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Référence à rappeler :
Mise en place du projet de robotisation des laboratoires au CHU d'Amiens , par Pierre-Yves Delobel, Master 2 "MTS", UTC, 04-05
URL : https://www.utc.fr/~farges

MISE EN PLACE DU PROJET DE ROBOTISATION DES LABORATOIRES AU CHU D’AMIENS

Aurélie ADJEDJ

PY Delobel

 


 

 

REMERCIEMENTS

 

Je tiens avant tout à remercier Didier CAPRON, Ingénieur biomédical en Chef, pour m’avoir permis de faire mon stage à ses côtés et Thierry VELEINE, Ingénieur Biomédical Général, pour m’avoir accueilli au sein du Département des Ressources Biomédicales (D.R.B). Je les remercie également pour tous les conseils et les connaissances qu’ils ont pu m’apporter durant ces six mois.

Je remercie également Mr Philippe DOMY, Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens.

Je tiens aussi à remercier Mr LANDO, technicien de laboratoire en hématologie et Mr LEROY, cadre de santé du laboratoire de biochimie, pour leur gentillesse et leur aide dans mon travail ainsi que Mme DETURCK, cadre de santé de la Fédération des Laboratoires, pour sa bonne humeur et son expérience dont elle m’a fait part.

Je ne saurais omettre dans mes remerciements Mr Laurent BENARD, Adjoint Technique Biomédical, pour son accueil, Messieurs PIAZZA, BORDET et BRUZEAU ainsi que tout le personnel du D.R.B pour leur sympathie.

Je n’oublierai pas non plus toutes les personnes que j’ai pu rencontrer sur les différents sites du CHU d’Amiens, lesquelles je remercie pour les connaissances qu’elles m’ont données et que tous ceux que j’ai côtoyé durant ce stage, trouvent ici l’expression de ma gratitude et de mon amitié.

Enfin, un grand merci au Professeur CHEVALLIER et à Mr FARGES de l’Université de Technologie de Compiègne.

 

   

SOMMAIRE

 

Introduction 

 

I/ Présentation du CHU d’Amiens

1/ Contexte géographique

2/ Quelques éléments d’activité

3/ Des hommes et des femmes mobilisés pour le patient

4/ Structure des dépenses d’exploitation

5/ Un plateau technique performant

A/ Imagerie médicale

B/ Radiothérapie

6/ Les grands axes 2005

7/ Le service Biomédical

A/ Organigramme de la Direction

B/ Organigramme du Département des Ressources Biomédicales (DRB)

C/ Activités du service

 

II/ Projet de construction du monosite

1/ Description 

2/ Pourquoi le nouveau CHU ?

3/ Les intervenants du projet « Nouveau CHU »

4/ Déroulement des opérations

 

III/ Les laboratoires du CHU d’Amiens

1/ Situation actuelle

A/ Laboratoires de l’Hôpital Nord

B/ Laboratoires de l’Hôpital Sud

C/ Laboratoire du CGO

D/ Laboratoire de l’Université de Picardie « Jules Verne »

E/ Conclusion 

2/ Le futur IBH

A/ Présentation

B/ Mes missions

 

IV/ Restructuration du Plateau Technique de Biologie

1/ Etudes de flux des échantillons

A/ Intérêt

B/ Stratégie de mise en oeuvre

C/ Evaluation du volume total de tubes reçus aux laboratoires

D/ Evaluation du volume de tubes passant sur la chaîne robotisée

2/ Projet de robotisation des laboratoires du CHU

A/ Les 3 phases dans un laboratoire

B/ Principe de fonctionnement général d’une chaîne robotique et tâches réalisées

C/ Quel degré d’automatisation pour l’IBH ?

D/ Les fonctions automatisables

E/ Intérêt d’une plate-forme préanalytique robotisée

F/ Réflexions stratégiques à mener

G/ Etat du marché et offre industrielle pour le CHU d’Amiens

H/Conclusion

 

V/ Recensement des projets de restructuration des laboratoires dans les hôpitaux français

1/ Méthodologie 

2/ Résultats de l’enquête

A/ Catégories d’établissements ayant répondu à l’enquête

B/ Interlocuteurs

C/ Réponses au questionnaire

3/ Position du CHU d’Amiens

4/ Visite des laboratoires automatisés du Groupe Hospitalier du Havre

 

Conclusion générale

Glossaire

Sites Internet consultés

CD-Rom consultés

Ouvrages consultés

Annexes

 

 

INTRODUCTION

 

 

Un nombre croissant de restrictions économiques s’impose aux hôpitaux français dans le souci de réduire le déficit du budget de la santé malgré une demande croissante des besoins en santé. Pour faire face à cette situation, les établissements de soins se sont tournés vers un des secteurs aux coûts d’investissements et de fonctionnements importants : les services de biologie.

 

C’est pourquoi, certains établissements développent actuellement des projets de regroupement et d’optimisation de leurs laboratoires d’analyses médicales vers des instituts de biologie humaine.

En effet, depuis une vingtaine d’années, l’activité des laboratoires d’analyses médicales dans les hôpitaux croît de 8 à 10 % par an.

De plus, la progression des performances analytiques et la densité croissante des analyses et des techniques qui leur sont associées implique de nouveaux modes d’organisation.

Ces derniers reposent notamment sur la gestion des flux d’échantillons et l’organisation de la production.

 

Le CHU d’Amiens désire mettre sur pied un tel projet, dans le cadre de la structuration de son futur Institut de Biologie Humaine (IBH), en regroupant ses laboratoires sur un même site et en automatisant les phases préanalytique, analytique et postanalytique autant que possible de ses services de biologie.

 

Pour mener à bien ce projet, j’ai été chargé de réaliser les études de flux des échantillons en vue d’évaluer le volume de tubes qui arrivent chaque jour aux laboratoires d’analyses du CHU, d’effectuer une première approche avec les fournisseurs de préanalytique et de faire ainsi le point sur l’offre industrielle de robotisation et d’automation de cette tâche en particulier. Cette étape permettra d’aborder la question des impacts organisationnels que ce type d’investissement peut avoir sur le fonctionnement global du CHU. Enfin, une autre partie de mon travail consistera à recenser les projets similaires de restructurations des plateaux techniques de biologie en France.

 

 

I/ PRESENTATION DU CHU D’AMIENS

 

1/ Contexte géographique

 

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d'Amiens est composé de 4 sites qui sont :

 

-          L’Hôpital Nord,

-          L’Hôpital Sud,

-          Le Centre de Gynécologie Obstétrique (CGO),

-          Le Centre Saint Victor composé des unités de moyen et long séjour et du service d’ophtalmologie.

 

2/ Quelques éléments d’activité

 

La capacité d’accueil est de 1709 Lits et places, répartie comme suit :

 

- Médecine (667), Chirurgie (410), Obstétrique (100) = MCO (1177 lits)

- Chirurgie ambulatoire, hôpital de jour, SSR 62 Places

- Soins de Suite et Réadaptation (SSR) 110 Lits

- Soins de Longue Durée (SLD) 330 Lits

- Postes d'hémodialyse 30 Postes

 

L'activité du CHU se répartit en 16 pôles médicaux dont le Pôle « Laboratoires » et le Pôle « Imagerie Médicale, Anatomie et Cytologie Pathologiques ».

Pour cadrer avec le thème de ce rapport, on ne s’intéressera qu’à l’activité des laboratoires qui est d’environ 100 000 000 B.

 

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3/ Des hommes et des femmes mobilisés pour le patient

 

Le personnel médical est composé de 1287 personnes se divisant en 5 catégories :


 

 

 

 

 

Le personnel non médical est constitué de 4626 personnes se répartissant en 4 catégories :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4/ Structure des dépenses d’exploitation

 

Elle se répartit suivant 4 catégories présentées ci-dessous :

 

 


 

Soit 377 864 786 € en 2004. [8]

 

5/ Un plateau technique performant

 

A/ Imagerie médicale

 

-          1 TEP-TDM opérationnel,

-          1 TEP-TDM en co-utilisation (courant 2005),

-          3 scanners,

-          2 IRM,

-          4 salles numérisées (angiographie, coronarographie, radiologie interventionnelle),

-          1 salle de stéréotaxie (neurochirurgie),

-          4 gamma-caméras,

-          3 ostéodensitomètres.

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B/ Radiothérapie

 

-          2 accélérateurs de particules,

-          1 simulateur de radiothérapie,

-          1 console de dosimètrie informatisée,

 

Et puis,

 

-    30 générateurs d’hémodialyse,

-    1 lithotriteur extracorporel mobile (en co-utilisation avec de nombreux CHU),

-          1 Ablatherm (en co-utilisation avec Rouen, Caen et Lille).

 

6/ Les grands axes 2005

 

- La réanimation tête et cou,

- Le 2ème PET SCAN,

- La réanimation chirurgicale (Groupe Hospitalier Sud),

- Les 3 autorisations de demandes d'équipement lourd :

·         Angiographie numérisée,

·         Accélérateur de particules,

·         IRM Nord (remplacement de l’IRM 1,5T par une IRM 3T).

- Passage de toute la production alimentaire à l'UCPA du Groupe Hospitalier Sud. [10]

 

 

7/ Le service Biomédical

 

A/ Organigramme de la Direction

 

Cf. Annexe 1.

 

B/ Organigramme du Département des Ressources Biomédicales (DRB)

 

Cf. Annexe 2.

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C/ Activités du service

 

Le service biomédical du CHU d’Amiens est composé de 4 ingénieurs (tous au Nord) et de 16 techniciens (8 au Nord et 8 au Sud).

 

Le métier d’ingénieur biomédical est très diversifié et c’est pourquoi ceux-ci réalisent de nombreuses tâches. Les 2 principales sont la réalisation des achats des dispositifs médicaux et l’organisation de leur maintenance.

Voici en quelques points les actions qui sont menées de la part des ingénieurs biomédicaux au CHU d’Amiens et dans bien d’autres établissements de santé :

 

-          Recueil précis des besoins des services utilisateurs,

-          Réalisation des Plans d’Equipements en respectant le budget mis à disposition,

-          Réalisation des Achats suivant le Nouveau Code des Marchés Publics (les seuils déterminent la procédure d’achat à adopter),

-          Lancement de la publication,

-          Rédaction des CCTP (Cahiers des Clauses Techniques Particulières),

-          Organisation de visites sur sites et d’essais,

-          Contact des fournisseurs en vue de répondre au mieux aux besoins des utilisateurs,

-          Réalisation des contrats de maintenance et de réactifs,

-          Installation des dispositifs médicaux,

-          Gestion du parc de matériel biomédical,

-          Participations aux réunions de service permettant de faire le point sur le travail effectué,

-          Assurer la sécurité des patients.

 

Au CHU, les Ingénieurs sont spécialisés sur l’achat d’un ou plusieurs types de matériel.

En effet, l’Ingénieur Général, responsable du DRB, s’occupe de l’Imagerie et des dossiers « Equipements Lourds » (Pet-Scan, IRM, Gamma caméras…).

L’Ingénieur en chef travaille sur les secteurs Laboratoires, Explorations Fonctionnelles (ECG, EEG, EMG…), ophtalmologie et stomatologie.

Un des 2 Ingénieurs subdivisionnaires prend en charge la vidéo endoscopie, le bloc opératoire, la perfusion, l’audiovisuel, les vidéoprojecteurs et assure le suivi des différents chantiers.

Le travail du second Ingénieur subdivisionnaire porte sur le secteur Anesthésie / Réanimation (adultes, enfants, néonatalogie), les respirateurs, le monitorage et les Générateurs d’hémodialyse.

 

Le Technicien Supérieur Hospitalier de classe exceptionnelle, quant à lui, s’occupe de l’instrumentation des petits matériels (laryngoscopes, otoscopes, tensiomètres…) et assure l’organisation des mises en service des dispositifs médicaux.

 

Les techniciens biomédicaux, qui travaillent à l’atelier, s'occupent de l'entretien, de la maintenance des équipements électroniques médicaux, de laboratoire et d'imagerie médicale, des appareils de dialyse et du traitement de l’eau. Ils se répartissent tout comme les ingénieurs les différentes catégories de matériel leur permettant d’être spécialisé dans des domaines précis.

 

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II/ Projet de construction du monosite

 

1/ Description

 

En support de sa stratégie, le CHU prépare le regroupement de ses quatre sites en un lieu unique pour une unité d’action.

Cette mutualisation des moyens s’effectuera au Sud car le CHU possède une réserve foncière importante au Sud et des extensions sont possibles sur les terrains appartenant à l’université. De plus, les accès y sont faciles et dégagés.

