Master Qualité - Communication
publique des résultats d'un stage de fin d'études
Master Qualité
- UTC - rue du docteur Schweitzer - CS 60319 - 60203
COMPIEGNE Cedex - France - master-qualite@utc.fr - Tél : +33 (0)3 44 23 44 23 |
|
Avertissement : Si vous arrivez directement sur cette page, sachez
que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être
pris comme tel. Il peut donc comporter des
imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit
admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant
la période de formation et constitue avant-tout un
travail de compilation bibliographique, d'initiation
et d'analyse sur des thématiques associées aux
concepts, méthodes, outils et expériences sur les
démarches qualité dans les organisations. Nous ne
faisons aucun usage commercial et la duplication est
libre. Si, malgré nos
précautions, vous avez des raisons de contester ce
droit d'usage, merci de nous
en faire part, nous nous efforcerons d'y
apporter une réponse rapide. L'objectif de la
présentation sur le Web est de permettre l'accès à
l'information et d'augmenter ainsi les échanges
professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez
pas de le citer comme source bibliographique.
Bonne lecture... |
La performance d'un
système documentaire
d'un pôle
Sûreté-Environnement-Hygiène-Sécurité
|
Imen
SGHAIER
|
Référence
bibliographique à rappeler pour tout usage :
La
performance d'un système documentaire d'un pôle
S-EHS, Imen SGHAIER, Université de Technologie de Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations (QPO), Mémoire d'Intelligence Méthodologique du stage
professionnel de fin d'études, juin 2017, www.utc.fr/master-qualite,
puis "Travaux", "Qualité-Management", Réf n° 407
|
RÉSUME
De nos jours, 40% de l’activité
d’une entreprise s’appuie sur des documents. Une
documentation lourde peut alors influencer la
performance de l’entreprise en paralysant sa capacité à
progresser. La maitrise des documents (métiers et
qualité) apparaît ainsi primordiale. Ce présent
mémoire propose une méthode spécifique pour
construire/améliorer le système documentaire mis en
place au sein d’une entreprise. En effet, l’objectif
principal du projet est de structurer un système
documentaire afin de lui permettre de devenir
transversal et adapté aux besoins des collaborateurs et
conforme aux exigences de la norme ISO 9001 version
2015. Le second objectif consiste à créer un espace
performant de partage d’information.
Mots clés : Système documentaire, ISO 9001
version 2015, performance.
|
ABSTRACT
Nowadays, 40 % of the activity of a
company leans on documents. A heavy documentation can
then influence the performance of the company by
paralyzing its capacity to progress. The control of
documents (jobs and quality) seems so essential. This
present report proposes a specific method to build /
improve the documentary system set up within a
company. Indeed, the main objective of the project is
to structure a documentary system to allow him to
become transverse and adapted to the needs for the
collaborators and in compliance with the requirements
of the standard ISO 9001 version 2015. The second
objective consists in creating a successful space of
information sharing
Keywords: Documentary
system, ISO 9001 version 2015, performance.
|
|
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Mr Gilbert
FARGES et Mr Arnaud DERATHE d’avoir
accepté de faire partie de la commission d’examen de ce projet de
fin d’étude.
Je tiens à remercier mon directeur de stage, le
responsable du pôle S-EHS du Campus l’Oréal d’Aulnay-sous-Bois, Mr Cyril MENARD de m’avoir accueilli dans son équipe.
Je suis sincèrement reconnaissante envers lui pour sa patience, sa
disponibilité, son soutien, ses conseils toujours pertinents, afin
de me former efficacement, pour toutes ces raisons merci encore.
Je remercie ensuite toute l’équipe S-EHS pour leur gentillesse,
leur disponibilité et la leurs conseils qui furent une aide
appréciable au cours de mon stage. Merci encore pour tout le temps
et l’énergie qu’ils ont consacré à superviser mon travail.
Je souhaiterais exprimer ma gratitude à mon tuteur universitaire
Mr Jean-Matthieu PROT d’avoir bien voulu accepter
de diriger ce travail. Merci pour ses conseils toujours avisés.
Je remercie enfin mes proches pour leur patience et leur soutien
indéfectible et sans qui rien ne serait exactement comme cela est
aujourd’hui.
Avant-propos
Chapitre
1 Contexte, enjeux,
problématique et objectifs
I-
CONTEXTE GÉNÉRAL
II- LES
ENJEUX ET LA PROBLÉMATIQUE DU
POLE S-EHS
III- LES MISSIONS DU
STAGE : LES OBJECTIFS DU PROJET
Chapitre
2 Méthodologie de résolution
& résultats
IV- MÉTHODOLOGIE DE RÉSOLUTION
V- VERS UN
SYSTÉME DOCUMENTAIRE PERFORMANT
Chapitre 3 Enseignement tirés & perspectives
VI-
Perspectives
VII-
Enseignements tirés
CONCLUSION
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUE
Dans le cadre de ma
formation master 2
« Qualité et Performances dans les
Organisations », je suis amené à effectuer un stage de 6
mois. L’objectif de ce stage est de pouvoir appliquer mes
connaissances théoriques et apprendre à m’intégrer dans un milieu
professionnel.
Le stage a été effectué dans l’un des sites
d’un groupe cosmétique en France, plus précisément au sein de son
pôle S-EHS (Sureté, Environnement, Hygiène et Sécurité).
L’une des principales préoccupations de toutes organisations est
son système documentaire vu que ce dernier permet de communiquer
sur ses métiers et de capitaliser des preuves de leur réalisation.
