Master Qualité - Communication publique des résultats d'un stage de fin d'études
Master Qualité - UTC - rue du docteur Schweitzer - CS 60319 - 60203 COMPIÈGNE Cedex - France - master-qualite@utc.fr - Tél : +33 (0)3 44 23 44 23

Logo UTC

Avertissement : Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les démarches qualité dans les organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si, malgré nos précautions, vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part, nous nous efforcerons d'y apporter une réponse rapide. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture...

Améliorer la performance des entreprises via les nouveautés de l'ISO 9001:2015
Aylin
Aylin GUCUKOGLU
Référence bibliographique à rappeler pour tout usage :
Améliorer la performance des entreprises via les nouveautés de l'ISO 9001:2015, Aylin GUCUKOGLU, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2016, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n°392, https://doi.org/10.34746/hwyn-y757

RESUME

Dans l’objectif de gagner en compétitivité, rassurer, fidéliser la clientèle et fournir des produits et services conformes à la réglementation, un grand nombre d’entreprises se conforme à la norme ISO 9001:2015 « Systèmes de management de a qualité ». Cette norme est un référentiel de Management de la Qualité applicable à tout organisme. Sa structure s’aligne sur celle des autres normes de management, ce qui la rend plus accessible et facilement intégrable aux systèmes existants. Cela vise à rendre les entreprises plus robustes en interne et plus performantes vis à vis de leurs clients. En France, en 2012, la certification ISO 9001 concerne environ 35 000 entreprises, ce qui représente 80% du total des entreprises certifiées. Chaque année, environ 2 000 entreprises mettent en œuvre cette norme. La révision 2015 de cette norme étant récente, un grand nombre d’entreprises est encore certifié ISO 9001:2008. Ces dernières souhaitent donc l’adopter et sont amenées à mettre en place une démarche de transition vers l’ISO 9001:2015. Elles appréhendent souvent cette évolution à cause de la crainte d’y investir un temps et des ressources considérables. Dans cet article, une démarche efficace et performante est proposée pour accompagner les entreprises en transition et leur faciliter ainsi le renouvellement de leur certification ISO 9001:2015.

Mots-clefs : Certification, ISO 9001 :2015, Performance, Qualité, Système de Management.

retour sommaire


ABSTRACT

In order to become more competitive, reassure, build customer loyalty, and provide products and services compliant with the regulations, a lot of companies comply with the ISO 9001:2015 “Quality management systems – Requirements” standard. This standard is a quality management benchmark which is applicable to any organisation. Its structure is in line with the other management benchmarks, which making it more accessible and easier to integrate into existing operating systems. The aim is to strengthen the company and make them more effective towards their customers.  In France, in 2012, the ISO 9001 certification was used by approximately 35 000 companies, which reprensented 80% of the total certified firms. Each year, about 2 000 companies are implementing this standard. The 2015 revision of this standard is recent, so a large number of companies is still ISO 9001:2008 certified. That is why, these companies which you would like to adopt this new ISO 9001:2015 certification will have to set up an effective transition method.  Often, firms are reluctant to launch this evolution because they fear about time consuming and it requires a lot of resources… In this article, an effective and efficient approach is proposed to assist the company’s transition and thus facilitate their evolution to the ISO 9001:2015 certification.

Key words: Certification, ISO 9001: 2015, Performance, quality, management system.

retour sommaire


Remerciements

Je tiens à remercier avant tout, les collaborateurs de la société qui m’ont accueilli pendant ces quelques mois, qui par leur gentillesse et leur convivialité ont facilité mon insertion au sein de la société, m’ont permis d’être associée au projet et d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences.


J’adresse ma reconnaissance tout particulièrement à M. Marc LAPOUDGE et M. Eric GRESSIER pour leur contribution tout au long du projet, leur investissement et leur partage de connaissances. Merci pour ce sujet d’actualité́ qui m’a permis d’approfondir mes recherches, m’a encouragé à prendre des initiatives et élaborer une démarche de transition vers l’ISO 9001:2015, efficace et robuste qui a l’avantage d’être applicable dans toutes entreprises quel qu’en soit leur taille et leur secteur d’activité.


Mes remerciements vont également à toute l’équipe pédagogique du master QPO de l’UTC pour la qualité de leur formation et en particulier M. Gilbert FARGES pour son aide, ses conseils et sa visite durant le stage.

Merci à ma famille et mes ami(e)s pour leur présence et leur soutien au quotidien. 

 

Je souhaite que cette étude réalisée soit à la hauteur des attentes des entreprises en transition afin de les accompagner dans le succès de leur certification ISO 9001:2015.

retour sommaire

SOMMAIRE

Résumé Abstract Remerciements Table des illustrations

Avant-propos Glossaire

Introduction

1) Contexte de la norme ISO 9001

1.1) Historique de la norme ISO 9001

1.2) Positionnement de l’ISO 9001

1.3) Certificat ISO 9001 dans le monde et en France

1.4) Intérêt de la révision ISO 9001

1.5) De l’ISO 9001 version 2008 à la version 2015

2) Les apports de la mise en œuvre de l’ISO 9001:2015 pour les entreprises

2.1) Les 7 principes de la norme ISO 9001:2015

2.2) Les avantages de la norme ISO 9001:2015

2.3) Allier performance et ISO 9001:2015

2.4) Objectif du projet


retour sommaire

Avant-propos


Ce document n’est pas un rapport de stage, il s’agit d’un mémoire de synthèse d’un travail dans le cadre d’un projet de fin d’études pour la formation du Master « Qualité et Performance dans les Organisations » de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC).
Pour des raisons de confidentialité, l’identité du Groupe industriel où le stage a été réalisé, ne sera pas révélée.
Le travail réalisé propose une introduction au concept du système de management de la qualité via la norme ISO 9001 dans l’objectif de sensibiliser le lecteur aux implications de cet engagement. Il suggère une démarche constructive pour élaborer un plan de transition vers l’ISO 9001:2015.

Dans ce dossier, le terme « entreprise » défini toutes entreprises, organisations ou associations du secteur public ou privé. Le terme « client » quant à lui, désigne au sens large le « bénéficiaire ». 

retour sommaire



Glossaire

ISO: International Organization for Standardization

CAPD: Check Act Plan Do (cycle d'amélioration continue)

SMQ : Système de Management de la Qualité, Système de management permettant d’orienter et de contrôler un organisme en matière de qualité

SWOT : Strenghts, Weaknesses, Opportunities, threats

QQOQCCP : Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi

Opportunités : Conditions qui réunies, permettent un gain ou une amélioration des performances d’une organisation.

