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Université de Technologie de Compiègne

DESS "Technologies Biomédicales Hospitalières"

Liste des Projets et Stages

Référence à rappeler :
Mise en situation au métier d'ingénieur biomédical et contrôle qualité en radiologie, E.Berenger, Stage DESS "TBH", UTC, 02-03
URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/02-03/Stages/Berenger/Berenger.html
Mise en situation au métier d'ingénieur biomédical et contrôle qualité en radiologie
Berenger_emmanuel       Emmanuel
BERENGER
RESUME

 Ce rapport aborde deux thèmes principaux qui concernent directement les missions de l’ingénieur biomédical : la fonction achat, fonction qui consiste à sélectionner un couple produit-fournisseur afin de répondre aux besoins du patient, et le contrôle qualité en radiologie diagnostic suite à la réglementation en vigueur.
En effet, les achats des dispositifs médicaux, poste crucial de dépenses, prennent une place de plus en plus prépondérante dans les préoccupations des dirigeants des établissements de santé. Son double impact, économique et sécuritaire, fait aujourd’hui de la fonction achat un enjeu majeur. L’ingénieur biomédical doit mettre en place au sein de sa structure un système qualité de la fonction achat afin de répondre au mieux aux besoins des utilisateurs et à la réglementation.
Suite à l’arrêté du 3 mars 2003 fixant la liste des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité, l’adoption d’un programme de base d’assurance de la qualité pour l’imagerie diagnostique va devenir une exigence réglementaire. L’objet de ce rapport consiste à proposer une méthodologie pour la mise en place d’un programme de contrôle qualité en radiologie au sein même du service avec le personnel disponible de l’établissement.

Mots-clés : plan d’équipement, procédure d’achat, marchés publics, programme de contrôle qualité, radiologie

SUMMARY

 This report speak about two main thems that concern missions of the biomedical engineer directly : the function purchase, function that consists in selecting a couple product-supplier to answer to needs of the patient, and the control quality in radiology diagnosis following the law.
Indeed, medical device purchases, crucial station of expense, takes an importance in preoccupations of leaders of health establishments. Its duplicate impact, economic and safety, makes today of the function purchase a major stake. The biomedical engineer must do in his hospital  a quality system of the function purchase to answer to needs of the patient and the law better.
Following to the decree of March 3, 2003  fixing the medical device list submitted to the obligation of maintenance and the control quality, the adoption of a program of basis of insurance of the quality for the diagnostic imagery is going to become an authorized requirement. The object of this report consists in proposing a methodology for the setting up of a control quality program in radiology to the same breast of the service with the available personnel of the establishment.

Key-Words : equipement plan, procedure of purchase, markets publics, program of control quality, radiology


Remerciements


Je tiens tout d’abord à remercier Sandrine Quilan Ingénieur biomédical, pour m’avoir accueillit et permis de faire mon stage à ses côtés. Je la remercie également pour tous les conseils et les connaissances qu’elle a pu m’apporter durant ces six mois de parrainage.
Je tiens aussi à remercier, Monsieur Badet Cadre Manipulateur pour m’avoir permis de mettre en place un programme de Contrôle Qualité dans le service de radiologie, Monsieur Culté Manipulateur pour ses conseils et son aide ainsi que toute l’équipe de radiologie pour leur patience.
Je n’oublierai pas :
- l’équipe des Services Economiques du Centre Hospitalier de Lons-le- Saunier notamment M.Poly et Mme Buatois pour leurs accueils et pour l’aide qu’ils m’ont apportée,
- toute les personnes que j’ai pu rencontrer sur l’hôpital de Saint-Claude, lesquelles je remercie pour les connaissances qu’elles m’ont données.
Je ne saurais omettre dans mes remerciements l’équipe biomédicale, c’est à dire Ms Bonjour, Burelle et Chanussot techniciens biomédicaux et Mme Resende pour leur sympathie et leur aide dans mon travail.
Enfin, que tous ceux que j’ai côtoyé durant ce stage, trouvent ici l’expression de ma gratitude et de mon amitié.
Je tiens aussi à exprimer mes remerciements à Monsieur le Professeur CHEVALLIER et à M. FARGES de l’Université de Technologie de Compiègne pour l’attention et le suivi qu’ils nous ont accordés tout au long de l’année universitaire.

 
Sommaire
INTRODUCTION

A – PREMIERE PARTIE : Présentation du Centre Hospitalier de Dole

   
    A.1. Contexte

        A.1.1. L’hôpital en quelques chiffres
        A.1.2. Les projets de développement

    A.2. Le service biomédical

        A.2.1. Structure du service biomédical
        A.2.2. Organisation et missions

B – DEUXIEME PARTIE : Mise en situation au métier d’ingénieur biomédical
   
    B.1. Introduction

    B.2. Contribution à un groupe de travail sur le référentiel GFL1 d’accréditation

        B.2.1. Généralités de la fonction achat dans les établissements de Santé
            B.2.1.1. Respect du Code des marchés publics
            B.2.1.2. Responsabilité médicale
        B.2.2. Démarche qualité pour les achats médicaux à l’hôpital
            B.2.2.1. Le contexte
            B.2.2.2. Les enjeux
         B.2.3. Mise en place de la procédure d’achat
            B.2.3.1. Etat des lieux de la fonction achat
            B.2.3.2. Analyse des processus de la fonction achat
            B.2.3.3. Procédure d’achat de matériel neuf du CH de Lons-le-Saunier

    B.3. Mise en place d’une procédure pour l’achat d’équipements avec la procédure : « Marché sans formalités préalables » au CH de Dole
   
        B.3.1. Introduction
        B.3.2. Propositions d’utilisation
        B.3.3. Procédure : « Marché sans formalités préalables »

    B.4. Participation à l’achat d’équipements en collaboration avec l’ingénieur biomédical

        B.4.1. Elaboration de cahiers des charges
        B.4.2. Elaboration de documents de consultation type

    B.5. Conclusion

C – TROISIEME PARTIE : Mise en place d’un programme de Contrôle Qualité en Radiologie au Centre Hospitalier de Dole

    C.1. Introduction
    C.2. Généralités
        C.2.1. Le Contrôle Qualité, Qu’est-ce que c’est ?
        C.2.2. L’assurance qualité, Qu’est-ce que c’est ?
        C.2.3. L’objectif du Contrôle Qualité, Pourquoi ?
            C.2.3.1. Règles des 3D
            C.2.3.2. Qualité image
            C.2.3.3. Exigences réglementaires
        C.2.4. Le Contrôle Qualité, Comment ?
        C.2.5. Le Contrôle Qualité, Par qui ?
        C.2.6. Le Contrôle Qualité, Quand ?
    C.3. Méthodologie de mise en place du Contrôle Qualité
        C.3.1. Phase 1 : Bilan de l’existant
            C.3.1.1. Equipements de radiodiagnostic
            C.3.1.2. Appareils de mesure
        C.3.2. Phase 2 : Implication et formation des personnels
        C.3.3. Phase 3 : Elaboration d’un Manuel Qualité
            C.3.3.1. La composition d’un comité
            C.3.3.2. Liste des équipements
            C.3.3.3. Le personnel concerné
            C.3.3.4. Mesures dans le cadre du programme de Contrôle Qualité
            C.3.3.5. Les procédures
            C.3.3.6. Les tolérances
            C.3.3.8. Cahier de maintenance
            C.3.3.9. Les instruments de mesure
            C.3.3.10. Evaluation du programme de Contrôle Qualité
        C.3.4. Phase 4 : Formation du personnel
        C.3.5. Phase 5 : Période de test
        C.3.6. Phase 6 : Phase corrective
        C.3.7. Phase 7 : Evaluation et organisation
    C.4. Mise en place au Centre hospitalier de Dole
        C.4.1. Le service de radiologie du Centre Hospitalier de Dole
        C.4.2. Le personnel médical
        C.4.3. Organigramme des étapes de mise en place
    C.5. Conclusion

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

GLOSSAIRE

Sommaire

 

Introduction

Pour mettre en pratique, les connaissances acquises durant la session théorique du DESS « Technologies Biomédicales Hospitalières », j’ai choisi d’effectuer ma période de stage au sein des hôpitaux du Jura.

Durant ces six mois de stage, j’ai eu l’opportunité de travailler sur deux thèmes principaux qui sont les suivants :

- Le premier, qui concerne une des missions principales de l’ingénieur biomédical, la fonction achat : fonction qui consiste à sélectionner un produit, un service ou plus précisément un couple produit-fournisseur, en collaboration avec les utilisateurs, afin de répondre à un moment donné aux besoins du patient.
Cette première expérience m’a permis de faire plus amples connaissances avec le Code des Marchés publics [1] et de formaliser les procédures d’achat,

- Le second, suite à l’arrêté du 3 mars 2003 [4], qui concerne la mise en place d’un programme de contrôle qualité en radiologie au sein du Centre Hospitalier de Dole.
Là encore, j’ai découvert que l’ingénieur biomédical devait concilier ses compétences, afin de répondre à la réglementation tout en respectant le budget de l’établissement.

L’exposé qui suit décrit ces deux thèmes et la méthodologie employée pour mener à bien les missions qui m’ont été confiées.

Avant de commencer ma rédaction il faut préciser que mon stage n’a pas eu lieu uniquement au Centre Hospitalier de Dole. Effectivement, j’ai eu l’occasion de travailler sur deux autres établissements du Jura :  le Centre Hospitalier de Lons-le-Saunier et le Centre Hospitalier de Saint-Claude, sur différents dossiers.


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A – Première partie : Présentation du Centre Hospitalier de Dole

A.1. Contexte :

    A.1.1. L’hôpital en quelques chiffres :

Historique

Le bâtiment principal du Centre Hospitalier Général (CHG) Louis Pasteur a été construit de 1969 à 1973, année de sa mise en service.
Il regroupe actuellement 360 lits et l’ensemble du plateau technique (bloc opératoire, radiologie, explorations fonctionnelles…).

A ce bâtiment initial est venu s’ajouter en 1977 un bâtiment annexe accueillant le Centre de Dialyse.

Puis en 1992, le Centre de Moyen et Long Séjour ( CMLS) a quitté l’Hôtel Dieu pour venir s’installer dans des locaux neufs situés sur le site principal du Centre Hospitalier. Le CMLS accueille 100 personnes âgées.

C’est également en 1992 que le service d’accueil des urgences (S.A.U.) et le SAMU ont été installés dans de nouveaux locaux situés à proximité de l’entrée principale.

En 1994, l’accueil de la maternité et le secteur d’accouchement ont été modernisés et agrandis.

Le centre hospitalier Louis Pasteur est le premier établissement accrédité de Franche - Comté.

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Activités annuelles à Louis Pasteur

Fort d’un budget annuel de 44 millions d’euros, le CHG Louis Pasteur comporte 555 lits dont 365 actifs.

Très schématiquement, il peut être résumé sous les quelques chiffres qui suivent, pour se donner une idée de l’importance du site:

Image1    

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Parc de matériel biomédical

- Equipements d’imagerie

Par rayons X :

Le service d’imagerie compte un scanner Picker P 5000 à acquisition hélicoïdale
(remplacement prévu premier trimestre 2004)

- deux salles  RX « os-poumons » non numérisées
- une salle RX télécommandée numérisée
- une salle RX télécommandée non numérisée
- un mammographe Diagnost UC ( Philips)
- deux appareils mobiles de radiographie
- trois amplificateurs mobiles de luminance

Le service compte également un ostéodensitomètre.

