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page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et
doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des
imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit
admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la
période de formation et constitue avant-tout un travail de
compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur
des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils
et expériences sur les démarches qualité dans les
organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et
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contester ce droit d'usage, merci de nous en
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sur le Web est de permettre l'accès à l'information et
d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas
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comme source bibliographique. Bonne
lecture... |
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Relance du processus de
Retour d’EXpérience et mise en place d’Indicateurs
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Quentin BOUTAUD |
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Référence bibliographique à
rappeler pour tout usage :
Relance du processus de Retour d’EXpérience et mise en place d’Indicateurs, BOUTAUD Quentin, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO) Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2013, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 253 |
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Master Qualité - UTC -
Communication publique des résultats d'un stage de fin
d'études
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Tout d’abord, je tiens tout particulièrement à exprimer ma
sincère gratitude envers mon tuteur de stage, Mr Dominique A.,
pour son soutien, ses conseils avisés, son coaching et toute
l’attention qu’il a fait preuve à mon égard.
Ensuite, je tiens à remercier Mr Jean-Marc E., Mme Isabelle D. et
Mr Philippe G. pour m’avoir donné l’opportunité d’effectuer mon
stage au sein de l’entreprise.
Je souhaite exprimer ma reconnaissance à l’ensemble du personnel
du département Mesures et Instrumentation ainsi qu’à tous les
services avec lesquels j’ai pu travailler et en particulier le
service Qualité.
Je remercie également mon tuteur de l’Université de Technologie de
Compiègne, M. Jean-Pierre CALISTE pour sa visite, son encadrement
et son appui pédagogique.
Enfin, je tiens à remercier Monsieur Gilbert FARGES responsable du
Master 2 Qualité et Performances dans les Organisations de
l’Université de Technologie de Compiègne et l’ensemble de l’équipe
pédagogique pour l’enseignement délivré durant cette année
d’études supérieures.
Dans un contexte de plus en plus
compétitif, des clients qui exigent un niveau de qualité de très
élevé et des délais raccourcis, les entreprises recentrent leurs
activités sur leurs principales compétences, c'est-à-dire où elles
apportent leur valeur ajoutée. Dans ce contexte versatile, un
grand nombre d’entreprises cherche à valoriser l’investissement
immatériel (recherche et développement, formation, publicité,
méthodes d’organisation, etc.) et, notamment, de leur capital de
connaissances. L’exploitation du Retour d’EXpérience contribue à
cette démarche de progrès. Ce mémoire propose une méthode pour
relancer ou mettre en place un processus de Retour d’EXpérience [3].
De plus les entreprises sont dans un contexte permanant
d’amélioration continue et les indicateurs sont des outils
indispensables au pilotage de l’organisme, d’une équipe, d’un
processus pour atteindre les objectifs visés. La démarche pour
mettre en place des indicateurs est expliquée dans la seconde
partie de ce mémoire avec des exemples concrets de mon travail
réalisé au sein du département Mesures et Instrumentation de la
société Snecma.
Snecma est une société
appartenant au groupe Safran.
Le groupe Safran a été crée en 2005 par la fusion de Snecma et
Sagem. Aujourd’hui c’est un groupe international de haute
technologie regroupant prés de 60 000 employés à travers le monde
avec un chiffre d’affaire de plus de 12 milliards d’euros. Safran
est constitué de différentes sociétés axées sur les domaines de la
défense, la sécurité et l’aéronautique. Dans cette dernière
branche d’activité, nous pouvons citer Snecma qui est l’entreprise
qui m’accueille sur le site de Villaroche durant mon stage.
Snecma est un motoriste aéronautique
et spatial à rayonnement planétaire.
Snecma possède 35 sites dans le monde avec un total de plus de 13
000 employés pour un chiffre d’affaire de plus de 4,9 milliards
d’euros. Son activité recouvre la conception, le développement, la
production et la commercialisation de moteurs pour avions civils
et militaires ainsi que pour lanceurs spatiaux et satellites, mais
l’entreprise propose également une
gamme complète de services pour
ses moteurs aéronautiques. La satisfaction des clients, la
rigueur dans la conduite de ses programmes et la recherche
continue de progrès constituent la ligne directrice de la démarche
Snecma.
Moteurs
civils
La division moteurs civils développe, produit et commercialise la famille des CFM56, moteurs civils les plus vendus au monde (Airbus, Boeing), au sein de sa filiale CFM International (détenue à 50/50 avec GE). Snecma est également partenaire de GE pour les moteurs de forte poussée: CF6-80, GE90 et GP7200. Sur le marché des avions régionaux, Snecma développe et produit avec son partenaire NPO Saturn le moteur SaM146 qui équipe l’avion régional Sukhoï Superjet 100. Snecma prépare également le Silvercrest, le moteur destiné aux avions d’affaires et en partenariat avec GE le moteur LEAP destiné à équiper la future génération d’avions civils monocouloirs (cf. figure 1). Le LEAP va permettre de réduire la consommation en carburant de 15 %, les émissions de NOx de 50 % et le bruit de 15 EPNdB.
Moteurs militaires
La division moteurs militaires regroupe les activités de
conception, de développement, de fabrication, de
commercialisation, de support après vente et de services pour les
moteurs d’avions de combat (comme le M88-2 du rafale et le M53-P2
du Mirage 2000) et d’entraînement, ainsi que pour les
turbopropulseurs destinés aux avions de transport militaire (TP400
pour l’Airbus A400M).
Moteurs spatiaux
La division moteurs spatiaux est leader européenne de la
propulsion fusée. Elle conçoit, développe et produit des systèmes
propulsifs et des équipements pour lanceurs, vaisseaux spatiaux et
satellites, comme les moteurs Vulcain® et HM7B propulsant la fusée
européenne Ariane 5, ou Vinci®, un moteur cryotechnique d’étage
supérieur. Sur le marché de la propulsion plasmique, Snecma
produit le moteur PPS®1350 déjà éprouvé sur la sonde lunaire
SMART-1 de l’ESA.
Services
Snecma dispose d’une expertise reconnue dans le monde entier en
matière de maintenance des moteurs civils et militaires. Elle
propose aux compagnies aériennes, aux forces armées et aux
opérateurs d’avions une gamme complète de services pour les
moteurs aéronautiques civils et militaires. Snecma assure
également la logistique des pièces de rechange et la gestion des
contrats de maintenance moteurs [4].
L’établissement de Villaroche a été créé en 1947 pour les essais
au sol et en vol des moteurs civils et militaires, il s’est
fortement développé, devenant un réel pôle d’étude et d’essais
(cf. figure 2). C’est ici que l’assemblage final de la plupart des
moteurs CFM56 pour Airbus et Boeing ainsi que de certains moteurs
militaires est effectué. Le site de Villaroche est certifié ISO
14001: l’outil industriel, les ateliers, les bancs d’essais et les
laboratoires sont conçus et gérés en fonction de leur impact sur
l’environnement local.
Le développement et la certification d’un moteur d’avion passent
obligatoirement par des phases d’essais qui garantissent les
caractéristiques attendues par le client et les exigences
aéronautiques de certification. Ces phases s’organisent selon un «
Test Plan » qui planifie dans le temps l’ensemble des essais
nécessaires à la mise au point et à la certification d’un moteur
d’avion. Pour démontrer les caractéristiques attendues et
s’assurer du comportement durant l’essai, les moteurs sont
instrumentés. Cette phase regroupe de nombreuses tâches organisées
selon un processus appelé « Instrumentation ».
Le département Mesures et Instrumentation (lieu de mon stage) est
garant de ce processus Instrumentation. Ce département fait partie
de la division Essais au Sol et en Vol, au sein de la Direction
Technique et R&T (Recherches et Technologies).
Ce département Mesures et Instrumentation met à disposition les
moyens de mesures nécessaires aux essais moteurs:
- Il gère l'ensemble du processus instrumentation de l'analyse des
demandes de mesures au soutien à la réalisation, jusqu'au Retour
d'EXpérience.
- Il ordonnance et gère les matériels d'instrumentation.
- Il prépare des systèmes de mesures nécessaires aux essais.
