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Monitorage : principes techniques

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BOUVIER Jaouen
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HYVERT Alexandre

Monitorage : principes techniques par BOUVIER Jaouen, HYVERT Alexandre et MALACRINO Michel,
Projet d'Intégration, MASTER Management des Technologies en Santé (MTS), UTC, 2005-2006
URL : https://www.utc.fr/formations/master/professionnelle/technologie_sante.html ; Université de Technologie de Compiègne

RESUME

Afin d’assurer la sécurité du patient, il est nécessaire d’être en mesure de suivre en temps réel l’évolution de certains paramètres physiologiques. Les paramètres suivis systématiquement sont : l’activité cardiaque, la pression sanguine et la saturation en oxygène. Le monitorage de base propose donc un électrocardiogramme, la mesure de la Pression Non Invasive et la SpO2. Ces méthodes sont basées sur des capteurs extracorporels permettant d’éviter tout prélèvement sur le patient. Les mesures sont fiables et représentent bien la réalité. Les paramètres mesurés étant fondamentalement différents, les capteurs de chacune des méthodes sont basés sur des principes physiques distincts. De plus quelque soit la technologie employée, il existe certaines possibilités d’erreurs soit liées au patient soit liées au matériel lui-même. Il est donc important pour un ingénieur biomédical de connaître ces différents aspects d’un matériel essentiel à la pratique médicale.

Mots clés : Monitorage, monitoring, moniteur, paramètre physiologique, non invasif, ECG, encephalocardiogramme, PNI, pression non invsive, SPO2, pression partielle en dioxygene

ABSTRACT

To be able to insure the safety of the patient, it is important to keep an eye on the evolution of his physiological parameters. More often, the parameters to be looked at are heart activity, blood pressure and oxygen rate in blood. Then, basic monitoring proposes to watch these using an electrocardiogram, non invasive pressure and partial dioxide pressure. These three methods are totally non invasive techniques and avoid take-aways thanks to the fact they are representative of reality. As their purposes are to detect totally different signals, captors are based on various physical principles. No matter which technique is used, few errors can appear and these can be related to the patient, to the device or to its use. Therefore, biomedical engineers (in charge of medical devices) should have some basis about the way monitoring works.

Key words : Monitoring, physiological parameters, non invasive, electrocardiogram, ECG, EKG, non invasive blood pressure, NBP, SP02, partial pressure in oxygen

Remerciements

Nous tenons à remercier les personnes suivante pour leur aide dans la rédaction de ce rapport d'intégration :

 

SOMMAIRE

SOMMAIRE  

INTRODUCTION  

L’ELECTROCARDIOGRAMME 

I – PRINCIPE PHYSIOLOGIQUE

II – MESURE DE L’ECG

III – RECUEILLE DU SIGNAL ECG 

IV – COMPOSANT ESSENTIEL ″L’ELECTRODES″

V – COMPOSITION D’UNE ELECTRODE A USAGE UNIQUE

VI – ACQUISITION ET TRAITEMENT DU SIGNAL

X – DISFONCTIONNEMENT LIES A L’UTILISATION

XI LES LOGICIELS INTEGRANT LES MONITEUR CARDIOVASCULAIRES

XII  LE FONCTIONNEMENT TELEMETRIQUE

XIII GESTION DES ALARMES

XIV ARCHIVAGE DES DONNEES

XV EVOLUTION DE LA TECHNOLOGIE 

 

LA PRESSION NON INVASIVE

I-PRINCIPE PHYSIQUE

II - LES DIFFERENTES PIECES

1 - Le brassard

2 - Le tuyau flexible

3 - La pompe

4 - Le détecteur de pression

5 - Le traitement de l'information

III - LES ERREURS POSSIBLES

1 - Le tensiomètre

2 - Le patient

IV - CONTRE INDICATIONS

V - AMELIORATIONS

1 - Principe du capteur

2 - Comment déterminer la pression de maintien

LA SpO2

I - L'OXYMÉTRIE OU SATUROMÉTRIE

1 - Physiologie sanguine

2 - Courbe de dissociation de l'hémoglobine

3 - L'oxymètre ou saturomètre

4 - Principe physique

II - LES PIÈCES D'ÉQUIPEMENT 

1 - Le capteur

2 - Le microprocesseur

3 - L'écran

III - ACQUISITION ET TRAITEMENT DU SIGNAL

1 - Positionnement du capteur

2 - Traitement du signal

IV - LES ALARMES

V - LES ERREURS RELIÉES AU PATIENT

1 - Le monoxyde de carbone

2 - Une saturation faible en oxygène

3 - L'anémie

4 - L'hémodynamie anormale

5 - L'artefact secondaire au mouvement du patient

6 - Autres

VI -  LES ERREURS RELIÉES À L'APPAREIL  

1 - Disfonctionnement du capteur interférence optique

2 - Le shunt optique

VII - AMELIORATIONS

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE


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INTRODUCTION

De manière générale, l'Homme apprend de mieux en mieux à connaître le fonctionnement de son corps. Le déroulement de ces mécanismes physiologiques est souvent silencieux et ne permet pas de lecture directe par le personnel soignant. Pour cela, il est nécessaire de développer des outils permettant d'accéder à ces différents paramètres. Le monitorage est l'une des clefs de ce suivi dans la mesure où il permet la surveillance de l'évolution des différentes constantes physiologiques.

De nos jours, les moniteurs sont une condition sine qua non de diagnostique et de suivi du patient. Cependant, il n'est pas envisageable de réaliser un suivi de toutes les "constantes" de l'organisme. En effet, ceci impliquerait des mesures en grand nombre, des risques ainsi que beaucoup de temps de mise en place. Cependant, il n'est pas utile de suivre tous ces paramètres. En effet, la description de l'état général d'un patient fait principalement appel à trois grandeurs : l'électrocardiogramme, la pression partielle en oxygène ainsi que la pression artérielle. La plus grande partie des moniteurs comportent donc au moins ces trois modalités de suivi. Le reste des paramètres ne sont étudiés que dans les quelques cas qui le nécessitent ; par exemple, les taux de gaz halogénés dans le sang pendant une anesthésie.

De par la place cruciale où se trouve la monitorage au sien des établissements de soins, ce rapport se consacre à son étude et plus particulièrement aux trois fonctions, citées préalablement, qui sont communes à tous les moniteurs. Pour chacun de ces éléments, sera abordé sous un point de vue technique les modalités d'acquisition, de traitement et d'affichage du signal.

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L’ELECTROCARDIOGRAMME

Un ECG représente l'activité électrique dérivée du cœur. Pour y parvenir on fixe des électrodes sur la poitrine du patient. Ces dernières sont reliées à un moniteur cardiovasculaire par la liaison d’un câble qui se connecte sur le module d’acquisition ECG. En fonction du temps, il trace sur un écran ou imprime sur une bande de papier une courbe ECG spécifique. Sur la base de cette courbe ECG, on pourra reconnaître diverses modifications telles que des troubles de l'irrigation ou du rythme cardiaque ainsi que l'hypertrophie du muscle cardiaque.

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I – PRINCIPE PHYSIOLOGIQUE

L’activité cardiaque de base est déclenchée par des signaux électriques de stimulation qui sont générés et transmis par les cellules cardiaques. Les ondes électriques qui en découlent se propagent dans l’ensemble du corps (milieu électrolytique). Les meilleures mesures sont obtenues près du cœur (thorax). C’est l’électrocardiogramme ou ECG.

Le cycle cardiaque qui en résulte s’établit, sauf anomalie, en respectant la séquence suivante :

 Tout d’abord, il y a une phase de diastole, c’est-à-dire une contraction des oreillettes, suivie d’une systole. Cette dernière consiste en une contraction des ventricules. Elle entraîne la fermeture brutale des valves auriculo-ventriculaires (mitrale et tricuspide) puis l’ouverture des valves sigmoïdes (aortique et pulmonaire). Suite au relâchement des ventricules, une dépression provoque la fermeture des valves sigmoïdes et l’ouverture des valves auriculo-ventriculaires. S’ensuit une phase de repos, l’asystolie et le cycle recommence.

Composant d’obtention d’une courbe sur un écran :

Pour obtenir une courbe électrocardiographie exploitable, il faut une bonne transmission du signal aux quatre niveaux critiques de la chaîne de mesure :

 


Deux définitions essentielles :     

Définition Télémétrie : Mesure de paramètres ou de quantités à distance.

Définition Wi-Fi : Le Wi-Fi (également orthographié Wi-fi, WiFi, Wifi ou encore wifi) ou l’ASFI (pour Accès Sans Fil à Internet) est une technologie de réseau informatique mise en place pour fonctionner en réseau interne et depuis devenue un moyen d'accès à haut débit à Internet.



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II – MESURE DE L’ECG

L’électrocardiogramme

CARACTERISTIQUE D’UN SIGNAL ELECTROCARD IOCRAMME

 [8]

L’onde P représente la contraction des oreillettes. Le complexe QRS la contraction des ventricules. L’onde T le relâchement des ventricules.

Chacune de ces ondes peut être positive ou négative suivant l’emplacement des électrodes. Les amplificateurs et instruments annexes devront être conçus en tenant compte des caractéristiques principales du signal qui sont :

- Amplitude de 0,5 à 3 millivolts.                                

- Bande passante théorique : 0,05 100 Hertz.

- Impédance entre deux électrodes : quelques dizaines quelques centaines de kilohms.

Mesure de l’ECG

L’activité électrique du coeur peut être détectée en plaçant des électrodes sur la peau. Une dérivation est composée de deux électrodes de polarité opposée (bipolaire) ou d’une électrode et d’un point de référence (unipolaire).

