risques et de la qualité |
42% |
*BPO 03: Gestion du personnel |
43% |
*BPO 04: Gestion des locaux |
36% |
*BPO 05: Gestion et suivi des matériels techniques et
Equipements de Contrôle de Mesure et d’Essai |
50% |
*BPO 06: Gestion et suivi des dispositifs médicaux |
79% |
Les valeurs (tableau I), montrent une bonne
perception par les services biomédicaux de la maîtrise du fondement même
de leur métier : 79% déclarent maîtriser « totalement » et en bonne partie
la gestion et le suivi des dispositifs médicaux (*B.P.O. 06). Par contre
pour les autres références de bonnes pratiques opérationnelles, les services
biomédicaux ne perçoivent pas majoritairement une maîtrise suffisante, c'est
a dire soit "totale" soit "en bonne partie".
Pour télécharger le fichier : cliquez ici
Cet outil d’auto diagnostic a 4 objectifs :
- être facile d’exploitation pour être utilisable par le plus grand nombre,
- donner une vision synthétique de la situation du service biomédical sur le niveau de références minimales des bonnes pratiques atteintes,
- souligner les points faibles pour mieux dégager les axes de progrès,
- permettre une évaluation tout au long de la démarche de mise en place des bonnes pratiques.
L’utilisation de l’outil se fait en 3 étapes :
- le renseignement sur la grille d’évaluation, (présentation , grille évaluation, et fonctionnement avec exemple)
- la visualisation détaillée de la situation sur chaque référence « bonne pratiques »,
- la cartographie de vision synthétique de l’ensemble des références « bonnes pratiques ».
L’outil de diagnostic(fig.1) se présente sous EXCEL et dispose :
- d’un onglet page d’accueil,
- d’un onglet grille d’évaluation,
- d’un onglet compagnon,
- de 7 onglets (1 par bonne pratique avec visualisation de l’histogramme),
- d’un onglet graphe radar ( visualisation de l’ensemble des bonnes pratiques).
Préalable pour remplir l’auto-diagnostic :
- avoir une démarche volontaire,
- de consacrer deux journées de travail à l’auto-diagnostic,
- d’effectuer l’auto-diagnostic en présence d'un groupe de personnes représentatif du service biomédical (avec les acteurs biomédicaux, technicien, adjoint-technique, ingénieur).
Cette première étape permet de se rendre compte, par ses réponses, des éléments concrets existants déjà au sein du service biomédical. Elle donne également le niveau de réalisation pour les parties déjà existantes à chaque affirmation posée (fig. :1).
Après avoir récupéré l’outil sur Internet, le service biomédical imprime la grille d’évaluation ainsi que son « compagnon ».
- lire l’affirmation de la grille d’évaluation (fig.2),
- lire l’affirmation réalisée du « compagnon », si elle correspond à la situation du service biomédical, ce dernier indique la valeur 10 (cette affirmation correspond à la référence minimale du guide).
- lire l’affirmation non réalisée du « compagnon », si elle correspond à la situation du service biomédical, ce dernier indique la valeur 0.
Dans le cas où le service biomédical ne peut répondre aux deux affirmations précédentes , il lui reste deux solutions. Ces deux possibilités sont le reflet que
l’essentiel est fait mais que l’exhaustivité et la fréquence de répétabilité n’atteignent pas le maximum :
- plutôt réalisée (valeur égale à 6),
- peu réalisée (valeur égale à 3).
L’affirmation 505, concerne l’étalonnage des ECME, pour les Bonnes
Pratiques Opérationnelles BPO 05,
Affirmation grille d’évaluation (fig.3):Posons nous la question de savoir s’il existe une traçabilité des résultats d’étalonnage.
Pour aider le lecteur, le service biomédical se dirige
vers le COMPAGNON (fig.4)
Si les résultats d’étalonnage sont documentés afin que la traçabilité nécessaire soit obtenue alors le service biomédical répond à l’affirmation "réalisée" .
