Avertissement
|
Si vous arrivez directement
sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants
et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des
imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre
et donc supporter. Il a été réalisé pendant
la période de formation et constitue avant-tout un travail de
compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des
thématiques associées aux technologies
biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est
libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous
en faire part . L'objectif de la présentation sur
le Web est de permettre l'accès à l'information et
d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du
document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture...
|
DEMARCHE
QUALITE
PROCESSUS
DE MAINTENANCE ET CERTIFICATION DES ACHATS
D’EQUIPEMENTS MEDICAUX NEUFS
|
Kone
ABOULAY
|
Référence
bibliographique à rappeler pour tout usage :
Processus de maintenance et certification des achats
d'équipements médicaux, Aboulay Koné
Rapport de stage professionnel, MASTER Management des Technologies en
Santé (MTS), UTC, 2007-2008
Université de Technologie de Compiègne
|
RESUME
La sécurité
et la qualité des soins à apporter aux patients sont les
objectifs majeurs de toutes les composantes d’un établissement
de santé. Ainsi pour obliger celui-ci, le Ministère de la
Santé français a introduit dans son système de
santé suite à l’édition de l’ordonnance
n°96-346 du 24 avril 1996 et précisée par le
décret n° 97-311 du 7 avril 1997, la démarche
qualité afin de s’assurer que ces établissements
développent une démarche d’amélioration continue
de la qualité et de la sécurité des soins
délivrés aux patients. Dans ce cadre, le service
biomédical s’est approprié cette démarche afin de
contribuer, par des prestations de maintenance de qualité
à satisfaire les attentes des pôles cliniques et
médico-techniques, pour aboutir à l’objectif de la
démarche assignée aux établissements de
santé. Ce qui exige de lui, une remise en cause permanente pour
réfléchir et développer des procédures de
gestion souples et compréhensives qui puissent faciliter et
améliorer ses prestations pour répondre aux exigences de
ses clients.
Mots
clés : Démarche qualité
|
ABSTRACT
The security
and the quality of the care to bring to the patients are the major
objectives of all components of a establishment of health. So to oblige
this one, the French Ministry of Health introduced in its health system
following the edition of the order n°96-346 of April 24, 1996 and
specified by the decree n° 97-311 of April 7, 1997, the gait
quality in order to insure that these establishments develop a gait of
continuous improvement of the quality and the security of the care
delivered to the patients. In this setting, the biomedical service
appropriated this gait in order to contribute, by benefits of quality
maintenance to satisfy the waitings of the clinical and
medico-technical poles, to succeed to the objective of this gait
assigned to the health establishments. What requires it, a discount in
permanent reason to think and to develop the flexible and understanding
procedures of management which can facilitate and to improve its
benefits to answer the requirements of his customers.
Key words: Gait quality
|
REMERCIEMENT
Les objectifs et le contenu
de ce rapport de stage n’auraient pu être réalisés
sans la contribution et l’implication de certaines personnes.
Ainsi,
je tiens à témoigner toute ma gratitude à :
Monsieur Barbot et à
Madame Béatrice Thibault, respectivement Directeur des
Ressources Humaines et Directrice de la Logistique, des Achats, des
Travaux et de la Sécurité de m’avoir accepté au
sein du Centre Hospitalier de Versailles
Je tiens à remercier
Madame Frédérique Ritchie, Ingénieur
Biomédical, Responsable du Service Biomédical, pour ses
conseils, son suivi et pour avoir facilité mon
intégration dans ce Centre Hospitalier. Mes remerciements
également à Madame Alexandra Lainet, Ingénieur
Biomédical, pour sa contribution inestimable ainsi qu’à
tous les Techniciens Biomédicaux, sans omettre la
Secrétaire et tous les autres Personnels Administratifs de la
Direction de la Logistique, des Achats, des Travaux et de la
Sécurité pour leur disponibilité, la
qualité de l’accueil et leur sympathie.
Je tiens également
à remercier Monsieur Son Luu Phan, Ingénieur
Biomédical, tuteur de mon stage, pour ses conseils
Je remercie Monsieur
Georges Chevallier, Responsable du Master Management des Technologies
en Santé (M.T.S) pour ses conseils et la bonne organisation de
cette session. Mes remerciements également à tous les
enseignants et intervenants de cette session du Master.
Enfin je remercie les
Autorités de mon pays, la Coopération Technique Belge et
en particulier le Projet Santé Ivoiro-Belge II pour m’avoir
permis de participer à cette session du Master 2007 – 2008.
INTRODUCTION
I -
PRESENTATION GENERALE
1.1 Le Centre
Hospitalier de
VERSAILLES.
1.1.1-
Présentation des établissements sanitaires
1.1.2- Les
ressources humaines
1.1.3- Missions
1.1.4-
Activités
1.1.5-
Ressources financières
1.1.6-
Organigramme du CHV
1.2 Le Service Biomédical
1.2.1-
Positionnement et missions
1.2.2-
Organigramme et activités
1.2.3-
Activité de maintenance
1.2.4- Moyens
financiers
II-
PROCESSUS MAINTENANCE
2.1
Contexte
2.2 L’incidence de la
nouvelle
gouvernance sur les services biomédicaux
2.2.1-
Résultat de l’enquête
2.2.2- Analyse
des résultats
2.3 L’analyse
des dépenses de maintenance des DM biomédicaux par
pôle
2.3.1
Méthodologie
2.3.2-
Comparaison des coûts de maintenance par pôle
2.3.3-
Comparaison des dépenses de maintenance par U.F
2.3.4- Analyse
des dépenses de maintenance
2.3.5
Estimation du budget de maintenance
2.3.6- Ratio
« coût de maintenance du pôle/actif du pôle
»
2.4 Perspective de
réduction des dépenses de maintenance
III-
PARTICIPATION A LA DEMARCHE QUALITE
3.1
Contexte
3.2
Autoévaluation
du service biomédical
3.2.1-
Introduction
3.2.2-
Déroulement de l’autoévaluation
3.2.3-
Résultats
3.2.4- Analyse
et comparaison
3.2.4.1-
Comparaison des évaluations de 2004
et 2008
3.2.4.2-
Plans d’actions.
3.3 Extension de la
certification
aux achats des équipements biomédicaux
3.3.1- Définition de la certification
3.3.2-
Présentation du système de
management qualité.
3.3.3-
Etat actuel du processus « achat »
3.3.4- Axes
d’amélioration du processus
3.3.4.1- Formalisation
du
processus achat
3.3.4.2- Planification des
achats
3.3.4.3-
Gestion des documents achat
3.3.4.4- Proposition des
indicateurs
3.3.4.5- Tableaux des actions
complémentaires
3.3.5- Conclusion
3.4 Participation
à la mise en œuvre du plan
d’action qualité
3.4.1- Mise en place de fiches
récapitulatives des contrats de maintenance
3.4.2- Amélioration de la formation des
services utilisateurs
3.4.2.1-
Problématique et
état des lieux
3.4.2.2- Propositions et
solutions
3.4.3- Conclusion.
CONCLUSION ET
PERSPECTIVE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
La démarche qualité est un
besoin universel qui s’applique de nos jours à toutes les
activités professionnelles. Elle a été introduite
dans le système de santé français par l’ordonnance
n°96-346 du 24 avril 1996 et précisée par le
décret n° 97-311 du 7 avril 1997. Cette démarche a
pour objectif de s’assurer que les établissements de
santé développent une démarche
d’amélioration continue de la qualité et que la
sécurité des soins délivrés aux patients
reste la priorité.
Le service biomédical du Centre
Hospitalier de Versailles s’est beaucoup investi dans cette
démarche d’assurance qualité qui lui a valu une
première certification en 1999 et qui a été
renouvelée en 2004 par la conformité de ses prestations
de maintenance aux exigences de la norme ISO 9001-2000 [9], afin de
contribuer à l’objectif de cette procédure qui est
imposée aux établissements de santé. Cette
contribution, basée sur une approche participative de tous les
professionnels de ce service, a permis de créer une dynamique de
groupe pour satisfaire aux exigences que lui impose cette
démarche.
La
vision actuelle du Ministère de la Santé de mon pays
étant l’intégration de cette démarche dans notre
système sanitaire avec la création d’un service
spécifique destiné à cet effet, j’ai
décidé de baser mon stage autour de ce thème afin
d’une part, de traduire en pratique, la théorie reçue sur
ce sujet à l’Université de Technologie de
Compiègne et d’autre part, d’en maîtriser sa mise en œuvre
dans le domaine des processus de maintenance.
Ce
rapport de stage retrace donc certaines activités auxquelles
j’ai participées, pendant cinq mois au Centre Hospitalier de
Versailles, dans le cadre de la formation du Master de Management des
Technologies en Santé, session 2007 - 2008. Il se compose de
trois parties essentielles que sont :
- Présentation du Centre Hospitalier
de Versailles
- Participation à la démarche
qualité
I
- PRESENTATION GENERALE
1.1 Le Centre Hospitalier de
VERSAILLES
1.1.1-
Présentation des établissements sanitaires [1]
Le
Centre Hospitalier de Versailles (CHV) est un établissement de
santé de 724 lits dont 481 lits en MCO
(médico-chirurgical et obstétrique). Il est
composé de trois structures sanitaires réparties sur des
sites géographiquement distincts. Il s’agit de:
- L’hôpital
André Mignot, qui en est le site principal, sa capacité
d’accueil est de 520 lits soit 72,22% du parc total de lits du CHV. Il
est situé dans le Chesnay et est fonctionnel depuis 1981. Il
regroupe les consultations, le plateau technique et les services de
court séjour. Il est composé de plusieurs services ayant
chacun une capacité d’accueil propre (Figure 1 :
répartition des lits par services).
