Master Qualité - Communication
publique des résultats d'un stage de fin d'études |
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CREATION DES GRILLES
ASSURANCE QUALITE DES DIRECTEURS DE PROJETS INDUSTRIELS (PROJETS VEHICULES) |
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Meryem BENDIMRAD |
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Référence
bibliographique à rappeler pour tout usage : Création des grilles assurance qualité des directeurs de projets industriels (projets véhicules), Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2016, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 345 |
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AQ : Assurance qualité des projets industriels
INSEE : L'Institut national de la statistique et des études économiques
SA : Société Anonyme
RSM : Renault Samsung Motors
QCDP : Qualité coût Délai Performance
PSC : Plan de satisfaction client
AQPI : Assurance qualité des projets industriels
IQM : Ingénieur qualité métier
QQOQCP : qui quoi où quand comment pourquoi
DPIa : Directeur des projets industriels adjoints
PDS : Planification dynamique stratégique
PE : Process engineering
DPI : Direction des projets industriels
CPM : Chef de projet métier
CPI : Chef de projet industriel
EQM : Engagement qualité métier
VPC : Véhicule pré-contrat
FIDEM : Fiche de démarrage
MC : Milestone checklist
RASIC : Responsable Approuvé Support Informé Consulté
DQSC : Direction Qualité Satisfaction Client
CPU : Chef de projet Usine
Ic : Indice de confiance
MFG : Manufacturing
IAQ : Ingénieur Assurance Qualité
Assurance Qualité :
L’Assurance Qualité est l’« Ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que de besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux exigences pour la qualité. » [1]
FIDEM :
correspond à une feuille de route des activités du DPIa et des acteurs qu’il pilote pour chacun des jalons de développement d’un projet Véhicule. Ces activités sont décrites suivant le schéma RASIC définissant le niveau de responsabilité du DPIa suivant l’activité donné.[9]
MC :
La Manufacturing Milestone Checklist contient l’ensemble des résultats attendus classés par item à chaque jalon.[9]
EQM :
L'Engagement Qualité Métier est un standard qui décrit l’avis d’un métier au jalon permettant de s’assurer que les attendus aux jalons sont réalisés et que les standards sont respectés.[9]
AQPI :
L'assurance qualité des projets industriels véhicules est une activité qui vise la robustesse du pilotage des projets industriels à travers des actions de vérification du résultat et du processus de pilotage du DPIa.[8]
Grille de diagnostic :
support à l'ingénieur qualité métier pour juger de l'appréciation globale du projet, c'est un document qui donne la photographie d'un projet industriel au jalon, et qui aide à la décision de l’accord du passage au jalon.[8]
Indice de Confiance :
Indicateur clé de la grille de diagnostic permettant d’évaluer l’appréciation global du projet au jalon, il est calculé par la formule : Ic = [9]
Montée en cadence :
La montée en cadence d’un nouveau véhicule dans une usine correspond à la période pendant laquelle le nombre de véhicules fabriqués par jour augmente jusqu’à atteindre la cadence de série.[9]
REMERCIEMENTS
RESUME
GLOSSAIRE
LEXIQUE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : CONTEXTE GENERAL
1.1. Le marché automobile : un marché en convalescence
1.2. Présentation de l’organisme d’accueil
1.2.1. Le groupe en quelques chiffres
1.2.2. Le groupe, 3 marques
1.2.3. Alliance Renault-Nissan
1.2.4. Positionnement de l’AQPI dans l’organigramme
1.3. Contexte et enjeux du projet
