|
Si vous arrivez directement sur cette page sachez que ce travail est un rapport d'étudiant(e)s et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
|
URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/99-00/Stages/Marques/Marques.htm |
||
|
||
L’eau est l’essence même de la
dialyse. Une contamination même minime de l’eau pour hémodialyse,
donc du dialysat, met en péril les patients. Pour garantir leur
sécurité, la mise en place d’une assurance qualité
globale de la chaîne d’hémodialyse permet d’optimiser l’entretien,
la surveillance et le contrôle des installations de traitement d’eau.
|
||
Mots clés : traitement d'eau, hémodialyse, dialysat, assurance qualité | ||
Water is the essence of dialysis. A trifling contamination
of water for dialysis is dangerous for the patients. To garantee their
security, the installation of a global quality assurance of hemodialysis'
chain allows to improve the maintenance , the supervision and the control
of water treatment's installations.
|
||
Key words : quality, water for hemodialysis. |
|
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement de mon stage et en particulier :
Monsieur DUBOIS, directeur de l'AURA, Messieurs ROUX et LEGOUBE, chefs des services techniques, Mademoiselle GREGOIRE, Pharmacienne de l'AURA, pour m'avoir accueilli et conseillé tout au long du stage,
Je remercie également Messieurs Farges
et Chevallier pour m'avoir
acceptée au sein du DESS
de Technologies Biomédicales Hospitalières et permis
d'approfondir ma formation.
|
1.1.4) Le
service technique domicile/autodialyse
1.2) Le Traitement de l’Insuffisance Rénale
1.2.2) Les modes de traitements
1.2.2.1.1) Le principe
de l’hémodialyse
1.2.2.1.2) Le dialysat
1.2.2.1.3) Le dialyseur
1.2.2.1.4)
Les structures de soins en hémodialyse
1.2.2.2) La dialyse péritonéale
1.2.2.3) La transplantation rénale
1.2.3) Les structures
de soins à l’AURA
2.1)
La consommation d’eau pour hémodialyse
2.2) La qualité de l’eau pour hémodialyse
2.2.2) Les risques pour
le patient
2.3) Les paramètres essentiels de l’eau
2.3.3) Le potentiel en hydrogène
2.3.5) Les contaminants de l’eau
3.1)
Objectif du traitement d’eau
3.2) Le choix technique des procédés de purification de l’eau
3.2.2) L’absorption sur Charbons actifs
3.3) Les installation de traitement d’eau de l’AURA
3.3.2) L’unité d’autodialyse des Peupliers
3.3.3) Les unités d’autodialyse
3.4) Mise en place d’un système d’assurance qualité
3.4.2) Le Manuel d’Assurance Qualité
3.4.3) Organisation du Contrôle Qualité
3.4.3.1) Surveillance de la qualité chimique et bactériologique de l’eau
3.4.3.2) La maintenance préventive
3.4.3.3) Une désinfection régulière de la chaîne
3.4.3.4) Un fonctionnement
permanent
|
Annexe 1 : L’eau pour Hémodialyse
Annexe 1.2 : Le calcul du Fouling Index
Annexe 2 : Le manuel d’Assurance qualité
Le fonctionnement du service technique Autodialyse/Domicile
Annexe 2.1 : Fiche de poste du chef technique
Annexe 2.2 : Fiche de poste des techniciens
Procédures
Annexe 2.3 : La procédure des procédures
Annexe 2.4 : La procédure des modes opératoires
Modes Opératoires
Annexe 2.6 : Protocole de prélèvement d’eau pour hémodialyse
Annexe 2.7 : Changement des bouteilles déminéralisées
Supports d’Assurance Qualité
Annexe 2.8 : Identification des Unités d’Autodialyse (UA) et Unités Légères d’Hémodialyse (ULH)
Annexe 2.9 : Calendrier des prélèvements en Unité d’Autodialyse
Annexe 2.11 : Planning Prévisionnel des prélèvements d’eau en Unité d’Autodialyse
Annexe 2.12 : Les sites de prélèvement de l’eau en Unité d’autodialyse
Annexe 2.13
: Classification des installations de traitement de l’eau en Unité
d’Autodialyse
|
L’eau ultra pure est devenue une
nécessité pour la dialyse contemporaine [16].
Elle alimente les machines de dialyse et
n’est que l’aboutissement du traitement de l’eau et de sa distribution
jusqu’à l’unité de dialyse. La pureté finale de l’eau
produite représente l’intégration des différents
éléments constitutifs de ce système complexe. Pour
satisfaire les limites de
qualité proposées par la Pharmacopée Européenne
[5],
l’eau subit un traitement spécifique et son mode de fabrication
doit être extrêmement efficace et fiable.
Bien que le soucis de qualité
existe à l’AURA, la qualité n’était pas toujours maîtrisée.
Ma mission tout au long de mon
stage a été d’optimiser les pratiques existantes afin
de garantir la sécurité du patient liée à la
maîtrise des installations de
traitement d’eau en unité d’autodialyse et à domicile.
Cette politique s’est traduite par la rédaction d’un manuel d’assurance
qualité regroupant un ensemble de procédures, modes opératoires
et supports d’assurance qualité susceptibles d’être
réactualisés en fonction des dysfonctionnements signalés
et analysés.
Nous avons choisi la norme iso 9002 comme
référence et modèle pour l’assurance qualité
en production, installation et
prestations [3]. L’objectif sera de définir
l’ensemble des responsabilités, des règles de fonctionnement
et instructions afin d’instaurer un système qualité destiné
à satisfaire les critères de l’accréditation garantissant
le maintien de l’activité.
Le Traitement de l'Insuffisance Rénale à l'AURA |
L’Association
pour l’Utilisation du Rein Artificiel (AURA)
a été créée le 10 Mars 1967 à l’initiative
du Professeur
Hamburger, du Directeur Général de la Caisse
Régionale d’Assurance Maladie d’Ile de France et du Directeur
Général de l’Assistance Publique des Hôpitaux
de Paris.
Le
but de l’association est de créer et d’assurer le fonctionnement
des centres et des unités d’autodialyse pour
le traitement de l’insuffisance rénale chronique, d’évaluer
d’autres méthodes, dont la dialyse à domicile, d’étudier
les moyens
d’en abaisser le coût de revient et d’établir un programme
thérapeutique à long terme.
Elle est tournée vers l’innovation au service des patients en associant
le professionnalisme des intervenants et
l’utilisation des techniques les plus modernes.
Le conseil d’administration est composé de 34 membres :
- 18 Représentants des Caisses d’Assurance Maladie
:
· 12 pour la Caisse Régionale,
· 4 pour la Caisse Primaire de Paris,
· 2 pour celle de Seine et Marne,
- 11 Médecins néphrologues,
- 5 Administrateurs es qualité :
· le Représentant du Conseil de Paris,
· le Directeur de l’Assistance Publique,
· le Directeur de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie
d’Ile de France,
· le Directeur de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris,
· le Représentant de la Mutualité Sociale Agricole.
