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Université de Technologie de Compiègne

DESS "Technologies Biomédicales Hospitalières"

Liste des Projets et Stages

Référence à rappeler : Radioprotection et personne compétente dans le service biomédical, V.Carriere, A.Graillot, Projet DESS "TBH", UTC, 03-04 

URL : https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/03-04/projets/carriere_graillot/radioprotection.html

Radioprotection et personne compétente dans le service biomédical


Vincent CARRIERE


Alexandre GRAILLOT

SOMMAIRE

INTRODUCTION

NOTRE DEMARCHE

I       RADIOPROTECTION EN ETABLISSEMENT DE SANTE : OBLIGATIONS ET ATTRIBUTIONS

        1 – Définition / Objectif de la Radioprotection

        2 – Interventions en établissement de santé

3 – Proposition d’un profil métier « Personne Compétente en Radioprotection »

II      L’ACQUISITION DE CONNAISSANCES ET COMPETENCES EN RADIOPROTECTION

        1 – Acquisition de connaissances nécessaires et suffisantes

        2 – Acquisition de compétences : l'attestation de personne compétente en Radioprotection

a.     Connaissances requises pour le suivi de la formation
b.       Titre détenu à l'issue de la formation
c.       Contenu de la formation
d.       Organismes habilités à dispenser la formation de PCR
onnaissga

III     RADIOPROTECTION ET BIOMEDICAL : IDENTIFICATION DES BESOINS MUTUELS

1 – Les activités d’un SBM qui nécessitent des connaissances ou compétences en Radioprotection

a.     Intervention des agents du service biomédical en zone protégée
b.       Aménagement de locaux et zonage
2 – Les activités du service biomédical qui ont un impact sur la Radioprotection
a.     Maintenance des appareils
b.     Contrôle qualité des appareils

3 – Les compétences biomédicales qui pourraient être utiles à la gestion de la Radioprotection

a.     Processus maintenance appliqué aux appareils de mesure   
b.     Achats
c.     Gestion de la qualité
SYNTHESE

IV    LES FORMATIONS BIOMEDICALES ET LA FORMATION EN RADIOPROTECTION

1 – Etat des lieux des enseignements en Radioprotection dans les formations biomédicales
2 – Obtention de l’attestation de PCR pour les diplômés en biomédical

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE


INTRODUCTION

La Radioprotection est une vigilance réglementaire à l’hôpital. Comme toutes les vigilances elle est transversale et ne doit souffrir d’aucun cloisonnement à une spécialité, un service. Elle concerne les médecins, les physiciens, les personnels soignants, les cadres techniques et l’ensemble des techniciens, paramédicaux ou non, de l’hôpital.

En particulier, les acteurs du service biomédical sont concernés par la Radioprotection dans leurs actions quotidiennes.

Les obligations réglementaires en matière de  Radioprotection incombent au chef d’établissement qui doit s’entourer d’au moins une personne compétente en Radioprotection. Cette personne est accréditée comme spécialiste en Radioprotection et veille à l’opérationnalité de la vigilance.

Le service biomédical comme carrefour technique et moteur dans la gestion des risques peut être indiqué comme référent compétent en Radioprotection.

Nous souhaitons cerner les liens, réglementaires ou non, entre le biomédical hospitalier et la radioprotection, en identifiant les actions communes ou parallèles par lesquelles chaque spécialité fait appel ou sert l’autre. Le recours à l’outil QQOQCP de résolution de problème permet, après avoir pris connaissance de la réglementation en vigueur et des recommandations communément admises, de formaliser ces informations.

Sommaire

NOTRE DEMARCHE

Le sujet de notre projet est né d’une question en elle même assez simple : « Quelles sont les imbrications entre Radioprotection et Biomédical ? ». Simple en effet mais il nous a fallu recourir à des outils de résolution de problème de façon à correctement cerner la dimension qu’elle impliquait :

1 - Résolution du problème 1 :

« Qu’est ce que la Radioprotection et qu’est ce qu’être Personne Compétente en Radioprotection ? »

2 - Résolution du problème 2 :

« Qu ‘est ce que le service biomédical à a voir avec la Radioprotection ? »

La résolution de ces deux problèmes à permis de mieux cerner notre discours et de conclure qu’au vu des obligations réglementaires d’une part et des activités du service biomédical d’autre part, il n’était pas incohérent que le biomédical puisse être désigné référent en la matière. Il nous restait encore à jauger les connaissances et compétences théoriques du biomédical en la matière :

3 - Définition réglementaire des compétences :

Cerner la formation de Personne Compétente en Radioprotection

4 - Proposer des modes d’acquisition des connaissances et compétences :

Connaître le niveau des connaissances dans les formations actuelles et identifier les actions à mener pour acquérir les compétences à un niveau reconnu.

L’ensemble de cette démarche est basé sur les données de la réglementation en vigueur, très abondante en radioprotection, et des ouvrages, considérés par les professionnels comme des références.

Sommaire

I     RADIOPROTECTION EN ETABLISSEMENT DE SANTE : OBLIGATIONS ET ATTRIBUTIONS

      Avant toute chose il est indispensable d’identifier les obligations réglementaires en terme de Radioprotection afin de connaître les attributions des personnes responsables et les implications au sein de l’hôpital.