A cet effet, le système documentaire doit être avant tout :
1- Utilisé à
l’image des pratiques opérationnelles validées
2- Simple, accessible
et transverse
3- Maintenu
Dans ce cadre, le projet du stage consiste à
proposer une architecture documentaire, rédiger les procédures
organisationnelles communes et transverses et évaluer la
performance du système. Ce Mémoire d’Intelligence Méthodologique
(MIM) présente trois chapitres. Dans un premier temps, le contexte
général dans lequel s’inscrit la mission ainsi que les enjeux et
la problématique ont été établies. Par la suite, le chapitre 2 qui
explique la méthode utilisée pour résoudre le problème et
explicite les résultats obtenus. Enfin, le troisième chapitre qui
liste les apports de cette expérience professionnelle et trace les
perspectives du projet
.
retour sommaire
CHAPITRE
1 : CONTEXTE, ENJEUX, PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS
I- CONTEXTE GÉNÉRAL
L’histoire du groupe a commencé en 1907. Son activité s’étend sur
l’ensemble du secteur du cosmétique : soin du cheveu, coloration,
soin de la peau, maquillage et parfum. Près de 100 ans après sa
création, il s’est élevé au rang de numéro 1 des groupes
cosmétiques mondiaux [1]. En effet, il est présent dans 140 pays
et commercialise 130 produits chaque seconde à travers le monde.
Le groupe a réalisé un chiffre d’affaire de 19,5 milliards d’euros
en 2010 et a investi environ 665 millions d’euros à la recherche
cosmétique et dermatologique. Le groupe compte actuellement 89.300
collaborateurs et 40 usines dans le monde[2]. En effet, le groupe
a pour objectif, chaque année, de renouveler sa gamme de
cosmétique et qui repose actuellement sur plus de 20.000 brevets.
Figure 1 : Les chiffres clés du groupe en 2016 [1]
1. Les
missions du groupe cosmétique
La vocation
du groupe est d’« offrir à toutes les femmes et à tous les hommes
de la planète le meilleur de l’innovation cosmétique en termes de
qualité, d’efficacité et de sécurité pour satisfaire toutes leurs
envies et tous leurs besoins de beauté dans leur infinie diversité
». Ceci tout en prenant l’engagement « de mener cette mission
d’universalisation de la beauté de manière durable et
responsable[3]. Un défi exigeant que le groupe relève pas à pas,
sur le long terme, en y impliquant l’ensemble de ses
collaborateurs. Le groupe a l’ambition d’être une entreprise
citoyenne exemplaire. Pour contribuer à rendre le monde plus beau.
2. La
structure complexe d’un groupe cosmétique
Le groupe en
France est constitué de 22 sites et se structure en deux parties :
les directions fonctionnelles qui ont pour missions d’assurer son
fonctionnement et les divisions opérationnelles qui gèrent le
portefeuille de marques en fonction du type de commercialisation
et de ses réseaux de distribution.
Figure 2 : Structure générale du groupe [2]
DGO : Direction Générale des
Opérations, R&I :
Recherche et Innovation, DGAF :
Direction Générale des Affaires Financières, DGRH : Direction
Générale des Ressources Humaines,
DPGP :
Division des Produits Grand Public, DPL : Division
des Produits de Luxe, DCA :
Division de Cosmétique Active, DPP : Division des Produits Professionnels.
3. Présentation du
pôle S-EHS
Le site ou «
Campus », sur lequel le stage s’est déroulé, a été construit en
1961. Il est composé d'une trentaine de bâtiments et s'étend sur 8
hectares [4]. Ce Campus reçoit environ 1200 résidents/jour et
contient 4 entités.
Figure 3 : Structure générale du Campus [4]
La Direction des Services
Campus (DSC) est l’entité qui gère le Campus (Fig.3), sa mission
principale est d’assurer aux collaborateurs des conditions et un
environnement de travail répondant à leurs besoins, dans des
conditions de sûreté et de sécurité conformes aux exigences
légales et aux exigences du groupe. La DSC partage les valeurs du
groupe, dans un souci permanent de qualité, que ce soit au niveau
de la sécurité, des infrastructures, que des services et des
prestations. Elle est certifiée ISO 9001 version 2015 [4].La DSC
est organisée en 6 Pôles (Fig.3) dont le pôle S-EHS où le projet a
été mené :
- Pôle S-EHS : Sûreté, Environnement, Hygiène et Sécurité
Au vue de la superficie du
site, du nombre de salariés ainsi que de l’importance et de la
diversité des activités, la gestion de la sécurité sur le Campus
s’effectue à plusieurs niveaux. Le service S-EHS Campus compte
avec le responsable du service 8 personnes (Fig.4). Il prend
principalement à sa charge les missions suivantes : la sécurité
incendie, les évacuations, la sureté de l’établissement, la
sécurité des personnes et de l’environnement. D’autre part, les
responsables de service participent aux revues S-EHS régulièrement
organisées pour vérifier l’efficacité du Système de Management
S-EHS, l’avancement du plan annuel d’amélioration et la mise en
place des éléments relatifs à la prévention des accidents majeurs.
Figure 4 : Organigramme du pôle S-EHS [source : auteur]
II- LES
ENJEUX ET LA PROBLÉMATIQUE DU POLE S-EHS
1. Les enjeux
Le fonctionnement du pôle
S-EHS se base sur le respect des valeurs du groupe et
l’amélioration de son engagement. Il suit une logique de partage
et cherche par tous les moyens à satisfaire les besoins de ses
clients. Le pôle est certifié ISO 9001 depuis sa version 2008.
L’audit ISO 9001 version 2015 a révélé des points sensibles, en
effet, le pôle tend à :
- Réduire les sources de non qualité : Corriger le point
sensible évoqué dans l’audit ISO 9001 :2015 concernant
l’organisation des documents internes du pôle S-EHS.
- Optimiser ses processus et rendre le système documentaire
communiquant et transverse pour gagner la confiance des
collaborateurs et pérenniser les activités du Campus.
2. La problématique
L’implication du pôle S-EHS dans toutes les activités du Campus
fait du pôle un nœud central qui garantit la sécurité des
collaborateurs, la sûreté de l’établissement et la protection de
l’environnement. En fait, les activités S-EHS sont la
préoccupation de tous les collaborateurs. Ceci demande que le
système documentaire soit communiquant, simple et performant. A ce
stade la question qui se pose est :
Comment avoir un système documentaire
simple et performant au sein du pôle S-EHS ?
