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page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et
doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des
imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit
admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la
période de formation et constitue avant-tout un travail de
compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur
des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils
et expériences sur les démarches qualité dans les
organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et
la duplication est libre. Si,
malgré nos précautions, vous avez des raisons de
contester ce droit d'usage, merci de nous en
faire part, nous nous efforcerons d'y apporter
une réponse rapide. L'objectif de la présentation
sur le Web est de permettre l'accès à l'information et
d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas
d'usage du document, n'oubliez pas de le citer
comme source bibliographique. Bonne
lecture...
Bonnes Pratiques de
Distribution des Produits Sensibles (Médicaments)
Le transport des médicaments est un des enjeux majeurs du
secteur pharmaceutique. Ce secteur représente un marché
global de 870 milliards de dollars. La France est le 4ème
marché européen pour un chiffre d'affaire global de près de
51,4 milliards d'euros en 2010, en progression de 2,4% par
rapport à 2009.
L’évolution des technologies pharmaceutiques et l’apparition
sur le marché de produits présentant divers types de
sensibilités ont poussé les laboratoires pharmaceutiques et
les autorités sanitaires à être de plus en plus prudents, vu
les enjeux de sécurité sanitaire et économiques qui en
découlent. Dans cette optique, de nombreux référentiels ont
été développés afin de maitriser le transport des produits
pharmaceutiques : Bonnes Pratiques de Distribution (BPD)
Française n°2000/9bis, Lignes Directrices Européenne 94/C
63/03, WHO, FDA, Lignes Directrices Canadienne GUI0001.
Cependant rares sont celles qui abordent spécifiquement le
transport des produits sensibles.
Ce projet a donc pour but de porter un regard sur l'état
actuel des guides en circulation afin d'en tirer un outil
d’autodiagnostic pertinent et à même de répondre aux
exigences croissantes du secteur. Pour ce faire, les BPD
Françaises ont été la base de l’établissement de cette
grille d’autodiagnostic, complétées par les
référentiels préalablement cités, puis adaptées selon le
type de sensibilité en renforçant les étapes clés de la
distribution (réception, stockage , transport). L'image
ainsi obtenu permet une vision claire des acteurs et des
niveaux d'exigence sur ce marché très compétitif et
exigeant en termes de qualité, conformité et sécurité pour
les patients.
Mots clés : Distribution, Transport, Stockage,
Réception, Produits sensibles, Médicaments, Guide de bonnes
pratiques, Autodiagnostic.
ABSTRACT
The transportation of medicaments is one of the most
important issues of the pharmaceutical sector. This sector
represents 870 billion dollars of the global market. France
is the 4th European market with 51.4 billion euro of global
margin turnover in 2010, with a 2.4% growth in comparison to
2009.
The evolution of pharmaceutical technologies and the
apparition of different sensitive products on the market had
forced the pharmaceutical laboratories and health
authorities to become more prudent every time being in game
sanitary, security and economical issues. Within this
perspective, many referential had been developed in order to
control the transportation of pharmaceutical products:
French Good Distribution Practices (GDP) n°2000/9bis,
European Guidelines 94/C 63/03, WHO, FDA, Canadian
Guidelines GUI001. Nevertheless few of them addresses
specifically to the transportation of sensitive products.
This project has then the objective of look to the current
guidelines in circulation in order to develop a pertinent
self-assesment tool that will agree with the growing
industry demands. To do so, the French GDP were the base
statement of this self-assesment grid, completed at the same
time by all referential previously quoted, and then adapted
according to the type of sensibility of the product,
reinforcing the key steps in the distribution (reception,
stocking, transportation). The results acquired allows
the user to get a clear vision of the actors and exigency
levels involved on this very competitive and exigent market
in terms of quality, conformity and security for the
patients.
Key words : Distribution, Transportation, Stocking,
Reception, Sensitive products, Medicaments, Good Practices
Guidelines, Auto diagnosis.
Ce projet a été un travail de
longue haleine et son aboutissement n’aurait pu avoir lieu sans le
concours de nombreux intervenants.
C’est pourquoi nous tenons tout particulièrement à remercier
Madame SOUMARE, notre tutrice pour le temps consacré et le soutien
reçu tout au long de ce projet, Monsieur FARGES et Monsieur
CALISTE, les responsables du master qualité ainsi que l’ensemble
des intervenants de ce semestre.
Leurs conseils et leurs soutiens nous ont été d’un appui
considérable à la démarche de ce projet.
Nous remercions également nos camarades du master pour leur
qualité relationnels qui ont fait de ce partage d’expérience un
magnifique échange interculturel.
BPD:Bonnes
Pratiques de Distribution BPF :
Bonnes Pratiques de Fabrication FDA:
Food and Drug Administration GDP:
Good Distribution Pratices WHO:
World Health Organisation OMS:
Organisation Mondiale de la Santé
Définition
Bonnes Pratiques de Distribution
n°2000/9bis du 15 mars 2010 [1]
Guide rédigé en adaptant aux spécificités françaises les
dispositions des lignes directrices européennes 94/C 63/03, les
bonnes pratiques de distribution en gros de médicaments à usage
humain y compris ceux destinés à être expérimentés sur l’homme et
des produits mentionnés à l’article L. 5136-1 du code de la santé
publique.
