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bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques
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BOUVIER Jaouen |
HYVERT Alexandre |
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Monitorage : principes techniques par BOUVIER Jaouen,
HYVERT Alexandre et MALACRINO Michel, |
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Afin d’assurer la sécurité du patient, il est nécessaire d’être en mesure de suivre en temps réel l’évolution de certains paramètres physiologiques. Les paramètres suivis systématiquement sont : l’activité cardiaque, la pression sanguine et la saturation en oxygène. Le monitorage de base propose donc un électrocardiogramme, la mesure de la Pression Non Invasive et la SpO2. Ces méthodes sont basées sur des capteurs extracorporels permettant d’éviter tout prélèvement sur le patient. Les mesures sont fiables et représentent bien la réalité. Les paramètres mesurés étant fondamentalement différents, les capteurs de chacune des méthodes sont basés sur des principes physiques distincts. De plus quelque soit la technologie employée, il existe certaines possibilités d’erreurs soit liées au patient soit liées au matériel lui-même. Il est donc important pour un ingénieur biomédical de connaître ces différents aspects d’un matériel essentiel à la pratique médicale. Mots clés : Monitorage, monitoring, moniteur, paramètre physiologique, non invasif, ECG, encephalocardiogramme, PNI, pression non invsive, SPO2, pression partielle en dioxygene |
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To be able to insure the safety of the patient, it is important to keep an eye on the evolution of his physiological parameters. More often, the parameters to be looked at are heart activity, blood pressure and oxygen rate in blood. Then, basic monitoring proposes to watch these using an electrocardiogram, non invasive pressure and partial dioxide pressure. These three methods are totally non invasive techniques and avoid take-aways thanks to the fact they are representative of reality. As their purposes are to detect totally different signals, captors are based on various physical principles. No matter which technique is used, few errors can appear and these can be related to the patient, to the device or to its use. Therefore, biomedical engineers (in charge of medical devices) should have some basis about the way monitoring works. Key words : Monitoring, physiological parameters, non invasive, electrocardiogram, ECG, EKG, non invasive blood pressure, NBP, SP02, partial pressure in oxygen |
Remerciements
Nous tenons à remercier les personnes suivante pour leur aide dans la rédaction de ce rapport d'intégration :
De manière générale, l'Homme apprend de mieux en mieux à connaître le fonctionnement de son corps. Le déroulement de ces mécanismes physiologiques est souvent silencieux et ne permet pas de lecture directe par le personnel soignant. Pour cela, il est nécessaire de développer des outils permettant d'accéder à ces différents paramètres. Le monitorage est l'une des clefs de ce suivi dans la mesure où il permet la surveillance de l'évolution des différentes constantes physiologiques.
De nos jours, les moniteurs sont une condition sine qua non de diagnostique et de suivi du patient. Cependant, il n'est pas envisageable de réaliser un suivi de toutes les "constantes" de l'organisme. En effet, ceci impliquerait des mesures en grand nombre, des risques ainsi que beaucoup de temps de mise en place. Cependant, il n'est pas utile de suivre tous ces paramètres. En effet, la description de l'état général d'un patient fait principalement appel à trois grandeurs : l'électrocardiogramme, la pression partielle en oxygène ainsi que la pression artérielle. La plus grande partie des moniteurs comportent donc au moins ces trois modalités de suivi. Le reste des paramètres ne sont étudiés que dans les quelques cas qui le nécessitent ; par exemple, les taux de gaz halogénés dans le sang pendant une anesthésie.
De par la place cruciale où se trouve la monitorage au sien des établissements de soins, ce rapport se consacre à son étude et plus particulièrement aux trois fonctions, citées préalablement, qui sont communes à tous les moniteurs. Pour chacun de ces éléments, sera abordé sous un point de vue technique les modalités d'acquisition, de traitement et d'affichage du signal.
Un ECG représente l'activité électrique dérivée du cœur. Pour y parvenir on fixe des électrodes sur la poitrine du patient. Ces dernières sont reliées à un moniteur cardiovasculaire par la liaison d’un câble qui se connecte sur le module d’acquisition ECG. En fonction du temps, il trace sur un écran ou imprime sur une bande de papier une courbe ECG spécifique. Sur la base de cette courbe ECG, on pourra reconnaître diverses modifications telles que des troubles de l'irrigation ou du rythme cardiaque ainsi que l'hypertrophie du muscle cardiaque.
L’activité cardiaque de base est déclenchée par des signaux électriques de stimulation qui sont générés et transmis par les cellules cardiaques. Les ondes électriques qui en découlent se propagent dans l’ensemble du corps (milieu électrolytique). Les meilleures mesures sont obtenues près du cœur (thorax). C’est l’électrocardiogramme ou ECG.
Le cycle cardiaque qui en résulte s’établit, sauf anomalie, en respectant la séquence suivante :
Tout d’abord, il y a une phase de diastole, c’est-à-dire une contraction des oreillettes, suivie d’une systole. Cette dernière consiste en une contraction des ventricules. Elle entraîne la fermeture brutale des valves auriculo-ventriculaires (mitrale et tricuspide) puis l’ouverture des valves sigmoïdes (aortique et pulmonaire). Suite au relâchement des ventricules, une dépression provoque la fermeture des valves sigmoïdes et l’ouverture des valves auriculo-ventriculaires. S’ensuit une phase de repos, l’asystolie et le cycle recommence.
Composant
d’obtention
d’une courbe sur un écran :
Pour obtenir une courbe électrocardiographie exploitable, il faut une bonne transmission du signal aux quatre niveaux critiques de la chaîne de mesure :
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Deux définitions essentielles :
Définition Télémétrie : Mesure de paramètres ou de quantités à distance.
Définition Wi-Fi : Le Wi-Fi (également orthographié Wi-fi, WiFi, Wifi ou encore wifi) ou l’ASFI (pour Accès Sans Fil à Internet) est une technologie de réseau informatique mise en place pour fonctionner en réseau interne et depuis devenue un moyen d'accès à haut débit à Internet.
L’électrocardiogramme
CARACTERISTIQUE D’UN SIGNAL ELECTROCARD IOCRAMME
[8]
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Chacune de ces ondes peut être positive ou négative suivant l’emplacement des électrodes. Les amplificateurs et instruments annexes devront être conçus en tenant compte des caractéristiques principales du signal qui sont :
- Amplitude de 0,5 à 3 millivolts.
- Bande passante théorique : 0,05 100 Hertz.
- Impédance entre deux électrodes : quelques dizaines quelques centaines de kilohms.
Mesure
de l’ECG
L’activité
électrique du coeur peut être détectée en
plaçant des électrodes sur
L’électrocardiographe
mesure et enregistre les impulsions électriques entre
différentes parties du coeur. Le signal électrique
généré par le coeur est très faible (de 0.5
à 2 mv) à la surface de
L’ECG de base mesure trois dimensions de l’activité électrique:
1) Direction
Les
impulsions électriques passant à travers
l’électrode de mesure marquent un signe positif sur
2) Puissance, mesurée en millivolts Plus l’impulsion électrique est forte, plus le signe sur l’électrocardiogramme est important.
3) Durée
Les enregistrements ECG sont faits sur le temps : plus l’activité électrique dure, plus le signe sera long sur la courbe.
STRUCTURE
DE LA PEAU
La peau est un tissu vivant qui respire formé de cellules dont la durée de vie est limitée mais qui se reproduisent régulièrement. Si on en fait une coupe, on peut distinguer deux zones :
- LE DERME : c’est la partie vivante de la peau.
- L’EPIDERME : c’est la partie visible extérieurement.
Le derme conduit bien des ondes électriques émises par le coeur ou les différents muscles tandis que l’épiderme formé de cellules mortes plus ou moins desséchées est mauvais conducteur. Enfin, la surface externe de l’épiderme présente de nombreuses irrégularités avec des creux et des excroissances.
[8]
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Dans ces conditions, pour capter correctement les signaux électriques venant de l’intérieur du corps, il faut soit utiliser des électrodes aiguilles plantées profondément dans le derme ce qui n’est pas sans inconvénients, soit utiliser des plaques métalliques que l’on met en contact avec l’épiderme. C’est cette dernière formule qui est utilisée dans la majorité des cas.
