Avant de rentrer en détail sur ce plan en lui-même, parlons un peu d’histoire… Pourquoi parle-t-on de plan « américain » ? Tout simplement parce que ce sont les américains qui sont à l’origine de ce plan, qui s’est véritablement démocratisé dans les westerns. Les réalisateurs souhaitaient que le pistolet soit visible à la ceinture de leurs cowboys et cadraient donc en dessous de la ceinture, au niveau des cuisses. Il est maintenant très utilisé dans la plupart des films quel que soit le genre.
Le plan américain cadre donc les personnages à hauteur de cuisses. La principale conséquence de cela est que le jeu du personnage est clairement mis en avant. Le réalisateur n’a pas obligation de combler l’espace avec le décor ou un objet. Deux personnages peuvent facilement être cadrés côte à côte dans un plan américain. Cela s’avère donc très utile lors de dialogues si le réalisateur ne souhaite pas modifier constamment la position de sa caméra ou tout simplement pour intensifier l’action, rendre les gestes des personnages plus visibles.
Quoi de mieux que l’un des meilleurs Western pour illustrer le cas du plan américain ? Dans ce plan issu du film Le bon, la brute et le truand, nous retrouvons tous les codes du plan américain. Le personnage de Clint Eastwood est cadré à hauteur de cuisses pour laisser apparaitre l’ensemble des éléments constitutifs de sa « panoplie » de cow-boy.