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Il a été réalisé pendant la période
de formation et constitue avant-tout un travail de compilation
bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques
associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la
duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit
d'usage, merci de nous en faire part .
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Définition
d'une stratégie de maintenance biomédicale basée
sur une analyse de risques, Stéphanie ROUSSELIN, Rapport de
stage, MASTER Management des Technologies en
Santé (MTS), UTC, 2005-2006
URL : https://www.utc.fr/formations/master/professionnelle/technologie_sante.html ; Université de Technologie de Compiègne |
Au sein des établissements de santé, le service biomédical représente une entité à part entière. Il remplit une fonction importante car les répercussions de ses actions jouent sur l’économie financière de l’établissement et sur la qualité des soins délivrés aux patients. Ces missions sont nombreuses et diverses, entre autre il assure la gestion des dispositifs médicaux, le conseil à l’achat, et l’organisation de la maintenance.
Confronté à une réglementation draconienne en matière de maintenance préventive, il doit faire des choix, réfléchir sur des orientations à prendre, en associant contraintes budgétaires et respect des exigences réglementaires.
Ce rapport
tente de résoudre cette problématique en proposant une
stratégie de maintenance
biomédicale, basée sur une analyse de risques, applicable
à l’ensemble du parc
de dispositifs médicaux du centre hospitalier de La
Rochelle.
Mots clés : Maintenance préventive,
achat, qualité, informatisation, règlemention, analyse de
risques. |
Biomedical unit is very important in hospital. It is responsible for buying and ensure the safety of medical devices.
French regulation is very strict, in fact the decree 2001-1154 of the five December 2001, impose on hospital to realize preventive maintenance on medical devices which are in class IIb and III. For lack of money in hospital, its not possible to follow this obligation.
This document is aimed at providing the La Rochelle’s hospital with a reference tool to apply the decree of maintenance 2001-1154. Its purpose is to establish acceptability criteria according to medical devices. To do this, a risk analysis is an indispensable prerequisite. Preventive maintenance, medical devices, purchase, quality, computerization, regulations, risk analysis.
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Remerciements
Je tiens à remercier la Direction du Centre Hospitalier de La Rochelle pour m’avoir offert la possibilité d’effectuer mon stage de fin d’études au sein de son établissement. Je remercie également Philippe CUTTE, ingénieur biomédical, pour m'avoir accueilli et permis de faire mon stage à ses côtés.
Je tiens aussi à exprimer mes remerciements à Messieurs CHEVALLIER et FARGES de l'Université de Technologie de Compiègne pour l'attention et le suivi qu'ils nous ont accordés tout au long de l'année universitaire.
Je tiens également à remercier mon établissement d’origine, le Centre Hospitalier de Châtellerault, pour m’avoir offert la possibilité de partir pendant un an suivre cette formation qualifiante.
I. Présentation du lieu de stage
Sujet N°1 : Achat de laveurs désinfecteurs d'endoscopes
I. Introduction généraleLe Centre Hospitalier de La Rochelle est le plus gros employeur du département avec environ 3 000 agents.
- Hôpital
général : médecine, chirurgie,
obstétrique
- Maison
de retraite
- Hôpital
Marius Lacroix : psychiatrie
- Centre
de moyen et long séjour
- Centre
d’aide par le travail
- Maison
d’accueil spécialisé
L’établissement
dans son ensemble dispose de 1.523 lits et
places installés dont 635 installés en M.C.O
(Médecine, Chirurgie,
Obstétrique).
¤en
hospitalisation complète,
¤en
hospitalisation de jour,
¤en
consultation externe.
Il est équipé d'un plateau technique qui permet la réalisation d'examens diagnostiques et thérapeutiques, d'interventions chirurgicales et autres actes invasifs, d'examens de laboratoire et d'imagerie médicale.
Il est
le siège
- du service d'accueil des urgences et du SAMU 17,
- de la direction générale du Centre Hospitalier, de la
direction du site
Saint-Louis et des différentes directions fonctionnelles de
l'établissement.
1976 : Inauguration du nouvel hôpital saint Louis,
1980 : Création du centre d’aide par le travail,
1981 : Ouverture du centre de Soins pour personnes âgées,
2003 : Ouverture des
centres d’oncologie et de
radiothérapie.
Budget :
* Section
d’investissement : 35 378 045
€
* Section d’exploitation : 170 762 848 €
* Budgets annexes : 14 851 670 €
Effectif personnel : * Personnel médical 306 médecins
* Personnel non médical : 2 976 agents
* Dont Contrats emplois solidarité : 52 C.E.S
Activité :
II-
Présentation de l'unité biomédicale
Le
service biomédical est constitué actuellement d’un
ingénieur en chef , de trois techniciens supérieurs
hospitaliers, de deux
maîtres ouvriers et d’un contre maître. Il gère un
parc de 3 886
équipements biomédicaux et dispose d’un crédit
d’investissement annuel de
1 700 000 €.
II-1)
Bilan maintenance biomédicale
Un
peu plus d’un tiers de la maintenance biomédicale est
externalisée (36%) et coûte près de deux tiers
(63%) du budget.
II-2)
Objectif du service biomédical : La
maîtrise du patrimoine
biomédical
En matière de maintenance et de contrôle qualité, organiser la prise en charge des dispositifs médicaux de manière planifiée, pour garantir leur disponibilité dans des délais raisonnables, compatible avec l’activité du service demandeur et ce, dans le respect des textes réglementaires, du contexte économique et du projet d’établissement du Centre Hospitalier de La Rochelle.
Il
dispose pour cela d’un
logiciel de GMAO AssetPlus, permettant de planifier les maintenances
préventives et, de suivre financièrement les maintenances
correctives des
dispositifs médicaux mais également de gérer les
pièces détachées.
II-3)
Organigramme de la structure
biomédicale du Centre Hospitalier
de La Rochelle
3 missions m’ont été confiées durant ma période de stage, à savoir :
1- Le pilotage d’une
procédure adaptée pour l’achat de 2 laveurs
désinfecteurs
d’endoscopes,
2- L’application de la loi
Informatiques et Liberté sur les DM utilisant des
bases de données patients,
3- La définition d’une
stratégie de maintenance biomédicale applicable à
l’ensemble des DM exploités dans l’établissement.
Les
sujets sont abordés dans ce
même ordre dans le rapport qui suit.
Durant ma période de stage, la priorité a été donnée au sujet N°3, problématique sur laquelle l’ingénieur biomédical souhaitait avancer en 2006. Ce sujet, potentiellement intéressant pour toute le profession constituera l’essentiel de la soutenance orale, sanctionnant mon année universitaire.