PRINCIPE DES ELECTRODES
Il s’agit de capter par voie externe les ondes électriques émises par le coeur. L’élément sensible sera donc une plaque faite d’un matériau conducteur que l’on mettra en contact avec la peau. Plus la surface de contact sera grande, plus l’impédance de contact diminuera. Avant de l’appliquer, il sera nécessaire de nettoyer la peau afin de la réduire sa couche superficielle (mauvaise conductrice) et éventuellement de raser les poils s’ils sont en trop grand nombre. Pour le nettoyage, on peut utiliser différents produits :
- eau savonneuse : peu pratique et nécessite rinçage et séchage.
- éther : présente l’inconvénient de dessécher la peau (une peau sèche conduit moins bien).
- alcool : nettoie et dégraisse bien mais nécessite un séchage (ou il faut attendre son évaporation naturelle).
[8]
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Pour compenser cet inconvénient et afin de ne pas augmenter démesurément les dimensions de l’électrode, on utilise un électrolyte : la crème de contact E.C.G. Les ions répartis dans la crème transmettent les variations de potentiel du corps entre la peau et la plaque conductrice par conduction ionique. Les creux de l’épiderme seront remplis et la surface de contact s’en trouvera augmentée. Un bon électrolyte devra en outre diffuser dans l’épiderme pour atteindre le derme et assurer ainsi le contact électrique.
[8]
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Par ailleurs, il pourra être légèrement abrasif afin que sa mise en place favorise le nettoyage et la pénétration.
Il faut ensuite trouver un dispositif de fixation de façon à maintenir le contact sans risque que le patient ne les arrache en bougeant.
- Les fixations par adhésif
Des électrodes à usages uniques sont préférées pour les surveillances de longue durée car elles peuvent rester en place quelques jours durant.
Deux raccordements sont possibles : soit par un picot (sorte de bouton pression), soit par des pinces.
La qualité des électrodes, et donc de la lecture, dépend de :
Il convient de choisir une électrode en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire, et de la qualité de signal recherchée.
Les électrodes à usage unique, plus fiables, sont utilisées de façon universelle pour le monitorage des patients en réanimation et en salle d’opération. Les électrodes à usage unique prête à l’emploi (la crème de contact est incluse) sont désormais le type d’électrodes le plus répandu.
L’ensemble
du
transducteur est formé de trois éléments ayant
chacun leur propre
conductibilité :
L’élément sensible, l’électrolyte et la peau qui réagissent entre eux. S’agissant de phénomènes électriques, il serait pratique de disposer d’un modèle représentant l’équivalent électrique de ces trois éléments. GATZKE a proposé un tel modèle en 1974 et qui nous servira de support pour cette étude. Il utilise des résistances, des capacités et des générateurs de tension.
On obtient l’équivalent :
[8]
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-
Jonction
électrolyte - élément sensible
Son rôle est de transférer des charges électriques entre un courant électronique (dans l’élément sensible) et un courant ionique (dans l’électrolyte). Il s’agit donc d’un transducteur. Le transfert s’effectue au niveau atomique de la surface de contact entre l’électrolyte et le conducteur.
- Jonction peau - électrolyte
Ceci
est difficile à améliorer pour les constructeurs dans la
mesure où ils peuvent
uniquement avoir des actions sur l'électrolyte.
[8]
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-
ELEMENT
SENSIBLE :
C’est le matériau qui est en contact avec l’électrolyte. Les meilleurs résultats sont obtenus avec l’alliage Argent / Chlorure d’argent c’est en général une couche déposée sur un autre matériau.
Le choix de la couche conductrice est fondamental car le potentiel de contact Vm dépend de la quantité d’ions métalliques libérés.
-
ELECTROLYTE
C’est l’élément le plus déterminant pour la performance de l’électrode. Il modifie l’impédance de peau qui intervient 90% dans l’impédance totale d’un système de surveillance. L’électrolyte est en principe maintenu en place par un tampon de mousse saturée d’environ un demi centimètre cube. Il ne doit réagir ni avec la peau ni avec l’élément sensible.
Le plus souvent, on utilise le chlorure de sodium mélangé à d’autres composants. Le but recherché est d’obtenir une concentration ionique voisine de celle de la peau afin de réduire la différence de potentiel de contact Vp.
- BOUTON DE CONTACT
C’est sur celui-ci que se fait le raccordement du câble qui l'électrode au moniteur. Elle n’est pas en contact direct avec l’électrolyte ; ses propriétés sont donc moins critiques. Il doit être fixé fermement à l’électrode de façon à éviter les mouvements qui provoqueraient des artéfacts. Le cuivre nickelé donne de bons résultats en raison de sa bonne conductivité et de sa bonne tenue mécanique mais il augmente le prix de l’électrode. C’est parfois du plastique plaqué d’une couche d’argent.
- COUPELLE
Elle sert à déterminer le volume laissé à l’électrolyte et doit stabiliser ses ions. Elle sera donc réalisée dans un matériau inerte et rigide afin d’éviter des déformations du volume notamment en cas de mouvements du patient qui risquent de rompre l’équilibre ionique.
- ADHESIF
Il est chargé de maintenir l’électrode en place sur le patient. Ce doit être un adhésif de type médical n’entraînant pas de réactions au niveau de la peau. La couche adhésive est déposée sur un support qui est souvent de la mousse de polyéthylène.
- PAPIER PROTECTEUR
Il recouvre l’adhésif afin d’en protéger ses propriétés et d’éviter le contact avec les matériaux environnants et l’air.
- COUVERCLE PROTECTEUR
Son rôle est d’éviter que l’électrolyte ne s’en aille. C’est en général un morceau de plastique de forme adaptée, soudé ou collé sur le papier protecteur afin d’enlever les deux en un seul geste.
-EMBALLAGE
L’emballage est déterminant pour la conservation des électrodes. L’ensemble de l’électrode doit se trouver dans une pochette étanche afin d’éviter l’évaporation de l’électrolyte qui deviendrait inutilisable. C’est en principe du papier métallisé, soudé.
- IMPEDANCE DE CONTACT
Pour un électrolyte déterminé, elle varie d’un malade a l’autre et d’un moment à l’autre (influence notamment de l’état émotionnel du malade qui a une incidence sur les caractéristiques de sa peau). L’impédance de contact se chiffre en dizaines de kilohms : elle décroît pendant la première heure d’utilisation (vitesse très variable suivant les types d’électrolyte) puis se stabilise.
Evolution de l'impédance en fonction du temps [8] |
Au bout de 1 à 5 jours, (suivant les formules chimiques) elle augmente suite à l’évaporation de l’électrolyte qui réduit la mobilité des ions.
- POTENTIEL
CONTINU
C’est un paramètre qui se mesure en collant deux électrodes face à face. Sur une bonne électrode il doit être de l’ordre de dix millivolts mais il est parfois très supérieur ce qui risque d’accentuer les instabilités de la ligne de base et de favoriser le myogramme.
- SENSIBILITE AUX ARTEFACTS DE MOUVEMENT
Elle dépend de l’électrolyte, de la coupelle (forme, volume et consistance), de la taille de la partie adhésive et de sa rigidité, de l’adhésif, du calage du bouton de contact et de la mise en place du câble patient.
- ADHESIVITE
Elle dépend de la peau du malade, de sa préparation, du matériau adhésif, de son support ainsi que du temps depuis lequel l’électrode est en place et de la transpiration du malade (influence de la température et de l’hygrométrie de l’air et du malade). En général les électrodes tiennent bien au début puis se décollent plus ou moins vite en fonction de la température. Pour les malades à forte sudation, il est conseillé d’utiliser un support microporeux permettant une évaporation partielle. Dans le cas d’utilisation de micropores, la surface collante doit être plus grande pour obtenir la meilleure adhésivité.
- ANTI-ALLERGIQUE
La présence de chlorure de sodium dans l’électrolyte favorise certaines réactions allergiques et peut provoquer une irritation. Pour les malades sensibles à ces phénomènes, il est préférable d’utiliser des électrodes spéciales, dont les autres performances peuvent être diminuées.
- BACTERICIDE - FONGICIDE
Les électrodes pouvant être stockées pendant une durée assez longue, il faut être certain qu’aucun germe, champignon ou bactérie ne puisse s’y développer.
- STERILITE
Il peut être intéressant d’avoir des électrodes stériles pour certaines applications, notamment en salle d’opération et pour la surveillance des brûlés. Une bonne méthode de stérilisation est l’utilisation du rayonnement gamma.
