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Gestion des contrats de maintenance

des dispositifs médicaux





Abdelaziz SLIMANE-FAU
Référence à rappeler : Gestion des contrats de maintenance des dispostifs médicaux, Houari HADJ KADDOUR, Laurent LEFORT, Abdelaziz SLIMANE-FAU, Projet d'intégration, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2013
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RÉSUMÉ

Ce projet vise à faire une approche méthodique autour de la gestion des contrats de maintenance dans les établissements de santé.
Face à une réglementation de plus en plus stricte et des technologies plus complexes ; l’appel à des prestataires de maintenance externes est devenu utile pour subvenir aux besoins des établissements de santé et répondre aux enjeux fixés par la politique de maintenance.
Après une enquête sur les pratiques courantes, nous avons essayé de définir, un processus d’approche sur les contrats de maintenance, des moyens d’en estimer leurs performances et proposer une version d’amélioration continue.

Mots clés : Maintenance, externalisation, confiance, évaluation, amélioration

ABSTRACT

This project aims at making a methodic approach around the management of maintenance contracts, in the establishments of health.
Facing a more and more strict regulation and more complex technologies; the call to external contractors of service became useful to meet the needs, of the establishments of health, and answer stakes fixed by the policy of maintenance.
After an inquiry into the common practices, we tried to define a process of approach on the maintenance contracts, means to estimate their performances and offer a version of uninterrupted improvement.

Key words : Maintenance, outsourcing, trust, evaluation, improvement


Remerciements

Nous tenons à remercier le Docteur Ingénieur Gilbert FARGES, responsable de la formation ABIH,  pour son soutien permanent et son partage de connaissance durant cette formation.
Nous remercions Pol-Manoël FELAN qui a préparé ce programme pédagogique riche en enseignement.
Nous remercions également :
Stéphanie DEFRENNE, Directrice des équipements, Groupement Hospitalier PARIS-SUD, de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris.
Hubert Métayer, Technicien responsable de maintenance, Polyclinique St Côme à Compiègne pour le temps qu’ils ont bien voulu nous consacrer pour nous faire part de leurs expériences.
Enfin, nous remercions tous les intervenants de cette formation qui ont participé à la richesse des cours théoriques et pratiques.

Sommaire


1-INTRODUCTION

1.1-Contexte
1.2-Cadre règlementaire et normatif

1.3-Objectifs et enjeux liés à la maintenance

1.4-Stratégie de maintenance

1.5-Problématique


2-METHODE PROJET

2.1-Etude et analyse du projet. 8
2.2-Démarche projet. 8

2.3-Objectifs et enjeux. 8


3-CONTRAT DE MAINTENANCE

3.1-Définition
3.2-Type de contrat de maintenance
3.3-Démarches pré-contractuelles
3.4-Démarches pendant le contrat
3.5-Démarches post-contractuelles

4-EVALUATION D’UN CONTRAT

4.1-Objectif
4.2-La mise en œuvre
4.3-Les résultats
4.4-Les indicateurs de performances
4.5-Comment évaluer les performances de la maintenance

5-DEMARCHE D’AMELIORATION


6-CONCLUSION


7-ANNEXES


. 1


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Glossaire:

GMAO : Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur
ECME : Equipements de Contrôle, de Mesure et d'Essais
HAS : Haute Autorité de Santé
MTBF : Mean Time Between Failure (temps moyen entre 2 panne)
MTTR : Mean Time To Repair (temps moyen de réparation d'une panne)
AFNOR : Association Française de Normalisation
C.H.U : Centre Hospitalier Universitaire
KPI : Key Performance Indicator
ICP : Indicateurs Clés de Performance
RH : Ressources Humaines
CMP : Code des Marchés Publics
DM : Dispositif médical
CSBM : Consommation de Soins et de Biens Médicaux
QQOQCP : Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
AFIB : Association Française des Ingénieurs Biomédicaux
AFSSAPS devenu ANSM: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé
SFBC : Société Française de Biologie Clinique
CSP : Code de la Santé Publique
5M
: méthode des 5
APHP : Assistance Publique Hôpitaux de Paris
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
SFRL devenu SIDIV : Syndicat de l’Industrie du Diagnostic In Vitro
SNITEM :  Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales






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1    INTRODUCTION

1.1    Contexte

Il est indispensable de s’intéresser, d’un point de vue économique, aux dépenses liées aux soins médicaux ainsi que l’investissement en DM sur le plan national.