Risques : Menaces qui pourraient empêché voire altérer la bonne réalisation d’une activité ou la pérennité de l’entreprise.

Processus : Ensemble d’activités interactives qui transforment des éléments d’entrée en éléments de sortie

Procédure : Manière spécifiée d’effectuer une activité


retour sommaire


INTRODUCTION


La qualité concerne aujourd’hui toute entreprise dans toutes ses dimensions ; aussi bien l’organisation que la production, et s’applique quel que soit le secteur d’activité. Que ce soit pour la vente de produit ou de service, la qualité est omniprésente. Les entreprises souhaitent fournir un produit ou un service conforme en répondant aux exigences réglementaires et aux besoins des consommateurs.

De nos jours, la qualité est orientée vers le client. Elle consiste à établir et à maintenir des exigences dans un système de management de la qualité qui englobe l’organisation, les ressources, les processus de réalisation et les relations avec les clients d’une entreprise. Il s’agit d’intégrer les exigences du client aux processus d’affaires d’une entreprise afin d’y répondre efficacement et économiquement.

Ces aspects, associés à l’évolution constante des exigences clients, incitent les entreprises à définir et mettre en place un système de management dont l’objectif est de garantir un niveau de qualité de ses produits et services, de gérer et améliorer en permanence ses offres pour être force de proposition auprès de ses clients et ainsi assurer sa pérennité.

Pour cela, plusieurs outils permettent aux organismes, de maintenir et améliorer leur compétitivité. La norme ISO 9001 en fait partie. Cette dernière est une norme de management qui établit des exigences relatives à un système de management de la qualité [1]. Cette norme vise à rendre les entreprises plus robustes en interne et plus performantes vis-à-vis de leurs clients. Avec plus de 1.1 million d’organismes certifiés ISO 9001 dans le monde, elle est la plus reconnue à l’échelle internationale. Cette dernière, a été revue plusieurs fois depuis sa création : 1994, 2000, 2008 et 2015. Le travail dont ce mémoire fait l’objet est d’accompagner les entreprises de leur certification ISO 9001:2008 à leur certification ISO 9001:2015. Cette préparation a pour objectif de leur permettre d’estimer les lacunes de leur système de management de la qualité actuel, par rapport aux exigences nouvelles de la norme, et de déterminer un plan d’action pour en assurer la pleine réalisation.

Ce projet de transition dans ce mémoire, s’articule en deux grandes parties. D’une part, les apports de la norme ISO 9001 pour les entreprises et d’autre part, la démarche de transition intégrant la prise en considération du contexte de l’entreprise, la construction du plan de migration, l’aspect opérationnel et managérial en passant par la réalisation d’audits internes.

 

        La méthode choisie est basée sur l’amélioration continue : CAPD (Check, Act, Plan, Do). Cette méthode permet de s’appuyer sur le système qualité existant dans l’intérêt principal : l’améliorer pour viser la certification ISO 9001:2015.

retour sommaire

PARTIE 1 : LES APPORTS DE LA NORME ISO 9001



1) Contexte de la norme ISO 9001

 

La norme ISO 9001 fait partie de la famille de normes internationales « ISO 9000 Management de la Qualité » [2]. Cette norme est un texte international de référence qui liste les exigences minimales auxquelles doit satisfaire une organisation pour bénéficier du certificat ISO. Lorsque l’entreprise satisfait à ces exigences, cela signifie qu’elle a atteint un excellent niveau de maîtrise de ses processus. Un audit externe indépendant permet de valider la réalité de cette maîtrise.

 

Ce référentiel présente des avantages. D’une part il est international, ainsi utiliser la norme ISO comme guide en matière de qualité donne un langage commun à tous. De ce fait, le minimum de « Bonne Conduite » en matière de qualité est garanti : traitement des incidents, traçabilité, écoute du client… De plus, d’une année sur l’autre, il est possible de mesurer les progrès. Cela explique, que cette norme soit la plus reconnue et établie à l’échelle internationale.

 

Elle a été éditée en 1987 et vise à accroître la capacité des organisations à fournir systématiquement des produits et des services de bonne qualité à leurs clients dans l’objectif de les satisfaire. Elle participe à la formalisation des processus de ces organisations, leur permettant de gagner en efficacité et d’être davantage performantes. En 2012, il y a déjà plus de 1,1 million d’organismes certifiés ISO 9001 dans le monde [4]. 

 

Quel est l’historique de l’ISO 9001, les principales exigences, les intérêts de ses révisions et ses apports aux entreprises ?

retour sommaire


1.1) Historique de la norme ISO 9001

La norme ISO 9001 est un référentiel qui fut publié par le sous-comité du comité technique de l’ISO. La norme ISO 9001 fait partie de la famille des normes internationales de management qualité avec l’ISO 9000 « Principes essentiels et vocabulaire » [2] et l’ISO 9004 « Gestion des performances durables d’un organisme » [3]. Cette norme est apparue en 1987 dans l’objectif de répondre aux exigences qualité les plus basiques au niveau international.


Depuis, elle a été révisée en 1994, 2000, 2008 et 2015, avec de nouveaux concepts implémentés à chaque révision (figure 1).

 La première révision de cette norme fut en 1994, elle a donné lieu à une vision plus générale avec davantage d’exigences concernant l’aspect organisationnel.

La révision suivante fut en 2000. Suite à cette révision, la norme a intégré les concepts de satisfaction client, l’approche processus ainsi que l’amélioration continue.

La révision qui eut lieu en 2008 à quant à elle, portée sur des modifications mineures apportant des précisions sur des exigences pas toujours claires.

En 2015, la dernière version est apparue. Cette version a apporté des changements pour une organisation plus performante, intégrant une approche processus, le cycle PDCA et l’approche par les risques à tous les niveaux de l’organisation.


Fi01

 Figure 1 : Evolution de la norme ISO 9001 [5]

retour sommaire


1.2) Positionnement de l’ISO 9001


Le  concept de la qualité est passé de contrôle final du produit à la maîtrise des procédés et ainsi à l’excellence. Dans ce contexte, le management de la qualité est un outil incontournable pour assurer la pérennité de tout organisme. Son objectif est de développer la rentabilité, la satisfaction et la fidélisation des clients.
Le positionnement de l’ISO 9001 vis-à-vis de la qualité et de la satisfaction client peut-être illustré comme le montre la figure 2 [6].

Fig02

Figure 2 : Positionnement de l'ISO 9001 dans le système qualité [1]


retour sommaire

1.3) Certificat ISO 9001 dans le monde et en France

Dans l’objectif d’être plus compétitif et favoriser les échanges commerciaux dans les différents pays, les entreprises décident d’être certifiées ISO 9001. Cette norme est la plus utilisées dans le monde, elle permet de piloter l’organisation des entreprises.