Pour être valables, ces deux dernières propriétés doivent être contrôlées par des laboratoires extérieurs au fabricant par la méthode des échantillonnages.
- DUREE
DE VIE EN
DEHORS DE L’EMBALLAGE
Elle dépend essentiellement de la rapidité d’évaporation de l’eau contenue dans l’électrolyte et des dispositifs prévus pour la limiter. Dans ce but, l’électrode est souvent collée sur un papier spécial. La coupelle joue aussi un rôle important ainsi que le cache. Dans tous les cas, on a intérêt à l’utiliser dès sa sortie de l’emballage. L’électrode doit être emballée au plus tard douze heures après sa fabrication.
- DUREE DE STOCKAGE
Une bonne électrode doit pouvoir être stockée au moins un an dans des conditions de température et d’hydrométrie normales. La date de fabrication peut être indiquée sur l’emballage.
CAS
PARTICULIERS
- APPLICATION PEDIATRIQUE
Le monitorage des nouveaux-nés nécessite l’utilisation d’électrodes adaptées et plus particulièrement sur les prématurés. Leur peau étant très fragile, il faut un adhésif anti-allergique et un électrolyte sans chlorure de sodium. L’adhésif doit bien tenir mais pouvoir être retiré sans abîmer la peau. Ces électrodes doivent être adaptées a la surveillance de la respiration et de petite taille afin d’occuper une surface réduite qui ne défavorise pas les échanges cutanées. Le respect de ces critères entraîne une dégradation de certains paramètres, et se traduit notamment par une augmentation du potentiel continu.
ACQUISITION
DU
SIGNAL
Le signal amplifié est envoyé sur le moniteur via le câble et le module ECG pour le contrôle visuel. Et dans des circuits électroniques de traitement qui calculent la fréquence cardiaque. Ces derniers détectent alors les troubles des plus simples aux plus graves (Analyse du segment ST, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque, extrasystoles ventriculaires, défaillances des pacemakers etc.).
La qualité de la surveillance dépend de la qualité du signal E.C.G. qui peut être parasité. On appelle parasite (ou bruit) tout phénomène qui perturbe l’exploitation normale d’un signal. Pour atténuer les effets d’un parasite, il convient d’abord d’en connaître son origine et ses caractéristiques. Pour l’électrocardiogramme ils sont de différentes natures.
-
TREMULATION
MUSCULAIRE OU MYOGRAMME
Dès qu’un muscle se contracte il émet des ondes électriques par transfert d’ions à travers les membranes cellulaires. Ces ondes se propagent sur tout le corps par conduction avec un taux d’atténuation : plus on s’éloigne des fibres musculaires, plus les ondes sont faibles, mais les électrodes captent ces variations de potentiel après un certains laps de temps. Il convient donc de les placer le plus loin possible des muscles susceptibles de se contracter pendant la surveillance. Le myogramme se caractérise par des ondes irrégulières tant en amplitude qu’en fréquence et qui se superposent l’E.C.G. jusqu’à le rendre illisible.
Trémulation musculaire du myocarde [8] |
Le spectre de fréquence est assez étendu par rapport l’E.C.G. ce qui limite considérablement l’efficacité des filtres classiques. Certains moniteurs utilisent des filtres passe bas dont la fréquence de coupure se situe a 17 Hertz. Ceci a pour effet d’atténuer considérablement les parasites (sans toutefois les supprimer) mais également de déformer l’E.C.G. en l’amputant de la majeure partie de sa bande passante qui va normalement de 0 à 500 Hz.
La
présence de
myogramme sur un tracé ne peut donc pas être mise sur le
compte de l’appareil
(plus l’appareil est bon, plus le myogramme sera important) qui ne peut
au
mieux que les atténuer. Le seul remède valable consiste
à placer l'électrode le
plus loin possible des muscles, par exemple sur des parties osseuses.
- PARASITES SECTEUR 50Hz
Lorsqu’un courant circule dans un conducteur, il y a émission d'une onde électromagnétique. L’énergie et la propagation de celle-ci sont régies par les lois de MAXWELL. Inversement, tout conducteur plongé dans un champ électromagnétique capte ces ondes et les transforme en variations de potentiel : c'est l’effet d’antenne. Ainsi, en milieu hospitalier le courant du secteur à 50 Hertz sert à alimenter toutes sortes d’appareils et les dispositifs d’éclairage. L’amplitude du champ électromagnétique dépend de l’intensité du courant et de l’éloignement de l’antenne. Le patient se trouve donc plongé dans un champ électromagnétique à 50 Hertz, et ses harmoniques, particulièrement important en réanimation et en salle d’opération où les appareils électriques sont nombreux : respirateurs, couvertures chauffantes, matelas alternating, pousse seringue, ultraviolets, humidificateurs etc.
Il y joue le rôle d’antenne et envoie le 50 Hertz sur l’entrée de l’amplificateur.
Les parasites ainsi recueillis ont généralement une amplitude plusieurs dizaines de fois supérieure à celle de 1’E.C.G.
Normalement les moniteurs compensent ce phénomène en utilisant des amplificateurs différentiels à fort taux de réjection en mode commun. Toutefois, leur efficacité peut être insuffisante si le champ électromagnétique est trop intense. Le parasite 50 Hertz est alors visible sur le tracé où il apparaît sous la forme d’ondes sinusoïdale d’amplitude et de fréquence très régulières, ou pouvant donner l’aspect d’un trait épais aux vitesses lentes de défilement (12,5 mlsec).
Parasite secteur à 50 Hz [8] |
Face à ce parasitage, le patient ne pourrait être isolé totalement que s’il se trouvait à l’intérieur d’une cage de FARADAY. Ceci n’est pas réalisable à l'échelle de l'hospital.
- DECALAGE
PERMANENT
DE
Sur un tracé normal, la ligne de base est horizontale et correspond une tension nulle, pendant la diastole cardiaque. Si cette tension est égale sur toutes les électrodes, elle est éliminée par l’amplificateur différentiel. Par contre, si il y a un déséquilibre entre deux électrodes, la tension différentielle est amplifiée et devrait donner une ligne de base décalée vers le haut ou vers le bas ce qui peut être gênant, particulièrement au niveau de l’enregistreur d’un poste central : le tracé est décalé d’un lit à l’autre ce qui rend la lecture désagréable.
Déc alage permanent de la lilgne de base [8] |
Normalement, cette tension est éliminée en intercalant un condensateur de liaison C entre deux étages d’amplification, le courant continu est alors arrêté.
[8]
|
Ce
phénomène peut provenir également d’une tension
d’”offset” générée par un amplificateur
situé au delà de la capacité de liaison.
- INSTABILITE
DE
Ce parasite est toujours dû a la variation de la tension de contact sur une ou plusieurs électrodes. La tension parasite d’entrée n’est plus fixe mais présente des oscillations très basses fréquences qui passent néanmoins au travers de la capacité de liaison. L’amplitude des oscillations peut être plus ou moins grande suivant les cas mais donne toujours un tracé très irrégulier et inconfortable la lecture.
Instabilité
de la ligne de base [8]
Si le signal est pris sur le thorax ou l’abdomen, les mouvements respiratoires appliquent des contraintes sur les électrodes et modifient la répartition des ions au contact du métal d’où une tension a évolution lente variant au rythme de la respiration.
Accentuation de la perturbation
Pour toutes les autres positions d’électrodes, le moindre mouvement, même imperceptible ou l’activité de la peau (émission de transpiration, modification du PH etc. liée à l’état du malade ou à son émotivité) entraînent aussi des modifications du potentiel de contact donc des instabilités de la ligne de base. Ce phénomène est amplifié si le contact des électrodes est de mauvaise qualité (par exemple adhésif défectueux, crème trop vieille ou électrode mise en place depuis trop longtemps). Des contacts oxydés sur les connecteurs peuvent avoir le même inconvénient.
- SAUTES INTERMITTENTES
Les câbles patients sont souvent mis à rude épreuve ainsi que les dispositifs de raccordement sur les électrodes. Quels que soient les soins apportés à leur fabrication, ils présentent des points faibles. Le conducteur métallique ou le blindage peut alors se couper sans que cela soit visible sur la gaine isolante. Ceci crée un contact intermittent qui peut donner des sautes sur le tracé de formes très variées.
