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Si vous arrivez directement sur cette page sachez que ce travail est un rapport d'étudiant(e)s et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé lors de la période d'enseignement théorique à l'UTC et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
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Que choisir comme indicateurs de
qualité pour le service biomédical
?, O. Ducamp, N.
Mocquet, S. Nennig, Projet DESS "TBH", UTC, 98-99, pp
70 |
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Nous tenons à remercier M. G. CHEVALLIER et M. G. FARGES pour nous avoir encadré et guidé tout au long de ce projet.
Nous remercions également :
M. J. ANCELLIN, Ingénieur Biomédical au C.H.U. de Poitiers
Mlle A. PETIT, Ingénieur Biomédical à l'Hôpital Robert DEBRE
M. T. TALINEAU, Responsable Maintenance au service biomédical du C.H.U. d'Angers pour nous avoir donné les informations nécessaires au fondement de notre réflexion
M. Yannick ROCHAIS pour ses nombreuses remarques constructives et
ses encouragements
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IntroductionPartie1: définitions et concepts des indicateurs de qualité
I/ La qualité: définition et concepts
II/ Les indicateurs de qualité
III/ Les Indicateurs de qualité utilisés par les services biomédicaux certifiés ISO 9002
A/ Le cycle des relations clients/fournisseurs C/ Les Besoins
II/ Interprétation de la méthode de recherche de la norme NF X 50 - 171
III/ La recherche et la construction des indicateurs de qualité
A/ La mission
Partie3: La mise en oeuvre des indicateurs de qualité
I/ Le recueil des données A/ Différents types de données à recueillir II/ La communication des indicateurs de qualité
III/ Limites relatives au recueil des données
A/ Limites liées au questionnaire de satisfaction et d'insatisfaction client
Partie4: L'analyse des informations fournies par les indicateurs de qualité
I/ La méthodologie A/ Le diagramme de causes à effet (ISCHIKAWA) B/ Le diagramme de PARETO
C/ Le brainstorming ou remue-meninges
D/ Le QQOQCP
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Retour sommaire
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Il est désormais admis que la prise en compte des besoins des clients par une entreprise est une condition sine qua non à la pérénité de celle-ci. Le contexte actuel renforce cette notion au sein des établissements de soins. Les textes réglementaires imposent des démarches visant à l'optimisation de la qualité des prestations fournies.
Le service biomédical, dont la mission principale est la maintenance (au sens large du terme), n'échappe pas à ces contraintes. Assurer la disponibilité des dispositifs médicaux à moindre coût influence la qualité des soins délivrée au patient. De la même façon qu'il est possible de mesurer les caractéristiques d'un produit, la qualité d'un service peut faire l'objet de mesures. C'est là le but des indicateurs de qualité. Ils permettent d'évaluer la qualité des prestations fournies par le service biomédical.
L'AFIB (Association Française des Ingénieurs
Biomédicaux) s'est vue confier le pilotage d'une mission sur 2
ans dans le cadre d'un programme du Ministère de l'Industrie
et de la Santé. Un des thèmes principaux de cette
mission est " la définition de l'indicateur de qualité
" client " et l'enquête de satisfaction ".
Les indicateurs de qualité sont un passage obligé de la mesure. Leur véritable valeur réside dans l'exploitation que l'on en fait pour agir sur le terrain. Analyser et chercher à résoudre les causes de dysfonctionnements est donc nécessaire. C'est pourquoi, il est intéressant tout d'abord de présenter le contexte dans lequel s'inscrivent les indicateurs de qualité. Celui-ci permettra, dans un deuxième temps, la création des indicateurs de qualité propres au service biomédical. Enfin, la mise en úuvre de ces outils d'évaluation sera traitée.
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L'indicateur de qualité s'inscrit dans un contexte " qualité ". C'est de celui-ci dont il est question dans ce chapitre. Il sera exposé tout d'abord une présentation de la qualité et d'autre part une présentation de l'amélioration de celle-ci.
I/ La Qualité : définition et concepts
La qualité est définie comme " l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit et service qui lui confère l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites ".
La qualité peut donc se traduire par la satisfaction du client.
En corollaire à cette définition de la qualité, le service biomédical doit impérativement :
La qualité relève de la corrélation de plusieurs paramètres :
B/ L'assurance de la qualité en milieu hospitalier
Plusieurs démarches sont possibles pour assurer la qualité de la prestation fournie par le service biomédical.
L'assurance qualité est l'ensemble des actions préétablies et systématiques mises en úuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux exigences de la qualité. (ISO 8402)
La certification est une procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu'un produit, un système ou un service dûment identifié, est conforme aux exigences spécifiées.
Il s'agit d'une " procédure d'évaluation externe à un établissement de soins, effectuée par des professionnels, indépendante de l'établissement ou de ses organismes de tutelle, évaluant l'ensemble de son fonctionnement et de ses pratiques. "
II/ Les indicateurs de qualité
Un indicateur est un " événement " observé, prélevé, mesuré, déterminé par le calcul permettant d'identifier qualitativement ou quantitativement une amélioration positive ou négative du comportement d'un procédé.
Un indicateur de qualité selon la norme NF X50-171 est " une information choisie, associée à un phénomène, destinée à en observer périodiquement les évolutions au regard d'objectifs qualité. "
Il n'y pas de règles quant au classement des différents types d'indicateurs, cependant deux types d'indicateurs sont à retenir qui tentent de recouvrir deux aspects du système de production de service : un aspect lié aux états et un aspect lié aux processus.
L'indicateur est un outil d'évaluation, il est donc nécessaire que celui-ci possède certaines propriétés à savoir:
De plus, il est bon de retenir :
Si ces propriétés ne sont pas respectées, il y aura peu de chance pour que le personnel soit motivé, et qu'il en fasse bon usage (sensibilisation, implication).
D'autres termes peuvent définir l'indicateur : précision, reproductibilité, fiabilité, rapidité, synthétique : l'indicateur doit être un réel instrument de pilotage.
L'ensemble de ces caractéristiques doit servir de fondation à la création des indicateurs de qualité.
L'indicateur de qualité est une donnée quantitative,
il peut être quantifié sous forme d'un taux, d'un ratio,
d'un indice, d'un nombre (comptage). Sa représentation pourra
être un tableau, une courbe ou tout autre type de diagramme
(toile d'araignée...).
Du point de vue externe au service biomédical, l'indicateur de qualité est un outil de communication :
De plus, les indicateurs de qualité du service biomédical participent indirectement à l'amélioration de la qualité des soins attendue par le patient. Ceci par le biais d'une évaluation de la bonne adéquation de la maintenance des dispositifs médicaux, le choix correct des équipements, et la formation du personnel.
C/ Les contraintes liées aux indicateurs de qualité
Les services biomédicaux sont susceptibles de se faire certifier selon la norme ISO 9002. En effet, ce modèle est valable pour "l'assurance de la qualité en production, installation et prestations associées".
Dans la norme ISO 9002 (NF EN ISO 9002), un chapitre est consacré aux exigences en matière de "techniques statistiques". Celles-ci comprennent notamment les indicateurs (a fortiori les indicateurs de qualité). La famille des normes ISO 9000 subira en l'an 2000 des modifications profondes. C'est la raison pour laquelle l'étude du chapitre 4.20 (techniques statistiques) de la norme ISO 9002 existante et des voies d'évolution de ces normes est à prendre en compte dans la recherche d'indicateurs de qualité. Il serait dommage de n'avoir qu'une vision à court terme dans une démarche d'amélioration de la qualité.
a/ Le chapitre 4.20 : techniques statistiques, version 1994
Un indicateur s'inscrit dans le cadre d'une stratégie d'ensemble. Une démarche d'assurance qualité (telle une démarche de certification ISO 9002 pour les services biomédicaux) doit être évaluée, tout au long de sa réalisation. Ceci permet de rendre compte des problèmes rencontrés ainsi que des points d'amélioration possibles. Les indicateurs permettent d'avoir une vue plus objective des paramètres mesurés.
Dans la norme ISO 9002 (NF EN ISO 9002), un chapitre est
consacré aux exigences en matière de "techniques
statistiques". Celles-ci comprennent notamment les indicateurs.
Il est demandé de démontrer le caractère approprié ou non des techniques statistiques.
Ce chapitre s'axe sur deux points :
Le service biomédical doit donc utiliser les techniques statistiques en identifiant les besoins et en établissant des procédures, ceci dans le but de maîtriser l'aptitude du processus et de vérifier les caractéristiques du produit (prestation de service).Les exigences concernant les techniques statistiques sont sans aucun doute vouées à être modifiées dans la prochaine version des normes ISO 9000.
b/ L'évolution des normes ISO 9000 de l'an 2000
La version définitive des normes ISO 9000 sera disponible dès octobre 2000. Néanmoins, les axes majeurs d'évolution de ces normes sont connus, quoique toujours susceptibles d'être modifiés. Outre le fait que les trois modèles d'exigences (ISO 9001, 9002, 9003) disparaîtront au profit d'une seule norme d'exigence (la future norme ISO 9001), des évolutions sont envisagées concernant les mesures. En effet, les 20 points d'exigences actuels sont abandonnés au profit de quatre chapitres : Responsabilité du Management, Management des Ressources, Management des processus et Mesures.
Les mesures devront porter sur les points suivants :
Il sera clairement demandé que l'analyse de ces mesures donne lieu à des améliorations, par le biais d'actions correctives, d'actions préventives ou de processus d'amélioration.