L’électrocardiographe mesure et enregistre les impulsions électriques entre différentes parties du coeur. Le signal électrique généré par le coeur est très faible (de 0.5 à 2 mv) à la surface de la peau. De ce fait, une préparation optimum de la peau est importante pour éviter davantage d’affaiblissement et d’artéfacts du signal à l’interface peau-électrode. Deux électrodes au moins sont nécessaires pour détecter un ECG, et une troisième électrode sert de référence pour réduire l’interférence électrique.

L’ECG de base mesure trois dimensions de l’activité électrique:

1) Direction

Les impulsions électriques passant à travers l’électrode de mesure marquent un signe positif sur la courbe ECG, et celle fuyant l’électrode, un signe négatif.

2) Puissance, mesurée en millivolts Plus l’impulsion électrique est forte, plus le signe sur l’électrocardiogramme est important.

3) Durée

Les enregistrements ECG sont faits sur le temps : plus l’activité électrique dure, plus le signe sera long sur la courbe.

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III – RECUEILLE DU SIGNAL ECG

STRUCTURE DE LA PEAU

La peau est un tissu vivant qui respire formé de cellules dont la durée de vie est limitée mais qui se reproduisent régulièrement. Si on en fait une coupe, on peut distinguer deux zones :

- LE DERME : c’est la partie vivante de la peau.

- L’EPIDERME : c’est la partie visible extérieurement.

Le derme conduit bien des ondes électriques émises par le coeur ou les différents muscles tandis que l’épiderme formé de cellules mortes plus ou moins desséchées est mauvais conducteur. Enfin, la surface externe de l’épiderme présente de nombreuses irrégularités avec des creux et des excroissances.

[8]

Dans ces conditions, pour capter correctement les signaux électriques venant de l’intérieur du corps, il faut soit utiliser des électrodes aiguilles plantées profondément dans le derme ce qui n’est pas sans inconvénients, soit utiliser des plaques métalliques que l’on met en contact avec l’épiderme. C’est cette dernière formule qui est utilisée dans la majorité des cas.

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IV – COMPOSANT ESSENTIEL ″L’ELECTRODES″ 

 PRINCIPE DES ELECTRODES

Il s’agit de capter par voie externe les ondes électriques émises par le coeur. L’élément sensible sera donc une plaque faite d’un matériau conducteur que l’on mettra en contact avec la peau. Plus la surface de contact sera grande, plus l’impédance de contact diminuera. Avant de l’appliquer, il sera nécessaire de nettoyer la peau afin de la réduire sa couche superficielle (mauvaise conductrice) et éventuellement de raser les poils s’ils sont en trop grand nombre. Pour le nettoyage, on peut utiliser différents produits :

-        eau savonneuse : peu pratique et nécessite rinçage et séchage.

-        éther : présente l’inconvénient de dessécher la peau (une peau sèche conduit moins bien).

-        alcool : nettoie et dégraisse bien mais nécessite un séchage (ou il faut attendre son évaporation naturelle).

[8]

Pour compenser cet inconvénient et afin de ne pas augmenter démesurément les dimensions de l’électrode, on utilise un électrolyte : la crème de contact E.C.G. Les ions répartis dans la crème transmettent les variations de potentiel du corps entre la peau et la plaque conductrice par conduction ionique. Les creux de l’épiderme seront remplis et la surface de contact s’en trouvera augmentée. Un bon électrolyte devra en outre diffuser dans l’épiderme pour atteindre le derme et assurer ainsi le contact électrique.

[8]


Par ailleurs, il pourra être légèrement abrasif afin que sa mise en place favorise le nettoyage et la pénétration.

Il faut ensuite trouver un dispositif de fixation de façon à maintenir le contact sans risque que le patient ne les arrache en bougeant.

- Les fixations par adhésif

Des électrodes à usages uniques sont préférées pour les surveillances de longue durée car elles peuvent rester en place quelques jours durant.

Deux raccordements sont possibles : soit par un picot (sorte de bouton pression), soit par des pinces.

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V – COMPOSITION D’UNE ELECTRODE A USAGE UNIQUE

La qualité des électrodes, et donc de la lecture, dépend de :

Il convient de choisir une électrode en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire, et de la qualité de signal recherchée.

Les électrodes à usage unique, plus fiables, sont utilisées de façon universelle pour le monitorage des patients en réanimation et en salle d’opération. Les électrodes à usage unique prête à l’emploi (la crème de contact est incluse) sont désormais le type d’électrodes le plus répandu.

L’ensemble du transducteur est formé de trois éléments ayant chacun leur propre conductibilité :

L’élément sensible, l’électrolyte et la peau qui réagissent entre eux. S’agissant de phénomènes électriques, il serait pratique de disposer d’un modèle représentant l’équivalent électrique de ces trois éléments. GATZKE a proposé un tel modèle en 1974 et qui nous servira de support pour cette étude. Il utilise des résistances, des capacités et des générateurs de tension.

On obtient l’équivalent :

 

[8]

- Jonction électrolyte - élément sensible

Son rôle est de transférer des charges électriques entre un courant électronique (dans l’élément sensible) et un courant ionique (dans l’électrolyte). Il s’agit donc d’un transducteur. Le transfert s’effectue au niveau atomique de la surface de contact entre l’électrolyte et le conducteur.

- Jonction peau - électrolyte

Ceci est difficile à améliorer pour les constructeurs dans la mesure où ils peuvent uniquement avoir des actions sur l'électrolyte.

 

[8]

- ELEMENT SENSIBLE :

C’est le matériau qui est en contact avec l’électrolyte. Les meilleurs résultats sont obtenus avec l’alliage Argent / Chlorure d’argent c’est en général une couche déposée sur un autre matériau.

Le choix de la couche conductrice est fondamental car le potentiel de contact Vm dépend de la quantité d’ions métalliques libérés.

- ELECTROLYTE

C’est l’élément le plus déterminant pour la performance de l’électrode. Il modifie l’impédance de peau qui intervient 90% dans l’impédance totale d’un système de surveillance. L’électrolyte est en principe maintenu en place par un tampon de mousse saturée d’environ un demi centimètre cube. Il ne doit réagir ni avec la peau ni avec l’élément sensible.

Le plus souvent, on utilise le chlorure de sodium mélangé à d’autres composants. Le but recherché est d’obtenir une concentration ionique voisine de celle de la peau afin de réduire la différence de potentiel de contact Vp.

- BOUTON DE CONTACT

C’est sur celui-ci que se fait le raccordement du câble qui l'électrode au moniteur. Elle n’est pas en contact direct avec l’électrolyte ; ses propriétés sont donc moins critiques. Il doit être fixé fermement à l’électrode de façon à éviter les mouvements qui provoqueraient des artéfacts. Le cuivre nickelé donne de bons résultats en raison de sa bonne conductivité et de sa bonne tenue mécanique mais il augmente le prix de l’électrode. C’est parfois du plastique plaqué d’une couche d’argent.

- COUPELLE

Elle sert à déterminer le volume laissé à l’électrolyte et doit stabiliser ses ions. Elle sera donc réalisée dans un matériau inerte et rigide afin d’éviter des déformations du volume notamment en cas de mouvements du patient qui risquent de rompre l’équilibre ionique.

- ADHESIF

Il est chargé de maintenir l’électrode en place sur le patient. Ce doit être un adhésif de type médical n’entraînant pas de réactions au niveau de la peau. La couche adhésive est déposée sur un support qui est souvent de la mousse de polyéthylène.

- PAPIER PROTECTEUR

Il recouvre l’adhésif afin d’en protéger ses propriétés et d’éviter le contact avec les matériaux environnants et l’air.

- COUVERCLE PROTECTEUR

Son rôle est d’éviter que l’électrolyte ne s’en aille. C’est en général un morceau de plastique de forme adaptée, soudé ou collé sur le papier protecteur afin d’enlever les deux en un seul geste.

-EMBALLAGE

L’emballage est déterminant pour la conservation des électrodes. L’ensemble de l’électrode doit se trouver dans une pochette étanche afin d’éviter l’évaporation de l’électrolyte qui deviendrait inutilisable. C’est en principe du papier métallisé, soudé.

 - IMPEDANCE DE CONTACT

Pour un électrolyte déterminé, elle varie d’un malade a l’autre et d’un moment à l’autre (influence notamment de l’état émotionnel du malade qui a une incidence sur les caractéristiques de sa peau). L’impédance de contact se chiffre en dizaines de kilohms : elle décroît pendant la première heure d’utilisation (vitesse très variable suivant les types d’électrolyte) puis se stabilise.

 


Evolution de l'impédance en fonction du temps [8]

Au bout de 1 à 5 jours, (suivant les formules chimiques) elle augmente suite à l’évaporation de l’électrolyte qui réduit la mobilité des ions.

- POTENTIEL CONTINU

C’est un paramètre qui se mesure en collant deux électrodes face à face. Sur une bonne électrode il doit être de l’ordre de dix millivolts mais il est parfois très supérieur ce qui risque d’accentuer les instabilités de la ligne de base et de favoriser le myogramme.

- SENSIBILITE AUX ARTEFACTS DE MOUVEMENT

Elle dépend de l’électrolyte, de la coupelle (forme, volume et consistance), de la taille de la partie adhésive et de sa rigidité, de l’adhésif, du calage du bouton de contact et de la mise en place du câble patient.