      1 – Définition / Objectif de la Radioprotection

La radioprotection est l’ensemble des moyens mis en œuvre dans le but de limiter l’exposition de l’homme aux effets néfastes des rayonnements ionisants. Son champ d’action est vaste car :

- elle s’applique à tous les rayonnements ionisants aussi bien à ceux qui sont émis par les substances naturelles ou artificielles qu’à ceux produits par les générateurs électriques de rayons X ;

- elle concerne des activités humaines très variées, médicales, scientifiques, industrielles ;

- elle intéresse non seulement les travailleurs de ces différents secteurs mais aussi le public.

[PA,1]

Sommaire

      2 – Interventions en établissement de santé

Dans un établissement de santé, la responsabilité de l’organisation de la radioprotection incombe au chef d’établissement. Celui-ci doit légalement s’entourer au minimum d’une personne compétente en la matière et lui fournir les moyens nécessaires pour assurer de façon effective la radioprotection dans l’établissement [TR,1].

Le rôle de la personne compétente est défini principalement par l’article 17 du décret 86-1103 [TR,1] et l’article R.231-106 du code du Travail. Il s’effectue sous la responsabilité du chef d’établissement. Ce rôle présente trois volets [TR,1]&[PA,6] :

Ø       En liaison avec le Comité d’Hygiène et de Sécurité des Conditions de Travail (à défaut les délégués du personnel) :

·         Procéder à l’analyse, aux fins d’optimisation, des postes de travail exposés aux rayonnements ionisants (article 4). Cette analyse doit conduire à la rédaction d’une fiche individuelle de conditions de travail pour chaque travailleur susceptible d’être exposé. Cette fiche est un document obligatoire à inclure dans le dossier médical de l’agent concerné (article 39),

·         Veiller au respect des mesures de protection contre les rayonnements ionisants en participant notamment à la formation à la sécurité des travailleurs exposés,

·         Recenser les situations et modes de travail susceptibles de conduire à des expositions exceptionnelles ou accidentelles,

·         Elaborer un plan d’intervention en cas d’accident et être en outre apte à le mettre en œuvre et à prendre les premières mesures d’urgence.

Ø       Lors de travaux temporaires effectués à l’extérieur de l’entreprise ou de l’établissement :

·         Désigner au moins une personne chargée de veiller au respect des mesures de protection contre les rayonnements ionisants,

Et par délégation de l’employeur :

·         S’assurer que la (les) personnes(s) désignée(s) connaît(ssent) le fonctionnement des appareils utilisés, les dangers présentés par les sources de rayonnements ionisants et les mesures à prendre pour les prévenir,

·         Rédiger une consigne écrite précisant l’étendue de la mission.

Ø       Assurer les autres mesures d’ordre administratif ou technique à la charge de l’employeur et qui lui incombent par délégation :

·         La classification des travailleurs exposés en catégorie A ou B définies par la réglementation (article 3),

·         Les déclarations et informations réglementaires (article 15) :

o        à l’Inspection du travail : déclarations d’utilisation de sources de rayonnements ionisants sous quelque forme que ce soit, dans le respect des conditions réglementaires de déclarations,

o        au service « Prévention des risques » de la Caisse régionale d’assurance maladie pour les mêmes affaires,

o        à la Caisse primaire d’assurance maladie pour ce qui est des activités à risque susceptibles d’entraîner  une maladie professionnelle,

·         La tenue et mise à jour du dossier technique (article 18) devant contenir tout document concernant les sources de radiations ionisantes utilisées (fiche de conditions de travail, autorisation de détention/utilisation, caractéristiques de chaque source utilisée, consigne d’utilisation…)

·         L’élaboration de la notice écrite (article 19) concernant le travail en zone contrôlée, dite « Règlement de Zone Contrôlée »,

·         La transmission aux travailleurs intéressés des informations de renseignement, gestion, organisation de la radioprotection ; de l’existence des zones d’accès réglementées et des dispositions spécifiques du règlement intérieur relatives aux conditions d’hygiène et de sécurité dans ces zones,

·         La définition et signalisation des zones d’accès réglementé (article 23),

·         L’évaluation individuelle de l’exposition des travailleurs affectés en zone contrôlée (mise en place de la dosimétrie opérationnelle)

·         Fourniture et maintient en bon état des moyens de protection individuels,

·         Suivi des contrôles réglementaires des installations par les organismes habilités,

            3 – Proposition d’un profil métier « Personne Compétente en Radioprotection »

      Cette définition réglementaire du rôle de la personne compétente en radioprotection permet d’en établir le profil métier. Ce profil métier n’a pas de valeur officielle mais il nous semble approprié de l’établir ici tant les attributions de la Personne Compétente sont nombreuses et font appel à des aptitudes diverses.

Profil métier proposé : Personne Compétente en Radioprotection

Principales activités

Principales compétences, aptitudes et connaissances mobilisées

1) Procéder à l’analyse des situations présentant ou pouvant présenter des risques d’exposition radiologique.

1.a) Connaissances de la physique des rayonnements ionisants, de leurs interactions avec la matière,  de leurs effets biologiques et physico-chimiques ;

1.b) Aptitude à la communication dans la collecte des besoins et des attentes lors des analyses de poste.

1.c) Compétences dans la détermination des solutions les plus pertinentes.

2) Etablir, mettre en œuvre et assurer les mesures adéquates d’ordre administratif et technique.

2.a) Connaissance des moyens techniques, des systèmes de mesures et des dispositifs associés ; des textes réglementaires et normatifs ;

2.b) Aptitudes à la rédaction de procédures et de consignes claires.