Par ultra sons :

L’hôpital compte sept échographes, dont les plus performants sont en cardiologie et en gynéco-obstétrique.

Réseau image
:

Tout un réseau « image » est en place pour le développement soit chimique soit laser à sec des épreuves.

Il est utilisé des cassettes de type ERLM (Ecrans RadioLuminescents à Mémoire) pour les modalités numériques installées dans les salles de radiographies.

Le scanner envoie directement ses images sous un format numérique sur le reprographe laser.

Les films conventionnels sont à ce jour utilisés pour les radiographies des grands membres (films de dimension 30 * 120, n’existant pas en format ERLM), la mammographie et pour la réalisation des contretypes patients.

- Equipements d’anesthésie réanimation

Le plateau est doté de sept ventilateurs d’anesthésie (circuit fermé), un respirateur de salle de réveil et de six respirateurs de réanimation.

Trois ventilateurs en circuit ouvert sont conservés en état de marche à titre de secours.

Le parc médical comprend également tout le monitoring afférent au contrôle et à la mesure des paramètres vitaux.

- Equipements des laboratoires

L’activité du laboratoire se répartit en trois grands créneaux : biochimie, hématologie et bactériologie.

Il dispose pour se faire d’équipements automatisés :

- 5 automates de biochimie
- 2 automates d’hématologie
- 1 automate de bactériologie

Le laboratoire est capable de fournir en toute heure, et de manière sécurisée des résultats d’examen.

- Stérilisation centrale

Le service de stérilisation traite quotidiennement plus de 650 litres de textiles et 350 litres d’instruments au moyen de trois autoclaves respectivement de 6, 6 et trois paniers.
(remplacements prévus courant 2004)

- Description du bloc opératoire

Le site de Dole compte six salles d’opération aseptiques, dont une de spécialité ophtalmologique équipée d’un microscope opératoire.

- Divers

Le centre de dialyse dispose de treize générateurs de dialyse susceptibles d’accueillir onze patients. Il fonctionne de  6h à 1h du matin, six jours sur sept.

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    A.1.2. Les projets de développement :

Parmi les projets actuellement à l’étude figurent :

La construction d’un pôle mère enfant

Ce nouveau bâtiment devrait regrouper à terme en 2004 les services de gynécologie, d’obstétrique et de pédiatrie.
Les premiers espaces seront livrés :
Septembre 2003, ouverture de la nouvelle pédiatrie.
Août 2003, fin de la restructuration de la maternité.
Livraison du plateau fonctionnel et inter communicatif en février 2004.

L’intégration sur le site du Centre Hospitalier des lits de suite et de réadaptation

Actuellement gérés par la maison de convalescence de Villette- les-Dole, commencement des travaux en octobre 2003 pour une durée prévue de 18 mois.
Avril 2005 seront rapatriées toutes les activités de Villette.

D’autres axes sont également définis dans le plan directeur à plus long terme :

Restructuration du pôle urgence

La restructuration du pôle des urgences est aussi prévue à l’orée 2005. Le concours d’architecture a été lancé et le choix du projet est à l’étude. Le commencement des travaux sera en octobre 2004.

La configuration des futures urgences est la suivante:

- 4 salles de déchoquage
- 8 lits dans l’Unité d’Hospitalisation de Très Courte Durée (UHTCD).

Le programme d’investissements se construit autour de 3 axes principaux :

- Adapter la configuration actuelle aux nouvelles techniques et « recycler » les équipements anciens.
- Prendre en compte les contraintes architecturales des futures urgences en centralisant les données.
- Equiper les 8 lits de très court séjour et la 3e salle de déchoquage.

Ce projet absorbera approximativement 180.000 €HT en terme d’investissement en matériel médical.

Un projet d’imagerie à résonance magnétique est aussi à l’étude. Une demande d’autorisation pour ce type d’équipement est en cours (G.I.E.).

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A.2. Le service biomédical :

    A.2.1. Structure du service biomédical :

Le service biomédical compte une secrétaire biomédicale à mi temps et trois techniciens biomédicaux. Le service est encadré par un ingénieur biomédical, qui étant partagé entre divers établissements assure une présence physique deux jours par semaine sur le site hospitalier.

L’ingénieur biomédical quant à lui dépend de la Directrice des Services Economiques et Travaux, elle –même placée sous le Directeur de l’établissement, Monsieur Mamie.

L’organigramme résumant l’architecture du service biomédical et autres services rattachés est à la page suivante :

Organigramme du service biomédical et des services liés

Image2    

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    A.2.2. Organisation et missions :

Il est ouvert de 8h à 16h, cinq jours sur sept.

Il s’attache à réaliser toutes les opérations suivantes :

- entretien du parc médical,
- essai et l’installation de nouveaux matériels,
- réalisations de contrôles qualités,
- maintenance préventive.,
- maintenance corrective,
- suivi des contrats de maintenance,
- suivi des maintenances externes et coordination des interventions,
- participation et/ou réalisation d’investissements médicaux,
- formation utilisateurs.

Le service biomédical est doté d’une Gestion de Matériel Assistée par Ordinateur (GMAO) qui permet :

- assurer un inventaire à jour,
- saisir des rapports d’interventions et des maintenances préventives,
- éditer des rapports d’interventions, de procéder à des calculs d’amortissement,
- assurer une traçabilité sans faille, et en temps réel.

Les trois techniciens sont polyvalents même s’ils se sont spécialisés selon leurs affinités sur des créneaux précis : radiologie, dialyse, endoscopie…

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 B – Deuxième partie : Mise en situation à une des missions du métier d’ingénieur biomédical : achats d’équipements

B.1. Introduction :

Le deuxième poste de dépense, après le personnel dans les établissements de santé est constitué par les achats de biens médicaux : place prépondérante de la fonction achat du fait de son double enjeu économique et sécuritaire.

De la qualité des biens médicaux acquis dépend, en effet pour partie, la qualité des soins qui est offerte aux patients.

D’où l’importance toute particulière pour ce type d’achats de la phase « expression des besoins » des utilisateurs, sans oublier toutes les étapes  qui permettent d’arriver à la mise en service de l’équipement.

L’ingénieur biomédical a donc un rôle primordial à jouer afin de répondre au mieux à ces besoins et contribuer ainsi à l’amélioration de la qualité des soins du patient.

L’objet de cette première partie consiste à :

-    décrire les principales étapes de la mise en place d’un système qualité pour la fonction achats de biens médicaux dans un établissement de santé,
-    et des axes d’amélioration à engager pour augmenter l’adéquation du couple produit-fournisseur aux besoins exprimés.

 

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B.2. Contribution à un groupe de travail sur le référentiel GFL1 d’accréditation :

    B.2.1. Généralités de la fonction achat dans les établissements de soins publics :

        B.2.1.1. Respect du Code des marchés publics [1] :

La première spécificité est liée à l’obligation, comme tout établissement public, de respecter les règles énoncées dans le Code des marchés publics.

Ce dernier, bien qu’il intègre des articles spécifiques aux établissements de santé, est essentiellement conçu pour les collectivités locales et l’Etat. Il repose sur un concept d’égalité d’accès de l’ensemble des fournisseurs à la commande publique et à des principes de transparence des procédures.

Si on ne peut que se féliciter du respect de ces deux grands principes, ils entraînent, dans la pratique, une lourdeur coûteuse et souvent peu compatible avec l’innovation technologique importante dans le secteur de la santé.

La durée des procédures et la rigidité imposée tout au long de son exécution interdisent toute évolution et prise en compte de concepts nouveaux résultant normalement d’une relation client-fournisseur bien comprise.

Ils interdisent également une fidélisation des fournisseurs, pourtant indispensable à une politique de qualité en matière d’achats.

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        B.2.1.2. Responsabilité médicale :

La deuxième spécificité est liée à l’activité même de l’hôpital : celle de soigner des patients et à la nécessaire responsabilité médicale qui y est liée.

Dès lors que le médecin (ou le chirurgien) est responsable du résultat des soins qu’il prodigue à ses patients, il a un droit de regard sur la qualité des produits qu’il utilise.

L’acheteur hospitalier (sauf pour des produits standards parfaitement décrits par des spécifications techniques précises et générales) est co-responsable avec le médecin de la qualité du produit choisi.

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    B.2.2. Démarche qualité pour les achats médicaux à l‘hôpital :

        B.2.2.1. Le contexte :

Les achats correspondent à une activité de prestation de service qui n’est pas spécifique au milieu hospitalier. Elle peut en effet être identifiée dans toute entreprise ou organisme fournisseur de produits ou de services.
Le manuel de l’ANAES [2] prévoit un certain nombre de références applicables à la fonction achats de biens médicaux consommables dans le chapitre consacré aux référentiels en matière de management des fonctions logistiques.

Elles sont énoncées ainsi :

- « GFL Référence 1 : l’établissement dispose d’approvisionnements et d’équipements adaptés aux besoins de son activité.
- GFL.1.a : les besoins sont évalués sur le plan quantitatif et sur le plan qualitatif.
- GFL.1.b : les personnels utilisateurs sont associés aux procédures d’achats. Celles-ci concernent les approvisionnements en consommables aussi bien que les équipements.
- GFL.1.c : les secteurs d’activités utilisateurs sont approvisionnés à périodicité définie.
- GFL.1.d : une procédure d’approvisionnement en urgence est en place. »

Ces références très générales justifient d’avoir recours aux modèles de système qualité et de management de la qualité plus élaborés applicables à tout domaine d’activités.

La démarche qualité pour les achats médicaux à l’hôpital s’intègre, par ailleurs, à celle conduite par les fournisseurs de biens médicaux. Son objectif est de prévenir les conséquences que pourrait avoir le choix inadapté d’un produit ou encore une rupture dans la continuité de son approvisionnement sur la qualité des soins offerts aux patients.
 

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        B.2.2.2. Les enjeux :

Tous les enjeux sont liés au fait que les patients accueillis dans les établissements de santé doivent recevoir les soins appropriés à leur état qui tiennent compte d’une part, des progrès réalisés dans le domaine scientifique et médical et d’autre part, du contexte économique et social français voire européen.

- La satisfaction des patients passe par celle de tous les « clients » de l’hôpital. Au niveau des unités de soins des services médicaux, il s’agit donc de mettre à disposition des professionnels de santé les dispositifs médicaux indispensables  au bon déroulement des prestations de soins offerts aux patients au moindre coût possible.
Il convient alors de s’assurer que ces personnels savent utiliser ces produits conformément aux recommandations des fournisseurs.

- Les enjeux économiques portent sur la nécessité de préserver l’équilibre budgétaire de l’établissement et, par conséquent, au respect des crédits alloués par les autorités de tutelles locales, régionales ou encore nationales. Dans le secteur public, elle s’accompagne encore d’une préoccupation plus globale de bonne utilisation des deniers publics et de transparence dans l’utilisation de ceux-ci.
- Les enjeux d’ordre moral peuvent également être identifiés. En, effet, l’optimisation des achats passe par l’adéquation des couples produits-fournisseurs sélectionnés aux besoins des différents clients de l’hôpital.

Sommaire

    B.2.3. Mise en place de la procédure  d’achat :

Elle consiste à la mise en place du système qualité de la fonction achat. A déterminer les principales étapes de la procédure, à établir leur enchaînement dans le temps et les moyens à y consentir pour s’assurer que le résultat soit atteint. Elle inclut la réalisation de l’état des lieux du niveau qualité de l’existant et l’organisation de la démarche.