SUJET N°1Dans un
processus d’achat,
l’ingénieur biomédical a pour rôle d’assister et
conseiller les utilisateurs
afin de choisir un dispositif médical qui correspond à
leurs attentes
explicites et latentes ainsi qu’aux normes de sécurité et
de qualité liées à
l’exploitation du dispositif médical. Il est tenu de respecter
le code des
marchés publics [46]. Pour ce faire, il procède à
une définition précise des
besoins qui s’avère primordiale dans un tel processus.
L’ingénieur
biomédical a un rôle
important dans la fonction achat. Il réalise un plan annuel
d’investissement permettant de programmer le remplacement des
dispositifs médicaux avant qu’ils ne deviennent obsolètes.
Au
centre hospitalier de La Rochelle, le plan
d’équipement 2006, prévoyait l’achat de 2 laveurs
désinfecteurs d’endoscopes
(LDE), fonctionnant à l’acide péracétique (APA),
pour le service de médecine de
gatro entérologie. L ’objectif de mon stage était le
pilotage de la procédure
d’achat relative à l’acquisition de ces machines. Le choix des
équipements
devait être validé début juin 2006. (descriptif
du processus figure N° 1).
Le glutaraldéhyde a longtemps été utilisé comme produit de référence pour la stérilisation à froid des endoscopes. Cependant, compte tenu de son inefficacité vis-à-vis du prion, et de son caractère particulièrement toxique pour le personnel utilisateur et l’environnement, son utilisation a été remise en cause. C'est pourquoi il est recommandé de le substituer par l’APA.
Le rapport d’activité de la Société Française d’endoscopie digestive (SFED) de mars 2002-2003[37], précise que 2.000.000 endoscopies sont pratiquées en France chaque année.
Ainsi ,
l’enjeu majeur lié au passage à
l’APA constitue un élément de santé publique !
III- Etat des
lieux, bilan de la situation actuelle
Le service dispose actuellement de 2 laveurs désinfecteurs d’endoscopes, de marque BELIMED, non asynchrones, fonctionnant au glutaraldéhyde :
* l’un traite les endoscopes explorant les voies hautes (duodénoscopes, gastroscopes) et
* l’autre, les endoscopes explorant les voies basses (coloscopes).
Le
service réalise environ 2.500
examens/an mais l’arrivée d’un nouveau praticien en septembre
2006 laisse
présager une augmentation de 20% de l’activité. Cette
donnée a été prise en
compte pour l’estimation des coûts d’exploitation annuels en
biocides
(détergent et désinfectant).
Les utilisateurs espèrent pouvoir bénéficier de laveurs désinfecteurs ergonomiques, permettant d’améliorer leurs conditions de travail et plus particulièrement le confort lié à un chargement des endoscopes à hauteur d’ « homme ».
D’autre part, l’acquisition des LDE va permettre une automatisation de la phase de nettoyage (1er nettoyage), jusqu’alors effectué manuellement (10 minutes/endoscope). Sur la base d’une activité moyenne de 12 examens/jour, cela représente un gain de temps de 120 minutes soit 2 heures/jour. Enfin, la programmation de l’auto désinfection de la cuve, évitera l’intervention journalière d’une personne pour lancer le cycle.
Ces avantages vont permettre une meilleure rotation des endoscopes plus adaptée à l’activité du service.
En
terme de coût de cycle, une
évaluation économique au regard du fonctionnement
existant est difficile car
les produits sont communs aux services d’exploration fonctionnelle
respiratoire
(EFR) et de médecine de gastro entérologie. De plus, les
commandes de produits
ne sont pas reproductibles d’une année sur l’autre, donc aucune
exploitation
fiable des coûts n’est réalisable.
IV- Les laveurs
désinfecteurs
d'endoscopes
Les LDE sont des machines
automatisées,destinées
à laver et
désinfecter les surfaces externes et internes des endoscopes
souples, non
stérilisables à la vapeur d’eau. Les LDE sont
marqués « CE dispositif
médical », et répondent aux exigences
essentielles de la directive 93/42 .
Ils sont de classe IIa, conformément à la règle 15
(annexe IX) de la directive
européenne 93/42 CEE [20 ].
Les
endoscopes pouvant être traités dans ce type
de machine sont ceux utilisés dans les unités de
gastro-entérologie,
pneumologie et ORL.
Les
laveurs désinfecteurs sont des équipements
très sensibles. Pour preuve, les déclarations de
matériovigilance sur ces
équipements sont importantes [2] et l’Agence de
Sécurité Sanitaire des Produits
de Santé (AFSSaPS) a émis de nombreuses recommandations
pour l’utilisation de
ces équipements [17], et a demander à de nombreux
industriels de procéder à des
modifications de leur machine. D’autre part, un guide pour
l’utilisation des
LDE [9] a été publié en novembre 2003, par le
ministère de la Santé.
De façon générale, les LDE sont pourvus de 3 cycles distincts :
* Le cycle du matin : il correspond à la désinfection de l’endoscope qui a été stocké 12 heures ou plus. Il est réalisé avant le premier acte endoscopique et comprend les phases de désinfection, rinçage terminal et soufflage.
*
L’autodésinfection
chimique ou thermique effectuée le matin en début de
séance avant le chargement
du premier endoscope. Elle doit permettre de désinfecter toutes
les
canalisations, cuve(s), réservoirs et autres composants de la
machine en
contact avec l’eau ou les solutions utilisées pour le lavage, la
désinfection
et le rinçage des endoscopes.
* Le cycle standard : effectué entre deux examens. Les phases du cycle standard sont décrites ci-dessous.
Immédiatement après la fin du geste endoscopique, sur le lieu de l’examen, l’endoscope doit subir un prétraitement qui consiste à essuyer l’endoscope, aspirer tous les canaux de l’endoscope et rincer abondant avec de l’eau de réseau de distribution.
Puis, un test d’étanchéité doit être réalisé avant l’immersion de l’endoscope car si la gaine distale est percée, de l’eau pourrait s’infiltrer dans l’endoscope et risquer d’endommager les fibres optiques et le capteur CCD.
Enfin, l’endoscope est
chargé dans le LDE.
La complexité du matériel endoscopique et le risque infectieux qui lui est lié, bien qu’imparfaitement évalué, sont à l’origine des nombreuses recommandations concernant l’entretien des endoscopes [23-25-27].
La circulaire du 14 mars 2001 [25]mentionne de substituer, dès que possible, le glutaraldéhyde par l’APA même si la SFED rappelle qu’il n’y a aucun cas rapporté de transmission d’encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST) par l’endoscopie digestive[26].