En revanche, l’Hôpital Nord, situé en zone urbaine, est à l’étroit ; les extensions foncières y sont limitées. Le stationnement est difficile ; les accès à l’établissement sont sources d’embouteillages quotidiens, parfois préjudiciables aux véhicules d’urgences. Enfin, l’hétérogénéité architecturale des bâtiments, la densité des constructions existantes nécessitant des opérations tiroirs, ont rapidement orienté le projet vers le Groupe Hospitalier Sud.

Quant à eux, les sites de l’Hôpital Nord et du CGO feront l’objet, par le CHU, de propositions d’aménagement et de réaffectation en vue d’autres utilités urbaines et sociales.

 

Le contrat d’architecture et d’ingénierie a été signé avec le Cabinet d’Architecte AART-FARAH et le bureau d’études THALES le 18 novembre 2004.

Le CHU présentera une ligne épurée dans une architecture moderne, innovante et évolutive. Il possédera une composition unitaire qui minimise les distances.

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Les grands principes fonctionnels se résument en 7 pôles architecturaux d’activités :

 

-          Le pôle médico-technique : pôle fédérateur du projet au cœur de la structure et accessible des 3 pôles d’hospitalisation (un rez-de-chaussée dédié à l’ambulatoire, un niveau R+1 réservé aux activités et hospitalisations lourdes),

-          Les 3 pôles d’hospitalisation de près de 400 lits chacun (pôle n°1 : appareil locomoteur, neurosciences, tête et cou, viscéral et digestif ; pôle n°2 : femme-enfant, médecine interne, infectiologie, dermatologie et gériatrie ; pôle n°3 : cardiovasculaire, pneumologie, urologie, néphrologie, oncologie et hématologie),

-          Le pôle urgences (adultes, pédiatriques, gynéco-obstétriques, psychiatriques, unités d’hospitalisation de très courte durée, centre de crise pour les urgences psychiatriques, SAMU et SMUR),

-          Le pôle dédié à la biologie (Institut de Biologie Humaine),

-          Le pôle logistique en support et en fournisseur de l’ensemble (restauration, blanchisserie, ateliers des services techniques, manutention lourde par système automatisé),

-          Le pôle regroupant les écoles.

 

Il s’agira d’une construction de 172 000 m2 (68 000 m2 déjà existants au Sud mais à rénover) et une extension foncière de 12 ha a été nécessaire (surface totale = 36 ha).

 

Le coût total de l’opération (réalisation du nouveau CHU) s’élève approximativement à                   450 000 000 €, incluant travaux neufs, réaménagement des locaux et équipements.

L’ensemble sera financé sur les fonds propres du CHU et par un recours à l’emprunt. Ces ressources pourront être complétées par des subventions extérieures (Collectivités locales, Fonds de Modernisation de l’Equipement Sanitaire) et par des ventes patrimoniales.

L’ARH est un partenaire essentiel dans la réalisation du projet de construction du nouveau CHU, à la fois en tant qu’autorité de tutelle et de planification, et en tant que partenaire financier majeur.

Le Conseil Régional sera, lui, sollicité en soutien du plan d’équipements.

L’opération ne pèsera pas sur les dépenses actuelles et futures car, depuis 2002, l’ARH compense le surcoût généré par l’emprunt. Cela permettra de ne pas pénaliser le budget de fonctionnement de l’année

 

En ce qui concerne le calendrier de mise en œuvre, aujourd’hui, le CHU d’Amiens est en phase de finalisation du Programme Technique Détaillé Avant Projet Sommaire

 

2/ Pourquoi le nouveau CHU ?

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Tout part du constat des dysfonctionnements induits par l’éclatement des sites :

 

-          Transferts entre les 4 sites pénibles pour les patients et coûteux en temps et en énergie (Exemple actuel: accouchement prématuré d’une maman au CGO dont l’enfant est hospitalisé en pédiatrie néonatalogie à l’Hôpital Nord),

-          Doublons fonctionnels (certaines fonctions sont reproduites à l’identique sur plusieurs sites : restauration, pharmacie, anesthésie, laboratoires…),

-          Moyens humains et matériels démultipliés (scanner, automates d’analyse…, dédoublement des effectifs),

 

Parallèlement, le contexte dans lequel évolue l’hôpital le pousse et le contraint à s’adapter en raison de :

 

-          L’évolution rapide des techniques médicales (équipements lourds de plus en plus nombreux),

-          L’évolution des modes de prise en charge et de l’offre de soins,

-          La démographie médicale et non médicale (rareté des ressources),

-          Contraintes réglementaires (décrets, normes, mises en conformité),

-          La démarche hôtelière émergente,

-          L’évolution de la tarification (activité réalisée autour du patient : l’hôpital comptabilise ses recettes et engage ensuite ses dépenses),

-          Le plan Hôpital 2007 a été une opportunité pour le projet (beaucoup de structures hospitalières se retrouvent obsolètes).

 

3/ Les intervenants du projet « Nouveau CHU »

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-          Le maître d’ouvrage* : il s’agit du CHU, représenté par son Directeur Général,

-          Le mandataire* : il s’agit de la société H4 Valorisation (filiale à 100% d’EDF),

-          Le bureau d’étude de programmation « esquisse »* : la société ALTAO a réalisé le programme d’esquisse,

-          Le bureau d’études de programmation « Programme Technique Détaillé »* : la société SANTEA a été choisie,

-          Les équipes d’architectes : le concours d’architecture et d’ingénierie* a été lancé et les 4 équipes d’architectes retenues ont élaboré chacune un projet de nouvel hôpital sur la base du programme d’esquisse,

-          Le maître d’œuvre* : c’est l’équipe lauréate du concours d’architecture et d’ingénierie,

-          Les bureaux d’études spécifiques et de contrôle technique : ils sont destinés à vérifier la conformité des bâtiments aux exigences techniques, de sécurité, de protection de la santé, de respect des lois sur l’eau…,

-          La Direction Régionale des Affaires Culturelles : elle réalise un diagnostic archéologique destiné à établir s’il y a des vestiges sur les terrains à construire,

-          Le Conseil Général : la rue Laënnec va être déclassée (elle ne sera plus départementale) de façon à pouvoir devenir la propriété du CHU et figurer dans l’emprise du projet,

-          Les communes alentour : Amiens Métropole (mène une étude d’urbanisme qui intègre l’incidence du nouvel hôpital) et la commune de Pont de Metz (modifie son Plan Local d’Urbanisme),

-          L’Etat : le CHU réalise des démarches auprès de l’Etat, propriétaire des terrains où sera implanté le nouveau CHU, actuellement occupés par le Rectorat,

-          Le groupe STARTER et le comité de pilotage : le groupe STARTER, multidisciplinaire, a permis la réalisation du programme d’esquisse. Il est intervenu à de nombreuses reprises pour valider, compléter, modifier les propositions établies par le bureau d’études ALTAO. Un comité de pilotage prend le relais et a pour mission de suivre le déroulement des opérations, du PTD à la réalisation des travaux. [9]

 

4/ Déroulement des opérations

 

Compte tenu de l’importance du projet, les études de programmation ont été scindées en 2 étapes successives (le programme d’esquisse et le programme technique détaillé) et s’inscrivent dans l’organigramme suivant :

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III/ Les laboratoires du CHU d’Amiens

 

1/ Situation actuelle

 

Aujourd’hui, les laboratoires sont éclatés sur 4 sites (l’Hôpital Nord, l’Hôpital Sud, le CGO et l’Université de Picardie « Jules Verne » située centre-ville).

 

A/ Laboratoires de l’Hôpital Nord

 

Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques

 

Le service est localisé dans un bâtiment spécifique, en dehors du plateau technique, sur le site de l’Hôpital Nord.

Il existe également deux antennes, situées au sein du plateau technique de l’Hôpital Sud et au Centre de Gynéco-Obstétrique (CGO). On y pratique des examens extemporanés pour les services de ces établissements.

 

L'Anatomie pathologique a pour but d'étudier les lésions entraînées par les maladies. Elle permet de faire le diagnostic par l'examen d'un organe ou d'un de ses fragments. Elle étudie les altérations matérielles des organismes déterminées par l'état de maladie. Il faut distinguer l'anatomie pathologique macroscopique, étude au cours d'une autopsie ou sur une pièce d'exérèse chirurgicale, et l'anatomie pathologique microscopique, étude d'un tissu au microscope, après diverses techniques de coupe et de coloration.

 

Elle étudie plus particulièrement :

 

-          Les techniques et l’interprétation de tous les prélèvements cytologiques, biopsiques et chirurgicaux de l'établissement,

-          Les examens extemporanés pour les blocs opératoires, le scanner et l'échographie,

-          Les autopsies et activités s'y rapportant,

-          Les foetopathologies,

-          Les autopsies en cas de mort subite du nourrisson (décès hors de l'hôpital),

-          L'immunohistochimie,

-          La microscopie électronique.

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Et participe aux :

 

-          Registres nationaux des mésothéliomes,

-          Staffs et réunions cancérologiques de la plupart des services.

 

3 types d'examens peuvent être pratiqués :

 

-          L'examen cytologique : frottis vaginaux, ponction d'organes...,

-          L'histologie : il s'agit de prélever par intervention chirurgicale ou par biopsie un fragment de tissu et à partir de ce fragment de faire le diagnostic de la maladie (cancer, maladies infectieuses ou dégénérative comme la myopathie),

-          La nécropsie : la nécropsie ou autopsie a pour but de vérifier ou d'établir le diagnostic d'une maladie par l'étude des lésions des organes qui ont entraîné la mort du sujet.

 

La fiabilité de l'anatomie pathologique est de plus en plus grande, grâce au perfectionnement des moyens techniques (immunopathologie, microscopie électronique).

 

Laboratoire de Bactériologie

 

Il est composé de 2 unités fonctionnelles situées à l’Hôpital Nord :

 

-          Bactériologie et Sérologie Nord, située au 4ème étage du plateau technique,

-          Hygiène Hospitalière, Surveillance et Prévention des infections nosocomiales, située au 1er étage du bâtiment de Santé Publique.

 

L’unité de Bactériologie et Sérologie Nord, qui est la plus importante, comprend 4 secteurs : Bactériologie générale, Mycobactéries, Sérologie et Hygiène.

Elle réalise les analyses bactériologiques et sérologiques des divers produits pathologiques provenant de tous les établissements du CHU et de consultants externes, ainsi que les tests de sensibilité des bactéries aux antibiotiques. Il participe à la surveillance épidémiologique nationale de certaines bactéries et à celle des bactéries multirésistantes aux antibiotiques.

 

L’unité d’Hygiène exerce une activité de surveillance et de prévention des infections nosocomiales et pour cela utilise les fonctions informatiques de consultation des résultats, d’alerte des bactéries multirésistantes aux antibiotiques et d’épidémiologie (analyse des aliments, eau, air, surface..).

 

Des analyses bactériologiques de l'environnement (eau, air, surfaces) sont également effectuées. Des prélèvements peuvent être réalisés chaque matin sur rendez-vous à l'Hôpital Nord en particulier pour la recherche de chlamydia, mycoplasmes et les bilans de stérilité.

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Laboratoire de Biochimie

 

Le service de biochimie a pour mission de réaliser des examens et des explorations fonctionnelles qui concourent à l'aide au diagnostic et au suivi thérapeutique. Pour ce faire, le laboratoire effectue :

 

-          L'étude de la composition des substances formant les cellules, tissus, organes, humeurs,

-          L'étude des réactions qui se produisent dans les organismes depuis l'apport extérieur (aliments) jusqu'à l'élimination des déchets, avec tous les mécanismes intermédiaires, dont l'ensemble constitue le métabolisme général dont les éléments relatifs à chaque groupe de corps constituent le métabolisme spécial (métabolisme des glucides, lipides, protides...).

 

Le service de Biochimie est localisé sur 3 sites :

 

-          Le 6ème étage du plateau technique de l’Hôpital Nord,

-          Le 5ème étage du plateau technique de l’Hôpital Nord,

-          Le 1er étage du plateau technique de l’Hôpital Sud.

 

Au 6ème étage, sont réceptionnés la totalité des examens non urgents (examens courants appelés examens de routine) et urgents (recherche de toxiques par exemple) de l’ensemble des établissements hospitaliers. C’est à cet étage que sont reçus les consultants externes. Les examens seront traités dans leur majorité au 6ème étage, une petite partie peut être traitée au 5ème étage.

 

Au 5ème étage, sont réalisées les analyses spécialisées. C’est à ce niveau également que l’on effectue la recherche.

 

A l’Hôpital Sud sont réceptionnés les examens urgents du groupe hospitalier Sud (Hôpital Sud + St Vincent de Paul), ainsi que certains examens de routine (urines), etc.…de même que les demandes pour les consultations externes urgentes, prélevées à la centrale de prélèvements du Sud. Les examens sont traités sur place pour les urgences dans leur quasi-totalité, une partie des examens d’urine non urgents est également traitée sur place, le reste envoyé au Nord.

