Avertissement |
|||
Si vous arrivez
directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport
d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc
comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur
doit admettre et donc supporter. Il a été
réalisé pendant la période de formation et
constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique,
d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées
aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les
démarches qualité dans les organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et la
duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit
d'usage, merci de nous en faire part .
L'objectif de la présentation sur le Web est de
permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi
les échanges professionnels. En cas d'usage du document,
n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture... |
|||
Contribution à
l'application du Cadre d'Auto-évaluation
des Fonctions publiques (CAF) |
|||
Neyda Alvarez Hoyos |
Colette Bourgeois |
Corrie Rakotonirainy |
|
Référence
bibliographique
à
rappeler
pour
tout
usage
: Contribution à l'application du Cadre d'Auto-évaluation des Fonctions publiques (CAF), Neyda Alvarez Hoyos, Colette Burgeois, Hilda Cecilia Contreras Aguirre, Corrie Rakotonirainy Projet d'Intégration MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2010-2011, URL : https://www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux" réf n°169, Université de Technologie de Compiègne , https://doi.org/10.34746/stxk-tt59 |
|||
Aujourd’hui, les administrations
publiques doivent répondre aux besoins et attentes des «
clients-citoyens » et des parties prenantes qui sont de plus en
plus exigeants. Elles sont également tenues de garantir les
missions et d’atteindre les objectifs définis par leurs
autorités de tutelle. De plus, en France, la
Réforme de l’Etat avec le vote de la LOLF en août 2001,
leur impose une gestion tournée vers la performance,
l’efficience, la transparence, la responsabilité et la
qualité du service rendu. Elles doivent donc s’adapter et, pour
ce faire intégrer les principes du management de la
qualité.
Ces outils pourront être adaptés et améliorés en fonction des besoins des utilisateurs. Le travail effectué est
la première étape d'une
étude concernant un vaste sujet qui pourrait être
poursuivie plus tard par une autre équipe (création
d’autres fiches pratiques, analyse des « success stories »
par exemple). |
|||
Nowadays, the public
administrations have to meet the needs and expectations of the
“customers-citizens” and the stakeholders who are more and more
demanding. They have to warrant the missions and reach the objectives
defined by their regulatory authorities. In addition, in France, the
reformation of the State with the vote of The LOLF in August, 2001,
imposes them a management turned to the performance, the efficiency,
the transparency, the responsibility and the quality of service.
They thus have to adapt themselves and, in order to do it, integrate
the quality management principles. The aim of this study is to
contribute the implementation of CAF and to promote its use.
These tools can be adapted and
improved according to the needs of the
users. |
|||
Hoy en d ía, las administraciones públicas deben responder
a las necesidades y expectativas de los "clientes-ciudadanos”
además las partes interesadas son cada vez más exigentes.
Ellos también están obligados a garantizar las misiones y
alcanzar los objetivos fijados por sus autoridades de tutela. Por otra
parte, en Francia, la Reforma del Estado con el voto de la LOLF en
agosto de 2001, impone una gestión orientada al rendimiento, la
eficiencia, la transparencia, la responsabilidad y la calidad del
servicio. Las administraciones deben adaptarse y hacer integrar los
principios de
gestión de la calidad. CAF (Marco para la auto-evaluación de las Funciones Públicas), una herramienta de gestión de la calidad total, basado en el Modelo de Excelencia de la Fundación Europea para la gestión de la calidad (EFQM), fue diseñado especialmente para ayudar en este proceso. Sin embargo, es poco conocido y utilizado, sobre todo en Francia. El objetivo de este estudio es de contribuir a la aplicación del CAF con el fin de promover su uso y aplicación. Además de la necesidad de apoyo político y estructuras de apoyo del CAF sobre las cuales es difícil actuar, la importancia del compromiso de los líderes del gobierno se ha puesto en evidencia. Tres buenas prácticas que tienen un impacto en este último factor han sido identificadas - a saber, mejorar el atractivo del CAF, promover y proporcionar un suporte a los usuarios - y se han desarrollado dos herramientas:
El trabajo efectuado es la primera etapa de un estudio sobre un tema amplio que podría ser seguido más tarde por otro equipo (la creación de otras fichas prácticas, el análisis de "casos de éxito", por ejemplo). Palabras claves: marco de autoevaluación de las funciones públicas, auto diagnóstico, funciones públicas, organismos públicos, calidad de los servicios públicos, sector público, administración pública, gestión de la calidad total |
Télécharger le poster en format pdf | Télécharger le rapport en version.pdf |
Nous tenons à remercier tout d’abord M. Jean Pierre CALISTE, le tuteur de notre projet d’intégration, sans qui cette étude n’aurait pas vu le jour.
Nous lui sommes grées, ainsi qu’à M. Gilbert FARGES, pour leurs précieux conseils.
Nous sommes également très reconnaissantes à Mme Sandrine CANTER, Coordinatrice Qualité à l’Université libre de Bruxelles, et à Mme Christine DEFOIN, Consultante Qualité et Présidente d’ IMPEQes, pour leur chaleureux accueil et le temps qu’elles ont bien voulu nous accorder.
Que M. Bertrand De QUATREBARBES, Directeur de France Qualité Publique, et Mme Ann STOFFELS, Organisatrice de Programmes au Centre de Ressources CAF, soient également remerciés pour les informations qu’ils nous ont fournies.
Nous n’oublions pas, non plus, les étudiants de la promotion 2010-2011 du Master Management de la Qualité et du Mastère Normalisation, Qualité, Certification et Essais avec qui nous avons partagé des moments importants.
D’une façon plus générale, nous remercions toutes les personnes qui ont collaboré à ce projet, pour l’intérêt et l’expérience enrichissante de cette mission.
Etant donné les
abus de langages souvent constatés, un certain nombre de
définitions officielles sont précisées.
Secteur public (0a) :
Le terme "secteur public" est souvent
utilisé sans distinction. Trois définitions peuvent
être trouvées :
Service public (0b) :
Activité
d’intérêt général prise en charge par une
personne publique ou par une personne privée mais sous le
contrôle d’une personne publique.
Les activités de service
public peuvent être prises en charge par des organismes
privés (délégations de service public) qui, par
définition, n’appartiennent pas au secteur public. Le «
périmètre » du service public est plus large que
celui du secteur public.
Établissement
public (0c) :
En droit français, un
établissement public est une personne morale de droit public,
disposant d'une certaine autonomie administrative et financière
afin de remplir une mission d'intérêt
général, précisément définie.
Les domaines d'intervention
des établissements publics sont variés mais la plupart
remplissent une mission de nature économique ou sociale. Il peut
s'agir du domaine de la santé, de l'enseignement, de la culture,
de l'économie.
Administration :
Il existe deux approches :
une conception large qui considère que les organismes
privés chargés d’une action administrative font partie de
l’administration et une conception restreinte qui les exclut.
L’intérêt
général a un périmètre variable et
dépend de la définition qu’en font la population et les
pouvoirs politiques à un moment précis.
L’administration dispose de
différents types de moyens pour assurer ses missions
d’intérêt général : des moyens juridiques,
des moyens matériels, des moyens humains dont la fonction
publique.