Bonnes
Pratiques de Fabrication n° 2011/8 bis du 13 Janvier 2011
Principes définis par arrêté du ministre de la santé et auxquels
doivent se soumettre les établissements de fabrication et
d’importation de produits pharmaceutiques. Ils garantissent que
ces produits sont fabriqués et contrôlés selon les normes de
qualité adaptées à leur emploi et requises par l’autorisation de
mise sur le marché.
Dépositaire
A la qualité de dépositaire toute entreprise se livrant d’ordre,
et pour le compte d’un ou de plusieurs exploitants de produits
pharmaceutiques, au stockage de ces produits dont elle n’est pas
propriétaire, en vue de leur distribution en gros et en l’état.
Entreposage
Prestation qui requiert de la part du logisticien, la gestion d'un
dépôt, magasin ou entrepôt dans lequel les produits seront
stockés. L'emplacement de l'entrepôt est important car cela aura
un impact sur les conditionnes finales des produits. L'entrepôt
doit être équipé d'un système informatique.
Etiquetage
Désigne l'ensemble des informations obligatoires ou non qui
accompagnent un produit en vue de faciliter le choix du
consommateur. Le principe de base pour l'étiquetage est d'éviter
toute mention qui risque d'induire le consommateur en erreur.
Fabricant
Toute entreprise ou tout organisme se livrant, en vue de leur
vente en gros, de leur cession à titre gratuit ou de leur
expérimentation sur l’homme, à la fabrication des produits
pharmaceutiques.
FDA
(Food and Drug Administration)
Agence américaine du contrôle réglementaire des produits
alimentaires et pharmaceutiques.
Laboratoire
pharmaceutique
Laboratoire ayant comme activité principale la fabrication des
médicaments.
Médicament
On entend par médicament toute substance ou composition présentée
comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard
des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant
être administré à l'homme ou à l’animal, en vue d'établir un
diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs
fonctions organiques (art. L. 5111-1 du code de la santé
publique).
Patient
Personne qui présente un ou plusieurs problèmes de santé pour
lesquels elle a recours aux soins et donc à la possible
utilisation des médicaments.
Produits
sensibles
Les produits sensibles sont des produits dont la dégradation
est favorisée par l’oxygène, l’humidité, la lumière ou la
pression, des produits d’origine biologique (hormones, dérivés du
sang) ainsi que certains produits présentant un risque
potentiel (radioéléments, produits d’oncologie).
Répartiteur
Toute entreprise se livrant à l'achat et au stockage des
médicaments autres que ceux destinés à être expérimentés sur
l'homme, en vue de leur distribution en gros et en l’état.
Stockage
des produits
Décrit l’opération d'entreposage des produits dans des locaux ou
contenants adaptés.
Transport
L’action d’acheminer ces produits d’un lieu à un autre en propre
ou par un tiers, d’un établissement pharmaceutique à un autre
établissement pharmaceutique ou à un destinataire autorisé.
WHO
Expert Committee on Specifications for Pharmaceutical
Preparations
Comité d’experts qui réunie chaque année les nouveautés mondiales
les plus importantes afin d’harmoniser les spécifications
relatives aux produits pharmaceutiques.
WHO Good
Distribution Practices QAS/04.068/Rev.2 [10]
Document basé sur le guide “Good Trade and Distribution Practices
for Pharmaceutical” de l’OMS. Elle fait référence aux étapes
de distribution et d’approvisionnement des produits
pharmaceutiques.
Dans le cadre du master management de la qualité,
l’Unité d’Enseignement QP10 offre l’opportunité à chaque
étudiant d’intégrer le projet de son choix et de former avec
d’autres étudiants un groupe de travail avec une thématique
d’intérêt commune.
Ce projet, à première vue pédagogique à travers pour les
étudiants à travers sa méthodologie d’appropriation des outils
du management de la qualité,
est en fait une réelle projection professionnelle visant à
évaluer la capacité de gestion de projets et de travail en groupe
offrant ainsi une réelle initiation au monde professionnel.
Lors de la séance de
présentation des thématiques QP10, notre choix s’est porté sur
le thème suivant : « Bonnes
pratiques de distribution des produits sensibles (Médicaments)».