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Laboratoire des gaz du sang

 

Il est étroitement lié à la partie « Explorations Fonctionnelles Respiratoires ». Les patients peuvent être les mêmes dans les 2 secteurs (cardiaque et respiratoire) et des comptes-rendus communs peuvent être réalisés.

L’avenir du service est lié étroitement avec la Pédiatrie. Le laboratoire a un fonctionnement 24h/24 ; les prélèvements doivent être passés dans les meilleurs délais afin de rendre des résultats fiables qui sont communiqués rapidement. Les demandes viennent de tous les services.

 

Il est localisé sur plusieurs sites :

 

-          Au Centre d’Activité de Cardiologie et Pneumologie Pédiatriques de l’Hôpital Nord (nécessité de proximité avec la Pédiatrie),

-          En pharmacologie à l’Hôpital Sud (ce laboratoire est présenté ci-après).

 

Toutes les demandes sont traitées immédiatement du fait de la particularité des gaz du sang. Les résultats sont disponibles rapidement par informatique, par téléphone ou par fax vers le laboratoire d’hématologie (groupes sanguins).

 

Laboratoire d’Hématologie

 

L'hématologie-cytologie étudie le sang sous tous ses aspects morphologiques, physiologiques, chimiques et génétiques. L'hématologie apporte son aide dans le diagnostic, l'évolution et le traitement des maladies du sang et des organes hématopoïétiques.

 

Il existe aussi un secteur hémostase qui étudie les mécanismes permettant de stopper l'écoulement du sang. Cette étude vérifie le maintien de tous les composants (facteurs de la coagulation, temps de céphaline activée) qui assurent l'hémostase spontanée des petites plaies.

 

Le laboratoire prend en charge :

 

-          L'ensemble des explorations hématologiques de routine ou spécialisées,

-          La cytologie et cytochimie des organes hématopoïétiques,

-          L'étude des marqueurs cellulaires en cytométrie en flux (étude lymphocytaire, classification des hémopathies malignes),

-          L'étude des maladies thrombo-emboliques récidivantes et / ou primitives (dosage des inhibiteurs de la coagulation, étude de la fibrinolyse, étude des fonctions plaquettaires),

-          L'accueil et le traitement des hémophiles et des maladies hémorragiques constitutionnelles (Centre Régional d'Accueil et de Traitement des Hémophiles).

 

Il est à noter que la réalisation des groupages HLA ne se fait plus au CHU mais à l’EFS (Etablissement Français du Sang).

 

Le laboratoire d’Hématologie est constitué de 2 sites distants de 7 km :

 

-          L’Hôpital Nord, 3ème étage du plateau technique (Cytologie, Hémostase, Immuno-Hématologie, Histocompatibilité, Cytométrie, CTDMH (traitement de l’hémophilie par exemple)),

-          L’Hôpital Sud, 1er étage (Cytologie, Hémostase, Immuno-Hématologie, Hémovigilance).

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Laboratoire d’Immunologie

 

L'immunologie (humorale, cellulaire, dosages immunoenzymatiques) étudie les phénomènes d'immunité et leurs conséquences prophylactiques ou thérapeutiques.

L'immunité étant l'état d'un organisme qui résiste, sans manifestations pathologiques, à une infection à laquelle un autre organisme, placé dans les mêmes conditions, réagit par une évolution morbide. Dans le cas de certaines immunodéficiences, le laboratoire d'Immunologie est amené à fabriquer des anticorps monoclonaux, des concentrés d'albumine...

 

Il est localisé sur 2 sites :

 

-          Au 5ème étage de l’Hôpital Nord,

-          A l’Université de Picardie « Jules Verne ».

 

Il contribue au diagnostic d’infections (complément, complexes immuns), d’inflammation (profils protéiques réalisés), d’auto-immunité et d’allergies.

Ainsi, le Laboratoire d’Immunologie se décompose en 3 secteurs :

 

-          Auto-immunité,

-          Inflammation,

-          Cytométrie.

 

Il effectue aussi des analyses en sérologie bactérienne (chlamydiose, légionellose, syphilis…)

Le Laboratoire fonctionne en routine. Il n’y a pas d’urgence sauf pour l’analyse CRP chez l’enfant. Une antenne de recherche est présente à la faculté.

 

B/ Laboratoires de l’Hôpital Sud

 

Laboratoire de Biologie Endocrinienne et Osseuse (Hormonologie)

 

Le laboratoire de Biologie Endocrinienne et Osseuse spécialisée participe, en étroite collaboration avec les différents services concernés, au suivi hormonologique de la grossesse et au diagnostic biologique des affections endocriniennes et métaboliques. Il bénéficie d'un plateau technique polyvalent de haut niveau comprenant notamment des méthodes analytiques immunologiques (immunoenzymologie, immunochimiluminescence), chromatographiques (chromatographie liquide haute performance, chromatographique en phase gazeuse...) et potentiométriques (électrodes sensibles aux ions) permettant la réalisation de nombreux dosages sur les liquides biologiques.

 

Le laboratoire se situe au 1er étage et n’effectue que la routine. On y pratique 3 grandes disciplines : Biochimie, Hormonologie et Métabolisme osseux.

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Laboratoire de Pharmacologie Clinique

 

La pharmacologie étudie l'incidence des médicaments sur l'organisme. Elle vérifie qu'il n'y a pas d'altération des fonctions organiques et anatomiques suite à la prise et à la posologie du médicament. Elle réalise en autres les examens de toxicologie (science qui s'occupe des poisons, leurs effets sur l'organisme et de leur identification). [1]

 

Le laboratoire de Pharmacologie Clinique est divisé en deux secteurs :

 

-          Médico-technique (Laboratoire de pharmacologie et de gaz du sang),

-          Clinique ((pharmacologie clinique (étude des effets pharmacodynamiques des médicaments), pharmacovigilance (effets indésirables et / ou toxiques des médicaments) et réponse aux demandes d'information pharmacothérapeutique)).

 

Il réalise :

 

-          Les principaux dosages pour le suivi thérapeutique (théophylline, digitaliques, antiépileptiques, aminosides, vancomycine, cyclosporine, méthotrexate, antidépresseurs tricycliques, benzodiazépines),

-          La détection de différentes classes thérapeutiques (identification de molécules) en cas d'intoxication médicamenteuse,

-          Les études pharmacocinétiques en particulier d'antibiotiques (quinolones, céphalosporines…),

-          Les gaz du sang, lactates et osmolarités.

 

Techniques utilisées : par méthode immuno-enzymatique et par polarisation de fluorescence, chromatographie liquide haute performance (C.L.H.P.) avec analyse spectrométrique ou fluorimétrique.

 

Laboratoire de Parasitologie-Mycologie

 

La Parasitologie diagnostique et étudie les parasites de l'homme. Le parasite est un animal ou un végétal qui se nourrit de façon nécessaire et permanente (ou prolongée) au dépend d'un hôte d'une espèce différente, sur ou dans les tissus duquel il vit fixé, en l'affaiblissant, sans le tuer.

 

La Mycologie étudie scientifiquement les champignons et les maladies dermatologiques, gynécologiques qui en découlent.

 

Au CHU d’Amiens, le service associe un laboratoire de Parasitologie-mycologie et une consultation de pathologie parasitaire, fongique (autochtone ou tropicale).

 

Le laboratoire de Parasitologie-Mycologie se compose de 2 U.F :

 

-          1 U.F constituée de 4 secteurs : Parasitologie, Mycologie, Sérologie et Recherche,

-          1 U.F « Médecine des Voyages ».

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Le laboratoire, référent pour la région Picardie, réalise l'ensemble des examens directs et des sérologies spécifiques dans le domaine de la parasitologie et de la mycologie, qu'il s'agisse :

 

-          D'affections cosmopolites où une attention particulière est portée aux infections opportunistes,

-          De maladies tropicales où la notion de géographie médicale prend toute sa valeur,

-          D’agents fongiques où il développe des techniques de biologie moléculaire pour leur recherche et leur identification.

 

La consultation est orientée sur :

 

-          La pathologie parasitaire et mycosique d'origine autochtone et tropicale avec confrontation bioclinique,

-          La pathologie exotique dans le cadre des migrations et / ou des voyages à destination tropicale avec la réalisation éventuelle de bilans assortis de conseils pratiques d'ordre préventif et curatif adaptés à chaque cas particulier.

 

Tout ceci est facilité par l'expérience de la médecine exercée en région tropicale et tempérée, par une analyse critique de l'intérêt et des limites des examens de laboratoire réalisés dans ce contexte.

 

Laboratoire de Virologie

 

La Virologie consiste en l’étude et l’isolement des virus.

Un virus est un agent pathogène ultramicroscopique ne pouvant croître que dans des cellules vivantes. Il peut aussi traverser les filtres qui arrêtent habituellement les bactéries et sont invisibles au microscope optique.

L'activité essentielle, au CHU, réside dans le diagnostic des affections neurotropes, respiratoires, digestives, hépatiques et cutanéo-muqueuses ainsi que dans la prévention et le suivi des embryo-foetopathies et des infections périnatales. Enfin, une part de plus en plus importante de l'activité est consacrée au suivi des greffés ainsi qu'au dépistage et au suivi thérapeutique des infections par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les virus des hépatites. Pour le service du clinicien et surtout du patient, le diagnostic virologique rapide s'étend à l'identification de virus de plus en plus nombreux.

 

Le laboratoire de Virologie, seul dédié à cette spécialité en Picardie, intègre 4 secteurs comprenant :

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-          La sérologie virale,

-          L’isolement et identification des virus,

-          Le diagnostic virologique rapide (grande majorité des infections virales rencontrées en Europe),

-          La virologie moléculaire qui est en pleine expansion (génotype VIH et VHC ; charge virale VIH, VHC et VHG).

 

Le secteur Sérologie assure le dépistage des anticorps, microbes ou autres, dans les sérums ou les liquides organiques. Il participe au diagnostic d'un grand nombre de maladies dont l'agent pathogène est difficile ou impossible à mettre en évidence : syphilis, kyste hydatique, mononucléose infectieuse, paludisme.

 

 

 

 

C/ Laboratoire du CGO

 

Laboratoire de Biologie de la Reproduction et Cytogénétique

 

Le laboratoire assure la prise en charge des couples infertiles et les explorations de cytogénétique pour la région Picardie. Il se compose de 2 unités fonctionnelles (l’Unité fonctionnelle de Cytogénétique prénatale et constitutionnelle, et l’Unité fonctionnelle de Procréation Médicalement Assistée (PMA)) qui se répartit sur 2 niveaux.

 

L’Unité de Cytogénétique effectue :

 

-          Le dépistage prénatal et la prise en charge des anomalies chromosomiques de l'embryon et du fœtus,

-          La prise en charge des couples à risques génétiques après accident(s) de conception ou pour infertilité,

-          La prise en charge et l’exploration des handicaps de l'enfant ou de l'adulte.

 

L’Unité de Biologie de la Reproduction (secteur exploration et traitement des infertilités) prend en charge les problèmes biologiques liés à la stérilité, ou à l'hypofécondité des couples et réalise :

 

-          Les explorations masculines,

-          Les tests fonctionnels,

-          L’insémination homologue ou hétérologue,

-          La fécondation in-vitro avec ou sans microinjection.

 

Quant au secteur cryobiologie et conservation de cette même unité, le Centre d'Etude et de Conservation des Ovocytes et du Sperme (CECOS) prend en charge la collecte et la préparation du matériel biologique pour l'insémination homologue ou hétérologue et la fécondation in vitro. Les dons de spermatozoïdes sont effectués par des volontaires âgés de moins de 45 ans, et qui doivent être déjà père. Les dons d'ovocytes sont effectués par des volontaires âgées de moins de 35 ans, et qui doivent être déjà mère.

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D/ Laboratoire de l’Université de Picardie « Jules Verne »

 

Laboratoire de Génétique Moléculaire

 

Le laboratoire de Génétique Moléculaire Médicale (LGMM) réalise des diagnostics d'anomalies génétiques (hémoglobinopathies, hémochromatose…) et contribue avec d'autres laboratoires au bilan des facteurs de risque de la maladie thrombo-embolique. Les examens s'effectuent principalement sur l'ADN.  Ce service assure également le dépistage de l'hémochromatose à la naissance dans le but de réaliser des enquêtes familiales de prévention des complications de cette maladie qui affecte en Picardie 1 sujet sur 300.

 

Il est actuellement organisé en 2 secteurs :

 

-          La biologie moléculaire,

-          La technique biochimique.

 

E/ Conclusion

 

L’éclatement des laboratoires sur 4 sites est manifeste provoquant de nombreux dysfonctionnements (cf. II/2/) d’autant plus que certains labos tels que la Biochimie, l’Hématologie, l’Immunologie et les Gaz du sang sont présents sur plusieurs sites à la fois d’où l’enjeu de regrouper toutes ces activités sur un seul site.

