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Déploiement du volet stratégique :
Le volet qualité composante du volet opérationnel
Cas d'un établissement de santé spécialisé dans la prise en charge gériatrique

pas de photo


  Grégory.sieradzki

Référence bibliographique à rappeler pour tout usage :
 
Déploiement du volet opérationnel : Le volet qualité composante du volet opérationnel, Grégory SIERADZKI, rapport de stage professionnel,
MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2006-2007, URL : https://www.utc.fr/mastermq ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

Le patient, consommateur de soins, et leurs représentants revendiquent de plus en plus le droit à la recherche de responsabilité lors de la manifestation de    non-qualité lors de son séjour en établissement de santé.
Actuellement, en phase de préparation à la deuxième procédure de Certification réalisé par la Haute Autorité de Santé (HAS),                                                 le Groupe Hospitalier Sainte Périne - Chardon Lagache - Rossini est un des pilier de la prise en charge des personnes âgées de la zone ouest de Paris.

L’objectif de cette étude était de fournir une formalisation aux démarches d’amélioration continue en développant un programme de gestion globale des risques ainsi que de mettre en place et déployer un système de gestion électronique documentaire dans le but d’aider à la pérennisation d’une démarche qualité en établissement de santé.

Mots clés : établissement de santé, gériatrie, autoévaluation, gestion des risques, évaluation des pratiques professionnelles, maîtrise documentaire
ABSTRACT

Patients, care costumers, and their delegates, claim more and more responsability for the investigation in the manifestation of non quality during their stay in health institution.
Currently in training period of preparation of the second procedure of certification achieved by the Haute Autorité de Santé (HAS),
the Sainte Périne - Chardon Lagache - Rossini hospital is one of the pillar of deal with elderly of west of Paris.


The purpose of this project was to provide formalization to approaches of continuous improvement by expanding a program of risk management, as well as to place and to deploy of the documentary electronic management system with the aim to help to the perpetuation of a quality approach in health institution.

Key words : health institution, geriatrics, autoevaluation, risk management, evaluation of professionnal practises, documentary expertise

Remerciements

Je tiens tout particulièrement à remercier :
 
Pour son accueil, Mademoiselle Marie-José LAUQUE, Directeur de l’Hôpital, ainsi que l’ensemble de l’équipe de Direction.

Madame Christiane MONTANELLI, Directrice de la Qualité et de l’Hôtellerie, pour son encadrement et sa confiance.

Pour leur soutien, Monsieur Vincent GODEFROY, Chargé de mission Qualité et Monsieur Philippe DURAND, Gestionnaire des Risques.

Pour leur aide et leur collaboration, Mademoiselle Sophie CAUSSE et Monsieur Christian COURSEAUX, attachés d’administration de pôle ainsi que Madame Nadine Leboulbin et Mademoiselle Edith HOUNSIHOUE, respectivement Assistante de la Direction de la Qualité et Assistante Qualité.

Et l’ensemble des interlocuteurs du Groupe Hospitalier pour leur disponibilité.

Je tiens également à remercier Monsieur Gilbert FARGES, Responsable du Master Management de la Qualité et Monsieur Jean Pierre CALISTE, co-Responsable de la même formation, de l’Université de Technologie de Compiègne, pour leurs conseils lors de ce projet et l’enseignement de qualité procuré.

Sommaire

Liste des sigles utilisés

Introduction

I - Contexte et problématique
     I-1. L’organisation du système sanitaire
               I-1.A. Présentation du système sanitaire français
               I-1.B. Lois et Réformes applicables au système sanitaire
     I-2. La prise en charge du patient
               I-2.A. La qualité des soins : un impératif
               I-2.B. La prise en charge gériatrique
                            I-2.B.1. La vieillissemnent de la population
                            I-2.B.2. Le vieillissement : une préoccupation internationale
                            I-2.B.3. Difficultés et enjeux de la prise en charge gériatrique
     I-3. La démarche qualité en établissement de santé
               I-3.A. La qualité source de performance
               I-3.B. Les systèmes qualité dans les établissement de santé
               I-3.B. L'hôpital, une structure à risques
     I-4. L'évaluation en secteur sanitaire et social
               I-4.A. L'accréditation des établissement de santé
               I-4.B. Les principes de l'accréditation
               I-4.C. La deuxième procédure
               I-4.D. Le besoin d'évaluation des pratiques professionnelles
               I-4.E. Les effets de l'accréditation

II - La prise en charge des patients à l'hôpital Sainte Périne-Chardon Lagache-Rossini
     II-1. Présentation de l'établissement et du Groupe Hospitalier
               II-1.A. Présentation de l'établissement (AP-HP)
               II-1.B. Les orientations stratégiques de l'établissement
               II-1.C. Présentation du Groupe Hospitalier
               II-1.D. La déclinaison des orientations stratégiques de l'établissement
                            II-1.D.1. Le projet d'hôpital
                            II-1.D.2. Le projet médical
                            II-1.D.3. le projet de soins
                            II-1.D.4. Le  projet de vie
                            II-1.D.5. Le projet qualité
     II-2. Etat des lieux et Analyse des besoins
               II-2.A. La nécessité de suivre le projet d'autoévaluation
              II-2.B. Le développement global de la gestion des risques
               II-2.C. L'optimisation de la gestion documentaire et de l'information qualité

III - Elaboration du projet de stage et des missions   
 
     III-1. Problématique
       III-2. Méthodologie de résolution
               III-2.A. La méthodologie employée
               III-2.B. La mise en oeuvre
              III-2.C. Les résultats obtenus     
       III-3. Analyse du processus et actions d'améliorations

Conclusion

Références bibliographiques
                              Sites Internet
                       Sources documentaires
Liste des figures
Liste des tableaux

Annexes
Liste des sigles utilisés
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AFNOR
Agence Française de NORmalisation
AFSSA 
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments
AFSSAPS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
AFSSAPS Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
AFSSET Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail
ANAES
Agence Nationale d'Accréditation des Etablissements de Santé
ANDEM
Agence Nationale pour le Développement de l’Evaluation Médicale
ANGELIQUE
Application Nationale pour Guider une Evaluation Labellisée Interne de Qualité pour les Usagers de l’Etablissement
AP - HP Assistance Publique – Hôpitaux de Paris
ARH
Agence Régionale d’Hospitalisation  
CNEH
Centre National de l’Expertise Hospitalière
CNESMS Conseil National d’Evaluation Sociale et Médico-Sociale
COVIRIS COordination des VIgilances et des RISques Sanitaires
CQ Comité Qualité
DDASS Direction Départementale des Affaires Sanitaires
DGAS Direction Générale de l’Action Sociale
DHOS Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins
DQH Direction de la Qualité et de l’Hôtellerie
DREES
Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques
EPP Evaluation des Pratiques Professionnelles
EUMS European Union Military Staff
GED Gestion Electronique Documentaire
GH Groupe Hospitalier
HAS Haute Autorité de Santé
INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
InVS Institut de Veille Sanitaire
IOM Institut Of Medicine
JCAHO Joint Comission on Accreditation of Health Care Organisations
M-SSR Médecine – Soins de Suite et de Réadaptation
OMS Organisation Mondiale de la Santé
OSIRIS Organisation du Système d’Information du RISques Sanitaires
PADIS Pôle Ambulatoire de Diagnostic et d’Intervention en Santé
PDS
Planification Dynamique Stratégique
SLD Soins de Longue Durée
SMQ Système de Management de la Qualité
SROS Schéma Régionale d’Organisation Sanitaire
SSR Soins de Suite et de Réadaptation


Introduction
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Pour répondre aux besoins du patient, la judiciarisation du système de santé devient de plus en plus importante, en début de 21ème siècle. Le développement des pratiques médicales impose aux professionnels de santé une traçabilité et une transparence de leur acte.
En effet, les associations de consommateurs invoquent le droit des malades à la qualité des soins en réclamant un contrôle véritable de l’activité médicale et une amélioration de la relation médecin/malade. Face à ce constat, la prise en charge des patients appelle à la marche commun, l’établissement de santé est le carrefour où de très nombreux partenaires impliqués dans la délivrance de meilleur soin se retrouvent.
Cette qualité des soins se manifeste dans le cadre de la distribution de soins, mais aussi en terme d’adaptabilité aux besoins du patient et de son entourage.
L'enjeu pour les établissements de santé consiste aujourd'hui à pérenniser une démarche d'amélioration continue : le défi est de trouver un moyen de fédérer les acteurs autour des projets de changement, et de les convaincre de poursuivre cette dynamique [1]. L’évaluation médicale est intimement liée à cette notion ; sa seule distinction repose sur la discontinuité du dispositif, depuis une dizaine d’années, l’évolution de la réglementation a favorisé la mise en place d’organismes certificateurs tels que la Haute Autorité de Santé. (HAS)
Or, l’évaluation établie par ces organismes est encore trop souvent perçue comme un jugement ; ce ressentiment émane des origines latines de la culture française. En effet, dans la plupart des pays anglo-saxons, où elle a déjà fait ses preuves, elle est vécu comme un constat du service rendu au patient afin de l’améliorer. Dans les années à venir, la confiance en l’évaluation doit devenir incontournable pour profiter pleinement de la plus value qu’elle peut apporter [2].

Cette étude repose sur le déploiement de la démarche qualité dans un hôpital de gériatrie à la veille de sa deuxième phase de certification réalisé par la Haute Autorité de Santé. Dans un premier temps, les axes abordés sont relatifs à l’appréhension du contexte, dans un second temps une présentation de l’état des lieux de l’établissement et du volet qualité est ensuite brossé pour conduire à la mise en œuvre de ce projet.




I - Contexte et problématique  
 
      I-1. L’organisation du système sanitaire

                  I-1.A. Présentation du système sanitaire français
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Le système sanitaire français se compose de services centraux et de services décentralisés [3].
Le ministère de la Santé et des Solidarités qui prépare et met en oeuvre la politique du gouvernement dans le domaine de la santé publique et de l’organisation du système de soins. Celui-ci est également en charge de la politique en faveur des personnes âgées. Il a autorité, notamment, sur la Direction Générale de la Santé (DGS) et sur la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins. (DHOS)
La DHOS concourt à l’amélioration de la qualité du service rendu aux malades et aux usagers dans les établissement de santé. De plus, elle participe à l’évaluation de la qualité des soins dans les établissements et contribue à l’amélioration avec d’autres instances telles que la DGS et la Haute Autorité de Santé en suivant en priorité la mise en oeuvre de la procédure d’accréditation.
Les services centraux sont relayés par les Directions Régionales et Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS et DDASS) qui sont les services déconcentrés de l’État correspondant aux entités géographiques de la région et du département.
Leurs actions doivent porter prioritairement sur :
Leur rôle est de définir par activité et équipement les territoires de santé et arrêter le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS). Elle détermine notamment le programme annuel de gestion des risques, dont elle assure la conduite et le suivi, dans les domaines communs aux soins hospitaliers et ambulatoires.
Les DRASS interviennent en termes d’appui et de conseil auprès des DDASS chargées de l’organisation au niveau départemental où trois axes de travail sont privilégiés :
Suite aux scandales et crises sanitaires qui sont apparues ces vingt dernières années, les pouvoirs publics ont mis en place, à partir de 1996, un dispositif de veille et de sécurité sanitaire. Cette organisation a été renforcée par la loi du 9 août 2004 au regard des dysfonctionnements qui ont été repérés dans ce dispositif lors de la canicule de l’été 2003 [5]. Ce système est composé d’un Comité national de sécurité sanitaire et de quatre agences telles que InVS, AFSSA, AFSSAPS et l’AFSSET.
Un organisme national crée par l’ordonnance n°96-346 du 24 avril 1996 était chargé de l’évaluation de la qualité des soins. Il s’agit de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) qui avait pour mission de :
Il fut remplacée par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui reprend, dans les faits, toutes les attributions de l’ANAES et une nouvelle mission : l’accréditation des médecins. Il est à souligner que le terme d’accréditation des établissements n’est plus employé et remplacé par la certification, nous détaillerons par la suite ses principes.
 
