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Si vous arrivez directement sur cette page sachez que ce travail est un rapport d'étudiant(e)s et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
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Elabotration et mise en oeuvre d'une démarche d'amélioration continue de la sécurité anesthésique au Centre Hospitalier de Bretagne Sud, D. DUGOR, Stage DESS "TBH", UTC, 2000, pp 51 URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/99-00/stages/dugor/dugor.html |
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Dans le cadre de mon stage de fin
d'étude réalisé au Centre Hospitalier
de Bretagne Sud (Lorient), il m'a principalement
été demandé de travailler sur la mise
à jour de l' "organisation" développée
dans lecadre du décret n°94-1050 du 5/12/94 et
de l'arrêté du 3/10/95, et destinée
à mettre en place et garantir l'assurance de la
qualité des soins anesthésiques
pratiqués et de la maintenance des équipements
s'y rattachant. Mots clefs: Anesthésie, biomédical, sécurité, système qualité, arrêté du 3/10/95. |
In the frame of my training period
in the "Centre Hospitalier de Bretagne Sud" (Lorient), I
have mainly worked on the actualisation of the
"organization" developed for the 94-1050 decree and the
order of October, 3 1995, in the purpose to put in place and
to guarantee the anaesthesic cares quality and the
maintenance of all equipments concerned. Keywords: Anaesthesia, biomedical, security, quality system, order october 3, 1995. |
Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur Béneteau, Directeur du Centre Hospitalier de Bretagne Sud, pour m'avoir permis d'effectuer ce stage.
Je remercie également, Madame Claudie Mariette, Ingénieur biomédical, pour m'avoir accueillie dans son service, guidé et conseillé tout au long de cette période.
Je remercie enfin l'ensemble des personnels du Centre Hospitalier
de Bretagne Sud avec lesquels j'ai eu l'occasion de travailler durant
ces 6 mois et dont la disponibilité, les conseils
précieux et l'accueil chaleureux ont permis la
réalisation d'un travail constructeur et ont rendu mon
séjour agréable. Je pense tout particulièrement
à Messieurs Lucas, Guillard et Kerbiriou - adjoints techniques
biomédicaux -, à Madame Josse - cadre IADE -, Monsieur
Dagorn - IADE référent technique -, ainsi que Monsieur
Calvard - Ingénieur en Chef -, responsable du service
technique.
I. Présentation du CHBS et du service biomédical
I.1.
Le centre hospitalier de bretagne sud
I.1.1.
Historique
I.1.2.
Quelques chiffres
I.2.
Le service biomédical
I.2.1.
Présentation
I.2.2.
Les moyens
I.2.3.
Rôles et misions du service biomédical
II. SECURITE ANESTHESIQUE: Guide méthodologique d'application
II.2.
Rappel des principales exigences réglementaires
II.2.1.
Rappel des principales exigences du décret n°94-1050 du 5
décembre 1994
II.2.2.
Rappel des principales exigences de l'arrêté du 3
octobre 1995
II.3.
Guide méthodologique de mise en oeuvre d'une politique
d'amélioration de la sécurité
anesthésique
II.3.1.
Création d'un groupe de travail
II.3.2.
Etablir la situation de l'établissement
II.3.3.
Comparer, mesurer et analyser les écarts entre l'état
actuel et le document de synthèse et/ou les objectifs
fixés l'année n-1
II.3.4.
Définition d'objectifs & élaboration d'un plan
d'action
II.3.5.
Mise en uvre du plan d'action
II.3.6.
Commission de suivi de l'organisation mise en place
II.3.7.
Mise à jour du document de synthèse
II.4. Remarques générales sur la mise en place
III. Mise en oeuvre de la sécurité anesthésique au CHBS
III.2.
Principales actions entreprises
III.2.1.
Sensibilisation des principaux acteurs à l'évolution du
contexte réglementaire lié à la qualité
et la sécurité anesthésique
III.2.2.
Refonte des protocoles liés aux contrôle des
équipements d'anesthésie avant utilisation,
après une interruption prolongée de fonctionnement ou
une opération de maintenance importante
III.2.3.
Refonte du protocole de commande et de réalisation des
interventions en cas de maintenance importante
III.2.4.
Amélioration de la maîtrise de la maintenance des
équipements d'anesthésie
III.2.5.
Révision de la procédure de réception/mise en
service des équipements
III.2.6.
Maîtrise du parc d'Equipements de Contrôle de Mesure et
d'Essai (ECME)
III.2.7.
Gestion des formations des agents du service d'anesthésie et
biomédical
III.2.8.
Mise en place d'un suivi systématique des installations de
contrôle automatique et en continu de fluides médicauxet
du secours automatique en oxygène
III.2.9.
Mise à jour du document de synthèse précisant
l'organisation mise en place
III.3.
Bilan des actions entreprises, et réflexions diverses
III.3.1.
Bilan des actions entreprises
III.3.2.
Réflexions diverses...
Glossaire
Bibliographie
Table des
illustrations
ANNEXES
Dans le cadre de mon stage, effectué au sein du service biomédical du Centre Hospitalier de Bretagne Sud (C.H.B.S.), j'ai principalement eu à traiter de la mise en place d'une démarche d'amélioration de la sécurité anesthésique.
Ce mémoire après une brève présentation du CHBS et de son service biomédical traite donc, dans sa deuxième, partie de la méthodologie élaborée afin d'assurer une amélioration continue de la sécurité anesthésique. Cette démarche intègre, outre les exigences des deux principaux textes réglementaires sur la pratique de l'anesthésie que sont le décret n°94-1050 et l'arrêté du 3octobre 1995, les idées forces de la démarche naissante d'accréditation dans les établissements de santé puis les concepts généraux de l'assurance qualité.
Enfin, la troisième partie évoque les principales démarches que j'ai entreprises au CHBS dans cette optique d'amélioration continue des pratiques de l'anesthésie et de la maintenance biomédicale.
A chaque fois que cela était possible, j'ai tenté
d'apporter des remarques, fruits de mon expérience
hospitalière passée et de ces six mois de stage, qui je
l'espère permettront d'apporter une aide supplémentaire
aux professionnels de santé motivés par les
problématiques tournant autour de la qualité dans les
établissements de soins.
I. PRESENTATION DU CHBS ET DU SERVICE BIOMEDICAL
I.1. Le Centre Hospitalier de Bretagne Sud
C'est en juillet 1742 que furent crées, les Hospices Civils de Lorient sous la dénomination « d'hôtel Dieu ». Le bâtiment d'une capacité initiale de 70 lits, fut à plusieurs reprises agrandi pour atteindre 372 lits au début du siècle.
Sa capacité étant devenue insuffisante, en 1906 fut entamé la construction d'un nouvel hôpital (416 lits dits de « malades aigus ») à Merville. Il prit la dénomination d'hôpital « Bodélio » en hommage à la mémoire du Docteur Louis Bodélio. L'Hôtel Dieu fut d'abord transformé en hospice, puis en 1928, en raison de son inadaptation à toute forme de modernisation, la décision de le rétrocéder à la ville de Lorient et d'acquérir de nouveaux terrains, à Merville, fut prise.
En 1932 fut entreprise, la construction du deuxième hôpital Bodélio (450 lits actifs), sur le site actuel, permettant ainsi de transformer le premier en hospice, en remplacement de l'hôtel Dieu.
L'ensemble hôpital-hospice comportait 1188 lits à la veille de la seconde guerre mondiale. Mais les bombardements alliés détruisirent le premier hôpital en totalité et près de 80% du deuxième ! La reconstruction de ce dernier débuta en 1946 pour se terminer en 1958. Depuis, une multitude de rénovations et de constructions furent réalisées. Les plus récentes et marquantes sont :
1978 : Construction d'un plateau technique central,
1990 : Ouverture d'un nouveau bâtiment
dédié à la maternité,
1993 : Rénovation complète des blocs
opératoires,
1997 : Construction du bâtiment « Sud Ouest »
destiné à héberger les services de chirurgie et
d'ophtalmologie.
Deux autres faits marquants dans la vie du centre hospitalier de Lorient sont, d'une part, la fusion en 1997 avec le centre hospitalier d'Hennebont (distant de quelques Kilomètres de Lorient) qui donne naissance au Centre Hospitalier de Bretagne Sud (CHBS), troisième établissement public de santé de la région Bretagne ; et d'autre part, courant 1998, est venu s'ajouter un troisième partenaire de santé également Lorientais : le centre hospitalier des Armées A. Calmette. Le service de santé de la défense a en effet décidé, en juillet 98, de rétrocéder cet établissement à compter du 01 janvier 1999, au CHBS.
De fait, le CHBS est aujourd'hui implanté sur 6 sites, dont 3 principaux, et 3 des 17 communes du district du pays de Lorient :
· Lorient : - Site de Bodélio (MCO,
Plateau technique principal, Urgences)
- Site de Calmette (Service d'alcoologie).
· Hennebont : - Site principal (MC, Plateau
technique, Antenne d'urgences),
- Site du Quimpéro (Centre de gérontologie
clinique),
- La maison de retraite.
· Ploemeur : - Site de Kerbernes (Centre de gérontologie clinique),
Ces deux fusions, réalisées dans
l'intérêt général, sont un formidable
atout pour le CHBS, mais ne sont pas sans poser de problèmes !
En effet, la dispersion des sites accueillant des activités de
court séjour est une situation coûteuse et difficilement
gérable, surtout dans le contexte législatif actuel. De
plus, les sites de Lorient sont constitués en majorité
de bâtiments anciens dont la mise en conformité
(incendie notamment) et l'entretien coûtent cher.
Il est donc prévu de concentrer l'ensemble des
activités de court séjour et le plateau technique sur
un seul site. Mais aujourd'hui, l'hôpital Bodélio,
principal site de court séjour et qui accueille la grande
majorité du plateau technique, ne permet plus la construction
de nouveaux bâtiments par manque de place.
Par conséquent, la construction d'un hôpital neuf
regroupant toute l'activité de MCO et le plateau technique sur
un nouveau site, non encore déterminé, est la solution
retenue par les instances de l'hôpital. L'ARH vient par
ailleurs de donner son accord de principe sur ce projet qui est le
plus cohérent en terme d'organisation et de coût de
fonctionnement. Le montant prévisionnel pour sa
réalisation est estimé à environ 900 Millions de
francs. Il ne peut bien évidemment pas être
autofinancé en totalité par le CHBS. Le
déblocage de capitaux spéciaux par les autorités
de tutelles est donc la condition sine qua none pour que le projet
aboutisse rapidement...
Le CHBS est l'hôpital de référence du secteur
3 de la carte sanitaire de Bretagne. A ce titre il doit satisfaire
les besoins en soins d'une population de 275 000 habitants.
De plus, le secteur 3, situé en bordure côtière,
voit sa population augmenter très nettement durant la saison
touristique (Juillet et Août principalement).
A) La capacité d'accueil (2000)
|
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Médecine |
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Chirurgie |
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Gynécologie-Obstétrique |
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Total Médecine Chirurgie Obstétrique |
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Moyen séjour |
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Long séjour |
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Total hospitalisation complète |
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Nombre de places |
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Nombre de postes (Hémodialyse) |
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Total hospitalisation incomplète de jour |
|
B) Les moyens en personnels (2000)
Personnel médical |
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Personnel des services de soins & médico-techniques |
|
Personnels administratifs |
|
Personnels des services généraux, techniques & logistiques |
|
|
|
C) Les moyens financiers
Le budget total 2000 de l'hôpital est de 765,2 Millions de francs.