 

Il est à noter que le Laboratoire de Médecine Nucléaire In-Vitro n’a pas été mentionné car celui-ci ne fera pas partie du futur IBH (Institut de Biologie Humaine) qui sera décrit plus loin. En effet, ce service amène des contraintes engendrées par la radioactivité et demande un traitement spécifique avec des locaux particuliers adaptés à celle-ci (radiothérapie, curiethérapie, médecine nucléaire). Ainsi, le déménagement devient trop lourd. C’est pourquoi cette discipline ne sera pas déplacée vers l’IBH.

La médecine nucléaire IN VITRO est actuellement implantée au 1er sous-sol de l’Hôpital Sud au sein d’un service ayant pour activité principale des explorations fonctionnelles.

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2/ Le futur IBH

 

La création de l’Institut de Biologie Humaine du CHU d’Amiens et le rapprochement envisagé de l’ensemble des laboratoires de Biologie doit permettre d’optimiser au final l’organisation et le fonctionnement de l’activité de Diagnostic.

 

A/ Présentation

 

D’après les plans sortis le 13 juin 2005 par l’architecte AART-FARAH, l’Institut de Biologie Humaine comprendra l’ensemble des laboratoires excepté le Laboratoire de Médecine Nucléaire In-Vitro comme déjà énoncé ci-dessus. Ils seront répartis sur 2 niveaux et occuperont une surface approximative de 8000 m2.

 

Au premier niveau, on aura les laboratoires de :

 

-          Anatomie Pathologique,

-          Génétique Moléculaire,

-          PMA (Procréation Médicalement Assistée et Biologie de la Reproduction),

-          Cytogénétique,

-          Pharmacologie.

 

Le second niveau sera le siège des laboratoires de :

 

-          Biochimie Spécialisée,

-          Hématologie Spécialisée,

-          Immunologie,

-          Biologie Endocrinienne et Osseuse (Hormonologie),

-          Pharmacologie (Gaz du sang),

-          Parasitologie,

-          Bactériologie et Hygiène,

-          Virologie.

 

C’est à ce niveau que sera installée la chaîne de robotique et que seront traitées les urgences.

La Biologie Moléculaire sera également effectuée à cet étage.

 

L’IBH présentera un accueil commun pour l’ensemble des prélèvements de chaque laboratoire. [16]

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B/ Mes missions

 

Compte tenu du projet d’une envergure importante, qui est la construction d’un IBH, mes tâches s’avéreront relativement variées. Il en ressort 3 qui fondamentales pour mener à bien ce travail :

 

-          Réaliser les études de flux des échantillons des laboratoires d’analyse du CHU,

 

En effet, les laboratoires seront en 2009 tous regroupés et les prélèvements arriveront tous à un même point d’accueil d’où l’importance d’évaluer le nombre de tubes actuel et de prédire le nombre de tubes futur,

 

-          Réaliser une première étude avec les fournisseurs potentiels sur la robotisation du préanalytique et de l’analytique de grande routine en effectuant un comparatif des différentes offres proposées,

 

Effectivement, le CHU d’Amiens profite de l’opportunité de regroupement des labos sur un site unique pour automatiser ses nouveaux laboratoires.

 

-          Effectuer un recensement des projets actuels français de restructuration des plateaux techniques de biologie avec leurs caractéristiques essentielles.

 

Ce dernier point nous permettra de voir l’état d’avancement dans les autres hôpitaux en France et de positionner le CHU d’Amiens par rapport à ces confrères (de taille comparable à celui-ci notamment).

 

 
IV/ Restructuration du Plateau Technique de Biologie

 

1/ Etudes de flux des échantillons

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A/ Intérêt

 

Ces études constitueront une première base de travail au projet de robotisation des futurs laboratoires de l’IBH en permettant de :

 

-          Déterminer avec une relative précision les volumes de tubes par heure et par jour qui parviennent jusqu’aux laboratoires,

-          Repérer le « pic » de la journée, c’est à dire la tranche horaire où le CHU reçoit le plus grand nombre de tubes,

-          Prévoir le nombre de tubes que recevra le CHU en 2009, année d’ouverture du futur IBH,

-          Adopter une solution robotique disponible sur le marché et adaptée au volume de tubes traité actuellement au CHU.

 

 

B/ Stratégie de mise en œuvre

 

Pour anticiper la mise en place de l’équipement du futur IBH au niveau de la phase préanalytique notamment, il s’avérait nécessaire de réaliser une étude des flux des échantillons arrivant dans les différents laboratoires de l’actuel CHU d’Amiens. Pour cela, j’ai utilisé le logiciel Crystal Reports.

 

Crystal Reports est un logiciel permettant d'avoir accès à des données stockées essentielles, de les analyser, de les diffuser et de produire des rapports d'état.

Crystal Reports m’a donné la possibilité d’analyser et interpréter les structures de bases de données et ainsi d’extraire les données nécessaires pour répondre à mes besoins.

Je me suis donc rendu au laboratoire d’Hématologie de l’Hôpital Nord car c’était de cet endroit où était concentré le maximum d’informations.

Les ordinateurs des laboratoires (le système informatique des labos utilisé est Biocare de la société MEDASYS) étant chacun reliés au SIH (Système Informatique de l’Hôpital), nous avons pu disposer aux sources de données distantes.

En me servant de Crystal Reports, j’ai pu transformé les données en vrac en information utile.

Les bases de données se présentent sous forme de tables que l’on peut importer. L’ensemble des laboratoires ont renseigné le nombre de tubes qu’ils recevaient mais pas toujours le type de tubes qu’ils utilisaient.

 

Mon étude s’est donc faite en plusieurs étapes.

 

La 1ère étape est la Navigation dans les données complexes :

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-          Déchiffrage des structures de données,

-          Identification des relations entre données.

 

Cette étape m’a donné l’occasion de naviguer à travers un système de stockage de données faramineux, apprendre à trouver les informations dont j’avais besoin, et extraire les données pour produire des rapports sophistiqués.

 

La 2ème étape consistait à réaliser la Collecte des données appropriées :

 

-          Fusion des données à partir de tables multiples,

-          Conception, construction de requêtes pour un groupement efficace des états,

-          Optimisation de la récupération des données.

 

Cette étape m’a fait découvrir la combinaison de données complexes et, qui plus est, cohérentes entre elles comme si on effectuait l’assemblage des différentes pièces d’un puzzle.

 

J’ai ainsi collecté et stocké un nombre important de données essentielles pour pouvoir en faire la synthèse. Le filtrage, le tri (pour éliminer les données superflues dans l’étude) et le regroupement des données était indispensable.

Il fallut affiner la recherche pour obtenir le reste des renseignements (tubes renseignés par quel système d’enregistrement, nature du type de tubes non renseigné par exemple). A cette fin, j’ai effectué un regroupement grâce à des formules ce qui m’a permis d’ajouter de la logique dans mes rapports. Mais l’écriture des formules doit être efficace et cohérente pour parvenir aux résultats escomptés, c’est à dire en faisant une :

 

-          Construction des instructions sous la forme if / then / else (logiques de programme),

-          Conversion et comparaison des données après écriture de la formule.

 

Pendant toute la réalisation de l’étude, les données doivent toujours être analysées et comparées (on effectue une mise à jour) après chaque modification quelle qu’elle soit, faible ou importante (modification de la formule, ajout d’un élément nouveau d’une table, suppression d’un élément…). Cela permet ainsi de repérer la source d’erreur à chaque modification. La recherche doit être progressive et ne pas accumuler les éléments nouveaux avant vérification du résultat obtenu.

 

J’ai ensuite créé le rapport sous forme d’un tableau en ayant pris soin de faire une annotation des champs en-tête / pied de page.

Les tableaux peuvent être ensuite mis aisément sous forme Excel.

Après l’aboutissement de ce travail, j’ai pu m’apercevoir que Crystal Reports était un des générateurs d'états le plus connu. Il présente une interface facile à utiliser qui permet aux utilisateurs de construire des rapports rapidement mais ayant assez de profondeur pour produire des rapports complexes et répondre aux besoins avancés.

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C/ Evaluation du volume total de tubes reçus aux laboratoires

 

J’ai réalisé les études de flux sur 3 journées afin d’obtenir des résultats significatifs. Les lundis 10 janvier, 4 avril et 6 juin 2005 ont donc été choisis.

En effet, on s’aperçoit que les journées du lundi constituent celles où les laboratoires reçoivent le plus grand nombre de tubes par rapport aux jours de la semaine. Il était important de prendre de grosses journées afin de viser large quant au choix futur de la chaîne robotique. Ensuite du mardi au vendredi, les volumes diminuent progressivement pour atteindre des nombres relativement faibles le week-end.

 

Cette évaluation permet de connaître l’ensemble des tubes reçus aux laboratoires et surtout par extrapolation de déterminer le volume de tubes en 2009. C’est pourquoi, nous nous intéresserons très peu au nombre de tubes actuel.

Les tableaux d’études de flux effectuées sur les 3 journées sont présentés dans l’Annexe 3.

 

Remarques

 

La somme des sous-totaux correspondant à chaque laboratoire ne donne pas un total final cohérent. La raison très simple à ceci est que, parfois, un même tube peut être présent dans un autre laboratoire ou enregistré par un autre système du même laboratoire (exemple de la Biochimie). Le logiciel effectue lui-même la modification et indique le « vrai » résultat.

 

La colonne « système » renseigne l’appareil qui a enregistré ou traité le tube.

Parmi ces systèmes, on retrouve des concentrateurs de résultats (DMX et PGP) et des automates d’analyse (VS, XE-2100, Gaz Nord, ACCESS, STA, BN II, Gaz Sud, VIRO1 et VIRO2).

La colonne « type de tubes », lorsqu’il a été renseigné par le laboratoire, donne une indication du type de tubes le plus utilisé et donc de la consommation plus ou moins importante des réactifs en rapport avec ces tubes.

Enfin, « Manuel » indique que les tubes sont traités manuellement et ne pourront passer d’ailleurs sur la chaîne robotisée.

 

Afin d’estimer le volume de tubes en 2009, on a admis, d’après les observations faites sur les années précédentes, que le nombre de tubes augmentait de 4%/an.

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Résultats

 

On remarque que les laboratoires peuvent recevoir en ce moment un maximum d’environ 3500 tubes.

 

Mais ce qui est important ici, c’est le nombre de tubes prévus en 2009.

En moyenne sur ces 3 journées, le CHU recevra en 2009 un total de 4098 tubes avec un pic de 761 tubes qui se situera entre 9h et 10h. L’histogramme ci-dessous représente le nombre de tubes arrivant aux laboratoires par tranche horaire sur un lundi moyen :

 

 


 

Parmi les 4098 tubes que nous prévoyons de recevoir en moyenne en 2009, 32 tubes environ seront envoyés dans des établissements extérieurs (ce qui pourra nous permettre d’envisager une voie de déviation sur la chaîne robotique dédiée à ce type de prélèvement).

Ce nombre, considéré comme inchangé chaque année, a été obtenu d’après les envois extérieurs de l’année 2004 (soit 6882) et en estimant le nombre de jours ouvrables à 220.

 

D’autre part, un volume de stockage des tubes est à prévoir au sein de l’IBH. En effet, les tubes, d’après le GBEA (Guide de Bonne Exécution des Analyses), doivent être conservés durant 7 jours. [4]

Pour obtenir des chiffres réalistes, l’étude a consisté à réalisé la moyenne des trois journées analysées (10 janvier, 4 avril et 6 juin).

Le nombre futur de tubes reçus en 2009 (4098) a été multiplié par 5 (et non 7) pour deux raisons :

 

-          Les deux journées de la semaine, le samedi et le dimanche, comptent à elles deux un peu plus de la moitié d’un lundi en terme de nombre de tubes.

-          Le nombre de tubes reçus aux laboratoires au cours des journées du mardi, mercredi, jeudi et vendredi reste inférieur à la journée du lundi.

 

Par un calcul sur différentes semaines du 1er janvier 2005 au 22 juin 2005, le rapport volume total de tubes par semaine / journée du lundi nous donne un facteur moyen de 4,5 et confirme donc cette décision.

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L’IBH recevra ainsi environ 20490 tubes par semaine qu’il faudra stocker.

 

Or :

 

-          les portoirs utilisés par le CHU d’Amiens peuvent contenir 60 tubes

-          les dimensions des portoirs 25x10x10 nous amènent à un volume unitaire de 2500 cm3.

 

Les 20490 tubes hebdomadaires exigent donc un total de 342 portoirs, soit un volume de stockage prévisionnel de 0,86 m3 (sans espaces entre chacun des portoirs).