1.3.1. Bases de la logique de développement d’un projet véhicule
1.4. Cahier des charges
1.4.1. Problématique
1.4.2. Planification Dynamique Stratégique
1.4.3. Analyse des risques
CHAPITRE 2 : DÉMARCHE DE L’AQPI
2.1. L’Assurance Qualité des projets véhicule
2.1.1. Niveaux d’Assurance Qualité
2.1.2. Processus Assurance Qualité des Projets Industriels
2.2. Choix du jalon d’étude
2.3. Démarche suivie
2.3.1. Planification du projet
2.3.2. Processus de la démarche par croisements
2.3.3. BOOK croisements
CHAPITRE 3 : CONCEPTION DU STANDARD AQPI
3.1. Enjeux
3.2. Grille de diagnostic AQPI
3.2.1. Architecture générale
3.2.2. Notice d’utilisation
3.2.3. Système de cotation de la grille
3.2.4. Paramétrage
3.3. Synthèse des résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Figure 1 : Chiffres clés du groupe[7]
Figure 2 : Marques du groupe[7]
Figure 3 : Logo Renault-Nissan[7]
Figure 4 : Organigramme Renault simplifié[9]
Figure 5 : Jalonnement d’un projet véhicule[9]
Figure 6 : PDS du projet[8]
Figure 7: Analyse SWOT du projet[8]
Figure 8 : Schéma de déploiement de l’Assurance Qualité[9]
Figure 9 : Grade d’un projet industriel[9]
Figure 10 : Processus AQPI[9]
Figure 11 : Synthèse PDCA du projet[8]
Figure 12 : Cartographie des processus de la démarche par croisements [8]
Figure 13 : Book croisements jalon VPC[8]
Figure 14 : Architecture générale de l’outil [8]
Figure 15 : Extrait de la checklist – grille jalon VPC[8]
Figure 16 : Liste déroulante du grade du projet[8]
Figure 17 : Radar de l’IC par thème [8]
Figure 18 : Évolution de l’IC [8]
Tableau 1 : Fiche technique du groupe Renault[6]
Tableau 2 : Table QQOQCP [8]
Tableau 3 : Critères de cotation projet[8]
Tableau 4 : Exemple de tables de synthèse cotation[8]
Tableau 5 : Table des critères d’appréciation[8]
Tableau 6 : Table d’appréciation globale[8]
Après des études de génie industriel en école d’ingénieur, j’ai choisi d’orienter mon parcours vers le domaine de la qualité. Intégrer ce Master en « Qualité et performance dans les organisations » était pour moi l’occasion de toucher de près à ce domaine qui s’apparente parfaitement avec mon profil polyvalent ; la qualité étant une pratique qui ouvre les portes à diverses disciplines. Ce stage vient, concrétiser mes aspirations professionnelles visant la pratique des métiers de la qualité dans une structure industrielle. Ces 24 semaines en stage, m’ont permis donc de découvrir le terrain de la qualité en industrie automobile, d’ancrer mes acquis théoriques en formation dans le milieu professionnel et d’éclaircir mes idées sur mes choix de parcours professionnels futurs.
Mon choix pour le secteur de l’automobile s’est fait à l’égard du grand niveau d’exigences qualité ordonné dans ce secteur rajouté à la favorisation de l’amélioration continue et de la satisfaction client.
Ce stage au sein du TECHNOCENTRE RENAULT, premier centre de recherche et de développement en France, a été réalisé en Assurance Qualité, pour le compte d’une activité nouvellement créée ; c’était pour moi une opportunité intéressante de participer à la construction d’un nouveau modèle d’assurance qualité. Ce travail de création m’a permis de développer un esprit de réflexion et de synthèse, ainsi que des compétences en animation et pilotage de revues et des qualités de prise de décisions.
Ce présent mémoire, décrit l’ensemble des travaux et démarches réalisés au cours de ce stage ; Après définition du contexte et la problématique, une deuxième partie a été consacrée à une description de la démarche suivie, et enfin une présentation du résultat de conception du standard AQ visé.