L’organigramme ci-dessous décrit le déroulement de la mise en place du système qualité pour la fonction achats.

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        B.2.3.1. Etat des lieux de la fonction achat :

Il s’agit ici d’évaluer le niveau « qualité » de la fonction achat à un instant donné.
Cette action consiste à :

- Faire l’inventaire des éléments susceptibles d’entrer dans l’élaboration du système qualité auprès des acteurs de la fonction étudiée (points forts, points faibles),
- Identifier les défauts de contribution et dégager des actions correctives selon un ordre de priorité,
- Proposer des actions d’amélioration,
- Rédiger une procédure qui sert de dossier justificatif au lancement de la prochaine étape c’est-à-dire l’organisation de la démarche et l’élaboration des plans d’actions qualité.

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           B.2.3.2. Analyse des processus de la fonction achat :

Avant d’élaborer la procédure d’achat des équipements il est bon de revoir brièvement les grands principes de la fonction achat à l’hôpital.

L’étude de la fonction achat conduit à mettre en évidence deux processus-clés à valeur ajoutée qui se déroulent conjointement et « s’alimentent » réciproquement formant un système en boucle. Le premier correspond à l’établissement d’un marché. Le second inclut tous les aspects qui doivent faire l’objet d’un suivi dans le temps.
 
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        Etablissement d’un marché :

Cette étape débute par l’expression des besoins des utilisateurs et la connaissance du marché. Pour aboutir à la signature d’un contrat par deux parties : le fournisseur et l’établissement hospitalier.

Elle peut donc encore être décomposée comme suit :

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- Expression des besoins et connaissance du marché :

Cette étape est composée de :

- l’expression des besoins des utilisateurs, elle est fondamentale et justifie à elle seule l’existence de la fonction achat dont l’objectif principal consiste à acquérir des produits de santé susceptibles de satisfaire les besoins des utilisateurs,
- la connaissance des fournitures, elle est basée sur la veille technologique  et l’intelligence économique,
- la connaissance des fournisseurs, elle porte sur leur compétence technique, leurs caractéristiques commerciales et financières.

Les deux derniers éléments sont à mener conjointement pour satisfaire le principe de la fonction achat.

- Choix de la procédure de passation de marché :

Il repose sur le principe d’égalité d’accès des fournisseurs à la commande public.
Selon le Code des marchés publics, le choix de la procédure de passation de marché porte donc :
- sur les quantités et les montants qu’ils représentent,
- sur la situation du fournisseur sur le marché.

Il est à noter également que le choix de la procédure de passation de marché influe sur sa réalisation matérielle, il conditionne les délais d’exécution.

- Passation des marchés :

Elle inclut :

- la saisie de l’expression des besoins, il s’agit de finaliser ici les cahiers des charges. Ces documents correspondent à la formalisation des besoins et des exigences exprimés par les utilisateurs aux acheteurs dans les étapes précédentes. Ils précisent donc les critères de choix,
- la consultation des fournisseurs, elle est réglementée par le Code des marchés publics [1] sur l’égalité d’accès des fournisseurs à l’avis d’appel à la concurrence publié dans les journaux officiels nationaux. A l’issue de la consultation les offres proposées sont dépouillées et étudiées,
- l’étude des offres des fournisseurs, elle porte sur la conformité de l’offre par rapport aux spécifications des cahiers des charges, l’évaluation des produits du point de vue technique et économique,
- la décision,
- les informations suite aux décisions.

- Rédaction des marchés :

Elle correspond à la mise au point et à la rédaction définitive du projet de marché. Le document administratif qui en résulte est à soumettre à la signature du fournisseur et à celle des responsables concernés de l’établissement de soins.

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        Suivi :

Il est caractérisé par différents éléments :

- Suivi des activités,
- Suivi de la fourniture, qualité de la fourniture, informations sur les fournitures,
- Suivi des fournisseurs, qualité des fournisseurs, informations sur les fournisseurs,
- Suivi des marchés,
- Suivi des besoins clients.

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        B.2.3.3. Procédure d’achat de matériel neuf du Centre Hospitalier de Lons-le-Saunier :

Après état des lieux de la cellule achat, et de son mode de fonctionnement, il a été réalisé une procédure d’achat des équipements médicaux d’investissement.

Celle-ci a été construite sur les fondements suivants :

Elaboration et validation du plan d’équipement :
-    formulaires de recensement des besoins (annuel, pluriannuel),
-    tableau récapitulatif pluriannuel,
-    analyse des besoins par l’ingénieur biomédical,
-    diffusion du plan équipement,
-    examen du projet de plan, avis CME,

Organisation des achats :
-    détermination des procédures d’achat,
-    partage des tâches entre ingénieur biomédical et personnel des services économiques,

Avis des utilisateurs et essais :
-    formulaires de prêt,
-    avis des usagers.

Choix et commande :
-    analyse des offres, choix,
-    formulaire de pré-commande,
-    bon de commande,
-    signature bon de commande par Directeur des Services Economiques,
-    vérification, liquidation, archivage des bons de commande.

Suivi des achats :
-    vérification du respect des crédits,
-    vérification du respect du calendrier,
-    vérification du respect des commandes.

Procédure d’approvisionnement en urgence :
-    achats de renouvellement,
-    achats de complément.

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B.3. Mise en place d’une Procédure pour l’achat d’équipement avec la procédure « Marché sans formalités préalables » au Centre Hospitalier de Dole :

    B.3.1. Introduction :   

Ce type de procédure est celle qui est le plus employée dans les établissements de « dimension » identique à celle de Dole.

Elle est utilisable pour des montants de marché n’excédant pas 90000 €HT. Et suite à la nouvelle réforme du Code des marchés publics [1] ce seuil passerait à 240000 €HT.

Cependant les grands principes de passation de marchés doivent être respectés :
-    la mise en concurrence doit être effectuée,
-    l’offre choisie doit être économiquement la plus avantageuse.
-    non discrimination,
-    transparence.

C’est pourquoi, il est question au Centre Hospitalier de Dole de mettre en place une procédure d’achat quant à l’utilisation de cette passation de marché.

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    B.3.2. Propositions d’utilisation :

Il est proposé que les équipements d’investissement, validés à la CME, achetés avec « Marché sans formalités préalables » suivent le principe suivant :

- montants < 3000 €HT étude de 3 propositions, demande de 3 devis (hormis achats de complément d’équipements),
- montants entre 3000 < x < 10000 €HT élaboration d’un descriptif sommaire,
- montants entre 10000 < x < 80000 €HT élaboration d’un descriptif sommaire, publication d’une annonce légale et dossier de consultation,
- montants > 80000 €HT publicité BOAMP, élaboration d’un règlement de consultation, critères de choix avec justification, rapport de choix.

Cette proposition est en cours de discussion et d’approbation.

Quoi qu’il en soit, en collaboration avec Mme Quilan, nous avons réfléchis quant à l’élaboration d’une procédure d’achat utilisant cette passation de marché.

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    B.3.3. Procédure « Marché sans formalités préalables » :

Après recensement des besoins, validation par la CME, les équipements d’investissement pourraient être achetés de la manière suivante en utilisant cette procédure :

Image6      

        Demande de trois devis par l’ingénieur biomédical :

Pour répondre au principe de mise en concurrence du Code des Marchés Publics [1], il est demandé trois devis lors de l’achat d’un équipement (hormis achats de complément).

Pour chaque fournisseur, il est demandé que celui-ci joigne à son devis le « Cahier des charges simplifié » (document élaboré au sein du service biomédical) dûment rempli dans lequel figure les dispositions générales pour répondre au marché (dispositions  « types » établies : conditions de livraison, mise en service, formation, documentation,…).

            Etude des propositions :

A la réception des devis, étude des trois propositions :

-    essais effectués au sein du(es) service(s) concerné(s) : rapport d’essai établi et remis au service biomédical,
-    rapport d’analyse technique établi par le servie biomédical.

Suite à ces deux rapports, l’ingénieur biomédical établit le rapport de choix (document type) pour approbation par : le Directeur des Equipements Biomédicaux, le Chef de service, le pharmacien et le médecin hygiéniste suivant le cas.

            Commande :

Après approbation, l’ingénieur biomédical lance la commande en établissant le formulaire de pré-commande (document type) dans lequel figure :

-    les références de la commande : objet de la commande, fournisseur, références,…
-    personnes à prévenir : information sur nouveaux consommables, accessoires, nouvelles références ….
-    informations liées à l’implantation de l’équipement (services techniques)…

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B.4. Participation à l’achat d’équipement en collaboration avec l’ingénieur biomédical :

Cette partie décrit uniquement le travail que j’ai effectué concernant la fonction achat.

    B.4.1. Elaboration de cahier des charges :

Une autre de mes missions durant ces 6 mois de stage a consisté à l’élaboration de cahiers des charges sur différents dossiers.

Cette mission m’a permis de mettre en pratique le Code des marchés publics [1] et par la même occasion la procédure vu précédemment.

Les différents dossiers sur lesquels j’ai travaillé sont les suivants :

- Marché de maintenance en imagerie, réalisation d’un cahier des charges pour la maintenance de l’ensemble du parc imagerie de l’hôpital de Dole,

- Le Centre hospitalier de Saint-Claude est sur le point de réceptionner son nouveau plateau technique, un programme d’acquisition d’équipements neufs est prévu :

* Elaboration d’un cahier des charges pour l’acquisition, installation et mise en service de 4 tables d’opération,
* Elaboration d’un cahier des charges pour l’acquisition, installation et mise en service d’une salle d’os de radiologie et d’un système de numérisation d’image par ERLM, déménagement d’une salle télécommandée,
* Participation à l’élaboration d’un cahier des charges pour l’acquisition de deux nouveaux autoclaves et laveurs pour la nouvelle stérilisation.

Lors de l’étude de ces projets, j’ai eu l’occasion de faire des visites de sites (implantation, contraintes, réunion de chantier,…) et également rencontrer les utilisateurs afin de définir avec eux les besoins.

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    B.4.2.Elaboration de documents de consultation « type » :

L’organisation de la fonction achat au Centre Hospitalier de Dole va changer.
En effet, jusqu’à aujourd’hui l’ingénieur biomédical n’élaborait que les CCTP, et toute la partie administrative était traitée par les services économiques.

Il est prévu que l’ingénieur biomédical et son secrétariat reprennent cette partie administrative. Il m’a donc été demandé d’élaborer des documents « types » afin de préparer ce changement.

C’est à dire :

- Elaboration d’un règlement de consultation « type »,
- Elaboration d’un CCAP « type »,
- Elaboration d’une lettre de consultation « type ».

Ces trois documents seraient les documents de référence utilisés par le biomédical pour ce qui concerne certains dossiers d’achats.

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B.5. Conclusion :

Les achats des équipements médicaux prennent une place de plus en plus prépondérante dans les établissements de santé. Son double impact, économique et sécuritaire, fait aujourd’hui de cette fonction un enjeu majeur pour l’ingénieur biomédical.

Malgré cet impact et la nouvelle reforme du Code des marchés publics, l’ingénieur biomédical devra trouver les compromis pour apporter au patient la meilleure qualité de soins tout en respectant les budgets de l’établissement.

Pour mener à bien cette mission : fonction achat, l’ingénieur biomédical doit également mettre en place au sein de sa structure un système qualité adapté afin de répondre au mieux aux besoins des utilisateurs et à la réglementation.

