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Université de Technologie de Compiègne

DESS "Technologies Biomédicales Hospitalières"

Liste des Travaux  

Réference à rappeler :

Qualité et Rentabilité, C. Delagneau, C. Ladislas, Projet DESS "TBH", UTC, 1997, pp 34,
URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/96-97/Projets/QR/QR.htm

    
QUALITE & RENTABILITE
   

Christine DELAGNEAU

Christelle LADISLAS


Remerciements

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont apporté leur aide très généreusement.

Nous tenons tout particulièrement à remercier M. Farges notre suiveur pour les pistes de recherches qu'il nous a ouvertes, M. Rochais pour son aide, Mr Blache pour son soutien, Mme Fourcade et M. Chaine pour leur intérêt.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont répondu à nos question lors de cette étude, et nous ont permis d'obtenir des informations.

SOMMAIRE

Introduction

Partie 1 : Etat des lieux

1. Généralités

1.1. Définition & Historique
1.2. Politiques Qualité
1.3. Cultures Qualité

2. Secteur Privé

2.1. Motivations
2.2. Résultats
2.3. Coûts
2.4. Discussion

3. Secteur public

3.1. Introduction
3.2. Secteur Hospitalier
3.3. Service Biomédical
3.4. Discussion

4. Conclusion

Partie 2 : Outils d'évaluation de la Qualité

1. Evaluation de la Qualité

1.1. Démarche Qualité
1.2. Mesure de la Qualité
1.3. Mesure des coûts

2. Concept de COQ

2.1. Définition normative
2.2. Les effets de la Non-Qualité

3. Indicateurs et Tableau de Bord Qualité

3.1. Indicateurs Qualité
3.2. Tableaux de Bord Qualité

Partie 3 : Exploitation de ces outils

1. Management par les coûts

2. L'expérience de Renault SA

3. Application au Service Biomédical

Conclusion

Bibliographie

Annexes

INTRODUCTION

La qualité des produits et des services est un thème fédérateur. Il va de soit que la qualité est une préoccupation essentielle des professionnels de la santé.

Les textes de la loi du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière font passer cette préoccupation au stade d'obligation : "afin de dispenser des soins de qualité les hôpitaux publics ou privés sont tenus de disposer des moyens adéquats et de procéder à l'évaluation de leur activité"(article L 710 3 et 6).

La technologie prenant une part de plus en plus importante dans les actes médicaux, leur évaluation ne saurait se faire sans l'évaluation de la qualité des prestations du service technique biomédical et de son organisation.

Suite à ce constat, il est intéressant d'évaluer la pertinence d'une démarche qualité. Différentes questions se posent alors :

- La qualité est elle rentable, quel est son coût et quels sont ses apports ?
- Comment procéder à l'évaluation ?
- Peut-on optimiser la démarche qualité à partir de son évaluation ?

Compte tenu du peu d'expériences en ce domaine dans le secteur hospitalier français, nous nous appuierons pour cette analyse sur les résultats du secteur privé. Nous tenterons ensuite d'apporter des pistes de réflexion pour définir des critères d'évaluation. Nous tenterons enfin d'appliquer ces résultats au service biomédical.

Dans cette première partie, nous allons nous attacher à obtenir un état des lieux des différentes démarches qualité. Ceci, en ayant une vision globale des motivations, résultats, différences culturelles et structurelles, etc. (retour sommaire)

Partie 1 : Etat des lieux

1. Généralités :

1.1. Définition et Historique :


La qualité est "l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites" [6]

Cette notion prend naissance aux États Unis au début du siècle, puis s'exporte vers le Japon après la seconde guerre mondiale et atteint l'Europe au début des années soixante-dix en commençant par le Royaume-Uni. La France n'est touchée par ce phénomène qu'une quinzaine d'années plus tard. (retour sommaire)

1.2. Politiques Qualité[6] est : "Activités telles que mesurer, examiner, essayer ou passer au crible une ou plusieurs caractéristiques d'une entité, et comparer les résultats aux exigences spécifiées en vue de déterminer si la conformité est obtenue pour chacune de ces caractéristiques". Cette notion s'attache plus particulièrement aux "caractéristiques produits".

Le second stade de la qualité est la démarche d'A ssurance de la Q ualité [1] qui est "l'ensemble des actions préétablies et systématiques nécessaires pour donner la confiance appropriée en ce qu'un produit ou service satisfera aux exigences données relatives à la qualité".

Le dernier stade est le stade du M anagement T otal de la Q ualité (TQM ) [6] qui est le "mode de management d'un organisme, centré sur la qualité, basé sur la participation de tous ses membres et visant au succès à long terme par la satisfaction du client et à des avantages pour les membres de l'organisme et pour la société". Il est à noter que les principes d'Assurance de la Qualité constituent une base pour une démarche de TQM qui doit intégrer des dimensions plus globales et plus orientées vers le client et le personnel.

L'autre étape qu'est la certification est traitée à part car elle consiste à faire évaluer par des observateurs extérieurs les systèmes qualités mis en place relativement à des référentiels normatifs (ISO 9000, BS 5750,...). La particularité de la certification est qu'elle peut représenter un but en elle même, comme nous le verrons quand nous intéresserons aux motivations, ou bien être la première étape d'une politique qualité (Cf. fig.1) [8]

NB : Les normes ISO n'étant pas des standards de qualité de produits mais des standards de systèmes de management de la qualité, une entreprise certifiée ISO peut très bien produire 100 % de non conformité 30 si elle respecte scrupuleusement les procédures de son Manuel de la Qualité. En effet le principe de la qualité est d'écrire ce que l'on fait et de faire ce que l'on a écrit.

Quoiqu'il en soit, si les politiques qualités varient , les motivations sont relativement similaires. Par la suite, les différentes approches de la qualité seront traitées simultanément. (retour sommaire)

1.3. Cultures Qualité[11]


En ce qui concerne le nombre d'entreprises certifiées, en 1993, la France se trouve au second rang de l'Union Européenne, loin derrière le Royaume-Uni (Cf. fig.2). (retour sommaire)

Or selon une enquête, réalisée par P.A. Consulting Group [8] auprès de 687 entreprises européennes, relative à l'état d'avancement des démarches de Management Total de la qualité, les entreprises françaises se situent en queue juste avant l'Espagne alors que les entreprises du nord del'Europe sont généralement plus avancées (Cf. fig.3). (retour sommaire)

La différence entre ces deux résultats pouvant s'expliquer par le fait qu'être certifié ne signifie pas que l'entreprise soit dans une démarche de TQM mais simplement qu'elle répond à certains critères normatifs. Il est également à noter que cette enquête fait ressortir le fait que les entreprises françaises n'ont pas les mêmes priorités en matière d'actions que l'ensemble de l'Europe (Cf. fig.4). Ainsi les entreprises françaises placent la certification comme but final alors que le reste de l'Europe l'envisage comme la première étape d'une démarche d'amélioration de la qualité. (retour sommaire)

Fig. 4 : Les actions d'amélioration de la qualité les plus fréquentes

1.3.2. Différences sectorielles :

Des différences existent également au niveau de l'avancée des démarches et de la culture qualité entre les différents secteurs d'activité. Si l'industrie était pionnière, l'intérêt des services pour la qualité ne cesse de croître (Cf. annexe 1).