Les évolutions du nombre de certificats ISO 9001 délivrés dans le monde et en France sont présentes dans les figures 3 et 4 ci-dessous.



Fig03

Figure 3 :  Evolution du nombre de certificats ISO 9001 dans le monde en 2014 [6]

retour sommaire


Après une décroissance de 3% en 2011, le nombre de certificats délivrés dans le monde en 2012 est reparti à la hausse, et dépasse 1.1 million en 2014. La majorité se situe en Europe et Asie-Pacifique, représentant chacun 42% du nombre total. L’Afrique est encore très peu pourvue (10 308 certificats en 2014, soit 0.9% du total), mais enregistre la plus forte croissance (+5% par rapport à 2013) [8].



Fig04 

Figure 4 : Evolution du nombre de certificats ISO 9001 en France en 2014 [6]

Le nombre de certificats ISO 9001 délivrés en France augmente depuis 1993, de façon quasi-constante. Cette augmentation dépasse les 29 000 à compter de 2010.

La France occupe la 9ème place au niveau mondiale derrière la chine, première au classement  avec 342 800 certifications obtenues en 2014 et la 5ème place au niveau Européen derrière l’Italie, première au classement (tableau 1) [4], [6].


Certificats ISO 9001 délivrés dans le monde
1
Chine
342 800
2
Italie
168 960
3
Allemagne
55 363
4
Japon
45 785
5
Inde
41 016
6
Angleterre
40 200
7
Espagne
36 005
8
USA
33 008
9
France
29 122
10
Australie
19731

Tableau 1: Classement des pays dans le monde en fonction du nombre de certificats délivrés en 2010 [6]

retour sommaire


1.4) Intérêt de la révision ISO 9001

Le référentiel ISO 9001, crée en 1987, a suivi des révisions en 1994, 2000, 2008 et 2015.  Ce processus de révision répond aux évolutions de conceptions, aux caractéristiques des organisations et aux systèmes de gestion. Tous les 5 ans, les normes ISO sont réexaminées, permettant de garantir leur actualité et leur pertinence sur le marché.

Dans le cas précis de l’ISO 9001, la version 2008 n’a apporté que des ajustements mineurs. C’est pour cela qu’une révision plus poussée s’est avérée nécessaire pour tenir compte des évolutions du marché [7].



Fig05

Figure 5 : Impact des révisions de la norme ISO 9001 [7]

Ainsi, elle doit pouvoir être mise en œuvre dans des entreprises à la pointe de la technologie, tout en étant accessible et pertinente pour les entreprises opérant dans des pays en voie de développement.

Le référentiel est ainsi passé successivement d’un modèle d’entreprise dominé par les procédures et considéré comme mécaniste, à un modèle systémique via l’introduction de la notion des risques. La révision de l’ISO 9001 permettra ainsi aux entreprises d’améliorer leur capital-confiance auprès des parties intéressées, notamment leurs clients et fournisseurs.

retour sommaire

1.5) De l’ISO 9001 version 2008 à la version 2015

Les principes de la norme ISO 9001 sont passés de 8 à 7 dans la nouvelle version.
Ces principes sont listés dans le tableau ci-dessous :

Principes de l’ISO 9001:2008 : 8 principes

Principes de l’ISO 9001:2015 : 7 principes

1.    Orientation client

1.    Orientation client

2.    Leadership

2.    Leadership

3.    Implication du personnel

3.    Implication du personnel

4.    Approche processus

4.    Approche processus

5.    Management par approche système

 

6.    Amélioration continue

5.    Amélioration

7.    Approche factuelle pour la prise de décision

6.    Prise de décision fondée sur les preuves

8.    Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs

7.    Management des relations avec les parties intéressées


Tableau 2 : Evolution des principes de management qualité entre les versions 2008 et 2015 [1]


La première différence concerne la structure de la norme. En effet le principe « Management par approche système » n’est désormais plus présent dans la nouvelle version 2015. De plus, elle suit la même structure que les autres normes ISO de système de management pour en favoriser et faciliter les démarches de management intégré. La seconde différence est l’approche par les risques. La version 2015 de la norme ISO 9001, donne une importance considérable aux risques mais également aux opportunités. Cette approche par les risques est liée à l’approche processus (PDCA), déjà présente dans les versions précédentes de cette norme.


retour sommaire


2) Les apports de la mise en œuvre de l’ISO 9001:2015 pour les entreprises

2.1) Les 7 principes de la norme ISO 9001:2015


La norme ISO 9001:2015 repose sur 7 principes (figure 6) détaillés dans l’ISO 9000 [2] :


Fig06

Figure 6 : Les 7 principes de management de la qualité de l'ISO 9001:2015 [1]

retour sommaire


2.2) Les avantages de la norme ISO 9001:2015


Les deux objectifs majeurs de la norme ISO 9001 sont de fournir dans un premier temps des produits et des services conformes aux exigences et à la réglementation. Et dans un second temps, assurer la satisfaction des clients.
 

Fig07

Figure 7 : Les finalités d'un système de management de la qualité de l’ISO 9001:2015 [8]


Ces objectifs permettent aux entreprises, de bénéficier des avantages suivants :

•    Une implication plus importante de la direction pour utiliser la qualité comme outil de management,

•    Une prise en compte des risques et opportunités à tous les niveaux,

•    La définition du contexte au service des orientations stratégiques,

•    L’implication de toutes les parties intéressées,

•    La gestion des connaissances comme capital immatériel de l’entreprise,

•    Une gestion documentaire flexible et adaptable,

•    L’usage d’un langage simplifié, d’une structure et de termes communs aux autres normes du système de management, utile pour les organismes mettant en œuvre plusieurs système.

L’ensemble de ces avantages permet ainsi d’atteindre des objectifs et d’allier performance et ISO 9001:2015.


retour sommaire

2.3) Allier performance et ISO 9001:2015

La conformité à la norme ISO 9001 aide l’entreprise à répondre aux besoins de confiance pour ses parties-prenantes. Elle favorise l’efficacité du fonctionnement interne de l’entreprise ce qui peut augmenter la fidélisation et l’élargissement de sa base client. La certification de l’entreprise selon la norme ISO 9001:2015 a donc pour finalités :


•    La satisfaction durable du client,

•    L’amélioration continue de l’entreprise,

•    Le centrage sur ses objectifs et ses parties-prenantes,

•    La garantie de répondre aux exigences légales et réglementaire,

•    L’implication des acteurs à tous les niveaux.


retour sommaire

2.4) Objectif du projet

Bien que la norme ISO 9001 ai été révisée, qu’elle occupe un positionnement important pour l’amélioration du système de management de la qualité (SMQ) en France comme dans le monde, qu’elle présente des principes constructifs et indispensable ainsi qu’un grand nombre d’avantages qui lui permettent d’être allier à la performance, elle soulève un des freins souvent identifié à sa certification, ou à son renouvellement.