Cette thématique constitue la fibre sensible des
laboratoires pharmaceutiques et des agences réglementaires
telle que l’AFSSAPS, vu l’enjeu économique qui en découle (9,5
milliards d’euros/mondial pour les vaccins en 2007 [2]) et le
risque éventuel sur la santé des patients. A cet effet, beaucoup
d’efforts ont ainsi été réalisés à travers l’établissement
des guides de bonnes pratiques de distribution : Bonnes
Pratiques de Distribution « BPD » Françaises, Good
Distribution Practices « GDP » Européenne, Food and
Drug Administration « FDA » USA, Lignes directrices de
la World Health Organisation WHO, les lignes directrices des
Bonnes Pratiques de Fabrication « BPF » Gui 0001
Canadienne. Cependant, peu d’indicateurs sont disponibles
pour évaluer leur efficacité car rares sont les agences
réglementaires et les laboratoires pharmaceutiques communiquant
sur ces évaluations.
Notre projet consiste à réaliser une grille
d’autodiagnostic sur les bonnes pratiques de distribution des
produits sensibles. Pour cela, nous nous sommes basés
essentiellement sur les Bonnes
Pratiques de Distribution Françaises n°2000/9 bis [1],
tout en prenant en considération les différents référentiels cités
précédemment pour une méthodologie et des résultats exhaustifs et
pertinents. Nous avons tout d’abord observé le fonctionnement du
processus de distribution afin de détecter les maillons critiques
de la chaine de distribution. Puis dans un second temps, nous
avons établi une grille d’autodiagnostic, compatible avec les
aspects réglementaires en vigueur, permettant une meilleure
visualisation et une évaluation plus rapide des axes de progrès
prioritaires.
Une fois établie, cette grille aura comme principale vocation, la
maitrise du processus de distribution des produits sensibles et
évoluera selon le type de sensibilité des produits intégrant
ainsi une boucle d’amélioration continue.
Une fois établie, cette grille aura
comme première vocation une maitrise du processus de
distribution des produits sensibles, puis dans un second temps,
celle-ci évoluera en fonction du type de sensibilité des
produits dans le cadre d’une politique d’amélioration continue.
Pour mener à bien notre
projet, nous serons encadrés par Mme Sophie SOUMARE, Professeur
en Génie Biologie à l’université de Compiègne.
Le marché mondial du médicament est un marché extrêmement
compétitif représentant près de 870 milliards de dollars [3]
(27,3 milliards d’euros en France en 2010 [4]). La fiabilité et
la sécurité des produits sont les facteurs essentiels de
cette prospérité économique et influencent directement la
santé des patients.
Dans cette optique, de nombreux référentiels ont été développés
afin d’encadrer la fabrication et la distribution des
produits pharmaceutiques. Néanmoins, un regard plus appuyé s’est
tourné vers les conditions de transport de ces produits. En
effet, le taux de produits non conforme dû aux aléas de
transport représente un déficit financier à la fois direct et
indirect (rappel de produits, poursuite judiciaire), pouvant
influencer l’avenir financier d’une entreprise.
Dans le souci d’être à la fois leader du marché mondial et de
l’innovation, l’industrie pharmaceutique se voit donc
aujourd’hui confrontée au défi majeur de la maîtrise du savoir
faire tout au long du cycle de vie du médicament et plus
particulièrement dans le cas des produits sensibles.
Au sein du laboratoire pharmaceutique, le médicament est produit
puis conditionné (blister, boite, carton et palette) avant
d’être distribués. La chaine de distribution des produits
pharmaceutiques (Figure 1) passe par plusieurs maillons
intermédiaires (dépositaires, répartiteurs, grossistes…) pour
arriver finalement au niveau des officines, pharmacies
hospitalières qui dispensent directement le produit au patient.
Ce processus de distribution comprend l’emballage, le transport
et le stockage et doit respecter les exigences qualité des
produits de santé et leur intégrité en s’appuyant sur les Bonnes
Pratiques de Distribution.
Figure 1 : Circuit du médicament de
la fabrication à la consommation [5]
Les bonnes pratiques de distribution s’appliquent à tous
les maillons de la chaine de distribution. C’est à dire qu’elles
concernent les fabricants, les exploitants chargés des
opérations de distribution en gros, les importateurs, les
dépositaires et les grossistes répartiteurs, et tout autre
établissement pharmaceutique ayant des activités de distribution
en gros de médicaments. Ces médicaments seront distribués aux
officines, aux hôpitaux avant d’atteindre le dernier maillon de
la chaine sur lequel reposent tous les enjeux
rétrospectifs: le patient.
[4]
Dans le cycle de vie d’un
médicament, la distribution est un maillon important de la
chaine d’approvisionnement, plus particulièrement lorsqu’il
s’agit de produits sensibles.
En effet, en France plus de 1,2 millions de patients utilisent
des produits thermosensibles [6]. Ce projet QP10 est une
démarche d’amélioration continue dans le cadre de la
distribution des produits sensibles afin de garantir aux
patients un produit de qualité, efficace et sûr pour les
patients, conforme aux exigences des agences
réglementaires, assurant ainsi la pérennité des laboratoires et
indirectement l’économie du pays.