(en cours de réalisation à l’AURA)
1.1.4) Le service technique domicile/autodialyse
Le
service technique a pour mission d’étudier, concevoir, installer
et gérer les installations de traitement d’eau en unité
d’autodialyse et à domicile en étroite collaboration
avec l’équipe médicale (consulter les fiches de poste Annexes
2.1
et 2.2).
1.2) Le traitement de l’insuffisance rénale
Le traitement de l’insuffisance rénale permet d’assurer l’épuration du sang et le maintien du bilan électrolytique.
L’insuffisance
rénale chronique terminale est une maladie rare. En France, seulement
25000 personnes sont
actuellement traitées par dialyse en comparaison aux millions
de patients atteints de maladies cancéreuses ou cardio vasculaires.
Cette maladie est la conséquence de la perte progressive et
irréversible des fonctions excrétrices (épuration
des déchets du
sang) et endocrines (sécrétion hormonale) des deux reins
[18][27].
1.2.2) Les modes de traitements
A
notre connaissance, il existe aujourd’hui trois modes de traitement [18]
:
- l’hémodialyse,
- la dialyse péritonéale,
- la transplantation rénale.
1.2.2.1.1) Le principe de l’hémodialyse
L’apport
de cette technologie moderne (mise au point en 1960 par les Docteurs B.H
Scribner et W.E Quinton) et la réduction du temps des séances
de dialyse liée à l’utilisation d’un matériel performant
assurent de nos jours aux patients un
cadre de vie personnelle et socioprofessionnelle proche de la normale.
Le principe de l’hémodialyse repose sur des échanges d’eau
et de solution au travers la membrane semi perméable du dialyseur
séparant le sang du malade et le dialysat [31].
Cette technique consiste à épurer le sang des patients à
raison de deux ou trois fois par semaine à l’aide d’un générateur
de dialyse et d’un circuit sanguin extra-corporel. Elle nécessite,
au niveau des patients, la création chirurgicale d’un abord vasculaire
(anastomose artério-veineuse) [29].
Le dialysat est constitué d’eau extrêmement pure et d’éléments lui donnant une composition électrolytique proche de celle du plasma. L’eau pour hémodialyse constitue près de 95% de la composition du dialysat. Le bain de dialyse est une solution non stérile.
La composition hydroélectrolytique d’un bain standard est la suivante :
Toute
contamination, même minime de l’eau pour hémodialyse, risque
d’altérer la qualité du dialysat.
Le
dialyseur est l’élément fondamental qui permet ces échanges.
Les
échanges font intervenir deux mécanismes physico-chimiques
[31]
:
- la diffusion,
- l’ultrafiltration.
L’échange par diffusion
Il s’agit d’un transfert passif des substances dissoutes sans
passage de solvant.
Les substances dissoutes passent du compartiment où elles
sont en forte concentration vers le compartiment où leur
concentration est moindre ou nulle.
L’ultrafiltration
L’ultrafiltration correspond à un transfert d’eau
et de certaines substances dissoutes à travers la membrane. L’ultrafiltration
est la conséquence d’un gradient de pression hydrostatique entre
le sang du malade (à pression positive) et le bain de dialyse (à
pression négative).
1.2.2.1.4) Les structures de soins en hémodialyse
L’hémodialyse est pratiquée et adaptée à chaque patient au travers de quatre structures de soins [23] :
Hémodialyse en centre
C’est un système rigide qui permet
de traiter plusieurs malades par poste. C’est la technique la plus onéreuse
et la plus utilisée. Ce qui explique que les néphrologues
et les autorités de tutelles ont souhaité développer
des alternatives à
l’hémodialyse en centre pour des patients qui ne présentent
pas de pathologies annexes nécessitant un plateau technique
important.
Hémodialyse à domicile
Il s’agit d’une alternative à
la dialyse en centre permettant une meilleure réhabilitation du
malade et une diminution des coûts. L’intérêt est aussi
de favoriser la réinsertion socioprofessionnelle des patients en
leur permettant d’adapter leurs horaires de dialyse, de participer activement
et de façon autonome à leur traitement. Elle convient à
des patients jeunes et actifs sans handicap physique et bénéficiant
de l’assistance continue d’une tierce personne (conjoint, ami, etc...)
[24]
[19].
Unité Légère d’Hémodialyse
En 1998, l’AURA propose la mise à l’épreuve de structures dites de dialyse allégée. La présence médicale n’est pas permanente et se limite à des visites régulières et sur appels. Il s’agit d’un centre non médicalisé permettant de traiter des patients non autonomes qui nécessitent peu de soins à chaque séance.
Unité d’Autodialyse
Ce mode de traitement s’adresse à
la même catégorie de patients que pour l’hémodialyse
à domicile. Les patients sont
pris en charge dans un local non médicalisé et participent
activement et de façon autonome à leur traitement sous le
contrôle
d’une infirmière présente en permanence durant la séance
de dialyse. Ce mode de traitement est souvent privilégié
dans la
mesure où il évite la mise en place d’une installation
à domicile permettant ainsi de ne pas faire subir au conjoint sa
maladie au
quotidien.
1.2.2.2) La dialyse Péritonéale
Cette technique consiste à utiliser la membrane du péritoine. Le dialysat est introduit dans la cavité péritonéale à l’aide d’un cathéter. Le sang est ainsi directement en contact avec le dialysat au travers de cette membrane vivante. Le processus d’épuration peut alors commencer [14].
On distingue deux types de dialyse péritonéale :
La dialyse péritonéale continue ambulatoire
Le dialysat
est livré dans une poche plastique souple et peut être utilisé
directement par le patient.
La dialyse péritonéale intermittente
La préparation
du dialysat est nécessaire à chaque séance (dilution
au 1/20 d’un concentré avec de l’eau pour
hémodialyse).
1.2.2.3) La transplantation rénale
La
greffe reste le seul mode de traitement curatif. Elle est utilisée
pour traiter 25 à 30 % des insuffisants chroniques en Europe [18].
C’est le seul traitement qui permet aux patients de reprendre une vie normale,
au prix d’un traitement
immunodépresseur permanent et d’une surveillance régulière.
Le
développement spectaculaire des transplantations d'organes au cours
des deux dernières décennies doit beaucoup à la transplantation
du rein, qui en a été la discipline pionnière depuis
1954, date de la première greffe de rein réussie, réalisée
à Boston entre jumeaux homozygotes, suivie des premiers succès
de greffes réalisées à Boston et Paris en 1959 [28].
Elle occupe une place essentielle dans le traitement de l'insuffisance
rénale chronique, puisque les deux tiers des sujets traités
par dialyse devraient pouvoir envisager une transplantation.
1.2.3) Les structures de soins à l’AURA
L’Association gère diverses structures de soins orientées essentiellement vers le traitement par dialyse.
- Le centre Pasteur Vallery-Radot (20 Postes d’hémodialyse, 19 lits de néphrologie) admis à participer au service public hospitalier et donc soumis à la dotation globale fixée. Ce centre est implanté dans l’immeuble, propriété de la Caisse Régionale, sis 26 Rue des Peupliers dans le 13ème arrondissement de Paris, qui abrite également le siège de l’Association.