                                                                                                                                              
Figure 1 : Répartition de la csbm
 






                                                                                                                                            
          Figure 2 : Marche européen des DM


   
                                                                                                                             
Face à cela, nous recensons environs 2800 établissements de soins (publics et privés) et seulement 450 services biomédicaux. (source INSEE)

Malgré l’augmentation constante de la Consommation de Soins et de Biens Médicaux, ainsi que le marché des dispositifs médicaux, les établissements doivent faire face au durcissement constant de la réglementation autour des dispositifs médicaux.

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1.2    Cadre règlementaire et normatif

Il est important de redéfinir le contexte règlementaire dans lequel les établissements de santé évoluent, afin de bien comprendre l’aspect organisationnel de la maintenance.

  1.2.1    Approche réglementaire

La maintenance et le contrôle de qualité des dispositifs médicaux sont abordés dans de nombreux textes officiels.

•    L’arrêté du 3 octobre 1995 [1], fut le premier à préciser une organisation de la maintenance notifiée par le décret d’anesthésie.
•    Le décret N° 2001-1154 [2] étend cette organisation à un parc d’équipements plus important: DM radiogènes et DM de classe II b et III.
•    Ce décret est rendu obligatoire, à partir du 1er janvier 2005, par l’arrêté du 3 mars 2003 [3].

Le décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 instaure un socle organisationnel minimum commun à tous les exploitants ; ainsi pour les DM concernés et selon l’Art. D.665-5-5, l’exploitant est tenu :

•    De tenir un inventaire à jour
•    De définir et mettre en œuvre une politique de maintenance
•    Destinée à s’assurer de la maintenance et des contrôles de qualité réalisés, après avis des instances médicales consultatives
•    De tenir à jour pour chaque DM un registre destiné à tracer les opérations de maintenance et de contrôle de qualité

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 1.2.2     Dispositifs médicaux

Article Article L5211-1 du Code de la Santé Publique,
« On entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens. Constitue également un dispositif médical le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé spécifiquement à des fins diagnostiques ou thérapeutiques. »

C’est l’arrêté du 3 mars 2003 [3] du CSP qui fixe la liste des DM soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité

•    DM soumis à l’obligation de maintenance :
   
     1. DM émettant des rayonnements ionisants.
     2. DM de classe III et IIb.
        (Il est à noter que c’est le fabricant qui propose le classement de son dispositif médical en fonction du risque associé mais aussi de l’application envisagée dans le futur).

•    DM soumis au contrôle de qualité :
    
   1. DM émettant des rayonnements ionisants

 Ces dispositifs médicaux relevant, de la directive 93/42/CEE [4], sont répartis en 4 classes (I, II a, II b et III), correspondant à des niveaux de risques croissants de I à III.
 
      Classe I : faible degré de risque.
      Classe II a : degré moyen de risque.
      Classe II b : potentiel élevé de risque.
      Classe III : potentiel très sérieux de risques (comprend les dispositifs médicaux implantables actifs)
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 1.2.3     La maintenance


La maintenance au sens de la norme AFNOR NF EN 13306 [10] :
« La maintenance est l'ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d'assurer un service déterminé . »

La maintenance, comme son origine verbale l’indique, vise donc à entretenir un équipement afin de lui permettre d’assurer son rôle et de remplir ses objectifs.

Elle se décline selon deux principaux axes : le préventif et le curatif, hiérarchisées de façon  suivante :




  Figure 3 : Type de maintenance



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1.3    Objectifs et enjeux liés à la maintenance


Bien que n’apparaissant pas directement dans la valeur ajoutée des dispositifs médicaux de l’établissement de santé, la maintenance est pourtant indispensable.
Même si la maintenance n’est pas l’activité première d’un établissement de santé, elle y joue un rôle important.

D’une part, elle permet de maintenir des équipements en bon état de fonctionnement, de garantir les fonctions intrinsèques des DM et par conséquent d’augmenter leur durée de vie, mais elle permet également de contribuer de façon indirecte à la qualité des soins et garantir la confiance des acteurs de l’établissement de santé.