Les établissements de santé constituent le maillon fort de l’organisation sanitaire. Ils assurent les examens de diagnostic, de surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes, en tenant compte des aspects psychologiques du patient. Ils contribuent à la mise en oeuvre du dispositif de vigilance (matério, pharmaco, hémovigilances) destiné à garantir la sécurité sanitaire et organisent en leur sein la lutte contre les infections nosocomiales et les affections iatrogènes.

         
        I-1.B. Lois et Réformes fondamentales applicables au système sanitaire
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La loi du 31 décembre 1970, portant réforme hospitalière [6] annonce des grands thèmes et introduit un instrument de régulation de l’offre de soins hospitaliers : la  carte sanitaire. L’objectif, à l’époque, était de mettre de l’ordre dans le développement quelque peu anarchique du parc hospitalier. Elle définit à la fois les limites géographiques des secteurs et régions sanitaires, et pour chaque secteur, la nature, l’importance de l’implantation des installations nécessaires aux besoins sanitaires de la population.
La loi du 31 juillet 1990 permis, quant à elle, la mise en place de l’évaluation médicale, qui s’est notamment concrétisée par la création de l’Agence Nationale de l’Evaluation Médicale.
Les quatre axes principaux définis par cette réforme étaient :
De même, des procédures tels que les contrats pluriannuels d’objectifs permettent de mieux adapter l’offre de soins aux besoins de la population.
La loi engage par ailleurs le chantier de la tarification hospitalière qui doit notamment faire apparaître les écarts réels des diverses prestations fournies pour chaque unité d’hospitalisation.

La loi n° 91-748 du 31 juillet 1991 [7] dispose que le rôle de l’établissement est « d’assurer des examens de diagnostic, la surveillance et le traitement des maladies des blessés et des femmes  enceintes en tenant compte des aspects psychologiques du patient.»
Au-delà de cette définition administrative et juridique, l’hôpital se caractérise avant tout par une disponibilité permanente au service du malade qu’il soit hospitalisé ou non et une adaptation constante aux progrès médical par l’évolution des techniques et des pathologies.

L’ordonnance du 24 avril 1996 a renforcé le dispositif d’évaluation fut renforcé par l’obligation d’accréditation pour les établissement de santé.
Le rôle de l’ARH devient alors déterminant dans l’élaboration de la carte sanitaire et du SROS.

Le décret du 26 avril 1999 [8] permit la mise en place de la réforme de la tarification dans les établissements pour personnes âgées.
L’ordonnance du 4 septembre 2003 [9] portant simplification de l’organisation et du fonctionnement du système de santé réforme plus profondément le système de planification de notre pays. Elle supprime la carte sanitaire et réforme le Schéma d’organisation sanitaire et son annexe.

De plus, la politique de santé publique du 9 août 2004 est le principal instrument dont se dote la Nation afin d’orienter son effort pour protéger, promouvoir et restaurer l’état de santé de l’ensemble de la population. Elle concerne :
L’ordonnance du 2 mai  2005 [10] a donné naissance à la Nouvelle Gouvernance avec pour finalité une amélioration de la prise en charge et des soins. Elle se traduit par une reconfiguration des services de l’hôpital et la mise en place de la tarification à l’activité (T2A) dont les objectifs principaux sont :
La circulaire DHOS/O2/DGS/SD 5 D n° 2002 du 18 mars 2002 [11] relative à l’amélioration de la filière des soins gériatriques concerne plus spécifiquement la gériatrie.

      I-2. La prise en charge du patient

                  I-2.A. La qualité des soins : un impératif
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La qualité des soins est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) "comme la garantie de fournir à chaque patient la combinaison d’actes diagnostiques et thérapeutiques en assurant le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat"
La qualité des soins et son amélioration reposent fondamentalement sur l’action des professionnels de santé. Elle prend une importance croissante, notamment en raison de la diminution des ressources disponibles et de la modification prévisible des mécanismes de financement susceptible de menacer la prestation.

En 1990, l’Institut américain de la Médecine (IOM : Institute of Medicine) a défini la qualité des soins comme la «capacité des prestations de santé destinées aux individus et aux populations, d’augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé escomptés, en conformité avec les connaissances professionnelles du moment » [12].
Il distingue 3 principales stratégies de promotion de la qualité des soins :
Le développement de la qualité des soins est donc primordial dans une structure de santé. C'est une des finalités naturelles des métiers soignants. Parmi les règles déontologiques du type « le médecin fait son possible pour » ou le célèbre primun non nocere « d’abord ne pas nuire » tiennent leur affirmation de la préoccupation de la qualité.
Le développement de la qualité des soins pourrait conduire, à la fois à l’introduction de nouvelles formes d’appréciation du service rendu et à la transformation des pratiques médicales et d’organisation [13].
Pour l’assurer, plusieurs paramètres sont à prendre en compte tel que le processus d’accueil déterminant pour la suite du séjour du malade. En effet, Il peut être traumatisant pour certaines personnes. Le patient perd ses repères, ses habitudes et se trouve dans un état psychologique affaibli et ce bouleversement dans sa vie est d’autant plus prégnant qu’il est très âgé. Le comportement du patient, à l’issue de son séjour est intéressant à analyser car il permet de mesurer les points positifs et les axes d’amélioration. A ce même titre, les enquêtes de satisfaction sont une source d’analyse du service rendu permettant de fournir une vision externe.
La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 [14] rénovant l’action sociale et médico-sociale a crée une palette de dispositifs visant à permettre une meilleure prise en compte des besoins et des attentes des usagers.
Ainsi le livret d’accueil, le contrat de séjour, le règlement de fonctionnement, le conseil de la vie sociale, la charte de droits et des libertés de la personne contribuent avec le projet d’établissement à la définition d’un fonctionnement de qualité pour un établissement ou un service.

                  I-2.B. La prise en charge gériatrique

                          I-2.B.1 Le vieillissement de la population
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Chaque année, l’espérance de vie s’accroît d’un trimestre, elle dépasse désormais 80 ans. Alors que le nombre de personnes de plus de 85 ans est resté stable entre 1995 et 2005, en raison du déficit des naissances lié à la première guerre mondiale. Il va quasiment doubler dans les dix prochaines années, passant de 1.100.000 personnes en 2005 à 1.900.000 en 2015 [15].
Le problème posé aujourd’hui par le vieillissement des personnes handicapées prend une nouvelle dimension, du fait de l’ampleur des mutations démographiques et sociales en cours.
La progression du nombre de personnes âgées dépendantes aura des conséquences directes sur le volume global des besoins en établissement de santé. (Tableau 1)

En 2003, B.Azema et N.Martinez ont réalisé une étude sur les personnes âgées vieillissantes. Celle-ci a apporté de nombreux éléments sur l’espérance de vie. En effet, la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES) a réalisé en 2002 un exercice de projection à horizons multiples jusqu’en 2040 en utilisant plusieurs grilles d’évaluation et en listant plusieurs hypothèses concernant les gains de vie et la dépendance.

Tableau 1 : Evolution du nombre de personnes âgées dépendantes jusqu’en 2040 [16].
 
tableau 1

Il est donc primordial de définir pour ces personnes les moyens de prise en charge adaptés à leurs besoins.

                          I-2.B.2. Le vieillissement : une préoccupation internationale
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Selon EUROSTAT, d’ici 2050, 25% de la population pour plusieurs pays européens aura plus de 65 ans. En 1995, l’OMS a lancé le programme « Vieillissement et santé » dont l’objectif est de promouvoir la santé et le bien-être durant toute la vie pour le plus longtemps possible et pour le plus grand nombre de personnes âgées [17].

Les études étrangères confirment les gains considérables d’espérance de vie lors de ces dernières décennies. Parmi les septuagénaires, la proportion des personnes gravement gênées dans la vie quotidienne est de l’ordre de 8%, mais elle passe à 34% pour la tranche de 80 ans et au-delà.
Les Nations Unies ont adopté un plan d’action international sur le vieillissement lors de la 2ème assemblée mondiale de Madrid en avril 2002 [18]. Il a été considéré lors de celle-ci que le traitement des problèmes de santé chez les personnes âgées exige au delà du contact avec un médecin, un  apport de changement dans la culture de la société et une nouvelle approche de santé publique qui se traduit par l’éducation sanitaire, la promotion de la santé et le besoin de ressources.

                          I-2.B.3. Difficultés et enjeux de la prise en charge gériatrique
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L’objectif de soins est identique à celui qui s’applique à toute personne malade auquel s’ajoutent des spécificités liées à l’âge, à savoir : promouvoir, maintenir et restaurer l’autonomie et la qualité de vie. Dans ce groupe d’âge les détériorations intellectuelles et les troubles de la locomotion (marche et équilibre) sont les 2 causes principales de la perte d’autonomie. Pour d’autres personnes, la perte d’autonomie survient du fait de l’intrication de plusieurs déficiences somatiques (polypathologies) et/ou la survenue de troubles psychiatriques.
Pour toute personne vieillissante, l’avancée en âge se caractérise par une diminution progressive des facultés d’adaptation, les réactions d’appréhension ou de refus de changement et les difficultés à les surmonter se trouvent amplifiées avec la perte de capacité ou de repères [19].
En secteur gériatrique, la prévention des escarres nécessitent  des soins continus.
En outre, le vieillissement des malades s’accompagne d’une plus grande fréquence des pathologies chroniques, à l’instar des différentes formes de démences ou encore de la maladie d’Alzheimer, où face à ces pathologies du grand âge, les soignants se trouvent parfois démunis.

La douleur est très présente chez les personnes âgées, cependant, hormis les moments de douleur intense, les personnes âgées sollicitent très peu les soignants en craignant la médication qui les rendrait passifs. En effet, bien que signe certain de l’âge, la douleur est avant tout ressentie comme une preuve de vie, les médecins éprouvent donc des difficultés à interpréter ce silence et a évaluer l’intensité de la douleur.
 