- Le Centre d'entraînement à domicile (20 postes àl'hémodialyse à domicile et 10 postes d’autodialyse)
- Le centre d’hémodialyse Henri Küntziger (36 postes) situé 5 Rue du Bessin à Paris 15ème dans un immeuble appartenant à l’Association.
- Le centre de dialyse allégé de Saint Ouen (16 postes, 15 postes d’autodialyse) situé au 108-108 bis Avenue Gabriel Péri.
- 15 Unités d’autodialyse correspondant à 223 postes (Beaumont, Corbeil, Fleury-Mérogis, Meaux, Montreuil, Montrouge, Rambouillet, Saint Maurice, Decize, Courlis, Pelleport, Champs de la Chaîne, Paris 13, Saint Ouen, Pontoise).
- L’hémodialyse à Domicile (152 patients au 30 Juin 2000)
- La dialyse péritonéale à Domicile (372 patients au 30 Juin 2000)
Répartition des patients de l’AURA suivant leur mode de traitement
Ainsi, environ 1200 patients sont pris en charge par l’AURA, soit 1/20ème de la population dialysée en France et ¼ de la population francilienne.
Les
modes de traitement à domicile (hémodialyse et dialyse péritonéale)
connaissent un énorme succès, plus de la
moitié des patients de l’AURA y ont recours. Ces patients actifs
et pleinement autonomes peuvent ainsi concilier leur activité
professionnelle et leur traitement. Pour pallier certaines limites
de l’hémodialyse à domicile, une deuxième catégorie
de patients (18,66%) a opté pour l’hémodialyse en Unité
d’Autodialyse leur permettant de se dialyser dans un local adapté.
Seuls 15% des patients sont soumis à un traitement en Centre, ils
sont polypathologiques et n’ont aucune alternative.
L’AURA
gère également un laboratoire d’analyses médicales,
une pharmacie interne, un centre de formation à la
dialyse pour les infirmières et une activité de recherche
permanente sur la dialyse.
(Retour Sommaire)
L'eau pour Hémodialyse |
" Cette ressource rare, essentielle pour la vie, doit être considérée
comme un trésor naturel faisant partie
de l'héritage commun de l'humanité. " Federico
Mayor, Directeur général de l'UNESCO.
L’eau
pour hémodialyse est une eau à usage médical [9].
Elle est produite en continu et administrée en grande quantité
au patient. La qualité de cette eau ne pourra être vérifiée
qu’à posteriori. Une eau ultra pure est nécessaire [16].
2.1) La consommation d’eau pour hémodialyse
Le
débit d’eau pour hémodialyse est de 30 litres / heure. La
durée de chaque séance de dialyse est de 4 heures 30 minutes.
|
|
(1 journée de dialyse) |
|
(1 semaine de dialyse) |
|
(1 année de dialyse) |
|
(10 années de dialyse) |
|
L’eau
est utilisée de façon massive à de très grandes
quantités. Compte tenu de ces résultats, il est spectaculaire
de s’imaginer que le sang des patients dialysés depuis une
dizaine d’années ait été mis en contact avec près
de 210 tonnes d’eau pour hémodialyse.
Certains patients sont en dialyse depuis 30 ans….
Il
apparaît donc primordial de veiller à la bonne qualité
de l’eau administrée jour après jour à des patients
condamnés à suivre ce traitement pour leur survie.
2.2) La qualité de l’eau pour hémodialyse
L’eau
est le constituant majeur de notre corps, elle n'est donc pas indispensable
à la vie, elle est la vie [26]. L’eau
potable est la matière première, le médicament,
indispensable à chaque séance d’hémodialyse [6]
[6*].
La qualité de l’eau pour hémodialyse doit répondre
à des normes et doit faire l’objet de nombreux contrôles pour
garantir au patient une eau avec de bonnes qualités bactériologiques
et physico-chimiques [6] [6*].
L’eau
pour hémodialyse est inscrite à la Pharmacopée Française
Xème Edition sous la monographie de Janvier
1993 «Eau Pour dilution des Solutions Concentrées Pour
Hémodialyse» [2] ( Annexe 1.1).
La Pharmacopée Européenne
précise que «cette monographie est donnée à
titre d’information et de conseil, elle ne constitue pas une norme opposable.
Les
méthodes analytiques et les limites proposées sont destinées
à valider le procédé d’obtention d’eau » [2].
Elle est toutefois soumise à des normes plus strictes que l’eau
potable [25].
La circulaire n°DGS/38/dh/4D de 1986 [1], le
guide des bonnes pratiques pour hémodialyse [6],
les recommandations pour la production d'eau pour la dialyse des patients
insuffisants rénaux [6*] constituent les autres
référentiels destinés à assister les responsables
des traitements d’eau pour leur permettre d’assurer un niveau de sécurité
sanitaire suffisant.
2.2.2) Les risques pour le patient
Le
sang du patient est mis directement en contact avec le dialysat. Toute
contamination de l’eau pour hémodialyse, même minime, risque
d’altérer la qualité du dialysat et être néfaste
au patient. Le contrôle assidu des différents contaminants
éventuellement présents dans l’eau pour hémodialyse
est indispensable pour prévenir tous risques et sécuriser
la séance de dialyse. Suivant la nature du contaminant et le seuil
de toxicité de ce dernier, les risques sont considérables
(anémie,
septicémie, hémolyse…)[12].
Quelques exemples :
|
Extrait de la pharmacopée III [5] |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le détail de tous les éventuels risques liés à la présence de chaque élément est disponible à l’annexe 1.1.
« La qualité des eaux utilisées pour la dilution des solutions concentrées pour hémodialyse est importante pour l’état de santé des patients insuffisants rénaux »[6], les principaux paramètres de l’eau doivent faire l’objet d’un contrôle régulier.
2.3) Les paramètres essentiels de l’eau
Le degré de dureté de l’eau sera fonction de la concentration en ion calcium et magnésium. Elle est représentée par le Titre Hydrométrique (TH) égal à la somme des concentrations en calcium et magnésium. L’unité de mesure est le degré français et équivaut à une concentration de 10 mg/l de carbonate de calcium (CaCO3) ou 4 mg/l d’ion Calcium (Ca2+) [7].
Le pouvoir colmatant caractérise l’aptitude de l’eau à boucher les pores d’une membrane. La mesure du pouvoir colmatant de l’eau est donnée par le calcul du Fouling Index (obtenu à l’aide de l’application d’une formule tirée d’une mesure du temps de colmatage d’une membrane dont les caractéristiques ont été prédéfinies) (annexe 1.2) [11].
2.3.3) Le potentiel en hydrogène
Le potentiel en Hydrogène (pH) exprime l’acidité ou l’alcalinité de l’eau [7].
La formule du pH est la suivante : pH= log (1/ [H+]*) [H+]* = concentration en ions hydrogène
Echelle du pH :
Le taux de gaz carbonique dissout dans l’eau sera évalué à partir de la mesure du pH.
La conductivité est la mesure physico-chimique de la capacité de l’eau à transmettre le courant électrique. La résistivité est généralement mesurée en ohms.cm. La conductivité, inverse de la résistivité, s’exprime en siemens par mètre [7]. La mesure de la conductivité est une excellente indication sur la qualité ionique de l’eau ultra pure.