En effet, la problématique émanant de la distribution des
produits pharmaceutiques concerne principalement [7] :
- Un risque de santé publique : le
non respect des conditions de transport ou de stockage d’un
médicament peuvent influencer sa qualité et son intégrité
aboutissant au final à son inefficacité (aucun effet curatif
chez le patient) ou plus grave encore à sa toxicité (apparition
de produits de dégradation toxiques induisant des effets
secondaires plus ou moins graves chez le patient voir une
mortalité).
- Un risque financier : les
conséquences des risques de santé publique peuvent engendrer des
pertes financières conséquentes : Suite à au non respect des
conditions de transport et de stockage, la marchandise devra
être détruite afin d’éviter des risques sanitaires, engendrant
ainsi un déficit économique considérable.
A ces aléas viennent s’ajouter les pertes lors du processus de
transport tels que le vol, la casse accentuant ainsi le
déficit financier.
Afin de maitriser ses risques, les étapes de transport et de
stockage des médicaments doivent donc être étroitement
contrôlées. En effet, par leur maitrise, la qualité des produits
transportés sera maintenue et ne pourra être remise en cause.
Du point de vu réglementaire, les guides des bonnes
pratiques de distribution rappellent les principes
fondamentaux essentiels qui doivent être respectés en matières
de distribution en gros des produits pharmaceutiques. Ils
définissent un cadre d’organisation général de toutes les
opérations réalisées par les établissements
pharmaceutiques de distribution en gross. De plus, ils fixent les
dispositions relatives à la disponibilité des produits
pharmaceutiques, la sécurité d’approvisionnement et la
rapidité de livraison.
Ces guides des bonnes
pratiques diffèrent selon le type de législation régissant les
pays, si bien qu’il en existe plusieurs :
Au niveau Européen : On retrouvera les lignes directrices 94/C 63/03
[8]. A niveau Français : Les Bonnes Pratiques de Distribution
n°2000/9bis (du 15 mars 2010). Elles sont
essentiellement issues des lignes directrices européennes. Au niveau Américain :On
retrouve
les recommandations de distribution selon la FDA (Food and Drug Administration). Au niveau Canadien : Il existe des lignes directrices de Bonnes
Pratiques de Fabrication (BPF GUI-0001[9]) avec des règlements (Annexe
1) applicables selon le type d’activité :
emballeurs/étiqueteurs, importateurs, distributeurs,
grossistes. Au niveau Mondial : Il existe les GDP (WHO)
selon l’OMS : les WHO-GDP-QAS/04.068/Rev.2
[10]. Pour les pays qui ne
possèdent pas leur propre guide sur ce sujet, ils utilisent
alors les WHO qui régissent la distribution des produits
pharmaceutiques.
Figure 2 : Principaux guides de distribution des médicaments
au niveau mondial [5]
De plus, nous avons pu constater qu’il existait des référentiels établit et utilisés
par des organismes de transport. Nous avons ainsi pu
prendre connaissance du référentiel
CERTIPHARM qui définit des exigences appliquées au
transport des produits de la santé [11]. Ce référentiel
reprend les exigences de BPD Françaises en y incorporant
certaines exigences supplémentaires ou plus explicitées. Il existe aussi un autre référentiel émit par le CIP
(Club Inter Pharmaceutique) destiné aux répartiteurs et aux
fabricants [12]. Ce référentiel reprend aussi les exigences
des BDP Françaises.
On peut aussi constater que ces organismes ont établi leurs
propres référentiels afin de garantir une maitrise du processus
de distribution, la qualité du produit et la sécurité des
patients.
Bien que tous les guides de
bonnes pratiques de distribution aient été pris en
considération pour l’établissement de ce projet et consolider
sa méthodologie de réflexion, les Bonnes Pratiques de
Distribution Françaises seront principalement citées et
utilisées pour la suite, notamment pour l’établissement de la
grille d’autodiagnostic.
Figure 3 :
Définition de la problématique du projet : QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand,
Comment) [5]
Le QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment) a permis
d’élucider la problématique à résoudre lors d’un projet et
d’établir une démarche préliminaire à sa résolution.
Grâce au QQOQCP, les différent acteurs concernés ont été
identifiés et la thématique principale de la grille
d’autodiagnostic définie : la distribution des produits
Pharmaceutiques. Cette grille
sera axée spécifiquement sur les principes fondamentaux qui
doivent être respectés en matière de transport et de stockage
des produits pharmaceutique afin de garantir leur qualité et
leur sécurité pour les patients.
Le QQOQCP a été d’un grand apport dans la rapidité
d’identification de la problématique et le traitement des
données. Cependant, il ne faudrait surtout pas perdre de vue le
perspective que le QQOQCP est réalisé sur la thématique à
résoudre et non sur sa méthodologie de résolution en tant que
projet et dont la finalité est
la réalisation d’une grille d’autodiagnostic sur les bonnes
pratiques de transport et de stockage des produits sensibles.
La réalisation d’une
Planification Dynamique Stratégique a permis d’accéder à une
vision claire sur la stratégie globale à suivre pour gérer
le projet et atteindre les objectifs fixés. Cela donne un
sens au projet et permet ainsi de comprendre l’importance de
développer un outil d’autodiagnostic. La figure 4 permet
ainsi de schématiser le projet et de le rendre
compréhensible en un coup d’œil.