2.c) Compétences en planification et gestion de projet.

3) Communiquer, former et conseiller, avec tact et mesure, pour contribuer au développement des bonnes pratiques en radioprotection.

3.a) Connaissances des techniques et outils de communication et de réunion ;

3.b) Aptitudes à la veille réglementaire et à l’interprétation des textes ;

3.c) Compétences en formation de publics de cultures professionnelles différentes ;

Sommaire

La formalisation des apports de ce paragraphe se fait par la réalisation du diagramme de résolution de problème suivant :

QQOQCP : la radioprotection en établissement de santé

Sommaire

II    L’ACQUISITION DE CONNAISSANCES ET COMPETENCES EN RADIOPROTECTION

      Le besoin de compétences et connaissances en radioprotection en milieu hospitalier a été identifié dans les paragraphes précédents. Il s’agit à présent de formaliser ce qui fait ces compétences en Radioprotection avant de réfléchir à la façon de les acquérir.

 

      Pour acquérir des connaissances ou des compétences en radioprotection il est nécessaire d’avoir suivi une formation. Que celle-ci soit formelle, c’est à dire délivrée par un organisme certifiée, ou informelle, comme une session de formation interne à un établissement, n’a pas la même valeur pour la mise en oeuvre sur le terrain. Aussi, le niveau de la formation suivie détermine une grande part des compétences.

      Les formations délivrées par des organismes agréés comportent toujours une partie pratique de mise en situation. La pratique, en fonction des opportunités sur le terrain et des moyens mis en oeuvre, entretien les compétences théoriques acquises.

      L’esprit général dans lequel doit travailler la Personne Compétente en Radioprotection est décrit dans le Manuel pratique de Radioprotection [PA,1]. En particulier, il explique que "Ses rapports tant avec la hiérarchie, notamment avec les chefs de service dans les hôpitaux, qu'avec le personnel exposé pour lequel elle est un formateur et un conseiller, doivent être empreints de tact et de mesure". Les capacités de communications sont manifestement particulièrement importantes pour les acteurs de la radioprotection.

      Enfin, une veille réglementaire et technique formalisée et efficace permet, comme dans de nombreuses spécialités, le maintient des compétences.

Le diagramme suivant modélise ces différentes constatations.

Diagramme : ce qui fait les compétences en radioprotection

Sommaire

      1 – Acquisition de connaissances nécessaires et suffisantes :

Les connaissances nécessaires et suffisantes sont celles distillées au cours des sessions de formation réglementairement obligatoires pour les personnels susceptibles d’être exposés [TR,1&5].  Ces formations doivent permettre aux acteurs concernés d’être à même d’intervenir dans leur métier dans le respect des règles de bonne conduite en Radioprotection et de prendre connaissance des responsables en interne en cas d’incident ou pour information. En particulier, les travailleurs doivent être sensibilisés aux dangers présentés par l’exposition au rayonnements ionisants, aux moyens à mettre en oeuvre pour s’en prémunir, aux méthodes de travail offrant les meilleures garanties de sécurité et aux garanties que représente pour eux les mesures dosimétriques et les examens de santé périodiques [PA,1]:

Les formations doivent être dispensées au minimum tous les trois ans [TR,5] :

« Les travailleurs susceptibles d'intervenir en zone surveillée ou en zone contrôlée bénéficient d'une formation à la radioprotection organisée par le chef d'établissement.

« Cette formation porte sur les risques liés à l'exposition aux rayonnements ionisants, les procédures générales de radioprotection mises en oeuvre dans l'établissement ainsi que sur les règles de prévention et de protection fixées par les dispositions de la présente section. Elle est adaptée aux procédures particulières de radioprotection touchant au poste de travail occupé ainsi qu'aux règles de conduite à tenir en cas de situation anormale. »

Les formations doivent donc être élaborées en fonction des postes de travail, par conséquent en présence d’au moins une personne de l’établissement dans lequel elles sont dispensées. L’élaboration en interne par une personne compétente semble la solution la plus adaptée.

Le processus d’élaboration et maintient à niveau de la formation est schématisé par le graphe suivant :

PDCA : Acquisition de connaissances en Radioprotection

Sommaire

2 – Acquisition de compétences : l’attestation de Personne Compétente en Radioprotection :

      Les attributions réglementaires décrites au I-2 supposent que la personne en charge de la radioprotection a suivi une formation suffisante et validé les contrôles de connaissances inhérents lui valant une attestation de Personne Compétente en Radioprotection [TR,1].

      Cette attestation ne peut être délivrée que par un organisme habilité par le ministre des affaires sociales, de l’emploi et de la solidarité [TR,2&5].