A des fins d’atténuation de l’impact du choc démographique gériatrique sur le fonctionnement des hôpitaux dans les 15 ans à venir, un programme pour la gériatrie a été élaboré [20].
L’organisation proposée répond à une double exigence :
Les personnes âgées polypathologiques nécessitent un fort investissement en temps en court séjour de la part d’équipes confrontées à une rotation accrue des patients et donc à une accélération du travail, alors que ces tâches supplémentaires bien réelles ne sont actuellement pas valorisées. En outre, trop souvent, ce patient gériatrique est perçu comme embolisant le service d’aigus faute de place d’aval, au moment où, T2A oblige, la fluidité s’impose comme un impératif essentiel de gestion de pôle.
En ce qui concerne les enquêtes, nous sommes en face d’une problématique récurrente dans les établissement gériatriques, à savoir la difficulté d’évaluer la satisfaction des résidents qualifiés pour certains de déments. Ce sont dans ces cas les proches et la famille qui sont consultés.
La circulaire 2002–157 du 18 mars 2002 relative à l’amélioration de la filière en soins gériatriques décrit l’enjeu actuel de la santé publique.
« Avec le grand âge et la survenue de multiples pathologies, conserver son indépendance et une vie sociale représente l’objectif principal de la qualité de vie » [11]

Or, cette circulaire relative aux besoins de santé des personnes très âgées ne prend pas suffisamment en compte les spécificités cliniques, psychologiques et sociales de ce groupe en terme d’accueil, de soins et d’accompagnement, il est donc nécessaire d’améliorer l’offre de soins hospitalière, quantitativement et qualitativement, non seulement pendant le séjour hospitalier, mais aussi en aval et en amont des hospitalisations.

La continuité de la prise en charge s’avère une problématique importante. Il est primordial d’assurer les transitions d’entrée au sein d’établissement et la sortie. Néanmoins, la nécessité de  recensement des besoins implicites des patients, la synergie et la mise en commun des compétences entre les différents établissements et services doivent être développées au même titre que la formation des personnels d’accompagnement et de soins.

Le plan solidarité grand âge présenté le 27 juin 2007 [15] est destiné à permettre l’adaptation des dispositifs de prise en charge des personnes âgées à l’évolution démographique dans le respect du libre choix des personnes en assurant la continuité de la prise en charge entre le domicile, l’établissement médico-social et l’établissement de santé.
Ce plan solidarité doit permettre d’assurer l’accompagnement et les soins pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées.

      I-3. La démarche qualité en établissement de santé
     
                  I-3.A. La qualité source de performance
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Apparue dans le monde industriel, la qualité progresse au sein des entreprises de services.
Les démarches qualité correspondent à un processus d’amélioration continue des prestations fournies. Ce sont des démarches volontaristes et collectives, sur une longue durée, engagées par un établissement ou un service afin de conforter ses points forts et réduire progressivement ses faiblesses [1].
Les démarches qualité déployées dans le champ de la santé sont issues des milieux des industries et des services.
Une démarche qualité selon l’Agence Nationale de NORmalisation (AFNOR) a pour objet à partir de la définition d’une politique et d’objectifs, de gérer et d’assurer le développement de la qualité en s’appuyant sur un système mis en place et en utilisant des outils spécifiques pour faciliter l’obtention des objectifs fixés.

Quatre dimensions de la qualité peuvent être définies : la qualité attendue par le client se construit autour de ses besoins et de son expérience antérieure, la qualité perçue est celle qu’exprime le client, elle dépend de la qualité attendue et de la qualité effectivement délivrée ; la qualité voulue est définie par les fournisseurs eux-mêmes et le législateur ; la qualité délivrée est celle de la prestation fournie.   

Les 4 dimensions de la qualité
Figure 1 : Représentation des 4 dimensions de la qualité  [12]

Entre ses 4 dimensions, des écarts existent, la démarche qualité vise à réduire ses écarts, afin d’obtenir le meilleur niveau de satisfaction des différentes parties prenantes.   

                  I-3.B. Les systèmes qualité dans les établissements de santé
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La genèse de la qualité hospitalière : la politique de la qualité des soins est la résultante d’un long cheminement commençant par les préceptes de bonnes pratiques enseignées par Hippocrate.
Dès le 19ème siècle, avec l’ère industrielle, s’amorce des effets de bouleversements sociaux, culturels et économiques et scientifiques qui, pérennisés pendant le 20ème siècle vont produire leur effet dans le domaine de la prise en charge du patient, des malades et des maladies [1].
L’exigence de l’efficacité s’est accélérée à partir des années 70 en raison du consumérisme médical. Ces bouleversements des habitudes médicales ont fait naître une conception nouvelle de la qualité des soins allant bien au delà de la conscience professionnelle, devoir moral du soignant vis à vis du malade. Cette volonté à évaluer et développer la qualité des soins a été officialisée en janvier 1981 par la lettre du ministère de la Santé aux présidents des commissions médicales consultatives. Un nouveau cap est franchi avec la réforme hospitalière du 31 juillet 1991, qui inscrit la mise en place du programme d’évaluation systématique de la qualité des soins dans les établissements de santé, tant publics que privés, au rang d’orientation prioritaire de la politique des soins menée par ces établissements pour les années à venir.
La notion d’assurance qualité, appliquée au monde industriel, tente de retracer le parcours du patient hospitalisé, de son entrée à sa sortie de l’établissement. Pour chaque étape, il s’agit de maîtriser le risque de non-qualité.
En théorie, il suffit de prévoir ce qui doit être fait, de définir par qui et comment cela doit être fait, de faire ce qui est prévu, de vérifier ce qui était prévu a été fait et de traiter les anomalies éventuelles.
Le développement d’un programme de gestion de la qualité et des risques dans un établissement des soins est une investissement s’inscrivant dans un processus à court, moyen et long termes d’amélioration des performances.

Différents éléments doivent être réunis pour une meilleure implantation :
La politique qualité se définit comme les orientations et intentions générales d’un organisme relatives à la qualité telles qu’elles sont formulées par la Direction.
Les éléments de cette démarche se manifestent en :
La représentation du système qualité dans un établissement de santé peut se traduire par une figure en forme de 8 [21].
La boucle supérieure comporte les chapitres du management (Responsabilité de la Direction,..) si l’on se réfère à la norme ISO 9001, tandis que la boucle inférieure décrit les chapitres relatifs à l’exécution, les ressources et réalisation du service. La jonction est constituée par les chapitres de mesure, d’analyse, d’amélioration et de la communication. Ceci peut se traduire par l’engagement et l’organisation de la Direction pour la boucle supérieure et pour la boucle inférieure par le savoir-faire, l’antériorité, d’une technicité ou d’un ensemble de compétences qui est sans doute à la source de la pérennité de l’entreprise. Plus l’organisme a une forte autonomie intellectuelle et un savoir-faire spécifique, plus la boucle d’exécution est maîtrisée par les individus eux-mêmes et moins la boucle de décision apparaît légitime.
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Figure 2 : Représentation du système qualité en santé

La mise en œuvre de cette démarche d’amélioration continue de la qualité nécessite l’implication des acteurs et doit s’appuyer sur les missions et les prestations définies dans le projet d’établissement.
Il peut être possible de mesurer directement ou indirectement la qualité des soins produit par un établissement afin de les comparer avec d’autres établissements.
Pour ce faire, trois types d’indicateurs de qualité de soins peuvent être retenus :
De plus, des indicateurs anglo-saxons de la Joint Commission on Accreditation of Healthcare Organizations (JCAHO) montrent qu’il existe un rapport étroit entre les indicateurs de performance clinique (taux de mortalité réduit, satisfaction du client) et la qualité de vie (sens de l’autonomie, bonne communication des équipes) au travail perçu par le corps infirmier. Ces constats peuvent donc nous alerter sur le fait que l’amélioration de la prise en charge des patients passe par une meilleure organisation du travail et par une prise en compte accrue du facteur humain [13].

                  I-3.C. L'hôpital, une structure à risques
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Lors d’un colloque du CNEH (Centre National de l’Expertise Hospitalière), il a été démontré que la croissance du nombre de plaintes est plus quantitative que qualitative, la société actuelle accepte de plus en plus difficilement le risque dont cette faible acceptabilité s’accompagne d’une exigence accrue.
Bien que la mortalité liée aux risques n’ait jamais été aussi faible, la société contemporaine est perçue comme plus dangereuse que les précédentes.
Elle doit son essor au développement des plaintes au début des années soixante-dix en Amérique du Nord. L’objectif de cet effort est alors de réduire au minimum les pertes encourues par l’hôpital de condamnation suite à un  procès [22].
On peut définir la gestion des risques comme un effort organisé  pour identifier, évaluer et réduire chaque fois que cela est possible, les risques encourus par les patients, les visiteurs et les personnels. Toute démarche qualité, axée sur le patient, sert les intérêts de la société puisqu’elle diminue les risques de survenue d’un accident et donc les pertes de l’hôpital.
Les facteurs de succès d’une telle démarche passent par l’intégration des informations et des programmes d’action dans les domaines de la qualité et des risques
La mise en place d’un système d’information permettant une identification toujours plus précoce des événements indésirables (Early Warning System)

Qu’est ce que le risque ?
Le risque se définit comme la probabilité qu’un événement causant des dommages se produise. Cette notion apparaît à la renaissance : elle désigne alors la perte des marchandises transportées par voie maritime ; aujourd’hui encore, par extension, le risque est défini comme un événement contre la survenue duquel on s’assure.
La définition, donné par Alain Villemin précise :
"Le risque, R, est lié à un événement non souhaité aléatoire s’exprimant par la mesure de l’occurrence de cet événement (P= Probabilité) et la mesure de ces effets et de ces conséquences"(G=gravité)
Soit R=G*P
Ainsi 2 variables caractérisent le risque, sa fréquence et sa gravité ; c’est à dire les conséquences du préjudice causé à la suite de la réalisation de l’événement.
Il est créé lorsqu’il existe dans une situation déterminée une possibilité de rencontre entre un élément dangereux et une cible.
Ainsi l’hôpital constitue une structure à risques. Ces risques sont liés à de multiples facteurs : certains sont communs à l’ensemble des organisations, d’autres au contraire plus spécifiques à l’activité hospitalière [23].
Dans tous les cas, ils peuvent avoir des conséquences graves, ceci s'explique en partie par l'importante et vaste réglementation en vigueur pour limiter leur occurrence.

La gestion des risques préconisée répond à 4 axes majeurs : l'identification, l'analyse, l'action et l'évaluation.


Sans ce cheminement préalable et la coordination des vigilances, il est difficile d’organiser une gestion globale de gestion de risques au sein d’un établissement.
La gestion des risques peut donc être définie comme le carrefour où se croisent les vigilances, la conformité à la législation, aux normes et aux standards, ainsi que la gestion des plaintes et de l’amélioration de la prise en charge dans les domaines de soins et de la qualité hôtelière.

      I-4. L'évaluation en secteur sanitaire et social
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L’évaluation, interne ou externe, a pour finalité de mesurer à intervalles réguliers le niveau d’atteinte des objectifs fixés par l’établissement dans le cadre de sa démarche qualité ; le constat des écarts conduit le plus souvent à des actions correctives, infléchissant le processus engagé [2].
Dans notre société actuelle, l’évaluation a des difficultés à se faire accepter de par ses origines.
Celle-ci devant être vécue comme une étape d’aide à la réalisation de bonnes pratiques, or la médiatisation de cette contrainte au fil des années rend les professionnels plus réceptifs à une remise en question de leurs pratiques.
Pour donner confiance en l’évaluation, la fiabilisation des données est primordiale. De plus, sa préparation et son exploitation est déterminante permettant d'apprécier la plus value apportée. Dans cette étude, l’intérêt est porté sur la certification de l'hôpital par la Haute Autorité de Santé.