 

Le nombre de portoirs qui seront dédiés au stockage pour une durée d’une semaine reste l’élément le plus important à prendre en compte. Le volume de stockage en lui-même n’est pas d’une grande utilité sachant qu’il faudra de l’espace entre chaque portoir pour pouvoir les prendre et les remettre sans risquer de renverser les autres racks (si par exemple on désirait réétudier le tube ultérieurement).

 

On pourra peut-être envisager un système de tiroirs afin d’optimiser l’espace.

 

Conclusion

 


Ces études nous permettront aussi d’évaluer l’effectif en personnel dédié à l’accueil commun des prélèvements, le matin notamment et pendant la tranche horaire de 9h à 10h ainsi que le personnel qui pourra être libéré dans l’après-midi vers d’autres tâches. En effet, 62% des tubes de la journée sont arrivés aux laboratoires jusqu’à 12h comme le montre la courbe ci-dessous où l’on observe l’évolution des arrivées durant un lundi moyen :

 

 

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D/ Evaluation du volume de tubes passant sur la chaîne robotisée

 

Cependant, l’évaluation du nombre de tubes qui empruntera la robotique est l’élément fondamental auquel il faut se pencher dans un but futur d’achat de la solution automatisée la plus adaptée.

C’est pourquoi, les 3 journées étudiées précédemment ont été reprises et j’y ai retiré tous les tubes qui demandent un traitement manuel.

On obtient ainsi les 3 tableaux d’études de flux effectuées sur les 3 mêmes journées et qui sont présentés dans l’Annexe 4.

 

Les remarques demeurent les mêmes qu’avant (cf. IV/1/C/).

 

Résultats

 

En moyenne sur ces 3 journées, le CHU devra prévoir en 2009 un total de 3116 tubes qui passeront sur la chaîne robotisée avec un pic de 646 tubes qui se situera entre 9h et 10h.

Sur les 4098 tubes qui arriveront à l’accueil commun de l’IBH, le pourcentage de tubes qui passeront sur la chaîne est donc de 76%.

 

L’histogramme ci-dessous représente le nombre de tubes passant sur la chaîne par tranche horaire sur un lundi moyen :

 


 

 

Conclusion

 

Ces études nous permettront surtout d’évaluer l’effectif en personnel dédié à la robotique (surveillance de son fonctionnement, maintenance, chargement des tubes dans la machine…), le matin notamment et pendant la tranche horaire de 9h à 10h. De même, on aura une indication du personnel qui pourra être libéré dans l’après-midi vers d’autres tâches. En effet, 65,8% des tubes de la journée seront passés sur la chaîne automatisée jusqu’à 12h comme le montre la courbe ci-dessous où l’on observe l’évolution des arrivées durant un lundi moyen :


 

 

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2/ Projet de robotisation des laboratoires du CHU

 

A/ Les 3 phases dans un laboratoire

 

Une analyse médicale dans un laboratoire se décompose en 3 phases :

 

Ø       Le préanalytique qui débute à la réception du prélèvement au laboratoire et comprend de nombreuses tâches :

 

-          Tri des tubes, enregistrement et collage des étiquettes à l’accueil,

-          Centrifugation (la majorité des tubes passent par cette phase),

-          Débouchage des tubes,

-          Aliquotage (création de tubes secondaires à partir du tube primaire du patient quand de nombreuses analyses sont demandées),

-          Rebouchage des tubes.

 

Ø       L’analytique qui est l’analyse proprement dite et qui sera traitée, soit par les automates, soit manuellement par les techniciens

 

Ø       Le postanalytique qui se découpe aussi en plusieurs items :

 

-          Validation technique et biologique,

-          Interprétation, impression et retour des résultats,

-          Gestion des biothèques (mise en stock des tubes pouvant être analysés sous 48h à 1 semaine),

-          Création des sérothèques (conservation de longue durée des échantillons),

-          Elimination des déchets. [3], [7]

 

B/ Principe de fonctionnement général d’une chaîne robotique et tâches réalisées

 

Une zone de réception reçoit les tubes primaires (pouvant être de dimensions variées), disposés en vrac sur des portoirs. Un bras et / ou un système de transport de type convoyeur leur fait alors effectuer un parcours comportant plus ou moins de tâches selon les systèmes (contrôle de conformité ou d’intégrité du tube (volume, lactescence, caillot, conformité de la prescription), centrifugation, débouchage, aliquotage, rebouchage).

 

Les zones de sortie peuvent être des racks standardisés, des portoirs d’automates, voire même des connexions directes de ceux-ci.

 

La robotique est pilotée par un système d’information intégré, interfaçable dans la plupart des cas avec le système de gestion des laboratoires (SGL, aussi appelé SIL), et permettant son paramétrage à un degré plus ou moins important selon le modèle (configuration des zones d’entrée-sortie, réglage des critères de centrifugation et d’aliquotage, format des portoirs de sortie, etc).

Ce logiciel de routage permettra à tout moment par la simple lecture du code à barre de savoir l’identité du prélèvement et de la demande, ce qu’il faut faire de l’échantillon et éventuellement où le ranger.

Le domaine de prédilection de tels systèmes robotiques est le laboratoire de grosse routine de biochimie et d’immunologie compte tenu du volume de tubes à traiter.

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C/ Quel degré d’automatisation pour l’IBH ?

 

Trois grands schémas d’automatisation existent aujourd’hui pour un plateau technique de biologie.

 

Robotisation totale

 

Il s’agit du regroupement et de la robotisation, au sein d’un plateau commun interspécialités, de toutes les activités de biologie « usuelles », y compris la chaîne préanalytique. Les activités « spécialisées » et « référentes » étant maintenant au sein des différentes unités fonctionnelles du laboratoire. Ce concept est appliqué couramment dans les gros laboratoires étrangers (Japon, Etats-Unis et Canada pour la plupart). En Europe, une dizaine de laboratoires répondraient à ce modèle. A l’heure actuelle, il est très rare de trouver un laboratoire français de ce type compte tenu du volume d’activité requis pour justifier d’un tel niveau d’automatisation (plusieurs milliers d’échantillons par jour) (Cf. V/).

 

Robotisation « en îlots »

 

Ce modèle repose sur la création d’îlots ou modules d’automatisation intégrés pour chacune des chaînes de production à fort volume d’activité (biochimie, immunohématologie, hémostase, sérologies bactériennes), chaque îlot incluant généralement son propre traitement préanalytique. Il n’y a pas de plate-forme commune.

 

Plate-forme préanalytique partagée

 

Les laboratoires mettent en commun le traitement préanalytique des échantillons au sein d’une plate-forme robotisée. Chaque unité conserve sa chaîne analytique sans regroupement interspécialités.

 

En France, les centres hospitaliers et grands laboratoires d’analyse de biologie médicale ont privilégié l’approche modulaire (concept n°2 : « îlots »), plus souple, plus évolutive et mieux adaptée à la taille des structures existantes. Le concept n°3 (préanalytique partagé) représente une alternative intéressante pour les laboratoires hospitaliers de taille intermédiaire car il permet d’apporter les bénéfices de la robotisation au secteur qui est le plus demandeur : le préanalytique.

L’automatisation de la phase préanalytique, sans bouleverser l’organisation des structures en place, se rapporte à une démarche de robotisation progressive ; la seconde étape pouvant être l’ajout d’îlots avec une réorganisation spatiale des locaux. [13]

 

Le CHU d’Amiens, quant à lui, pencherait plutôt vers une solution robotique totale en raison du volume important de tubes arrivant aux laboratoires.

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D/ Les fonctions automatisables

 

L’ensemble des tâches préanalytiques peut aujourd’hui être confié à un robot, sous contrôle du personnel technique du laboratoire.

Les principales tâches pouvant être automatisées (hors l’analyse elle-même) sont celles concernant les phases pré et postanalytique :

 

-          L’identification des tubes et demandes d’analyse,

-          Le contrôle de conformité (présence de caillots par exemple),

-          Le transfert vers les postes d’analyse (par une connexion des automates sur la chaîne préanalytique),

-          La centrifugation,

-          Le débouchage (bouchons à vis, à capsule métallique ou à embout caoutchouc)

-          L’ aliquotage (32% du temps préanalytique utilisé par le personnel),

-          Le tri de ces aliquots vers les différents postes d’analyse,

-          Le transfert des tubes entre postes (analyses successives),

-          Le rebouchage (tubes primaires et secondaires),

-          Le stockage réfrigéré (stockage possible de quelques heures à une journée),

-          La gestion des biothèques et création des sérothèques,

-          L’analyse en priorité d’un tube urgent,

-          La recherche d’un tube et modification de son traitement (réanalyse pour confirmation d’un résultat, tube devenu urgent, analyses complémentaires),

-          La fonction by-pass (transfert direct en sortie de chaîne, sans traitement préanalytique, des tubes ne nécessitant ni centrifugation ni aliquotage) qui évite un pré-tri manuel à l’entrée. [13]

 

E/ Intérêt d’une plate-forme préanalytique robotisée

 

Alors que la phase analytique est depuis longtemps automatisée, que la phase postanalytique s’est développée grâce aux progrès technologiques en matière de réseaux, de systèmes d’information, et d’interfaçage des automates, le préanalytique est resté un peu délaissé suite à la pauvreté des évolutions technologiques dans ce domaine. Pourtant, cette étape est la plus longue de l’acte biologique : elle représente 37% du temps total (25% pour l’analytique, 20% pour le transport extérieur au laboratoire et 18% pour le postanalytique).

La robotisation doit permettre une réduction de la durée de cette phase qui est donc la plus consommatrice de temps de travail « technique » et accroître ainsi l’efficacité et la rentabilité du laboratoire.

Le préanalytique constitue aussi 65% de la main d’œuvre (15% pour l’analytique, 10% pour l’archivage, 8% pour la maintenance et 2% pour le transport) d’où l’intérêt de cette automatisation. Toutes les étapes de la phase préanalytique (tri, enregistrement, positionnement des tubes dans les plots des centrifugeuses, déchargement, débouchage, aliquotage, rebouchage éventuel, étiquetage, positionnement sur les portoirs et l’acheminement aux automates) sont encore presque toujours manuelles. Elles sont également peu optimisées, peu gratifiantes, et sans grande « valeur ajoutée » pour le personnel.

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C’est pourquoi, l’automatisation de la phase préanalytique permettra :

 

-          Une amélioration de la productivité de l’activité en diminuant le nombre d’équipements (automates) et en diminuant l’effectif technique (redistribution sur des tâches moins pénibles),

-          Un gain de temps pour la centrifugation en automatisant le chargement et le déchargement des plots,

-          Une vérification automatique de la conformité du prélèvement : volume, indices de la qualité du prélèvement (absence d’hémolyse, de lactescence et de bilirubine),

-          Un débouchage automatique des tubes avec une amélioration des conditions d’hygiène et sécurité biologique,

-          Un aliquotage sécurisé avec des portoirs spécifiques dédiés aux automates,

-          Une diminution du risque d’erreurs ou de contaminations éventuelles du personnel,

-          Une traçabilité parfaite des prélèvements et des « réanalyses »,

-          Une gestion de la mise en sérothèque,

-          Une meilleure application du GBEA (meilleure gestion de l’assurance qualité selon les recommandations), [4]

-          Une meilleure qualité et un meilleur temps de rendu des résultats,

-          Une absorption des 35h,

-          Une diminution du nombre de tubes prélevés par patient (20-30% en moins) pour un meilleur confort du patient et moins d’étiquettes à coller,

-          Une baisse des coûts de production. [6]

 

Par ailleurs, dès que les 1000 tubes / jour sont atteints en entrée du laboratoire, il apparaît que la phase préanalytique doit être rationalisée en l’automatisant. En effet, elle comporte de nombreuses tâches à risques d’erreurs humaines ou risques biologiques comme le montre le tableau ci-dessous :

 

 

14 tâches technicien

Risque biologique

Risque d’erreur

Identification

 

 

Contrôle de conformité

 

 

Tri préanalytique

 

x

Centrifugation

 

 

Débouchage

x

 

Tri

 

x

Aliquotage

x

 

Transfert aux automates

 

 

Transfert à secteurs manuels

 

 

Traitement des analyses prioritaires

 

x

Traitement des analyses urgentes

 

x

Biothèque

x

 

Rebouchage

x

 

Recherche de la position d’un tube sur la chaîne (notamment pour réanalyse, urgence, rajout d’analyse)

 

x

Tâches de la phase préanalytique

 

 

 

Grâce à la robotisation, le personnel pourra être redéployé vers d’autres tâches et se consacrer plus au contrôle qualité. [12]

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F/ Réflexions stratégiques à mener

 

Tout projet de robotisation suppose en amont une réflexion intense sur l’organisation existante et une mise en perspective pour une efficience accrue du plateau technique de biologie du CHU d’Amiens.

