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RAPPORT DE STAGE SUR LE GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE L'INGENIERIE BIOMEDICALE VERSION 2011.



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RICHAUD Patrice

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Rappoort de stage sur le guide des bonnes pratiques de l'ingégnierie biomédicale en établissement de santé , réaliser par RICHAUD Patrice au centre hospitalier du Pays d'Aix en Provence,
 Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2011
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

        Mon rapport de stage porte sur les bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé.  

        Après avoir présenté la structure du Centre Hospitalier du Pays d’Aix en Provence ainsi que le service biomédical, sur la base d’un audit, j’ai réalisé son autoévaluation à partir du référentiel des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé (version 2011). J’ai adapté la grille d’autoévaluation  pour faire la corrélation avec le manuel de certification de la Haute Autorité de Santé (version 2011). Cela m’a permis de mettre en évidence les points forts et faibles des pratiques du service biomédical.

        Suite à ceci j’ai réalisé un certain nombre de propositions d’améliorations et mis en place leurs planifications. Ces propositions vont permettre d’améliorer les pratiques du service biomédical dans le but d’une amélioration progressive mais continue.

Mots clés :guide des bonnes pratiques de l'ingénierie biomédicale;GBPIB;HAS.

ABSTRACT

    My internship final report is about good biomedical engineering practices in health facilities.

    After presenting the organisational structure of Aix-en-Provence hospital center and the biomedical department,I conducted a survey and questionnaire which allowed me to complete the auto-evaluation toll matrix.I adapted the auto-evaluation tool matrix in order to correlate with the Heath High Authority certification manual (version 2011). These tasks helped me to identify the strong and weak aspects of the biomedical practices.

    After  having these results, I created a set of improvement propositions and suggested a schedule to apply them. These propositions will allow us to improve the practices in biomedical service department in a continue and progressive manner.

Key words : good biomedical engineering practices in health facilities;GBPIB;HAS.


Remerciements :


    Je tiens à remercier monsieur DELODE Joël ingénieur biomédical et son équipe  qui m’ont  permis de réaliser mon stage, ainsi que  la direction de l’établissement qui m’a accueilli.
    Je remercie également Monsieur Gilbert FARGES, Docteur-Ingénieur, enseignant chercheur et responsable de la formation ABIH (Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière) à l’UTC pour ses conseils avisés et son suivi.


Sommaire



    1.    Présentation du centre hospitalier du pays d’AIX CHPA.   

            1.1.    Historique. [3]   
            1.2.    Quelques chiffres clé du CHPA. [3]   
            1.3.    Organisation de l’hôpital.   
                1.3.1.    L’organigramme de la direction de l’hôpital. [4]   
                1.3.2.    L’organigramme du service biomédical. [3]   
            1.4.    La mission du service biomédical. [2]   
            1.5.    Les objectifs de l’autoévaluation.   
  
     2.    Présentation du guide des bonnes pratiques biomédicales v 2011   
            2.1.    L’intérêt du guide   
            2.2.    La composition du guide [1]   
            2.3.    La grille d’autoévaluation   
   
    3.    Audit du service biomédical sur le GBPIB version 2011.   
            3.1.    Autoévaluation du service biomédical.   
                3.1.1.    Résultats des neuf bonnes pratiques et interprétation   
                3.1.2.    Cartographie par module des bonnes pratiques en véracité   
                3.1.3.    Interprétations des résultats   
            3.2.    Propositions d’améliorations.   
            3.3.    Planifications des améliorations   

    4.    Conclusion.   

    5.    Bibliographie   

    6.    Glossaire   

    7.    Annexe   

 

Introduction :

    Mon rapport de stage a pour objectif d’auditer le service biomédical sur la base du référentiel du guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé (GBPIB) version 2011. Il a pour but d’évaluer les pratiques biomédicales afin de mettre en évidence les points forts et faibles du service. Cela permettra de proposer un plan d’amélioration pour les points faibles mis en évidence, et de maintenir le cap pour les points forts afin d’apporter une amélioration continue dans le  management biomédical. 