Sautes intermittentes [8]
Une
électrode partiellement décollée est beaucoup plus
sensible aux mouvements de faible amplitude et peut aussi donner des
contacts intermittents entraînant le même
phénomène.
Il
y a deux causes possibles :
- Le câble patient coupé (coupure intermittente d’assez longue durée)
- Une électrode décollée
Schéma câble coupé :
Disparitoin
momentanée de la trace [8]
- AMORTISSEMENT
L’amortissement
se traduit par une déformation très nette du
tracé. Il peut être la conséquence d’un filtre
passe bas à fréquence de coupure très basse.
Tracé normal
Tracé amorti
Amortissement du tracé ECG [8] |
Le tracé amorti est très différent : l’onde P est plus faible, le segment PR déformé et le front de descente de l’onde R ne revient pas jusqu’à la ligne de base ce qui provoque une surélévation du segment ST. Il faut alors régler correctement l’enregistreur ou utiliser la position non filtrée du moniteur.
Le
signal est coupé à partir d’un certain niveau. Lorsque ce
phénomène est constaté, il faut faire une remise
à zéro de la position du signal. On peut le voir aussi
sur certains oscilloscopes multi traces ou chaque trace ne peut se
déplacer verticalement que sur une fraction de
l’écran : dans ce cas, si le réglage de position est
mal centré ou si le signal présente une trop grande
amplitude, la courbe est tronquée. Il peut s’agir aussi d’une
panne électronique.
Tracé
écrêté
Tracé normal
Ecretage du tracé [8] |
-
PARASITES BISTOURI
Ce
sont des perturbations à haute fréquence qui rendent
souvent le tracé illisible. Pour les éliminer il faut
avoir un moniteur prévu à cet effet et mettre en oeuvre
des techniques de mesure particulières.
Le personnel infirmier met parfois en cause l’exactitude de la fréquence cardiaque affichée par les fréquencemètres. Il utilise alors un moyen de contrôle simple qui consiste à prendre le pouls du patient et à compter le nombre de pulsations pendant 30 secondes. En multipliant le résultat par deux, il obtient le nombre de battements par minute (battements par minute) qui est comparé à la valeur donnée par le moniteur. Cette comparaison ne peut pas à elle seule confirmer le mauvais fonctionnement du fréquencemètre. En effet, la prise du pouls du patient donne une valeur moyenne sur trente secondes ou une minute alors que le fréquencemètre calcule une valeur ponctuelle qui représente tout au plus une moyenne sur quelques secondes qui sont une référence par rapport au calcul du logiciel.
Un autre contrôle peut être fait sur l’impression d’un tracé à l’aide d’une “réglette E.C.G.” qui donne une fréquence cardiaque approchée calculée sur quatre cycles
Schéma d’une réglette [8] |
On peut faire les mêmes réserves que précédemment en ajoutant que cette technique n’est valable que si la vitesse de défilement est parfaitement réglée donc synchronisée (d’où l’importance de la calibration de la base de temps sur les scopes). Dans ces deux cas, les mesures de contrôle ne permettent pas d’affirmer que les indications du fréquencemètre sont fausses.
Par contre, les filtres ne sont jamais parfaits et peuvent être la source d’erreurs réelles (sans pour autant qu’il s’agisse de panne).
Le principe des fréquencemètres reposait sur la détection de l’onde R après élimination des autres signaux. Mais on peut se trouver en présence d’ondes T de forte amplitude (parfois aussi grande que l’onde R) que les filtres ne parviennent pas à éliminer totalement.
Elle sera donc détectée et comptabilisée ; on aura une fréquence affichée égale au double de la fréquence réelle. Le seul remède consiste à prendre une autre dérivation d’E.C.G. où l’onde T est plus faible. Lorsque l’on est en présence de myogramme de forte amplitude et d’assez longue durée (par exemple lorsque le malade se retourne), la plupart des pics sont comptés et le fréquencemètre se trouve saturé (250 battements par minut) d’où l’intérêt de placer les électrodes loin des zones musculaires.
Actuellement les plus performantes, travaillent sur un principe basé sur l’utilisation des logiciels et de microprocesseurs ainsi que des circuits associés. Ils sont très performants en analyses et traitement de données. Des logiciels qui permettent des analyses comme le segment S-T, ils sont en option ou intégrés d’origine sur les moniteurs cardiovasculaires.
Le signal E.C.G. analogique est pris en sortie d’amplificateur et converti en digital. Le réjecteur d’impulsions de pacemaker et les filtres sont digitaux ce qui permet une plus grande efficacité. Le signa1 digital filtré est traité par le programme du microprocesseur qui génère une période d’inhibition de comptage pendant la durée de l’onde T et détecte la présence excessive de bruit ce qui permet d’arrêter le comptage pendant les périodes perturbées au lieu d’afficher des résultats faux.
Le
programme peut aussi
inclure une vérification de périodicité
sinusoïdale et par corrélation avec l’E.C.G.
digital détecter une fibrillation ventriculaire. Dans ce cas,
une alarme
spéciale est activée et le comptage stoppé, ce qui
représente un avantage
énorme. Les
fréquencemètres classiques
sont en général saturés en présence d’ondes
de fibrillation ventriculaire. Ces
fréquences peuvent
aussi détecter les tracés plats physiologiques (c’est
dire en les distinguant
des tracés plats “techniques” dits par exemple à une
électrode décrochée
un câble coupé) et
déclencher une
alarme.
Traitement de l’information par le logiciel [8] |
Exemple
d’un ensemble complet d’acquisition et traitement du signal |
Les images de cette partie proviennent d’une
documentation de Dräger Médical.
Les systèmes de télésurveillance représentent une source d'espoir considérable, aussi bien pour les patients que pour les professionnels du secteur médical. C'est pour cette raison que leur utilisation pour la surveillance de patients cardiaques est de plus en plus répandue dans les hôpitaux et les centres de réadaptation.
Exemple
d’installation émetteur télémétrique,
antenne et la centrale de réception.
Affichage des données en générale :
Status indicators provide information about:
Allows clinicians to quickly troubleshoot signal breakup and artifact problems
[11] |
[11] |
[11] |
[11] |
Country |
Regulatory
Agency Defined Channel Separation (kHz) and Frequencies (MHz) |
Number
Channels |
Austria |
433.125 -
434.725 (ISM Band) and 449.775 - 449.449 on
50 kHz grid |
35 |
Belgium |
433.125 - 434.725 (ISM Band) |
34 |
Denmark |
448.000 - 448.500 on a 50
kHz grid |
11 |
France |
433.05 - 434.790 (ISM) on
40 kHz grid |
44 |
Finland |
433.050 -
434.790 (ISM) on 40 kHz grid 406.300 -
407.000 on 50 kHz grid UHF A 442.575 -
442.750 on 50 kHz grid UHF B |
44 15 4 |
Germany |
402.125 – 403.075 on 50 kHz
grid |
20 |
Italy |
Regulations changing – TBD |
TBD |
Netherlands |
433.070 – 434.750 on 40 kHz
grid |
43 |
Spain |
433.070 – 434.770 on 50 kHz
grid |
35 |
Switzerland |
433.05 0 – 434.750 on 40
kHz grid |
43 |
Sweden |
438.6875 –
439.9625 on 50 kHz grid 433.050 -
434.770 on 40 kHz grid |
26 44 |
USA |
174.000 –
216.000 on 40 kHz grid 457.525 –
469.975 on 50 kHz grid |
1,050 250 |
U. K. |
458.500 – 458.800 on 40 kHz
grid |
8 |
Un émetteur envoi des données sur une centrale
réceptrice (logiciel informatique) de traitement des
données, mesure, analyse, identification. Une comparaison et un
apprentissage des données de référence sont
effectués. Une visualisation dès lors est possible
après conversion du signal injecté sur un moniteur.
Disposition des antennes
TELEMETRIE
Surveillance ambulatoire continue, de
l’activité cardiaque
Emetteur en général de 85mmLx40mmPx120mmH, 200g – Fonctionne avec 3 piles type AA – Marqueur d’événement, touche appel infirmière - Boitier étanches.
Tableaux
comparatifs des moyens de transmission :
Type de transmission | Avantage | Inconvénient | Coût |
Câble ECG | Liaison directe | Limité par la distance de déplacement | 400€ |
Télémétrie | Déplacement possible | Obligation d'une autonomie d'énergie | 6000€ |
Réalisé à
partir d'éléments d'une comparaison des prix constructeurs
Il y a trois types d’indicateurs d’alarme :
-Indicateurs visuels des alarmes.