La méthode six sigma est employée par le milieu industriel. Les indicateurs de qualité utilisés le plus souvent dans l'industrie sont les résultats du contrôle final, mais ils ne traduisent rien d'autre que le degré de conformité aux spécifications fixées par l'entreprise. Il faut s'assurer, de plus, que les spécifications sont complètes et correspondent aux performances demandées par les clients.
C'est pourquoi la société MOTOROLA a mis au point, dans les années 1980, le programme Six Sigma de mesure des défauts de ses produits et services, dans le cadre de l'amélioration de la qualité.
Devant l'efficacité d'une telle politique, d'autres sociétés telles que G.E.M.S., Texas Instruments ou plus récemment Siemens et Sony, ont repris le concept et l'ont adapté.
Le programme Six Sigma dépasse le cadre du processus d'amélioration de la qualité totale. Il contient les valeurs fondamentales et les concepts suivants :
Six Sigma se caractérise par deux aspects :
La méthode s'applique à tout type d'activité et d'organisation, à leurs produits et services ainsi qu'à tous leurs processus, qu'ils soient administratifs ou opérationnels. Les données techniques sont utilisées pour identifier et classer par ordre croissant de priorité les besoins du client.
b/ Méthodologie d'amélioration du processus reposant sur la quantification
La mesure est la clé de la réussite de la méthode Six Sigma. Elle permet après analyse, de quantifier et de classer par ordre de priorité les besoins du client. Les effets d'amélioration de la qualité se portent sur les caractéristiques les plus importantes du produit ou du service et les paramètres du processus.
La valeur Six Sigma représente l'écart par rapport au degré de qualité établie par consensus avec le client. C'est à dire l'écart quantifié entre la qualité fournie et la qualité visée, en terme de DPMO (Défauts Par Million d'Opportunités).
La valeur " sigma " représente l'écart type qui existe entre la qualité de la prestation ou du produit et la spécification du client. Pour atteindre l'objectif qualité fixé, il est possible de diminuer la valeur du " sigma " (par des actions) ou de changer, avec le client, la spécification établie qui peut se révéler non justifiée (qualité visée non appropriée).
Ainsi, Six Sigma représente 3,4 DPMO ce qui revient à dire que la qualité fournie représente 99,99966 % de la qualité visée.
L'objectif n'est donc pas tant d'éliminer les rebuts comme cela est fait pour le contrôle qualité, que d'éviter de créer des opportunités de défaut.
c/ L'engagement du personnel
Les meilleurs résultats sont obtenus quand l'ensemble des membres s'impliquent personnellement dans l'effort d'amélioration. Cet engagement est nécessaire du sommet à la base de l'organisation. Il existe une hiérarchie par niveau de compétence dans le domaine Six Sigma. Cette hiérarchie est parallèle à celle de la société.
Chaque membre possède une appellation particulière en fonction de son niveau de compétence.
Ainsi, les projets d'amélioration proviennent de membres
impliqués dans un processus et non d'une cellule
spécialement constituée pour mettre en place un plan
d'amélioration de la qualité standard.
Six Sigma s'inscrit en général dans une culture d'entreprise forte de type anglo-saxonne.
En conclusion, l'approche de la qualité par la
méthode Six Sigma permet de mettre en valeur les
résultats liés aux efforts d'amélioration de la
qualité. Six Sigma fait appel à la notion de
résultat, complémentaire de l'approche de la
qualité par la certification ISO 9002.
L'article L.710-5 du code de la santé publique énonce:
" Afin d'assurer l'amélioration continue de la
qualité et de la sécurité des soins, tous les
établissements de santé publics et privés
doivent faire l'objet d'une procédure externe
d'évaluation dénommée accréditation.
Cette procédure conduite par l'Agence Nationale
d'Accréditation et d'Evaluation en Santé, vise à
porter une appréciation indépendante sur la
qualité d'un établissement, à l'aide
d'indicateurs, de critères et de référentiels
portant sur les procédures, les bonnes pratiques cliniques et
les résultats des différents services et
activités de l'établissement."
Il faut retenir de ce texte fondateur du système
d'accréditation, les termes: indicateurs, critères,
référentiels, procédures, pratiques et
résultats qui relèvent de la notion d'assurance
qualité.
Les 4 objectifs de l'accréditation sont les suivant :
- en mettant à la disposition de l'établissement des normes et mesures de performance validées,
- en lui faisant part des résultats de l'évaluation externe,
- en apportant une incitation externe par une reconnaissance publique de la performance de l'établissement,
- en proposant aides et recommandations
Ainsi, cette évaluation vise à assurer la sécurité et la qualité des soins au malade et à promouvoir une politique de développement continu de la qualité au sein de l'établissement au moyen :
Il semble donc indispensable que les indicateurs de qualité encadrent l'évaluation de la conformité des instruments et du matériel thérapeutique ainsi que le suivi de la qualité.
La démarche d'accréditation des
établissements hospitaliers fait donc appel indirectement aux
indicateurs de qualité du service biomédical.
III/ Les indicateurs de qualité utilisés par les services biomédicaux certifiés ISO 9002
Quatre établissements hospitaliers (C.H.U. d'Angers, C.H. de Bourg-en-Bresse, C.H.U. de Poitiers et l'hôpital Robert Debré de l'AP-HP) se sont engagés dans une procédure de certification ISO 9002 de leur service biomédical.
D'une part, c'est la volonté de participer à l'assurance de la qualité des soins en terme de sécurité qui les a poussé à se lancer dans une telle démarche.
Par ailleurs, cette procédure leur permettra de faire un état des lieux de leur structure puis va amener la réorganisation du service en s'appuyant sur la relation client-fournisseur.
Ce sera aussi un moyen d'assurer la crédibilité du service d'un point de vue interne (services cliniques, services médico-techniques et administratifs) et externe (communication avec les sociétés extérieures).
Enfin, une dimension économique était visée. En effet, cette démarche devait permettre d'optimiser la gestion des coûts (d'achat mais aussi d'exploitation).
Des contacts avec les ingénieurs biomédicaux de ces
4 sites ont permis de démontrer que chaque
établissement a mis en place ses propres indicateurs de
qualité, car adaptés à leurs objectifs.
Il ressort que :
Ci-dessous quelques indicateurs utilisés par les services biomédicaux certifiés :
Les indicateurs de qualité ne s'appliquent pas seulement
aux résultats ; la prévention (un des piliers
fondateurs des normes et de la réglementation en
matière d'assurance de la qualité) exige d'agir sur les
processus même qui produisent ces résultats. De la
même façon que les besoins des clients (services
cliniques, médico-techniques et administratifs) sont traduits
en exigences, les processus font l'objet de normes ou de
règles définissant rigoureusement les paramètres
déterminant du résultat. Elles définissent les
éléments, les étapes successives et les
règles de déroulement de toute opération
complexe.
2ème partie: quels indicateurs de qualité pour le service biomédical? |
Les indicateurs recherchés doivent permettre de mesurer la qualité. Il est possible de distinguer trois types de mesures :
La démarche de création d'indicateurs de qualité va servir à mesurer l'écart de qualité entre ce que fournit le service biomédical et les attentes du client.
La qualité perçue sera le résultat de l'interprétation et de la réalisation d'un certain niveau de prestation du service biomédical. Toutefois, il serait faux de croire que les besoins du client sont figés. En effet, ils fluctuent dans le temps. Il est par conséquent souhaitable de maîtriser le cycle des relations client/fournisseur afin de pouvoir réagir en temps réel aux fluctuations de leurs besoins. Ceci permettra d'adapter les prestations fournies par le service biomédical aux exigences du client.
A/ Le cycle des relations client/fournisseur
Le client est seul juge de la qualité. Ce jugement sera fonction de ses besoins.
Le service biomédical doit mettre en place un système lui permettant de suivre l'état des besoins du client afin de les traduire en exigences (caractéristiques qualité) par consensus avec ce dernier.
Le cycle des relations client/fournisseur peut être
représenté par la figure 6.
Ce cycle va permettre au service biomédical de
créer, maîtriser et améliorer la qualité
des prestations qu'il fournit.
Pour les déterminer, il est bon de connaître l'organisation de l'établissement de soins.
Il se compose généralement :
Le corps technique peut être sous traité, mais reste indispensable au bon fonctionnement de l'établissement.
Au sein du corps médical, les clients seront les services cliniques et médico-techniques. Au sein du corps administratif, le principal client sera le service économique.
Il est bon de retenir que le client final du service biomédical sera le patient. Il est donc indispensable de tenir compte de ses besoins interprétés et traduits par les clients intermédiaires.
C/ Les besoins
Les services cliniques et médico-techniques d'une part et le service économique d'autre part n'ont pas même vocation.
Les premiers sont orientés directement vers le patient tandis que le second est orienté vers la gestion du patrimoine. De par leur mission, ils n'auront pas les mêmes besoins.
Le service biomédical, comme tout autre service, n'existe qu'à travers les besoins de ses clients.
Le principal besoin des services cliniques et médico-techniques est la disponibilité de leurs dispositifs médicaux. La maintenance au sens large du terme permet d'assurer cette disponibilité.
La matière première de ce service est une donnée financière. Elle sera exprimée en coût. Le service biomédical aura pour tâche non seulement d'optimiser au maximum les coûts (investissement et fonctionnement) mais également de fournir les éléments essentiels à la continuité de production de service en facilitant l'accès aux données désirées.
Même si les besoins principaux (disponibilité au meilleur coût) des clients du service biomédical semblent universels et intemporels, la traduction de ceux-ci en critère de qualité variera d'un établissement à l'autre, et dans le temps.