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C – Troisième partie : Mise en place d’un programme de Contrôle de Qualité en Radiologie au Centre Hospitalier de Dole

C.1. Introduction :

Suite à l’arrêté du 3 mars 2003 [4], l’adoption d’un programme de base d’assurance de la qualité pour l’imagerie diagnostique va devenir une exigence réglementaire.

Avec un programme d’assurance de la qualité inefficace, on risque d’obtenir des images radiologiques de mauvaise qualité, ce qui peut nuire au diagnostic, augmenter les frais d’exploitation et mener à une « radioexposition » inutile des patients et du personnel.

Il incombe donc à l’établissement de santé de décider si un élargissement du programme d’assurance de la qualité est souhaitable.

L’objet de cette partie consiste à proposer une méthodologie pour la mise en place d’un programme de contrôle de qualité en radiologie au sein même du service avec le personnel disponible de l’établissement.

Le service de radiologie du Centre Hospitalier de Dole a déjà mis en place depuis quelques années un contrôle qualité en mammographie. Suite au décret de maintenance du 5 décembre 2001 [3] et à l’arrêté du 3 mars 2003 [4] celui-ci souhaite étendre ce contrôle à l’ensemble des équipements de radiologie du service.

C’est pourquoi, une autre de mes missions a été la mise en place d’un programme de contrôle qualité en radiologie.

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C.2. Généralités :

    C.2.1. Le Contrôle Qualité, Qu’est-ce que c’est ?

Le Contrôle Qualité correspond à un ensemble de procédures (méthodes et moyens) permettant de maintenir dans le temps un équipement, un ensemble d’équipements et de techniques à un niveau acceptable de performances.

Le Contrôle de Qualité s’intègre alors dans un processus « d’assurance qualité ».

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    C.2.2. L’assurance qualité, Qu’est-ce que c’est ?

L’assurance qualité correspond à un ensemble coordonné de procédures formelles permettant d’améliorer au niveau des diagnostics, du dépistage, des soins les qualités des prestations fournies par :

- une unité fonctionnelle,
- un service,
- une fédération de service,
- un établissement de soins.

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    C.2.3. L’objectif du Contrôle Qualité, Pourquoi ?

        C.2.3.1. Règles des 3D :

L’objectif primordial du Contrôle de Qualité serait de répondre aux règles des 3D :

- Doses réduites,
- Diagnostic amélioré,
- Dépenses limitées.

            a) Doses réduites :

Pour obtenir un examen de qualité diagnostique, il est nécessaire d’utiliser une dose minimale. Cette dose varie en fonction du contexte :

- Clinique : âge, action vitale, taille/poids, organes explorés ;
- Technique : performances des équipements, et compétences disponibles ;
- Socio-économique : toute dose supérieure à la dose nécessaire au diagnostic est une dose inutile et nuisible. Elle entraîne un détriment individuel et collectif.

            b) Diagnostic amélioré :

La pertinence diagnostique d’une image radiologique dépend de :

- L’adéquation de la technique du problème posé ;
- La compétence (culture médicale et technique) de celui qui analyse l’image en fonction du contexte clinique.

            c) Dépenses limitées :

Par la diminution :

- Des films rejetés,
- Des images en surnombre,
- Des examens refaits ou non indispensables.

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        C.2.3.2. Qualité image :

Comme le dit les règles des 3D (diagnostic amélioré), un des objectifs du contrôle qualité est d’obtenir une qualité image optimale qui permette de faire le meilleur diagnostic possible.

Un programme de Contrôle Qualité nécessite alors des mesures permettant d’avoir l’assurance que les équipements de radiodiagnostic utilisés fourniront pour tout les examens les renseignements désirés au sujet du patient.

L’image radiologique est l’aboutissement d’une chaîne technique complexe. On peut évaluer la qualité image suivant 4 critères qui sont :

- La résolution spatiale : celle de détails qui atténuent le rayonnement X beaucoup plus (ou moins) que leur milieu environnant. Elle représente la taille du plus petit détail décelable. Le bruit dû aux photons influe peu sur cette résolution qui dépend surtout de facteurs comme : les dimensions du foyer, la qualité du film ou de la chaîne de scopie, la disposition géométrique relative du tube Rx, du patient, du film, disposition qui se traduit par l’agrandissement des structures sur le cliché.
Cette résolution se chiffre en paires de lignes par mm (pl/mm). Elle est au environ de 1 à 2 pl/mm en scopie, de 5 à 10 pl/mm en radiographie conventionnelle. Elle peut atteindre 20 pl/mm en mammographie.

- La résolution en contraste : elle correspond à la plus petite variation de contraste décelable (différence de noircissement). Elle dépend :
    - de la différence tissulaire de l’objet dans son environnement en fonction du kV utilisé : plus le kV est élevé, moins on distinguera des structures voisines de nature différente, comme l’os des tissus mous… d’où la mammographie à bas kV et les radiographies pulmonaires, ou les scans, à kV élévé,
    - du « bruit » plus ou moins important fonction de la quantité de rayonnement (la dose) utilisée et de la conversion du rayonnement X en rayonnement lumineux par les écrans,
    - du contraste du film qui se traduit par la rapidité de la variation de noircissement en fonction de celle de l’intensité du faisceau de rayons X.

- Le bruit,

- La perceptibilité : les facteurs qui jouent sur celle-ci sont les suivants :
    - le « bruit », déjà mentionné, qui donne des fluctuations statistiques importantes aux points où le nombre de photons reçus est élevé,
    - l’éclairement du cliché sur le négatoscope (intensité, uniformité) plus ou moins adapté à la sensibilité de l’œil et du milieu ambiant.

Ces 4 critères influent les uns aux autres et interviennent sur la dose délivrée.

Les dérives de l’un des maillons de cette chaîne provoquent une dégradation de la qualité image que l’on peut qualifier d’inévitables et/ou progressives (autres que les pannes brutales et imprévisibles).

Ces dérives ne sont pas facilement décelables, c’est là que le contrôle qualité peut les dénoncer. En :

- S’assurant de la stabilité des performances,
- Identifiant l’origine des dérives constatées,
- Optimisant la dose délivrée,
- Garantissant l’efficience de la maintenance préventive.

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       C.2.3.3. Exigences réglementaires :

Le législateur souhaite voir élaborer des « outils » pour le maintien de la conformité des performances du dispositif médical mis sur le marché et en service.
Cette demande se traduit par des décrets d’application, arrêtés, directives, décisions qui responsabilisent l’exploitant pour assurer la sécurité des patients et des utilisateurs des dispositifs médicaux.

Ci-dessous un bref descriptif des différents textes existants.

- Décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux [3],
- Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité [4],
- Décisions du 27 mars 2003 fixant les modalités de contrôle de qualité des installations de mammographie analogique [5],
- Directive 96/29/EURATOM du Conseil du 1 mai 1996 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants [6],
- Directive 97/43/EURATOM du Conseil du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors des expositions à des fins médicales [7],
- Arrêté du 2 octobre 1990 fixant la périodicité des contrôles des sources scellées, des installations des appareils générateurs électriques de rayonnements ionisants et de leurs dispositifs de protection prévus par le décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements [8],
- Arrêté du 27 septembre 2001 fixant le modèle de la convention type mentionnée à l’article L.1411-2 du Code de la Santé Publique [9].

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   C.2.4. Le Contrôle Qualité, Comment ?

Effectivement, l’énoncé de toute ces caractéristiques, de tous les éléments qui interviennent pour donner aux clichés une qualité diagnostique plus ou moins optimale, peut nous laisser perplexe.
Car cette qualité reste un élément subjectif, ayant pour principale composante la perceptibilité de l’image, perceptibilité qui dépend du radiologue.
Cependant pour palier à ce constat, la Commission des Communautés Européennes a réuni un groupe d’experts en radiologie pour définir les critères de qualité des clichés de diagnostic et leurs conditions d’obtention.

Normes relatives au Contrôle qualité des équipements de radiodiagnostic :

CEI/TR2 61223-2-1 à CEI/TR2 61223-2-11 : Essais d’évaluation et de routine dans les services d’imagerie médicale [10].

Les points les plus importants étant pour la radiographie :

- Le développement des films,
- Les cassettes,
- Les cellules,
- Les kV,
- Les mAs….

S’ajoute pour ce qui concerne la radioprotection du patient :

- La présence d’une filtration totale en aluminium suffisante,
- La superposition des faisceaux lumineux et de rayonnement,
- L’alignement de l’axe de la grille,
- Les foyers…

Ces paramètres peuvent avoir une influence l’un sur l’autre (ex : filtration totale sur la mesure des kV) les essais ne seront pas nécessairement à faire dans l’ordre de l’énumération précédente.

Le contrôle qualité peut ainsi être décrit selon deux procédures :

- Les procédures que l’on peut nommer de non invasives : elles permettent de quantifier les dysfonctionnements en utilisant des moyens extérieurs au matériel testé. Ces procédures ne portent pas atteinte à l’intégrité de l’équipement.
- Les procédures invasives : elles nécessitent la réalisation de mesures à l’aide d’instruments branchés directement au niveau des sous-ensembles du matériel radiologique. Ici, il y a rupture de l’intégrité de l’équipement.

Toutes ces procédures nécessitent un minimum d’équipement et de temps. Il est évident que plus les tests sont complexes plus ils demanderont des compétences en métrologie.

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   C.2.5. Le Contrôle Qualité, Par Qui ?

Le Contrôle Qualité est l’affaire de tous en fonction du niveau de compétence et de responsabilité. Manipulateurs, ingénieurs et techniciens biomédicaux doivent se partager les procédures journalières, invasives et non invasives.

Bien sûr, la vérification des procédures par des organismes agréés indépendants des constructeurs et des utilisateurs, pour la conformité des installations (ex : dépistage du cancer du sein, arrêté du 3 mars 2003 [4]) est nécessaire.

D’autre part, de part la réglementation en vigueur, les personnes compétentes en radioprotection doivent être associées aux contrôles et aux décisions de conformité des installations.

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    C.2.6. Le Contrôle Qualité, Quand ?

La fréquence des contrôles doit être adaptée à la vitesse des processus de dérive, de dégradation de la qualité de l’image et de l’augmentation des doses délivrées. Par exemple, les tests sensitométriques doivent être quotidiens, en revanche la mesure de la linéarité et de la réciprocité des posemètres sera trimestrielle ou semestrielle.
Pour que les contrôles aient lieu, la programmation calendaire est donc indispensable.

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C.3. Méthodologie de mise en place du contrôle de qualité :

Cette partie a pour vocation de proposer une méthodologie afin de mette en place un programme de contrôle qualité dans un service de radiologie. Cependant, elle ne se veut pas comme étant la méthode de référence.
C’est celle qui a été adoptée au service de radiologie du Centre Hospitalier de Dole.

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    C.3.1. Phase 1 : Bilan de l’existant, état des lieux :

Cette première étape consiste à faire un état des lieux des équipements de radiodiagnostic et des appareils de mesure disponibles dans le service de radiologie.
Elle consiste également à déterminer les besoins humains, matériels et financiers pour permettre la mise en place du contrôle qualité.

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        C.3.1.1. Equipements de radiodiagnostic :

Le recensement des équipements de radiodiagnostic consiste à faire un inventaire complet. C’est à dire :

            Identification de l’équipement :

- nom du constructeur,
- modèle,
- numéro de série,
- numéro d’inventaire,
- localisation.

            Date de mise en service,

            Nombre de maintenance interne et externe par an et dates de réalisation,

            Dates du dernier et prochain contrôle réglementaire.