Ce frein se défini par la perception d’une démarche lourde, longue, difficile, nécessitant des ressources.


C’est pourquoi ce mémoire d’intelligence méthodologique propose une démarche de transition robuste, rapide et performante pour aider les entreprises à obtenir ou renouveler leur certification ISO 9001:2015 et garantir ainsi leur montée en performance sur long terme !


retour sommaire


PARTIE 2 : UNE DEMARCHE DE TRANSITION PERFORMANTE


1) Approche méthodologique

La transition du système du SMQ a été conduite grâce à un plan méthodologique de migration qui s’appuie sur l’amélioration continue « CAPD »  (Check-Act-Plan-Do) s’articulant en 4 étapes (Annexe 1). Elle présente les avantages d’une simplicité organisationnelle associée à une facilité de mise en œuvre opérationnelle :

•    Check : Analyser et évaluer les résultats de la mise en œuvre du SMQ existant de l’entreprise au regard des exigences,

•    Act : Etablir un plan d’action suite au diagnostic afin de détailler le projet sur le plan des tâches prévues, des échéances fixées et des ressources affectées,

•    Plan : Mettre en œuvre les dispositions inscrites dans le plan avec les acteurs de l’entreprise et suivre les points d’améliorations pour l’atteinte des objectifs,

•    Do : Diffuser la méthodologie, communiquer les objectifs aux collaborateurs pour rendre la démarche plus efficace,

•    Check+1 : Réaliser de nouveau une vérification pour s’assurer que le SMQ soit en cohérence avec la norme ISO. Réajuster si nécessaire.

 

Fig08

Figure 8 : Cycle d'amélioration continue de la norme ISO 9001 [1]

Pour mener à bien cette démarche de transition vers l’obtention de la certification ISO 9001:2015 des entreprises, la personne qui en est responsable doit maîtriser les domaines de compétences de ses collaborateurs pour s’assurer que les évolutions opérationnelles demandées soient bien réalisées et pour s’assurer de l’atteinte des objectifs qualité préalablement fixés. Elle doit également savoir motiver, communiquer et impliquer les collaborateurs tout au long de cette démarche, et pour cela adopter un comportement exemplaire.

retour sommaire


2) Déploiement de la démarche

2.1) Check : Analyser et évaluer les résultats de la mise en œuvre du SMQ existant de l’entreprise au regard des exigences

Il s’agit de vérifier que le plan d’action est bien mis en œuvre, mais également que les résultats obtenus sont cohérents avec les objectifs fixés. Au cours de cette séquence, le responsable qualité est amené à faire un état des lieux. Il exploite différents outils tels que le planning de Gantt actualisé (Annexe 2), le tableau de bord, le SWOT (Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats), le QQOQCCP  (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi) et un outil d’autodiagnostic permettant d’obtenir un pourcentage de respect de la norme ISO 9001:2015.


2.1.1) Analyser le contexte : SWOT

L’analyse SWOT est un outil de positionnement de l’entreprise dans son environnement concurrentiel. Elle l’aide à se concentrer sur les questions clés en déterminant ses forces et faiblesses internes et les opportunités et menaces externes (Annexe 3) [9].

retour sommaire

2.1.2) Cibler la problématique : QQOQCCP

Après avoir positionné l’entreprise dans son environnement, la méthode : QQOQCCP est exploitée pour expliciter les éléments-clefs de la transition de la version 2008 à 2015 de la norme ISO 9001. Il s’agit de poser les questions de façon systématique afin de n’oublier aucune information connue [9]. Cette étape permet de bien cadrer la problématique en assurant la cohérence et la pertinence des informations, acteurs, enjeux et objectifs mesurables à atteindre (Annexe 4).

Cette étape se décompose en 3 étapes :

•    Décrire la situation initiale,

•    Isoler du problème global, les problèmes élémentaires,

•    Proposer des actions pertinentes et efficientes.

Elle peut se traduire par les réponses aux questions suivantes :

 

Fig09

Figure 9 : Les huit questions essentielles du QQOQCCP [9]

retour sommaire

2.1.3) Evaluer le SMQ à T=0 via l’Outil d’autodiagnostic

Suite à la prise de connaissance du contexte et de la problématique de l’entreprise, un outil d’autodiagnostic est exploité. Cet outil est mis à disposition et en téléchargement libre sur internet, il est conçu à partir d’un tableur Excel© semi-automatisé [10]. C’est un outil bien adapté à tout type d’organisation, certifiée ou non ISO 9001. Il est simple à utiliser et permet d’obtenir rapidement une vue d’ensemble de tout ou partie du SMQ existant de l’entreprise par rapport aux exigences de l’ISO 9001:2015. Grâce à des graphes de synthèse il est facile d’identifier les axes prioritaires de progrès. Cet outil est structuré en 6 {onglets} :

•    {Mode d’emploi} : Explique le mode d’utilisation, en présentant l’outil et les différentes parties (tableau 3),


 Tab03
Tableau 3 : Onglet {Mode d'emploi} de l'outil d'autodiagnostic [10]

•    {Exigences} : Contient les exigences de la norme reformulées et classées en articles et sous-articles. Pour chaque sous-article un niveau de conformité est à renseigner. Le niveau de véracité comprend les propostions suivantes : Faux, Plutôt faux, Plûtot vrai, Vrai (figure 10).

 Image 10
Figure 10 : Onglet {Exigences} de l’outil d’autodiagnostic [10]

retour sommaire


 
Fig11 

Figure 11 : Onglet {Résultats et Actions} de l’outil d’autodiagnostic [10]


 Figure 12

Figure 12 : Onglet {Résultats et Actions} de l’outil d’autodiagnostic [10]

•    {Résultats par Article} : Permet de visualier les résultats de chaque article séparément. Fourni une meilleure visibilité sur les points sansibles du SMQ (Figure 12).


•    {Conseils} : Présente des conseils et des suggestions adaptés à chaque article de la norme. Les éléments de cette rubrique guident les utilisateurs en résumant le contenu de chaque article.