-Indicateurs sonores des alarmes.
-Identification des signes vitaux hors limites dans les données des tendances.
Il
existe trois
types d’alarmes cliniques :
• Une alarme rouge signale une alarme clinique de priorité absolue, par exemple lorsque la vie du patient est mise en danger (comme une asystolie).
• Une alarme jaune signale une alarme clinique de priorité inférieure (par exemple, une alarme de limite inférieure de pression sanguine).
• Une alarme jaune d’arythmie signale une situation clinique associée à une arythmie (comme l’alarme de bigéminisme ventriculaire).
Les alarmes techniques indiquent que le moniteur ne peut pas mesurer ni détecter les situations d’alarme de façon fiable. Ces alarmes sont signalées par un message (seules les alarmes techniques ayant la priorité la plus élevée sont présentées pour un paramètre).
Les situations d’alarme technique entraînant une interruption du recueil de données valides et de la détection des alarmes (par exemple, DEFAUT CONTACT) sont indiquées par un signal sonore (son différent de même hauteur que les alarmes cliniques jaunes et répété). Les alarmes techniques non accompagnées de ce signal sonore indiquent que les données risquent d’être non valides.
Les couleurs données sont utilisées par tous les constructeurs.
Il faut par ailleurs spécifier qu’en France, il est interdit d’inhiber les alarmes E.C.G.
La sauvegarde des données est faite sur des cd-rom ou des disques durs, de moins en moins sur des supports directs en papier.
Les documents sont gardés de façon variable suivant les besoins des médecins. Seules les traces importantes sont conservées suivant des délais décrites dans les obligations légales en vigueur.
Exemple de tracé conservé :
1) tracés comprimés
2) rapports de tracés comprimés
3) événements d’historique des alarmes enregistrés sur un serveur de données patient.
4) rapports de curseurs sur la station centrale de surveillance.
Les durées d’archivages sont données sur le site officiel suivant :
http://www.sante.gouv.fr/htm/info_pro/gbea/an_stockage.htm
Dans les années à venir on peut supposer que l’extension à la télémétrie de tous les paramètres sera effective, bien plus rapide, des données instantanées moins accessoire.
Maintenant la mise en œuvre n’en tient qu’aux
constructeurs de les démocratisées. Les retours dans les
domaines non médical
comme les salles de sports voir jeux à la télé
font pensés que cela ne devrait
tarder.
MONTRE
CARDIOFREQUENCEMETRE PU100 DE ELTA [12]
Transmission sans fil Affichage de la FC en % de FC max Prix14,20 EUR |
Centre achat eBay sur Internet de matériel divers
http://sports.listings.befr.ebay.be/Musculation-Fitness_Cardiometres
CARDIOPOCKET
[13]
DOMAINE D’APPLICATION :
Partir d’un logiciel fonctionnant sur un ordinateur de poche (PDA) type Pocket PC, vous pouvez définir trois seuils de surveillance par personne (bas, haut, très haut). Ces seuils sont associés à une alarme visuelle (couleur) et une alarme sonore. Pour chaque personne vous pouvez afficher la courbe des 5 dernières minutes. Les données sont enregistrées et peuvent ensuite être exportées
Travail
: suivi des personnes
travaillant en milieu dangereux, hors vue, en hauteur, à la
chaleur…
Sport : suivi des sportifs lors de l’entraînement ou lors
des
compétitions.
Sécurité : suivi des personnes travaillant dans
les banques, les
convoyeurs de fonds…
Santé : suivi des personnes en milieu hospitalier, maison
de retraite,
maison de repos…
Surveillance des pulsations cardiaques à distance [13] |
Toutes
les méthodes non invasives sont dérivées du
sphygmomanomètre de Riva-Rocci. Ce dernier fut mis au point en
1896. Riva-Rocci déterminait le niveau de pression systolique
par la disparition du pouls radial lors de l’inflation du brassard. Une
autre méthode consiste à déterminer la
réapparition du pouls lors du dégonflage du brassard
(pression systolique).
L’auscultation
des bruits artériels est décrite en 1905 par Korotkoff.
Le premier son marque la pression systolique, la disparition du son
marque la pression diastolique.
Cependant,
cette mesure doit être interprétée avec
clairvoyance dans la mesure où toute pathologie qui
altère le débit artériel ou
l’élasticité vasculaire peut provoquer
l’imprécision de la mesure (choc, perfusion d’amines pressives,
athérome..).
La prise manuelle de la tension toute les cinq minutes est très
astreignante et peut s’avérer impossible lors de certaines
phases de l’anesthésie ou lorsque les bras du patient ne sont
pas facilement accessibles. En réponse à ce besoin, les
appareils automatiques de mesure de la pression artérielle
libèrent l’anesthésiste de cette tâche et
respectent la périodicité des mesures. Ces appareils
utilisent la technique d’oscillométrie décrite en 1931
par Von Recklinghausen et appliquée dans l’appareil manuel de
Pachon. Le capteur inclus dans le brassard détecte les
variations de pression induites par les pulsations artérielles
pendant sa déflation. Actuellement, les appareils utilisent
encore ce mode de détection.
Les moniteurs de pression non invasive
s’appuient sur la détection des ondes de pressions
artérielles. La méthode utilisée est dite
oscillométrique et s'effectue sur les membres du patient.
Lors d’une prise de tension, le moniteur exécute le cycle suivant :
èLa pression du brassard est supérieure à la pression artérielle.
èLecture de la pression artérielle systolique.
èLecture de la pression artérielle diastolique.
[14]
|
PB>PS : Absence de bruits |
PB=PS : Apparition des bruits | PS>PB>PD : Les bruits augmentent puis diminuent | PB=PD : Disparition des bruits |
La pression causée par le brassard crée une restriction de la circulation sanguine. Quand le sang réussit à s'écouler, ceci occasionne des sauts de pression qui vont du brassard jusqu’au moniteur en se propageant dans l'air contenu dans le tuyau flexible. L’amplitude de l’oscillation augmente au fur et à mesure que la pression du brassard se fait moins forte, finit par atteindre un sommet et décroît à son tour. La corrélation entre les variations de pression du brassard et celles de l’oscillation est mémorisée et utilisée pour déterminer la pression artérielle : systolique lorsque l’oscillation s’accroît rapidement, diastolique lorsqu’elle décroît rapidement, moyenne lorsqu’elle atteint son sommet.
Relevé
des valeurs de pressions par oscillométrie (Scéma
construit à partir des données ci-dessus
|
Le
maximum d’amplitude des variations de pression correspond à la
pression moyenne. La pression systolique correspond à un point
pour lequel l’amplitude des oscillations représente 25 à
50 % de l’amplitude maximale. La pression diastolique représente
le point pour lequel l’amplitude des oscillations a diminué de
80 %.
La
pression peut-être mesurée aux membres supérieurs,
mais aussi au niveau de la cheville ou de la cuisse à condition
d’utiliser un brassard de taille appropriée et de bien placer le
repère indiquant l’emplacement du capteur sur l’artère.
Dans les conditions normales, la précision de mesure moyenne des
appareils est inférieure à ±5
mmHg et les valeurs sont comparables à celles obtenues par voie
sanglante. La plage de mesure est généralement comprise
entre 15-20 mmHg et 250-280 mmHg pour les adultes, 10 et 200 mmHg pour la pédiatrie et enfin, entre 10 et 135
mmHg pour la néonatalogie.
La
plupart des appareils sont équipés de modes de mesure
manuels (quand le soignant souhaite effectuer une mesure), automatique
(le moniteur répète le cycle à des intervalles
prédéterminés par l’utilisateur) etcontinu (temps
réel).
Le module PNI utilise la méthode oscillométrique pour mesurer la tension artérielle, et se compose des pièces suivantes :
Il se compose de deux parties distinctes.
Tout d'abord, le brassard lui-même est fait d'une poche d'air extensible cernée par une enveloppe non élastique qui sert au maintient de la poche autour du membre du patient. Le plus souvent, la solution adoptée est celle du scratch qui présente une grande simplicité d'utilisation et un système d'attache répartissant les contraintes physiques sur la totalité de la largeur du brassard.