II/ Interprétation de la méthode de recherche de la norme NF X 50 - 171
Le fascicule de documentation NFX 50-171 intitulé "
Qualité et management ñ Indicateurs et tableaux de bord
qualité " et publié par l'AFNOR, donne une
méthode qui structure la réflexion et facilite la mise
en úuvre d'indicateurs et tableaux de bord qualité.
Leur utilisation doit être entendue comme une aide à la
décision et au pilotage. Il s'adresse aux différents
responsables d'entités et, en particulier, à ceux des
petites, moyennes et grandes entreprises soucieuses de leur
réussite et de la rentabilité de celles-ci comme de
l'efficacité de leurs propres actions.
Dans la littérature, de multiples méthodes de
construction sont proposées. Cependant elles présentent
toutes le même squelette, tel qu'il est exposé dans la
norme NFX 50-171.
L'objectif est de construire des indicateurs de qualité permettant l'évaluation plus ou moins directe de la satisfaction des clients. Ils doivent, de plus, permettre après analyse, de mettre en oeuvre des actions susceptibles d'agir sur les causes des écarts mis en évidence.
1ère étape :
Il est bon de réfléchir à la véritable mission du service biomédical avant d'entamer toute démarche. La définition des activités du service biomédical aidera à choisir les champs d'actions prioritaires. Ainsi, la 1ère étape consiste à cibler le champ d'action et à élaborer un plan.
Les questions auxquelles il faut répondre sont : " Que doit-on mesurer ? Sur quoi est-il bon de faire le point ? " Ces interrogations permettront de définir les champs de mesure c'est-à-dire le cadre et les limites dans lesquels va s'appliquer la mesure.
2ème étape :
Une fois que les champs de mesures sont définis, il faut réfléchir aux objectifs. Ces objectifs correspondront, une fois les indicateurs de qualité définis, au seuil qui leurs sont associés. Leur définition est donc très importante et assoit la démarche de recherche des indicateurs de qualité.
Il est parfois possible de définir deux objectifs distincts pour un indicateur : un objectif idéal et un objectif réaliste. Le premier, souvent utopique car ne tenant pas compte du caractère humain des processus reflète simplement le souci constant de satisfaire le client. Il traduit l'axe d'amélioration de la qualité. Le deuxième, propre à chaque service biomédical permettra une visée à plus court terme. Il doit être choisi de façon à être réalisable (" à 80% réalisable ").
3ème étape :
Il faut étudier les variables mesurables en fonction des objectifs définis précédemment. La question a se poser est : " Que peut-on suivre pour savoir où en est l'objectif ? "
4ème étape :
Une fois les variables trouvées, il faut définir les
paramètres (les caractéristiques permettant de
quantifier les variables). Dès lors le choix des indicateurs
par combinaison des différents paramètres est
abordé. C'est pendant cette étape qu'il faut être
le plus créatif possible. Les indicateurs construits,
l'étape de validation doit être abordée: il
s'agit de remonter des étapes pour vérifier la
cohérence des idées. Il faut se mettre en situation et
regarder si l'indicateur traduit bien l'objectif voulu. Il peut
être bon de soumettre la liste d'indicateurs à une
personne étrangère à son élaboration afin
de recueillir des avis, des critiques. Le but étant de trouver
les limites, les facteurs d'influence...
III/
La recherche et la
construction des indicateurs de qualité
La construction de tout système d'indicateurs nécessite l'existence d'une cohérence horizontale et verticale.
La cohérence horizontale correspond au besoin de s'assurer de la non contradiction existant entre les indicateurs d'un même niveau hiérarchique.
La cohérence verticale signifie que les indicateurs d'un certain niveau hiérarchique doivent être le reflet synthétique des indicateurs de niveau hiérarchique inférieur.
Les indicateurs de qualité doivent couvrir toute
l'activité du service biomédical pour aller dans le
sens de la stratégie globale.
Un indicateur ne doit pas être défini au hasard et seul. Il doit être le résultat d'une réflexion progressive concernant un problème et donc un objectif du service biomédical.
Dans le service biomédical, un indicateur n'est jamais unique, il doit exister un ensemble d'indicateurs. La construction de cet ensemble une réflexion progressive qui peut être celle énoncée par la norme NF-X 50-171.
La mission est l'objectif qui justifie l'existence permanente du service biomédical.
Le service biomédical est investi d'une mission que l'on peut définir comme " bien maintenir les équipements biomédicaux ". Une littérature importante traite de la maintenance. Elle doit être considérée dans son sens le plus large.
Il s'agit de " L'ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d'assurer un service déterminé ".
Celle-ci a pour but d'optimiser la disponibilité du matériel (" aptitude d'une entité à être en état d'accomplir une fonction requise dans des conditions données, à un instant donné ou pendant un intervalle de temps donné, en supposant que la fourniture des moyens extérieurs nécessaires soit assurée "). Il s'agit donc des exigences principales des services cliniques et médico-techniques. La maîtrise des coûts (exigence du service économique) est à prendre logiquement en compte dans la traduction des besoins.
Maintenir, c'est donc effectuer des activités qui permettent de conserver le potentiel du matériel pour assurer la continuité et la qualité de la production. Dans le cas du service biomédical, il s'agit d'assurer plus ou moins directement la continuité et la qualité de la production des soins.
Bien maintenir, c'est assurer ces activités au coût
global optimum.
Chaque service biomédical a une interprétation des contours de la définition de la maintenance. Néanmoins, la création d'indicateurs de qualité du service rendu demande une précision certaine et une exhaustivité des activités exercées. En effet, pour mesurer, il faut avant tout connaître ce que l'on cherche à évaluer.
La recherche d'indicateurs de qualité communs aux services biomédicaux nécessite la description " d'un " service biomédical. Il s'agit de niveler les différents états des services biomédicaux français.
Si l'ensemble des services biomédicaux se voit investi
d'une mission principale identique, des variations peuvent être
observées d'un service à un autre quant à la
pondération des différentes activités qu'il
exerce. Les objectifs qui y sont rattachés s'en trouvent
quelque peu différents d'un établissement à
l'autre, bien que la maintenance de la qualité (maintenir ou
rétablir, avec l'idée constante d'amélioration)
soit une loi généralisable à l'ensemble des
entités. En effet, quelle entité (aussi bien dans le
secteur biomédical hospitalier que dans n'importe quel autre
secteur) peut déclarer ne pas tenter d'améliorer la
qualité du produit (au sens large) qu'elle produit ? C'est
pourquoi Monsieur Jean-Marie MARGAS, Ingénieur
Biomédical au CHU de Tours affirme que " la rigueur et la
qualité sont les préoccupations majeures de
l'équipe biomédicale des établissements
hospitaliers ".
La maintenance peut être entendue de différentes manières. Pour clarifier les termes, elle sera entendue ici dans son sens large, considérant que celle-ci regroupe les activités suivantes:
- l'achat
- la réception des équipements
- l'installation technique
- la formation des utilisateurs
- la maintenance préventive
- le contrôle régulier des performances (appelé " contrôle qualité dans certains services biomédicaux)
- la maintenance curative
- la gestion de l'inventaire et de la maintenance sur fichier
La qualité des prestations fournies par le service biomédical dépendra donc de la qualité de chacune de ces activités qui regroupent des sous activités :
Comme le dit Jean Pierre COULIER : " la maintenance commence à l'achat ". Bien maintenir sous entend bien acheter. Ceci demande au service biomédical d'avoir à sa disposition une " banque d'informations pratiques " actualisée traduisant les besoins médicaux, les contraintes d'environnement technique et humain.
L'analyse des besoins impose une collaboration étroite entre les médecins, les utilisateurs et le service biomédical.
Il est donc nécessaire qu'un circuit d'informations existe, apportant aux techniciens et ingénieurs biomédicaux, les documentations commerciales, techniques et articles.
La fonction maintenance est impliquée à tous les stades. Au niveau du cahier des charges fonctionnel, elle fournit les éléments historiques sur la vie des équipements permettant de dimensionner les exigences en matière de fiabilité, disponibilité, coût de maintenance, pièces d'usure, etc.
Le rôle de la maintenance est essentiel aux étapes de définition des dotations en pièces de rechange tout d'abord, et dans la définition des plans de maintenance ensuite. Bien souvent négligés dans la phase de conception des équipements, ces dernières seront nécessaires pour vérifier et valider la maintenabilité de l'équipement acheté.
La maintenance a aussi un rôle important à jouer dans le processus de renouvellement des équipements. Il doit s'appuyer sur des méthodes permettant de déterminer l'opportunité de remplacer un matériel à incidence sur la qualité.
L'activité d'achat comprend d'une part le conseil à l'achat et d'autre part l'achat proprement dit, avec notamment l'aide à la réalisation du cahier des charges (dans le cadre des marchés publics).
Le choix d'un équipement n'est que la première étape de la maintenance. Elle est nécessaire mais demande, pour permettre une disponibilité optimale des équipements (incluant la notion de coût) d'autres opérations. La réception des équipements en est une. Il est donc nécessaire de contrôler la livraison et d'effectuer un certain nombre de tâches ayant des incidences favorables sur les coûts de maintenance dès la réception des matériels.