•    {Déclaration ISO 17050} : L’ISO 17050 permet d’élaborer facilement une déclaration de conformité par tout fournisseur de produits, services, processus, personnes ou compétences [11], [12]. Une fiche d’auto-déclaration de conformité formatée selon les exigences de l’ISO 17050 (parties 1 et 2) est intégrée dans l’outil d’autodiagnostic. Cette dernière peut être utilisée comme un support de communication interne sur le niveau de conformité atteint du SMQ.

retour sommaire


2.2) Act : Etablir un plan d’action suite au diagnostic afin de détailler le projet sur le plan des tâches prévues, des échéances fixées et des ressources affectées


2.2.1) Réaliser une revue des processus

La revue des processus est une réunion animée par le pilote avec les acteurs clés du processus qui permet de faire un point objectif sur l’efficacité de ces processus.

Cette revue à pour objectif, permettre au pilote d’évaluer l’efficacité de son processus, et de décider si besoin des actions d’amélioration nécessaires pour l’améliorer.

De plus, si la revue de direction s’intéresse au bilan du système qualité dans sa globalité, la revue des processus peut y être impliquée.

La revue des processus peut se réaliser comme ci-dessous (figure 13).

Fig 13

Figure 13 : Bilan global du fonctionnement d'un processus [10]


La norme ISO 9001:2015 exige que les risques et les opportunités y soient référencés.

Pour répondre à cette exigence, une « Fiche d’Identité des Processus » (FIP) est proposée (Annexe 5). Cette FIP intègre les informations sur le pilote et la finalité du processus, les indicateurs, les risques et les opportunités ainsi que les ressources nécessaires.

Cette revue est un point indispensable à l’approche managériale de la qualité car les processus restent un outil de pilotage, de communication et d’amélioration des activités de l’entreprise. Les audits internes peuvent aider à remplir cette FIP.

retour sommaire


2.2.2) Management du risque : une nouveauté plus que majeure

L’ISO 31000 « Management du risque » précise : « Les organismes de tous types et de toutes dimensions, confrontés à des facteurs et des influences internes et externes ignorent si et quand ils vont atteindre leurs objectifs. L’incidence de cette incertitude sur l’atteinte des objectifs d’un organisme constitue le risque » [13]. 
Pour manager ce risque d’incertitude, un projet « Gestion des Risques et Compliance (GRC) » peut-être mené (ici, le concept de  « compliance » favorise la minimisation des risques juridiques et l’atteinte d’engagements éthiques)
[14].
La GRC a pour objectif de recenser l’ensemble des risques supérieurs à un seuil préalablement défini. L’identification de ses risques permet à l’organisme d’accroître la vraisemblance d’atteindre ses objectifs, d’encourager un management proactif, de prendre conscience de la nécessité des opportunités et des menaces, ...
Les risques peuvent être de nature variée, comme une erreur dans la rédaction de documents juridiques et une prise de décision inappropriée, la sélection d’un fournisseur de l’insolvabilité ou encore l’acceptation de travailler avec des tiers en échange d’avantages matériels ou d’argent… Afin de pallier à certains de ces risques la Loi « Sapin 2 » est proposée aux entreprises pour les mettre en conformité. La loi « Sapin 2 » rend nécessaire de renforcer l’action de l’organisme dans le domaine de la « compliance », en particulier en ce qui concerne la prévention de la corruption et du trafic d’influence
[15].

retour sommaire

2.2.3) La revue des procédures

Les procédures sont des documents qui décrivent les règles d’organisation définies au sein de l’entreprise et/ou des processus. Formalisant de façon simple le « qui fait quoi », ils renvoient à des modes opératoires.

Les procédures peuvent être définies comme des règles d’organisation formelles et écrite dont le respect garantit le fonctionnement normal d’un système. La procédure  décrit de manière générale la façon de réaliser une ou des activités d’un processus.

Ces procédures doivent ensuite être accessibles et connues par les acteurs. Elles doivent être : compatibles avec toute autre procédure ou pratique, utile, écrite avec les acteurs (si possible), adaptée aux utilisateurs sur le fond et sur la forme, connue et disponible et applicable facilement.

Ces procédures s’inscrivent dans la norme ISO 9001, car elles représentent un outil important pour le responsable qualité. Elles permettent d’assurer la conformité des produits et ainsi la satisfaction client.

retour sommaire

2.2.4) Maîtrise documentaire

Pour assurer le bon fonctionnement du SMQ, il est nécessaire d’avoir des informations documentées (documents, procédures, instructions, formulaires…) tenues à jour pour l’entreprise. Pour cela, un tableau d’enregistrement doit être déployé au sein de l’entreprise, un modèle est présent dans ce mémoire (Annexe 6).

Il a pour objectif de recenser tous les enregistrements du système qualité ainsi que :

•    Le lieu de conservation de chaque document,

•    Le lieu d’archivage et la personne qui en est responsable ainsi que les conditions d’accès à ces documents,

•    La durée d’archivage,

•    Le mode d’archivage,

•    Le mode de destruction.

La maîtrise des enregistrements est un élément important du système qualité. Pour l’entreprise, un enregistrement sert à prouver l’application des dispositions prévues, faisant référence au 6ème principe de l’ISO 9001:2015 [1]. Ainsi, lors de l’audit de certification, les audités pourront prouver leur respect aux exigences de cette norme grâce à ce tableau d’enregistrement.

 

Au-delà de la revue des processus, le management des risques et de la revue des procédures, il est fortement recommandé de réaliser des audits avant l’audit de certification. L’entreprise est alors amenée à planifier et réaliser des audits internes de chacune de ces activités afin de préparer et sensibiliser les collaborateurs le mieux possible et s’assurer de répondre aux exigences de la norme.

retour sommaire


2.3) Plan : Mettre en œuvre les dispositions inscrites dans le plan avec les acteurs de l’entreprise et suivre les points d’améliorations pour l’atteinte des objectifs

L’audit interne est un examen méthodique et indépendant en vue de déterminer si les activités et les résultats attendus à la qualité satisfont aux dispositions préétablies et si ces dispositions sont mises en œuvre de façon efficace et apte à atteindre les objectifs. Il permet ainsi de mettre en œuvre l’amélioration continue, s’assurer que les objectifs soient atteints et d’assurer le respect aux exigences de la norme ISO 9001:2015.


2.3.1) Les 6 principes de déontologie de l’audit

Pour que l’audit qualité interne constitue une pratique managériale utile, fiable sur laquelle les managers ont la volonté de s’appuyer, il est indispensable de respecter certains principes listés ci-dessous (figure 14) [16]:


Fig14 

Figure 14 : Les 6 principes de déontologie de l'audit de l’ISO 19011 [10]

retour sommaire

2.3.2) Organiser l’audit interne

L’audit interne a pour objectif de vérifier le respect des exigences de la norme ISO 9001:2015 et des autres dispositions du système de management qualité ainsi qu’évaluer leur niveau de performance.


