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Université de Technologie de Compiègne

DESS "Technologies Biomédicales Hospitalières"

Liste des Travaux

 

Référence à rappeler :  Démarche qualité au service biomédical de la Clinica Renaca - Chili, Henin Antoine, Stage DESS "TBH", UTC, 03-04, pp 70
URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/03-04



Démarche qualité au service biomédical de la Clinica Renaca



 
 

SOMMAIRE

Résumé

Partie 1 : Le système de santé au Chili

I.                   Le Chili

a.    Géographie

b.    Historique

c.     Quelques chiffres

II.                 Le système de santé

a.     La fonasa, lIsapre et les mutuales de seguridad

b.    Le biomédical au Chili

III.              La clinique Renaca

a.      Historique

b.      Le service biomédicale de la clinique

 

Partie 2: La démarche qualité dans un service biomédicale

I.    Introduction à la qualité  

a.    Les intérêts de la qualité dans le monde de la santé

b.    Intérêts pour le service biomédical

II.    Méthodologie utilisée

a.    L’enquête de satisfaction

b.      La mise en place d’un système documentaire

III.  Pérennisation de la démarche qualité

a.      Indicateurs qualité

b.      Application au biomédicale

c.      Autre projet

 

Partie 3: Bilan

Apport personnel et technique

 

              Bibliographie

Annexes

 

 

Remerciements

 

 

 

Je tiens à remercier Monsieur Fagot Luc, ingénieur biomédical, de m'avoir accueilli au sein du Département Biomédical de la Clinica Renaca. Son expérience du Chili et ses compétences m'ont beaucoup apporté, et ont assuré le bon déroulement de mon stage.

 

Je tiens également à remercier Manuel Astudillo et Alfredo Pujo pour leur bonne humeur et toute l’aide qu’ils ont pu m’apporter durant ces six mois aussi bien sur le plan biomédical que pour mon apprentissage de l’espagnol.

 

Je tiens également à remercier Monsieur Georges CHEVALLIER, Responsable du DESS « Technologies Biomédicales Hospitalières » et Monsieur Gilbert FARGES, enseignant chercheur à l’Université de Technologie de Compiègne qui m’ont permis cette expérience.


 

Résumé

La cellule biomédicale de la clinique Renaca a été créé en 2000 pour assurer le bon fonctionnement de  l'ensemble des dispositifs médicaux. Aujourd'hui, l'objectif fixé est la certification ISO 9001 version 2000 du service biomédical. Participant à cette démarche qualité en tant qu’ingénieur stagiaire débutant, mes principaux objectifs consistaient à préparer et initier le service à la démarche qualité et aux démarches d'amélioration continue sur une priorité : la rédaction de protocoles de maintenance préventive et leurs check-list. Un début de système documentaire a été élaboré comprenant les premières procédures sur la maintenance et une ébauche de manuel qualité. Ce rapport présente de façon succincte mon travail au sein de la clinique durant ces six mois. Cette expérience a contribué à enrichir mes connaissances techniques et conforte mon souhait de continuer sur la même voie professionnelle.

Mots clé: Certification, Démarche qualité, maintenance préventive, motivation, système documentaire

 

Abstract

The medical engineering unit of the Renaca clinic was created in 1999 to ensure the good working of all the medical equipments. Today, the aim is to obtain ISO 9001 certification according to the version 2000 of the medical engineering unit. Participant  to this objective of quality as Biomedical Engineer intern, my main role was prepare and initiate the service to the quality system and the continuous improvement of the unit with one priority redaction of  the preventive maintenance process and their check list. A beginning of a documentary system was launched including the most important procedures required by the norm and a beginning of the quality manual. This report present my work during those six month in the clinic. This experience has contributed to increased my technical knowledge and in the same time has given me more interest for my future job.

 

Keywords: Certification, quality gait , preventive maintenance, Motivation, documentary system

 

 

Resumen

El departamento biomédico de la clínica Renaca fue creado durante el ano 1999 para asegurar el funcionamiento de todos los equipos de la clínica. Ahora, la ambición es de obtener la certificación Iso 9000 versión 2000 para el servicio biomédico. Participante a este objetivo de calidad como ingeniero biomédico debutante, mi trabajo fue de preparar e iniciar el servicio por el sistema  de calidad y de mejoracion continuamente con una prioridad, la redacción de los procesos de manutención preventiva y de sus listas de chequeo. Un principio de sistema de documentación fue arranca incluido los procedimientos los mas importante de la norma y un comienzo de manual de calidad. Este informe represente mi trabajo durante seis meses en la clínica. Este experiencia ha contribuido a incrementar mi conocimiento de los equipos biomédicos y en el mismo tiempo me da mas interés por mi futuro trabajo.

Palabras importantes: Certificación, sistema de calidad, manutención preventiva, motivación, sistema de docu

SOMMAIRE


Le système de santé au Chili

 

I.                   Le Chili

 

a.     Géographie

 

La république du Chili (en espagnol: República de Chile) est un État situé au sud-ouest de l'Amérique du Sud. Il est bordé au nord par le Pérou, à l'est par la Bolivie et l'Argentine, et au sud et à l'ouest par l'océan Pacifique. D’une longueur de 4300 km entre Arica et le Cap Horn, le Chili n’est large que de 175 km en moyenne. Pays essentiellement longiligne, le Chili présente donc une topographie particulière, soit une longue bande de terre coincée entre deux barrières naturelles: à l'est, la cordillère des Andes et, à l'ouest, l'océan Pacifique. Sa superficie totale, soit celle du Chili continental et celle du Chili insulaire, est de 756 765 km², ce qui en fait un pays plus grand que l'Espagne ou la France. Administrativement, le Chili est découpé en 13 régions, elles-mêmes divisées en 51 provinces (et 342 communes).

 

b.      Historique

 

 

En 1520, l'explorateur portugais Fernand de Magellan fut le premier Européen à visiter l'actuel Chili en débarquant sur l'île Chiloé. En 1557, l'Espagne prit officiellement possession du territoire chilien. En 1810 le pays rompit tout lien politique avec l'Espagne suite à des mouvements nationalistes. Puisque la classe politique et intellectuelle chilienne prétendait récuser tout l'héritage ibérique, il fallait emprunter les modèles étrangers: ce fut avec la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne. En 1970 fut élu le premier président Salvador Allende, assassiné 3 ans plus tard, lorsque les militaires s'emparèrent du pouvoir sous les ordres du général Pinochet. Ce n’est que en 1989 que la dictature s’arrêta pour laisser place à une république multipartite toujours en place aujourd’hui.