Voici  la liste des nombreuses actions à mener et des questions clés à se poser en tant qu’ingénieur biomédical pour réaliser le projet de robotisation de façon efficace :

 

-          Consolider l’analytique (réaliser le plus nombre de tests sur un minimum d’automates),

-          Intégrer l’analytique (lier les actes pré et postanalytiques avec l’analytique pour diminuer le nombre de manipulations manuelles),

-          Analyser l’activité réelle par une étude de flux (réalisée au paragraphe IV/1/),

-          S’intéresser à la définition des surfaces à prévoir pour la robotique (réalisée par la société SANTEA),

-          Envisager une amélioration du transport des échantillons pour prévenir les engorgements aux heures de pointe et réduire le temps de rendu des résultats (pneumatique envisagé au monosite),

-          Mettre en commun les moyens (réception des prélèvements commune entre labos, édition centralisée des résultats, informatique des laboratoires commune…),

-          Prendre en compte les conséquences du projet (redéploiement du personnel, nécessité de polyvalence des techniciens, évolution éventuelle du système informatique de gestion des laboratoires, évolution des fonctions du biologiste),

-          Un aliquoteur est-il nécessaire ? (si 80% des analyses pour un patient donné sont réalisés avec un seul tube et sur 1 analyseur),

-          Examiner les contraintes d’installation (dimensionnement de la solution robotique envisagée, poids, alimentation en eau, en air et en électricité, climatisation, insonorisation),

-          Considérer la gestion des déchets,

-          Réfléchir à la nature des automates connectables sur la chaîne,

-          Quels types de tubes sont acceptés sur la chaîne ?,

-          Quelles sont les cadences et la définition des différents modules de la chaîne,

-          Existe-t-il un stockage intégré ou non au système,

-          Quelle est la nature des SIL pouvant être connectables à la chaîne,

-          Quelle est la politique d’acquisition envisagée (achat, location de la chaîne robotique, mises à disposition des automates,…),

-          Poser la problématique du remplacement de la chaîne (espace prévu pour accueillir une seconde chaîne),

-          Déterminer le choix du système automatisé (automatisation totale, îlots d’automatisation, panachage),

-          Organiser des visites sur site pour voir le fonctionnement concret d’une chaîne robotisée,

-          Tenir compte de l’intégration future de la prescription connectée,

-          Evaluer les ressources humaines allouées à l’ensemble (nombre d’opérateurs à l’accueil, à la chaîne),

-          Prévoir s’il existera un accompagnement du fournisseur lors de l’étude des besoins et lors de l’installation,

-          Quelle sera la procédure de maintenance à effectuer (interne et externe) et sa fréquence (quotidienne, hebdomadaire voire mensuelle),

-          Envisager une évolutivité du système (connexion de nouveaux automates, augmentation de la capacité),

-          Considérer l’ouverture ou pas vers des automates de marque différente de celle de la chaîne,

-          Quelle est la réactivité du service après-vente.

 

On voit bien que la charge de travail pour l’ingénieur biomédical, dans un projet de grande envergure tel que la robotisation des laboratoires, est importante pour aboutir à un dossier solide. [15]

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G/ Etat du marché et offre industrielle pour le CHU d’Amiens

 

Après les « usines à tubes » développées à la fin des années 90 aux Etats-Unis et au Japon, le marché s’est assagi avec des solutions moins ambitieuses et plus modulaires, et par conséquent plus adaptées au marché européen.

 

Au CHU, dans un contexte de restructuration et de regroupement d’activités en plateau technique de biologie, il apparaît opportun de faire un inventaire des différents systèmes disponibles.

Le tableau comparatif des offres est présenté dans l’Annexe 5 et détaille les caractéristiques, pour la plupart déjà évoquées, des différents systèmes existant sur le marché actuel. [5], [11]

 

Analyse

 

Les systèmes proposés peuvent être divisés en 2 grandes catégories : les systèmes « séquentiels » et les systèmes « en ligne »

Ø       Les systèmes séquentiels, tels que TECAN et OLYMPUS, sont fermés et organisés autour d’une structure compacte, un ou plusieurs bras robotisés assurant les tâches de façon séquentielle en prélevant et / ou positionnant les tubes sur les différents modules. Les tubes sont manipulés soit par portoirs entiers, soit à l’unité. Une piste intermédiaire assure le plus souvent un convoyage interne des racks ou des tubes entre les modules.

Ø       Les systèmes en ligne, tels que BAYER, BECKMAN, THERMO et ROCHE (Modular Preanalytical), sont organisés autour d’une ligne de convoyage qui véhicule les tubes les uns derrière les autres, la plupart du temps sur des supports unitaires. Les différents modules sont disposés le long de cette ligne de convoyage et des aiguillages orientent les tubes vers les modules appropriés. Sur certains appareils (THERMO), les supports unitaires sont équipés d’une puce électronique permettant au logiciel pilote de gérer leur parcours. Il s’agit de systèmes ouverts puisque le nombre de modules n’est pas limité.

 

Voici un résumé comparatif de ces deux types de systèmes :

 

 

Systèmes séquentiels

Systèmes en ligne

Avantages

- Budget moindre (178 à 508 k€)

-          Systèmes tout-en-un

-          Facilité d’installation

-          Encombrement plus réduit

-          Rapidité d’exécution des tâches

-          Souplesse / configuration / évolutivité

-          By-pass plus rapide

Inconvénients

-          Plus lents à fort débit

-          Plus limités en configuration / évolution

-          Budget plus important (450k€ à 2,2M€)

-          Installation moins aisée

 

 

BECKMAN-COULTER, OLYMPUS et ROCHE proposent des ilôts préanalytiques, plutôt dédiés à leurs gammes d’automates compte tenu des racks de sortie utilisés ; mais également TECAN et THERMO, purs fabricants de préanalytique, produisant donc a priori des systèmes plus ouverts voire modulaires. Il est à noter dans le cadre de partenariats commmerciaux, ABBOTT distribue sur certains sites ou pays TECAN, tandis que DADE-BEHRING a fait de même pendant un moment avec THERMO. Ce partenariat n’étant plus actif, DADE-BEHRING produit sa propre chaîne d’automation dite « Stream Lab ».

 

Il n’y a pas à priori de « bons » et de « mauvais » systèmes. Le CHU devra en effet bien calibrer le type de solution par rapport à son besoin et les études de flux que j’ai réalisé pourront grandement les aider. Rien de pire en effet qu’une solution surdimensionnée !

 

Dans une première approche, le CHU semble plutôt se tourner vers les sociétés ROCHE, BAYER et THERMO.

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H/ Conclusion

 

L’automatisation des laboratoires hospitaliers progresse et de nouveaux concepts organisationnels apparaissent. La phase préanalytique reste cependant souvent manuelle alors que l’offre industrielle est importante et couvre maintenant toutes les étapes préparatoires à l’analyse.

Le choix d’un robot préanalytique doit faire l’objet d’un cahier des charges précis compte tenu de l’évolution des matériels, des spécialités et des méthodes de travail. C’est pourquoi il est important de cerner l’ensemble des aspects de la robotisation.

 

Le système préanalytique n’est pas la solution à tous les problèmes d’un laboratoire mais n’est qu’un élément parmi d’autres. Citons l’importance dans la phase préanalytique de la réception commune des échantillons et demandes en provenance des services de soins. A cet égard, une plate-forme préanalytique ne remplace donc pas une prescription connectée ou une lecture optique des demandes d’analyse. De même, le temps gagné en préanalytique par une automatisation est perdu, si les flux vers les automates ne sont pas optimisés (par une réflexion architecturale), ces automates consolidés, et s’il subsiste un goulot d’étranglement sur le flux d’informations (réseau de validation technique lent par exemple).

Le choix puis l’implantation d’un tel système doit donc s’accompagner d’une sérieuse réflexion organisationnelle, architecturale et ergonomique, faisant participer tous les acteurs des laboratoires, notamment cadres et techniciens.

 

 

V/ Recensement des projets de restructuration des laboratoires dans les hôpitaux français

 

Le regroupement et la robotisation des activités de laboratoire en plateau commun de biologie sont un projet d’actualité. Il intéresse bon nombre d’hôpitaux français, certains établissements ayant déjà entamé une réflexion depuis quelques années. Les installations en place sont rares et c’est pourquoi il est intéressant d’évaluer les projets en cours ou déjà réalisés

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1/ Méthodologie

 

Le recensement que j’ai effectué dans les nombreux hôpitaux de France permettra de positionner le CHU d’Amiens par rapport aux autres, d’observer l’état d’avancement des projets de robotisation des laboratoires et de pouvoir bénéficier des expériences des confrères quant aux projets réalisés ou en cours de réalisation.

C’est la raison pour laquelle, j’ai choisi 200 Hôpitaux en France en fonction principalement de leur taille (nombre de lits) et de leur catégorie.

L’enquête a consisté à poser aux différents établissements une dizaine de questions qui furent ensuite envoyées par mail pour obtenir des délais de réponse relativement courts. Une relance a été effectuée pour les Hôpitaux de grande envergure. Les questions sont retranscrites ci-dessous :

 

-          Avez-vous un projet en cours de ce type ? Ou avez-vous déjà réalisé un tel projet ?

-          Quel est votre mode actuel ou à venir d’acheminement des prélèvements au laboratoire ?

-          Quel est le nombre de tubes effectués / jour en moyenne ?

-          Envisagez-vous un regroupement de vos laboratoires ? Ou est-il accompli ?

-          Vous orientez-vous vers une robotisation de vos laboratoires ? totale ? partielle ?

Si oui, vers quel type ? (chaîne intégrée avec analyseurs connectés sur la chaîne pré-analytique, îlots d’automatisation…)

-          Quels fournisseurs avez-vous éventuellement contacté ?

-          Quel Système d’Informatique de Laboratoire (SIL) utilisez-vous actuellement ?

-          Avez-vous installé la prescription connectée ?

Si non, prévoyez-vous de la mettre en place ?

-          Quels problèmes et difficultés avez-vous rencontré ou rencontrez-vous ?

 

2/ Résultats de l’enquête

 

Parmi les 200 hôpitaux que j’ai contacté, 72 ont répondu par mail pour la majorité d’entre eux mais aussi par téléphone, soit un pourcentage de réponse de 36%.

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A/ Catégories d’établissements de santé ayant répondu à l’enquête

 

On regroupera ces différentes catégories parfois très proches en 3 items afin de simplifier au maximum.

 

-          CHRU-CHU-CHR : 22

-          CH-CHD-CHG-SIH-CHI-GH : 47

-          AP-HC (Assistance Publique-Hospices Civils) : 3


 

 

B/ Interlocuteurs

 

-          Ingénieur Biomédical : 52

-          Laboratoire (Directeur, chef de laboratoires, cadre de santé) : 18

-          Direction : 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut avouer que, dans certains établissements, les ingénieurs biomédicaux ne soient pas forcément les meilleurs interlocuteurs dans le domaine des laboratoires concernant ce type de projet, ces derniers étant parfois un peu délaissés au profit de l’imagerie. Le personnel des laboratoires reste dans 25% des cas l’interlocuteur le plus approprié quand un projet de regroupement et / ou de robotisation des laboratoires est en cours.

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C/ Réponses au questionnaire

 

Dans les réponses qui suivront et particulièrement à la 1ère question, l’accent sera davantage mis sur les projets de robotisation que sur les projets de regroupement des laboratoires du fait du contexte et de la démarche actuelle amorcée par le CHU d’Amiens.

 

Par ailleurs, les chiffres à côté des différentes réponses à chaque question correspondent au nombre de réponses des établissements.

 

1) Etablissements ayant un projet en cours ou réalisé de regroupement et / ou de robotisation des laboratoires :

 

-          Regroupement (Reg.) en cours des laboratoires (robotisation non envisagée) : 8

-          Regroupement réalisé des laboratoires (robotisation non envisagée) : 4

-          Robotisation envisagée dans plusieurs années : 2

-          Robotisation en cours d’étude : 19

-          Robotisation réalisée : 3

-          Projet confidentiel : 1

-          Pas de projet : 35

 

Les établissements ayant un projet en cours d’automatisation de leurs laboratoires indique que :

 

-          soit le regroupement des labos a déjà été effectué,

-          soit qu’il est en cours et qu’il sera réalisé avant l’arrivée de la chaîne robotisée.

 

Les items « regroupement » et « robotisation » des laboratoires ont été soigneusement séparés pour permettre une meilleure compréhension des différentes intentions de chaque Hôpital en France. En effet, la robotisation des laboratoires s’accompagne très souvent d’un regroupement préalable des laboratoires pour des raisons organisationnelles et rentables évidentes.

Cette robotisation ne peut être raisonnablement mise en place que si la mise en commun des moyens est réalisée.