Figure 1 : Repartition des lits par
service à l’hôpital A. Mignot
L’hôpital Richaud de
Versailles (image 1) : il est composé de trois services ayant
une capacité totale de 90 lits soit 12,50% du parc. Il assure
des activités de Consultations gérontologiques, de soins
de suite de réadaptation (SSR) et l’hébergement de
personnes âgées dépendantes. Il assure
également la prise en charge des enfants et adolescents en
difficulté et leur famille et des adultes.
Image
1 : Hôpital Richaud (source CHV)
Figure 2 : Repartition des lits par service à l’hôpital
Richaud
Et la Maison de retraite Despagne (image
2) qui est un établissement des personnes âgées
dépendantes (EHPAD). Sa capacité actuelle est de 114 lits
soit 15,83% du parc. Elle est le site du CHV qui accueille
également les consultations du CMPP et du CAMSP et qui assure
l'accueil de la personne âgée et sa sécurité
avec un encadrement sanitaire et social. Ses équipes assurent
une prise en charge en respectant le degré d'autonomie de la
personne âgée et en favorisant son maintien.
Image 2 : Maison Despagne
(Source rapport CHV 2006)
Le
Centre Hospitalier de Versailles comporte également des
structures extérieures qui s'inscrivent dans une politique de
santé publique :
- Les Unités de Consultations et de Soins
Ambulatoires (UCSA) des Maisons d'Arrêt de Versailles et de Bois
d'Arc
- Le Centre Médico Psychologique
- Le centre médico psychologique enfants et
adolescents (CMPE) : c’est un centre d'accueil et de consultation
à visée thérapeutique pour les enfants, les
adolescents et leur famille
- Le Centre d'Action Médico-Sociale Précoce
(CAMSP) assure une prise en charge des enfants de 0 à 6 ans
présentant un handicap ou une difficulté de
développement, ainsi que leurs familles.
- L'Unité Médico-Légale des Yvelines
- Le Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit VIH et
Hépatite B
- La Permanence d'Accès aux Soins de Santé
(PASS) est un service d'accueil et d'orientation des personnes en
difficultés médico-psycho-sociales
- La lutte contre les conduites adductives
- Le CEDAT est le Centre Départemental des
Yvelines de consultations et de soins pour toxicomanes, jeunes en
risque de toxicomanie et leurs familles.
- CCAA Prise en charge médicale, psychologique et
sociale des personnes et de leur entourage confrontés aux
problèmes liés à la consommation excessive d'alcool
Le
Centre Hospitalier de Versailles participe d’autre part à la
formation des futurs professionnels en accueillant des stagiaires de
toutes spécialités et dispose de structures de formations
:
- Institut de Formation en soins infirmiers
- Centre de formation d’aides soignantes
1.1.2- Les
ressources humaines
En
2006, le nombre des personnels employés par le CHV était
de 2442 personnes, soit 83,32% de personnel non médical et
16,68% de personnel médical.
Répartition du personnel
Figure 3 : Répartition
du personnel non médical par corps
Figure 4 : Repartition du personnel
médical
1.1.3- Missions
Les
principales missions du Centre hospitalier de Versailles se
résument à celles menées par chaque
établissement qui le compose.
-
l’hôpital André Mignot qui dispense avec ou sans
hébergement, des soins de courte durée dans les cas
d’affections graves, des soins de suite et de réadaptation, des
soins de longue durée nécessitant un hébergement,
assure les admissions d’urgences et une partie de la prise en charge
des cas de psychiatrie chez les adultes et les enfants
- L’hôpital Richaud qui assure
principalement en plein temps la prise en charge psychiatrique
- L’hôpital d’Espagne qui assure la
prise en charge des personnes âgées dépendantes
1.1.4- Activités
Le
Centre Hospitalier de Versailles a développé des
particularités qui caractérisent son activité et
constituent des orientations fortes dans lesquelles s'investissent les
équipes soignantes. La médecine s’appuie sur des modes de
prise en charge variés en hospitalisation et en ambulatoire, sur
les explorations fonctionnelles, les consultations
spécialisées dont certaines sont très
spécifiques (allergologie, maladies infectieuses) et sur
l'éducation du patient (asthme et diabète).
Plusieurs
activités cliniques et médico-techniques ont
été réalisées en 2006 dont 90% l’ont
été à l’hôpital André Mignot. C’est
une structure diversifiée comportant des lits d'hospitalisation
programmée et ambulatoire et des pôles d'activités
majeures.
Image 3 : Hôpital
André Mignot (Source rapport CHV)
. La médecine
Elle traite des pathologies, extrêmement variées
en cardiologie, hémato-oncologie,
hépato-gastroentérologie, diabétologie
endocrinologie, neurologie, pédiatrie, pneumologie et en
réanimation.
.
La chirurgie
Elle se caractérise par quatre axes principaux
d’activités qui sont la chirurgie digestive, urologique, la
chirurgie gynécologique, la chirurgie orthopédique et
traumatologique et la chirurgie spécialisée
(Stomatologie, Oto Rhino Laryngologie)
. Gynécologie Obstétrique
Elle se caractérise par les
activités de la maternité (accouchements et suivi des
grossesses à risque), des activités chirurgicales et de
celles réalisées par le centre de la femme.
. Psychiatrie
L’unité de psychiatrie qui assure
la prise en charge des situations aiguës et les tentatives de
suicides, et dispose d'un secteur de consultation.
Le tableau récapitulatif de
quelques chiffres d’activités réalisées en 2006:
Le
plateau technique :
Image 4 : Gamma caméra double
tête
Image 5 : Laboratoire de
microbiologie
(Source rapport CHV)
Le C.H.Versailles dispose d'un plateau
technique étoffé et de qualité, installé
à l'hôpital Mignot. Les services d’imagerie et de
radiologie sont composés d’une I.R.M. (Imagerie par
Résonance Magnétique), d’un scanographe multi barrettes
(64) de dernière génération, d’un gamma
caméra à double tête pour les scintigraphies, d’un
mammographe, d’un système numérique de radiographie
pulmonaire, d’une salle de coronarographie, et de plusieurs salles de
radiographie conventionnelles et numérisées. Dans la
quête de l’amélioration continue de la qualité des
soins, un échographe d’endocoronaire de nouvelle
génération vient d’être mis à la disposition
du service de coronarographie pour affiner la qualité des
diagnostics qui sont donnés. Les laboratoires de biologie
disposent d’équipements performants, indispensables pour des
analyses de qualité.
1.1.5- Ressources
financières
La
masse totale financière en dépenses du Centre Hospitalier
de Versailles en 2006 s’élevait à 189.420.984 €
Tableau récapitulatif
budgétaire
1.1.6-
Organigramme du CHV
Figure 5 : Organigramme du CHV
1.2 Le
Service
Biomédical [2]
1.2.1- Positionnement et
missions
Le
service biomédical du CHV dépend de la Direction de la
Logistique, des Achats, des Travaux et de la Sécurité. Il
est installé à l’hôpital André Mignot qui
regroupe la plus grande et importante partie du plateau technique.
Ses Missions consistent à:
- limiter le délai d’intervention et
d’immobilisation des équipements dont l’apport est indispensable
dans la prise en charge des soins de qualité
- assurer la sécurité des
patients et du personnel
- assurer des prestations d’entretien et de
maintenance
- assurer un rôle d’interlocuteur
privilégié auprès des services de soins
- informer les services des normes et
règlements en vigueur sur l’utilisation des dispositifs
médicaux
- gérer quotidiennement le parc
d’équipement constitué en 2007 de 3920 dispositifs
médicaux
Le service biomédical regroupe
dans un même espace, l’atelier de maintenance et le bureau des
Ingénieurs. Il sera relocalisé en 2009 dans des locaux
plus adaptés, répondant à une répartition
appropriée de chaque zone telle que proposée dans le
guide de bonne pratique. Il sera toujours basé au sous-sol, dans
les locaux précédemment occupés par la
blanchisserie après leur réhabilitation.
Il demeure l’interface
privilégiée et indispensable entre les services
médicaux et l’administration hospitalière dans tout le
processus concernant l’acquisition et l’exploitation des dispositifs
médicaux tels que présentés par la figure 6
ci-dessous.
Cette position stratégique permet
à l’Ingénieur, Responsable du service, de
s’intégrer dans des équipes multi-disciplinaires pour
apporter sa contribution à adapter le plateau technique à
l’évolution technologique, aux normes de sécurité
et d’hygiène et aux contraintes budgétaires.
1.2.2- Organigramme et
activités
Figure 7 :
Organigramme du Service Biomédical
Le service
biomédical est certifié depuis mars 1999, tous les
acteurs désignés dans l’organigramme ci-dessus ont, en
plus de leurs prérogatives respectives, des activités
transversales dans le cadre de la démarche qualité du
service.