Fonction publique (0b) :
La fonction publique est au
service de l’administration. Elle comprend l’ensemble des
fonctionnaires qui travaillent au service de l’intérêt
général.
Chapitre
1
:
Contexte, enjeux et problématique
I a.- Contexte
Un
organisme public peut-être à caractère marchand
où non-marchand.
Sa mission, ses objectifs et son
financement sont définis par une autorité de tutelle par
l'intermédiaire d'une chartre où d'une convention. Il ne
peut décider seul de ses choix stratégiques et de sa
façon de les mettre en œuvre.
Sa mission étant de
répondre aux besoins et attentes des citoyens, il peut
être considéré comme un fournisseur de service, les
citoyens devenant ainsi ses clients.
Un organisme public se trouve
donc à l'interface entre l'autorité de tutelle et les
clients.
Au sein d'une même
entité, comme dans toute entité, il existe
également des relations clients-fournisseur.
Enfin, pour pouvoir
réaliser leurs missions, il est parfois nécessaire que
ces entités collaborent entre elles. Ces interactions entre
entités peuvent être, là encore, des relations
clients–fournisseurs. Voir
figure 1
La
démarche qualité d'un
organisme public devra donc concilier deux objectifs principaux :
Afin
de cadrer un sujet qui est vaste, il a été
décidé de se limiter aux services non-marchand.
En effet, depuis longtemps, les
services publics marchands, tout comme les entreprises privées,
se sont engagés dans des démarches qualité pour
faire face à la concurrence et répondre aux besoins de
plus en plus pressants des clients.
De ce fait, ils sont susceptibles
de connaître un grand nombre d’outils qualité et d’avoir
choisi d’utiliser ceux qu’ils ont jugés comme étant les
plus adaptés à leurs activités et à leur
niveau de maturité par rapport à une démarche
qualité.
Ils sont donc, à priori,
beaucoup moins concernés par l’objet de l’étude.
I
b.- Enjeux
Pour les organismes publics, les
enjeux sont nombreux. Ils peuvent être classés en huit
familles. Voir figure 2
a - Enjeux
économiques
La compétitivité et
la productivité de l’économie dépendent des
services publics. Ces derniers ont donc un impact direct ou indirect
sur la vie des entreprises et sur l’attractivité du pays
vis-à-vis des investisseurs étrangers.
b –
Enjeux sociaux
Les enjeux sociaux sont
fondamentaux puisqu’ils sont relatifs à tous ce qui a une
influence sur la santé morale, physique et mentale des citoyens,
personnels etc.
Ils concernent la qualité
des services publics, la qualité de vie individuelle (droits,
libertés…) et la cohésion globale de la
société (paix civile, cohésion sociale, niveau
sanitaire…).
c –
Enjeux administratifs
« Avec vous, l’Etat se
modernise » est le slogan du portail de l’administration publique
de la France d’aujourd’hui.
La Réforme de
l’état avec le vote de la Loi Organique relative aux Lois de
Finance (LOLF, août 2001) est, en effet, une réforme
profonde qui implique une gestion publique tournée vers la
performance et plus uniquement conditionnée par une logique de
moyens.
Cette réforme impose aux
responsables de définir, chacun à leur niveau, les
stratégies, les objectifs et les indicateurs de performance des
politiques publiques dont ils sont chargés.
Trois catégories
d’objectifs de performance sont présentées dans les
rapports annuels de performance :
La LOLF met en place une gestion plus
démocratique et plus performante au service de tous : citoyens,
usagers du service public, contribuables et agents de l’Etat.
Ceci doit se traduire par des
améliorations réelles avec des résultats tangibles
: agir plus efficacement pour le citoyen, s’assurer que chaque usager
bénéficie d’un service public de meilleure qualité
et garantir à chaque contribuable que les impôts et taxes
qu’il acquitte sont utilisés au mieux.
L’approche qualité est la
meilleure façon d’effectuer des changements profonds à
partir de l’observation des faits et la réflexion sur les
valeurs essentielles.
d –
Enjeux financiers
La démarche qualité
et la démarche d’efficience ne peuvent pas être
séparées. Une amélioration de la qualité
implique une meilleure utilisation des moyens et des ressources
disponibles mais nécessite, cependant, un minimum
d’investissement en ressources humaines et financières au
départ.
e –
Enjeux démocratiques
L’Etat bénéficie de
la confiance des citoyens en satisfaisant leurs besoins.
Cependant, un effort significatif
est nécessaire pour leur faire comprendre les limites des
objectifs-qualité poursuivis car il n’est pas rare que
l’amélioration de la qualité ait pour premier effet de
rendre les citoyens de plus en plus exigeants.
En effet, aujourd'hui, les
citoyens ont tendance à attendre des organismes publics le
même service que celui proposé dans le privé.
f –
Enjeux nationaux
La qualité fait partie de
la tradition, de la culture et de l’image que la France a
donnée. La qualité des services publics est au cœur de
cette ambition.
g –
Enjeux européens
Le CAF a été
élaboré à la demande du Conseil des Ministres pour
les services publics en Europe. Les services publics des
différents pays de l’Union Européenne peuvent ainsi
comparer leurs performances avec celles des autres pays. Ils peuvent
également partager leurs expériences et échanger
sur leurs difficultés.
h –
Enjeux internationaux
Ces enjeux sont liés aux
enjeux économiques, à savoir l’attractivité pour
les investisseurs potentiels, mais ils sont également en
relation avec les enjeux nationaux pour ce qui est de l’image de la
France. Les services publics de pays hors Europe utilisateurs du CAF,
comme la Chine, participent aux conférences qualité
européennes et, de ce fait, sont informés des
réalisations françaises.
D’une manière
générale, pour pérenniser leurs activités
et répondre aux nouveaux besoins et demandes de la
société, le secteur public doit faire face à de
nombreux challenges.
En période de crise
financière et de réduction des budgets, les
administrations publiques sont vivement concernées par
l’efficacité, l’efficience, la transparence, la
responsabilité et la conscience du service rendu.
Elles doivent, en effet,
répondre à des exigences à la fois quantitatives
et qualitatives.
Elles sont
également
tenues de respecter des enveloppes budgétaires pour atteindre
leurs objectifs socio-économiques. Cela nécessite
d'être capable de trouver un équilibre entre les besoins
des citoyens, des autorités publiques et des autres
parties-prenantes.
L’application des
principes du
nouveau management combinés à la mise en place
d'une démarche qualité en général et du
"référentiel" CAF en particulier peut les y aider.
Le CAF est assez peu utilisé à ce jour dans certains pays, notamment en France. L’objet de cette étude est de comprendre pourquoi et de proposer des solutions.
Expliciter
le
sens
Afin d'expliciter le sens pour pouvoir rendre plus claire la
stratégie
globale, une Planification Dynamique Stratégique (PDS) a, tout
d’abord,
été réalisée.