- ADHESIVITE

Elle dépend de la peau du malade, de sa préparation, du matériau adhésif, de son support ainsi que du temps depuis lequel l’électrode est en place et de la transpiration du malade (influence de la température et de l’hygrométrie de l’air et du malade). En général les électrodes tiennent bien au début puis se décollent plus ou moins vite en fonction de la température. Pour les malades à forte sudation, il est conseillé d’utiliser un support microporeux permettant une évaporation partielle. Dans le cas d’utilisation de micropores, la surface collante doit être plus grande pour obtenir la meilleure adhésivité.

- ANTI-ALLERGIQUE

La présence de chlorure de sodium dans l’électrolyte favorise certaines réactions allergiques et peut provoquer une irritation. Pour les malades sensibles à ces phénomènes, il est préférable d’utiliser des électrodes spéciales, dont les autres performances peuvent être diminuées.

- BACTERICIDE - FONGICIDE

Les électrodes pouvant être stockées pendant une durée assez longue, il faut être certain qu’aucun germe, champignon ou bactérie ne puisse s’y développer.

- STERILITE

Il peut être intéressant d’avoir des électrodes stériles pour certaines applications, notamment en salle d’opération et pour la surveillance des brûlés. Une bonne méthode de stérilisation est l’utilisation du rayonnement gamma.

Pour être valables, ces deux dernières propriétés doivent être contrôlées par des laboratoires extérieurs au fabricant par la méthode des échantillonnages.

- DUREE DE VIE EN DEHORS DE L’EMBALLAGE

Elle dépend essentiellement de la rapidité d’évaporation de l’eau contenue dans l’électrolyte et des dispositifs prévus pour la limiter. Dans ce but, l’électrode est souvent collée sur un papier spécial. La coupelle joue aussi un rôle important ainsi que le cache. Dans tous les cas, on a intérêt à l’utiliser dès sa sortie de l’emballage. L’électrode doit être emballée au plus tard douze heures après sa fabrication.

- DUREE DE STOCKAGE

Une bonne électrode doit pouvoir être stockée au moins un an dans des conditions de température et d’hydrométrie normales. La date de fabrication peut être indiquée sur l’emballage.

CAS PARTICULIERS

- APPLICATION PEDIATRIQUE

Le monitorage des nouveaux-nés nécessite l’utilisation d’électrodes adaptées et plus particulièrement sur les prématurés. Leur peau étant très fragile, il faut un adhésif anti-allergique et un électrolyte sans chlorure de sodium. L’adhésif doit bien tenir mais pouvoir être retiré sans abîmer la peau. Ces électrodes doivent être adaptées a la surveillance de la respiration et de petite taille afin d’occuper une surface réduite qui ne défavorise pas les échanges cutanées. Le respect de ces critères entraîne une dégradation de certains paramètres, et se traduit notamment par une augmentation du potentiel continu.

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VI – ACQUISITION ET TRAITEMENT DU SIGNAL

ACQUISITION DU SIGNAL

Le signal amplifié est envoyé sur le moniteur via le câble et le module ECG pour le contrôle visuel.  Et dans des circuits électroniques de traitement qui calculent la fréquence cardiaque. Ces derniers détectent alors les troubles des plus simples aux plus graves (Analyse du segment ST, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque, extrasystoles ventriculaires, défaillances des pacemakers etc.).

La qualité de la surveillance dépend de la qualité du signal E.C.G. qui peut être parasité. On appelle parasite (ou bruit) tout phénomène qui perturbe l’exploitation normale d’un signal. Pour atténuer les effets d’un parasite, il convient d’abord d’en connaître son origine et ses caractéristiques. Pour l’électrocardiogramme ils sont de différentes natures.

- TREMULATION MUSCULAIRE OU MYOGRAMME

Dès qu’un muscle se contracte il émet des ondes électriques par transfert d’ions à travers les membranes cellulaires. Ces ondes se propagent sur tout le corps par conduction avec un taux d’atténuation : plus on s’éloigne des fibres musculaires, plus les ondes sont faibles, mais les électrodes captent ces variations de potentiel après un certains laps de temps. Il convient donc de les placer le plus loin possible des muscles susceptibles de se contracter pendant la surveillance. Le myogramme se caractérise par des ondes irrégulières tant en amplitude qu’en fréquence et qui se superposent l’E.C.G. jusqu’à le rendre illisible.


Trémulation musculaire du myocarde [8]


Le spectre de fréquence est assez étendu par rapport l’E.C.G. ce qui limite considérablement l’efficacité des filtres classiques. Certains moniteurs utilisent des filtres passe bas dont la fréquence de coupure se situe a 17 Hertz. Ceci a pour effet d’atténuer considérablement les parasites (sans toutefois les supprimer) mais également de déformer l’E.C.G. en l’amputant de la majeure partie de sa bande passante qui va normalement de 0 à 500 Hz.

La présence de myogramme sur un tracé ne peut donc pas être mise sur le compte de l’appareil (plus l’appareil est bon, plus le myogramme sera important) qui ne peut au mieux que les atténuer. Le seul remède valable consiste à placer l'électrode le plus loin possible des muscles, par exemple sur des parties osseuses.

- PARASITES SECTEUR 50Hz

Lorsqu’un courant circule dans un conducteur, il y a émission d'une onde électromagnétique. L’énergie et la propagation de celle-ci sont régies par les lois de MAXWELL. Inversement, tout conducteur plongé dans un champ électromagnétique capte ces ondes et les transforme en variations de potentiel : c'est l’effet d’antenne. Ainsi, en milieu hospitalier le courant du secteur à 50 Hertz sert à alimenter toutes sortes d’appareils et les dispositifs d’éclairage. L’amplitude du champ électromagnétique dépend de l’intensité du courant et de l’éloignement de l’antenne. Le patient se trouve donc plongé dans un champ électromagnétique à 50 Hertz, et ses harmoniques, particulièrement important en réanimation et en salle d’opération où les appareils électriques sont nombreux : respirateurs, couvertures chauffantes, matelas alternating, pousse seringue, ultraviolets, humidificateurs etc.

 Il y joue le rôle d’antenne et envoie le 50 Hertz sur l’entrée de l’amplificateur.

Les parasites ainsi recueillis ont généralement une amplitude plusieurs dizaines de fois supérieure à celle de 1’E.C.G.

Normalement les moniteurs compensent ce phénomène en utilisant des amplificateurs différentiels à fort taux de réjection en mode commun. Toutefois, leur efficacité peut être insuffisante si le champ électromagnétique est trop intense. Le parasite 50 Hertz est alors visible sur le tracé où il apparaît sous la forme d’ondes sinusoïdale d’amplitude et de fréquence très régulières, ou pouvant donner l’aspect d’un trait épais aux vitesses lentes de défilement (12,5 mlsec).

 


Parasite secteur à 50 Hz [8]

Face à ce parasitage, le patient ne pourrait être isolé totalement que s’il se trouvait à l’intérieur d’une cage de FARADAY. Ceci n’est pas réalisable à l'échelle de l'hospital.

- DECALAGE PERMANENT DE LA LIGNE DE BASE

Sur un tracé normal, la ligne de base est horizontale et correspond une tension nulle, pendant la diastole cardiaque. Si cette tension est égale sur toutes les électrodes, elle est éliminée par l’amplificateur différentiel. Par contre, si il y a un déséquilibre entre deux électrodes, la tension différentielle est amplifiée et devrait donner une ligne de base décalée vers le haut ou vers le bas ce qui peut être gênant, particulièrement au niveau de l’enregistreur d’un poste central : le tracé est décalé d’un lit à l’autre ce qui rend la lecture désagréable.


Déc alage permanent de la lilgne de base [8]


Normalement, cette tension est éliminée en intercalant un condensateur de liaison C entre deux étages d’amplification, le courant continu est alors arrêté.

 

[8]

Ce phénomène peut provenir également d’une tension d’”offset” générée par un amplificateur situé au delà de la capacité de liaison.

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SPECIFICATION DE PROBLEMES DE TRACES

- INSTABILITE DE LA LIGNE DE BASE

Ce parasite est toujours dû a la variation de la tension de contact sur une ou plusieurs électrodes. La tension parasite d’entrée n’est plus fixe mais présente des oscillations très basses fréquences qui passent néanmoins au travers de la capacité de liaison. L’amplitude des oscillations peut être plus ou moins grande suivant les cas mais donne toujours un tracé très irrégulier et inconfortable la lecture.


Instabilité de la ligne de base [8]

 

Si le signal est pris sur le thorax ou l’abdomen, les mouvements respiratoires appliquent des contraintes sur les électrodes et modifient la répartition des ions au contact du métal d’où une tension a évolution lente variant au rythme de la respiration.

Accentuation  de la perturbation

Pour toutes les autres positions d’électrodes, le moindre mouvement, même imperceptible ou l’activité de la peau (émission de transpiration, modification du PH etc. liée à l’état du malade ou à son émotivité) entraînent aussi des modifications du potentiel de contact donc des instabilités de la ligne de base. Ce phénomène est amplifié si le contact des électrodes est de mauvaise qualité (par exemple adhésif défectueux, crème trop vieille ou électrode mise en place depuis trop longtemps). Des contacts oxydés sur les connecteurs peuvent avoir le même inconvénient.

- SAUTES INTERMITTENTES

Les câbles patients sont souvent mis à rude épreuve ainsi que les dispositifs de raccordement sur les électrodes. Quels que soient les soins apportés à leur fabrication, ils présentent des points faibles. Le conducteur métallique ou le blindage peut alors se couper sans que cela soit visible sur la gaine isolante. Ceci crée un contact intermittent qui peut donner des sautes sur le tracé de formes très variées.


Sautes intermittentes [8]

 

Une électrode partiellement décollée est beaucoup plus sensible aux mouvements de faible amplitude et peut aussi donner des contacts intermittents entraînant le même phénomène.