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        C.3.1.2. Appareils de mesure :

Là encore, le recensement des appareils de mesure consiste à faire un inventaire complet :

            Identification de l’appareil :

- nom du constructeur,
- modèle,
- numéro de série,
- numéro d’inventaire,
- localisation dans le service.

            Date de mise en service,
            Dates du dernier et du prochain étalonnage.

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   C.3.2. Phase 2 : Implication des personnels :

La démarche associée au contrôle qualité doit tendre à améliorer l’efficacité globale du système. Elle doit être soigneusement expliquée à l’ensemble des acteurs pour être comprise et acceptée comme un progrès et non comme un contrôle tatillon ou une critique de défaillances personnelles. Elle est plus ou moins facile à mettre en place, mais reste basée sur la motivation et le volontariat.

D’autre part suite à la réglementation (décret de maintenance de décembre 2001 [3], arrêté du 3 mars 2003 [4]), le contrôle qualité doit être compris par le personnel comme nécessaire.

L’idéal serait de mettre en place un comité composé d’un radiologue, d’un cadre, d’un manipulateur, de la personne compétente en radioprotection, l’ingénieur biomédical et un représentant de l’administration. Ce comité serait chargé du pilotage de la démarche ainsi que de l’évaluation à court, moyen et long terme.

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    C.3.3. Phase 3 : Elaboration d’un Manuel de Contrôle Qualité :

Après état des lieux des équipements, implication et formation des personnels, il est nécessaire de mettre en place un Manuel Qualité qui décrit les objectifs et les buts du contrôle qualité des équipements de radiodiagnostic.

La norme ISO 8402 [11] définit le Manuel Qualité comme un « document énonçant la politique qualité et décrivant le système qualité d’un organisme ». Ce document qualité est intégré dans le système documentaire et se situe au sommet de la pyramide documentaire.

Il consigne de façon systématique l’ensemble des dispositions générales prises par le service de radiologie pour obtenir et maîtriser la qualité. Il peut être présenté aux clients, aux patients. A ce titre, c’est un véritable outil de communication. Il apporte les informations significatives à propos des démarches qualité, au sein du service de radiologie et à l’extérieur.

Le service de radiologie peut structurer son Manuel Qualité comme bon lui semble, (à condition que tous les points de la norme y soient traités). En fait, la structure peut prendre des formes diverses selon le type d’entité, la politique choisie et l’organisation des fonctions et responsabilités.

Pour ce qui concerne le service de radiologie du Centre Hospitalier de Dole, il a été décidé d’élaborer un Manuel Qualité succinct, n’ayant pas l’engagement de la Direction dans l’immédiat.

A titre indicatif, il comprend le plan suivant :

- 1. Composition du comité de contrôle qualité,
- 2. Mesures dans le cadre du programme de contrôle qualité,
- 3. Personnel impliqué,
- 4. Instruments de mesure,
- 5. Procédures de contrôle qualité,
- 6. Documents d’enregistrements pour la saisie des résultats,
- 7. Actions correctives,
- 8. Cahier de maintenance,
- 9. Organisation,
- 10. Evaluation du programme de contrôle qualité.

Dans les lignes suivantes, faisons un descriptif du Manuel Qualité du service de radiologie du Centre hospitalier de Dole.

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       C.3.3.1. La composition d’un Comité de contrôle qualité :

La mise en place du programme de contrôle qualité nécessite une réflexion. C’est pourquoi celle-ci doit être faite en commun. En effet, il est primordial de composer un comité afin de définir les objectifs et les buts du contrôle qualité.

Ce comité peut être composé de :

- Un représentant du service de radiologie : le Cadre manipulateur par exemple,
- Un représentant du service biomédical : l’ingénieur ou un technicien biomédical,
- Un représentant en radioprotection.

Comme dit ci-dessus le rôle de ce comité est de définir les priorités et les objectifs du contrôle qualité. Cette démarche est à effectuer évidemment au début du programme, cependant le comité doit se réunir également périodiquement afin de :

- Impliquer continuellement l’ensemble du personnel de radiologie,
- Définir le programme de contrôle qualité des équipements,
- Prévoir des formations pour le personnel,
- D’élaborer, de mettre à jour les procédures de contrôle,
- Fixer le calendrier des contrôles et la maintenance des équipements,
- Assurer le suivi de l’étalonnage des appareils de mesure,
- Suivre les cahiers de maintenance des équipements,
- Rédiger un rapport annuel,
- Organiser un retour d’informations auprès des équipes.

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        C.3.3.2. Liste des équipements concernés :

Comme il a été vu en introduction un des objectif du contrôle qualité est d’obtenir une qualité image optimale afin d’aboutir à un diagnostic idéal.
Pour ce faire, l’ensemble des équipements de la chaîne qui permet d’obtenir l’image radiologique doivent être contrôlés.

C’est à dire :

Image7  


L’ensemble des équipements à contrôler aura donc été listé au préalable en phase 1 : Bilan de l’existant, état de lieux.

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        C.3.3.3. Le personnel impliqué :

Les manipulateurs de radiologie médicale et les techniciens biomédicaux ont un rôle essentiel à jouer dans l’application des méthodes de contrôle qualité des équipements de radiodiagnostic.

Ils sont tenus :

- de réaliser des mesures de contrôle qualité sur les équipements de radiodiagnostic tels que définis dans « les procédures de contrôle qualité »,
- d’enregistrer et interpréter les résultats de contrôle qualité,
- de faire remonter toute détérioration ou déviation au service biomédical : référent et cadre de proximité,
- d’instaurer les actions correctives rapides et/ou des mesures préventives lorsque cela est possible,
- d’être présent lors des actions correctives effectuées par la société,
- d’exécuter les contrôles requis pour confirmer que les équipements défectueux ont bien été réparés et restaurés à leur niveau initial de performance,
- de maintenir à jour les cahiers de maintenance de chaque équipement de radiodiagnostic, en consignant les différents résultats obtenus.

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        C.3.3.4. Mesures dans le cadre du programme de contrôle qualité :

a) Les différents types de mesure :

Les textes sur l’assurance qualité font la distinction de trois types de mesure dans les procédures d’assurance qualité :

- Les mesures de recette, à effectuer lorsqu’un appareil est mis en service (moyens importants et compétences de haut niveau, en relation avec le fabricant), elles correspondent aux mesures de références.
- Les mesures d’état qui déterminent le niveau de performance des équipements à un moment donné (après une réparation, après une révision, etc…). Ils peuvent employer des moyens importants et des compétences locales,
- Les mesures de constance (routine) destinées à montrer que l’équipement donne chaque jour ou chaque semaine les mêmes performances que celles relevées lors des mesures d’état. Evidemment ce sont ces tests qui sont de la compétence des manipulateurs radio et des techniciens biomédicaux, ceux que nous allons expliciter par la suite.

b) Les mesures de constance ou de routine :

Ces mesures de constance sont destinées à surveiller la constance des qualités de fonctionnement de l’appareil à l’aide d’une procédure qui doit être simple, rapide et facile à exécuter qui implique notamment la mesure de valeurs relatives.

Les mesures de constance doivent être exécutées :

- A intervalles réguliers,
- Après les maintenances préventives et correctives,
- Lorsqu’on soupçonne une défaillance de l’équipement.

Le tableau suivant décrit un ensemble de mesures de routine mise en place au Centre Hospitalier de Dole.
Pour établir ce document, il a été nécessaire de faire une recherche bibliographique qui a aboutit aux références suivantes :

- Radioprotection 91, Critères d’acceptabilité des installations de radiologie [12] : ce document reprend les installations de radiodiagnostic en général,
- Expériences d’autres établissements : CHU Rouen, CHU Montpellier, CHU Amiens,
- Travaux d’étudiants.

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Tableau 1 : Mesures de routine (constance)


Image8  
Image9  


(*) Quotidien en mammographie.

Image10  
Image11  

Toutes ces mesures doivent être regroupées dans un « Manuel des procédures ».
Lequel :

- ordonne les tests à réaliser afin d’éviter les effets cumulatifs,
- sert de base commune,
- assure la reproductibilité de la méthode,
- permet le contrôle de l’intégrité  de la chaîne image (en fonction du type d’équipement).

Pour ce qui concerne la mammographie, ceux-ci doivent se reporter :

- à l’Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité [4],
- à la Décision du 27 mars 2003 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie analogique [5].

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        C.3.3.5. Les procédures :

Selon la norme ISO 8402 [11], une procédure (parfois nommée protocole) est une « manière spécifiée d’accomplir une activité ». C’est un ensemble de règles écrites qui décrivent le déroulement d’une activité ou d’un processus.
Il s’agit d’un document qualité intégré dans le système documentaire, qui occupe le second étage de la pyramide documentaire. Les procédures complètent et concrétisent ce qui est déjà présenté dans le manuel qualité.
Une procédure doit être courte et compréhensible par tous. La présentation doit être claire et efficace. Elle doit décrire précisément et complètement l‘activité pour garantir la répétitivité de son exécution. Elle doit répondre aux questions suivantes, sur la base du QQOQCP (qui fait quoi, où, quand, comment, pourquoi) :

- A quoi sert-elle : c’est l’objet et le domaine d’application de l’activité procédurée,
- Qui fait quoi : c’est la description des différentes étapes du processus et de qui doit le faire,
- Où, quand : où et dans quel ordre se déroulent les différentes étapes,
- Comment, avec quoi : quel(s) moyen(s), matériels, équipements et documents sont nécessaires pour réaliser le processus,
- Quelles preuves : comment cela doit être maîtrisé et enregistré. C’est la traçabilité et les enregistrements.

Les procédures écrites sont indispensables, mais  il faut veiller à ne rédiger que ce qui est juste nécessaire. Il est en effet préférable de former les utilisateurs plutôt que de complexifier inutilement les procédures.
D’autre part, dans le but d’impliquer le personnel dans l’élaboration du système qualité, de rédiger des procédures cohérentes, reflet de la réalité, il est conseillé de les faire rédiger, réviser et entériner par les personnels concernés qui, ainsi, se les approprieront plus facilement avant de les diffuser et de le mettre en application. Elles deviennent alors « les règles du jeu » communes.
Enfin les procédures doivent être :

- Lisibles,
- Datées,
- Facilement identifiable (en générale à l’aide d’une codification),
- Tenues à jour de façon ordonnée, c’est-à-dire périodiquement examinées, révisées si nécessaire et validées par du personnel autorisé,
- Archivées pendant une période donnée que vous définissez,
- Accessibles et facilement localisées, disponibles dans les endroits où les opérations sont effectuées.

Toutes les procédures doivent figurer dans un manuel commun : Manuel des procédures.
La présentation des procédures de contrôle qualité des équipements doit être uniforme.

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A titre indicatif la présentation retenue au Centre Hospitalier de Dole comprend :

- La périodicité du contrôle qui peut être : quotidienne, mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle,

- L’intervenant qui est la personne qui doit effectuer la procédure : manipulateur ou technicien biomédical,

- Intérêt de la procédure : justifie l’intérêt du test, assure son utilité,

- Matériels nécessaires : appareils de mesure nécessaires pour faire le contrôle, permet de facilité la préparation, comparaison dans le temps,

- Méthode : détaille les différentes étapes, assure la reproductibilité des gestes par des personnes différentes sur le mode habituel d’une incidence radiologique,

- Tolérances : définies la gamme acceptable à l’intérieur de laquelle l’équipement doit fonctionner. En dehors de ce domaine, une action corrective doit être déclenchée.