Si le service biomédical réetalonne ses ECME avec une fréquence peu régulière ou ne renseigne pas de façon exhaustive les documents nécessaires à la traçabilité de ses ECME il se trouve dans le cas :
- soit affirmation peu réalisé (valeur égale à 3)
- soit affirmation plutôt réalisée (valeur égale à 6).
Ces valeurs sont à reporter dans la grille d'évaluation(fig.3)
Ce dernier choix reste à la discrétion du service biomédical.
Une fois les valeurs des réponses saisies, le service peut alors visionner son positionnement :
- par item de bonnes pratiques sous la forme d’un histogramme,
-
pour l’ensemble des bonnes pratiques dans un graphe radar.
Cette deuxième étape permet de visualiser par bonne pratique le niveau atteint sous la forme d'un histogramme (fig .4). Elle est un élément d'aide à la décision pour fixer les priorités d'amélioration à apporter à l'intérieur de chaque bonne pratique.
L'histogramme est un élément d'aide à la décision pour fixer les
priorités d'amélioration à apporter à l'intérieur de chaque bonne pratique
(tableau 1).
Bonnes pratiques BPO 05 |
Points forts |
Points faibles |
Priorités |
Sous-items 1 |
|
|
|
Sous-items 2 |
|
|
|
Sous-items n |
|
|
|
Cette troisième étape permet au service biomédical de visualiser son niveau pour l'ensemble des bonnes pratiques sous la forme d’un graphe radar (fig: 5).
Ces résultats sont des éléments pour:
- l’aide à la décision pour définir la stratégie de mise en place des bonnes pratiques,
- prioriser les plans d’actions (tableau 2).
PROCESSUS |
POINTS FORTS |
POINTS FAIBLES |
PLANS D’ACTIONS |
BPF |
|
|
|
BPO 01 |
|
|
|
à |
|
|
|
BPO 06 |
|
|
|
[9]Tableau 2: exemple de
tableau pour extraire les plans d’actions pour l’ensemble des bonnes pratiques
Il est souhaitable que cet outil de diagnostic soit confirmé par la communauté
biomédicale afin qu'il puisse être utilisé par l'ensemble des services biomédicaux.
Pour cette raison, cet outil est mis en téléchargement libre à l’URL suivante :
http:www.utc.fr/~farges/dess_tbh/02-03/Projets/diagnostic/diagnostic.html. Une
amélioration par retour d'expériences sur les référents des associations
peut être envisagé afin que la communauté biomédicale puisse se l’approprier
et le faire évoluer.
La mise en place du guide des bonnes pratiques passe par une phase préalable d’état des lieux du service biomédical. L’auto-diagnostic est un outil donnant une réponse rapide et claire de la situation du service biomédical vis à vis des bonnes pratiques. De plus, l’outil permet de visualiser les axes de progrès où le service biomédical devra s’engager avec pertinences.
L’état des lieux réalisés le service
biomédical peut s’engager avec visibilité dans la démarche de mise en
place.
Il existe plusieurs
méthodes, mais nous retiendrons l’approche processus (déjà présente dans
le guide) associée à l’outil P.D.C.A.
Ce choix se justifie
par sa simplicité,
-
d’une part
l’approche processus se trouve déjà dans le guide et le P.D.C.A. est accessible
à tous.
-
d’autre
part l’association de ses deux méthodes permet l’amélioration continue
et la satisfaction du client.
Un processus définit une activité transformant des éléments entrants en éléments sortants, alors qu'une procédure est une manière spécifiée de réaliser un activité. Le processus est avant tout fonctionnel (exemple le processus d'achat) alors que la procédure est plutôt opérationnel(la procédure d'appel d'offre).
Les missions du service biomédical font appel à un ensemble de processus.
L'approche processus vise à réaliser le cycle dynamique d'amélioration continue afin de rendre plus performante la structure qu'il utilise.L’approche processus facilite également l’écoute client et la satisfaction de celui-ci grâce à l’identification des processus clés, à leur développement et à leur amélioration continue.