Par exemple : à 25°C l’eau ultra pure a une résistivité théorique de 18.24 Mohms.cm (soit une conductivité de 0.055 µS/cm) due à la présence d’ions hydrogènes et hydroxyles.
2.3.5) Les contaminants de l’eau
L’eau brute de ville contient quatre types principaux de contaminants [8] :
-
les matières organiques proviennent essentiellement de
la pluie ou du ruissellement dans les sols,
- les matières minérales comprennent sels et métaux
lourds présents dans l’eau sous forme ionique,
- les bactéries,
- les particules en suspension qui sont la cause de risque
de colmatage et d’encrassage des systèmes de traitement d’eau.
Afin d’éliminer les contaminants présents dans l’eau, il existe différentes techniques de purification de l’eau.
Le traitement de l'eau pour hémodialyse |
3.1) Objectif du traitement d’eau
Les objectifs majeurs d’une installation de traitement d’eau pour hémodialyse seront [11] :
- d’éliminer les bactéries présentes dans l’eau brute,
- d’éliminer au maximum les sels dissous,
- d’inhiber la croissance bactérienne durant toute la phase de traitement,
- de produire de façon fiable et reproductible une eau de qualité
bactériologique compatible avec l’application finale,
le dialysat, et répondant aux normes de la Pharmacopée
[1][2][5].
3.2) Le choix technique des procédés de purification de l’eau
Afin de satisfaire les objectifs attendus d’une installation de traitement d’eau pour hémodialyse, il est nécessaire de faire appel à différentes méthodes dont l’agencement permettra d’optimiser les résultats [20].
La purification de l’eau est destinée à supprimer tous les contaminants naturels ou acquis potentiellement dangereux chez l’urémique.
Les techniques de purification de l’eau [32] :
Certaines de ces méthodes parviennent à éliminer totalement un type donné d’impuretés toutefois aucune n’a la capacité de toutes les éliminer à un taux acceptable. La maîtrise et la combinaison de plusieurs technologies de purification d’eau sont essentielles pour garantir continuellement la qualité de l’eau purifiée et empêcher la prolifération bactérienne.
La désionisation par résines échangeuses d’ions est également appelée Déminéralisation. Elle permet d’éliminer les minéraux dissous dans l’eau par échanges ioniques sur résines échangeuses d’ions.
Les résines échangeuses d’ions sont des polymères sous la forme de billes possédant des groupes fonctionnels acides ou basiques qui éliminent les ions d’une solution en les remplaçant par des ions fixés dans la structure poreuse [22]. Pour éliminer la dureté de l’eau, l’adoucissement sur résines échangeuses d’ions reste le procédé le plus simple pour la fourniture d’eau en dialyse.
Les
ions hydroxyles sont à l’origine de la formation d’une eau de très
haute qualité chimique (résistivité supérieure
à 1
Mégohm).
L’efficacité des résines est donnée par mesure de résistivité au fil de l’eau avant saturation. Un signal rouge avertit d’une baisse de la résistivité de l’eau soit une saturation des résines. Les résines devront alors suivre un cycle de régénération qui se traduit par un rinçage à contre courant puis un lavage avec une soude caustique (fournisseurs d’ions OH-) et d’acide chlorhydrique (fournisseur d’ions H+).
3.2.2) L’absorption sur Charbons actifs
En dialyse, les filtres à charbons actifs se présentent sous forme de cartouches et sont placés en aval des adoucisseurs.
Ils ont une forme granuleuse et une structure micro poreuse leur offrant une très large surface d’échange (700 à 1500 m2/g).
Toutefois les cartouches à charbons actifs demeurent des supports privilégiés pour les colonisations et contaminations d’origine bactérienne. Une maintenance préventive permet d’assurer le remplacement régulier de ces filtres à usage unique.
Le principe permet d’éliminer les contaminants de taille variable.
Selon la taille des particules éliminées par filtration,
il existe trois procédés :
La préfiltration : elle élimine
les particules de taille importante supérieure à 5 micromètres.
Elle permet une filtration de l’eau brute et assure la protection de tous les autres éléments de la chaîne.
Ce système permet d’allonger la durée de vie des différents autres filtres de la chaîne et de réduire les coûts d’exploitation.
La microfiltration : elle élimine les particules de taille comprise entre 1 et 5 micromètres.
Cette étape du prétraitement (notion abordée chapitre 3.3.3) sert à la protection des éléments de la chaîne de traitement situés en aval.
La filtration infra-micronique : elle permet l’élimination des particules de 0.1 à 0.45 microns.
La filtration infra-micronique est conseillée avant la distribution de l’eau pour hémodialyse aux patients.
Le filtre 0.22 microns , par exemple, joue un rôle stérilisant et permet de retenir les micro-particules, les bactéries à l’exception des endotoxines et des virus.
Le choix du filtre sera fonction de l’efficacité recherchée.
La combinaison judicieuse de plusieurs filtres de porosité
différente
montés en série permet de potentialiser l’efficacité
globale du système de filtration.
Le montage des filtres en parallèle accessibles par un système
de vanne est pratique car il est permet au service technique
d’intervenir sur un filtre sans arrêter la filière de
traitement.
Toutefois ce montage présente des risques pour le patient : Circuit préférentiel + circuit ouvert = circuit sale
Cette méthode permet de réduire la dureté de l’eau. Le principe consiste à capter les sels de calcium et magnésium insolubles dans l’eau dure grâce à des échanges ioniques avec des sels de sodium [32]. L’adoucissement est réalisé dans des modules contenant des billes de résines cationiques sodiques.
La résine (R), initialement associée avec du sodium (Na) fixe le calcium et le Magnésium (Ca-Mg) et, en échange, libère le sodium.
Après une certaine quantité d'ions retenue, la résine est saturée. Il est donc nécessaire de la régénérer.
Pour cela, on utilise une solution de sel concentré (mélange d'eau et de sel Nacl appelé saumure) qui va traverser la résine. Le calcium et le magnésium sont libérés et échangés par du sodium. La résine est, à nouveau prête pour fixer le calcium et le magnésium.
L’osmose inverse est un processus de filtration sur membrane de très faible porosité inférieur à 0.1 nm perméable uniquement aux solvants (H2O) et aux gaz et capable de rejeter :
- les minéraux,
- les matières organiques dissoutes,
- toutes les particules,
- les endotoxines pyrogènes,
- les microorganismes,
- les bactéries.
L’osmose inverse assure une purification de l’eau et dérive vers l’égout tous les contaminants.
L’efficacité d’un osmoseur sera évaluée par la mesure en sortie de la résistivité de l’eau.
Les performances d’une membrane d’osmose varient de 3 % par degré centigramme. Les températures de fonctionnement idéales pour optimiser les performances d’un osmoseur sont comprises entre 17 et 20°C.
La nanofiltration est une variante des membranes d’osmose inverse permettant
un passage de solutés organiques équivalent [32].
L’ultrafiltration
est un processus de purification de l’eau par filtration membranaire agissant
à l’échelle moléculaire. La
membrane d’ultrafiltration assure un tamisage sélectif des molécules
dissoutes en fonction de leur poids moléculaire lors de
passage d’une solution aqueuse [32].