Cet outil a permis de prendre en compte tous les aspects de la
problématique et d'en avoir, au final, une vision globale. Voir figure 3
Clarifier
la
problématique
Pour bien clarifier la problématique, et rechercher ensemble les
enjeux, l'outil « QQOQCP » a ensuite été
utilisé.
D'une problématique un peu
confuse, il a été
possible d’extraire une
question simple pour résoudre la problématique
posée, à savoir :
comment faire appliquer le "référentiel" CAF ?.
Voir figure 4
Chapitre 2 : "Référentiel" CAF et état de l’art
II a.-
"Référentiel" CAF (5) à
(12)
a. -
Définition, principe et objectifs
Le "référentiel" CAF
(Common Assessment Framework ou Cadre d'Auto-évaluation des
Fonctions publiques) est un outil de management par la qualité
totale, issu de deux modèles :
Son principe de base repose sur la
question suivante : comment améliorer une organisation par
l'auto-évaluation ?
C'est un outil gratuit
spécialement conçu pour aider les organisations publiques
européennes à améliorer leur performance :
Le "référentiel" CAF
peut
servir de pont entre les différents modèles
utilisés pour le management par la qualité.
Il peut être utilisé
à tous les niveaux du secteur public (national,
fédéral, régional, local).
Le travail préparatoire
réalisé par le réseau des directeurs
généraux en charge des administrations publiques des
états membres, l’EUPAN a conduit, en novembre 1998, à une
déclaration ministérielle contenant les principes
généraux de l’amélioration de la qualité
des services procurés aux citoyens.
Le "référentiel"
CAF a donc été créé à
l'initiative des ministres responsables des administrations publiques
des différents pays de l'Union Européenne et a
été développé par le groupe de travail IPSG.
La première version du
"référentiel" CAF (version 2000) a été
présentée lors de la 1ère conférence
européenne sur la qualité des services publics qui a eu
lieu en Mai 2000 au Portugal.
Suite à une étude
européenne réalisée en 2002, il est devenu
évident que le modèle devait être simplifié
et amélioré dans le but de l’adapter encore mieux au
secteur public. Ce modèle a été
présenté à la 2ième conférence
qualité qui s’est tenue au Danemark la même année.
Une deuxième étude
sur l’utilisation du CAF a été conduite en 2004. Cette
étude a montré que le référentiel devait
encore être amélioré sur les points suivants :
augmentation de la cohérence, simplification du modèle,
amélioration de l’attractivité par des exemples et un
glossaire, développement d’un système de notation plus
fin pour certains utilisateurs et élargissement de l’approche
qualité avec des directives pour le plan d’actions
d’amélioration et le bench-learning.
Suite à cette
étude, le CAF a été revu une seconde fois et a
été présenté à la 4ième
conférence qualité qui a eu lieu en Finlande en 2006. Ce
nouveau "référentiel", le CAF version 2006, a pour
avantage
une meilleure définition de certains critères et
sous-critères, une augmentation de la cohérence des
critères et, enfin, des éléments concernant
l’évaluation et la notation.
Quinze pays, ainsi que l’EFQM,
ont participé au processus de révision.
Il existe cependant deux
éditions Belges basées sur les
"référentiels"
2002 et 2006. La version 2002 est épuisée. La
dernière version correspondant au "référentiel"
2006
a été publiée en juillet 2008. Ces documents sont
des versions adaptées des "référentiels"
européens d’origine pour le secteur de
l’enseignement.
Il existe également deux
brochures CAF, une française et une luxembourgeoise.
Les versions 2000 et 2002 du
modèle CAF comportent 9 critères (divisés en 2
groupes), 28 sous-critères et un système de notation
« classique ».
La version 2006 prévoit
une notation complémentaire, la notation « affinée
»
La structure en 9 critères
décrit les principaux aspects à prendre en
considération dans toute analyse organisationnelle.
Les
résultats sont estimés par des mesures de perception
et des indicateurs.
Ces 9 critères permettent
donc à l'organisation publique de faire un « état
des lieux » factuel qui lui permettra de se fixer des objectifs
mesurables pour mettre en œuvre un processus d'amélioration
continue.
Chaque critère est
décliné en sous-critères. Ces sous-critères
font référence aux principaux points à
considérer dans l'évaluation d'une organisation.
Auto-évaluation :
Après avoir
préparé, organisé et communiqué sur le
projet d'auto-évaluation, le processus d'auto-évaluation
est réalisé.
La première
étape
consiste à constituer un ou plusieurs groupes
d'auto-évaluation. Ce ou ces groupes doivent être le plus
représentatif possible de l'organisation.
Ensuite, chaque membre du groupe,
à l'aide des documents et informations pertinents,
évalue précisément l'organisation, pour chaque
sous-critère. Cette évaluation est basée sur ses
compétences personnelles et son expérience de travail au
sein de l'organisation.
A la fin de
l'auto-évaluation individuelle, le groupe se réunit pour
définir, par consensus, les points forts et ceux qui doivent
être améliorés.
Les résultats de
l'auto-évaluation sont formalisés dans un rapport.
Comme précisé
précédemment, le "référentiel" CAF 2006,
propose deux méthodes de notation.
La note est
attribuée pour
chaque critère et sous-critère.
Pour les organisations
étant peu ou pas habituées à réaliser des
auto-évaluations, il est conseillé d'utiliser la
première méthode.
La notation affinée
peut
être utilisée par les organismes ayant une certaine
expérience des auto-évaluations et voulant faire
apparaître l'analyse des sous critères de manière
plus détaillée.
Elaboration et mise en œuvre d'un
plan d'actions d'amélioration :
La première
étape
pour élaborer un plan d'action est la priorisation. Ceci est
réalisé au moyen des critères fixés pour
évaluer leur impact.
Les actions
d'amélioration
sont ensuite communiquées et mises en œuvre.
La mise en œuvre s'appuie sur une
démarche appropriée et cohérente. Des
règles de suivi et d'évaluation doivent être
définies. Les résultats et les échéances
doivent être précisés.
L'efficacité du plan
d'actions d'amélioration mis en œuvre peut, à son tour,
être auto-évaluée par un autre exercice
d'auto-évaluation (bilan).
II b.- Organisations CAF (13) , (14)
Plusieurs organismes sont
impliqués dans l'évaluation de la qualité publique
et la mise en œuvre du "référentiel" CAF.
L’IPSG
l'IPSG (Innovative Public
Service Group), est un groupe de travail, composé d'experts
nationaux qui rapportent au réseau des directeurs
généraux en charge des administrations publiques des
états membres, l’EUPAN.
L'objectif de l’IPSG est
de promouvoir les échanges, la coopération et
l'innovation pour la modernisation de l'administration des états
membres de l'Union Européenne.
Voir figure 6
Le
Centre
de
Ressources
CAF
Le Centre de Ressources
CAF a été créé en 2004, à
l’initiative des directeurs généraux en charge des
services publics, a été établi à l’IEAP (Institut
Européen des Administrations Publiques) de Maastricht
(Pays-Bas). Cet organisme est un centre européen d’expertise
pour la mise en œuvre du CAF qui réalise également des
formations et du conseil.
Ce centre de ressources travaille
en étroite collaboration avec des correspondants CAF nationaux.