III- LES
MISSIONS DU STAGE : LES OBJECTIFS DU PROJET
Afin de clarifier et identifier les besoins du pôle S-EHS, une
Planification Dynamique Stratégique a été établie (Fig.5). Elle
permet de comprendre le sens des actions à réaliser et d’accéder à
une vision claire de l’ensemble du projet.
Figure 5 : Planification dynamique stratégique du projet
[source : auteur]
Les objectifs de la mission
consistent donc à :
- Mener une réorganisation interne des processus : Identifier
les processus du pôle et les cartographier : Afin de pouvoir
construire un système documentaire complet et facile à
comprendre ;
- Impliquer les collaborateurs dans la création d’un système
documentaire simplifié et juste nécessaire : Pour favoriser la
communication interne, partager les idées et identifier les
besoins ;
- Créer un espace documentaire commun et transverse : En
communiquant le système documentaire dans une application de
partage de l’information.
retour
sommaire
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE DE
RÉSOLUTION & RÉSULTATS
IV- MÉTHODOLOGIE
DE RÉSOLUTION
Après avoir définit les
objectifs du projet, le choix d’une méthode de résolution de
problème est important. Afin de faciliter l’obtention de résultats
la création d’une méthode spécifique a été initiée. Cette méthode
est issue du cycle d’amélioration continue PDCA (Plan- Do-
Check-Act). Ce cycle permet la résolution d’une problématique et
garantit l'amélioration en continue de la qualité du projet.
Afin d’atteindre les objectifs de façon
efficace et efficiente, le cycle PDCA a été adapté au contexte du
ce projet (Tab 01) en y apportant des modifications et en
respectant les exigences du projet. D’où la naissance de la
méthode 6 C :
Cycle
PDCA |
Méthode
6C |
Plan |
Comprendre et
clarifier |
Do |
Collaborer et
construire |
Check |
Contrôler |
Act |
Communiquer
(Partager)
|
Tableau 01 : Correspondance entre le cycle PDCA et la méthode 6
C
1.
Présentation de la méthode 6 C
La méthode 6 C a été conçue
pour faciliter la résolution d’un problème en impliquant tous les
collaborateurs. Le principe de cette méthode est de simplifier le
projet et de le résoudre ensemble. 6C tire son origine des
premières lettres des mots qui la composent : Comprendre, Clarifier, Collaborer, Construire, Contrôler, Communiquer.
Ces derniers peuvent être interprétés tel qu’il suit :
-
Comprendre : Identifier les besoins
des clients (leurs attentes) et découvrir et évaluer
l’existant. Il s’agit d’une étape d’exploration.
-
Clarifier : Expliciter les besoins,
collecter les idées et les propositions et tracer les grandes
lignes qui peuvent être utiles pour initier le projet :
Construire un guide ou des bases de travail.
-
Collaborer : Impliquer tous les
collaborateurs dans la réalisation du projet et créer une
adhésion forte au projet.
-
Construire : Créer un espace de
partage d’information accessible par tous afin de faciliter
les échanges.
-
Contrôler : Fixer des indicateurs de
mesure de la performance de l’espace qui a été créé pour
garantir sa pérennité.
-
Communiquer : Partager les résultats
du travail avec tous les collaborateurs qui ont contribués à
la réussite du projet.
Figure 6 : Représentation de la méthode 6 C [source : auteur]
2. Analyse des
risques projet
Vu son importance,
l’évaluation des risques a été évoquée dans la version 2015 des
normes ISO 9001 et ISO 14001. Cependant, elle sert à cibler les
points faibles d’une activité et faire en sorte de les atténuer
pour atteindre l’efficacité. L’analyse des risques de ce projet a
été menée selon les trois phases ci-après :
Figure 7 : La méthode d'analyse des risques [source : auteur]
L’indicateur de l’importance du risque est une
intensité représentée par une couleur et calculée selon 2
paramètres qui sont :
- La probabilité (Rare, Possible, Presque certain,
Certain) : qui correspond à la fréquence d'apparition d’un
risque donné.
- La gravité (Pas grave, Moyen, Haut, Catastrophique) :
C’est la mesure des effets sur les cibles de l’accident (elle
a des conséquences plus ou moins importantes).
Vert
: Risque mineur, Jaune
foncé : Risque moyen, Jaune clair : Risque important, Rouge :
Risque grave
|
Rare |
Possible |
Presque
certain |
Certain |
Pas grave |
|
|
|
|
Moyen |
|
|
|
|
Haut |
|
|
|
|
Catastrophique |
|
|
|
|
Tableau 02 : Indicateurs des risques
Dans le cadre d’une démarche d’amélioration
continue, cette analyse des risques sera réalisée pour chaque
nouveau projet, en tenant compte de l’expérience acquise sur les
autres projets, mais également à un niveau plus stratégique afin
d’identifier les risques et les opportunités liés au contexte
interne et externe de l’entreprise, l’équipe du travail ou du
projet.
En se basant sur
la méthode d’analyse des risques (Fig.7), l’évaluation des risques
du projet a été identifiée :
Identification |
Evaluation |
Traitement |
Risques |
Probabilité |
Gravité |
Indicateur |
Action(s) |
Non
compréhension des métiers S-EHS |
Rare |
Moyen |
|
Planifier
des réunions avec les responsables S-EHS |
Refus
des collaborateurs de partager le contenu des documents
internes |
Rare |
catastrophique |
|
Se
présenter avec une fiche de confidentialité |
Non
disponibilité du personnel |
Certain |
Haut |
|
Gérer
le temps et anticiper la fixation des réunions |
Non-respect
des exigences de la norme |
Rare |
Moyen |
|
Lire et
identifier les exigences qui intéressent le projet |
Lourdeur
de l'application utilisée |
Possible |
catastrophique |
|
Faire
un test avec les collaborateurs avant de commencer à
alimenter l'application |
Refus
de l'architecture proposée par les collaborateurs |
Rare |
Haut |
|
Discuter
et collecter les avis des collaborateurs concernant
plusieurs propositions d'architecture documentaire |
Rédaction
des documents obsolètes |
Rare |
Haut |
|
Vérifier
chaque document avec le responsable de l'activité |
Finalisation
tardive des livrables du projet |
Possible |
Moyen |
|
Bien
travailler sur le rétro-planning |
3-
Planning prévisionnel
Afin de mener à bien le projet et garantir une
progression autonome des activités. Un planning prévisionnel a été
élaboré en respectant les étapes de la méthode 6 C.
Figure 8 : Planning prévisionnel du projet
V- VERS UN
SYSTÈME DOCUMENTAIRE PERFORMANT
1. Comprendre
Afin de résoudre
les problèmes et atteindre les objectifs dans un projet, il faut
toujours commencer par comprendre rapidement les mots clés du
projet, l’environnement où il se déroule et fixer brièvement les
objectifs. L’outil QQOQCP a été utilisé pour cadrer logiquement la
première étape de résolution du problème.
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
Analyser les métiers et le
fonctionnement de l’entreprise |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Au début du projet |
Définir les mots de
références du projet et faire un état des lieux |
Faciliter la fixation des
objectifs |
Tableau 04 : L'étape comprendre (QQOQCP)
1.1 Comprendre l’utilité d’un système
documentaire
a. Le système
documentaire
Définition : La norme AFNOR
FD S 99-31 a défini le système documentaire comme étant « un
ensemble structuré et organisé de documents de natures
différentes. » [5]. Le système documentaire est l'ensemble des
données ou informations qui ont une influence sur la qualité des
produits ou services, la maîtrise des processus et le système
qualité d'une entreprise. Ce sont les documents internes à
l'entreprise, relatifs à son domaine, sa politique et son
engagement, et les documents externes pour pouvoir prendre en
compte les exigences et les évolutions externes à l'entreprise.
Le système documentaire présente un vecteur de
communication entre les collaborateurs ainsi qu’avec les
partenaires. En effet, sa gestion et son établissement
s'inscrivent dans la démarche qualité de l'entreprise. Selon
l’AFNOR, la gestion documentaire est un processus qualité qui
définit les règles du cycle de vie des documents afin d’optimiser
le management de son organisation. La gestion documentaire répond
à des exigences et des besoins définis par l'activité et
l'objectif visé à travers la démarche qualité de l'entreprise. Ces
règles de gestion, adaptées à la situation et aux exigences de la
norme, garantissent sa disponibilité. Cette gestion peut être
informatisée et efficace.
La gestion documentaire doit être faite d’une
part pour garantir la performance de l’organisation et la facilité
d’utilisation des documents compréhensibles par ses acteurs et
d’autre part pour garantir la réalisation des activités et
l’obtention des résultats escomptés par l’organisation. Dans la
plupart des entreprises, la gestion documentaire représente en
moyenne 10% du chiffre d’affaires annuel [6] et 40% de l’activité
de l’entreprise s’appuie sur des documents [7].
- L’utilité du système documentaire
Un système documentaire permet :
- L’enregistrement de tous les résultats
- L’unicité des pratiques en prenant en compte les meilleures
pratiques acceptables
- La maitrise des canaux de communication
- La formation du personnel par l’utilisation d’un outil
commun
- La pérennisation des savoir-faire et des techniques de
l’entreprise
- La prévention des dysfonctionnements et des initiatives
incontrôlées
Il s’agit d’un outil d’encadrement, d’amélioration, d’évaluation,
de mesure de l’efficacité et de capitalisation des preuves.
- Le système documentaire et ISO 9001
La documentation a été évoquée dans la norme du management ISO
9001 de la version 2008 à la version 2015 :
- Dans la version 2008, les termes utilisés pour le système
documentaire étaient « procédures documentées », « manuel
qualité », « documentation » et « enregistrements » [8] ;
- Dans la version 2015, « informations documentées » [9] était
le seul terme définissant tout document jugé pertinent pour
l’activité de l’entreprise.
Vu que le système documentaire contribue au bon fonctionnement
de l’entreprise, la certification ISO 9001 exige la
documentation du système de management ainsi que du système de
fonctionnement interne.
b.
Quel lien entre performance et système documentaire ?
La performance a été définit dans l’ISO 9000 [10] comme
étant un résultat mesurable. Elle peut être définit selon 3 axes
[11] :
- L’efficacité : Atteindre les objectifs tout en
respectant les engagements prédéfinis.
- L’efficience : Réaliser les objectifs en consommant
le minimum de ressources.
- La qualité perçue : Réussir le projet et satisfaire
les clients.
La performance, dans les entreprises, touche différents niveaux
notamment le management des activités, des processus, des produits
et/ou des services, du système ou même de l’organisation
elle-même. Vu que le système documentaire est un outil
d’encadrement, d’amélioration, d’évaluation et de mesure
d’efficacité, il est nécessaire de veiller à l’amélioration de sa
performance.
1.2
Analyser le système documentaire S-EHS existant
La deuxième phase de l’étape « Comprendre » est de découvrir le
système documentaire existant. Une analyse complète des documents
va permettre de souligner les dysfonctionnements ainsi que les
manques sur lesquels il faut travailler. Il s’agit d’une étape
d’exploration et de rangement. L’objectif principal du pôle est
d’avoir un système documentaire simple et facile à utiliser et qui
répond aux exigences de la norme ISO 9001 :2015. L’analyse de
l’existant sert à évaluer le système existant par rapport aux
exigences de la norme ISO 9001 :2015. Pour cela, un autodiagnostic
a été réalisé par le biais d’un outil de mesure de la performance
du système documentaire [12]. Le résultat de cet autodiagnostic
montre que le système documentaire existant est peu performant
avec une moyenne de 12 %, ce qui confirme le point sensible évoqué
lors de l’audit de l’ISO 9001 :2015 dans le pôle S-EHS.
1.3 Echanger avec les opérationnels
Après avoir analysé l’existant et appréhendé l’organisation
générale du pôle, des réunions avec les opérationnels ont été
organisées. L’objectif de ces rencontres est de comprendre les
métiers S-EHS, l’implication et l’influence de chaque métier sur
les autres pôles de l’organisation. Ces échanges simplifient le
travail collaboratif visé pour la deuxième étape du cycle 6 C.