1.2.3-
Activité de maintenance
On
constate une décroissance de 7% des activités du service
biomédical entre 2006 et 2007 (figure 8). Elle s’explique
principalement par l’élargissement de la
périodicité des maintenances préventives des
matériels de perfusion et des moniteurs, de un à deux
ans. Cette modification de la politique de maintenance a
entraîné une diminution de 16% du nombre d’interventions
préventives entre 2006 et 2007, tandis qu’on observe une
croissance de 10% des interventions correctives. On note d’autre part
que 68% des interventions ont été réalisées
en interne en 2007. Cette proportion est la plus importante sur ces
trois dernières années, mais reste équivalente
à 2004 et 2005. Le constat qui se dégage des
interventions réalisées en 2007, est la réduction
de 22,50% des interventions réalisées en externe entre
2006 et 2007. Elle est due à la politique de formation continue
des techniciens pour l’amélioration de leurs compétences
pour assurer efficacement la maintenance et le contrôle des D.M,
en particulier sur ceux critiques. Ces formations sont prévues
soit dans le budget d’achats des D.M., soit dans le budget annuel du
service de la formation continue du CHV.
1.2.4- Moyens financiers
Pour
mener toutes ses missions, le service biomédical
bénéficie d’un budget global annuel qui est
composé d’un budget d’investissement et d’un autre pour la
maintenance (contrat de maintenance, achat de pièces
détachées et prestation de maintenance).
Budget investissement
:
Le
budget d’investissement est en moyenne proche de 2,5 Millions d’euros.
Il a fortement et volontairement diminué en 2007 dans le cadre
d’un plan d’économie du CHV.
Figure 9 :
Les budgets de maintenance de 2003 à 2008
Budget
maintenance :
Ce budget a également
diminué en 2007 de 7% compte tenu de certains équipements
qui étaient sous garantie et la volonté du CHV de
réduire ses dépenses. Dans l’estimation faite pour 2008
(figure 9 ci-dessus), le budget de maintenance a augmenté de 11%
afin d’assurer les charges supplémentaires qui s’ajoutent aux
dépenses (début de contrat du nouveau scanner,
contrôle de qualité des équipements d’imagerie).
II- PROCESSUS MAINTENANCE
2.1- Contexte
Dans le cadre de l’application
de la nouvelle gouvernance hospitalière en 2005, il a
été décidé de la réorganisation des
services hospitaliers en pôles d’activités cliniques et
médico-techniques. Cette nouvelle approche et les missions
assignées à ces pôles sont définies par les
textes réglementaires ci-dessous cités:
- L’ordonnance n°2005-402 du 2 mai 2005 simplifiant
le régime juridique des établissements de santé
[4].
- Le décret n°2005-421 du 4 mai 2005 portant
diverses dispositions relatives au fonctionnement des
établissements publics de santé et modifiant le code de
la santé publique [5].
- Le décret n°2005-444 du 10 mai 2005 relatif
à la composition des conseils exécutifs et aux mandats
des responsables de pôle d’activités cliniques et
médico-cliniques [6].
- Le décret n°2005-1656 du 26 décembre
2005 relatif aux conseils de pôle d’activité [7].
Le
principe de création des pôles est basé sur une
logique de déconcentration des charges de l’administration
hospitalière au profit des responsables de pôles [3]. Les
pôles regroupent des services de discipline proche ou
différente dont les activités sont voisines. Ils
permettent, dans un esprit de coopération, la mise en commun des
organisations, des équipements, le redéploiement
judicieux des ressources humaines et l’utilisation rationnelle des
ressources logistiques. Ces pôles sont dirigés par un
responsable de pôle désigné par le Directeur et le
Président de la CME pour quatre ans. Il est assisté par
un cadre administratif qui assure particulièrement la gestion et
un cadre supérieur de santé choisi par le responsable
parmi l’un des cadres du pôle qui assure le suivi de la mise en
œuvre du projet de pôle.
Au Centre Hospitalier de Versailles,
cette nouvelle gouvernance a permis de regrouper les services en huit
(8) pôles dont six (6) cliniques et médico-techniques et
deux (2) de ressources et stratégie-santé (figure 5). La
mission principale des pôles est l’amélioration de
l’accueil, la prise en charge et les conditions de séjour et de
sortie des patients. Chaque responsable de pôle a soumis à
l’autorité du directeur un contrat de pôle qui
définit et précise les objectifs des activités, de
qualité et financiers, les moyens et les indicateurs de suivi.
Le pôle rédige un projet qui précise le projet
médical et son organisation interne. Le conseil de pôle
est l’instance qui regroupe les membres de droits qui sont les
responsables du pôle, les chefs de service des unités
fonctionnelles, les cadres supérieurs de santé et des
membres élus qui sont des médecins et des personnels de
la fonction publique. Son rôle est d’appuyer les responsables
dans le bon fonctionnement des pôles.
Dans
ce contexte, le service biomédical a décidé
d’analyser les informations antérieures concernant les
investissements en équipements et les coûts de maintenance
des services composant les pôles, durant ces quatre
dernières années (2004-2007), dans le but de mieux
informer et conseiller la direction de l’établissement
concernant la planification des besoins, la maintenance et les achats
liés aux équipements biomédicaux.
Ainsi
une stagiaire du service biomédical a été
chargée de ressortir tous les investissements en
équipements effectués au profit de ces pôles en
automne 2007 et me concernant, j’ai été chargé,
dans le cadre du plan d’action qualité définie lors de la
dernière revue de direction, de mesurer les dépenses de
maintenance par unité fonctionnelle (U.F) et par pôle sur
les trois dernières années (PA N°08_01) et de
procéder à leur comparaison et analyse.
2. 2- L’incidence de la
nouvelle gouvernance sur les services biomédicaux
Afin d’apprécier l’incidence que
cette réorganisation pourrait avoir sur le fonctionnement du
service biomédical, j’ai rédigé une fiche
d’enquête (annexe 1) que j’ai adressée à
différents établissements de santé par
l’intermédiaire de mes camarades stagiaires afin de recueillir
des informations qui puissent nous permettre d’orienter notre politique
concernant l’autonomie des pôles.
2.2.1- Résultat de
l’enquête
L’analyse
s’est basée sur les quatre principales questions du
questionnaire, qui sont :
1- Les services sont –ils
organisés en pôles ?
2- Les pôles ont –ils
une délégation de gestion (autonomie de gestion et
pouvoir d’achat)
3- Quel est l’impact de
cette organisation sur le service biomédical
Les réponses :
- 71% des hôpitaux ayant
répondus sont organisé en pôles
- 80% affirme que l’autonomie des
pôles est effective
- 80% affirme que ces pôles n’ont pas
de pouvoir d’achat, ce pouvoir ne concerne que l’achat de petits
matériels dans certains hôpitaux
- 100% affirme que cette nouvelle
gouvernance n’a pas d’impact sur le service biomédical
Cartographie des
réponses
Figure10: cartographie des
résultats de l’enquête
2.2.2- Analyse
des résultats
Au
vu des réponses recueillies sur le sujet, les pôles n’ont
pour l’instant induit aucune incidence sur le fonctionnement des
services biomédicaux. Néanmoins cette situation peut
être considérée comme provisoire compte tenu de la
réflexion qui a toujours cours actuellement sur ce sujet.
La délégation de
gestion accordée aux responsables de pôle par le Directeur
de l’hôpital a pour but de leur permettre de gérer et
d’exécuter les activités détaillées dans
leurs contrats internes. Elle ne se traduit pas nécessairement
par une délégation de signature. Néanmoins, chaque
établissement étant libre de son mode d’organisation
interne, certains ont déjà définit des marges
d’intervention pour les responsables de pôle concernant les
acquisitions de petits matériels dont les investissements sont
inférieurs à dix mille euros (10 000€), par exemple.
La nouvelle gouvernance est
effectivement appliquée au CHV. Les services ont
été organisés en pôles et les responsables
de pôle ont soumis leurs projets au directeur de
l’établissement et signé un contrat. Le Service
biomédical demeure comme auparavant, responsable de tous les
investissements en équipements et en maintenance. Seuls les
budgets d’investissements biomédicaux apparaissent dans les
contrats de pôle. Ces budgets correspondent aux investissements
validés par la Commission des Equipements Biomédicaux et
des Travaux (CEB-T). La principale incidence observée à
ce jour sur le service biomédical est la représentation
de l’ensemble des pôles dans cette Commission. Ce renouveau a eu
pour effet un surcroît de motivation chez les membres de la
commission.
2.3 L’analyse des
dépenses de maintenance des DM biomédicaux par pôle
(PA 08_04)
2.3.1
Méthodologie
La
comparaison et l’analyse des dépenses de maintenance du service
biomédical avaient pour but d’évaluer la
répartition par pôle et par UF et d’en estimer le budget
pour les prochaines années. Elle a permis d’apprécier la
concordance entre les dépenses enregistrés dans le
logiciel de gestion (GEF) du service de comptabilité analytique
et ceux enregistrés dans la GMAO, au service biomédical.
Pour y parvenir, je me suis
procuré auprès du service financier, toutes les
données sur les dépenses de maintenance des unités
fonctionnelles et des pôles de 2004 à 2007.
L’étude devrait se faire
au préalable sur les périodes 2005, 2006 et 2007 mais
pour que les comparaisons et les analyses soient pertinentes et afin de
bien ressortir l’évolution des dépenses par pôles
et par unités fonctionnelles, j’ai
préféré inclure les dépenses
effectuées en 2004.