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DISPARITION MOMENTANEE DE LA TRACE

Il y a deux causes possibles :

- Le câble patient coupé (coupure intermittente d’assez longue durée)

- Une électrode décollée  

 Schéma câble coupé :


Disparitoin momentanée de la trace  [8]

- AMORTISSEMENT

L’amortissement se traduit par une déformation très nette du tracé. Il peut être la conséquence d’un filtre passe bas à fréquence de coupure très basse.

 

Tracé normal                                      Tracé amorti
Amortissement du tracé ECG [8]

 Le tracé amorti est très différent : l’onde P est plus faible, le segment PR déformé et le front de descente de l’onde R ne revient pas jusqu’à la ligne de base ce qui provoque une surélévation du segment ST. Il faut alors régler correctement l’enregistreur ou utiliser la position non filtrée du moniteur.

- ECRETAGE

Le signal est coupé à partir d’un certain niveau. Lorsque ce phénomène est constaté, il faut faire une remise à zéro de la position du signal. On peut le voir aussi sur certains oscilloscopes multi traces ou chaque trace ne peut se déplacer verticalement que sur une fraction de l’écran : dans ce cas, si le réglage de position est mal centré ou si le signal présente une trop grande amplitude, la courbe est tronquée. Il peut s’agir aussi d’une panne électronique.

 

Tracé écrêté                                           Tracé normal
Ecretage du tracé [8]


- PARASITES BISTOURI

Ce sont des perturbations à haute fréquence qui rendent souvent le tracé illisible. Pour les éliminer il faut avoir un moniteur prévu à cet effet et mettre en oeuvre des techniques de mesure particulières.

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X – DYSFONCTIONNEMENT LIES A L’UTILISATION

LES FAUSSES PANNES

Le personnel infirmier met parfois en cause l’exactitude de la fréquence cardiaque affichée par les fréquencemètres. Il utilise alors un moyen de contrôle simple qui consiste à prendre le pouls du patient et à compter le nombre de pulsations pendant 30 secondes. En multipliant le résultat par deux, il obtient le nombre de battements par minute (battements par minute) qui est comparé à la valeur donnée par le moniteur. Cette comparaison ne peut pas à elle seule confirmer le mauvais fonctionnement du fréquencemètre. En effet, la prise du pouls du patient donne une valeur moyenne sur trente secondes ou une minute alors que le fréquencemètre calcule une valeur ponctuelle qui représente tout au plus une moyenne sur quelques secondes qui sont une référence par rapport au calcul du logiciel.

Un autre contrôle peut être fait sur l’impression d’un tracé à l’aide d’une “réglette E.C.G.” qui donne une fréquence cardiaque approchée calculée sur quatre cycles

 


Schéma d’une réglette [8]


On peut faire les mêmes réserves que précédemment en ajoutant que cette technique n’est valable que si la vitesse de défilement est parfaitement réglée donc synchronisée (d’où l’importance de la calibration de la base de temps sur les scopes). Dans ces deux cas, les mesures de contrôle ne permettent pas d’affirmer que les indications du fréquencemètre sont fausses.

Par contre, les filtres ne sont jamais parfaits et peuvent être la source d’erreurs réelles (sans pour autant qu’il s’agisse de panne).

Le principe des fréquencemètres reposait sur la détection de l’onde R après élimination des autres signaux. Mais on peut se trouver en présence d’ondes T de forte amplitude (parfois aussi grande que l’onde R) que les filtres ne parviennent pas à éliminer totalement.

Elle sera donc détectée et comptabilisée ; on aura une fréquence affichée égale au double de la fréquence réelle. Le seul remède consiste à prendre une autre dérivation d’E.C.G. où l’onde T est plus faible. Lorsque l’on est en présence de myogramme de forte amplitude et d’assez longue durée (par exemple lorsque le malade se retourne), la plupart des pics sont comptés et le fréquencemètre se trouve saturé (250 battements par minut) d’où l’intérêt de placer les électrodes loin des zones musculaires.

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XI LES LOGICIELS INTEGRANT LES MONITEUR CARDIOVASCULAIRES

Actuellement les plus performantes, travaillent sur un principe basé sur l’utilisation des logiciels et de microprocesseurs ainsi que des circuits associés. Ils sont très performants en analyses et traitement de données. Des logiciels  qui permettent des analyses comme le segment S-T, ils sont en option ou intégrés d’origine sur les moniteurs cardiovasculaires.

Le signal E.C.G. analogique est pris en sortie d’amplificateur et converti en digital. Le réjecteur d’impulsions de pacemaker et les filtres sont digitaux ce qui permet une plus grande efficacité. Le signa1 digital filtré est traité par le programme du microprocesseur qui génère une période d’inhibition de comptage pendant la durée de l’onde T et détecte la présence excessive de bruit ce qui permet d’arrêter le comptage pendant les périodes perturbées au lieu d’afficher des résultats faux.

Le programme peut aussi inclure une vérification de périodicité sinusoïdale et par corrélation avec l’E.C.G. digital détecter une fibrillation ventriculaire. Dans ce cas, une alarme spéciale est activée et le comptage stoppé, ce qui représente un avantage énorme.  Les fréquencemètres classiques sont en général saturés en présence d’ondes de fibrillation ventriculaire. Ces fréquences peuvent aussi détecter les tracés plats physiologiques (c’est dire en les distinguant des tracés plats “techniques” dits par exemple à une électrode décrochée un  câble coupé) et déclencher une alarme. 

 


Traitement de l’information par le logiciel [8]


 

Exemple d’un ensemble complet d’acquisition et traitement du signal [9]



 

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XII  LE FONCTIONNEMENT TELEMETRIQUE 

Les images de cette partie proviennent d’une documentation de Dräger Médical.

Les systèmes de télésurveillance représentent une source d'espoir considérable, aussi bien pour les patients que pour les professionnels du secteur médical. C'est pour cette raison que leur utilisation pour la surveillance de patients cardiaques est de plus en plus répandue dans les hôpitaux et les centres de réadaptation.

 

Exemple d’installation émetteur télémétrique, antenne et la centrale de réception.


Sources [9] et [10]

                   Affichage des données en générale :

Status indicators provide information about:

Allows clinicians to quickly troubleshoot signal breakup and artifact problems

[11]
[11]
[11]
[11]

Attribution des fréquences pour chaque pays [11]

Country

Regulatory Agency Defined Channel Separation (kHz) and Frequencies (MHz)

Number Channels

Austria

433.125 - 434.725 (ISM Band) and 449.775 - 449.449  on 50 kHz grid

35

Belgium

433.125 - 434.725 (ISM Band)

34

Denmark

448.000 - 448.500 on a 50 kHz grid

11

France

433.05 - 434.790 (ISM) on 40 kHz grid

44

Finland

433.050 - 434.790 (ISM) on 40 kHz grid

406.300 - 407.000 on 50 kHz grid  UHF A

442.575 - 442.750 on 50 kHz grid UHF B

44

15

4

Germany

402.125 – 403.075 on 50 kHz grid 

20

Italy

Regulations changing – TBD

TBD

Netherlands

433.070 – 434.750 on 40 kHz grid

43

Spain

433.070 – 434.770 on 50 kHz grid

35

Switzerland

433.05 0 – 434.750 on 40 kHz grid

43

Sweden

438.6875 – 439.9625 on 50 kHz grid

433.050 - 434.770 on 40 kHz grid

26

44

USA

174.000 – 216.000 on 40 kHz grid

457.525 – 469.975 on 50 kHz grid

1,050

250

U. K.

458.500 – 458.800 on 40 kHz grid

8

Schéma de principe [11]


Un émetteur envoi des données sur une centrale réceptrice (logiciel informatique) de traitement des données, mesure, analyse, identification. Une comparaison et un apprentissage des données de référence sont effectués. Une visualisation dès lors est possible après conversion du signal injecté sur un moniteur.

Disposition des antennes [11]

 


TELEMETRIE  
Surveillance ambulatoire continue,  de l’activité cardiaque

Emetteur en général de  85mmLx40mmPx120mmH, 200g – Fonctionne avec 3 piles type AA – Marqueur d’événement, touche appel infirmière - Boitier étanches.

Tableaux comparatifs des moyens de transmission :

Type de transmission Avantage Inconvénient Coût
Câble ECG Liaison directe Limité par la distance de déplacement 400€
Télémétrie Déplacement possible Obligation d'une autonomie d'énergie 6000€

Réalisé à partir d'éléments d'une comparaison des prix constructeurs

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XIII GESTION DES ALARMES

Il y a  trois types d’indicateurs d’alarme :

-Indicateurs visuels des alarmes.

-Indicateurs sonores des alarmes.

-Identification des signes vitaux hors limites dans les données des tendances.

Il existe trois types d’alarmes cliniques :

• Une alarme rouge signale une alarme clinique de priorité absolue, par exemple lorsque la vie du patient est mise en danger (comme une asystolie).

• Une alarme jaune signale une alarme clinique de priorité inférieure (par exemple, une alarme de limite inférieure de pression sanguine).

• Une alarme jaune d’arythmie signale une situation clinique associée à une arythmie (comme l’alarme de bigéminisme ventriculaire).

Alarmes techniques :

Les alarmes techniques indiquent que le moniteur ne peut pas mesurer ni détecter les situations d’alarme de façon fiable. Ces alarmes sont signalées par un message (seules les alarmes techniques ayant la priorité la plus élevée sont présentées pour un paramètre).

Les situations d’alarme technique entraînant une interruption du recueil de données valides et de la détection des alarmes (par exemple, DEFAUT CONTACT) sont indiquées par un signal sonore (son différent de même hauteur que les alarmes cliniques jaunes et répété). Les alarmes techniques non accompagnées de ce signal sonore indiquent que les données risquent d’être non valides.