D) L'activité (1999)
Voici en quelques lignes, les principaux chiffres qui caractérisent l'activité du CHBS :
Nombre d'entrées de MCO 36 901
Nombre de journées MCO 184 784
Durée moyenne de séjour MCO 5,20
Passages aux urgences 39 606
Maternité (Nombre d'accouchements) 1 918
Bloc opératoire (Nombre d'interventions) 8 936
Laboratoire (Nombre de B produits) 20,7 Millions
Radiologie polyvalente (Nombre de patients) 74 300
Scanographie (Nombre d'examens) 8 860
IRM (Nombre d'examens) 4 808
Coronarographie (Nombre d'examens) 956
Radiothérapie (Nombre de champs) 56 605
Enfin, le nombre de points ISA produit en 1998* a été de : 41 922 791 points
La valeur du point ISA pour le CHBS est de 11,45 francs/point plaçant le centre hospitalier dans la moyenne régionale puisque sur la région Bretagne, la valeur du point ISA est de 11,54 francs/point.
* Les chiffres 1999, n'étaient pas parus à la date de rédaction du présent rapport.
E) Le parc d' équipements biomédicaux
Le CHBS dispose d'un plateau technique performant caractérisé par un nombre important d'équipements biomédicaux marquants pour un centre hospitalier général tel que celui de Lorient (environ 600 lits et places de court séjour). Voici la liste, non exhaustive, des équipements biomédicaux :
2 accélérateurs de particules,
2 scanners,
1 IRM (1 Tesla),
1 salle d'angiographie-coronarographie,
4 salles télécommandées,
6 mobiles de radiologie,
2 arceaux mobiles,
14 échographes (dont 10 avec doppler couleurs),
5 lasers à usage médical (1 Argon, 1 YAG, 2 CO2 et 1
Excimer),
10 automates de laboratoire,
11 respirateurs d'anesthésie,
14 respirateurs de réanimation,
16 générateurs d'hémodialyse,
50 moniteurs multiparamétriques (plus de 3
paramètres),
env. 150 moniteurs de moins de trois
paramètres,
env. 250 équipements de perfusion
(Pousse seringues, pompes volumétriques...).
Au total ce sont un peu moins de 1800 équipements biomédicaux qui sont gérés par le service biomédical.
Face à la forte croissance du nombre d'équipements
biomédicaux et à leur complexité, le centre
hospitalier de Lorient a jugé nécessaire de disposer de
techniciens spécialisés dans l'entretien du parc
d'équipements biomédicaux au milieu des années
80. Un atelier biomédical a alors été
créé en 1984. Ce dernier fut intégré au
service du plan et des travaux au même titre que l'atelier de
maintenance des équipements d'hémodialyse dont la
création remontait à 1979.
Entre 1988 et 1999, le CHBS a également profité des
services d'un ingénieur biomédical (à tiers
temps environ) par le biais du service biomédical
départemental du Morbihan. Mais cette structure ayant
aujourd'hui disparue, un ingénieur biomédical a
finalement été recruté en août 1999. Ce
dernier assure, sous la houlette du directeur des services
économiques, la chefferie du service biomédical.
A) Humains
Le service biomédical est aujourd'hui composé de 7
personnes : 1 ingénieur biomédical, et 6 techniciens.
Deux techniciens sont spécialisés dans la maintenance
des générateurs moniteurs d'hémodialyse et de
leur environnement (traitement de l'eau), et quatre autres
s'occupent de la maintenance de tous les autres dispositifs
biomédicaux tenus à l'inventaire. L'organigramme
simplifié présenté, ci-dessous, donne les grades
et l'affectation des techniciens.
B) les locaux et équipements
L'atelier biomédical principal, conçu à
l'origine pour accueillir deux personnes, d'une surface d'environ 50m²
(6x9 m), et situé dans le bâtiment qui abrite les
différents ateliers du service technique sur le site de
Bodélio, est aujourd'hui exiguë pour permettre à 4
personnes de travailler simultanément. De plus, sa
localisation n'est pas centrale et est donc mal adaptée
à l'activité biomédicale. Un projet de
redéploiement de ce dernier dans de nouveaux locaux, plus
grands et mieux situés est envisagé. Toutefois, sa
validation et sa réalisation dépendent de la
stratégie qui sera appliquée dans les mois à
venir dans le cadre de la construction d'un hôpital neuf sur un
nouveau site non encore déterminé avec certitude.
Il existe également un atelier sur le site d'Hennebont. Ce
dernier permet à un des techniciens attaché à
mi-temps sur Bodélio et mi-temps sur Hennebont d'y effectuer
les opérations de maintenance basiques ne nécessitant
pas l'usage de « gros » équipements de mesure et de
test. Le gros des interventions est réalisé sur Lorient
dans l'atelier principal.
Le service biomédical dispose d'un parc d'Equipements de
Contrôle, de Mesure et d'Essais (ECME) satisfaisant. Le nombre
total d'ECME recensé est de 28. Les plus significatifs
étant un testeur de sécurité électrique,
un débitmètre et manomètre électronique
de grande précision, un testeur de défibrillateur, un
testeur-simulateur d'oxymétre de pouls, un Kvmètre,
deux oscilloscopes (dont 1 numérique) et un fantôme pour
échographe.
C) Financiers
Le service biomédical dispose de 3 comptes lui permettant d'assurer la maintenance des dispositifs médicaux tenus à l'inventaire dont il a la charge. Leur répartition est la suivante :
|
Montant 1999 (en FF) |
Contrats de maintenance équipements biomédicaux |
4 680 000
|
Réparations externes (Hors contrats) |
972 000
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Pièces détachées |
1 542 000
|
|
7 194 000
|
Le compte lié aux contrats est assez logiquement élevé, vu le nombre important de « gros » équipements dont la maintenance ne peut être effectuée que par des sous contractants et pour lesquels les montants des contrats de maintenance sont lourds.
Concernant le budget d'investissement, celui-ci fluctue d'une année à l'autre en fonction notamment du renouvellement d'un ou plusieurs équipements « lourds ». A titre indicatif, pour l'année 2000, le budget d'investissement prévisionnel est de 10 MF.
I.2.2. Rôles et missions du service biomédical
A) L'atelier biomédical
Les principales missions de l'atelier biomédical sont, assez classiquement, les suivantes :
- La réception et mise en service des
équipements biomédicaux,
- La maintenance préventive de certains
équipements (dont les défibrillateurs, incubateurs,
réchauffeurs patient, respirateurs,
moniteurs-générateurs de dialyse...),
- La maintenance corrective d'une part importante
des équipements biomédicaux courants,
- Le suivi et les commandes de pièces
détachées, d'accessoires liés aux
équipements biomédicaux,
- La gestion informatisée de l'inventaire
(application sous Access) et le suivi de la maintenance du parc
d'équipement sur fiches papiers (Le service ne dispose pas
d'une GMAO),
- La gestion du parc d'Equipements de
Contrôle de Mesure et d'essais (ECME) propre au service
biomédical,
- La formation ponctuelle du personnel
soignant.
D'une manière générale, la maintenance
préventive et/ou corrective d'un dispositif sera
effectuée en interne en fonction de plusieurs critères
tels que le nombre de dispositifs présents dans
l'établissement, d'une évaluation économique
entre le faire ou le faire faire, de la présence ou pas dans
l'établissement des ECME nécessaires, des délais
d'intervention et du taux de disponibilité attendu, des
qualifications des agents, de leur disponibilité et de la
possibilité d'effectuer une formation sur le dispositif...
B) L'ingénieur biomédical
Les missions de l'ingénieur biomédical au CHBS sont essentiellement les suivantes :
- Coordination et chefferie du service biomédical,
- Conseil à l'achat des dispositifs médicaux,
- Veille réglementaire, évaluation des
conséquences et participation à la mise en application
des textes réglementaires,
- Membre de la commission locale de matériovigilance de
l'établissement,
- Veille technologique Ù pour mieux acheter, maintenir...
Dans le cadre du contexte législatif actuel et de l'accréditation, l'ingénieur biomédical souhaite mettre en place, de manière pragmatique, une démarche d'assurance qualité, en s'appuyant sur les normes ISO9000 et le manuel d'accréditation, sans pour autant se diriger, à court terme, vers une certification du service biomédical.
II. SECURITE ANESTHESIQUE : Guide méthodologique d'application
Dans le cadre de mon stage, il m'a notamment été confié de revoir la mise en application de l'arrêté du 3 octobre 1995 portant sur la sécurité en anesthésie. Il peut paraître surprenant d'avoir à travailler sur ce sujet 5 ans après la sortie des deux principaux textes réglementaires visant à améliorer la sécurité anesthésique dans les établissements de soins (Décret n°1050 du 5 décembre 1994 [1] et l'arrêté du 3 octobre 1995 [2]).
En fait, la pratique montre que l'application de l'arrêté du 3 octobre et plus généralement la sécurité anesthésique reste assez mal appliquée sur le terrain. En effet, les procédures décrites dans le document de synthèse devant être envoyé à Messieurs les préfets ne sont pas ou peu appliquées, ou n'ont pas été mises à jour malgré une évolution du matériel, des pratiques....
Pourtant la pratique de l'anesthésie est certainement l'un des domaines les plus risqués. En effet, encore aujourd'hui, 150 ans après la première anesthésie générale réalisée à Boston (USA), le risque anesthésique demeure, dépassant de beaucoup le risque chirurgical. S'il peut y avoir des opérations mineures, il n'y a jamais d'anesthésies mineures. Un décès anesthésique peut survenir au cours d'une appendicectomie, d'une amygdalectomie, d'une correction de strabisme, d'une extraction dentaire...
Du fait même des progrès de la chirurgie, la responsabilité de l'anesthésiste, quant au risque vital, est devenue dominante. Ainsi, un rapport de la SHAM [3] met en évidence de manière flagrante que les sinistres liés aux matériels d'anesthésie sont les plus graves et les plus coûteux même s'ils ne sont pas les plus nombreux. Cette gravité tient à l'importance des conséquences fonctionnelles, essentiellement neurologiques, qui peuvent résulter du dysfonctionnement de ces dispositifs.
Face à ce risque important et au contexte réglementaire en pleine évolution, avec notamment la démarche d'accréditation et la loi n°98-535 du 01 juillet 1998 [4], l'ingénieur biomédical du CHBS et le chef du service d'anesthésie, ont souhaités que soit revue la sécurité anesthésique en intégrant la notion d'assurance de la qualité tant au niveau du service biomédical qu'au sein du service d'anesthésiologie.
Ce chapitre et le suivant vont donc traiter de ce sujet . Le présent chapitre présente une méthodologie de révision /de mise en application de l'arrêté du 3 octobre 1995, et le chapitre III, est l'illustration de cette démarche au sein du CHBS.
II.2. Rappel des principales exigences réglementaires
II.2.1. Rappel des principales exigences du décret n°94-1050 du 5 décembre 1994
Ce décret est relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l'anesthésie. Il précise en substance que les établissements de santé doivent assurer les garanties suivantes pour tout patient dont l'état nécessite une anesthésie générale ou locorégionale :
- Une consultation
pré-anesthésique, lorsqu'il s'agit d'une intervention
programmée, dont les résultats sont consignés
dans un document écrit inséré dans le dossier
médical du patient,
- Une programmation des interventions, des
protocoles et moyens nécessaires à la
réalisation des anesthésies et une organisation
permettant de faire face à tout moment à une
complication liée à l'intervention ou à
l'anesthésie effectuées. Concernant les moyens, une
liste des équipements et de leur environnement est clairement
définie. Ainsi les fonctions ou actes suivants doivent pouvoir
être assurés :
· Le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé ECG,
· La surveillance de la pression artérielle, soit non invasive, soit invasive, si l'état du patient l'exige,
· L'arrivée des fluides médicaux et l'aspiration par le vide,
· L'administration de gaz et de vapeurs anesthésiques ;
· L'anesthésie et son entretien,
· L'intubation trachéale,
· La ventilation artificielle,
· Le contrôle continu du débit d'O2 administré et de la teneur en O2 du mélange gazeux inhalé ; de la SpO2 ; des pressions et débits ventilatoires ainsi que de l'EtCO2 lorsque le patient est intubé.