Les
contraintes qui nous sont
imposées en matière de désinfection des endoscopes
ne font que croître en
raison de l’apparition d’une nouvelle menace due aux Agents
transmissibles Non
Conventionnels (ATNC) ou prion.
Le prion est responsable des ESST. Ce sont des maladies neuro - dégénératives d’évolution lente. On en connaît plusieurs formes, chez l’homme, avec la Maladie de Creuztfeldt-Jakob (MCJ).
Le prion est loin d’avoir livré tous ses secrets, c’est une protéine modifiée qui devient infectieuse. Le réel problème est que le prion est doté d’une extraordinaire résistance, en particulier aux modes de stérilisation et de désinfection habituels. Seule l’incinération à 800° permet de le détruire.
Cependant on a pu démontrer son inactivation par la chaleur, via un cycle de stérilisation à l’autoclave à 134°pendant 18 minutes. Certes, il n’est pas détruit mais on ne peut plus mettre en évidence une infectiosité.
C’est
justement parce que son mode de transmission est totalement
inconnu, que de nombreuses précautions sont
à prendre pour désinfecter les endoscopes.
En réalité, dans la pratique, se sont surtout les unités de neurochirurgie et d’ophtalmologie qui sont concernées par ce problème en effet, dans ces spécialités, les interventions portent sur un tissu à fort risque d’infectiosité. Mais lorsqu’on ne dispose pas de données scientifiques, on se fonde sur l’opinion consensuelle d’experts pour formuler une recommandation.
D’après des données de la société Johnson&Johnson[14], il apparaît que la France raisonne différemment des autres pays. En effet, la majorité d’entre eux désinfectent les endoscopes avec du glutaraldéhyde, toutefois la tendance s’inverse rapidement vers l’APA dans les pays limitrophes à la France comme la Belgique ou la Suisse. L’Angleterre utilise un aldéhyde, et certains pays de l’est du dioxyde de chlore. En conclusion, la demande n’est pas homogène et les industriels doivent s’adapter et fabriquer des LDE compatibles avec les désinfectants validés dans chaque pays.
Sans
doute le prion, s’adapte-t-il
aux diverses réglementations, souveraines dans chaque pays…
IV-4)
L'acide péracétique versus
glutaraldéhyde [33]
Les
effets secondaires
actuellement relevés de l’APA sur le personnel se limitent
à une odeur
désagréable (vinaigre) plus ou moins importante selon les
formulations. Le
glutaraldéhyde présente par contre une liste importante
d’effets secondaires
irritatifs et/ou allergiques qui ont pu entraîner des
arrêts de travail ou des
changements de poste des personnels en dépit de l’application
des
recommandations techniques et d’utilisation visant à limiter le
taux de
glutaraldéhyde dans l’air.
L’APA permet de protéger l’environnement, en effet il se dissocie rapidement en eau oxygénée et acide acétique. Son rejet à l’égout ne pose donc pas de problème aux concentrations auxquelles il est utilisé. Le glutaraldéhyde présente par contre une dégradation beaucoup plus lente par polymérisation.
Les véritables obstacles à la généralisation de l’APA restent certainement son prix de revient estimé à 4 fois le prix de produits à base de glutaraldéhyde, et sa mise en cause dans la survenue d’incidents ou de dégradations d’endoscopes tels que l’altération des joints et poignée de béquillage, le plissage et la fissure des gaines distales. L’achat de LDE doit être effectué suivant les règles de publicité et de mise en concurrence prévues par le code des marchés publics [46].Les
exigences du code des marchés
publics sont le respect des principes fondamentaux (liberté
d’accès à la
commande publique, égalité de traitement des candidats et
transparence des
procédures).
Le
montant du marché pour l’acquisition
et l’exploitation sur 3 ans des 2 LDE est estimé
inférieur à 150.000€ HT, la
passation de marché sera donc réalisée selon
une
procédure adaptée (MAPA).
* Critère N°1 : offre économique (investissement, fourniture des consommables et des pièces détachées sur 3 ans) . Pondération 60%.
* Critère N°2 : Fonctionnalités, aptitudes à l’exploitation (capacité de traitement, ergonomie, satisfaction du personnel soignant, convivialité du logiciel informatique). Pondération 30%.
* Critère N°3 : Formation du personnel soignant et des techniciens biomédicaux, (contenu, suivi). Pondération 10%.
V-2)
Ce dont il faut tenir compte pour l'achat de LDE
Au niveau économique :
* le coût des cycles standards,
* le coût des cycles d’autodésinfection,
* le coût des cycles du matin,
* le coût des filtres,
* le coût des kits de maintenance préventive, ou du contrat de maintenance.
Au niveau de l’utilisation :
* la durée des cycles,
* la prise en charge de 1 ou 2 endoscopes simultanément (système asynchrone ou non),
* les possibilités en matière de traçabilité informatique des cycles,
* la facilité d’utilisation, la convivialité de l’interface utilisateur,
* la qualité des formations délivrées aux utilisateurs et à l’unité hygiène.
Au niveau technique :
* les sécurités, les contrôles, alarmes machine,
* la qualité des formations techniques, les délais d’obtention des pièces détachées.
Le choix de LDE fait intervenir différents partenaires : hygiénistes, pharmaciens, utilisateurs, ingénieur biomédical, Directeur des services économiques. La décision finale doit permettre d’ obtenir la meilleure corrélation entre les performances techniques et cliniques de la machine, et l’approche économique et financière.
Après une implication forte dans un dossier d’achat, il est regrettable de ne pas assister à l’installation et la mise en service des équipements.
Une évaluation de la satisfaction des parties prenantes (utilisateurs, cadre de santé, hygiénistes…) pourra être réalisée, deux mois après l’utilisation des laveurs, elle représentera un bon indicateur de réussite du processus d’achat. En fonction des résultats, des améliorations pourront être apportées au processus dont il faudra tenir compte pour les prochains achats.
Concernant
les modifications des
conditions de travail liés à l’automatisation du premier
nettoyage, une
proposition d’organisation du service avec les 2 machines retenues au
marché sur une journée d’activité
maximale a été réalisée. (cf ci-dessous)
Par anticipation de ces désagréments, et afin de ne pas immobiliser l’ensemble du parc d’endoscopes, une proposition de synchroniser la maintenance préventive avec le remplacement de la gaine distale a été formulée et retenue dans le cadre de l’exécution d’un contrat de maintenance préventive.
La difficulté dans ce dossier a
résidé dans le fait qu’au sein de la cellule
hygiène, mon interlocuteur
initial, a été remplacé par un autre, au mois de
mai.
Dans
un tel contexte, un procès
verbal de chaque réunion antérieure aurait du être
réalisé, il aurait permis
d’éviter certains désagréments et retards dans
l’exécution du marché.