******
L’obtention d’une eau de haute pureté peut donc être assurée
de plusieurs façons. Un certain nombre d’éléments
sont
néanmoins communs à tous ces montages.
Ils comportent :
-
une préfiltration destinée à clarifier l’eau d’alimentation
et prévenir le colmatage des modules d’aval,
- un adoucissement sur résines cationiques destiné à
éliminer calcium et magnésium de l’eau,
- une filtration sur charbon actif destinée à éliminer
les particules organiques et les résidus de chlore,
- une filtration infra-micronique finale destinée à supprimer
les particules relarguées par les résines et les charbons
actifs mais également réduire la charge bactérienne.
Les avantages et inconvénients des techniques de purification de l'eau [6][6*][11][32]
|
|
|
|
Réduit efficacement la dureté de l’eau
Résines régénérables à volonté Faible coût d’exploitation |
N’élimine pas les particules, matières organiques, ni les autres ions Les résines favorisent la prolifération des micro-organismes Relargage de sel pendant la phase de régénération La désinfection est difficile
|
|
Elimine tous les ions
Les bouteilles sont régénérables à volonté Le coût d’exploitation est réduit |
N’élimine pas les matières organiques, ni les micro-organismes Produit des chloramines Les résines échangeuses d’ions constituent un excellent milieu de cultures Les membranes ioniques sont sensibles aux agents chimiques
|
|
Elimine efficacement les matières organiques dissoutes et le chlore Le filtre à charbon dispose d’une grande capacité rétentive Le coût d’exploitation est réduit
|
Les filtres peuvent générer des particules
fines de charbon
Les filtres sont une source de
|
|
Elimine tous les micro-organismes et particules dont la taille est supérieure au diamètre des pores La maintenance préventive est limitée et se traduit par
un échange régulier des filtres
|
N’élimine pas les minéraux dissous et les colloïdes Les filtres sont une source de contamination et de prolifération bactérienne Les filtres à usage unique ne sont pas régénérables Le risque de relargage est important La capacité rétentionnelle est limitée
|
|
Elimine efficacement les ions dissous dans l’eau (Calcium, Magnésium et Aluminium) La maintenance du module d’osmose est réduite
|
Pour éviter le risque de colmatage, l’osmose
inverse nécessite une eau prétraitée
L’usure des membranes est fonction du prétraitement. Leur durée de vie est limitée (3 à 5 ans). La consommation d’eau est importante |
|
Elimine efficacement les particules, endotoxines, les micro-organismes et colloïdes L’eau produite est ultra pure La maintenance est réduite
|
N’élimine pas les minéraux et électrolytes
dissous
Le risque de relargage existe si les membranes d’osmose sont colmatées La capacité rétentionnelle est limitée |
3.3) Les installation de traitement de d’eau de l’AURA
3.3.1)
Le Domicile
L’installation
à Domicile est composé de :
-
un panneau de traitement d’eau fixé au mur,
- deux bouteilles de déminéralisation,
- un bidon de 5 litres pour les purges,
- plusieurs tuyaux pour les connections.
Le service technique de l'AURA assure:
-
l'installation électrique,
- la fixation du panneau,
- la reprise des bouteilles de déminéralisation.
L’eau dure de ville est filtrée puis subit une désionisation avant d’être administrée au patient.
Le
patient définit la périodicité de changement des bouteilles
de déminéralisation et assure soigneusement l’échange
en se reportant au mode opératoire fourni par les services techniques
(annexe 2.7). En
moyenne, les bouteilles sont changées
toutes les 3 ou 4 séances de dialyse.
Tous les patients de l’AURA traités à domicile utilisent ce procédé à chaque séance de dialyse.
Ce
système est efficace pour éliminer les ions, les bouteilles
de déminéralisation sont régénérables
à volonté et le coût
d’exploitation reste assez faible.
Toutefois les matières organiques et les micro-organismes ne sont pas éliminés. Ce milieu va constituer un parfait milieu de cultures pour la prolifération bactérienne. Et de plus, les résines peuvent libérer des particules.
Ce qui a conduit l’AURA a lancé un projet d’étude concernant des mini centrales d’osmose destinées dans un futur proche à remplacer définitivement les bouteilles de déminéralisation.
Mes
recherches menées conjointement avec Mr Legoubé, chef des
services nous ont conduit à contacter et étudier les
prototypes proposés par les laboratoires suivants :
LOPEZ 27 Rue Emile Barrière 31200 Toulouse (photo prototype)
ELGA 1/3 Rue BP 150 78196 Trappes Cedex (prototype disponible en Septembre 2000)
FRESENIUS 14-16 Rue de l'Estérel 94633 Rungis Cedex (prototype non disponible)
Le traitement d’eau individuel est un appareil compact regroupant les éléments améliorés techniquement.
A petite échelle, ces mini centrales disposent de :
- un filtre,
- un adoucisseur,
- des charbons actifs,
- un osmoseur,
soit une combinaison de plusieurs techniques pour parvenir à l’application finale : une qualité d’eau optimale.
Cette nouvelle technologie demande une participation plus importante du patient. Le patient assure la maintenance préventive de premier niveau (changement des filtres, contrôles visuels….définis dans la procédure d’entretien du Domicile) et les désinfections de la mini centrale.
Pour ne pas freiner le développement de ces installations destinées au domicile face à des patients réticents, les services techniques doivent avant tout les informer sur l’intérêt en matière de sécurité sanitaire.
3.3.2)
L’unité d’autodialyse des Peupliers
L’installation de traitement d’eau de l’autodialyse des Peupliers est à grande échelle identique aux installations proposées aux patients à domicile. L’eau dure est filtrée puis déminéralisée lors de son passage dans quatre bouteilles placées en série.
Compte tenu des problèmes liés à cette technique de purification de l’eau, l’AURA a décidé de remplacer cette installation en début Septembre 2000 (appel d’offres et études des offres en cours).
3.3.3)
Les unités d’autodialyse
A - L’eau du Réseau Urbain
La qualité de l’eau est donnée par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). Deux dispositifs techniques sont disponibles pour éviter le retour de l’eau dans les circuits d’eau destinée à la consommation humaine : le disconnecteur et la cuve de disconnexion [17].
B – Le prétraitement de l’eau
Une action mécanique sur l’eau permet d’éliminer toutes les particules en suspension sur l’eau.
La préfiltration
La première phase de traitement de l’eau va consister en une préfiltration de l’eau fournie par le réseau public pour retenir les grosses particules (Ø > 15 microns).
L’adoucisseur duplex
Il comprend deux adoucisseurs fonctionnant en alternance. Lorsqu’un adoucisseur est en production, l’autre est en régénération ou en attente. Cela permet d’avoir une production continue d’eau adoucie. L’alternance des adoucisseurs se fera en fonction du volume traité.
Une filtration micronique
Deux filtres 1 micron placés en parallèle.
L’absorption sur Charbons Actifs
Deux filtres charbons actifs placés en parallèle.