Huit ans déjà depuis le déclenchement de la crise automobile mondiale, à la clé. En effet, la branche automobile était la plus touchée dans l’industrie manufacturière. Selon l’INSEE, La production en volume en France recule de 24 % après une baisse de 7 % en 2008. Les exportations chutent de 26 % et les importations diminuent de 21 %. Au total, le déficit commercial automobile se creuse pour atteindre – 5 milliards d'euros. [2]
L’industrie automobile représente une part assez importante dans l’économie générale des pays ; le secteur embauche plus de 2% des salariés dans les pays de grosse production[3]. Du fait de l’activité économique du secteur automobile, les cycles de l’économie et de l’automobile restent plus ou moins étroitement liés, ce qui fait que celui-ci suit en général la conjoncture générale. De manière conséquente, le domaine automobile a subi le repli économique de plein fouet.
Face à la situation désastreuse que présente la crise automobile de 2008, plusieurs solutions ont été mise en œuvre par l’état pour essayer de remonter la pente. Ce soutien s’est manifesté sous plusieurs formes ; aides aux entreprises et plans sectoriels de restructuration, renchérissement du coût du diesel, aide à l’acquisition de véhicules, ainsi que des dispositifs de prime à la casse.
Aujourd’hui, le monde automobile se porte bien. Or les bénéfices remplis par les dispositifs de prime à la casse, qui aurait fait en 2010 en France 2,27 millions de véhicules vendus[4], une enquête réalisée par L’Observatoire Cetelem[5] montre que les marchés automobiles occidentaux, Américains, Japonais, Chinois et plus récemment Ouest-Européen sont désormais repartis à la hausse. Ainsi, selon l’étude, les principaux facteurs menant à l’évolution de la motorisation seraient : la richesse économique, la culture, le degré de développement des transports alternatifs et la géographie et la densité démographique des pays.
Ci-dessous la fiche technique du groupe :
Fiche Technique |
|
Slogan |
"La vie avec Passion" |
Création |
25 Février 1899 |
Fondateurs |
Fernand et Marcel Renault |
Forme Juridique |
SA |
Siège Social |
Boulogne-Billancourt (France) |
Direction |
Carlos Ghosn |
Activité |
Fabrication de véhicule particuliers et véhicules utilitaires |
Société-sœur |
Nissan |
Filiales |
Alpine - Lada Avtovaz - Dacia - Renault sport - Samsung Motors |
Chiffre d'affaires |
41,05 Md € [6] |
En 2014, les ventes du groupe Renault progressent de 3,2 %, soit 2,7 millions d’unités. [7] Le groupe compte désormais:
Le groupe Renault vend 3 marques complémentaires :
RENAULT : C’est la marque globale du Groupe, Renault est commercialisée dans 125 pays du monde, au sein de 12 000 points de vente.
DACIA : C’est la marque régionale du Groupe, Dacia est vendue dans 44 pays en Europe et dans le bassin méditerranéen. Elle a séduit plus de 3,5 millions de clients depuis 2004, en proposant une gamme de véhicules robustes au meilleur prix.
RENAULT SAMSUNG MOTORS : c’est la marque locale du Groupe, RSM est commercialisée en Corée du Sud, dans 635 points de vente. Ses véhicules couvrent le milieu de gamme, le segment supérieur, et celui des Sport Utility Vehicles.
1.2.3. Alliance Renault-Nissan:
Etablie depuis 1999, l’Alliance Renault-Nissan est à ce jour un partenariat transactionnel entre deux constructeurs automobile. Assurant le respect des valeurs de chaque groupe, l’Alliance permet à l’un et à l’autre de développer leur performance face à une concurrence acharnée, ce qui a donné ses fruits assez rapidement hissant ainsi les deux groupes vers la 4éme position du podium des grands constructeurs automobiles.
1.2.4. Positionnement de l’AQPI dans l’organigramme
Ce projet a été réalisé à la « Direction Qualité et satisfaction client » et plus précisément au niveau du manufacturing. L’assurance qualité des projets industriels, nouvellement crée dans le groupe, découle de toute une hiérarchie. Ci-dessous une vue macroscopique de l’organigramme duquel elle est rattachée.