Les coûts utilisés
proviennent des quatre comptes utilisés pour les
activités de maintenance par le service biomédical, ce
sont :
- 6151512 pour l’achat des pièces
détachées
- 6151513 pour les réparations
- 6151621 pour les contrats et la
maintenance préventive des DM de laboratoire et d’imagerie
- 6151622 pour certaines prestations
préventives des autres services.
La difficulté rencontrée
lors du recueil des données sur la maintenance, concernait les
dépenses des années 2004 et 2005 au cours desquels,
l’enregistrement comptable n’était pas fait selon l’organisation
actuelle des Unités Fonctionnelles (UF). Il fallait donc, dans
une première phase, répartir les dépenses par
unité fonctionnelle et les regrouper ensuite dans les
pôles auxquels elles appartiennent. Sur la base de la
présentation faite par le logiciel de gestion financière
(G.E.F) pour les années 2006 et 2007, j’y ai
intégré tous les coûts antérieurs (2004 et
2005) pour définir les tableaux récapitulatifs et les
évolutions des dépenses de maintenance pour permettre
l’analyse (Tableaux récapitulatifs et courbes d’évolution
des dépenses en annexe 2).
2.3.2- Comparaison des
coûts de maintenance par pôle
La figure 11 ci-dessous met en
évidence l’évolution des dépenses de maintenance
dans chaque pôle.
Figure 11 : Dépenses de
maintenance par pôle
On
constate, au vue de cette
comparaison que les pôles 6 constitué des dispositifs
médicaux lourds (radiologie, scanner, laboratoire et imagerie
médicale), le pôle 3 ABCDO (anesthésie, Blocs
chirurgie, digestive et obstétrique) et le pôle 1 CANDEUR
(soins intensifs), représentent à eux trois, la
quasi-totalité des dépenses de maintenance. Pour ces
trois pôles, les dépenses ont sensiblement baissé
en 2007 comparativement aux années précédentes.
D’une manière globale, les dépenses de maintenance au CHV
ont baissé de 7% entre 2006 et 2007. Ce taux
calculé à partir des données extraites de la GMAO
correspond à environ 1% près à celui du service de
comptabilité. On peut donc considérer que les montants
sont concordants pour la période 2006-2007.
2.3.3- Comparaison des
dépenses de maintenance par U.F
La
comparaison et l’analyse des dépenses de maintenance ont
été limitées aux pôles 1 (CANDEUR), 2
(POMS), 3 (ABCDO) et 6 (Médico-technique : radio, labo et
SAMU-SMUR). Celles relatives aux pôles 4 (Psychiatrie) et 5
(Gériatrie) sont négligeables et celles des pôles 7
(Ressource) et 8 (Stratégie – Santé Publique) ne
relèvent pas du service biomédical. Tous les montants de
chaque UF, dans chaque pôle, ont été
capitalisés dans des tableaux en annexe 2.
2.3.4- Analyse des dépenses
de maintenance
Pôle
1 CANDEUR (Cardiologie, Neurologie, Diabétologie,
Endocrinologie, Urodynamique et Réanimation)
Figure 12 :
Répartition des dépenses de maintenance des UF du
pôle 1
Seule
l’UF USIC a connu une forte croissance de ses coûts de
maintenance en 2007. Cette croissance est due à certaines pannes
et aux révisions de la baie de cathétérisme, du
capnographe, de l’échographe et de respirateur. Les
dépenses de la réa-médico-chirurgie, dues aux
nombreuses pannes des respirateurs (EVITA) en 2004, a baissé de
31% en 2005. Les dépenses de maintenance des urgences ont
augmenté en 2006 du fait également des pannes de
respirateurs et de générateur de Dialyse et ont fortement
diminué de 64% en 2007. Les montants enregistrés dans la
GMAO et GEF sont également identiques.
Pôle
2 POMS (Pneumologie, Oncologie et Médecine
Spécialisée)
Figure 13 :
Répartition des dépenses de maintenance des UF du
pôle 2
Dans
ce pôle, les dépenses de maintenance sont plutôt
croissantes pour les UF Consultation (CS), d’Exploration Fonctionnelle
(EF) de Médecine UC et d’Hépatho-
Gastro-Entérologie (HGE) d’endoscopie digestive et les UF
Consultation (CS) et Exploration Fonctionnelle (EF) de la pneumologie.
Les premières ont connu une croissance des dépenses de
14% entre 2006 et 2007. Elles sont dues en particulier aux pannes de
plus en plus fréquentes des endoscopes, depuis l’obligation
d’utilisation d’acide péracétique, réputé
beaucoup plus agressif, pour leur désinfection. Elles
représentent 45% des dépenses totales de ce pôle.
Celles concernant les explorations fonctionnelles de la pneumologie ont
connu une croissance de leur dépense de 61% du fait des pannes
fréquentes du bronchoscope, des ventilateurs et de
l’échographe et de nombreuses pannes résolues en interne
Pôle 3
Les
dépenses de maintenance dans ce pôle (figure 14:
répartition des dépenses de maintenance du pôle 3)
ci-contre, sont concentrées sur les blocs opératoires et
de l’anesthésie. Les dépenses de ces deux secteurs ont
fortement augmenté entre 2004 et 2005 et ont beaucoup
baissé en 2006. En 2007, elles ont augmenté de 10%. Cette
croissance des dépenses est due aux dépenses
engendrées par les pannes des DM (les optiques rigides, les
moteurs, l’éclairage opératoire, les cameras et les
bistouris) des blocs d’orthopédie et de spécialité
de chirurgie. Les dépenses de maintenance sur ces
équipements représentent 80% des dépenses des
blocs et 54% des dépenses de ce pôle en 2007.
Pôle
6 Médico-technique (radio, labo et SAMU-SMUR)
Figure 15 : Représentation des dépenses de
maintenance des UF du pôle 6
Les
coûts de maintenance concernant la radiologie, ont connu une
croissance de 6% entre 2006 et 2007. Les réparations ne
concernent que 9% des dépenses totales de maintenance, le reste
étant couvert par des contrats de maintenance tous risques, pour
la majorité. Les variations sont principalement dues aux
périodes de garantie des équipements lourds de radiologie.
Selon le Service biomédical, les
dépenses dans ce pôle devraient en principe être en
baisse compte tenu de certains gains obtenus suite à des remises
sur contrat de la salle vasculaire, la renégociation de contrats
et de la reforme d’une salle de radiologie pulmonaire début
2007. Ces gains n’ont pas été mis en évidence dans
les données extraites du logiciel de gestion financière
(GEF) du CHV.
Dans
l’ensemble, les dépenses de maintenance des pôles du CHV
ont globalement augmenté de 2004 à 2005 de 7% pour
ensuite se stabiliser en 2006. En 2007, elles ont diminué de 8%
et sont à présent presque identiques à celles de
2004 (figure 16 ci-dessous).
Figure 16 : Evolution des dépenses de maintenance de 2004
à 2007
2.3.5 Estimation du budget de
maintenance 2008
Pour
estimer le budget de maintenance 2008, j’avais additionné le
budget moyen des quatre dernières années de l’ensemble
des pôles mais cette approche s’est avérée
inexacte. J’ai donc fait l’estimation sur la base des estimations de
chaque lignes de dépense de 2007 en y ajoutant certaines
nouvelles dépenses prévisionnelles 2008 qui concernent
les financements des nouveaux contrats de maintenance, les sorties de
garantie liés au scanner, le contrôle de qualité
des DM de radiologie, d’imagerie médicale et également
l’achat de batteries pour certains DM (pompes à seringue,
perfusion etc) et 3% du montant total des dépenses de 2008,
représentant le taux d’inflation.
2.3.6- Ratio''coût
de maintenance du pôle/actif du pôle''
La collecte
des données sur les actifs du CHV par pôle était
indispensable pour le calcul des ratios. J’ai donc
récupéré auprès de l’Agent administratif,
responsable de ce dossier, les classeurs des actifs de 2004 à
2007 que j’ai répartis par pôle et par compte
d’acquisition.
Tableau
récapitulatif des actifs
Figure 17 : Comparatif des actifs par compte
La
figure 17 ci-dessus montre la tendance des immobilisations en
équipements biomédicaux qui ont été acquis
sur les cinq comptes dont dispose le service biomédical. Les
comptes 2154100 (migration matamor) et 21541125 (bio divers) ne sont
plus utilisés, ce qui est représenté par une
décroissance des actifs à leur niveau. A l’inverse, les
actifs des comptes 21541101 (bio principal), 21541102 (bio casse impr)
et 21541103 (bio petit mat), qui sont ceux utilisés
actuellement, connaissent un taux de croissance moyen de :
- 31% par an pour le 1er compte,
- 20% par an pour le second
- 19% par an pour le dernier.
Au vu des actifs
constitués dans chaque pôle, le tableau ci-dessous
représente les ratios calculés des dépenses de
maintenance sur l’actif par pôle.
Il
en ressort que le montant de la maintenance de l’ensemble du parc
d’équipements biomédicaux représente en moyenne
3,5% de l’actif total du parc de l’établissement. L’augmentation
de ce taux entre 2006 et 2007, s’explique en particulier par
l’augmentation des coûts de maintenance, occasionnés en
2007, dans certains pôles en particulier le pôle 2 (figure
18 ci-dessous).