La formation de Personne Compétente Radioprotection est régie par l’arrêté 2003-12-29 [TR,2]. Cet arrêté défini les termes de la formation qui s’oriente soit vers une pratique en milieu industriel soit vers un exercice en milieu médical. L’attestation de personne compétente est délivrée pour 5 ans et l’évaluation des connaissances doit être renouvelée selon les modalités prévues par l’arrêté de 2003-12-29.

a.   Connaissances requises pour le suivi de la formation

L’obtention de l’attestation de Personne Compétente en Radioprotection n’est soumise à aucune condition d’obtention préalable d’un quelconque diplôme ou titre scolaire ou universitaire. L’arrêté 2003-12-29 n’apporte pas de précision sur ce point mais l’arrêté 1987-11-25 précédent [TR,12], abrogé aujourd’hui, précisait qu’il faillait « considérer que la personne compétente possède un niveau de culture générale scientifique et technique équivalent à celui requis pour se présenter aux épreuves du baccalauréat » [TR,12].

b.   Titre détenu à l’issu de la formation

L’auditeur ayant suivi l’enseignement de compétences dans un organisme habilité et ayant validé les contrôles de connaissances requis par cet organisme à l’issu de la formation se voit remettre une « attestation de Personne Compétente en Radioprotection ». Son titre au sein de l’établissement dans lequel il exercera ses compétences n’est pas aujourd’hui réglementairement défini et reste affaire de discussion avec le chef d ‘établissement. Toutefois, il est à noter que les textes réglementaires relatifs à la Personne Compétente en Radioprotection en milieu industriel désignent ladite personne comme « Agent chargé de la Radioprotection » (notamment le décret 89.502 du 13 juillet 1989). Une telle désignation prend bien la mesure, quantitative et qualitative, des tâches qui incombent, directement ou par délégation, à la Personne Compétente. La Société Française de Radioprotection prévoie d’ailleurs, à l’occasion des Quatrièmes rencontres des personnes compétentes en radioprotection (décembre 2004), une réflexion sur le statut officiel et les responsabilités de la PCR.

Le Manuel pratique de radioprotection [PA,1]  indique à propos de la Personne Compétente en Radioprotection : "Sa compétence s'étend à l'ensemble du personnel quel que soit son grade, son statut ou sa fonction, ce qui implique que son niveau hiérarchique et sa capacité de jugement soient suffisants pour lui permettre de s'imposer sans susciter des tensions."

c.   Contenu de la formation

La formation de base en Radioprotection comporte un tronc d’enseignements communs aux attestations à orientation industrielle et médicale.

A cet enseignement commun s’ajoute, pour les deux orientations, des modules optionnels. Pour l’obtention d’une attestation dans le but d’un exercice en milieu médical (établissement ou sont exercés la médecine et l’art dentaire), une partie optionnelle est à choisir par l’auditeur.

Le programme du tronc commun de la formation, défini en annexe de l’arrêté 2003-12-29 [TR,2], est présenté ci-dessous :

1.  Programme du module « Réglementation et principes de radioprotection »

(durée minimum : 5 jours)

1.1  Radioactivité

1.2  Interaction des rayonnements avec la matière

1.3  Principe de protection contre l’exposition externe

1.4  Principe de protection contre la contamination

1.5  Détection des rayonnements

1.6  Effets biologiques des rayonnements ionisants

1.7  Les sources d’exposition pour l’homme

1.8  La réglementation

1.9  La réglementation au sein de l’établissement

1.10  Le rôle de la personne compétente, acteur de la prévention des risques

professionnels

1.11  L’optimisation en radioprotection

2.  Module pratique

(durée minimum : 5 jours)

Ce module doit permettre au candidat d’appliquer les principes de la radioprotection et de la réglementation à des situations concrètes de travail. Il est donc conseillé d’enseigner ce module de manière différenciée, en regroupent des candidats susceptibles de rencontrer des conditions d’exposition comparables (industrie nucléaire, industrie non nucléaire, domaine médical, utilisation de sources scellées ou non, d’appareils portatifs…)

Ce module doit comporter des mises en situation, notamment l’acquisition des bonnes pratiques dans les domaines suivants :

-          calculs de protection

-          décontamination, gestion des déchets

-          pratique de la détection des rayonnements, fonctionnement des appareils

-          gestion d’une situation d’urgence

-          analyse du poste de travail et évaluation de l’exposition

-          délimitation des zones surveillées e contrôlées

-          recueil, transmission et récupération d’une information dosimétrique

-          pratique des contrôles internes

Sommaire

d.   Organismes habilités à dispenser la formation de PCR

Les arrêtés du 24 janvier 2001 et du 31 décembre 2001 donnent la liste des organismes habilités à dispenser la formation de personne compétente en radioprotection (mentionnée par le décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 modifié relatif à la protection des travailleurs contre le danger des rayonnements ionisants).

Pour obtenir l’attestation d’accréditation prévue à l’article R.231-106 du code du travail, l’organisme de certification doit remplir les conditions prévues par le référentiel d’accréditation. Ce référentiel comprend la norme NF EN 45013 ainsi que les règles d’application établies par l’organisme accréditeur. L’attestation d’accréditation est notamment délivrée par le Comité français d’accréditation (COFRAC).

L’agrément est accordé à titre précaire et révocable à tout moment par les ministres chargés du travail.

      Parmi ces organismes, certains s’adressent au domaine industriel, d’autre au médical ou les deux. Ils peuvent, en plus du tronc commun, pourvoir des enseignements du module pratique.