Cependant, la plupart des enquêtes ont trait au secteur privé et plus particulièrement à l'industrie. Le secteur public sera donc traité ultérieurement car la plupart des résultats du secteur privé lui sont applicables.
(retour sommaire)

2. Secteur privé :


Au niveau des motivations si le but commun est d'obtenir la satisfaction du client au moindre coût, deux grandes tendances apparaissent.

Les entreprises lancées dans une démarche de certification ont tendance à le faire car elles sont poussées par les pressions du marché. En effet si la certification en elle même ne conduit pas nécessairement à une ouverture du marché, le fait de ne pas être certifié représente un handicap certain. Ainsi les différentes enquêtes de l'AFAQ, du Cegos et autres (Cf. Annexe 2) concordent en ce sens.

Les autres motivations étant d'accroître l'efficacité des processus et de diminuer le nombre d'audits clients et donc de réduire les coûts.

Au niveau des démarches du Management par la Qualité Totale, si les motivations commerciales et concurrentielles sont toujours très présentes, une volonté d'améliorer l'organisation transparaît.

Il faut également citer que maintenant de plus en plus d'entreprises espèrent que la certification aura des retentissements internes et envisagent donc la certification et l'Assurance de la Qualité comme des outils de management qui influent sur l'organisation et la motivation. Cela rejoint les concepts de TQM.

Ainsi les différentes motivations qui ressortent sont :

- Argument commercial
- Politique de groupe
- Compétitivité
- Position à l'export
- Demande des clients
- Réglementation

(retour sommaire)

2.2. Résultats :


Au vue de ces attentes, il semble que les résultats ne soient pas ceux escomptés. L'enquête Cegos relative à la certification montre bien ce décalage (Cf. fig. 5).

Cette enquête réalisée en 1993 sur un échantillon de 85 entreprises, qui concerne pour 92 % des industriels fait ressortir le fait que les attentes initiales sont orientées vers l'ouverture des marchés, la possibilité de vendre plus grâce à des produits de qualité reconnus par le client. Seulement 20 % des répondants déclarent l'organisation raison privilégiée de leur démarche alors que peu d'entreprises limitent leur démarche au seul certificat et moins de 5 % des entreprises perçoivent la certification comme un moyen de maîtriser les fournisseurs.

Les résultats font ressortir que la certification accompagnée d'une démarche qualité apporte la maîtrise de l'interne et de l'amont (fournisseurs), tandis que la maîtrise de l'environnement, en particulier aval (clients et position concurrentielle) bénéficie moins qu'espéré de la démarche (ce qui confirme que la certification n'est pas un critère de différenciation mais d'élimination). (retour sommaire)

Le client du type donneur d'ordre est sensible au certificat car certains certifiés indiquent avoir gagné un allégement du nombre d'audits et une augmentation du taux de consultation.

De plus, l'organisation ressort considérablement raffermie ce qui profite à la réactivité, et la qualité produit progresse conformément aux attentes.

Si cette enquête relative à la certification fait bien ressortir les bénéfices organisationnels de la démarche, les bénéfices financiers, pourtant non négligeables, apparaissent peu.

Ces bénéfices financiers peuvent se classer en deux catégories de base, l'augmentation des revenus et la baisse des coûts.

L'augmentation des revenus est due aux meilleures performances des produits, à la qualité perçue en générale, ce qui induit des demandes plus importantes de la part des clients. Cette augmentation est également due au système du TQM qui permet d'améliorer le temps de mise sur le marché des nouveaux produits, ce qui favorise la réactivité.

La réductions des coûts représente le bénéfice le plus important de la TQM et de toute démarche qualité. Les outils et les méthodes du TQM réduisent les coûts du matériel, du travail direct,...(retour sommaire)


Ainsi une enquête réalisée aux USA indique, sans donner de chiffres exacts, les améliorations relatives aux coûts du TQM :

- 10 à 20% de réduction des coûts d'achat du matériel,
- 10 à 20% de réduction des coûts directs et indirects du travail,
- 10 à 20% de réduction,
- 30 à 50% de réduction du besoin d'espace,
- 30 à 90% de réduction des niveaux moyens des stocks,
- 40 à 60% de réduction du cycle de vie total du produit,
- 30 à 50% de réduction du COQ.

Ces ordres de grandeur apparaissant dans les différentes enquêtes (Cf. annexe 3), les bénéfices des démarches qualités sont incontestables et seuls les ordres de citation des bénéfices changent suivant le type de démarche qualité choisie par l'entreprise. La liste plus ou moins exhaustive des résultats (non classés) est alors la suivante :

- Avoir un avantage concurrentiel (avantage diminuant dans le temps),
- Viser la confiance du client (impact du marché),
- Mieux acheter (visant la suppression des audits fournisseurs),
- Diminuer le volume des audits (surtout pour les grosses industries),
- Mieux réglementer,
- Préserver le savoir-faire,
- Fixer un objectif de Qualité (technique du tiers acteur indépendant).
(retour sommaire)

2.3. Coûts :


Toutes ces enquêtes citent la réduction des coûts, or ces coûts sont généralement estimés et très peu d'entreprises se donnent la peine de les calculer ainsi aux USA, seulement 30 à 40 % des entreprises calculent leur coûts et en France ces chiffres sont encore plus bas puisque selon l'enquête du Cegos seulement 10 % des entreprises les calculerait.

De manière générale , les coûts de la non qualité représentent 25 à 40% du chiffre d'affaire avant une démarche qualité dans l'industrie et de 30 à 50% dans le secteur tertiaire. Suivant les enquêtes, ces chiffres fluctuent peu. Une enquête cite qu'après une démarche de type TQM ces coûts chutent aux alentours de 2 à 4% du chiffre d'affaires. Citons toutefois les statistiques surprenantes publiées en 1988 sur le coût de la non qualité dans les entreprises françaises [7] qui font état d'une moyenne d'environ 4 % du chiffre d'affaires pour le coût de la non qualité avant démarche. A ce stade, il est intéressant de déterminer la répartition de ces coûts au niveau des entreprises qui les calculent sans rentrer dans les procédures de calcul puisque cela fait l'objet d'une étude ultérieure.

2.3.1. Coût de la certification :

Le premier de ces coûts, qui est celui le plus évident à calculer est le coût de la certification.

D'après l'AFAQ le coût moyen de la certification pour une entreprise d'environ cinquante salariés pour un cycle de trois ans se situe entre 40 000 et 60 000 FHT pour la première année et entre 10 000 et 15 000 FHT pour les deux années suivantes.
D'autre part, une enquête anglaise réalisée en 1992 parle de coût moyen pour la Certification ISO 9000 d'une entreprise de 75 employés de 70 000 £.
D'après l'AFNOR le coût de la certification ne représente qu'une petite partie des coûts d'obtention de la qualité (la démarche représente une à dix fois le prix du certificat proprement dit).(retour sommaire)


2.3.2. Coûts d'obtention de la qualité ou coût de la non qualité :

De façon normative les coûts relatifs à la qualité sont "les coûts occasionnés pour rendre sure une qualité satisfaisante et en donner la confiance, ainsi que les pertes subies lorsque la qualité n'est pas obtenue".

