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Analyse et amélioration
de la chaine logistique du Service Après Ventes
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Gisèle ADECHIAN |
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Référence bibliographique à
rappeler pour tout usage :
Analyse et amélioration de la chaine logistique du Service Après Ventes, ADECHIAN Gisèle, Projet d'Intégration, MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2011-2012, URL : https://www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 210 |
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Remerciements
La compétitivité est un enjeu majeur pour une entreprise qui
souhaite garantir sa pérennité sur le plan économique. C’est pour
cette raison que certaines sociétés telles que ResMed Paris
s’orientent vers l’amélioration de leurs processus, c'est-à-dire
de «l’ensemble de leurs activités qui transforment des éléments
d’entrées en éléments de sorties»[1]
afin d’être plus efficaces du point de vue opérationnel et pour
mieux satisfaire le client[2].
Le challenge pour les organisations aujourd’hui n’est plus de
maitriser uniquement leurs activités internes mais de voir aussi
au-delà de leurs compétences opérationnelles pour inclure les
éléments clés externes à l’entreprise qui peuvent avoir un impact
sur son chiffre d’affaires. Pour pérenniser les gains et rendre
les processus internes et externes plus efficients, il est
nécessaire d’intégrer les démarches Lean et Six Sigma au sein de
la structure. Le Lean vise à se focaliser sur les activités à
valeur ajoutée pour le client qui se montre de plus en plus
exigeant, et le Six Sigma permet de réduire la variabilité des
processus afin de se recentrer sur les attentes du client.
Afin de mieux cerner la problématique de l’amélioration des
processus internes et externes à ResMed Paris, ce rapport abordera
dans une première partie la présentation de l’entreprise, le
contexte actuel et les enjeux du projet. La seconde partie sera
dédiée à la présentation de la méthode de déroulement du projet.
Enfin, la troisième partie abordera les résultats escomptés et les
retours d’expérience personnelle.
Pour des raisons de confidentialité certaines valeurs présentes dans ce rapport sont fictives et les unités de certaines graphiques et figures ne reflètent pas la réalité |
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ET CLARIFICATION DU PROJET
ResMed
: une organisation matricielle
L’entreprise ResMed peut être qualifiée de matricielle car elle
est structurée selon différentes unités qui coopèrent ensemble
grâce à des activités transversales et complémentaires. La
représentation ci-dessous donne une idée du fonctionnement du
groupe.
L’entreprise ResMed créée en 1989, est spécialisée dans la
conception, la fabrication, la commercialisation et la réparation
d’équipements contre les troubles respiratoires du sommeil et
d’autres pathologies respiratoires traitées par ventilation.
Ces
trois différentes branches du groupe possèdent chacune des
départements Marketing et Développement produits. Chaque branche
est répartie sur trois principaux continents du monde que
sont l’Amérique, l’Europe et l’Asie-Pacifique. L’entreprise est
présente dans plus de 60 pays[7] à
l’échelle globale et compte 3000 salariés dont 256 personnes en
France. Elle possède des bureaux implantés en Allemagne,
Australie, Autriche, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne,
Pays-Bas, Hong-Kong, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Singapour,
Suède, Suisse et aux Etats-Unis. Elle compte environ 3000 salariés
à travers le monde.
Au sein de chacune des régions continentales, des activités
transversales telles que la recherche Appliquée, la chaine
d’approvisionnement, le système d’information, les ressources
humaines, les finances, et la qualité réglementaire sont mises en
place.
La qualité au cœur de
l’entreprise matricielle
Les machines de la gamme VS
sont des ventilateurs barométriques (à pression préréglée)
et volumétriques (à volume préréglé). Ces ventilateurs
comportent des paramètres à régler respectivement pour
maintenir la pression des voies respiratoires pendant la
phase inspiratoire, et pour délivrer au patient, le volume
courant prescrit. Cette gamme comprend les produits
Serena, Integra, Ultra et VSIII qui sont réparés à ResMed
Paris mais conçus au siège du groupe à Sydney
Figure 6: La gamme VS [16]
Elisée 150
L’Elisée 150 est un ventilateur à usage domicile qui
facilite la rééducation des fonctions respiratoires du
patient. Il destiné à la ventilation adulte et
pédiatrique.
Figure 7: Elisée 150[16]
Elisée 250
L’Elisée 250 est un ventilateur destiné aux transports et
aux urgences. Il possède des fonctions clés de monitorage,
de ventilation et une interface simplifiée pour
l'utilisateur. Ce type d’appareil a des performances
identiques à celles d’un appareil de réanimation.
Figure 8: Elisée 250[16]
Elisée 350
L’Elisée 350 est un ventilateur universel configurable
pour la ventilation adulte ou pédiatrique. Il comporte des
fonctions adaptées aux soins intensifs en milieu
hospitalier.
Figure 9: Elisée 350[16]
Les produits de ResMed sont utilisés par plus de 100,000
patients ventilés dans le monde. En France, de nombreux
partenariats sont signés par l’entreprise avec des centres
hospitaliers clients du groupe, des universités et
associations françaises pour la distribution et le
développement des ventilateurs.
Figure 10: Extrait de la Voix du Client[17]
L’amélioration continue des processus est un des points clés à considérer par le groupe ResMed pour faciliter ses activités commerciales [19]. A Paris, l’entité du groupe s’aligne sur cette même vision à travers la mise en place de nombreux projets visant à consolider ses performances opérationnelles. La réduction du temps de réparation des ventilateurs à moins de 7 jours est bénéfique car elle permettra à l’entreprise d’une part de diminuer davantage les pertes de temps entre les processus tel que cela avait été fait grâce au précédent projet et d’autre part d’accroitre la satisfaction de ses clients.
AVANT
APRES
Figure 12: Représentation des temps de pertes du projet ETTR ≤14 jours[20]
- 2ème QQOQCP :
Réduction du temps de réparation des machines du SAV
Figure 14: QQOQCP de la réduction du temps de
réparation des machines du SAV[18]
Lors de la réalisation d’un projet, des risques peuvent
subvenir. Pour les anticiper, il a fallu lister chaque
risque pouvant avoir un impact sur le projet, puis
déterminer son importance grâce au produit de sa gravité
(G), de sa probabilité d’apparition (A), et de sa
probabilité de non-détection (D). Les valeurs 1, 3 et 9
ont été attribuées à chaque critère du risque. Le taux de
criticité obtenu est le rapport de la criticité du risque
par la criticité totale, exprimée en pourcentage.
Bien que la deuxième mission
du stage relative à la réduction du temps de réparation
des machines n’ait pas encore débuté, une analyse des
risques a été réalisée de manière à anticiper en amont
tous les risques potentiels pouvant affecter cette partie
du projet.
CHAPITRE II : PRESENTATION DES MISSIONS DU STAGE ET DE LA METHODOLOGIE DE GESTION DE PROJET LEAN SIX SIGMA
a-Analyse de la chaîne logistique du Service Après Ventes
La première mission du stage
attribuée porte sur l’analyse de la logistique,
c'est-à-dire, des délais de transport des ventilateurs du
SAV. Ce volet du projet consiste à déterminer puis
comprendre :
- Le temps écoulé entre le moment où le
client crée informatiquement une demande de numéro
client (Electronic-RMA) pour l’envoi de sa machine à
ResMed Paris, et le moment où cette dernière est reçue au
Service Après Vente. Le spectre de cette mission se limite
à considérer le client exclusivement en tant qu’entités
ResMédiennes.
-
L’intervalle de temps entre l’instant où la machine
réparée quitte le SAV et le moment où elle est reçue par
l’envoyeur initial.
L’objectif de ce travail est d’améliorer le processus de
transport des produits de l’atelier qui constitue jusqu’à
présent une activité externe à ResMed Paris et gérée par
des compagnies tiers.
b-Amélioration de la
productivité du Service Après Ventes
Cette mission du projet qui n’a pas encore débutée
consiste à réduire de 7 à 5 jours, le temps de réparation
des ventilateurs de la gamme Elisée, Eole, et VS. Cette
partie du projet est une continuation d’un projet qui
avait débuté il y a 2 ans. L’objectif de la réduction de
l’ETTR (Elapsed time to repair), est l’amélioration du
processus de réparation actuel de l’atelier.
2-LA METHODOLOGIE DE
GESTION DE PROJET : LE LEAN SIX SIGMA
Le Lean management
Le Lean est à la base, une
méthode qui tire son origine de l’industrie japonaise
Toyota. Utilisée par certaines organisations (General
Electrics, Toyota, Motorola, etc) à la fin du vingtième
siècle, il a permis à ces structures de réaliser de
nombreux succès et de se démarquer des autres concurrents.
En effet, la réussite associée à l’utilisation de ce
système de production réside dans l’aptitude des
entreprises à s’améliorer en permanence et à se montrer
réactif aux changements environnementaux[21].
L’accroissement des exigences du client, l’augmentation de
la compétitivité et la nécessité de réduire les coûts, les
cycles et délais de production poussent de plus en plus de
sociétés à inclure le Lean dans leur mode de production
opérationnelle.
Au Service Après Ventes de ResMed Paris, le Lean est
inclus dans les activités au quotidien des techniciens à
travers l’outil du 5S (Seiri, Seiton, Seiso, Seikeitsu,
Shitsuke, en français : débarrasser, ranger, nettoyer,
ordonner, être rigoureux).
Le 5S est une méthode qui vise à garantir un meilleur
environnement de travail pour les opérateurs et faire du
lieu de travail, un endroit propre et sécurisé.
C’est grâce au Lean management par exemple que la salle
d’endurance du SAV, c'est-à-dire l’endroit où les machines
effectuent leurs cycles de charge, décharge et endurance
de batteries.
Avant la réorganisation de la salle d’endurance,
le constat était le suivant :
- Pas de
système de minuterie pour évaluer le temps du cycle de la
machine
- Absence d’un système de management
visuel pour identifier l’étape d’avancement des machines
Après un réaménagement de la salle, le résultat est le suivant :
- Mise en
place d’une minuterie
- Présence d’un système de management
visuel grâce à un ordinateur placé au centre de la salle
et qui répertorie l’ensemble des machines de la salle,
leur état d’avancement, leur emplacement à travers
un numéro
d’attribution unique. le nombre de jours qu’elles ont déjà
effectuées dans le processus global de réparation, etc.
- Une augmentation de 60% de la capacité
de la salle d’endurance.
Figure 20: Impact du Lean dans le réaménagement de
la salle d'endurance[20]
L’objectif du Lean est de
réduire toutes les activités à non valeur ajoutée pour le
client de manière à diminuer les pertes de temps,
améliorer les flux de production et accroitre ainsi,
l’efficience de l’organisation.
Par ailleurs, grâce au Lean, le Service Après Ventes de
ResMed Paris a pu mettre un place un système de management
visuel qui permet de visualiser sans être à l’atelier,
l’étape du processus de réparation à laquelle se trouve
une machine par exemple.
Parmi les options possibles
de méthodologies qui visent à promouvoir une amélioration
continue et une optimisation des processus au sein d’une
entreprise, on distingue une démarche optionnelle du Lean
Six Sigma (le DMADV), et d’autres types de méthodologies
qui peuvent être comparées au Lean Six Sigma.
Le Lean Six Sigma se base sur deux démarches de résolution
de problèmes :
- Le DMAIC (Define, Measure, Analyse,
Improve, Control) : Il vise à améliorer les produits et
services existants dans une entreprise à travers une
démarche méthodique de résolution de problème.
- Le DMADV (Define,
Mesure, Analyse, Design, Verify) : Il est issu du DFSS
(Design For Six Sigma), une approche de résolution de
problème, le DMADV qui signifie en français, Définir,
Mesurer, Analyser, Concevoir, et Vérifier, est utilisé
pour des projets Six Sigma d’innovation ou de conception.
Il couvre un ensemble de spectres allant de la Voix du
Client au lancement du produit ou service.
Le choix de gestion de ce projet a été porté vers le DMAIC
et non vers le DMADV car il existe déjà à ResMed, un
processus logistique et de réparation des machines qu’il
faut améliorer.
Outre cette démarche du Lean Six Sigma, d’autres
méthodologies d’amélioration de la performance en
entreprise existent également mais elles ne sont pas
complètes comparées au Lean Six Sigma. Ces méthodologies
sont résumées dans le tableau suivant :
CARACTERISTIQUES |
LEAN SIX SIGMA |
THEORIE DES
CONTRAINTES (TOC) |
MANAGEMENT DE LA
QUALITE TOTALE (TQM) |
Années des
toutes premières utilisations de la méthode |
Fin des années
1980 et 1990 |
1984
|
1980 |
Eléments de focalisation |
-
Résolution des problèmes - Amélioration des flux |
Elimination
des contraintes du système |
Réduction
des variations, qualité des processus et produits |
Fondements de la méthodes |
-
Un problème existe et peut être quantifié de
manière statistique - Amélioration du système (ensemble de processus si toutes les variations sont éliminées) |
-
Utilisation du système existant - Accent mis sur la rapidité et le volume |
Large
mobilisation de tout le personnel d’une entreprise
pour satisfaire le client. |
Avantages |
-Optimisation
des flux (matériels, informations) -Elimination des activités sans valeurs ajoutées - Réduction des variations - Implication des ressources humaines |
-Concentration
sur tout mécanisme ayant un lien avec les contraintes du système |
-Implication
de tous les départements de l’entreprise -Réduction des variations pour améliorer la qualité |
Inconvénients |
Amélioration des processus de manière indépendante |
Implication minimum du personnel[29] | Nécessite que tous les départements de l’entreprise acceptent le changement[30] |
La conduite du projet s’est
déroulée suivant la méthodologie du Six Sigma divisée en 5
phases.
Etant donné que le projet contient deux missions
différentes et que la deuxième n’a pas encore débuté pour
des raisons de priorités des missions, une première
démarche DMAIC consacrée au premier volet du stage (partie
logistique) sera expliquée puis une deuxième démarche
DMAIC énoncera des plans d’action à la résolution de
l’autre problématique (réduction du temps de réparation
des machines).
PHASE DE
DEFINITION (DEFINE)
Le but de cette phase est de :
- Définir les objectifs de l’étendue du
projet
- Clarifier le processus à
améliorer
La phase de Définition (Define) est la première étape
d’une démarche DMAIC, mais pour définir le problème que
rencontre le SAV sur le plan logistique de ses machines,
il faut d’abord reconnaitre qu’il existe bien un problème.
En effet, aujourd’hui, lorsque les clients du SAV (dans
notre cas, les entités ResMédiennes) souhaitent envoyer
leur machine à réparer, ils doivent se connecter au
portail de ResMed Paris et créer ce qu’on appelle un ERMA
c'est-à-dire, une demande d’attribution d’un numéro client
pour chaque machine à réparer qui sera envoyée.
Figure 25: Processus de transport des machines avant
réparation[18]
Le problème c’est qu’on ignore à ce jour, ce qui se passe
entre le moment où le client crée l’ERMA pour envoyer sa
machine, et le moment où cette dernière est reçue au SAV
(DRECEP). Est-ce un intervalle de temps lié au
transporteur ou est-ce le client qui retient la machine
pendant un certain nombre de jours avant de la remettre au
transporteur? Le but de cette partie du projet est de
comprendre ce processus.
De plus, le projet a pour but de connaitre les délais de
livraison d’une machine entre le moment où elle est
réparée (FPACK), et le moment où elle est reçue par le
client (Delivery time).
Le diagramme suivant résume
la problématique de la logistique qui se pose aujourd’hui
au SAV de ResMed Paris avant réception des machines
(circuit en rouge) et après réparation (circuit en vert).
Figure 27: Représentation du flux de transport des
machines du SAV[18]
Supposons qu’une machine d’un distributeur des produits de
ResMed ne fonctionne pas (flux en rouge). Ce dernier devra
l’envoyer d’abord à une entité ResMédienne qui l’enverra
ensuite à ResMed Paris pour réparation. Une fois la
machine réparée (flux en vert), elle transite à nouveau
via une entité du groupe avant d’atteindre l’envoyeur
initial de la machine qui est en fait le réel client. La
stratégie du projet à court terme est de comprendre le
processus de transport des machines entre les entités du
Groupe et ResMed Paris. A long terme, la stratégie du
projet sera de démontrer qu’il est préférable d’un point
de vue économique et de gain de temps, que les
distributeurs clients du SAV, envoient leurs machines à
réparer directement à Paris sans transiter par une entité
tierce.
ResMed Paris n’ayant pas de contact direct avec ses
distributeurs pour le moment, ce projet traite uniquement
de l’analyse du temps de transport des machines entre
entités ResMédiennes et le SAV de ResMed Paris.
Une fois avoir reconnu qu’un problème existe, il faut le
définir. C’est dans cette optique qu’une charte projet a
été réalisée afin de délimiter le spectre du travail
Figure 28: La charte projet[18]
Suite à la charte de l’équipe, un SIPOC (Supplier Input Process Output Customer) a été effectué. Le but du SIPOC qui signifie en français Fournisseurs, Entrées, Processus, Sorties, Clients, est de décrire d’un point de vue global, le processus qui doit être amélioré.
Le premier objectif du projet vise à améliorer la partie encerclée du SIPOC.
Ensuite, une enquête client a été effectuée par voie électronique, afin de discerner les attentes de ces derniers. Il convient de rappeler que dans un projet DMAIC, on distingue deux types de clients :
- Les
clients internes à la société et qui ont un intérêt pour
le succès du projet.
- Les clients externes à l’entreprise
qui sont ceux qui achètent les produits ou services de
l’organisation.
Pour les clients externes à l’entreprise, un questionnaire
a été réalisé suivant une démarche méthodique. Tout
d’abord, il a fallu déterminer les clients auxquelles nous
souhaitons envoyer le questionnaire. Ce choix a été
effectué en tenant compte des clients qui ont au moins une
fois, ou à plusieurs reprises eu à envoyer leurs machines
à réparer au SAV. Au nombre de ces clients figurent :
- Entité
ResMed 1
- Entité ResMed 2
- Entité ResMed 3
- Entité ResMed 4
- Entité ResMed 5
Suite à cela, il a fallu dresser toute une liste de
questions susceptibles d’être posées à ces clients. Les
questions ont été regroupées par thématique en fonction de
la problématique du temps de réparation totale (temps de
réparation et temps de transport des machines) ou
uniquement le temps de transport des machines (avant
réception et après réparation).
Une échelle à 4 niveaux du style (Absolument d’accord,
d’accord, pas d’accord, Absolument pas d’accord) a été
privilégiée afin d’éviter d’obtenir des réponses médianes.
Une fois le questionnaire effectué, il a été réalisé en
utilisant « surveymonkey », un site internet dédié
uniquement à la conception et à l’analyse d’une enquête en
ligne.
Les résultats de cette
enquête sont en cours donc ne sont pas encore obtenus. En
revanche, les attentes des clients internes à l’entreprise
sont connues. Ils souhaitent réduire davantage les délais
de transport des machines.
Pour pouvoir améliorer la partie du processus de transport
des machines, il a fallu descendre l’échelle d’abstraction
et identifier les éléments clés, critiques à la qualité
(Critical to Quality) qui font partie des étapes « avant
réception » des machines au SAV, et après réparation.
Les étapes clés du transport des machines avant réparation au SAV (inbound logisctics)
1) ERMA (date et
heure de création en ligne d’un numéro client d’envoi de
la machine à réparer)
2) Transport
3) Réception au SAV
Les étapes clés du transport des machines après réparation
(outbound logistics)
1) FPACK (Fin
Packaging ou emballage des machines)
2) Transport
3) Livraison de la
machine au client (Delivery time)
Pour rappel :
- Pour l’envoi des machines à réparer
au SAV : le client prend en charge les frais de transport
et décide du choix du transporteur.
- Pour le retour des machines réparées
au client : le SAV prend en charge les frais de transport
et décide du choix du transporteur qui est UPS.
A la fin de la phase de Définition, les résultats sont :
- Une identification claire du
processus à améliorer
- Une identification des éléments clés
à mesurer dans la phase suivante (phase mesure)
- Une description du processus actuel
de transport des machines
PHASE DE MESURE (MEASURE)
La phase Mesure est la seconde étape du projet DMAIC.
L’objectif de cette phase est de mesurer les étapes clés
du processus à améliorer.
Les étapes clés du processus sont :
- ERMA (date et heure de création d’un
numéro client pour la machine à envoyer)
- DRECEP (date et heure du début de
réception de la machine au SAV)
- FPACK (date et heure de fin
d’emballage de la machine)
- DELIVERY TIME (date et heure de
livraison de la machine réparée au client)
Figure 31: Les éléments clés du processus à
améliorer[18]
PHASE DE CONTROLE (CONTROL)
L’objectif de cette phase est de vérifier et maintenir
les solutions mises en place pour qu’elles demeurent
satisfaisantes.
Les pistes d’actions pour cette phase sont :
- Vérifier si les délais de transport
des machines après renégociation avec le transporteur sont
plus courts et maitrisés par rapport à la situation
actuelle.
Démarche DMAIC
pour la réduction du temps de réparation des machines
CHAPITRE III : LES RESULTATS ESCOMPTES ET RETOURS D’EXPERIENCE PERSONNELLE
L’objectif escompté de la première partie du stage,
c'est-à-dire l’analyse de la chaine logistique du Service
Après Ventes, est de connaitre les délais moyens de
transports des machines en provenance et à destination de
chaque client du SAV. Par la suite, une négociation
contractuelle pourra être faite avec le transporteur
actuel du Service Après Ventes pour améliorer les délais
de transport des machines à destination des clients.
Etant donné que ce sont les clients eux-mêmes qui
choisissent le transporteur qui véhiculera leurs machines
au SAV pour réparation, les résultats des études
effectuées pourront être portés à leur connaissance pour
qu’ils décident de maintenir ou non leur transporteur
actuel.
21. Thomas L. JACKSIN, JONES KR.
« Implementing a lean management system», Portland:
Productivity Press, 1996, 162p, 3-4p.
22. H. James HARRINGTON, «Business
process improvement: the breakthrough strategy for total
quality, productivity, and competitiveness», United States
of America, Mc Graw-Hill, 1991, page 9,
ISBN-10:0-07-026768-5.
23. Craig GYGI, Neil DECARLO,
Bruce WILLIAMS, «Six sigma for dummies», Indiana, Wiley
publishing, 2005, 23p, ISBN: 0-7645-6798-5.
24. Praveen Gupta (2004),
«The Six Sigma Performance Handbook: A Statistical Guide
to Optimizing Results», McGraw-Hill Professional, 2004,
519p, ISBN 0-07-143764-9.
25. Six sigma Academy
International LLC, «Role of Design for Six Sigma in Total
Product Development»,2006, 5p.
26. «Maitrise statistique du
processus, Plan de déploiement»,
http://www.leanflowconsulting.fr/DraftMSP10A_F.pdf,
consulté le 31 mai 2012.
27. «How to compare Six Sigma,
Lean and the Theory of Constraints»,
http://www.lean.org/Admin/KM%5Cdocuments/76dc2bfb-33cd-4ef2-bcc8-792c5b4ef6a6-ASQStoryonQualitySigmaAndLean.pdf,
consulté le 31 mai 2012.
28. ALUKAL G, MANOS A. «Lean
Kaizen: a simplified approach to process improvements»,
ASQ Quality Press, 2006. 174p, ISBN-13: 978-0-87389-689-4.
29. DAVE NAVE, «How to compare Six
Sigma, Lean and Theory of Constraints», www.asq.org,
consulté le 01er mai 2012.
30. GOPAL K. KANJI, «Total Quality
Management», UK, Chapman & Hall, First Edition, 1995,
619p, ISBN: 0 412 643 80 4.
31. Nicolas VOLCK, «Déployer et
exploiter le Lean Six Sigma», Editions d’Organisations,
2009, 19p, ISBN : 978-2-212-54334-6.