 

D’autre part, les laboratoires des établissements n’ayant pas de projet nous indique 2 raisons principales :

 

-          Ces laboratoires ne sont pas regroupés et / ou n’ont pas envisagé de regroupement (ils ne sont pas prêts à le devenir ou n’en trouvent pas l’utilité)

-          Ce sont de petits établissements qui possèdent un petit laboratoire polyvalent ou qui sous-traitent à des laboratoires extérieurs (publics ou privés)

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A noter :

 

-          Sur les 72 hôpitaux ayant répondu, seul le CHR de Metz a jugé confidentiel leur projet de restructuration du plateau technique de biologie

-          Les 3 établissements en France, dont les laboratoires ont été automatisés, sont le CHU de Saint-Etienne, l’AP des Hôpitaux de Marseille (Hôpital La Timone) et le Groupe Hospitalier du Havre (Hôpital Jacques Monod) dont j’ai fait la visite le mois dernier (Cf. V/4/)

-          Deux autres établissements, l’Hôpital européen Georges Pompidou et le Centre Hospitalier de Mulhouse auraient robotisé la phase préanalytique de leurs laboratoires.

 

 

2) Mode actuel et futur d’acheminement des prélèvements :

 

-          Services médicaux, personnel : 27

-          Pneumatique : 20 (et 8 sont en cours d’installation ou envisagés)

-          Coursiers : 19

-          Navettes : 11

-          Système de valises, valisettes électriques : 5 (et 1 système est envisagé aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg dans le cadre de l’ouverture de leur nouvel Hôpital fin 2005).

-          Sans réponse : 23


 

 

Le mode d’acheminement qui demeure le plus fréquent et le plus simple est le personnel et les services médicaux. Néanmoins, le pneumatique (transport automatisé) ne va tarder à devenir le moyen le plus répandu s’il on en juge l’installation en cours de 8 systèmes supplémentaires. Il demeure le système le plus rapide et le plus efficace (délais d’acheminements diminués) pour de gros volumes de tubes et s’avère être un dispositif soutenant la robotique dans le futur.

 

3) Nombre de tubes reçus aux laboratoires par jour

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Etablissements recevant moins de 1000 tubes / jour : 10

Etablissements recevant au moins 1000 tubes / jour : 40

Sans réponse : 22


La majorité des établissements hospitaliers ont un volume de tubes supérieur à 1000 et pourtant, d’après l’item 1), relativement peu d’hôpitaux s’engagent dans une procédure robotisée. En effet, comme on l’a vu précédemment (IV/2/A/), une solution d’automatisation est envisageable et commence à de venir bénéfique à partir de 1000 tubes / jour. Mais bien sûr, il existe des raisons à ce paradoxe et notamment les moyens financiers à mettre en œuvre ainsi que le désir réel ou pas de la direction et des biologistes.

 

Le « record » dans cette enquête est détenu par le CHRU de Toulouse qui a annoncé 8000 tubes par jour mais répartis sur 2 Instituts de Biologie.

La journée du lundi a été choisie pour répondre à l’enquête.

 

4) Fournisseurs contactés :

 

Les établissements se sentant intéressés et concernés par l’automatisation de leurs laboratoires ont bien évidemment répondu à cette question. Chacun a très souvent consulté plusieurs fournisseurs.

 

-          ROCHE : 13

-          BAYER : 11

-          THERMO : 10

-          BECKMAN-COULTER : 10

-          DADE-BEHRING : 8

-          OLYMPUS : 8

-          ABBOTT : 5

-          ORTHO : 5

-         
TECAN : 4

Il y a une bonne distribution de chaque fournisseur mais Roche semble être le plus cité car sûrement le plus attractif et proposant des solutions pouvant satisfaire une large palette de clients.

En ce qui concerne Amiens, le CHU s’orienterait également plutôt vers Roche mais semble aussi intéressé par Bayer et Thermo.

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5) Types de SIL que les établissements possèdent :

 

-          BAYER (LMX) : 14

-          HEXAFLUX (Galaxie) : 8

-          MIPS (Glims) : 7

-          MEDASYS (Biocare, LamX, Netlab) : 6

-          INLOG (Labo Serveur) : 4

-          SYSMEX (Molis) : 3

-          HISTONE (Lab 400) : 2

-          SERALIS (Apor) : 1

-          BIOMERIEUX : 1

-          Sans réponse : 29


 

 

Le Système Informatique le plus répandu et utilisé par les Hôpitaux serait LMX de BAYER largement devant HEXAFLUX et MIPS, apparaissant ainsi comme un système fiable et performant. Le SIL employé par le CHU d’Amiens apparaît plutôt en milieu de tableau.

 

6) Prescription connectée :

 

-          Pas en place (non envisagée) : 36

-          Envisagée : 27

-          En cours d’installation : 6

-          En place : 3


 

La prescription connectée demeure un outil d’avenir (rapidité de transmission des demandes d’analyse et meilleure traçabilité) mais reste pour l’instant très peu utilisé. La moitié des établissements ne l’ont pas du tout mise en place et 38% l’envisagent à peine.

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7) Problèmes et difficultés rencontrés par rapport au projet en cours ou réalisé :

 

Voici les principaux problèmes énumérés par les Hôpitaux :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le problème majeur qui revient le plus souvent est d’ordre relationnel et humain (lié au personnel du laboratoire) bien loin devant les autres.

Voici la liste détaillée des 4 catégories de difficultés rencontrées au cours des projets réalisés ou en cours :

 

Ø       Personnel des laboratoires : 8

-          Mauvaises relations entre les biologistes

-          Crainte des biologistes du regroupement des labos

-          Crainte des biologistes de la suppression du personnel suite à la robotisation

-          Direction et biologistes pas intéressés par la modernisation de la biologie

-          Mauvaise collaboration entre les laboratoires

-          Mauvaise organisation entre les laboratoires

 

Ø       Prescription connectée : 4

-          Peu encourageante

-          N’apporte pas de progrès

-          Existe mais pas de volonté des biologistes de l’utiliser

-          Pas de prescription connectée car existence de 2 sites de biologie

 

Ø       Problèmes d’ordre général : 3

-          Difficile de faire travailler les personnes ensemble

-          Problèmes techniques et organisationnels

-          Locaux et surfaces (dans le cadre de la restructuration des laboratoires ou de la robotisation) difficiles à appréhender 

 

Ø       Informatique : 3

-          Retard dans les projets lié à l’informatique

-          Erreurs d’identité ou doublons (patients) transmis par l’informatique

-          Pas de connexion informatique au serveur d’identité pour récupérer les démographies des patients

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3/ Position du CHU d’Amiens

 

On peut désormais intégrer les réponses du CHU d’Amiens avec celles des autres hôpitaux. Le CHU d’Amiens s’ajoute aux 26% des établissements ont un projet en cours de robotisation de leurs laboratoires.

Le CHU a contacté la quasi-totalité des fournisseurs mais s’oriente désormais plus vers la solution proposée par la société ROCHE qui convient mieux à la configuration du futur hôpital.

Le CHU rejoint les 13% d’établissements possédant un SIL de l’entreprise MEDASYS qui ne constitue pas à priori le système informatique le plus répandu en France.

La prescription connectée, comme 38% des établissements, est envisagée au CHU (fin 2005).

Enfin, la difficulté majeure rencontrée au CHU et qui revient à 44% dans les sondages est la crainte des biologistes vis à vis du projet de regroupement des laboratoires (relations entre les biologistes) et de robotisation (peur de suppression de postes suite à l’automatisation de nombreuses tâches.

 

Le CHU d’Amiens se place donc parmi les nombreux hôpitaux à entamer un projet de robotisation et pourrait rejoindre en 2009 les 4% seulement qui ont déjà réalisé un tel projet.

 

4/ Visite des laboratoires automatisés du Groupe Hospitalier du Havre

 

Cf. Annexe 6.

 

Le 29 juin 2005, j’ai eu la chance de visiter l’un des rares sites en France où l’on pouvait observer le fonctionnement d’une chaîne robotisée. Celle-ci se situe dans les laboratoires du Groupe Hospitalier du Havre. Je vous en fais un bref compte-rendu.

 

Cet établissement de Haute Normandie a installé le système automatisé de laboratoire Advia WorkCell de BAYER afin d’améliorer l’efficacité de ses laboratoires de biochimie, d’immunologie microbienne et de pharmacotoxicologie.

Advia WorkCell est un système de gestion des échantillons qui relie des analyseurs de chimie clinique et / ou d’immunoanalyse.

 

Il s’agit du premier système de ce type installé dans le monde hospitalier, deux laboratoires privés à Reims et à Ajaccio s’en sont également équipés au premier semestre 2004, deux autre sont en train de l’installer. L’Hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP) dispose d’un dispositif similaire fabriqué par un concurrent de BAYER, BECKMAN-COULTER.

Avec Advia WorkCell, le groupe hospitalier du Havre, qui dispose de plus de 2000 lits, espère gagner en productivité, en efficacité et augmenter les cadences tout en diminuant les coûts de production.

 

Ce système permet de regrouper des analyses sur un même poste de travail, de simplifier l’organisation, de minimiser les manipulations d’échantillons, de réduire le nombre d’échantillons prélevés et de rendre les bilans plus rapidement auprès du prescripteur.

Parmi les autres avantages du système, il y a également la gestion individuelle des échantillons, le module de gestion du chargement, déchargement et tri des échantillons ainsi qu’une traçabilité totale des tubes.

Par ailleurs, l’installation d’un tel système réduit les effectifs nécessaires de moitié. Ainsi, 3 techniciens réalisent le même travail que 6 personnes sur des systèmes classiques.

 

Advia WorCell est conçu pour pouvoir intégrer plusieurs niveaux d’urgence. Ainsi, l’échantillon peut par exemple être inséré dans un portoir prioritaire, dans un module de chargement unitaire ou directement sur les analyseurs.

Il permet de réaliser plus de 120 tests de biologie à la fois sur une même plate-forme et remplace 7 automates différents.

Outre les bilans biologiques classiques, le système peut effectuer l’analyse des marqueurs cardiaques et cancérologiques et des paramètres d’hormonologie, de sérologie et de toxicologie.

 

Il ne s’agit pas ici d’une solution où la phase préanalytique est totalement automatisée. En effet, ce système se résume à un trieur (appelé le « Sample Manager ») d’une capacité de chargement maximale de 1000 tubes.

A partir de ce trieur, les tubes sont emmenés par un bras sur la chaîne où 4 automates ont été connectés : 2 Advia 1650 permettant de traiter la Biochimie et 2 Advia Centaur permettant d’effectuer les analyses d’immunologie.

Ces 4 automates sont également de marque BAYER.

 

Le Havre prévoit d’intégrer l’hématologie dans quelques mois à quelques années permettant de placer sur la chaîne un gros volume supplémentaire de tubes.

 

D’un point de vue financier, l’Hôpital a investi dans une partie de la machine, l’autre partie étant mise à disposition par BAYER en échange d’achats de réactifs pendant 5 ans. Le coût de fonctionnement par an est d’environ 500 000 euros en comptant les réactifs. Le système, opérationnel depuis début décembre, a été inauguré le 28 avril 2005.

 

Advia WorkCell est en fait la plus petite solution de BAYER car le système ne relie que 3 ou 4 machines. Dans les autres pays européens et aux Etats-Unis, les machines de ce type sont plus nombreuses et en général plus complexes.

 

Selon moi, le développement de ces dispositifs en France dépend des regroupements des laboratoires privés et des restructurations des centres hospitaliers.

 

Nous avons, par ailleurs, été surpris par la nuisance sonore que génère le système automatisé. A Amiens, on ne semble pas s’orienter vers un appareillage similaire car le CHU traite un volume de tubes 2 fois supérieur à celui du Havre.

 

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CONCLUSION GENERALE

 

 

La mise en place des projets de regroupement et de robotisation des laboratoires est en pleine expansion au sein des établissements de soins.

L’automatisation des laboratoires et notamment de la phase préanalytique devient de plus en plus indispensable pour répondre à des besoins impératifs de sécurité et de bonnes pratiques professionnelles. Elle est souvent à l’origine d’une réflexion commune de restructuration au sein des structures de biologie. Toute implantation robotisée s’inscrit dans une démarche de projet stratégique cherchant  à concilier performances médicales et optimisation des coûts de production. L’offre industrielle est multiple et évolutive. Cette offre s’adapte au marché français dont la configuration reste encore très diversifiée en termes de volume d’activités et d’exercice tant libéral qu’hospitalier.

Actuellement, l’orientation vers une gestion commune de certaines activités et une automatisation des laboratoires est de plus en plus souhaitée au CHU d’Amiens. La quasi-totalité du personnel des laboratoires attend avec impatience l’arrivée de ces laboratoires « révolutionnaires ».

 

Le CHU d’Amiens a su se lancer dans la réalisation d’un tel projet, dans le cadre de la construction en 2009 du monosite au Sud et par la même occasion de l’Institut de Biologie Humaine, et s’est fixé comme objectif l’automatisation de ses phases préanalytique et analytique ainsi que le regroupement des activités de ses laboratoires.