Figure 18 :
Représentation des ratios par pôle
Le
calcul de ratio peut être élargi également au ratio
du coût de maintenance de l’UF sur l’actif du pôle. La
définition de ce taux permettra d’apprécier le ratio des
dépenses de maintenance de chaque UF par rapport au taux moyen
du pôle.
Pour le définir, il faudrait
disposer :
- Des données de GEF, telles que je les ai
reçues pour cette analyse
- Des données sur les actifs de chaque UF, dans
chaque pôle
Deux exemples :
Radiologie : en 2007, le ratio
est de 2%
Biochimie : en 2007, le ratio
est de 0,43%
2.4 Perspective de réduction
des dépenses de maintenance
Il
est constaté une évolution croissante des budgets de
maintenance du Service Biomédical de 2003 à 2006 (figure
16, page 18). Cela est normal si l’on tient compte d’une part de
l’évolution de la technologie médicale et de sa place
dans le développement des pratiques médicales au sein des
établissements sanitaires et d’autre part des obligations
réglementaires de plus en plus contraignantes concernant
certains dispositifs médicaux à haute ou moyenne
criticité.
- Adapter la politique de maintenance
Ceci implique une volonté affichée du responsable du
service biomédical à proposer des solutions
adéquates afin de réduire dans le temps, les
dépenses qui découleront de ces types d’intervention :
- Insister sur l’habilitation et la formation des
Techniciens Biomédicaux du CHV par les fournisseurs
d’équipements
- Limiter au strict nécessaire les contrats tous
risques et la liste des prestations incluses dans certains contrats
- A négocier systématiquement les
prestations externes et favoriser la concurrence dans leur choix
- Limiter les chutes et casses
Selon
les statistiques sur les interventions enregistrées dans la
GMAO, il en ressort que des pannes de DM dont les causes proviennent
des chutes et des casses, suites à de mauvaises utilisations,
représentent 8% des interventions internes et externes en 2007.
Le tableau
récapitulatif de ces pannes
Les dépenses relatives
à ces casses en 2007, représentent 5% des dépenses
globales de maintenance. Leur réduction par des actions de
sensibilisation des utilisateurs, pourrait être une source de
réduction des dépenses de maintenance du CHV.
III- PARTICIPATION
A LA DEMARCHE QUALITE
3.1 Contexte
Le service
biomédical du Centre hospitalier de Versailles fait partie des
premiers services à s’engager dans la démarche
d'assurance qualité. Il a été certifié en
1999 selon la norme ISO 9002-1994 concernant essentiellement
l'activité de maintenance élargie à la
matériovigilance. Cette certification a été
confirmée en 2004 selon la norme ISO 9001 version 2000, apparue
en 2003.
Dans le cadre de
l’amélioration continue de ses prestations et compte tenu du
fait que l’une des missions principales des Ingénieurs
biomédicaux est l’achat des dispositifs médicaux (D.M),
j’ai été chargé de réfléchir sur la
possibilité d’élargir le domaine de la certification
à l’ensemble des activités liées aux processus
« achat d’équipements biomédicaux neufs »
afin d’optimiser les outils déjà conçus dans le
cadre de la démarche qualité et de chercher des pistes
d’amélioration à partir du guide des bonnes pratiques.
3.2 Autoévaluation du service
biomédical
3.2.1-
Introduction
L’autoévaluation
du sevice biomédical a été faite à partir
du guide de bonne pratique. La grille d’évaluation de ce guide
est un référentiel qui est destiné aux services
biomédicaux pour leur permettre d’évaluer
l’efficacité et l’efficience de leurs prestations selon des
critères définis et de mettre en évidence les
écarts qui feront l’objet d’élaboration de plans
d’améliorations de la qualité.
Son but est d’offrir des
prestations de qualité satisfaisant aux attentes des pôles
cliniques et médico-techniques.
Bien que déjà
certifié suivant le réfrentiel ISO, le Service
Biomédical du CHV utilise le guide comme outil
d’autoévaluation et d’identification des axes
d’amélioration. L’autoévaluation de 2008 s’est faite sur
la base de la nouvelle version du guide de bonne pratique qui tend
à faire correspondre entre eux, les catégories
d’activités professionnelles, les items de bonnes pratiques et
les exigences de la norme ISO 9001-2000. La précédente
autoévaluation selon le guide de bonne pratique avait
été faite en 2004.
3.2.2-
Déroulement de l’autoévaluation
Contrairement aux
précédentes, j’ai suggéré que cette
auto-évaluation soit faite selon une méthode
participative de l’ensemble des personnels du service biomédical
et de façon anonyme. Ainsi, tous les membres du service
biomédical ont participé après avoir reçu
par mail la grille d’auto-évaluation, il s’agit des deux
Ingénieurs et des quatres Techniciens biomédicaux. Ils
ont tous répondu en respectant le chronogramme ci-dessous que
j’avais au préalable défini. Mon rôle s’est
limité à la conduite et à la coordination du
processus jusqu’à son terme et à la rédaction du
rapport de l’autoévaluation.
Chronogramme
:
3.2.3-
Résultats
Au
cours de la réunion de service qui a suivi, j’ai
présenté tous les résultats de
l’auto-évaluation. L’anonymat des grilles d’avaluation a
été levé au cours de cette réunion pour
permettre à chacun d’expliciter sa compréhension sur les
items dont les réponses étaient diverses. Cette
réunion avait également pour but de faire le consensus
sur ces items.
La réunion a permis de
montrer la difficulté de compréhension de certaine
formulation des items et l’interprétation différente du
guide que chacun a pu se faire. Elle a permis à tous de faire
une autocritique objective et un état complet des
activités réalisées (figure 20 radar des
résultats 2008 ci-dessous).
Cartographies des
auto-évaluations
Figure 19 : Radar des
résultats de 2004
Figure 20 : Radar des
résultats de 2008
La
cartographie radar permet une lecture synthétique et claire des
résultats obtenus et met en évidence les actions à
mettre en œuvre (tableau récapitulatif des actions
d’amélioration ci-dessous page 37).
Evaluation des résultats :
- >90% : Très bien maîtrisé (TBM)
- >75% : Suffisamment maîtrisé (SM), on
peut améliorer
- >50% : Moyennement maîtrisé (MM),
revoir les points défectueux
- <50% : Insuffisamment maîtrisé (IM),
revoir point par point
3.2.4- Analyse et comparaison
3.2.4.1- Comparaison des
évaluations de 2004 et 2008
Figure 21 : Comparaison des
radars fusionnés
Le
résultat de l’autoévaluation 2008 indique globalement que
la majorité des prestations sont suffisamment
maîtriseées voir très bien maîtisées
(figure 21). Le recul de certains résultats en 2008 par rapport
à 2004, ne doit pas être percue comme étant une
dégradation de la situation mais plutôt comme le
résultat d’une exigence accrue du Service Biomédical.
Cette
diminution des résultats est due à une
interprétation plus stricte et/ou une interprétation
variable de certains items (cf 3.2.4.2).
Les résultats insuffisamment
maîtrisés sont dus comme en 2004, à la non
pertinence ou l’inadéquation de certains items, tels que par
exemple :
« BPO-03-1 : L’organisation de
gardes et astreintes » celle-ci n’est pas réalisée
spécifiquement par le Service Biomdical
«BPO-03-6 : qui est libellé
encadrement des intérimaires et stagiaires » le service
biomédical ne fait jamais appel à des intérimaires
et le suivi des stagiares n’est mentionné dans aucun item
« BPO-03-7 : Emploi du temps
» Il est réalisé mais qui ne mentionne pas les
gardes et astreintes qui sont gérées par le Service
Technique.
« BPO-04-2 : plan du service
biomédical » Il est existe mais l’item ne précise
pas le personnel à accéder aux zones de maintenance.
Nous
pensons que ce guide est déjà un premier niveau
indispensable pour permettre de mesurer et d’apprécier les
activités réalisées et d’en dégager des
axes d’améliorations afin d’offrir des prestations satisfaisant
aux exigences de qualité de nos clients.
3.2.4.2- Plans d’actions
Tableau
des résultats inférieurs à 100% en 2008 et axes
d’amélioration
Le
tableau ci-dessous illustre en partie, les items pour lesquels le
Service Biomédical a eu une interprétation plus stricte
par rapport à 2004 (note 2008 < note 2004).
J’ai été
chargé de mettre en œuvre certains des plans d’action
proposés. Ils seront détaillés dans le chapitre
3.4.
Le travail que j’ai
réalisé montre que le guide d’autoévaluation
apporte une aide considérable, même aux Services
Biomédicaux certifiés ISO 9001. Il permet de mettre en
évidence de façon plus concrète, les axes
d’amélioration à mettre en œuvre.
Au
vu des échanges au cours de la réunion de
synthèse, ce guide a mis en évidence que des plans
d’actions doivent être nécessairement
élaborés afin d’améliorer certains items qui ont
été notés « faux ou plutôt faux
» (tableau ci-dessus).
3.3 Extension de la
certification aux achats des équipements biomédicaux neufs
3.3.1-
Définition de la certification
La
certification est une procédure par laquelle une tierce partie
donne une assurance écrite sur la capacité de son
produit, dûment identifié, à satisfaire aux
exigences des clients [9]. Elle est délivrée par un
organisme agrée suite à des audits interne et externe
pour prouver le respect des exigences éditées par la
norme.