Les objectifs de ce projet sont tout d’abord de comprendre les
contextes et les enjeux de la distribution du médicament, puis
dans un second temps, d’établir un outil d’autodiagnostic une
fois tous les référentiels relatifs à ce sujet identifiés. Cet
outil permettra aux entreprises concernées de contrôler leurs
activités par rapport aux exigences des différents guides en
vigueur.
Enfin, la définition des différentes missions a permis de
réaliser une planification de l’organisation pour mener à bien
le projet.
Ce projet a depuis le début
suivi une structure bien définie. L’existence de jalons a permis
d’organiser le travail en fonction des livrables à produire
(Annexe 2).
Des réunions ont été organisées, dans un premier temps, pour
faire le point sur les informations obtenues, sur la
méthodologie de collecte des informations et la répartition des
tâches en fonction des axes prioritaires.
Dans un deuxième temps, les réunions se sont focalisées sur les
moyens mis en œuvre pour l’organisation et la rédaction du
rapport.
Des points réguliers avec la tutrice du projet, Mme Soumaré, ont
été organisés systématiquement avant chaque jalon.
Outre ces réunions, la communication s’effectuait soit oralement
après la fin des cours, soit par e-mails, particulièrement
pendant les week-ends, où le groupe était géographiquement
dispersé.
Le travail par lui-même s’est effectué principalement de manière
autonome, mettant en commun les résultats, et se donnant chacun
des retours sur les parties déjà réalisées. L’ultime
partie cruciale de ce projet a été la préparation des points de
rapports oraux. Une attention spéciale a été portée sur les
présentations Power Point, notamment au niveau de la clarté du
message. A chaque jalon, le groupe se réunissait aussi
bien en amont du passage oral afin de discuter des derniers
détails en aval afin d’améliorer les livrables du projet.
La communication a donc été l’un des piliers de l’activité,
permettant au final d’avoir un ensemble cohérent et complet.
1.
Processus de distribution et réglementation 1.1.
Processus de distribution
Le processus de distribution de
produits pharmaceutiques peut être représenté sous la forme
d’un chainage d’événements, faisant intervenir plusieurs
acteurs à différents niveaux ainsi que des systèmes
documentaires réglementés se référant aux guides de Bonnes
Pratiques de Distribution. Le schéma suivant illustre le
processus de distribution des produits pharmaceutiques et
donne une vision globale de ce processus.
Figure 5: Schéma du processus de
distribution et des moyens de transport [5]
Bien que le schéma du processus
distribution soit unanime, les guides des bonnes pratiques
diffèrent selon le type de législation régissant les pays:
FDA (USA), lignes directrices européennes, WHO (OMS), BPF
GUI-0001 (Canada), BDP Françaises. (Figure 2). Les BPD Françaises
s’inspirent des lignes directrices Européennes et sont bien
distinctes des BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication). Elles
donnent des bonnes pratiques générales sur la distribution
des médicaments sans spécificité relative au type de
sensibilité du produit. A l’inverse le
processus de distribution au Canada qui est géré selon des
règlements issus des lignes directrices de Bonnes
Pratiques de Fabrication est applicable selon le type
d’activité : Emballeurs/Etiqueteurs, importateurs,
distributeurs, grossistes. De plus les
autorités Canadienne prévoient aussi des lignes directrices
pour les produits thermosensibles (GUI-0069 [13]) ce
qui n’est pas prévu par les lignes directrices européennes
ET les BPD françaises. Ces différents
référentiels font tous références aux BPD, cependant, mêmes
si certains abordent la distribution des produits
thermosensibles (vu l’enjeu économique, par exemple les
vaccins représente 9,5 milliards d’euros/mondial en 2007
[2]) aucun de ces référentiels n’aborde les bonnes
pratiques de distribution d’autres types de sensibilité tels
que la photosensibilité, la sensibilité à l’humidité,
à l’oxygène….. Après
cette étude bibliographique, les bonnes pratiques de
distribution françaises ont été retenues comme base pour l’établissement
d’une démarche de bonnes pratiques de distribution des
produits sensibles en les adaptant selon le cas
au type de sensibilité du produit à distribuer. Par exemple : dans
le cas des produits thermosensibles (vaccins), les BPD
Françaises pourrait être renforcées par les données
figurants dans les chapitres des GUI-0069 Canadienne [13] et
aboutir ainsi à un référentiel plus exhaustive et surtout
plus spécifique au type de sensibilité du produit.
Les médicaments transportés et
conservés sous conditions particulières de conservation sont
en forte croissance. En effet, l’évolution des technologies
dans l’industrie pharmaceutique a eu pour conséquence
l’apparition sur le marché de nouveaux médicaments souvent
sensibles aux variations de températures, d’humidité, de
lumière,…etc.