C – Le traitement de l’eau
L’osmoseur
est l’élément central de l’installation. Le principe utilisé
est l’osmose inverse. La membrane d’osmose est
perméable au solvant et aux gaz dissous (CO2) et filtre 95%
des ions monovalents.
Chaque unité d’autodialyse se distingue par la nature de son osmoseur (se reporter à l’Annexe 2.13 : Classification des installations de traitement de l’eau en unité d’autodialyse).
La dernière phase du traitement de l’eau est de soumettre l’eau osmosée à une filtration infra micronique avant de desservir plusieurs postes de dialyse grâce à son circuit de distribution conçu en boucle.
3.4) Mise en place d’un système d’assurance qualité
La mise en place d’une démarche et d’un contrôle qualité est longue et difficile. Elle demande un énorme travail d’observation, de concertation et de rédaction.
L’objectif qualité, dans le cadre de l’accréditation [4], est de mettre en place toutes les mesures pour assurer une surveillance et maintenance optimales des installations de traitements d’eau en unité d’autodialyse et à domicile. En étroite collaboration avec le personnel médical, l’intérêt est de définir l’ensemble des règles techniques et des procédures en se basant sur les exigences de la norme iso 9002 [3] [33][35] et la réglementation [1][2][3][4] [5][6][6*].
3.4.2) Le Manuel d’Assurance Qualité
Le manuel qualité comprend :
-
les
procédures de fonctionnement du service,
Elles permettent : de définir les objectifs du service,
de présenter l’organigramme du service, d’identifier les techniciens
(adresses, téléphone, fiche de poste) et de préciser
l’organisation du service (astreintes, emploi du temps, stages, formation,
frais de déplacement).
- la présentation des installations de traitement d’eau en unité d’autodialyse et à domicile,
- la description des processus de purification de l’eau pour hémodialyse,
-
le
plan qualité.
Il définit l’organisation du contrôle qualité. Il reflète
un enchaînement logique des processus et renvoie aux Procédures
(PRO), Modes Opératoires (MO) et les
Supports
d’Assurances Qualité (SAQ) du système
qualité.
L’objectif de la gestion de tous ces documents est de répondre à ce qu’il est nécessaire de détenir comme écrit pour prévoir et décrire ce que l’on va faire, prouver que c’est fait et l’enregistrer pour donner la confiance attendue.
L’élaboration de la « Procédure des Procédures » (annexe 2.3) et la « Procédure des Modes Opératoires » (annexe 2.4) est indispensable pour harmoniser la gestion des documents.
3.4.3) Organisation du Contrôle Qualité
Le contrôle de qualité d’un système de production d’eau ultra pure doit porter sur les conditions de production mais aussi sur les caractéristiques biochimiques et microbiologiques de l’eau produite.
Le fonctionnement optimal d’un système de production d’eau ultrapure est fonction de 4 conditions :
1-Une surveillance de la qualité chimique et bactériologique de l’eau
2-Une maintenance préventive
3-Une désinfection régulière de la chaîne
4-Un fonctionnement permanent
3.4.3.1) Surveillance de la qualité chimique et bactériologique de l’eau
Les qualités biochimiques de l’eau
1 / Contrôler l’efficacité de la préfiltration :
Vérifier la perte de charge via les manomètres situés en amont et en aval des filtres afin d’évaluer leur degré de colmatage et leur fonctionnalité.
En Unité d’Autodialyse, l’infirmière assure un relevé régulier des pressions (Annexe 2.5 PRO Contrôle et surveillance de l’unité de traitement d’eau pour hémodialyse en Unité d’autodialyse).
2 / Contrôler l’efficacité de l’adoucissement :
A Domicile
En continu, la présence de calcium et de magnésium dans l’eau pour hémodialyse est signalée par une mesure automatique en continu de la résistivité.
CAS n°1 : le contrôleur affiche un signal
vert, le patient peut commencer sa séance de dialyse (PRO Mise en
fonctionnement
de l’installation).
CAS n°2 : le contrôleur affiche un signal
rouge, le patient devra se reporter au mode opératoire de changement
des bouteilles
de déminéralisation (Annexe 2.7)
et contacter le technicien si le problème persiste.
CAS n°3 : le contrôleur affiche un signal rouge
pendant la dialyse, le patient termine la séance. En fin de séance,
le patient se
reporte au mode opératoire de changement des bouteilles de déminéralisation
(Annexe 2.7).
Pour
les patients équipés de mini centrale, ils sont chargés
de contrôler manuellement l’efficacité de l’adoucisseur
(MO Réalisation des tests TH et Chlore).
En unité d’autodialyse
Les installations sont équipées d'adoucisseurs. Les cycles de régénérations sont automatiques et fréquents (adoucisseurs montés en série et fonctionnant alternativement ; l'un est en marche et l'autre en régénération).
L’efficacité des adoucisseurs est donnée par le contrôle de l’eau adoucie (SAQ Contrôle des analyses).
L’infirmière contrôle et détermine la dureté de l’eau brute (test hebdomadaire) et de l’eau adoucie (test journalier) à l’aide de réactifs (MO Prélèvements et Tests). L’infirmière vérifie le bon fonctionnement de l’osmoseur (MO Contrôle de l’osmoseur).
3 / Contrôler l’absence de résidus toxiques ou traces de métaux:
Un contrôle chimique (SAQ Contrôle des analyses) de l’eau brute et de l’eau pour hémodialyse permettra de déceler la présence des substances indésirables.
Les qualités microbiologiques
En unité d’autodialyse
La qualité de l’eau ne pouvant être vérifiée qu’à postériori, un contrôle minutieux et régulier (Annexe 2.9 SAQ calendrier des prélèvements) de la qualité bactériologique de l’eau est nécessaire à différents points de la chaîne de traitement d’eau.
Les
sites de prélèvements d’eau doivent ainsi être existants
aux endroits clefs du système et adaptés aux besoins d’un
prélèvement aseptique [6].
Les analyses seront réalisées sur :
- l’eau dure (après une préfiltration à 5 microns),
- l’eau adoucie (après passage dans l’adoucisseur),
- l’eau adoucie filtrée (après filtration à 1 micron et absorption sur charbons actifs),
- l’eau osmosée (après passage dans l’osmoseur),
- l’eau osmosée (après passage dans la boucle et avant le rejet à l’égout).
La teneur endotoxinique est déterminée pour l’eau osmosée en début et fin de boucle. Le prélèvement d’eau est réalisé à l’aide de tubes spéciaux qualifiés apyrogènes (Annexe 2.10 SAQ le flaconnage).
Les analyses physico-chimiques et bactériologiques réalisées sont nombreuses et onéreuses (SAQ Tarification des analyses). L’exploitation de paramètres indicateurs permet d’optimiser le fonctionnement de la chaîne de traitement de l’eau en déclenchant les plans d’actions (PRO actions à entreprendre en cas de résultats d’analyses non conformes).
Chaque
Prise
d’Eau (notée PE) sera identifiée et numérotée
pour chaque installation (Annexe 2.12
SAQ les sites de
prélèvements).
Afin de permettre un prélèvement protégé sous flamme avec possibilité de désinfection, les dispositifs de prélèvements comportent un système de robinet à espace mort minimum et un bec en inox.
Seules les anciennes installations d’unité d’autodialyse ne disposent pas encore de ce système (type d’installation I, II, IIbis) (Annexe 2.13 Classification des installations en unités d’autodialyse).
Une méthodologie rigoureuse des prélèvements établie en collaboration avec la pharmacie est disponible (Annexe 2.6 MO Protocole de prélèvement).
Les
eaux sont collectées dans des récipients fermés (Annexe
2.10
SAQ le flaconnage) ; et ensuite acheminées vers le
laboratoire d’analyse (SAQ Identification des laboratoires).
3.4.3.2) La maintenance préventive
La maintenance des éléments constituants l’unité de traitement d’eau est d’importance capitale. En effet, quelque soit le montage et son degré de fiabilité, la contamination et la prolifération bactérienne sont quasiment inéluctables dans un système d’une telle complexité. La parfaite efficacité de cette chaîne de traitement dépend donc de sa maintenance et sa surveillance microbiologique.
En Unité d’autodialyse
La maintenance préventive se traduit par :
- le remplacement des filtres 5 microns, 1micron, charbons actifs (MO Changement des filtres),
- un nettoyage régulier des bacs à sels (MO Nettoyage bacs à saumure),
- les désinfections fréquentes des résines (SAQ planning des désinfections).
A domicile
Les maintenances préventives et curatives des systèmes ont pour but la maîtrise des risques de l’eau jusqu’au patient. La maintenance préventive est mise en place après une analyse des points critiques et des risques associés pour le traitement de l’eau, le générateur et son environnement.
3.4.3.3) Une désinfection régulière de la chaîne
Les désinfections régulières des unités de traitement d’eau pour hémodialyse sont dans tous les cas nécessaire. Le type de désinfection et sa périodicité ont été définie pour chaque unité d’autodialyse selon les caractéristiques propres de l’installation (SAQ Modes de désinfection).
La désinfection est réalisée avec des agents chimiques appropriés [13] ou par une combinaison chaleur.
En Unité d’Autodialyse
La désinfection intégrale (incluant la phase de traitement de l’eau, la boucle osmoseur et les machines) est à privilégier pour éviter toute zone de stagnation et de bras morts. L’élément clef de l’installation permettant d’y accéder est l’osmoseur (Annexe 2.13 SAQ Classification des installations de traitement de l’eau en Unité d’Autodialyse).
La désinfection du prétraitement est assurée par la société Gambro pour chaque unité d’autodialyse.
La désinfection du traitement de l’eau est fonction de l’osmoseur utilisé.
Suivant l’osmoseur (annexe), il existe deux programmes de désinfections :
- désinfection WRO (osmoseur seul)
- désinfection boucle (désinfection complète)
La désinfection intégrale chaleur ou chimique nécessite l’utilisation de générateurs modernes adaptés à cette technologie. La liaison boucle/générateur et le générateur de dialyse sont intégrés dans le processus de désinfection [24*].
A domicile
Les bouteilles de déminéralisation sont régénérées et désinfectées en usine. En inter-séance, le patient n'a pas la possibilité de désinfecter.
Cependant,
les patients dialysés à l’aide des mini centrales disposent
d’une procédure de désinfection de leur unité de
traitement d’eau (PRO LOPEZ ou ELGA).
***********
Malgré
les désinfections, la contamination microbienne de l’eau pour hémodialyse
peut être à l’origine du
développement d’un biofilm* sur la surface des circuits de fluides.
*Le biofilm est une communauté microbienne adhérant à
un support solide placé dans un environnement liquide [13].
Les micro organismes sont présents dans les canalisations des réseaux
de distribution d’eau.
3.4.3.4) Un fonctionnement permanent
La circulation permanente de l’eau dans le système de distribution permet de prévenir la stagnation propice à la prolifération bactérienne.
En unité d’autodialyse
Une mise en route automatique de l’osmoseur toutes les 2 heures est programmée (MO Fonctionnement des Osmoseurs). Ces installations ne comportent pas de cuve de stockage. Toutefois dans le cas où une cuve de stockage aurait été nécessaire, il aurait fallu réaliser impérativement une boucle de recirculation pour permettre un mouvement et un brassage permanent de l’eau
A Domicile
Les mini centrales fonctionnement en permanence sur le même principe que en Unité d'Autodialyse avec un flash de 20 minutes toutes les deux heures.
(Retour Sommaire)
|
La thérapie de l’insuffisance
rénale permet en France à des milliers de personnes de survivre
à une maladie naguère irrémédiablement mortelle.
La qualité de l’eau joue un rôle fondamentale, elle est l’élément
primordial du concept global de biocompatibilité et incontestablement
l’essence même de l’hémodialyse. Pour garantir la qualité
du dialysat et d’assurer avant tout la sécurité de
ses patients, l’AURA a décidé de mettre en place une assurance
qualité globale de la chaîne d’hémodialyse incluant
les traitements d’eau.
La mise en place définitive
de mes travaux est prévue fin Octobre. La consultation du manuel
qualité et tous les documents associés sera alors disponible
prochainement, dans l'intérêt de tous, sur ce site.
****************
Ce stage, effectué au sein d'une équipe dynamique et compétente,
m'a permis d'approfondir mes connaissances sur les générateurs
de dialyse, les traitements d'eau pour l'hémodialyse, la maintenance
et le contrôle du matériel. Il m'a apporté une culture
hospitalière ainsi qu'une meilleure vision du rôle de l'ingénieur
biomédical dans une association comme l'AURA. Il m'a montré
les difficultés de la gestion des personnes et de mise en place
des procédures.
(Retour Sommaire)
|
Réglementation :
[ 1 ]Circulaire n° DGS/38/dh/4D
relative au traitement de l’eau pour hémodialyse,
BULLETIN OFFICIEL, 1986
[ 2 ] PHARMACOPEE EUROPEENNE
XEME EDITION,
Endotoxines Bactériennes,
Janvier 1993
[ 3 ] NORME FRANÇAISE
NF EN ISO 9002 : Système qualité.
Modèle pour l'assurance de la qualité en production,
installation et prestations associées.
AFNOR, Août 1994
[ 4 ] Ordonnance n°96-346
Portant réforme de l'hospitalisation publique
et privée,
24 avril 1996
[ 5 ] PHARMACOPEE EUROPEENNE
IIIEME EDITION,
Eau pour dilution des solutions concentrées
pour hémodialyse,
Addendum 1999, Janvier 1997
[ 6 ]COMMISSION DE DIALYSE
Guide des bonnes pratiques de dialyse en Centre,(à
paraître)
AFNOR
[ 6* ]COMMISSION DE DIALYSE
Recommandations pour la production d'eau pour la dialyse
des patients insuffisants rénaux
AGENCE FRANCAISE DE SECURITE SANITAIRE DES PRODUITS DE SANTE,
Juin 2000
Livres et ouvrages :
[ 7 ] APHIF
L’eau Pour Hémodialyse : Aspects théorique
et pratique
SERENDIP, 1982
[ 8 ] SOCIETE USF ELGA
Guide l’eau : A la découverte de l’eau pure
ELGA, Février 2000
[ 9 ] GROUPE EAU SANTE
Eaux à usage Médical : Définitions
et Interprétations pratiques
TABLOÏD COMMUNICATION, p15, Janvier 1998
[ 10 ] ANAES
Manuel d'accréditation des établissements
de santé, Février 1999
EDITIONS DE L'A.N.A.E.S.