Il aurait été intéressant de
joindre le plan de la salle de désinfection dans le cahier des
charges et de
demander aux industriels de proposer un aménagement des machines
dans le local.
Enfin, l’achat des LDE est
peut-être intervenu un peu tôt par rapport à la date
prévue de fin d’exécution
des travaux et les acteurs ne se sont impliqués que très
tardivement.
La loi s’applique à tout traitement de données à caractère personnel c’est-à-dire toutes les données permettant l’identification d’une personne : données figurant dans un fichier telles que nom ou identifiant, mais aussi voix, images , et données à caractère biométrique.
La loi Informatique et Libertés définit des règles à respecter lors de la collecte, du traitement, de la conservation et de la transmission des informations nominatives.
Quelques
définitions :
« Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres ».(art 2.2 de la loi N°2004-801).
« Constitue
un traitement de
données à caractère personnel toute
opération ou tout ensemble d’opérations
portant sur de telles données, quel que soit le
procédé utilisé, et notamment
la collecte, l’enregistrement, l’organisation, la conservation,
l’adaptation ou
la modification, l’extraction, la consultation, l’utilisation, la
communication
par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à
disposition, le
rapprochement ou l’interconnexion, ainsi que le verrouillage,
l’effacement ou
la destruction ». (art 2.3 de
la
loi N°2004-801).
L’informatique tient une place prépondérante dans le système d’information des établissements de santé, elle permet la gestion de l’ensemble des activités de gestion , logistiques administratives et soins.
D’après la revue « Le Point », la base de données nationale du programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) , contient 12,5 millions de dossiers médicaux informatisés de patients, hospitalisés dans le secteur public, chaque année ![40]
Le dossier patient comporte des informations administratives, sociales, médicales ou paramédicales.
Parce que ces informations relèvent de l’intimité de la vie privée des patients et que leur divulgation est susceptible de porter atteinte aux droits et libertés des personnes concernées, elles doivent être particulièrement protégées et en application de la loi Informatique et Libertés, les établissements de santé sont tenus de déclarer ces logiciels informatisés nominatifs auprès de la C.N.I.L.
En
plus de ces formalités
administratives, les établissements de santé qui
souhaitent mettre en œuvre des
traitements informatisés nominatifs, doivent se contraindre
à certaines
obligations, représentées dans le diagramme d’Ishikawa
ci-dessous.
Le développement perpétuel de l’informatisation des examens ouvre donc de manière croissante des collaborations indispensables avec les services informatiques et des obligations réglementaires.
Ceci étant, la loi Informatique et Libertés est cohérente avec les référentiels du nouveau guide d’accréditation des établissements de santé [43-44] publié par la Haute Autorité de santé (H.A.S)[4], lesquels recommandent l’élaboration d’une politique de sécurité du système d’information, dont le respect de la réglementation constitue le fondement le plus élémentaire.L’intégralité des logiciels biomédicaux exploitant des données à caractère personnel au centre hospitalier de La Rochelle devaient être recensés. Un formulaire type de déclaration devait être rédigé, à titre d’exemple. L’objectif de l’ingénieur biomédical est de déclarer à la CNIL, l’ensemble des applications, au dernier trimestre 2006.
III- La
problématique
Afin
de mettre en œuvre les
objectifs de la loi Informatique et Libertés, une organisation
interne est à
définir pour connaître les responsabilités et
rôles de chacun. La répartition
des tâches entre services biomédical et informatique doit
être clairement
précisée dans l’établissement.
Ceci
étant , la définition du DM,
d’après l’article L.5211-1 du code de la santé publique
[45] précise que les
« accessoires et logiciels » intervenant dans le
fonctionnement du DM
en font partie intégrante.
III-1)
Les différents aspects de la
problématique
Par rapport à l'objectif initila formulé au chapitre II, la problématique s'articule autour de la notification des fichiers informatisés à la CNIL.
Depuis
la loi du 06 août 2004
[30], la C.N.I.L se voit doter de pouvoirs de contrôle et de
sanction. En
effet, la formation restreinte de la commission composée de six
membres, peut
prononcer des sanctions allant de l’avertissement à l’amende,
à l’encontre des
responsables de traitement qui ne respectent pas la loi. La C.N.I.L
contrôle la
mise en œuvre des fichiers informatiques et elle peut procéder
à des vérifications
sur place.
Les experts visiteurs de la H.A.S peuvent, à l’issue de la procédure de certification, s’ils jugent que l’établissement de santé n’a pas suivi les recommandations des référentiels du manuel d’accréditation, formuler des appréciations sous une forme graduée déterminant des modalités de suivi et la durée d’intervalle entre deux procédures de certification.
Au sein de l’Association Française de Ingénieurs Biomédicaux (AFIB)[2], le sujet de la CNIL n’a pas fait l’objet de travaux particuliers. Du coté du Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) [31], les industriels ne procèdent à aucune pré déclaration de leur logiciel avant la mise sur le marché, c’est à l’exploitant, c’est-à-dire à l’ établissement de santé, de s’en charger.Au sein du service biomédical du centre hospitalier de La Rochelle, les logiciels exploités au laboratoire et au bloc opératoire ont déjà fait l’objet d’une déclaration CNIL.
VI-
Méthode d'analyse et de résolution
de la
problématique
Dans le texte de 1978, les fichiers publics étaient soumis à une autorisation préalable, les fichiers privés à une simple déclaration. Désormais, le régime est le même pour les deux catégories de fichiers. C’est la nature des données collectées qui détermine le régime applicable, déclaration ou autorisation mais, le principe général est celui de la déclaration. Au regard des obligations des personnes responsables dans les établissements de santé, les traitements des données de santé à caractère personnel relèvent du régime de la déclaration à la CNIL. Seule exception, les données génétiques qui sont soumis au régime de l’autorisation.
Il existe deux alternatives à la
résolution de la problématique , en effet
l’établissement de santé peut, soit
procéder à la déclaration de ces fichiers
informatisés nominatifs à la C.N.I.L,
soit depuis la parution du décret d’application
de la loi informatique et libertés le 20 octobre 2005 [29],
nommer un
correspondant informatique et libertés (CIL). La
désignation d’un correspondant
informatique et libertés permet de bénéficier d’un
allègement des formalités
déclaratives.
Les
possibilités et modalités de
mise en conformité avec la loi sont présentées
dans le logigramme ci-dessous.
V- Mise en
oeuvre des solutions
En réalité, la nouvelle loi
Informatique et Liberté rend nécessaire un travail
d’inventaire dans chaque
établissement de santé, destiné à recenser
la totalité des traitements
existants.