Un DM non entretenu tombera en panne, ne pourra plus assurer ses fonctions en temps et en heure et entraînera un arrêt ou un ralentissement de l’activité.

C’est pour cela qu’il ne faut pas s’arrêter au rôle stricte d’entretien du matériel de la part des services de maintenance, mais également à ces coûts indirects qui, dans un monde de plus en plus exigeant en terme de réactivité et de qualité, pénalisent les établissements de santé.

Le coût de la non-maintenance peut être évalué comme suit :




Figure 4 : Coût de la non-maintenance.
.

 
Afin d’optimiser la maintenance, il s’agit avant tout d’en réduire le coût global qui entre dans les charges financière de l’exploitant. Il y a donc deux enjeux bien distincts dans la maintenance :

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1.4    Stratégie de maintenance


Les options stratégiques de maintenance seront définit dans la politique de maintenance de l’établissement.

   1.4.1    Politique de maintenance générale

La politique de maintenance générale doit définir le cadre des activités de maintenance, afin que les différents acteurs ainsi que les services connexes disposent de bases et de références pour comprendre et organiser.
La définition de cette politique de maintenance doit comporter :

    •    La définition du budget de maintenance.
    •    Le choix du type de maintenance. (Faire ou Faire-faire)
    •    La politique en matière d’investissement.
    •    La stratégie en matière de gros entretiens.
    •    La stratégie en matière de sous-traitance. (Préventif, Tous risques, Partenariat ou à l’attachement)
        La politique d’amélioration continue propre au service.
    •    La politique de gestion des compétences.

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     1.4.2    Le choix de « Faire-faire »

Les motivations de l’appel à la maintenance externe peuvent être d’ordre économique, social ou stratégique.
Mais on peut relever trois notions essentielles motivant le recours à la sous-traitance :

    •    La rentabilité : limitation ou palliation à l'effectif interne, diminution des coûts par la sous-traitance d'activités trop coûteuses.
    •    L'efficacité : le sous-traitant possède des compétences évolutives et spécifiques à son matériel, et des appareils de contrôle. Elle permet de pallier le manque de compétences en interne et ainsi le redéploiement des tâches sur les autres activités.
    •    L'utilité : il est alors possible de se recentrer sur la motivation de l'hôpital, c'est à dire les soins.


1.5    Problématique

 
De par l'évolution de la technologie, du respect de la réglementation et de l'augmentation du nombre de dispositifs médicaux au sein de l'hôpital, les techniciens présents sur site ne peuvent assurer en interne, la maintenance de tous les équipements.

Les établissements de santé doivent donc solliciter une maintenance faite par des sociétés externes à l'hôpital. Le plus souvent des contrats de maintenance, stipulant le rôle de chacun, sont conclus entre les deux parties.

Comment maitriser la gestion des contrats de maintenance ?

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2    MÉTHODE PROJET

 2.1    Étude et analyse du projet

La place de la fonction maintenance au sein des établissements hospitaliers n'a cessé de croître, tant par les moyens nécessaires que par sa contribution à la qualité des soins. Face à une réglementation de plus en plus stricte, la complexité technologique des dispositifs médicaux et de la nécessité de maîtriser les coûts, le service biomédical est confronté au choix de faire en interne ou de faire faire en externe.

2.2    Démarche projet

La réalisation d’un « QQOQCP » outil de management de la qualité,  a permis de clarifier la problématique générale concernant la réalisation de la bonne pratique d’activité connexe et a fait ressortir la donnée de sortie, qui a permis d’orienter notre méthode de travail.
D’autres outils qualité ont permis d’organiser notre démarche :

   •    Un brainstorming a permis de générer des idées respectées et validées collectivement, correspondant à la donnée de sortie formulée lors du QQOQCP.


Figure 5 : Brainstorming



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  •    La rédaction de thèmes plus généraux a été réalisée après un premier classement de toutes ces idées en réalisant un diagramme des affinités. Celui-ci permet d'obtenir rapidement un regroupement
        et une mise en cohérence sur des idées assez abstraites.
  •    Un diagramme des relations a permis d'obtenir une priorisation sur des items assez abstraits et d’identifier l'action "racine" pour optimiser nos actions.