Figure 6: Les produits sensibles [5]
Les produits sensibles sont des produits dont
la dégradation est favorisée par l’oxygène, l’humidité, la
lumière ou la pression, des produits d’origine
biologique (hormones, dérivés du sang) ainsi que
certains produits présentant un risque potentiel
(radioéléments, produits d’oncologie). Le transport et le
stockage des produits sensibles sont donc un des maillons
importants de la chaîne d’approvisionnement du médicament. Les processus de
dégradation des produits sensibles les plus fréquemment
avancés sont l’hydrolyse et l’oxydation, la photo
dégradation et la dénaturation. Ces phénomènes font
intervenir l’eau, l’oxygène, la lumière ainsi que la
température Ils induisent principalement un risque de
dégradation du principe actif, de l’excipient ou de la forme
galénique entraînant une perte d’efficacité, voire une
toxicité. Les exemples
d’altération des produits par la température sont multiples
: insuline dénaturée ; vaccins réchauffés inefficaces ;
durées de l’antipsychotique à libération prolongée écourtée… Les effets
délétères du froid, moins connus, sont d’avoir
principalement liés au risque de congélation provoquant
notamment l’altération de la forme galénique, une
déstabilisation des mélanges, la dégradation irréversible
des produits de nature protéique. Une exposition unique à
une température négative est suffisante pour rendre
inefficaces certains vaccins, les érythropoïétines, les
insulines,…ou faire précipiter des solutions, éclater
des ampoules… En résumé les
risques émanant du non respect des conditions de transport
et de stockage des produits sensibles sont les suivants [7]:
- Une diminution de
l’activité, entraînée par une baisse de la teneur en
principe actif (Exemple de la vitamine K injectable,
dégradée en 24 heures en dehors du +2 - +8°C).
- Une diminution de
l’efficacité peut entraîner une augmentation des résistances
- L'apparition de
dérivés toxiques (exemple avec la tétracycline
(antibiotiques))
- Une modification des
caractères organoleptiques et physico-chimiques.
Figure 7:
Conséquences d’un non respect des conditions de transport et
de stockage des produits sensibles [5]
D’autres produits sont
considérés comme sensibles tels que les radioéléments,
les produits d’oncologie du fait du risque qu’ils
représentent pour l’homme et l’environnement en cas
d’incidents lors de leur transport.
Ainsi, compte tenu de tous ces risques encourus, il incombe
aux personnes responsables de garantir la bonne conservation
des médicaments tout au long du processus de distribution
(réception stockage, transport…) jusqu’à leur vente aux
patients.
En France,
le secteur de la distribution des médicaments est régi par
les Bonnes Pratiques de Distribution en gros des médicaments
à usage humain et des produits mentionnés à l’article
L.5136-1 du code de la santé publique. L’application de ces
BPD permet de préserver la qualité des produits
pharmaceutiques fabriqués, qui doit être maintenue tout au
long de la chaîne pharmaceutique grâce à un système
d'assurance qualité.
Ces bonnes
pratiques abordent les chapitres suivants [1]:
CHAPITRE Ier: GESTION
DE LA QUALITÉ
CHAPITRE
II :
PERSONNEL
-
Généralité
-
Champ d'action des pharmaciens
-
Formation
-
Hygiène du personnel
CHAPITRE III : LOCAUX ET MATÉRIEL
-
Principe
-
Locaux
-
Stockage
-
Equipements et matériel
-
Systèmes informatisés
CHAPITRE
IV:
APPROVISIONNEMENT, RECEPTION ET OPERATIONS DE STOCKAGE ET
MANUTENTION DES PRODUITS
-
Approvisionnement
o
Grossistes-répartiteurs
o
Fabricants, importateurs, exploitants, dépositaires,
grossistes, répartiteurs, autres distributeurs en gros
-
Réception, stockage et manutention des produits
CHAPITRE
V:
PREPARATION ET LIVRAISON DES COMMANDES
-
Principe
-
Prise de commande
-
Préparation des commandes et emballages
-
Livraison
CHAPITRE
VI :
RETOURS DE PRODUITS NON DÉFECTUEUX, RÉCLAMATIONS, RAPPELS OU
RETRAITS, PRODUITS CONTREFAITS, DESTRUCTION
-
Retours de produits non défectueux
-
Réclamations sur la qualité des produits
-
Rappels ou retraits
-
Produits contrefaits
-
Destruction
CHAPITRE
VII :
DOCUMENTATION
-
Documents rendus obligatoires par la réglementation
pharmaceutique
-
Documents liés au fonctionnement interne de l'établissement
Dans l’optique de garantir la qualité,
l’innocuité et la conformité des produits pharmaceutiques
destinés aux patients et de préserver l’intérêt économique du
marché du médicament, les responsables ainsi que tout le
personnel contribuant se doivent d’appliquer les bonnes
pratiques de distribution et bien les adapter aux sensibilités
des produits, notamment en renforçant, par des mesures plus
spécifiques, les axes critiques du processus de
distribution, à savoir :
- La
formation du personnel.