Deux décisions ont été prises :
1- En priorité , procéder à la déclaration du système PACS (Picture Archiving and Communication System) utilisé en imagerie médicale pour le stockage des images provenant de différentes modalités (scanner, IRM, salle de radiologie vasculaire), dans la mesure ou la base de données patients y est très importante.
2- Déclarer uniquement les logiciels exploités dans l’établissement. Certains services n’exploitent pas les logiciels leur permettant d’archiver les examens patient.
Un travail d’inventaire a été engagé dans le cadre d’une collaboration avec les cadres de santé. Tous les services de soins qui tiennent un fichier informatisé de leur patient, pour le suivi médical, la consultation, la gestion des dossiers patients doivent se soumettre à cette formalité.
La déclaration du PACS devrait être adressée la CNIL en juillet 2006. Donc, dans l’immédiat aucun résultat ne peut être donné sur ce sujet. Ceci étant, l’hypothèse de la publication d’un article à RBM-ITBM News, fin 2006, est envisagé.
Il a été constaté un défaut d’exploitation des solutions d’archivage et une méconnaissance globale de la part des services de soins de la possibilité d’exploiter à posteriori ces données médicales.
Suite au constat
établi
ci-dessus, il conviendra au service biomédical d’insister sur la
formation
« utilisateur » pour la plupart des applications.
Une
proposition de logigramme
déployé intégrant dès la procédure
d’achat le recensement et la déclaration
C.N.I.L a été réalisée (cf Annexe 3)
. En effet, la déclaration doit être en théorie,
réalisée préalablement à la
mise en œuvre du logiciel et non pas à posteriori.
D’autre
part, à l’avenir, l’établissement
pourra s’interroger sur l’intérêt de nommer un
correspondant à la protection
des données, qui centraliserait l’ensemble des traitements
informatisés
nominatifs, avec un interlocuteur au service biomédical qui
ferait le « relais » jusqu’au
Correspondant.
Les procédures administratives liées à l’exploitation de logiciels biomédicaux et utilisant des données patients pourraient être intégrées dans le processus de gestion des dispositifs médicaux du Guide des Bonnes Pratiques biomédicales en Etablissement de Santé[12].
Ne pas sous estimer la charge de travail à fournir dans la réalisation d’un dossier. C’est ce qui fut le cas pour ce sujet, que je n’ai pas traité suffisamment tôt et que je n’ai pu mener à terme.
Une
enquête commune auprès de la
communauté biomédicale aurait pu être
réalisée pour les sujets 2 et 3.
I-1)
Du côté des constructeurs de
dispositifs médicaux
Les directives européennes N°90/385/CEE du 20 juin 1990 et N°93/42/CEE du 14 juin 1993, imposent aux fabricants de respecter, à compter du 14 juin 1998, un certain nombre d’exigences essentielles applicables à leurs produits pour apposer le marquage CE nécessaire à la mise sur le marché communautaire de leurs produits.
En
particulier, une analyse des
risques est un préalable indispensable aux procédures
d’évaluation de la
conformité prévue par la directive. La procédure
NF EN 1441 [] d’avril 1998 spécifie
une procédure permettant aux fabricants d’estimer la
sécurité d’un dispositif
médical en identifiant les dangers potentiels et en estimant les
risques
associés.
De plus, l’annexe IX du livre 5 bis du code de la santé publique spécifie que les constructeurs doivent déterminer la classe des dispositifs médicaux qu’ils souhaitent mettre sur le marché. Il existe communément quatre classes : I, IIa, IIb, III qui correspondent à un niveau de risque croissant.
En
fonction de la classe à
laquelle appartient un dispositif médical, les modalités
d’obtention du
marquage CE ne sont pas les mêmes, elles sont évidemment
d’autant plus
contraignantes que la classe est élevée.
I-1) Du côté des exploitants de dispositifs médicaux
Le décret du 5 décembre 2001 [2] relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité des dispositifs médicaux, complété par l’arrêté du 3 mars 2003 [22] fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité décrivent les minima requis pour l’exercice de la maintenance des dispositifs médicaux dans les établissements de santé publics ou privés.
En particulier, pour les dispositifs médicaux visés par ces textes :
* l’exploitant est responsable de la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles qualité ;
* il doit disposer d’un inventaire des dispositifs médicaux, tenu à jour ;
* il doit définir et mettre en œuvre une organisation destinée à s’assurer de l’exécution de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe des dispositifs médicaux dont il précise les modalités, qui sont transcrites dans un document ; dans les établissements de santé, cette organisation est adoptée après avis des instances médicales consultatives ;
* il doit assurer la traçabilité des opérations de maintenance et de contrôle qualité.
Un champ d’application
précisé, pour l’instant circonscrit :
1. Les dispositifs médicaux
soumis à l’obligation de maintenance sont les
suivants :
1.1 Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l’interprétation des images de radiodiagnostic
1.2 Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie,
1.3 Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire,
1.4 Dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants en dehors des dispositifs médicaux mentionnés ci-dessus
1.5
Dispositifs médicaux de classe IIb et III résultant des
règles de classification prévues à l’annexe IX du
livre V bis du code de la santé publique, autres que les
dispositifs médicaux mentionnés ci-dessus.
2.
Les dispositifs médicaux
soumis au contrôle de
qualité (interne ou externe) sont les suivants :
2.1 Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l’interprétation des images de radiodiagnostic
2.2 Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie,
2.3 Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire,
2.4 Dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants en dehors des dispositifs médicaux mentionnés ci-dessus.
Avec
les restrictions budgétaires que connaissent les
établissements de santé, l’application de la
réglementation concernant la
maintenance préventive des dispositifs médicaux de classe
IIb et III est
difficilement réalisable en intégralité.
Le souhait de définir une stratégie de maintenance commune à l’ensemble des DM, quelque soit leur classe, est apparu au regard d’une part, de la forte pression économique s’exerçant sur les budgets de maintenance biomédicale, et d’autre part, du nombre croissant de déclarations de matériovigilance sur les DM de classe I, et plus particulièrement, sur le lit médicalisé qui constitue l’un des DM actifs les plus dangereux. Par ailleurs, il n’est pas rare, voire fréquent, de constater que pour deux DM à priori équivalents, les fabricants proposent des classes différentes.
Cette définition d’une stratégie de maintenance s’inscrit dans un processus de maîtrise des risques vers lequel souhaite s’orienter le centre hospitalier de La Rochelle et notamment l’ingénieur biomédical.
Pourquoi est-il important de définir une stratégie de maintenance biomédicale ?