Pour amener le signal jusqu'au capteur présent dans le moniteur, les constructeurs utilisent des tubes semi rigides de façon à conduire l'onde jusqu'au capteur sans trop d'atténuation, tout en permettant une bonne manœuvrabilité pour les soignants ainsi qu'une liberté de mouvement pour le patient.
(Schéma construit à parir des descriptions
fournisseurs)
|
Le choix du brassard dépend principalement de la circonférence du membre qui sera utilisé pour la mesure de la pression non invasive. En effet, nous verrons dans la partie 4 qu'un choix mal adapté peut entraîner des erreurs de lecture de la pression artérielle. Voici les différentes tailles commercialisées par Datex Ohméda ainsi que la plupart des constructeurs :
|
|
Brassard réutilisable Datex
Oméda [16]
|
Brassards Philips [16]
|
Voici
quelques prix pratiqués par l'AMSA (AUVERGNE MEDICAL -
distribution de matériel médico-chirurgical) concernant
des brassards pour moniteur Philips :
De manière classique, les brassards sont réutilisables après nettoyage et désinfection. Pour cela, le mode opératoire est le suivant :
Certains brassards supportent un passage en machine
à laver à une température maximale de
Comme
le veut la tendance actuelle, de plus en plus de constructeurs
proposent maintenant des brassards à usage unique. Tout comme
les précédents, ils intègrent le brassard et la
connectique nécessaire à la lecture de la pression
artérielle en mode non invasif.
De
plus, les brassards sont maintenant réalisés à
l'aide de fibres dépourvues de latex (polycoton, nylon) au vu
des nombreuses réactions allergiques que ce dernier peut causer.
Il est très handicapant pour l'équipe soignante de ne pas
pouvoir suivre ce paramètre physiologique, aussi
l'arrivée de ces nouveaux brassards est bien accueillie.
Actuellement, les tubes reliant le
brassard au capteur de pression sont majoritairement faits en silicone
et non en caoutchouc car certains de ces tubes deviennent poreux. Cette
porosité liée à la matière ou à un
écrasement peut occasionner des fuites et donc une perte
d'information sur la mesure de la pression artérielle.
Concernant le lavage de ces flexibles, la procédure recommandée est la suivante :
Il
est également très important de vérifier la
qualité et l'étanchéité des connections
entre le brassard et le tube, ainsi qu'entre le tube et le moniteur.
De nos jours, la plupart des moniteurs PNI sont équipés de pompes automatiques. On trouve encore des tensiomètres manuels (pompe de type "poire") qui sont adaptés à des mesures de cycles uniques (médecin de ville par exemple) et ont un coût moindre.
La pompe mécanique est asservie à un capteur de pression. Ceci permet de contrôler la pression du brassard et de déclancher une alarme en cas de trop haute pression ou d'impossibilité de faire monter la pression dans la poche à air (brassard non connecté, fuite, trou …).
En cas de surpression, il existe une valve permettant de libérer l’air et d’arrêter la mesure.
La pompe est l'élément le plus bruyant de l'appareil. Beaucoup de constructeurs ont donc choisi de monter des pompes qui faisaient un minimum de bruit afin de favoriser le confort d'utilisation. En effet, il n'est pas rare de trouver plusieurs moniteurs dans la même salle, prenons les salles de réveil par exemple, et ce, en créant un bruit de fond stressant.
La mesure de la pression est réalisée à l'aide d'un sphygmomanomètre. Le terme dérive du grec sphymus (pouls) associé à manomètre.
Grâce
à l'asservissement de la pompe par ce capteur, l'appareil est
capable de faire un réglage automatique de la pression de
gonflage. Dans le cas où la pression max indiquée par le
soignant ne permet pas de dépasser la pression
artérielle, alors le moniteur relance un test en imposant une
pression supérieure à
Par
exemple, les constructeurs Omron, Colson, Microlife et Nais font
appelle à une combinaison de plusieurs algorithmes qu'ils ont
appelé Fuzzi Logic. Cette technique résulte de l'analyse
par comparaison de plusieurs milliers d'algorithmes différents
(ou milliers de combinaisons), réunis en un seul programme
sophistiqué. Ce système a
pour avantage de pouvoir mesurer la totalité du pouls, y compris
les pouls atypiques (faibles, forts, irréguliers), qui
représentent 20% des cas. L'algorithme "standard" ne
reconnaît que le pouls normal (80% des cas). Appliqué au
gonflage, ce système est donc particulièrement fiable et
permet d'obtenir un gonflage optimisé du brassard en tenant
compte des particularités de chaque individu, quelque soit la
grosseur du bras.
Le traitement de l'information est l'un des points sur lequel il est le plus facile pour un constructeur de se différencier des autres. En effet, l'information captée par le moniteur n'est jamais parfaite. Il faut donc tâcher de la purifier au maximum afin de limiter les erreurs de lecture possibles. Pour cela, on utilise des logiciels qui font tourner des algorithmes sur le signal reçu. Par exemple, il existe des algorithmes de filtrage du bruit et du mouvement (méthode d'ondelettes).
Quand il y a un artefact qui, en général, est davantage présent dans les parties à courte échelle de la transformée en ondelettes, cette partie discrète peut être annulée. La transformée en ondelettes discrète modifiée peut alors être inversée pour conduire à une reconstruction du signal oscillométrique où les artefacts sont substantiellement réduits. Le signal oscillométrique reconstruit peut alors constituer le signal d'entrée pour un algorithme de détermination de pression PNI.
Utilité du filtrage par
transformée en ondelettes [17]
exemple de pressions mesurées sur
un même individu avec des tailles de brassard différentes
[18]
|
Selon les constructeurs, le sac gonflable (brassard) doit avoir une longueur égale à au moins 80 (le plus souvent 120) pour cent de la circonférence du membre. La largeur du brassard doit être égale à 40-50 pour cent de la circonférence du membre.De même, il faut prendre en considération l'âge du patient. En effet, un patient âgé hypertendu nécessitera un brassard moins large qu'un patient hypotendu.
De façon générale, les tensiomètres automatiques ne doivent pas être utilisés sur des patients qui sont susceptibles aux contusions. De plus, la mesure est rendue difficile lorsque la pression artérielle est très basse ou chez lez patients en vasoconstriction (choc et amines pressives). Lorsque le patient est très bradycarde ou arythmique, la mesure peut échouer car le temps de reconnaissance des oscillations peut excéder le délai de sécurité imposé à l’appareil pour éviter les complications d’un gonflage prolongé.
La présence de matières inflammables (essence), d'oxygène ou de gaz anesthésiques inflammables est à l'origine de risques d’explosion réels.
Il
ne faut pas immerger l’appareil, les
piles, les câbles patient, les détecteurs ou les
adaptateurs des voies aériennes du moniteur dans de l’eau, des
produits dissolvants ou des détergents. Avant cela, il faut
s'assurer que les différents composants supporteront bien ce
traitement. Il en va de même pour
Hormis les
possibilités d'évolution des algorithmes de filtre des
informations prélevées, Colin a mis sur le marché
un nouveau type de mesure de la PNI appelé laTonometrie:
"La tonométrie rend possible la mesure de la pression artérielle non invasive en continu (temps réel), c’est à dire battement par battement, grâce à l’utilisation d’un capteur tonométrique utilisant des micro-capteurs piézo-électriques (transducteurs de pression). Cette méthode remplace la pose de cathéters et complète l’utilisation de l’oscillométrie ; elle est rapide, pratique, confortable pour le patient, et d’une précision sans équivalent.
Capteur utilisé [19] |
Principe du capteur [19] |
Les capteurs
tonométriques n’utilisent ordinairement qu’un seul transducteur
de pression, ce qui rend délicate la pose précise du
capteur à l’aplomb de l’artère. Les capteurs
tonométriques COLIN sont constitués d’un alignement de
transducteurs de pression séparés les uns des autres de
Principe du fonctionnement [19] |
L'intensité de
la pression de maintien détermine la fiabilité des
mesures de la pression artérielle."