Il est donc nécessaire
d’évaluer le niveau de maturité d’un processus.
Afin que les activités
du processus[8] se déroulent correctement, il est important d’attribuer
les ressources appropriées et d’analyser la performance du processus en
connaissant les caractéristiques d’entrée et de sortie de chaque processus,
en utilisant un système de mesures.
Ils contribuent à
la réalisation de la prestation fournie. Ils regroupent les activités dédiées
au cycle de vie du produit (prestations fournies) :
-
le processus
de gestion et de suivi des dispositifs médicaux BPO 06,
-
le processus
de gestion et de suivi des matériels techniques et ECME BPO 05,
-
le processus de gestion des
locaux BPO 04.
Il contribue au bon
fonctionnement des autres processus par l’apport de ressources nécessaires :
gestion des compétences, formation etc…
-
processus de gestion des personnels
BPO 04
Ils contribuent à
la détermination, à l’élaboration de la politique et au déploiement des objectifs
dans le service biomédical. Ils sont les fils conducteurs des processus
opérationnels et de support. Les processus suivants intègrent par exemple,
les revues de qualité, le pilotage de l’amélioration continue par la mesure
des indicateurs, le management du système qualité et l’écoute client.
-
le processus
de gestion des interfaces avec les services BPO1,
-
le processus
de gestion des risques et de la qualité BPO 02,
-
le processus
des bonnes pratiques fonctionnelles BPF.
Le cycle P.D.C.A. (Plan-Do-Check-Act
= Plannifier-Faire-Vérifier-Agir) couramment appelé Roue de Deming est un
cycle dynamique d’amélioration continue.
Ce cycle s’apparente à
la planification, la mise en œuvre, à la maîtrise et à l’amélioration continue
des processus du système qualité.
Planifier : établir les objectifs et les processus nécessaires pour fournir des résultats correspondant aux exigences des clients (les pouvoirs publics, les différents services de l’hôpital, les fabricants.
Faire :mettre en œuvre les processus.
Vérifier : surveiller et mesurer les processus et le produit par rapport aux politiques, objectifs et exigences du produit et rendre compte des résultats.
Agir : entreprendre les actions pour améliorer.
Grâce à la mise en place
du concept PDCA à tous les niveaux de la structure, l’efficacité des processus
pourra être maintenue et améliorée. Ce concept est adaptable à tous les processus
aussi bien les bonnes pratiques fonctionnelles qu’opérationnelles.
L’approche processus
et le cycle P.D.C.A. se font sur un ensemble que représente les bonnes
pratiques fonctionnelles et opérationnelles.
Grâce à la mise en
place du concept PDCA à tous les niveaux de la structure, l’efficacité
des processus pourra être maintenue et améliorée. Ce concept est adaptable
à tous les processus aussi bien les bonnes pratiques fonctionnelles qu’opérationnelles.
Il est conseillé d’effectuer un cycle PDCA pour chaque processus et de ne pas faire un PDCA unique pour l’ensemble des processus.
L’auto-diagnostic
donne l’état des lieux du service biomédical au regard des références minimales
du guide des bonnes pratiques, et permet la préparation des plans d’actions.
Il est nécessaire
d’élaborer une stratégie selon 4 phases pour chaque processus :
-
la phase
de planification,
-
la phase
de mise en place de la planification,
-
la phase
de mesure et de contrôle,
-
la phase
d’action pour l’amélioration.
Cette phase est nécessaire
pour mettre en place une stratégie « ambitieuse et réaliste » dans chaque
processus.
Pour cela il sera
nécessaire d’établir une politique et des objectifs, pour atteindre ses objectifs
en cohérence avec ses ressources.
Le responsable du
service biomédical doit s’assurer que cette politique est comprise, mise
en œuvre pour être entretenue à tous les niveaux de la structure.
Le service biomédical
doit clairement identifier pour ses clients les besoins, les attentes
et les exigences en corrélation avec ses moyens.
Les plans d’actions
doivent être définis avec l’organisation et les méthodes pour atteindre
les objectifs fixés.