1.    Présentation du centre hospitalier du pays d’AIX CHPA.

        1.1.    Historique. [3]



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CHPA

Figure 0 : Centre Hospitalier du Pays d’Aix en Provence
[3]


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                - Ouverture du Centre de Moyen et Long Séjours " Roger Duquesne " au Jas de Bouffan
                - Ouverture d'un nouveau service des urgences.
                - Ouverture du Centre d'Action-Médico-Sociale Précoce
                 (CAMSP)


        1.2.    Quelques chiffres clé du CHPA. [3]


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        1.3.    Organisation de l’hôpital.
           

                1.3.1.    L’organigramme de la direction de l’hôpital. [4]
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organigramme

Figure 1 : organigramme du centre hospitalier du Pays d’Aix en Provence [2]

 

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            1.3.2.    L’organigramme du service biomédical. [3]


organnigramme bio

Figure 2 : organigramme du service biomédical [2]




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    1.4.    La mission du service biomédical. [2]

        Le service biomédical a pour mission :


        Le service biomédical a été restructuré depuis peu. Trois secteurs ont été définis, pour les deux premiers cela représente trois techniciens, pour le troisième deux techniciens, une secrétaire les assiste en prenant les appels téléphonique, en rédigent les commandes, la saisie des factures ... Sous la direction de deux ingénieurs biomédicaux.


            1.5.    Les objectifs de l’autoévaluation.

        Les objectifs seront d’auditer le service biomédical vis-à-vis du guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé.

        Cet audit va permettre de mettre en évidence les points faibles et points forts des pratiques, et management du service biomédical. Ceci a pour but de valoriser les points forts, et d’analyser les points faibles afin de les améliorer.

        Pour améliorer les points faibles il faut tout d’abord identifier les priorités. Une fois celle-ci déterminées à partir de l’audit de base il faut se donner un objectif à atteindre. Celui-ci doit être modérer de façon à ne pas décourager l’équipe, un planning avec les améliorations à réaliser doit être mis en place sur une période temporelle qui ne soit ni trop courte ni trop longue par exemple un an ou deux.    
Des indicateurs et tableaux de bord pertinents sont à réaliser.
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        Il faut de façon périodique analyser les indicateurs pour pouvoir suivre l’évolution, et refaire l’autoévaluation sur les bonnes pratiques pour fixer d’autres objectifs. L’évolution doit être de façon progressive mais permanente, il ne faut pas se fixer un but qui ne sera pas atteignable, lorsque les objectifs fixés ont été atteint il faut les maintenir.

        Les résultats de l’audit peuvent être la base pour l’ingénieur de justifier par exemple le recrutement d’un technicien ou le maintient de son équipe, car nous sommes dans une période où la réduction des effectifs est une réalité.

        Il est possible de réaliser du Benchmarking afin de se situer par rapport à d’autres services biomédicaux.




   2.    Présentation du guide des bonnes pratiques biomédicales v 2011

            2.1.    L’intérêt du guide


        Les citoyens, qui sont tous des patients potentiels, vivent dans une société de plus en plus complexe et ont besoin d’être rassurés par une expertise biomédicale qui doit être capable :


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           2.2.    La composition du guide [1]


        La structure de l’édition 2011 du guide est construite à partir d’une « Bonne Pratique Générique (BPG) ». En effet, chaque bonne pratique est décrite selon une approche générique qui suit les processus des métiers habituels de l’ingénierie biomédicale « 3S » : Sens, Soutien et Suivi.


les trois S

Figure 3 : processus métier, cycles des trois « s » [5]

        Expliciter le Sens :

        Définir les mots permet de bien expliciter « de quoi on parle ». Car un même mot ne porte pas toujours le même sens ceci est une étape indispensable. Puis il faut préciser les enjeux, définir les objectifs, et favoriser l’amélioration continue.
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        Organiser le Soutien :

        Identifier les parties prenantes aux bonnes pratiques en précisant leurs caractéristiques (interne ou externe, direct ou indirect, partenaire ou support, client ou fournisseur)
Identifier les ressources (interne ou externe) nécessaire à la réalisation des bonnes pratiques.

        Maitriser le Suivi :

        Définir les processus correspond à expliciter l’enchaînement des actions afin de produire le résultat attendu des bonnes pratiques.

        Identifier les tâches avec des critères de réalisation permettant de considérer que les bonnes pratiques sont réalisées avec succès.
Evaluer la performance des bonnes pratiques en s’appuyant sur les dimensions génériques d’efficacité, d’efficience  et de qualité perçue .