Afin de déterminer les coûts les entreprises les divisent par postes de travail. La norme définit elle, quatre grands postes (Cf. fig. 6) [36] mais il est plus intéressant pour l'entreprise qui s'en donne la peine de faire une analyse financière relativement détaillée afin d'optimiser les coûts. Ainsi dans les résultats précédents (Cf. 2.2) les bénéfices sont relatifs à différents coûts. De même dans une enquête du Cegos [7] la structure des coûts d'une démarche de certification a été déterminé selon un schéma différent (Cf. fig. 7). (retour sommaire)

Fig. 6 : Coûts mensuels de la qualité répartis selon la norme

2.4. Discussion :


En ce qui concerne le secteur privé, la culture qualité est bien entré dans les moeurs mais à des stades d'avancement différents, suivant les secteurs d'activité et les situations géographiques.

Nous retiendrons de cette analyse que très peu d'entreprises calculent les coûts relatifs à la qualité car elles considèrent la démarche qualité comme une démarche stratégique et de ce fait les coûts d'obtention de la qualité ont une importance secondaire. De plus, le calcul de ces coûts nécessite du temps et pour ces entreprises cela signifie une perte d'argent.

Pour les entreprises qui calculent leur coûts, il semble que cela ait un impact économique relativement important car cela permet de cibler les postes à optimiser en priorité. Cela intervient de manière très importante au niveau de la conduite à tenir et des politiques de management.

Il faut également noter que pour les entreprises qui visent la certification, il y a des coûts fixes relatifs à l'obtention du certificat (journées d'audit,...) ce qui aurait tendance à favoriser les grosses entreprises au détriment des petites.

Nous pouvons aussi remarquer que les entreprises de services sont encore moins nombreuses à calculer leur coûts car ils sont, il est vrai, plus difficiles à distinguer que ceux d'une ligne de production. Pourtant il semble que cela en vaille la peine. (retour sommaire)

3. Secteur public :

3.1. Introduction :


Dans le secteur public les différences culturelles engendrent également des différences au niveau de l'appréhension des démarches.
Dans ce secteur, si l'objectif marketing est moins évident, bien qu'il reste présent au niveau de certains secteurs soumis à concurrence, celui de la réduction des coûts est très présent de même que la volonté d'améliorer l'organisation pour offrir de meilleurs services.

Il est intéressant de noter que, comme pour le secteur privé, peu de services publics calculent les coûts relatifs à la qualité mais que de façon générale l'estimation de ces coûts conduit à des résultats similaires au secteur privé.

Ainsi d'après une enquête réalisée en Grande-Bretagne et en Ecosse auprès de 25 administrations locales et régionales en 1993, seulement 25 % pensent être capables de mesurer le coût total d'obtention de la certification,les coûts étant répartis de la même façon que dans le secteur privé [13] (Cf. annexe 4).
(retour sommaire)

3.2. Secteur hospitalier :


Le secteur hospitalier, qui nous intéresse plus particulièrement, est très demandeur au niveau de la qualité en particulier depuis la loi portant réforme hospitalière du 31 juillet 1991 qui fait obligation aux établissements de soins publics et privés de développer une politique d'évaluation des pratiques et d'analyse de leur activité.

De plus le couperet que représente l'accréditation hospitalière en France incite les centres de soins à entrer dans des démarches qualité afin de gagner en rentabilité. Tout comme la qualité des produits dans le secteur privé attire la clientèle, la qualité des soins et des services devraient attirer les patients. Le bénéfice organisationnel découlant des démarches de ce type devrait permettre une réduction des coûts et donc une optimisation des ressources allouées.

Au niveau mondial, le secteur de la santé se lance dans la qualité mais les approches sont relativement différentes.

De manière globale,les centres de soins cherchent à évaluer la qualité des soins et de vie du patient. Toutefois, dans un article américain, une démarche d'évaluation de la qualité des soins tient compte de l'évaluation du matériel (Cf. annexe 5) [26].



En France, cette évaluation des pratiques médicales instituée par les centres de soins privés, tend à se généraliser depuis la réforme hospitalière. Par exemple le centre de transfusion sanguine de Saint Quentin ( département 02) n'a recherché la certification que par rapport à la qualité des soins.

Le CHS de l'Esquirol (département 94) à, quant à lui, entrepris une démarche plus globale sur l'évaluation des prestations. Cette démarche a été effectuée en se basant sur le modèle canadien de l'accréditation. A travers cette démarche proche du TQM, puisque l'ensemble des services ont été pris en compte, des groupes transversaux ont été créés pour analyser et proposer des solutions lors de "journées qualité".

Ces deux exemples montrent l'importance croissante que prend la qualité des soins à l'hôpital.
(retour sommaire)

3.3. Service biomédical :


La démarche qui tend à optimiser le matériel pour optimiser la qualité des soins semble logique. En effet, les pratiques médicales actuelles sont de plus en plus liées à la technologie.

C'est pourquoi, quatre hôpitaux se sont associés au sein d'une démarche de mise en place d'un système de management de la qualité des services biomédicaux. Ce programme concerne les activités de maintenance préventive et curative des dispositifs médicaux non stériles, la vérification de la sécurité et la formation des utilisateurs.

Compte tenu du caractère récent de ce projet, aucune analyse chiffrée ne peut encore en être retirée à l'heure actuelle. Néanmoins si les résultats du secteur privé peuvent se reporter au secteur public, le service biomédical étant de type tertiaire, les résultats de cette étude pilote devraient ouvrir la voie à de nouvelles démarches de ce type.

3.4. Discussion :


Il ressort de toutes ces expériences que le calcul des coûts n'est pas un facteur stratégique. Pour l'hospitalisation privée, il s'agit de démarches dues à la pression du marché, ce qui se rapproche du secteur privé industriel, tandis que pour le secteur hospitalier public, c'est une question de survie et de rentabilité vis à vis de l'accréditation. (retour sommaire)

4. Conclusion :

A travers toute la bibliographie, la qualité s'est avérée tout à fait rentable lorsqu'elle est mise en oeuvre de façon cohérente et que toutes les personnes qui y concourent se sentent véritablement impliquées.

Les motivations de la démarche (pression du marché, concurrence, ...) font son coût n'est que rarement calculé et pris en compte.

Notons que même les organismes certificateurs ne souhaitent pas que leurs clients s'appuient sur de tels critères pour engager une démarche qualité.

Pourtant les entreprises qui calculent ces coûts en retirent un bénéfice certain. Cela leur permet de mieux gérer leurs investissements et donc d'optimiser leur démarche.

Cela implique toutefois de mettre en place des critères d'évaluation propres à l'entité concernée.

Partie 2 : Outils d'évaluation de la Qualité1. Évaluation de la Qualité :

La définition de la qualité a déjà été donnée dans la 1ère partie, mais il paraît souhaitable d'apporter une explication plus détaillée afin de mieux cerner ce qu'elle implique.
La qualité peut être définie comme la mise à la disposition d'un client, d'un bien matériel ou immatériel (service) et de l'assurance de la meilleure qualité technique possible, ceci dans les meilleurs délais et au moindre coût.