- Une surveillance continue après
l'intervention. Des exigences sont définies en terme
d'équipements disponibles, de situation géographique et
de fonctionnement (horaires de fonctionnement, personnels ...).
Concernant les équipements biomédicaux, voici la liste
minimum pour chaque poste de la salle de réveil :
· L'arrivée des fluides médicaux et de l'aspiration par le vide,
· Le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé ECG, par des appareils munis d'alarmes; et le contrôle de la SpO2,
· La surveillance périodique de la pression artérielle,
· Les moyens nécessaires au retour à un équilibre thermique normal pour le patient.
Enfin, la salle doit être équipée d'un
respirateur muni d'alarmes de surpression, de débranchement et
d'arrêt de fonctionnement ; et le personnel doit pouvoir
disposer sans délai d'un défibrillateur.
- La transmission écrite des informations. Le protocole d'anesthésie ainsi que l'intégralité des informations recueillies lors de l'intervention et lors de la surveillance continue post-interventionnelle sont transcrits dans le document classé au dossier médical du patient. Les consignes données au personnel qui accueille le patient dans le secteur d'hospitalisation font également l'objet d'une transmission écrite.
On le voit, ce décret utilise les termes « organisation », « protocole », « document écrit », « programmation » qui font parties des mots clefs utilisés dans le langage de la qualité ! ce texte avec l'arrêté du 3 octobre 1995 décrit ci-après, nécessitent donc le développement d'une organisation fondée sur les grands principes de l'assurance qualité.
II.2.2. Rappel des principales exigences de l'arrêté du 3 octobre 1995.
L'arrêté du 3 octobre 95 porte sur les modalités d'utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique, soit l'ensemble des dispositifs concourant et/ou participant à la pratique de l'anesthésie.
Ce texte n'est rien d'autre que la description d'un système d'assurance de la qualité en anesthésie et en maintenance biomédicale, même si le mot n'apparaît pas explicitement. On retrouve les termes « d'organisation », « documents », « procédures », « mise à jour » propres au domaine de la qualité. Il est ainsi aisé de rapprocher une bonne partie des chapitres de la norme ISO 9002 : production, installation et prestations associées [5] aux différents articles du présent arrêté.
Le tableau, ci-dessous, reprend les principales analogies entre l'arrêté du 3 octobre et la norme ISO 9002 :
|
|
1 : Résume les principales exigences de
l'arrêté du 3 octobre 95 |
4.10 : Contrôles et essais, |
2 : Mise en place d'une organisation, par le directeur,
transcrite |
4.1 : Responsabilité de la direction, |
3 : Réception, contrôle à la
première mise en service du matériel |
4.9 : Maîtrise des processus, |
4 : Modalités de vérification du bon
état et du fonctionnement des |
|
5 : Organisation de la maintenance des dispositifs
médicaux |
4.5 : Maîtrise des documents et des
données, |
6 : Vérification de la bonne application des
procédures ayant permis |
4.1 : Responsabilité de la direction, |
7 : Mise en place et gestion des secours en
énergie électrique et |
4.14 : Actions correctives et préventives, |
8 : Délai de mise en application des différents articles de l'arrêté... |
|
9 : Personne chargée de la mise en application de
l'arrêté (Directeur |
|
* Que faut-il comprendre par maintenance « importante » ? --> Il est couramment admis qu'un dépannage important est le résultat d'une intervention technique non décrite dans le manuel d'utilisation et donc réalisée par un personnel technique qualifié.
** Que faut-il entendre par interruption prolongé de
fonctionnement? --> On parle d'une interruption prolongée
de fonctionnement lorsque le délai de maintenance
préventive préconisé par le constructeur dans le
manuel d'utilisation est atteint ou dépassé.
Ce texte demande donc que soit formalisée l'organisation mise en place pour suivre les dispositifs médicaux, utilisés en anesthésie, tout au long des différentes étapes de leur exploitation. C'est à dire de leur réception/mise en service, à leur maintenance en passant par leur vérification journalière avant utilisation.
Pour chacune de ces étapes il est demandé aux établissements de définir les qualités, les attributions et la formation des différents intervenants.
Les modalités d'enregistrement et d'archivage des actions de maintenance ainsi que les actions de vérification, avant utilisation, du bon état, du bon fonctionnement et de la propreté des équipements et de leurs accessoires doivent être précisés.
Une importance toute particulière, est à juste titre, donnée aux moyens (solutions techniques et procédures) mis en uvre pour suppléer toute défaillance de l'alimentation électrique et la fourniture des gaz médicaux.
Enfin l'organisation mise en place doit faire l'objet d'une évaluation régulière afin de garantir la bonne application des différentes procédures et leur adéquation avec les matériels et les pratiques de soins.
II.3. Guide méthodologique de mise en uvre d'une politique d'amélioration de la sécurité anesthésique
Les paragraphes qui suivent s'attachent à donner une méthodologie de mise en uvre du décret 94-150 du 5 décembre 94 et de l'arrêté du 3 octobre 95 largement calquée sur l'application des règles de bases de la maîtrise et de l'assurance de la qualité définies voilà plusieurs décennies par de brillants esprits comme Monsieur DEMING.
Ainsi, outre l'application du principe même de la qualité qui consiste à :
- Dire ce que l'on fait (dans des
procédures et des modes opératoires),
- Faire ce que l'on dit,
- Apporter les preuves du respect des
exigences par les enregistrements et la
traçabilité.
Il est important de pouvoir instaurer une démarche
continue d'amélioration de la qualité
basée sur la roue de DEMING encore appelée « cycle
PDCA » dont les fondements peuvent être
représentés symboliquement par la figure 6, ci-dessous
[6] [7] :
La méthodologie proposée suit le logigramme
suivant :
II.3.1. Création d'un groupe de travail
La sécurité anesthésique concerne un nombre important de professionnels de santé. Il serait illusoire de croire qu'il est possible de mettre en place seul, sans concertation, une organisation cohérente et viable.
Par conséquent, il est nécessaire de créer, dans un premier temps, un groupe de travail pluridisciplinaire constitué, à titre indicatif, des professionnels de santé suivants :
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- Le chef de service ou un médecin
anesthésiste, |
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- Un ingénieur biomédical ou le responsable du service, |
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- Le responsable du service électrique
ou son représentant, |
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- Le pharmacien responsable de la commission locale de surveillance des fluides médicaux. |
|
- Un médecin ou un (cadre) infirmier hygiéniste. |
|
- Responsable qualité (directeur, ingénieur) ou son assistant. |
Avant toute chose, ce groupe de travail devra, si cela n'a pas déjà été le cas pour la majeure partie de ses membres, avoir reçu une sensibilisation à la qualité et aux démarches d'amélioration continue de la qualité ainsi qu'aux enjeux liés à la sécurité anesthésique.
L'une des missions première du groupe de travail va consister à établir la situation de l'établissement sur la sécurité anesthésique.
La figure 8, est une représentation symbolique du groupe de
travail. Y sont représentés les différents
services amenés à y participer et les principales
actions à entreprendre. Enfin y figure également
l'interaction qui doit exister avec d'autres commissions
institutionnelles des établissements publics de santé :
La CME, le CTE, la commission locale de surveillance des fluides
médicaux et le correspondant/le comité local de
matériovigilance.
II.3.2. Etablir la situation de l'établissement
Le but de cette étape, très importante, est de
pouvoir effectuer un état des lieux de la
sécurité anesthésique dans
l'établissement. Cette étape se décompose en
trois phases. Comme dans toute démarche qualité, il est
tout d'abord indispensable d'observer la situation actuelle de
l'établissement dans le domaine.
A) Questionnaire d'auto évaluation
Pour cela, il paraît opportun d'établir un document recensant les différents points à étudier en fonction, d'une part , du contexte réglementaire applicable (Décret 94-1050 du 5/12/94, arrêté du 3/10/95, Accréditation, NF S 90-155 [8] ...) et d'autre part, aux référentiels disponibles dans le cadre d'une démarche volontaire d'assurance qualité (norme ISO 9002, norme FD S 99-130 [9] ...). Il est donc proposé de rédiger un questionnaire d'auto évaluation qui outre la possibilité de recenser les différents points à développer permet de quantifier sa situation et de suivre son évolution au fil du temps.
Ainsi, chaque question doit faire l'objet d'une notation qui est fonction de la réponse apportée. Une pondération peut également être proposée afin de donner aux points obligatoires et cruciaux plus de « poids ».
Les différentes questions élaborées seront regroupées, par affinités, au sein de plusieurs chapitres. Ces derniers devront suivre les grandes lignes des principaux textes réglementant la pratique de l'anesthésie et intégrer des questions liées à la démarche continue d'amélioration de la qualité.
Un exemple de questionnaire, que j'ai rédigé et appliqué au CHBS, est donné en annexe A. Ce dernier est composé de 6 principaux chapitres et 73 questions. En voici « la trame » :
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sécurité anesthésique & évaluation périodique de cette organisation. A) Engagement de la direction, |
5 4 12 |
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Environnement lié à la pratique de l'anesthésie A) Le dossier anesthésique, |
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Contrôle des dispositifs médicaux et matériels d'anesthésie (DMM) à la réception, mise ou remise en service |
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Modalités de vérification des DMM avant utilisation |
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Organisation de la maintenance |
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Organisation mise en place en cas de défaillance en électricité et gaz médicaux |
|
La deuxième opération consiste à effectuer un
audit interne (à partir du questionnaire évoqué
ci-dessus).
B) Audit interne
Le mot « audit » vient du verbe latin « audire » qui signifie « écouter ». L'ISO le définit comme étant l'examen méthodologique en vue de déterminer si les activités et les résultats relatifs à la qualité satisfont aux dispositions pré-établies et si ces dispositions sont mises en uvres de façon effective et sont aptes à atteindre les objectifs définis.
Le questionnaire établi au point A, va servir de base à la réalisation d'un audit interne des différentes structures concernées. Ainsi ce dernier sera soumis à des agents des services d'anesthésie, biomédical, technique, CLIN, et à la direction qualité (si cette dernière existe) ...
Ce questionnaire pourra être rempli soit :
- Directement par les agents des services à auditer (un échantillon représentatif de personnes), après envoi du questionnaire accompagné d'un mode d'emploi,
- Par des agents extérieurs aux services à audités (mais compétents dans le domaine de la sécurité anesthésique) lors d'entretiens avec un échantillon représentatif d'agents. Cette solution est préférable à la première car elle permet de s'affranchir de la complaisance vis à vis de soi-même, permet de répondre aux éventuelles interrogations des personnes sondées et permet de recueillir certaines informations orales ou sentiments qui ne seraient pas retranscrits par écrit car jugés comme politiquement incorrects ou sans intérêt...
Il faut insister sur le fait que les réponses doivent être faites en fonction de la situation en cours et non en fonction de celle prévue.
Une fois les questionnaires récupérés, il est
alors nécessaire au groupe de travail de réaliser un
document de synthèse qui transcrira de manière
objective et réaliste la situation de la
sécurité anesthésique dans
l'établissement de santé.
C) Document résumant l'état de l'existant
Pour ce faire le groupe de travail doit réaliser une synthèse des réponses obtenues en tenant compte des informations recueillies soit oralement lors des entretiens et/ou dans la colonne observations-complément d'information.
Les résultats pourront alors être visualisés par un graphique afin de mieux percevoir les points forts et les points faibles. Les graphiques dits en « radar » (encore appelés en toile d'araignée) sont particulièrement bien adaptés pour donner une vue d'ensemble de la situation.