 

C.     Quelques chiffres

 


 

Capitale: Santiago 

Population: 15 665 216 (estimation 2003)

Langue officielle: espagnol 

Groupe majoritaire: espagnol (93,2 %)

Groupes minoritaires: moins d’une dizaine de langues amérindiennes et une langue polynésienne (rapanui)

Système politique: république unitaire formée de 13 régions

Devise : Par la raison ou la force

PIB par habitant 4 310 U.S.$ (France 22 130 U.S.$)

SOMMAIRE



 

II.                Le système de santé



Il a été créé en 1924 le Ministère de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévision Sociale et pour la première fois la Constitution de 1925 affirme « le devoir de l’Etat de veiller à la santé publique »

 

      A cette première phase a succédé « l’étape du paradigme étatique » dont la première manifestation est l’initiative de l’Association Médicale qui montre en 1939 la nécessité de réunir au sein d’un même organisme toutes les institutions impliquées dans la protection de la santé. Ainsi, le Service Médical National des Salariés (SERNEMA) est créé en 1942, permettant l’extension du système jusqu’alors réservé aux ouvriers. La loi n° 10.383 du 3 août 1952 donne naissance au Service National de Santé (SNS), entité centralisée, autonome et dotée de la personnalité juridique.


     A la fin des années 70, l’Etat administre la quasi-totalité du secteur de la santé ; le pouvoir exécutif exerce toutes les fonctions de contrôle, de régulation, d’administration et d’offre de soins au Chili. Le coup d’Etat militaire de 1973 ouvre une nouvelle étape, celle de « l’irruption du marché ». Plusieurs mesures gouvernementales ont conduit à diminuer les ressources accordées au secteur de santé public et à faire du secteur privé un acteur significatif du champ de la santé : ainsi, un décret-loi de 1979 permet aux affiliés du SNS d’accéder à la médecine privée via un système de libre choix. La même année est créé le Système National des Services de Santé (SNSS) par fusion du SERNEMA, SNS et les services aux indigents.

 

Le Chili a tenté, dès 1981, d'introduire une assurance maladie privée dans un système de couverture sociale, Les Instituciones de Salud Previsional (ISAPRES),. Le résultat a été l'appauvrissement du secteur public, l'aggravation des inégalités et une poursuite de la croissance des coûts de la santé. Les tentatives ultérieures de réforme par le retour au secteur public ont échoué, et la régulation de l'assurance privée s'avère plus difficile que prévue. Aujourd’hui, le système de santé chilien est relativement complexe en raison de l’imbrication des secteurs public et privé et de la diversité des institutions qui le composent . Son organisation permet à plusieurs formes de protection sociale de coexister :



a.      La fonasa, l’Isapre et les mutuales de seguridad

 

 

La " FONASA" (fond national de santé) est le système de sécurité social le plus important au Chili, 65% de la population. Cet organisme se charge de répartir les fonds qu’il perçoit aux différents établissements de soins et de gérer l’accès des usagers au système en leur accordant des bons pour des soins ou des remboursements Il est toujours précisé sur les dossiers des patients le nom de la compagnie d’assurance à laquelle ils appartiennent et ce qu ils vont devoir payer (A-B-C-D). Cela s’appelle la " prevision ".

  • prevision A : indigents. Ces personnes ne paient rien du tout : ni la consultation, ni les médicaments, ni l’hospitalisation. Elles n’ont pas de revenus ou moins de 120000 pesos par mois (ce qui correspond à plus ou moins 200 euros)
  • prevision B : personnes ayant un revenu mensuel d’au moins 120000 pesos ou personnes employées du service national de santé. Elles ne paient pas les actes médicaux mais versent chaque mois à la Fonasa 7% de leur salaire
  • prevision C : revenu de 120000 à 160000 pesos (entre 200 et 267 euros), ceux-ci paient 10% du coût de la maladie et versent également 7% de leur solde à la Fonasa.
  • prevision D : patients ayant un revenu mensuel supérieur à 160000 pesos. Ils paient 20 % du coût de la santé et 7% de leur salaire sont prélevés par mois.

 

Les Instituciones de Salud Previsional (ISAPRES) sont des compagnies d’assurance qui fonctionnent grâce aux cotisations salariales versées par les affiliés et aux contributions patronales. Il y a un prélèvement de 7% du salaire avec un plafond de 6,04 UF, on peut cotiser de manière additionnelle pour améliorer le plan. Elles investissent leurs bénéfices dans leurs propres centres de consultation et de soins. Les services proposés par les ISAPRES varient en fonction de leur accessibilité, de l’existence de liens avec une ou plusieurs entreprises et de leur but lucratif ou non lucratif. Les ISAPRES doivent proposer à leurs adhérents des plans prédéterminés dont l’accès leur est réservé et qui peuvent être modifiés avec l’accord du bénéficiaire. Certaines prestations sont gratuites (examens de médecine préventive, suivi des femmes enceintes et des enfants de moins de six ans…) mais la prise en charge des médicaments varie en fonction des contrats.

 

 

Les Mutuales de Seguridad ou Mutuales de Empleadores, rendues obligatoires en 1968, sont des organismes de droit privé à but non lucratif chargés de financer la prise en charge des victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces mutuelles possèdent leurs propres centres de consultation. Leurs revenus proviennent des cotisations des entreprises affiliées (ces cotisations comprennent une base obligatoire générale de 0,9% du total des rémunérations imposables versées par l’entreprise et une part additionnelle différenciée selon l’activité économique et le risque induit par celle-ci).

 

 

                             Les membres des Forces Armées, des forces de l’ordre et de la Sécurité Publique bénéficient de leurs propres systèmes de protection sociale, très avantageux pour ses affiliés qui ont notamment accès à des hôpitaux et des centres de consultation spécifiques.

 

 

Environ 27% des Chiliens sont aujourd’hui affiliés au secteur privé. Les hôpitaux publics regroupent encore 75% des lits disponibles. On peut difficilement parler d’un véritable système mixte au Chili ; en réalité, deux systèmes parallèles coexistent sans réelle coordination entre eux. Seule la population solvable peut bénéficier des services du secteur privé tant en matière d’assurance que de prestations de soins, alors que neuf millions de personnes, dépourvues de moyens suffisants, n’ont d’autre choix que de recourir à un secteur public qui emploie près de 75 000 fonctionnaires.

SOMMAIRE

 

 

b.      Le biomédical au Chili

 

 

Les formations

 

              Le biomédical est quasi inexistant au Chili au niveau des formations comme de la reconnaissance. Pour les techniciens, il existe pour l’heure, une seule formation dans tout le Chili :

 

Técnicos electrónico mención equipos médicos

Cette formation est donnée par l’université d’Arturo Prat à Santiago, la formation dure deux ans à temps plein. Elle a été crée en 2001.

 

              Les techniciens des services biomédicaux ont en général une formation d’électriciens ou d’électrotechniciens . Il existe aussi une seule formation d’ingénieur crée en 2000.

 

Ingenieros biomédicos

Cette formation est donnée à l’Université de Valparaiso. C’est un diplôme d’ingénieur biomédical (5 ans d’université).Les premières promotions sortiront cette année.