                  I-4.A. L'accréditation des établissements de santé
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Définie par les ordonnances du 24 avril 1996, l’accréditation est une procédure d’évaluation externe à un établissement de santé, effectué par des professionnels, indépendant de l’établissement de santé et de ses organismes de tutelle, concernant l’ensemble de son fonctionnement et de ses pratiques. Elle vise à assurer la sécurité de la qualité des soins et de la prise en charge du patient et de promouvoir une politique de développement continue de la qualité au sein des établissements de santé [24].
Depuis, le Conseil
National d’Evaluation Sociale et Médico-Sociale (CNESMS), nouvel organisme certificateur, vient de voir le jour.

                  I-4.B. Les principes de l'accréditation
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La certification des établissements de santé est une démarche ayant pour objectif de concourir à l’amélioration de la prise en charge des patients dans les hôpitaux et cliniques sur l’ensemble du territoire français. Elle consiste en une auto-évaluation suivie d’une visite par des professionnelles de santé extérieurs à l’établissement [25].
Elle intègre un dispositif de suivi qui vise à engager les professionnels de l’établissement dans une démarche qualité durable.
Cette procédure dont les bénéfices sont reconnus avait l'inconvénient de ne pas intégrer le volet lié aux pratiques professionnels dans la première phase (V1) contrairement à la seconde.

                  I-4.C. La deuxième procédure
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Cette procédure intègre de nouvelles références. Elle vise à apprécier plusieurs éléments :
L’évolution de la procédure est marqué par l’amélioration de la pertinence et de la lisibilité des résultats des procédures, le nouveau barème d’accréditation à 4 niveaux, et la  médicalisation de la démarche avec l’évaluation des pratiques professionnelles.
Les options de la seconde procédure se déclinent selon la mesure de la dynamique et du niveau de qualité atteint, l’appréciation de la qualité du service médical rendu aux patients, la participation  à la procédure de professionnels de santé et l'implication des usagers [26]. Elle approfondit certains thèmes identifiés se traduisant par de nouvelles références, concernant le management au niveau de l’établissement dans son ensemble et au plus près du patient.

Suite à la première procédure, les préconisations de la HAS sont
:
                  I-4.D. Le besoin d'évaluation des pratiques professionnelles
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L’évaluation de la qualité des soins intègre de plus en plus les attentes de la population en terme de prise en charge globale en prenant en compte le contexte et l'établissement.
Les progrès médicaux imposent l’élaboration de protocoles de soins scientifiquement fondés permettant de maintenir un niveau de confiance. Il s’agit, en effet, d’introduire dans les établissements de santé une approche de normalisation des comportements distincte de la conformité à des règles de pratique médicale. Elle repose sur une décomposition du processus de prise en charge du patient en étapes et composantes formalisables. L’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) trouve sa source dans le constat d’une hétérogénéité des pratiques et la volonté de réduire les écarts entre l'état des connaissances et la pratique [27].
L’EPP peut être définie comme la conduite d’une action explicite d’amélioration par rapport à une pratique cible définie aux regards de données de la littérature. Elle est définie comme l’analyse de la pratique professionnelle en référence à des recommandations et selon une méthode validée. Ces pratiques concernent les activités diagnostiques, thérapeutiques ou préventives.

                  I-4.E. Les effets de l'accréditation
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Le sentiment d'évaluer pour répondre aux besoins des patients doit être sans cesse renforcé par la Direction et l’Encadrement pour entretenir l'implication des personnels et atténuer les résistances habituelles [28]. La phase d'autoévaluation doit s’accompagner d'une organisation spécifique. La constitution d’un noyau dur, une large communication sur les objectifs et un suivi rigoureux sont les clés de la réussite.
L'accréditation a permis de créer des enseignements positifs et nuancés par les usagers et les professionnels. Il s'agit d'une démarche transversale fournissant une approche pluridisciplinaire permettant le décloisonnement ; elle est structurante par ses méthodes et ses outils. Elle a permis d'impulser la mise en place de protocoles, d'outils de traçabilité et de contrôle qui temoignent d'une tentative de rationalisation de l'activité des soins.
Il est à noter que les notions de qualité et de changement sont profondément attachées. Cependant, les professionnels s'interrogent sur la pérennisation du changement et exprime parfois des interrogations. Comment améliorer les performances sans augmenter le coût ? Comment assurer un changement en profondeur et en garantir la continuité ?
L'introduction des démarches qualité semble avoir des impacts très différents en fonction de l'historique de l'établissement, le contexte organisationnel de la conduite de la démarche et son appropriation à tous les niveaux.


II- La prise en charge des patients à l'hôpital Sainte-Périne-Chardon Lagache-Rossini
 
      II-1. Présentation de l'établissement et du Groupe Hospitalier

                  II-1.A. Présentation de l'établissement (AP-HP)
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Le Groupe Hospitalier Sainte Périne est l’un des 38 hôpitaux de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, l’AP-HP.
L'AP-HP est un établissement à organisation fédérative associant centralisation et déconcentration dont la cohérence de la stratégie et des activités est assurée au niveau global
par son siège. L’AP-HP est répartie en quatre Groupes Hospitaliers Universitaires (GHU) dont la finalité réside dans l’offre de soins au plus près du patient dans une gamme de services cohérents et adaptés aux besoins sanitaires ; ces GHU sont destinés à rapprocher la Direction générale des hôpitaux dans le processus stratégique et décisionnel.

                  II-1.B. Les orientations stratégiques de l'établissement
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Le plan stratégique (2005-2009) est réalisé par la Direction des Soins et validé par le conseil d’administration de l’AP-HP. Il exprime la mise en cohérence avec le schéma régional d’organisation sanitaire dont l’objectif est d’appliquer la politique de santé publique au sein des hôpitaux [29].
Une démarche de réflexion prospective a été menée à la fois au sein et hors de l’établissement. Elle a porté sur l’évolution future des connaissances, des techniques médicales, les pratiques de soins, les perspectives démographiques, socio-économiques et épidémiologiques. Elle intègre les orientations du SROS 3 et du schéma départemental de Gérontologie.

Les orientations stratégiques se déclinent en 4 ambitions majeures :

La démarche d’élaboration de ce plan stratégique a permis d’identifier des évolutions importantes telles que le vieillissement de la population.

Quatre thèmes sont prioritaires :

-    L’accès aux malades aux soins
-    La qualité
-    L’efficience
-    La sécurité

L’accent est mis sur l’importance de la qualité du management et du fonctionnement à tous les échelons de la vie hospitalière.

                  II-1.C. Présentation du Groupe Hospitalier
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Le groupe hospitalier Sainte Périne - Chardon Lagache - Rossini est un hôpital spécialisé. Il s'agit d'un pivot de la prise en charge des personnes âgées dépendantes de la Zone GHU Ouest.
Le GH se répartit sur 4 sites :


-    Sainte Périne, d’une capacité de 356 lits ;
-    Chardon Lagache, de 111 lits ;
-    Rossini, de 135 lits ;
-    Le centre de diagnostic et de gérontologie qui abrite les consultations et le plateau technique.

Dans le cadre de la Nouvelle Gouvernance, une réorganisation des activités cliniques en trois pôles a été mis en place :
              II-1.D. La déclinaison des orientations stratégiques

                          II-1.D.1. Le projet d'hôpital
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Le projet d’hôpital est la traduction locale du plan stratégique institutionnel 2005-2009. Il permet d’adapter ces orientations au sein même du site. Lors de son élaboration, la réflexion s’est étendue à toutes les fonctions de l’hôpital par la constitution de groupes-projets au regard des axes stratégiques et des lignes directrices de l’AP-HP [30].
Les grandes orientations du projet d’hôpital sont formulées à travers quatre lignes directrices traduisant concrètement les fondements de la démarche :

-    Développer l’évaluation pour progresser ;
-    Offrir un  hôpital plus propre et accueillant ;
-    Assurer la sécurité des patients et des personnels ;
-    Développer l’efficience de l’organisation patrimoniale et logistique.

Le souci de prendre en charge les résidents de « manière globale et individualisée » est au coeur de ce projet. Les objectifs spécifiques des projets médical, de soins et de vie permettent d’apprécier la déclinaison des orientations stratégiques à l’échelle de la prise en charge.

                          II-1.D.2. Le projet médical
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Ce projet prend en compte le vieillissement de la population et ses conséquences dans la zone Ouest et l’augmentation d’activité dans le domaine de la gériatrie. L’objectif des soins est identique à celui qui s’applique à toute personne, auquel s’ajoute des spécificités liés à l’âge, à savoir : promouvoir et maintenir l’autonomie et la qualité de vie.
Elle reprend les consignes de la circulaire du 18 mars 2002 orientent les spécificités techniques, psychologiques et sociales de ce groupe d’âge en terme d’accueil, de soins et d’accompagnement.

Trois objectifs ont été retenus dans cette circulaire :
Ces objectifs peuvent être déclinés à travers le développement du partenariat avec l’hospitalisation à domicile, la participation à la mise en place d’un réseau ville-hôpital (dans le but d’assurer la continuité des soins), mais aussi par la promotion des activités transversales et la gestion des risques liées à la pratique médicale.

                          II-1.D.3. Le projet de soins
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Il accompagne le projet médical et concerne la mise en oeuvre des soins infirmiers pour mieux répondre aux besoins de la population âgée et des projets qui lui sont inhérents. Il repose sur les valeurs communes de chaque professionnel, telles que la compétence individuelle, la responsabilité de ses actes, l’intégrité, le respect et le travail en équipe pluridisciplinaire. Le projet de soins énonce des objectifs qui concourent à améliorer la prise en charge du patient en fin de vie, de la douleur, de la démence, mais aussi dans les progrès relatifs à la compétence des soignants, dans l’expertise des soins et la maîtrise des risques infectieux.

                          II-1.D.4. Le projet de vie
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Il se conçoit dans la continuité des soins de long séjour et fait partie de la prise en charge globale du résident, c’est  à dire de la mise en application effective du projet de soins et de vie ; l’objectif principal étant de garantir à chacun la meilleure qualité de vie possible, donnant ainsi un sens à sa vie quotidienne dans l’institution. Cette volonté de respecter le résident et sa qualité de vie passe par la connaissance de ses habitudes de vie antérieures, de ses besoins exprimés et de ses souhaits dès son admission à Sainte Périne.
Cinq axes sont recommandés où le patient/résident est mis au centre des préoccupations.

                          II-1.D.5. Le projet qualité
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Il trouve son fondement dans la volonté d’améliorer la qualité du service rendu. La première visite d’accréditation a permis de cibler les points forts et les axes d'amélioration formulés par des recommandations de la Haute Autorité de Santé.
En vue de pérenniser le système de management de la qualité, cinq axes prioritaires sont développés :
Le projet d’amélioration continue de la qualité est décliné dans le plan stratégique lors de conférence ASP (Activité Stratégie Performance). Il est validé par les principales instances de l’hôpital. Les organes pilotant et suivant l’état d’avancement des indicateurs qualité sont le Comité Qualité (CQ) et le Comité Local d’Evaluation Médicale (CLEM).
Pour permettre l’atteinte de ces objectifs, différents critères et indicateurs ont été recensés. La Direction de la Qualité a pour mission de mettre en oeuvre les objectifs.
Cette équipe se constitue de :

      II-2. Etat des lieux et Analyse des besoins
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Dans le cadre de cette étude, la délimitation du périmètre s’est réalisée en fonction des attentes de la Direction de la Qualité. Une période d’adaptation a permis de dresser un diagnostic initial de ce qui était réalisé pour améliorer la prise en charge de la personne âgée à travers le projet qualité.
Une analyse de l’existant s’appliquant à l’ensemble des services a précédé les axes de travail en rapport avec la Direction de la Qualité. Elle a permis la mise en évidence des fondements de la politique du Groupe Hospitalier.