Selon la norme FD X 50-129, la qualité d'un produit ou d'un service doit :

- s'organiser avec les hommes,
- se construire avec des méthodes et de la rigueur,
- se mesurer.

Une démarche "qualité" requière donc :

- une implication humaine nécessitant des heures de travaux et de préparation,
- une gestion rigoureuse des différentes étapes de construction de la démarche,
- un engagement permanent de tous pour soutenir les efforts d'amélioration.

 

Pour la pérénité de la démarche, il est en effet nécessaire de favoriser la communication avec toutes les compétences de l'entreprise, en développant la responsabilité et la motivation. L'effort de sensibilisation est donc primordial dans le bon déroulement de la démarche.

Concrètement, une démarche qualité se traduit donc par de nombreuses réunions, séances de formation, d'audits, d'écriture des procédures, etc. Des tâches très diverses propres à la qualité seront donc ajoutées aux activités régulières.
Cette "fragmentation" des tâches peut cependant poser des problèmes au moment de l'évaluation de la démarche, comme nous le verrons ultérieurement. (retour sommaire)

1.2. Mesure de la Qualité

Figure 1 : La boîte à outils de la Qualité.

Le choix d'un outil ou d'une méthode de mesure n'est donc pas toujours facile. Il peut en effet exister beaucoup de critères techniques, financiers, humains, etc. qui font que ce choix peut différer pour un même problème dans des contextes différents.

Toutefois, il est indispensable d'effectuer cette mesure avant d'envisager, de façon cohérente, toute action d'amélioration. Les objectifs sont alors définis au préalable et doivent correspondre à des mesures aussi exactes ou évaluations aussi objectives que possible.
(retour sommaire)

1.3. Mesure des coûts :


Dans la conjoncture actuelle, l'économie occupe une place primordiale dans toute organisation ou structure, quelle soit publique ou privée. La mesure des coûts est l'une des méthodes qui peut être utilisée pour évaluer une démarche qualité. Néanmoins, il a été vu dans la 1ère partie que l'évaluation économique de la qualité n'est que rarement réalisée.

Les motivations pour la mesure des coûts varient. En effet, ces coûts peuvent servir :

- d'objectif,
- d'outil d'analyse et de choix,
- de critère d'optimisation.

Le coût peut être l'un des objectifs ou l'objectif prioritaire dans la conception d'un produit. Cette attitude s'appuie généralement sur l'analyse du marché dans lequel le produit doit s'intégrer.
Le coût peut également être considéré comme un outil d'analyse qui permet alors de détecter les fonctions (ou parties du produit) sur lesquelles l'effort doit porter en priorité.
Finalement, le coût peut servir de critère d'optimisation dans la recherche de solutions nouvelles. Il permet alors la comparaison des solutions possibles. Le choix de la solution la plus adaptée est ainsi permise en cours d'étude, lorsque le coût est rapidement accessible.

Il convient donc de définir le but poursuivi et le rôle assigné aux coûts pour une analyse donnée, avant de choisir les méthodes permettant de les déterminer.
Dans le cadre d'une évaluation d'une démarche qualité, le coût sera envisagé soit en tant que critère d'optimisation, soit en tant qu'outil d'analyse de l'efficacité de la démarche.

Nous allons maintenant nous attacher à définir les coûts et les effets associés à la Non Qualité.
(retour sommaire)

2. Concept de COQ

2.1. Définition normative :

Il existe une classification reconnue mondialement des coûts de la non qualité. Ces coûts sont également appelés "coûts d'obtention de la qualité" (COQ) ou "cost of quality" (COQ).

Cette classification a été reprise par la norme NF X 50-126, où les coûts de la non qualité sont divisés en quatre catégories :

- coûts des anomalies internes
- coûts des anomalies externes
- coûts de détection
- coûts de prévention

Enfin, les coûts des anomalies internes ou externes correspondent aux frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux exigences de qualité (non-conformité ), respectivement avant et après avoir quitter l'entreprise.
Les coûts de détection correspondent, quant à eux, aux dépenses engagées pour vérifier la conformité des produits aux exigences de la qualité, c'est à dire à la recherche des anomalies .
Les coûts de prévention correspondent aux investissements humains et matériels engagés pour prévenir et réduire les anomalies , c'est à dire les actions menées au niveau des causes d'anomalies .
(retour sommaire)

Modèle de J. Juran

Idéalement et selon le modèle de Juran, après l'implantation d'une démarche qualité, les résultats suivants peuvent être espérés (Cf. Figure 2 et 3) :

Une augmentation de la détection et de la prévention entraîne une augmentation des coûts associés. Cependant, plus on accorde de temps à la découverte d'anomalies à chaque étape, plus les anomalies sont prévenues efficacement, en instituant notamment des actions correctives.

Puisque la détection et la prévention prennent une importance croissante, les rebuts, les retouches, les réclamations et l'insatisfaction des clients diminuent. Le coût des anomalies ou défaillances diminue donc en conséquence.

Plus une anomalie est détectée tôt lors du processus de production, moins ce produit contient de valeur ajoutée. Malgré le coût important de la détection, des économies sont ainsi réalisées. Des profits peuvent alors être réalisés de façon significative (Cf. partie 1).


Figure 1 : Efficacité de la démarche selon le modèle de Juran.

 


Figure 2 : Des profits sont possible avec une démarche qualité.
(Le vieil adage "Il vaut mieux prévenir que guérir" prend ici toute sa signification...) (retour sommaire)

2.2. Les effets de la Non Qualité(Cf. 2.1) est très générale et distingue de façon schématique et succincte les différents coûts associés à la non qualité.
Il est possible et souhaitable d'utiliser une autre approche. Cette alternative se propose d'identifier les effets dûs à la non qualité. Ceux-ci peuvent être corrélés aux dysfonctionnements internes de l'entreprise. Ces effets sont classés en 20 rubriques par la norme NF X 50-180-1.


Tableau 1: Les effets des dysfonctionnements - définition normative.

(retour sommaire)

Cette classification distingue deux grandes sortes de dysfonctionnements :

- ceux qui entraînent une dégradation du chiffre d'affaires potentiel,
- ceux qui entraînent une dégradation du coût plancher (ou prix de revient) du produit.

Des actions correctives sur la 1ère catégorie représentent des gains potentiels, tandis que la 2ème catégorie représente une économie potentielle. Ainsi les actions correctives qui portent sur les paramètres tels que les délais, la quantité et le prix du produit vont avoir pour effet d'augmenter le chiffre d'affaires potentiel. Ceci correspond à une augmentation de la rentabilité de l'entreprise sans augmenter sa production.

Par contre, toute action qui porte sur les structures elles-mêmes et l'organisation de l'entreprise va nécessiter le plus souvent des investissements à effet retardé. L'amélioration se traduira alors par une réduction du prix de revient des produits. La rentabilité de l'entreprise en sera alors augmentée avec une augmentation possible de sa productivité.

Cette liste (Tableau 1) s'adresse aussi bien aux industries qu'aux services, et se veut exhaustive afin de servir de référence commune [5]. Il appartient donc à chaque entreprise ou entité de l'adapter à sa propre activité. Un exemple d'application pour le service biomédical sera cité ultérieurement (Cf. partie 3 3).