 

Il existe cependant des initiatives ponctuelles organisées par le ministère de la santé visant à former une seule promotion d’ingénieurs. Les ingénieurs actuels sont recensés en tant qu’ingénieurs biochimiques ce qui démontrent bien le manque de reconnaissance pour cette profession,( ce qui explique des salaires plus bas que la moyenne).

 

 

Le marché du biomédical

 

       Il est apparu un changement énorme depuis ces cinq dernières années. Avant il n’existait pas de service biomédical, un des premiers crées, fut celui de l’hôpital naval  de Vina Del Mar en 1998, et l’acquisition des équipements est faite directement par les médecins. Depuis la mise en place de services biomédicaux, complètement détachés du service techniques, les achats sont soumis à un appel d’offres, à une évaluation du coût, de la qualité et des services annexes proposés .

 

       En ce qui concerne les équipements, l’offre locale est quasiment inexistante, la majorité des équipements viennent de l’Europe ou de l’Amérique du Nord.

SOMMAIRE

 

 

I.                   La clinique Renaca

 

a.      Historique

 

La clinique Renaca est située dans la commune du même nom, elle a été crée en 1982, à une distance de 4 Km de l’agglomération Vina Del Mar dans un quartier qui est devenu le plus huppé de la zone. Elle constitue la structure hospitalière la plus complète de la région. En 2001 elle s’ est agrandie de deux étages, une surface totale de 2500 m2 pour les consultations et soins ambulatoires.

 

FIG 1 : La clinique Renaca

 

 La clinique comporte aujourd’hui près de 405 salariés répartis suivant le tableau ci-dessous

 

 

Personnel sous CDD

Personnel sous CDI

Total

Administration

57

6

63

infirmières

47

8

55

Auxiliaire médicales

131

13

144

Médecins

30

0

30

Personnel médical technique

20

0

20

Personnel technique

86

8

94

Total

371

34

405

 

 

 

Le plateau technique de la clinique comporte :

 

124 lits dont
7 lits de soins intensifs adultes.
3 lits de soins intermédiaires adultes.
3 lits de soins intensifs pédiatrie.
5 unités de soins intensifs néonatales.
5 unités de soins intermédiaires néonatales.
79 lits médico-chirurgicale et obstétrique.
14 lits pédiatrie.
7 lits pour la chirurgie ambulatoire.

Un service d’imagerie :
Matériel General Electric neuf constitué de :
1 scanner hélicoïdal.
1 table télécommandée numérique.
1 table conventionnelle.
1 mammographe.
3 écographes pour usage général, obstétrique, et cardiologie.

Bloc opératoire :
8 salles dont :
3 salles de spécialités (traumatologie-ortopédie, neurochirurgie – ORL, chirurgie cardiovasculaire).
3 salles de chirurgie mineure et ambulatoire (ophtalmologie, chirurgie laparoscopique, …)
1 salle d’accouchement par césarienne.
1 salle d’accouchement par voies naturelles.

Autres :
1 service de radiothérapie avec 1 bombe au cobalt et 1 accélérateur linéaire.
1 salle d’hémodynamie avec 1 angiographe General Electric.
2 salles d’endoscopie (gastro, colonoscopie, bronchoscopie, …)
1 salle de litotripsie.

SOMMAIRE


 

b.      Le service biomédical de la clinique

 

           Il a été crée en 2000, lors du rachat de la clinique par la Générale de santé, il était constitué d’un technicien et d’un ingénieur biomédical, Mr Luc Fagot formé à de l’UTC de Compiègne. Un deuxième technicien est venu complété l’équipe en 2001.Le service est ouvert de 8h30 a 18h30, cinq jours sur sept. Ses missions sont :


- essai et l’installation de nouveaux matériels,
- maintenance préventive.,
- maintenance corrective,
- suivi des contrats de maintenance,
- suivi des maintenances externes et coordination des interventions,
- participation aux investissements médicaux,
- formation utilisateurs.

-Garde de nuit

 

Le service biomédical est doté d’une Gestion de Matériel Assistée par Ordinateur (GMAO) qui permet :

- d’assurer un inventaire à jour,
- de saisir les rapports d’interventions et de maintenance préventive.
- d’éditer des rapports d’interventions

 

 

Il occupe un local de 50 mètres carrés situé au troisième étage de la clinique.

SOMMAIRE

 

 


La démarche qualité dans un service biomédical

 

 

I.                   Introduction à la qualité

 

a.      Les intérêts de la qualité dans le monde de la santé

Depuis un certain temps plusieurs hôpitaux et cliniques ont engagé des démarches qualité pour améliorer l’ensemble de leurs prestations. Dans l’environnement concurrentiel dans lequel se trouve la clinique Renaca, elle ne peut se soustraire à l’obligation d’améliorer ses services existants en recherchant de nouveaux marchés et en développant son image si elle veut rester compétitive. L’engagement dans une politique d’assurance qualité lui devrait non seulement lui permettre d’obtenir l’accréditation mais aussi de se différencier des autres établissements. Pour les utilisateurs de nouvelles technologies et techniques thérapeutiques, il est important de rester précurseur dans tout les domaines, y compris celui de la qualité.

Considérées aujourd’hui comme inévitables les défaillances des établissements de santé gênèrent des usagers, des consommateurs ou des patients mécontents qui ne veulent plus accorder leur confiance à des systèmes trop aléatoires. Si le zéro défaut est difficile à atteindre compte tenu des différences de chacun devant la maladie, des différences physiologiques, de la spécificité des soins…, il doit néanmoins rester l’objectif principal. En cultivant un état d’esprit entièrement tourné vers le patient, la clinique doit concentrer ses efforts sur la dimension préventive du risque en surveillant plus particulièrement ses points faibles. Chacun doit rester à l’ écoute du patient, de manière à réagir au plus vite devant une déficience du système. A partir de là, les plans d’amélioration facilitent l’accès à une accréditation durable.

L’accréditation ouvre des pistes d’innovations où chacun s’exprime pour la satisfaction du client. Pour être efficace est durable, l’accréditation doit générer des ouvertures de progrès. Vouloir mettre en place une politique qualité n’est pas une vue de l’esprit et ne se décrète pas. Dans la pratique, on constate que la mise en place d’un système qualité est une réalité qui repose et s’appuie sur les hommes et qui fonctionne à condition de respecter un enchaînement de quatre points fondamentaux :

-          Des moyens pour savoir : système documentaire

-          Des moyens pour agir : autocontrôle, fiches de poste

-          Des moyens pour vérifier : audits

-          Des moyens pour prouver : enregistrements

 

Depuis un an la clinique toute entière s’est lancée dans un démarche qualité ceci a nécessité le recrutement d’un consultant en qualité.