Il s'agit :
- la vérification de l'état physique des matériels à la livraison
- la corrélation entre le matériel livré et le bon de commande
- contrôles techniques et de performances
- consignes d'utilisation à dresser et des notices d'utilisation à mettre dans les services en vue d'éviter les fautes d'utilisation engendrant des dégradations, des interventions de l'équipe biomédicale et des surcoûts de consommables (donc une diminution de la disponibilité)
- choix des consommables liés à l'utilisation de l'équipement en relation avec les personnels concernés : choisir des consommables adaptés aux équipements afin de garantir la qualité des résultats, d'éviter des surcoûts de consommables ou de dégradations de l'équipement
- manuel de maintenance de l'atelier
- attribuer le numéro d'inventaire, remplir la fiche d'inventaire (support papier ou saisie sur système de GMAO suivant les moyens alloués au service), mettre une étiquette sur l'appareil avec son numéro d'inventaire
- contacter le responsable administratif en vue du paiement du fournisseur après une période probatoire de l'équipement.
L'étape d'achat de l'équipement doit intégrer l'adaptation possible de l'environnement technique existant aux contraintes de cet équipement. A la mise en place du matériel, il faut donc s'assurer que l'environnement technique est adéquat en termes d'alimentation quantitative et qualitative en eau (froide et chaude), en électricité, en terme d'évacuation des eaux, de génie civil, d'encombrement, de traitement d'air et climatisation, de courants parasites et courants vagabonds, de courants faibles et autres fluides médicaux.
De nombreuses interventions de l'équipe biomédicale sur les équipements biomédicaux sont dues à des fautes ou des incompréhensions d'utilisation, (30 à 70 % des " pannes " suivant les équipements et les utilisateurs). Outre l'accroissement des coûts de maintenance et des durées d'immobilisation des appareils (influant sur la qualité de la prestation fournie), ces mauvaises utilisations entraînent des surcoûts de consommables.
Il est donc indispensable de former le personnel à l'utilisation des matériels, à la livraison avec l'aide des sociétés, mais aussi durant toute la vie des équipements par des rappels pouvant être effectués par l'équipe biomédicale.
Il s'agit de la maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dans l'intention de réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation d'un service rendu.
Elle est indispensable car, comme les quatre premières opérations, elle doit permettre de réduire la maintenance curative et donc de résoudre en partie le problème de gestion des pièces détachées.
Le fournisseur doit communiquer lors de l'acquisition du matériel l'ensemble des opérations de maintenance préventive à effectuer, leur périodicité, leur coût.
Une planification est donc nécessaire.
C'est un contrôle délicat à mettre en place car il nécessite souvent des matériels et des protocoles de mesure.
Il s'agit de prévenir des pannes et donc des coûts de maintenance, non à travers une maintenance préventive systématique, mais par le suivi de l'évolution de paramètres techniques ou de performances dans le temps. Cela peut-être par exemple des mesures régulières de volume, débit, tension d'alimentation, intensité de courant, valeur d'un signal... Cette activité tend à être mise en place dans les services biomédicaux.
7/ La maintenance curative
Il s'agit de l'activité de maintenance majoritaire des services biomédicaux. L'objectif des centres hospitaliers est actuellement de diminuer ce type de maintenance par un transfert d'activités soit par le développement du préventif, soit par délégation de tâches aux exploitants du système.
Elle inclut la gestion technique ainsi que la gestion des contrats de maintenance y compris le contrôle des factures. Cela nécessite un personnel correctement formé.
Les tâches liées à la gestion technique sont :
- l'inventaire exact et complet du matériel
- l'étiquetage du matériel
- le fichier complet de l'équipement (nom des techniciens, lieu d'implantation, téléphone, coûts horaires de la main d'oeuvre, coûts des déplacements, contrats de maintenance...)
- la bibliothèque des documentations techniques
- la gestion d'un stock judicieux de pièces détachées afin d'optimiser la maintenabilité des appareils
- l'outillage adapté aux interventions du service biomédical
- le choix de la formation du personnel technique
- le diagnostic des pannes et l'analyse des conséquences sur le matériel et la vie des services médico-techniques
- la réparation interne ou l'appel de sociétés externes
- le contrôle de l'intervention extérieure :
- délai d'intervention
- nombre de techniciens intervenants
- durée de l'intervention
- pièces changées
- fiabilité de la réparation effectuée quelques jours après cette dernière
- l'obtention du rapport d'intervention
- l'information de l'utilisateur
- le contrôle des factures
- la tenue à jour du fichier des équipements :
- pendant la période de garantie (gestion de la période de garantie)
- pour les matériels sous contrat ou hors contrat
- pour les interventions internes ou externes
- la négociation et la gestion technico-économique des contrats.
La politique de choix de la maintenance, interne, externe ou mixte doit être définie dans une politique globale liée à l'organisation du service biomédical et à ses capacités humaines et matérielles. Ceci demande la définition de niveaux de maintenance corrective pris en charge par équipement.
En fait, ces 7 activités peuvent être regroupées en 3 principales : la formation du personnel utilisateur, l'achat (comprenant l'achat, la réception des équipements et l'installation technique) et la maintenance (corrective, préventive et contrôle de qualité) C'est suivant cette classification que sera abordée la recherche des indicateurs de qualité.
L'existence des indicateurs de qualité se justifie comme outil de suivi et de mesure des améliorations progressives. Pour cela, il est indispensable de définir pour chaque indicateur :
- un libellé
- un mode de calcul
- une unité de mesure
- une périodicité de suivi liée à la capacité d'amélioration
- une base de départ (pour connaître l'état initial)
- un objectif pour savoir où il faut aller.
Après réflexion, il s'avère qu'une représentation pyramidale des indicateurs en 3 niveaux hiérarchiques est la plus adaptée :
- les indicateurs de qualité de niveau 1 représentatifs de la satisfaction ou l'insatisfaction clients (indicateurs de résultat)
- les indicateurs de qualité de niveau 2 représentatifs des réalisations du service biomédical (indicateurs de résultat)
- les indicateurs de niveau 3 représentatifs des processus (indicateurs de processus)
L'étude des besoins du client a montré que les indicateurs de qualité sont variables selon le type de client concerné.
Satisfaction client
- L'indicateur de qualité permettant de quantifier subjectivement le taux de satisfaction global du client est l'indice de satisfaction. Il sera mesuré par l'intermédiaire d'une enquête de satisfaction.
- L'indicateur de qualité permettant de quantifier objectivement le degré d'insatisfaction du client est le taux de réclamation.
On trouvera le taux de réclamation pour la maintenance, l'achat et la formation.
Les autres indicateurs de résultats vont êtres
classés, comme précisé sur la pyramide, en
fonction de l'activité concernée.
Formation du personnel utilisateur :
- Taux de fausses pannes
Achat:
- Temps moyen avant la première panne réelle
Maintenance :
- Taux de maintenance préventive
- Taux de dépassement du délai de maintenance
- Taux de retour de réparation
b/ Indicateurs de processus
Comme le montre la pyramide, la classification de ces indicateurs est réalisée suivant les 5 M, à l'intérieur de chaque activité.
Toutefois, il est possible de trouver deux familles de causes partagées par l'ensemble des activités. Ainsi, les familles de causes Milieu et Main d'úuvre, respectivement renommées conditions de travail et personnel, posséderont des indicateurs de résultat commun à toutes les activités.
Conditions de travail :
- Nombre moyen d'heure supplémentaire par personne
Personnel:
- Taux de formation du personnel
- Taux d'absentéisme
Méthode :
- Taux de non conformité aux procédures
Satisfaction client :
L'indice de satisfaction client traduira une nouvelle fois la notion de subjectivité. La nature du besoin du service économique ne nécessite pas d'utilisation du taux de réclamation. Les autres indicateurs de résultats pourront rendre compte simultanément des trois activités.
Achat, maintenance et formation :
- taux de dépassement du budget prévu
- coût horaire moyen d'une prestation du service biomédical
b/ Indicateurs de processus
Il n'est pas nécessaire de passer en revue chaque
activité. Le coût étant transversal, raisonner
suivant les 5M est suffisant.
Personnel :
- part du budget du personnel
Matière :
- part du budget de pièces détachées
Matériel :
- part du budget d'outillage
Méthode :
- part du budget de sous-traitance
- part du budget de maintenance préventive
- part du budget de maintenance corrective
Un nombre important d'indicateurs de qualité est ici proposé. Il appartient au service biomédicaux de faire leur choix parmi ceux qui leur paraissent les plus pertinent, c'est-à-dire les plus en rapport avec leurs objectifs.
Quelques notions essentielles en mathématiques statistiques suffisent au calcul des indicateurs de qualité. Cela répond à une caractéristique essentielle des indicateurs de qualité à savoir la simplicité.
Le traitement va permettre de dégager une valeur pour l'indicateur. La périodicité des mesures est laissée à l'appréciation de chaque service biomédical, en fonction du temps d'analyse et de réaction de son organisation interne.
Les indicateurs doivent avoir une permanence liée à
l'existence du besoin. Quand un indicateur atteint son objectif
maximum il meurt. Il faut donc définir un autre indicateur
plus sévère que le précédent pour
continuer l'amélioration. Si un besoin disparaît,
l'indicateur ne se justifie plus, il faut le supprimer. Dans le cas
d'objectifs non atteints, et si les indicateurs utilisés sont
significatifs, il est nécessaire de reconsidérer et
d'adapter les moyens mis en úuvre, ou de réviser les
objectifs fixés en fonction des moyens disponibles.
Parfois, il est nécessaire de maintenir certains indicateurs pour vérifier que le système ne dérive pas. Si aucune dérive n'est révélée par l'indicateur, sa fréquence de mesure pourra être abaissée progressivement (quitte à être augmentée à nouveau si une dérive survient).