Le Centre de Ressources CAF a mis
en place une base de données permettant d’enregistrer et de
rassembler les utilisateurs du "référentiel" CAF, son
objectif étant d’avoir 2000 adhérents à l’horizon
2010.
Le
groupe
d'experts
CAF
En 2004, l’IPSG a décidé
de mettre en place un groupe d’experts CAF pour développer un
plan d’action. Ce groupe d’experts est composé de correspondants
CAF nationaux des états membres, du Centre de Ressources CAF et
de représentants EFQM. Il est également ouvert à
la participation d’experts du CAF et du management par la
qualité totale nommés par les pays.
Ce groupe d’experts se
réunit deux fois par an et ses tâches principales sont :
Le réseau opère au
niveau européen pour faire avancer le développement
autour et au sein du modèle dans un esprit de consensus, ce qui
est parfois difficile à cause de la distance, des
différences de cultures, des objectifs nationaux et pour des
raisons financières.
Dans chaque pays européen,
il existe également de nombreux organismes qui sont
impliqués dans la qualité publique.
En France, l'Observatoire
français de la qualité des services publics,
l’association France Qualité Publique (FQP), a
développé un réseau composé de nombreux
acteurs (associations d’usagers, d’élus, de professionnels, des
collectivités, ministères, organismes publics, syndicats,
consultants) pour promouvoir la qualité et l’efficience publique.
C’est un lieu d’échanges,
d’élaboration de bonnes pratiques et d’outils, de débats
et de propositions.
II c.- Etat de l’art
européen (14), (15)
II. c. 1. - LES
ACTIONS
Depuis 10 ans, un grand nombre
d’actions ont été menées pour mettre en œuvre le
CAF, au niveau européen.
Ces différentes actions
sont présentées dans la figure 7. Voir figure 7
Les différentes
étapes concernant l’origine, le développement et
l’évolution du "référentiel" CAF ayant
déjà été abordées dans le chapitre
précédent, ce chapitre sera consacré aux outils et
aux pratiques mis en œuvre pour promouvoir et faciliter l’application
du CAF.
Evènements CAF :
Depuis le lancement du
CAF, il était clair que les échanges d’expériences
(benchlearning) parmi les utilisateurs du CAF pourrait donner
l’impulsion nécessaire au succès du CAF.
Des évènements sont
régulièrement organisés dans ce but et afin
d’inspire les utilisateurs et promouvoir le management par la
qualité totale en Europe.
En 2003 et 2005, les utilisateurs
du CAF de toute l’Europe se sont réunis à Rome et au
Luxembourg. Il s’agissait du 1er et du 2ième
évènement. Le 3ième évènement a eu
lieu à Lisbonne en 2007.
En 2010, le 4ième
évènement des utilisateurs du CAF s’est tenu en Roumanie.
Ce 4ième évènement était centré sur
les huit principes d’excellence et le retour d’expérience des
utilisateurs du CAF. La version du CAF spécialement
développée pour le secteur de l’éducation
était également à l’ordre du jour.
Conférences qualité
:
Comme cela a été
précisé précédemment, la 1ère
conférence qualité européenne a eu lieu en 2000.
Depuis, cette tradition s’est
poursuivie.
En 2004, la 2ième
conférence qualité s’est déroulée aux
Pays-Bas.
La 5ième conférence
qualité a eu lieu à Paris en 2004. Des ateliers et des
sessions ont attiré 800 des 1100 participants à la
conférence.
Outils :
Le Portugal a
développé, en collaboration avec le Centre de Ressources
CAF, un outil attractif, à savoir un film pour promouvoir le CAF
en montrant son efficacité pour améliorer le secteur
public. De plus, il montre clairement la dimension européenne du
CAF : la collaboration entre les différents états
membres, les avantages d’un réseau fort et d’une
communauté.
C’est un outil
approprié
pour mener des actions de communication au sein d’une organisation,
à des conférences qualité et pour montrer le
processus et les résultats du travail avec le modèle CAF.
Un document intitulé
« CAF - Pour un service public de qualité »
publié par l’EIPA (16) présente 29 bonnes pratiques de
quinze pays dans dix-huit secteurs différents pour lesquels
l’utilisation du CAF a conduit à améliorer leurs
résultats.
Au
niveau national :
Afin de préparer la
recherche de solutions, une analyse bibliographique a été
effectuée pour déterminer quels étaient les
facteurs qui pouvaient avoir une influence sur la mise en place du
"référentiel" CAF dans les pays de la communauté
européenne. Ces facteurs sont représentés dans la
figure 8. Voir figure 8
Au Portugal par exemple, une loi
relative à l’évaluation des performances dans le secteur
public a été votée en 2004. La direction
générale de l’administration publique a recommandé
l’utilisation du CAF comme un outil à cet effet.
L’Italie, leader en termes
de
nombre d’utilisateur a promu une culture de la qualité dans les
services publics au travers d’une étude nationale sur l’adoption
de politiques de management par la qualité dans les organismes
publics italiens. L’utilisation correcte du CAF en tant qu’outil
d’auto-évaluation est encouragée.
Politique qualité :
Dans la plupart des pays,
le soutien politique évoqué se traduit par la
recommandation de l’outil CAF.
D’autres pays comme l’Angleterre
donnent un libre choix aux services publics.
La France et le Luxembourg
recommandent plutôt l’utilisation du CAF.
Le CAF est obligatoire au niveau
de la République Tchèque.
Ressources :
Le gouvernement de la
République Tchèque accorde des ressources
financières aux administrations de l’Etat et des ressources du
fonds européen de développement régional pour la
mise en œuvre du CAF dans les municipalités et autres organismes
publics.
Pour l’Italie, les ressources ont
augmenté par rapport à la phase initiale
d’expérimentation et de diffusion.
Promotion et soutien :
Voir figure 9
Informations sur le CAF:
La France et la Belgique ont
publié le CAF sous forme de brochures. D’autres pays ont
organisé des conférences ou des réunions de
présentation. C’est par exemple le cas de Chypre et de la
Slovénie. La Danemark a réalisé un DVD sur
l’auto-évaluation. En Allemagne et en Norvège, des
informations sont proposées sur un site web. Des brochures sont
diffusées en Finlande et à Chypre.
Outils d’aide à la mise en
œuvre :
La Hongrie et Chypre donnent des
lignes directrices spécifiques. A Chypre et au Danemark on peut
trouver des fiches de travail. La République Tchèque et
la Hongrie proposent des études de cas et réalisent des
projets pilotes. Des projets basés sur le CAF ont
été conduits au Danemark et en Hongrie. En France et en
Belgique, des versions du CAF spécifiques à certains
secteurs ont vu le jour. En Belgique et en Hongrie, des outils
électroniques d’applications et d’évaluation ont
été créés et des projets basés sur
le CAF ont été mis en œuvre.
Formation :
La Belgique, la France et la
Hongrie ont organisé des formations spéciales sur le CAF.