- Le
stockage, le transport, l’étiquetage et la réception
- Les moyens
logistiques de transport et de stockage
-
L’enregistrement et la traçabilité.
-
L’amélioration continue.
Il est important de savoir que ce sont ces
axes là qui vont être renforcés et adaptés en fonction du type
de sensibilité du produit. Leur mise en évidence spécifique
lors de l’établissement de la grille d’autodiagnostic est
d’une grande importance.
Le personnel constitue l’un des maillons
dynamiques de la chaine de distribution des médicaments. Les
membres du personnel quelque soit leur poste, doivent être
correctement formés, selon le type de sensibilité des
produits à transporter, et périodiquement évalués tant sur
le plan théorique que sur le plan pratique. Ils doivent
aussi participer à toutes les actions
préventives et correctives, et assumer la
responsabilité de leurs actes et décisions.
Par exemple, dans le cas des produits
thermosensibles (vaccins) le personnel doit veiller à ne pas
les exposer à un écart de température autre que l’intervalle
(2-8°C) ce qui pourrait mettre en péril la qualité du
produit.
Les produits pharmaceutiques sont
généralement présentés sous des conditionnements primaires et
secondaires qui seront mis en cartons (encartonnage), puis
transportés dans des conteneurs lors du processus de
distribution (Figure 5).
L’intégrité et la qualité du
conditionnement primaire revête de ce fait une grande
importance dans le cas des produits sensibles, car plus qu’un
simple emballage, il assurera un rôle de protection
(rôle fonctionnel), dont le choix sera très important pour le
maintien des bonnes conditions de conservation des produits
transportés [7]:
-
Un emballage opaque dans le cas des produits photosensibles
(sensible à la lumière).
-
Des blisters aluminium/aluminium dans le cas des produits
sensibles à l’humidité.
-
Un matériel isotherme ou isolant (conductivité thermique <
à 0,065 W/m.°C) dans le cas des produits thermosensibles.
Le
conditionnement secondaire du médicament permet la
manipulation, le transport, l’identification du médicament
ainsi que l'information de l’utilisateur, notamment sur les
conditions de conservation. Ce type de contenant peut être
choisi en fonction de la sensibilité du produit.
Les cartons
et conteneurs servent au transport des produits
pharmaceutiques. Leur composition peut être adaptée dans
certains cas, selon la sensibilité du produit tels que les
conteneurs thermorésistants ou réfrigérants pour le transport
des produits thermosensibles. (conductivité thermique < à
0,065 W/m.°C)
Figure 8 : Différents Emballages du produit
pharmaceutique [5]
Étiquetage
Il est recommandé d’étiqueter
les emballages par des textes et/ou pictogrammes explicites afin
de fournir les informations de façon claire à tous les
intervenants pour que soient respectées les conditions de
conservation des produits sensibles. Ces mentions varient selon
le type de sensibilité du produit transporté.
Exemple : Cas du TRANSPORT
REFRIGERE tel que les vaccins :
Les cartons devront porter une
étiquette : « A transporter/ conserver entre +2 et +8°C – A
remettre dès réception entre + 2 à +8°C »
Transport, Réception,
Stockage
Les conteneurs de transport,
les aires de réception et de stockage doivent être
adaptées aux types de sensibilités des produits et leurs
conditions de conservation. Ils doivent être équipés d’alarmes
et de dispositifs de surveillance de la température et de
l'humidité, étalonnés à intervalles prédéterminés.
L'intérêt de la mise en place
d'un tel système est de plusieurs ordres [17]:
- Sur le plan
humain : le système HACCP implique l'ensemble du
personnel de l'entreprise. Il permet de donner à l'ensemble
des intervenants un objectif commun : l'amélioration permanente de la qualité. Les
audits internes permettent de responsabiliser les personnels
et constituent un enrichissement des tâches.
- Sur le plan
économique : les autocontrôles en cours de distribution,
en détectant les défauts au plus tôt, permettent de corriger
rapidement les déviations et diminuent ainsi le pourcentage de
non conformité. Ils conduisent à un raccourcissement des
cycles et à une augmentation de la productivité donc à une
meilleure maitrise de la chaine de distribution.
La mise en place d'un système
HACCP ne doit pas être considérée comme une contrainte par les
toutes les entités concernées par la distribution, mais comme
une opportunité d'analyse de ses méthodes de travail. La
nécessité de vérifications régulières du bon fonctionnement du
système mis en place, permet une remise en cause permanente,
facteur indispensable du progrès.
L’objectif de ce projet est de réaliser une grille
d’autodiagnostic permettant à un utilisateur de vérifier s’il
respecte ou non les Bonnes Pratiques de Distribution
Françaises.