        La cohérence entre l’approche des « 3S », la BPG, ISO 9001 et ISO 9004 s’organise autour de trois modules.
 
        Les trois modules sont : BPM, BPO, BPR
   
        Les modules peuvent être représentés dans un système suivant la boucle «Sens, Soutien, Suivi » formalisant le fil directeur entre le management (BPM), l’organisation (BPO) et la réalisation (BPR) des services.

les trois modules
Figure 4 : les trois modules du guide [6]


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        Bonnes Pratiques de Management (BPM) :

        Ce module intègre tous les éléments de décision, direction, pilotage, innovation et communication. Il comporte les principaux éléments associés à la qualité perçue du service biomédical : identification des missions et engagements de service, mesure de leur atteinte et mise en œuvre d'une dynamique de progrès.
Cela représente trois bonnes pratiques, quatorze processus métier et quarante six critères.


        Bonnes Pratiques d'Organisation (BPO) :

        Ce module explicite la bonne gestion de toutes les ressources nécessaires ainsi que la mesure et l'analyse des résultats obtenus. Il contient les éléments clés de l'efficience du service biomédical : allocation optimale des ressources, analyse des services rendus par rapport à ceux attendus et identification des améliorations.

        Cela représente trois bonnes pratiques, dix sept processus métier et cinquante sept critères.


        Bonnes Pratiques de Réalisation (BPR) :

        Ce module est le cœur de métier de l'ingénierie biomédicale et précise les bonnes pratiques pour délivrer le service attendu en rapport avec les missions du service biomédical. Il est à la source de la mesure de l'efficacité du service biomédical perçu par les bénéficiaires directs et les autres parties prenantes.

Cela représente trois bonnes pratiques, dix sept processus métiers et cent sept critères.



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Suite a ces trois modules il en découle neuf bonnes pratiques :


        Module n°1 : Bonnes Pratiques de Management (BPM) :


        BPM 1 : Manager le service et la communication :

        •    Objectifs :

                o    Piloter : Définir une politique.

                o    Motiver : Entraîner et convaincre sur l’essentiel.

                o    Communiquer : Comprendre et se faire comprendre des autres.


        BPM 2 : Manager la mesure du succès :

            •    Objectifs :

                o    Mesurer : Définir les indicateurs de performances clés et élaboration de tableaux de bord pertinents.

                o    Enregistrer : Réaliser périodiquement des mesures, audits, autoévaluations.

                o    Analyser : Pratiquer le benchmarking en comparant ses pratiques aux meilleures références de la profession.


        BPM 3 : Manager l’innovation et le progrès :  

            •    Objectifs :

                o    Anticiper : Veiller aux évolutions et proposer des axes stratégiques d’améliorations

                o    Innover : Favoriser les démarches créatives managériales et opérationnelles.

                o    Progresser : Mettre en œuvre et mesurer les effets des innovations.


        Module n°2 : Bonnes Pratiques d'Organisation (BPO) :
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        BPO 1 : Organiser les interfaces :

            •    Objectifs :

                o    Ecouter : Déterminer les attentes critiques des parties prenantes.

                o    Planifier : Valider les processus et anticiper les risques.

                o    Suivre : Veiller à la mise en œuvre et communiquer auprès du personnel concerné


        BPO 2 : Organiser la qualité attendue :

            •    Objectifs :

                o    Impliquer : Développer l’autonomie et les capacités du personnel du service biomédical.

                o    Organiser : Organiser le système de management de la qualité.

                o    Surveiller : Veiller continument à l’efficacité pour produire la qualité attendue.


        BPO 3 : Organiser  les ressources :

            •    Objectifs :

                o    Inspirer confiance : Valoriser les ressources humaines.

                o    Adapter ses ambitions : Optimiser les ressources financières et logistiques.

                o    Garantir l’action : Gérer les infrastructures, partenaires et fournisseurs tout en veillant à l’environnement.



        Module n°3 : Bonnes Pratiques de Réalisation (BPR) :

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        BPR 1 : Réaliser les activités support :
   
            •    Objectifs :

                o    Documenter : Obtenir et mettre à jour la documentation technique, normative ou réglementaire nécessaire aux activités.

                o    Outiller : Exploiter des compétences métrologiques et des moyens techniques de maintenance et de contrôle qualité adapté aux besoins.
   
                o    Gérer les stocks : Assurer la disponibilité des accessoires et pièces détachées nécessaires aux activités, en concordance avec les besoins.