La raison d’être de l’organisation est prioritairement l’assurance de la qualité des soins

La problématique rencontrée par tout type d’établissement de santé peut se résumer à celle-ci :

Comment améliorer la qualité des soins du patient dans les établissements de Santé ?
   
Qui ?
Qui est concerné par le problème ?
Les professionnels de santé, les patients potentiels (La population mondiale)
Quoi ?
Quel est le problème ?
Assurer la qualité des soins en continu et fournir une prestation convenable aux patients
Où ?
Où apparaît le problème ?
Tout lieu présentant une activité médicale et/ou soignante
Quand ?
Quand apparaît le problème ?
Lors de la prise en charge d’un patient
Comment ?
Comment apparaît le problème ?
Insuffisance de prise en charge, …Lors de l’évaluation de la qualité des soins
Pourquoi ?
Pourquoi faut-il résoudre le problème ?
Le patient doit être pris en charge avec le maximum de précaution

Le QQOQCP semble être l’outil préalable avant de se lancer dans cette entreprise.
Selon le JCAHO,[13] l’organisme d’accréditation des établissement de santé aux Etats-Unis, la qualité des soins peut se décomposer suivant les branches de ce diagramme de cause à effet :



a

Figure 3 : Représentation d’un diagramme de cause à effet : Comment améliorer la qualité des soins ?

L’efficacité représentant l’aptitude à fournir des soins de qualité permet l’amélioration de l’état de santé - degré d’atteinte des objectifs).
L’efficience est l’aptitude à atteindre les résultats au meilleur coût – utilisation optimale des ressources.
La sécurité est l’aptitude à réduire au minimum les risques liés aux services ou à l’environnement (degré de maîtrise des risques).
L’adéquation est l’aptitude à fournir des soins pertinents et fondés sur des standards établis.
L’accessibilité est l ‘aptitude à fournir des soins au bon endroit et au bon moment quelles que soit les origines culturelles, géographiques et sociales des patients.
La continuité est l’aptitude à s’adapter aux différents fournisseurs de soins pour coordonner et faciliter les soins - degré de coordination des soins et autres activités entre professionnels et services et dans le même temps.
Le respect des délais est l’aptitude à donner des soins dans les délais appropriés aux besoins et celle à rendre les prestations du service dans les délais appropriés aux besoins des personnels et services clients de l’établissement.
L’implication se représente par l’implication des usagers, des personnels et des services clients dans les décisions et les activités les concernant.

Ces critères de mesure de qualité des soins mettent particulièrement l’accent sur les résultats.
Cette représentation de la JCAHO est en corréllation avec les orientations stratégiques.

Une ambition de l’hôpital est de devenir un pôle d'excellence au service de la personne âgée malade et de fournir un lmieu de vie où les personnes puissent se sentir chez elles.

Après une analyse au préalable de l’existant de l’état d’avancement de la démarche d’amélioration continue à la veille de la deuxième procédure de certification, il a semblé nécessaire de réaliser la Planification Dynamique stratégique (PDS) de l’organisation.


S

Figure 4 :
Représentation de la planification stratégique du Groupe Hospitalier

       
Une dynamique est en marche et en cohérence avec les orientations stratégiques et la réglementation en vigueur. Le programme d’amélioration continue de la qualité prend en compte les résultats issus de différentes formes d’évaluation telles que les recommandations issues de la première accréditation qui font l’objet d’un suivi régulier, ce qui est également le cas des évaluations internes menées par les professionnels médicaux, para-médicaux et par les référents chargés de la sécurité réglementaire et des conditions de travail.
Cependant, des dysfonctionnements sont rencontrés au niveau de la jonction entre la boucle de management et celle d’exécution.
En effet, des compétences individuelles sont en présence, mais le besoin de transversalité aux interfaces des actions des processus semble nécessaire. Néanmoins, des difficultés sont éprouvées dans certains établissements de santé du fait de la nouveauté des concepts et des outils jugés parfois peu maîtrisables.
Selon la norme FD S99-130, la cartographie des processus permettrait derépondre au moins à 4 objectifs [21].

On peut distinguer trois types de processus essentiel [31].
Les processus de réalisation qui sont les activités directement liées à la prise en charge des patients et aux soins peuvent être représentés à travers cette figure :


CX
 
Figure 5 : Cartographie du processus de prise charge du patient selon l’AP-HP

Ils ont un impact direct sur la satisfaction et la confiance des patients.

Les processus de support ne créent pas de valeur ajoutée directement perceptible par les clients en général, or ils sont indispensables au bon fonctionnement de l'établissement et à sa pérennité, particulièrement en gériatrie dont la qualité hôtelière est celle la plus perceptible. Dans ce cadre, le projet Marque AP valorise le résultat des produits fournis par les secteurs supports.
Les processus de pilotage agissent directement sur le fonctionnement de l’établissement. Ils permettent d’orienter et d’assurer la cohérence des processus de réalisation et de support. Ils sont placés sous la responsabilité de l’équipe dirigeante et sont connus de l’ensemble du personnel de l’établissement.
Cette application permettrait donc d’avoir une meilleure lisibilité des activités.

A travers cette cartographie, la direction précise les principaux processus et identifie les flux entre ceux-ci [33]. Elle a en charge la sécurisation des flux essentiels en leur affectant des indicateurs stratégiques qui permettent une vision globale du fonctionnement de l’établissement au moyen d'un tableau de bord. Ces tableaux sont formalisés dans le cadre des conférences ASP (Activité, Stratégie et Performance).

Le déploiement de la démarche et des actions qualité dans les secteurs d’activité est organisé par la Direction de la Qualité et les différentes instances et comités permettant le déploiement de la démarche qualité sur l’ensemble du Groupe Hospitalier. Cependant, selon les professionnels, on a assisté à une perte de dynamique suivant la première procédure d’accréditation du fait du turn-over assez important. Les changements de poste à travers l’AP-HP étant facilités, le Groupe Hospitalier a des difficultés à garder ses ressources humaines.
 
La formation des professionnels à la qualité est assurée dans le cadre de la certification de septembre 2007 par l’intermédiaire d’un consultant spécialisé en Organisation et Méthodes. Il a permis d’initier les professionnels de l’établissement aux outils et méthodes des démarches d’amélioration continue, dont le périmètre d’action s’est ensuite porté vers l’évaluation des pratiques professionnelles.

                  II-2.A. La nécessité de suivre le projet d'autoévaluation
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A la veille de la deuxième procédure, on a observé une certaine résistance dans les plans d’actions à mettre en œuvre avant la visite. En effet, une échelle à 4 niveaux   (A, B, C et D) permet de coter la satisfaction à un critère après rédaction de celui-ci. Lorsque l’on a attribué une cotation A ou B, c’est à dire qu’après appréciation le groupe de rédaction estime que le Groupe Hospitalier satisfait aux critères. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’engager un plan d’action. Cependant, les groupes de travail constitués environ neuf mois avant la visite avaient pour mission de recueillir les données permettant d’apprécier l’existant sur l’hôpital en réponse aux références et critères du référentiel, les groupes de synthèse ont commencé à rédiger les réponses à l’autoévaluation sans engager les plans d'actions [34].

Sachant que l’autoévaluation doit permettre de répondre à 215 critères, peu de temps pouvait être consacré à la traçabilité par le responsable qualité. Il s’est avéré qu’au sein de la Direction de la Qualité, il y avait  un manque de visibilité concernant le suivi des groupes en charge du recueil des données (groupe de travail) et de rédaction des critères (groupe de synthèse). En effet, par souci de fiabilisation des données, le responsable qualité anime les groupes en charge de l’autoévaluation. Plusieurs tableaux de suivi étaient réalisés maisne permettaient pas à l'équipe de suivre (6 personnes).
Un outil de traçabilité permettant de suivre l’auto évaluation  et d'assurer un reporting à la Direction et aux instances était nécessaire.
Selon la norme ISO 8402 (version 1995), la traçabilité est définie par l’aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité au moyen d’identification enregistrées. Cet outil peut être considéré comme un outil de gestion de la qualité.

Il a donc semblé nécessaire de mettre en corrélation l’ensemble de ces tableaux de bord et de déterminer les données significatives dans cet outil unique.

L’analyse des solutions a mené vers un fichier informatique permettant de rechercher les informations de façon intuitive à l’aide de lien hypertexte.
Dans cet outil, les données apparentes concernent donc :
Cet outil a été mis en œuvre. Il est accessible auprès de l’ensemble du service. Il se situe sur un disque partagé qui permet à chacun de réaliser des modifications ou de suivre l’autoévaluation en temps réel et à tout instant. De plus, un fichier permettant de proposer des actions d’améliorations de l’outil est à disposition du service.

                  II-2.B. Le développement global de la gestion des risques
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Après un travail de fond avec le gestionnaire des risques, la mise en évidence des points d’amélioration a été effectuée [35].
Le gestionnaire des risques est chargé de suivre et d'assurer la coordination des vigilances et des risques sanitaires et d'évaluer le programme de gestion des risques.
Différents référents risques sont en fonction sur l’hôpital. Malgré une difficulté dans la centralisation des données, l’hôpital couvre l’ensemble des domaines à risques relatifs à la santé. L’organisation fonctionnelle des vigilances et de la gestion des risques est décrite dans un organigramme dont on peut recenser les grandes catégories [36].

C

Figure 6 : Représentation de l’organisation de la GDR dans l’établissement

L’ensemble des catégories est couverte par des référents, dont la cellule COVIRIS est le noyau.
Le programme de GDR doit être présenté et validé par le comité en charge de la COordination des Vigilances et des RISques (COVIRIS). Son rôle est d’assurer la coordination et le suivi des vigilances, des risques sanitaires et les risques liés à la vie hospitalière. Il fixe les priorités et les actions qu’il met en place. Il centralise les informations relatives aux risques et les traite. La revue des signalements permet de définir des actions.

Le gestionnaire des risques présente à chaque séance un "TOP 5" des déclarations d’OSIRIS, logiciel permettant de recueillir les événements indésirables et informer les acteurs concernés afin de hiérarchiser les risques à posteriori.
Le gestionnaire des risques coordonne le suivi des déclarations et établit un bilan trimestriel. Des dispositions sont prises pour l’analyse et l’identification des risques que ce soit à priori ou à posteriori.
Les résultats issus des analyses des risques font l’objet d’une hiérarchisation/priorisation. Or, cette démarche se veut plutôt réparatrice qu’anticipatrice.

La transversalité du programme de GDR se construit en étroite collaboration avec le COVIRIS. Le gestionnaire des risques a connaissance d'une partie des déclarations des événements indésirables signalés dans l’hôpital. Ceci peut s’expliquer par la formalisation en cours du programme et sa nécessaire montée en charge.

Le programme de gestion des risques peut se décomposer en 4 étapes :

L’identification des risques [36]
Deux types d’identification des risques peuvent être cités :

L’analyse des risques permet d’approfondir la connaissance des risques identifiés en déterminant la fréquence et la gravité. Cette approche permet notamment la hiérarchisation des risques en vue de prioriser leur traitement. La difficulté rencontrée concerne la qualité et l’exhaustivité du recueil des événements.