Organismes habilités à dispenser la formation de Personne Compétente en Radioprotection

ORGANISME

Domaine industriel

Domaine médical

Module pratique

Durée de validité et date limite de validité de l’habilitation

IUT Schiltigheim, université Strasbourg-I allée d'Athènes

67300 Schiltigheim

X

X

X

3 ans

31/12/2004

Société française des risques majeurs (SFRM)

50, espace Trois-Fontaines - 38140 Rives

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Institut de physique nucléaire, IN2P3, UFR de physique, université Claude-Bernard, 43, boulevard du 11-Novembre 69622 Villeurbanne Cedex

X

 

X

3 ans

31/12/2004

CEP Industrie

13-15, rue d'Anjou, ZA des Béthunes 95310 Saint-Ouen-l'Aumône

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Institut de formation et d'assistance technique en CND et métallurgie (IFAT), espace entreprise de Mâcon-Loche

71000 Mâcon

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Bureau Veritas

32-34, rue Rennequin

75850 Paris Cedex 17

X

X

X

3 ans

31/12/2003

Service de santé des armées, service de protection radiologique des armées (SPRA), BP 129, 00481 Armées

X

X

X

3 ans

31/12/2004

Institut Gustave-Roussy

39, rue Camille-Desmoulins

94805 Villejuif Cedex

 

X

X

3 ans

31/12/2004

Service formation continue

Université Victor-Ségalen

146, rue Léo-Saignat, BP 18

33076 Bordeaux Cedex

 

X

X

3 ans

31/12/2004

Institut de formation de manipulateurs d'électroradiologie, Hôpital Gilles de Corbeil, boulevard Henri-Dunant

91108 Corbeil-Essonnes

 

X

X

3 ans

31/12/2004

Institut de formation de manipulateurs d'électroradiologie médicale, hôpital Purpan, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse Cedex

 

X

X

3 ans

31/12/2004

SGS QUALITEST industrie

domaine de Corbeville-Ouest

91400 Orsay

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Intercontrôle Framatome

3, rue du Capricorne, SILIC 433

94583 Rungis Cedex.

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Ecole nationale des ingénieurs de Metz, CPSA, île du Saulcy

57045 Metz Cedex 1

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Université de Rouen, faculté des sciences et des techniques, département de biologie, 76821 Mont-Saint-Aignan Cedex

X

 

X

3 ans

31/12/2004

Sommaire


III   RADIOPROTECTION ET BIOMEDICAL : IDENTIFICATION DES BESOINS MUTUELS

      La Radioprotection est une activité transversale dans un établissement de santé. Elle doit être initiée par une politique émanant de la direction, laquelle à recours à une ou plusieurs personnes compétentes pour la formaliser et la mettre en œuvre.

      Son champ d’action porte d’une part sur l’ensemble des services utilisateurs de sources de rayonnements ionisants et d’autre part sur l’ensemble du personnel susceptible d’être exposé. A ce titre, le service biomédical est concerné par cette spécialité et l’identification des imbrications des deux activités montre que réciproquement, la radioprotection est concernée par les activités du service biomédical. La synthèse de ces informations est proposée sous la forme d’une représentation QQOQCP concernant les connaissances et compétences en Radioprotection dans le service biomédical.

1 – Les activités d’un service biomédical qui nécessitent des connaissances ou compétences en Radioprotection :

a.      Intervention des agents du service biomédical en zone protégée :

La détention et l’utilisation de sources de rayonnements ionisants obligent, entre autre, le chef d’établissement à déterminer des zones de travail dédiées, classées en « zone contrôlée » ou « zone surveillée » en fonction du niveau professionnel d’exposition auquel les travailleurs peuvent être soumis [TR,1].

Ces travailleurs, susceptibles de recevoir une dose professionnelle de rayonnements ionisants, sont eux même l’objet d’une classification selon les mêmes critères. En fonction de leur classement, ils sont soumis à une surveillance dosimétrique et médicale particulière et reçoivent à minima une information concernant les règles applicables en ces zones de travail et la radioprotection [TR,9].

Les salles hébergeant des appareils radiogènes (salles de radiothérapie, salles de radiologie, bloc opératoire, salle de réveil…) font systématiquement l’objet du classement décrit précédemment. Les agents du service biomédical, appelés à intervenir sur les appareils, représentent une partie du personnel suivi par dosimétrie. Ils doivent donc posséder un minimum de connaissances en radioprotection, dans le respect du règlement intérieur de l’établissement et du règlement des zones protégées [TR,1].

Sommaire

b.      Aménagement de locaux et zonage :

L’aménagement, comme la construction ou la réorganisation, de locaux devant recevoir des appareils ou sources émetteurs de rayonnements ionisants doivent être conçus dans le respect du zonage de radioprotection. Ce zonage correspond à la hiérarchisation des niveaux d’exposition qui peuvent être observés lors de l’utilisation des sources. Il consiste en l’attribution à chaque zone de travail d’une classe fonction du risque qu’elle représente [TR,1].

Le zonage doit ainsi permettre de limiter, à défaut d’optimiser, par une conception adéquate, l’exposition des personnes appelées à travailler dans ces zones et du public appelé à s’en approcher. Il passe par une réflexion concernant la localisation des sources, le trajet du personnel et des patients, l’implantation des dispositifs de sécurité et de protection.

La conception de tels locaux doit être effectuée soit en partenariat avec une personne compétente en radioprotection, soit avec une sensibilité minimum à ce respect du zonage.

      2 – Les activités du service biomédical qui ont un impact sur la Radioprotection :

a.   Maintenance des appareils :

La maintenance régulière des appareils permet de garantir leur fonctionnement de façon optimale et la maîtrise des risques qu’ils peuvent représenter. Les procédures de maintenance des appareils émetteurs de rayonnements, qu’elles soient développées en interne ou en externe, comprennent en outre souvent des contrôles des dispositifs de sécurités (arrêts d’urgence, contacteurs d’interruption d’émission de faisceau).