Les couleurs données sont utilisées par tous les constructeurs.

Il faut par ailleurs spécifier qu’en France, il est interdit d’inhiber les alarmes E.C.G.


Saisie des alarmes [11]

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XIV ARCHIVAGE DES DONNEES

La sauvegarde des données est faite sur des cd-rom ou des disques durs, de moins en moins sur des supports directs en papier.

Les documents sont gardés de façon variable suivant les besoins des médecins. Seules les traces importantes sont conservées suivant des délais décrites dans les obligations légales en vigueur.

Exemple de tracé conservé :

1) tracés comprimés

2) rapports de tracés comprimés

3) événements d’historique des alarmes enregistrés sur un serveur de données patient.

4) rapports de curseurs sur la station centrale de surveillance.

Les durées d’archivages sont données sur le site officiel suivant :

http://www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/gbea/an_stockage.htm

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XV EVOLUTION DE LA TECHNOLOGIE

Dans les années à venir on peut supposer que l’extension à la télémétrie de tous les paramètres sera effective, bien plus rapide, des données instantanées moins accessoire.

 Maintenant la mise en œuvre n’en tient qu’aux constructeurs de les démocratisées. Les retours dans les domaines non médical comme les salles de sports voir jeux à la télé font pensés que cela ne devrait tarder.

MONTRE CARDIOFREQUENCEMETRE PU100 DE ELTA [12]

Transmission sans fil

Affichage de la FC en % de FC max

Prix14,20 EUR 

Centre achat eBay sur Internet de matériel divers

http://sports.listings.befr.ebay.be/Musculation-Fitness_Cardiometres

CARDIOPOCKET [13]

DOMAINE D’APPLICATION :

Partir d’un logiciel fonctionnant sur un ordinateur de poche (PDA) type Pocket PC, vous pouvez définir trois seuils de surveillance par personne (bas, haut, très haut). Ces seuils sont associés à une alarme visuelle (couleur) et une alarme sonore. Pour chaque personne vous pouvez afficher la courbe des 5 dernières minutes. Les données sont enregistrées et peuvent ensuite être exportées

Travail : suivi des personnes travaillant en milieu dangereux, hors vue, en hauteur, à la chaleur…
Sport : suivi des sportifs lors de l’entraînement ou lors des compétitions.
Sécurité : suivi des personnes travaillant dans les banques, les convoyeurs de fonds…
Santé : suivi des personnes en milieu hospitalier, maison de retraite, maison de repos…


Surveillance des pulsations cardiaques à distance [13]


 

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LA PRESSION NON INVASIVE

Toutes les méthodes non invasives sont dérivées du sphygmomanomètre de Riva-Rocci. Ce dernier fut mis au point en 1896. Riva-Rocci déterminait le niveau de pression systolique par la disparition du pouls radial lors de l’inflation du brassard. Une autre méthode consiste à déterminer la réapparition du pouls lors du dégonflage du brassard (pression systolique).

L’auscultation des bruits artériels est décrite en 1905 par Korotkoff. Le premier son marque la pression systolique, la disparition du son marque la pression diastolique.

Cependant, cette mesure doit être interprétée avec clairvoyance dans la mesure où toute pathologie qui altère le débit artériel ou l’élasticité vasculaire peut provoquer l’imprécision de la mesure (choc, perfusion d’amines pressives, athérome..).

La prise manuelle de la tension toute les cinq minutes est très astreignante et peut s’avérer impossible lors de certaines phases de l’anesthésie ou lorsque les bras du patient ne sont pas facilement accessibles. En réponse à ce besoin, les appareils automatiques de mesure de la pression artérielle libèrent l’anesthésiste de cette tâche et respectent la périodicité des mesures. Ces appareils utilisent la technique d’oscillométrie décrite en 1931 par Von Recklinghausen et appliquée dans l’appareil manuel de Pachon. Le capteur inclus dans le brassard détecte les variations de pression induites par les pulsations artérielles pendant sa déflation. Actuellement, les appareils utilisent encore ce mode de détection.

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I-PRINCIPE PHYSIQUE

Les moniteurs de pression non invasive s’appuient sur la détection des ondes de pressions artérielles. La méthode utilisée est dite oscillométrique et s'effectue sur les membres du patient.

Lors d’une prise de tension, le moniteur exécute le cycle suivant :

  1. Le brassard se gonfle à la pression prédéterminée par l'utilisateur (environ 30-40 mmHg, soit 4,0 - 5,3 kPa au dessus de la pression attendue soit une valeur initiale de 180mmHg pour un adulte), coupant la circulation sanguine dans les artères du membre contrôlé.
  2.                         èLa pression du brassard est supérieure à la pression artérielle.

  3. Le brassard se dégonfle progressivement.
  4. Lorsque la pression du brassard est suffisamment basse, la circulation sanguine reprend dans les artères du patient reprend.
  5.                         èLecture de la pression artérielle systolique.

  6. La pression du brassard diminue encore jusqu'à ce que l'écoulement redevienne normal et ne crée plus de pulsation dans l'air du brassard.
  7.                         èLecture de la pression artérielle diastolique.

[14]

PB>PS : Absence de bruits

PB=PS : Apparition des bruits PS>PB>PD : Les bruits augmentent puis diminuent PB=PD : Disparition des bruits

 Source : http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ATP/pressio.htm

 

La pression causée par le brassard crée une restriction de la circulation sanguine. Quand le sang réussit à s'écouler, ceci occasionne des sauts de pression qui vont du brassard jusqu’au moniteur en se propageant dans l'air contenu dans le tuyau flexible. L’amplitude de l’oscillation augmente au fur et à mesure que la pression du brassard se fait moins forte, finit par atteindre un sommet et décroît à son tour. La corrélation entre les variations de pression du brassard et celles de l’oscillation est mémorisée et utilisée pour déterminer la pression artérielle : systolique lorsque l’oscillation s’accroît rapidement, diastolique lorsqu’elle décroît rapidement, moyenne lorsqu’elle atteint son sommet.

Relevé des valeurs de pressions par oscillométrie (Scéma construit à partir des données ci-dessus
Schema construit à partir des données ci-dessus

Le maximum d’amplitude des variations de pression correspond à la pression moyenne. La pression systolique correspond à un point pour lequel l’amplitude des oscillations représente 25 à 50 % de l’amplitude maximale. La pression diastolique représente le point pour lequel l’amplitude des oscillations a diminué de 80 %.

La pression peut-être mesurée aux membres supérieurs, mais aussi au niveau de la cheville ou de la cuisse à condition d’utiliser un brassard de taille appropriée et de bien placer le repère indiquant l’emplacement du capteur sur l’artère. Dans les conditions normales, la précision de mesure moyenne des appareils est inférieure à ±5 mmHg et les valeurs sont comparables à celles obtenues par voie sanglante. La plage de mesure est généralement comprise entre 15-20 mmHg et 250-280 mmHg pour les adultes, 10 et 200 mmHg  pour la pédiatrie et enfin, entre 10 et 135 mmHg pour la néonatalogie.

La plupart des appareils sont équipés de modes de mesure manuels (quand le soignant souhaite effectuer une mesure), automatique (le moniteur répète le cycle à des intervalles prédéterminés par l’utilisateur) etcontinu (temps réel).

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II - LES DIFFERENTES PIECES

Le module PNI utilise la méthode oscillométrique pour mesurer la tension artérielle, et se compose des pièces suivantes :

  1. Un brassard de tension artérielle
  2. Un tuyau flexible
  3. Une pompe
  4. Un détecteur de pression
  5. Un logiciel/équipement électronique de traitement de signaux
  6. Un dispositif de visualisation

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1 - Le brassard

Il se compose de deux parties distinctes.

Tout d'abord, le brassard lui-même est fait d'une poche d'air extensible cernée par une enveloppe non élastique qui sert au maintient de la poche autour du membre du patient. Le plus souvent, la solution adoptée est celle du scratch qui présente une grande simplicité d'utilisation et un système d'attache répartissant les contraintes physiques sur la totalité de la largeur du brassard.

Pour amener le signal jusqu'au capteur présent dans le moniteur, les constructeurs utilisent des tubes semi rigides de façon à conduire l'onde jusqu'au capteur sans trop d'atténuation, tout en permettant une bonne manœuvrabilité pour les soignants ainsi qu'une liberté de mouvement pour le patient.

 

(Schéma construit à parir des descriptions fournisseurs)

Le choix du brassard dépend principalement de la circonférence du membre qui sera utilisé pour la mesure de la pression non invasive. En effet, nous verrons dans la partie 4 qu'un choix mal adapté peut entraîner des erreurs de lecture de la pression artérielle. Voici les différentes tailles commercialisées par Datex Ohméda ainsi que la plupart des constructeurs :

 

Brassard réutilisable Datex Oméda [16]
Brassards Philips [16]

 

Voici quelques prix pratiqués par l'AMSA (AUVERGNE MEDICAL - distribution de matériel médico-chirurgical) concernant des brassards pour moniteur Philips :

De manière classique, les brassards sont réutilisables après nettoyage et désinfection.  Pour cela, le mode opératoire est le suivant :

Certains brassards supportent un passage en machine à laver à une température maximale de 85°C pendant 1 min.

Comme le veut la tendance actuelle, de plus en plus de constructeurs proposent maintenant des brassards à usage unique. Tout comme les précédents, ils intègrent le brassard et la connectique nécessaire à la lecture de la pression artérielle en mode non invasif. 