Le traitement correspond aux plans d’actions qui seront mis en œuvre pour supprimer le risque, le prévenir ou protéger.

L’évaluation permettant d’apprécier la répercussion de ces plans d’actions nécessite d'être formalisée.

Le besoin est donc d’établir un outil permettant la formalisation et le suivi du programme de gestion des risques.
L’analyse des solutions a mené vers un fichier informatique permettant de rechercher les informations de façon intuitive à l’aide de lien hypertexte.
Cet outil contient :
Les tableaux de bord ont été inspirés du guide de gestion des risques en établissement de santé.

La troisième priorités de ce projet concerne la gestion documentaire.   

                  II-2.C. L'optimisation de la gestion documentaire et de l'information qualité
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La sécurisation des processus passe par la maîtrise de la documentation qualité et du système documentaire. Il doit contenir tous les logigrammes descriptifs des actions critiques. Ainsi, la gestion en processus apparaît comme l’élément structurant de la documentation qualité. Par ailleurs, le système documentaire est la représentation formelle de ce mode de gestion [36].
Concernant le système documentaire dans sa globalité, le système d’information de l’AP-HP par le biais de l’intranet institutionnel comporte une multitude d’informations spécifiques et adaptées consultables par les professionnels.

Au sein du Groupe Hospitalier, la gestion documentaire repose sur l’architecture suivante : procédure, protocoles, fiches techniques. Il existe une procédure des procédures. Celle-ci précise les modalités de conception, de codification de validation, d’archivage, d’évaluation et de révision des procédures. Néanmoins l’ensemble du système documentaire n’est pas pris en compte par cette procédure, dans certains services des dispositions différentes sont prises selon le type de documents. En effet, il existe une confusion entre certains étages de la pyramide ce constat est fréquent dans les établissements de santé. Le système documentaire est habituellement constitué de documents de différentes natures, hiérarchisés selon une pyramide à 4 niveaux :
Au sommet, le manuel qualité, au dessous, les procédures écrites, puis les instructions travail et enfin, les enregistrements.

Tableau 2 : Représentation de la pyramide documentaire type en établissement de santé [37]

 C

Pour certains profesionnels, Il existe un amalgame entre procédures et protocoles ; si l’on se réfère à la norme FDS 99-131, une procédure est une manière spécifiée d’effectuer une activité ou un processus. Elle couvre généralement plusieurs fonctions. Un protocole, décrit comment doit être effectuée une tâche donnée, à un poste déterminé. [37]

Un système documentaire non numérisé permet l’accès aux documents qualité pour l’ensemble du personnel notamment dans les services de soins (un classeur de soins et un classeur d’hygiène) qu’il est nécessaire de réactualiser. Le responsable qualité a en charge la révision des documents qualité avant leur mise en ligne.

De nombreuses interrogations ont permis d’élaborer l’état des lieux de la gestion documentaire au sein du Groupe Hospitalier.
Le Groupe Hospitalier après analyse a fait le choix en Octobre 2006 d’un logiciel qualité permettant une mise en ligne des documents qualité, de la veille réglementaire et de tout autre document méritant une communication inter-hôpital. La société du logiciel BLUE MEDI est spécialisée dans les systèmes de documentation à l’usage des établissements de santé. Ce logiciel permet de plus d’autres fonctionnalités qui ont motivé son achat consultable dans le cahier des charges. En effet, ces choix reposaient sur le suivi de l’autoévaluation en temps réel, la centralisation des documents, la facilité de gestion documentaire avec la possibilité de mise à jour des versions et la gestion des plannings des salles de réunions par les différents organes.
La Direction Qualité et de l’Hôtellerie organise le lancement de ce logiciel pour flexibiliser la gestion documentaire et faciliter l’accès à l’information au sein même du Groupe Hospitalier.

Faute de temps, le paramétrage et le déploiement de ce système ne peuvent être envisagés par le responsable qualité dans ce contexte de certification. Le besoin exprimé est de planifier et de préparer au mieux son déploiement. Après une analyse des besoins spécifiques aux services, le travail consistait à paramétrer ce logiciel et à prévoir la formation des utilisateurs potentiels et le déploiement de celui-ci à travers l’hôpital.
Après avoir un système documentaire au niveau papier formalisé, l’enregistrement des documents qualité pourra être envisagé.

Il est donc nécessaire de  :

D

Figure 7 : Représentation d’un diagramme de cause à effet : Comment pérenniser le système de gestion électronique documentaire ?

Le but de ce logiciel est de fournir de l’information adéquate et spécifique à l’ensemble du personnel. Il est donc nécessaire de s’attarder sur la planification de son exécution en anticipant sur les problèmes pouvant être rencontrés après sa mise en fonctionnement. Pour cela, une étude a été réalisée à l’aide de 10 personnes connaissant le logiciel . Une problématique leur fut exposée : Comment pérenniser le système de gestion électronique documentaire ?
Un recueil des réponses fut organisé et a permis d’aboutir au diagramme d’Ishikawa précédent.


III- Elaboration du projet de stage et des missions
 
      III-1. Problématique
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Dans la perspective de la 2ème procédure de certification du GH réalisée par la Haute Autorité de Santé prévue en septembre 2007. L’objectif principal de cette mission consistait au renforcement de l’équipe de pilotage de la DQH afin de contribuer à la mise en œuvre concrète des orientations stratégiques.
Des missions spécifiques ont été définies par l’analyse de l’existant et les priorités du service.
Il s'agit de participer et de suivre de l’autoévaluation, d'élaborer un outil de gestion globale de gestion des risques et de planifier le déploiement du système électronique documentaire.

Des missions ponctuelles d’animation et de participation à des groupes de synthèse et de travail ont été réalisées. Certains travaux ont été programmés en vue de la continuité des actions menés et un auto-diagnostic a été réalisé en vue d’une capitalisation des expériences.

Note de clarification du projet :

Problématique : Comment adapter les axes stratégiques institutionnels de l’AP-HP et les décliner à travers le volet qualité ?   

Qui ?
Qui est concerné par le problème ?
Le stagiaire, la  DQH, l’hôpital , l’établissement AP-HP, les patients potentiels
Quoi ?
Quel est le problème ?
Déclinaison des orientations stratégiques au sein d l’hôpital dans le volet qualité de prise en charge.
Où ?
Où apparaît le problème ?
Au sein du groupe hospitalier Sainte Périne, dans les secteurs d'activité et les pôles
Quand ?
Quand apparaît le problème ?
2005-2009 :  Le plan stratégique de l’APHP
Déploiement en cours (stage 2007)
Comment ?
Comment apparaît le problème ?
Lors de la déclinaison des orientations, lors de la mise en oeuvre
Pourquoi ?
Pourquoi faut-il résoudre le problème ?
 L'adaptation du Groupe Hospitalier ; L’intérêt du citoyen pour le groupe ; Promouvoir la qualité et la sécurité es soin dans le respect de la dignité de la personne âgée

Les objectifs mesurables lors de ce projet ont été formulés lors de planification de l’étude. Les plus exhaustifs pourront être appréciés à moyen terme à travers des indicateurs de résultats, tels que la certification sans réserve et aucune recommandation formulée par l’équipe d’experts-visiteurs concernant les références en rapport avec cette étude.

Concernant les travaux accomplis lors de cette période de stage des indicateurs de processus permettent d’apprécier le déroulement et les résultats des missions confiées : la traçabilité de l’autoévaluation et de la gestion des risques, la satisfaction des utilisateurs quant aux outils proposés.
L’impact réel de l’outil de gestion des risques sera évalué par les experts visiteurs lors de la visite de certification V2 et, par la suite, par la pérennisation de l’outil et l’approbation des différentes instances et comités en charge de la gestion des risques.
Le critère du projet de GED sera  déterminé par l’approbation des guides utilisateurs par le personnel en charge de la qualité et le pourcentage des personnels formé au système de gestion électronique de documents.
Un des indicateurs permet de s’assurer de la bonne marche du projet qui pourrait être représenté par le pourcentage d’actions entreprises dans le guide d’exécution des actions à accomplir.

      III-2. Méthodologie de résolution

                  III-2.A. La méthodologie employée             
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Le recueil et l’analyse de données justifient le choix de l’angle d’étude et expliquent comment ont émergé les préconisations. L’état des lieux et des besoins a mis en évidence des actions prioritaires validées par la Direction.


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Figure 8 : Guide d'exécution des plans d’actions à envisager

Ce tableau illustre les actions à mener pour tendre vers la vision formulée par l’établissement.
Ces analyses ont été brossées à l’aide de plusieurs sources, telles que l’autoévaluation, la prise de contact dans les secteurs d'activité et le ressenti du stagiaire.
D’autres sources d’informations plaçant le patient au centre des préoccupations sont de rigueur.
Cependant, l’écoute du patient s’avère un pilier de chaque démarche qualité.
L’hôpital dispose d’une organisation permettant le recueil et l’analyse des besoins, des attentes et des moyens permettant d'y parvenir :
 
XW

Figure 9 :
Représentation des étapes des démarches qualité en santé [13]


Ce schéma reprend la méthodologie employée [12]. A travers le contexte et les problématiques, l’abord de l’environnement de la réglementation des schémas territoriaux et de l’établissement ont été entrepris, par la suite la politique et le projet d’établissement ont été présenté pour aborder le projet qualité ; l’analyse de l’existant et des besoins a ensuite permis d'aboutir à la définition des priorités ; trois priorités ont donc été formulées en fonction du contexte et de la répartition du projet de certification :
Ce schéma montre que les interfaces d’entrée et de sortie sont représentées par les usagers, mettant en évidence l’importance du patient dans cette démarche d’amélioration.
Le projet de la traçabilité de l’autoévaluation peut être décomposé selon le modèle suivant :

xc
 

Figure 10 : Carte mentale : Traçabilité de l’autoévaluation

Cette méthode représentative créée par un spécialiste des sciences cognitives Tony BUZAN, permet d’exprimer et d’organiser des idées ou des projets dans le but de favoriser la compréhension.
Cette technique dite du schéma heuristique ou carte mentale part d’une idée centrale ou d’une question. En effet, pour chaque projet, les quatre étapes de la gestion de projet sont représentées, et sont disposées sur ce schéma en cercle représentant l’échelle de temps des aiguilles d’une montre.
Cette technique permet d’apprécier le jalonnement de projet individuel et fournit des repères sur les étapes à accomplir. Ces représentations sont complémentaires d’un diagramme de Gantt.
La carte mentale de la gestion des risques répond à la même organisation que celui de la traçabilité de l’autoévaluation, elle ne figure pas dans ce rapport.

Le déploiement de la gestion électronique documentaire représenté sur la page suivante, sous une forme plus détaillée car son entreprise est substantielle.
En effet, un des messages importants concerne, la maîtrise documentaire et sa communication qui sont primordiales dans la pérennisation d’une démarche qualité.

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Figure 11 :
Carte mentale : Mise en place d’un système électronique documentaire


                  III-2.B. La mise en oeuvre 
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Ce projet a été planifié à l'aide d'un diagramme de Gantt retrouvé ci-dessous, la différenciation des projets réalisée et permet d’apprécier la source de travail de chacun d’eux. Ce découpage en étapes a permis d’évaluer la source de travail et d’établir un jalonnement.