Les contrôles techniques des appareils émetteurs de rayonnements sont obligatoires [TR,5] :

« Le chef d'établissement procède ou fait procéder à un contrôle technique de radioprotection des sources et des appareils émetteurs de rayonnements ionisants, des dispositifs de protection et d'alarme ainsi que des instruments de mesure utilisés. »

En ce sens, toutes les actions de maintenance menées par le service biomédical sur des appareils sources de rayonnements ionisants représentent des points de contrôle qui ne peuvent que satisfaire la maîtrise du risque « rayonnement ionisants » et donc la radioprotection [PA,2].

b.   Contrôle qualité des appareils :

Les contrôles qualité des dispositifs visent à garantir que les caractéristiques d’origine des appareils sont maintenues. En particulier, les contrôles qualité des appareils radiogènes permettent d’assurer l’optimisation de la dose délivrée au patient, qu’il s’agisse de contrôle de faisceau sur un accélérateur de particule comme du contrôle de qualité d’image en radiologie.

Le contrôle qualité est donc un gage d’une bonne protection du patient, dans le respect de la directive EURATOM 97/43 [TR,7].

L’obligation conjointe de maintenance et contrôle qualité [TR,11] des installations font souvent du service biomédical un acteur privilégié.

3 – Les compétences biomédicales qui pourraient être utiles à la gestion de la Radioprotection :

a.   Processus maintenance appliqué aux appareils de mesure :

La Personne Compétente en Radioprotection doit disposer d’appareils de mesure afin d’effectuer les contrôles de radioprotection [TR,5]. Ces appareils doivent être maintenus opérationnels et efficaces en permanence. Ils doivent donc être contrôlés et étalonnés régulièrement [TR,5] : à propos des contrôles techniques obligatoires :

« Un contrôle périodique des instruments de mesure utilisés pour ces contrôles, assorti d'une vérification de leur bon fonctionnement et de leur emploi correct ; »

« Un arrêté des ministres chargés du travail et de l'agriculture, pris après avis de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, fixe la nature des contrôles ainsi que leur périodicité »

Ces dispositifs sont tout à fait assimilables aux ECME du service biomédical et la gestion de leur maintenance devrait s’inspirer des processus aboutis mis en œuvre pour ces appareils.

Sommaire

b.   Achats :

Les investissements réalisés en terme de radioprotection font appel à la rédaction préalable d’un cahier des charges qui doit être réalisé par une personne compétente en la matière. Assez souvent dictés par une obligation réglementaire, ces achats ne peuvent faire l’objet d’une estimation quand au retour sur investissement puisqu’ils contribuent, dans leur utilisation, à l’amélioration de la gestion des risques et des conditions de travail dans l’établissement, effets difficilement chiffrables.

De ce fait, les dépenses envisagées dans le cadre de la radioprotection doivent être abordées avec une compétence suffisante vis à vis des caractéristiques requises du matériel mais aussi des connaissances éclairées en terme de processus d’achat.

L’illustration d’actualité de ce besoin est l’obligation pour les établissements de santé de mettre en œuvre la dosimétrie opérationnelle, surveillance des travailleurs les plus exposés par dosimètres électroniques [TR,3&4]. Si sa mise en place requiert des compétences abouties en radioprotection, nécessaires dans la détermination des caractéristiques des dosimètres et la réalisation des études de poste, elle est aussi empreinte d’un besoin crucial quand à la détermination des conditions d’achat et d’installation. En effet, l’entrée dans un établissement de la dosimétrie opérationnelle s’accompagne, outre les appareils individuels de mesure, de l’implantation d’un système informatique dédié, avec bornes de lecture/attribution des dosimètres et serveur de base de données.

L’étude d’achat d’un tel système complexe, dont les composants appellent diverses spécialités, doit être réalisée avec attention. Les compétences du service biomédical en ce qui concerne le processus d’achat pourraient servir efficacement à l’accès à cette dosimétrie.

c.   Gestion de la qualité :

L’un des principes de base en radioprotection, énoncé par la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique, publication 60 de 1990) est le principe ALARA (As Low As Raisonably Achievable). Il énonce que les doses reçues par l’être humain, pour quelques raisons que ce soit, doivent être maintenues au dessous des limites annuelles fixées et en tout état de cause « aussi bas que raisonnablement possible ». Ce principe est repris par les directives EURATOM 96/29 et 97/43, relatives à la radioprotection des travailleurs et des patients [TR,6&7].

La notion « raisonnablement possible» invite à la maîtrise et à la diminution des doses reçues par l’homme autant qu’il est économiquement raisonnable d’y travailler et sans entraver les bénéfices prouvés qui peuvent être retirés de l’utilisation des rayonnements ionisants. Les techniques permettant de juger de ce qui est raisonnable, de la nécessité de réduire davantage les expositions sont très diverses. Elles comprennent, par exemple, des aides formelles à la décision (analyse coût-bénéfice, fonctions d’utilité, méthodes multicritères, etc.) [PA,1].

Les directives européennes ajoutent à ce principe la notion d’évaluation permanente des doses reçues et d’optimisation continue des procédures. Elles rejoignent ici les recommandations CIPR ayant succédées à celle de 1990 qui utilisent, en remplacement de l’expression ALARA, le terme ORP (Optimization Of Radioprotection).