Figure 6 : Diagramme des relations



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D’une façon générale nous avons formalisé nos étapes d’avancement de la manière suivante :
 
   •    Enquête sur les courantes auprès :
       -    Du technicien responsable de la maintenance de la Polyclinique St Côme à Compiègne. (60200)
      
-    De la directrice des équipements du CHU de Bicêtre –APHP à Kremlin Bicêtre. (94270)
   •   
Recherche de la documentation normative et règlementaire encadrant les contrats de maintenance:
       -    AFNOR et CMP.
   •   
Définition une méthodologie sur la contractualisation de la maintenance.
   •    Analyse de la méthode et proposition d’une démarche d’aide à la réalisation d’un contrat de maintenance.
       Émergence des idées de suivi d’un contrat de maintenance.
       Formalisation d’un processus de démarche qualité dans l’amélioration continue.

L’ensemble de ces actions nous ont permis de déterminer le processus général dans lequel s’instaure notre projet à savoir :
 
   •    Une démarche « avant contrat »
   •    Une démarche « pendant le contrat »
   •    Une démarche « après contrat »
   •    Une démarche d’amélioration continue.




Figure 7 :Processus général de gestion de contrât de maintenance.
 

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2.3    Objectifs et enjeux

Notre projet a pour but d’établir un processus dans l’approche de l’externalisation de la maintenance des dispositifs médicaux, en listant les points essentiels contenu dans les différents contrats.

Les enjeux visent à aider les acteurs de la communauté biomédicale à aborder la phase délicate liée à la contractualisation de la maintenance externe.

3    CONTRAT DE MAINTENANCE

3.1    Définition

Article 1101 du Code Civil :

« Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. »

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3.2    Type de contrat de maintenance

3.2.1    le contrat préventif :

 Maintenance exécutée à des intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et destinés à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation du fonctionnement d'un bien.

Avantages :
   
       •    interventions préventives planifiées et maitrisées.

Inconvénients :
     
      •    surcoût associé à la maintenance corrective.

3.2.2    Le contrat tous risques ou maintenance  forfaitaire:

Dans ce contrat la maintenance peut être partielle et/ou plafonnée et/ou en dépenses contrôlées.
Il comprend l’ensemble des interventions préventives, curatives et contrôle qualité qui seront effectuées sur l’équipement indépendamment du nombre et de l’importance des incidents qui pourront survenir sur l’année.

Avantages :
 
     •    le coût est déterminé par avance pour une prestation définie en quantité et en qualité.
     •    Les imprévus sont supportés par le prestataire de maintenance.
     •    Une clause de disponibilité de l’équipement peut être introduite, obligeant le prestataire à réduire au minimum  la disponibilité de l’équipement sous peine de dédommagement financier.

Inconvénients :
 
    •    le coût du contrat très élevé, souvent comparé à une assurance car depuis quelques années des prestataires introduisent des clauses bonus/malus dans leur contrat tous risques.

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3.2.3    le contrat partenariat :

La stratégie des constructeurs face à la tierce maintenance est de favoriser le partenariat avec le service biomédical interne : maintenance préventive et curative partagée pour moitié entre le constructeur et le service biomédical.
Ils proposent également de plus en plus un « package » complet à l'achat (matériel + maintenance), ce qu’on  appelle la maintenance partagée.

 Avantages :
  
    •    délai d’intervention réduit.
    •    assistance du support technique fournisseur pour la diagnostic de la panne.
    •    fournitures des pièces détachées à des conditions préférentielles.
    •    si le déplacement du service après vente fournisseur est nécessaire, l’intervention est plus efficace car le pré diagnostic de la panne par les techniciens locaux lui permet des pièces de rechange.
    •    moins coûteux qu’une maintenance fournisseur.
    •    permet la formation continue des techniciens.

 Inconvénients :
   
    •    transfert de risques non maitrisé
    •    évaluation difficile
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3.2.4    Contrat à  bons de commande ou dit  « à l’attachement » :


L’établissement (utilisateur, service biomédical…) est a l’initiative d’appeler les prestataires qui lui proposent (devis) un service (délai d’intervention, travail effectué, coût).