        BPR 2 : Réaliser la gestion des dispositifs médicaux :

            •    Objectifs :

                o    Anticiper : prévoir, avec les services de soins, a cour et moyen termes les besoins en dispositifs médicaux
   
                o    Former : veiller aux aptitudes à l’usage des dispositifs médicaux pour les utilisateurs quotidiens y compris en cas de forte rotation de personnel, et évaluer une éventuelle nécessité d’une                                   réactualisation des connaissances.

                o    Gérer les dispositifs médicaux : maîtriser le service rendu par les dispositifs médicaux tout au long de leur cycle de vie en assurant la même qualité fonctionnelle.

        BPR3 : réaliser les activités connexes en ingénierie biomédicale :

            •    Objectifs :

                o    Manager le sens : formuler un besoin, préciser les enjeux et identifier des objectifs mesurables permettant de le satisfaire.

                o    Organiser le soutien : identifier les risques majeurs, rechercher les critères de qualité attendue et déployer les ressources nécessaires.

                o    Réaliser le suivi : cartographier les processus, décliner les critères de réalisation et expliciter les mesures de succès.

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Récapitulatif de la composition du guide:

resumé guide

Tableau 1 : récapitulatif de la composition du GBPIB [13]

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2.3.    La grille d’autoévaluation

        Les grilles d’autoévaluation reprennent les trois modules (BPM ; BPO ; BPR) décomposé en neuf bonnes pratiques ce qui représente quarante huit processus métier et deux cent critères.

        En collaboration avec monsieur FARGES et l’ingénieur du CHPA j’ai établit une comparaison des critères du GBPIB et ceux demandés par la haute autorité de santé (HAS) [15] (voir annexe 3), de façon à faire le lien entre les deux référentiels. (Voir annexe 1)

        Il existe deux grilles, une de véracité qui permet d’évaluer critère par critère (deux cent critères), cette grille peut être la base pour une auto déclaration de conformité 17025 [16] et une de maturité qui permet l’évaluation sur les processus métier (quarante huit processus), cette grille correspond plus à une évolution permanente ceci est la voie vers une certification ISO 9001[17]

        Pour la véracité il y a six niveaux :

            •    Vrai prouvé : La réalisation de l'action est systématique et peut être prouvée
            •    Vrai : L'action est systématiquement réalisée
            •    Plutôt vrai : L'action est réalisée de manière aléatoire
            •    Plutôt faux : Rien ne permet d'identifier la réalisation de l'action
            •    Faux : Une personne au moins considère que l'action est en partie réalisée
            •    Faux unanime : A l'unanimité, on peut dire que l'action n'est pas réalisée

        Pour la maturité il y a de même six niveaux :

            •    Absent : aucune activité n’est réalisée pour ce processus.
            •    Aléatoire : les activités sont réalisées implicitement sans être toujours mises en œuvre complètement et dans les délais.
            •    Défini : les activités sont définies explicitement et mises en œuvre dans les délais, sans être forcément tracées.
            •    Maîtrisé : les activités réalisées sont efficaces, tracées dans leur cheminement et leurs résultats.
            •    Optimisé : les activités réalisées sont efficientes et induisent des améliorations qui sont effectivement mises en œuvre.
            •    Mature : les activités réalisées ont une excellente qualité perçue, elles anticipent les attentes et innovent dans les services rendus.


        Comparaisons des deux grilles :

        La grille de maturité est plus nuancée. Pour un niveau de véracité Vrais prouvé la correspondance en niveau de maturité sera au maximum maîtriser.
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 comparaison
Figure 5 : comparaison de l’échelle de véracité et de maturité. [7]



        Les grilles sont sous format Excel elles comportent neuf onglets :

     
      3.    Audit du service biomédical sur le GBPIB version 2011.
          
            
3.1.    Autoévaluation du service biomédical.

        Après avoir rempli la grille de véracité (voir annexe1) et de maturité sur la base d’un audit du service biomédical voici les résultats :

                   3.1.1.    Résultats des neuf bonnes pratiques et interprétation
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                o    Résultat global en pourcentage des neuf bonnes pratiques : 64% 



véracité

Figure 6 : cartographie des neuf bonnes pratiques en véracité [8]
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  •     Cartographie en échelle de maturité :


            o    Résultat global en pourcentage des neuf bonnes pratiques : 37%


maturité

Figure 7 : cartographie des neuf bonnes pratiques en maturité [9]
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        Ces cartographies nous permettent de mettre en évidence les points forts et faibles des différentes bonnes pratiques, on peut également observer la différence de pourcentage entre les deux grilles, cette différence est normale. L’échelle de véracité a un pourcentage plus élevé car cette évaluation correspondrait à une auto-déclaration 17025 [16] alors que l’échelle de maturité a un pourcentage plus faible car cette évaluation correspondrait plutôt à une certification ISO 9001[17]. Mais en revanche les points fort et faibles sont pratiquement les mêmes dans les deux grilles.


        Les points forts sont :


  •     Bonnes pratiques de management de l’innovation, du progrès (BPM 3)
  •     Bonnes pratiques d’organisations des ressources (BPO 3)
  •     Bonnes pratiques de réalisation de la gestion des dispositifs (BPR 2)


        Les points faibles sont :


  •     Bonnes pratiques de management de la mesure du succès (BPM 2)
  •     Bonnes pratiques d’organisations la qualité attendue (BPO 2)
  •     Bonnes pratiques de réalisation des activités support (BPR 1)


        Après analyse de ces deux grilles le CHPA étant néophyte en la matière j’ai choisi l’échelle de véracité car elle permet de cibler de façon plus précise les points à améliorer. De plus le pourcentage est plus élevé ce qui est plus motivant pour l’équipe biomédicale. Le chemin, l’objectif parait plus accessible à réaliser. Pour la maturité on a l’impression que tout est à faire et on ne sait pas forcément par quoi commencer.
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        La véracité sera intéressante dans quelques années lorsque les points faibles auront été améliorés et que les critères au sein d’un même processus seront plus homogènes.

        Ceci s’inscrit dans le cadre d’une amélioration continue des bonnes pratiques de la profession. 



       3.1.2.    Cartographie par module des bonnes pratiques en véracité


        Cette cartographie a pour but de cibler les processus à maintenir et ceux à améliorer



  •     Résultats des bonnes pratiques de management :


Résultat : 65%


bpm
Figure 8 : Cartographie des bonnes pratiques de management [10]

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  •     Résultats des bonnes pratiques d’organisations:



Résultat : 62%



bpo
Figure 9 : Cartographie des bonnes pratiques d’organisations [11]
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  •     Résultats des bonnes pratiques de réalisation :



Résultat : 63%

bpr
Figure 10 : Cartographie des bonnes pratiques de réalisation [12]
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        3.1.3.    Interprétations des résultats

        Suite  a l’analyse de ces résultats nous pouvons en déduire les processus pour les quels il faut maintenir le cap et ceux qui faut améliorer en priorité.

        Ceux à maintenir sont :

  •     Processus n°12 le service biomédical favorise les démarches créatives managériales opérationnelles
  •     Processus n° 14 le service biomédical capitalise les progrès dans ses pratiques professionnelles
  •     Processus n° 23 le responsable du service biomédical gère son personnel
  •     Processus n° 37 le service biomédical élabore des plans d’équipements pluriannuels
            Ces points forts sont le résultat d’efforts permanents de l’équipe biomédicale depuis de nombreuses années qui se pérennisent au fil du temps.

        Les améliorations à prioriser :

  •     Processus n°8 le service biomédical s’auto valu périodiquement sur l’ensemble de ses activités
  •     Processus n°9 le service biomédical pratique le benchmarking
  •     Processus n°22 le service biomédical veille continument à son efficacité sur la qualité attendue 
  •     Processus n° 33 le service biomédical exploite des moyens techniques de maintenance et de contrôle qualité adaptés
  •     Processus n° 35 le service biomédical gère la disponibilité des accessoires et des pièces détachées nécessaires aux activités
  •     Processus n° 42 le service biomédical gère la maintenance préventive des dispositifs médicaux dont il a la charge

        Un certain nombre de processus sont à améliorer car une grande partie du service biomédical a été renouvelée.