A Chypre et en Allemagne les personnes intéressées
peuvent assister à des séminaires et participer à
des ateliers. En Italie, il est possible de se former dans des
laboratoires d’apprentissage. L’Allemagne et le Portugal disposent de
formations en ligne. Certains pays proposent des conseils et
enseignement spécialisés. C’est le cas de la Belgique et
de l’Allemagne.
Echanges d’expériences
:
Des conférences pour les
utilisateurs sont organisées en Allemagne et en Hongrie. La
Belgique et l’Italie développent des réseaux et des
partenariats. La République Tchèque et la Hongrie ont mis
en place des partenariats internationaux. En République
Tchèque on peut trouver des programmes qualité nationaux.
Des conférences qualité ont lieu en Hongrie et en
République Tchèque. Des concours qualités sont
organisés en France et en Belgique et des prix sont
décernés.
Suivi (informations sur
l’application) :
La Hongrie et l’Autriche
proposent des validations méthodologiques. Des bases de
données regroupant des bonnes pratiques sont disponibles en
Autriche, en Belgique et en République Tchèque. Ces
mêmes pays, ainsi que l’Allemagne, utilisent des questionnaires.
Des évaluations des mesures prises pour diffuser le
modèle CAF ont été mises en place au Danemark.
II. c. 2. - LES
RESULTATS
Au 20 août 2010, la France
occupait la 18ème place des pays utilisateurs du
"référentiel" CAF sur 38 pays et ce, avec 16
utilisateurs. En 2009, elle était classée 19ème
sur 36 pays avec 14 utilisateurs.
D’autres pays, comme la Serbie et la Tunisie, sont des nouveaux pays
utilisateurs du CAF.
L’Italie est la première
de la
classe avec 322 utilisateurs. Elles suivie de la Belgique avec
284
utilisateurs et du Danemark avec 250 utilisateurs.
Le "référentiel"
CAF
étant le pont
entre l’EFQM et ISO 9001, certains pays utilisent l’ISO 9001
après
avoir utilisé le CAF. C’est le cas de la Belgique. Voir figure 10.
Figure 10 : Pays
utilisateurs du CAF – Situation au 26 août 2010
(14)
Figure
11 -
Utilisateurs
du CAF par secteur – Situation au 26 août 2010
(14)
Le "référentiel" CAF a été mis en oeuvre
dans
une grande variété de secteurs (figure 11).
Le secteur leader, en nombre
d’utilisateurs du "référentiel", est
l’administration
locale c’est-à-dire l’ensemble de la municipalité, la
province etc. (542 utilisateurs). Ceci s’explique par le fait que c’est
un secteur qui touche de façon plus tangible les citoyens.
Le ministère des affaires
étrangères occupe la dernière place avec 8
utilisateurs.
II d.- Autres outils
qualité (14), (15)
Au niveau
européen, de nombreux outils de management par la qualité
totale, modèles d’excellences et normes de qualité
internationales sont utilisés seuls ou en alternance par les
organismes publics. Il existe, bien sûr, une relation entre ces
différents modèles.
Parmi eux, on peut citer : l’ISO
9000, l’ISO 14000, l’ISO 17020, l’ISO 17025, le BSC, le BPR
(réorganisation des processus de gestion), l’EFQM, le
modèle Speyer, le CAF, l’INK (Pays-Bas), le KVIK (Danemark), le
VIC (Italie), le modèle qualité suédois…
Les figures 12 et 13 montrent le « positionnement » du CAF
par rapport à certains de ces outils qualité. Voir figure 12.
III
a.-
Identification
des
causes
racines
La première étape de la
démarche a été d’effectuer un brainstorming afin
de réfléchir à la question issue du QQOQCP,
à savoir : comment faire appliquer le CAF ?
Les différentes
idées issues du brainstorming ont ensuite été
regroupées par affinité un diagramme des relations a
été réalisé pour identifier les
causes-racines et l’effet principal.
Voir figure 14.
Le faible taux d’application du
référentiel CAF, en France n’est, en effet,
peut-être pas uniquement dû aux points critiques du
"référentiel" lui-même et les raisons de ce peu
d’intérêt sont peut-être ailleurs.
L’effet principal, à
savoir convaincre la direction de s’engager, est cohérent avec
ce à quoi il fallait s’attendre.
L’analyse des causes racines
intermédiaires révèle que ces dernières
sont, en fait, des bonnes pratiques pour obtenir l’effet principal. La
cause racine ne répond pas vraiment à la question
posée mais elle permettra de trouver des solutions pour mettre
en œuvre les bonnes pratiques identifiées.
III
b.-
Recherche
et
choix
de
solution
Avant de commencer à
réfléchir à des solutions possibles, une
cartographie des processus a été réalisée
afin de vérifier que tous les membres du groupe-projet
étaient bien en phase en ce qui concerne les différents
éléments de l’étude.
Il a été
constaté que les acteurs sont nombreux et que leur actions sur
les bonnes pratiques identifiées ne sont pas aisées
à déterminer.
Ceci devra donc faire l’objet de
recherches complémentaires, soit à travers la
bibliographie, soit, ce qui serait beaucoup mieux, par la
réalisation d’interviews de personnes travaillant dans la
fonction publique et utilisant le référentiel CAF. Voir figure 16.
La recherche de solutions a
été effectuée à l’aide d’un brainstorming
pour chacune des bonnes pratiques. Les idées ont ensuite
été regroupées pour ne pas multiplier l’analyse
des solutions possibles.
La faisabilité de
chacune
des solutions possibles a été analysée à
l’aide d’un SWOT inversé. Cette méthode a permis, tout
d’abord, de réfléchir aux opportunités et aux
menaces relatives aux solutions afin de ne pas influencer la
décision finale par les faiblesses qu’elles pourraient
présenter.
La pertinence des
solutions
possibles a été évaluée par un vote simple.
Les critères de vote étaient basés sur les
objectifs fixés dans le cadre du projet, ces objectifs
étant : la durée du projet, les moyens financiers
disponibles et la possibilité d’obtenir les informations. Voir figure 17.
Les différentes
solutions identifiées et les résultats de l’analyse sont
présentés ci-après :
BP 1 : Améliorer les points critiques du CAF
Brochure / fiche(s)
pratique(s)
Réalisation d’un document reprenant les
éléments du "référentiel" CAF en les
expliquant de façon à rendre le
"référentiel" plus pratique et attractif.
Il est envisagé de travailler
à la fois sur le fond
et sur la forme en utilisant des outils qualité facilement
compréhensibles par tous.
Guide d’application (version
papier ou électronique)
Elaboration d’un outil d’aide aux
utilisateurs du CAF, de la mise en place jusqu’à
l’autodiagnostic.
Cet outil, qui viendrait en
complément du "référentiel", comporterait des
explications
complémentaires détaillées destinées
à en faciliter l’utilisation. Il décrirait les
actions à réaliser étape par étape pour
éviter, d’une part, les erreurs d’interprétation et les
incompréhensions et, d’autre part, pour rassurer les
utilisateurs non avertis.
Pour la version électronique, une base de données des utilisateurs pourrait être ajoutée (accès sur inscription) ainsi que des exemples de bonnes pratiques. Voir figure 18.