Figure 9: Exemple de
graphique "en radar"
Cet état de l'existant va maintenant être comparé d'une part à l'organisation décrite dans la dernière version du document de synthèse transmis au préfet et d'autre part aux objectifs (d'amélioration) prévus l'année n-1. Ce dernier point est applicable aux établissements appliquant cette démarche depuis au moins un an !
II.3.3. Comparer, mesurer et analyser les écarts entre l'état actuel et le document de synthèse et/ou les objectifs fixés l'année n-1.
Il est important de pouvoir mesurer et analyser les écarts entre les pratiques actuelles et celles définies dans le document de synthèse précisant l'« organisation mise en place » dans le cadre de l'arrêté du 3/10/95. En effet, si cette organisation n'a jamais fait l'objet de modifications depuis sa mise en place de très nombreux points seront certainement très éloignés de la réalité.
Les écarts constatés devront bien entendu être analysés afin de comprendre pourquoi ce qui avait été défini n'a pas été mis en application. Cette démarche évitera de commettre les mêmes erreurs que précédemment et seront utiles pour définir le futur plan d'action !
De même, dans le cas ou l'établissement applique la présente méthodologie depuis plus de 1 an, et que des objectifs à atteindre ont été déterminés, il faut contrôler que ces derniers ont été atteints. Si ce n'est pas le cas, il est également nécessaire d'analyser les raisons de cette dérive.
Dans de très nombreux cas, la non application de tout ou
partie de l'organisation définie est due à la mauvaise
ou à la non évaluation des moyens financiers, humains,
logistiques ... à mettre en place.
L'engagement de la direction est par conséquent important. La
direction ou son représentant direct (direction qualité
...) doit être fortement impliqué dans cette
démarche d'amélioration de la sécurité
anesthésique. A partir de l'analyse de la situation actuelle
de l'établissement, la direction doit être en mesure de
communiquer les moyens qu'elle accorde pour mener à bien cette
mission ainsi que les objectifs principaux, qu'elle souhaite voir
atteindre.
II.3.4. Définition d'objectifs & élaboration d'un plan d'action
Le groupe de travail va maintenant devoir fixer les objectifs (d'amélioration) et ce en fonction de la situation actuelle de l'établissement dont il a maintenant une bonne connaissance (2 étapes précédentes), des moyens dont il dispose et des souhaits de la direction.
Les objectifs fixés devront être réalistes et adaptés aux moyens de l'établissement. Dans tous les cas il est essentiel de pouvoir quantifier pour chaque objectif les moyens humains, matériels et financiers à y consacrer.
Les objectifs retenus devront faire l'objet d'une priorisation. Ceux visant à se conformer au décret N° 94-1050 du 5/12/94 et à l'arrêté du 3/10/95 sont dans un premier temps prioritaires, sur des objectifs d'amélioration continue de la qualité basés sur les recommandations émanant des sociétés savantes et/ou associations (SFAR, AFIB,...) ou sur certaines normes.
Une fois les objectifs décrits et priorisés, le groupe de travail doit élaborer un plan d'action. Ce plan d'action qui propose des solutions doit être accompagné d'un planning détaillé d'exécution sur une période définie (comprise par exemple entre 6 et 18 mois).
II.3.5. Mise en uvre du plan d'action
L'élaboration des différentes « actions » et leur mise en uvre seront déléguées, par affinité et selon les compétences, à une ou plusieurs personnes du groupe de travail. Chaque « action » devra dans la mesure du possible faire l'objet d'une évaluation, avant sa validation, afin d'en mesurer son efficacité et son adéquation avec les besoins réels.
Les « actions » à mettre en uvre sont
diverses et variées et concernent un nombre important de
professionnels de santé (Anesthésie, Biomédical,
Technique, Pharmacie, Hygiène, Qualité...). Or,
l'application du système qualité repose tout entier sur
la « pyramide documentaire » symbolisée par la
figure 10 ci-dessous. (pyramide documentaire adaptée à
la sécurité anesthésique). De ce fait, le nombre
de documents écrits produits et à gérer ne sera
pas négligeable. Ces documents vont du document de
synthèse qui énonce la politique d'amélioration
de la sécurité anesthésique et qui décrit
« l'organisation » mise en place aux divers enregistrements
nécessaires comme par exemple les check-lists permettant de
contrôler le bon fonctionnement des équipements avant
ouverture d'une salle d'opération ou celles
réalisées lors d'une maintenance
préventive...
Par conséquent il est nécessaire dès le
départ d'organiser la gestion documentaire liée
à la sécurité anesthésique et
d'harmoniser les pratiques entre les différents services.
Là encore, le service qualité a un rôle
prépondérant à jouer. Il est conseillé de
suivre les recommandations données notamment par la norme ISO
10013 :1994 -lignes directrices pour l'élaboration des manuels
qualité-.
L'utilisation d'un logiciel qualité permettra d'apporter une aide significative dans la démarche. Rappelons que le champ d'application des logiciels qualités est étendu et propose, outre la gestion de la documentation qualité, des outils et méthodes qualités (amélioration de processus - par une AMDEC -, l'évaluation de la qualité - par le suivi des audits -, l'évaluation des fournisseurs, l'évaluation de la satisfaction client/fournisseur . ...)[21][22].
II.3.6. Commission de suivi de l'organisation mise en place
Un suivi régulier des différentes opérations décrites précédemment doit être effectué. Ce suivi conditionne grandement le succès de la démarche d'amélioration continue de la sécurité anesthésique. Dans la majeure partie des cas où l'organisation mise en place, dans le cadre de l'arrêté du 3/10/95, ne comporte pas une commission de suivi opérationnelle, l'expérience montre, qu'une dérive continue et inévitable entre la théorie et la pratique se développe, entraînant au bout de quelques années un décalage énorme entre ce qui devrait être réalisé et ce qui est réellement effectué !
Pour cela il est nécessaire de mettre en place, officiellement, une commission de suivi. Cette commission de suivi qui est le prolongement du groupe de travail, institué au début de la démarche, sera assez logiquement composée des principaux membres de ce dernier. Il faut toutefois veiller à limiter le nombre des membres permanent et ce, dans un but de simplicité dans l'organisation des réunions... Cependant, selon les sujets abordés, des personnes extérieures à cette commission peuvent être invitées.
Le nombre annuel de réunions systématiques, lorsque l'organisation mise en place a trouvé son régime de croisière, doit être de 1 ou 2. A ces réunions systématiques il faut ajouter celles rendues nécessaires dans le cadre, par exemple, d'un changement significatif de matériel.
Il est une fois de plus important de donner les moyens de fonctionner à cette commission. A ce titre il paraît intéressant de bénéficier de la « logistique » - en terme de secrétariat - et de la compétence en management de la qualité du service ou de la cellule qualité de l'établissement...quant cette dernière existe ! Dans le cas contraire une solution devra être trouvée car elle conditionne la pérennité de cette commission et donc de la démarche !
Le rôle de cette commission est, rappelons le, de réaliser un suivi régulier des procédures, modes opératoires, enregistrements développés; de réaliser toutes les évolutions ad hoc et de planifier de nouveaux objectifs à atteindre afin d'améliorer de façon continue la sécurité anesthésique. Pour ce faire, la commission de suivi suivra la méthodologie développée dans le présent chapitre.
Ce comité de suivi, pourra travailler en liaison
étroite avec la commission locale de surveillance des fluides
médicaux, le correspondant local de matériovigilance et
enfin la commission médicale d'établissement et le
comité technique d'établissement.
II.3.7. Mise à jour du document de synthèse
Le document de synthèse, équivalent à un
manuel d'assurance qualité, a été rendu
obligatoire par l'article 2 de l'arrêté du 3/10/95. Ce
document d'une très grande utilité est au sommet de la
pyramide documentaire (voir la figure 10). C'est un document
général d'organisation destiné à faire
connaître, à expliquer aux différents services
utilisateurs (anesthésie, biomédical, technique, CLIN,
...) et aux tutelles (DDASS, DRASS, ARH, ...) les dispositions prises
pour obtenir et assurer la sécurité anesthésique
au sein de l'établissement.
Ce document est volontairement synthétique et les
différents chapitres renvoient, quand cela s'avère
nécessaire, à des procédures ou autres documents
plus détaillés. Cette façon de procéder
évite au document établi d'être caduque à
la moindre évolution d'un simple mode opératoire !
Toutefois, dans un souci évident d'efficacité et dans le cadre d'une démarche qualité, toute évolution importante de l'organisation mise en place doit faire l'objet d'une mise à jour du document de synthèse. La nouvelle version du document sera alors transmise aux services concernés et à monsieur le Préfet après validation par la CME/CTE.
II.4. Remarques générales sur la mise en place d'une démarche d'amélioration de la sécurité anesthésique.
La mise en place d'une politique d'amélioration continue de la sécurité anesthésique exige un investissement humain important de la part des équipes et doit être épaulée par le développement de moyens supplémentaires (renforcement des équipes soignantes et techniques, budget de formation, contrat de maintenance, développement des systèmes des secours, ...)
La réussite de ce type de démarche est
également liée à l'adhésion et la
participation de tous les acteurs. La théorie est relativement
simple mais sa concrétisation sur le terrain est loin de
l'être autant. Il faut par le biais d'un management
participatif passant à la fois par l'explication,
l'éducation et la communication, susciter
l'intérêt et la motivation et ainsi faire naître
une vraie dynamique de construction.
Il ne faut jamais oublier que chaque personne quelque soit son grade
et sa fonction est indispensable à la démarche
d'amélioration de la sécurité
anesthésique.
Rappelons également que cette démarche doit être portée par la Direction de l'établissement, non seulement parce que l'arrêté du 3 octobre 1995 le prévoit mais aussi et surtout parce que toute démarche qualité spécifique, où qu'elle soit mise en uvre, se doit de s'intégrer dans la politique qualité de l'hôpital, seule garante de la cohérence des actions entreprises.
Enfin, il est important de ne jamais perdre de vue que toute
« l'organisation » mise en place à pour seul
objectif d'assurer et d'améliorer la sécurité
anesthésique !
III. Mise en oeuvre de la sécurité anesthésique au CHBS
Cette dernière partie, dont l'orientation donnée est beaucoup plus « pratique », a pour principal objectif d'illustrer par des exemples concrets les principales actions engagées dans le cadre de l'application de la politique d'amélioration continue de la sécurité anesthésique, et dont la méthodologie de mise en uvre est donnée au chapitre précédent.
Bien entendu, les exemples de documents développées pour le CHBS, et présentés pour certains en annexe, sont là à titre purement informatif afin de donner des idées aux professionnels de santé intéressés par le sujet. En effet, il serait assez peu réaliste de prétendre fournir des documents types applicables à toutes les catégories d'établissements où sont pratiquées des anesthésies.
La première étape de mon travail a consisté
à établir la situation de l'existant sous forme d'audit
interne et ce à partir d'un questionnaire d'auto
évaluation que j'ai développé pour l'occasion
(présenté en annexe
A). Un groupe de travail a parallèlement été
créé. Dans le cas présent ce dernier compte des
membres du service d'anesthésie, biomédical, technique
et ponctuellement de la pharmacie.
L'analyse des pratiques actuelles de l'établissement
comparée aux exigences réglementaires et au document de
synthèse, produit par l'établissement en 1996,
décrivant l'organisation mise en place pour répondre
à l'arrêté du 3/10/95 ; a permis au groupe de
travail de définir et prioriser des objectifs. Un premier plan
d'action a alors été établi début avril
pour les 5 mois à venir (avril à août 2000).
Ce dernier proposait d'axer les efforts sur les thèmes suivants qui étaient mal maîtrisés par l'établissement :
- Sensibilisation des
principaux acteurs à l'évolution du contexte
réglementaire lié à la qualité et la
sécurité sanitaire,
- Refonte des protocoles
liés aux contrôles des équipements
d'anesthésie avant utilisation, après une interruption
prolongée de fonctionnement ou une opération de
maintenance importante,
- Refonte du protocole de
commande et de réalisation des interventions en cas de
panne,
- Maîtrise de la
maintenance des équipements d'anesthésie
(planification, mise au point et gestion des modes
opératoires, etc.),
- Révision de la
procédure de réception/mise en service des
équipements,
- Maîtrise du parc
d'Equipements de Contrôle de Mesure et d'Essai,
- Suivi des formations des
agents du service d'anesthésie et biomédical,
- Mise en place d'un suivi
systématique des installations de contrôle automatique
et en continu de fluides médicaux et du secours automatique en
oxygène.
Bien entendu la mise en place de ces protocoles (nouveaux ou profondément modifiés) a entraîné la mise à jour du document de synthèse décrivant l'organisation globale mise en place.
Le paragraphe suivant, se propose de développer succinctement la problématique et les solutions apportées aux thèmes suscités.
III.2. Principales actions entreprises
III.2.1. Sensibilisation des principaux acteurs à l'évolution du contexte réglementaire lié à la qualité et la sécurité sanitaire.
Cette phase de préparation très importante à permis de faire le point sur les évolutions majeures du contexte réglementaire concernant les établissements de soins et leurs activités. La démarche entreprise d'amélioration continue de la sécurité anesthésique a été mieux comprise permettant de ce fait une forte adhésion et participation des différents acteurs (éléments indispensables à la réussite de la démarche).
Ces actions de sensibilisation ont été réalisées soit lors de réunions de services spécifiques permettant de toucher en une seule fois la quasi-totalité des personnels d'un service (cas du service d'anesthésie et biomédical) ou lors de rendez vous individuels ou en petits comités.
Les textes réglementaires suivants ont été abordés :
- Décret
n°94-1050 du 5/12/95 : Propre à la sécurité
anesthésique,
- Arrêté du
3/10/95 : Propre à la sécurité
anesthésique,
- Directive 93/42/CEE du
14/06/93 [10] : Sur le marquage CE des dispositifs
médicaux,
- Décret
n°96-32 du 15/01/96 [11] : Sur la
matériovigilance,
- Ordonnance n°96-346
du 24/04/96 [12] : Sur la démarche
d'accréditation,
- La loi n°98-535 du
01/07/98 : Sur le renforcement de la sécurité
sanitaire,
De même les concepts de base des démarches
qualité ont été abordés (cycle PDCA,
cycle de résolution de problème modèle
VVV-, ...)[6][7][13].
III.2.2. Refonte des protocoles liés aux contrôle des équipements d'anesthésie avant utilisation, après une interruption prolongée de fonctionnement ou une opération de maintenance importante
A) Contrôle des équipements d'anesthésie avant utilisation
Bien avant l'arrêté du 3 octobre 95 qui oblige la mise en place de protocoles et d'opérations de contrôle des équipements, la Société Française d'Anesthésie et de Réanimation (SFAR) recommandait la mise en uvre de procédures écrites [14]
L'efficacité de la mise en uvre de modes opératoires écrits et plus particulièrement de check-list n'est plus à démontrer dans le cadre notamment du contrôle des équipements avant utilisation.. En effet, de nombreuses études ont démontrées que la mise en uvre de check-list permettait de détecter des anomalies potentiellement graves [15][16][17]. Bien entendu, il est clair que toutes ces anomalies graves n'auraient pas obligatoirement conduit à des dommages pour les patients, car l'expérience des personnels aurait probablement permis leur correction avant la survenue de conséquences graves. Toutefois, la sécurité apparaît logiquement accrue par la détection et la correction préventive des anomalies.
Toute la difficulté consiste à proposer des vérifications réalistes et graduées en fonction des risques cliniques connus ou supposés et de la particularité de certains appareils.
Ainsi, la mise au point de la solution retenue et des documents s'y attachant font l'objet d'une concertation entre le service biomédical et le service d'anesthésie.
L'élaboration du protocole et des différentes check-lists a principalement été élaboré à partir :
- De la
littérature sur le sujet [14]
[15][16][17],
- Des recommandations des
fabricants sur leurs équipements,
- Du retour
d'expérience du service d'anesthésie et du service
biomédical,
- De l'analyse de
plusieurs procédures élaborées par d'autres
centres hospitaliers.
L'objectif principal était de concilier faisabilité et efficacité du protocole et des documents ci-rattachant ; et bien entendu de répondre pleinement aux exigences réglementaires définies dans l'arrêté du 3 octobre 95.
Ainsi les solutions suivantes ont été retenues :
- Tous les éléments consommés lors de la
surveillance du patient précédent (consommables ou
produits) et nécessaires à assurer la surveillance
à venir ont bien été remplacés,
- L'adéquation des appareils utilisés et de leur
réglages (dont les alarmes) en fonction du patient et du
contexte clinique,
La check-list utilisée est mise au point pour la
salle de réveil est présentée en annexe C.
Ces check-list après leur élaboration ont fait
l'objet d'une validation « théorique » par les
personnes intéressées du groupe de travail, puis d'un
essai, en situation réelle, durant une période de 2
semaines après une présentation des documents à
l'ensemble des IADE de l'établissement. A l'issue des 2
semaines d'essais, les fiches d'évaluations transmises ont
été étudiées afin d'apporter toute(s)
modification(s) utile(s).
Depuis début juillet, la version 1 des différentes
check-lists est quotidiennement utilisée par le service
d'anesthésie.
A ces check-lists, sont associés des classeurs qui
intègrent des procédures de vérification,
détaillées, de chaque équipement
d'anesthésie ou famille d'équipement. A titre
d'exemple, une des 19 procédures de vérification des
équipements écrites au 31 août 2000, est
donnée en annexe D.
B) Contrôle des équipements après un arrêt prolongé ou une maintenance importante
Pour répondre à ces objectifs le protocole suivant a été défini :
Tout arrêt prolongé d'un équipement (voir la définition donnée page 15) entraîne la réalisation d'une maintenance préventive conformément aux recommandations du fabricant. Cette dernière est réalisée en interne ou externe selon la disponibilité et les compétences (formation ou pas des techniciens biomédicaux du CHBS).
La remise en service après une maintenance importante (voir définition page 15) fait l'objet d'un contrôle de bon fonctionnement réalisé selon les procédures de vérification évoquées au point A du présent paragraphe.
Bien sûr, tous les documents évoqués dans ce paragraphe, pour permettre une gestion documentaire en bonne et due forme, comportent un numéro d'identification et de version.
III.2.3. Refonte du protocole de commande et de réalisation des interventions en cas de panne
Le service biomédical, comme les autres services
logistiques du CHBS, ne dispose pas d'un système de messagerie
électronique permettant aux différents services de
soins ou médico-techniques de déclarer, par
écrit, toute demande d'intervention. Par ailleurs, il n'est
pas non plus prévu, à court terme, d'installer un
logiciel de GMAO dont l'une des fonctionnalités
intéressante serait précisément la
possibilité de gérer via intranet les demandes
d'interventions [18].
Or la fiche de demande d'intervention utilisée pour les DM ne
satisfait, ni les utilisateurs, ni le service biomédical.
Face à ce contexte, il a été programmé de revoir complètement la fiche de demande d'intervention utilisée pour commander une prestation de maintenance au service biomédical. A cette occasion, une procédure de gestion des interventions a été établie. Bien entendu, dans un souci d'uniformisation, le protocole retenu doit être applicable au secteur de l'anesthésie mais aussi à l'ensemble de l'hôpital !
Pour élaborer ce protocole et les documents si rattachant (fiche de demande d'intervention, ...) une enquête sur les besoins de chacun (services de soins, médicaux techniques et biomédical) a été menée en complément d'exigences que l'on pourrait appeler « strictement réglementaires ». Les services de soins et médico-techniques sélectionnés et volontaires pour mener à bien cette démarche étaient outre l'anesthésie :
- La cardiologie et son
Unité de Soins Intensifs USIC - (représentant un
service de médecine « pointu »),
- La pneumologie
(représentant un service de médecine « courant
»),
- La radiologie
(représentant un service médico-technique),
L'enquête menée a donc permis de définir les besoins de chacun qui sont les suivants :
Une maquette d'une fiche de demande d'intervention à alors été réalisée ainsi qu'une procédure décrivant comment est gérée une demande d'intervention. Ces documents ont été présentés aux différents acteurs concernés pour qu'ils puissent apporter leurs remarques et que les modifications nécessaires soient entreprises. Ce protocole, après présentation à l'ensemble des personnels d'encadrement des services de soins & médico-techniques est depuis plusieurs semaines appliqué au CHBS.
Le bon usage de ce protocole a été rapide et les
premiers échos sont positifs. Il permet de répondre aux
principales attentes de chacun, de clarifier les actions
effectuées tout au long du processus de gestion d'une
intervention et de répondre par la même occasion aux
exigences de l'arrêté du 3 octobre 1995.
Une évaluation est programmée à l'automne. La
procédure écrite et les documents attachés sont
donnés à titre indicatif en annexe E.
III.2.4. Amélioration de la maîtrise de la maintenance des équipements d'anesthésie
A) Introduction
Le terme généraliste « maintenance » englobe un nombre important d'actions pouvant elles même engager un panel important de personnes ou de structures ! De plus, ajoutons que ce terme et ceux qui en découlent ont bien souvent des significations très différentes selon les catégories de personnels !
Ainsi il paraît opportun de donner dans ce paragraphe d'introduction les quelques définitions normalisées suivantes et/ou reconnues par les professionnels du secteur :
Maintenance : Ensemble des activités destinées à maintenir ou rétablir un bien dans un état ou dans des conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise. Ces activités sont une combinaison d'activités techniques, administratives et de management [19].
Maintenance préventive : Maintenance ayant pour objet de réduire la probabilité de défaillance d'un bien ou d'un service rendu [19].
Maintenance corrective : Ensemble des activités réalisées après défaillance d'un bien, ou la dégradation de sa fonction, pour lui permettre d'accomplir une fonction requise, au moins provisoirement [19].
Maintenance curative : Activités de maintenance corrective ayant pour objet de rétablir un bien dans un état spécifié ou de lui permettre d'accomplir une fonction requise [19].
Maintenance palliative : Activités de maintenance correctives destinées à permettre à un bien d'accomplir provisoirement tout ou partie d'une fonction requise [19].
A ces définitions, il est nécessaire d'évoquer la notion de « niveaux de maintenance » pour lesquels il existe une hiérarchisation (5 niveaux) définie par la norme NF X 60 010 [19]. Cependant, dans un souci de simplification, surtout vis à vis des utilisateurs de DM, il est communément utilisé dans le milieu hospitalier une hiérarchisation à 2 niveaux, définie comme suit [20] :
- Niveau 1,
Utilisateur : Opérations d'entretien et de maintenance
courantes décrites dans le manuel d'utilisation.
- Niveau 2,
technicien : Toutes autres opérations de maintenance,
notamment toute la maintenance préventive systématique
préconisées par le constructeur,
réalisées par du personnel technique
désigné par l'établissement (personnel interne
ou externe).
Le tableau suivant permet de faire le parallèle entre les
deux référentiels évoqués :
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Réglages simples ou échanges de consommables prévus parle constructeur, sans démontage et en toute sécurité. |
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Utilisateur: opérations d'entretien et de maintenance courantes décrites dans le manuel d'utilisation. |
Nettoyage, remplacement de capteurs de câbles, étalonnages, contrôles de bon fonctionnement, ... |
|
Opérations préventives simples & |
|||
|
dépannages par échange standard. |
|
Technicien: toutes autres opérations de maintenance. |
Maintenance préventive systèmatique, dépannages, upgrades, ... |
|
Identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de composants, et opérations préventives. |
|||
|
Travaux importants, correctifs ou préventifs, sans modification ou restructuration. |
|||
|
Rénovation, restructuration ou réparation importantes en ateliers spécialisés |
La terminologie adoptée au CHBS est celle
définissant les deux niveaux de maintenance. Les programmes de
maintenance préventive ont été basés sur
cette hiérarchisation.