Le processus « audit interne » demande une préparation rigoureuse de la part des auditeurs en amont des interviews et une implication en aval des audités qui mettent en œuvre si besoin un plan d’action. La transparence est une condition de réussite des audits internes dont l’objectif est de savoir vraiment ce qui est réalisé sur le terrain et de découvrir les difficultés rencontrées. Pour créer un véritable moment d’échange, auditeur et audité doivent être sur une même logique d’écoute et de respect, des informations complémentaires y sont détaillés dans la norme ISO 19011:2012 : « Lignes directrices pour l’audit des systèmes de management » [16].


2.3.2.1) Déclenchement de l’audit

En accord avec le programme des audités en sa possession ou à la demande du responsable des audits (dans le cas d’un audit non planifié), le responsable de l’équipe d’audit contacte les autres auditeurs de l’équipe. Afin qu’ils prennent connaissance ensemble des objectifs fixés et des disponibilités de chacun.

Cette étape doit-être réalisée assez tôt par rapport à la date programmée de l’audit, de telle sorte que les différents acteurs de l’audit puissent être disponibles le même jour.

retour sommaire

2.3.2.2) Les compétences de l’auditeur

Les compétences principales de l’auditeur énoncées dans l’ISO 19011:2012 sont les suivantes [16] :

•    Intègre : juste attaché à la vérité, sincère, honnête et discret,

•    Ouvert d’esprit : Soucieux de prendre en considération des idées ou des points de vue différents,

•    Diplomate : Faisant preuve de tact et d’habilité dans les relations avec les autres,

•    Observateur : Attentifs à leurs activités et à leur environnement,

•    Perspicace : Appréhendant instinctivement et capable de comprendre les situations,

•    Polyvalent : Facilité à s’adapter à différentes situations,

•    Tenace : Persévérant, concentré sur l’atteinte des objectifs,

•    Capable d’analyser : Capable de tirer en temps voulu des conclusions fondées sur un raisonnement et une analyse logique,

•    Autonomie : Agit et travaille de son propre chef tout en établissant des relations efficaces avec les autres,

•    Résolu : Désireux d’agir de manière responsable et déontologique même si les actions entreprises peuvent ne pas toujours être appréciées et parfois donner lieu à un litige, désaccord ou confrontations,

•    Bien organisé : Travail fondé sur une gestion du temps efficace, des orfres de priorité, la planification et l’efficacité,

•    Consciencieux : Sachant tirer des enseignements des situations, s’efforçant d’obtenir les meilleurs résultats d’audit,

•    Ouverts aux différences culturelles : Observe et respecte les traditions culturelles de l’audité,

•    Acteur d’une équipe : Travaille en parfaite collaboration avec les autres membres de  l’équipe d’audit.

retour sommaire

2.3.3) Préparer l’audit interne

Avant de réaliser la visite d’audit, la phase de préparation est indispensable pour :

•    Réunir et étudier les documents de référence nécessaires à l’audit  sur l’ISO 9001:2015, pour cela une check-list est à disposition (Annexe 7),

•    Prendre connaissance du contexte de l’entreprise, son environnement, le cadre socio-économique, l’ancienneté du système, les caractéristiques du métier,

•    Planifier avec rigueur la visite d’audit et en informer les audités pour qu’ils puissent l’anticiper (Annexe 8),

•    Etablir la liste des points clés à vérifier, les observations à faire, les documents et preuves recueillis pour faciliter la rédaction du rapport d’audit, dont un exemple est élaboré tel que les objectifs, les risques et les opportunités (Annexe 9).

retour sommaire

2.3.4) Réunion d’ouverture

La réunion d’ouverture à pour objet de confirmer le plan d’audit, de présenter l’équipe d’audit aux audités et de s’assurer que toutes les activités planifiées sont opérationnelles.

Cette réunion a lieu avec le responsable de l’activité auditée et les audités identifiés, et est animée par le responsable de l’équipe d’audit (ou l’auditeur seul).

Les sujets évoqués sont les suivants :

•    La présentation des participants,

•    La confirmation du périmètre et des objectifs,

•    Confirmation avec les audités, du plan d’audit (date, heure et lieu des entretiens, de la réunion, clôture…),

•    La présentation des méthodes utilisées pour réaliser l’audit, notamment en informant les audités que les preuves d’audit porteront sur les échantillons des informations disponibles,

•    L’engagement d’une attitude constructive et transparente : l’auditeur s’engage à signaler aux audités tout écart, dès qu’il aura été identifié,

•    La confirmation de l’existence des questions relatives à la confidentialité des informations.

retour sommaire

2.3.5) Réaliser l’audit interne

Etre rigoureux dans le cadre d’un audit c’est autant respecter la gestion prévue du temps que de structurer efficacement ses interviews.

Pour gagner en efficacité il est conseillé de :

•    Ne pas sortir du périmètre de l’audit,

•    Rester concentré sur les thèmes préalablement définis, aborder les questions dans un ordre logique (du plus global au plus précis),

•    Ouvrir l’audit avec des questions ouvertes (permet de récolter un plus grand nombre d’informations),

•    Prendre des notes au fur et à mesure sur son questionnaire d’audit en indiquant à chaque réponse les éléments de preuve apportés,

•    Savoir prendre du recul pour vérifier la cohérence des réponses dans leur ensemble,

•    Ne pas être dans la logique de vérifier que c’est fait mais dans celle de vérifier que c’est bien fait et que c’est pertinent.

L’auditeur doit s’adapter à l’interlocuteur et au contexte. Chaque audités est différent et c’est ce qui rend les audits passionnants. Ainsi, l’auditeur doit tour à tour calmer un audité agressif, faire parler un timide, rassurer un audité inquiet, freiner un interlocuteur trop bavard… Il doit savoir adapter son vocabulaire, ses termes, ses procédures, ses questions…

retour sommaire

2.3.6) La réunion de clôture

La réunion de clôture a pour objet de présenter les conclusions de l’audit aux audités.

Cette réunion a lieu avec le responsable de l’activité auditée et tous les audités, et est animée par l’auditeur (ou l’équipe d’audit).

Les sujets évoqués sont les suivants :

•    Le rappel du périmètre et des objectifs,

•    L’évocation des éventuelles difficultés rencontrées pendant l’audit,

•    Les points forts,

•    Les constats d’audit,

•    Les actions et/ou les opportunités d’amélioration.