Cette classification se limite aux effets des dysfonctionnements. En effet, les causes de ces derniers sont spécifiques à chaque structure. Il est donc impossible de faire une classification générale, adaptable par tous, en s'appuyant sur les causes des dysfonctionnements. Néanmoins, une fois les effets identifiés, l'entreprise peut commencer les investigations et remonter jusqu'à leurs causes spécifiques. Il lui sera alors possible d'agir sur les dysfonctionnements de son travail et sur son organisation interne. Cette méthode (des effets vers les causes) permet ainsi de juger des actions prioritaires dans le cadre de la démarche ou du programme d'amélioration de la qualité.(retour sommaire)


3. Indicateurs et Tableaux de Bord


Lors d'une démarche qualité, il est souhaitable de vérifier en permanence l'efficacité des dispositifs mis en place. Les indicateurs et tableaux de bord qualité représentent une technique bien adaptée à cet objectif.

Toutefois la construction d'un bon réseau d'indicateurs et tableaux de bord n'est pas aisée. Nous nous proposons donc d'apporter une piste de réflexion ou méthode pour la résolution de ce problème. La méthode [43] qui a retenu notre attention a été élaborée par un groupe de travail du Mouvement Français pour la Qualité (MFQ) et a ensuite été reprise partiellement par la norme NF X 50-171.

Tout d'abord, il convient de rappeler les définitions suivantes :

Indicateur qualité : Information choisie, associée à un phénomène et destinée à en observer périodiquement les évolutions au regard d'objectifs "qualité".

Tableau de bord qualité : Visualisation synthétique qui caractérise la situation et l'évolution des indicateurs qualité.

L'indicateur correspond donc à un outil de mesure associé à un phénomène précis, tandis que le tableau de bord correspond lui à un instrument de suivi et d'aide à la décision. (retour sommaire)

 

3.1. Indicateurs Qualité

- les processus (qualité interne)
- les produits (qualité interne)
- la satisfaction des clients (qualité perçue)
- les attentes des clients (qualité visée)
- les efforts entrepris (culture qualité)

L'application de ce principe peut se faire de la manière suivante [43] :

1- Définir la finalité ou les fonctions de l'entité (entreprise, sous-structure, etc.) en tant que "produits" et "services" à fournir vis à vis des besoins et attentes de ses clients.

2- Énoncer les missions de cette entité. Ces missions correspondent aux moyens à mettre en oeuvre pour chaque fonction de l'entité lors d'un processus normal.

3- Énoncer les travaux et documents qui traduisent ces missions.

4- Déterminer le type d'indicateurs "adaptés" (taux, indices ...) ainsi que la nature de ce que l'on mesure (fiabilité, rentabilité, délais, retards ...).

5- Expliciter la construction de l'indicateur, c'est à dire les données à partir desquelles l'indicateur est calculé.

On pourra également indiquer le type de qualité mesurée par chaque indicateur : qualité perçue, interne, visée ou culture qualité.

NB : Puisque les indicateurs considérés tentent de mesurer la qualité d'un produit ou d'un processus, il est nécessaire de s'assurer qu'ils mesurent bien une qualité et non pas uniquement une activité. Un indicateur peut être construit à partir de plusieurs mesures, mais une mesure ne doit pas participer à la construction de plusieurs indicateurs afin d'éviter de biaiser les analyses.

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On peut alors remplir le tableau ci-dessous :


Tableau 2 : Construction des indicateurs/ méthode définie par le MFQ.

Un exemple de raisonnement pour la construction d'indicateurs concernant les activités du service biomédical hospitalier sera présenté par la suite (Cf. partie 3 3). (retour sommaire)

3.2. Tableaux de Bord Qualité(retour sommaire)

Choix des indicateurs

Pour permettre au tableau de bord de jouer son rôle de suivi et d'aide à la décision, il est essentiel de s'assurer que "l'instrument de mesure" qu'est l'indicateur est bien adapté au besoin.

Pour cela, chaque indicateur peut être évalué par rapport à quatre grandes caractéristiques. Il doit donc être comparé à la liste suivante :

1- Pertinence

- fidèle
- juste et stable
- précis et sensible

2- Caractère Opérationnel

- facile à établir
- facile à utiliser
- communicant

3- Caractère Consolidable

- quantifiable
- cumulable

4- Caractère Economique

- rentable
- chiffrable monétairement
- utile à la prévention

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Certaines de ces caractéristiques méritent explication :

- fidèle : renvoyant une "image fidèle", sans distorsion du phénomène étudié.

- juste et stable : l'indicateur doit donner une information exacte (centrée) et stable (renouvelable) lorsque le phénomène est stable.

- précis et sensible : les variations significatives du phénomène doivent être reflétées par des variations cohérentes de l'indicateur.

- communicant : si l'indicateur est utilisé comme instrument de dialogue entre des personnes ayant des préoccupations différentes (par exemple commerciaux et techniciens), il faut en tenir compte dès l'origine.

- quantifiable : il peut être utile, ou indispensable de disposer d'un indicateur mesurable ou chiffrable.

- cumulable : il y a possibilité de calculer, pour une entité, la valeur globale de cet indicateur en ayant considéré des unités différentes de ce même indicateur - Par exemple, l'indicateur de surconsommation en quantité n'est pas cumulable car il n'est pas possible de calculer la surconsommation globale d'un service en ajoutant une surconsommation en quantité de papier (kg) et de stylo (unités) ; Par contre l'indicateur de sur consommation en valeurs est cumulable car il est possible d'ajouter des dépenses monétaires.

La liste des différentes caractéristiques d'un indicateur (ci-dessus) peut servir de grille d'évaluation. Un indicateur qui n'est défini que par 3 de ces grandes caractéristiques n'est pas un bon indicateur, et ne doit donc pas être inclus dans un tableau de bord.
(retour sommaire)

Réflexions pour la construction du tableau de bord :


En résumé, le tableau de bord doit comporter les bons indicateurs de "pilotage". Il est en effet essentiel pour se diriger d'avoir des instruments fidèles, précis, etc. . Mais il est tout aussi essentiel de bien choisir les paramètres qu'ils doivent mesurer pour avoir une chance de bien se diriger.

La réussite de la mise en forme d'un tableau de bord dépend des réponses apportées aux questions suivantes :

- qui collecte les informations ?
- quels sont les destinataires ?
- quelle est la fréquence des réunions pour l'amélioration du plan qualité ?

En effet, le tableau de bord doit être totalement adapté à la taille, l'activité, etc. de l'entreprise : un tableau ne permet un pilotage efficace que par sa spécificité à un problème donné.

De plus, tout tableau de bord devrait subir une période de "rodage". La pertinence des indicateurs sera vérifiée périodiquement en fonction des objectifs fixés.

Mais avant tout, le tableau de bord doit être adapté au système de collecte des informations de l'entreprise ou entité. Cet aspect peut poser de gros problèmes organisationnels et pourrait, peut-être, en expliquer la sous utilisation dans les entreprises, ainsi que la faible proportion d'entreprises qui calcule leurs coûts.

Enfin, il convient de rappeler le rôle irremplaçable de la formation et de la motivation en matière de gestion de la qualité. Pour s'implanter, le tableau de bord et son système de collecte des informations doivent bénéficier d'une culture d'entreprise favorable. Néanmoins, les résultats restent toujours sujets à une mauvaise saisie ou interprétation.