La logique de développement d’un projet véhicule a été conçue en quatre phases : amont, développement et une phase physique qui regroupe l’industrialisation et la commercialisation.
- Phase Amont : C’est une phase de cadrage du business et du concept technique du véhicule, qui décrit les solutions possibles afin d’optimiser au mieux la technique et le design en coûts et valeur client.
- Phase Développement : Cette phase aboutit à la construction des véhicules numériques ; une analyse est faite pour garantir le respect des règles de conception. La fin de la conception est marquée par la validation de l’étude des pièces et la cohérence du véhicule avec les performances usine, l’après-vente et les objectifs QCP.
Ci-dessous un schéma décrivant la déclinaison des 12 jalons du projet à travers les grandes phases de développement d’un projet véhicule :
- Phase physique : Dans cette phase on réalise la validation des modèles numériques de la phase développement, la réalisation des prototypes, la préparation de l’usine, la fabrication des premiers véhicules en usine et la validation sur prototypes et véhicules usine. Après, l’usine monte en puissance pour fournir le réseau en volume et qualité.
Lancé en 2014 au sein du groupe, le plan de satisfaction client vise la consolidation de ses fondamentaux afin d’améliorer le volet satisfaction client. Le PSC est bâtit sur sept axes dont un axe Conformité, celui-ci concerne la conception et la fabrication du produit ; il comprend des actions de réorganisation qualité pour être près des ingénieries, et ceci est traduit par l’activité de l’Ingénieur Qualité Métier ; cet IQM Réalise l’Assurance Qualité des processus de son périmètre métier en vérifiant le déploiement des cibles Qualité, en animant des Tableaux de Bord Qualité et en évaluant la qualité des engagements Métier en projet. Les grilles AQ qui ont fait l’objet de mon stage interviennent en support aux IQM affectés pour le métier de pilotage de projets du DPIa, qui est le représentant n°1 du manufacturing auprès des autres entités du projet et de l’entreprise (DE, program, D.Produit…).
Afin de mieux cadrer la problématique et de cerner les différents paramètres affectant le projet, l’outil QQOQCP qui suit a été réalisé :
Ci-dessous le modèle de Planification Dynamique Stratégique donnant une explicitation synthétique de l’ensemble de la démarche qualité envisagée lors du projet :
Afin de soulever les risques éventuels liés au déroulement du projet, et étant donné que ce projet est un projet de création, la matrice SWOT ci-dessous a été élaborée relevant ainsi les forces, faiblesses, opportunités et menaces du projet.
La logique AQ de l’assurance qualité des projets industriels suit la même logique que la logique AQ pré-existante en usine et dans les métiers process avec 4 niveaux de responsabilité. En niveau 3 du métier DPI, on retrouve un IQM dont l’activité est centrée sur le métier du DPIa, Ci-après une description du déploiement de la logique AQPI à travers les 4 niveaux :
Le processus de l’AQPI s’articule autour de l’activité de l’ingénieur qualité métier côté Projets Industriels. L’assurance Qualité exercée à ce niveau-là traite les projets industriels en fonction de leur grade. Le grade d’un projet est fonction d’un ensemble de paramètres parmi lesquels :
La pondération de l’ensemble de ces paramètres permet le calcul du grade qui donne le positionnement du projet en types A, B, B+ ou C.
- Les conditions de l’usine (nouvelle usine, usine Renault, capacité de l’usine...)
- Les compétences de l’équipe projet affectée
- Les changements du modèle (majeurs, mineurs)
- Le design
- Les difficultés technique
- …
L’IQM se sert des grilles de diagnostic comme support de décision à l’AQ appliquée sur les projets industriels en procédant à une vérification selon le grade du projet. Et on définit deux niveaux d’AQ ; une Macro AQ pour les projets de grade A, B et C et une Detailed AQ uniquement pour les projets de grade A et B. L’échec au test AQ conduit à des solutions d’arbitrage avec des niveaux hiérarchiques supérieurs.