BP 2 : Assurer la promotion de "référentiel" CAF
Les solutions proposées pour mettre en œuvre cette bonne pratique ont été classées en deux catégories : organisation d’évènements et réalisation de supports de communication.
Organisation d’évènements :
Concours CAF
Réalisation d’audits d’organismes ayant mis en place le
"référentiel" CAF. Ces audits seraient
réalisés par des personnes habilitées par des
organismes du type EIPA et suivis d’une présentation
à un jury qui choisirait la ou les meilleures
réalisations.
Ce concours pourrait faire l’objet d’évènements permettant aux utilisateurs du CAF de valoriser leur travail (présentations / posters décrivant la démarche mais également les résultats).
Il pourrait également être suivi d’une communication (encadré dans une newsletter ou sur les sites d’organismes concernés par la qualité publique tels que France Qualité Publique, la Fédération des Associations Régionales du Mouvement Français pour la Qualité, le Comité National de la Qualité et de la Performance...).
Ces actions pourraient permettre des
échanges
d’expériences mais également susciter de nouvelles
initiatives.
Journées CAF
Organisation de journées non formelle au sein d’organismes
publics destinées à promouvoir la démarche
qualité en général et le CAF en particulier afin
de convaincre les utilisateurs potentiels de l’intérêt de
la démarche et de les rassurer sur la mise en œuvre
(désacralisation de la qualité).
Ces journées pourraient être complétées par des ateliers pratiques.
L’idée de réaliser ces
journées CAF au sein des
organismes publics repose sur le fait que cela toucherait un plus grand
nombre de personnes et que cela rendrait l’évènement
moins officiel de façon à ce que les personnes
présentes se sentent à l’aise, libre et
concernées.
De plus, l’intervenant, spécialiste du CAF et ayant une grande
capacité d’écoute, pourrait mieux comprendre les
problématiques des et les éventuels freins à
l’utilisation du "référentiel" et apporter son support et
son savoir-faire.
Réalisation
de
supports
de
communication
:
Newsletter, brochure ou
vidéo
Création d’un ou plusieurs supports de communication
montrant des exemples d’utilisation du "référentiel" CAF
réussie (succès stories) dans des secteurs variés.
L’idée de base est de présenter des témoignages montrant, au travers d’expériences vécues, les bénéfices (données chiffrées) et, éventuellement, les difficultés rencontrées et comment elles ont été surmontées.
Afin que ces témoignages soient représentatifs de la réalité, les personnes interviewées pourraient avoir des statuts différents (direction, personnel, utilisateurs du service…). Voir figure 19.
Pour la vidéo, un groupe de
discussion (focus group) pourrait
être filmé.
BP 3 : Apporter un support aux utilisateurs
Cette bonne pratique a été déclinée en deux
familles : réalisation de formations ou d’outils de formation et
mise en place d’une aide en ligne.
Réalisation
de
formations
ou
d’outils
de
formation
:
Conférences
Organisation de journées de sensibilisation à la
qualité réalisées par les enseignants de l’UTC, au
sein de l’UTC ou dans les organismes publics.
Celles-ci seraient destinées à vulgariser les outils qualité et à développer une culture qualité auprès des utilisateurs actuels et futurs afin de leur permettre de mieux comprendre les fondements du CAF et, éventuellement, d’aller plus loin dans la démarche.
Vidéo
Création d’un outil de support
aux formateurs ou aux responsables de la mise en place du CAF,
contenant des interviews d’utilisateur du "référentiel"
CAF
expliquant les raisons de leur démarche, la façon dont
ils s’y sont pris et les résultats obtenus.
Cette vidéo pourrait également être distribuée aux participants de la journée de sensibilisation afin que ces derniers sensibilisent à leur tour d’autres utilisateurs potentiels.
Mise
en place d’une aide en ligne :
Site Internet
Création d’un site Internet, accessible 24 h / 24 et 7 j / 7, destiné aux personnes intéressées par la démarche qualité, spécifiquement à l’aide du "référentiel" CAF. L’avantage de ce site serait sa mise à jour régulière.
Il pourrait comporter des
réponses aux questions les plus
fréquemment posées (foire aux questions) et offrir la
possibilité aux personnes qui consultent le site de poser des
questions complémentaires de façon anonyme ou non.
Après inscription, elles pourraient, en effet, avoir un espace
personnel et choisir si leurs questions peuvent être
publiées ou non dans la foire aux questions.
Numéro vert
La mise en place d’un numéro
vert permettrait aux personnes souhaitant appliquer le
"référentiel" CAF d’avoir un contact personnalisé
avec des experts qui pourraient les aider à le mettre en
œuvre. L’accès à ce numéro sera soumis
à une identification préalable et éventuellement
limité en temps ou en nombre d’appels afin que les utilisateurs
deviennent autonomes rapidement.
Les solutions proposées sont nombreuses car le sujet de l’étude est vaste. Cependant, l’analyse de leur faisabilité et de leur pertinence a montré que peu sont réalisables dans le cadre de cette étude.
De ce fait, parmi toutes les solutions proposées, uniquement trois solutions - qui peuvent d’ailleurs être regroupées en deux familles - ont été retenues. Ces dernières sont présentées dans la figure 20. Voir figure 20.
Ces solutions émanent des deux premières bonnes pratiques, à savoir : améliorer le "référentiel" CAF et assurer sa promotion.
Pour la première bonne pratique, il s’agit de la réalisation d’un travail sur le "référentiel" CAF lui-même et, plus particulièrement, de la réalisation d’une ou plusieurs fiches pratiques.
En ce qui concerne la promotion du
"référentiel",
c’est la conception de supports de communication, en particulier pour
ce qui est de leur contenu, qui a été retenue.
Afin de mettre en œuvre les trois
solutions retenues, il a été décidé de
mettre en place un plan d’action comportant trois volets. Ces trois
plans d’actions sont regroupés dans la figure 21.
Voir figure 21.
Figure
21 :
Plan
d’action général (17)
Plan d’action 1 :
Etant donné que la
cause racine issue du diagramme des relations consistant à
trouver pourquoi le CAF est ou n’est pas appliqué n’a pas
été retenue comme solution pour faire appliquer le
"référentiel" mais que la réponse à cette
question permettra d’apporter des éléments pour mettre en
œuvre les solutions retenues, il a été
décidé de mettre en œuvre un plan d’action pour
répondre à cette question.
Pour ce qui est des
raisons de
l’application du "référentiel", cela revient à
connaitre les bénéfices que les utilisateurs ont pu en
tirer et, en particulier, de vérifier si cela a permis
d’accroitre la performance (efficacité, efficience,
qualité perçue) des organismes publics l’ayant
utilisé.
En ce qui concerne les
raisons du
faible taux d’utilisation du "référentiel" CAF, notamment
en France, il est possible qu’elles ne soient pas dues au
"référentiel" lui-même (facteur interne), mais
à d’autres facteurs externes tels que l’utilisation d’autres
référentiels ou le manque de structures officielles en
charge du référentiel. Le détail du plan d’action
est décrit dans la figure 22.
Voir figure 22.