Partie 3 : EXPLOITATION DE CES OUTILS

Après avoir effectué un état des lieux sur la rentabilité des démarches, puis avoir donner quelques méthodes d'évaluation, nous allons maintenant nous intéresser aux exploitations possibles de ces outils.

1. Management par les coûts :

Comme il a été vu dans la partie 1, de plus en plus d'entreprises mettent en “uvre des programmes Qualité. Néanmoins, peu d'entreprises calculent leurs coûts. La difficulté tient au fait que l'évaluation se fait la plupart du temps avec les outils comptables existants. Malheureusement, ces systèmes traditionnels ne permettent pas de se rendre compte de l'ampleur des coûts de la Non Qualité [45,42].

En effet, de nombreux surcoûts sont transfonctionnels, c'est à dire qu'ils dépassent les limites entre les services, et échappent de fait aux catégories normalement suivies par la comptabilité. Le recours à une évaluation transfonctionelle (ou transversale) permet donc de repousser ces limites. C'est le cas notamment dans la gestion de projet.

On peut rappeler que la mesure des coûts aide :

- les dirigeants à évaluer les conséquences financières de la mauvaise qualité, et permet, lorsque c'est une évaluation transversale, de souligner les bénéfices que l'entreprise pourrait réaliser en investissant dans la qualité,
- à repérer les priorités, et de concentrer les efforts sur les sources de pertes les plus importantes,
- à voir la répartition des coûts de la qualité entre les grandes catégories définies dans la partie 2 (Cf. notion de COQ 2.1).

Ainsi, au cours des premières étapes du programme de qualité, il est possible de réaliser des économies importantes sur les défauts internes et externes en augmentant les activités d'inspection et de prévention (Cf. modèle de Juran, partie 1).

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Cependant, en dépit de ces multiples avantages, l'évaluation des coûts de la qualité présente des limites liés au système de collecte de l'information :

- nombre de coûts ne figurent pas dans les rapports. Des études montrent1/échos qu'en réalité les rapports sur les coûts de la qualité recensent en moyenne moins d'un tiers des coûts des défauts de production comme des défauts après la vente.
- les efforts consentis pour améliorer la qualité débouchent rarement sur des résultats immédiats. Des investissements dans la prévention peuvent mettre des mois pour porter leurs fruits.
- les systèmes d'information se concentrent souvent sur les coûts entraînés par la mauvaise qualité, mais négligent d'évaluer les gains potentiels. En effet, la satisfaction et la fidélisation représente un potentiel très important de bénéfices.

C'est pourquoi calculer les coûts de la qualité semble une tâche assez effrayante. Mais cette évaluation est nécessaire pour que l'entreprise puisse identifier et attaquer à la racine ses problèmes de dysfonctionnements et de qualité. C'est dans cette optique que les grands groupes tels que Péchiney, Rank Xerox, Renault SA, etc. s'attachent à calculer leurs coûts d'obtention de la qualité [12,42,45].

Il semble donc que les structures de moindre taille (PME, PMI, hôpitaux ...) aient elles aussi intérêt à s'appuyer sur cette évaluation pour diriger leurs décisions et leurs efforts d'amélioration de la qualité

On peut même dans un soucis de temps, commencer par un enregistrement détaillé sur une longue période au début, puis, par la suite, se contenter d'enregistrements ponctuels (quelques semaines à quelques mois) afin d'effectuer des contrôles réguliers [44].

En conclusion, il semble donc que l'effort en "vaille la chandelle" et que toute entité ait intérêt à évaluer ses coûts de la qualité. Nous allons maintenant voir comment Renault a exploité et adapté une telle évaluation en fonction de ses besoins. (retour sommaire)

2. L'expérience de RENAULT :


L'industrie automobile peut être considérée comme l'une des pionnières en matière de qualité. C'est pourquoi l'exemple de Renault nous a semblé intéressant à étudier. En effet, l'évolution des types de management chez Renault est tout à fait représentative des tendances actuelles.

Dès les années 70, le concept de Coût d'Obtention de la Qualité (COQ) a été implanté chez Renault [42]. Il faisait alors déjà apparaître des problèmes d'évaluation dus à l'utilisation commune de certaines ressources.

En 1988, la gestion de projet s'est mise en place à partir de la construction de la "clio". Une nouvelle mesure des coûts a été instaurée. Ce nouveau concept, appelé COQ-Renault, est basé sur la définition de la norme NF X 50-126. L'ensemble des coûts de défaillances, de détection et de prévention est calculé par unité, puis additionné au sein de chacun des grands secteurs d'activité.

Pour des raisons de simplicité et de rapidité d'obtention, les dépenses suivantes ont été recensées :

- les défaillances dans la réalisation du travail par rapport à un standard de qualité donné,
- la correction de ces défaillances,
- les dispositions prises pour prévenir l'occurrence de ces défaillances.


Le calcul de ces coûts (COQ-Renault) est effectué tous les ans au niveau de chaque grande Direction. Il permet d'apprécier les progrès relatifs à la qualité du fonctionnement global de l'entreprise.

En 1988, le COQ-Renault était divisé ainsi :

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En 1995, on constatait une très nette diminution des coûts de défaillances au profit des dépenses dites de détection. Ainsi, ce COQ-Renault directement extrait de la comptabilité analytique est très lié aux non-conformités. Mais, il ne donne d'informations ni sur le fonctionnement interne de chaque entité, ni sur la qualité des processus.

C'est pourquoi, le concept de COQ-local (ou COQ-projet) a été introduit au début des années 90 à travers la politique de Qualité Totale. En effet, la Qualité Totale considère que la réduction des coûts de la qualité passe avant tout par une amélioration de la qualité organisationelle.

L'utilisation locale du COQ, chez Renault, répond donc à la nécessité d'élargir la mesure des coûts :

- aux activités liées au développement de nouveaux véhicules (heures d'études, de méthodes ...),
- et aux activités de support (qualité, maintenance, gestion du personnel ...).

Alors que la comptabilité traditionnelle suit les dépenses par nature de ressources et concerne donc principalement la qualité des produits, le calcul local des coûts (par exemple, le COQ-projet) permet des mesures plus fines de la qualité des processus.
Pour un tel calcul, il faut d'abord découper les activités en tâches élémentaires. Pour chacune des tâches élémentaires, les acteurs se fixent des objectifs. La non-qualité mesurée localement correspond à l'écart entre la réalité et les objectifs.

Il existe deux intérêts majeurs à cette mesure locale des coûts :

- elle se situe le plus près possible de l'action, donc le délai d'observation des conséquences des actions correctives diminue,
- et elle permet de prendre en compte des défaillances générées par une ou plusieurs entités qui ne subissent pas les effets de cette défaillance.


Cette dernière possibilité (mesure des défaillances transversales) a incité la création de contrats internes de type "Clients/Fournisseurs". Ces contrats entraînent une augmentation des tâches administratives, mais permettent :

- d'améliorer la communication entre les secteurs,
- de donner des ordres de grandeur des défaillances identifiées,
- de vérifier que la cause de ces défaillances transversales a bien été traitée.