[ 11 ] D. ABDELAZIZ
Conception d’une installation de production d’eau
pour hémodialyse (à paraître)
Publications diverses :
[ 12 ] D. VALLOT
Eau Purifiée pour hémodialyse : Principales
toxicités connues associées à l’eau pour hémodialyse
TECHNIQUES HOSPITALIERES, n°529, Octobre 1989
[ 13 ] R. NICOLLE, C. RAVEAU
L’hygiène en Hémodialyse : Sources
de contaminations, moyens de lutte
3EME JOURNEE DE L’ASSOCIATION DES TECHNICIENS D’HEMODIALYSE,
Metz, 29 Novembre 1991
[ 14 ] CONFERENCE DE CONSENSUS
La dialyse péritonéale. Méthode
de traitement de l’insuffisance rénale chronique
SANESCO, 1993
[ 15 ]
N. RAFFY-PIHAN
L'hospitalisation à domicile : une place
marginale dans les systèmes de santé
CONCOURS MEDICAL, Vol 117 n° 4, p 281-283, Janvier
1995.(CREDES n° 1081)
[ 16 ] C.MION, B. CANAUD,
F. STEC, QV. NGUUYEN, JL. FLAVIER, A. ARGILES
L’eau ultrapure, substrat indispensable à
l’évolution des techniques d’hémodialyse,
CONGRES DE NEPHROLOGIE, Janvier 1995
[ 17 ]
T. FOUCAULT
La disconnexion dans les réseaux de distribution
d’eau
AQUALOGIE, n°12, Avril 1995
[ 18 ] D. KLEINKNECHT
L’Insuffisance Rénale Chronique
SOINS, n°596, p8, Mai 1995
[ 19 ] L. COM-RUELLE , N.
RAFFY-PIHAN,
L’hospitalisation à domicile : bilan, perspectives
et comparaisons internationales.
SOLIDARITE SANTE - ETUDES STATISTIQUES, n° 3,
p 25-36, Juillet 1995 (CREDES n° 1113)
[ 20 ] L. PECQUINARD, C.
LE PRIOL, MC LEDOUX, A. SAUVAGEON,
L’eau courante stérile à l’hôpital,
principes et critères de choix des techniques de filtration,
TECHNIQUES HOSPITALIERES, n°553, Octobre 1995
[ 21 ]
B. FRIMAT, C. DEBRUILLE,
YM. INGHELS, MA. URBINA
Contrôle des endotoxines en hémodialyse
et en hémodiafiltration « on line »,
LE PHARMACIEN HOSPITALIER, n°120, 1995
[ 22 ] M. BASCOMPTE
Les multiples facettes de des résines échangeuses
d’ions
AQUALOGIE, n°22, Décembre 1997
[ 23 ] A. DONADEY, C. LEGALLAIS,
JP. DE FREMONT, J. DRUESNE, H. METAYER, C. MENDEZ,
Equipements d’Hémodialyse dans le traitement
de l’épuration extrarénale
REVUE EUROPEENNE DE TECHNOLOGIE BIOMEDICALE, Vol
20, n°6, p8, Septembre 1998
[ 24 ] A. ALIGON , L. COM-RUELLE
, N. RAFFY-PIHAN ,
L'hospitalisation à domicile : un patient
à satisfaire ?
INFORMATIONS HOSPITALIERES, n°52, p 16-21, Mars
2000. (CREDES n°1298.)
[ 24* ] J. PRINTZ, L. MARCHAL
Traitement de l’eau pour hémodialyse Bilan
sur la désinfection
ASSOCIATION DES TECHNICIENS DE DIALYSE, 20 Novembre
1998.
Les sites internet :
[ 25 ]Les
normes de l’eau potable
http://www.afigfoessel.fr/normes.html
[ 26 ]L’eau
http://www.afigfoessel.fr/domestiques.htm
[ 27 ]L’insuffisance
rénale
http://www.chu-rouen.fr/ssf/pathol/insuffisance
rénale.html
[ 28 ]
La transplantation rénale
http://www.invivo.net/f2n/
[ 29 ]
La
fistule artério-veineuse
http://www.invivo.net/f2n/pro/hemodialyse/AbordVa/Fistule.htm
[ 30 ]L’association
Européenne de Dialyse et de Transplantation
http://www.unipr.it/~eraedta
[ 31 ]
Le
principe de l’hémodialyse
http://www.invivo.net/f2n/pro/hemodialyse/Principe/Principe.htm
[ 32 ]
Bilan
de la qualité de l’eau utilisée dans les centres d’hémodialyse
de la Réunion en 1998
http://www.guetali.fr/aurar/dialyse.htm
[ 33 ]
AFNOR : Association Française de NORmalisation
Http://www.afnor.fr
[ 34 ]AFAQ
: Association Française d'Assurance Qualité
Http://www.afaq.org
[ 35 ]
A.N.A.E.S.
: Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé
Http://www.anaes.fr
[ 36 ]COFRAC
: COmité FRançais d'ACcréditation
Http://www.cofrac.fr
[ 37 ]
A.F.S.S.A.P.S.
: Agence Française de Sécurité SAnitaire des Produits
de Santé
Http://www.agmed.sante.gouv.fr
|
Annexe 1 : L’eau pour Hémodialyse
Annexe 1.1 : Les exigences de qualité de l’eau pour dilution des solutions concentrées pour hémodialyse selon la Pharmacopée Européenne (Edition 1997) (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 1.2 : Le calcul du Fouling Index (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2 : Le manuel d’Assurance qualité
Le fonctionnement du service technique Autodialyse/Domicile
Annexe 2.1 : Fiche de poste du chef technique (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe
2.2 : Fiche de poste des techniciens (disponible fin Novembre
2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Procédures
Annexe 2.3 : La procédure des procédures (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2.4 : La procédure des modes opératoires (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe
2.5 : Contrôle et surveillance de l’unité de traitement
d’eau pour hémodialyse en Unités d’Autodialyse (disponible
fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Modes Opératoires
Annexe 2.6 : Protocole de prélèvement d’eau pour hémodialyse (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe
2.7 : Changement des bouteilles déminéralisées
(disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Supports d’Assurance Qualité
Annexe 2.8 : Identification des Unités d’Autodialyse (UA) et Unités Légères d’Hémodialyse (ULH) (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2.9 : Calendrier des prélèvements en Unité d’Autodialyse (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2.10 : Le flaconnage (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2.11 : Planning Prévisionnel des prélèvements d’eau en Unité d’Autodialyse (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe 2.12 : Les sites de prélèvement de l’eau en Unité d’autodialyse (disponible fin Novembre 2000 dans le manuel d'assurance qualité)
Annexe
2.13 : Classification des installations de traitement
de l’eau en Unité d’autodialyse (disponible fin Novembre 2000 dans
le manuel d'assurance qualité)
(Retour Sommaire)