Les procédures mises en place au Centre Hospitalier de Dole sont les suivantes :

- Procédure de contrôle des cassettes,
- Procédure de contrôle de la chambre noire,
- Procédure de contrôle de la machine à développer,
- Procédure de contrôle des négatoscopes,
- Procédure de contrôle des salles de radiologie.
- Procédure de contrôle du reprographe laser,
- Contrôle qualité interne de l’installation de mammographie,
- Contrôle qualité image des échographes 2D.

Il n’existe pas encore de procédure de contrôle qualité du scanner car celui-ci doit être renouvelé prochainement.

Exemple de Procédure de Contrôle qualité en annexe 2.

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        C.3.3.6. Les tolérances :

Les domaines de tolérances indiquées dans les tableaux ci-dessous sont inspirées du document suivant :

Radioprotection 91, Critères d’acceptabilité des installations de radiologie [12]

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        C.3.3.7. Formulaires d’enregistrement pour la saisie des résultats :

Selon la norme ISO 8402 [11], un enregistrement est un « document qui fournit des preuves tangibles effectuées ou des résultats obtenus ». Il s’agit d’un document qualité intégré dans le système documentaire qui occupe la base de la pyramide documentaire.
L’enregistrement permet de démontrer qu’un événement, un acte, un fait qui a une importance sur la qualité de l’activité du service de radiologie, a bien été effectué. Il permet d’en garder la trace formel, il permet et assure la preuve. En d’autres termes c’est une preuve tangible documentée de la réalisation d’une activité ou de l’attente d’un résultat.

Ces formulaires d’enregistrement permettent ainsi la saisie des résultats des contrôles.
Ces formulaires d’enregistrement doivent être archivés dans le cahier de maintenance de l’équipement concerné.

Les formulaires d’enregistrement mis en place au Centre Hospitalier de Dole sont :

- Enregistrement contrôle des cassettes,
- Enregistrement contrôle de la chambre noire,
- Enregistrement contrôle de la machine à développer,
- Enregistrement contrôle des négatoscopes,
- Enregistrement contrôle des salles de radiologie.
- Enregistrement contrôle du reprographe laser,
- Enregistrement contrôle qualité interne de l’installation de mammographie,
- Enregistrement contrôle qualité image des échographes 2D.

Tous ces formulaires d’enregistrement sont regroupés dans un manuel : « Manuel formulaires d’enregistrement ».

Exemple de formulaire d’enregistrement en annexe 3.

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        C.3.3.8. Cahier de maintenance :

Chaque équipement doit posséder un cahier de maintenance. Celui-ci doit être adjoint à l’équipement jusqu’à sa reforme.

Ce cahier de maintenance permet de consigner les résultats de la surveillance, les écarts éventuellement constatés, les mesures correctives appliquées et d’assurer durablement l’efficacité du programme de contrôle qualité.

Les documents des sociétés suite à des actions correctives , à une maintenance ou à un contrôle de qualité doivent être consignés dans les cahiers de maintenance des équipements.

Chaque cahier de maintenance doit contenir :

- L’identification de l’équipement (nom du constructeur, appellation du modèle, numéros de série et d’inventaire, date d’achat, emplacement dans le service de radiologie),
- La traçabilité des interventions (réparations, entretien, etc…),
- Les formulaires d’enregistrement des résultats des mesures de contrôle qualité relatifs à l’équipement,

En annexes :

- La copie du rapport d’essai de réception pour toute nouvelle installation,
- La copie des rapports des visites de contrôle (décret du 2 octobre 1986 [13] et Arrêté du 1er juin 1990 [14]).

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        C.3.3.9. Les instruments de mesure :

Pour pouvoir effectuer les contrôles qualité des équipements, des instruments de mesure sont nécessaires.
Les instruments de mesure décrits ci-dessous doivent être étalonnés tous les ans par un organisme accrédité.
L’enveloppe financière nécessaire pour pouvoir faire l’acquisition de ces instruments de mesure est d’environ 9200 €HT.
Pour ce qui concerne le Centre Hospitalier de Dole certains sont déjà présents sur le site et d’autres devront être achetés (annexe 4 : Instruments de mesure).

            a) Densitomètre :

Il permet de mesurer, par transmission de la lumière, le noircissement du film, c’est-à-dire sa densité optique.

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            b) Sensitomètre :

Il permet d’exposer de manière reproductible un film à des niveaux différents de lumière. Une série de 21 filtres optiques dont la densité optique varie de 0,05 à 3,05 DO produit sur le cliché autant de plages de densités différentes appelées paliers du sensitomètre.

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            c) Luxmètre :

Il permet de mesurer l’éclairement de la salle de lecture en lux.

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            d) Dosimax Test Set :

Ce kit comprend :

- un dosimètre Dosimax et un fantôme équivalent patient en aluminium,
- un objet test ETR1.

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Le dosimètre permet de réaliser des mesures de dose, de débit de dose et de temps d’exposition.

Les objets test permettent de mesurer les doses d’irradiation et/ou tester la qualité des images sans exposer le patient. Les matériaux utilisés doivent avoir, en ce qui concerne l’absorption et la diffusion des rayons X, des caractéristiques les plus proches possibles de celles des tissus biologiques.

L’objet test ETR1 est un objet test multi-usage, qui permet d’évaluer la qualité image des appareils de radiographie ainsi que les appareils de fluoroscopie, notamment grâce à un module dit "extension stand".
Il permet ainsi de contrôler :
- [1, 2, 3, 9, 10] la géométrie du faisceau de rayons X (alignement, centrage),
- [6] la résolution,
- [7, 4] le contraste,
- [5] la densité optique.


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            e) KV pic-mètre :

Il permet le calcul des kV.

            f) Divers :

Thermomètre, hygromètre, plexiglass, plaques de cuivre…

            g) Fantôme MTM 100 :
 
Le fantôme de mammographie est un objet simulant la composition moyenne du sein et de ses différentes structures anatomiques. Il permet de déterminer le score qualité image en fonction du nombre d'inclusions visibles dans chaque groupe (microcalcifications, masses et fibres). Le score qualité image correspond à la somme des 3 scores partiels déterminés pour chaque groupe d'inclusions.

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            h) Fantôme ultrasonore RMI 403 GS :

Le fantôme ultrasonore est un milieu solide dont les caractéristiques, en termes d'atténuation (0,5 à 0,7 dB.cm-1.MHz-1) et de vitesse de propagation des ondes ultrasonores (≈ 1500 m.s-1 dans l'eau, fonction de la température), est proche de celles des tissus biologiques.

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        C.3.3.10. Evaluation du programme de contrôle qualité :

Le programme doit être évalué et analysé régulièrement. Cette évaluation et cette analyse doit être faite suivant trois niveaux :

- Le manipulateur référent,
- Le cadre manipulateur,
- Le comité de contrôle qualité en radiodiagnostic.

Périodiquement, par exemple tous les trois mois le cadre et le manipulateur référent vérifient la tenue des cahiers de maintenance, de façon à contrôler que les activités prévues sont effectivement réalisées conformément au calendrier qui aura été fixé. Ils recherchent en collaboration avec les manipulateurs  les éventuelles causes de dysfonctionnements et les solutions envisageables.

Et chaque année, le comité se réunit pour évaluer le programme de contrôle qualité. Il en dégage les points forts et les points faibles. Un rapport est rédigé et celui-ci est divulgué auprès des équipes.

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    C.3.4. Phase 4 : Formation du personnel :

Suite à l’élaboration du Manuel qualité, il est également primordial de former rapidement les personnels impliqués aux techniques du contrôle qualité. Cette formation portera essentiellement sur :

- Les types de contrôles à effectuer, en fonction des matériels testés,
- Les périodicités,
- Les paramètres et leurs limites tolérables,
- L’utilisation et la familiarisation avec les matériels de contrôle,
- La transcription des résultats,
- L’exploitation des résultats.

Il est à noter que grand nombre de sociétés, d’écoles de base ou de facultés proposent actuellement des formations adaptées. Mais que celles-ci peuvent également être faites en interne par des personnes compétentes.

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    C.3.5. Phase 5 : Période de test :

Cette phase comporte les « essais » des procédures mise en place. D’autre part, c’est une étape très importante, car elle permet de se rendre compte, via l’avis des personnes qui effectuent les contrôles, si les procédures sont réalisables et compréhensibles. Elle permet de valider les procédures mise en place dans le Manuel qualité.
Cette phase comporte également la collecte, la mise en forme et l’interprétation des résultats. Certains résultats pourront devenir les résultats de référence pour les contrôles suivants.

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    C.3.6. Phase 6 : La phase corrective :

La mise en route de la phase corrective dépend étroitement des résultats précédents. Elle doit porter sur la/les causes majeures de rejets de façon à avoir un effet tangible et concret rapide. Elle peut néanmoins être longue, il faudra rester modeste et savoir supporter les équipements obsolètes tant que l’on aura pas obtenu leur inscription au programme de renouvellement d’équipement.
Elle implique donc la correction des procédures suite aux remarques faites, et éventuellement celle du Manuel qualité (périodicité, intervenant, tolérances…).
Il est à noter également que le facteur humain est à prendre très largement en compte tant il peut être difficile de changer les habitudes, les comportements, les organisations. Il faudra faire preuve de beaucoup de tact et de précision.

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    C.3.7. Phase 7 : Evaluation et organisation :

Suite à la phase corrective, les principaux référents de la mise en place du contrôle qualité se réunissent pour faire le point sur les essais effectués et sur les corrections apportées.
A la suite de cette rencontre (qui peut avoir lieu sous plusieurs séances), ils finalisent le programme de contrôle qualité et fixe un calendrier pour les prochains contrôles. Lors de cette étape, le manuel qualité doit être finalisé et approuvé.
Cette étape doit également être l’introduction dans une démarche d’amélioration continue de la qualité.
Les référents du contrôle qualité en radiologie devront se rencontrer périodiquement pour évaluer le programme et l’améliorer.
Parmi les items recommandés aux fins d’évaluation, il y a :

- les rapports sur la surveillance et les techniques d’entretien devraient être évalués à une période déterminée afin de s’assurer que ces derniers sont effectués de façon efficace,
- les techniques de surveillance et d’entretien et leurs prévisions devraient être mises à jour au moins une fois l’an afin de s’assurer qu’elles continuent d’être appropriées et en accord avec les derniers développements en assurance qualité,
- les normes de qualité de l’image devraient être évaluées au moins annuellement afin de s’assurer qu’elles sont compatibles avec ce qui se fait de mieux et avec les besoins et les ressources de l’établissement,
- l’efficacité des procédures devraient être réévaluée au moins annuellement afin de déterminer où il y a des besoins d’amélioration,
- l’approche et l’efficacité du programme devraient être comparés à celles de groupes extérieurs (sociétés scientifiques et/ou professionnelles, etc…) afin d’identifier les zones où l’on peut faire des améliorations.

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C.4. Mise en place concrète au Centre Hospitalier de Dole :

La mise en place du programme de contrôle qualité au Centre Hospitalier de Dole suit en fait brièvement la méthodologie décrite ci-dessus. Sachant que le service n’a pas bénéficié de l’engagement de la Direction, mais que cette démarche vient de sa propre initiative. D’autre part, le Chef de Service actuel quitte l’établissement en septembre 2003.

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    C.4.1. Le service de radiologie du CH de Dole :

Il se situe au rez-de-chaussée de l’hôpital parmi le plateau technique : bloc opératoire, réanimation, urgences.

