Master Qualité - Communication
publique des résultats d'un stage de fin d'études |
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Avertissement : Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les démarches qualité dans les organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si, malgré nos précautions, vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part, nous nous efforcerons d'y apporter une réponse rapide. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
JUMP : MÉTHODOLOGIE POUR
RÉPONDRE AUX ENJEUX DE L’IATF 16949 : 2016
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Gina Marcela MORENO-RIVEROS |
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Référence
bibliographique à rappeler pour tout usage :
JUMP : Méthodologie pour répondre aux enjeux de l'IATF 16949:2016, Gina Marcela MORENO-RIVEROS, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage professionnel de fin d'études, juin 2016, www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux", "Qualité-Management", réf n° 402, https://doi.org/10.34746/6xqs-ef71 |
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RESUMEN
Keywords: IATF 16949, calidad, desempeño, automóvil |
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Remerciements
Je remercie toutes les personnes qui m'ont
accompagné, guidé et aidé pendant ma formation du master Qualité
et Performance dans le Organisations (QPO) et le stage de fin
d’études.
En premier lieu, je remercie mon responsable du
Stage, M. Éric JACQUOT, qui m'a donné la confiance et le support
pour réaliser mes activités. Ses enseignements ont contribué
fortement à ma vie professionnelle et personnelle.
Je tiens à remercier également tout le groupes de
qualité et d'excellence de Faurecia qui m'ont aidé au
développement et à l'accomplissement des objectifs du stage.
Finalement, je remercie à M. Gilbert FARGES, Responsable du master QPO, qui m'a guidé, conseillé et soutenu pendant les deux années scolaires du master M1 et M2. Son encadrement et accompagnement en tant que suiveur du stage ont été clés pour le succès de la méthodologie proposée dans le MIM.
Les activités menées pendant le
stage m'ont permis d'approfondir les connaissances acquises dans
ma formation en génie industrielle et dans le master Qualité de
Performance dans les Organisations. Le stage m’a également permis
de développer différentes capacités telles que l'autonomie,
l'innovation, la rigueur et la communication pour atteindre les
objectifs proposés.
Le mémoire d’intelligence méthodologique est centré sur la démarche qualité de transition de la norme ISO/TS 16949 à la norme IATF 16949 :2016. Cette transition est un sujet d’actualité et critique pour les fournisseurs du secteur automobile.
Les fournisseurs sont obligés à
respecter cette norme pour garantir la conformité aux exigences
spécifiques des constructeurs. Cette
satisfaction des besoins dépend, en grande partie, a une bonne
mise en œuvre normative et une transition réussie. En travaillant
sur ce changement, j’ai eu l’opportunité de développer mes
aptitudes de veille normative, de résolution de problèmes, de
créativité et de travail en équipe. Cette force commune est
l’aspect le plus important pour le succès de tout changement.
Tout au long du stage, j'ai acquis de l’expérience et du sens critique, en contribuant á la mise en œuvre des outils qualité et des solutions pratiques pour répondre aux enjeux du secteur automobile. Les outils proposés, la boite à outils « Toolbox », peuvent être utilisés quel soit la taille ou la structure organisationnelle de l’entreprise et ils peuvent aussi donner des éléments clés pour obtenir la certification IATF.
Le secteur automobile est principalement composé par des
fournisseurs de pièces, de pneus, les équipementiers et les
constructeurs de motocyclettes, de voitures et de véhicules
utilitaires [1].
Le marché automobile représente
une économie très dynamique avec une augmentation de la production
à 8 % dans les 4 dernières années [2]. La demande a également une
croissance de 15 % et la production a augmenté 3,5 millions
d'unités pendant le 2016 [3]. L’analyse du marché indique des
niveaux de saturation ou légèrement dessous d'une saturation aux
États-Unis et en Europe avec une croissance significative dans des
pays émergents (Figure 1). Ces statistiques sont très positives
étant donné que l'économie était assez lente au cours des années
précédentes à cause de la crise mondiale.
Figure 1. Ventes de voitures particulières de 2005 à 2016
(en millions d'unités) [4]
En outre, l’industrie est fortement marquée par des tendances en technologie, électricité, connectivité et conduite autonome associées à une différenciation compétitive parmi les différents acteurs de la chaîne de production. Ces changements ont généré des services nouveaux, des acquisitions et les sociétés [3] qui aident au dynamisme de l'économie. Les scenarios compétitifs semblent être un peu lents sur les marchés individuels et mûrs, mais les marchés émergents sont beaucoup plus volatils [5]. De plus, ‘’Dans l’industrie automobile, les constructeurs et leurs fournisseurs coopèrent de manière étroite dans les différentes étapes de la chaîne de valeur et partagent la forte pression en termes de coûts et d’innovations’’ [6]
Dans ces conditions et ces comportements de l'industrie, des nouveaux constructeurs et fournisseurs locaux apparaissent en augmentant la concurrence, les alliances et la consolidation stratégique afin de maintenir le leadership sur le marché [3]. Ces stratégies sont de plus en plus complexes et diverses, par exemple, les véhicules électriques prennent de plus en plus de force en étant à la tête des marques comme Tesla. La sécurité et le confort de l'utilisateur sont maintenant un aspect très important, pour cela, on crée des solutions telles que l'autofreinage, le parcage automatique, la commande automatique de croiseur basé sur les conditions de la route, une direction assistée un ordinateur, fonctions d'évitement des collisions ainsi que des régulateurs électroniques et contrôle du moteur.
En faisant une progression compte
tenu les nouvelles tendances et le comportement du marché, il est
prévu une forte présence des pays en développement principalement
de l’Asie dû à la participation de la Chine. De plus, il y aura
une croissance ralentie en Europe et en Amérique du Nord (Figure
2).
Figure 2. Prévision du marché automobile 2016-2023 [3]
En lien avec ce qui précède, il
est prévu pour 2023 une croissance dans la production en Chine
avec 30 %, ensuite Inde, Mexique, Russie et, dans une mesure plus
petite, les États-Unis (Figure 3). Ce volume s’appuie par une
quantité actuelle de 350-500 millions de véhicules sur le marché.
Figure 3. Top 5 des croissance 2016 vs 2023 [3]
Cette forte concurrence est une
occasion excellente et un défi pour les équipementiers du secteur,
spécialement dans la conception, la fabrication et l'évolution de
modèles traditionnels de propulsion afin d'améliorer les
caractéristiques des pièces et d'équipes.
La technologie et le software ont un rôle important dans cette évolution donnant lieu à l’entrée de nouvelles entreprises tels qu’Apple et Google. Cela implique la création de nouvelles stratégies et des associations que les fournisseurs ne peuvent pas ignorer [7]. Dans les années prochaines ces marques-là seront une forte concurrence notamment dans les domaines de divertissement et véhicules électriques.
En conséquence, ces fournisseurs ont aussi fait des inversions massives dans les pays de marchés émergents de manière agile pendant les dernières années et les constructeurs ont réalisé des activités de marketing dirigées aux clients permettant de mieux cerner les spécificités des marchés locaux et d’effectuer des adaptations locales [7].
Par ailleurs, l'environnement est un aspect critique et une tendance dans nos jours, il existe de nouvelles régulations associées à la protection de l'environnement, par exemple, pour le 2025, les constructeurs doivent garantir une consommation moyenne de 60 milles par galon. Pour le côté des fournisseurs, il faut travailler dans des technologies de post traitement de gaz de fuite pour la réduction d'émissions et la récupération d'énergie de la chaleur résiduelle [7]. Il y a d’autres constructeurs tels que BMW, Mazda et Consentement Chrysler qui travaillent sur la combinaison aérodynamique améliorée, l’amélioration des moteurs turbocompresseurs et des matériels plus légers de fabrication.
Cet aspect est fortement lié à la durabilité dont objectif est chercher un équilibre entre la protection de l’environnement et la rentabilité. Les parties intéressées et les gouvernements en particulier, les communautés locales et les consommateurs, demandent plus attention à l'efficacité énergétique, ainsi qu’à l’indépendance partielle du pétrole. Par exemple, conformément à la Directive de l'UE 2009/33/EC et les adaptations postérieures, les constructeurs automobiles européens sont appelés à offrir des solutions de mobilité dans un environnement mondial extrêmement compétitif [8]. L'Union Européenne cherche de même façon un système de transport compétitif et efficient (COM / 2011/144, CE, 28. 3. 2011) en se concentrant sur l'indépendance du pétrole lié avec "l'Horizon 2020” ; Les États-Unis ont aussi fait des pas significatifs (avril 2013) vers l'indépendance du pétrole pour la traction et la propulsion de systèmes de transport. En 2016, le Japon a déclaré également la volonté de réduire les émissions de dioxyde de carbone [8].
Dans ce contexte changeant et complexe, la qualité doit évoluer également, où les efforts pour les “zéro défauts” ne sont pas suffisants. Maintenant, les constructeurs et les équipementiers doivent se centrer sur la perception de la qualité d’après les clients sur les aspects esthétiques, émotif et fonctionnel [9]. On peut inclure le concept de qualité basé sur les 5 approches donnés par Garvin en 1984 : transcendant, basé sur le produit, basé sur l'utilisateur, basé sur la fabrication et basé sur la valeur [9].
L'industrie automobile est le secteur le plus efficient et productif de l'économie mondiale à l’issue des techniques de gestion de la qualité qui ont été présentes dans la production automobile depuis des années. Le secteur a commencé au XVIIe siècle et jusqu'à 1889 il y a eu les premiers progrès sur les moteurs à essence. Les premiers véhicules ont été construits en série aux États-Unis jusqu'au XXe siècle et ensuite en Europe. Après la deuxième guerre mondiale, il y a eu une croissance du secteur et l'industrie japonaise a surgi avec une philosophie plus compétitive et agressive. Dans ce progrès historique, les constructeurs commencent à avoir leurs propres exigences et les fournisseurs créent des processus qui permettent de répondre rapidement. Afin d’unifier les exigences précitées, Chrysler Ford et Général Motors se réunissent en 1994 pour créer la norme QS-9000 (dérivée de l'ISO 9000) et qui évolue à la norme UNE-ISO/TS 16969 [10]. Par la suite, cette norme ISO/TS a été mise à jour dans les années 2002 et 2009 conformément aux évolutions de la norme ISO 9001. La dernière version a été créée par l’IATF (International Automotive Task Force) en 2016.
L'industrie automobile actuelle est guidée également par Lean Management qui a été introduit, pour la première fois, en 1950 par Toyota- Japon et qu’englobe des outils vers la réduction de déchets et l'amélioration continue.
1.2.
Référentiel automobile ISO/TS 16949 : 2009
L'ISO / TS 16949 établit les conditions spécifiques pour la mise
en œuvre de l'ISO 9001 : 2008 dans la production d'automobile.
Le but de cette norme est de
développer un système de gestion de qualité vers l’amélioration
continue à travers la prévention de défauts, la réduction des
écarts et la minimisation de gaspillages dans toute la chaîne de
production [11], [12]. Les spécifications techniques ont été
incluses à travers un accord du comité technique et elles ont été
acceptées et approuvées pour publication par deux tiers des votes
des membres du comité ISO TS 176 [13].
Cette norme est obligatoire pour
la plupart des fournisseurs et le cycle PDCA fait partie de la
structure générale de la norme en concordance à l’ISO 9001 : 2008.
L’évaluation de la conformité de cette norme implique un processus
exhaustif et systématique de certification de la qualité [14].
La certification ISO/TS est un processus par lequel un organisme
vérifie la conformité du produit à travers de la révision du
système qualité.
Les fournisseurs doivent répondre aux exigences de ce référentiel qualité dû aux différentes raisons : ils sont un facteur important dans les coûts des constructeurs et donc une erreur ou un problème peut affecter directement dans les objectifs et revenus des constructeurs. Selon l'enquête AMR, presque 67 % du coût de la mauvaise qualité peut découler de l'échec du fournisseur. Ils sont également un rapport direct avec la satisfaction de l’utilisateur ou client final, ils sont importants pour la pérennité des constructeurs.
Par conséquent, les constructeurs doivent réduire les coûts de la non-qualité avec l’exigence de la mise en place d'un système de management de la qualité aux fournisseurs [14].
Ce système entraîne des avantages
aux fournisseurs tels que la reconnaissance, la satisfaction
client, l’augmentation des chiffres d'affaires, l’amélioration des
processus, des opérations et de la gestion de risques basée sur la
traçabilité, diminution du nombre d’audits seconde partie [14].
La structure de la norme est la suivante :
De la même manière, la norme
renforce l'utilisation de différents outils qualité par rapport
aux critères définis dans le tableau 1 :
Techniques de
planification |
Techniques de
contrôle |
Techniques
d'amélioration |
·
Benchmarking ·
QFD (Quality
Function Deployment) ·
Études de
capabilités. · DOE (Design of Experiments) ·
FMEA (Failure Mode and Effects
Analysis) |
·
SPC (Statistical Process Control) ·
Audits ·
Définition des indicateurs |
Amélioration
continue TPM: Total Productive Management Lean Six Sigma Poka Yoke: Improvement group 8D Tool
(8 Disciplines): |
1.3. Pourquoi est-il nécessaire un changement ?
Dans l’écosystème automobile, les acteurs et parties intéressées
définissent leurs enjeux et besoins :
Fournisseurs : Les
fournisseurs répondent aux spécifications techniques des
constructeurs en ce qui concerne les différentes pièces et parties
des véhicules. Ils garantissent la livraison des parties conformes
en respectant les attentes. Pour démontrer le respect des
spécifications avant de livraison, ils doivent se certifier
suivant le référentiel qualité à travers des organismes de
certification. Le fournisseur doit suivre les critères des
spécifications techniques pour chaque constructeur parce que il y
a quelques-uns qui ne font partie du groupe IATF et donc il est
nécessaire de répondre de façon individuelle les exigences.
Le fournisseur est un acteur critique parce qu’il commence la chaîne de valeur et toute pièce non conforme peut déclencher des problèmes économiques dans toute la chaîne. Pour assurer la conformité, il doit évaluer également ses fournisseurs pour vérifier le respect des standard client dans les matières premières et les composants. Pour cela, il est nécessaire d’un démarche Assurance Qualité Fournisseurs (AQF). Afin d’approfondir sur le sujet ou mettre en place des méthodologies d’évaluations des fournisseurs du secteur automobile, il est conseillé de lire le MIM : Assurer la qualité fournisseur et la qualité interne dans le secteur automobile [15]
Les laboratoires sont aussi partie de services support des fournisseurs et ils peuvent, par exemple, suivre la norme ISO/CEI 17025 :2005 (Exigences générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais).
De plus, leurs revenus sont basés principalement sur la production à grande échelle, donc la production JIT et continue est très utilisé en augmentant ainsi les risques liés à la conformité des pièces. Il est important souligner qu’il existe divers fournisseurs y compris les nouveaux fournisseurs relatifs à des technologies de communication, de conduite autonome et de divertissement.
Constructeurs : Les
constructeurs sont ceux qui dessinent, assemblent, produisent et
commercialisent les véhicules. Ils ont la légitimité pour définir
les aspects techniques qui doivent être respectes pour tous les
fournisseurs afin de répondre aux exigences des clients finaux,
c’est-à-dire, ils exigent des spécifications à travers des
standards et au même temps, respectent les attentes du
consommateur.
Ces attentes ne sont pas limitées aux aspects de performance, d’esthétique ou de durabilité de la voiture, elles incluent aussi les aspects de perception, marque, affinité, mode de vie, etc. Ces derniers aspects sont subjectifs et les constructeurs doivent trouver les critères objectifs afin de les mesurer et les évaluer. Il faut tenir compte également tous les services associés à la maintenance et l’après-vente car ils sont liés à la perception de la qualité d’après le client.
Les constructeurs sont le
principal responsable de la qualité et cycle de vie de véhicules
et ils sont par conséquent le directement impliqués dans les
exigences environnementales, juridiques et sociétales. Pour cette
raison, les différents organismes tiers et l’État vérifient le
respect des référentiels et régulations.
De plus, les constructeurs créent des alliances et des associations entre eux pour développer des stratégies basées sur le comportement des marchés. Par exemple, dans certains pays de l’Amérique de Sud, les voitures Dacia sont commercialisées avec la marque Renault (Logan, Stepway, …).
Société : On peut définir la société comme l’ensemble de personnes et d’organisations qui ont un rapport ou un impact dans le secteur automobile. Elle définit des besoins concernant la protection de l'environnement, l'usage efficient d'énergie, la sécurité, la bonne gestion des déchets et des bonnes conditions de vie (liées à la santé, éducation, alimentation, transport, travail etc…). Par exemple, les employés font partie de ce groupe et ont besoins spécifiques sur les conditions de travail, développement personnel a l’intérieur des entreprises, la formation et la bonne rémunération pour son travail. Pour cela, l'état garantit la satisfaction de ces besoins-là et aussi de leurs devoirs. Les organismes tiers sont également un support clé afin d’assurer et vérifier la conformité des besoins et attentes de la société.
Client final : Les client finaux font partie de la société, mais ils sont également le dernier maillon de la chaîne de valeur du secteur automobile et donc dans ce groupe se trouve le Maître d'ouvrage qui donne l'expression fonctionnelle des besoins. Le client cherche une satisfaction personnelle et pour cela, il définit la plupart des fonctionnalités des produits et les évalue à travers la qualité perçue.
La qualité perçue est de plus de plus importante pour le client final car les aspects fonctionnels ont devenu implicites grâce aux différentes avancements technologiques.
État : L'état garantit et répond aux besoins de la société. Pour cela, il génère des lois et des régulations qui permettent atteindre les objectifs liés à dites besoins. Ces régulations changent selon le pays et la région, et donc, le secteur automobile doit s'adapter à chacun d'eux. L’état peut s’appuyer sur les organismes tiers afin de vérifier la conformité aux exigences.
L’État peut se regrouper ou faire partie d’une communauté continental ou régionales qui définissent des régulations collectives (plusieurs pays) tel que les Directives Européennes.
Organismes tiers : Les organismes tiers ne sont pas impliqués dans la chaîne de valeur de la fabrication de véhicules mais ils sont chargés de vérifier la mise en place d'un système de qualité qui répond aux standards et référentiels définis. Ils aident également au client avec l’acceptation des produits et des services conformément à ses attentes.
Dans cet écosystème dynamique, la
qualité est un élément essentiel dans les besoins de chaque acteur
et pour cela, on définit des règles et des normes qui garantissent
la satisfaction de tous.
L'acteur qui fait partie de la
chaîne de valeur et qui présente le plus grand nombre
d'interactions, est le constructeur. Il est responsable de livrer
le produit dans conditions établis et à son tour, de répondre aux
attentes de tous les acteurs.
1.4.
Nouveau référentiel Qualité IATF 16949
La certification de la norme ISO/TS 16949 : 2009 est renouvelé
toute les 3 ans et suivi une fois par an. Les organismes de
certification sont évalués par IATF qui vérifient la bonne mise en
place de la quatrième version des règles 16949. Cette
certification est obtenue après une audit de certification, suivi
ou renouvellement. Pour approfondir sur le sujet, il est conseillé
de lire le MIM : préparation audit de renouvellement ISO/TS
16949[16].
Cette norme a besoin d'évoluer conformément aux nouvelles exigences si changeantes du marché, mais pas seulement le marché du secteur automobile a changé. Avec l'arrivée des nouvelles technologies, les nouveaux outils de contrôle et les nouveaux besoins du marché, toutes les autres systèmes de qualité ont dû évoluer et d’où la mise à jour de la norme ISO 9001 en 2015.
De plus, compte tenu que les systèmes d’approvisionnement sont de plus en plus complexes et que les parties intéressées sont plus exigeantes, la normes ISO 9001 a changé (dans sa révision de chaque 5 années) pour refléter ces changements sociaux. Les changements principaux sont dans sa structure, l’approche des risques et les exigences des services.
La nouvelle version IATF 16949 :
2016 est alignée structurellement à d'autres normes ISO pour
faciliter les systèmes intégrés, elle souligne également
l'importance de l'analyse de risque avec une approche préventive
qui permet l'identification et l'évaluation tant des risques comme
d’opportunités. Elle renforce aussi la visibilité du leadership et
des services.
La structure de la norme IATF 16949 : 2016 est :
L'International Automotive Task Force (IATF) qui exploite cette norme a décidé de la baser sur ISO 9001 : 2015 avec des améliorations supplémentaires. Cela signifie que les organisations de l'industrie automobile qui recherchent la certification IATF 16969 doivent également se conformer à la norme ISO 9001 : 2015.
Les principaux changements sont :
Après le 1er octobre 2017, aucune vérification (initiale, de surveillance, de re-certification ou de transfert) ne doit être effectuée selon ISO / TS 16949 : 2009.
Les organisations certifiées ISO / TS 16949 : 2009 doivent passer à la nouvelle IATF 16949, par le biais d'une vérification de transition conformément au cycle d'audit actuel pour ISO / TS 16949 : 2009, c’est-à-dire, lors d'une vérification de re-certification régulière ou d'une vérification de surveillance selon les délais définis dans les Règles IATF, section 5.1.1. [18].
Par conséquent, les dates critiques sont :
1.5.
Enjeux des fournisseurs du secteur automobile
Étant donné le dynamisme du secteur, les nouveaux changements et les défis pour les fournisseurs, les nouveaux enjeux sont :
FORCES |
FAIBLESSES |
|
|
OPPORTUNITÉS |
MENACES |
|
|
A partir des enjeux définis, il est nécessaire d'encadrer le problème afin d’obtenir les résultats escomptés (certification, conformité, confiance) :
Donnée
d’entrée |
Mise
en œuvre de la nouvelle version de l’IATF 16949 :
2016 pendant le délai de transition. |
|
Qui ? |
Directs |
Indirects |
Emetteurs :
Constructeurs Récepteurs :
Fournisseurs |
Emetteurs :
Organismes tiers Récepteurs :
Clients |
|
Quoi ? |
Transition
vers un l’évolution de référentiel qualité avant et après
de l’audit de transition |
|
Où ? |
Chez
les fournisseurs |
|
Quand ? |
Avant
de septembre 2018 et dans le jalons définis |
|
Comment ? |
Certification
en la norme IATF 16949 : 2016 |
|
Pourquoi ? |
Répondre
aux nouvelles spécifications des constructeurs
automobiles |
|
Donnée de
sortie |
Comment réussir la transition vers la
nouvelle version du référentiel automobile dans les
jalons définis ? |
Après avoir encadré la problématique, on peut définir les principaux objectifs pour réussir le processus de transition du référentiel qualité :
Objectifs :
• Lire les
exigences de l’IATF autour du référentiel qualité
• Identifier les écarts entre la version 2009 et
la version 2016 avec l’expérience du personnel
• Evaluer les impacts des changements de la
nouvelle version
• Définir un plan d’action pour mettre en place
ces changements
• Mettre en œuvre le plan d’action
• Définir les délais de transition à l’intérieur
de l’entreprise
• Mesurer la performance de la mise en œuvre de
la norme
Vue globale :
2.1.
Cycle PDCA
Avant d’aborder la méthodologie proposée, il est indispensable
utiliser le diagramme causes-effets pour déterminer quels sont les
facteurs les plus importants pour la mise en place de la nouvelle
version. Pour identifier les facteurs, il est nécessaire lire les
exigences de la norme et les regrouper en grands sujets communs
afin de faciliter l’analyse.
Ce diagramme causes-effets permettra
d’avoir une vision globale des exigences et de les lier facilement
au différents processus de l’entreprise (figure 8).
Après cette analyse, le cycle PDCA ou le cycle Deming nous permettre de voir l’exigence comme une démarche d’amélioration continue dont chaque chapitre est classé dans les différentes étapes du cycle :
Figure 8. Cycle de Deming et les chapitres de la norme IATF
16949 : 2016 [source : auteure]
Le cycle PDCA est aussi adapté à la méthodologie de mise en œuvre d’un standard :
Plan : Reconnaître une
opportunité et planifier un changement.
Faire : Exécuter ce qu’on a planifié.
Vérifier : Évaluer, analyser les résultats et identifier
les écarts.
Agir : Prendre des mesures en fonction des écarts. Mettre
en place un plan d’action pour éliminer les écarts. Si le plan ne
permet pas de clôturer les écarts, il faut parcourir le cycle à
nouveau avec un plan différent.
2.2.
Comparaison de différentes méthodologies
L’approche par processus est clairement définie et précise pour
améliorer les différents systèmes mais elle ne s’adapte pas
complètement aux besoins des fournisseurs concernant la transition
du référentiel. Il est dont pertinent faire une comparaison entre
différentes méthodologies pour prendre la mieux adéquate.
Gestion de
projets : Méthode adaptative |
Amélioration
continue : Méthodologie Lean |
Mesure de la
performance : Autodiagnostic |
Méthodologie du
management des risques |
Las
activités précédentes et séquentielles sont définies
avec un délai. |
|
|
|
Tableau 4. Comparaison de
différentes méthodologies [source : auteure]
Toutes les méthodologies décrites
ci-dessus nous permettent d’obtenir résultats pour notre
problématique, donc on peut prendre quelques éléments de chacune
pour développer une méthodologie spécifique pour les transitions
d’un référentiel à un autre.
2.3. Processus de
certification
La méthodologie doit également permettre le respect des règles définies pour les organismes de certification et de l’IATF.
Il est pourtant important prendre
en compte les étapes pour obtenir la certification :
2.4. Une
transformation du cycle PDCA, JUMP !
La qualité orientée au client a été introduite en 2000 et elle a
comme objectif inclure les concepts de qualité attendue et de
qualité perçue. Les systèmes qualité sont maintenant mesurés
conformément à ces paramètres.
Dans la méthodologie qu’on va proposer comporte l’approche des
risques, les traitements de causes avec une approche Lean, la
gestion de projets et l’autodiagnostic. Ces ensembles de
méthodologies sont regroupés avec le cycle PDCA.
La méthodologie JUMP implique « Sauter » (Jump en anglais) d’un système à un autre plus adapté et compétitif selon les exigences des constructeurs automobiles. Elle comporte 4 étapes séquentielles et chronologiques qui permettent d’atteindre les objectifs définis et réussir à la mise en œuvre de la norme dans un période de transition. Elle facilite également le pilotage, suivi et contrôle des activités nécessaires dans chaque étape : Justifier, Unir, Mesurer et Progresser.
Étant donné que le délai de transition est de 2 ans (plus court que la moyenne de périodes de transition), JUMP est conçue pour être mise en marche dans un délai de 1 an en renforçant ainsi à la prévision et l’approche de risques décrits précédemment.
Figure 9. Cycle de la méthodologie JUMP [source :
auteure]
Afin de garantir une mise en place
efficiente du cycle JUMP, on propose un ensemble d'outils
développés sur un fichier Excel. Cette boîte à outils, la «
JUMP toolbox » est composée de 5 outils qui permettront aux
entreprises d’avoir un accompagnement opérationnel et un contrôle
sur la transition. Ils sont également une réponse à la
réglementation définie par l’IATF.
La boîte à outils est disponible sur Internet dans le blog «
jumptoolbox » (http://jumptoolbox.blogspot.com/) accessible sur
les téléphones portables et les ordinateurs.
Les outils peuvent être utilisés en
ligne mais il est conseillé de télécharger le fichier avant
d’utilisation parce que le logiciel n’enregistre pas l’information
saisie. Une vidéo est disponible sur le blog afin de connaitre le
mode d’emploi de la boîte à outils.
2.4.1.
Justifier
La première étape proposée permet à l’organisation de
comprendre le pourquoi de cette transition, les raisons pour
lesquelles l’entreprise va investir dans cette démarche et les
impacts associés. Si le personnel connaît les enjeux, les risques
et les bénéfices de la transition, il peut prendre conscience de
l’importance de la méthodologie et le succès de celle-ci. La
motivation doit être le moteur de cette démarche marqué
notamment pour les opportunités de développement personnel et
croissance professionnel.
Il est prévu une durée de 3 mois pour réaliser cette étape.
L’étape justifier définie les activités suivantes :
Elles sont définies en fonction des exigences données par l'organisme IATF. Les entreprises s'adaptent compte tenu la disposition de ressources, le créneau du prochain audit de suivi de la norme ISO/TS 16949 et les objectifs associés. Il est proposé un diagramme de Gantt.
Si bien cet outil est suivant
utilisé dans la gestion des projets, il permet aussi de vérifier
l’état d’avancement de chaque étape et activité concernée. Il est
lié également au Management visuel en aidant à identifier les
points critiques, les retards et les jalons. Pour le
construire, il faut déterminer la durée escomptée de chaque
activité, la date qu’elles doivent être effectuées, les
responsables, les ressources à allouer, les chevauchements, les
interactions et contraintes avec d’autres démarches en cours
(figure 11).
Il est important que tout le personnel soit familiarisé avec la norme et avec les changements. L’Interprétation des exigences est essentielle pour le bon déroulement des activités. S’il y a une mauvaise interprétation, les actions ne seront pas efficaces et il y aura des risques liés à la perte de la certification ou retards dans l’achèvement des étapes. Afin de réduire les risques identifiés, il est conseillé de Transmettre des questions aux organismes tiers ou Faire des réunions avec des experts (conseil).
Il existe manières différentes de
réaliser une formation et chacune d'elles a des avantages selon le
contexte et les conditions :
Formation
Présentielle |
Formation à
distance |
Formation mixte |
• Des avantages - Contact direct
entre le professeur et les élèves. - Elle est la
plus interactive et donc il aide à un apprentissage plus
rapide. - La solution de
doutes est plus rapide et effective. Le professeur est
disponible toujours. • Des
inconvénients - Elle est
normalement plus coûteuse que d'autres modalités. - Peu de
flexibilité : il a de contraintes géographiques et
horaires. - Le professeur
impose le rythme de travail. |
Pour faciliter le
feedback, le professeur et l'étudiant contemplent
différentes voies de communication telles que :
téléphone, courrier électronique et web. Elle comporte
des éléments de support, ces cours permettent l'accès à
une salle virtuelle qui met à la disposition de l'élève
tous les services des contenus interactifs. Cette modalité
est très utile pour acquérir des connaissances
techniques • Des avantages Permet de rendre
la formation compatible avec d'autres activités. - L'élève peut
établir ses horaires et le lieu. - Elle est la
modalité la plus économique. • Des
inconvénients - Le contact avec
le professeur est plus limité : des tutoriels par
téléphone et en ligne. Par conséquent, la résolution de
doutes est plus lente. |
Elle combine la
modalité présentielle et en ligne, spécialement
recommandée pour des cours de longue durée. Elle est
aussi connue avec le nom de Blended Learning ou de
B-Learning. Celle est normalement la formation la plus
effective, puisqu'il additionne les avantages des deux
modalités. |
La communication peut s'établir à
partir de la structure organisationnelle de l'entreprise,
c'est-à-dire, hiérarchiquement, en commençant dès la direction
vers les groupes des opérations. On peut également définir une
communication dans chaque processus, c’est-à-dire, au niveau
opérationnel et après remontrer au niveau stratégique. Ce dernier
est idéal pour les propositions techniques et le retour sur les
nouvelles procédures mise en place.
La communication est un élément clef dans le succès de la
transition puisqu'elle permet une participation active de tous les
acteurs. Cette partie va au-delà de transmettre une information,
cette communication implique une co-construction du
système à travers les canaux définis.
L’analyse des écarts fait partie des exigences de l’IATF et les
organismes de certification vont l’évaluer dans l'audit de
transition. Cette analyse peut être supportée par tableaux qui
aident à sa mise en œuvre. Voici le premier outil proposé, «
L’Analyse des écarts » (ou Gap Analysis en anglais) où il
indique chaque exigence de la norme et la relation avec l’ISO/TS
16949 ainsi qu’un plan d'action (afin d’éliminer les écarts).
Figure 12. Outil Analyse de écarts de la JUMPtoolbox [source
: auteure]
2.4.2.
Unir
Unir…, unir les efforts, unir l’organisation, unir les
systèmes, unir les processus, mais surtout unir les personnes pour
atteindre les objectifs de la transition. Cette étape est la plus
critique, la plus longue et la plus complexe. Il est donc
nécessaire une vraie implication de tous avec le support de la
direction. Cette implication est créée à partir de la motivation
renforcée dans l’étape précédente.
La participation des équipes de travail basée sur une bonne
communication, une confiance mutuelle, une intelligence collective
et un leadership progressiste. Les leaders doivent guider
l’organisation vers la réussie de la transition, pour cela, ses
caractéristiques sont :
Figure 14. Caractéristiques des leaders [source :
auteure]
L’étape Unir définie les activités suivantes :
Si un plan d'action est défini avec l’aide de l’outil de l'analyse
d’écarts, il est nécessaire une mise à jour du système
documentaire y compris la communication des changements dans les
processus concernés. Pour cela, l’outil « suivi »
(Tracking en anglais) est proposé afin d’établir et connaître
l'état du document et les dates prévues de modification.
Figure 15. Suivi de la JUMPtoolbox [source : auteure]
Les statuts des documents à
modifier sont :
Statut |
Description |
En
cours de modification |
La personne désignée pour cette activité
doit connaitre sur le sujet et doit avoir une expérience
sur les activités décrites. |
Premier
brouillon |
Le document a été modifié selon les
exigences concernées |
Révision |
Il y un groupe de personnes expertes sur
le sujet et ils vont analyser la pertinence et l’impact
du document |
Premier
retour |
Après la révision, il y aura de
modifications à faire dans le document |
Révision
finale |
La révision finale doit être réalisée avec
le propriétaire ou responsable de document |
Validation |
Le propriétaire ou responsable de document
valide l’information inclue dans le document |
Approbation |
L’approbation est
réalisée pendant un réunion avec le responsable de
processus |
Diffusion |
Le document doit être
disponible et accessible à toute l’organisation |
Tableau 6. Description des statuts des documents [source : auteure]
Le système d’information permet de conserver, traiter, maintenir, et communiquer l’information dans le bon moment, le bon endroit et aux bonnes personnes. Il doit également aider à la recherche de documents d’origine tant internes qu’externes pour répondre aux besoins d’utilisateurs du SI, ainsi que garantir la disponibilité des documents en vigueur.
La diffusion doit être faite par le
système d’information et avec des alertes par mail aux gens qui
sont directement impliqués dans le respect du document. Pour les
sujets critiques ou complexes, il est nécessaire de faire des
ateliers ou des réunions pour garantir la compréhension de
l’information.
Il est prévu une durée de 5 mois pour réaliser cette étape.
Les trois types des audits définis
pour l’IATF sont :
Audit SMQ |
Audit du
processus de production |
Audit du produit |
Il doit être
réalisé tous les 3 ans en utilisant l’approche processus
L’organisation doit inclure l’évaluation des
spécifications client liés au système |
Il doit être
réalisé tous les 3 ans en utilisant l’approche
spécification client. Si l’approche n’est pas définie
par le client, l’organisation peut l’établir. Chaque
processus de fabrication doit être audité y compris le
management de risques et le plan de surveillance |
Il doit être en
utilisant l’approche spécification client afin de
vérifier les étapes appropriées de production et de
livraison. |
Avant d’auditer les centres de production, on doit compléter l’analyse de écartes de tous les départements ou services de support et de tous le centres de recherche et financiers. Ces analyses seront regroupées dans le centres de production qui vont montrer l’ensemble des écarts aux auditeurs. Chaque usine doit être auditée séparément et doit élaborer un plan d’action selon les non conformités (à partir d’évidences factuelles) identifiées. Le risque associé à cette étape est principalement l’identification des plusieurs non-conformités majeures, pour cela, il est conseillé de vérifier l'efficacité des actions mises en œuvre et, le cas échéant, redémarrer le cycle dès la première étape.
Le groupe IATF est conformé par les
constructeurs : BMW Group, FCA US LLC, Daimler AG, FCA Italy Spa,
Ford Motor Company, General Motors Company, PSA Group, Renault, et
Volkswagen.
Chaque constructeur a défini des spécifications supplémentaires à
celles de la norme IATF 16949 :2016. Dites spécification doivent
êtres audités toutes les 3 ans ou selon la périodicité exigée par
chaque constructeur.
L’outil « Matrice » (Matrix en anglais) est générée
automatiquement à partir de l’analyse des écarts, elle permet
d’identifier facilement et visuellement les documents qui
répondent aux exigences de la norme. Elle est un excellent outil
pour audités chaque processus, il suffit filtrer l’information
avec les critères désirés :
Figure 16. Outil Matrice de la JUMPtoolbox [source :
auteure]
Elle permet d’auto-évaluer le système avec l’aide des différentes expertes dans chaque processus de l’organisation (Production, Finance, Ressources Humaines, etc.). Cette évaluation permet d’identifier les facteurs clés pour arriver à un système performant dont la performance est mesurée à partir de l’efficacité, l’efficience et la qualité perçue.
Efficacité : Elle
est la capacité de produire l'effet attendu, dans le cas de la
transition, elle représente la capacité de l’organisation pour
répondre aux besoins des constructeurs clairement identifiés dans
les exigences normatives de l’IATF.
Efficience : Elle englobe le maximum de résultats avec le
minimum de ressources. Dans la transition, elle représente le
rapport entre la quantité des exigences respectés par le système
de l’entreprise et les ressources alloués pour avoir le système
conforme.
Qualité Perçue : Elle est définie à partir de plusieurs
critères qui permettent d’identifier la perception des produits ou
services livrés. Elle est basée sur les éléments subjectifs du
consommateur par exemple les impressions sur la sécurité, le
confort, l’ergonomie, etc.
La qualité perçue peut être liée à la création de valeur et aux
spécifications techniques du produit [9]. Les éléments sont issus
des caractéristiques intrinsèques et d’aspects externes du produit
tels que la marque, le prix ou la logistique. Par le précédent, la
qualité perçue va au-delà de la conformité, de la confiance sur le
produit et l'esthétique [9].
« L'autodiagnostic » est un
outil (self-assessment en anglais) qui permet d'aller au-delà de
la mise en œuvre de la norme, il permet d'identifier l'efficacité,
l’efficience et la qualité perçue. Ces derniers éléments sont
clefs pour un système performante.
Cet outil propose une échelle de maturité à 5 niveaux (Tableau 8)
qui s'expliquent ci-après :
Niveau |
% |
Description |
Insuffisant |
20% |
Il n’y a aucune preuve
que le processus mène au respect de l’exigence. Les
actions menées ne répondent pas aux spécifications des
constructeurs mais elle est déjà prise en compte dans
l’organisation |
Informel |
40% |
Le processus est réalisé
implicitement. Il existe des preuves concrètes mais les
activités ne sont pas documentées, ni contrôlées. Il n’y
aucune activité liée à l’approche préventive. |
Efficace |
60% |
Le processus est
efficace pour répondre à l’exigence, évalué et suivi en
prenant en compte l’analyse des risques et des
opportunités. |
Efficient |
80% |
Le processus mené pour
répondre à l’exigence est optimisé et continuellement
amélioré. |
Performant |
100% |
Le processus réalisé
prend en compte les attributs liés à la qualité perçue
telles que la différenciation, l’innovation, etc. |
Tableau 8. Description des
niveaux d'évaluation [source : auteure]
Pour faire cet
autodiagnostic, il est conseillé choisir une personne experte
désignée par le responsable de chaque processus et qui va
évaluer le système en choisissant un niveau du tableau dans
chaque exigence concernée au processus. Il est important avoir
une vision objective de chaque exigence et un regard mesuré et
judicieux.
Les niveaux ont une
valeur quantitative avec des unités de pourcentage de 0 à 100%
et s’applique aux sous-articles qui sont indexés à 9 fonctions
(process).
Il est disponible
également une partie de commentaires afin de saisir information
clé pour la compréhension de l’évaluation.
Il est prévu une
durée de 3 mois pour réaliser cette étape.
Progresser est la dernière étape de la méthodologie JUMP, elle propose la construction des plans d’action à partir des non-conformités enregistrées et des actions d’amélioration à partir de l'analyse de l'étape précédente « Mesurer ».
3.1.
Résultats de l’autodiagnostic
La mise en œuvre de cet ensemble
d'outils facilitera la vérification de l'efficacité des actions
mises en place et aidera à l'amélioration continue du système.
Pour faciliter l’analyse des résultats obtenus dans
l’autodiagnostic et les autres outils, il est proposé un ongle de
graphiques (charts en anglais) afin de mieux visualiser chaque
réponse et prendre décisions pertinentes.
Le radar permet d’identifier rapidement le pourcentage de chaque
fonction de l’organisation par rapport aux évaluations des
exigences associés.
Avec
ces résultats, un plan d’action sera proposé afin d’améliorer et
chercher les causes de empêchent l’avancement.
Plan d’amélioration |
||||
Processus |
Plan (Quoi) |
Responsable (Qui) |
Délai (Quand) |
Exigence |
|
Plan n°1 : |
|
|
|
|
Plan n°2 : |
|
|
|
|
Plan n°3 : |
|
|
|
Tableau 9. Plan d'action après autodiagnostic [source :
auteure]
La visualisation des résultats d’Unir en tant qu’étape critique,
permettent de prendre de décisions à temps afin de réduire les
risques identifiés dans le chapitre 2 du ce MIM.
Figure 19. Visualisation des résultats [source :
auteure]
3.3.
Perspectives
Cet ensemble d'activités aideront non seulement à la transition
normative mais aussi à une évaluation et amélioration continue du
système. Le secteur automobile a toujours été le leader dans la
qualité et il doit continuer avec cet objectif.
Après ce stage de fin d’études, je me suis rendu compte que je
veux continuer mon future professionnel dans la qualité en tant
qu’ingénieur qualité supporté également avec ma formation en génie
industriel. En effet, ce stage est m’a permis d’approfondir mes
compétences acquises pendant mes expériences.
Le cycle JUMP permet atteindre les
objectifs identifiés au début du MIM notamment : Assurer une
transition de l’IATF avec l’audit de transition réussie et mesurer
la performance basée sur l'efficacité, l’efficience et la qualité
perçue.
La démarche qualité en utilisant
cette méthodologie aide aux organisations à l’obtention des
bénéfices ci-dessous :
1. Faible utilisation de ressources
supplémentaires : Avec l’approche préventive et de management de
risques est possible réaliser la méthodologie avec les même
ressources définis par les processus de certification ISO/TS 16949
: 2016.
2. La motivation et l’implication de tous sont
las base du changement et des stratégies de l'organisation. Tous
font partie de l'amélioration et de la pérennité de l'entreprise.
3. La structure de la norme IATF 16949 est la
même des normes ISO encourageant les systèmes intégrés de
management.
La recherche de l'excellence et de l’amélioration continue vers
une système qualité performante sont obtenus s'il y a une adhésion
des personnes. Les expériences, les connaissances et les idées
sont clés du succès.
La norme IATF 16949 :2016 permet aux fournisseurs de répondre aux
expectatives des constructeurs et au même temps permet au
constructeur de répondre aux attentes de client finaux. Elle
garantit la pérennité de la chaine de création de valeur.