Depuis
une dizaine d'années, les services hospitaliers se sont
grandement modifiés. Dans la suite de ces modifications en ayant
comme but d'améliorer les soins aux malades, nous introduisons
un nouvel outil dans la prise des signes vitaux : le
saturomètre.Ce paramètre, nommé SpO2 (saturation pulsatile en O2)
mesure la saturation fonctionnelle en oxygène du sang
artériel, c’est-à-dire le pourcentage
d’hémoglobine oxygénée par rapport à la
somme de l’oxyhémoglobine et de
L’oxymétrie
de pouls s’est imposée, d’abord en anesthésie puis en
réanimation, comme une technique de monitorage standard des
patients, notamment lors de la ventilation mécanique. Dans le
domaine de l’anesthésie, plusieurs études à large
échelle laissent penser que l’oxymétrie de pouls a
probablement amélioré la sécurité des
patients. En réanimation, peu d’études ont
évalué sa fiabilité et, même s’il est permis
de penser que le monitorage continu de
Lorsque l'on
traite des patients, il est intéressant de pouvoir
évaluer de manière continue la quantité
d'oxygène présente dans le sang. Aux cours des
dernières décennies, les ingénieurs
médicaux ont mis au point un appareil pouvant donner une lecture
continue de la saturation en oxygène de l'hémoglobine.
Bien qu'il ne donne aucun renseignement précis sur la pression
partielle en oxygène du contenu sanguin, il permet
néanmoins la détection rapide d'une hypoxémie. On
considère maintenant que la saturation de l'hémoglobine
fait partie intégrante des signes vitaux en hospitalier au
même titre que le pouls, la tension artérielle et le
rythme respiratoire.
L'oxygène
voyage dans le sang sous deux formes. Il est soit lié à
l'hémoglobine ou soit dissous dans le sang. L'oxygène
lié à l'hémoglobine représente environ 98
à 99 % de l'oxygène total transporté dans le sang
tandis qu'il y a 1 à 2 % d'oxygène dissous dans le plasma.
On peut mesurer
l'oxygène dans le sang de deux façons. On peut calculer
soit sa pression partielle ou son pourcentage de liaison avec
l'hémoglobine. La première mesure s'obtient à
l'aide d'un prélèvement sanguin au niveau d'une
artère. Cette valeur est exprimée en mmHg. Elle peut
s'élever aux environs de 500 mmHg si le patient respire une
fraction d'oxygène de 1. En temps normal, tous les individus
respirent une fraction d'oxygène de 0,21 ce qui amène une
pression d'oxygène dans le sang d'environ 100 mmHg.
Quant au pourcentage
de liaison avec l'hémoglobine, il s'obtient soit avec
prélèvement sanguin ou soit par l'utilisation d'un
oxymètre. Cette valeur étant un pourcentage, sa limite
supérieure ne peut donc pas dépasser 100 %.
Il existe une
corrélation entre la quantité d'oxygène
exprimée en mmHg et le pourcentage de saturation. Le point
le plus important se situe au niveau du fléchissement de la
courbe ce qui correspond à une valeur de saturation de 92 %. Ce
point est considéré comme névralgique puisque en
dessous de ce pourcentage, une faible diminution de
C'est un appareil qui
a l'avantage de donner en temps réel et de façon non
invasive, le pourcentage de saturation de l'hémoglobine.
La technique est
connue depuis plus de 40 ans et a été introduite par
Squire en 1940. Le problème à l'époque
était le volume de l'appareil et sa difficulté à
le calibrer. Il fallut attendre les années 1960 pour que le
premier appareil commercial voit le jour et soit
développé par
Il possède des
avantages non négligeables. Il permet une lecture continue en
temps réel de la saturation en oxygène de
l'hémoglobine tout en étant non invasif, non douloureux
pour le patient et relativement peu dispendieux. Il permet aussi de
diminuer les risques des travailleurs de la santé à venir
en contact avec le sang contaminé de certains patients.
De plus, il permet la
détection précoce des événements hypoxiques
avant même que l'organisme ne démontre des signes
cliniques de privation en oxygène. De cette manière, il
est plus facile de corriger rapidement cette situation en augmentant
l’apport en oxygène.
Le principe physique
sur lequel a été développé
l'oxymètre repose sur le fait que la couleur du sang
dépend de la quantité d'hémoglobine saturée
avec l'oxygène. Il existe donc deux types d'hémoglobines
soit l'hémoglobine saturée (oxyhémoglobine) de
couleur rouge clair et l'hémoglobine non saturée
(désoxyhémoglobine) de couleur bleutée. Le capteur
que l'on met en contact avec la peau contient deux diodes qui
émettent deux longueurs d'onde différente soit 660 nm
(dans le rouge) et 940 nm (dans le bleu). Étant donné que
chaque couleur absorbe une longueur d'onde différente, la
différence entre les deux est rapidement convertie en
pourcentage de saturation par le microprocesseur. Cependant, il
est à noté que les différents constructeurs
emploient chacun des longueurs d’onde différentes :
Comparaison entre les différents constructeurs |
Il en existe
différents modèles pour satisfaire tous les usages. Ceux
que l'on utilise le plus fréquemment se fixent au niveau de
l'extrémité distale des doigts. Il existe aussi des
modèles pour le lobe de l'oreille, le front, le nez, les orteils
et même pour le compartiment intravasculaire.
Les
diodes qui la composent ne transmettent pas uniquement la
lumière au travers du flot sanguin artériel mais aussi au
niveau du flot veineux et des structures avoisinantes (muscles,
tendons, os). L'oxymètre a été conçu de
telle façon que seul le flot artériolaire est retenu par
le microprocesseur pour donner la valeur de la saturation.
Il existe deux types de capteurs possibles:
Cependant,
il ne faut pas utiliser de capteurs à usage
unique OxiCliq dans un environnement à fort taux
d’humidité (couveuses par exemple), ou en présence de
liquides qui peuvent contaminer le capteur et les connexions
électriques, entraînant ainsi des mesures
intermittentes et peu fiables. Ce type de capteur est
également déconseillé auprès sur les
patients allergiques à l’adhésif. Il faut :
Dans le cas des nouveau-nés, il faut s’assurer que le
câble adaptateur des capteurs à usage unique se trouve
hors de l’incubateur.
Si
les résultats sont imprimés par l’intermédiaire
d’un port infrarouge d’imprimante, il faut s’assurer que le capteur de
SpO2 en est éloigné de plus de
Les
différents types de capteur :
Capteur digital (adulte - réutilisable) - 220.00€ |
Capteur oreille (adulte – réutilisable) - 246.66€ |
Capteur digital (nouveau-né – usage unique) – 220,00€ |
Capteur digital (pédiatrie – usage unique) – 220,00€ |
|
Il s’occupe de la
reconstruction des débits détectés et de leur
conversion en saturation. Le délai dans l'affichage est
d'environ trois secondes.
Il varie d'un
modèle à l'autre mais outre la lecture de la saturation,
il donne la mesure et l'amplitude du pouls.
Il s’agit de s’assurer que les deux éléments du capteur soit placé bien l’un en face de l’autre comme indiqué dans le schéma ci-dessous.
[22]
Le signal permet surtout de traiter les variations de la saturation en oxygène. Pour cela le traitement du signal se déroule comme suit :
[22]
|
La SpO2 offre des alarmes de limites hautes et basses ainsi qu’une alarme de désaturation de haute priorité. Ces alarmes sont réglables mais on ne peut pas fixer la limite basse d’alarme au-dessous de la limite d’alarme de désaturation. Il faut aussi s’assurer que la mesure de la SpO2 ne se fait pas sur un membre sur lequel un brassard de PB gonflé est déjà posé sinon une alarme technique de SpO2 non pulsatile peut se produire. Si le moniteur est configuré pour supprimer cette alarme, un délai pouvant atteindre 60 secondes peut s’écouler avant toute indication d’un état critique chez le patient, tel qu’une perte du pouls soudaine ou une hypoxie. La limite choisie pour l’alarme haute ne doit pas être supérieure à 100 %. Cela équivaudrait alors à désactiver l’alarme.
L’alarme de désaturation est une alarme de haute priorité (rouge) vous signalant toute chute de la saturation en oxygène potentiellement létale.
Le monoxyde de carbone (CO)
est un gaz formé suite à la combustion incomplète
de matériaux organiques tels
que le bois, le papier, le charbon, l'essence, etc. Il est responsable
de
plusieurs intoxications parfois volontaires, parfois involontaires.
Le monoxyde de carbone
possède une affinité pour se lier à
l'hémoglobine qui est 250 fois plus grande
que celle de l'oxygène ce qui entraîne de l'hypoxie
cellulaire par déficit
d'apport. Également le monoxyde de carbone possède une
grande capacité de
fixation à la myoglobine principalement cardiaque créant
alors une hypoxie
cardiaque concurremment aux événements qui se produisent
au niveau de
l'hémoglobine.