Cette grille s’adresse à la fois aux laboratoires
pharmaceutiques, aux dépositaires – répartiteurs ainsi qu’aux
entreprises de transport. Elle permet de s’auto-évaluer (audit
interne) ou d’évaluer un sous–traitant (audit externe),
c'est-à-dire de faire un état de lieux de l’activité selon les
BPD françaises. Ainsi, la grille est un outil qui va
permettre d’améliorer le contrôle et la traçabilité du
transport ainsi que les moyens de stockage de l’entreprise.
A la fin de l’autodiagnostic, l’utilisateur pourra visualiser
tous les processus en un coup d’œil et voir si oui ou non les
BPD sont respectées pour pouvoir mettre en place un plan
d’actions prioritaires.
Le bénéfice pour les entreprises est :
- Comprendre
l’intérêt des bonnes pratiques pour respecter les BPD
Françaises,
- Visualiser là
où elles doivent être améliorées afin de répondre aux
exigences des BPD,
- La
rapidité de l’autoévaluation, et la rapidité d’action,
Afin de réaliser la grille d’autodiagnostic le processus
suivant a été suivi :
Figure 10:
Processus de réalisation de la grille d’autodiagnostic
[5]
Après avoir défini l’objectif de
la grille, une lecture des BPD Française (n°2000/9bis) a permis
de classer chaque bonne pratique selon le processus de
distribution.
Les critères d’évaluation on ensuite était choisi afin de créer
une grille interactive permettant à l’utilisateur de s’évaluer.
Par la suite la grille pourra être complétée par d’autres
référentiels afin de l’adapter aux types de produits concernant
l’entreprise et à leur sensibilité (produits sensibles à la
température, à la lumière, à l’humidité…).
Après réflexion sur les
différentes possibilités de présentation des bonnes pratiques
(avantages inconvénients), nous avons choisi de travailler
selon le processus de distribution (figure 5).
Figure 11: Tableau des
avantages et inconvénients des différentes
présentations des bonnes pratiques [5]
Les bonnes pratiques ont
donc été classées selon le processus de distribution
(figure 5) en intégrant tous les chapitres issue des BPD
françaises.
Cette grille est la première version d’un outil
d’autodiagnostic sur les BPD. Son utilisation devra donc
être aussi simple que possible pour ne pas la rendre
obsolète. Cette grille présente l’avantage d’être intégrée
dans une politique d’amélioration continu. Ceci va ainsi
permettre, avec le temps et l’expérience, d’ajouter
d’autres options d’évaluation et d’ajuster le contenu à la
thématique de sensibilité abordée pour obtenir des
résultats plus pertinents.
De ce fait nous avons choisi d’utiliser 4 critères
possibles afin de remplir la grille et chaque item va être
ensuite associé à une véracité.
Figure 12 : Tableau de
l’échelle d’évaluation [5]
D’autre part, chaque bonne pratique classée par
processus est pondérée afin d’obtenir par la suite un
score pour le processus. Chaque bonne pratique a la
même pondération au sein d’un même processus sachant
que chaque processus à une pondération totale de 1.
Ainsi le résultat obtenu pour chaque processus résulte
de la réponse à chaque bonne pratique.
La présentation des
résultats est gérée par processus. Cette répartition par
processus va permettre à l’usager de savoir exactement
quel processus doit être amélioré afin de respecter les
BPD.
Les résultats sont présentés sous forme de liste des
processus qui apparaitra sous forme d’un graphique radar.
Chaque processus va obtenir un taux de réalisation. Ainsi
l’utilisateur pourra visualiser les processus sur lesquels
des améliorations devront être apportées afin de respecter
les BPD françaises.
Figure 13 : Diagramme des risques de la grille [5]
Afin de définir les
conditions d’utilisation de cette grille d’autodiagnostic,
nous avons cherché à définir les avantages d’un tel outil.
Puis à chaque avantage, un risque a été associé afin de
proposer des solutions alternatives.
Ainsi les utilisateurs de cette grille pourront mettre en
place un système d’amélioration continue afin de la mettre
à jour et faciliter son utilisation au sein de
l’entreprise.
Notre outil d’autodiagnostic
est composé de 3 onglets. Chacune de ces parties a un
objectif spécifique et apporte un complément d’information
important pour l’utilisation de l’outil.
Ce premier onglet va
permettre de présenter les objectifs de la grille à
l’utilisateur. Un petit paragraphe rappelant l’intérêt
de respecter les bonnes pratiques de distribution
Cet onglet va aussi permettre de présenter la
grille, c'est-à-dire de donner une légende aux réponses
possibles à chaque bonne pratique : c’est l’échelle
d’évaluation. Chaque option de réponse est expliquée par
une légende et un pourcentage de véracité (taux de
respect des BDP). Autrement dit, la valeur qualitative
et quantitative de chaque réponse possible d’évaluation
est définie dans cette section.
Sur cette première page,
l’utilisateur va aussi pouvoir entrer les informations
concernant les personnes ayant réalisé l’autodiagnostic
ainsi que les conditions dans lesquels ce dernier a été
réalisé (Traçabilité).
Figure 14: Page de
présentation de la grille d’autodiagnostic [5]