D/ Limites intrinsèques des indicateurs
Afin que la mesure de la qualité prenne tout son sens, il faut à la fois s'intéresser à ce que peuvent apporter les indicateurs de qualité, mais aussi à ce qui peut mettre un frein à leur validité.
- La norme NF X 50-171 recommande de vérifier périodiquement, par exemple tous les ans, l'apport résultant de la mise en place des indicateurs de qualité. Celle-ci en comparaison avec l'objectif et les valeurs précédentes de l'indicateur présenteront la tendance du phénomène observé.
- Les indicateurs ne mettent en évidence que les éléments précis qui ont été ciblés par le choix que l'on en a fait. Les problèmes qui n'entrent pas dans leur champ d'application échappent donc au processus correctif. C'est l'avantage du groupe de travail de permettre de faire ressortir des problèmes non mis en exergue par les indicateurs, car n'étant pas une cible de la recherche effectuée.
- Il est certain qu'un indicateur seul ne peut résoudre le problème rencontré, il ne peut pas répondre à la question de savoir ce qu'il faut faire pour améliorer. Mais il n'a de réel intérêt que s'il permet de situer la faiblesse : il joue le rôle d'aide à la décision consistant à corriger, améliorer. Mais nous savons que l'indicateur a plus d'intérêt dans son évolution que dans la valeur absolue elle-même.
- La plupart des indicateurs de qualité proposés dans ce chapitre sont des ratios. S'ils présentent l'avantage d'être facilement comparables d'un service biomédical à un autre, ils ont certaines limites. En effet, la variation de la valeur du numérateur et du dénominateur de ces ratios peut entraîner des mauvaises interprétations de l'indication fournie. Par exemple pour l'indicateur " taux de fausses pannes ", une augmentation du nombre d'interventions total sans fluctuation du nombre de fausses pannes ne traduira pas forcément une formation de meilleure qualité du personnel utilisateur.
Il s'agit du problème d'erreur dans l'interprétation des chiffres. Dès lors, est-il possible d' affirmer qu'une donnée est juste et fidèle ? Il ne suffit donc pas d'un nombre pour exprimer la mesure, il en faut deux : l'estimation la plus probable de la grandeur et l'amplitude de l'intervalle à l'intérieur duquel elle a de grandes chances de se trouver est ce qu'on appelle l'intervalle de confiance. A. JACQUARD rend bien compte de ce qu'est un nombre : " Je voudrais surtout insister sur le danger du chiffre qui donne une illusion de précision. A partir du moment où on détient un chiffre, on croit avoir obtenu un contact avec la réalité. Or, le plus souvent, c'est faux. J'aimerais qu'à propos de la mesure, on éduque en particulier les citoyens à interpréter les sondages [...]. C'est tellement confortable un nombre ! On se met à l'abri des nombres. Je crois que c'est simplement par désir de confort intellectuel. "
- Comme toute nouvelle méthode, la démarche " indicateur qualité " n'est pas " gratuite " en effet certaines dépenses devront être nécessaires : ces dépenses ne seront pas d'ordre financier mais plutôt un engagement de la part de l'ingénieur biomédical. Il devra sensibiliser et former les techniciens à la saisie et l'analyse des données dans le temps qu'il consacrera à la démarche. Il ne faut tout de même pas oublier que l'objectif est de tirer des bénéfices de cette démarche qui pourra être initialement perçue comme un surcroît de travail. L'avancement du projet d'évaluation n'aura de sens que s'il est accepté par tous.
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Maintenant que les indicateurs sont construits, il faut se poser la question " où va-t-on trouver les données " pour réaliser les mesures ? " Le lieu de la donnée va dépendre du type d'information recherchée.
A/ Les différents types de données à recueillir
Afin d'être exhaustif dans le type d'information à recueillir, il est souhaitable de reconsidérer la pyramide des indicateurs de qualité. Celle-ci montre de façon claire les caractéristiques de chaque indicateur. Il faut distinguer parmi ces indicateurs :
- les indicateurs permettant d'évaluer directement la satisfaction ou la non satisfaction du client
- les indicateurs permettant de quantifier objectivement des caractéristiques du service ou de l'organisation du service biomédical considérées comme critère de qualité.
Les premiers font appel à la notion de subjectivité tandis que les seconds à celle d'objectivité.
Il s'agit de recueillir le niveau de satisfaction du client quant à la prestation réalisée. La satisfaction du client est un problème complexe à mesurer car il dépend de multiples paramètres incontrôlables: il s'agit donc de la perception de la qualité du service rendu. L'objectif du service biomédical est de réduire au maximum l'écart entre la qualité perçue et la qualité réalisée, par le biais de la qualité visée.
Les indicateurs dont la quantification est objective traduisent la
qualité réalisée et visée par le service
biomédical. Ils mesurent donc l'aptitude du service
biomédical à assurer sa mission principale qui est la
maintenance des dispositifs médicaux.
Le recueil des données (paramètres) nécessaires au calcul des indicateurs est caractérisé par :
- le lieu de la collecte de ces données
- la méthode utilisée pour les collecter
Le lieu de collecte dépendra du client, de ses besoins et du type d'information à recueillir. En reprenant les différentes parties de la pyramide, on trouve le découpage suivant :
- indicateur de résultat :
- achat,
- formation,
- maintenance,
- indice de satisfaction client
- indicateur de processus :
- matériel,
- milieu,
- main d'oeuvre,
- matière,
- méthode.
Les indicateurs de qualité, qu'ils soient de résultat ou de processus ont en commun la diversité de leurs lieux de collecte. En effet, ils sont le fruit d'un calcul réalisé à partir d'un certain nombre de paramètres. Ceux-ci sont liés à la nature du phénomène que l'on souhaite observer. Le choix des phénomènes étant réalisé à partir de la prise en compte d'une exigence particulière d'un client, il est naturelle de retrouver les paramètres non seulement au coeur du service biomédical, mais également à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement de santé.
Ainsi au sein de l'institution on distinguera les informations provenant du service biomédical de celles provenant des autres services. Le service biomédical se renseignera également auprès des fabricants, des fournisseurs et autres sous-traitants.
Il est nécessaire de scinder les méthodes de recueil des données. En effet, l'évaluation de la qualité par le biais de la satisfaction et l'insatisfaction client devra être séparée de la mesure des réalisations du service biomédical.
Une enquête réussit se fonde sur un bon questionnaire. Celle-ci consiste à poser à un ensemble de répondants, (représentatif des services clients), une série de questions relatives à tout point intéressant le chercheur (attentes des clients, satisfaction...).
i/ La mise en oeuvre d'un questionnaire
Compte tenu du grand nombre de personnes généralement interrogé et du traitement quantitatif des informations qui devra suivre, les réponses à la plupart des questions sont normalement précodées de sorte que les répondants doivent obligatoirement choisir leurs réponses parmi celles qui leur sont formellement proposées.
Le questionnaire est dit " à administration indirecte " lorsque l'enquêteur le complète lui-même à partir des réponses qui lui sont fournies par le répondant. Il est dit " d'administration directe " lorsque le répondant le rempli lui-même. Il va s'en dire que cette dernière procédure est peu fiable car les questions sont souvent mal interprétées.
D'une manière générale, la méthode convient particulièrement aux cas où il est nécessaire d'interroger un grand nombre de personnes et où se pose un problème de représentativité.
Les avantages d'une telle méthode sont:
Néanmoins cette représentativité n'est jamais absolue, elle est toujours limitée par une marge d'erreur et elle n'a de sens que par rapport à un certain type de questions : celles qui ont un sens pour la totalité des services concernés.
La démarche de mise en úuvre d'un questionnaire permettant de recueillir des données exploitables est la suivante:
- Connaître le type d'enquête à réaliser : Questionnaire écrit - questionnaire d'enquête
- Connaître l'objectif de l'enquête (formulé et écrit)
- Connaître les thèmes à aborder
- Connaître le contenu : les moyens de mettre en évidence la réaction de l'audité face au thème étudié
- questions de faits (ce que les gens savent),
- questions d'opinion ou de croyance (ce que les gens pensent),
- Connaître le type de personnel auquel il est adressé
- Choisir le type de questions à utiliser permettant d'obtenir une réponse exploitable
- questions ouvertes, fermées,
- questions directes, indirectes
- questions préformées,
- recoupement de questionsÖ
- Choisir le libellé de la question
- Choisir le nombre et la place des questions
- Connaître le type de présentation du questionnaire :
- titre,
- objectif,
- introduction,
- identification du répondant
- les questionsÖ.
Pour assurer la fiabilité de la méthode, il faut :
- de la rigueur dans le choix de l'échantillon,
- formuler les questions de manière claire et univoque,
- qu'il y ait correspondance entre le monde de référence des questions et le monde de référence du répondant,
- que l'enquêteur fasse preuve d'honnêteté et de conscience professionnelle,
- que l'audité s'engage dans le questionnaire. Le questionnaire nécessite de la part de celui qui le rempli un investissement personnel. Ceci peut rendre réticent les sujets qui y sont soumis.
- ii/ La longueur du questionnaire
On distingue la longueur des questions et la longueur du questionnaire.
La première demande un effort de réflexion et la seconde, un effort de résistance.
Un questionnaire permettant d'obtenir un résultat exploitable devra disposer de questions relativement courtes et claires au nombre de 15 à 30.