De plus, les brassards sont maintenant réalisés à l'aide de fibres dépourvues de latex (polycoton, nylon) au vu des nombreuses réactions allergiques que ce dernier peut causer. Il est très handicapant pour l'équipe soignante de ne pas pouvoir suivre ce paramètre physiologique, aussi l'arrivée de ces nouveaux brassards est bien accueillie.

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2 - Le tuyau flexible

Actuellement, les tubes reliant le brassard au capteur de pression sont majoritairement faits en silicone et non en caoutchouc car certains de ces tubes deviennent poreux. Cette porosité liée à la matière ou à un écrasement peut occasionner des fuites et donc une perte d'information sur la mesure de la pression artérielle.

Concernant le lavage de ces flexibles, la procédure recommandée est la suivante :

Il est également très important de vérifier la qualité et l'étanchéité des connections entre le brassard et le tube, ainsi qu'entre le tube et le moniteur.

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3 - La pompe

De nos jours, la plupart des moniteurs PNI sont équipés de pompes automatiques. On trouve encore des tensiomètres manuels (pompe de type "poire") qui sont adaptés à des mesures de cycles uniques (médecin de ville par exemple) et ont un coût moindre.

La pompe mécanique est asservie à un capteur de pression. Ceci permet de contrôler la pression du brassard et de déclancher une alarme en cas de trop haute pression ou d'impossibilité de faire monter la pression dans la poche à air (brassard non connecté, fuite, trou …).

En cas de surpression, il existe une valve permettant de libérer l’air et d’arrêter la mesure.

La pompe est l'élément le plus bruyant de l'appareil. Beaucoup de constructeurs ont donc choisi de monter des pompes qui faisaient un minimum de bruit afin de favoriser le confort d'utilisation. En effet, il n'est pas rare de trouver plusieurs moniteurs dans la même salle, prenons les salles de réveil par exemple, et ce, en créant un bruit de fond stressant.

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4 - Le détecteur de pression

La mesure de la pression est réalisée à l'aide d'un sphygmomanomètre. Le terme dérive du grec sphymus (pouls) associé à manomètre.

Grâce à l'asservissement de la pompe par ce capteur, l'appareil est capable de faire un réglage automatique de la pression de gonflage. Dans le cas où la pression max indiquée par le soignant ne permet pas de dépasser la pression artérielle, alors le moniteur relance un test en imposant une pression supérieure à la précédente. Augmentant les chances de détection de la pression.

Par exemple, les constructeurs Omron, Colson, Microlife et Nais font appelle à une combinaison de plusieurs algorithmes qu'ils ont appelé Fuzzi Logic. Cette technique résulte de l'analyse par comparaison de plusieurs milliers d'algorithmes différents (ou milliers de combinaisons), réunis en un seul programme sophistiqué.  Ce système a pour avantage de pouvoir mesurer la totalité du pouls, y compris les pouls atypiques (faibles, forts, irréguliers), qui représentent 20% des cas. L'algorithme "standard" ne reconnaît que le pouls normal (80% des cas). Appliqué au gonflage, ce système est donc particulièrement fiable et permet d'obtenir un gonflage optimisé du brassard en tenant compte des particularités de chaque individu, quelque soit la grosseur du bras.

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5 - Le traitement de l'information

Le traitement de l'information est l'un des points sur lequel il est le plus facile pour un constructeur de se différencier des autres. En effet, l'information captée par le moniteur n'est jamais parfaite. Il faut donc tâcher de la purifier au maximum afin de limiter les erreurs de lecture possibles. Pour cela, on utilise des logiciels qui font tourner des algorithmes sur le signal reçu. Par exemple, il existe des algorithmes de filtrage du bruit et du mouvement (méthode d'ondelettes).

Quand il y a un artefact qui, en général, est davantage présent dans les parties à courte échelle de la transformée en ondelettes, cette partie discrète peut être annulée. La transformée en ondelettes discrète modifiée peut alors être inversée pour conduire à une reconstruction du signal oscillométrique où les artefacts sont substantiellement réduits. Le signal oscillométrique reconstruit peut alors constituer le signal d'entrée pour un algorithme de détermination de pression PNI.

Utilité du filtrage par transformée en ondelettes [17]

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III - LES ERREURS POSSIBLES

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1 - Le tensiomètre

exemple de pressions mesurées sur un même individu avec des tailles de brassard différentes [18]
Selon les constructeurs, le sac gonflable (brassard) doit avoir une longueur égale à au moins 80 (le plus souvent 120) pour cent de la circonférence du membre. La largeur du brassard doit être égale à 40-50 pour cent de la circonférence du membre.

De même, il faut prendre en considération l'âge du patient. En effet, un patient âgé hypertendu nécessitera un brassard moins large qu'un patient hypotendu.

2 - Le patient

De façon générale, les tensiomètres automatiques ne doivent pas être utilisés sur des patients qui sont susceptibles aux contusions. De plus, la mesure est rendue difficile lorsque la pression artérielle est très basse ou chez lez patients en vasoconstriction (choc et amines pressives). Lorsque le patient est très bradycarde ou arythmique, la mesure peut échouer car le temps de reconnaissance des oscillations peut excéder le délai de sécurité imposé à l’appareil pour éviter les complications d’un gonflage prolongé.

IV - CONTRE INDICATIONS

La présence de matières inflammables (essence), d'oxygène ou de gaz anesthésiques inflammables est à l'origine de risques d’explosion réels.

Il ne faut pas  immerger l’appareil, les piles, les câbles patient, les détecteurs ou les adaptateurs des voies aériennes du moniteur dans de l’eau, des produits dissolvants ou des détergents. Avant cela, il faut s'assurer que les différents composants supporteront bien ce traitement. Il en va de même pour la stérilisation. Il est plus recommandé d'utiliser successivement une lingette de nettoyage puis désinfectante.

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V - AMELIORATIONS

Hormis les possibilités d'évolution des algorithmes de filtre des informations prélevées, Colin a mis sur le marché un nouveau type de mesure de la PNI appelé laTonometrie:

"La tonométrie rend possible la mesure de la pression artérielle non invasive en continu (temps réel), c’est à dire battement par battement, grâce à l’utilisation d’un capteur tonométrique utilisant des micro-capteurs piézo-électriques (transducteurs de pression). Cette méthode remplace la pose de cathéters et complète l’utilisation de l’oscillométrie ; elle est rapide, pratique, confortable pour le patient, et d’une précision sans équivalent.

capteur tonométrique
Capteur utilisé [19]

1 - Principe du capteur

schéma du capteur tonométrique
Principe du capteur [19]

Le capteur aplatit légèrement l'artère, les transducteurs retransmettent la pression exercée sur la paroi artérielle.

Les capteurs tonométriques n’utilisent ordinairement qu’un seul transducteur de pression, ce qui rend délicate la pose précise du capteur à l’aplomb de l’artère. Les capteurs tonométriques COLIN sont constitués d’un alignement de transducteurs de pression séparés les uns des autres de 0,2 mm et incrustés dans une pièce rectangulaire de silicone noire. Une pompe pneumatique presse la rangée de micro-capteurs contre la peau au-dessus de l’artère. La pression utilisée est appelée “ pression de maintien ” ( HDP hold down pressure) et s’exprime en mmHg. Le tonogramme, symétrique si le capteur est bien en place, permet de savoir quel transducteur est le mieux placé pour envoyer les données vers le moniteur qui retranscrit la courbe de pression artérielle.

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2 - Comment déterminer la pression de maintien


Principe du fonctionnement [19]


L'intensité de la pression de maintien détermine la fiabilité des mesures de la pression artérielle."


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LA SpO2

 Depuis une dizaine d'années, les services hospitaliers se sont grandement modifiés. Dans la suite de ces modifications en ayant comme but d'améliorer les soins aux malades, nous introduisons un nouvel outil dans la prise des signes vitaux : le saturomètre.Ce paramètre, nommé SpO2 (saturation pulsatile en O2) mesure la saturation fonctionnelle en oxygène du sang artériel, c’est-à-dire le pourcentage d’hémoglobine oxygénée par rapport à la somme de l’oxyhémoglobine et de la désoxyhémoglobine. C’est avec l’apparition de la ventilation mécanique qu’est apparue la nécessité  d’une surveillance continue de l’oxygénation du sang artériel. Le développement des oxymètres de pouls a permis de mesurer la saturation percutanée en oxygène (SpO2), censée refléter la saturation du sang artériel en oxygène SaO2.

L’oxymétrie de pouls s’est imposée, d’abord en anesthésie puis en réanimation, comme une technique de monitorage standard des patients, notamment lors de la ventilation mécanique. Dans le domaine de l’anesthésie, plusieurs études à large échelle laissent penser que l’oxymétrie de pouls a probablement amélioré la sécurité des patients. En réanimation, peu d’études ont évalué sa fiabilité et, même s’il est permis de penser que le monitorage continu de la SpO2 améliore la sécurité des patients par une détection plus rapide des hypoxémies, un bénéfice en termes de morbidité et/ou mortalité n’a jamais été démontré. L’évaluation de l’oxymétrie de pouls s’est rarement attachée spécifiquement aux patients sous ventilation mécanique ; celle-ci ne paraît pas devoir modifier en soi les performances de la SpO2 ; ainsi, l’intérêt et les limites de l’oxymétrie de pouls doivent probablement se concevoir plus largement chez les patients au bloc opératoire ou en réanimation.