3.3.2- Présentation du
système de management qualité du service biomédical
Le
système de management de la qualité du service
biomédical répond aux quatre chapitres fondamentaux de la
norme ISO 9001-2000 (Chapitres 5, 6, 7 et 8), basés sur une
approche processus matérialisée par la roue de Deming
(figure ci-dessous) qui s’applique à tous les processus dont le
principe est basé sur l’amélioration continue. Cette
approche organisationnelle permet, à travers une démarche
participative de tous les acteurs, de contribuer à la
réalisation des prestations de qualité qui puissent
satisfaire les clients [10].
- Planifier : Etablir les objectifs et les processus
nécessaires pour fournir des résultats correspondant aux
exigences des clients et aux politiques de l’organisme
- Faire : mettre en œuvre les processus
- Vérifier : surveiller et mesurer les processus
et le produit par rapport aux politiques, objectifs et exigences du
produit et rendre compte des résultats
- Agir : entreprendre les actions pour améliorer
en permanence les performances du processus
Cartographie du système de
management
La cartographie (figure 23) ci-dessous,
présente l’articulation du système de management au
Service Biomédical autour des cinq principaux grands axes. Le
champ de la certification actuelle n’inclut pas les achats
d’équipements biomédicaux neufs.
Figure 22 : Cartographie du
système de management de la qualité (source manuel
qualité [10] du service biomédical)
Afin
d’étendre la certification aux achats d’équipements
biomédicaux neufs, j’ai été chargé de
réfléchir sur la possibilité d’intégrer un
processus « achat » dans la cartographie du système
de management actuel de la qualité.
3.3.3- Etat actuel
du processus « achat » et problématique
Pour
bien comprendre le processus actuel des achats, j’ai
échangé avec les principaux acteurs que sont les
Ingénieurs biomédicaux et la cellule des marchés,
qui a la responsabilité juridique de ces achats. Mes
participations aux réunions de la Commission des Equipements
Biomédicaux et des Travaux qui regroupent des Médecins
représentant l’ensemble des pôles, les Ingénieurs
Biomédicaux et des Cadres supérieurs de santé,
lors de la préparation du plan d’équipements 2008,
m’ont permis également d’avoir une vision large et
approfondie de l’ensemble du processus.
Cette appréciation m’a permis de
dégager quatre problématiques majeures liées au
processus et de définir tous les acteurs intervenants dans
celui-ci. Elles concernent:
-
Une formalisation incomplète du processus achat actuel
-
Problématique liée à la planification des achats
-
Problématique liée à la gestion documentaire
-
Absence d’indicateurs
3.3.4- Axe d’amélioration du
processus
3.3.4.1-
Formalisation du processus « achat »
Compte
tenu du fait que le processus achat n’est pas inscrit dans le champ de
certification du Service Biomédical, il n’est pas aussi
détaillé que le processus maintenance dans les outils
qualité qui existent. Le guide des bonnes pratiques du service
biomédical du CHV fait référence au
déroulement des achats, mais certains points doivent y
être ajoutés, modifiés et précisés.
Suite
aux rencontres avec tous les principaux acteurs concernés par
les achats, j’ai réalisé sous forme de cartographie,
toute la chaîne du processus achat pour satisfaire à la
première problématique. Cette cartographie permet de :
- identifier plus facilement
toutes les actions à mettre en œuvre et d’en faciliter la
formalisation sous la forme écrite
- indiquer à chaque
niveau du processus toutes les procédures et instructions de
maintenance ou de gestion créées par le Service
Biomédical
- identifier les
intéractions entre les acteurs du processus
Cartographie
du processus achat
Figure 23: Cartographie du processus achat au CHV
La
cartographie est présentée en trois grandes étapes
en tenant compte de la démarche de la norme ISO 9001-2000 afin
de comparer la conformité de l’état actuel du procssus
par rapport aux exigences de cette norme.
Les étapes concernent :
1-
Etape 1 :
données des entrées
Cette
première étape est la phase essentielle dans la
préparation du processus achat. Elle constitue la donnée
d’entrée de tout le processus achat. Elle concerne
l’établissement du plan d’équipements. Elle consiste
à l’expression et à l’identification claire et
argumentée des besoins par les services cliniques ou
médico-techniques. Elle doit insister sur l’objet de
l’acquisition:
- soit pour le remplacement d’un dispositif
médical usagé
- soit pour le développement d’une nouvelle
technique
- soit pour renforcer l’existant
2-
Etape 2 : Achat
Cette seconde étape concerne
concrètement les achats à effectuer et
l’évaluation des fournisseurs selon les critères
définis dans le cahier de charge et indique les
différentes procédures utilisées à cet
effet. Elle implique d’une part la Cellule des Marchés qui
définit la procédure appropriée de passation des
marchés selon le seuil d’achat de chaque DM en tenant compte des
numeros de nomenclature. D’autre part, l’Ingénieur
biomédical qui rédige, en collaboration avec tous les
autres acteurs identifiés dans la cartographie, un cahier de
charge et d’un questionnaire, auxquelles le fournisseur sera tenu de
répondre. Il fait l’analyse technique et rédige le
rapport de choix qu’il soumet à l’approbation de la commission
d’AO ou de MAPA, puis à la validation du Directeur de
l’établissement. Parallèlement il informe tous les
acteurs concernés par l’exploitation du D.M, du fournisseur
choisi.
3-
Etape 3 : les
données de sorties
Cette dernière étape
concerne la commande, la réception qui consiste à
contrôler techniquement le D.M livré et à
procéder à son installation, sa mise en service ainsi que
toutes les autres actions qui en sont liées.
Formalisation
du guide de bonnes pratiques
Tout le processus du système de
management de la qualité est décrit dans un manuel
qualité simplifié au maximum et facile à lire qui
fait référence à un second manuel
dénommé guide de bonnes pratiques du service
biomédical du CHV qui explique largement les lignes
développées de façon superficielle dans le premier
et décrit comme son nom l’indique, l’ensemble des pratiques du
service biomédical.
Pour répondre à
cette attente du lecteur sur le chapitre achat dans ce guide, j’ai
proposé une nouvelle version (5) de ce chapitre afin de la
rendre plus explicite et en phase avec le processus tel que
formalisé dans la cartographie du processus (figure 23).
Tableau
des modifications
apportées
Le tableau ci-dessous indique toutes les modifications apportées
dans le guide de bonnes pratiques.
3.3.4.2- Planification
des achats
La
problématique liée à la planification avait
été relevée par la Responsable administrative
chargée des marchés à la Cellule des
marchés qui souhaitait avoir une copie du plan
d’équipements afin de faciliter le suivi de l’exécution
des achats, de planifier les marchés à procédure
adaptées (MAPA) et ceux des appels d’offres.
En tenant compte des
priorités des services et les contraintes financières du
CHV, les achats doivent faire l’objet d’une planification annuelle.
Elle permet à l’établissement de mieux gérer les
coûts d’acquisition et d’entretien des DM à
acquérir et de réduire au minimum les achats d’urgence.
Pour répondre à
cette demande, il a été décidé au cours
d’une réunion qui a regroupé tous les principaux acteurs
au Service Biomédical, que les Ingénieurs
Biomédicaux transmettent chaque début d’année, la
liste des MAPA et AO à réaliser dans l’année,
à la Cellule des Marchés, afin qu’elle inclut ces
procédures dans son planning.
3.3.4.3- Gestion des
documents achat
La
problématique liée à la gestion des documents est
constatée dans toute la chaîne du processus. Les documents
existent mais aucune procédure ne mentionne effectivement les
lieux d’archivage de chaque document lié à un achat
d’équipement biomédical pour faciliter sa
traçabilité.
Pour
répondre à cette problématique, j’ai
réalisé une procédure d’archivage et de
traçabilité des dossiers relatifs aux achats
réalisés afin de faciliter leur suivi et recherche. Elle
liste tous les documents utilisés ou réalisés au
cours des différentes phases du processus achat et indique leurs
lieux d’archivage. Elle précise également la nature
(original, copie ou sauvegarde informatique) des pièces
à archiver selon les destinataires impliqués dans le
processus.
Cette
procédure (en annexe 3) a été adoptée de
manière consensuelle par tous les acteurs qui ont effectivement
reconnu sa nécessité.
De cette première
réalisation, j’ai réalisé une seconde fiche (en
annexe 3) pour identifier certains documents non destinés au
préalable au Service Biomédical mais qui lui paraissent
indispensables. Ces documents en plus de ceux qui lui sont
destinés, seront archivés et classés dans la
bibliothèque ou dans l’atelier biomédical.
3.3.4.4- Proposition
des indicateurs
L’indicateur
permet d’évaluer le niveau de performance d’une activité
donnée et d’en mesurer l’évolution sur une
période. On peut lui fixer un objectif à atteindre et
mettre en place des actions correctives si l’évolution est
négative pour l’activité du service. C’est un
élément indispensable pour le suivi et
l’évaluation d’un processus. Aucun indicateur n’existe
pour le processus achat.
J’ai
donc proposé une liste d’indicateurs ci-dessous qui est un
premier jet d’indicateurs parmi lesquels, certains pourraient servir
à évaluer le processus. Le prochain stagiaire devrait
s’atteler à cette tâche.