- Il acquiert et dépouille des mesures dynamiques.
- Il développe les nouveaux moyens de mesures.
J’ai réalisé mon stage au sein de ce département Mesures et
Instrumentation, et j’ai travaillé sur la relance du « Retour
d’EXpérience » et la mise en place d’Indicateurs sur le processus
Instrumentation (cf. figure 3).
Le processus Instrumentation est tout d’abord composé d’une phase
préliminaire où les coordinateurs instrumentation, le chef de
projet du moteur/machine et les bureaux d’étude demandeurs de
mesures donnent une vision globale de l’instrumentation sur la
machine en vue d’informer les acteurs du processus. Cette première
phase permet de cibler les mesures sensibles à poser et à
acquérir. Toutes les demandes de mesures (pression, température,
mesure dynamique, mesure de jeux…) sont initiées par des Bureaux
d’Etudes.
Une fois les demandes de mesures validées par le chef de projet,
le Bureau d’étude Instrumentation intègre l’instrumentation sur
les pièces et les modules de la machine. Cette étape est
décomposée en différentes phases : une première phase sur la
faisabilité de cheminement, une autre sur la définition des
mesureurs et une phase sur l’intégration des composants
d’instrumentation.
Ensuite l’approvisionnement magasin met à disposition les
composants d’instrumentation.
Les méthodes et les instrumentistes définissent et mettent
en œuvre l’ensemble des actions permettant la pose des mesureurs
sur des pièces primaires ou des modules du moteur.
Les techniciens et les préparateurs mesures préparent les moyens
d’acquisitions aux bancs d’essais.
Puis le secteur méthode développe les outils pour le dépouillement
et les techniciens mesures et dépouillement acquièrent et mettent
à disposition les acquisitions exploitables aux bureaux d’études.
Plus d’une centaine de personnes réparties dans plusieurs
départements travaille au sein de ce processus Instrumentation.
A l’heure actuelle, les entreprises sont de plus en plus
concernées par la captation et la gestion des connaissances. Elles
souhaitent mettre en place des démarches de management visant à la
valorisation et à l’augmentation du capital immatériel de
l’entreprise.
Un spécialiste américain du capital immatériel, Monsieur Paul
Strassmann, a étudié le capital de connaissances, cette valeur du
patrimoine de connaissances correspond à 217% de leur capital
financier net, d’où l’importance d’exploiter cette ressource [8].
Snecma a déjà intégré, depuis plusieurs années, le principe de
gestion des connaissances appelé « Knowledge Management ». Le
Retour d’EXpérience est une partie intégrante de cette démarche de
management, c’est un processus de support (ou de soutien) : il
contribue au bon déroulement des processus de réalisation en leur
apportant les ressources nécessaires, et il ne crée pas de valeur
directement perceptible par le client.
Le processus de Retour d’EXpérience à l’intérieur du processus
Instrumentation a été lancé il y a 5 ans. Mais il est resté dans
un état amorphe depuis plus de 2 ans.
Le département garant de l’Instrumentation souhaite relancer ce
Retour d’EXpérience.
Le Retour d’EXpérience est une démarche structurée de
capitalisation et d’exploitation des informations issues de
l’analyse d’événements positifs et/ou négatifs qui permet de [9]:
Valoriser le capital de connaissances
Bien faire les choses
Il est donc proposé dans ce mémoire une méthodologie pour mettre
en place/relancer le Retour d’EXpérience dans un processus, une
entité ou une entreprise. Ce mémoire va ainsi fournir aux
organismes des recommandations pratiques pour faciliter la mise en
œuvre de dispositifs de capitalisation d’expérience. Toute la
méthodologie proposée est enrichie par les exemples concrets
réalisés lors de mon stage.
Afin de mettre en place/relancer, de la façon la plus performante
le processus de Retour d’EXpérience, je propose d’utiliser la
démarche DMAIC qui est utilisée dans le cadre de projets Lean-Six
Sigma pour améliorer la performance opérationnelle des processus.
DMAIC est une démarche structurante d’amélioration de processus à
partir d’analyse de mesures pour faire bien du premier coup.
Cette démarche est structurée suivant 5 étapes, validées par des
revues de jalons (correspondants aux différentes étapes) montrant
que les objectifs de l’étape ont bien été atteints [10]:
1ère étape : Définir (Define)
Préciser le périmètre du projet, le processus concerné,
l’amélioration visée, constituer l’équipe, rédiger la charte du
projet.
2ème
étape : Mesurer (Measure)
Organiser et mener une campagne de mesure sur les sorties du
processus et sur les paramètres à l’origine de la variabilité.
3ème
étape : Analyser (Analyse)
Analyser le processus et les données pour identifier les causes
premières de variabilité et déterminer les paramètres à mettre
sous contrôle.
4ème
étape : Améliorer (Improve)
Élaborer, quantifier et mettre en œuvre des solutions de maîtrise
du processus et d’améliorations de ses résultats.
5ème
étape : Maîtriser (Control)
Pérenniser les solutions et les résultats. Clôturer le projet.
Dans cette première phase du projet il est important de bien poser
le problème, de définir le périmètre et les objectifs du projet.
Pour cadrer et être sûr d’avoir fait le tour du problème, il est
intéressant de réaliser un QQOQCP. (cf. figure 4) Cet outil permet
de s’assurer que l’on dispose bien de toutes les données
nécessaires pour comprendre le problème et donc le résoudre. Une
liste de question : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pour quoi
? nous assure de ne rien oublier.
Qui
? Qui
est concerné par le problème? |
Tous
les acteurs du processus Instrumentation: Département
mesures et instrumentation, BE Instrumentation, secteurs
réalisation instrumentation au montage. |
Quoi ? C'est quoi le
problème ? |
Le
Retour d’EXpérience est dans un état amorphe, peu de
fiches sont réalisées et peu de personnes utilisent ces
Retours d’EXpériences. |
Où
? Où
apparaît le problème ? |
Sur le
processus Instrumentation. |
Quand
? Quand
apparaît le problème ? |
Au quotidien. |
Comment
? Comment
mesurer le problème ? |
Nombre
de fiches REX sur la base de données diminue, la plupart
des anciennes fiches n’ont pas été traitées. Plus
d’utilisateurs. |
Pourquoi ? Pourquoi
résoudre ce problème ? Quels enjeux
quantifiés ? |
Partager
ses connaissances. Pour
éviter de refaire les mêmes erreurs et pour améliorer
les pratiques. Gain
d’argent et de temps. |
Données de
sortie |
Quels
sont les méthodes et moyens à mettre en œuvre pour
dynamiser le REX ? |
Figure 4: QQOQCP sur le REX
[7]
Ensuite on peut estimer les gains obtenus pour la mise en place
d’une démarche de capitalisation et d’exploitation des Retours
d’EXpériences mais cette estimation est souvent difficile à
déterminer.
Cependant une étude a été menée au
sein d’une société de grands comptes pour évaluer les coûts de non
qualité liés au non prise en compte des Retours d’EXpériences.
Cette étude a été réalisée sur les projets de développement de
l’entreprise. Pour chaque projet, les coûts détaillés de non
qualité ont été chiffrés. Parmi ces coûts ont été retenus ceux qui
auraient pu être évités si un Retour d’EXpérience efficace avait
été réalisé. Cette analyse a permis de montrer la part de non
qualité attribuée au manque de Retour d’EXpérience : pratiquement
un tiers des coûts de chaque projet correspond à la non prise en
compte du Retour d’EXpérience [3].
La phase suivante est de planifier les activités majeures du
projet en réalisant un Gantt (cf. Annexe 1) et lorsque le
périmètre du projet est conséquent, il faut nommer et lancer
l’équipe projet.
Bien entendu afin de réagir en cas de survenance d’événements
venant déstabiliser le projet, il est important de réaliser une
analyse de risques qui consiste à identifier les principaux
risques et de préparer des alternatives (cf. figure 6).
Afin de synthétiser les données
d'entrée du projet sous une forme compréhensible aussi bien par le
réalisateur que par le porteur du projet, une note de
clarification peut être réalisée (cf. annexe 2).