Les donnée recueillies par questionnaire, dont de nombreuses réponses sont précodées, n'ont pas de signification en elles-mêmes. Elles ne peuvent donc servir que dans le cadre d'un traitement quantitatif qui permet de comparer les réponses globales de catégories de clients différentes et d'analyser les corrélations entre variables.
Prises en tant que telles, les réponses de chaque individu particulier peuvent cependant être consultées pour constituer une sélection de répondants typiques en vue d'analyses ultérieures plus approfondies.
b/ La lettre de réclamation
L'opinion de tous ceux et celles qui sont en contact direct avec le service biomédical est une source précieuse de renseignements.
Il ne faut pas hésiter à informer les clients que leur opinion doit être étudiée et qu'il est intéressant de recevoir des lettres de réclamations ou de compliments. Hors peu de clients prennent la peine d'écrire, peut être de peur de ne recevoir aucune réponse. Mais dès lors qu'ils en sont informés, il se crée un engouement vers cette nouvelle procédure.
Bien entendu, cet outil de mesure de la satisfaction client
n'apporte pas autant d'informations qu'une enquête, mais le
client aura la sensation d'être écouté :
l'échange client - équipe biomédicale sera plus
fort et devra être entretenu.
La méthode utilisée pour mettre en place un système de communication par réclamation est la suivante :
- sur un tableau d'affichage
- sur des feuilles circulantes
- à l'occasion des réunions
- par une communication permanente entre le service biomédical et ses clients.
Le recueil des données nécessaires à la mesure des critères de qualité est réalisé par le biais de feuilles de recueil de données ou fiches d'acquisition de données.
Il est également possible d'utiliser un outil informatique d'aide à la gestion de la maintenance pour recueillir les données et les traiter : le logiciel de GMAO.
a/ Les feuilles de recueil de données
Ces feuilles servent à recueillir des informations nécessaires au traitement du problème.
Elles permettent de recueillir les informations suffisantes pour l'analyse des causes réelles d'un problème et peuvent être utilisées pour la collecte d'informations nécessaires pour mesurer l'efficacité de la solution mise en oeuvre.
Elles consistent en des imprimés qui facilitent le stockage, le pointage des informations ainsi que leur analyse. Ces feuilles de recueil de données (appelées aussi fiches d'acquisition de données) se présentent sous la forme d'un tableau qui permet la saisie de données qualitatives et/ou quantitatives. Elles permettent d'appuyer le raisonnement sur des faits précis et incontestables.
La feuille d'enregistrement : Chaque donnée ou mesure est pointée dans sa case d'appartenance. L'origine des informations et leurs conditions d'acquisition sont consignées sur la feuille.
Avant d'utiliser cet outil, les causes potentielles du
problème doivent avoir été
identifiées.
L'utilisation d'un tel outil nécessite une méthode dont les phases principales sont les suivantes :
- Déterminer la liste des informations à obtenir
- Résumer ces informations en mot clés, simples et compréhensibles par chaque personne
- Identifier le lieu géographique (poste, atelier ...) où l'acquisition des données sera réalisée
- Définir la fréquence des prélèvements et/ou des observations
- Créer la ou les feuilles nécessaires à la collecte des informations
- Former les personnes saisissant les données sur les feuilles créées
- Enregistrer les données
- Collecter les fiches et traiter les données
La feuille de contrôle ou de vérification : Il s'agit de la liste de contrôle ou check-list qui permet à l'opérateur de vérifier, dans un ordre donné, la succession des opérations à effectuer et de noter leur réalisation.
b/ La GMAO
La GMAO est un outil informatique capable de prendre en compte un événement par le biais de ses composantes techniques et financières. Il va faciliter l'accès aux données, leur saisie et leur stockage.
Cet outil permet donc de synthétiser un grand nombre d'informations nécessaires au calcul des indicateurs de qualité. D'ailleurs, certains logiciels proposent des indicateurs présentés sous forme de tableaux de bord qualité. Ce sont le plus souvent des indicateurs de suivi d'activité plutôt que de véritables indicateurs de qualité.
A l'inverse des feuilles de recueil, le type de saisie utilisé intègre les données à saisir dans un contexte cohérent. Le logiciel de GMAO permet par exemple de saisir des rapports d'interventions qui synthétisent les actes de maintenance. Ceci permet de garder à l'esprit que les informations saisies seront soumises à l'analyse.
La méthode est la même que pour les feuilles de recueil des données, à cette différence près que la liste des données à saisir est limitée par le fabricant du logiciel. La possibilité de créer des champ de relevés en quantité limitée existe cependant.
L'utilisation de cet outil spécifique nécessitera de plus une formation adaptée à l'outil informatique et au logiciel.
II/
La communication des
indicateurs de
qualité
La mise en place des indicateurs nécessite tout d'abord une décision de la direction du service. Comme tout projet important réalisé dans le service biomédical, le rôle de l'ingénieur biomédical est essentiel dans la mesure où il doit soutenir le projet et le relancer en cas de problème. Si ce n'est pas le cas, il n'est pas certain que le projet se pérennise et donne les résultats escomptés. En effet, le projet de mise en oeuvre des indicateurs concerne tout le service et peut entraîner des réorganisations, des transformations que doit imposer la direction du service. Si le projet échoue, les hommes du service auront la sensation d'une mode qui n'aura durée qu'un temps et il sera très difficile de leur demander de s'engager à nouveau.
La mise en place des indicateurs nécessite ensuite une action de sensibilisation et de formation de l'équipe biomédicale. Il est difficile de demander aux personnes de s'impliquer spontanément dans un nouveau projet sans les informer du contenu et de la finalité de celui-ci. La phase de formation-information est un élément important qui conditionne la réussite du projet.
Un diagnostic de l'existant est également requis. On ne peut définir d'objectif si on ne connaît pas la situation de départ. Ce diagnostic doit permettre une analyse du service, de ses forces, des ses faiblesses, ce qui permet d'aborder le point nécessaire suivant : une détermination d'objectifs parfaitement définis dans le temps. Ces objectifs vont se traduire dans tous les secteurs du service biomédical, aux différents niveaux hiérarchiques existants. Cette détermination d'objectifs est le pré-requis à une mise en oeuvre effective d'actions d'amélioration au niveau des différentes activités définies comme sensibles et indispensables dans la recherche de l'amélioration.
Les indicateurs doivent permettre une information largement diffusée aux personnes directement concernées par celle-ci. Elle doit être communiquée sous une forme accessible. A cet égard, le mode de représentation, d'affichage de l'information est essentiel. Une véritable politique d'affichage des indicateurs doit être une partie essentielle de la politique de communication interne du service biomédical. On retrouve ici une préoccupation majeure de la recherche en gestion : la nécessité de concevoir dès le début d'un projet de gestion de production (d'une prestation), les conditions organisationnelles de sa mise en oeuvre.
La diffusion de ces indicateurs doit donc se faire au moyen d'outils simples tels que des graphiques, courbes et tableaux facilement interprétables par tout lecteur. L'indicateur n'aura de réelle valeur que s'il est visualisé périodiquement, les lecteurs se sentiront dès lors plus impliqués et intéressés par cette nouvelle politique d'évaluation.
Le type de graphique dépendra du message à faire passer. Il existe cinq types élémentaires de comparaison. Les principaux types de graphiques à utiliser seront les suivants :
III/ Les limites relatives au recueil des données
A/ Limites liées au questionnaire de satisfaction et d'insatisfaction client
Un questionnaire n'est pas une liste de questions. Encore moins une liste de questions directes. " Il ne faut pas succomber à la tentation de mettre directement sous forme de questions, les objectifs de l'enquête ".
Réaliser un questionnaire de cette manière, ne permet l'obtention que de réponses erronées dépendant du réflexe de défense du sujet interrogé. L'enquêteur qui l'ignore recueillera des réponses sans aucune valeur réelle pour ses objectifs. Il faut donc connaître les limites de la question directe pour avoir un questionnaire exploitable.
L'intention délibérée de mentir n'est pas prise en compte dans les lignes suivantes puisqu'il n'existe pas de parade fiable.
- La réaction de prestige dite de défense de façade
Il s'agit d'une réaction face à la peur d'être mal jugé. La réponse se caractérise par la minimisation des opinions, la simulation défensive, le refuge vers des clichés socialement admis. Elle ne reflète donc pas l'avis du répondant. Il existe des référentiels pour mesurer les mensonges de façade et les réactions de défense.
Il faut éviter de poser des questions risquant de gêner le répondant, en début de questionnaire et formuler les questions de manière à annuler cet effet. Il est également possible de réaliser des recoupements avec d'autres questions pour vérifier l'authenticité des réponses ou déduire des informations précédentes le réel point de vue de l'audité.
L'auditeur lorsqu'il est physiquement présent, influe également sur les réponses (âge, sexe...).
- Réaction défensive à la question personnalisée
Les questions personnalisées (Que pensez-vous de... ?) ont tendance à placer l'audité dans une position de défense. Celles-ci s'expriment par des réponses hésitantes du type "je ne sais pas" ou "pas d'opinion". L'audité craint que les réponses se retournent contre lui, ce qui est contradictoire à l'effet désiré. Il faut éviter de débuter le questionnaire par ce type de question et son utilisation pour des sujets sensibles afin de ne pas placer l'audité dans un état d'esprit défensif.
Il est préférable de choisir un auditeur connu du répondant pour faire tomber la barrière défensive de l'audité. Il est important d'assurer l'anonymat.