SOMMAIRE

b.      Intérêts pour le service biomédical

De plus en plus de services biomédicaux se lancent dans une démarche qualité, de nombreuses raisons peuvent y conduire :

ü      Les exigences accrues des patients et du personnel soignant.

ü      Les exigences réglementaires.

ü      La nécessité de maîtriser les coûts.

ü      La nécessité de maîtriser l’organisation et le management du personnel.

              Mais ce qui compte finalement ce sont les résultats, comme une amélioration de la satisfaction du personnel soignant, qui a une plus grande confiance grâce aux preuves fournies sur la qualité des services, un renforcement de la dimension « projet d’entreprise » pour un personnel responsabilisé se sentant mieux reconnu et plus motivé grâce à des objectifs clairs et précis. Les modes de fonctionnement internes seront simplifies et plus efficaces, les processus clarifiés, formalisés et mieux maîtrisés. Ceci entraînera une diminution des erreurs grâce à des systèmes de boucles correctives et enfin une baisse des coûts de non qualité qui sont souvent élevés et cachés.

SOMMAIRE

 

II.            Méthodologie utilisée

 

Sous l’impulsion de l’ingénieur biomédical, la cellule biomédicale de la Clinica Renaca s’est lancée dans une démarche qualité pour les raisons évoquées antérieurement. Cependant il faut rappeler que le service n’a pas attendu cette démarche pour faire de la qualité. Elle n’a pas pour but de modifier le fondement des méthodes de travail mais plutôt d’apporter une manière différente de les normaliser. La mise en place d’une démarche qualité dans un service biomédical demande nécessairement une préparation. Des petites réunions qualité ont été organisées expliquant le but de la démarche au personnel dans le but de l’ impliquer dans le processus car c’est le levier essentiel pour développer une dynamique de progrès continu. La méthode utilisée pour cette démarche peut être divisée en plusieurs points :

 

FIG 2 : Exemple de cycle qualité

 

Si la méthode parait simple il faut faire attention à ne pas brûler les étapes, il ne faut pas essayer de tout réinventer. Si l’on essaie d’arriver à un système qualité idéal trop rapidement on risque d’oublier le but principal qui est l’amélioration du système existant. Une des premières actions effectuées fut la mise en place d’une enquête de satisfaction qui permettait de mesurer la satisfaction des services et aussi de les informer de la démarche mise en place.

SOMMAIRE

 

a.      L’enquête de satisfaction

 

L’écoute client est un principe important de la démarche qualité, la satisfaction du client est directement liée à cette écoute. L’écoute client doit faire l’objet d’un processus de récolte d’informations qui mesurent non pas les réclamations client mais sa satisfaction. Qu’elle soit positive ou négative, la mesure de la satisfaction permet de corriger les points de mécontentement et de pérenniser les points positifs.

 

Une façon de présenter la relation client-fournisseur peut être proposée en distinguant l'univers du client et l'univers du prestataire de service. À partir du service attendu par le client, le fournisseur se fixe des objectifs en termes de qualité voulue. Le dialogue avec le client permet de :

 

ü                                     clarifier le service attendu par le client ;

ü                                     mesurer la satisfaction et le décalage éventuel entre service attendu et service perçu

ü                                    voir si le service perçu correspond au service effectivement réalisé.

 

FIG 3 : Relation client fournisseur

La première étape de la démarche qualité a donc été de mettre en place une enquête de satisfaction qui permet de faire un état des lieux des prestations du service biomédical et de mettre en valeur les insatisfactions et souhaits. C’est aussi un excellent outil pour permettre à un ingénieur arrivant dans la clinique de se faire connaître et d’informer l’ ensemble des services sur les actions engagées par le service biomédical. Cette enquête a été présentée en deux parties :

ü      La maintenance corrective

ü      La maintenance préventive

La partie achat des équipements médicaux n’a pas été développée car le service ne participe pas à l’achat du matériel. Il s’agit d’un choix politique de la direction en effet vu l’importance de l’investissement effectué en trois ans ( 4,5 millions $) la direction n’as pas mis en place de système permettant d’intégrer l’utilisateur dans le processus d’achat. L’ingénieur biomédical n’a qu’une fonction d’assesseur direct du directeur général.

L’enquête fut distribuée aux 12 services de la clinique. Elle a été présentée à individuellement à chacun des chefs de services pour mieux expliquer le but de la démarche et aussi la nécessité de répondre aux questions avec l’ensemble du personnel. Les services concernés sont :

 


  • Maternité
  • Pédiatrie
  • Soins intensifs
  • Pavillon
  • Stérilisation
  • Dentaire
  • Cuisine (Autoclave pour les biberons)
  • Imagerie
  • Urgence
  • Hospitalisation
  • Récupération
  • Néonatalogie

SOMMAIRE


 

1.             Résultat de l’enquête de satisfaction

Les résultats sont exprimés en pourcentage et ont été arrondis pour arriver à 100 %

La maintenance corrective

 

Très bien

Bien

Mauvais

Très mauvais

Sans opinion

Attention au téléphone

33,2

58,5

8,3

0

0

Attention dans l’atelier du service biomédical

33,2

58,5

0

0

8,3

Sollicitude d’intervention

25,3

33,2

0

0

41,5

Temps de réponse

25,3

58,2

8,3

0

0

Temps de réparation

8,3

65,4

25,3

0

0

Qualité de l’intervention

58,5

33,2

0

0

8,3

Informations reçues quant à l’avancement de la réparation

33,2

33,2

25,3

0

8,3

Informations reçues au retour de l’équipement

58,1

25,3

8,3

0

8,3

Seriez vous intéressé de garder une copie de la feuille d’intervention

OUI

84,4

NON

16,6

 

La maintenance préventive

 

 

Très bien

Bien

Mauvais

Très mauvais

Sans opinion

Connaissez vous le but de la maintenance préventive

41,5

58,1

0

0

0

Etes vous bien informé du calendrier de la maintenance préventive

25,3

25,3

33

8,2

8,2

Etes vous bien informé du temps d’immobilisation

25,3

25,3

25,3

25,1

0

 

Question annexe

              Seriez vous prêt à répondre à une enquête périodique et si oui à quelle fréquence ?

                                                                       OUI 100%                          NON 0%

Fréquence moyenne : six mois

 

SOMMAIRE

2.             Mesures prises suite à l’enquête

Les résultats de l’enquête furent présentés à l’ensemble de la cellule de manière à faire un bilan et se fixer des objectifs simples et rapidement mis en place.

Concernant la maintenance corrective

Critique : Temps de réponse et temps de réparation.

Solution : Malheureusement aucune solution n’a été trouvée, le problème venant surtout de l’emploi du temps chargé des deux techniciens du service.

 

Critique : Informations quant à l’avancement des réparations

Problème : les réparations nécessitent souvent des pièces qui doivent être commandées à l’étranger ,ce qui rend plus difficile de connaître le temps nécessaire à l’opération de maintenance. Aucune amélioration n’a pas encore été réalisée, mais le développement futur de la GMAO devrait permettre de mettre en ligne l’avancement des réparations, l’information sera alors facilitée.