B) La maintenance utilisateur
Il est important de définir et de planifier les opérations de maintenance que l'utilisateur aura à effectuer durant l'exploitation de ses équipements. (L'analyse des opérations et des coûts de maintenance à effectuer sur un équipement doivent d'ailleurs être pré-évalués lors de la phase d'évaluation avant achat, et ce afin d'éviter toute mauvaise surprise !).
L'identification et la planification de ces opérations sont issues principalement de l'examen minutieux de la notice d'instruction de l'équipement considéré. Notons toutefois, que la périodicité des opérations de maintenance utilisateur - comme celles incombant au technicien doit être adaptée aux conditions d'environnement et d'utilisation de l'équipement. Cette périodicité pouvant d'ailleurs être affinée à partir d'indicateurs obtenus de l'historique de la maintenance du dispositif.
L'expérience montre que les équipements les plus
lourds à gérer à ce niveau sont les respirateurs
et les moniteurs assurant les fonctions de mesure des gaz et des
débits respiratoires. Ces deux sous ensembles participant
à la composition des « stations d'anesthésies
» qui représentent l'un des équipements clefs des
services d'anesthésiologie.
Par conséquent, l'un des souhaits du service
d'anesthésie du CHBS était de mettre en place un
document qui permette, rapidement et simplement, d'enregistrer les
différentes actions d'étalonnage, de
nettoyage/désinfection, de remplacement de consommable, bref
de maintenances réalisées par les utilisateurs sur
chacune des stations d'anesthésie de
l'établissement.
Aussi, pour répondre à cette attente, j'ai
réalisé en collaboration avec le service
d'anesthésie et plus particulièrement le
référent technique du service, un document dont les
principales caractéristiques sont données
ci-après :
Mise au point d'un « carnet de bord » composé de
plusieurs chapitres. Chaque chapitre permet l'enregistrement d'une
famille d'action.
Dans un souci de centralisation de l'information et
d'intérêt pour les utilisateurs, les opérations
de maintenance affectées principalement aux « techniciens
» apparaissent également dans ce document.
Ainsi 4 grandes familles d'actions ont été
définies :
- Les actions de
contrôles et d'étalonnage (contrôle système
antipollution, étalonnage des capteurs de débit, d'O2,
...)
- Les actions de
remplacement de pièces à usage limité dans le
temps (piège à eau, lignes de prélèvement
de gaz, turbine de capteur de débit, ...)
- Les actions de
nettoyage, désinfection et stérilisation,
- Les actions de
maintenance (préventives et correctives),
Pour des raisons pratiques, dans le dernier chapitre il est proposé une synthèse des notices d'instruction. Cela permet aux utilisateurs de réaliser les 3 premières familles d'action sans avoir à utiliser les modes d'emplois des différents sous ensembles constituant la station d'anesthésie (gain de place, de poids car évite de manipuler plusieurs classeurs ...,).
La configuration des « carnets de bord » des stations d'anesthésies est donc la suivante :
· 5 chapitres, intégrant un code couleur pour se repérer facilement, soit :
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débit, tubulures...) |
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utilisateurs dans les démarches d'entretien...) |
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· En début de chaque chapitre sont recensées, dans un tableau, les actions à mener. Il est notamment précisé pour chaque action : sa périodicité mini., où trouver le mode opératoire dans la notice propre à l'appareil ou au chapitre E du carnet. De plus, un tableau de synthèse en début de carnet et en couverture, présente l'ensemble des actions à réaliser (Voir en annexe F un exemple de planning)
· L'inscription des différentes actions est réalisée dans des tableaux avec principalement des cases à cocher afin de limiter au maximum les inscriptions manuscrites (gain de temps),
· Carnets reliés par une large spirale afin d'éviter de perdre des pages par usure de la reliure (cas des reliures collées) et permettre une ouverture et un maintien facile en position ouverte à une page donnée,
· Pagination systématique du document (aspect légal du document),
· Conception permettant d'utiliser le carnet durant la vie du système (environ 8/9 ans)
Les « carnets de bord » sont conservés au niveau des stations d'anesthésies.
La mise au point de ce document a nécessité « d'éplucher » en détail les volumineuses notices d'instruction des différents type de stations d'anesthésies (5 au total : Excel 7800/Merlin, Excel 7900/Merlin, ADU/AS-3, SA1/Capnomac et Servo900A/Maglife) puis de réaliser un travail de synthèse et de composition important, examiné à toutes les étapes de son élaboration par les principaux intéressés que sont les IADE.
La mise en service effective des documents a été
effectuée début Août 2000 conformément au
plan prévisionnel des actions à réaliser.
C) La maintenance « technicien »
La politique adoptée pour effectuer les opérations
de maintenance préventives et correctives doit dans la mesure
du possible être déterminée par
l'établissement dès l'achat. Ainsi, selon les moyens
financiers, humains, matériels dont dispose l'hôpital,
les différentes opérations de maintenance devront
être réparties entre la structure biomédicale
interne et les structures externes (fabricant, tierce maintenance,
...).
Le technicien biomédical intervenant sur un dispositif
d'anesthésie doit avoir reçu une formation, de la part
du fabricant, qui dans certains cas pourra être
régulièrement actualisée, et disposer de la
documentation technique ad hoc tenant compte des éventuelles
modifications apportées sur l'équipement. La mise
à jour régulière des documentations techniques
ou utilisateurs est un travail fastidieux mais indispensable pour
assurer la sécurité dans l'utilisation ou
l'intervention de maintenance effectuée. Signalons au passage
que bon nombre de sociétés commercialisant des DM
d'anesthésie ne communiquent pas toujours aux exploitants les
évolutions documentaires liées à un upgrade
logiciel (software) ou matériel (hardware).
Ainsi, pour permettre l'élaboration d'une politique de maîtrise de la maintenance des DM d'Anesthésie (DMA) au CHBS, la démarche illustrée à la figure 13 a été appliquée :
Cette politique, permet de répondre aux exigences de l'arrêté du 3 octobre (article 5) puisqu'elle définie :
- La nature et la
périodicité des opérations de maintenance (y
compris celle effectuée par les utilisateurs),
- La qualité et la
formation des personnels affectés à cette
maintenance,
- Les conditions de
commande et de réalisation des interventions (vu au §
III.2.3)
- Les conditions
d'enregistrement et d'archivage des opérations de
maintenance.
III.2.5. Révision de la procédure de réception/mise en service des équipements
Une procédure écrite a été
élaborée afin de formaliser les différentes
étapes à réaliser lors de la réception et
de la mise en service d'un Dispositif Médical (DM)
d'Anesthésie. Notons que la procédure est
également applicable à l'ensemble des DM mis en service
au CHBS.
Treize principales étapes ont été
recensées et sont présentées figure 14
ci-dessous.
Outre la fiche de vie d'un DM évoquée dans la procédure écrite de « demande et traitement des interventions sur les DM », 2 documents sont associés à cette procédure de réception/mise en service d'un DM. Ce sont d'une part une « Fiche de mise en service des équipements biomédicaux » (1 exemplaire en annexe G) et d'autre part un dossier d'achat qui permet de recenser et contenir tous les documents nécessaires à la bonne gestion de la réception/mise en service d'un DM (double du bon de commande, certificats divers - dont CE -, documents attestant de conditions particulières, etc. ...).
Cette procédure et ses documents associés additionnés au document de synthèse décrivant l'organisation mise en place, permet de se conformer à l'article 3 de l'arrêté du 3 octobre 95.
III.2.6. Maîtrise du parc d'Equipements de Contrôle de Mesure et d'Essai
Les Equipements de Contrôle, de Mesure et d'Essai (ECME), permettent de contrôler et vérifier quotidiennement les DM qui sont sous la responsabilité du service biomédical. La sécurité des patients, des utilisateurs et des tierces personnes (famille d'un patient ....) passe donc notamment par une parfaite maîtrise de ces équipements [23].
Les ECME sont aujourd'hui omniprésents dans les ateliers biomédicaux. Ce sont tous les appareils (testeurs électriques, physiologiques, oscilloscopes, thermomètres, ...) qui permettent de contrôler, vérifier, tester les DM qui rentrent dans le circuit de la maintenance. Ainsi, ils permettent d'effectuer les tests et essais finaux, pendant ou après une réparation, afin de s'assurer que les DM remis en service sont bien conformes aux exigences constructeurs. On comprend donc que les ECME représentent la garantie que donne l'atelier biomédical sur l'état des équipements biomédicaux qui sont livrés aux différents services de soins et médico-techniques dont celui d'anesthésie !
Dans ce cadre, j'ai tout d'abord réalisé
l'inventaire de l'ensemble des ECME utilisés au service
biomédical du CHBS. Lors de cette phase d'inventaire, il est
important de rechercher, pour chaque ECME, ses spécifications
de mesurage, la périodicité des contrôles
à effectuer et de déterminer les familles de DM
concernées.
Une fiche de « suivi métrologique » permettant le
suivi des interventions effectuées sur les ECME a donc
été créée et ouverte pour chacun d'entre
eux (Voir modèle en annexe H)
Vu les coûts non négligeables induits par les différents contrôles à entreprendre, il est ensuite nécessaire de sélectionner judicieusement d'une part, les ECME à contrôler (dans cet ordre d'idée il est par exemple inutile de contrôler des équipements n'ayant qu'un rôle de diagnostic) ; et d'autre part, le type de contrôle vérification, étalonnage - à entreprendre en fonction de l'usage qu'il est fait de chaque ECME.
La troisième étape consiste à
déterminer si certaines vérifications ne peuvent
être effectuées en interne, par l'intermédiaire
d'autre ECME qui, eux, doivent impérativement avoir
été contrôlés par un laboratoire externe
apte à le faire.
Pour les ECME nécessitant une intervention externe il est
alors nécessaire de choisir, outre l'aspect économique,
un laboratoire de métrologie compétent et dont les
capacités sont reconnues par un organisme tel que le COFRAC
(COmité FRAnçais d'Accréditation).
Lorsque toutes les étapes précédentes sont satisfaites, il est alors nécessaire de mettre en place un planning d'étalonnage qui sera établi en fonction des périodicités de révision, des délais d'exécution des opérations de contrôle par les laboratoires (qui sont souvent assez longs...) et des tâches propres aux ateliers.
Enfin, à chaque retour d'un ECME il faut veiller à remplir sa fiche de suivi métrologique et classer dans son dossier, les différents certificats attestant de sa conformité.
Concernant le CHBS, dans un premier temps, 8 équipements
sur les 28 que compte l'établissement ont été
retenus pour subir un contrôle annuel. Le coût de ces
contrôles se chiffrera annuellement à 24 383 Francs.
III.2.7. Gestion des formations des agents du service d'anesthésie et biomédical
Le suivi et la gestion des formations des professionnels de santé est un point important qui conditionne grandement la qualité et la sécurité des actes et actions entrepris dans la pratique quotidienne des anesthésies et de la maintenance des matériels et DM d'anesthésie.
Outre les formations à caractère «
médical » réalisées par les personnels
soignants et médicaux, les formations sur les matériels
et DM utilisés en anesthésie sont capitales. Il est
donc primordial, à la mise en service d'un équipement
d'anesthésie, de s'assurer que l'ensemble des personnels
concernés a suivi ou va suivre la formation,
réalisée, en général, par
l'ingénieur commercial ou d'application de la
société distributrice du produit. Idéalement
cette formation devrait être accomplie périodiquement
afin de corriger les mauvaises habitudes prises avec le temps ou pour
répondre aux interrogations des utilisateurs. Malheureusement,
le manque de temps et les faibles montants affectés aux
budgets formation n'autorisent pas ou peu l'application de ce
concept.