  Avantages :
  
    •    gratuité du devis dans la plupart des tierces maintenances
    •    permet d’avoir une idée du coût de l’intervention
    •    le client peut faire appel a la concurrence, et chercher le meilleur rapport qualité/prix.

 Inconvénients :
  
    •    augmentation du délai d’intervention donc l’indisponibilité du dispositif.
 

3.2.5    Synthèse des types de contrats



Figure 8 : Synthèse des contrats


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3.2.6    Exemples de formules types

 Nous avons trouvé un tableau récapitulatif de formules types de contrat de maintenance dans un guide, à l’élaboration d’un  Cahier des Charges Particulières, standardisé pour la maintenance des dispositifs médicaux et équipements techniques hospitaliers, rédigé par le groupe de travail  AFIB -SFRL- SFBC- AFSSAPS -AFNOR-Ministère des Finances.

Ces formules types sont aujourd’hui utilisées par les établissements de santé public de l’APHP et représente le référentiel commun de compréhension entre cette institution et les prestataires de maintenance.

Figure 9 : Formules types, de contrats, utilisées à l'APHP


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3.3    Démarches précontractuelles

3.3.1    Analyse de l’existant recommandée par l’AFNOR

La norme FD X60-100 [5] recommande que la rédaction d’un appel d’offres ou d’un contrat de maintenance nécessite généralement d’avoir fait au préalable un inventaire et une expertise de l’état du bien à maintenir. Cette opération est distincte d’un contrat de maintenance. Elle peut être utile pour l’établissement du devis.

Néanmoins, inventaire et expertise de l’état d’un bien peuvent être utilisés pour d’autres applications, telles que :
  
    •    la détermination de la faisabilité technico-économique d’une activité importante de maintenance (révision, reconstruction, amélioration, etc.) ;
    •    la revente d’un parc d’équipements d’une usine ou d’un atelier ;
    •    la détermination d’un montant de garantie d’assurance (bris de machine ou autres risques) ;
    •    la mise en place ou l’amélioration des outils de gestion de la maintenance ;
    •    etc.

L’inventaire et l’expertise de l’état d’un bien sont dans tous les cas concrétisés par un rapport.

3.3.2    Analyse des besoins selon le Code des Marchés Publics


Synthèse du Code des marchés publics


Identification des besoins :
  
De l’identification précise des besoins dépend d'une part le choix de la procédure et d'autre part la réussite ultérieure du marché.

En effet, l'article 5 du CMP stipule que « la nature et l'étendue des besoins à satisfaire sont déterminées avec précision par la personne publique avant tout appel à la concurrence ou toute négociation non précédée d'un appel à la concurrence ».

Une parfaite évaluation des besoins n'est donc pas seulement une exigence juridique mais également une condition essentielle pour que l'achat final ait la meilleure chance de répondre correctement au besoin des utilisateurs finaux.
Pour les fournitures et les services, l’autorité compétente détermine le niveau auquel les besoins de fournitures et de services sont évalués.

Pour exprimer ses besoins, il faut :
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    •    analyser les besoins fonctionnels des services utilisateurs.
    •    connaître les marchés fournisseurs.
    •    distinguer les achats standards ou réguliers aux achats spécifiques.
    •    raisonner en coût global.
   
Les besoins doivent être déterminés collégialement en mettant en place, à l’initiative de l’acheteur, un partenariat associant :
 
   •    les utilisateurs.
   •    les techniciens.
   •    les acheteurs.

En règle générale, les achats standards ou réguliers relèvent de la maintenance préventive alors que les achats spécifiques visent plutôt la maintenance curative ou une demande ponctuelle d’un service.
Pour les familles d’accessoires qui nous concernent, les achats réguliers proviennent de l’usure normale  des différents éléments alors que les achats spécifiques sont liés à une usure prématurée ou à un renouvellement de dispositif.
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3.3.3    Représentation graphique


Par cette représentation graphique, nous avons essayé de donner une idée subjective de la démarche liée à l’analyse de l’existant et besoins selon la méthode des « 5M » :





 

Figure 10 : Analyse de l'existant


3.3.4    Cahier des charges

3.3.4.1    Définition selon l’AFNOR

  Ce que recommande le document NF EN 13269 [6] édité par AFNOR :

« Document par lequel le demandeur exprime son besoin (ou celui qu'il est chargé de traduire) en terme de fonctions de services et de contraintes. Pour chacune d'elles sont définis des critères d'appréciation et leurs niveaux. Chacun de ces niveaux doit être assorti d'une flexibilité. »

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3.3.4.2    Les informations à collecter

Pour établir le cahier des charges, les informations nécessaires peuvent être recensées à partir de la liste qui suit :
(Il s’adresse aux utilisateurs du service attendu pour obtenir le périmètre physique et fonctionnel des prestations souhaitées).

    •    Les biens concernés
Il faut en dresser la liste exhaustive, le cas échéant dans un document à part, à joindre en annexe au contrat.
Il faut préciser leurs caractéristiques et leurs situations géographiques.
Cette liste est destinée à être contrôlée par le prestataire qui ne peut se prévaloir de la méconnaissance de l’état d’un équipement pour se soustraire à ses obligations contractuelles.

   •    Les prestations
Il s’agit de détailler les prestations demandées, c’est à dire les gammes de maintenance.

   •    Le choix obligations de moyens / obligations de résultats
Il faut être clair sur ce point. La préférence sera accordée aux obligations de résultats. La gestion du contrat étant facilitée car c’est le prestataire qui apporte la preuve de l’exécution conforme de ses prestations. La réflexion portera donc sur la performance exigible en terme de qualité (qualité du service rendu, sécurité des personnes et protection de l’environnement) et de quantité (disponibilité du bien confié, consommations,
 coûts, …)

   •    Les moyens fournis ou mis à disposition par le gestionnaire
Ce peut être des locaux, de l’outillage, des pièces de rechange, des consommables, le système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur GMAO.
Si la GMAO est fournie par le prestataire, le contrat devra prévoir que le gestionnaire attention restera propriétaire des données.

  •    Les méthodologies d’interventions adoptées
Elles sont décrites dans les gammes mais il faut prendre position si on autorise le prestataire à appliquer ses propres méthodes. Au tel cas il doit soumettre à approbation tout ou partie de ses propres procédures d’interventions et il faut surtout respecter les recommandations constructeur et les normes en vigueur.

  •    Les limites et exclusions de la prestation
Elles peuvent se décliner en limites géographiques (périmètre) ou par corps d’état.
Parfois il est parfois plus clair de procéder par exclusion.
 
  •    Les contraintes imposées par l’exploitation du bien
Il peut s’agir d’horaires à respecter, de problèmes de confidentialité, de sécurité des biens, des personnes et des exigences relatives à la protection de l’environnement.

  •    Les interfaces à observer et les interférences à organiser
Il y a des interfaces à organiser en cas de présence d’une équipe d’entretien, ou cas d’équipement sous garantie, etc…

3.3.4.3    Représentation graphique de la constitution du cahier des charges

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Contenu du cahier des charges :





Figure 11 : Contenu cahier des charges
 

3.3.5    Négociations

La négociation d’un contrat d’externalisation requiert une grande expérience ou connaissance des pratiques possibles. Elle permet surtout d’adapter les offres à la demande.
On peut constater un éventuel déséquilibre dans le rapport de force entre prestataires et établissements de santé.
En effet un prestataire de maintenance signe continuellement des contrats, cela fait partie des attributions de son cœur de métier.

3.3.5.1    Différence  entre établissement privé et public

Notre enquête a fait ressortir une disparité dans les méthodes de négociation entre un établissement privé et un établissement public.
    
    •   
Etablissement privé :

La négociation d’un contrat de maintenance se réalise directement entre le directeur d’établissement et/ou le responsable désigné de maintenance et le prestataire sans contrainte particulière.
Le choix du prestataire n’est soumis à aucune obligation incombant à l’établissement.

    •   
Etablissement public :

Chaque fois qu’il est autorisé par le Code des Marché Publics, le recours au dialogue et à la négociation, après publicité et mise en concurrence, peut être utilement envisagé. Il permet en effet d’obtenir un meilleur achat dans le respect des règles de transparence.

Au terme de la négociation, l’acheteur public aura à déterminer l’offre présentant le meilleur rapport qualité-prix, c’est-à-dire la meilleure offre susceptible d’être faite à ce moment en fonction des capacités économiques et techniques des entreprises.