L’expérience montre que la réussite d’un projet véhicule est plus facile, lorsque celui-ci est bâtit sur une phase amont robuste ; cela implique un bon cadrage du projet et une optimisation en coûts et en valeurs. Notre choix d’étude s’est donc porté sur le jalon « Véhicule Pré-Contrat » de la phase amont. A ce jalon, les pré-engagements sont signés en cohérence avec la maquette retenue (thème, design intérieur/extérieur et choix de couleur/matière), et avec les équilibres coûts valeur et les solutions techniques définis.
Le déploiement du projet a été réalisé suivant les étapes du système PDCA classique pour chacun des 12 jalons. A ce jour, et au bout de la 19ème semaine du stage, 6 jalons ont été réalisés, il en reste 6 autres à finaliser pour la fin du stage (fin Juillet) ; Ci-dessous une synthèse PDCA :
2.3.2. Processus de la démarche par croisementsEn [Annexe1] un rétro-planning général du projet, décrivant le déroulement des 24 semaines et les jalons réalisés à ce jour.
Afin de définir les éléments à vérifier en termes d’Assurance Qualité, une démarche structurée a été conçue servant ainsi de moyen de réflexion. C’est la démarche par croisement. Elle a été réfléchie pour :
La démarche consiste en la succession de deux croisements en utilisant les standards Assurance Qualité existants :
Croisement 1 :
Le premier croisement effectué est fait entre des fichiers décrivant la liste des activités du DPIa (FIDEM) et des fichiers décrivant les résultats à obtenir pour le jalon (MC). Ce qui donne lieu à une fiche C1 regroupant l’ensemble des activités du DPIa classées par thèmes au jalon donné.
Croisement 2 :
C’est le croisement de la fiche C1, résultat du premier croisement, avec la liste des points durs relevés dans les EQM des jalons intervenus sur les 6 derniers mois. Ce qui donne lieu à une fiche C2 regroupant les éléments de preuves à vérifier classés par thèmes AQ, qui serviront par la suite de données d’entrées à la grille AQPI.
Cette table C2 est réalisée pour chaque jalon et est le fruit d’un travail collaboratif avec le chef de projet AQPI de réflexion réalisé au cours de revues successives
Le schéma ci-dessous représente la cartographie du processus de déploiement de la démarche avec la description des flux :
La démarche par croisement, préalablement décrite, a donné une table C2. Elle associe, à chaque activité de la fiche de déroulement du DPIa un élément de preuve ainsi que le thème AQ auquel il appartient.
Cette table C2 est ensuite transformée en table croisée dynamique regroupant les éléments de preuves par thèmes AQ. Cette nouvelle table constitue la Checklist, résultat escompté de la démarche.
Le « BOOK Croisements » est un document qui reprend la checklist et la table C2 pour chaque jalon. C’est un fichier Excel comprenant un onglet par jalon, soit 12 onglets en total. Ci-dessous un extrait du BOOK croisements pour le jalon VPC :
En [Annexe2], l’exemple de la checklist obtenue au jalon VPC.
En phase Do de la planification PDCA, la démarche par donne lieu à une Checklist (éléments de preuves/thèmes), qui vient alimenter une grille AQPI.
La création de grilles de diagnostics AQPI a été réfléchie selon les enjeux suivants :
Ainsi, la prise en compte de ces trois paramètres a mené à la construction d’un outil comprenant un ensemble de fonctionnalités adaptées à la nature de l’utilisateur et à la typologie des projets industriels et introduisant tous les aspects ergonomiques facilitant sa manipulation.
- Maîtrise des risques par une démarche standardisée
- Compréhension facilitée par le management visuel
- Partage et communication avec le DPIa
Les utilisateurs concernés par l’outil sont : L’ingénieur Qualité Métier et le Chef de Service AQPI. Il s’agit d’un outil interne à la DQSC pouvant servir pour échange avec le DPIa.