De même, la disponibilité des techniciens ou
ingénieurs biomédicaux n'est pas toujours propice
à la mise en place régulière de formation
à l'attention des utilisateurs. La solution adoptée par
le CHBS a consisté à nommer un IADE
référent technique biomédical. Ce dernier, en
plus de ses compétences médico-techniques liées
à son cursus de base, a bénéficié d'une
formation biomédicale lui permettant de disposer de
connaissances purement techniques. L'addition de ces
compétences lui permettent d'appréhender plus
facilement les divers équipements. Il est donc amené
à former régulièrement des agents aux
matériels dont dispose le service.
Un autre avantage à la nomination d'un référent
technique biomédical dans un secteur tel que celui de
l'anesthésie réside dans le fait
qu'immédiatement disponible, puisque présent au bloc,
il peut assurer dans bien des cas une remise en fonctionnement rapide
des matériels d'anesthésie signalés «en
panne» par les utilisateurs et ainsi éviter de
gêner la bonne marche du bloc opératoire.
En ce qui concerne les techniciens ou ingénieurs biomédicaux, la formation technique réalisée sur un équipement conditionne assez logiquement leur aptitude à intervenir sur un DM d'anesthésie pour une action de maintenance préventive ou corrective.
Dans tous les cas, les besoins en formation doivent être régulièrement évalués et recensés. De même un planning annuel, voir pluriannuel, doit être élaboré par les cadres de chaque secteur d'activité afin de répartir et d'accorder les formations en fonction, par exemple, de l'activité prévisionnelle, des nouvelles recrues...
Enfin, l' enregistrement des formations réalisées par chaque agent doit être effectué. La solution retenue, pour le CHBS, est la création d'un dossier individuel tenu dans chaque service (sous la responsabilité du cadre) et composé d'une fiche individuelle de formation à laquelle sont jointes, quant elles existent, les attestations de stage. Un modèle de la fiche réalisée à cette occasion est présenté en annexe I.
III.2.8. Mise en place d'un suivi systématique des installations de contrôle automatique et en continu de fluides médicaux et du secours automatique en oxygène
Avant d'aborder ce point, il n'est pas inutile de faire un bref
rappel du contexte normatif et réglementaire sur la question
des fluides médicaux.
Trop souvent malheureusement des incidents et même des
accidents surviennent chez des patients anesthésiés,
l'origine de ces incidents étant soit une mauvaise
installation, soit une mauvaise distribution des gaz à usage
médical.
Pour permettre d'améliorer la sécurité des
patients, notamment anesthésiés, diverses
recommandations émanant de sociétés savantes et
appuyées par des circulaires ministérielles sont
sorties ces 15 dernières années. Les idées
maîtresses sont les suivantes :
- Mise en place de
systèmes appropriés permettant d'assurer une
continuité absolue dans la distribution de gaz à usage
médical,
- Création d'une
commission locale de surveillance de la distribution des gaz à
usage médical, dont le rôle consiste à s'assurer
:
- De la conformité des matériels et installations aux normes et règlements existants (notamment les normes NF S 90-155 [8] sur les réseaux de distribution de gaz médicaux, NF S 90-140 [24] sur l'air à usage médical, NF S 90-141 [25] sur les flexibles de raccordement pour fluides médicaux et NF S 90-116 [26]sur les prises murales et embouts correspondants pour fluides médicaux.)
- De la conformité de la nature du gaz distribué.
- Entretien et
contrôle périodique des installations,
- La formation du
personnel utilisateur de gaz à usage médical,
- Contrôle
manométrique avec alarme sonore en cas de
dysfonctionnement sur les sites ou sont pratiquées
l'anesthésie.
Enfin, rappelons que l'arrêté du 3 octobre, oblige la mise en place de procédures et systèmes permettant de pallier les défaillances de l'alimentation en gaz à usage médical. Le déclenchement de ces systèmes étant automatique ou réalisable par le personnel à partir du local ou se trouve le patient. A ce titre, de nombreux professionnels privilégies, à un secours automatique déporté, la mise en place de secours de proximité assurés par une bouteille d'O2 de secours a proximité immédiate ou directement sur l'appareil d'anesthésie qui est la seule façon de garantir un apport continu d'oxygène [27].
Ainsi, le CHBS a mis en uvre, courant 96, un protocole
visant à respecter l'arrêté du 3 octobre. Ce
dernier s'appuie sur la mise en place d'une centrale de secours
automatique en O2 (d'une capacité de 2 X 10 m3 pour le bloc
opératoire et la mise à disposition de bouteilles d'1
m3 au bloc opératoire et sur les différents sites ou
sont pratiquées des anesthésies. Cette organisation est
complétée, uniquement pour le bloc opératoire,
par une centrale de surveillance continue des fluides
médicaux.
Toutefois, depuis leur mise en service le système de
surveillance continu et le système de secours automatique en
02 n'avaient pas réellement subis d'essais de bon
fonctionnement hormis pour le dernier un contrôle mensuel de la
pression de ses 2 bouteilles d'O2. En effet, le contrôle
du bon fonctionnement de ces installations nécessite
inévitablement la réalisation de coupures de
l'alimentation en fluides médicaux qui au bloc
opératoire sont toujours pénalisantes. Cependant, afin
de respecter pleinement l'arrêté du 3 octobre et dans
une logique de sécurité, il a été
décidé d'élaborer une procédure de
contrôle permettant de tester les installations en «
situation réelle ».
L'application, courant Août, de cette procédure a permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnements. Ces derniers ont entraîné la mise en application de mesures correctives immédiates et d'autres planifiées à court et moyen terme. Dans tous les cas il sera dorénavant programmé un contrôle complet et semestriel de ces installations de surveillance continue des fluides médicaux et de secours automatique en 02.
Comme le montre cet exemple, un contrôle approfondi de ce type d'installation est indispensable pour garantir une réelle sécurité !
De plus, outre le contrôle sécurité des installations de distribution des fluides médicaux déjà réalisé par le CHBS, la mise en place d'un entretien régulier du réseau de distribution selon les préconisations des fabricants est prévu.
Notons également qu'il a été
intégré aux check-lists de vérification
journalière des équipements d'anesthésie, un
contrôle systématique de la présence des secours
de proximité (Bouteilles d'O2 pour l'Oxygène et
générateur manuel pour le vide) et du bon
fonctionnement des boîtiers de report d'alarme du
système de surveillance continu des fluides
médicaux.
III.2.9. Mise à jour du document de synthèse précisant l'organisation mise en place
Bien entendu, conformément aux dispositions de l'arrêté du 3 octobre 95 et de son article 2, j'ai réalisé la mise à jour du document décrivant l'organisation mise en place. A ce titre, il est intéressant de rappeler que ce document est au même titre qu'un manuel d'assurance qualité, un document général d'organisation volontairement synthétique et dont les différents chapitres renvoient, quand cela s'avère nécessaire, à des procédures ou autres documents plus détaillés. (Voir le paragraphe II.4.7 du chapitre précédent).
III.3. Bilan des actions entreprises, et réflexions diverses
III.3.1. Bilan des actions entreprises
La majorité des actions entreprises sont maintenant appliquées depuis plusieurs semaines, ce qui permet de dresser un premier bilan.
Tout d'abord, pour ce qui est des procédures et des documents associés mis en place, il est possible de dire que leur appropriation a été dans l'ensemble massive et rapide. Il est vrai que ces derniers ont été, chaque fois que cela était possible, réalisés avec l'agrément du plus grand nombre des futurs « utilisateurs ».
Les divers avis et échos entendus lors de réunions
formelles ou de rencontres informelles ainsi que plusieurs anecdotes
constatées tout au long de cette démarche me permettent
de dire que le but visé, qui je le rappelle reste
l'amélioration de la sécurité des patients, a
été atteint. Les graphiques présentés
figure 15a,b et c donnent un aperçu - chiffré - de
l'évolution positive de la sécurité
anesthésique au CHBS. Les deux premiers graphiques sont issus
des deux audits réalisés à quelques mois
d'intervalles - Mars/Avril et Août 2000 - à partir du
questionnaire d'auto évaluation (voir annexe A). Le dernier
présente la situation attendue à fin 2000 si le
planning élaboré est suivi convenablement et qu'aucun
impondérable majeur ne survient...
Je préciserai toutefois que ce travail collectif qui demande rigueur, motivation et ténacité n'en est qu'a ses débuts !
En effet, cette démarche, comme toute démarche
d'amélioration continue de la qualité nécessite,
d'une part, de contrôler périodiquement l'organisation
mise en place et d'entreprendre les actions correctives
nécessaires ; et d'autre part, une fois que les premiers
objectifs ont été atteint et sont correctement
maîtrisés, définir et planifier de nouveaux
objectifs à atteindre.
Par rapport à la méthodologie développée au chapitre II, reste une étape importante a réaliser qui est la création officielle d'une commission de suivi des actions entreprises. Cette étape indispensable pour assurer à moyen et long terme la pérennité de la démarche est programmée à l'automne. Cette planification n'est pas le fruit du hasard, car elle est synchronisée avec la mise en place au CHBS d'une direction qualité.
III.3.2. Réflexions diverses...
La mise en place de contrôles, par les tutelles, de la bonne application du décret n°94-1050 du 5/12/94 et de l'arrêté du 3/12/95 reste à ce jour marginale à l'échelon national. En effet, dans de nombreux départements les contrôles de la mise en application effective et « intelligente » de ces textes par les établissements de soins (comme bon nombre d'autres textes réglementant aujourd'hui les activités de soins et/ou leur environnement) n'existent pas - ce qui n'est pas le cas de la DDASS du Morbihan ! -. Il serait intéressant que lors de ces contrôles, les médecins inspecteurs soit accompagnés d'ingénieurs biomédicaux. Cette association médecin/ingénieur permettrait à mon sens une efficacité accrue des actions de contrôles. Chacun prenant en compte plus particulièrement les problématiques le concernant.
Le développement d'une politique d'amélioration continue de la qualité nécessite l'usage d'une quantité importante de documents dont il faut avoir la maîtrise (indexage, classement, archivage ...). Ces documents vont du document de synthèse ou manuel d'assurance qualité aux nombreux enregistrements effectués en passant par les manuels d'instruction ou techniques (voir la pyramide documentaire...). La mise en uvre d'une solution de gestion électronique des documents ou plus globalement d'un logiciel qualité paraît inéluctable.
De même, l'usage d'un logiciel de « GMAO » de bon
niveau, intégrant des fonctionnalités et aptitudes
minimums [18] tel qu'une capacité avérée
à communiquer avec d'autres applications de
l'établissement, comme un logiciel qualité ; est dans
le cadre de la sécurité anesthésique, et plus
globalement du contexte réglementaire, indispensable.
Ce stage de six mois est une expérience enrichissante à plus d'un titre !
En effet, cette période m'a permis de découvrir une structure hospitalière supplémentaire avec son organisation et ses modes de fonctionnement qui sont toujours intéressants à examiner et à analyser.
Ensuite, le sujet qui m'a été confié m'a permis d'appliquer certains des concepts de la qualité étudiés à l'UTC et que je souhaitais pouvoir mettre en oeuvre rapidement. Il en ressort, que le système qualité, est une réponse particulièrement bien adaptée à la présente démarche d'amélioration continue de la sécurité anesthésique, et plus globalement à toutes les récentes ou même futures exigences réglementaires. Ainsi, par ce biais, il a été possible d'engager une démarche qualité dans plusieurs secteurs qui je l'espère va se poursuivre pour le plus grand bénéfice de tous.