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I - L'OXYMÉTRIE OU SATUROMÉTRIE

 Lorsque l'on traite des patients, il est intéressant de pouvoir évaluer de manière continue la quantité d'oxygène présente dans le sang. Aux cours des dernières décennies, les ingénieurs médicaux ont mis au point un appareil pouvant donner une lecture continue de la saturation en oxygène de l'hémoglobine. Bien qu'il ne donne aucun renseignement précis sur la pression partielle en oxygène du contenu sanguin, il permet néanmoins la détection rapide d'une hypoxémie. On considère maintenant que la saturation de l'hémoglobine fait partie intégrante des signes vitaux en hospitalier au même titre que le pouls, la tension artérielle et le rythme respiratoire.

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 1 - Physiologie sanguine

L'oxygène voyage dans le sang sous deux formes. Il est soit lié à l'hémoglobine ou soit dissous dans le sang. L'oxygène lié à l'hémoglobine représente environ 98 à 99 % de l'oxygène total transporté dans le sang tandis qu'il y a 1 à 2 % d'oxygène dissous dans le plasma.

 On peut mesurer l'oxygène dans le sang de deux façons. On peut calculer soit sa pression partielle ou son pourcentage de liaison avec l'hémoglobine. La première mesure s'obtient à l'aide d'un prélèvement sanguin au niveau d'une artère. Cette valeur est exprimée en mmHg. Elle peut s'élever aux environs de 500 mmHg si le patient respire une fraction d'oxygène de 1. En temps normal, tous les individus respirent une fraction d'oxygène de 0,21 ce qui amène une pression d'oxygène dans le sang d'environ 100 mmHg.

Quant au pourcentage de liaison avec l'hémoglobine, il s'obtient soit avec prélèvement sanguin ou soit par l'utilisation d'un oxymètre. Cette valeur étant un pourcentage, sa limite supérieure ne peut donc pas dépasser 100 %.

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2 - Courbe de dissociation de l'hémoglobine

Il existe une corrélation entre la quantité d'oxygène exprimée en mmHg et le pourcentage de saturation. Le point le plus important se situe au niveau du fléchissement de la courbe ce qui correspond à une valeur de saturation de 92 %. Ce point est considéré comme névralgique puisque en dessous de ce pourcentage, une faible diminution de la P02 entraîne une chute rapide de la saturation en oxygène de l'hémoglobine. Il est donc impératif d'administrer de l'oxygène au patient si le chiffre de saturation se situe sous cette limite. Il est important de préciser que cette valeur peut varier selon le placement du capteur. Cette valeur de 92 % correspond à un seuil pour un capteur digital.

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3 - L'oxymètre ou saturomètre

C'est un appareil qui a l'avantage de donner en temps réel et de façon non invasive, le pourcentage de saturation de l'hémoglobine. 

La technique est connue depuis plus de 40 ans et a été introduite par Squire en 1940. Le problème à l'époque était le volume de l'appareil et sa difficulté à le calibrer. Il fallut attendre les années 1960 pour que le premier appareil commercial voit le jour et soit développé par la compagnie Hewlett-Packard Corporation. En 1972, un ingénieur japonais du nom de Aoyagi a conçu un modèle qui a révolutionné toute la technologie et permis sa diffusion à travers le monde. Avec les années, les différentes améliorations apportées à l'oxymètre ont permis la construction d'appareils de volume moindre, facilement transportable tout en étant peu dispendieux et fiable. 

Il possède des avantages non négligeables. Il permet une lecture continue en temps réel de la saturation en oxygène de l'hémoglobine tout en étant non invasif, non douloureux pour le patient et relativement peu dispendieux. Il permet aussi de diminuer les risques des travailleurs de la santé à venir en contact avec le sang contaminé de certains patients.

De plus, il permet la détection précoce des événements hypoxiques avant même que l'organisme ne démontre des signes cliniques de privation en oxygène. De cette manière, il est plus facile de corriger rapidement cette situation en augmentant l’apport en oxygène.

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4 - Principe physique

Le principe physique sur lequel a été développé l'oxymètre repose sur le fait que la couleur du sang dépend de la quantité d'hémoglobine saturée avec l'oxygène. Il existe donc deux types d'hémoglobines soit l'hémoglobine saturée (oxyhémoglobine) de couleur rouge clair et l'hémoglobine non saturée (désoxyhémoglobine) de couleur bleutée. Le capteur que l'on met en contact avec la peau contient deux diodes qui émettent deux longueurs d'onde différente soit 660 nm (dans le rouge) et 940 nm (dans le bleu). Étant donné que chaque couleur absorbe une longueur d'onde différente, la différence entre les deux est rapidement convertie en pourcentage de saturation par le microprocesseur. Cependant, il est à noté que les différents constructeurs emploient chacun des longueurs d’onde différentes :


Comparaison entre les différents constructeurs

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II - LES PIÈCES D'ÉQUIPEMENT 

1 - Le capteur

Il en existe différents modèles pour satisfaire tous les usages. Ceux que l'on utilise le plus fréquemment se fixent au niveau de l'extrémité distale des doigts. Il existe aussi des modèles pour le lobe de l'oreille, le front, le nez, les orteils et même pour le compartiment intravasculaire.

Les diodes qui la composent ne transmettent pas uniquement la lumière au travers du flot sanguin artériel mais aussi au niveau du flot veineux et des structures avoisinantes (muscles, tendons, os). L'oxymètre a été conçu de telle façon que seul le flot artériolaire est retenu par le microprocesseur pour donner la valeur de la saturation. 

Il existe deux types de capteurs possibles:

Cependant, il ne faut pas utiliser de capteurs à usage unique OxiCliq dans un environnement à fort taux d’humidité (couveuses par exemple), ou en présence de liquides qui peuvent contaminer le capteur et les connexions électriques, entraînant ainsi des mesures  intermittentes et peu fiables. Ce type de capteur est également déconseillé auprès sur les patients allergiques à l’adhésif. Il faut :

Dans le cas des nouveau-nés, il faut s’assurer que le câble adaptateur des capteurs à usage unique se trouve hors de l’incubateur.

Si les résultats sont imprimés par l’intermédiaire d’un port infrarouge d’imprimante, il faut s’assurer que le capteur de SpO2 en est éloigné de plus de 50 cm, car la lumière à infrarouge risque de fausser les mesures.

 

Les différents types de capteur : [20]

             
M1191A Adult sensor
 Capteur digital (adulte - réutilisable) - 220.00€

M1194A Ear clip sensor
 Capteur oreille (adulte – réutilisable) - 246.66€

  

M1195A Infant sensor
Capteur digital (nouveau-né – usage unique) – 220,00€

       

M1192A Pediatric sensor
Capteur digital (pédiatrie – usage unique) – 220,00€

Le choix du capteur à utiliser se fera selon les critères suivant :

 

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Description de différents critères de choix d'un capteur Sp02 [21]

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2 - Le microprocesseur

Il s’occupe de la reconstruction des débits détectés et de leur conversion en saturation. Le délai dans l'affichage est d'environ trois secondes. 

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3 - L'écran

Il varie d'un modèle à l'autre mais outre la lecture de la saturation, il donne la mesure et l'amplitude du pouls. 

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III - ACQUISITION ET TRAITEMENT DU SIGNAL

1 - Positionnement du capteur

Il s’agit de s’assurer que les deux éléments du capteur soit placé bien l’un en face de l’autre comme indiqué dans le schéma ci-dessous.

[22]


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2 - Traitement du signal

Le signal permet surtout de traiter les variations de la saturation en oxygène. Pour cela le traitement du signal se déroule comme suit :

[22]


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IV - LES ALARMES

La SpO2 offre des alarmes de limites hautes et basses ainsi qu’une alarme de désaturation de haute priorité. Ces alarmes sont réglables mais on ne peut pas fixer la limite basse d’alarme au-dessous de la limite d’alarme de désaturation. Il faut aussi s’assurer que la mesure de la SpO2 ne se fait pas  sur un membre sur lequel un brassard de PB gonflé est déjà posé sinon une alarme technique de SpO2 non pulsatile peut se produire. Si le moniteur est configuré pour supprimer cette alarme, un délai pouvant atteindre 60 secondes peut s’écouler avant toute indication d’un état critique chez le patient, tel qu’une perte du pouls soudaine ou une hypoxie. La limite choisie pour l’alarme haute ne doit pas être supérieure à 100 %. Cela équivaudrait alors à désactiver l’alarme.

L’alarme de désaturation est une alarme de haute priorité (rouge) vous signalant toute chute de la saturation en oxygène potentiellement létale.

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V - LES ERREURS RELIÉES AU PATIENT 

1 - Le  monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz formé suite à la combustion incomplète de matériaux organiques tels que le bois, le papier, le charbon, l'essence, etc. Il est responsable de plusieurs intoxications parfois volontaires, parfois involontaires.

Le monoxyde de carbone possède une affinité pour se lier à l'hémoglobine qui est 250 fois plus grande que celle de l'oxygène ce qui entraîne de l'hypoxie cellulaire par déficit d'apport. Également le monoxyde de carbone possède une grande capacité de fixation à la myoglobine principalement cardiaque créant alors une hypoxie cardiaque concurremment aux événements qui se produisent au niveau de l'hémoglobine.

Les symptômes d'une intoxication au CO sont non-spécifiques et comprennent: céphalée, fatigue, étourdissements, confusion, faiblesse, diminution de la tolérance à l'effort, nausée, vomissements, angine, convulsion et coma. Ces symptômes sont semblables à ceux rencontrés dans plusieurs autres maladies et seul un haut indice de suspicion nous mènera vers le diagnostic d'intoxication au CO.