Avoir une stratégie de maintenance biomédicale claire et pertinente reposant sur une méthodologie et des critères démontrables c’est :
* Réduire la fréquence et la gravité des incidents (principe de prévention,
* Prévenir les plaintes, limiter et maîtriser les contentieux (principe de précaution).
III-1)
Sélectionner le problème
III-2) Analyser les faits,
état de la situation actuelle
Comment? :
Réalisation d’une enquête
25,6% de réponses ont été enregistrées ce qui permet d’exploiter des données crédibles, concrètes et fiables.
Les outils qualité ne sont pas ou peu utilisés, en effet beaucoup d’établissement ont fondé leur politique de maintenance sur leur expérience personnelle et leur « bon sens » (42% des réponses).
Les critères sont
classés ci
dessous en fonction du nombre de réponses enregistrées
pour chacun d’entre eux,
avec 100% pour le critère « Impact sur la
sécurité du patient »
puisqu’il a été mentionné comme étant
à prendre en compte dans tous les retours
d’enquête.
L’appréciation de la priorité
dans un établissement de santé engendre différents
facteurs, leur choix est
discutable, en contre partie il reflète une cohérence et
une logique entraînant
un résultat exploitable. La mesure de priorité permet
donc de mettre en
évidence les équipements sensibles sur lesquels doit
être axée en priorité la
politique de maintenance.
Les facteurs les plus fréquemment cités dans les retours d’enquête sont :
* Impact sur la sécurité du patient (100%)
* Service utilisateur (71%)
* DM actif ou non (71%)
* Fréquence d’utilisation (61%)
* Présence de DM de substitution (54%)
* Information descendante de l’AFSSaPS ou des industriels (54%)
De manière arbitraire, il a été décidé de retenir les facteurs suivants :
* Impact sur la sécurité du patient (facteur de gravité « G »)
* Présence de DM de substitution (facteur de remplacement « R »)
* Fréquence d’utilisation (facteur de taux d’utilisation « U »)
* Information descendante de l’AFSSaPS (facteur de matériovigilance « M).
Il a été décidé de négliger les critères suivants :
* La nature du service utilisateur car une désignation précise du dispositif médical permet de s’en dispenser. (exemple : respirateur d’anesthésie).
* L’impact du dysfonctionnement sur l’ activité du service car en prenant en compte le facteur de remplacement « R » on intègre déjà cette notion, en effet si un DM est unique dans l’établissement, en cas de panne, il en résulte automatiquement un arrêt de l’activité du service.
* DM actif ou non car tous les dispositifs médicaux sont considérés comme potentiellement dangereux qu’ils soient actifs ou non.
Dans l’analyse quantitative qui suit, les critères retenus sont quantifiés sur une échelle sans dimension de 1 à 10, selon des barèmes arbitraires définis ci-dessous.
Avec
* M pour la Matériovigilance
Un bilan du nombre et des différentes catégories d’alertes émises, pour chaque type de DM , sur le site de l’AFSSaPS, depuis 2000 jusqu’à aujourd’hui, a été réalisé.Chaque catégorie de texte a été quantifiée selon une gradation établie en fonction du degré d’importance de chacun, à savoir qu’une information recommandation est estimée moins importante qu’ une circulaire.
Lorsqu’il n’y a jamais eu de déclaration de matériovigilance sur un dispositif médical, son critère M est estimé à 1.
Le
critère de matériovigilance pour un DM correspond
à la
formule mathématique suivante :
* U pour le taux d’utilisation du DM
Ce critère d’utilisation est estimé en fonction des amplitudes horaires d’exploitation des DM. Les rapports d’activité des services de soins ainsi que les compteurs horaires des DM permettent d’évaluer ce critère.
Il correspond au rapport du temps réel d’utilisation du DM sur le temps d’utilisation maximum possible en fonction des amplitudes horaires du service.
10 ≈ U = 100%
7 ≈ 80 % ≤ U ≤ 100%
1 ≈ U < 40%
* R pour le critère de Remplacement
Ce facteur indique la possibilité de remplacement ou non d’un dispositif médical dans l’unité fonctionnelle ou à proximité.
Avoir
du matériel de replis peut
permettre de faire baisser R.
10 ≈ Equipement stratégique et unique, pas de délestage possible (R = 1),
5 ≈ Existence d’équipements similaires dans l’établissement (2≤ R ≤5),
1 ≈ Equipements multiples dans l’établissement (R ≥6).
* G pour la Gravité
Ce facteur détermine le risque occasionné sur le patient en cas de défaillance du dispositif médical. Cette notion de gravité est défini par le corps médical. Ce critère représente la dangerosité clinique pour le patient, d’une défaillance sur le dispositif médical analysé.
Il
s’agit de refléter les
répercussions sur la santé du malade.
10 ≈ Risque vital immédiat, conséquence mortelle ou grave à court terme (<24 heures). Exemple : décès.
7 ≈ Risque vital non immédiat (>24 heures), conséquence retardée mais lourde pour le patient, lésions ou atteintes irréversibles. Exemple : handicap permanent.
3 ≈ Incident ou accident sans risque vital entraînant un inconfort grave ou prolongé, perturbation à moyen terme, lésion ou atteinte réversible nécessitant un traitement médical. Exemple : handicap temporaire.
1 ≈ Inconfort, perturbation ou incident mineur. Lésion ou atteinte réversible ne nécessitant pas d’acte médical. Exemples : malaise, gêne.
L’attribution
des notes permet par la suite de calculer un indice de
priorité Ip qui est égal à :
Le barème minimum des critères est fixé à 1 car Ip correspond au produit des quatre facteurs et rendrait le résultat nul si l’un des critères était à 0.
Exemple :
Un dispositif médical sur lequel on n’a jamais enregistré de déclaration de matériovigilance (M=1), utilisé à 70% des amplitudes horaires possibles (U= 4), unique dans l’établissement (R=10) , dont une défaillance pourrait induire un risque vital non immédiat sur le patient (G=7), aura un indice de priorité IP= 1*4*10*7 soit de 280.
Avec les barèmes choisis, l’indice de priorité évolue de 1 (1*1*1*1) à 10.000 (10*10*10*10).
Cet indice de priorité va permettre de mettre en évidence les équipements sur lesquels doit être axée en priorité la maintenance préventive.
III-5)
Mettre en oeuvre les solutions
Comment? : Application de la méthode sur un service « pilote »
Il a été
décidé d’engager la
démarche dans l’unité de réanimation, service
lourd et doté d’un panel
important et hétéroclite de dispositifs médicaux.
Le chef de service a estimé le
critère « G » sur l’ensemble des
équipements de son unité. Les
résultats sont donnés en annexe N°3.