Il prend en charge les examens radiologiques suivants :

- Radiologie générale et vasculaire,
- Echographie, Echodoppler,
- Angiographie numérisée,
- Scanner,
- Mammographie : appareil de stéréotaxie permettant la pose des hameçons et la ponction des lésions non palpables.

Le service réalise également les examens radiologiques demandés par les Urgences adultes et pédiatriques 24h sur 24.

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    C.4.2. Le personnel médical :

Le service est composé de :

- Le Chef de Service : Monsieur le Dr LERAIS (départ septembre 2003),
- Un praticien hospitalier : Madame le Dr FOURRER,
- Un interne,
- Un surveillant : Monsieur BADET,
- Des manipulateurs.

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    C.4.3. Organigramme des étapes de mise en place :

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C.5. Conclusion :

Hormis la réglementation, l’engagement d’un service de radiologie dans une démarche qualité est le fruit de la réflexion de ses dirigeants et de l’appréciation de l’influence de l’environnement. C’est aussi un positionnement sur l’avenir qui tient compte des enjeux réglementaires, économiques et managériaux. Cela peut être une manière élégante d’assurer la pérennité voire, pour certains, la survie de leurs entités, même si ces méthodes peuvent sembler lourdes, chères et contraignante.

L’analyse et le suivi des performances des équipements radiologiques sont essentiels également pour assurer :

- La validité et la fiabilité des images obtenues,
- La protection des patients,
- La protection des personnels.

C’est pourquoi les procédures mises en œuvre dans un service ne pourront être efficaces que si le personnel :

- Maîtrise l’utilisation des matériels radiologiques,
- Comprend le fonctionnement de ces équipements,
- Comprend le retentissement sur ce fonctionnement des interactions entre les différentes parties fonctionnelles.

A partir de là, le succès d’un programme de contrôle de qualité réside dans la simplicité, l’efficacité et la rapidité des tests mis en œuvre.

Pour conclure, bien réussir la mise en place d’un programme de contrôle qualité se résume à :

- Impliquer le personnel, notamment les manipulateurs radio,
- Commencer par des tests simples avant de se lancer dans le programme complet,
- S’assurer de l’exploitation des mesures et valoriser les résultats.

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Conclusion
Ces six mois de stage ont été pour moi une expérience enrichissante aussi bien sur le plan professionnel que personnel.

D’autre part, les deux thèmes abordés que sont la fonction achat et le contrôle qualité en radiologie m’ont permis de confirmer que le rôle de l’ingénieur biomédical ne s’arrêtait pas à des missions administratives.
En effet, l’établissement de santé a besoin également de ses connaissances scientifiques.

Pour ce qui concerne la fonction achat, l’ingénieur biomédical est un intervenant essentiel, depuis le recensement des besoins jusqu’à la mise en service de l’équipement, de part son expertise technique. Celui-ci doit répondre aux besoins du patient et des utilisateurs tout en respectant le budget de l’établissement.

Il en est de même pour le contrôle qualité en radiologie. Il apparaît que l’ingénieur biomédical est le « Chef de projet » idéal pour mener la mise en place du programme de contrôle qualité. En effet, de part la réglementation en vigueur, il est l’interlocuteur qui permet les échanges et la communication entre les différents intervenants concernés par ce contrôle qualité.


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Bibliographie

A - Ouvrages :

Relatifs à la deuxième partie :

- [1] Code des Marchés Publics, Direction des Journaux Officiels
- Management de la qualité des achats médicaux : 12 recommandations techniques et pratiques – Ingrid Renaux, Nadine Taggiasco – éditions AFNOR
- [2] Manuel d’accréditation des établissement de santé – Direction de l’accréditation – Février 1999
- Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales en Etablissement de Santé ; auteurs G.Farges, G.Wahart, J.M.Denax, H.Metayer, ITBM/RBM News Nov.2002 Vol.23 Suppl.2.

Relatifs à la troisième partie :

- La qualité en imagerie médicale – Hervé Leclet, Claude Vilcot – éditions AFNOR
- Méthodologie du contrôle de qualité image (ou comment éviter un échec) – 6ème Journée Angevine de Perfectionnement des Techniciens en Radiologie – M.Page Ingénieur Biomédical – Novembre 1993
- Mise en place d’un programme de contrôle qualité des équipements de radiodiagnostic au Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens – Rapport de stage E.Peltier – DESS TBH 2002/2003 UTC
- Démarche pour le contrôle qualité de la chaîne imagerie en radiologie conventionnelle – Rapport de stage C.Robert – SPIBH 1996/1997 UTC
- Société Française de Radiologie, groupe de travail Assurance qualité, « Mesurer la qualité dans un service de radiologie et d’imagerie médicale : guide méthodologique et indicateurs qualité », octobre 1999
- Société Française de Radiologie, groupe de travail Assurance qualité, « Questionnaire d’auto-appréciation d’un service hospitalier de radiologie et d’imagerie médicale pour la mise en place de démarche qualité », octobre 1998
- Optimisation de la dose et aspects pratiques des contrôles de qualité en radiologie moderne, Comité de Formation Permanente de l’Ecole de Manipulateurs d’Electroradiologie, CHU Nancy
- Contrôle de qualité image en échographie bidimensionnelle, M.Ghomari, P.David, S.Allard CHU Rouen

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B - Exigences réglementaires :

- [3] Décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L.5212-1 du code de la santé publique (3ème partie : Décrets), JORF n° 284 du 7 décembre 2001, NOR : MESP0123968D.
- Ordonnance n° 96-346 du 24 avril 1996 portant réforme de l’hospitalisation publique et privée
- [4] Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionné aux articles L.5212-1 et D.665-5-3 du code de la santé publique, NOR : SANP0320928A
- [5] Décisions du 27 mars 2003 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie analogique, NOR SANM0321133S
- [6] Directive 96/29/EURATOM du Conseil du 13 mai 1996 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultants des rayonnements ionisants
- [7] Directive 97/43/EURATOM du Conseil du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors d’expositions à des fins médicales
- [8] Arrêté du 2 octobre 1990 fixant la périodicité des contrôles des sources scellées, des installations des appareils générateurs électriques de rayonnements ionisants et leurs dispositifs de protection prévus par le décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements
- [9] Arrêté du 27 septembre 2001 fixant le modèle de la convention type mentionnée à l’article L.1411-2 du Code de la Santé Publique [Journal Officiel du 3 octobre 2001]
- [10] CEI/TR2 61223-2-X (X : 1 à 11), Essais d’évaluation et de routine dans les services d’imagerie médicale
- [11] Norme ISO 8402 : « Management de la qualité et assurance de la qualité – Vocabulaire » 2ième édition, ISO 1994
- [12] Radioprotection 91, Critères d’acceptabilité des installations de radiologie (y compris de radiothérapie et de médecine nucléaire), Commission Européenne, 1997
- [13] Décret du 2 octobre 1986 « Protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants »
- [14] Arrêté du 1er juin 1990 « Méthodes de contrôle prévues par le décret du 2 octobre 1986 »

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C - Sites Internet :

- http://www.minefi.gouv.fr/daj/guide/gpem/dispositifs_medicaux/

- http://www.anaes.fr

- http://utc.fr/~farges

- http://www.hosmat.fr/assurqualite/som2radio.htm

- http://www.perso.wanadoo.fr/arcades.marseille

- http://www.europa.eu.int/comm/environnement/radprot/91/91.htm

- http://www.gipsqualite.com

- http://www.xrite.com

- http://www.gammex.com

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Glossaire

Relatif à la deuxième partie :

Accréditation : procédure externe à un établissement volontaire, qui permet de lui conférer de façon publiquement accessible, une reconnaissance de qualité au regard de références préalablement établies.
AFNOR : Association Française de Normalisation (http:/www.afnor.fr)
Assurance qualité (selon la définition de l'OMS) : ensemble des opérations prévues et systématiques permettant de garantir avec un niveau de confiance suffisant qu'une structure, un système ou un composant donnera des résultats satisfaisants en service. (ISO 6215-1980). Des résultats satisfaisants en service signifient une qualité optimale de l'ensemble du processus de diagnostic, c'est-à-dire la production homogène d'informations diagnostiques adéquates pour une irradiation minimale tant des patients que du personnel.
ANAES : Agence Nationale d'Accréditation des établissements de santé
Audit qualité : examen méthodique et indépendant en vue de déterminer si les activités et résultats relatifs à la qualité satisfont aux dispositions pré établies et si ces dispositions sont mises en œuvre de façon effective et sont aptes à atteindre les objectifs.
Clients : destinataires d’un produit ou service. Pour le service biomédical, il s’agit des services cliniques et médico-techniques du CHU qui ont sous leur responsabilité des équipements médicaux soumis à maintenance au service biomédical. On peut également inclure la direction qui a des attentes économiques vis à vis du service biomédical.
Un contrôle réglementaire : est effectué pour se mettre en conformité avec une réglementation particulière sur les équipements médicaux (par exemple : l’arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôles des matériels et dispositifs médicaux pour les équipements d’anesthésie).
Contrôle de qualité : d’un dispositif médical est l’ensemble des opérations destinées à évaluer le maintien des performances revendiquées par le fabricant ou le cas échéant, fixées par le directeur général de l’AFSSAPS ; le contrôle qualité est dit interne s’il est réalisé par l’exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire ; il est dit externe s’il est réalisé par un organisme indépendant de l’exploitant, du fabricant ou de celui qui assure la maintenance du dispositif.
Décret : Décision, ordre émanant du pouvoir exécutif.
Direction : Personne ou groupe de personnes qui oriente et contrôle un organisme au plus haut niveau (ISO 9000:2000).
Dispositif Médical : tout instrument, appareil ou équipement, matière ou article, utilisé seul ou en association, y compris le logiciel nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fournisseur à être utilisé chez l'homme à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d'atténuation d'une maladie, de diagnostic, de contrôle, de traitement ou d'atténuation ou de compensation d'une blessure ou d'un handicap, d'étude ou de remplacement ou modification de l'anatomie ou d'un processus physiologique, de maîtrise de la conception, et dont l'action principale voulue dans ou sur le corps humain n'est obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont l'action peut être assisté par de tels moyens. (Directive 93/42/CEE, JOCE du 12/7/93,n°L 169/1).
Fournisseur : Organisme ou personne qui procure un produit (ISO 9000:2000).
GMAO : ou Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur est un outil informatique support de la traçabilité de toutes les activités effectuées au sein des ateliers biomédicaux. La GMAO est un outil efficace pour suivre l’évolution du parc biomédical et les coûts de maintenance qu’il engendre.
Inventaire : biomédical est un recensement des dispositifs médicaux présents dans le parc de l’hôpital classés selon un numéro unique (numéro d’inventaire) et présentant pour chaque ligne au moins : « le nom, le fabricant, le fournisseur et sa localisation »
Maintenance : ensemble des activités destinées à maintenir ou à rétablir un dispositif médical dans un état ou dans des conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise. Les conditions de réalisation de la maintenance sont fixées contractuellement, s’il y a lieu entre le fabricant ou le fournisseur de tierce maintenance et l’exploitant.
Maintenance corrective : activités de maintenance curative ayant pour objet de rétablir un bien dans un état spécifié ou de lui permettre d’accomplir une fonction requise.
Maintenance préventive : maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou d’un service rendu.
Mise en service : Installation et la mise en marche de celui-ci dans le service utilisateur en présence des utilisateurs, du service biomédical et/ou du fournisseur.
Non-conformité : est une insatisfaction à une exigence spécifiée
Objectif qualité : est un résultat que le service biomédical se proposera d’atteindre pour améliorer son système qualité et/ou son service. Il doit être exprimé de manière à évaluer le résultat obtenu.
Politique qualité : ce sont les orientations et objectifs généraux d’un organisme concernant la qualité, tels qu’ils sont exprimés formellement par la direction au plus haut niveau.
Procédure : est une manière notifiée de décrire une activité. Dans de nombreux cas, elles sont exprimées par des documents.
Processus : c’est l’ensemble des moyens (personnels, finances, installations, équipements, techniques ou méthodes) et activités qui transforment des éléments entrants en éléments sortants avec une valeur ajoutée. Ils sont corrélés, souvent l’élément sortant d’un premier processus devient l’élément entrant du processus suivant. Les procédures décrivent les processus.
Réception : Phase pendant laquelle le service biomédical s'assure de la conformité du colis livré et prépare, si nécessaire, la formation des utilisateurs.
Représentant de la direction : c’est un membre de l’encadrement qui en plus de ses propres activités, a la responsabilité de s’assurer que les processus sont établis, mis en œuvre et entretenus, rendre compte à ses supérieurs du fonctionnement du système et de tout besoin d’amélioration et de s’assurer que la sensibilisation aux exigences du client est encouragée.[1]
Système qualité : c’est l’organisation, les procédures, les processus et les moyens nécessaires pour mettre en œuvre le management de la qualité.
Traçabilité : aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité au moyen d’identifications enregistrées.