- Taux de
non-conformité => nombre de MES ayant fait l’objet d’une
non-conformité sur le nombre total des DM achetés
- Durée moyenne
de mise en service => date de signature de la fiche de
réception par le cadre de santé date de livraison
- Nombre de formations
utilisateurs réalisés => nombre de fiche
d’émargement sur le nombre de formations demandées
- Taux de
réalisation du P.E => le montant réalisé sur le
montant prévu
3.3.4.5- Tableaux des actions
complémentaires à mettre en œuvre
Le tableau suivant indique des chapitres ou paragraphes du manuel
qualité à reformaliser pour intégrer
réellement le processus achat dans le système de
management de la qualité.
3.3.5-
Conclusion
En
se référent d’une part à la démarche de
mise en œuvre du produit « achat » tel que défini
dans la norme ISO 9001-2000 (Chapitre 7, point 7.4), je dirai que le
processus « achat » tel que mené par le Service
Biomédical du Centre Hospitalier de Versailles est conforme
à la démarche de la norme. Son intégration dans le
système de management de la qualité pourrait se faire,
d’une part si les réponses apportées aux
problématiques sont effectivement mises en œuvre et d’autre part
si les actions complémentaires ci-dessus, sont inscrites dans le
manuel du système de management de la qualité.
3.4 Participation à la mise
en œuvre du plan d’action qualité
La
revue de direction est l’instance au cours de laquelle, le Service
Biomédical présente les résultats des indicateurs
et propose de nouveaux plans d’action qualité, lorsque cela
s’avère nécessaire. La Direction valide ou non ces
propositions. Elle permet d’évaluer les opportunités
d’amélioration du système suite aux écarts
mesurés.
Dans
le cadre des nouveaux plans d’action adoptés au cours de cette
revue de direction, il m’a été confié la mise en
œuvre de trois de ces plans.
Tableau des actions à
réaliser
3.4.1- Mise en place des fiches
récapitulatives des contrats de maintenance
(PA 08_02)
Problématique
L’absence
d’informations sur les prestations incluses dans les contrats, amenait
le plus souvent certains cadres de santé de services de soins
à des incompréhensions avec les prestataires lors des
interventions.
Proposition et solution
Pour améliorer cet échange
et afin de répondre aux préoccupations de ces cadres dans
la bonne gestion et le suivi des contrats de maintenance dans leurs
services, j’ai réalisé une fiche dénommée
« fiche de suivi de contrat de maintenance », en annexe 3,
en collaboration avec l’Agent administratif en charge du suivi des
contrats et le service biomédical. Elle a été
approuvée et validée par les principaux acteurs (Service
Biomédical et l’Agent administratif). Elle doit être
maintenant remplie, pour chaque nouveau contrat et ceux en cours, par
les Ingénieurs Biomédicaux.
Cette fiche informe toutes les parties concernées par la gestion
des contrats :
-
Le service des soins, sur les prestations prises en charge dans le
contrat, le prestataire en charge de la prestation ainsi que les
coordonnées du technicien à solliciter en cas de besoin
d’intervention. L’information donnée sur le coût du
contrat permet d’autre part à sensibiliser le service de soin au
contrat de maintenance d’un D.M.
-
Le service biomédical et en particulier la Responsable
administrative chargée du suivi des contrats, sur le prestataire
du contrat, le responsable administratif qui en a la charge chez le
prestataire, le type de maintenance et les coûts.
3.4.2-
Amélioration de la formation des services utilisateurs des
appareils biomédicaux (PA 07_07)
3.4.2.1-
Problématique et état des lieux
La sécurité du patient est
l’objectif principal qui
mobilise tous les partenaires hospitaliers. Il est d’ailleurs la
principale mission formulée dans l’ordonnance N°2005-421 du
4 mars 2005, organisant l’activité des pôles. Ainsi,
au-delà des pannes des équipements dues à la
mauvaise utilisation par les personnels de santé, une autre
conséquence majeure qui peut en résulter concerne
l’exposition des patients à des risques d’incidents graves.
Pour
éviter que l’équipement soit toujours la
première cause de ces incidents et suite à plusieurs
incidents non graves mais qui auraient pu l’être lors de
l’utilisation d’équipements biomédicaux par du personnel
mal ou non formé, la Responsable du service biomédical a
décidé de s’investir dans la recherche de solution afin
de réduire considérablement ces risques.
Analyse
des fiches BIOE09
Lors
de la mise en service d’un équipement biomédical
neuf dans un service de soin, La formation des personnels utilisateurs
est dispensée par le fournisseur. Le cadre atteste que la
formation a été effectivement dispensée en signant
la fiche de mise en service BIOE09 qui est la procédure
créée à cet effet par le Service
Biomédical.
Pour apprécier la
problématique énoncée,
j’ai réalisé une analyse basée, sur les dix (10)
items de la partie à remplir par le service de soin, de toutes
les fiches de mise en service effectuées en 2006 que j’ai
confrontée avec celles réalisées par la stagiaire
précédente et le Service Biomédical en 2007.
Résultats
Radar des
résultats par rubrique de la fiche BIOE09
Figure
24 : Radar de l’analyse des fiches BIOE09
Au
vu des résultats du radar de l’analyse des fiches de mise en
service des équipements neufs dans les services (BIO E09),
seules 50% de ces fiches mentionnaient que les formations avaient
été effectuées. Ce qui paraît insuffisant vu
le nombre d’équipements (84) qui ont effectivement
été mis en service, sachant que ce résultat peut
être plus ou moins nuancé considérant que tous les
équipements mis en service ne nécessitent pas forcement
de formation, néanmoins, il interpelle chacun à
définir et à mettre en œuvre des mesures rigoureuses.
Ce taux considéré
comme étant critique pourrait
s’expliquer, d‘une part par la peur des utilisateurs de prendre la
responsabilité que leur impose cette rubrique « formation
» de la fiche, à transmettre la formation reçue aux
autres personnels du service ou d’autre part à la non
maîtrise de l’utilisation de l’équipement malgré la
formation reçue.
3.4.2.2- Propositions et solutions
Afin de palier à cette lacune reconnue par tous comme un frein
à la qualité des soins, une équipe composée
de la Directrice des soins infirmiers, des Responsables de la formation
continue, du Service Biomédical et de la Qualité, de
Cadre de santé et de moi, a été mise à
contribution afin de proposer des solutions idoines pour
remédier à cette problématique.
Les choses semblent bien
évoluer car au cours de la
dernière réunion, des suggestions pertinentes ont
été faites. Il s’agit de la rédaction d’un
protocole d’évaluation des nouveaux agents sur l’utilisation des
équipements biomédicaux et de la possibilité
d’assurer que tout le personnel a été formé. Des
propositions ont donc été faites pour permettre la
réalisation de ces actions qui doivent aboutir à la bonne
utilisation des équipements dans les services :
- La formation de quatre référents, deux de
nuits
et deux de jour, à la mise en service des équipements
- La diffusion de la formation et les choix des personnes
à former qui relèveront désormais de la
compétence du cadre de santé. Il sera également
chargé de transmettre la liste des personnels formés
à la Direction des soins infirmiers avec copie au Service de la
formation continue pour attester la formation
dispensée. Il s’assurera que tous les points
clés de la bonne utilisation d’un équipement ont
été compris par tous
- La reformulation par le service biomédical de la
version actuelle de la fiche de mise en service concernant la rubrique
« formation » et en y ajoutant une rubrique
appréciant la qualité de la formation assurée par
le fournisseur
Fiche de mise en service des DM
En
conséquence de ce plan d’action et dans la quête de
l’amélioration continue de ces procédures de travail dans
le cadre de la démarche qualité, j’ai
rédigé et proposé une nouvelle version de la fiche
de mise en service BIOE09, en annexe 4.
Cette nouvelle fiche
réduit la rubrique formation à une
seule question, « si oui ou non la formation a été
dispensée aux personnels». Elle permettra au service
biomédical d’identifier sur la même fiche, contrairement
à la première, tous les équipements faisant
l’objet de la mise en service et de faciliter la réalisation de
statistiques de mise en service avec ou sans formation lors des
évaluations de ce processus. Cette version sera
accompagnée d’une seconde fiche qui est réservée
à la partie formation. Elle consistera à lister les
personnels formés, tel que recommandé par l’équipe
de réflexion, et sera émargée par ceux-ci pour
attester de la formation reçue. Elle sera transmise,
après la mise en service de l’équipement par le
fournisseur, à la Direction des soins infirmiers, qui est la
seule habilitée à évaluer la qualité de la
formation reçue par les personnels de santé.
La version 14 de la fiche de
mise en service insiste également
sur la date réelle de début de garantie que devra
indiquer l’Ingénieur Biomédical afin de faciliter la
définition de la date réelle de début de contrat,
s’il y a lieu, à la fin de la garantie. Contrairement à
la précédente version, elle exclut des destinataires des
copies de la fiche, le service formation au profit du Service
Biomédical et de la Cellule des marchés si un contrat est
prévu.
3.4.3- Conclusion
La mobilisation de tous sur la protection du patient contre les risques
d’incidents dus à la mauvaise utilisation des
équipements, montre que ce sujet est très sensible.