III-6) Evaluer les résultats (audits)
La pression budgétaire économique ne permettant pas de faire ou faire faire une maintenance préventive annuelle sur tous les dispositifs médicaux de l’établissement, un travail de hiérarchisation s’impose. Il est fonction de l’indice de priorité Ip calculé pour chaque dispositif médical.
Trois
zones ont été définies et
réparties sur une échelle de priorité de 1
à 10 000.
Les limites de chaque zone sont à relativiser, elles varient d’une structure biomédicale à une autre. Elles pourront, par ailleurs, selon les résultats obtenus dans les autres services, être précisées et affinées ultérieurement.
Zone 1 pour un indice de criticité allant de 100 à 10 000 :
Les actions de maintenance préventive comprise dans cette zone devraient être réalisées avec une périodicité minimale de douze mois, soit une fois par an.
Zone 2 pour un indice de
criticité allant de 68 à 99 :
Ici, les actions de maintenance préventive sont moins prioritaires, et peuvent être réalisées tous les deux ans.
Zone
3 pour un indice de 1 à 67 :
En
règle générale, les
défaillances analysées sur ce type de dispositif
médical ne présente pas de
risque vital pour le patient. Les dispositifs médicaux
concernés par cette zone
peuvent faire l’objet d’une maintenance préventive tous les
trois ans.
Après compilation des résultats obtenus pour chacun des services, pour chaque dispositif médical, il faudra appliquer en fonction de la valeur de l’indice de priorité Ip, la périodicité de maintenance préventive correspondante.
Cette stratégie de maintenance biomédicale doit comprendre des objectifs mesurables, être visible et comprise de tous. L’explication de la stratégie de maintenance devra être faite systématiquement auprès de tous les acteurs concernés dans l’établissement. Une proposition de plans d’actions a été réalisée en annexe N°4.
Le bon fonctionnement et la pérennisation du système passent par la mise en place d’audits afin d’en apprécier de manière périodique l’ensemble des éléments qui le constituent. Les audits doivent porter sur les éléments formalisés, les pratiques, et les résultats. (au moins une fois par an)
La fiche de calcul de l’indice de
priorité IP, en annexe N°5, pourrait être mise en
relation avec la fiche
d’inventaire du dispositif médical via le lien possible sur le
logiciel de
Gestion de la Maintenance Assisté par Ordinateur (GMAO) Asset
plus de
l’établissement.
Le calcul de l’indice de priorité pourrait être réalisé dès la procédure achat, pour savoir si il faut associer un contrat de maintenance préventive à l’équipement, dans le cas ou celle-ci ne pourrait être réalisée en interne par les techniciens du centre hospitalier.
Un
logigramme déployé reprenant
cette proposition est présenté en annexe N°3.
La méthodologie proposée à travers ces travaux pour la maintenance biomédicale permet d’apporter une réponse possible dans l’application des textes relatifs à l’obligation de maintenance, dans un contexte économique maîtrisé et difficile.
Ces
travaux devront être périodiquement
réévalués en intégrant les retours
d’expérience, l’évolution des pratiques et
de la réglementation. Par conséquent, en adoptant cette
méthodologie,
l’établissement s’engage dans une
démarche itérative et une dynamique d’amélioration
continue de la
qualité et de la sécurité des DM.(cf processus
d’amélioration continue ci-dessous).
Amélioration
continue du système de management des risques
La validation écrite
de la
Direction Générale et des instances médicales
décisionnelles représentera une
preuve d’un réel engagement de la stratégie de
maintenance biomédicale
proposée.
Bilan
général du travail realise en
fonction des objectifs initiaux fixés
Ce stage m’a conforté dans mon
orientation professionnelle. Il m’a
permis de découvrir une organisation hospitalière
différente avec des pratiques
transposables dans mon établissement de santé d’origine.
En
cela, il a répondu à mes
attentes personnelles.
Le
fait d’avoir traité trois
thématiques (achat, informatique, qualité) a permis
d’élargir mon champ
d’action et mes connaissances, et m’a confronté à une
certaine réalité de
terrain, en effet l’ingénieur biomédical doit
gérer au quotidien simultanément
plusieurs dossiers.
J’espère avoir apporté une plus value au service biomédical du centre hospitalier de La Rochelle.
Concernant le sujet N°1 : un constat clair est de dire que les achats sont difficiles surtout lorsqu’ils sont multidisciplinaires car il faut essayer de répondre aux attentes de tous les acteurs, faire le choix le plus juste en trouvant le compromis idéal !
Concernant le sujet N°2 : j’espère pouvoir publier un article dans la revue ITBM-RBM News.
Concernant le sujet N°3 sur la stratégie de maintenance, M.Cutté et moi même avons décidé d’engager une démarche commune dans nos établissements respectifs et de partager nos résultats voire même les diffuser plus généralement à la communauté biomédicale par le biais d’ un article courant 200
Annexe N°1 : Enquête
à
l’attention des ingénieurs et responsables biomédicaux
chargés de la gestion de
la maintenance des dispositifs médicaux dans les
établissements de santé.
Annexe N°2 : Calcul des
indices de priorité des DM du service
de réanimation.
Annexe N°3 :
Procédure d’achat de dispositifs médicaux.
Annexe N°5 : Fiche de calcul de l’indice de priorité IP d’un dispositif médical.
Site internet
[1] Société Manumesure : http://www.manumesure.com/PSV/doc_psv/pl_fr_manumesure_ed4.pdf
[2] Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits en Santé : http://agmed.sante.gouv.fr
[3] Commission Nationale Informatique et Libertés : http://www.cnil.fr
[4] Haute Autorité en Santé : http://www.anaes.fr
[8] Droit médical : http://www.droit-medical.net/article.php?id_article=14
[17] Société Johnson& Johnson : http://www.jnj.se
[31] Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales : http://www.snitem.fr
Relative
à des guides
[5] Guide de l’acheteur public sur les laveur désinfecteur pour endoscopes – Achat – Maintenance – Fourniture des consommables associés du Groupe Permanent d’étude des Marchés d’équipement et de fournitures des centres de soins et des laboratoires (GPEM/SL). http://www.minefi.gouv.fr/daj/guide/gpem/laveurs/laveurs.pdf
[6] 1993 : Guide pour la décontamination - nettoyage, la stérilisation ou la désinfection des endoscopes.(AFNOR)
[7] Guide d’application de la norme NF X 99-172. Gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux de type échographe.
[9] Bonnes pratiques de désinfection des dispositifs médicaux – Guide pour l’utilisation des laveurs désinfecteurs d’endoscopes - Novembre 2003.