La réalisation des grilles a été inspirée des grilles de diagnostics existantes côté métier PE. Ce travail de benchmarking a été l’occasion de collaborer avec diverses personnes et de découvrir des activités transversales.
Cet outil est un document Excel comportant un premier onglet notice et 12 autres onglets pour chacun des 12 Jalons d’un projet véhicule. Une page d'accueil permettant la redirection aux tables de l’outil introduit chaque onglet jalon, à savoir la grille de diagnostic associée et 2 tables en support.
Ci-dessous un schéma décrivant l’architecture générale de l’outil :
Une notice d’utilisation a été conçue en introduction à l’outil, servant de guide pour la mise en marche de celui-ci par l’utilisateur. Elle décrit l’ensemble des fonctionnalités nécessaires à la bonne manipulation. Cette notice est constituée ; d’une description détaillée de l’outil, d’un cahier des charges, de synthèse des résultats à chaque jalon, du descriptif du paramétrage de la grille et du système de cotation adopté dans la grille. En [Annexe3], une vue générale de la notice d’utilisation.
La grille de diagnostic est la table principale de l’outil ; les éléments de preuve par thème prédéfinis dans la démarche sont vérifiés et côtés. La cotation générale de la grille suit 3 étapes : L’utilisateur cote les éléments de la checklist pour chaque thème selon les niveaux 0, 1, 2 ou 3 dans la catégorie cotation détaillée du projet.
1. Cotation détaillée du projet :
- Un calcul de l’indice de confiance par thème se fait sur les cotations obtenues suivi d’un calcul de l’indice de confiance global moyennant les Ic par thèmes. Ces calculs se font dans la catégorie Synthèse de cotation.
- L’appréciation globale est calculée suivant résultat de l’indice global obtenu dans la catégorie appréciation globale.
Dans cette partie, la checklist est cotée par l’utilisateur en attribuant à chacun des éléments de preuves de chaque thème un niveau 0,1, 2 ou 3 en fonction des critères de cotation décrits dans la table qui suit :
Synthèse Cotation |
0 |
Convergence |
1 |
Difficultés maîtrisées |
|
2 |
Points durs mais non bloquants |
|
3 |
Points Bloquants |
L'AQ appliquée sur les éléments de la checklist est présentée sous deux grandes parties une Macro AQ et une Detailed AQ. Et dans chaque partie, les éléments sont listés par thèmes selon les thèmes définis précédemment dans la démarche. Ci-dessous un extrait de la checklist dans la grille du jalon VPC.2. Synthèse de cotation du projet :
Cette partie est totalement automatique.
Un premier calcul de l'indice de confiance associé à chaque thème se fait automatiquement suivant la formule : Ic/thème = ,à partir des cotations appliquées précédemment. L’indice de confiance, reflète la contribution du thème dans le calcul de l’indice globale du projet au jalon.
Un deuxième calcul de l’indice de confiance se fait en global ; il correspond à la moyenne de l'ensemble des indices de confiance par thème suivant la formule :
Ic (Global) = moyenne( ).Ci-dessous un exemple de tables de synthèse cotation :
L’indice de confiance global calculé sert d'élément d’entrée pour évaluer l'appréciation globale du projet, cette évaluation se fait suivant la table des critères d’appréciation :
En [Annexe4] un extrait de la grille de diagnostic pour le jalon VPC schématisant les 3 étapes décrites ci-dessus.3.2.4. Paramétrage
La table paramétrage sert de support à la grille pour des mises à jour éventuelles ultérieures. L’utilisateur pourra ainsi paramétrer :
- les seuils d’acceptations de l’appréciation globale du projet.
- les critères de cotations de la checklist du projet.