Il doit être défini
pour chaque processus (tableau 3):
- les objectifs à atteindre (chiffrés, temporel),
- l'interaction avec les autres processus,
- la localisation des processus,
- les moyens matériels et humains (compétences, profils, équipements),
- les acteurs et le pilote
- les outils de gestion,
- la quantité de travail évaluée,
- les procédures des processus à réaliser,
- les documents a produire,
- les systèmes de mesures et leurs périodicités à mettre en place avec leur suivi.
L’intérêt des
indicateurs :
Ils permettent de
se situer par rapport à ces objectifs et de s’évaluer par rapport à la distance
qui sépare le service biomédical de ses objectifs.
«l ’indicateur n’a
de sens que s’il indique où il faut agir »
Il est possible de
fixer différents types d’indicateurs cependant il faut savoir se limiter.
Il existe différents
types d’indicateurs :
-
l’indicateur
de résultat ; il mesure l’atteinte de l’objectif que l’on s’est fixé
(ex: delai moyen de maintenance des dispositifs médicaux),
-
l’indicateur de processus ; il mesure les activités permettant
d’atteindre les objectifs (ex: delai d'immobilisation en maintenance externe
des dispositifs médicaux),
- l'indicateur de satisfaction ; il mesure le niveau de qualité, telle qu'elle est perçue par les clients et les parties prenantes (ex: enquête de satisfaction),
- l’indicateur de structure ; il mesure les moyens et les ressources exploitables pour atteindre les objectifs (ex: le nombre de formations).Les indicateurs doivent
être associés à un tableau de bord pour assurer leurs suivis et permettre
une amélioration continue.
Afin d’aider les services biomédicaux
le guide des bonnes pratiques biomédicales donnent des exemples d’indicateurs
pour chaque processus [1].
Cette phase correspond
à la mise en place des dispositions présentées dans les plans d’actions.
Le service biomédical
doit s'engager dans la réalisation concrète des activités pour atteindre
les références minimales du guide. Pour cela il est nécessaire de coordonner
les processus de réalisation avec les processus de management et de ressources
avec un pilotage adapté.
Cette phase correspond également au suivi des indicateurs.
Cette phase correspond
à la vérification, à l’évaluation des résultats et des progrès obtenus.
Elle n’est possible
de façon efficace :
- si un système de mesure a été mis en place au préalable avec un suivi des indicateurs par tableau de bord ,
- par le bon positionnement des indicateurs (schéma 1):
*les indicateurs de structures se situent amont de la qualité prévue,
*les indicateurs de processus se situent entre la qualité prevue et la qualité fournie,
*les indicateurs de résultats se situent en aval de la qualité fournie,
*les indicateurs de satisfaction se situent au viveau de la qualité perçue et la qualité attendue,
- si le service biomédical effectue la réalisation d’enquête de satisfaction et le recensement des différentes réclamations (elles sont nécessaires pour mesurer les écarts séparant le service biomédical de ses parties prenantes,
- si le service biomédical procède à l’évaluation du système qualité sous différentes formes avec une périodicité définie:
- l’autoévaluation,
- l’audit interne,
Cette étape est indispensable
pour permettre d’entreprendre des actions d’améliorations efficaces.
Cette phase correspond
à la mise en place d’actions correctives pour améliorer les processus
suite :
-
aux différents
dysfonctionnement constatés,
-
aux résultats
du système de mesure par indicateurs,
-
aux résultats d’enquêtes de satisfaction,
-
aux résultats
d’autoévaluation,
-
aux résultats
d’audits internes,
-
aux réclamations
clients,
-
aux comptes
rendus de revue du système qualité.
Ce cycle (schéma 1)
permettant l’amélioration continue est la clef de voûte pour atteindre
les références minimales et se déclarer en conformité avec le guide des bonnes pratiques biomédicales
en établissements de santé.