Elle est préférable à la question directe car elle permet de faire tomber considérablement les défenses de l'audité. Sa mise en oeuvre est caractérisée par plusieurs techniques permettant d'obtenir l'avis objectif de l'audité. On peut s'attacher à un aspect significatif du thème non évident pour l'audité, utiliser plusieurs questions détournées qui permettront après recoupement, de déterminer l'avis objectif de l'audité.
D'autres techniques consistent à fondre le thème intéressant dans la masse des questions ou encore resserrer les questions au fur et à mesure sur le thème intéressant.
- Orienter la réponse par une mauvaise formulation de la question
Les questions pour lesquelles l'audité peut répondre par oui ou par non sont à soigner particulièrement. Effectivement, dans ce cas l'audité n'a que deux solutions. Une question posée de façon tendancieuse revient à fermer une des deux portes auparavant accessibles à l'audité. Le rédacteur et l'enquêteur doivent réaliser un effort de neutralité dans la réalisation et le ton de la question.
- La tendance à l'acquiescement
C'est une tendance naturelle de l'audité à répondre à la question en des termes favorables, à la question posée. Formuler la question par une interronégation et/ou éviter les questions fermées quand il s'agit de relever l'appréciation du répondant
- La peur des mots
Certains mots peuvent être lourds de souvenir ou de préjugés pour le répondant. Ce dernier se retranche à nouveau derrière sa barrière défensive. La mesure à mettre en úuvre pour éviter cette réaction consiste à rester neutre dans les mots choisis.
- Le problème de référence à une personnalité
L'incapacité d'émettre une opinion génère chez la personne interrogée le besoin de se s'approprier l'avis d'une personne à laquelle elle attache de l'importance.
Ces limites et mesures à prendre en compte pour réaliser un questionnaire exploitable ne forment pas une liste exhaustive. On peut ajouter comme limites : la lourdeur du dispositif ou encore la superficialité des réponses, qui, dès lors, se présentent comme de simples descriptions, dépourvues d'éléments de compréhension profonde. La littérature regorge d'ouvrages qui traitent du sujet. Toutefois, cette énumération tient compte des principaux paramètres intervenant sur les réponses de l'audité.
B/
Limites liées à la
lettre de
réclamation
Contrairement aux enquêtes de satisfaction, les conclusions obtenues ne sont pas en général valables statistiquement : peu de lettres sont envoyées et conclure sur trop peu d'opinions n'est pas représentatif de la satisfaction client générale.
Néanmoins, lëexploitation des informations provenant de ces lettres de réclamation sont à prendre en compte par le service biomédical. Elles permettent d'orienter les axes d'amélioration de la qualité.
C/ Limites liées aux fiches de recueil et à la GMAO
Les différents facteurs limitant le recueil des données peuvent être étudiées à partir de la méthode des " 5M " qui prend en compte toutes les influences :
Ainsi, le facteur humain influe beaucoup sur la procédure de recueil des données, il faut donc savoir " éduquer " et motiver toutes les personnes directement concernées par la saisie.
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Pour aboutir à une amélioration de la qualité, il faut une méthode. Cette méthode est constituée d'un ensemble d'étapes pour éviter de sauter d'un symptôme à un remède en négligeant la recherche des causes importantes ou de traiter le problème sans l'avoir défini. Pour chacune de ces étapes, des outils sont utilisables.
Dans le milieu industriel, cette méthodologie est appliquée aux cercles de qualité et à tous les entretiens et réunions visant à analyser et traiter des problèmes de qualité.
Il ne sera présenté dans ce chapitre qu'une description générale de l'analyse des informations fournies par les indicateurs de qualité. En effet, chaque service biomédical devra interpréter une telle méthode en fonction des données recueillies et des caractéristiques propres du problème rencontré.
Les informations provenant des indicateurs de qualité doivent être exploitées. En effet, " on ne mesure pas pour le plaisir de mesurer ". A partir des mises en évidences de dysfonctionnements faites grâce aux indicateurs de qualité, l'attitude va consister à agir sur les causes de ces dysfonctionnements.
Avant d'en arriver là, il est nécessaire d'utiliser une méthode rigoureuse couplée à des outils spécifiques de la qualité, puissants et efficaces. Ils permettent un bénéfice certain, ils ont fait leurs preuves dans le monde industriel.
Le but est d'aboutir à une explication claire et pertinente du problème:
- en trouvant toutes les causes possibles (brainstorming)
- en classant ces causes, recensées par catégorie ou par famille (diagramme de causes à effets)
- en repérant les causes les plus importantes qui sont à l'origine du problème (diagramme de PARETO)
La recherche des causes tire son efficacité dans la créativité et la lucidité de l'équipe biomédicale. Une recherche trop poussée des causes risque de mener à une impasse.
Le choix de la cause principale se fera à partir des différentes causes trouvées précédemment. Cette phase permet de reformuler de manière précise le problème.
Il s'agit d'imaginer tout d'abord les solutions possibles ainsi que de les évaluer.
Les outils utilisables sont le brainstorming et le diagramme de
causes à effet.
Cette étape nécessite d'évaluer les solutions possibles, en tenant compte des opinions de chacun. Elle s'apparente à l'étape de choix de la cause. Elle est facilitée par l'emploi du diagramme de PARETO. Une fois la solution choisie, il faut la faire approuver.
E/ Mise en oeuvre de la solution
La mise en úuvre de la solution retenue nécessite sa programmation en précisant :
- la nature des actions à engager
- les tâches de chacun par rapport à ces actions
- les échéances à respecter
Elle nécessite également l'exécution de la solution en suivant sa réalisation par un tableau de bord, un planning... (avec des indicateurs d'efficacité et non plus de qualité, spécifiques de l'action engagée).
Pour gérer efficacement la mise en place de la solution, il faut donc établir un planning rigoureux qui entraînera des changements dans les tâches habituelles du personnel biomédical. C'est pourquoi, son implication dans la nouvelle organisation ne devra pas être négligée.
Cela nécessite la volonté et la persévérance de toute l'équipe biomédicale. L'utilisation des outils tels que le QQOQCP et les tableaux de contrôle est préconisée pour cette étape.
Il s'agit de mettre au point une procédure de contrôle des résultats obtenus grâce aux actions entreprises. Ces résultats seront comparés avec la situation de départ en tenant compte des informations données par les indicateurs de qualité.
Si les résultats sont jugés positifs, la solution sera définitivement adoptée.
Si les résultats sont jugés négatifs, un
retour à la deuxième phase sera nécessaire pour
affiner l'étude des causes du problème ou pour
élaborer de nouvelles solutions.
Une littérature abondante traite des outils utilisables dans la résolution des problèmes de qualité. Il est donc nécessaire de faire un choix dans ceux-ci. Trop d'outils ne feraient que troubler la réflexion sur le problème soulevé par les indicateurs.
Quatre outils semblent indispensables. La sensibilisation à ces outils est aisée, mais demande une certaine pratique pour qu'ils soient mis en úuvre de façon efficace. Ils sont néanmoins nécessaires au service biomédical pour appliquer la méthode de résolution des problèmes de qualité.
Ils n'ont pas vocation à être utilisés isolément par un membre de l'équipe biomédicale. Leur portée sera d'autant plus grande que l'effectif du groupe les utilisant sera important.
A/ Le diagramme de causes à effet (ISCHIKAWA)
Il a été inventé par le professeur K. ISHIKAWA en 1950. Il est nécessaire d'avoir préalablement identifié le problème et réalisé un brainstorming pour rechercher toutes les causes possibles concernant la dérive de l'indicateur de qualité.
Il permet de visualiser de façon simple l'ensemble des causes potentielles concernant le constat d'un effet quel qu'il soit. Il a pour but d'analyser une situation où l'effet à corriger peut être produit par plusieurs causes et rechercher les causes principales et secondaires produisant l'effet.
La visualisation des données sur un seul diagramme permet l'étude des relations qui existent entre un effet et ses causes présumées regroupées en familles.
Cependant, cet outil ne permet pas d'identifier avec certitude toutes les causes réelles.
Les règles de construction d'un diagramme causes-effet sont les suivantes :
- Définir clairement le problème, en terme d'effet, que l'on traite et l'inscrire sans ambiguïté dans une case à droite du diagramme.
- Identifier les grands domaines ou catégories dans lesquels les causes du problème trouvent leur origine. En règle générale on se limite à cinq catégories, les " cinq M " (Main d'úuvre, Méthode, Milieu, Machines, Matériaux) mais le service biomédical ne doit pas adopter systématiquement cette classification ; il peut en choisir une différente, mieux adaptée au problème qu'il a à traiter. Une fois les catégories définies, celles-ci sont portées sur le graphique en arête de poisson.
- Rechercher le maximum de causes possibles. Pour ce faire, l'équipe biomédicale peut utiliser la technique du "brainstorming". Une fois la liste des causes achevée, chaque cause est affectée à une catégorie et est portée sur le diagramme, qui sera ensuite analysé pour aboutir à la sélection des causes les plus fréquentes et donc les causes réelles du problème identifié.
Les " cinq M " :
- Main-d'oeuvre : il s'agit de la catégorie regroupant les causes potentielles relatives au personnel biomédical, à sa qualification, à sa formation, son expérience, etc.
- Matériel : il s'agit de la catégorie regroupant les causes potentielles relatives aux équipements, aux outils utilisés, etc.
- Matière : il s'agit de la catégorie regroupant les causes potentielles relatives à la matière première, aux composants, aux pièces détachées, etc.