- Les critères de transcriptions des résultats des indicateurs chiffrés du projet : les indicateurs chiffrés de la grille ont été regroupés dans une table, le résultat de chaque indicateur est transcrit au système de cotation utilisé dans les grilles (0, 1, 2 ou 3) suivant les critères définis au paramétrage.
- La matrice de priorisation de la checklist en fonction des grades de projet : la sélection des éléments concernés par le grade du projet est paramétrable dans cette table. Une liste déroulante dans la grille permet de choisir le grade du projet, et un calcul automatique suivant les données de la table paramétrage permet d’afficher les éléments concernés.
3.3. Synthèse des résultatsEn [Annexe5] un extrait de la table de paramétrage du jalon VPC.
A l’issu du remplissage de cette grille de diagnostic, on obtient comme résultats :
- Une photographie de l’état du projet au jalon à travers la checklist cotée.
- La cotation du projet au jalon par thèmes représentée sous forme d'un graphique radar :
- L'évolution de l'appréciation globale du projet à travers les jalons :
- L’appréciation globale du projet, qui justifie la qualité du projet au jalon occurrent, soit favorable, avec plan d’action ou défavorable.
Ce projet fait suite à une restructuration de l’organisation de l’assurance qualité du groupe. Avec la création de l’activité assurance qualité du métier de pilotage des projets industriels, un support de travail pour l’ingénieur qualité métier a été réalisé. Tout au long de ce travail, j’ai été confronté à des difficultés parmi lesquelles :
La démarche structurée proposée a facilité l’émergence d’idées et a servi d’aide à la réflexion, pour permettre la création de grilles de diagnostics ergonomiques, facilement lisibles et automatisées.
- La complexité du jargon
- La technicité des données
- La nouveauté du projet
- La restriction à la non-utilisation des macros
Dès à présent, les grilles de diagnostic créées, servent à l’IQM d’outil, d’aide à la réflexion, de partage et de communication avec le DPIa et de soulèvement de questions. Elles ont été testées sur 2 projets véhicules en phase Test du PDCA. A chaque phase Act, des mises à jours de la grille (en fonction des retours d’expériences collectés) permettent de réaliser des boucles d’amélioration.
Sur le plan technique, j’ai développé mes acquis théoriques dans la formation QPO, à savoir la gestion de projet, le management des risques et l’assurance qualité. Ce stage était aussi pour moi l’occasion de pratiquer l’outil Excel et de développer ainsi des compétences en la matière.
Sur le plan personnel, j’ai pu collaborer avec des personnes de différents niveaux hiérarchiques ce qui m’a permis de développer mon réseau et de s’enrichir de leurs expériences. J’ai pu aussi développer un esprit d’initiative et de prise de décision à travers le pilotage de réunions et l’animation de présentations.
[1] « ISO 8402:1994 », ISO. [En ligne]. Disponible sur: http://www.iso.org/. [Consulté le: 20-avr-2016].
[2] INSEE, « Tableaux de l’Économie Française », Édition 2011., .
[3] « Chapitre 2. L’industrie automobile pendant et après la crise », in Perspectives économiques de l’OCDE, Ed. de l’OCDE., 2009, p. 356.
[4] Aline Leclerc, « Le Monde.fr », 14-déc-2010.
[5] « L’observatoire Cetelem 2015 - MARCHÉ AUTOMOBILE MONDIAL : DE BELLES PERSPECTIVES DE CROISSANCE ». .
[6] « Comité des Constructeurs Français d’Automobiles », déc. 2015.
[7] « Groupe Renault », GROUPE RENAULT. [En ligne]. Disponible sur: https://group.renault.com/groupe/. [Consulté le: 03-Mars-2016].
[8] M. BENDIMRAD, “Création des grilles Assurance Qualité des directeurs de projets industriels (projets véhicule),” Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d’Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d’études, www.utc.fr/master-qualite, puis “Travaux” “Qualité-Management” réf n° 345, Juin 2016.
[9] " Document interne RENAULT "