Différents risques liés aux projet ont été identifiés tels que :
Un des risques encouru n’avait pas été identifié. Celui-ci s’est avéré pénalisant puisque 3 semaines après le début de rédaction des manuels utilisateurs, l’éditeur du logiciel a changé l’interface de son produit.
Il a donc fallu actualiser l’ensemble des travaux sur ces mêmes manuels.

Tableau 3 : Planning de GANTT


d


                  III-2.C. Les résultats obtenus
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L'évaluation de la contribution de ces travaux à travers le guide d’exécution des actions a permis d’orienter la formulation des actions prioritaires.
Ce guide comporte cinq thèmes et 47 items en corrélation avec le projet qualité.
Selon l’appréciation du stagiaire, 16 items, soit 34% ont fait l’objet d’une contribution de celui-ci.
Ce taux peut s’expliquer par la durée du stage et sa nature. En effet, il est difficile en cinq mois de couvrir l'ensemble des thèmes.
Les résultats par thèmes sont ci-dessous :

1 - Améliorer la qualité des soins (2/12), soit une contribution évaluée à 16 %.
2 - Assurer et développer la gestion globalisée des risques : 50 %  (4/8)
3 - Promouvoir la qualité et la sécurité des soins dans le respect de la dignité de la personne âgée : 53 % (6/13)
4 - Mettre en place un système d’information efficient : 50 % (4/8)
5 - Maitriser les interfaces des processus : 0 % (0/6)

La contribution aux thèmes s'explique par la nature et le périmètre des missions et priorités. Ce travail a été réalisé en période de forte activité due à la mise en place de la gouvernance et sa simultanéité avec la préparation de la certification. Les résultats seront mesurables en septembre 2007.

Si l’on s’intéresse plus particulièrement aux résultats obtenus pour les actions prioritaires, ces résultats sont basés sur un raisonnement plus cartésien.

L’outil de traçabilité de l’autoévaluation est présenté brièvement à travers les abréviations ci-dessous. Cette interface permet de consulter les différentes données concernant les groupes de synthèse :

x

Il en a dupliqué pour les groupes de travail, où il est possible de se renseigner sur la composition des groupes et leur suivi.

s

On peut constater qu’il est possible de connaître les références que ce groupe a traitées.
 
l


Cette dernière diapositive est au carrefour de l’ensemble des tableaux de suivi et en permet l’accessibilité.

sd

L’usage de cet outil est apprécié par la prise compte de l’ensemble des données essentielles formulées par l’analyse des besoins.

Chacune des personnes concernées par la traçabilité de l’autoévaluation (au nombre de six) pouvait apporter son point de vue et des propositions d'améliorations des tableaux de bord.
Une enquête interne non formelle a montré que l’outil est clair, facile d’accès et utile.
De plus, 4 personnes sur six consultent régulièrement ce logiciel et une seule proposition d’amélioration a été formulée.

L’outil de gestion des risques est présenté brièvement ci-dessous :

Cette interface permet de consulter l’ensemble du programme de gestion des risques (1) avec le rappel des étapes primordiales (2), l’organisation de la GDR au sein de l’établissement (3), et l’interface permettant d’accéder aux tableaux de tableau de bord et objectifs de la GDR (4).
Ces tableaux de bord et objectifs ne sont pas communiqués car ils sont la propriété du groupe Hospitalier.


1 xc


2c


3 s

Cette interface permet d’accéder aux différents domaines et référents de la GDR et leur missions respectives.

4 s


Les objectifs sont formulés dans un document et sont accompagnés de leur critères et indicateurs associés.
L’approbation de cette méthode par le gestionnaire des risques et les responsable qualité est en cours ; en effet, le gestionnaire des risques adapte l’outil et se l'approprie en vue de développer le programme de gestion des risques.

La mise en place du système électronique documentaire :
Le paramétrage des accès et la création des services est réalisé et couvre l’ensemble des services représentés dans l’hôpital, les fonctionnalités du logiciel ont été définies, l’identification des acteurs en charge de la gestion documentaire aussi. Ils sont au nombre de 16, il représente 72 % des différentes services et catégories. Sur ces 16 personnes, 10 sont formées à la gestion documentaire (62,5%).

Le manuel à destination des gestionnaires documentaires est en cours de validation. La fiche Mémo à destination des utilisateurs pour la consultation est validée, ainsi que la fiche permettant de déterminer le besoin des gestionnaires documentaires disponible en annexe.
Les phases de planification et de préparation au déploiement du logiciel sont terminées. Son lancement est prévu pour le 1er juillet 2007.
  

                   III-2.D. Analyse des pocessus et actions d'améliorations

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L’élaboration de ce projet a été réalisée rigoureusement par le suivi des étapes définies à son commencement. Ce projet a abouti à des actions concrètes qui ont permis de soutenir l’équipe en charge de la qualité. Des points d’améliorations sont à constater.
En effet, puisque le changement d’interfaçage du système documentaire n’avait pas été prévu, il a occasionné un retard dans le déploiement du logiciel. Malgré l'intervention d’une consultante spécialisée dans la mise en place du système documentaire qui a permis une orientation du travail, une alternative aurait pu être envisagée en réalisant du benchmarking auprès des autres hôpitaux se servant de BLUE MEDI (trois au sein de l’AP-HP).
Les recherches bibliographiques ont été denses se manifestant par une mobilisation importante de temps. Il est donc nécessaire de mieux gérer le temps imparti.
 
En vue de suivre et d’évaluer l’élaboration de ce projet, des grilles d’autoévaluation et d’attentes du stagiaire ont été établies afin de repérer les domaines inconnus, les carences et les axes d’amélioration en vue d’une nouvelle mission. Cette méthode permet de balayer l’ensemble des domaines de compétence que le stagiaire doit appréhender en fonction des attentes de ses Responsables de Formation et les siennes. Ces grilles, au nombre de deux sont ci-dessous. Elles permettront au tuteur de fournir des repères vis à vis du travail réalisé lors de cette période de stage.
Le volet patient a été abordé dans cette étude par la participation à un groupe de travail du projet Marque AP traitant de l'accueil du patient
. Il serait important de développer ses aspects par la suite ainsi que de renforcer les contacts avec les acteurs en charge du processus de prise charge du patient.

Tableau 4 : Suivi de l’autoévaluation du stagiaire

d

Tableau 5 : Suivi des attentes du stagiaire


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Une enquête auprès des personnes en contact avec le stagiaire et directement concernées par l’élaboration des missions spécifiques fut réalisée. Ces personnes se sont fondées sur l’analyse du processus employé en vue de transmettre les points forts et les faiblesses du processus au commanditaire de ce projet.
10  personnes ont participé à cette enquête.
Celles-ci l’ont fait à l’aide d’un brainstorming dont elles ont fourni les résultats au responsable qualité qui a pu les retranscrire au stagiaire. Cette opération permet aux participants de jouir d’une certaine liberté dans leur réponse.

Différents points positifs ont été recensés :
Les axes d'améliorations sont :


Conclusion
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La pérennisation des démarches d’amélioration de la qualité en établissement de santé nécessite d’être encouragée pour induire de la valeur ajoutée. L’exigence de qualité des soins délivrés dans les meilleures conditions et la réduction des risques pour les patients et les professionnels de santé sont des axes de progrès. Le patient, consommateur de soins, revendique de plus en plus son droit à la recherche de responsabilité pour obtenir réparation de préjudice.

La qualité se traduit notamment par l’implication de l’ensemble du personnel dans des démarches pérennes. Parallèlement, le déploiement du système documentaire et le programme de gestion des risques sont jugés prioritaires pour répondre aux références de la certification de la Haute Autorité de Santé [1].
L’ensemble des secteurs d’activité de l’hôpital par leur décloisonnement permet d’ouvrir la voie à de nouveaux défis, qui sont au cœur des préoccupations des usagers et des professionnels. Dans ce cadre, la gestion globalisée des risques et la démarche qualité prennent un relief particulier. Au-delà des évaluations ponctuelles internes ou externes, conduisant les professionnels à s’investir ponctuellement dans de lourds travaux, la culture qualité doit franchir un nouveau cap pour garantir une recherche de progrès permanente mesurable en temps réel. En effet, comme la démontrée une enquête de TNS-SOFRES, en avril 2007, un manque de confiance des français est constaté lors de la prise en charge de la personne âgée par les pouvoirs publics. Il serait donc primordial d'encourager des méthodes permettant d’apprécier les attentes et les besoins du patient en développant le partenariat avec des organismes spécialisés en recherche hospitalière [37].




REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES


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Sites internet :
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https://www.utc.fr/mastermq/
http://www.has-sante.fr/
http://www.insee.fr/
http://www.aphp.fr/
http://www.jointcommission.org/
http://www.who.int/fr/
http://www.social.gouv.fr/