2- Clarifier
Il s’agit de
la deuxième étape de la méthode de résolution du problème « 6 C ».
Cette étape est définie dans le tableau ci-dessous :
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
Collecter les besoins des
collaborateurs et construire une base de travail |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Lors des échanges avec les
collaborateurs |
Organiser des breakfasts chat
Cartographier les processus |
Atteindre les objectifs
rapidement en impliquant tous les collaborateurs |
Tableau 05 : L'étape clarifier (QQOQCP)
2.1
Organiser des « Breakfast chat »
Le « Breakfast chat » est un mode participatif et collaboratif
autour d’un sujet. Ce sont des réunions dont les échanges sont
amicaux au cours d’un petit-déjeuner. L’objectif est de pouvoir
s’exprimer facilement. Cette ambiance aide les participants à
générer des idées ensemble.
Le pôle S-EHS demande que tous ses
collaborateurs comprennent leurs objectifs et participent à leur
réalisation. L’organisation du système documentaire est un projet
qui nécessite la participation des autres. La construction des
données est basée en premier lieu sur la collecte des besoins des
collaborateurs en termes de S-EHS vue que le pôle S-EHS offre des
services transversaux et participe à toutes les interventions sur
le campus.
Au cours des breakfasts
chats, un benchmarking a permis de comprendre les besoins et de
clarifier les documents clés du futur système documentaire. Le
résultat de cette étape était environ une trentaine de documents
S-EHS demandés par les parties intéressées (collaborateurs),
notamment, des procédures et des instructions.
2.2
Réorganisation des processus : Cartographier
Les organisations tendent vers la performance, l’objectif est de
se démarquer des concurrents en s’améliorant continuellement. Afin
de réussir, une organisation doit se spécifier par une structure
stable et robuste qui fait communiquer les différents métiers.
Ceci simplifie le déroulement des actions et réduit les risques
d’échecs.
Une structure bien définie et robuste, dans
laquelle tous les collaborateurs sont impliqués, présente le
vecteur porteur d’un management de qualité à forte valeur ajoutée
[12]. C’est pourquoi la norme ISO 9001 : 2015 préconise l’approche
processus pour aider les entreprises à se structurer.
La cartographie des processus permet de
structurer une organisation en processus. Elle prend en compte les
risques encourus en appliquant les basiques de l’amélioration, et
en garantissant la performance de son système. Ainsi, les
résultats seront plus cohérents et prévisibles et les objectifs
seront atteints de manière plus efficace. Vu son importance,
la cartographie des processus du pôle S-EHS va définir
l’architecture du système documentaire du pôle. En effet, les
documents seront organisés selon les processus.
Après avoir collecté les données et compris les
métiers S-EHS, la cartographie des processus du pôle a été définit
par 9 processus :
Figure 9 : Cartographie des
processus du pôle S-EHS [source : auteur]
-
3 Processus de réalisation : ou
processus opérationnels, qui décrivent les étapes de
réalisation du produit ou du service en partant des exigences
clients jusqu’à leur satisfaction. Pour le pôle S-EHS, 3
processus de réalisation sont définis : la maitrise
opérationnelle, le leadership et la gestion des crises et
capacités à réagir.
- 4 Processus support : ou processus de soutien, qui
représentent les ressources aux autres processus. Ils
représentent des processus internes qui contribuent au bon
déroulement des processus de réalisation. Ces processus ne
sont pas en relation directe avec le client.
- 2 Processus de management : ou processus de pilotage,
qui regroupent la revue des processus et l’évaluation des
risques. Ces processus influent directement sur le
fonctionnement de l’entreprise et favorise son amélioration.
Ils assurent aussi la cohérence des processus de réalisation
et de support.
Le bon déroulement et la cohésion des processus (management,
réalisation et support) contribuent à l’amélioration continue
de l’entreprise.
3- Collaborer
L’implication du personnel
est importante pour réussir un projet et garantir la performance
des résultats. C’est pour cette raison que la méthode 6 C, fait
participer les collaborateurs pour la création d’un projet
efficace.
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
Travailler avec tous et
construire un système documentaire ensemble |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Selon les disponibilités des
collaborateurs |
Organiser des réunions (mail,
téléphone, direct) |
S’assurer
de l’utilité des documents rédigés et travailler avec
transparence |
Tableau 06 : L'étape collaborer (QQOQCP)
La norme ISO 9001 : 2015
vient simplifier les exigences documentaires. En effet, cette
norme, la documentation doit être simple et moderne en limitant
les documents papier et en construisant un système numérique. La
documentation nécessite de définir les fonctions et les métiers de
l’entreprise. Elle doit être facilement compréhensible et
modifiable par les collaborateurs, et ce afin de gagner en
souplesse et en réactivité.
La cartographie des processus sera
l’architecture du système documentaire. Afin d’alimenter ce
système, il suffit d’impliquer les collaborateurs au tri des
documents existants et à la rédaction des documents manquants.
3.1 Trier les documents pour un système
documentaire juste nécessaire
Un système documentaire doit être adopté aux besoins, simple et
allégé. En effet, les documents doivent répondre à trois critères
: un document est :
- Utile : c’est un document non redondant qui transmet
une information ou explique une activité.
- Utilisé : c’est un document personnalisé,
communiquant et communiqué, claire, testé et sujet
d’amélioration (critiqué ou apprécié).
- Utilisable : c’est un document qui est facile à lire,
répond à un besoin et compréhensible par tous. Il doit, donc,
être intégré et considéré dans le management global de
l’entreprise.
Une consultation des différents documents du
pôle a avéré que le système documentaire existant est lourd et
complexe : Il contient 650 documents (procédures, formulaires,
instructions, autres). En se basant sur la règle des 3 U [12], des
documents redondants ont été supprimés et d’autres datant de plus
de 10 ans ont été archivés.
Au final, parmi 230 documents restants une
quinzaine de procédures ont été classées selon les 9 processus
identifiés dans la cartographie. Une sous classification a été
proposée : sous chaque processus est attaché ses procédures, ses
formulaires et ses instructions.
A ce stade, une mesure de la performance du
système documentaire existant a été faite avec un outil
d’autodiagnostic qui permet d'évaluer la performance des
documents. Cette évaluation aide à avoir une vue d’ensemble de la
documentation et permet de définir facilement des actions afin
d'améliorer la performance documentaire de l'organisme. L’outil a
révélé que le système documentaire existant est peu performant
(Fig.10)
Figure 10 : Mesure de la performance du système documentaire
existant du pôle S-EHS [12]
3.2 Rédiger un système documentaire simple
Le système documentaire présente le vecteur de
la performance au sein d’une organisation. Il sert à faciliter les
tâches aux utilisateurs. En effet, il doit :
- Être complet et léger ;
- Être transversal et communiquant ;
- Définir les tâches et les activités des services.
Cette étape sert à impliquer tous les
collaborateurs dans la constitution du système documentaire tout
en appliquant
la règle de 3 U. Le système documentaire est
construit comme suit :
- Mise à jour de l’existant : Les documents encore valables et
utilisés ont été mis à jour, modifiés et complétés.
- Rédaction des procédures manquantes : La forme a été générée
en se basant sur les exigences de la norme ISO 9001 : 2015.
Pour qu’ils soient utiles et faciles à lire, les documents,
notamment les procédures, ont tous été rédigé sous forme d’un
logigramme. (Fig.11)
Figure 11 : Exemple d'un logigramme (Procédure de gestion des
déchets)
4- Construire
Afin de communiquer
les informations collectées et les documents rédigés, l’étape «
Construire » vient présenter les résultats du projet. Un QQOQCP a
été élaboré pour expliquer l’importance de cette étape (Tab.07).
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
Collecter les informations
concernant l’entreprise dans un seul endroit |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Après le tri et la rédaction
des documents |
Via un espace de partage
d’information (application) |
Faciliter l’accès à
l’information |
Tableau 07 : L'étape construire (QQOQCP)
Le partage et l’accès à
l’information représente un axe de réussite pour la réalisation
d’une activité. Afin de rendre facile et rapide l’accès de tous
les collaborateurs aux différents documents métiers ainsi qu’aux
documents qualité, la cartographie des processus de l’entreprise a
été construite sur une interface interactive. Un simple clic sur
le processus demandé sur la cartographie des processus va
permettre à l’utilisateur d’accéder aux différents documents
notamment les procédures, les formulaires et les instructions.
Cette interface faisant partie d’un site web construit sur une
application interne de l’entreprise est diffusée dans tous les
services et sur les différents postes des collaborateurs.
Un système documentaire doit être communiquant
et transversal pour garantir le bon déroulement des activités de
l’entreprise. A ce stade, trois applications de partage
d’information ont été proposées pour le système documentaire S-EHS
construit.
Outil
|
Définition
|
Avantages
|
Inconvénients
|
E-POP |
Une application
qui permet de créer des espaces collaboratifs à la
demande. |
- Application interne du
groupe : facilement diffusable, accès direct par
les collaborateurs.
- Création d’une interface
interactive transverse.
- Facile à utiliser en quelques
clics.
- Facile à alimenter par les
collaborateurs.
- l'information
est centralisée, accessible et sauvegardée.
- Conformité à l’ISO 9001
(organisation par processus). |
- Peu connus par les collaborateurs
S-EHS. |
Esqua-learning |
Une application qui gère les
formations et les réglementations au sein d’une
entreprise. |
- Les collaborateurs sont
familiarisés avec cette application.
- Sa fonction de gestion des
formations.
- Sa fonction de gestion des
réglementations. |
- Mauvaise ergonomie.
- Ancienne organisation.
- Difficile à utiliser :
codification complexe.
- Recherche difficile
d’information. |
Scénari-Chain |
« Une
suite logicielle libre qui permet la création de
documents multi-supports à partir d'une seule
édition. » [13] |
- Création d’une
interface interactive.
- Bonne ergonomie.
- Diffusable sur différents
support et libre de droit. |
-Inconnus des collaborateurs.
- Problèmes de diffusion dans le groupe. |
Tableau 08 :Choix de l'application
retour sommaire
Ces trois propositions ont été présentées aux
collaborateurs et après analyse de la situation la direction a
décidé de retenir le premier choix et de créer son système
documentaire sur l’E-POP de l’entreprise. L’E-POP est un espace
dans lequel il y a un partage de l'information entre plusieurs
utilisateurs définis. Il peut être créé au sein d'un service ou
d'un projet. La spécificité de cet espace c’est qu’il s’agit
d’une application interne à l’entreprise déjà fonctionnelle et
qui ne nécessite pas de nouvel accord par la direction
informatique dont la mission est de garantir la sécurité et le
cohérence informatique de l’entreprise.
La construction de cette espace a été faite selon les demandes
des collaborateurs. Des réunions de partage d’idée nous ont
permis de construire l’E-POP en 6 onglets. Le but n’était pas
d’avoir juste un espace de partage de documents mais aussi un
petit site web qui présente le pôle S-EHS.
- Save the date : pour tous les
évènements S-EHS qui se passe dans le groupe : titre de l’évènement,
lieu et date.
- Le forum
S-EHS : Permet de se connecter directement au forum S-EHS afin de
voir et participer à toutes les discussions et les sujets.
- Les « Safety-contact » : Ce
sont des vidéos sélectionnées pour amorcer des moments d’échange
sur une thématique S-EHS au cours des réunions.
- Onglet 2 : {Qui sommes-nous} : Cet onglet présente le
pôle S-EHS. Elle permet de communiquer la mission, la vision
et les valeurs du pôle. En effet, elle comporte l’organigramme
ainsi que l’engagement de la direction du pôle.
- Onglet 3 : {Nos formations} : Cet onglet est fait
pour gérer les formations des collaborateurs. Elle comprend
les listes des formations disponibles et les obligations.
- Onglet 4 : {Nos documents} : Cet onglet comporte deux
sous-onglets :
- La
newsletter : C’est un document rédigé par le pôle S-EHS pour
communiquer, à ces collaborateurs, ses évolutions chaque
trimestre.
- Le système documentaire :
Présenté sous la forme d’une cartographie des processus animée
(Fig.12). Le principe de cet sous-onglet est qu’en cliquant sur
n’importe quel processus, on passe à
une page qui
comporte les procédures, les formulaires et les instructions
associés à ce processus. Ce système facilite la recherche des
documents et évite les collaborateurs de tomber dans la
lourdeur de la codification.
- Onglet 5 : {Contactez-Nous} : Cet onglet liste les
contacts potentiels du pôle S-EHS (nom, fonction, téléphone,
photo). Ceci facilite aux collaborateurs à qui s’adresser pour
demander l’information.
Figure 12 : Interface interactive de la
cartographie des processus [source : auteur]
5- Contrôler
La mesure de la performance est
l’une des plus importantes étapes de la réalisation d’un projet.
Cette phase sert à évaluer tous les efforts réalisés. Pour cerner
cette étape, un QQOQCP a été élaboré (Tab. 09)
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
Le système documentaire ainsi
que l’application construite |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Après diffusion de
l’application aux prés des collaborateurs |
Par un outil d’autodiagnostic de
la performance documentaire |
Evaluer les résultats du projet
et mesurer sa réussite |
Tableau 09 : L'étape contrôler (QQOQCP)
Les deux résultats principaux de ce
projet sont l’espace E-POP et le système documentaire. Pour les
contrôler, on procède comme suit :
5.1 Évaluation de la performance du système
documentaire construit
Cette évaluation a été faite en utilisant un outil
d’autodiagnostic. Il s’agit d’un classeur Excel conçu par des
étudiants du master qualité de l’UTC. L’objectif de l’outil «
Performance du système documentaire » est de « permettre à
l’utilisateur d'évaluer la performance des documents utilisés dans
le cadre des différents processus et activités d'un organisme. Une
fois l’évaluation des documents renseignée, l’utilisateur obtient
une vue d’ensemble de sa documentation et le tableau de bord
constitué permet de définir facilement des actions (relatives à un
document ou à la totalité) afin d'améliorer la performance
documentaire de l'organisme » [12]. Pour évaluer un document, cet
outil propose 3 critères (utile, utilisé, utilisable) et 13
sous-critères ou questions qui répondent aux exigences
documentaires de la norme ISO 9001 : 2015.
5.2 Évaluation
de la performance de l’espace E-POP du pôle S-EHS
La performance se mesure selon trois axes : l’efficience,
l’efficacité et la qualité perçue. Selon ce principe, trois
indicateurs de performance ont été fixé afin d’évaluer l’espace
E-POP crée et garantir son amélioration en continue.
-
Le nombre de visiteurs clics/jours ;
-
Le temps de consultation d’un
document ;
-
L’évolution d’utilisation de l’espace
E-POP.
6- Communiquer
La diffusion des
résultats de suivi et d’évaluation est un élément majeur de la
finalisation du projet. La méthodologie de diffusion a été
préparée en collaboration avec la direction. Le QQOQCP (Tab.10)
détaille cette étape :
Quoi ? |
Où ? |
Quand ? |
Comment ? |
Pourquoi ? |
La réussite du projet aux
prés des intervenants |
L’entreprise (Lieu du
déroulement du projet) |
Après l’utilisation de l’espace
par les collaborateurs |
Echange avec les intervenants |
Transmettre des valeurs
(confiance, transparence…) |
Tableau 10 : L'étape communiquer (QQOQCP)
L’objectif principal de cette étape est
de partager la réussite du projet avec les collaborateurs qui
ont contribué à leur réalisation :
Comment
? De nos jours, différents moyens de
communication sont disponibles, notamment les réunions, les
affichages, le téléphone, l’e-mail… La communication peut être
face à face ou bien sur support :
- Communication face à face : A travers des réunions qui
permet des échanges de l’information verbale et non-verbale.
- Communication sur support : Le support peut être :
- Média électronique : téléphone, e-mail… ces supports
aident à transmettre des messages simples et clairs.
- Affichages : L’image, le visuel… plus parlant pour les
collaborateurs.
Pourquoi ? Le but de la communication interne est de
transmettre l’information afin de garantir les valeurs de
l’entreprise. La communication des résultats du projet permet de :
- Garantir la transparence dans le milieu professionnel :
Communiquer les résultats d’évaluation d’un projet quel que
soit un échec ou réussite pour rendre les collaborateurs
conscients de la situation du projet
élaboré.
- Garder la confiance entre collaborateurs : Faire un retour
aux collaborateurs qui ont contribué à la réalisation du
projet. Cela permet de les rassurer sur le fait que leurs
remarques ont été prises en
compte et que leur implication a été utiles
pour le projet ce qui va leurs donner la confiance nécessaire
pour collaborer une nouvelle fois.
- Communiquer l’implication des membres de l’équipe.
- Valoriser et respecter l’effort de tous : communiquer un
projet c’est-à-dire communiquer les personnes qui ont
contribué à leur réalisation.
retour sommaire
CHAPITRE
3 : ENSEIGNEMENTS TIRÉS &
PERSPECTIVES
VI- Perspectives
1- Court terme
La construction
d’un espace de partage d’information opérationnel (E-POP) présente
un progrès énorme dans l’organisation du système de l’entreprise.
Ceci n’empêche pas la poursuite de ce projet et son amélioration.
En effet, ce projet a permis de concevoir une architecture
documentaire en créant une nouvelle cartographie des processus,
l’étape suivante est de compléter non seulement le système
documentaire mais aussi de proposer des améliorations de l’espace
par les collaborateurs. La direction pourra par la suite juger de
la pertinence des propositions.
2- Moyen-terme
Pour adopter une
vision lointaine et profiter au maximum des résultats du projet,
l’application de la méthode 6 C à d’autres projets serait une
opportunité pour comprendre la problématique et anticiper les
besoins opérationnels. Par ailleurs, l’E-POP va permettra de
construire un système de management solide et autonome.
3-
Long-terme
Ce projet se développera en
continue, mais cela ne persistera que si une vision plus lointaine
et plus systémique est instaurée, il faudrait ainsi essayer
d’améliorer la culture qualité en entreprise par l’organisation de
réunions de présentation des nouveautés qualité de l’espace E-POP.
L’espace de partage (E-POP) mis en place sera une source
d’amélioration de la performance du système actuel. Il permettra
aux collaborateurs d’accéder à un partage illimité des
informations.
VII-
Enseignements tirés
La réussite d’un projet n’est due qu’à
l’association de différents facteurs dont l’importance a été
déterminante et notamment :
- L’engagement de la direction : avant de commencer un projet,
il faut avoir non seulement l’adhésion de la direction mais
aussi sa motivation pour le projet.
- L’implication des collaborateurs : Un environnement ouvert
et communiquant est la clé de la réussite d’un projet. La
participation des acteurs et l’échange des idées ne peut
qu’améliorer et maintenir en vie le projet.
- Des objectifs clairs et logiques : la fixation d’objectifs
simples contribue à mener un projet efficient et efficace et à
gagner en temps et en coût.
- Être ouvert et interactif : Faire des réunions avec les
collaborateurs pour présenter le projet, définir les objectifs
et comprendre leurs exigences.
- Visez l’excellence : Travaillez pour avoir des résultats
parfaits et pouvoir pleinement satisfaire la direction et les
collaborateurs.
- Rendre beau : travaillez sur l’ergonomie des résultats et
leurs spécificités. Donnez envie aux autres de les explorer.
Durant ce projet de fin
d’études, j’ai pu mener à bien un projet concret dans un
environnement professionnel complexe où j’ai pu travailler et
échanger avec différentes cultures et les faire adhérer autour
d’une même vision.
Mes connaissances théoriques acquises dans le
cadre de la formation du master qualité et performance dans les
organisations m’ont permis de rapidement m’adapter à la
problématique et de les mettre en œuvre de manière créative.
Les échanges avec les collaborateurs m’ont
permis non seulement de développer mon relationnel mais aussi
d’avoir le courage d’aller plus loin dans la réalisation de mes
idées. En effet, la confiance des managers dans mon travail m’as
permis d’innover et de créer ma propre méthode pour la résolution
de la problématique.
Les clés de la réussite du projet étaient présentes, ils
s’agissaient des valeurs du groupe, la confiance, la transparence,
le courage et l’intégrité. Ceci m’a aidé à finaliser mes livrables
prévus dans les temps et de m’améliorer.
Ce stage professionnel a renforcé ma volonté de
devenir ingénieur qualité et évoluer dans ce domaine que
j’affectionne beaucoup. En effet, j’ai pu me confronter à des
situations réelles en tant que qualiticienne. Ce stage m’a
également permis d’en savoir plus sur mes points faibles et de
tracer ma voie vers le progrès. Je pense ainsi pouvoir faire
évoluer davantage mes compétences dans les domaines ci-dessous :
- Communiquer facilement en public ;
- Animer des réunions ;
- Apprendre à présenter la progression du projet régulièrement
;
- Apprendre à être objectif devant des propositions multiples.
Références
bibliographiques
[1] « Beauty’s Top 100 ».
[En ligne]. Disponible sur :
http://wwd.com/wwd-publications/beauty-biz/2017-04-14-10867379/.
[2] « Nos chiffres clés », L’Oréal, 2017. [En
ligne]. Disponible sur :
http://www.loreal.fr/groupe/nos-activités/chiffres-clés.
[3] « Notre mission », L’Oréal, 2017. [En
ligne]. Disponible sur :
http://www.loreal.fr/groupe/qui-nous-sommes/notre-mission.
[4] Direction des services, « L’Oréal Campus
d’aulnay sous-bois ». [En ligne]. Disponible sur :
http://campus-aulnay-fr.loreal.wans/sites/aulnay/FR/votre-campus/Pages/default.aspx.
[5] « Norme FD S 99-131, “Concepts et
recommandations pour la mise en place et l’amélioration d’un
système documentaire dans des établissements de santé ” ». Edition
Afnor, www.afnor.org.
[6] D. Slater, "IT Leadership: Dealing with
corporate growth», CIO 2001. [En ligne]. Disponible sur :
http://www.cio.com/article/2441456/it-organization/it-leadership--dealing-with-corporate-growth.html
[7] A. Boyd, « I know what you’re thinking »,
Edition IDC 2012. [En ligne]. Disponible sur:
https://smallbusinesssolutions.blogs.xerox.com/2015/06/26/i-know-what-youre-thinking/#.
WUeKKz-weUl
[8] « NF EN ISO 9001- Systèmes de management de
la qualité- Exigences ». Edition Afnor, www.afnor.org, 2008.
[9] « NF EN ISO 9001- Systèmes de management de
la qualité- Exigences ». Edition Afnor, www.afnor.org, oct-2015.
[10] AFNOR, « ISO 9000 : 2015 Management de la qualité
». [En ligne]. Disponible sur : www.afnor.com
[11] Legifrance, « Texte réglementaire, « LOLF, Loi
organique n° 2001-692 relative aux lois de finances » ». JORF
n°177 du 2 août 2001 page 12480, NOR : ECOX0104681L, 01-août-2001.
[12] M. Gaudé, « Système documentaire ISO 9001 et
Performance de l’entreprise », Université de Technologie de
Compiègne, Master Qualité et Performance dans les Organisations
(QPO), Mémoire d’Intelligence Méthodologique,
https://www.utc.fr/master-qualite, puis « Travaux » «
Qualité-Management » réf n°377, juin 2016.
[13] « SCENARI CHAIN », 20-mars-2017. [En ligne].
Disponible sur :
https://scenari.org/co/home.html.
retour sommaire