En résumé, la mesure locale du COQ (dans les équipes de projet ou dans tout autre processus transversal) et la mise en place de contrats "Clients/Fournisseurs" sont deux concepts clés de la politique Qualité Totale chez Renault. Ils permettent d'obtenir une gestion transversale des défaillances. Ainsi le COQ-Renault, développé en premier lieu dans un soucis de rentabiliser a évolué (COQ-projet) vers un rôle d'aide à la décision en ce qui concerne l'amélioration de la qualité.

Néanmoins, il est à noter que cette mesure locale des coûts se fait parallèlement à la comptabilité traditionnelle. C'est pourquoi les sujets actuels de recherche en management se tournent aujourd'hui vers l'intégration à la comptabilité traditionnelle de cette gestion transversale des défaillances.(retour sommaire)


3. Application au Service Biomédical Hospitalier :

Nous nous proposons dans ce chapitre d'exploiter et d'adapter au service biomédical, les méthodes décrites au cours de la 2ème partie. Nous adapterons en particulier la recherche des effets de la non qualité liés aux dysfonctionnements internes du service (Cf. partie 2 2.2), et la méthode de construction des indicateurs qualité.

Tout d'abord, il nous faut préciser les missions du service biomédical, ses relations avec les autres services au sein de l'hôpital, et ses acteurs.

Les missions d'un service biomédical sont :

- effectuer les achats d'équipements biomédicaux,
- et en assurer la disponibilité auprès des services utilisateurs (services de soins, chirurgicaux ...).

L'ingénieur biomédical est plus particulièrement chargé des achats d'équipements et de la planification des interventions. Il a donc des contacts privilégiés avec les chefs de service médicaux, mais également avec les utilisateurs lors des procédures d'achat. Le personnel technique biomédical est, quant à lui, directement en contact avec les utilisateurs des équipements (infirmiers, anesthésistes ...).(retour sommaire)

Intéressons nous maintenant aux effets de la non qualité du travail interne. Pour cela, la liste citée dans la partie 2 (Cf. 2) peut être adaptée aux activités propres du service biomédical. On recense alors les effets suivants :


Tableau 3 : les effets de la non qualité dans un service biomédical.

A partir de ces effets de la non qualité du service, le personnel, et plus particulièrement l'ingénieur, peut s'interroger sur les causes spécifiques de ces dysfonctionnements.

Une fois les causes identifiées, des politiques d'amélioration appropriées peuvent être mises en oeuvre afin d'attaquer les problèmes à la racine. Pour être efficaces, tout le personnel du service biomédical doit être concerné par ces politiques d'amélioration de la qualité. (retour sommaire)


Il est également possible d'évaluer les effets des dysfonctionnements internes grâce à des indicateurs, qu'ils soient économiques ou non. Nous avons ainsi utilisé la méthode définie par le MFQ (Cf. partie 2 3.1) pour tenter de construire des indicateurs reflétant les divers dysfonctionnements propres à l'activité du service biomédical (Cf. tableau 4 ci-dessous).

Il est à noter que la liste d'indicateurs ci-dessous n'est pas exhaustive, mais se veut simplement une piste de réflexion et un exemple d'application de la méthode citée précédemment. De plus, le choix de ces indicateurs dépendra essentiellement des possibilités permises par le système de gestion utilisé (GMAO ...) et des objectifs qualité du service.

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Une dernière méthode disponible, pour évaluer la rentabilité d'une démarche qualité au sein d'un service biomédical, reste le calcul des coûts dûs à la non qualité (COQ) selon la règle suivante (Cf. partie 2 2.1) :

COQ = coûts de correction des dysfonctionnements du service + budget réservé aux actions de contrôle + budget réservé à la formation, sensibilisation et amélioration de la qualité

Cette tâche peut sembler fastidieuse car elle implique la fragmentation des activités. Mais, comme nous l'avons vu auparavant, la mesure des coûts de la qualité est nécessaire car c'est un véritable outil de management et d'amélioration de la qualité.


En résumé, nous avons donc entamé une démarche de réflexion pour adapter au service biomédical les méthodes d'évaluation utilisées dans l'industrie et les services. Les méthodes utilisées ne sont pas les seules disponibles, mais ce sont celles que nous avons jugées les plus facile à adapter à toute activité.
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CONCLUSION

A travers toutes les études que nous avons pu consulter, la Qualité semble tout à fait rentable lorsque les investissements qu'elle implique sont faits de façon cohérente. La maîtrise des investissements et des efforts est cependant nécessaire, et cela passe par la mise en place d'indicateurs appropriés, ainsi que par l'étude des dysfonctionnements et de leurs causes. Dans cette optique, nous avons tenté d'apporter des pistes de réflexion et des méthodes pour l'évaluation.

La seule évaluation est inutile si elle n'est pas intégrée dans une politique d'amélioration de la qualité. Dans le contexte économique actuel, la mesure des coûts relatifs à la qualité peut faire partie intégrante d'une stratégie d'entreprise. Cette mesure est alors un critère d'optimisation et une aide à la décision.

Néanmoins, peu d'entreprises calculent ces coûts. En effet, la plupart des démarches qualité sont imposées par le marché (certification, etc.), et la collecte des informations peut s'avérer fastidieuse. Toutefois, une nouvelle tendance apparaît, qui considère l'évaluation des coûts comme un outil de gestion et de management transversal.

Ainsi, on peut supposer que les bénéfices de l'évaluation des coûts observés dans le secteur privé peuvent être transposés au secteur public, et en particulier hospitalier. Au niveau du service biomédical, l'étude pilote de quatre hôpitaux français prend ici toute son importance. A ce jour, cette étude n'a pas suffisamment de recul pour permettre une évaluation économique de la démarche qualité, mais son suivi pourrait s'avérer très instructif.

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Bibliographie

Normes :
[1] NF X 50-120 - Qualité; Vocabulaire
[2] X 50-126 - Gestion de la qualité; Guide d'évaluation des coûts résultant de la non qualité
[3] FD X 50-129 - Projet- Management de la qualité et assurance de la qualité; Guide pour l'utilisation des méthodes statistiques dans le management de la qualité
[4] NF X 50-171 - Indicateurs et tableaux de bord
[5] X 50-180-1 - Qualité et management; Défauts de contribution du compte d'exploitation pour l'industrie et les services
[6] ISO 8402 - Qualité; Vocabulaire (retour sommaire)