Une fois la structuration du projet bien établie il est temps de
passer à l’étape de Mesure.
Cette étape permet d’évaluer la situation actuelle et d’évaluer la
performance du processus.
Que l’on ait un Retour d’EXpérience réalisée de manière formelle
ou informelle, on partage avec les membres concernés la situation
actuelle (cf. figure 7). On représente le processus actuel de
manière à ce que ce soit le plus compréhensible par tout le monde,
on peut utiliser un logigramme ou un schéma.
On partage également la collecte de données réalisée en amont (cf.
figure 8). Cette collecte permet de donner un état des lieux et
voir de manière chiffrée l’état de la capitalisation du Retour
d’EXpérience. Cette collecte peut être présentée sous forme
d’histogramme.
Figure 8: Collecte de données (données fictives) [7]
Dans le schéma du dessus, on a l’évolution des fiches REX depuis
la création du processus de Retour d’EXpérience en 2007 jusqu’à
aujourd’hui. On peut voir ainsi que les premières années, de
nombreuses fiches ont été émises et traitées en commission puis à
partir de 2009 le rythme s’est essoufflé. (Toutes les données sont
mises pour exemple, ce ne sont pas les données réelles de mon
stage).
A côté de la collecte en interne, il faut réaliser un Benchmarking
sur le Retour d’EXpérience. Le Benchmaring consiste à étudier et
analyser les techniques d'organisation des autres entreprises afin
de s'en inspirer et d'en retirer le meilleur. Ce Benchmarking peut
être interne (comparaison par rapport à plusieurs secteurs de la
société) et fonctionnel (par rapport à des services ou
départements extérieurs).
Ces collectes permettent de faire un constat de la situation
actuelle, de voir ce que font les autres, de se fixer des
objectifs et de voir l’évolution après le chantier d’amélioration.
L’analyse du processus va nous servir, entre autre, à déterminer
les causes potentielles à l’origine du non fonctionnement du
processus de Retour d’EXpérience.
Pour déterminer ces causes, l’implication des acteurs du processus
est importante. On peut réunir l’équipe et réaliser un
brainstorming. Le brainstorming permet de générer le maximum
d’idées et de remarques, et ainsi lister toutes les causes
possibles [11].
J’ai choisi de réaliser un brainstorming non structuré où chacun
donne ses idées librement, ce qui permet de créer une ambiance
plus libre et plus d’associations d’idées spontanées. Toutes les
idées sont notées sur un « Post-It ». Afin de ne pas dériver du
sujet il faut bien définir le sujet à traiter. Dans mon cas la
question suivante est posée : selon vous pourquoi la
capitalisation du Retour d’EXpérience est dans un état amorphe ?
Voici les idées principales qui sont ressortis (cf. figure 9)
Afin de déterminer les causes les plus influentes, il peut être
intéressant de réaliser un vote pondéré. Ce brainstorming peut
être aussi utilisé dans la suite de la démarche pour rechercher
les idées d’améliorations.
On aurait pu aussi chercher les différentes causes de non
fonctionnement en utilisant le diagramme d’Ishikawa ou un « 5
Pourquoi ». Le diagramme d’Ishikawa ou également diagramme
cause-effets a pour objectif de rechercher et classer par famille
les causes d’un problème (Main d’œuvre, Méthodes, Milieu, Matières
premières, Moyens). Le « 5 Pourquoi » est un outil de
résolution de problème permettant de remonter à la cause racine
d’un problème en se posant plusieurs fois la question « Pourquoi
».
Grâce aux collectes d’informations, à l’analyse du processus et à
l’analyse de cause on peut ainsi reprendre le schéma du
fonctionnement du processus de départ en pointant (en bleu) les
différents niveaux qui ont un impact négatif sur le fonctionnement
du processus (cf. figure 10).
Dans cette phase on élimine les causes racines du problème et on
détermine le plan de mise œuvre de la solution.
Grâce aux études préliminaires on peut constater que l’on a des
problèmes aux niveaux du pilotage, des ressources du processus et
aux différents étapes de la capitalisation. De plus il n’y a pas
de moyen de mesure et d’analyse du processus.
Il faut donc revoir l’ensemble du système de management du
processus Retour d’EXpérience.
La notion de processus est devenue centrale dans les entreprises Elle est consacrée par les normes ISO 9000 et met en avant la place prépondérante du client : la finalité de l’entreprise est de satisfaire le client. Selon l’ISO 9000 : « un processus est un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie. Ces activités sont réalisées par des acteurs qui utilisent du matériel et des informations, en suivant des documents d’instructions. Ceci, pour obtenir un résultat (matériel ou non) correspondant à un objectif » [12].
Dans notre cas, le Retour
d’EXpérience représente bien un processus car :
• il est constitué d’activités corrélées et
interactives,
• il transforme des éléments d’entrée
(événements) en éléments de sortie (Retour d’EXpérience des
événements),
• il sollicite différents acteurs,
• il utilise du matériel (système d’information)
et des informations (description de l’événement, expérience ou
règle),
• il en suit des documents d’instruction (guides
méthodologiques, pratique de conception…),
• il possède un objectif (exploiter l’expérience
passée) [3].
La norme ISO étant actuellement une considération forte de
beaucoup d’entreprises, je propose d’utiliser l’approche processus
de l’ISO 9000 comme cadre de référence pour positionner le Retour
d’EXpérience (cf. figure 11). Cette approche processus permet de
viser le management par la qualité totale et l’excellence. Ainsi,
la succession des activités n’est plus cloisonnée par service mais
elle met en réseau l’ensemble des processus et leurs composantes
avec un objectif commun : la satisfaction du client.
Cette cartographie permet le bon
déroulement du processus, elle est composée de plusieurs volets :
le pilotage, les ressources, la réalisation du REX et
l’amélioration du processus.
a)
Pilotage
Afin d’assurer un bon fonctionnement du Retour d’EXpérience il
faut avant tout que la hiérarchie (responsable du processus, de
l’entité ou de l’entreprise) soit impliquée dans la démarche et
que la mise en place d’un processus de Retour d’EXpérience soit
une volonté de la hiérarchie
Un pilote du processus de Retour d’EXpérience est désigné par la
direction parmi les responsables de l'organisme concernés par le
processus. Lorsqu'un processus traverse différentes entités
organisationnelles, la direction doit en tenir compte. Le pilote
participe à la conception du processus REX et s’assure de son
fonctionnement, il a plusieurs rôles :
• Il est chargé de la surveillance du processus,
• Il assure qu'il produit les résultats attendus
par rapport aux objectifs fixés par la Direction ; il suit,
relance et diffuse les fiches REX.
• Il veille à ce que les ressources allouées
soient utilisées de manière optimale et pilote la commission REX.
b) Ressources
Les points focaux du REX sont identifiés dans chaque secteur et
ils ont pour rôle de communiquer et dynamiser leur équipe
opérationnelle. Des formations sur le fonctionnement du REX sont
assurées en cas de besoin.
De plus les ressources matérielles nécessaires doivent être
disponibles (exemple : espace collaboratif) [14].
c) Réalisation du REX
Le fonctionnement du REX est conçu, validé, mis en œuvre et
documenté. Il peut être rattaché à une procédure. Cette
documentation est diffusée aux acteurs concernés. Cette
documentation (fiche d’identité du processus) décrit le
fonctionnement général du processus, les différents acteurs, les
entrants et sortants du processus ainsi que les amonts et les
avals du processus, les indicateurs.
Un logigramme est une deuxième partie de la fiche d’identité, il
décrit très simplement l’enchaînement des grandes étapes du
processus (cf. figure 12).
Il est proposé dans ce logigramme,
les différentes étapes que l’on peut réaliser pour relancer ou
mettre en place un processus de Retour d’EXpérience au sein
d’un processus, une entité ou une entreprise.
Tout acteur de l’entreprise ou de chaque secteur peut émettre une
fiche de Retour d’EXpérience. Le champ des données d’entrée est
très vaste (anomalies, points bloquants, points critiques,
dysfonctionnements, informations extérieures… L’émission d’une
fiche justifie la richesse des enseignements à tirer (combler un
manque de savoir-faire, couvrir un risque, éviter un piège…). La
fiche émise a le statut « en rédaction ».
Ensuite le point focal a pour rôle de relire et vérifier la fiche.
Si il manque des informations ou que la fiche n’est pas explicite
le point focal (en général c’est le responsable hiérarchique
direct de l’entité opérationnelle) échange avec l’émetteur de la
fiche. Une fois la fiche validée (statut : « à traiter ») par le
point focal, le pilote REX sélectionne des fiches et organise une
commission. En commission les fiches sont analysées et rerédigées
si besoin afin de généraliser la leçon apprise, et les actions de
mise à jour ou création d’un document sont définies (statut : «
retenue »). Si la commission estime qu’il manque des informations
la fiche est dirigée vers l’auteur (statut : « en cours d’analyse
»). Une fois les actions terminées la fiche possède le statut «
fermée ».
Tous ces Retour d’EXpériences sont
accessibles sur un espace collaboratif permettant une exploitation
directe dans la base : afin d’assister les acteurs dans leur
activité quotidienne et dans la prévention des risques. On a aussi
une exploitation indirecte au niveau de l’apprentissage et de
l’acquisition des connaissances.
Une fiche REX peut être composée des différents champs suivants :
• Description du
problème ou du thème étudié : on identifie brièvement le problème
rencontré ou on décrit brièvement le thème technique abordé.
• Causes racines : on précise la raison racine
du problème ou on justifie l’intérêt à transcrire la proposition
en fiche REX.
• Causes racines : on identifie les impacts
techniques et/ou économiques du problème ou du risque à ne pas
respecter la proposition technique présentée par la fiche.
• Action à court terme : on précise comment le
problème a été traité ou on décrit la proposition technique.
• Axe de progrès : mise à niveau de la
documentation référentielle de travail ou le moyen de pérenniser
le Retour d’EXpérience.
• LECON APPRISE : on indique de manière
synthétique le message retenu de l’expérience.
d)
Mesures, analyses et améliorations
La dernière phase de l’approche
processus consiste à mettre sous contrôle le processus REX en
s’assurant de son efficacité et de son efficience, grâce notamment
à des indicateurs.
De plus des revues de processus sont organisées par le pilote afin
d’en évaluer chaque aspect. Ces revues réunissent des acteurs du
processus. L’amélioration continue découle de ces revues avec
l’établissement par le pilote du processus d’un plan
d’améliorations.
Voici des exemples d’indicateurs qui peuvent être mis en place
pour suivre l’état d’avancement des fiches REX (cf. figure 13 et
figure 14).
Cette approche processus permet de reprendre les étapes importantes pour permettre un bon fonctionnement du Retour d’EXpérience. Afin de relancer au mieux le processus de Retour d’EXpérience on reprend les causes de défaillance vue dans l’étape précédente « identifier les causes racines du problème » et on réalise un plan d’action :
Plus de fiches émises --> La rédaction d’une fiche REX peut être une activité distribuée par le responsable de secteur + présentations du Retour d’EXpérience (qu’est ce que le REX, intérêts et exemples concrets) + Quizz (cf. annexe 3).
Fiches pas complétées ou
difficilement compréhensibles --> Relecture par le point focal
Problème de pilotage --> Un pilote désigné de manière formelle
Nombre important de fiches en attente de traitement --> Tri des
fiches par le pilote avant commission et commission planifiée
mensuellement
Manipulation et consultation contraignantes des fiches --> Mise
en place d’un espace collaboratif + diffusion mensuelle par e-mail
des nouvelles fiches REX
D’autres actions d’améliorations sont mises en place et suivies
dans un plan d’action ; avec le type d’action, le responsable, une
date de fin et l’état d’avancement. Le tableau ci-dessous (cf.
figure 15) est un extrait du plan d’action réalisé pour relancer
le Retour d’EXpérience.
Plan d'actions pour
dynamiser le Retour d'EXpérience |
||||
Action |
Comment |
Qui (responsable) |
Date de fin prévue |
Etat |
Faire participer les
points focaux au développement de la démarche |
Inviter les
points focaux aux réunions et demander leurs attentes,
leurs points de vue, les faire participer aux réunions |
Quentin |
A
chaque réunion REX |
En
cours |
Montrer le
fonctionnement du processus à tous les acteurs du
processus instrumentation |
Réaliser une
planche simple de fonctionnement du processus REX |
Quentin |
21-févr. |
Terminé |
Présenter la
planche aux points focaux |
Quentin |
21-mars |
Terminé |
|
Les points
focaux présentent le fonctionnement du processus dans
leur secteur |
Chaque point focal/ Quentin |
05-av. |
En cours |
|
Montrer l’importance
du REX (campagne de sensibilisation) |
Planche sur
l'intérêt du REX et exemples |
Quentin |
21-févr. |
Terminé |
Lors de la
présentation du processus REX, montrer les planches |
Chaque point focal / Quentin |
21-mars |
Terminé |
|
Assurer un retour
rapide aux personnes ayant fait la fiche REX |
Communication
interne |
Chaque point focal |
Après chaque REX clôturé |
A faire |
Valoriser les bons
résultats et diffusion |
Publications,
présentations ou prix du "meilleur REX" de l'année |
Hiérarchie |
|
A faire |
Faciliter l’émission,
les transferts, les traitements et les mises à jour des
fiches REX |
Réaliser un
cahier des charges pour mettre en place une base de
données, un outil de workflow et un moteur de recherche
|
Quentin |
fin mars |
En cours |
Disposer d’un moteur de recherche avec des mots clés
pour retrouver facilement une fiche qui concerne sa
problématique |
Figure 15: Extrait du
tableau du plan d’actions [7]
Matrice
de décision pour l'espace collaboratif REX |
|||||
Critères |
Besoins |
Poids du besoin |
Solutions à notre disposition |
Commentaire |
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Outil 1 |
Outil 2 |
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Généralité
de l'espace collaboratif |
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Accès facile à l'espace |
3 |
3 |
3 |
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Tout
acteur peut rédiger une fiche |
3 |
2 |
3 |
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Tout
acteur peut consulter une fiche |
3 |
2 |
3 |
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Stockage
de 2Go de fichiers |
3 |
3 |
3 |
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Composition
de la fiche REX |
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Flux
d'information des fiches REX |
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Gérer
facilement l'espace (paramétrage par le pilote REX du
processus instrumentation) |
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Rechercher
facilement les REX existants |
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Tableau
récapitulatif pour le suivi de pilotage |
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Choix
de se rattacher à une base de la société |
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Passage
de l'ancienne base au nouvel espace collaboratif |
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Total |
220 |
269 |
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309 |
71% |
87% |
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Poids du besoin |
besoin
très important : 3
besoin
important: 2
besoin moyennement important: 1 |
||||
Poids de la solution |
solution
la plus adaptée: 3
solution
la moins adaptée: 2
solution pas du tout adaptée: 0 |
Figure 16: Extrait du
tableau de la matrice de décision [7]
Cette matrice aide à choisir l’outil le plus adapté par rapport à nos besoins. On définit tout d’abord les principaux critères et pour chaque critère on décline tous nos besoins souhaités. Ensuite pour chaque besoin on attribue un poids en fonction de son importance et pour chaque solution proposée on définit le niveau de la solution. Chaque poids du besoin est multiplié par le poids de la solution et on somme le tout pour chaque outil. On peut ainsi voir quel est l’outil qui couvre le plus nos besoins et par conséquent l’outil à privilégier.
Une fois l’outil choisi, il y a toute une phase de paramétrage et
de mise en place de l’espace collaboratif. Une seconde phase est
la formation du pilote sur l’outil.
Grâce à toutes les étapes réalisées précédemment on obtient un
processus de Retour d’EXpérience optimisé (cf. figure 17).
Lors de cette étape on suit l’implémentation du plan d’action et
on conduit progressivement le changement.
On confirme les résultats d’améliorations prévus. Lors de mon
stage, les premiers résultats sont nombreux : les commissions REX
ont redémarré ce qui a permis de traiter 19 fiches existantes, les
acteurs ont été sensibilisés sur la démarche REX, des nouvelles
fiches ont été émises, un espace collaboratif va permettre de
consulter facilement les leçons apprises… L’axe d’amélioration
principal est le suivi des actions décidées en commission.
Tout le système documentaire que l’on a formalisé auparavant est
actualisé si il y a des modifications.
De plus tous les acteurs doivent être formés si besoin (à la
démarche REX, à l’espace collaboratif…).
On s’assure que toutes les informations nécessaires sont
transférées au pilote/propriétaire du processus.
Avant de clore le projet de relance/mettre en place un processus
de Retour d’EXpérience on capitalise notre expérience sur ce
projet afin d’en tirer des enseignements.
La mise en place d’indicateurs s’inscrit comme un tout cohérent
dans la démarche de progrès de l’organisme. Comment pourrait-on
s’assurer de la justesse de l’effort fourni et de la performance
sans un instrument de mesure ? Comment décider en cours de
parcours ? Faut-il continuer ainsi, mettre les bouchées doubles
ou, au contraire et plus radicalement, changer la manière de voir
le problème ? Tout responsable, à un moment ou à un autre, sera
confronté à ces multiples dilemmes. Dès lors qu’une entreprise
recherche une amélioration significative de la valeur délivrée,
elle ne peut faire l’impasse d’indicateurs [15].
Le tableau de bord regroupe une sélection d’indicateurs qui sont
des outils indispensables pour communiquer et maintenir la
motivation du personnel. Ils aident le responsable du processus,
de l’entité ou de l’entreprise à agir, réagir et prendre les
bonnes décisions. Ils constituent un élément de preuve objective
des progrès réalisés et de l’efficacité du système de management
[16].
Il est proposé dans cette deuxième partie du mémoire une
méthodologie pour concevoir, mettre en place et animer un système
d’indicateurs pour piloter un processus, une entité ou une
entreprise. Toute la méthodologie proposée est enrichie par des
exemples réalisés lors de mon stage.
L’objectif de mon stage est de mettre en place des indicateurs sur
l’ensemble du processus Instrumentation. Comme nous l’avons vu
dans le chapitre 1, le processus Instrumentation est un processus
transverse qui implique plus d’une centaine de personnes sur
plusieurs départements.
Afin de mettre en place, de la façon la plus performante des
indicateurs, je propose de reprendre les principales étapes
décrites dans le FD X50-171 « Système de management de la qualité
: Indicateurs et tableaux de bord » [2] (cf. figure 18).
Afin de mener au mieux la mise en place d’indicateurs, une
structuration du projet peut être réalisée : QQOQCP, Planning,
Analyse de risques et Note de clarification (cf. annexe 5, 6, 7 et
8).
Avant de démarrer la conception des indicateurs on vérifie
l’existence ou pas d’indicateurs. Dans mon cas il existait des
indicateurs au niveau de certains secteurs mais pas sur l’ensemble
du processus et ne permettant pas d’avoir une visibilité sur la
performance du processus
Il faut bien évidemment s’imprégner et observer les activités du
processus et les entités concernées avant d’élaborer les
indicateurs.
L’erreur à ne pas faire est de vouloir construire directement ces
indicateurs par rapport moyen de mesure que l’on à a disposition.
Il ne faut pas oublier que les indicateurs sont là pour le
pilotage, ce pilotage consiste d’une part à déployer les objectifs
selon une stratégie d’amélioration continue et d’autre part à
mettre en œuvre les ajustements nécessaires pour atteindre ces
objectifs.
La figure suivante montre les étapes à suivre pour concevoir des
indicateurs (cf. figure 19).
1) Premièrement on choisi un
champ de mesure (ou périmètre de surveillance). Ce champ de mesure
peut être un projet, une partie d’un processus, une entité, au
niveau de la direction de l’entreprise…
2) Ensuite une des étapes la
plus importante est de définir les objectifs de ce champ de
mesure. Il faut se poser la question quels sont les résultats que
cherche à atteindre le processus, l’entité, le projet…et quelles
sont les cibles d’améliorations, les axes de progrès ? Les
personnes les plus à même de répondre à ces questions sont tout
d’abord le garant puis les acteurs du processus, de l’entité ou du
projet à surveiller. Les objectifs recherchés sont en accord avec
les finalités du processus. Les réponses à ces questions sont la
plupart du temps les besoins et les exigences du client.
3) On cherche les éléments
qui évoluent et contribuent à s’approcher ou s’éloigner des
objectifs fixés.
4) On s’intéresse à tout ce
que l’on peut mesurer pour chaque critère. Ces données doivent
être accessibles et fiables. Et elles doivent être quantifiables
et/ou qualifiables.
5) Une fois les paramètres du
critère définis, on cherche le calcul le mieux adapté pour
l’interprétation. Chaque indicateur est décrit de façon précise
(paramètres utilisés, règles de calculs, périodicité, responsable
de la mesure, du calcul, type de représentation et règle
d’interprétation…). L’indicateur doit être compris par les
personnes ayant à le connaître ou l’utiliser (acteurs processus,
pilote, hiérarchie,…). Le coût d’obtention de la mesure doit être
en accord avec l’enjeu économique associé. Il doit être adapté au
niveau de détail voulu, déclinable et consolidable simplement à
délais et coût raisonnables. Il doit également être suffisamment
sensible et dynamique pour mesurer les perturbations affectant le
processus ainsi que les résultats des actions engagées [15].
Pour résumer un indicateur
pertinent doit être :
• porteur d’un sens suffisant pour déclencher
une prise de conscience chez son utilisateur et inciter à la
décision
• sensible (pour révéler rapidement que la
situation est en train de se dégrader
• donner une information juste
• être facile à établir, alimenter et utiliser
• être rentable : utilité, coût (éviter les «
usines à gaz »)
Voici maintenant quelques exemples d’indicateurs créés lors de mon
stage. Pour certains indicateurs je reprends les différentes
étapes de conception d’indicateurs. Le domaine que j’ai mesuré est
l’ensemble du processus Instrumentation. Par mesure de
confidentialité certaines données ne sont pas citées et toutes les
valeurs des indicateurs ont été modifiées.
a) Indicateur sur la durée de vie des mesures
Le schéma ci-dessous représente les étapes 2 à
4 de la conception d’indicateurs.
La figure suivante représente les indicateurs sur la durée de vie des mesures à différentes étapes du processus.
Cet indicateur permet de
montrer directement à quelles étapes du processus Instrumentation
on perd des mesures, et permet ainsi de cibler le plan d’actions à
conduire. Il est facile à établir et à alimenter
puisqu’il est inséré pour chaque fichier «
moteur/montage » et il est automatisé (mise à jour automatique à
chaque modification). Ce fichier « moteur/montage » est le support
de l’état de l’instrumentation de
chaque moteur testé de la demande de mesure
jusqu’après l’essai. Ce fichier est transversal, utilisé et mis à
jour par l’ensemble des acteurs du processus instrumentation.
Cette indicateur est sensible
puisqu’il il y a un indicateur pour chaque moteur testé. En haut à
droite est placé un feu tricolore : il est rouge lorsque
l’indicateur est loin de son objectif, orange lorsque la
situation se dégrade ou
l’objectif n’est pas atteint, et vert lorsque l’indicateur est
meilleur que l’objectif prévu.
b) Indicateurs sur le taux de
solde des fiches de constat d’anomalie
Voici un des
deux indicateurs mis en place pour suivre l’évolution des fiches
de constat d’anomalie et le taux de solde (cf. figure 24). Cet
indicateur est très sensible et permet de voir l’évolution sur une
année glissante. L’autre
indicateur exploite le temps de traitement des fiches.
La récolte des données pour
cet indicateur est très longue et fastidieuse mais le gros
avantage est qu’il a été complètement automatisé grâce à des
macros Excel. Il suffit donc de seulement 60 secondes pour
le mettre à jour.
c) Indicateurs sur le niveau de maturité du
processus (outil d’autodiagnostic)
L’évaluation de la maturité
est un mode de surveillance du processus, elle traduit la qualité
de description et de management du processus.
Elle prend en compte : la
description, le système de management, la déclinaison des
objectifs, les indicateurs d’efficacité, les revues de management
des processus, la mise en œuvre.
L’évaluation de la maturité
est un pré-requis dans la mise en œuvre d'un système tendant à
l’efficacité.
Je propose d’élaborer une
grille d’autodiagnostic pour évaluer le niveau de maturité du
processus. Cette grille permet d’évaluer la performance globale du
processus et de se fixer à partir des résultats de
l'évaluation, les objectifs d'amélioration en
fonction de la stratégie et de la politique de l'organisme.
L’évaluation s’effectue
selon une échelle à 5 niveaux, dont le niveau médian (3)
correspond aux attendus de l’EN 9100:2009, en terme de conformité
et d’efficacité [17] :
• Niveau 1 : Aléatoire -->
Processus n’appartenant pas au périmètre de certification, ou
processus nouveau ou en reconstruction ou non-conforme ;
• Niveau 2
: Défini --> Processus conforme à l’EN 9100, mais dont
l’efficacité par rapport aux objectifs Clients n’est pas atteinte
ou pas totalement déployée ;
• Niveau 3
: Maîtrisé --> Processus conforme à l’EN 9100 et dont
l’efficacité par rapport aux objectifs Clients peut être prouvée ;
• Niveau 4
: Optimisé --> Processus efficace et dont la performance est
prédictive et anticipative ;
• Niveau 5
: Excellent --> La “Classe mondiale” : processus capable de
rivaliser avec les processus de niveau 5 équivalents chez un
leader mondial.
Ces différents niveaux sont
propres à l’entreprise, d’une entreprise à l’autre les niveaux
peuvent être différents mais une fois les niveaux définis pour
l'entreprise, il est recommandé de conserver ces mêmes
niveaux
quel que soit le type de processus pour les raisons suivantes :
• pouvoir
comparer des processus similaires ou interconnectés ;
• pouvoir
mesurer dans le temps les progrès accomplis [16]
La grille d’évaluation est
constituée de critères d’évaluation qui sont les facteurs clés de
réussite d’un organisme. Les critères d’évaluation sont en
cohérence avec la politique et les objectifs qualité de
l'organisme.
Pour construire mon outil
d’autodiagnostic, j’ai repris les critères d’évaluation du Groupe
Safran. Ils sont répartis sur 4 domaines :
- Organisation – Pilotage
- Formalisation – Interfaces
- Satisfaction Clients,
Risques et Mesures
- Ressources et Système
d’informations
La première feuille de l’outil « Mode d’emploi
» explique le fonctionnement de l’outil (cf. figure 25). Il est
aussi expliqué l’échelle d’évaluation utilisée (cf. figure 26).
|
|
|
Concepteur de
l'outil d'autodiagnostic : |
|
|
|
|
Grille
d'évaluation de la maturité du processus
Instrumentation |
|||
|
|
|
|
|
|
Avertissement
: toute zone blanche peut être remplie ou modifiée. |
|
|
|
|
|
à LIRE avant de
commencer !... |
|
|
|
Pour
Qui ? : |
Pour les acteurs du processus Instrumentation |
|
|
Pour
Quoi ? : |
Evaluer la maturité du processus |
|
|
Comment ? : |
1. Utilisez
cet outil d’autodiagnostic simple et rapide en lisant
d'abord le "Mode d'emploi PDCA" (ci-dessous) |
||
|
2. Visualisez
la situation avec les onglets "Cartographies", identifiez
les améliorations à faire, progressez dans vos
pratiques |
||
Mode
d'emploi P
D C A |
|
|
|
P = Préparez |
1) Prenez connaissance des contenus des
{onglets} (règle : une zone
blanche écrite en bleu est modifiable) |
||
|
2) Indiquez les données contextuelles de
l'évaluation (cellules
blanches écrites en bleu) |
||
|
3) Identifiez plusieurs évaluateurs
(internes ou externes au service, voire à
l'établissement) |
||
D =
Diagnostiquez |
4) Allez dans les onglets {Evaluateur} prévus
jusqu'à 5 pour pallier les incertitudes de subjectivité
individuelle |
||
|
5) Indiquez le NOM de l'évaluateur et la
date de l'évaluation dans l'onglet {Evaluateur x}
utilisé (ordre et nombre sont libres...) |
||
|
6) Sélectionnez les niveaux avec "Choix
de niveau", ajoutez les "commentaires" |
||
C = Considérez |
8) Visualisez les synthèses {Cartographie}
et {Tableau des résultats}, interprétez les
résultats, recherchez des solutions |
||
|
9) Indiquez, dans l'onglet {Cartographie},
les plans d'action prévus, à communiquer et à
déployer |
||
A = Améliorez |
11) Enregistrez, imprimez et communiquez sur votre auto-évaluation
auprès des parties prenantes de votre organisation |
||
|
11) Mettez en œuvre les plans d'action,
veillez aux ressources, mesurez les progrès
périodiquement (1/an au minimum) |
Échelle
d'évaluation utilisée |
|||
|
|
Niveaux d'évaluation des critères |
|
Calcul
automatique +1% |
Par
multiples de 10 |
Faire court |
Etre très
explicite |
Taux MINI |
Taux MAXI |
Choix de Niveau |
Libellés
des évaluations en |
0% |
0% |
Faux
unanime |
A l'unanimité, on
peut dire que l'action n'est pas réalisée |
1% |
20% |
Faux |
Une personne au moins
considère que l'action est en partie réalisée |
21% |
40% |
Plutôt
faux |
Rien ne permet
d'identifier la réalisation de l'action |
41% |
60% |
Plutôt
Vrai |
L'action est réalisée
de manière aléatoire |
61% |
80% |
Vrai
|
L'action est systématiquement
réalisée |
81% |
100% |
Vrai
unanime |
La réalisation de
l'action est systématique et peut être prouvée |
Niveau de maturité du
processus |
|||
0 à 1,99 |
Aléatoire |
||
2 à 2,99 |
Défini |
||
3 à 3,99 |
Maîtrisé |
||
4 à 4,99 |
Optimisé |
||
5 |
Excellent |
Lorsque
la grille est complétée on obtient un graphe radar avec les
différents niveaux de maturité en fonction du domaine et on a le
niveau de maturité global du processus (cf. figure 27).
Les avantages de cet outil et de cet indicateur sont multiples :
• L’autodiagnostic peut être
réalisé par 5 évaluateurs différents, permettant de réduire les
risques «d’évaluateur-dépendants» donc de pallier les incertitudes
de subjectivité individuelle.
• Le
graphe radar du niveau de maturité est automatique
• C’est un
outil rapide d’utilisation et facile de compréhension
Par contre c’est un
indicateur peu sensible puisqu’il évalue les progrès de tout le
processus. Il est à réaliser tous les semestres.
D’autres indicateurs ont également été mis en
place : sur la satisfaction des bureaux d’étude demandeurs de
mesures, sur le retard d’étalonnage des mesures (déjà réalisé dans
un secteur) et sur les fiches
de Retour d’EXpérience.
Lorsque tous les indicateurs
sont terminés, on peut les mettre dans un tableau de bord. Le but
du tableau de bord est de mettre en évidence les actions qui
s’imposent pour atteindre les objectifs et améliorer
le processus [2].
Dans ce cas présent le
tableau de bord est constitué de planches PowerPoint. Ce tableau
de bord est utilisé par le garant du processus Instrumentation.
Une fois les indicateurs construits, on forme les responsables de
chaque indicateur :
• Explication du fonctionnement de l’indicateur
;
• Intérêts de mettre en place cet indicateur ;
• Comment collecter et mettre à jour
l’indicateur et à quelle fréquence (comme nous l’avons vu
précédemment il est bien d’automatiser au maximum l’indicateur
afin de réduire la charge de travail) ;
• Utilité de l’indicateur
Il faut également sensibiliser l’ensemble du personnel sur les
indicateurs.
Chaque responsable de l’indicateur collecte les données et met à
jour ses indicateurs.
Le but de cette étape est d’exploiter les informations des
indicateurs (entre les objectifs et les résultats constatés) et de
déterminer des axes d’améliorations.
Les axes d’améliorations sont traités par le responsable de
l’indicateur ou du responsable de la tâche, comme un plan
d’actions.
On communique les résultats des indicateurs aux personnes
concernées afin de faire le point des résultats obtenus et des
actions nécessaires. Que les résultats obtenus soient bons ou
mauvais on en tire des enseignements.
Dans cette étape, l’examen périodique entre dans un axe
d’amélioration continue des indicateurs. On agit pour améliorer la
méthode d’évaluation. On remet en cause tous les indicateurs afin
de vérifier leur pertinence. La méthode est de reprendre toutes
les étapes décrites dans « conception des indicateurs » ainsi que
les critères d’un indicateur pertinent.
Un indicateur peut ne plus être adapté si :
• de nouveaux objectifs ont été définis pour
l’entité ou si les objectifs ont évolué,
• le responsable, client des indicateurs et du
tableau de bord, a changé et/ou si ses attentes ont évolué,
• le critère retenu ne permet plus de mesurer
l’écart par rapport aux objectifs ou n’est plus significatif
(l’action suivie est achevée, le critère ne varie plus,…) [2].
On peut également réaliser une enquête de satisfaction auprès des
utilisateurs des indicateurs et du personnel.
En fonction des résultats des examens périodiques, on peut
modifier, supprimer certains indicateurs ou créer de
nouveaux indicateurs.
Les objectifs de mon projet sur le Retour d’EXpérience étaient de faire un état des lieux sur le fonctionnement du processus REX au sein du processus Instrumentation et de mettre en place des actions pour le dynamiser. La méthode DMAIC a été choisie pour mener à bien ce projet car c’est une démarche structurante d’amélioration de processus. Le processus a été travaillé selon le modèle du processus de l’ISO 9000. Cette approche processus permet de viser le management par la qualité totale et l’excellence. Les premiers résultats obtenus sont nombreux : les commissions REX ont redémarré ce qui a permis de traiter des fiches existantes, les acteurs ont été sensibilisés sur la démarche REX, des nouvelles fiches ont été émises, un espace collaboratif va permettre de consulter facilement les leçons apprises… Cette relance du processus de Retour d’EXpérience va permettre d’améliorer le processus Instrumentation grâce à l’exploitation du capital de connaissance. Cette mise en place du Retour d’EXpérience est une amélioration à long terme difficilement chiffrable. Un des axes qui pourrait être étudié est la mesure du succès de la mise en place du processus de capitalisation par exemple, avec un taux de réutilisation de l’information partagée.
En ce qui concerne le projet sur la mise en place d’indicateurs, le processus Instrumentation possède désormais un tableau de bord permettant de mesurer facilement les phénomènes concernant le fonctionnement de ce processus et facilite donc une prise de décision
La participation active à la démarche d’amélioration continue du processus Instrumentation dans une structure d’une telle ampleur avec un nombre important d’acteurs et de services différents a été une réelle source d’apprentissage et de mise en pratiques des compétences et connaissances développées durant mon Master 2 en Qualité et Performance dans les Organisation de l’Université de Technologie de Compiègne.
[1] Fascicule de Documentation,
« FD X 50-190, Outils de management: Capitalisation d'expérience
». Ed Afnor, septembre 2010, www.afnor.org.
[2] Fascicule de Documentation, « FD X 50-171,
Système de management de la qualité: Indicateurs et tableaux de
bord ». Ed. Afnor, juin 2010, www.afnor.org.
[3] H. RAKOTO, «
Intégration du Retour d'Expérience dans les processus industriels
». Thèse, 2004, ethesis.inp-toulouse.fr.
[4] Site de Safran www.safran-group.com
[Consulté: 12-Mai-2013].
[5] Intranet safran :
http://insite.collab.group.safran [Consulté: 12-Mai-2013].
[6] Site de Snecma, www.snecma.com. [Consulté:
12-Mai-2013].
[7] Q.BOUTAUD, « Relance du
processus de Retour d’EXpérience et mise en place d’Indicateurs »,
Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et
Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence
Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2013,
www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux" "Qualité-Management",
réf n°253.
[8] J.L. ERMINE, «Les systèmes
de connaissance (2e Ed.) », Ed. Hermès, Juillet 2000, 228 pages.
[9] A. GAUTHIER, « Retour
d’expérience organisationnel et conceptualisation de l’action dans
une perspective d’apprentissage pour les organisations ». 2010,
http://isdm.univ-tln.fr
[10] J. LAMPRECHT, «Démystifier
Six Sigma : Comment améliorer vos processus », Ed. Afnor, Mai
2003, 163 pages.
[11] F. GILLET-GOINARD, B.
SENO, « La boîte à outil du Responsable Qualité », Ed. Dunod, Mars
2012, 192 pages.
[12] NF EN ISO 9000, « Systèmes
de management de la qualité – Principes essentiels et vocabulaire
». Ed Afnor, octobre 2005, www.afnor.org
[13] NF EN ISO 9001, « Systèmes
de management de la qualité - Exigences ». Ed Afnor, décembre
2008, www.afnor.org
[14] NF EN ISO 9004, « Gestion
des performances durables d'un organisme – Approche de management
par la qualité ». Ed Afnor, décembre 2009, www.afnor.org
[15] A. FERNANDEZ, « Le tableau
de bord avec Excel ». www.tableau-de-bord.org/, site consulté le
15-Mars-2013.
[16] Fascicule de
Documentation, « FD X 50-174, Système de management de la qualité:
Évaluation de l'efficacité d'un système qualité ». Ed. Afnor,
septembre 1998, www.afnor.org.
[17] Commission Qualité du
GIFAS, « Amélioration de la Qualité des Produits, Action
pilote n° 1 Mesure de l’efficacité des Processus». Mai 2008.
Le département Mesures et
Instrumentation garant du Processus Instrumentation a mis en place
un processus de Retour d’Expérience en 2007. Ce processus est dans
un état amorphe depuis plus de 2 ans. Le département souhaite
redynamiser ce processus de Retour d’EXpérience essentiel dans
l’amélioration permanente du processus Instrumentation.
De plus la prise en compte du Retour d’EXpérience est une exigence
de l’EN 9100.
Instruction sur le Retour
d’EXpérience.
Emplacement avec des anciennes fiches et un tableau récapitulatif
des fiches REX
Le but de ce projet est de relancer
et de faire vivre le processus de Retour d’EXpérience
Produit du projet
Base avec toutes les fiches REX accessible par tous les acteurs du
processus + plan d’actions
Augmentation des émissions, des traitements et des consultations des fiches REX
Maître d’ouvrage: Dominique A./
Philippe G.
Maîtres d’œuvre : Quentin BOUTAUD
60 journées
L’exploitation du Retour d’EXpérience va permettre d’améliorer en permanence le processus Instrumentation :
Capitaliser les connaissances et
les partager
Disposer d’un réseau d’entraide
Transmettre les savoirs et bonnes pratiques aux jeunes recrues
Enrichir et mettre à jour les référentiels de travail (Pratique de
conception, procédure, consigne, check-list…)
Eviter de reconduire des problèmes
Eviter de générer des erreurs qui auraient pu, dès le départ, être
évitées
Eviter les gaspillages : d’argent et de temps
Gérer la traçabilité des données/connaissances
Le processus Retour d’EXpérience
doit intégrer tous les acteurs du processus Instrumentation,
composé de différents départements.
Faite à Villaroche, le 15 février 2013
Par Quentin Boutaud
Annexe 2: Note
de clarification REX [7]
1/ Qu’est ce que le Rex ?
A : Une démarche de
capitalisation
B : Un flux d’information lié à une ou des expériences
C : Une propriété individuelle
2/ Quels sont les enjeux du REX ?
A : Partager les connaissances
B : Enrichir et mettre à jour nos référentiels
C : Aucun, il suffit de connaître les bonnes personnes, celles qui
ont la bonne information
D : Eviter de répéter les mêmes erreurs
3/ Quand identifier les sujets de Rex ?