S’il existe des opinions divergents entre l’équipe d’audit et les audités sur les constats et/ou la conclusion d’audit, cette réunion doit permettre d’en discuter et, si possible de les résoudre. L’auditeur s’efforce d’expliquer clairement sont point de vu et de le justifier, si cela est nécessaire, par un rappel de la norme ISO 9001.

retour sommaire

2.3.7) Le rapport d’audit

Le rapport d’audit, rédigé par l’auditeur (ou l’équipe d’audit), officialise par écrit la conclusion d’audit présentée durant la réunion de clôture, sans y apporter de nouvel élément non-évoqué pendant cette réunion.

Ce rapport contient les informations suivantes :

•    La nature et le périmètre de l’audit,

•    La date et le lieu de l’audit,

•    Les constats de l’audit,

•    Les actions et/ ou les opportunités d’amélioration.

Le rapport d’audit est daté et signé par l’auditeur (ou le responsable de l’équipe d’audit), et est ensuite diffusé sous 2 semaines auprès des audités (Annexe 10). Il sera archivé selon les procédures propres au secteur audité de l’entreprise.

retour sommaire

2.3.8) Assurer un suivi des actions définies suite à l’audit interne

Les audits servent aux audités en leur apportant des axes de réflexion et d’action. Les écarts qui vont être constatés doivent alors être sources de progrès réels pour les audités.

Pour le SMQ, ils permettent de le rendre plus conforme avec les exigences de la norme ISO 9001:2015. L’auditeur doit s’assurer de la pertinence de ses conclusions, des écarts formulés et de leur juste hiérarchisation.

La valeur ajoutée apportée lors des audits porte aussi sur la capacité de l’auditeur à valoriser les points forts et constater les progrès réalisés. L’efficacité de l’auditeur ne se mesure pas au nombre d’écarts constatés, elle dépend surtout de la pertinence globale de ses conclusions.


2.3.9) Appliquer le PDCA à l’audit interne

Dans l’objectif d’améliorer les performances de l’auditeur, un guide d’auto-évaluation de l’auditeur est proposé (Annexe 11). Il consiste principalement à demander un retour sur sa prestation auprès des audités ou de ses collègues auditeurs.

Les données ainsi recueillies l’aident à progresser.

Cela lui permet d’identifier ses pistes de progrès :

•    Plan : Faire un point après chaque audit,

•    Do : Mettre en œuvre des améliorations lors du prochain audit,

•    Check : Demander une confirmation de l’efficacité réelle de ces changements,

•    Do : Ajuster et travailler ses derniers points faibles.

Chaque audit est donc source de progrès pour l’auditeur.

retour sommaire

2.4) Implication de tous les facteurs humains

Communiquer la démarche de transition et les évolutions induites

La communication permet d’engager les collaborateurs de l’entreprise dans la démarche de certification. Elle consiste à faire comprendre le pourquoi (ici, ce qui pousse l’entreprise à être certifiée ISO 9001:2015), expliquer les finalités associées (les avantages que cette démarche apporte à l’entreprise, en quoi elle est en cohérence avec l’activité de l’entreprise et comment elle s’intègre à la stratégie de l’entreprise), de partager des objectifs concrets, de présenter les actions prioritaires à mettre en œuvre et d’expliquer le rôle de chacun dans la démarche.

La démarche de transition est mise en place plus efficacement quand le personnel est impliqué.  

Pour se faire, plusieurs moyens peuvent être employés :

•    Des réunions à intervalles réguliers avec l’ensemble des correspondants qualité de chaque département/service,

•    Des formations aux personnes en ayant besoin pour permettre leur montée en performance et en connaissances,

•    Une formation ad hoc pour chaque nouvel entrant dans l’entreprise afin de le sensibilisé au SMQ,

•    Des « Newsletters » informant des nouveautés en qualité et diffusées quand le besoin se fait sentir sur l’intranet de l’entreprise pour permettre à l’ensemble des collaborateurs de suivre les évolutions en qualité quand ils le souhaitent.      

Les rapports d’audits sont quant à eux diffusés sur l’intranet pour avoir une transparence sur l’état de conformité de chaque service. Les documents qualité sont régulièrement mis à jour pour fournir des informations conformes et donner confiance aux collaborateurs.

Une bonne pratique managériale (souvent oubliée) mais très efficace dans son usage est l’expression de « la reconnaissance » en remerciant explicitement, ouvertement et officiellement les collaborateurs de leur investissement, de leur écoute, et de leur implication à la qualité de l’entreprise pour ses clients. Très conscient des enjeux, le personnel « éclairé sur la qualité » sait très bien que la satisfaction des clients induit une dynamique vertueuse assurant la pérennité de l’entreprise et des emplois.

Il est donc indispensable d’accorder beaucoup de temps à l’aspect managérial car le système qualité se construit avec et par le personnel de l’entreprise, puisque c’est lui qui en assure l’application opérationnelle quotidienne. Chacun des collaborateurs est donc une base active de la démarche qualité pour le succès de son entreprise.

retour sommaire

2.5) Analyser et définir les améliorations souhaitables

Après avoir mis en place cette démarche, l’outil d’autodiagnostic est de nouveau réalisé.

Une comparaison peut alors être faite entre les résultats obtenus à l’autodiagnostic t=0 et ceux obtenus à t=n+1. Si les résultats obtenus sont satisfaisant, cela se traduit par le bon respect des exigences de l’entreprise. Si ce n’est cependant pas le cas, un cycle CAPD peut de nouveau être mis en œuvre.

Le tout n’est pas d’être conforme aux exigences seulement dans l’objectif d’obtenir la certification ISO 9001:2015, mais de maintenir ce niveau de conformité sur le long terme dans l’intérêt de pérenniser l’activité de l’entreprise et de fournir un plus grand nombre de produits et services conformes aux exigences et à la réglementation pour ainsi satisfaire davantage de client et conquérir un plus grand marché

retour sommaire

.

CONCLUSION


Pour aider les entreprises à obtenir ou renouveler leur certification ISO 9001:2015, une démarche, un guide, des modèles et des outils sont proposés et mis à disposition en annexe de ce document :

•    Une démarche de transition de la v2008 à la v2015 de l’ISO 9001, de type « amélioration continue » Check, Act, Plan, Do (CAPD), avec pour chaque étape, les éléments-clés à réaliser et à fournir,

•    Un guide d’auto-évaluation de l’auditeur pour améliorer ses compétences.