Sources documentaires :
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[1] Gérer la qualité et les risques à l’hôpital Pierre ANHOURY et Gérard VIENS, ESF Editeur, Paris 1994, ISBN : 271011080-6, 422p.
[2] Comment avoir confiance en l’évaluation, Aroube AL SAADI, Sébastien HACQUIN, Grégory SIERADZKI, Master Management de la Qualité, décembre 2006, 51p.
[3] L’organisation sanitaire et la configuration des établissements publiques de santé, guide CISS des représentants des usagers des système de santé, 2006, 60p.
[4] Ordonnance n°96-346 du 24 avril 1996, Ordonnance portant réforme de l’hospitalisation publique et privée, Publication au JORF du 25 avril 1996, NOR : TASX9600043R
[5] Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, J.O. n°185 du 11 août 2004, NOR : SANX0300055L
[6] Loi n°70-1318 du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière
[7] Loi n°91-748 du 31 juillet 1991 portant sur la réforme hospitalière, NOR : SPSX9000155L
[8] Décret n °99-316 du 26 avril 1999 relatif aux modalités de tarification de financement des établissement hébergeant les personne âgée dépendantes, JO n°98 du 27 avril 1999, NOR : MESA9921082
[9] Ordonnance n°2003-850 du 4 septembre 2003 portant simplification de l’organisation et du fonctionnement du système de santé ainsi que des procédures de création d’établissements ou de services sociaux ou médico-sociaux soumis à autorisation, JO n°206 du 6 septembre 2003, NOR : SANX0300081R.
[10] Ordonnance  n° 2005-406 du 2 mai 2005 simplifiant le régime juridique des établissements de santé, NOR : SANX0500028R
[11] Circulaire DHOS/O2/DGS/SD 5 D n° 2002-157 du 18 mars 2002 relative à l’amélioration de la filière gériatrique, NOR : MESH0230123C
[12] Guide méthodologique pour les établissements de santé et services sociaux ou médico-sociaux, Direction générale de l’action sociale, mars 2002, Editions SICOM n°04.069, 43p.
[13] Les figures de la qualité des soins, Rationalisation et normalisation dans une économie de la santé, Magalie ROBELET, 2002, 521p.
[14] Loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, JO n° 2 du 3 janvier 2002, NOR : MESX0000158L
[15] Plan solidarité grand âge, Ministère délégué à la Sécurité sociale, aux personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, juin 2006, 39p.
[16] La prise en charge de la dépendance des personnes âgées, une comparaison internationale, Laurence ASSOUS et Pierre Ralle, Etudes et Résultats DREES, 2002, 10p.
[17] La santé et le vieillissement, rapport de la 26ème conférence sanitaire panaméricaine, 27 septembre 2002, 18p.
[18] Douleur et personnes âgées : repérer, évaluer, organiser une prise en charge de qualité, la Revue de la gériatrie Tome 30, juin 2005, 43p.
[19] Une longévité accrue pour les personnes handicapées vieillissantes : un nouveau défi pour leur prise en charge, rapport de Paul BLANC, 11 juillet 2006, 99p.
[20] Un programme pour la gériatrie, Claude JEANDEL, Pierre PFITZENMEYER et Philippe VIGOUROUX, avril 2006, 54p.
[21] FDS 99-130, Lignes directrices pour la mise en œuvre d’un système qualité en établissement de santé, novembre 2002, 49p.
[22] Le directeur d’hôpital, les risques et la gestion des risques, Alexandra LOCQUET, ENSP, 2003, 127p.
[23] Démarche qualité et gestion des risques au centre hospitalier Universitaire d’Amiens ?, Nicolas Pipart, DESS TBH, 2001, 48p.
[24] Principes de mise en oeuvre d’une démarche qualité en établissement de santé, ANAES, avril 2002, 77p.
[25] Préparer et conduire votre démarche d’accréditation, ANAES, mars 2005, 110p.
[26]Manuel d’accréditation des établissements de santé : deuxième procédure d’accréditation, ANAES, septembre 2004, 130p.
[27] L’évaluation des pratiques professionnelles dans le cadre de l’accréditation des établissements de santé, HAS, juin 2005, 56p.
[28] Les effets de l’accréditation et des mesures d’amélioration sur la qualité des soins sur l’activité des personnels soignants, Laurence DOUGUET et Jorge Munoz, Série Etudes, n°48, juin 2005, 172p.
[29] Le plan stratégique 2005-2009, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, le 14 juin 2005, 146p.
[30] Le projet d’hôpital 2005-2009, Hôpital Sainte Périne – Chardon Lagache – Rossini, 2005,106p.
[31] Les 4 révolutions de la Qualité, Shoji SHIBA, Editions Dunod 1997, ISBN : 210003034 S, 507p.
[32] 100 ans de management, Bruno JARROSON, Editions Dunod 2004, Collection Progrès du management, ISBN : 210008223 X, 128p.
[33] FDS 99-132, Méthodologie d’identification des critères de qualité et de construction, mise en place et suivi d’indicateurs pour les établissements de santé, avril 2000, 29p.
[34] Guide pour l’autodiagnostic des pratiques de management en établissement de santé, HAS, janvier 2005, 40p.
[35]Gestion des risques : Guide pratique à l’usage des cadres de santé, Isabelle POULLAIN – Frédéric LESPY, Editions Lamarre, 2002, ISBN 2-85030-747-5, 129p.
[36]    Principes méthodologiques pour la gestion des risques en établissement de santé, ANAES, janvier 2003,110p.
[37] FDS 99-131, Concepts et recommandations pour la mise en place et l’amélioration d’un système documentaire dans les établissements de santé, novembre 2000, 29p.
[38] Améliorer la satisfaction du patient , rapport d’étude Compaqh, 18 décembre 2003 , 10p.

 

Liste des figures

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Figure 1 : Représentation des 4 dimensions de la qualité.
Figure 2 : Représentation du système qualité en santé.
Figure 3 : Représentation d’un diagramme de cause à effet : Comment améliorer la qualité des soins ?
Figure 4 : Représentation de la planification stratégique du Groupe Hospitalier.
Figure 5 : Cartographie du processus de prise charge du patient selon l’AP-HP.
Figure 6 : Représentation de l’organisation de la GDR dans l’établissement.
Figure 7 : Représentation d’un diagramme de cause à effet : Comment pérenniser le système de gestion électronique documentaire ?
Figure 8 : Guide d'exécution des plans d’actions envisagées.
Figure 9 : Représentation des étapes des démarches qualité en santé.
Figure 10 : Carte mentale : Traçabilité de l’autoévaluation.
Figure 11 : Carte mentale : Mise en place d’un système électronique documentaire.



Liste des tableaux

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Tableau 1 : Evolution du nombre de personnes âgées dépendantes jusqu’en 2040.
Tableau 2 : Représentation de la pyramide documentaire type dans les établissements de santé
Tableau 3 : Planning de GANTT
Tableau 4 : Suivi de l’autoévaluation du stagiaire
Tableau 5 : Suivi des attentes du stagiaire



Annexes

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Annexe 1 : Quelques définitions
Annexe 2 : Analyse de besoins BLUE MEDI
Annexe 3 :  Manuel utilisateur BLUE MEDI












Annexe 1


Quelques définitions
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Le volet stratégique définit le devenir souhaitable de l’établissement et les grandes lignes d’action à suivre pour atteindre les objectifs fixés.
Il fournit la justification du lancement du projet. Il analyse les enjeux les axes de travail, les orientations de travail complétés par des indicateurs de résultats.
Le volet stratégique est basé sur l’évaluation de l’efficacité organisationnelle tandis que le volet opérationnel est composé de l’appréciation des compétences individuelles.
Un plan se décompose en  2 parties :
Le volet stratégique
Il comprend les objectifs généraux, transversaux et sectoriels requis par les besoins analysés dans l’introduction, les moyens à mettre en œuvre de manière transversale et sectorielle (notamment humains et financiers, les zones et domaines d’intervention prioritaires. Pour chaque intervention prioritaire, le plan indique les objectifs principaux poursuivis, les principales mesures programmées. De la même manière il indique , pour chaque domaine d’intervention prioritaire, les objectifs poursuivis, les principaux lieux d’intervention, la synthèse des actions programmées.

Le volet opérationnel
Il comprend les mesures à mettre en œuvre, de manière transversale et sectorielle pour atteindre les objectifs et priorités définis ainsi que l’analyse de leur faisabilité.
Pour chaque mesure, le volet opérationnel procède à l’examen approfondi des actions à entreprendre et met en évidence :
- La nature des actions
- Les acteurs concernés , leur rôle, les accord à obtenir
- Les moyens à déployer pour les mettre en œuvre
- Le degré de priorité

Le vieillissement est l’ensemble des processus physiologiques et physiologiques qui modifient la structures et les fonctions de l’organisme sous l’action du temps.
La gériatrie :c’est la discipline médicale qui prend en charge les sujets âgées malade reconnue comme une spécialité. Elle ne concerne pas la prise en charge de moins de 60 ans et s’intéresse plus particulièrement à celle de plus de 75 ans.
La gérontologie : c’est une science qui étudie le vieillissement dans ses aspects non seulement médicaux mais aussi  biologiques, démographiques, socio-économiques et culturelles
Une personne âgée :  Elles sont définies par l’âge légal de départ en retraite qui est de plus de 60 ans.

Le Schéma d’organisation sanitaire a pour objet de prévoir et de susciter les évolutions nécessaires de l’offre de soins préventifs, curatifs et palliatifs afin de répondre aux besoins de santé physique et mentale. Il suscite les adaptations et les complémentarités de l’offre de soins et favorise les coopérations. Il fixe des objectifs en vue d’améliorer la qualité, l’accessibilité et l’efficience de l’organisation sanitaire.  Le Schéma est arrêté sur la base d’une évaluation des besoins de santé de la population et de leur évolution compte tenu des données démographiques et épidémiologiques et des progrès des techniques médicales et après une analyse quantitative et qualitative, de l’offre de soins existante.
Le SROS III  actuelle
Les SROS de troisième génération se déclineront autour de quatre priorités :
■ une meilleure évaluation des besoins de santé ;
■ une plus grande prise en compte de la dimension territoriale ;
■ une association plus étroite des établissements, des professionnels, des élus et des usagers ;
■ une véritable animation de leur mise en oeuvre au sein de chaque territoire.
La circulaire DHOS/O n° 2004-101 du 5 mars 2004 relative à l’élaboration des SROS de troisième génération précise que ces SROS ont comme objectifs :
■ d’une part, d’assurer une organisation sanitaire territoriale permettant le maintien ou le développement d’activités de proximité (médecine, permanence de soins, prise en charge des personnes âgées, soins de suite médicalisés...), notamment dans le cadre des hôpitaux locaux et des établissements de santé privés de proximité et la mise en place d’une organisation graduée des plateaux techniques ;
■ d’autre part, de veiller à ce que cette organisation des soins réponde aux objectifs de santé publique et aux plans stratégiques prévus par la loi santé publique du 9 août 2004 et à leurs déclinaisons régionales figurant dans les programmes régionaux de santé publique s’ils sont définis avant l’adoption des SROS. La volonté est de placer au sein du SROS la dimension de santé publique comme principe fondateur de son action. Enfin, l’ordonnance du 4 septembre 2003 demande au directeur de l’Agence régionale de santé de constituer des conférences sanitaires formées des représentants des établissements de santé,
des professionnels de santé libéraux, des centres de santé, des élus et des usagers du territoire concerné. Une fois le SROS adopté, le projet médical de territoire constituera la déclinaison permettant de décrire, de manière plus détaillée que dans le SROS, les réponses apportées par les acteurs de santé, publics, privés et libéraux pour couvrir les besoins de la population. Sur les modalités de participation des usagers à l’élaboration du SROS, la circulaire de 2004 précise que les usagers doivent être associés à toutes les étapes de l’élaboration du SROS.
La T2A
La tarification à l’activité vise à rendre équitable et transparent le mode de financement des
établissements de santé, publics ou privés. En effet, l’instauration d’un financement par dotation globale a figé les financements des établissements de santé au niveau de leur activité du début des années 1980. Un établissement qui aurait vu son activité s’accroître se retrouvait alors sous-financé. Ce système, s’il a permis de contenir l’augmentation des dépenses de l’hôpital, comportait des effets pervers, car il ne récompensait pas les établissements qui cherchent à dépenser efficacement leur dotation. L’instauration du programme médicalisé des systèmes d’informations a permis certes de corriger dans les années 1990 ces déséquilibres, mais de façon insuffisante. La T2A doit, en principe, lier le financement des établissements à leur activité médicale. Chaque patient rentrant dans un service donnera lieu au versement d’un forfait par l’assurance maladie, à charge à l’établissement de gérer convenablement ce financement afin d’être à l’équilibre. Plus l’établissement a de l’activité, plus il a du financement et vice versa. La T2A concerne tous les établissements de santé, quels que soient leurs statuts (privés ou publics) dans les activités de médecine, de chirurgie et d’obstétrique. Les établissements privés sont financés à 100 % à la T2A en 2005, les établissements publics le seront de façon régulière de 10 % du financement en 2004 à 100 % en 2012. Les soins de suite et réadaptation seront concernés en 2006-2007, la psychiatrie en 2008- 2010. Les hôpitaux locaux continuent d’être financés par dotation globale.    


Annexe 2

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ANALYSE DES BESOINS
FD


Nom :                                                                                                    Fonction :
Prénom :                                                                                                Service :
N° de téléphone :
Adresse électronique :



Besoins perçues :





Les bases alimentées :                       Documents Qualités
                                                         Veille réglementaire
                                                         Communication
                                                             



Les Menus :   OUI   NON                      - Maîtrise de la documentation
                                                          - Autoévaluation et Certification
                                                           - Risques et sécurités
               


Documents spécifiques au service :    OUI               NON

Si oui, Nom du service :
Nom des Utilisateurs à paramétrer :

                                                                                                        Fait le               ,