- Méthode : il s'agit de la catégorie regroupant les causes potentielles relatives aux spécifications, aux plans, aux instructions, aux procédures, etc.
- Milieu : il s'agit de la catégorie regroupant les causes potentielles relatives à l'environnement : espace, éclairage, ergonomie, bruit, température, humidité, poussière, etc.
Le diagramme de PARETO a été inventé par Vilfredo PARETO, économiste italien (1848-1923), qui énonça le principe suivant : "environ 80 % de la valeur ou des coûts proviennent de 20 % des éléments".
L'équipe biomédicale doit avoir à sa disposition des fiches d'acquisition de données concernant l'ensemble des éléments constituant le sujet à traiter, exprimé avec les mêmes unités de référence.
Il est également connu sous le nom de méthode ABC ou règle des 80/20.
Il permet de visualiser de façon simple un ensemble de données qualitatives concernant un même sujet de préoccupations. Il met en évidence ce qui est important par rapport à ce qui est trivial.
Il peut être utilisé de deux façons :
- pour le déchiffrage du problème : le problème traité est-il le vrai problème ?
- pour la sélection des causes : quelles sont les causes qui ont le plus d'influence sur le problème ?
Simplement, le diagramme de PARETO permet d'identifier le
problème le plus important et de sélectionner les
causes qui ont le plus d'influence sur le problème.
La méthode à suivre est la suivante :
- chiffrer la fréquence de chaque type de problème ou cause
- rapporter au pourcentage total
- Placer à gauche le problème (ou la cause) dont la contribution est la plus élevée et ainsi de suite dans l'ordre décroissant.
Le diagramme de PARETO se présente sous la forme d'un graphique à colonnes tracé à partir de ses deux axes perpendiculaires : l'axe horizontal indique les éléments constituant le sujet traité, et l'axe vertical les données concernant chaque élément en utilisant la même unité de comparaison. Généralement ce graphique est complété par une courbe cumulée des données.
C/
Le brainstorming ou remue-meninges
Il permet une recherche d'informations sur un problème, afin de pouvoir mieux le cerner. La bonne définition d'un problème préfigure une solution rationnelle.
Il est utilisé dans la méthodologie de résolution d'un problème qualité pour rechercher les causes potentielles du problème, enfin pour envisager les solutions à mettre en oeuvre pour éliminer le problème.
Il favorise la créativité et l'émergence d'idées nouvelles auxquelles personne, individuellement, n'aurait pensé.
La méthodologie à utiliser est la suivante :
- définir le sujet avec le maximum de précision possible,
- en groupe, chaque membre à tour de rôle émet une idée, qui est notée à la vue de tous par l'animateur,
- respecter les quatre règles fondamentales du brainstorming :
- tout dire pour obtenir variété, diversité et tout noter,
- en dire le plus possible dans la phase de production d'idées,
- piller les idées des autres pour les enrichir, les transformer, les compléter,
- ne jamais discuter, critiquer les idées émises par les autres.
- Retour sommaire
Il sera utilisé pour définir les modalités de mise en oeuvre d'un plan d'action. Il permet de ne pas oublier un élément indispensable à la réussite du projet. Il s'agit d'une variante du brainstorming.
Il s'agit d'aborder systématiquement six questions les unes après les autres :
- Quoi ? Que doit-il être fait ?
- Qui ? Qui est concerné par la mise en oeuvre de la solution ? Qui va subir le changement ? Qui va faire quoi dans le projet ?
- Où ? En quel lieu ? (atelier biomédical, services techniques...) Sur quel équipement l'action va-t-elle être menée ?
- Quand ? A quel moment le plan sera-t-il mis en oeuvre ? Quelle autorisation est nécessaire ?
- Comment ? De quelle façon faut-il procéder pour être le plus efficace ? Quelle doit être l'organisation ?
- Pourquoi ? La réponse à cette interrogation est indispensable pour vérifier toutes les hypothèses et être convaincu que le plan proposé est réaliste.
La liste d'outils proposée dans ce chapitre n'est pas exhaustive. Il ne faut pas rejeter d'emblée un outil parce qu'il paraît trop compliqué ou trop simpliste. Chacun de ceux-ci présente des avantages et des inconvénients. Il appartiendra à chaque équipe biomédicale de s'approprier ces outils et de les optimiser à leur façon. Certains pourront paraître inopportuns, il appartiendra donc aux différents services biomédicaux de développer de nouveaux outils, qu'il serait bon de diffuser. Les exigences des clients varieront d'un établissement à l'autre et dans le temps. Il est logique dans ce cas que ces outils évoluent également selon ces deux critères.
III/ Les limites relatives à l'analyse des données
L'analyse des indicateurs de qualité présente des
limites diverses qui sont à prendre en compte.
Il faut toujours avoir présent à l'esprit que les données obtenues sont des estimations de la réalité. L'application mathématique n'est qu'une aide au traitement des données.
Le danger est d'en arriver à confondre l'indication avec
une grandeur.
Les limites liées à l'analyse des données sont propres à chaque équipe biomédicale. La formation aux différents outils de qualité interviendra dans ces limites pour une grande part.
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Les indicateurs de qualité ne font pas la qualité
(nécessaire et suffisante qui répond aux besoins du
client). Ils sont néanmoins indispensables au service
biomédical pour se situer par rapport aux objectifs
fixés. Seules les mesures permettent de répondre
à la préoccupation de prendre appui sur des
données objectives et de " faire parler les données "
pour fonder ses actions d'amélioration sur des faits
établis. Cette amélioration de la qualité se
fait au profit de la disponibilité du matériel pour le
patient.
Dans cette optique, des indicateurs de qualité sont désormais proposés aux services biomédicaux. Ils pourront paraître non appropriés à certains d'entre eux, compte tenu des limites qu'ils présentent. Il leur appartiendra alors de les améliorer pour qu'ils correspondent à leurs besoins, au risque de limiter la comparaison des services entre eux. Ce n'est pas tant les indicateurs de qualité proposés que la méthode de création qui importe dans la démarche d'évaluation de la qualité. Quelque soit les indicateurs de qualité choisis, leur efficacité dépendra de la qualité du recueil des données indispensables et de leur analyse.
L'évaluation de la qualité doit donc être développée de manière participative avec l'ensemble de l'équipe biomédicale, des services cliniques, médico-techniques et administratifs. La mobilisation et la motivation du personnel concerné relève d'un acte fort de management dont l'ingénieur biomédical doit être le principal animateur.
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INDICATEURS DE QUALITE POUR LES SERVICES CLINIQUES
Indicateurs de résultats
Indicateur de satisfaction client
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a i : coefficient de pondération de la question posée Vi = valeur de 0 à 1 de la réponse I = indice de satisfaction client |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Indicateurs de réclamation
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Nombre total d'interventions de maintenance Nombre d'achats Nombre de formations données |
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I = nb de réclamations maintenance / nb total d'interventions |
I = nb de réclamation achat / nb total d'achat |
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I= nb de réclamations formation / nb total de formations |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Formation du personnel utilisateur
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Nombre total d'interventions (internes et externes) |
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I = nb fausses pannes / nb total d'interventions |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Achat
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Date de 1ère panne réelle Nombre d'achats |
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I = somme(date de 1ère panne réelle - date de mise en service) / nb d'achat |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Maintenance
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Nombre total de DM rendus |
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I = nb de DM rendus hors délai / nb de DM rendus |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Maintenance
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Nombre total d'intervention |
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I = nb retour de réparation / nb total d'intervention |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Maintenance (suite)
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Nombre total d'interventions |
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I = nb d'interventions de maintenance préventive / nb total d'interventions |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Indicateurs de processus
Personnel (main d'úuvre)
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Nombre de personnes totales |
Nombre d'heures ouvrables Nombre de personnes dans le service |
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I= (effectif total - nb de présents) / effectif total |
I= nb total d'heures de formation / (nb d'heures de travail ouvrable ´ effectif) |
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Objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Condition de travail (environnement)
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Heure de départ Nombre d'heures légales |
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I= ((heure de départ - heure d'arrivée) - heures légales) / nb de personnes |
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Indicateur valable pour évaluer la qualité du service biomédical vis à vis des besoins du service économique |
Méthode
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Nombre de prestation total |
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I = Nombre de fiches de non conformité relevées / Nombre de prestations total |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Il peut être intéressant de réaliser le calcul de cet indicateur pour chacune des trois activités principales du service biomédical |
Indicateurs de résultats
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a i : coefficient de pondération de la question posée Vi = valeur de 0 à 1 de la réponse I = indice de satisfaction client |
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objectif à plus court terme à définir par le service biomédical |
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Achat, maintenance et formation
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Budget consommé par le service biomédical |
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I = (budget dépensé - budget prévu) / budget prévu |
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Objectif à plus court à définir terme par le service biomédical |
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Achat, maintenance et formation (suite)
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Nombre d'heures d'intervention justifiées |
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I = budget global réalisé / Nombre d'heures d'intervention justifiées |
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Indicateurs de processus
Matière
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Budget global |
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I = budget de pièces détachées / budget global |
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Matériel
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Budget global |
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I = budget d'outillage / budget global |
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Le budget global du service biomédical |
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I = budget du personnel / budget global |
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Le budget global du service biomédical |
Le budget global du service biomédical |
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Le budget global du service biomédical |
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I = budget de sous-traitance / budget global |
I = budget de maintenance préventive / budget global |
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I = budget de maintenance corrective / budget global |
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Normes internationales
Articles
Supports de formations
Rapports, thèses
Ouvrages
Sites Web: