Master Qualité - Communication publique des résultats d'un stage de fin d'études
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L’amélioration de la performance d’un service maintenance
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Mohamed Chedly MARWEN
Référence bibliographique à rappeler pour tout usage :
L’amélioration de la performance d’un service maintenance, MARWEN Mohamed Chedly, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2016, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 401
RESUME

De nos jours, le secteur automobile devient plus compétitif et exige l’amélioration de  la  performance.  Pour  une  entreprise  multinationale  qui  cherche  toujours  à  gagner des  nouveaux  marchés  à une  échelle  mondiale  et  à augmenter  la  productivité,  il  est primordial  d’investir  pour  améliorer  le  service  maintenance  vu  son  importance  dans l’entretien, la maintenabilité des machines et en conséquence la réduction des couts.
«  Pour  s’améliorer,  il  faut  changer.  Donc,  pour  être  parfait,  il  faut  avoir  changé souvent » [1]. Alors afin d’être parfait, il faut améliorer en continue. Dans ce contexte, le  stage  consiste  à  l’amélioration  continue  d’un  service  maintenance  d’une  entreprise de secteur automobile. L’amélioration de la performance de ce service passe impérativement par trois axes : l’Efficacité, l’Efficience et la Qualité Perçue. Plusieurs actions sont réalisées durant la période de stage pour préparer les audits internes et externes, réduire les couts et garantir la satisfaction des personnels et en conséquence pour agir et améliorer les trois axes de performances.

Mots clés : Amélioration continue, performance, maintenance, automobile.

ABSTRACT

Nowadays, the automobile sector becomes more competitive. It’s also requires the improvement of the performance. For a multinational company which always seeks to win new markets on a global scale and to increase productivity, it’s a priority to invest to improve the maintenance service because it’s importance in equipment servicing, maintainability of the machines and consequently the reduction of costs.
”To improve is to change ; to be perfect is to change often”. So, to be perfect it’s good to improve continuously. In this context, this internship consists of the continuous improvement of a maintenance department of an automobile sector company. The improvement of the performance of this service passes imperatively through three axes : Efficiency, Efficacy and Perceived Quality. For it, they are few actions are realized during the period of the internship to organize internal & external audit, reduce costs and ensure staff satisfaction so consequently to act and improve the three axes of performance.

Keywords: Continuous improvement / performance / maintenance / automotive.

Remerciements

          Avec gratitude et reconnaissance, je remercie tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin pour réaliser ce modeste travail que nous espérons à la hauteur des efforts fournis. Je tiens tout d’abord à remercier les membres du jury qui, par leur expertise, contribuent à la valorisation de ce travail.
Je  tiens  à  remercier  aussi,  la  direction  de  l’entreprise  d’accueil  de  m’avoir  permis d’effectuer mon stage au sein de cette multinationale.
Je voudrais de même, exprimer mes sincères remerciements à mon tuteur industrielle et responsable maintenance pour son encadrement intensif et ses précieux conseils professionnels tout au long du stage.
 
         Je  tiens  aussi  à remercier  mon  enseignant  suiveur  à l’UTC  « Monsieur Gilbert FARGES », pour son humeur, son aide et sa disponibilité, sans oublier sa participation à l’acheminement de ce rapport.
Mes vifs remerciements vont à toute l’équipe de l’entreprise d’accueil et spécialement l’équipe maintenance pour leur aide généreuse, leur convivialité et leur bienveillance.

Sommaire

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Introduction

             Dans une situation économique de plus en plus difficile, avec une concurrence énorme dans tous les domaines, surtout dans le domaine industriel automobile [2], les exigences de la clientèle et réglementaires seront de plus en plus compliqués.
Dans cette situation, les entreprises sont obligées de faire des efforts afin de rester compétitives  et  occuper  une  position  forte  sur  le  marché,  et  tout  ça  passe  par  l’amélioration  des  processus  de  production  et  l’amélioration  continue,  afin  de  fidéliser  les clients et gagner des nouveaux marchés tout en diminuant les charges. C’est le but de l’amélioration  continue.  Elle  consiste  a  des  actions  simples  qui  ne  demandent  ni  des investissements ni des moyens trop chers, mais qui apportent à l’entreprise divers bénéfices, citant le gain du temps, de l’argent et du délai de production. Et ceci est afin de satisfaire les clients et gagner des nouveaux marchés.

             C’est dans ce cadre général que se situe notre projet de fin d’études qui s’est déroulé au sein d’une entreprise de secteur automobile, dans le but de l’obtention du diplôme de Master Qualité et Performance dans les Organisations de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC).
Le choix de ce stage n’a pas été fait au hasard, il est basé sur plusieurs critères. Tout d’abord, il m’a permis de travailler dans un groupe multinational, ce qui me facilitera l’intégration dans d’autres entreprises dans ma vie professionnelle. Notamment, le secteur automobile, que j’en possède une idée auparavant et qui est un domaine captivant, m’a toujours attiré.
Ce  stage  m’a  donné  la  chance  de  renforcer  mes  acquis  théoriques  en  tant  qu’un ingénieur  en  mécanique  et  mes  expériences  professionnelles  requises  lors  des  stages précédents.

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Chapitre 1 : Maintenance dans l’industrie automobile

1.1    L’historique de l’industrie automobile

           L’automobile ou la voiture est considéré comme le principal moyen de transport pour les  pays  développés  pour  la  circulation  des  citoyens  et  des  marchandises.  Le  premier véhicule a été inventé par l’ingénieur français Joseph Cugnot en 1770, c’était une voiture à vapeur pour l’armée française. Après plus qu’un siècle et exactement le 3 juillet 1886 Karl Benz a inventé le premier véhicule avec un moteur à combustion interne [3], une voiture à essence à trois roues.


fig01
Figure 1.1 – Voiture de Karl Benz  [3]

           A  partir  du  début  de  20éme  siècle,  la  production  des  automobiles  en  moyenne  et grande série a commencé par Ford Moteur Company. En 1903, la France fabriquait 30 204 voitures auprès 11 235 aux États-Unis. Le nombre des voitures a augmenté à 500 milles voitures en 1914 et atteint le 50 million voitures avant la 2éme guerre mondiale. En 1975 les chiffres atteignent les 300 millions voitures [4].
Le secteur automobile a évolué avec une vitesse énorme, jusqu’au présent, presque 100 milles brevets à l’origine de la voiture moderne. Les entreprises de ce secteur ont toujours  les  premiers  places  du  classement  des  dépôt  des  brevets  [5].  Cette évolution a  influé  sur  des  autres  secteurs  comme  :  le  secteur  économique  avec  l’augmentation de  nombre  des  voitures  vendues,  l’augmentation  de  nombre  des  employés.  Le  secteur automobile a favorisé l’ouverture et les échanges culturels en facilitant les déplacements des individus.

1.2    Le secteur automobile dans nos  jours

          Aujourd’hui le secteur d’industrie automobile possède des grands groupes qui sont considérés, avec leurs chiffres d’affaires, parmi les leaders mondiaux même en comparant avec les autres secteurs. Des autres industries supports ont été créées comme des sous- traitants ou des entreprises des équipementiers automobiles.

1.2.1    La  production automobile

          D’une  année  à  l’autre,  la  production  globale  des  voitures  augmente  suite  à  l’augmentation des demandes d’achats. En 2010, le premier milliard de voiture a été dépassé, le chiffre exact est 1015 millions [6]. L’augmentation du nombre des véhicules est expliquée par l’évolution du nombre des voitures fabriquées par ans avec presque 59 millions en 2002 devant 90 millions durant l’année 2015 [7].
La  Chine  est  toujours  en  tête  de  classement  des  pays  producteurs  non  influé  par la crise financière de 2008 et avec 24,5 millions de voitures en 2015 en hausse de 3,3% par rapport à 2014, suit par les États Unis avec 12 millions. Pour le marché européen, l’Allemagne reste en tête avec 6 millions voitures produites en hausse de 2,1%, suit par l’Espagne et la France qui s’est imposée au onzième rang mondiale et 3éme européen avec 1,97 millions en hausse de 8,2% par rapport à 2014 [7].
 

fig02
 

Figure 1.2 – Classement des 15 premiers pays producteurs en 2015 [7]
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1.2.2    La vente

          La vente d’automobile dans le monde continue sa croissance après la chute de 2008. En 2016, 94 millions voiture ont été vendues devant 66 millions en 2005 [7].
 

fig03
 

Figure 1.3 – Le total de voitures vendues entre 2005 et 2016 [7]



1.2.3    Le secteur automobile en France

          Le secteur automobile en France est de plus en plus développé avec la croissance des ventes, qui atteignent 2 millions voitures (huitièmes rang mondial et 3éme européen), et l’augmentation du nombre des voitures produites. La part du marché des constructeurs français est 54% en 2016 [2].
Ce secteur représente 16% de chiffre d’affaires de l’industrie de production française avec 4 400 sites de production de l’industrie automobile et plus de 3 500 entreprises. Il emploie plus que 200 milles emplois directs mais 2,4 millions d’emplois indirects [8].

1.3    L’écosystème de l’industrie automobile

          Dans l’écosystème automobile, il existe trois acteurs principaux.
 

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Figure 1.4 – Les acteurs principaux de l’écosystème automobile (source auteur)


•    Les fournisseurs : ils fabriquent et commercialisent les différentes pièces du véhicule. Ils cherchent à respecter les exigences des constructeurs en terme de cout, qualité  et  délai.  Cet  acteur  est  très  important  dans  l’écosystème  automobile parce qu’il commence la chaine alors il faut produire des pièces conformes pour éviter les problèmes dans toute la chaine.
•    Clients-constructeurs : ils sont les entreprises qui assemblent, produisent et commercialisent les véhicules. Son but est de respecter tous les exigences des consommateurs afin de gagner des nouveaux marchés.
•    Les  clients  finaux  :  le  troisième  et  dernier  acteur  de  l’écosystème  automobile, ceux sont les consommateurs des produits finis. Ils cherchent toujours les innovations et la diversité.

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1.4    La maintenance

           Il existe plusieurs définitions du terme maintenance mais la description de l’AFNOR reste  la  plus  compréhensible  « la  maintenance  vise  à  maintenir  ou  à  rétablir  un  bien dans un état spécifié afin que celui-ci soit en mesure d’assurer un service déterminé » [9]. Les actions de maintenance contiennent plusieurs opérations comme le réglage, la réparation, le dépannage et le contrôle.

1.4.1    Les types de maintenance

          Le tableau 1.1 illustre les différents types de maintenance.
 


                                            Table 1.1 – Les types de maintenance [10]

Type de maintenance

D´efinition

But

Pr´eventive

Syst´ematique

Des op´erations de maintenance programm´ees et effectu´ees selon un planning qui d´epend de temps de fonctionnement ou du nombre d’unit´e produites

R´eduire la probabilit´e de d´efaillance des pi`eces ou des machines,

´eliminer le risque de d´efaut avant qu’il apparait

Conditionnelle

Des op´erations de maintenance r´ealis´ees suite a` des relev´es, un diagnostic et des mesures de l´etat de d´egradation d’un

´equipement

Corrective

 

Intervenir et r´ealiser des op´erations de maintenance provisoire (d´epannage), ou permanent et durable (curative)

Reprendre le bon fonctionnement d’une machine ou d’une pi`ece apr`es l’apparition de d´efaillance


1.4.2    Les niveaux de maintenance

La norme internationale NF X 60-010 définit cinq niveaux de maintenance :
•    Niveau 1 :
Ce sont des interventions simples sans démontage ou ouverture de l’équipement, sur place et sans l’utilisation des outils spécifiques.
•    Niveau 2 :
Ce sont des opérations de dépannages des pièces standards, des opérations mineures de maintenance préventive réalisées par un technicien habilité sur place.
•    Niveau 3 :
Ce sont des opérations de réparation mineures, de diagnostic et d’identification des pannes réalisées par un technicien spécialisé sur place ou dans les locaux de maintenance.
•    Niveau 4 :
Ce  sont  des  opérations  importantes  de  maintenance  préventive  ou  corrective, il  contient  le  réglage  des  appareils  de  mesure  et  ne  contient  pas  les  actions  de reconstruction.
•    Niveau 5 :
Ce sont des opérations de reconstruction ou de réparation important.

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1.5    Les enjeux et la performance du service maintenance

          
Le service maintenance est une fonction support qui accompagne la production et qui intervient sur tous les niveaux de cycle de vie d’un bien. Ce service a comme objectif de garantir le bon fonctionnement des outils de production qui est aussi le but stratégique de l’entreprise. Aujourd’hui, la réparation des outils n’est plus le seul objectif,  il  faut  aussi  prévenir  et  éliminer  le  risque  d’un  dysfonctionnement  tout  en gardant des couts raisonnables.

           De nos jours, la maintenance n’est plus une fonction statique qui sert juste à maintenir le bon fonctionnement des équipements mais plutôt une activité dynamique qui participe  à  la  sécurité  des  personnels,  l’amélioration  de  l’environnement  de  travail  et bien sur sa fonction de base l’amélioration de l’efficience de l’entreprise.

           Ce service vise à augmenter la productivité de l’entreprise en diminuant les couts, alors à améliorer l’efficience de l’entreprise. Pour cela, il est impérativement indispensable d’améliorer la performance de service maintenance. Pour améliorer la performance de ce service il faut passer par les trois axes de la performance (Efficacité, Efficience et Qualité Perçue).

           De nombreuses évolutions et innovations techniques sont en cours. Les machines et les équipements sont de plus en plus complexes et les attentes changent. Alors le service Maintenance est considéré comme une partie intégrale de l’organisation, il doit être plus performant et répond aux besoins. La maintenance n’est plus seulement le dépannage des outils de production mais aussi l’anticipation des pannes et leurs préventions avant l’arrêt de production.

1.5.1    Les  enjeux économiques  de  la  maintenance

         
La maintenance est une fonction primordiale pour les entreprises de secteur automobile.  D’une  année  à  l’autre,  les  entreprises  dépensent  plus  d’argent  sur  le  service maintenance. En 2016 le chiffre atteint le 22,1 milliards d’euro ( 2,3% de la production en valeur). Ce service emploie 420 000 personnes de qualifications élevées [11].

          Alors  la  maintenance  est  une  fonction  couteuse  (les  couts  de  maintenance  et  les couts  des  défauts  de  maintenance),  pour  cela  les  entreprises  mettent  cette  fonction dans  leur  choix  d’investissement.  Il  faut  répondre  à  l’enjeu économique  en  entretenir les équipements pour économiser et limiter le recyclage.

          En  conclusion,  le  service  de  maintenance  est  très  important  pour  chaque  entreprise car il la soutient pour garantir la disponibilité des machines par la réduction du nombre des pannes et des aléas et en conséquence augmenter durablement l’efficacité du système de production en augmentant le taux de rendement production (TRP) et en  assurant  la  production  en  continue.  La  conséquence  économique  d’une  mauvaise gestion  de  maintenance  est  le  cout  d’indisponibilité  des  machines  qui  influe  à  moyen terme sur la productivité de l’entreprise.

fig05
Figure 1.5 – Les enjeux économiques de la maintenance (source auteur)

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1.5.2    Les  enjeux  stratégiques

Aujourd’hui, la maintenance devient une fonction stratégique pour les entreprises. Les enjeux stratégiques de cette fonction sont :
•    la sécurité des personnels.
•    le cadre juridique : le respect des exigences.
La chaine de création de valeur a donné une place importante au fournisseur. Après la crise de 2008, les constructeurs ont constatés que 75% de la valeur et 50% environ des  pièces  d’un  véhicule  sont  aux  fournisseurs  [12].  Avec  les  innovations  qui  seront proposé  par  les  équipementiers,  le  constructeur  sera  plus  dépendant  de  ces  derniers, par  exemple,  selon  une  étude  faite,  les  équipementiers  représentent  en  moyenne  75% de la valeur ajoutée d’une voiture en 2008 [13].

            L’alerte de la crise a été très forte chez les constructeurs et ils ne veulent pas que ça  recommence  pour  cela  ils  ont  focalisé  leurs  investissements  sur  les  équipementiers afin  de  gagner  des  nouveaux  marchés  et  de  fidéliser  leurs  clients.  En  tenant  compte de l’importance de fournisseur, il faut concentrer sur le service maintenance de ce dernier afin de diminuer le cout pour qu’il sera en adéquat avec le prix demandé par le constructeur et améliorer la productivité.

            Pour répondre à tous ces enjeux, le service maintenance doit posséder du personnel compétent sur le plan technique afin de diminuer le nombre des pannes et organisationnel afin d’assurer la sécurité technique, juridique et financière de l’organisme, améliorer les relations entre le service maintenance et les autres services et maitriser les couts de maintenance.

1.5.3    Les exigences du nouveau référentiel Qualité IATF 16949

           
La nouvelle version IATF 16949 : 2016 a remplacé la norme ISO/TS 16949 : 2009. Cette norme de système de management de la qualité applicable au secteur automobile est publiée par IATF (International Automotive Task Force) est paru (début octobre 2016).  Le  titre  de  la  norme  est  ”Exigences  pour  les  Systèmes  de  management  de  la qualité applicable aux organismes pour la production de série et de pièces de rechange dans l’industrie automobile”. Après des réunions avec le responsable maintenance, les points  les  plus  importants  pour  le  service  maintenance  ont été  définit  pour  respecter les exigences de la norme internationale et pour fidéliser les clients-constructeurs. Ces points sont :

•    Les  pièces  critiques  :  ce  sont  les  pièces  de  rechange  les  plus  importants  pour chaque ligne de production. Il faut bien gérer le stock pour ces pièces, définir le point de commande et penser toujours à faire les inventaires de stock pour ces pièces.

•    Plan de maintenance préventif : la planification des opérations de maintenance préventif sur une durée déterminée pour chaque ligne de production. Il contient tous les actions réalisées et à réalisées, la périodicité de chaque action et le type de l’opération. Il faut bien respecter les délais de chaque action.

•    L’amélioration  continue  :  montrer  que  la  service  maintenance  a  entamé  une démarche d’amélioration continue en lançant des chantiers dans leurs locaux et en impliquant leurs personnels dans cette démarche.

•    L’organisation du service : optimiser et définir d’une manière performant l’organigramme du service en tenant compte des compétences des personnels afin de décrire  le  rôle  de  chaque  acteur  de  service  et  valoriser  la  communication  entre les différents acteurs.

•    Le temps de cycle et le MTBF : ces deux indicateurs sont très importants pour le  client  vis-à-vis  le  service  maintenance.  Ces  indicateurs  mesurent  la  fiabilité des  équipements  et  la  productivité  de  l’entreprise  pour  cela  il  faut  assurer  le calcul régulier de ces indicateurs afin de mesurer la performance du service.

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1.6    Cadre du projet

           
De  nos  jours,  et  pour  une  entreprise  multinationale  qui  cherche  à  rester  compétitive face à ses concurrents, le service maintenance devient de plus en plus important, comme les autres services de l’entreprise et dont le but est de garantir la disponibilité des machines, la performance des matériels qui sont parmi les principaux facteurs qui provoque  l’amélioration  de  la  productivité  de  travail  [14].  Dans  ce  cadre,  l’entreprise a besoin d’avoir un stagiaire Qualité responsable de l’amélioration continue de service de maintenance, par conséquence cette société m’a donné la chance de contribuer à ce projet. Dans le but de bien identifier le besoin de la société, les objectifs et les missions et du stage, une planification Dynamique et Stratégique (PDS) a été réalisée.
 

fig06
 

Figure 1.6 – PDS (source  auteur)



1.7    Problématique

            
Afin d’assurer sa position parmi les leaders mondiaux, et pour gagner des nouveaux marchés, la société est devant un challenge qui consiste non seulement à maintenir un niveau élevé de qualité mais aussi à augmenter la productivité. La hausse de productivité dépend de la performance du service de maintenance. Avec un taux de rendement de  productivité  (TRP) juste, même  parfois  insuffisant (62%),  une  moyenne  du temps de fonctionnement entre les pannes (MTBF) élevé, presque un panne ou aléa tous les 3 minutes, un système documentaire qui respecte qu’à 60% les règlements de sécurité et de qualité internes et externes, des personnels non parfaitement satisfaits de l’environnement de travail, alors des pertes énormes en termes de cout et de temps, l’entreprise trouve des difficultés pour améliorer la performance du service maintenance et du coup pour améliorer sa performance par rapport aux autres concurrents.

             Le QQOQCCP (Qui ? Quoi ? Ou` ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?), est une  méthode  expérimentale  de  questionnement.  Toute  démarche  d’analyse  implique, en  effet,  une  phase  préalable  de  « questionnement  systématique  et  exhaustif  » pour mieux cerner le projet [15].
                                               
                                                         Table 1.2 – QQOQCP

Donn´ee d’entr´ee : Am´elioration de performance de service maintenance

QUI ?

Directs : l’entreprise d’accueil, Stagiaire en Master 2 Qualit´e.

Indirect : UTC.

QUOI ?

Nombre des pannes ´elev´e, insatisfaction des personnels, le

non-respect des exigences de qualit´e et de s´ecurit´e qui provoquent la non performance de ce service maintenance et en cons´equence la non performance de l’entreprise.

Ou` ?

Service maintenance d’une entreprise de secteur automobile.

QUAND ?

Lors des audits internes, client, financier et la revue de direction.

COMMENT ?

Par l’utilisation des m´ethodes d’am´elioration continue, la gestion documentaire et l’organisation de service.

POURQUOI ?

Pour augmenter la disponibilit´e des machines, diminuer les couˆts, pour respecter les exigences internes et externes, pour am´eliorer la satisfaction des personnels => Am´eliorer la performance du service.



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1.8    Objectifs

           
L’objectif  du  projet  de  ce  stage  est  d’accompagner  l’entreprise  à  lancer  des  chantiers  d’amélioration  continue  sur  les  lignes  de  production  pour  augmenter  l’efficience et la qualité perçue et d’améliorer le système documentaire et préparer des audits internes, clients et financiers afin de répondre aux exigences qualité/sécurité et maintenir l’efficacité de l’entreprise.
Les objectifs mesurables sont :

•    Améliorer l’efficience :

—Diminuer le nombre de pannes et augmenter le MTBF.
—Diminuer le temps de changement des séries.

•    Améliorer l’efficacité :

—Augmenter la TRP à 80%.
—Maintenir la sécurité des personnels.

•    Qualité perçue :

—Améliorer la satisfaction des personnels à 95%.


1.9    Risques et alternatives

          
Chaque projet contient des risques et des contraintes qui peuvent perturber le bon déroulement du travail, pour cela, et avant de commencer le projet, il faut prévenir ces risques  et  trouver  des  alternatives.  Une étude  est  faite  permet  d’anticiper  les  risques liés  au  projet.  La  maitrise  des  risques  est  faite  pour  identifier, évaluer  et  prioriser  les risque afin d’intervenir, réduire et contrôler la probabilité de ces évènements, et réduire l’effet de ces risques.

Les risques du projet sont illustrés dans le schéma ci-dessous.

fig07
Figure 1.7 – Les risques du projet (source auteur)
 


Une évaluation est indispensable pour classer les risques selon la criticité de chaque danger. La criticité est mesurée en se basant sur les deux paramètres suivants :
•    Fréquence  :  c’est  la  probabilité  d’apparition  du  risque  (Improbable,  Probable, Très probable).
•    Gravité : c’est la mesure de l’importance des conséquences des risques (Faible, Moyenne, Grave).


                                                 Table 1.3 – Gravité et probabilité
 

Faible

Moyenne

Grave

Tr`es probable

     

Probable

     

Improbable

     
        

Vert : risque mineur, Jaune : risque moyen, Rouge : risque grave.

Afin d’intervenir et éliminer les risques de projet avant leurs apparitions, des alternatives sont mises en place. Les opportunités sont identifiées ci-dessous.
 


                                                         Table 1.4 – Risques de projet

Risque

Gravit´e

Fr´equence

Criticit´e

Alternative

R´esistance au changement

Grave

Probable

Risque Grave

    Accompagnement  et

motivation du per- sonnel.

    Demande  `a  la  direc-

tion d’agir et de mo- tiver les ´equipes.

Equipe maintenance trop occup´ee

Grave

Tr`es Probable

Risque Grave

    Explication          des

avantages   des    ac- tions de projet.

    Planifier des rendez-

vous en avance.

Difficult´e dint´egration vu la langue

Faible

Probable

Risque mineur

Parler avec les personnels a` la pause pour faciliter l’int´egration.

Perturbation de planning de projet vu les contraintes externes

Moyenne

Probable

Risque moyen

Lutilisation des m´ethodes agiles, ˆetre flexible face au changement.

Difficult´e de d´efinir des crit`eres d´evaluation

Faible

Probable

Risque mineur

    La   r´ealisatio d’un

benchmark et la comparaison des indicateurs.

    La     communication

avec le tuteur et la compr´ehension     des objectifs.

Manque des ressources pour la r´ealisation des taˆches

Moyenne

Improbable

Risque mineur

Identifier les besoins d`es le d´ebut.



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Chapitre 2 : Améliorer la performance


            Une dizaine des actions et 3 méthodes d’amélioration continue ayant été élaborées durant  le  stage.  Le  but  de  ces  actions  est  l’amélioration  de  la  performance  de  service maintenance afin d’améliorer l’efficience de l’entreprise.

2.1    Le choix des méthodes

           
Pour améliorer la performance d’une entreprise, des méthodes d’amélioration continue  ont  mis  en  service  afin  de  faciliter  la  démarche.  Il  est  nécessaire  d’identifier  les méthodes qui coïncident avec le problème déjà définit pour atteint les objectifs fixés.

Une  comparaison  est  réalisée  afin  de  définir  les  méthodes  les  plus  adaptées  pour réussir à améliorer le service maintenance [16].
•    Six  sigma  :  une  méthode  qui  vise  à  améliorer  la  qualité  d’un  produit  ou  d’un processus par la réduction de la non qualité et la variabilité dans les processus.
•    SMED  :  c’est  le  changement  rapide  des  outils,  le  but  de  la  méthode  est  de diminuer  le  temps  de  changement  des  séries  et  des  références  afin  de  diminuer les couts.
•    5S : c’est une méthode d’amélioration continue composée de cinq étapes dont le but est d’organiser et d’améliorer l’espace de travail, augmenter la satisfaction des personnels et de réduire les couts et le temps.
•    Kan ban : c’est une méthode de gestion de production qui a pour but de contrôler la production d’un poste en amont aux besoins exacts du poste aval afin de limiter le stock entre les postes.
•    AMDEC : l’analyse des modes de défaillance, de leur criticité et de leurs effets, c’est  un  outil  de  maintenance  préventif  qui  permet  d’identifier  les  causes  des pannes et des aléas et leurs gravités afin d’intervenir et éliminer les risques.
•    PDCA : (plan, do, check, act) Quatre étapes qui définissent la démarche d’amélioration continue, le but de méthode est de trouver les causes racines des problèmes,  mettre  en  place  les  actions  les  plus  adaptées,  contrôler  les  résultats régulièrement et intervenir pour maintenir l’efficacité des actions.
•    Kai  zen  :  c’est  une  méthode  qui  se  concentre  sur  l’implication  des  personnels pour améliorer la qualité des produits et la productivité.

Afin de choisir les méthodes qui coïncident avec le contexte et la problématique et pour  atteindre  les  objectifs  fixés,  trois  critères  sont  mis  en  place  pour  comparer  ces méthodes.

                                            Table 2.1 – Comparaison entre les méthodes

 

Adaptation au besoin

Facilit´e de la m´ethode

Connaissance de la m´ethode

Six Sigma

+

-

++

SMED

++

+

+

5S

+++

+

++

Kan ban

-

+

+

AMDEC

-

-

++

PDCA

+++

+

++

Kai zen

++

+

-

 

Suite  à  cette  comparaison,  les  méthodes  qui  ont  remporté  plus  des  points  positifs sont le SMED, 5S et PDCA. Ces méthodes permettent de :
 

                                     Table 2.2 – Les objectifs du projet par méthode [7]

M´ethode

Objectif

Am´elioration de performance

5S

Am´eliorer l’environnement de travail, augmenter la satisfaction des personnels, am´eliorer l’hygi`ene et la s´ecurit´e, optimiser l’image de l’entreprise vis-`a-vis les clients et les personnels.

Am´eliorer la Qualit´e Per¸cue et Lefficience.

SMED

R´eduire le temps de recherche des pi`eces, de changement de s´erie et

d’intervention de maintenance, r´eduire le nombre des pannes.

Am´eliorer lefficience.

PDCA





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Pourquoi ces méthodes ?

            5S  : cette méthode est utilisée vu son aspect visuel. Elle contribue à l’optimisation de satisfaction des personnels qui est un objectif du projet vu qu’elle transforme l’environnement de travail de l’entreprise comme son image devant ses clients et meme ses personnels.
Aussi cette méthode améliore la motivation du personnel vu qu’elle est basée sur un management  participatif.  En  plus  le  5S  est  l’une  des  méthodes  les  plus  performantes pour  l’amélioration  de  l’efficience  vu  qu’elle  participe  à  la  réduction  de  gaspillage  de temps et d’énergie puisqu’elle favorise le travail dans un environnement propre et bien rangé  alors  elle  permet  d’optimiser  indirectement  le  chiffre  d’affaire  de  l’entreprise. Une autre raison de l’utilisation du 5S est sa simplicité et son adaptation aux objectifs du projet, en plus la plupart des personnels de l’entreprise sont déjà formés sur cette méthode et ils sont en mesure de l’accepter et l’adopter qui va facilite sa mise en place.

           SMED  : l’un  des  objectifs  du  projet  est  d’améliorer  l’efficience  de  service  maintenance  vu  son  importance  dans  l’amélioration  de  la  performance.  Pour etre  efficient  il faut  optimiser  et  bien  gérer  la  consommation  des  ressources,  l’une  de  ces  ressources est le temps. Après la réalisation des observations sur ligne, on a constaté qu’il existe un  écart  du  temps  alloué  au  changement  des  séries  par  rapport  aux  autres  sites  de l’entreprise,  nous  avons  décidé  de  lancer  un  chantier  SMED  sur  une  ligne  de  production.  Le  choix  de  cette  méthode  est  dù principalement  à l’adaptation au besoin, vu qu’elle  consiste  à  réduire  la  durée  de  changement  des  outils  lors  d’un  changement  de référence.  Alors  ce  changement  rapide  cause  la  réduction  au  minimum  du  temps  inutile, l’augmentation de la productivité avec la diminution des couts et en conséquence l’augmentation du chiffre d’affaire et du gain d’argent pour l’entreprise.

           PDCA : le choix de PDCA est du tout d’abord à la connaissance de cette méthode par toute l’équipe de projet, et derrière chaque méthode d’amélioration continue, il y a  l’esprit  de  PDCA.  C’est  un  principe  fondamental  de  l’amélioration.  Dans  ce  projet le PDCA est combiné avec le 5S pour construire une approche cyclique qui permet de s’améliorer en permanence.

2.2    Amélioration  de  l’efficacité  de  service  maintenance
2.2.1    Présentation  du  système  documentaire

Le premier type des actions sont des taches qui servent à :

•    faciliter et clarifier les opérations pour les personnels,
•    standardiser les opérations pour maintenir l’Interopérabilité,
•    préparer les audits financiers,
•    répondre aux exigences externes dont les exigences de la norme IATF 16949,
•    répondre au risque de perte de savoir-faire ou de maitrise des personnels.

           L’objectif  de  ces  actions  est  d’améliorer  l’efficacité  de  service  maintenance  et  le respect du système documentaire aux exigences réglementaires à 100%. Ces documents contiennent des modes opératoires, des fiches de postes et de sécurité, des codes des pannes et des aléas, etc.
Lorsqu’on  parle  d’un  système  documentaire,  on  constate  toujours  qu’il  y  a  des confusions entre ses éléments. L’ISO 9001 a bien structuré ces éléments sous la forme d’un pyramide appelé « pyramide documentaire » [17].

Manuel  Qualité  :  c’est  un  document  qui  décrit  la  politique  et  la  stratégie  de l’entreprise en matière de management de la qualité.

Processus  et  procédures  :  ce  sont  des  documents  qui  formalisent  la  manière avec laquelle on peut accomplir une activité. Ils décrivent les responsabilités et doivent répondre à l’interrogation « Qui fait Quoi ? ».

Instructions  de  travail  : c’est un document opérationnel qui décrit précisément les taches, il peut etre un mode opératoire ou autres documents de travail.
 
Enregistrements  :  ce sont des documents qui garantissent la traçabilité et justifient les résultats des opérations.

 fig08

Figure 2.1 – Pyramide documentaire (source auteur)


         
Les documents concernés, dans cette première partie de projet qui a pour objectif l’amélioration de système documentaire, sont des instructions de travail qui seront créés ou modifiés, s’ils existent déjà, afin de respecter les exigences internes de l’entreprise.


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2.2.2    La  méthodologie  de  création  des  documents

          
La  méthode  appliquée  lors  du  stage  afin  d’améliorer  le  système  documentaire  est illustré  dans  le  tableau  6.  Le  nom  de  la  méthode  choisie  est  représenté  sous  la  forme d’une formule ‘mathématique’ : 2 × RV  + D.
 


Table 2.3 – Les étapes de la méthode 2 × RV  + D (source auteur)
fig23

         
Cette démarche commence toujours avec un besoin soit pour respecter les exigences externes ou pour augmenter la productivité du l’entreprise.

♦  La présentation de la méthode

         
Cette  méthode  est  mise  en  place  afin  de  construire  un  système  documentaire  qui respect  les  exigences.  La  méthode  tire  son  nom  des  5  des  premières  lettres  des  mots qui la composent : Rédaction, Vérification, Rectification, Validation, Diffusion.

•    Rédaction :
Cette étape commence avec des réunions avec le responsable du service concerné du  document.  Ce  dernier  explique  précisément  tous  les  besoins  et  les  attentes vis-à-vis  du  document,  il  donne  la  cause  de  l’élaboration  du  document  et  la forme souhaitée. Une date précise est fixée dès le début pour finir la rédaction, il est possible de se baser sur des anciens documents afin de connaitre la forme standard des documents de l’entreprise.

•    Vérification :
Une  fois  la  rédaction  est  terminée,  une  vérification  a été  effectuée  dont  le  but est  de  controler  la  véracité,  l’utilité  des  informations  et  la  qualité  et  du  document. Cette étape est exécutée par les superviseurs, les utilisateurs directs des documents,  par  exemple  pour  une  fiche  sécurité  d’une  machine,  la  vérification est faite par l’opérateur qui travaille sur cette machine.

•    Rectification :
Parfois  après  la  vérification,  les  opérateurs,  les  superviseurs  ou  les  techniciens demandent  des  modifications  à  cause  de  manque  des  informations  ou  la  présence des informations inutiles. Pour cela des réunions ont été planifiées avec les personnes  concernés  afin  d’identifier  les  besoins  spécifiques  d’amélioration  des documents.

•    Validation :
Après  la  validation  des  utilisateurs,  une  dernière  réunion  avec  le  responsable de  service  concerné  était  planifiée  afin  de  valider  le  document  et  préparer  la diffusion. Le responsable se concentre principalement sur la forme de document pour qu’il soit conforme avec le standard de l’entreprise.

•    Diffusion :
Dès  que  le  document  soit  validé  par  le  responsable,  un  email  est  envoyé  aux utilisateurs pour prendre en compte les modifications. Une fiche est diffusée, avec les fiches sécurité et les modes opératoires, à remplir et signé par les utilisateurs des machines concernées. Un email est envoyé à la direction avec le document, la référence et l’objectif afin de mettre à jour la base de données interne.
 


 fig09

Figure 2.2 – Fiche de sécurité (source auteur)


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2.2.3    Performance  des  documents  créés

           
Avant la création de ces documents, une mesure de performance a été élaborée afin de vérifier la nécessité de ces actions. La méthode utilisée est la règle des trois U, Cette partie est inspiré du MIM ”Système documentaire ISO 9001 et Performance de l’entreprise”.[18].

•    Utile : ce document et son contenu sera-t-il utile ? répond-il au besoin ?
•    Utilisable : le document sera-t-il compréhensible ? facile à utiliser ?
•    Utilisé : le document sera-t-il réellement utilisé par les parties concernées ? Qui sont les parties intéressées ?


fig10
 

Figure 2.3 – La règle de 3U (source auteur)

♦  Choix des sous-critères

          
Afin  de  mesurer  correctement  la  performance  des  documents,  des  critères  fiables ont  été  bien  choisis  par  le  stagiaire  en  collaboration  avec  le  responsable  de  service maintenance.  Après  des  réunions  de  consultation,  9  critères  ont  été  sélectionnés  et privilèges, 3 sous-critères pour chaque critère.

fig11
Figure 2.4 – Critères et sous-critères de performance (source auteur)


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Après la mise en place des sous critères, il faut faire une évaluation. Le choix de véracité est fait pour répondre parfaitement aux critères sélectionnés. L’échelle de véracité contient quatre valeurs pour etre plus précis. Ce tableau illustre les quatre niveaux de véracité :
 

                                              Table 2.4 – Les niveaux de véracité

Explication des niveaux de v´eracit´e

Choix de v´eracit´e

Taux de v´eracit´e

La proposition est certainement faux

Totalement Faux

0%

La proposition est rarement vrai

Plutoˆt faux

35%

La proposition est souvent vrai

Plutoˆt vrai

70%

La proposition est surement vrai

Vrai Prouv´e

100%



            
L’évaluation est faite pour chaque sous-critère, et chaque intervalle de véracité a un niveau de performance qu’il le convient. Le tableau ci-après démontre la relation entre le taux de véracité et la performance.

Table 2.5 – Les performances selon le taux de véracité

Taux de V´eracit´e

Performance

0% - 20%

Insuffisant

20% - 50%

Informel

50% - 80%

Convaincant

80% – 100%

Performant



             
L’évaluation est faite pour chaque document créé. Chaque document est évalué par trois personnes qui sont le responsable et les deux techniciens du secteur concerné par le document.
L’outil est mis en disposition de l’entreprise et elle peut augmenter le nombre  des  évaluateurs  en  modifiant  les  paramètres.  La  performance  des  documents est calculé en faisant la moyenne des notes des sous critères correspondantes à chaque critère. (par exemple pour mesurer le degré d’utilité d’un document, il suffit de calculer le moyenne des notes des 3 sous critères de ”Utile”).

Les résultats sont affichés sur un radar. Le radar ci-dessous illustre le résultat de la performance de la fiche de poste présentée avant.
 


 fig12

Figure 2.5 – Outil de mesure de performance des documents (source auteur)


fig13
Figure 2.6 – Performance de fiche de poste (source auteur)


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2.3    Amélioration de l’efficience et la qualité perçue interne de service maintenance et l’accompagnement au changement

Le deuxième axe de projet est les actions d’amélioration continue qui ont été mises en place pour :

•    diminuer le nombre des pannes sur des lignes de production,
•    préparer les audits internes,
•    diminuer la perte de temps liée à la fouille des pièces de rechanges et de changement des séries,
•    augmenter la TRP à 80% ,
•    garantir un environnement de travail propre et agréable,
•    augmenter la satisfaction des personnels à 95%.
Ces actions aident le service à améliorer l’efficience et la qualité interne et diminuer les couts.



2.3.1    La  démarche  d’amélioration  continue


♦ Combinaison PDCA et 5S
            Dans  cette  partie,  la  méthode  utilisée  est  inspirée  de  la  logique  de  l’amélioration continue qui est fondée sur des principes simples et bien définis : Le PDCA. La démarche de PDCA repose sur quatre étapes :

Plan : la phase de préparation et de planification des taches à réaliser, identification des problèmes et des objectifs.
Do : la phase de réalisation des actions déjà planifié.
Check  :  la  phase  de  mesure  et  de  vérification  des  résultats  des  actions  mises  en place et la comparaison avec les objectifs fixés.
Act : la phase d’amélioration de performance des actions mises en place afin d’éliminer les écarts avec les objectifs fixés dans la première phase.


fig14
Figure 2.7 – Démarche PDCA (source auteur)
 


2.3.2    La  mise  en  œuvre  d’une  démarche  5S

La méthode 5S tire son nom des cinq premières lettres des mots japonais qui sont :

fig15
Figure 2.8 – La méthode 5S (source auteur)

•    Eliminer : éliminer l’inutile pour travailler efficacement et dans un environnement agréable.
•    Ranger  : définir  et  identifier  un  emplacement  pour  chaque  objet  afin  d’éviter les pertes de temps et d’énergie et améliorer l’efficience.
•    Nettoyer : améliorer la propreté des lieux, des machines et des outils de travail afin de garantir un environnement de travail propre et agréable.
•    Standardiser  :  maintenir  le  rangement  et  la  propreté  des  lieux  de  travail  et prévenir l’apparition du désordre.
•    Respecter : le controle rigoureux de l’application de la méthode selon le standard 5S, le soutien du personnel pour maintenir les quatre premiers S.

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2.3.3    Qui fait quoi ?

            
Afin  de  bien  structurer  et  organiser  les  chantiers  des  améliorations  continues,  une organisation  a été  mise  en  place  pour  identifier  les  fonctions  et  éliminer  le  risque  de confusion des roles. Cette organisation se compose de trois catégories.

•    Comité de direction : ce comité regroupe le responsable de service maintenance et  service  d’amélioration  continue  et  les  autres  membres  de  direction  générale. Il est constitué lors du lancement  des chantiers. Son role est le suivi des projets et l’évaluation de l’avancement et de l’efficacité des actions réalisées.
 
•    Comité  de  soutien : ce  comité  est constitué  des  techniciens  et des  conducteurs des lignes. Sa mission est d’accompagner et d’aider le groupe de travail dans la réalisation des actions et la compréhension du terrain. Ce sont les bénéficiaires directs de cette démarche.

•    Groupe de travail : la constitution du groupe dépend de chantier, parfois il est constitué de 4 stagiaires et des autres fois avec un seul stagiaire. Sa mission est la  planification  des  actions  avec  le  comité  de  direction,  la  réalisation  et  l’amélioration des actions en collaboration avec le comité de soutien.

Après la réalisation de la première étape (Plan) pour tout le chantier, le cycle DCA est fait de manière répétitive pour chaque S de la méthode 5S.

♦  Plan : cette étape est faite avant le début de chantier, elle a pour objectif de :

—définir le groupe de travail, le comité de direction et de soutien,
—définir le périmètre de projet 5S,
—planifier le projet (date prévue de validation de chaque S).

•    Définir le groupe travail, le comité de direction et de soutien
Avant de commencer le chantier 5S, il faut tout d’abord annoncer l’idée de projet aux  personnels  pour  organiser  les  taches  et  prendre  une  idée  sur  leurs  soucis. Après,  il  faut  constituer  un  groupe  de  travail  et  vérifier  si  toute  l’équipe  est formée au 5S en conformité avec la méthodologie de l’entreprise. Le comité de direction fixe un comité de soutien pour accompagne la démarche.

•    Définir le périmètre de projet 5S et préparer la grille de l’audit
Afin de mieux cerner le projet, il faut définir son périmètre, délimite les frontières de la zone du travail et de la partie sur laquelle le travail sera effectué (l’atelier de maintenance et le magasin de pièces de rechange). Il est important de limiter le  projet  pour  atteindre  les  objectifs  fixés.  Il  faut  aussi  préparer  et  afficher  la grille de l’audit 5S standard de l’entreprise qui contient des critères spécifiques pour chaque étape de démarche 5S.

•    Planifier le projet
Un  planning  provisoire  sera  établi  et  affiché  sur  le  panneau  d’affichage  de  5S. Ce planning contient la date de début et de fin et la durée de chaque étape de démarche.
 


                                           Table 2.6 – Exemple de planning pour un chantier 5S

 

 

F´evrier

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Aouˆt

Pr´eparation

             

1er S : Eliminer

             

2`eme  S : Ranger

             

3`eme  S : Nettoyer

             

4`eme  S : Standardiser

             

5`eme  S Respecter

             


En  parallèle  avec  le  chantier  5S  les  autres  chantiers  d’amélioration  continue  sont mises en place.

♦  Do  :  cette  étape  consiste  à  la  réalisation  des  actions  déjà  planifié  qui  sont basées  sur  les  critères  de  chaque  S  de  la  grille  d’audit  5S  de  l’entreprise.  Le tableau suivant définit les actions à réaliser et les objectifs de chaque étape de la méthode 5S.
 


                                       Table 2.7 – Les actions de la méthode 5S et les objectifs


 

Crit`eres d’audit 5S `a respecter

Objectif

1er S : Eliminer

Eliminer tous les pi`eces inutiles, d´efinir le plan de la zone avec les ´el´ements mobiles et fixes,. . .

R´eduire le temps de recherche des pi`eces et de laller-retours, am´eliorer la s´ecurit´e des personnels

2`eme  S : Ranger

Iloter tous les ´el´ements mobiles, d´efinir un emplacement pour chaque

´el´ements, installer bien les branchements ´electriques, d´efinir une zone de communication,. . .

R´eduire le temps inutile de recherche et de rangement des pi`eces, rendre visible les emplacements, am´eliorer l’efficience.

3`eme  S : Nettoyer

Nettoyer le sol, les machines, les cˆables

´electriques, les ´ecran, les armoires et les vˆetements de travail.

Am´eliorer l’ambiance de travail, augmenter la satisfaction des personnels, r´eduire les pannes.

4`eme  S : Standardiser

D´efinir des standards qui affichent tous les consignes a` respecter afin de maintenir le 5S.

Maintenir les 5S pour am´eliorer l’efficience et la qualit´e per¸cue

5`eme  S Respecter

La r´ealisation des audits 5S hebdomadaires et formation des personnels.


Il  faut  assurer  la  réalisation  des  actions  dans  les  délais  planifiés  dans  la  première étape (Plan). Ces actions sont réalisées par le groupe de travail en collaboration avec le comité de soutien.

♦  Check : c’est l’étape de controle et d’évaluation des actions mises en place. Son objectif est de vérifier s’elles sont efficaces et répondent au besoin. Le comité de direction passe chaque semaine aux créneaux programmés lors du lancement de chantier. L’évaluation des actions est faite par rapport à la grille de l’audit 5S, cette grille contient des critères pour chaque S (6 pour la 1er S, 10 pour les trois S suivants et 3 pour la 5ème  S). L’´evaluation est binaire et il faut respecter tous les critères afin de valider l’étape.

♦  Act  : c’est la dernière étape de la démarche. Elle consiste à l’amélioration des actions  déjà  mises  en  place  lors  de  la  deuxième  étape.  Elle  est  basée  sur  le résultat de l’audit 5S. elle vise à l’élimination de l’écart entre les actions et les critères de la grille afin de valider l’audit et atteindre la 5ème  S.

            Après  la  cloture  du  chantier,  un  controle  hebdomadaire  basé  sur  la  grille  d’audit 5S  est  réalisé.  Il  faut  respecter  parfaitement  les  standards  d’affichages  créés  lors  du chantier afin de garder et maintenir les 5S.

fig16
Figure 2.9 – Exemple d’un standard d’affichage des postes de travail (source auteur)


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2.4    Accompagnement au changement

2.4.1    La  résistance  au  changement

              
Pour  un  projet  d’amélioration  continue  qui  a  besoin  de  l’implication  des  personnels, l’aspect humaine et managériale est de meme importance que l’aspect technique. Chaque  projet  a  des  risques  et  des  difficultés  et  le  principal  problème  d’un  projet d’amélioration continue est la résistance au changement ou la peur de changement. La résistance  au  changement  est  tout  comportement  et  action  qui  indiquent  un  refus  et opposition à la modification d’une situation habituelle. Plusieurs causes existent, et qui peuvent expliquer cette résistance [19].

fig17
Figure 2.10 – Les causes de résistance au changement (source auteur)

Ce résistance peut apparaitre sous différentes formes telles que :
•    L’inertie : c’est le refus de changement et l’absence de réaction. Il n’y a pas de motivation ni de l’énergie pour commencer le changement.

•    L’argumentation  :  c’est  une  forme  productive  de  résistance.  La  personne  qui résiste demande des arguments afin d’accepter le changement.

•    La révolte : des actions contre le changement comme les grèves, l’action syndicale et la demande de mutation.

•    Le  sabotage  :  le  manque  d’engagement  au  changement  afin  de  démontrer  sa stupidité et l’inefficacité. Géneralement c’est l’étape qui vient avant la révolte.
 


 fig18

Figure 2.11 – Les formes d’acceptation et de refus de changement [20]




              
Chaque forme d’acceptation ou de refus correspondant au comportement des personnels  de  l’entreprise  face  au  changement.  Les  différents  formes  d’acceptation  et  de refus  de  changement  sont  présentés  dans  le  tableau  ci-dessous  avec  les  actions  à  faire afin de réduire la résistance.

              Table 2.8 – Les actions à mener pour les différents formes figurés face au changement


Forme

Actions `a faire

L’Acceptation de changement

Les soutenir, les valoriser, leurs d´el´eguer les principales responsabilit´es, les encourager.

L’Argumentation

Les donner des arguments, des informations.

Expliquer l’importance et les avantages de changement.

L’Inertie

Les ´ecouter et comprendre leurs difficult´es.

Les motiver et les informer que le projet se d´eroule bien.

Le sabotage

Ne pas passer beaucoup de temps avec eux mais essaie d’expliquer les avantages du projet et les motiver.

Les ´eloigner des autres personnes motiv´ees.

La r´evolte

Les isoler et ne pas n´egocier avec eux.



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2.4.2    L’accompagnement au changement (courbe de   deuil)

             La résistance au changement est le risque majeur d’un projet, elle perturbe le déroulement  du  projet  qui  influe  sur  la  performance  des  chantiers  réalisés  et  dégrade  le climat  du  travail.  Un  accompagnement  au  changement  est  nécessaire  afin  de  faciliter l’acceptation des changements et la mise en œuvre de la démarche. Cette conduite au changement se base sur l’implication et la participation des personnels dès le lancement de  chantier,  la  motivation  et  l’encouragement  afin  de  considérer  le  facteur  humain  et diminuer le risque de changement inattendu.

             La  courbe  de  changement  est  très  proche  à  la  courbe  du  deuil.  Elle  est  inventée par la psychiatre et psychologue suisse Elisabeth Kubler-Ross. Selon les personnes, le contexte et la qualité de l’accompagnement, ces étapes sont vécues avec une intensité variable [21]. La courbe contient deux grandes phases :

—Phase descendante : Phase non productive ou la phase de refus.
—Phase ascendante : Phase productive ou d’acceptation.

Les principales étapes de la courbe du deuil sont les suivants [22] :

•    Choc, déni et colère : le personnel est étonné par un changement brutal, refus d’accepter l’information et de changement et la colère. « Ce n’est pas possible.» « Je ne peux pas le croire. » « il nous abandonne, il n’a pas le droit ».

•    Peur et tristesse : une situation de peur se manifeste, c’est la peur de difficulté des nouveaux missions, peur de l’inconnu, peur de manque de compétence alors une situation stressante qui provoque la tristesse, le regret et la nostalgie mais avec les premiers pas d’acceptation.

•    Acceptation et pardon : changement de regard, la possibilité d’avancement, « Peut-etre que son remplaçant sera aussi bien ? »

•    Sérénité  et  croissance  : connaissance des bénéfices de changement, le changement est intégré et les personnels peuvent faire leurs travails seuls.
 


 fig19

Figure 2.12 – Accompagnement au changement (source auteur)


La  démarche  d’accompagnement  au  changement  constitue  de  4  étapes  illustrées ci-dessus.

•    Informer : Cette étape consiste à la participation et l’implication de toutes les parties intéressées dès le début de chantier. Renseigner les équipes de travail le début des chantiers, organiser les taches, prendre les avis d’équipe pour connaitre leurs attentes, expliquer la nécessité de changement et son urgence.

•    Communiquer : Parler avec les parties intéressées et mettre en place un dispositif de communication afin de les informer sur l’avancement de projet, connaitre ses difficultés, favoriser les échanges, anticiper et accepter les changements à venir en fixant des réunions régulières.

•    Encourager : Encourager toutes les propositions d’amélioration, valoriser toutes prise d’initiative, faciliter et simplifier les taches.

•    Accompagner : L’accompagnement se fait jusqu’à ce que l’utilisateur soit autonome dans la réalisation de son travail. Évaluer le degré d’intégration des changements pour l’équipe de projet afin de développer une amélioration durable et partager les savoir-faire.

 

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 chapitre 3 : Résultats et Perspectives

 3.1    Les résultats obtenus

             Avant  de  commencer  une  démarche  d’amélioration  continue,  des  objectifs  ont été mise en place afin d’évaluer la performance du stage. Des indicateurs sont déterminés pour faciliter la mesure de succès. Ce tableau compare la situation au début de stage et les résultats obtenus après quatre mois.

                               Table 3.1 – Comparaison situation au début et après 4 mois

 

Situation au d´ebut

R´esultats apr`es quatre mois

Taux de rendement production (TRP)

62%

80%

Satisfaction des personnels

70%

90%

Respect des exigences en termes de syst`eme documentaire

60%

100%

Moyenne du temps de fonctionnement entre les pannes (MTBF)

3 min

5 min

Temps de changement de s´erie

10 min

5.2 min


 


Les documents nécessaires sont créés ou mis à jour et validées en cohérence avec les procédures internes et les exigences externes.

            Une enquête de satisfaction du personnel montre que 90% des personnes concernées sont satisfaits des résultats des chantiers d’amélioration. Ils trouvent un environnement de travail propre, bien rangé et agréable qui indique une image de qualité de l’entreprise.

            Taux  de  rendement  de  production  augmente  à  80%,  ce  chiffre  est  calculé  avec  la formule  de  TRP  (nombre  des  pièces  fabriquées/nombre  des  pièces  prévues  *  100)  et après  des  observations  sur  ligne  au  début  et  à  la  fin  du  stage,  le  moyenne  du  temps de  fonctionnement  entre  les  pannes  atteint  les  cinq  minutes  suite  à  des  actions  mises en  place,  ce  chiffre  est  calculé  après  le  comptage  de  nombre  des  pannes  par  heure,  et en calculant le rapport (60/nombre des pannes par heure).

            Le lancement d’un chantier SMED qui diminuent le temps inutile et en conséquence améliorer l’efficience du service maintenance.

                                   Table 3.2 – Photos avant et après la mise en place du 5S

Avant

tab1

Après

tab2

Avant

tab3

Apr`es

tab4

 
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3.2    Les difficultés rencontrées

Concernant les situations de blocage rencontrées :

•    Le premier est au niveau de la langue, vu que le français n’est pas ma langue maternelle. Au début de stage j’ai trouvé des problèmes de communication avec les personnels surtout pour passer l’information, mais après deux mois de stage, les discussions quotidiennes surtout pendant les pauses m’ont facilité l’intégration et je n’ai plus ce problème.

•    Le deuxième est l’indisponibilité des techniciens : pour lancer un chantier d’amélioration continue, il faut tout d’abord l’implication des personnels. L’une des points bloquants est l’indisponibilité de ces personnels pour assister aux réunions et faire leurs taches planifiées et ça à cause de charge de travail élevé. Pour cela, l’anticipation de ce point est obligatoire. Il faut planifier en avance des réunions, relancer et rappeler les horaires des réunions et commencer à aider les techniciens pour réaliser leurs taches afin de les motiver.
 
•    Le troisième point est la résistance au changement : pour chaque projet d’amélioration continue qui dépend de l’implication des personnels, le principal problème est la résistance au changement surtout lorsqu’il n’y a pas des arguments pour cette  résistance.  Il  faut  être  à  l’écoute  des  parties  intéressées  et  trouver  des arguments pour montrer l’importance et les gains du projet.

3.3    Perspectives

             
Après  la  fin  du  stage,  il  est  nécessaire  de  penser  non  seulement  à  maintenir  la performance  du  service  de  maintenance,  mais  aussi  à  l’améliorer.  Pour  atteindre  cet objectif au futur, il faut tout d’abord conserver la performance du système documentaire,  modifier  et  mettre  à  jour  les  documents  déjà  crées,  si  besoin,  afin  de  maintenir l’utilité.

Ensuite des chantiers 5S doivent être réalisés dans les autres zones de ce service afin d’être plus organiser, réduire le temps inutile et en conséquence amélioration de l’efficience. Une solide formation est nécessaire pour le magasinier afin de maitriser parfaitement  l’utilisation  du  logiciel  de  gestion  de  stock  pour  réduire  le  temps  de  recherche et de gestion des pièces.

Le recrutement d’un stagiaire chargé par la création des pièces dans le logiciel de gestion de stock est peut-être souhaité. En collaboration avec le service production, il est possible de lancer des chantiers SMED et observations des lignes sur des autres lignes de production.

Finalement, il faut concentrer sur l’aspect humain de l’équipe de maintenance, communiquer et impliquer les personnels afin de créer un environnement favorable de travail.

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Conclusion

           La démarche d’amélioration continue est devenue un besoin pour les entreprises afin d’améliorer  sa  performance  et  maintenir  sa  compétitivité.  C’est  dans  ce  cadre  que  le stage se déroule. Les diverses missions réalisées tout au long de la période du stage ont parfaitement répondu à mes attentes.

           Ce stage d’amélioration continue m’a permis d’enrichir mes connaissances et de développer  mes  compétences.  Sur  le  plan  technique,  j’ai  appris  des  nouvelles  méthodes comme  le  SMED  et  aussi  j’ai  approfondi  mes  connaissances  pour  certaines  méthodes comme  le  5S  et  la  rédaction  des  documents.  Sur  le  plan  managérial,  j’ai évolué énormément. Avant le stage ce n’était pas évident pour moi d’animer des chantiers, d’accompagner et communiquer des équipes et de prendre l’initiative, mais avec le contact permanent avec les personnels j’ai développé mes compétences des techniques de communication,  de  travail  en équipe  et  en  conséquence  les  compétences  managériales  nécessaires  au  métier  de  responsable  qualité  –  amélioration  continue.  En  plus  cette  expérience professionnelle m’a permis d’acquérir une expérience réussite dans le secteur automobile.

           En parallèle, ce stage a apporté des atouts pour l’entreprise en améliorant la performance de service maintenance.
Le  radar  illustré  en  annexe  montre  l’évolution  de  compétences  personnelles  et  les atouts apportés pour l’entreprise en se basant sur des critères définissent précédemment.

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Références bibliographiques

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[23]20  minutes,  L’Agence  France-Presse  (AFP),  Automobile  :  la  crise  a  redessiné la  relation  entre  constructeurs  et  équipementiers,  Publié  le  15/09/11  [En  ligne]. Disponible sur : http ://www.20minutes.fr/economie/787792-20110915-automobile- crise-redessine-relation-entre-constructeurs-equipementiers. [Consulté le : 15 juillet- 2016].

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Annexes

fig20

Enquête de satisfaction du personnel (source auteur)


fig21
Atouts du stage pour l’entreprise (source auteur)



fig22

Atouts personnelles du stage (source auteur)

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