 

Critique : Informations reçues à la remise en service de l’équipement

Solution : Il est apparu un manque d’informations lié au suivi du matériel et des problèmes de communication concernant les bons de travaux. Le système déjà mis en place était constitué de quelques bons photocopiés qui étaient distribués à l’ensemble des services. Le personnel devait ensuite s’organiser avec .D’autre part des équipements arrivaient au service biomédical sans bon de travail , il était alors difficile d’en connaître les provenances. De plus les services ne gardaient aucune trace de cette action et lors du renouvellement du personnel soignant ,l’information se perdait ce qui posait des problèmes d’organisation au niveau de la gestion du matériel. Enfin l’attention apportée était insuffisante pour donner toutes les informations nécessaires.

              Le système mis en place après l’enquête de satisfaction est constitué d’un carnet de 100 « bon de travail » remis à chaque service. Chaque bon est constitué de trois feuilles, dont deux en carbone ; lorsque le service remplit une sollicitude il détache les deux premières feuilles et garde attachée au carnet une copie contenant toutes les informations nécessaires sur l’équipement à savoir :

ü      La raison du départ

ü      La date de départ

Cette feuille restera attachée au carnet et sera jetée à la fin de celui-ci. Le service biomédical remplit ensuite le bon de travail et en remet une copie au service au retour de l’équipement. Beaucoup de services ont souhaité garder une copie pour le propre système qualité. La présentation du bon fut changée pour obtenir plus d’espace pour permettre de mieux détailler les causes d’une panne et de pouvoir intégrer aussi le coût de la réparation afin que les services se rendent mieux compte du prix des équipements.

Le nouveau et l’ancien bon de travail sont disponibles en annexes.

Note : La grande proportion de sans opinion concernant la sollicitude d’intervention est due au fait que dans certains services tous les équipements sont sous contrat de maintenance.

 

 

La maintenance corrective

 

Critique : Information sur la maintenance préventive et le temps d’immobilisation de chaque équipement

 

Solution : La plupart des services n’étaient pas informés par écrit des dates de maintenance préventive ni de l’équipement concerné. Un calendrier contenant les dates prévues de la maintenance préventive, les équipements concernés ainsi que le temps d’immobilisation nécessaire a été crée puis distribué dans chaque service.

 

 

SOMMAIRE

 

b.      Mise en place d’un système documentaire

 

L’ exigence fondamentale de la démarche qualité impose que les éléments du système qualité mis en œuvre soient inscrits. Un document écrit

 

ü             oblige à la réflexion

ü             permet l'homogénéisation de l'information, la mémorisation et la vérification de l'information

ü             devient une référence pouvant être facilement diffusée

ü             autorise le classement et l'archivage des informations : "le bon document au bon endroit".

 

La documentation qualité peut être présentée comme un outil de direction pour tous les collaborateurs devant vivre et évoluer en même temps que le système qualité lui même. Elle doit être abordée avec l'objectif de la concevoir de la façon la plus simple possible.  Les solutions sont souvent organisationnelles et rarement documentaires. Le système qualité repose entièrement sur une pyramide qui peut être devisée en quatre parties

 

Structure hiérarchique

 

Documents                                                       Volume                               Accès

 

 

Manuel d’assurance qualité

Disponible

 

Procédures ( Fonctions services)

Consultable par le client

Modes opératoires ( postes individuels )

Réservés au personnel l’utilisant

Enregistrements

Consultable par le client pour ses besoins

 

 

SOMMAIRE

a.      Le manuel qualité

 

Le manuel qualité est le document le plus important d’un système qualité. Cette composante principale de la démarche qualité donne des réponses par rapport aux requis de la norme ISO 9001 en décrivant les interprétations et les adaptations dans l ‘organisation. C’ est un véritable outil de communication aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la clinique. Il est en effet mis à disposition des clients, dans les relations contractuelles et commerciales. Il sert également d'outil de communication interne. En outre, sa rédaction permet:

  • de mieux définir l'organisation, les moyens et méthodes utilisées
  • de lever les ambiguïtés
  • d'apporter la connaissance suffisante du système qualité
  • de donner la confiance dans la conformité au référentiel qualité

En tant que document représentatif, sa gestion et son évolution résultent et font suite à un audit, une révision annuelle, tout changement dans l'organisation et les moyens associés ou une demande interne ou externe. Sa structure peut adopter plusieurs formes selon le fonctionnement de l'entreprise, son organisation, son système qualité et la gestion de celle-ci. Il contient en grande majorité les politiques et engagements de l'entreprise. Sa lecture doit permettre au client d'avoir une connaissance suffisante du système qualité de son fournisseur. Son objectif est de décrire le système de management de la qualité appliqué au sein de l'organisme. Il est en cela "l'image écrite" de l'entreprise.

 

Une ébauche de manuel qualité a donc été écrite. Celle-ci comprend

 

§         Une description général du service biomédical.

§         Une présentation de son périmètre d’action.

§         Les objectifs, les objets et domaines d'applications du manuel ainsi que sa gestion: modification, approbation et diffusion.

 

Le plan complet du manuel a été écrit pour faciliter une future rédaction. Rédiger cette ébauche de manuel qualité au service biomédical permet d'avoir un guide et les lignes directrices dans la suite de l'implantation de la démarche qualité.. Ce document a été rangé dans un classeur où seront classés tous les autres documents qualité.

 

 

SOMMAIRE

b.      Les procédures

 

              Rédiger les procédures implique un raisonnement en terme de processus d'entreprise. Il s'agit en effet d'adapter la norme à la réalité de l'entreprise et donc à écrire le "juste nécessaire" correspondant au besoin de l'entreprise. La rédaction de procédures ne doit pas s’effectuer en réponse à une obligation normative, mais bien pour contribuer à ouvrir et à renforcer la réactivité du service. De plus elles participent à rendre intelligibles pour les utilisateurs, la complexité des relations entre les unités de l'entreprise et leurs liens avec l'extérieur (clients, partenaires, fournisseurs...) et obéissent à certaines règles :

 

  • Elles ne doivent pas être pensées et rédigées par la seule fonction qualité. Consacrées à toute l'entreprise, elles en reflètent le savoir faire. Elles sont de la responsabilité des chefs de service et de leurs subordonnés.
  • Il importe beaucoup que le personnel s'implique dans la rédaction
  • Les procédures doivent être courtes et compréhensibles.
  • Elles doivent être disponibles et connues par le personnel directement concerné et facilement accessibles pour les autres.
  • La mise en oeuvre d'une procédure dans un service et la surveillance de cette mise en oeuvre incombe au responsable de service.
  • Il importe que les procédures évoluent si cela est nécessaire. Seul l'exemplaire à jour doit être disponible sur la lieu de travail : le bon document au bon endroit.

 

 

L'ISO 9001 exige 6 procédures importantes pour le système qualité, la maîtrise de la documentation, la maîtrise des enregistrements qualité, l’audit interne, la maîtrise du produit non-conforme, l’action corrective et l’action préventive. Une procédure type comprend les paragraphes suivants :

 

 

1. Objet : but de la procédure : on peut également justifier cette procédure

2. Domaine d'application : où, quand, sur quoi l'objet de la procédure s'applique

3. Equipements; documents associés : éléments auxquels il est fait appel pour le processus décrit (matériels, modes opératoires, procédures, logiciels..)

4. Références : normes internes ou externes régissant la procédure

5. Définitions : les termes spécifiques utilisés dans la procédures sont explicités afin de faciliter compréhension et communauté de langage.

6. Contenu : qui fait quoi comment.

 

Les 6 procédures ont été écrites suivant le canevas ci-dessus avec l’ensemble de la cellule biomédicale. Cela a permis de les faire connaître et de les corriger pour améliorer leurs applications. Elles sont rangées dans le classeur qui contient aussi le manuel qualité.

SOMMAIRE

 

c.      Les instructions de travail 

Le troisième niveau de documentation comprend les instructions de travail qui expliquent en détail certaines des étapes critiques des procédures du système. Elles découlent en effet des procédures créées. La mise en oeuvre des procédures du système  permet de déterminer les activités qui nécessitent leur développement. Leur identification établie, il s'agit alors de procéder à leur rédaction sous une forme qui facilite leur lisibilité. Elles aident le personnel à bien exécuter les différentes tâches du premier coup. En cela les instructions de travail constituent un outil de référence en matière de savoir faire de la clinique et des activités qui lui sont inhérentes.

              La plupart des équipements de la clinique ont moins de quatre ans et sont pour la plupart encore sous garantie. Le volume de travail en terme de maintenance préventive est très important pour seulement deux techniciens, il fallait donc écrire des processus clairs et efficaces. Avant d’initialiser la démarche qualité le service ne possédait que peu d’instructions en espagnol, les techniciens travaillaient avec les instructions données par les constructeurs en anglais ce qui ralentissait beaucoup la maintenance préventive. La tâche la plus importante de cette démarche qualité qui a duré six mois a été d’homogénéiser les procédures existantes et d’en créer de nouvelles pour les équipements arrivant en fin de garantie.

 

 

 

Système de documentation

 

              Il a fallu en premier temps créer un système de classement des manuels existants car il étaient rangés par classe mais ne possédaient pas de numéros d’identification. Le système mis en place est constitue d’étiquettes qui sont collées sur chacun des manuels avec trois types d’identifications :

 

§         Une lettre inscrite au début de chaque étiquette permet de connaître le type d équipements en question ( A → moniteurs, B → ventilateurs….etc.)

§         Un numéro qui permet de d’identifier l’équipement plus précisément ( 1 → Moniteurs cardiocap 5)

§         Une couleur qui permet de distinguer les manuels utilisateurs des manuels techniques.

 

 

              Enfin une liste sous Excel permet de retrouver facilement les manuels en recherchant au choix la marque de l’équipement, le nom du manuel, le type de document ou le type de l’équipement. 

 

 

Instructions

 

La création des instructions de travail a été faite  selon la méthode suivante

 

  1. Traduction des instructions de travail et des check List proposées par les constructeurs

 

  1. Application de ces instructions pour chaque équipement lors de la maintenance préventive lorsque cela a été possible pour vérifier la faisabilité de la procédure. Il s’agissait de s’assurer que le service disposait de tous les outils nécessaires à la réalisation de la maintenance. Si cela n’était pas le cas , certaines parties ont été enlevées, mais il fallait vérifier aussi que toutes les informations nécessaires à la maintenance préventive étaient présentes (calibrage, schémas explicatifs…)

 

  1. Validation et sauvegarde informatique

 

Les instructions et les Check List qui ont été écrites concernent les équipements suivants

 

§         Les moniteurs ainsi que leur modules

§         Les électrocardiographes

§         Les bistouris

§         Les défibrillateurs

§         Les incubateurs

§         Les lampes

§         Les lits

§         Les ventilateurs

§         Les pousse-seringues

§         Les microscopes

§         Les colonnes

§         Les tables d’opérations

 

 

Un exemple d’instructions de travail et de Check List retraduite en français est discuté ci-dessous .En premier a été crée une entête précisant le type de document ainsi que le type d’équipement.

 

 

                   CLINICA REÑACA – Générale de Santé

                                  Département biomédical

                       Instructions de travail

Titre: Maintenance préventive du module de pression non invasive

 

 

Ensuite un tableau vient présenter l’ensemble des outils nécessaires à la maintenance de l’appareil.

 

 

Outils nécessaires

Numéro

Manomètre de pression

 

Brassard de pression non invasive adulte

884514

Brassard de pression non invasive adulte

884515

Tournevis

 

Chronomètre

 

 

Les premières taches de la procédure sont le nettoyage et la vérification de l’état général de l’équipement

 

 

? Quand ce symbole apparaît cela signifie que l’action doit être enregistrée dans la Check List associée.

 

1)       Procédures

 

a.        Vérifier que

ü       Les vis sont correctement serrées.

ü       Les câbles sont correctement serrés.

ü       Les tubes ne sont pas pliés et sont connectés correctement.

ü       La protection du calibrage est intacte.

ü       Qu il n’y a pas d’objets détachés dans le module.

ü       Tous les ICS sont fixes sur leur base.

ü       EMC est correctement fixé.

                                            ?

 

b.       Nettoyage

ü       Retirer le module de sa carcasse et aspirer toute trace de poussière

 

c.        Contrôle

ü       La carcasse doit être intacte

ü      L’état des connecteurs

?

 

d.       Si nécessaire remplacer le filtre de la pompe

             ?      

ü       Remettre le module dans sa carcasse.

ü       Allumer le moniteur et vérifier  que l’image apparaît normalement, ensuite configurer l’écran pour voir les paramètres.

                     Monitor Setup-Screen 1 setup –Digit Fields –Field 2-NIPB

             ?   

 

 

Ensuite est détaillé les différentes parties de l’équipement

 

 

e.        Entrer dans le menu du service

ü       Monitor Setup-Install/Service(password 16-4-34)

ü       Service(password 26-23-8)-Parameters

ü      Avec la molette enregistrer les informations du software

?

 

f.         Entrer dans le module NIBP

PARAMETERS-NIBP.

Vérifier que les valeurs “timeouts”, ”badchecksums” y “bad c-s mod” ne changent pas plus que de 5 unités par seconde. Contrôler aussi que les modules de mémoires ont passé le test interne.

?