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Relatif à la troisième partie :

Amplificateur de luminance : Système de détection permettant d’obtenir une image dynamique (fluoroscopie ou radioscopie) ou statique (fluorographie ou radiographie numérique). Il est constitué d’un écran primaire convertissant les photons X en photons lumineux, couplé à une photocathode, convertissant les photons lumineux en électrons. L’accélération de ces électrons permet une amplification du signal, qui va être transformé point par point en information lumineuse sur un écran secondaire. L’image obtenue peut être dirigée sur un reprographe (radiographie ou cliché numérique) ou sur un moniteur de visualisation (radioscopie ou fluoroscopie). La quantité de rayonnement nécessaire à la réalisation de chaque image dynamique est moindre que celle nécessaire pour la réalisation d’une image numérique, au prix d’une moindre qualité d’image.
Cliché sensitométrique : Cliché obtenu en développant un film exposé dans un sensitomètre. Ce cliché sert à établir la courbe de la densité optique obtenue en fonction de l’exposition d’un film donné, soumis à des conditions de développement déterminées.
Collimateur ou diaphragme : Dispositif servant à limiter le faisceau de rayonnement primaire à la dimension du récepteur d’image utilisé. Certains collimateurs permettent un réglage continu de la grandeur du faisceau de rayonnement, d’autres utilisent des diaphragmes interchangeables propres aux formats des cassettes et aux distances entre le foyer et le récepteur d’image. Habituellement, un indicateur produit une image lumineuse de l’étendue du faisceau de rayonnement.
Contact film-écran : Proximité immédiate entre l'émulsion du film et l'écran renforçateur assurant un transfert de la lumière entre le film et l'écran. Un contact intime entre le film et l’écran renforçateur est essentiel à l'obtention de clichés de haute résolution.
Contraste photographique : Variation de densité pour une variation d'exposition donnée. Il se définit par la pente de la tangente de la courbe sensitométrique. En mammographie, comme les variations d'intensité du faisceau de rayonnement au sortir du sein sont faibles (faible contraste radiologique), il faut recourir à des films offrant un contraste photographique élevé.
Contraste radiologique : Variation de l'intensité du rayonnement causée par la différence d'absorption de celui-ci dans les tissus traversés.
Courbe sensitométrique : Graphique de la densité optique obtenue en fonction du logarithme de l'exposition, pour un film donné, dans certaines conditions de développement. Cette courbe, appelée courbe de Hurter et Driffield (système HD), a un aspect sigmoïde avec une section droite entre les densités optiques 0,50 et 3,00 DO. C'est la région de la courbe où le contraste est fort. Cette courbe permet d'apprécier la vitesse du film et son contraste.
Densité optique (DO) : Logarithme du rapport de l'intensité de la lumière incidente perpendiculairement à un film à l'intensité de la lumière transmise par le film.
Densitomètre : Appareil permettant de mesurer, par transmission de la lumière, le noircissement du film, c’est-à-dire sa densité optique.
Développement : Le développement du cliché est un procédé physico-chimique par lequel une image latente, invisible à l'œil, produite dans l'émulsion d'un film exposé à la lumière ou à un rayonnement X, est transformée, par l'action d'un révélateur, en image visible. Le développement est un élément essentiel du procédé photographique. La développeuse (machine à développer) exécute automatiquement le développement.
Développeuse (Machine à développer) : Appareil automatique assurant le transport du film, par un système de rouleaux, à vitesse constante, dans les cycles de développement, de fixage, de lavage et de séchage.
Distance source-image : Distance entre le foyer du tube radiogène et le plan de l'image, c’est-à-dire du film radiographique.
Écran renforçateur : Feuille de matière plastique recouverte de cristaux microscopiques de phosphore. Les cristaux émettent de la lumière lorsqu’ils sont soumis au rayonnement X. La lumière émise produit une image latente sur le film radiographique.
Épaisseur de coupe : Épaisseur de la section transverse (du patient ou du fantôme) explorée par une rangée de détecteurs à chaque rotation du tube. Il faut distinguer l’épaisseur "nominale" de coupe, valeur affichée au pupitre du scanner, de l’épaisseur "réelle" définie par la largeur à mi-hauteur du profil de dose, mesuré sur l’axe de rotation du scanner. C’est l’épaisseur réelle qui intervient dans la dose délivrée. Elle est déterminée par la collimation primaire et la géométrie du faisceau. En cas de collimation secondaire au niveau des détecteurs, l’épaisseur réelle peut être sensiblement supérieure à l’épaisseur nominale.
Étalonnage : Vérification, par comparaison avec un étalon, de l'exactitude des indications d'un instrument de mesure.
Exposeur automatique : mode de fonctionnement d'un équipement à rayons X permettant de contrôler automatiquement la charge du tube et de l'interrompre lorsqu'une irradiation préétablie du récepteur d'image est atteinte. La tension du tube peut être ou non contrôlée automatiquement.
Fantôme standard : Les fantômes sont des objets permettant de mesurer les doses d’irradiation et/ou de tester la qualité des images sans exposer de patient. Les matériaux utilisés doivent avoir, en ce qui concerne l’absorption et la diffusion des rayons X, des caractéristiques les plus proches possibles de celles des tissus biologiques.
Les fantômes standard ont une forme (géométrique ou anthropomorphique), des dimensions et une composition (homogène ou hétérogène) bien définies.
Formation des utilisateurs : Phase d'apprentissage, où le personnel médical et paramédical acquiert les connaissances indispensables pour faire fonctionner correctement le dispositif médical récemment acquis.
Foyer du tube : Zone de l’anode frappée par les électrons. Dans un tube moderne, les électrons sont focalisés sur une toute petite surface de l’anode. Cela a pour effet de donner une source aussi ponctuelle que possible de rayonnement et assure des images aux contours nets et contrastés.
Grille anti-diffusante : Assemblage de fines lamelles de plomb parallèles entre elles et perpendiculaires à la surface de la cassette ou orientées (focalisées) vers le foyer du tube. La grille permet de réduire le rayonnement diffusé et d’améliorer le contraste radiologique et la netteté des clichés.
Indice de contraste : Différence de densité optique entre deux paliers du cliché sensitométrique préalablement choisis. Cet indice permet de faire le suivi du contrôle du contraste photographique au moment du développement. Cette valeur doit être maintenue à l’intérieur d’une certaine limite de variation.
Indice de vitesse : Valeur de la densité optique d’un palier du cliché sensitométrique préalablement choisi. Cet indice permet de faire le suivi du contrôle du développement. Cette valeur doit être maintenue à l’intérieur d’une certaine limite de variation. Les indices de contraste et de vitesse servent à faire le suivi du contrôle de la qualité d’une développeuse.
Mesure de routine : Mesure effectuée :
– pour vérifier que les performances fonctionnelles d'un équipement répondent bien aux critères fixés; ou
– pour permettre la détection précoce de modifications de caractéristiques des composants d'un appareillage.
Qualité image : Peut être quantifiée par la résolution en densité (ou contraste) et la résolution spatiale (ou définition). La capacité d’un détecteur à restituer, en niveaux de gris, la variation du nombre de photons du faisceau primaire après sa traversée de l’objet caractérise la résolution en contraste. Sa capacité à discriminer deux structures voisines de petite taille caractérise la résolution spatiale, qui s’exprime en paires de lignes par cm ou par mm (pl/cm ou pl/mm).
Rayonnement diffusé : Rayonnement X dévié de son parcours entre le foyer du tube et le récepteur d’image. Ce rayonnement contribue à noircir le cliché sans y apporter d’information utile. Il en diminue la netteté et le contraste radiologique. La grille anti'diffusante permet de réduire le rayonnement diffusé.
Rayonnement primaire : Rayonnement X issu du tube radiogène qui traverse tous les matériaux absorbants sur son parcours, y compris le patient et la grille anti-diffusante, et atteint le récepteur d'image sans être dévié.
Récepteur d'image : voir cassette.
Résolution spatiale et résolution en contraste (résolution en densité) ne sont pas indépendantes, et cette interdépendance est caractérisée par la fonction transfert de modulation. Dans l'acception générale, ce paramètre est subjectif, très dépendant de l'information recherchée pour un examen donné.
Sensibilité ou vitesse du film : Caractéristique du film consistant à produire une densité optique donnée sur le cliché à la suite d’une exposition donnée. Si la période d'exposition nécessaire est longue, le film est dit peu sensible ou lent. Si, par contre, on obtient cette densité avec une faible exposition, on dira que le film est sensible ou rapide. Attention : la densité du cliché obtenue dépend non seulement du design de l'émulsion mais aussi des conditions de développement et de la lumière émise par les écrans renforçateurs.
Sensitomètre : Appareil permettant d’exposer de manière reproductible un film à des niveaux différents de lumière. Une série de 21 filtres optiques dont la densité optique varie de 0,05 à 3,05 DO produit sur le cliché autant de plages de densités différentes appelées paliers du sensitomètre.
Sensitométrie : Mesure quantitative de la réponse d’un film à une exposition et au développement photographique.
Source : voir foyer du tube.
Tolérances : Dans un programme de contrôle qualité, variations acceptables dans les résultats d'une mesure de routine indiquant des performances fonctionnelles satisfaisantes de l'appareillage testé.
Tube radiogène : Dispositif produisant le rayonnement X. Le tube comprend une enveloppe évacuée, une anode (électrode positive) et une cathode (électrode négative). Un filament électrique, situé dans la cathode, produit un courant (mA) d'électrons dans le tube. Ces électrons sont accélérés vers une zone de l’anode appelée foyer du tube. Certains de ces électrons, en frappant l’anode, produisent le rayonnement X.
Voile : Densité optique du cliché résultant du vieillissement, de l’environnement et des conditions de traitement.
Voile de base : Densité optique du cliché causée par la densité propre du support du film et par la densité résultant de l'action du révélateur sur une émulsion non exposée. On détermine la valeur du voile de base en mesurant la densité d'un film développé sans avoir été exposé.
Voile de fond : Densité optique du cliché représentant la somme du voile de base et du voile.




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