        Les techniciens ont tournés dans les différents secteurs du CHPA, pour connaître l’ensemble les DM afin pouvoir effectuer des astreintes. Suite à ceci le service a été réorganisé très récemment en trois secteurs géographiques, mais les techniciens doivent intervenir sur des DM très diversifiés ce qui implique de nombreuses formations à réaliser. Une sectorisation par type d’équipement aurait donné une meilleure efficacité et des compétences plus approfondies pour les techniciens mais cela aurait été plus monotone et moins valorisant pour eux, sans compter que pour les astreintes ils sont amenés à intervenir sur l’ensemble des dispositifs médicaux.

        Ces raisons expliquent en grande partie ces points à améliorer. Les points faibles étaient connus par l’ensemble de l’équipe biomédicale mais non formalisés ce que va permettre le GBPIB.   


        3.2.    Propositions d’améliorations.

        Tout d’abord il faut maintenir le cap pour les processus maitrisés qui sont cité précédemment et les améliorer si possible, il ne faut en aucun cas régresser pour prioriser les points faibles.
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        En ce qui concerne les points faibles à améliorer évoqués précédemment il faut se fixer des objectifs à moyen thermes qui soit réalisables, il ne faut pas se fixer des objectifs trop importants mais plutôt une évolution permanente afin de ne pas décourager l’équipe biomédicale mais plutôt les impliquer pour qu’ils se sentent valorisés et reconnus dans leur travail par leurs supérieurs hiérarchiques et par le personnel « clients » utilisateur des DM. Cette reconnaissance est la justification de l’utilité du service biomédical. 


Les propositions d’améliorations suivantes sont classées par ordre de priorité.


Première proposition :


        Processus n° 33 : le matériel technique ainsi que les ECME sont en quantité suffisante mais en revanche en raison d’arrivé de nouveaux techniciens le personnel ne sait pas forcément les utiliser de façon optimale, pour palier a ce problème il faut organiser des formations.

        Les manuels d’utilisations ne sont pas disponibles pour tous les appareils, on ne sait parfois pas où les trouver. La solution à ce problème est de les  recherchés ou de demander aux fournisseurs de nous les fournir. Ils devront êtres tous rangés et disponibles dans un endroit accessible de tous (exemple dans la bibliothèque).

        Le problème majeur étant que les résultats des étalonnages et contrôles ne sont pas toujours conservés, la conservation de ces documents étant une exigence réglementaire il faut créer un classeur pour archiver toutes ces données.

        Une des solutions à ces différents problèmes serait de nommer un responsable des ECME afin que cette personne les  inventories dans la GMAO, et de mettre en place la programmation de la maintenance préventive de ces ECME afin qu’il n’y est plus de retard de contrôle de ces appareils.    


Deuxième proposition :


        Processus n° 42 : la gestion des maintenances préventives sont réalisées de façon non homogène les DM classés critiques sont contrôlés selon les préconisations, en revanche les petits DM exemple pousse seringue, moniteur… ne sont contrôlés que si le personnel soignant les ramènent a la date indiquée sur l’appareil.

        Pour palier à ce problème il faudrait sensibiliser le personnel utilisateur mais cela a été fait à plusieurs reprises sans réel succès. Une autre solution qui parait pertinente, serait de déplacer l'attelier biomédical dans le service pedant plusieurs jours de façon programmé avec les soignants pour contrôler les DM sur place.

        Les petits DM étant en quantité importante une partie pourrait être sous traité à une société externe.


Troisième proposition :

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        Processus n° 35 : le service biomédical doit mettre en place la gestion des pièces détachées. La GMAO est un outil très pertinent pour cela, les pièces détachées peuvent êtres inventoriées, quantifiées et situées grâce à ce logiciel cela permet de savoir combien il reste de pièces.

        En programmant des stocks minimum il est facilement possible de recommander les pièces en temps et en heure afin d’éviter une rupture de stock qui pourrait bloquer un DM critique par exemple, cela permet également de gérer les pièces qui sont périssables et donc d’éviter de jeter des pièces neuves qui n’ont jamais servies, on évite donc la « non qualité ».


Quatrième proposition :


        Processus n° 22 : le service biomédical doit mettre en place un audit interne afin d’évaluer la qualité attendue par les services utilisateurs des DM « clients du service biomédical» de façon annuelle, enregistrer et interpréter les retours afin d’améliorer les disfonctionnements perçus.