A : Uniquement lors de réunions Rex
B : Dans mes activités quotidiennes
C : Quand je pense que ce Rex peut servir aux autres
D : Seulement en fin d’activité (fin d’essai moteur,
changement ou départ du poste occupé)
4/ Comment suis-je informé de l’existence de nouvelles fiches Rex ?
A : Je reçois un mail d’information
lors de la diffusion de nouvelles fiches (mensuel)
B : Je consulte la base sur le fichier Excel
C : Je ne suis pas informé
5/ Quand dois-je exploiter les données contenues dans les fiches Rex ?
A : Tout au long de mes activités
B : Devant un besoin d’innovation
C : Je n’en ai pas besoin
6/ Le Rex est :
A : Une donnée d’entrée qui
favorise les échanges
B : Un document figé qui ne peut pas évoluer
C : Un moyen de valoriser son expérience
D : Prendre en compte les erreurs, faire mieux
E : Une activité importante pour notre métier
Matrice
de décision pour l'espace collaboratif REX |
||||
Critères |
Besoins |
Poids du besoin |
Solutions à notre disposition |
|
Outil 1 |
Outil 2 |
|||
|
|
|
|
|
Généralité
de l'espace collaboratif |
||||
|
Accès
facile à l'espace |
3 |
3 |
3 |
|
Tout
acteur peut rédiger une fiche |
3 |
2 |
3 |
|
Tout
acteur peut consulter une fiche |
3 |
2 |
3 |
|
Stockage
de 2Go de fichiers |
3 |
3 |
3 |
|
||||
Composition
de la fiche REX |
||||
|
Numéro
de la fiche (par incrémentation) |
2 |
3 |
3 |
|
Date
d'émission de la fiche |
2 |
3 |
3 |
|
Auteur |
3 |
3 |
3 |
|
Titre |
3 |
3 |
3 |
|
Secteur
concerné |
3 |
1 |
3 |
|
Thèmes
(choix dans une liste) |
3 |
2 |
3 |
|
Programme-moteur
(choix dans une liste) |
3 |
1 |
3 |
|
Type
de mesures (choix dans une liste) |
3 |
0 |
3 |
|
Description
du problème |
3 |
3 |
3 |
|
Causes
racines |
2 |
2 |
3 |
|
Action
à court terme |
2 |
3 |
3 |
|
Axe
de progrès |
2 |
3 |
3 |
|
Leçon
apprise |
3 |
2 |
3 |
|
Ajout
de schéma dans les champs |
3 |
3 |
3 |
|
Possibilité
de mettre une pièce jointe
|
3 |
3 |
3 |
|
Statut
de la fiche (5 possibles, avec en rédaction par défaut) |
3 |
0 |
3 |
|
Le
plan d'actions |
2 |
1 |
3 |
|
L'acteur
du plan d'action |
2 |
2 |
3 |
|
Création
de document (oui - non) et référence |
2 |
2 |
3 |
|
Documents
de références existants mis à jour (oui - non) et
référence |
2 |
3 |
3 |
|
||||
Flux
d'information des fiches REX |
||||
|
Workflow
à chaque étape du processus |
3 |
0 |
2 |
|
le
point focal du secteur d'activité et le pilote REX sont
avertis automatiquement par e-mail lorsqu'une fiche REX
est émise |
3 |
2 |
2 |
|
Le
pilote REX est averti automatiquement par e-mail
lorsqu'une fiche REX est validée par un point focal |
3 |
2 |
2 |
|
Chaque
acteur potentiellement concerné par une fiche REX reçoit
un e-mail lorsque la fiche est retenue par la commission
(relation fiche de poste et mots clés de la fiche) |
2 |
2 |
2 |
|
L'émetteur
de la fiche REX est averti par e-mail lorsque sa fiche
est fermée |
|
2 |
2 |
|
Nombre
de personnes qui ont consulté la fiche |
2 |
3 |
0 |
|
Ajouter
un commentaire pour l'acteur (pas visible pour les
autres) |
1 |
0 |
0 |
|
||||
Gérer
facilement l'espace (paramétrage par le pilote REX du
processus instrumentation) |
||||
|
Choisir
et modifier les personnes qui ont des droits de
modifications sur les fiches |
3 |
0 |
3 |
|
Disposer
d'un emplacement de communication (texte, image…)
(écriture pilote et lecture pour les acteurs) |
1 |
0 |
3 |
|
||||
Rechercher
facilement les REX existants |
||||
|
Moteur
de recherche plein texte |
3 |
3 |
3 |
|
Chercher
des fiches par thèmes métier du processus |
3 |
3 |
3 |
|
Chercher
des fiches par programme moteur |
3 |
3 |
3 |
|
Chercher
des fiches par type de mesures |
3 |
3 |
3 |
|
Chercher
des fiches par statut |
3 |
3 |
3 |
|
||||
Tableau
récapitulatif pour le suivi de pilotage |
||||
|
Voir
le nombre de fiches pour chaque statut |
2 |
2 |
3 |
|
||||
Choix
de se rattacher à une base de la société |
||||
|
Déployer
et homogénéiser le REX dans une base commune |
3 |
3 |
3 |
|
||||
Passage
de l'ancienne base au nouvel espace collaboratif |
||||
|
Moyen
rapide d'insérer les anciennes fiches REX ppt dans
l'espace collaboratif |
2 |
2 |
2 |
|
||||
|
|
Total |
209 |
269 |
309 |
68% |
87% |
||
Poids du besoin |
besoin
très important : 3
besoin
important: 2
besoin moyennement important: 1 |
|||
Poids de la solution |
solution
la plus adaptée: 3
solution
la moins adaptée: 2
solution pas du tout adaptée: 0 |
Qui ? Qui est concerné par le problème? |
Tous les acteurs du
processus Instrumentation: Département mesure et
instrumentation, BE Instrumentation, secteurs
réalisation instrumentation au montage. |
Quoi ? C'est quoi le problème ?
|
Il n’y a pas
d’indicateurs mis en place pour piloter le processus
Instrumentation |
Où ? Où apparaît le problème ? |
Sur le processus
Instrumentation |
Quand ? Quand apparaît le problème ? |
Au quotidien |
Comment ? Comment mesurer le problème ? |
Des indicateurs
existent pour les secteurs mais aucun pour l’ensemble du
processus |
Pourquoi ? Pourquoi résoudre ce problème ? Quels enjeux quantifiés ?
|
La mise en place
d’indicateurs s’inscrit dans une démarche de
progrès : ces indicateurs vont permettre d'analyser
la situation et de prendre les décisions de correction
ou de prévention éventuelles afin d’atteindre des
objectifs visés. |
Annexe 5: QQOQCP pour
les indicateurs [7]
Le département Mesures et
Instrumentation gère le Processus Instrumentation qui consiste à
définir et mettre en œuvre l’instrumentation pour les moteurs
civils et militaires, les machines de recherche et les pièces
primaires.
Ce processus Instrumentation est composé de plusieurs
départements. Cependant, à l’heure actuelle le processus
Instrumentation ne possède pas d’indicateurs permettant de suivre
la performance du processus instrumentation depuis l’expression de
besoin de mesures jusqu'à la livraison des résultats. Ces
indicateurs sont essentiels pour piloter le processus
Instrumentation.
Il existe des indicateurs pour les secteurs du département Mesures et Instrumentation
Le but de ce projet est de définir et mettre en place des indicateurs et un tableau de bord pour le processus Instrumentation
Mise en place d’un tableau de bord pour le processus Instrumentation
Maître d’ouvrage: Dominique A. /
Philippe G.
Maîtres d’œuvre : Quentin BOUTAUD
45 journées
La mise en place d’indicateurs
s’inscrit dans une démarche de progrès :
Ces indicateurs vont permettre d'analyser la situation et prendre
les décisions de correction ou de prévention éventuelles afin
d’atteindre des objectifs visés.
Peu de temps pour bien comprendre
le fonctionnement du processus Instrumentation. Date de fin du
projet : le 12 juillet pour Quentin.
Faite à Villaroche, le 1 mars 2013
Par Quentin Boutaud
Annexe 8: Note de clarification projet indicateur [7]