Des modèles de :

•    Planification d’audits internes, surveillés et périodiquement passé en revue,

•    Fiche d’Identité des Processus mentionnant les informations indispensables à la réalisation d’une activité,

•    Rapport d’Audit pour présenter les écarts, les causes, les actions à mettre en place et leur suivi.


Des outils :

•    Une fiche d’information « audit interne » pour gagner du temps sur la prise de note,

•    Un exemple de check-list d’audit pour déterminer les points de vérification pour atteindre les objectifs,

•    Un outil d’autodiagnostic pour estimer et visualiser le niveau de respect aux exigences de la norme ISO 9001:2015.

Grâce à cette démarche, ces modèles et outils, les entreprises peuvent améliorer leur SMQ et être plus facilement conformes à la norme ISO 9001:2015. La certification selon ce référentiel est souvent indispensable pour les entreprises qui souhaitent démontrer qu’elles satisfont en permanence les besoins et attentes de leurs clients.

Les entreprises disposent d’une démarche opérationnelle et managériale, de tous les modèles et d’outils pour être certifiées, ou maintenir leur certification ISO 9001:2015 en toute efficacité.  Ceci pourrait leur permettre une montée en performance rapide, augmentant d’autant leur compétitivité !

D’un point de vue personnel, ce travail m’a été très bénéfique et très enrichissant. Dans premier temps, il m’a permis d’approfondir mes connaissances concernant la norme ISO 9001 et mettre en pratique mes connaissances liées aux outils qualité. Dans un second temps, il m’a permis de développer mes compétences managériales, car la qualité ne s’améliorer pas seul mais avec l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise. Cela demande une organisation poussée de la part de l’équipe d’audit et une forte implication des collaborateurs qui sont la base de la réussite de l’amélioration continue du système de management de la qualité.


retour sommaire

Références bibliographiques


[1]    « NF EN ISO 9001- Systèmes de management de la qualité- Exigences ». Editions  Afnor

[2]    « NF EN ISO 9000 - Systèmes de management de la qualité - Principes essentiels et vocabulaire ». Afnor Editions

[3]    « NF EN ISO 9004 - Gestion des performances durables d’un organisme - Approche de management par la qualité ». Edition  Afnor

[4]    « ISO 9001:2015 : un guide de transition pour les petites et les très petites entreprises », Le Mag Certification, 13-févr-2017.

[5]    Z. Barry, I. Boukhris, Z. Bensaid, S. Hamrit, et F. Mnif, « Aide au déploiement et outil d’auto-diagnostic de la norme ISO 9001 : 2015 », Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d’Intelligence Méthodologique du projet d’intégration, https://www.utc.fr/master-qualite, puis « Travaux » « Qualité-Management » réf n°338, janv. 2016.

 [6]   « L’Étude ISO »

[7]    R. Ernoul, Le grand livre de la qualité - Management de la qualité dans l’industrie, une affaire de méthodes. Editions  Afnor

[8]    F. Gillet-Goinard et C. Monar, Toute la fonction QSSE (Qualité/Sécurité/ Environnement). Paris: Editions Dunod, 2013.

[9]    A. Fernandez, « Outils qualité », Management et Performance, piloter.org.

[10]  A. Gucukoglu, « De la version 2008 à 2015 de l’ISO 9001 via une démarche de transition Efficace et Performante », Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d’Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d’études, www.utc.fr/master-qualite, puis « Travaux » « Qualité-Management » réf n°392, juin 2017.

[11]  « NF EN ISO/CEI 17050-1 - Évaluation de la conformité - Déclaration de conformité du fournisseur - Partie 1 : exigences générales ». Afnor Editions, www.afnor.org

[12]  « NF EN ISO/CEI 17050-2 - Évaluation de la conformité - Déclaration de conformité du fournisseur - Partie 2 : documentation d’appui ». Afnor Editions, www.afnor.org

[13]  « NF ISO 31000 Management du risque - Principes et lignes directrices ». Edition  Afnor, www.afnor.org

 [14] A. Moreaux, « Compliance et management des risques juridiques », Affiches Parisiennes, février-2014.

[15]  B. Bertholet, « Loi Sapin II : focus sur la mise en place de « plans anticorruption » d’ici le 1er juin 2017. »

[16]  « NF EN ISO 19011 - Lignes directrices pour l’audit des systèmes de management ». Edition  Afnor, www.afnor.org, 01-janv-2012.

[17] F. Bernard, « Du management qualité au manuel de management », in Du management qualité au manuel de management, 2010, p. 323.

 


retour sommaire

Annexes

Annexe 1 : Démarche de transition efficace et performance de l’ISO 9001 :2015 

Annexe 1


retour sommaire

Annexe 2 : Modèle de Diagramme de Gantt


Actions

Qui 

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Améliorer les délais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mettre en place la métrologie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mettre en  place l’autocontrôle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sensibiliser le personnel administratif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sensibiliser le personnel de production

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Diffuser l’information sur l’intranet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                


retour sommaire

Annexe 3 : Modèle de SWOT > Strenghts (forces) : Weaknesses (faibesses), Opportunities (opportunités), Threats (menaces)


Elle aide l’entreprise à se concentrer sur les questions clés en déterminant :

•    Les forces et les faiblesses internes à l’organisme,

•    Les opportunités et les menaces externes à cette dernière.

   

retour sommaire

Annexe 4 : QQOQCCP : Qui, Quoi, Ou, Quand, Comment, Combien, Pourquoi

Permet d’assurer une analyse complète du problème à l’aide d’une série de 7 questions.

Il s’agit de poser les questions de façon systématique afin de n’oublier aucune information connue.

Annexe 4

retour sommaire

Annexe 5 : Fiche d’Identité des Processus (FIP)

  Annexe 5


retour sommaire

Annexe 6 : Tableau d’enregistrements



Annexe 6 (1)

Annexe 6 (2)


retour sommaire

Annexe 7 : Modèle de Check-list de l’auditeur



NOM AUDITE : 

 

FONCTION :

 

DATE DE L’AUDIT :

 

HORAIRE :

 

Organisme auditeur :

 

Périmètre de l’audit :

 

Référentiel :

 

Procédures internes 

 

 

 

 

 

Modes opératoires 

 

 

 

Enregistrements à présenter 

 

 

 

A vérifier 

 

 

 

  

retour sommaire

Annexe 8 : Modèle de planning d’audit

Annexe 8

retour sommaire

Annexe 9 : Complément d’informations lors de l’audit interne

Annexe901
Annexe 9
          bis
Annexe 9
          bis2


retour sommaire

Annexe 10 : Modèles de rapport d’audit

Annexe 10

retour sommaire