Dans un contexte de gestion des risques sanitaires, on ne peut que favoriser l’implantation de tels systèmes.

Néanmoins, un grand travail de sensibilisation sera à faire pour convaincre les quelques personnes, encore réfractaires, de l’utilité et l’avenir d’une telle orientation dans l’organisation et le fonctionnement des laboratoires, malgré leur reconversion obligatoire vers d’autres métiers si cela est possible.

 

Encore une fois, le projet mené par le CHU d’Amiens n’est bien sûr pas unique en France mais il semble que cette généralisation ne soit pas aisée à réaliser en raison des disparités d’organisation et de structure existant entre laboratoires.

 

Enfin, la question de la centralisation des examens au sein des laboratoires, ou bien de l’orientation vers la biologie délocalisée peut être posée. Dans le cadre d’une avancée vers la biologie centralisée, ce qui semble vraisemblablement être l’axe choisi, l’acheminement des prélèvements paraît être le principal rempart à ce type de biologie qui permettrait le regroupement de laboratoires d’un même hôpital, de laboratoires d’hôpitaux différents au sein d’une même ville, voire d’une région ou d’un pays, et nous pousse donc à limiter nos ardeurs.

 

Quant à moi, le stage effectué à Amiens, au cours de ces 6 mois, m’a permis de travailler et de me perfectionner dans le domaine qui me plaît le plus : le secteur des laboratoires. Il m’a donné la chance aussi de m’enrichir personnellement et de voir que le métier d’ingénieur biomédical était très diversifié, demandait des compétences dans de nombreux domaines et s’appuyer beaucoup sur la communication.

Il n’a pas consisté à ne réaliser que le travail demandé. Les tâches que j’ai accompli ont occupé 90% de mon temps.

En effet, au cours de ce stage, j’ai pu également suivre de loin les procédures d’achat de matériels de laboratoire notamment les microscopes et les baies d’urodynamique ainsi que la caractérisation de l’ensemble du patrimoine des équipements biomédicaux via l’utilisation du logiciel de GMAO.

 

GLOSSAIRE

 

 

Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) : Autorité administrative dépendant du Ministère de la Santé, chargée de la planification de l’offre de soins, de la tutelle et du contrôle des établissements sanitaires de la Région.

 

Avant-Projet Détaillé (APD) : Voir Avant-Projet Sommaire.

 

Avant-Projet Sommaire (APS), avant-projet détaillé (APD), projet : Dans la conduite d’une opération de travaux, phases successives pendant lesquelles sont établis les plans de plus en plus précis respectant l’ensemble des objectifs, besoins et contraintes décrits pendant les études de programmation (programme d’esquisse et PTD). C’est sur la base de ces plans qu’est lancé l’appel d’offres de travaux destiné à retenir les entreprises qui construiront les bâtiments.

 

Concours d’architecture et d’ingénierie : Procédure par laquelle les cabinets d’architectes candidats sont amenés à proposer des projets répondant au programme d’esquisse. C’est la meilleure des propositions qui est retenue. A Amiens, il a été lancé en 2003. 4 équipes de maîtrise d’œuvre ont été retenues en janvier 2004, elles ont présenté le 10 juin 2004, 4 projets différents du nouvel Hôpital. Ici, cette phase a lieu simultanément à la définition du PTD. L’équipe architecturale retenue (qui est AART-FARAH) réalise les plans et la conduite des travaux du nouvel Hôpital.

 

Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) : Contrat conclu entre le CHU et l’ARH qui définit, pour la période 2003-2007, les grandes orientations stratégiques de l’établissement, les moyens humains, matériels et financiers à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.

 

Etudes de programmation: Document définissant les objectifs de l’opération et les besoins qu’elle doit satisfaire. Il décrit également les contraintes que doit respecter le projet. Dans le cas présent, étant donné l’importance du projet, les études de programmation ont été scindées en 2 étapes successives : le programme d’esquisse et le PTD.

 

Foeto-pathologie : Etude du développement et des altérations du fœtus. Le fœtus est le produit de la conception non encore arrivé à terme, mais ayant déjà les formes de l'espèce distincte et visibles à l'œil nu.

 

GBEA (Guide de Bonne Exécution des Analyses) : Le G.B.E.A. est conçu comme un instrument au service de la qualité. Diffusé à l'ensemble du personnel, il institue la formalisation par écrit des procédures opératoires. Sa mise en application permet de maîtriser la plupart des événements pré, per et post-analytiques : prélèvement, acheminement, conservation, préparation à l'analyse, exécution de l'analyse, recueil et regroupement des résultats, validation biologique, transmission du compte rendu. La mise en place effective des procédures peut être vérifiée par les autorités sanitaires. Il n'a pas pour objet d'imposer le choix du système analytique. Ce G.B.E.A. est tout à fait assimilable à une norme "sectorielle" d'assurance de la qualité, conçu spécifiquement pour les laboratoires d'analyses médicales. [2], [3], [4]

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Maître d’œuvre : Equipe d’architectes, d’ingénieurs, chargée de la conception du projet, de la réalisation des plans et de la conduite des travaux pendant la durée du chantier.

 

Maître d’ouvrage : Personne morale pour laquelle l’ouvrage est construit, le CHU dans le cas présent, représenté par son Directeur Général.

 

Mandataire : Société à qui le CHU a délégué une partie de la conduite des opérations de maîtrise d’ouvrage.

 

Prescription connectée : C’est la transmission, par voie électronique, du prescripteur jusqu’au laboratoire, de toutes les informations nécessaires à l’exécution des analyses. Elle donne ainsi la possibilité à partir d’unités de soins, d’enregistrer des demandes transmises au SIL, et d’identifier au plus près du patient les échantillons.

Les principaux gains apportés par cette solution : gain en personnel au labo., moins d’examens redondants ou non justifiés, moins de non-conformités, prise en charge plus rapide des prélèvements, meilleure traçabilité.

Une nouvelle étape préanalytique apparaît : l’accusé de réception du tube au labo.

 

Programme d’esquisse : C’est la première étape des études de programmation. Il a été rédigé par la société ALTAO et l’appui du groupe STARTER. Il fixe les objectifs de l’opération ainsi que les grands principes organisationnels. Il décrit également les contraintes et exigences sociales, urbanistiques, architecturales, fonctionnelles, techniques, économiques et d’insertion dans le paysage et la protection de l’environnement. Il comprend le programme capacitaire, un ensemble significatif de schémas fonctionnels et de représentations graphiques des modes de fonctionnement majeurs du futur Hôpital. C’est le fil conducteur de toutes les réflexions.

 

Programme Technique Détaillé (PTD) : C’est la deuxième étape des études de programmation. Sur la base des grands principes fixés dans le programme d’esquisse, le PTD consiste  à inventorier les besoins de façon beaucoup plus précise : liste des locaux, modalités de fonctionnement dans chaque secteur pour aboutir finalement à un descriptif technique précis des locaux à construire (éclairage, nature des prises électriques, informatiques, type d’éclairements à prévoir…) en vue de l’élaboration des plans.

70 groupes de travail, composés de personnel non médical et médical représentant chaque secteur du CHU, ont pu l’établir, avec l’aide de la DIL, du mandataire (H4) et du programmiste (SANTEA)

 

Programmiste : Bureau d’études spécialisé chargé d’assister le CHU pour l’élaboration du programme. Il s’agit de la société ALTAO pour le programme d’esquisse et de la société SANTEA pour le programme technique détaillé.

 

Projet d’établissement : Document élaboré par le CHU visant à déterminer les axes stratégiques de l’établissement de 2003 à 2007. Il est le produit d’une concertation interne et a fait l’objet d’une négociation avec l’Agence Régionale de l’Hospitalisation.

 

 

 

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SITES INTERNET CONSULTES

 

[1] « Etude d’une plate-forme analytique commune au sein du CHIC. Suivi de l’ingénierie biomédicale au sein des laboratoires », Nathalie AUPETIT

URL : https://www.utc.fr/~farges/dess tbh/98-99/

 

[2] « La réglementation des laboratoires d'analyses biologiques et le rôle de l'ingénieur biomédical au sein de ces laboratoires », MINJARD Laurent, BASTIEN Laurent, Projet DESS "TBH", UTC, 1998, pp 30.

URL : https://www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/97-98/Projets/GBEA/GBEA.htm

 

[3] « Maintenance interne / externe du parc perfusion Connaissance du laboratoire et Aspect didactique », Stage pratique SPIBH, UTC, Pierre FOGANG 2003-2004

URL : https://www.utc.fr/spibh

 

[4] « Arrêté du 26 avril 2002 (JO n°104 du 4 mai 2002) modifiant l’arrêté du 26 novembre 1999 (JO n°287 du 11 déc. 1999) relatif à la bonne exécution des analyses de biologie (GBEA).

URL : http://www.legifrance.gouv.fr

 

CD-ROM CONSULTES

 

[5] Diaporama du fournisseur de préanalytique ROCHE, présentation de leurs solutions

 

[6] 8èmes Journées Nationales d’Etudes de l’AFIB, Lille 2003 (22-23-24 septembre)

 

OUVRAGES CONSULTES

 

[7] Cours de laboratoire d'analyses, 2004  Master Management des Technologies en Santé, U.T.C.

 

[8] « Livret d'accueil » du Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens.

 

[9] « Spécial Reflets », Revue N°1 Avril 2004, Nouveau CHU.

 

[10] « Grand reportage CHU Amiens en Picardie », DH Magazine, le magazine du Décideur Hospitalier, n°99, janvier-février 2005.

 

[11] Documentations fournisseurs en préanalytique de laboratoire.

 

[12] 3 Revues ITBM-RBM News (mai 2003, vol.24, n°3 ; avril 2004, vol.25, n°2  et novembre-décembre 2004, vol.25, n°5-6).

 

[13] 2 Ouvrages ITBM-RBM (avril 2002, vol.23, n°2, p69-132 et avril 2003, vol.24, n°2, p57-120).

 

[14] Dossier Automatisation, Biotribune, février 2005, n°14, p52-p64.

 

[15] « Consultation de sociétés pour la mise en place au Centre Hospitalier de Valenciennes d’un plateau biologique automatisé multidisciplinaire (préanalytique et analytique) », CH Valenciennes, janvier 2001.

 

[16] « Mission d’assistance pour la programmation de l’Institut de Biologie Humaine du CHU d’Amiens », société ELIX, 9 mars 2005.

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ANNEXES

 

 
 
 

 

Annexe 1 : Organigramme de la Direction du CHU d’Amiens

           

Annexe 2 : Organigramme du Département des Ressources Biomédicales

 

Annexe 3 : Etudes de flux des échantillons reçus aux laboratoires

 

Annexe 4 : Etudes de flux des échantillons passant sur la chaîne robotisée

 
Annexe 5 : Comparatif des offres des fournisseurs de préanalytique

 

Annexe 6 : Photos de la visite du système automatisé des laboratoires du GH du

Havre

 

Annexe 7 : Planning hebdomadaire du travail effectué au CHU d’Amiens

 

 

 

 

 

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RESUME

 

 

Certains établissements de soins développent actuellement des projets de regroupement et d’optimisation de leurs laboratoires d’analyses médicales.

Le CHU d’Amiens désire mettre sur pied un tel projet, dans le cadre de la structuration de son futur Institut de Biologie Humaine, en regroupant ses laboratoires sur un même site et en automatisant autant que possible les phases préanalytique, analytique et postanalytique de ses services de biologie.

Dans ce rapport, l’ensemble du travail nécessaire pour constituer un dossier sur la robotisation des laboratoires est présenté ici, avec les études de flux permettant d ‘évaluer le volume de tubes reçus aux laboratoires chaque jour, un comparatif avec l’étude des offres des fournisseurs de préanalytique et un recensement des projets français de restructuration des plateaux techniques de biologie.

 

Mots clés : automatisation, étude de flux, laboratoire, offre fournisseur, plateau technique de biologie, pré-analytique, recensement, regroupement, restructuration, robotisation.

 

 

 

 

 

 

 

SUMMARY

 

 

Some care centers develop today projects of regrouping and optimization of their medical analysis laboratories.

The University Hospital Complex of Amiens wishes to set up such a project, within the framework of the structuration of its future Institute of Human Biology. For this, its laboratories will be gathered on the same site and the preanalytical, analytical and postanalytical phases of its biology services will be automated as much as possible.

In this report, the whole of work necessary to constitute a file on the robotization of the laboratories is presented here. There are the flow studies allowing to evaluate the quantity of tubes received at the laboratories each day, comparative of the supplier’s offers concerning preanalytic and a census of the French projects in relation to the reorganization of the core laboratories.

 

Key words : automation, flow study, laboratory, offer supplier, core laboratory, pre-analytical, census, regrouping, reorganization, robotization.