L’objectif,
l’indicateur
et
un
seuil
d’acceptabilité
sont
également
précisés.
Plan d’action 2 :
Avant de mettre en œuvre
les solutions retenues, il sera nécessaire de les faire valider
par des personnes concernées par la mise en place du
"référentiel" CAF dans les organismes publics comme le
responsable de l’association France Qualité publique ou par des
utilisateurs qui pratiquent couramment cette activité dans un
pays qui présente un taux d’application élevé,
comme l’Université libre de Bruxelles en Belgique ou encore des
membres du Comité National de la Qualité et de la
Performance ou de la Fédération des Associations
Régionales Mouvement Français pour la Qualité.
La figure 23 présente le
détail de ce plan d’action ainsi que l’objectif, un indicateur
et un seuil d’acceptabilité : Voir figure 23.
Plan d’action 3 :
Ce plan d’action concerne
les solutions retenues issues des deux premières bonnes
pratiques à savoir : réalisation d’une ou plusieurs
fiche(s) pratique(s) et élaboration de documents de
communication tels qu’une newsletter, une brochure ou une vidéo.
Ce plan d’action, qui
précise à la fois les actions à mener mais
également les risques et les alternatives, est
décrit dans la figure 24. Voir figure 24.
Il précise à la
fois les actions à mener mais également les risques et
les alternatives.
III d. 1 – Interviews
III d. 2 – Fiche Pratique
L’analyse du CAF a révélé qu’il est très riche en informations mais que, de ce fait, il est difficile à utiliser tel qu’il se présente actuellement par des personnes peu habituées à ce genre d’activité sans formation et soutien.
Etant
donné que,
d’après l’étude effectuée, il faut tout d’abord
convaincre la direction pour faire appliquer le CAF (effet principal du
diagramme des relations représenté par la figure 15), il
a été décidé de créer une
première fiche pratique baptisée « Le CAF en 10
étapes » décrivant la démarche globale
à adopter plutôt que de rentrer dans les détails de
l’auto-évaluation à proprement parler. Cette fiche pourra
être utilisée à la fois comme outil de
communication et comme outil de travail.
Les éléments
utilisés pour créer la fiche « Le CAF en 10
étapes » sont issus de la dernière version
française du "référentiel" CAF
édité par l’EIPA en 2006 (6). L’idée de cette
fiche est, en effet, d’être un complément au CAF «
officiel » et non pas de constituer la 1ère étape
d’une nouvelle version du CAF.
Les figures 25 et 26
représentent respectivement le recto et le verso de la fiche
pratique «Le CAF en 10 étapes ». Voir figure 25.
Figure
25 :
Recto
de la fiche pratique « Le CAF en 10
étapes » (17)
Au
recto, la
fiche pratique permet de
visualiser d’un seul coup d’œil la démarche globale de mise en
place du CAF à l’aide d’un logigramme. Elle montre les
différentes phases et étapes du processus, de la
décision d’appliquer le CAF à la planification d’une
nouvelle auto-évaluation ainsi que les acteurs du processus et
les documents associés.
Les conseils qui semblent
les
plus importants par rapport à l’objectif de cette fiche pratique
sont donnés au verso.
Les utilisateurs pourront,
évidemment, se référer au CAF en vigueur
pour plus de détails et, éventuellement, modifier la
fiche s’ils le jugent opportun pour leur utilisation.
III
d.
2
–
Documents
de
communication
Des recommandations pour la
réalisation de documents de communication : newsletter,
brochure et vidéo
D’après les résultats des recherches bibliographiques
réalisées, des newsletters, des brochures et des
vidéos relatives au CAF ont déjà été
publiées par les organismes concernés.
De ce fait, le choix s’est plutôt porté sur la réalisation des recommandations pour la rédaction des documents de communication. Il a été conçu pour les futurs rédacteurs et concepteurs de documents de communication destinés à convaincre les responsables des administrations publiques d’appliquer le "référentiel" CAF.
Ces
recommandations sont présentées dans le figure 27.
Une rubrique intitulée « contenu général » regroupe les éléments communs aux différents supports de communication.
Des rubriques
« spécificités » ont été
créées pour chaque type de support de communication
étant donné que leur format et leurs objectifs
différent.
Ces
recommandations peuvent être un support
à adapter aux besoins.
Spécificités par
rapport à la newsletter :
La newsletter contient un
mot de la rédaction ainsi que des informations et des
évènements relatifs à la qualité. Il est
proposé de réaliser un suivi des évènements
par le biais d’un compte rendu dans une newsletter ultérieure.
Il est à noter que
la
rubrique infos-évènements relate des
évènements en cours ou réalisés.
Spécificités par
rapport à la vidéo :
La vidéo contient
des témoignages des parties prenantes (les services publics, les
utilisateurs du CAF…) sur les difficultés qu’ils ont
rencontrées, les facteurs clés de leurs réussite,
les résultats perçus par les utilisateurs et les clients.
Des suggestions et des
conseils
venant de toutes les parties prenantes sont également pris en
compte.
Pour que les informations
diffusées reflètent la réalité, un
échantillon représentatif des parties prenantes sera
sélectionné judicieusement.
Spécificités par
rapport à la brochure :
La brochure contient des
informations relatives au "référentiel" avec des
illustrations.
Elle mentionne
également
les avantages à utiliser le "référentiel" CAF au
travers d’un témoignage.
Une annexe, en cours de
création, sera disponible afin de fournir des
références bibliographiques concernant des exemples de
succès stories que les utilisateurs des bonnes pratiques
pourront utiliser pour réaliser des documents de communication.
Cette annexe devra être remise à jour
régulièrement.
A titre d’exemple, une
newsletter a été créée en se basant sur les
éléments figurant dans les recommandations pour
la réalisation des documents de communication décrit
précédemment.
Outre un mot
de la rédaction, elle possède une rubrique
Infos-Evènements qui met en avant les manifestations où
les informations relatives à la qualité qui peuvent
intéresser les utilisateurs actuels ou potentiels du CAF ainsi
qu’un témoignage destiné à promouvoir
l’utilisation d’outils qualité en général et du
CAF en particulier.
Cette
newsletter est présentée. Voir figure 28.
Annexe 2 : Note de clarification
CONTRIBUTION A L'APPLICATION DU CADRE
D'AUTO-EVALUATION DES FONCTIONS PUBLIQUES (CAF)
Contexte
Ce projet consiste à mener une étude sur un sujet choisi par un groupe d'étudiants.
Afin de se mettre dans des conditions proches de celles, à court terme, d’un projet de fin d'études et, plus tard, d’une activité professionnelle, il a été décidé de gérer le projet comme si l’aurait fait un cabinet de conseil en management de la qualité récemment crée.
L'idée de
départ est que les quatre membres du cabinet de conseil sont
issues du Master 2 Management de la Qualité de l'UTC.
La société nouvellement crée est une Société à Responsabilité limitée (SARL), dont la raison sociale est C3N, et dont les membres (ALVAREZ N., BOURGEOIS C., CONTRERAS C., RAKOTONIRAINY C.) sont associés.