Les symptômes d'une
intoxication au CO sont non-spécifiques et comprennent:
céphalée, fatigue,
étourdissements, confusion, faiblesse, diminution de la
tolérance à l'effort,
nausée, vomissements, angine, convulsion et coma. Ces
symptômes sont semblables
à ceux rencontrés dans plusieurs autres maladies et seul
un haut indice de
suspicion nous mènera vers le diagnostic d'intoxication au CO.
Après une intoxication quand
la victime respire l'air ambiant, la demi-vie de la
carboxyhémoglobine est de quatre
heures, avec un apport supplémentaire d'oxygène à
haute concentration la
demi-vie est ramenée à quarante minutes. Le traitement
hyperbare va encore plus
diminuer la demi-vie de
La
carboxyhémoglobine
Lors d'une intoxication au
monoxyde de carbone, il y a formation de carboxyhémoglobine.
Cette hémoglobine
anormale absorbe la lumière de la même façon que
l'oxyhémoglobine. L'oxymètre
n'est donc pas en mesure de différencier les deux types
d'hémoglobines. La
valeur de saturation en hémoglobine apparaitra normale bien
qu’en réalité la
saturation est anormale. Ainsi le patient peut n'avoir que 60 % de
saturation
en oxygène de l'hémoglobine et la valeur indiquée
par l'appareil sera de 100 %.
On ne doit jamais utiliser l'oxymétrie dans le contexte d'une
intoxication au
monoxyde de carbone pour définir le besoin du patient en
oxygène.
De
même, l’oxymétrie de pouls surestime
Les valeurs de
saturation comprises entre 65 % et 100 % sont considérées
comme très fiables. Les différentes expériences
cliniques ont démontré que lorsque la saturation est
à environ 50 %, le pourcentage d'erreur entre la lecture de
l'appareil et la valeur réelle de la saturation est de l'ordre
de 33 %. Le patient peut avoir une saturation réelle de 50 % et
l'oxymètre peut indiquer 65 %. On considère que les
valeurs sous les 75 % sont jugées de moins en moins fiables
à mesure qu'elles s'abaissent sous ce chiffre.
Une carence sanguine
en globule rouge et en hémoglobine (moins de 5gr/dL) rend
difficile la lecture de l'oxymètre car il n'arrive pas à
capter l'hémoglobine dans son rayon lumineux. La valeur normale
de l'hémoglobine se situe entre 12 et 16 gr/dL.
Le signal qui se rend
à l'oxymètre peut aussi être altéré
par l'hémodynamie du patient. La baisse du débit
cardiaque et l'hypotension tendent à faire chuter les valeurs de
États de bas débits
Le
fonctionnement de l’oxymétrie de pouls repose sur une perfusion
cutanée artérielle satisfaisante. Les états de bas
débit sanguin, d’hypothermie et/ou de vasoconstriction
cutanée majeure pourraient donc rendre difficile la mesure de
Le mouvement du patient peut amener un mauvais positionnement de la sonde sur le doigt. Ce problème est très fréquemment rencontré en clinique. Le senseur se voit dans l'impossibilité de capter la forme du pouls artériel. On peut s'assurer d'une bonne lecture en vérifiant que la fréquence de pouls enregistrée par le capteur de l'oxymètre correspond très bien à la fréquence enregistrée par le tracé de l'électrocardiogramme.
La lumière
ambiante usuelle n'affecte pas la valeur mesurée de la
saturation par l'appareil. Il faut néanmoins tenir compte des
lampes chirurgicales, des lampes à chaleur infrarouge, de la
lumière vive du soleil, des lampes fluorescentes et des sources
lumineuses fibres-optiques. Dans de telles circonstances, il suffit de
couvrir le site à l'aide d'un matériel opaque.
Cette erreur
apparaît lorsque la lumière émise par la sonde
diffuse à côté du doigt. Il faut donc repositionner
adéquatement le capteur.
L’oxymétrie de pouls est un outil précieux chez les patients sous ventilation mécanique, permettant un monitorage de l’oxygénation sanguine et donc, potentiellement, le dépistage précoce et la correction plus rapide des hypoxémies. La fiabilité des oxymètres de pouls apparaît cliniquement acceptable et s’améliorera probablement au fil des avancées technologiques. Néanmoins, chaque clinicien doit garder à l’esprit les limites de la SpO2, notamment dans des situations extrêmes comme les hypoxémies profondes. De plus, les constructeurs cherchent aujourd’hui à inclure avec la mesure de la saturation en oxygène, une mesure de la saturation en monoxyde de carbone. Comme on l’a vu, ce dernier perturbe les mesures de la SpO2 en plus de représenter un risque d’intoxication important pour le patient.
La majeure partie de ce document, après avoir décomposé les différents composants de chaque module, expose les modes opératoires à respecter. Ces conditions permettent d'atteindre un optimum en terme de fiabilité des résultats lus et, ce faisant, assurent un diagnostique cohérent.
De
nos jours, les constructeurs cherchent à simplifier les
conditions d'utilisation et à améliorer la qualité
du suivi des paramètres pour améliorer le diagnostique.
L'apparition de nouvelles grandeurs suivies est l'une des
évolutions les plus probantes. En effet, les moniteurs comptent
aujourd'hui, en plus de l'ECG, de
Dans la grande "famille" des moniteurs, on constate la présence incontournable d'un affichage et de traitement d'information par informatique. Fort de ce constat, pourquoi ne pas acquérir une station informatique "généraliste", qui propose plus de latitudes d'action, sur laquelle se grefferait une carte d'acquisition de différents signaux suivis. Cette solution a pour avantage d'offrir une partie commune (l'ordinateur), indépendante des constructeurs, laissant ainsi un grand choix dans les modules de suivi du patient et de s'échapper de la captivité des constructeurs.
[1] Pince électrode : http://www.cardio-service.fr/nouveau.html
[2] Poire ECG : http://www.bhvmedical.com/default.asp?BTQ=PRF&FAM=3&SFA=419&REF=5000534
[3] Electrode usage unique : https://shop.medical.philips.com/phstore/catalog/details.asp?
[4] Moniteur :DASH 4000
[5] Câble ECG : http://www.gehealthcare.com/euen/patient_monitoring/products/imm-monitoring/accessories-supplies/ecg.html
[6] L’affichage moniteur Philips:
http://www.medical.philips.com/main/products/patient_monitoring/products/ecg/
[7] Télémétrie, Antenne de transmission, La centrale : http://www.anandic.com/docs/vollbreite.asp?id=28160&sp=E&m1=25162&m2=25195&m3=27824&m4=28133&m5=28148&m6=28160&m7=&domid=1053
[8] Cours sur les dispositifs médicaux effectué par Hewlett Packard, en 1990.
[9] Documents fournis lors d’une formation Technique Schiller Médical
[10] Photos prises d’une installation Draeger
[11] Documents issus d’une formation Draeger
[12] Montre cardio fréquence mètre PU100 DE ELTA:
http://sports.listings.befr.ebay.be/Musculation-Fitness_Cardiometres
[13] Logiciel disponible sur PDA permettant la visualisation à distance des pulsations cardiaques
http://www.teaergo.com/index.php?rub=produits&page=liste&cat=7
[14] Université de Jussieu, activité et Travaux pratiques
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ATP/pressio.htm
[15] Site internet de GE (Datex Ohmeda) http://www.datex-ohmeda.com
[16] Site internet de PHILIPS
http://www.medical.philips.com/main/products/patient_monitoring/products/non_invasive_bp
[17] Site des techniques de l'ingénieur, Suppression des artefacts dans les ondes de pression sanguine non invasive
http://www.techniques-ingenieur.fr/affichage/DispMain.asp?ngcmId=s7033&file=s7033/s7033-3.htm#I3
[18]
Monitorage de la pression artérielle, Pr.
P.Feiss Service d’Anesthésie-Réanimation. Hôpital
Dupuytren.
[19] Site de Colin : http://colin-europe.com/pages/tonometrie.html
[20] Site de PHILIPS Medical http://www.medical.philips.com/main/products
[22] L’Oxymétrie de pouls, Jean-Michel Bretagne, éditions de l’AP-HP