 

g.       Contrôle de touches

                               Select Buttons/leds

 

Aller dans AUTO ON. Contrôler que la led pour la mesure de l autocycle s’éteint ou s’allume pour une pression de la molette. Vérifier aussi les autres led, MANUAL ON, STAT ON et MESUR. ON.

Presser chacune de deux touches des brassards au moins une seconde et vérifier qu’elles soient identifiées (ON-OFF).

?

 

h.       Contrôler la pompe et la valve

Aller en PNEUMATICS du menu NIPB, et connecter un manomètre avec le module de NIP.

Sélectionner “START PUMP” et appuyer sur la molette, ensuite vérifier que la pompe travaille normalement et que la pression dans le tube augmente. Appuyer sur la molette quand la pression est de 280mmHg.

Aller dans OPEN Exh1, appuyer sur la molette et vérifier que la pression dans le tube diminue, ré-appuyer ensuite sur la molette. Vérifier OPEN Exh2 aussi, si nécessaire allumer la bombe pendant un moment pour augmenter la pression.

Aller en  OPEN ZERO VALVE. Appuyer sur la molette et  vérifier que la pression pour  B1 est de 0. Fermer la valve en appuyant sur la molette, et vérifier que la pression est la même pour B1 y B2.

Ouvrir Set valve, appuyer sur la molette et ajuster la valeur en dessous de “Pulse valve” a 150. Appuyer sur la molette et vérifier que la pression diminue dans le tube. Terminer en sélectionnant PREVIOUS MENU.

?

 

i.         Contrôler les fuites dans le tube.

Sélectionner CALIBRATIONS dans le menu NIPB.

Connecter un manomètre de pression au connecteur du module du brassard, Commencer le test de fuite en appuyant sur la molette. Le module doit pomper une pression de 265mmHg et ensuite s’éteindre.

Attendre 15 secondes que la pression se stabilise et  vérifier qu elle ne diminue pas de plus 5 mmHg par minute. Ensuite libérer la pression appuyant sur la molette.

?

 

j.         Vérifier le calibrage. 

Déconnecter le manomètre de pression. Sélectionner CALIBRATIONS y ensuite CALIBRATION CHECK. Appuyer sur les molettes et contrôler les valeurs de B1 y B2, ces valeurs sont normalement de 10mmHg.

Connecter le manomètre avec le connecteur du brassard  et vérifier le calibrage pour les pressions de 100 mmHg, 200 mmHg y 260 mmHg. La valeur du zéro doit être additionnée pour connaître la valeur réelle. Si nécessaire faire le calibrage.

?

 

k.        Vérification de l’alarme de pression.

Sélectionner  PNEUMATICS dans le menu NIPB.

Garder le manomètre  connecté au brassard. Augmenter la pression lentement  et regarder la valeur du manomètre quand apparaît un bip sonore. La pression est normalement de 14 mmHg pour REV 00-03 o 7,5 mmHg pour REV 04, si nécessaire ajuster la valeur dans le menu NIPB.

?

 

l.         Vérification de l’alarme de temps

Sélectionner  WATCHDOG dans le menu, vérifier le temps dans le mode adulte, activer le chronomètre et le test ( Test adult – appuyer la molette). Contrôler que le temps a cote du texte “WATCH DOG INTERVALL” se modifie avec le temps, attendre que se fasse entendre un bip sonore et vérifier la valeur du chronomètre, normalement de 120-140 secondes.

Faire la même chose pour le mode infantile (60-70 secondes)

?

 

m.      Vérification de la valve de sécurité

Sélectionner SAFETY VALVE dans le menu NIPB

Garder le manomètre de pression connecté au brassard .

Attention, le manomètre doit pouvoir lire des pression supérieures à 300 mmHg.

Aller dans le menu Start Test. Démarrer le test de la valve en appuyant sur la molette. Attendre que la pompe s’arrête et que la pression soit nulle. Vérifier les valeurs “Mas press” et “ 2s after stop”, normalement de 290-330 mmHg

 

Aller sur ADULT, appuyer sur la molette et vérifier que le texte se change en infantile Sélectionner START TEST est attendre que la bombe s’arrête et que les valeurs de pression changent, vérifier les valeurs “Mas press” et “ 2s after stop” normalement 154-165 mmHg.

         ?

Retourner à l’écran de départ en appuyant sur  NORMAL SCREEN

 

n.       Alarme du brassard

Connecter un brassard adulte avec un de ses connecteurs ouvert. Démarrer la mesure en appuyant sur la touche START/CANCEL  et vérifier que le message CUTT LOOSE apparaît en moins de trente secondes.

Rebrancher le connecteur ouvert. Redémarrer la mesure et vérifier que le message “Cuff Occlusion” apparaît en moins de trente secondes.

?

 

o.       Vérifier la limite de pression.

Aller dans le menu NIPB - NIPB setup - Inflation Limits – Auto

Mettre le brassard sur votre bras et aller sur START VEN.STASIS dans le menu NIPB et appuyer sur la molette. Vérifier que le module identifie le brassard.

Garder un peu de pression dans le brassard pour vérifier si il y a des fuites, ensuite sélectionner NORMAL SCREEN et appuyer sur la molette.

?

 

p.       Garder le brassard sur votre bras et faire une mesure de pression sanguine et vérifier que le résultat est normal

?

q.       Connecter un brassard infantile  sur vos doigts et lancer la mesure pour voir si le module le reconnaît, arrêter la mesure ensuite.

?

 

 

Puis en dernier viennent les consignes de sécurité électrique et de remise en service de l’équipement.

 

Pour tout les equipements

a.        Faire un test de sécurité électrique( type BF classe I)

?

b.       Vérifier le fonctionnement général une dernière fois

?

c.        Nettoyer le module

?

d.       Remplir et classer tous les documents nécessaires

 

 

 

 

La check List : elle permet de garder une trace écrite de la maintenance

 

 

CLINICA REÑACA – Générale de Santé

Département biomédical

                             Check List

Titre: Maintenance préventive du module de pression non invasive

 

 

En premier un tableau permet d’identifier le document.