Articles :
[7] "Les principaux enseignements de l'enquête CEGOS "Coûts et gains de la certification" "; 1993
[8] "Le TQM en Europe "; Enquête réalisée par PA Consulting group; Qualitique n 80 Juillet/Aout 1996, p10 à13
[9] "L'AFAQ Association Française pour l'Assurance de la Qualité "; Qualitique n 79 Juin 1996, p 18 à 27
[10] "What do managers really think of the ISO 9000 registration process?" ; F.C. Weston Jr. ; Quality Progress , Octobre 1995, p 67 à 73
[11] "Perceptions of importers in the United Kingdom, Germany, and the Netherlands regarding the competitive advantages of ISO 9000 "; J. M. Guerin, R. W. Rice; Forest products journal, Volume 46, n 4, p 27 à 31
[12] "Valuing TQM through rigorous financial analysis "; R. D. Spitzer; Quality progress, Juillet 1993, p 49 à 54
[13] "The costs and benefits of quality management certification for local authorities "; QW, Décembre 1994, p 818 à 823
[14] "Quality costs : a report card on business "; J. Gray; Quality Progress, avril 1995, p 51 à 54
[15] "The cost of quality "; M. Gupta, V. Campbell; Production and inventory management journal- 3ème trimestre 1995, p 43 à 49
[16] "True quality cost with activity based costing "; W. F. Hester; ASQC Quality congress transactions - Boston- 1993
[17] "New quality cost approach gives proven results "; W. O. Winchell; ASQC Quality congress transactions - Boston- 1993
[18] "Managing the technological process "; S. K. Wason, S. K. Bhalla, Quality Progress, Janvier 1994, p 81 à 84
[19] "A few good ideas for a good idea programm "; J. A. Heath; Quality Progress, Janvier 1994, p 81 à 84
[20] "Seven ways to make money from ISO 9000 "; M. J. Scotto, Quality Progress, juin 1996, p 39 à 41
[21] "Quality and professionalism in health care : a review of current initiatives in the NHS "; D. Taylor; BMJ, Volume 312, 9 mars 1996, p 626 à 629
[22] "Evaluation et gestion de la qualité. L'accréditation à l'hôpital "; J. C. Stephan, A. Fourcade; Gestions hospitalières, n 326, Mai 1993, p 382 à 395
[23] "Evaluation of performance, monitoring costs and quality management"
[24] "Engineering consultants implement TQM "; J. A. Caldwell, T. D. Hagen; Quality progress, janvier 1994, p 57 à 63
[25] "Costs, drawbacks and benefits - The customer's view of BS 5750 "; P. A. Street, J. M. Fernie, Training for Quality, Volume 1, n 1, 1993, p 21 à 23
[26] "Lowering health care costs by improving health care quality "; M. D. Sloan, ASQC, 48th Annual Quality Congress Proceedings
[27] "Laying the groundwork for total quality "; J. A. Alloway Jr.; Quality Progress, Janvier 1994, p 65 à 66
[28] "Does Total quality Management equal organizational learning "; J. W. Barrow; Quality Progress, Juillet 1993, p 39 à43
[29] "Multiple criteria decision making "; J. Grandzol, M. Gershon; Quality Progress, Janvier 1994, p 69 à 73
[30] "ISO 9000-A struggle well worth the effort "; S. A. Spreha, M. M. Helms; Production and inventory management journal, 4ème semestre, 1995, p 46 à 52
[31] "TQM in a surgery center "; R. Burney; Quality Progress, Janvier 1994, p 97 à 100
[32] "New frontiers in health care quality "; E. Deevy; ASQC, 48th Annual Quality Congress Proceedings
[33] "Total Quality Management in the public sector "; A. K. Smith; Quality Progress, Juillet 1993, p 57 à 62
[34] "The key problem with TQM "; J. A. Goodman, G. F. Bargatze, C. Grimm; Quality Progress, Janvier 1994, p 45 à 48
[35] "Comment réduire les coûts de la certification ISO 9000 et en faire un levier pour la réussite "; L. de Risi; Qualitique, n 81, Septembre 1996, p 14 à 17
[36] "Minimizing the cost of quality over time:a dynamic quality cost model "; G. S. Wasserman, J.L. Lindland; ASQC, 48th Annual Quality Congress Proceedings
[37] "L'évaluation pour l'assurance qualité des prestations et de l'organisation des services techniques biomédicaux "; S. Cablan, G. Farges, P. Plassais, H. Serpolay; RBM, 1996, 18, 1, p 51 à 55
[38] "la qualité dans les services biomédicaux des hôpitaux français "; Y. Rochais; RBM News, Eté 1996, RBM 4
[39] "Reengineering in health care: chain hand-offs and four-phase work cycle "; E. Chaplin; Quality progress, Octobre 1996, p 105 à 109
[40] "Learning from quality improvement process: experience from U. S. manufacturing firms "; E. J. Dumond; Production and inventory management journal, 4ème trimestre, 1995, p7 à 13
[41] "The upcoming century of quality "; J. M. Juran; Quality Progress, Aout 1994, p 29 à 37
[42] "Gestion de projet et coût d'obtention de la qualité : vers un management transversal des coûts chez Renault "; M.P. Langlois - 4ème Assisses de la recherche en qualité, 5 et 6 décembre 1995, p.19-32.

Ouvrages :
[43]. Indicateurs et Tableau x de Bord Qualité, Groupe de travail - Editions MFQ . 1990
[44]. Quality Control for profit, gaining the comptitive edge, 3ème édition, R.H. Lester - Edition Marcel Dekker, Inc. (1992)
[45]. Maîtriser les coûts cachés, H. Savall - Edition gestion économica, (1987)

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Annexes

Annexe 1 : Répartition des certificats AFAQ par secteur d'activité (en %) [9]
Annexe 2.1 : Principales motivations des entreprises pour obtenir le certificat AFAQ [9]
Annexe 2.2: Principales raisons d'accéder à la Certification ISO 9000 pour 40 entreprises aux USA [10]
Annexe 3.1 : Améliorations apportées par la démarche de certification citées lors de l'enquête du cegos réalisée en 1993 auprès de 85 entreprises.
Annexe 3.2 : Exemple de Xerox Inc. Bénéfices apportés par le TQM
Annexe 3.3 : Hiérarchie des bénéfices obtenus par le TQM (en Europe) [8]
Annexe 3.4 : Bénéfices occasionés par la certification BS 5750 auprès de 80 entreprises écossaises [25]
Annexe 4.1 : Motivations d'administrations locales en Angleterre et au Pays de Galles pour obtenir la Certification ISO 9000 en 1993 [13]
Annexe 4.2 : Bénéfices de la certification pour ces entités
Annexe 5 : Exemple d'une évaluation des soins qui prend en compte le matériel

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Annexe 1 : Répartition des certificats AFAQ par secteur d'activité (en %) [9]

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Annexe 2.1 : Principales motivations des entreprises pour obtenir le Certificat AFAQ [9]

(retour Annexes)

Annexe 2.2 : Principales raisons d'accéder à la certification ISO 9000 pour 40 entreprises aux USA [10]

(retour Annexes)

Annexe 3.1 : Améliorations apportées par la démarche de certification citées lors de l'enquête du Cegos réalisée en 1993 auprès de 85 entreprises.

(retour Annexes)

Annexe 3.2 : Exemple de Xerox Inc. Bénéfices apportés par le TQM

(retour Annexes)

Annexe 3.3 : Hiérarchie des bénéfices obtenus par le TQM (en Europe) [8]

(retour Annexes)

Annexe 3.4 : Bénéfices occasionés par le certification BS5750 auprès de 80 entreprises écossaises [25]

(retour Annexes)

Annexe 4.1 : Motivations d'administrations locales en Angleterre et au Pays de galles pour obtenir la certification ISO 9000 en 1993 [13]

(retour Annexes)

Annexe 4.2 : Bénéfices de la certification pour ces entités

(retour Annexes)

Annexe 5 : Exemple d'une évaluation des soins qui prend en compte le matériel

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