Au-delà du comité de pilotage sur ce sujet, il est
indispensable et souhaitable que l’ensemble de tous les personnels soit
impliqué afin d’aboutir à une réponse
satisfaisante pour réduire ces risques à leur strict
minimum. Je suis donc satisfait d’avoir participé à ce
comité et d’avoir apporté ma contribution à la
résolution d’une des recommandations qui a été
faite et d’avoir également élaboré une fiche de
suivi des contrats pour améliorer les relations entre
fournisseur et les services de soins dans l’interprétation des
prestations incluses dans les contrats.
CONCLUSION ET PERSPECTIVE
Le
stage effectué au service biomédical du Centre
Hospitalier de Versailles était pour moi une opportunité
de m’approprier les bonnes pratiques actuelles d’un tel service et de
m’imprégner de son système de démarche
qualité. Il s’agissait d’enrichir mes compétences et mon
expérience dans ce dernier domaine concernant sa mise en place
concrète dans un service chargé de la maintenance,
sachant que c’est un sujet en cours actuellement dans mon pays.
Je ne pouvais donc aboutir
à ces objectifs sans mon implication
effective dans plusieurs plans d’action qualité du service
biomédical. Cette implication dans la composante du processus de
maintenance a été l’occasion pour moi de mieux
maîtriser l’outil informatique qu’est la GMAO, gestion de la
maintenance assistée par ordinateur, sans lequel le traitement
du plan d’action 08_04 du stage n’aurait pas été
possible. Elle m’a permis aussi de réaliser et de participer
à l’amélioration des procédures de maintenance et
de contrôle de qualité interne et externe des
équipements de radiodiagnostic, de mammographie et de
scanographie suite aux nouvelles réglementations apparues. La
réflexion sur l’extension de la certification au processus des
achats m’a permis de m’imprégner de façon pratique de la
démarche qualité telle que exigée dans la norme
ISO 9001-2000 et de comprendre l’articulation de tout le système
de management de la qualité qui en découle. Elle m’a
permis de comprendre, en dehors des appels d’offres classiques,
l’exécution des marchés à procédures
adaptés pour l’achat de dispositifs médicaux.
Je termine donc ce stage avec un
réel espoir que toutes les
activités que j’ai réalisées et tous les actes de
bonnes pratiques que je me suis approprié, me seront
bénéfiques dans la future carrière que je compte
mener en milieu hospitalier. Le changement de certaines pratiques sera
difficile mais la volonté et les compétences
théoriques et pratiques acquises dans tous les domaines
(Management des organismes, démarche qualité) me seront
utiles pour convaincre les plus réticents à adopter la
démarche qualité dont le seul et unique objectif est
l’amélioration de nos prestations pour permettre aux
établissements de santé de fournir des soins de
qualité.
LISTE DES
ABREVIATIONS
AO : Appel d’Offres
C.CAA : Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie
C.H.V : Centre Hospitalier de Versailles
CAMSP : Centre d’Action Médico-Social Précoce
CANDEUR : Cardiologie, Neurologie, Diabétologie, Endocrinologie,
Urodynamique et Réanimation
CEB-T : Commission des Equipements Biomédicaux et des Travaux
CEDAT : Centre Départemental de Consultation et de Soins pour
toxicomanes
CME : Commission Médicale d’Etablissement
CMPE : Centre Médico-Psychologique pour Enfants et adolescents
DLATS : Direction de la logistique, des Achats, des Travaux et de la
Sécurité
DM : Dispositif Médical
DSI : Direction des Soins Infirmiers
EHPAD : Etablissement Hospitalier des Personnes Agées
Dépendantes
GEF : Gestion Financière
GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
IRM : Imagerie par Résonnance Magnétique
MAPA : Marché à Procédure Adapté
MCO : Médecine – Chirurgie – Obstétrique
PA : Plan d’action
PASS : Permanence d’Accès aux Soins de Santé
PE : Plan d’Equipement
POMS : Pneumologie, Oncologie et Médecine
Spécialisée
SSR : Soins de Santé de Réadaptation
UCSA : Unité de Consultation de Soins Ambulatoires
UF : Unité Fonctionnelle
UHCD : Unité d’Hospitalisation de coute durée
USR : Unité de Suite et de Réinsertion
LE GLOSSAIRE
Dispositif
Médical : Tout instrument, appareil ou
équipement, matière
ou article, utilisé seul ou en association, y compris le
logiciel
nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci,
destiné par le
fournisseur à être utilisé chez l'homme à
des fins de diagnostic, de
prévention, de contrôle, de traitement ou
d'atténuation d'une maladie.
Maintenance d’un dispositif
médical : L'ensemble des
activités
destinées à maintenir ou à rétablir un
dispositif médical dans un état
ou dans des conditions données de sûreté de
fonctionnement pour
accomplir une fonction requise (NF X 60-000)
Maintenance préventive :
Maintenance effectuée selon des
critères
prédéterminés, dans l'intention de réduire
la probabilité de
défaillance d'un bien ou la dégradation d'un service
rendu (NF X
60-010).
Maintenance corrective :
Maintenance effectuée après
défaillance (NF X 60-010)
Démarche qualité :
ensemble des dispositifs mis en place
par une
structure en vue de répondre aux objectifs et aux conditions de
la
certification ou l’accréditation ou à des exigences de
qualité
librement adoptés.
Management de la qualité
: Ensemble des activités de la
fonction
générale de management qui détermine la politique
qualité, les
objectifs et les responsabilités, et les mettent en œuvre par
des
moyens tels que la planification de la qualité, la
maîtrise de la
qualité, l'assurance de la qualité et
l'amélioration de la qualité dans
le cadre du système qualité
Assurance qualité :
Ensemble des activités
préétablies et systématiques
mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et
démontrées en tant
que de besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une
entité
satisfera aux exigences pour la qualité
Qualité : Aptitude
d’un ensemble de
caractéristiques intrinsèques d’un
produit, d’un système ou d’un processus à satisfaire les
exigences des
clients et autres parties intéressées
Certification : Procédure
par laquelle une tierce partie donne
une
assurance écrite d'un produit, qu'un processus, qu'une
organisation ou
qu’un service sont conformes à des exigences
spécifiées
Processus : Système
d’activités utilisant des ressources
pour transformer des éléments d’entrée en
éléments de sortie
Procédure :
manière spécifiée d’effectuer
une activité ou un processus
Exigence : Besoin ou attente qui
peut être formulé,
habituellement implicite, ou imposé
Conformité : Satisfaction
d'une exigence (ISO 9000:2000)
L’auto-évaluation :
Examen systématique effectué
par l’organisme
lui-même en vue de déterminer dans quelle mesure il est
capable de
satisfaire à un certain nombre d’exigences
Indicateur : Donnée
objective décrivant une situation
d'un point de vu quantitatif
BIBLIOGRAPHIE
[1] : Rapport 2006 du Centre Hospitalier
de Versailles
www.ch-versailles.fr, consulté le 02/06/2008
[2] : Revue de direction 2007 du Service
Biomédical
[3] : Rapport DHOS sur la
présentation de la nouvelle
gouvernance hospitalière www.cadredesante.com,
consulté le 12/05/2008
[4] : Ordonnance N°2005-402 du 2 mai
2005, simplifiant le
régime juridique des établissements de santé
[5] : Décret n°2005-421 du 4
mai 2005 portant diverses
dispositions relatives au fonctionnement des établissements
publics de santé et modifiant le code de la santé publique
[6] Le décret n°2005-444
du 10 mai 2005 relatif
à la composition des conseils exécutifs et aux mandats
des responsables de pôle d’activité clinique et
médico-cliniques
[7] Le décret n°2005-1656 du
26 décembre 2005 relatif
aux conseils de pôle d’activité
[8] : Principe de mise en œuvre d’une
démarche qualité en
établissement de santé (Rapport ANAES 2002)
[9] : Norme ISO 9001-2000
[10] : Manuel qualité du
service Biomédical du CHV
[11] : Documents financiers
divers du CHV sur les actifs des pôles
Ouvrage :
- Manuel d’accréditation des
établissements de
santé – Février 1999
- Nouveau Code des marchés
publics du 1er août 2006
- Revue de direction 2007 –
Hôpital Robert Debré
- Manuel qualité 2007 –
Hôpital Robert Debré
- Guide de bonne pratique du service
Biomédical du CHV
- Rapport de stage TN09 de Poirier
Nicolas GB04: Automne 2003
- Rapport de stage DESS « TBH
» UTC 2002 «
Elaboration d’un outil d’auto-diagnostic du service biomédical,
afin d’évaluer ses prestations »
www.utc.fr/~farges/dess_tbh/01-02/stages/rg/rg.html consulté le
14/04/2008
- Rapport de stage de Jeannal
Bourget « Description des processus
achats et SI de Arc International » www.utc.fr/mastremq UTC
2006-2007
Cours :
- Cours « indicateurs de
qualité dans un
établissement de santé » - UTC-MTS 2007 de Gilbert
Farges – Enseignant chercheur Génie Biologique
- Cours « Système
qualité en santé,
Comprendre l’ISO 9001 » - UTC-MTS 2007 de Gilbert Farges –
Enseignant chercheur Génie Biologique
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’enquête sur
l’autonomie de gestion des
pôles
Annexe 2 : Tableaux récapitulatifs
des dépenses par UF et
Pôles
Annexe 3 : Fiche d’archivage et de
traçabilité des
dossiers
Annexe 4 : Fiche de suivi des contrats de
maintenance
Annexe 5 : Fiche de Mise en service