Par ailleurs, cette démarche qui implique de nombreux services m'a permis de mesurer à quel point le management et la communication sont importants car ils conditionnent l'adhésion et la participation de tous les acteurs qui sont deux conditions sine qua non pour assurer la réussite de la démarche.
Enfin, la méthodologie mise en uvre dans le présent mémoire, va dès aujourd'hui trouver une nouvelle application dans le domaine de l'obstétrique et de la néonatologie du fait de la parution, le 16 juin dernier au J.O., de l'arrêté du 25 avril 2000 [27] relatif aux locaux de prétravail et de travail, aux dispositifs médicaux et aux examens pratiqués en néonatologie et en réanimation néonatale...
Louis BODELIO, est né à Calcutta en 1799. Comme son père, il se voua à la médecine. Il fût nommé Docteur en médecine à Paris en 1831, avec une thèse sur « les plaies pénétrantes de l'abdomen et du tube intestinal ». Il vint alors s'installer à Lorient où il resta jusqu'à sa mort, en 1887. Les épidémies de choléra qui éclatèrent à Lorient en 1832, 1834 et 1848, le mirent en valeur. Il se dévoua jour et nuit, et ramena la confiance dans une population affolée. En récompense de son dévouement et de ses compétences il reçut en 1848, la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur.
ISA : Indice Synthétique d'Activité.
SHAM : Société Hospitalière d'Assurances Mutuelles. La SHAM est une mutuelle d'assurances des hôpitaux qui couvre la responsabilité hospitalière des établissements de soins. Quatre types de risques sont couverts : les risques cliniques, les risques dits de vie hospitalière (par exemple, les chutes), les risques liés à l'administration des produits sanguins ou pharmaceutiques, et enfin les risques résultant du dysfonctionnement des dispositifs médicaux.
DEMING : Edwards Deming, qualiticien Américain, concepteur du cycle « PDCA » ou « boucle qualité » (1930), dont l'intérêt majeur est de capitaliser le progrès, donc de progresser continûment en niveau de qualité.
Professionnel de santé : Personne exerçant une activité, salariée ou non, dans un établissement de soins.
CLIN : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales.
Procédure : Manière spécifiée d'accomplir une activité. Dans de nombreux cas, les procédures sont exprimées par des documents. Lorsqu'une procédure est exprimée par un document, le terme « procédure écrite » est souvent utilisé. Une procédure écrite comporte généralement l'objet et le domaine d'application d'une activité ; ce qui doit être fait et qui doit le faire ; quand, où et comment cela doit être fait ; quels matériels, équipements et documents doivent être utilisés ; comment cela doit être maîtrisé et enregistré.
Mode opératoire : Manière spécifiée et détaillée d'accomplir une tâche. (Quoi et comment ?).
Enregistrement : Document qui formule les preuves tangibles des activités effectuées ou des résultats obtenus, en vue de la satisfaction des exigences pour la qualité ou, dans le cas de la sécurité anesthésique, exigées. (preuve du respect des exigences).
AMDEC : Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité. Méthode ayant pour objectif la maîtrise de la sûreté de fonctionnement des systèmes par l'analyse des risques de défaillances. Selon les objectifs visés, plusieurs types d'AMDEC sont utilisés : AMDEC produit, AMDEC processus, AMDEC machine.
Vérification : Opération de contrôle permettant d'affirmer que le moyen de mesure satisfait ou non à des prescriptions préalablement fixées.
Etalonnage : est considéré comme l'ensemble des valeurs issues de la comparaison des résultats de mesure de l'instrument par rapport à l'étalon.
Système qualité : Le système qualité s'articule autour de deux notions, la maîtrise et l'assurance de la qualité. Voir la norme ISO 9004 guide pour la mise en place et le management d'un système qualité -.
- [1] : Décret n°94-1050 du 05/12/94 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l'anesthésie et modifiant le code de la santé publique - troisième partie :décrets - . (J.O. du 08/12/94, pages 17383 et suiv.).
- [2] : Arrêté du 03/10/95, relatif aux modalités d'utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux (DM) assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique. (J.O. du 13/10/95, pages 14932 et suiv.).
- [3] : Guimbaud B., la matériovigilance vue par un assureur, la SHAM. Le nouvel hospitalier, Mai-juin 1996 : p.17-19.
- [4] : Loi n°98-535 du 01/07/98 relative au renforcement de la sécurité sanitaire. (J.O. du 02/07/98).
- [5] : Norme EN ISO 9002 (1994) : Modèle pour l'assurance de la qualité en production, installation et prestations associées.
- [6] : Farges G., Concepts, outils et méthodes pour les démarches de progrès. Support de cours Université de Technologie Compiègne, 1999.
- [7] : Thibault F., La maintenance et la qualité en milieu hospitalier. Divergent s.a., Centre de transfert - Compiègne.
- [8] : Norme NF S 90-155 (1990) : Matériel médico-chirurgical Réseaux de distribution de gaz médicaux non inflammables.
- [9] : Norme FD S 99-130 (1998) : Lignes directrices pour la mise en uvre d'un système qualité dans un établissement de santé.
- [10] : Directive 93/42/CEE du 14/06/93 relative aux dispositifs médicaux (J.O.C.E. du 12/07/93).
- [11] : Décret n°96-32 du 15/01/96 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et modifiant le code de la santé publique (J.O. du 17 janvier 96, pages 803 et suiv.).
- [12] : Ordonnance n°96-346 du 24/04/96 portant réforme hospitalière. (J.O. du 25/04/96).
- [13] : Shiba S., Les outils du management de la qualité. MFQ, bibliothèque qualité, 5ème édition, 1995.
- [14] : Recommandations concernant l'appareil d'anesthésie et sa vérification avant utilisation. Société Française d'Anesthésie et de Réanimation, 1ère édition, 1994.
- [15] : Laboutique X., Benhamou D., Evaluation d'une liste de vérification du matériel d'anesthésie avant utilisation. Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, Elsevier, 1997 ;16 : p.19-24.
- [16] : Auroy Y., Vignon M., Diraison Y., Delmouly N., Bonsignour J.P., Impact de la mise en uvre d'une feuille de contrôle d'ouverture de salle d'opération. Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, Elsevier, 1995 ;14-3 : p. R273.
- [17] : Billard V., Baguenard P., Puizillout J.M., Ankri J.C. et al., Prévention des pannes des systèmes d'anesthésie. Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, Elsevier 1995 ;14-3 : p. R274.
- [18] : Dugor D., Forcadell L., Geyssens S., Définition des éléments essentiels de l'outil GMAO face au contexte réglementaire et à l'attente des services biomédicaux. Projet d'étude DESS TBH, UTC, 1999/2000. URL : https://www.utc.fr/~farges.
- [19] : Norme X 60-010 (1994): Maintenance Concepts et définitions des activités de maintenance.
- [20] : Groupe de travail SFAR-AFIB, une aide à la lecture pour l'arrêté du 3 octobre 1995. La lettre de la SFAR N° 15, p.5-10.
- [21] : Machecler G., Maliges C., Farges G., Thibault F., Gestion de la qualité: Faut-il un logiciel?. RBM News, 1999, vol. 21, n°1, p.7-8.
- [22] : Dugor D., Forcadell L., Geyssens S., Farges G., Logiciels qualités et système d'information dans les établissements de santé. RBM News, 2000, vol. 21,n°3, p.7-9.
- [23] : Langrand R., Pommier M., Les ECME, Equipements de contrôle, de Mesure et d'Essai, ou la nécessité d'une parfaite maîtrise. RBM News, 1998, vol. 20, n°2, p.7-8.
- [24] : NF S 90-140 (1988) : Matériel médico-chirurgical Air à usage médical Taux d'impuretés admissibles et méthodes d'essais.
- [25] : NF S 90-141 (1988) : Matériel médico-chirurgical Flexibles de raccordement pour fluides médicaux.
- [26] : NF S 90-116 (1988) : Matériels médico-chirurgical Prises murales et embouts correspondants pour fluides médicaux.
- [27] : Otteni J.C., Ancellin J., Arguments en faveurs de l'équipement de l'appareil d'anesthésie d'une bouteille d'oxygène de secours. Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, Elsevier, 1994 ; 13, p.201-203.
- [28] : Arrêté du 25/04/2000 relatif aux locaux de prétravail et de travail, aux dispositifs médicaux et aux examens pratiqués en néonatologie et en réanimation néonatale prévus à la sous-section IV « conditions techniques de fonctionnement relatives à l'obstétrique, à la néonatologie et à la réanimation néonatale » du code de la santé publique. (J.O. du 16 juin 2000 pages 9068 et suivantes).
- Figure 1 : Plan du site principal du CHBS (Site de Bodélio) NON DISPONIBLE
- Figure 2 : Répartition des dépenses du CHBS
- Figure 3 : Organigramme du service biomédical
- Figure 4 : Répartition des dispositifs médicaux (DM) mis en cause dans les sinistres survenus entre 1992 et 1995 à la SHAM
- Figure 5 : Répartition des services dans lesquels ce sont produits les sinistres mettant en cause des DM entre 1992 et 1995 à la SHAM
- Figure 6 : La roue de DEMING ou cycle PDCA
- Figure 7 : Logigramme de la méthodologie proposée dans le cadre de l'amélioration de la sécurité anesthésique
- Figure 8 : Représentation symbolique du groupe de travail sur la sécurité anesthésique
- Figure 9 : Exemple de représentation graphique « en radar »
- Figure 10 : La pyramide documentaire
- Figure 11 : Principe retenu pour les check-list de vérification des matériels d'anesthésie avant utilisation
- Figure 12 : Représentation schématique sur la terminologie employée pour le terme « maintenance »
- Figure 13 : Schéma de principe de la méthodologie utilisée afin de définir une politique de maîtrise de la maintenance des DMA
- Figure 14 : Logigramme décrivant les étapes retenues dans le cadre de la procédure de réception/mise en service des DM
- Figure 15 : Graphiques de synthèse des deux audits internes réalisés à 4 mois d'intervalle et mettant en évidence l'évolution positive du CHBS sur la sécurité anesthésique
Table des annexes
- Annexe A : Questionnaire d'auto évaluation dans le cadre de la sécurité anesthésique
- Annexe B : Check-list de contrôle des équipements d'anesthésie avant le programme opératoire et entre chaque patient (salles d'intervention du bloc central)
- Annexe C : Check-list journalière de contrôle des équipements d'anesthésie en salle de réveil : NON DISPONIBLE*
- Annexe D : Exemple de fiche de vérification détaillée des équipements avant utilisation ou après une maintenance importante : NON DISPONIBLE*
- Annexe E : Procédure de demandes et de traitement des interventions sur les dispositifs médicaux [1160PR001] & ses documents attachés (demande d'intervention...) : NON DISPONIBLE*
- Annexe F : Exemple de planning d'entretien intégré aux « carnets de bord » des stations d'anesthésie : NON DISPONIBLE*
- Annexe G : Fiche de mise en service d'un équipement biomédical : NON DISPONIBLE*
- Annexe H : Fiche de suivi métrologique des ECME : NON DISPONIBLE*
- Annexe I : Fiche de suivi individuel de formation : NON DISPONIBLE*
- * Disponible sur version papier ou sur disquette (fichier WORD2000).
Annexe A: Questionnaire d'auto évaluation dans le cadre de la sécurité anesthésique
Cliquer ici pour visualiser le
questionnaire d'auto évaluation
Annexe B: Check-list de contrôle des équipements d'anesthésie avant le programme opératoire et entre chaque patient
Page 1 et 2 de la check-list de contrôle
avant programme opératoire et entre chaque nouveau patient
(Utilisée dans
les salles d'interventions du bloc central du CHBS).