L'hypothèse
est que ce projet est une 1ère mission qui a été
sous-traitée par le Cabinet de Conseil JPC dont le directeur est
un
enseignant-chercheur de l'UTC, M. Jean-Pierre CALISTE. Celui-ci a,
lui-même, été sollicité par le groupe de
travail IPSG (Innovative
Public Service Group) qui a conçu le «
référentiel » CAF, objet de
l'étude.
L'initiateur et tuteur du projet est Mr J.P. CALISTE,
enseignant-chercheur à l'UTC.
La fiche de proposition du projet d'intégration choisie invitait
les
étudiants à développer un outil favorisant
l'utilisation du «
référentiel » CAF ou, dans d'autres termes, de
créer un outil de
vulgarisation du « référentiel » CAF.
Cette fiche mentionne que la diffusion du CAF est, jusqu'à ce
jour et
notamment en France, restée assez confidentielle et
précise qu'il
faudrait comprendre le pourquoi de cette situation.
La fiche propose également une démarche à suivre
pour y parvenir :
Il s'agit, dans une première étape, de procéder
à une analyse des
causes de cette situation en interviewant des personnes-clés,
à savoir
les personnes particulièrement concernées par ce
problème.
L'utilisation de questionnaires n'est pas recommandée.
La seconde étape du projet sera consacrée à une
réflexion permettant de
faire des propositions d'outils de développement pour
remédier à cette
situation.
Le 1er RDV avec Mr CALISTE était prévu le 24.09.2010.
Avant de rencontrer Mr CALISTE, les membres du groupe ont
réfléchi,
ensemble, à l'objectif du projet et à la façon
d'aborder la
problématique posée.
Il en est ressorti que de l'objectif du projet était de :
- comprendre pourquoi le « référentiel » CAF
(modèle de management) est
peu diffusé et appliqué, notamment en France, par
la fonction publique,
- proposer des solutions.
Lors de la première rencontre avec Mr CALISTE, le groupe lui
à soumis,
entre-autres, le résultat d’une réflexion quant à
l’interprétation de
la problématique posée ainsi qu'un certain nombre
d'idées en ce qui
concerne la gestion du projet, tant sur le fond que sur la forme.
Mr CALISTE a conseillé au groupe, entres autres, de prendre
contact
avec un certain nombre de personnes et organismes, en particulier :
•
Mr B. De QUATREBARBES, Directeur de France Qualité Publique.
•
Le personnel de la Mairie du Pecq qui a utilisé le CAF pendant
un certain temps.
•
L'Association IMPEQes, en Belgique, qui a travaillé sur une
réécriture du CAF pour l'enseignement supérieur.
Mr J.P. CALISTE a également suggéré aux membres du
groupe de se
rapprocher des organismes Belges qui utilisent beaucoup le «
référentiel » CAF, en particulier en Wallonie.
Données d’entrée
• Modèle d’excellence de la Fondation
Européenne pour la Gestion par la Qualité (EFQM).
• Modèle de l’Université des Sciences
Administratives de Speyer (Allemagne).
• CAF 2002
• CAF 2006
Objet du projet
Le projet s’est déroulé en 4 phases :
1.- PLAN : Décrire le contexte, les enjeux et la problématique à travers la Planification Dynamique Stratégique, le QQOQCP, la note de clarification et la répartition des tâches.
2.- DO : Corriger la phase antérieure, définir les méthodes possibles à mettre en place (Processus, Diagramme en arbre, Diagramme des décisions).
3.- CHECK : Corriger les deux phases antérieures, mettre en œuvre les outils-qualité pour mesurer le succès, bilan et innovations.
4.- ACT :
Préparer les documents (PPT, article et poster) pour la
présentation finale ainsi que le document final (rapport).
Produit du projet = livrables
Trouver un outil pour améliorer l’application du « référentiel » CAF notamment en France.
Livrables : rapport
version papier, rapport html, poster, article et des
présentations relatives aux différents jalons (x4).
Objectifs du projet :
Le travail réalisé pourrait permettre d'augmenter le nombre d’utilisateurs en France (2% en 2015), et faire en sorte que la France soit dans le « Top Ten » des pays utilisateurs.
Afin de formaliser et de décrire la façon dont les activités sont réalisées, l'outil « cartographie des processus » a été utilisé.
Ceci a permis d’avoir
une idée claire et commune sur la façon globale de
procéder. Voir figure 30.
Acteurs du projet
Sous-traitant :
Cabinet de conseil C3N.
Client direct : Cabinet de Conseil JPC (M. Jean-Pierre Caliste).
Client indirect : IPSG
Autres organismes : EFQM, Université de Speyer, FQP, EIPA,
Centre de ressources CAF, CEN...
Fonctions et tâches du
groupe-projet
Animateur du groupe-projet : Colette BOURGEOIS
Autres membres du groupe (associées) : Corrie RAKOTONIRAINY, Cecilia CONTRERAS, Neyda ALVAREZ.
Les tâches de l'animateur et des autres membres de l'équipe sont définies à la fin de chaque réunion.
Conséquences attendues
Contraintes du projet
Etant donné
que tout projet comporte des contraintes qui peuvent, si
elles sont mal gérées, devenir des risques, il est
nécessaire
d'anticiper en prévoyant des alternatives.
Les risques ont
été identifiés à l'aide de l'outil «
brainstorming » et
les résultats ont ensuite été regroupés
(métadonnées) en utilisant
l'outil « diagramme des affinités ».
Ceci a permis de les
classer en trois familles, à savoir : contraintes
par rapport à la société C3N, contraintes
liées à la gestion du projet
et, enfin, contraintes pouvant avoir une influence négative sur
l'atteinte de l'objectif de la mission.
Pour éviter de
faire un nouveau brainstorming pour chaque famille, ce
qui aurait pris beaucoup de temps, les risques associés ont tout
d’abord été imaginés et des alternatives ont
été proposées, tour à
tour, par chaque membre du groupe. Cette façon de faire aurait
pu
limiter l'imagination des participantes mais ça n'a pas
été le cas.
Les contraintes qui paraissaient les plus handicapantes ont ensuite été sélectionnées ainsi que les risques et alternatives associés. Les résultats de cette démarche sont présentés ci-dessous : Voir figure 31.
Figure 31 : Matrice
FCRA (17)
Tableaux de bord
Afin de
répartir la charge de travail, la mise en œuvre des solutions
retenues a été déclinée en deux
sous-projets.
Sous-projet fiche(s) pratiques(s) : Voir figure 32.
Sous projet documents de communication : Voir figure 34.
Figure 34 : Indicateurs et tableau de bord des
documents de communication (17)
Planification
La performance
étant fondamentale quand on gère un projet, il est non
seulement nécessaire de prévoir nos actions mais encore
de les
planifier. C'est ce qui a été fait en début de
projet.
Les différents
jalons ont été intégrés dans le
planning. Ce planning a
été réactualisé
régulièrement. Il a permis de voir les dérives
éventuelles par rapport à ce qui était
programmé initialement et de
prendre les mesures nécessaires pour y remédier. Ce
planning est un
outil de gestion de projet efficace, à condition de l’utiliser
avec
vigilance.