 

N° d’inventaire :

 

Date :

 

N° de série du module :

 

Heure de début et de fin

 

Localisation:

 

Nom du technicien

 

 

 

Puis chaque étape est enregistrée grâce à la check List


OUI  NON

 
 


1.                  Aspect général                                       

 

1.1.             Composant extérieur                            o o

1.2.             Nettoyage                                            o o 

1.3.             Carcasse                                             o o

1.4.             Filtre                                                   o o

1.5.             Mise en marche                                   o o

1.6.             Identification                                        o o

1.7.             Software________________________________

 

1.8.             Mémoires                                            o o

1.9.             Touches                                              o o

1.10.         Pompes et valve                                   o o

1.11.         Fuite dans le tube                                o o

1.12.         Calibrage                                             o o

1.13.         Alarme de pression                              o o

1.14.         Alarme de temps                                  o o

1.15.         Valve de sécurité                                  o o

1.16.         Alarme du brassard                              o o

1.17.         Limite de pression                                o o

1.18.         Mesure de pression                              o o

1.19.         Brassard infantile                                 o o

Notes____________________

 

2.                  Pour tous

 

2.1.             Sécurité électrique                               o o

2.2.             Dernier control                                     o o

2.3.             Nettoyage                                            o o

2.4.             Documents                                          o o

Notes____________________

 


 

 

SOMMAIRE

III.     La pérennisation de la démarche qualité

 

Dans une démarche qualité, le plus difficile n'est pas l'initiation à la démarche mais plutôt la pérennisation de la démarche. En effet, les risques de démobilisation du personnel sont multiples. Citons par exemple :

              La petite taille du service

              Des objectifs inadaptés

              Des procédures parfois lourdes

              Un manque de ressource et de documentation en espagnol

 

Cependant quelques projets ont été mis en place pour pouvoir assurer un avenir à la démarche comme la mise en place d’indicateurs qualité. La planification d’actions à entreprendre permet d’habituer le service à la qualité afin que celle-ci rentre dans le quotidien du service biomédical.

 

 

a.      les indicateurs qualités

 

Un indicateur est un événement, un fait observable, mesurable et déterminé par un calcul qui identifie de façon qualitative ou quantitative une amélioration ou dégradation du comportement du procédé soumis à examen. A ce titre, l'indicateur qualité réside en une information choisie, associée à un phénomène, destinée à en observer les évolutions au regard d'objectifs qualité comme l'exprime la Norme NF X50 -171 intitulée " Qualité et management des indicateurs et tableaux de bord qualité ".

Deux types d'indicateurs co-existent :

 

Indicateurs de résultat

 

-          Se réfère à la qualité du produit et prestation, ce type d'indicateur indique une valeur à un moment donné et reflète la réalité. Généralement sa lecture se fait dans la durée, La propension à l'efficacité ou non résulte en effet du cumul de ces données dans le temps.

 

 

Indicateur de processus

 

-          Une mesure qui donne l'ensemble des activités à mettre en œuvre pour atteindre un objectif déterminé, sur une période déterminée indique le respect des processus existants : ex délais. Il est évident que les informations contenues dans les indicateurs de processus peuvent faciliter l'interprétation des indicateurs de résultats. Ce lien n'est pas à négliger.

 

3 niveaux d'indicateurs peuvent ainsi exister.

:

Niveau 1 : Indicateurs liés à la satisfaction client : indice de satisfaction mesuré par enquête et indice d'insatisfaction mesuré par les relevés concernant le nombre de réclamations client. => qualité perçue.

 

Niveau 2 : Indicateurs liés aux résultats => qualité visée.

 

Niveau 3 : Indicateurs liés aux processus => qualité interne

 

b.      Application au biomédical

 

La mission principale du service biomédical est la maintenance préventive et corrective. Ces deux processus peuvent être évalués en utilisant des indicateurs de qualité. Il s’agit de déterminer des objectifs pertinents, précis, reproductibles et rapides à collecter et à traiter. La norme X50-171 recommande de limiter de 5 à 10 le nombre d'indicateurs mais étant donné la petite taille du service il a été jugé préférable de n’en choisir que 2. La GMAO déjà mise en place constitue une source d’informations qui a permis de trouver des indicateurs.

 

§         Taux de maintenance préventive

§         Taux de retour de réparation

 

Les indicateurs qualité ont été écrits suivant modèle ci-dessus



Un libellé

Un mode de calcul et une unité de mesure

Un mode de collecte

Une base de départ et un objectifs

Taux de maintenance préventive

Nb de maintenance préventive

N=--------------------------------=%

Nb d’interventions

GMAO

Passer de 80% à 100%



Il s’agit ensuite d’analyser les informations fournis par ces indicateurs. Il est nécessaire de bien cerner le problème pour ensuite en définir toute les causes. L’utilisation d’outil qualité comme le diagramme de Pareto, le brainstorming ou le QQOQCP permet de déterminer les solutions ainsi que leurs priorités. La solution choisie devra être mise en œuvre afin de comparer les résultats obtenus avec les objectifs de départ. Si la solution est un succès, elle sera gardée ; dans le cas contraire, il sera nécessaire de réviser les causes du problème et les alternatives solutions envisageables. Le service biomédical devrait durant l’année prochaine s’évaluer grâce aux indicateurs qualité.

 

c.      Autre projet

 

Dans le but que le service biomédical puisse s’auto évaluer, la grille d’évaluation des bonnes pratiques biomédicales a été traduites. Cela devrait permette une évaluation par rapport à la norme dans les six prochains mois

SOMMAIRE


Bilan de stage

 

 

a.      Apports personnels et techniques

 

 


              J’ai passé 6 mois de stage très riches tant du point de vue biomédical que du point de vue humain. Ces six mois ont été exceptionnels, un peu hors du temps et laisseront longtemps une empreinte très positive dans ma vie. J’ai été bien accueilli dans chacun des services, par les médecins, infirmières, paramédicaux, tous sont d’une grande gentillesse. Cependant, il faut le temps pour trouver sa place et pour comprendre le système. Un dicton chilien dit " guagua que no llora, no mama " c’est-à-dire, que lorsque le bébé ne pleure pas, la maman n’arrive pas. Travailler, vivre avec des personnes qui parlent une autre langue, qui ont une autre culture a été vraiment enrichissant. Il est très intéressant de voir comment se pratique le métier d’ingénieur biomédical avec d’autres moyens et de connaître d'autres systèmes de santé.

 

              Ce stage m’a aussi permis de mieux connaître le fonctionnement d’une clinique privée, et surtout de compléter mes connaissances sur les différents types d’équipements médicaux. Le stage m'a vraiment fait prendre conscience des aspects humains de notre métier, de l’importance de la communication dans un service. De plus j’ai pu apprendre une nouvelle langue.

 

 

En conclusion, ce stage m’a apporté encore plus d’intérêt pour mon futur métier.



SOMMAIRE

 


Bibliographie

 

 

Site internet

 

www.sesma.cl

 

www.mecesup.cl

 

www.utc.fr/~farges/

 

www.medibio.com/

 

www.eurochile.cl/

 

www.edicionesespeciales.elmercurio.com/

 

www.anaes.fr/

 

www.inter-media.cl/

 

 

Norme

 

NF X 50-171, 1993 : Qualité et management, indicateurs et tableaux de bord qualité, fascicule de documentation

 

ISO 9001, version 2000 : Système qualité, modèle pour l'assurance de la qualité en conception, développement, production, installation et prestations associées


 

Annexes

 

Ancien bon de travail………………………………………………………………………………..30

 

Nouveau bon de travail……………………………………………………………………………...31

 

Emploi du temps……………………………………………………………………………………..32