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nosoco/ide_def241103.pdf
[10] Maintenance des dispositifs médicaux, Guide pratique, Obligation et recommandation, Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées, http://www.afib.asso.fr/_documents/articles/guide_midipyr.pdf
[ 11] Guide de l’achat public
http://www.achat.caissedesdepots.fr/guide_formalites_guide_achat.htm
[12] Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé, https://www.utc.fr/~farges/bonnes_pratiques/bpb_documents/guide_BPB/Guide_BPB_complet_v2002.pdf
Relative aux normes et projets de normes :
[13] Norme NF S99-172 de septembre 2003. Exploitation des dispositifs médicaux – Gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux dans les établissements de santé.
[14 ] Norme européenne NF EN 1441 Avril 1998. Dispositifs médicaux - Analyse des risques.
[18] Norme Iso 14971 du 30 novembre 2000 relative à l’analyse des risques des dispositifs médicaux. Destiné au fabricant de DM pour constituer son dossier de marquage CE. A prévoir en début de conception et de développement du DM.
[19] Norme NF S99-171 Maintenance des dispositifs médicaux - Modèles et définition pour l'établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d'un dispositif médical (RSQM).
[15] Pr EN ISO 15 883-1 : Laveur désinfecteurs : Exigences générales, définition et méthodes d’évaluation.
[16] Pr EN ISO 15 883-4 : Laveur désinfecteurs : Exigences et tests pour laveur désinfecteur, pour instruments réutilisables thermosensibles incluant les endoscopes. (WD pour endoscope).
Relative aux textes réglementaires :
[20] Directive 93/42/CEE du Conseil , du 14 juin 1993, relative aux dispositifs médicaux.
[46] Décret N°2004-15 du 07 janvier 2004 portant code des Marchés Publics.
[21] Décret 2001-1154 du 05 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L.5212-1 du code de la Santé Publique (3ème partie : Décrets), JORF N°284 du 07 décembre 2001.
[29] Décret 2005-1309 du 20 octobre 2005. Mesures générales d’application de la loi « informatique et libertés » modifiée par la loi du 06 août 2004.
[22] Arrêté du 03 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L.5212-1 et D.665-5-3 du code de la santé publique. JO N°66 du 19 mars 2003, texte N°26. NOR : SANP0320928A.
[23]Circulaire DGS/DH N°236 du 02 avril 1996 : désinfection des endoscopes : modalités de désinfection des endoscopes dans les lieux de soins.
[24] Circulaire N°672 du 20 octobre 1997 : stérilisation et désinfection de haut niveau.
[25] Circulaire N°DGS/5C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer lors de soins en vue de réduire les risques de transmission d’agents transmissibles non conventionnels (ATNC).
[26] Analyse de la circulaire DGS/DH/5C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer lors de soins en vue de réduire les risques de transmission d’agents transmissibles non conventionnels http://www.sfed.org/pdf/Commentaire_circulaire138.pdf
[27] Circulaire N°591 du 17/12/2003 relative aux modalités de désinfection des endoscopes dans les lieux de soins. (abroge la circulaire N°236 du 02/04/1996). http://nosobase.chu-lyon.fr/legislation/desinfection
[28] Lette circulaire DH/EM 1 N°98-7262 du 15 juillet 1998 relative à la sécurité d’utilisation des dispositifs médicaux. Recommandations relatives à l’acquisition et à l’utilisation de machines à laver et désinfecter les endoscopes. Bulletin officiel N°1998/32.
[30] Loi N°2004-801 du 06 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi N°78-17 du 06 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.
[32] Loi 78-17 du 06 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.
Relative à des études diverses
[33] Etude comparative APA et Glutaraldéhyde. Caractéristiques des désinfectants. Rapport SFED 2ème réunion Paris. 05 octobre 2002.
[37] Rapport d’activité de la SFED
http://www.sfed.org/pdf/Compte-rendu_AG2003.pdf
Relative aux travaux des étudiants biomédicaux
[34] Franck Lemistre, Yannick Rochais, Analyse de la criticité pour l’optimisation des ressources biomédicales, Projet DESS « TBH », UTC, 1999, URL : https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/98-99/Projets/ACORB/acorb.htm
[35] J.Natan, D.Georgin, H.Szymczak, Méthodologie et critères de choix dans l’externalisation de la maintenance, Projet qualité, UTC, 2004-2005.
Relative à des articles
[36] L’acide péracétique : étude de son efficacité pour la désinfection des endoscopes digestifs. Techniques hospitalières 2002, 666 : 70-75.
[38] Enquête sur la compatibilité APA/endoscopes, résultats préliminaires, Acta endoscopica, volume 2003, 33, N°2.
[39] Michel Feugas, Réforme de la loi Informatique et Libertés et données personnelles de santé, Techniques Hospitalières, mai juin 2005, N°691.
[40] Tableau d’honneur des 50 meilleurs hôpitaux de France,Le point, juin 2006, N°1759
Relative aux formulaires de déclaration C.N.I.L
[41] Formulaire de déclaration normale C.N.I.L, dans le cas d’une télé déclaration, (déclaration en ligne) http://www.cnil.fr/index.php?id=1974
[42] Formulaire de déclaration normale version imprimable http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/declarer/teleprocedures/formulaires/formulaireDN.rtf
Relative aux manuels d’accréditation des établissements de santé
[44 ]Manuel d’accréditation des établissements de santé, deuxième procédure d’accréditation, septembre 2004 : http://www.unaibode.com/manuel_v2.pdf
Relative au code de la santé publique
[45] Art. L. 5211-1 du code de la santé publique, édition 2003.
Relative à des décisions de l’AFSSaPS sur les LDE
[17] Décisions de l’AFSSaPS relatives à l’utilisation des LDE
http://afssaps.sante.fr/htm/alertes/filalert/dm040205.htm
GLOSSAIRE
AFIB :
Association Française des
Ingénieurs Biomédicaux
AFSSaPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
APA : Acide peracétique
ATNC : Agent Transmissible Non Conventionnel
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CIL : Correspondant Informatique et Libertés
CNIL : Commission Nationale Informatique et
Libertés
DM : Dispositif Médical
ESST : Encéphalopathies Spongiformes Subaiguës Transmissibles
GERMANDE : Groupe d’Évaluation et de Recherche sur les Machines à Nettoyer et Désinfecter les Endoscopes.
HAS : Haute Autorité en Santé
LDE : Laveur Désinfecteur d’Endoscopes
MCJ : Maladie de Creuztfeldt-Jakob
MCO : Médecine, Chirurgie, Obstétrique
MP : Maintenance préventive
PMSI : Programme Médicalisé des Systèmes d’Information
SFED : Société Française d’endoscopie Digestive
SNITEM :
Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales