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Aide à une démarche qualité pour les entreprises du domaine de l’aéronautique

Quentin
Quentin BOUTAUD
Viorel
Viorel CRACAN
Chenhong
Chenhong LU
Gheorghi
Gheorghi OPATCHI
Sheng
Sheng XU
Référence bibliographique à rappeler pour tout usage :
Aide à une démarche qualité pour les entreprises du domaine de l’aéronautique,
BOUTAUD Quentin, CRACAN Viorel, LU Chenhong, OPATCHI Gheorghi, XU Sheng
Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO)
Mémoire d'Intelligence Méthodologique du projet d'intégration, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n°249 , janvier 2013 , https://doi.org/10.34746/9jh0-8v91
RÉSUMÉ

  Dans un contexte global de compétitivité et de crise, les petites et moyennes entreprises qui souhaitent vendre leurs produits à des grands groupes de l’aéronautique doivent obtenir la certification EN 9100. Pour aider ces PME qui sont déjà certifiées ISO 9001 et qui évoluent vers l’EN 9100, un outil d’autodiagnostic sur les exigences supplémentaires de l’EN 9100 par rapport à l’ISO 9001 est proposé dans ce mémoire d’intelligence méthodologique. Cette outil va permettre aux petites et moyennes entreprises (dans le domaine de l’aéronautique, du spatial et de la défense), de s’auto-évaluer et de déterminer les axes à améliorer afin d’obtenir la certification EN 9100.

    L’outil propose 130 critères d’évaluation qui sont décomposés en trois parties : Conception et Développement, Production, Formalisation du Système Management de la Qualité, pour répondre aux caractéristiques de ce secteur car certaines entreprises ne faisant que de la production ou que de la conception.

    Mots clés : Aéronautique, EN9100, ISO9001, Outil d’autodiagnostic, PME, Certification

ABSTRACT

 

   In a global context of competitiveness and crisis, small and medium sized companies who wish to sell their products to large aircraft groups must be certified EN 9100. To help these small and medium sized companies which are already certified ISO 9001 and which improve their quality management at the EN 9100 level, a selfassessment tool on the additional requirements of EN 9100 compared to ISO 9001 is proposed in this paper. This tool will allow small companies (in the field of aeronautics, space and defense), to self-assess and identify areas for improvement in order to obtain an EN 9100 certification.

    The tool offers 130 criteria of evaluation which are divided into three parts: Design and Development, Production, Formalization of Quality Management System, which is interesting because some companies make only production or design.

    Key words : Aerospace, EN 9100, ISO 9001, Selfassesment, Small and Medium Sized Companies, Certification

摘要

   在全球竞争环境和金融危机的压力下,(航空航天领域的)中小型企业应该要获得EN 9100认证来向大型企业推销自己产品 。 为了帮助已经被认证过ISO 9001的中小型企业得到EN 9100的认证,本文提供了一个自我诊断的工具,这个自我诊断涉及EN 9100中除了ISO 9001之外的其他附加要求。为了得到EN 9001的认证,企业可通过这个自我诊断工具来进行自我诊断并且找到需要改进的地方。
    这个工具包含130个要求分为三个部分:设计和开发、生产、规范化的质量管理体系。这为有些只做设计或只做生产的中小型企业提供了方便。

    关 键字 : 航空航天,EN 9100, ISO 9001, 自我诊断, 中小型企业, 认证

REZUMAT

  Intr-un context global al competitivității și al crizei, întreprinderile mici și mijlocii care vor să-și vandă produsele marilor grupuri din domeniul aeronautic trebuie să obțină certificarea EN 9100. Pentru a ajuta întreprinderile mici și mijlocii care au deja certificarea ISO 9001 și care vor să obțină certificarea EN 9100, un program informatic de auto-evaluare al exigențelor suplimentare al normei EN 9100 în raport cu ISO 9001 este propus in acest Memoriu de Inteligență Metodologică. Acest program permite întreprinderilor mici și mijlocii (din domeniul aeronautic, spațial și al apărării) care sunt deja certificate ISO 9001 să se autoevalueze și să determine sectorul care trebuie ameliorat cu scopul de a obține certificarea EN 9100.

    Programul informatic propune 130 de criterii de evaluare care sunt divizate in 3 părți : Concepție și Dezvoltare, Producție, Formalizarea Sistemului de Management al Calității, ceea ce este interesant pentru că unele întreprinderi sunt specializate doar în concepție pe cand altele doar în producție.

     Cuvinte cheie : Aeronautica, EN9100 , ISO 9001, autodiagnostic, Intreprinderi Mici și Mijlocii, certificare.

Master Qualité - UTC - Communication publique des résultats d'un projet d'étude collectif
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REMERCIEMENTS


Tout d’abord, on tiens tout particulièrement à exprimer nos sincères remerciements à Monsieur Jean-Pierre CALISTE pour son aide dans la réalisation de notre projet de création d’un outil d’autodiagnostic sur les exigences supplémentaires de la norme EN 9100 par rapport à la norme ISO 9001, pour l’ensemble des enseignements et des conseils qu’il nous a apportés et pour la confiance qu’il nous a accordée.

On souhaite exprimer notre reconnaissance et notre gratitude à Monsieur Gilbert FARGES, pour nous avoir soutenu dans l’élaboration de l’outil d'autodiagnostic. Son aide et ses remarques apportées nous ont permis de mener à bien le projet et réaliser les objectifs fixés.

L’équipe AeroCMF remercie l’ensemble de la promotion du  Master Qualité et Performance dans les Organisations ainsi que tous les personnes qui de près ou de loin nous ont assistés pendant la réalisation de ce projet. 
 


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SOMMAIRE



LISTE DES SIGLES


  • AS :    Aerospace, le préfixe des normes américaines dans l’industrie aéronautique
  • EN :    Normes européennes, le préfixe des normes produites par le Comité européen de normalisation
  • ISO :    Organisation Internationale de Normalisation
  • JISQ :    Japanese Industrial Standards – Quality, le préfixe des normes en Extrême-Orient dans l’industrie aéronautique
  • IAQG:    International Aerospace Quality Group
  • OBS:    Organization Breakdown Structure
  • PBS:    Product Breakdown Structure
  • PDCA :    Plan, Do, Check, Act ou Préparez, Diagnostiquez, Considérez, Améliorez
  • PDP :    Processus de Développement de Projet
  • PDS :    Plan dynamique stratégique
  • PME :    Petites et moyennes entreprises
  • QQOQCP :    Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi
  • QPO :    Qualité et les Performances dans les organisations
  • SM :    Système de Management
  • SQ :    Système Qualité
  • UTC :    Université de Technologie de Compiègne
  • WBS :    Work Breakdown Structure


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GLOSSAIRES


AERO CMF

Nom donné à l’équipe de travail composé de chinois, moldaves et français

AS/EN/ JISQ 9100 [1]
AS/EN/JISQ 9100 est la norme internationale de gestion de la qualité rédigée spécifiquement par l'industrie aéronautique dans le cadre d'un effort concerté pour améliorer la qualité et garantir l'intégrité des fournitures à l'industrie. Elle a été publiée en Europe sous la référence EN 9100, aux Etats-Unis sous la référence AS 9100 et en Extrême-Orient sous la référence SJAC 9100.

AUTODIAGNOSTIC
« L’autodiagnostic » est un outil d’aide et d’accompagnement, à la disposition du propriétaire ou de son mandataire (ainsi que les annexes qui s’y rapportent), ayant pour objectif de déterminer la catégorie de classement souhaitée.

CERTIFICATION [2]
Une procédure destinée à faire valider, par un organisme agréé indépendant, la conformité du système qualité d'une organisation aux normes ISO 9000 ou à un révérenciel de qualité officiellement reconnu.

EN 9110 [3]
La norme européenne rédigée spécifiquement par l'industrie aéronautique dans le cadre des exigences relatives aux systèmes de gestion de la qualité pour les entreprises de maintenance.

EN 9120 [3]
La norme européenne rédigée spécifiquement par l'industrie aéronautique dans le cadre des exigences relatives aux systèmes de gestion de la qualité pour les distributeurs.

ISO 9001 [4]
La norme ISO 9001 constitue la référence internationale des exigences organisationnelles requises pour l'existence d'un système de management de la qualité.
Elle s'appuie sur 8 principes de management dont l'orientation client, l'implication du personnel, l'approche processus et l'amélioration continue. Elle est à la source de nombreux autres référentiels sectoriels. Elle est ouverte à toute entreprise ayant mis en place un système qualité depuis au moins un an, des audits internes et une revue de direction.

PDS 
La Planification Dynamique Stratégique est un outil qui permet de donner du sens et d’accéder à une vision claire  sur  une  stratégie  globale  du  management  de  la  qualité.

QQOQCP [5]
Le sigle QQOQCP (pour « Qui fait Quoi ?, Où ? Quand ? Comment ? et Pourquoi ? ») , est une méthode empirique qui propose à tout analyste une démarche de travail fondée sur un questionnement systématique. Ceci en vue de collecter les données nécessaires et suffisantes pour analyser et rendre compte d'une situation, d'un problème, d'un processus. Elle peut être utilisée aussi pour structurer la restitution des résultats de cette analyse.


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INTRODUCTION

Dans le cadre du master Qualité et Performance dans les Organisations, chaque groupe d’étudiants doit réaliser un projet qui a pour but d’appliquer des outils de management de qualité et des connaissances acquises tout au long du semestre afin d’analyser une problématique et de trouver les solutions possibles et les plus optimales.

Le groupe Aéro CMF a choisi d’analysé le sujet « Aide à une démarche qualité pour les entreprises en aéronautique». Ce mémoire permet aux PME qui sont dans le domaine de l’aéronautique, du spatial et de la défense, d’être accompagner dans une démarche qualité grâce à un autodiagnostic sur les exigences supplémentaires de la norme EN 9100 par rapport à l’ISO 9001.

Cette grille va permettre aux petites entreprises, qui sont déjà certifiées ISO 9001, de s’auto-évaluer et de déterminer ses axes à améliorer afin d’obtenir la certification EN 9100.        

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CHAPITRE 1 : NÉCESSITÉ D'UNE DÉMARCHE QUALITÉ DES PME EN AÉRONAUTIQUE


1    La qualité dans le secteur aéronautique  

La norme EN 9100 est la norme Qualité des secteurs Aéronautique, Espace et Défense visant à compléter la norme ISO 9001 par des exigences spécifiques au secteur aéronautique et spatial. EN 9100 a été préparé au sein de l'IAQG (organisme international) auquel participent les grandes sociétés du secteur aérospatial : Airbus, Snecma, Rolls Royce, l'industrie aérospatiale japonaise [6]...  Tout d’abord il y a eu parution de la norme JISQ 9100 en 1999 pour l’Asie et le Pacifique. Puis parution de la norme AS/EN/JISQ 9100 en 2003. La norme AS/EN/JISQ 9100 a été révisé en 2009 pour s’aligner avec la norme ISO 9001 : 2008 [7]. Et elle a été revue à partir du 1er juillet 2011, tous les audits seront réalisés sur la base du référentiel EN 9100 version 2009.

Ils existent trois principaux types de référentiels pour la norme AS/EN/JISQ 9100 qui sont [6]:

        - AS/EN/JISQ 9100 pour les constructeurs de matériel

        - AS/EN/JISQ 9110 pour les stations de réparation

        - AS/EN/JISQ 9120 pour les distributeurs, revendeurs et stockistes

La norme EN 9100 est ouverte à toute entreprise travaillant déjà pour le domaine aéronautique et spatial et ayant mis en place un système qualité depuis au moins un an, des audits internes et une revue de direction.

La certification EN 9100 est une des exigences de base pour tous les fournisseurs souhaitant travailler avec des industriels comme Airbus, Boeing, Rolls-Royce, Safran, Zodiac…Ces donneurs d’ordre mondiaux exigent que leurs fournisseurs et sous-traitants soient certifiés dans un schéma d’audit « Tierce Partie » suivant la série des normes EN 9100/EN9110/EN9120 [8].

Depuis le 1er juillet 2011, la nouvelle version de l’EN 9100, dite version 2009, est quasi obligatoire pour les entreprises qui travaillent ou souhaitent travailler sur le marché de l’aéronautique et du spatial. Plus exigeante, cette nouvelle version demande de la part des PME une évolution importante de leur système qualité ; or la certification est indispensable pour rester référencé par les donneurs d’ordre mondiaux, qu’ils soient européens, américains ou asiatiques [9].


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2    L’application de la norme EN 9100 dans les petites et moyennes entreprises

Les grandes entreprises dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense sous traitent différentes pièces à des PME.

Le problème est que les petites entreprises ont des difficultés à appliquer toutes les exigences supplémentaires de l’EN 9100 par rapport à l’ISO 9001.

Pour cadrer le problème, et obtenir rapidement une convergence de compréhension la réalisation d’un QQOQCP [5] (cf. figure 1) est nécessaire et essentielle.

Donnée d'entrée :

Difficultés d’appliquer la norme EN9100 pour les petites entreprises

Qui ?

Directs

Indirects (éventuels)

Emetteurs : le service qualité des entreprises

Récepteurs : les entreprises dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense

Emetteurs : les organismes de normalisation

Récepteurs : les clients des entreprises dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense

Quoi ?

Satisfaire les exigences supplémentaires entre l’ISO 9001 et l’EN 9100

Où ?

Dans les petites entreprises dans le domaine de l'aéronautique, de l'espace et de la défense

Quand ?

Quand l’entreprise veut obtenir la certification EN 9100

Comment ?

Le nombre d’exigences à satisfaire qui n’ont pas été atteintes.

Pourquoi ?

Pour aider les entreprises à être certifié EN 9100

Pour améliorer le système de management qualité

Pour augmenter la rentabilité de l’entreprise

Donnée de sortie :

Réaliser un autodiagnostic pour les petites entreprises qui va permettre de montrer implicitement les axes prioritaires de progrès à faire pour appliquer la norme EN 9100

Figure 1: QQOQCP [10]


Donc les entreprises doivent utiliser un accompagnement dans leur démarche qualité. Soit elle possède des ressources nécessaires en interne, soit elle peut faire appel à des consultants extérieurs. Le groupe Aéro CMF propose une démarche progressive en interne peu coûteuse, un autodiagnostic pour les petites entreprises. Cette autodiagnostic ne sera pas sur les exigences de l’ISO 9001 (car partie commune avec EN 9100) mais seulement sur les exigences supplémentaires de la norme EN 9100 par rapport à l’ISO 9001.

On suppose que les entreprises sont déjà certifiées l’ISO 9001.

Cette autodiagnostic va les aider à passer progressivement de l’ISO 9001 à l’EN 9100.

Dans le monde il y a 13 914 entreprises qui sont certifiées EN 9100 [8].

En France il existe 1 174 entreprises certifiées EN 9100 et 100 entreprises qui ont perdu la certification en 2012. Et 3 586 qui ne sont pas certifiées EN 9100 (cf. figure 2) [8][11].


Contexte et enjeux

Figure 2: Contexte et Enjeux [10]


 

Cette grille d’autodiagnostic permettra d’aider les petites entreprises déjà certifié ISO 9001 à vérifier si les exigences supplémentaire de l’EN 9100 par rapport à l’ISO 9001 sont bien mis en place grâce aux critères d’évaluation ou si ce n’est pas le cas, l’autodiagnostic permettra de voir les axes sur lesquels l’entreprise doit s’améliorer et travailler afin d’obtenir la certification EN 9100.

Pour avoir une vision globale, expliciter les liens entre actions, livrable et acteurs et pour mieux agir sur les pratiques, un PDS est réalisé (cf. figure 3) afin de cibler les stratégies pour avoir une amélioration continue.

 

Figure 3: PDS [10]

Pour résoudre le problème, la solution apportée est de créer une grille d’autodiagnostic. Pour analyser et clarifier le produit, l’outil PBS est utilisé (cf. figure 4), il permet de représenter les livrables du projet, d’identifier les composants du produit et de clarifier la cohérence entre les composants [12].

PBS

Figure 4: PBS [10]


Pour mieux organiser et réaliser le projet avec tous les acteurs, de nombreux outils  sont mis en œuvre. Ils permettent de clarifier le projet, de détailler le processus de réalisation du projet, les missions, l’organisation et le planning (voir Annexes) [12].


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CHAPITRE 2 : UN OUTIL D’AUTODIAGNOSTIC POUR AIDER A LA DÉMARCHE QUALITÉ


1    Étude des différentes méthodologies pour la conception de l’autodiagnostic

1.1    Regrouper les exigences par chapitre

Une première approche consiste à structurer les paragraphes de la norme en fonction des chapitres. 3 possibilités différentes sont étudiées pour représenter les critères dans la grille.

methode 1

avantages et inconvenients de methode 1

Figure 5: Methodes 1 [10]

 

methode 2

avantages et inconvenients de methode 2

Figure 6:
Méthode 2 [10]


methode 3

avantages et inconvenients de methode 3
Figure 7: Méthode 3 [10]



1.2    Regrouper les exigences selon le cycle PDCA

La deuxième méthode consiste à structurer les chapitres de la norme, en suivant la démarche PDCA (Plan, Do, Check&Act). Tous les chapitres qui ont une relation directe avec la planification, la politique et les objectives qualités sont regroupés dans la phase Plan. Les chapitres concernant le développement, la conception et  la réalisation des produits  se retrouvent dans la phase Do. Et les chapitres qui ont des exigences supplémentaires sur les méthodes de vérification et d’amélioration ont été rassemblés dans un seul groupe Check & Act [9][13]. (cf. figure 8)


regrouper par PDCA

regrouper par PDCA

Figure 8:
Regrouper par PDCA [10]


1.3    Regrouper les exigences selon les 8 principes de management de la qualité

Une troisième approche consiste à structurer les paragraphes de la norme en fonction des principes de management de la qualité. Les 8 principes de management de la qualité constituent la base des normes de systèmes de management de la qualité de la famille ISO 9000 (cf. figure 9).
Les 8 principes de management de la qualité[14] sont les suivants :

1.    Orientation client : L’entreprise vit par ses clients, elle se doit d’identifier les besoins et les attentes de ses clients et qu’ils soient présent ou futur, et cela dans le but de conserver leur fidélité.
2.    Leadership : Une démarche qualité réussie repose avant tout sur l’engagement de la direction et sa capacité à partager le projet.
3.    Implication du personnel : Toute personne de l’entreprise doit savoir précisément ce qu’elle a à faire, ce qui permettra de l’impliquer dans l’organisation et de la responsabiliser et ainsi de tenir les objectifs que s’est fixé l’entreprise.
4.    Approche processus : Une entreprise a toujours une valeur ajoutée pour ses clients, cette valeur ajoutée se créer par la réalisation de différentes activités de l’entreprise. L’objectif est de maîtriser ces activités par le biais d’un pilotage de leur efficacité.
5.    Management par approche processus : Tous ces processus présentés aux principes précédents corrélés entre eux au sein d’un système permettent d’apporter l’efficacité et la pérennité de toute l’organisation de l’entreprise.
6.    Amélioration continue : L’idée c’est de ne pas reproduire demain les erreurs d’aujourd’hui pour toujours progresser et gagner en efficacité.
7.    Approche factuelle pour la prise de décision : Il faut se baser sur de l’analyse de données, sur des faits objectifs pour pouvoir prendre des décisions fiables.
8.    Relation mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs : Créer et tisser des liens qui soient plus des partenariats qu’une simple relation client- fournisseur.

regrouper par principes

avantages et inconvenients regrouper par principes

Figure 9: Regrouper par principe [10]

 

1.4    Méthode de structuration choisie

3 approches différentes ont été proposées pour structurer et regrouper les critères d’auto-évaluation, et finalement il est préférable de combiner plusieurs approches. La 3ième possibilité de la 1ière approche est utilisé pour regrouper les critères (cf. figure 10) et les deux autres approches vont permettre de représenter et de synthétiser les résultats.

approche retenue

Figure 10: Approche retenue
[10]

 
Donc des graphes Radars représentent les résultats en fonction des sous-chapitres et pour chaque grille. Une fois toutes les grilles complétées un graphe Radar (cf. figure 11) synthétise tous les résultats en fonction des 8 principes de management de la qualité. Un autre graphe radar représente les résultats en fonction du cycle PDCA. Et un dernier graphe radar récapitule les résultats selon des chapitres de la norme.

radar

Figure 11: Graphe Radar sur les 8 principes de management de la Qualité [10]


  

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2    Passage des exigences normatives à des critères d’évaluations pragmatiques

Chaque exigence [1] est décryptée (idées principales, livres sur l’EN 9100) et décomposée en critère d’évaluation. Ces critères d’évaluation sont le plus simple et pragmatique possible afin de faciliter la compréhension pour l’entreprise. Une exigence peut être décomposée en deux critères d’évaluation ou en un seul critère (cf. figure 12).
Tous les critères sont rassemblés et relus pas l’ensemble de l’équipe avant une validation finale.

exemple

Figure 12: Exemple de la transformation d’une exigence en un critère d’évaluation [10]


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CHAPITRE 3 : MISE EN ŒUVRE DE L’OUTIL D’AUTODIAGNOSTIC ET APPORTS POUR LES PME


1    Présentation de l’outil (télécharger l'outil)

1.1    Mode d’emploi

La première feuille d’outil « Mode d’emploi » explique le mode d’utilisation (cf. figure 13), divisé par un P D C A :
        P – Préparez ;
        D – Diagnostiquez ;
        C – Considérez ;                          
        A – Améliorez.
Il est aussi expliqué l’échelle d’évaluation utilisée (cf. figure 14)[15].

mode d emploi

Figure 13: Mode d’emploi [10]


echelles

Figure 14: Echelle d’évaluation explicité [10]


La deuxième feuille d’outil « Tableau de Résultat » comprend une visualisation globale des résultats. Pour chaque chapitre et sous-chapitre est calculé la moyenne d’évaluation ainsi que la moyenne du « Taux de maturité » (cf. figure 15).

Pour chaque chapitre et sous-chapitre, il est indiqué l’étape du cycle PDCA (Plan Do Check&Act) ainsi que le principe de management de la qualité auquel il correspond (cf. figure 16).

tableau de resultats

Figure 15: Tableau des résultats moyennés des évaluations [10]

resultats PDCA et principes

Figure 16: PDCA & 8 Principes de management [10]


1.2    Fonctionnement de la grille d’auto évaluation

Les exigences supplémentaires la norme EN 9100 par rapport à l’ISO 9001 sont divisées en trois grandes parties : Production, Conception et développement, et Formalisation du Système Qualité, avec un code couleur attribué à chaque partie (cf. figure 17). Ainsi, selon le type de l’entreprise, elle peut compléter que la partie qui la concerne. Par exemple si elle fait que Production, les évaluateurs vont répondre aux questions qui comprennent que la partie Production et ensuite la partie Système Qualité. L’avantage est de faciliter la certification des PME à la norme EN 9100. Les critères ont été divisés dans l’ordre suivant :

1.    Production – Sous chapitre 7.4 jusqu’à 7.6

2.    Conception – Sous chapitre 7.1 jusqu’à 7.4

3.    Formalisation Système Qualité – Chapitre 4, 5 et 8

L’autodiagnostic peut être réalisé par 3 évaluateurs différents, permettant de réduire les risques « d’évaluateur-dépendants » et ainsi  d’augmenter la crédibilité des résultats. La grille comporte donc trois grilles d’auto-évaluations différentes pour chaque partie et pour chaque évaluateur.

grille
Grille
                              explication
Figure 17: Grille d’évaluation de l’autodiagnostic [10]


L’autodiagnostic se fait en choisissant le niveau de véracité dans la liste « Choix de Niveau » – Faux unanime-10%, Faux-20%, Plutôt faux-40%, Plutôt vrai-60%, Vrai-80%, Vrai unanime-100% (cf. figure 18). Afin d'augmenter la capacité de prise de décision, une cotation paire est utilisée pour éviter les réponses médiaires. Pour certaines situations, l'utilisateur peut aussi choisir « non applicable ».

evaluation

Figure 18: Evaluation [10]


1.3    Feuilles des résultats - représenté par graphique de type « Radar »

L’outil comporte quatre feuille de résultats représenté par graphique de type « radar », pour chaque partie – Production, Conception et Développement, Formalisation du Système Qualité (cf. figure 19). La dernière feuille c’est la « Cartographie générale »  (cf. figure 20).

 carthographie production

Figure 19:
Cartographie Production
[10]


Une fois que toutes les grilles sont remplies, les résultats sont représentés sous forme de PDCA, selon les chapitres et selon les principes de management de la qualité. Attention, ces graphes sont pertinents que si toutes les grilles ont été remplies.

carthographie generale

Figure 20: Cartographie générale [10]


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2    Retour d’expérience et apports de l’amélioration continue

L’outil a été envoyé à une vingtaine d’entreprises. Les entreprises intéressées peuvent tester l’outil et envoyer leurs remarques sur l’utilisation, la forme, les avantages et les inconvénients. Une fois les remarques reçu, l’outil sera amélioré en conséquence. La figure suivante (cf. figure 21) représente le processus du retour d’expérience.

 processus REX
Figure 21: Processus du retour d’expérience [10]


L’entreprise Dexa Decmos d’une trentaine de personnes est spécialisée dans la réalisation de prestation d’usinage et de décolletage de précision depuis 1958.

Dexa Decmos est certifié ISO 9001, version 2008, et elle souhaite obtenir la certification EN 9100 en 2013. Elle a commencé à tester l’outil d’autodiagnostic. Après avoir utilisé cet outil d’autodiagnostic, Dexa Decmos a donné son retour d’expérience.

Avantages : Outil très utile pour leur petite entreprise, facile de compréhension et rapide d’utilisation. L’outil les aide à vérifier l’avancement du processus et d’établir les plans d’actions prioritaires. Comme les critères sont très précis, ça les permet de combler des détails qu’ils ont oubliés.

Inconvénients : Par contre, ils ont également rencontré des difficultés à comprendre certains critères (manque de connaissances en interne ou certains critères trop compliqués).

Pour l’instant, ils n’ont pas encore testé tous les critères mais ils vont continuer l’usage de l’outil sur le terrain. Un retour d’expérience plus complet va être envoyé lorsque l’application de l’outil sera terminée.



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CONCLUSION

Dans un contexte global de compétitivité et de crise, les petites entreprises qui souhaitent vendre leurs produits à des grands groupes de l’aéronautique doivent maintenant obtenir la certification EN 9100.  Cette norme est très lourde et fastidieuse pour ces entreprises. L’utilisation de cet outil d’autodiagnostic va leur permettre de faciliter leur passage de l’ISO 9001 à la norme EN 9100.

De plus l’outil est très pratique puisqu’il est décomposé en trois parties (Conception et développement, Production, Formalisation du Système Management de la Qualité) ce qui est intéressant puisque certaines entreprises ne font que de la production ou que de la conception. Cet outil est très explicite puisqu’il possède des graphes radars pour chaque partie ainsi que des graphes radars sur les 8 principes de management et sur le cycle PDCA. Après avoir testé l’outil, l’entreprise peut mettre en évidence ses axes d’améliorations et mettre ainsi en place des plans d’actions.

Les perspectives de ce projet sont doubles. Tout d’abord, diffuser l’outil d’autodiagnostic auprès des petites entreprises qui travaillent dans l’aéronautique et qui souhaitent obtenir la certification EN 9100. L’outil va être promouvu lors de la fête de la Qualité 2013.

D’autre part, l’outil d’autodiagnostic va être amélioré dès la réception du retour d’expérience des entreprises.

  


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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES



[1]

Norme, « NF EN 9100 Système de Management de la Qualité, Exigences pour les Organisations de l’Aéronautique, l’Espace et la Défense », Ed. Afnor, www.afnor.org, (Avril 2010).

[2]

Norme, « NF EN ISO/CEI 17000 Evaluation de la conformité », Afnor, www.afnor.org, (Avril 2005).

[3]

Groupe BSI, « AS 9100, AS 9110, AS 9120 – Aéronautique »,  http://www.bsigroup.ca/fr-ca/   [Consulté: 12-Oct-2012].

[4]

LRQA France « leader de la certification des systèmes de management à valeur ajoutée - ISO 9001 ». http://www.lrqa.fr/normes-referentiels-services-directives/normes/114642-iso9001.aspx  [Consulté: 15-Nov-2012].

[5]

F. GILLET-GOINARD, B. SENO, « La boîte à outil du Responsable Qualité », Ed.  Dunod, (Mars 2012), 192 pages.

[6]

Norme, « EN 9110 Systèmes de management de la Qualité – Exigences pour les  Organismes d’Entretien de l’Aéronautique » Ed. Afnor, www.afnor.org, (Janvier 2011).

[7]

Bureau Veritas Certification France, « Nouvelle certification EN9100 version 2009: guide de transition » Ed. Veritas, www.bureauveritas.ch, (2009).   

[8]

IAQG, « International Aerospace Quality Group ». http://www.sae.org/iaqg/ [Consulté: 18-Nov-2012].

[9]

F. FOLLIOT and S. JAGU, « Guide de lecture de la norme EN 9100 », Ed. Afnor, (2010), www.afnor.org.      

[10]

Q.BOUTAUD, V.CRACAN, C.LU, G.OPATCHI, S.XU, « Aide à une démarche qualité pour les entreprises du domaine de l’aéronautique»,  mémoire d’intelligence méthodologique, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations, Projet d’Intégration, https://www.utc.fr/master-qualite, puis « Travaux » « Qualité-Management » N° 249.

[11]

Airemploi, « Industrie aéronautique - Présentation du secteur – Airemploi », http://www.airemploi.org/f/industrieaeronautique [Consulté: 07-Jan-2013].

[12]

Th.GIDEL,  W.ZONGHERO « Management de projet 1», Ed. Lavoisier, Paris,  (2006), 246 pages.

[13]

PQB, « Exigences EN 9100 ».  http://www.pqb.fr/page.php?id=32 [Consulté: 08-Dec-2012].

[14]

Norme, « EN ISO 9000 Systèmes de management de la Qualité – Principes essentiels et vocabulaire »,  Ed. Afnor, www.afnor.org, (Oct. 2005).

[15]

A. GIANNONI, S. HAMITOUCHE, N. MACIEL, K. PEREIRA, and J. C. TEJONDON, « Outil d’autodiagnostic sur la norme ISO 17025 » (2009 - 2010), Université de Technologie de Compiègne, Master Management de la Qualité, Projet d’Intégration, https://www.utc.fr/master-qualite, puis « Travaux » « Qualité-Management » N° 123 [Consulté: 10-Nov-2012].




 


 


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ANNEXES PROJET

1    Note de clarification

Contexte

       Les grandes entreprises dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense sous traitent différentes pièces à des petites entreprises entre 10 et 50 personnes.

       L’EN 9100 c’est l’ISO 9001 adapté au domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense avec des exigences supplémentaires. Les petites entreprises ont des difficultés à appliquer toutes les exigences supplémentaires de l’EN 9100.

       Dans le cadre de l’Ingénierie de projet du master qualité, L’équipe Aéro CMF réalise un autodiagnostic pour les petites entreprises. Cette autodiagnostic ne sera pas sur les exigences de l’ISO 9001 (car partie commune avec EN 9100) mais seulement sur les exigences supplémentaires de la norme EN 9100

       On suppose que les entreprises sont déjà certifiés l’ISO 9001. Cette autodiagnostic va les aider à passer de l’ISO 9001 à l’EN 9100.

Données d’entrée
Mission du projet

        Le but de ce projet est de comprendre les exigences supplémentaires de l’EN 9100 par rapport à l’ISO 9001 et d’aider les entreprises de réaliser la transition entre ces deux normes.

Produit du projet

         Autodiagnostic

Objectifs

        Rendre ou créer un outil qui va permettre de montrer implicitement les axes prioritaires de progrès à faire pour appliquer la norme EN 9100.
        La fin du projet est fixée au 19 décembre 2012.

Acteurs du projet
Coût du projet

        9 journées / homme soit 45 journées.

Conséquences attendues

        Certification EN 9100 des petites entreprises dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense.
        Pour les maîtres d’œuvre, les conséquences sont de comprendre les exigences de la norme EN 9100 et savoir réaliser un autodiagnostic.

Contraintes du projet

        Contrainte de délai, le projet doit être terminé avant le 19 décembre et manque d’expérience dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et de la défense.




Faite à   Compiègne, le 19 oct. 2013

Par l’équipe Aéro CMF




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2     PDP : Processus de Déroulement de Projet

En suivant le planning de QPO11 et le PBS réalisé, un PDP a été mis en place (cf. figure 22), il permet de prévoir les phases et les jalons. Il indique l’ordre du déroulement du projet de façon générale. 
 

PDP

Figure 22: PDP [10]


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3     PDCA : cycle d’amélioration continue

Afin de structurer une démarche de progrès et d’éviter d’oublier des étapes essentielles,  une démarche PDCA est mise en place (cf. figure 23).

PDCA

Figure 23: PDCA [10]


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4     WBS : Work Breakdown Structure

Pour identifier et structurer toutes les tâches nécessaires, un WBS est réalisé (cf. figure 24), il permet de visualiser les relations entre les tâches et les composants du produit.


WBS

Figure 24: WBS [10]
 

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5    OBS : Organisation Breakdown Structure

Dans l’outil OBS (cf. figure 25), le rôle de chaque membre de l’équipe et ses fonctions est précisé. Il  permet de percevoir la responsabilité  de chacun.

 

OBS

Figure 25: OBS [10]



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6    Analyse des risques projet

Afin d’anticiper aux moments critiques et en conséquence les alternatives une analyse de risque du projet (cf. figure 26) est effectué. Afin que l’équipe sache comment réagir en cas d’imprévu et ainsi de ne pas perdre de temps.

 

Analyse des risques

Figure 26: Analyse des Risques [10]



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 7    Rétro planning et répartition des tâches

Pour bien respecter les délais et piloter le projet, un planning Gantt est réalisé (cf. figure 27). Cet outil est très utile, il permet de surveiller l’accomplissement des tâches dans le temps. 


Planning

Figure 27: Diagramme de Gantt [10]



Pour analyser les exigences supplémentaires de l’EN 9100 par rapport à l’ISO 9001, les tâches sont séparés et les étapes sont décomposées (cf. figure  28).
Tout d’abord chaque membre de l’équipe lit la norme puis un groupe traduit les exigences supplémentaires du chapitre 4, 5 et 8 et l’autre groupe travaille sur le chapitre 7.

logigramme

Figure 28: Logigramme pour l’analyse des exigences [10]



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