        Ces audits doivent être capitalisés au fil du temps pour une meilleure amélioration continue ceci est le retour d’expérience. Le retour d’expérience c’est ce qui permet l’évolution des pratiques. 

Cinquième proposition :

        Processus n° 8 : le service biomédical doit s’auto évaluer de façon périodique (bilan annuel par exemple) sur l’ensemble de ces pratiques, la Grille d'autodiagnostic du Guide des Bonnes Pratiques de l'Ingénierie Biomédicale v2011 est l’outil idéal pour réaliser cette évaluation.
        Cette auto évaluation a pour but d’instaurer des indicateurs d’évolution.

Sixième  proposition :

        Processus n° 9 : le service biomédical réalise du benchmarking mais de façon ponctuelle et informelle. Il faut formaliser et capitaliser ces données afin de pouvoir les consulter ultérieurement. Le but étant d’avoir un retour d’expérience pour progresser dans ces pratiques.



       3.3.    Planifications des améliorations
 
Ce planning est effectif à partir du 1/06/2011
planning

Tableau 2 : planning prévisionnel des améliorations à réaliser [14]



        Ce planning représente les objectifs à atteindre pour le courant de l’année et les perspectives pour les années à venir.

        En résumé il faut commencer par faire :

  •     La mise à jour des étalonnages de tous les ECME afin de pouvoir réaliser des contrôles qualité qui soit valables.

  •     Former les techniciens et rendre les manuels d’utilisation disponibles pour qu’ils puissent réaliser les protocoles de test et utiliser les ECME de façon optimale.

  •     Nommer un responsable qui assurera la gestion des étalonnages de ces appareils.

  •     Réorganiser la maintenance préventive des petits DM tout en pérennisant la maintenance des dispositifs critiques qui sont réalisés de façon systématique actuellement. La maintenance préventive et contrôle qualité des petits DM seront externalisés.

  •     On peut espérer une diminution du pourcentage des maintenances curatives par l’augmentation de la maintenance préventive, les pannes dues au manque de préventif seront supprimées.

  •     Mise en place d’indicateurs de suivi pour les maintenances préventives, curatives et l’archivage de ces données permettront un retour d’expérience pour suivre l’évolution. (Voir annexe 2)

  •     Organiser la gestion de pièces détachées, avoir un stock optimal, gérer la péremption, savoir ou se situe la pièce, quelle quantité disponible, le prix des pièces… afin d’améliorer l’efficacité, éviter le gaspillage, permettre une immobilisation moins importante des DM en réparation, et donc diminuer la non qualité. Cette action sera accomplie par un stagiaire durant le mois d’août.

  •     Réaliser des audits internes afin de mesurer la qualité perçu par les « clients »  du service biomédical, de connaître leurs attentes, leurs mécontentements, leurs satisfactions. Ces audits ont pour objectifs de maintenir les points de satisfactions, et trouver des solutions pour les mécontentements afin de tendre vers une amélioration continue des pratiques biomédicales.  

  •     Réaliser des autos évaluations sur la base du GBPIB afin de mesurer la progression des pratiques du service, et de pratiquer le benchmarking pour se situer par rapport à une moyenne nationale.



       4.    Conclusion.
        Cette auto évaluation a permis de mettre en évidence les points forts du service biomédical du CHPA afin de les pérenniser, ainsi que les point faibles ce qui a permit de réaliser des propositions d’améliorations, et une planification des actions à mener  afin de progresser dans les pratiques biomédicales.

        Les propositions d’améliorations ont été basées sur la grille de véracité du GBPIB car le CHPA est néophyte en matière d’autoévaluation.

        La véracité permet de cibler de façon plus précise les points faibles à améliorer alors que la maturité est plus nuancée, elle sera utilisée lorsque les critères seront plus homogènes au sein d’un même processus.

        Les perspectives d’avenir sont de tendre vers l’amélioration continue des pratiques biomédicales afin d’améliorer la perception et la reconnaissance du service par les décideurs et l’ensemble des parties prenantes de l’hôpital.

        Ce stage m’a permis d’approfondir mes connaissances et de mettre en pratique l’enseignement théorique que j’ai reçu au début de cette formation à l’Université de Technologie de Compiègne. Lorsque je retournerais dans l’établissement où je suis technicien biomédical depuis huit ans je pourrais mettre en application tout ce savoir et cette expérience professionnelle que j’ai capitalisé durant ces six dernier mois.