Après une intoxication quand la victime respire l'air ambiant, la demi-vie de la carboxyhémoglobine est de quatre heures, avec un apport supplémentaire d'oxygène à haute concentration la demi-vie est ramenée à quarante minutes. Le traitement hyperbare va encore plus diminuer la demi-vie de la carboxyhémoglobine. Donc, les techniciens ambulanciers devront fournir à tous les patients suspectés d'intoxication au CO de l'oxygène à haute concentration (100%)

            La carboxyhémoglobine

Lors d'une intoxication au monoxyde de carbone, il y a formation de carboxyhémoglobine. Cette hémoglobine anormale absorbe la lumière de la même façon que l'oxyhémoglobine. L'oxymètre n'est donc pas en mesure de différencier les deux types d'hémoglobines. La valeur de saturation en hémoglobine apparaitra normale bien qu’en réalité la saturation est anormale. Ainsi le patient peut n'avoir que 60 % de saturation en oxygène de l'hémoglobine et la valeur indiquée par l'appareil sera de 100 %. On ne doit jamais utiliser l'oxymétrie dans le contexte d'une intoxication au monoxyde de carbone pour définir le besoin du patient en oxygène. 

            La méthémoglobine

De même, l’oxymétrie de pouls surestime la SaO2 en présence de méthémoglobine sans qu’une relation d’addition aussi simple existe. A l’inverse, le bleu de méthylène, qui constitue le traitement de la méthémoglobinémie, induit une mesure de SpO2 faussement basse.

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2 - Une saturation faible en oxygène

Les valeurs de saturation comprises entre 65 % et 100 % sont considérées comme très fiables. Les différentes expériences cliniques ont démontré que lorsque la saturation est à environ 50 %, le pourcentage d'erreur entre la lecture de l'appareil et la valeur réelle de la saturation est de l'ordre de 33 %. Le patient peut avoir une saturation réelle de 50 % et l'oxymètre peut indiquer 65 %. On considère que les valeurs sous les 75 % sont jugées de moins en moins fiables à mesure qu'elles s'abaissent sous ce chiffre.

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3 - L'anémie

Une carence sanguine en globule rouge et en hémoglobine (moins de 5gr/dL) rend difficile la lecture de l'oxymètre car il n'arrive pas à capter l'hémoglobine dans son rayon lumineux. La valeur normale de l'hémoglobine se situe entre 12 et 16 gr/dL. 

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4 - L'hémodynamie anormale

Le signal qui se rend à l'oxymètre peut aussi être altéré par l'hémodynamie du patient. La baisse du débit cardiaque et l'hypotension tendent à faire chuter les valeurs de la saturation. Lorsque le débit cardiaque chute sous les 2,7 Umin/m2, les lectures sont jugées non fiables. La lecture est de moins en moins fiable lorsque la tension artérielle moyenne s'abaisse sous les 50 à 60 mmHg. La plupart des appareils sur le marché lorsqu'ils ne détectent pas une perfusion cellulaire suffisante ne donneront pas de valeur de saturation. En cas d'hypotension, il faudra se méfier de la valeur de saturation obtenue. De même pour les patients en vasoconstriction (ex : hypothermie, choc, etc.) les valeurs de saturométrie ne seront pas fiables. Ceci explique pourquoi il ne faut pas mettre le capteur SpO2 sur le même bras que le brassard de mesure de la PNI.

États de bas débits

Le fonctionnement de l’oxymétrie de pouls repose sur une perfusion cutanée artérielle satisfaisante. Les états de bas débit sanguin, d’hypothermie et/ou de vasoconstriction cutanée majeure pourraient donc rendre difficile la mesure de la SpO2. Les données de la littérature à ce sujet sont contradictoires.

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 5 - L'artefact secondaire au mouvement du patient

Le mouvement du patient peut amener un mauvais positionnement de la sonde sur le doigt. Ce problème est très fréquemment rencontré en clinique. Le senseur se voit dans l'impossibilité de capter la forme du pouls artériel. On peut s'assurer d'une bonne lecture en vérifiant que la fréquence de pouls enregistrée par le capteur de l'oxymètre correspond très bien à la fréquence enregistrée par le tracé de l'électrocardiogramme.

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6 - Autres

 

 

 

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VI -  LES ERREURS RELIÉES À L'APPAREIL 

1 - Disfonctionnement du capteur interférence optique

La lumière ambiante usuelle n'affecte pas la valeur mesurée de la saturation par l'appareil. Il faut néanmoins tenir compte des lampes chirurgicales, des lampes à chaleur infrarouge, de la lumière vive du soleil, des lampes fluorescentes et des sources lumineuses fibres-optiques. Dans de telles circonstances, il suffit de couvrir le site à l'aide d'un matériel opaque.

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 2 - Le shunt optique

Cette erreur apparaît lorsque la lumière émise par la sonde diffuse à côté du doigt. Il faut donc repositionner adéquatement le capteur.

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VII - AMELIORATIONS

L’oxymétrie de pouls est un outil précieux chez les patients sous ventilation mécanique, permettant un monitorage de l’oxygénation sanguine et donc, potentiellement, le dépistage précoce et la correction plus rapide des hypoxémies. La fiabilité des oxymètres de pouls apparaît cliniquement acceptable et s’améliorera probablement au fil des avancées technologiques. Néanmoins, chaque clinicien doit garder à l’esprit les limites de la SpO2, notamment dans des situations extrêmes comme les hypoxémies profondes. De plus, les constructeurs cherchent aujourd’hui à inclure avec la mesure de la saturation en oxygène, une mesure de la saturation en monoxyde de carbone. Comme on l’a vu, ce dernier perturbe les mesures de la SpO2 en plus de représenter un risque d’intoxication important pour le patient.

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CONCLUSION GENERALE

La majeure partie de ce document, après avoir décomposé les différents composants de chaque module, expose les modes opératoires à respecter. Ces conditions permettent d'atteindre un optimum en terme de fiabilité des résultats lus et, ce faisant, assurent un diagnostique cohérent.

De nos jours, les constructeurs cherchent à simplifier les conditions d'utilisation et à améliorer la qualité du suivi des paramètres pour améliorer le diagnostique. L'apparition de nouvelles grandeurs suivies est l'une des évolutions les plus probantes. En effet, les moniteurs comptent aujourd'hui, en plus de l'ECG, de la PNI et de la SPO2, de nouveaux modules comme l'électroencéphalogramme ou encore la mesure de la pression partielle en monoxyde de carbone (CO). S'il n'y a pas de rupture dans le rythme d'innovation dans ces techniques, l'évolutivité des moniteurs acquis actuellement devient un critère majeur de choix.

Dans la grande "famille" des moniteurs, on constate la présence incontournable d'un affichage et de traitement d'information par informatique. Fort de ce constat, pourquoi ne pas acquérir une station informatique "généraliste", qui propose plus de latitudes d'action, sur laquelle se grefferait une carte d'acquisition de différents signaux suivis. Cette solution a pour avantage d'offrir une partie commune (l'ordinateur), indépendante des constructeurs, laissant ainsi un grand choix dans les modules de suivi du patient et de s'échapper de la captivité des constructeurs.

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Bibliographie

ECG

[1] Pince électrode :  http://www.cardio-service.fr/nouveau.html

[2]  Poire ECG : http://www.bhvmedical.com/default.asp?BTQ=PRF&FAM=3&SFA=419&REF=5000534

[3] Electrode usage unique : https://shop.medical.philips.com/phstore/catalog/details.asp?

[4] Moniteur :DASH 4000

http://www.anandic.com/docs/vollbreite.asp?id=29272&domid=1053&sp=D&addlastid=&m1=25163&m2=25196&m3=27822&m4=27963&m5=28325&m6=29272

[5] Câble ECG : http://www.gehealthcare.com/euen/patient_monitoring/products/imm-monitoring/accessories-supplies/ecg.html

[6] L’affichage moniteur Philips:

http://www.medical.philips.com/main/products/patient_monitoring/products/ecg/

[7] Télémétrie, Antenne  de transmission, La centrale : http://www.anandic.com/docs/vollbreite.asp?id=28160&sp=E&m1=25162&m2=25195&m3=27824&m4=28133&m5=28148&m6=28160&m7=&domid=1053

[8] Cours sur les dispositifs médicaux effectué par Hewlett Packard, en 1990.

[9] Documents fournis lors d’une formation Technique Schiller Médical

[10] Photos prises d’une installation Draeger

[11] Documents issus d’une formation Draeger

[12] Montre cardio fréquence mètre PU100 DE ELTA:

http://sports.listings.befr.ebay.be/Musculation-Fitness_Cardiometres

[13] Logiciel disponible sur PDA permettant la visualisation à distance des pulsations cardiaques

http://www.teaergo.com/index.php?rub=produits&page=liste&cat=7

PNI

[14] Université de Jussieu, activité et Travaux pratiques

http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ATP/pressio.htm

[15] Site internet de GE (Datex Ohmeda) http://www.datex-ohmeda.com

[16] Site internet de PHILIPS

http://www.medical.philips.com/main/products/patient_monitoring/products/non_invasive_bp

[17] Site des techniques de l'ingénieur, Suppression des artefacts dans les ondes de pression sanguine non invasive

http://www.techniques-ingenieur.fr/affichage/DispMain.asp?ngcmId=s7033&file=s7033/s7033-3.htm#I3

[18] Monitorage de la pression artérielle, Pr. P.Feiss Service d’Anesthésie-Réanimation. Hôpital Dupuytren.

[19] Site de Colin : http://colin-europe.com/pages/tonometrie.html

SPO2

[20] Site de PHILIPS Medical http://www.medical.philips.com/main/products

 [21] Document édité par PHILIPS Medical

[22] L’Oxymétrie de pouls, Jean-Michel Bretagne, éditions de l’AP-HP 

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