Le respect de ces recommandations peut tout à fait être formalisé sous la forme d’une démarche qualité, tant du point de vue de l’amélioration continue que de la résolution de problème. Les services biomédicaux semblent être plus habitués à la gestion de la qualité que les unités de radioprotection. En tout cas, la formation à la qualité, comme la formalisation en terme de processus qualité de ces recommandations, ne constituent pas un item des formations de Personne Compétente en Radioprotection [TR,2].

QQOQCP : Les connaissances et compétences en radioprotection dans le service biomédical

 


Sommaire


SYNTHESE

Le graphe ci-dessous synthétise les processus d’identification des besoins en radioprotection et d’acquisition de connaissances et compétences pour le service biomédical. Il propose l’évaluation de la pénétration de ces connaissances et compétences dans le service biomédical et leur mise en œuvre opérationnelle.

Sommaire

IV         LES FORMATIONS BIOMEDICALES ET LA FORMATION EN RADIOPROTECTION

1 – Etat des lieux des enseignements en Radioprotection dans les formations biomédicales

      Les programmes de formation des différents diplômes de spécialités biomédicales comportent tous des cours de Radioprotection. Les quotas d’heures étant souvent différents et le contenu des interventions difficile à connaître précisément, il n’est pas aisé de comparer ces cours et donc le niveau actuel des formations pour ce qui est de la Radioprotection.

      Il a été vu précédemment que l’attestation de Personne Compétente en Radioprotection constitue le premier niveau de compétences réglementairement définies par le ministère et attendues par les autorités compétentes en la matière. S’agissant d’une attestation sans profil de poste établi, elle représente bien une valeur ajoutée à n’importe quel diplôme scientifique technique et en particulier les diplômes biomédicaux. Puisqu’elle est très bien définie par la réglementation et correspond à des actions précises à mener pour son titulaire (attributions réglementaires), sa délivrance ne souffre d’aucune subjectivité.

      Le tableau suivant propose l’inventaire des principales formations biomédicales et indique si l’obtention de l’attestation de PCR est incluse ou non dans le cursus en 2003. Des modifications des termes de la réglementation, notamment l’abrogation de l’arrêté du 25 novembre 1987, pouraient rendre caduques ces renseignements.

L’attestation de Personne Compétente en Radioprotection dans les filières biomédicales en 2003

Niveau

Diplôme

Institution

Attestation PCR

Certificat

TS Maintenance technique hospitalière

IISFCS

Non

Bac+2

Certification professionnelle SPIBH

UTC

Non

 

DESTU Maintenance Biomédicale

IM2B

Non

Bac+3

Licence Pro Génie Biomédical

IUT Lorient

Oui

 

Licence Pro Instrumentation Biomédicale

Lycée Jacquard / Paris 5

Non

Bac+4

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP

Non

 

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Lille2

Non

 

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Montpellier1

Non

 

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Nancy

Non

 

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Toulouse

Non

 

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Paris 12

Non

 

MSBM Génie Biomédical

Paris 5

Non

 

MST Génie Biomédical

Lyon 1

Non

Bac+5

Diplôme d'Ingénieur en Génie Biomédical

ESIL

Non

 

Diplôme d'Ingénieur Physique et Instrumentation

ISTASE

Non

 

DESS Dispositifs Médicaux et Médicaments Associés

Université Grenoble

Non

 

DESS Génie Biomédical

Université Lyon 1

Non

 

DESS Génie Biomédical

Université Nice

Non

 

DESS Technologies Biomédicales Hospitalières

UTC

Non

 

DEA Génie Biomédical

UTC/Université Amiens

Non

> Bac+5

Mastère IBMH

UTC&ENSP

Oui

 

Mastère Gestion des Risques à l'Hôpital

ECP

Non

Sommaire

2 – Obtention de l’attestation de PCR pour les diplômés en biomédical :

      Le tableau suivant rend compte des éléments de formation à suivre à partir des principaux diplômes de spécialité biomédicale dans le but d’obtenir l’attestation de Personne Compétente en Radioprotection.

      Certains diplômes donnent droit à dispense d’une partie de la formation [TR,2] mais la plupart obligent à suivre l’intégralité du programme défini réglementairement. Des dispenses individuelles peuvent probablement être obtenues, nous n’utilisons ici que les données en annexe du décret définissant le cadre de la formation de Personne Compétente en Radioprotection [TR,2].

      Seuls deux institutions, habilitées à le faire, ont intégré la délivrance de l’attestation au cursus biomédical.

Cours et stage a suivre pour les diplômés du biomédical pour l’obtention de l’attestation de PCR

Diplôme

Institution

Obtention à partir du diplôme

Stage minimum

Adjoint Technique (formation « SPIBH »)

UTC Compiègne

Module 1 et 2

5 jours

DESTU Maintenance Biomédical

IM2B Bordeaux

Module 1 et 2

5 jours

Licence Pro Génie Biomédical

IUT Lorient

Validée en 2003

Programme et durée à adapter en 2004

/

Licence Pro Instrumentation Biomédicale

Lycée Jacquard Paris 5

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Angers

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Lille2

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Montpellier1

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Nancy

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Toulouse

Module 1 et 2

5 jours

Ingénieur Maître en Ingénierie de la Santé

IUP Paris 12

Module 1 et 2

5 jours

MSBM Génie Biomédical

Paris 5

Module 1 et 2

5 jours

MST Génie Biomédical

Lyon 1

Module 1 et 2

5 jours

Diplôme d'Ingénieur en Génie Biomédical

ESIL Marseille

Module 1 et 2

5 jours

Diplôme d'Ingénieur Physique et Instrum.