       5.    Bibliographie


    [1] guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé version 2011,G FARGES et coll., édition lexitis, 2011, ( sous presse)  (consulté le 14/05/2011)

    [2] présentation du DEPARTEMENT DES MOYENS OPERATIONNELS (DMO) document de présentation interne au CHPA. (consulté le 14/05/2011)

    [3] présentation du CHPA site internet http://www.ch-aix.fr/ (consulté le 14/05/2011)

    [4] organigramme fourni par le service du personnel du CHPA. (consulté le 14/05/2011)

    [5] processus métier, cycles des trois « s » extrait du : guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé version 2011,G FARGES et coll., édition lexitis, 2011, ( sous presse)   (consulté le 18/04/2011)     [6] les trois modules du guide extrait du : guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé version 2011,G FARGES et coll., édition lexitis, 2011, ( sous presse)   (consulté le 17/05/2011)

    [7] comparaison de l’échelle de véracité et de maturité extrait du : guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé version 2011,G FARGES et coll., édition lexitis, 2011, ( sous presse)   (consulté le 25/05/2011)

    [8] cartographie des neuf bonnes pratiques en véracité : (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 1/05/2011)

    [9] cartographie des neuf bonnes pratiques en maturité (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 1/05/2011)


    [10] Cartographie des bonnes pratiques de management (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 1/05/2011)


    [11] Cartographie des bonnes pratiques d’organisations (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 1/05/2011)


    [12] Cartographie des bonnes pratiques de réalisation (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 1/05/2011)


    [13] récapitulatif de la composition du GBPIB (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 4/05/2011)


    [14] planning prévisionnel des améliorations à réaliser (GBPIB v2011, RICHAUD Patrice, stage ABIH session 2011 UTC, http://www.utc.fr/abih) (réalisé le 15/06/2011)


    [15] le critère 8k version 2011 http://www.has-sante.fr  (consulté le 12/06/2011)


    [16] NF EN 17050 : Evaluation de la conformité – Déclaration de conformité du fournisseur (consulté le 11/05/2011)

    [17]  ISO  9001: Systèmes  de  management  de  la  qualité  -  Exigences (consulté le 20/04/2001)
   
    Figure 0 : Centre Hospitalier du Pays d’Aix en Provence [3]

    Figure 1 : organigramme du centre hospitalier du Pays d’Aix en Provence [2]   

    Figure 2 : organigramme du service biomédical [2]   

    Figure 3 : processus métier, cycles des trois « s » [5]   

    Figure 4 : les trois modules du guide [6]   
   
    Figure 5 : comparaison de l’échelle de véracité et de maturité. [7]   

    Figure 6 : cartographie des neuf bonnes pratiques en véracité [8]   

    Figure 7 : cartographie des neuf bonnes pratiques en maturité [9]   

    Figure 8 : Cartographie des bonnes pratiques de management [10]   

    Figure 9 : Cartographie des bonnes pratiques d’organisations [11]   

    Figure 10 : Cartographie des bonnes pratiques de réalisation [12]   

    Tableau 1 : récapitulatif de la composition du GBPIB [13]   

    Tableau 2 : planning prévisionnel des améliorations à réaliser [14]   


       6.    Glossaire


    CHPA : Centre Hospitalier du Pays d’Aix

    GBPIB : Guide des Bonnes Pratiques de l’Ingénierie Biomédicale.  

    DM : Dispositif Médical

    BPG : bonne pratiques générique

    BPM : Bonnes Pratiques de Management

    BPO : Bonnes Pratiques d’Organisation

    BPR : Bonnes Pratiques de Réalisation

    ECME : Equipement de Contrôle de Mesure et d’Essais
       
    GMAO : gestion de maintenance assistée par ordinateur        

    HAS : haute autorité de santé       


        7.    Annexe

        Annexe 1: grille de véracité (index_fichiers/grille%20veracite%20chpa%20def.zip )

(la corrélation entre le GBPIB et les critères de l’HAS sont notés en rouge dans la case des bonnes pratiques (PR n°x))  

     

      
Annexe 2 : indicateurs de maintenance préventive