Cette partie traite de
l'évolution du guide pour son suivi et son amélioration. Une étude sur l'évolution
du guide, portant sur le "Processus de validation d'un service biomédical en
bonnes pratiques biomédicales" a été réalisée par messieurs E.Berenger , D.Battin
(UTC, DESS "TBH", 2002-2003).
Le guide n’a d’autre
ambition que d’être utile à la communauté biomédicale dont la dynamique
imposera des évolutions périodiques « référence guide des bonnes pratiques
biomédicales ».
L'évolution du guide
est nécessaire pour accompagner sa dynamique. Elle permet de s’adapter
à l’évolution du contexte réglementaire et des attentes de ses clients.
En effet le GBEA (Guide
de Bonne Exécution des Analyses), étant un guide des bonnes pratiques
au laboratoire a évolué pour passer du « GBEA 1 » au « GBEA 2 » [4] preuve
qu’un suivi et une évolution se sont opérées. Une des conséquences majeures
de cette évolution est le droit donné au biologiste de confirmer ou de modifier
une prescription d’analyse de laboratoire établie par un clinicien.
Il est nécessaire d’avoir
une approche processus simple de façon à toujours garder la notion d’éléments
d’entrée en éléments de sortie par l’intermédiaire d’un processus.
Mission
La mission
est de répondre aux attentes de ses clients:
-
soit par une aide à sa mise en place,
-
soit pour adapter le guide aux évolutions récentes.
Objectif
L’objectif
principal est la réactivité du guide face à ses utilisateurs. Il est
nécessaire de mettre en place un processus pour que le guide soit réactif vis
à vis de ses parties prenantes.
Le processus de suivi doit déterminer :
- les vecteurs de communication,
- l'analyse des données,
- la transmission des données.
Ils doivent être accessibles et connus de tous, afin d'obtenir un meilleur recueil des informations.
Il ressort de l'enquête que 93% des acteurs biomédicaux interrogés préfèreraient utiliser comme vecteur de communication le réseau Internet, avec 3 propositions de supports:
- page web spécifique 58%,
- email 21%,
- forum 14%.
Il est nécessaire qu'une personne, ou un groupe de personne appartenant à la communauté biomédicale soient à l'origine du tri et des propositions d'amélioration a apporter au guide.
Le traitement des données peut être envisagé suivant 2 modes afin d'améliorer le guide:
- un mode routine (lors de la révision périodique),
- un mode urgent (ex: lors d'une évolution réglementaire).
Il est prévu un « référent-guide
» au sein de chaque association afin de centraliser et synthétiser les
propositions d’amélioration. Des revues annuelles associant tous les référents
devraient ainsi permettre une mise à jour progressive et pragmatique du
guide et donc au final son succès comme outil intégré et quotidien des
services biomédicaux.
Il doit être défini un protocole de diffusion des améliorations afin que les utilisateurs puissent les reporter et les appliquer au sein de leurs services.
Son suivi et son evolution s'intègrent dans une logique d'amélioration continue.
4.5 Synthèse
Suite à la récente publication du guide des bonnes pratiques biomédicales en
établissements de santé, il est nécessaire que les utilisateurs puissent connaître
les "référents guide" afin d'établir une communication bi-directionnelle pour
l'amélioration et l'évolution du guide.
Après à nos recherches documentaires, nos rencontres
avec les acteurs biomédicaux, et l’enquête nos avons :
- réalisé un outil de diagnostic pour permettre aux services biomédicaux de visualiser un état des lieux rapide et clair au regard des références minimales du guide afin de prioriser les plans d’actions.
- suggéré des outils qualité adaptés pour optimiser la démarche de mise en place des bonnes pratiques pour atteindre les références minimales du guide.
- proposé un processus permettant la réactivité du guide face à ses utilisateurs et son environnement afin de poursuivre la dynamique d’amélioration continue du guide.
La communauté biomédicale
a élaboré son propre référentiel, et il lui est fourni un outil pour sa mise
en place.
Outil de diagnostic, à télécharger
librement :
https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/02-03/Projets/diagnostic/Outil
diagnostic.xls