ISTASE St Etienne

Module 1 et 2

5 jours

DESS Disp. Médicaux et Médicaments Associés

Université Grenoble

Module 1 et 2

5 jours

DESS Génie Biomédical

Université Lyon 1

Module 1 et 2

5 jours

DESS Génie Biomédical

Université Nice

Module 1 et 2

5 jours

DESS Technologies Biomédicales Hospitalières

UTC Compiègne

Module 1 et 2

5 jours

DEA Génie Biomédical

UTC/Université Amiens

Module 1 et 2

5 jours

Mastère IBMH

UTC&ENSP Rennes

Validée en 2003

Programme et durée à adapter en 2004

/

Mastère Gestion des Risques à l'Hôpital

ECP Chatenay-Malabry

Module 1 et 2

5 jours

TS Maintenance technique hospitalière

IISFCS Lyon

Module 1 et 2

5 jours

Sommaire

 
CONCLUSION

La Radioprotection est l’affaire de tous à l’hôpital. Le service biomédical en particulier se doit de posséder un minimum de connaissances en la matière et peut, si ce choix politique est fait, être service référent.

Nous nous sommes attelé à identifier les obligations réglementaires, les attributions des responsables et les liens entre biomédical et radioprotection. Constatant que des compétences reconnues passent à minima par la présentation de l’attestation de Personne Compétente en Radioprotection, nous avons cherché à établir l’état des lieux des formations en Radioprotection dans les filières biomédicales, premier pas vers l’acquisition des compétences. Libre à chacun, en fonction des choix de son établissement et ses propres aspirations, de suivre un ou plusieurs des schémas directeurs que nous avons construit. Pour certains, il n’y a pas de nécessité, pour d’autres le besoin de compétences semble évident.

Quoi qu’il en soit, le durcissement de la politique nationale et communautaire d’habilitation, de surveillance et de contrôle change peu à peu le visage de la radioprotection en France. Suite aux modifications de la réglementation en décembre 2003 concernant la formation de la personne compétente, il est assez probable que des avancées officielles viennent à cadrer précisément le statut officiel de cette personne, ses responsabilités et les moyens matériels et humains qui doivent lui être accordés. Une réflexion autour de la notion de services compétents est aussi envisagée. (SFRP - Quatrièmes rencontres des personnes compétentes en radioprotection, décembre 2004)

L’évaluation de la pénétration des compétences dans les services biomédicaux hospitaliers devrait être réalisée et des recommandations en la matière pourraient être émises dans le référentiel métier.

Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

Textes réglementaires [TR,x] :

[TR,1]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1986

Décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 modifié relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants

[TR,2]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1987

Arrêté du 29 décembre 2003 relatif aux modalités de formation de la personne compétente en radioprotection et de la certification du formateur.

[TR,3]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1998

Décret n° 1998-XXX du 24 décembre 1998, modifiant le décret 86-1103, relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants

[TR,4]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1999

Arrêté du 23 mars 1999 relatif à la dosimétrie externe des travailleurs

[TR,5]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 2003

Décret 2003-296 du 31 mars 2003 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants

[TR,6]

Communauté Européenne

Directive EURATOM 96/29

[TR,7]

Communauté européenne

Directive EURATOM 97/43

[TR,8]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 2001

Arrêté du 31 décembre 2001 portant agrément d’organismes habilités à dispenser la formation de personne compétente en radioprotection

[TR,9]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1988

Décret n° 88-521 du 18 avril 1988 relatif aux principes généraux de protection contre les rayonnements ionisants.

[TR,10]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 2001

Arrêté du 24 janvier 2001 portant agrément d’organismes habilités à dispenser la formation de personne compétente en radioprotection

[TR,11]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 2001

Arrêté du 5 décembre 2001 relatif aux obligations de maintenance et contrôle qualité des dispositifs médicaux

[TR,12]

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, 1987

Arrêté du 25 novembre 2003 relatif à la formation de personne compétente en radioprotection

Parutions (ouvrages et articles) [PA,x] :

[PA,1]

D.J. GAMBINI, R. GRANIER, 1992

Manuel pratique de Radioprotection.

Editions Médicales Internationales - TEC&DOC, Lavoisier

[PA,2]

Etude CEE, 1990

[PA,3]

CFES (Comité Français d’Education pour la Santé), 1989

La radioprotection en milieu hospitalier. CFES, Vanves

[PA,4]

A. CLEUET, 1989

Aide mémoire de radioprotection

Institut National de Recherche et Sécurité, Paris

[PA,5]

SFRP (Société Française de Radioprotection), 1990

Surveillance de l’exposition individuelle.

Paris, 17 octobre 1990

[PA,6]

CRAM Centre (Caisse Régionale d’Assurance Maladie), 1997

Radioprotection et personne compétente. Par D.DUGRILLON

Risques professionnels – La ligne prévention, Editions CRAM du Centre

Sites internet [SI,x]:

[SI,1]

www.legifrance.gouv.fr

[SI,2]

www.sfrp.asso.fr

[SI,3]

www.anpe.fr


Sommaire

FIN