Cette procédure de négociation ne lui permet pas de modifier les caractéristiques principales du marché tels que :
       

Mais elle laisse à l’acheteur public la possibilité de déterminer librement par la négociation le contenu des prestations et l’adaptation du prix aux prestations finalement retenues alors que dans une procédure d’appel d’offres (ouvert ou restreint), le cahier des charges est fixé de manière unilatérale et intangible avant le lancement de la consultation.

Contrairement à l’établissement privé, le choix du prestataire est règlementé et bien encadré par le Code des Marché Publics, notamment en termes de publication. (voir en annexe1 « le tableau récapitulatif lié à l’obligation de publicité »)

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3.3.5.2    Que peut-on négocier ?

Il est ainsi possible de :
Possibilité de payer moins cher une prestation en agissant par exemple sur le coût d’acquisition mais aussi sur le coût de stockage ou de transformation.

Agir sur le prix des accessoires, des options, des pièces de rechange, des garanties, de l’entretien, de l’assurance, du transport, etc…
Sur le plan des établissements publics, cette possibilité est d'ailleurs clairement prévue notamment depuis que l'article 28 du code des marchés publics 2006 a été modifié par le décret n° 2008-1355 du 19 décembre 2008 [11] de mise en œuvre du plan de relance économique dans les marchés publics qui dispose que : « pour la passation d'un marché en procédure adaptée, le pouvoir adjudicateur peut négocier avec les candidats ayant présenté une offre » .
Vérification de la quantité nécessaire, fréquence des commandes, structure des remises accordées, etc. ;
Vérification de la bonne estimation de la qualité, suffisante ou au contraire surestimée, au regard des besoins, incidence sur le prix si le niveau de qualité demandé est modifié en plus ou en moins ;
Incidence sur le prix des exigences en terme de délai, part du transport et des formalités diverses, etc. ;
Pénalités, résiliation, etc…   

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3.3.6    Rédaction de la forme contractuelle

 Le contrat de maintenance est un document qui identifie le prestataire, le client, l’équipement et qui précise la nature de la prestation et les conditions d’exécution .
Différents types de contrat peuvent être établis.
Pour définir ce cadre contractuel, il faut vérifier les éléments suivants:

Pour information la norme européenne NF EN 13269 [6]  – Lignes directrices pour la préparation des contrats de maintenance a pour objectif d'aider les acteurs de terrain à contractualiser des prestations de maintenance.
Il existe également des cabinets de conseil qui sont spécialisés dans la rédaction d’un contrat de maintenance. Cela peut permettre au gestionnaire responsable des contrats de maintenance, d’éviter les « pièges » que pourrait cacher un prestataire « peu scrupuleux »

Nous avons synthétisé les principales caractéristiques dans le tableau suivant :







Figure 12 : Exemple contrat type de maintenance






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3.4    Démarches pendant le contrat

3.4.1    Rôle du gestionnaire de maintenance

Le gestionnaire de maintenance (service biomédical ou responsable désigné) est le lien essentiel entre les services de soins et les prestataires externes car de par sa mission, ce gestionnaire est considéré comme un prestataire de service par ses clients, les services médicaux et médico-techniques. A travers des prestations de qualité fournies à ses clients, le gestionnaire pourra contribuer à assurer la sécurité et la qualité des soins pour le patient.

Son rôle est aussi de :
-    planifier les maintenances préventives et curatives auprès des services de soins
-    faire la gestion des pièces détachées
-    faire la gestion du parc des dispositifs médicaux
-    faire la gestion des différents contrats attachés aux DM
-    faire le suivi dans la GMAO et des tableaux de bord
-    faire le suivi des services externalisés qui restent l'un des aspects les plus délicats de la gestion, mais aussi d'autres difficultés sont rencontrées comme la gestion des objectifs et les opérations du prestataire que seul un suivi et une évaluation réalisée par le gestionnaire pourra être mis en évidence.


3.4.2    Exploitation et suivi du contrat


Les relations entre gestionnaire et prestataire doivent être parfaitement organisées.
Cette étape ne doit pas non plus être négligée puisque qu’elle est le moteur du processus qui permettra de faire l’évaluation des prestataires de maintenance.

Durant l’exploitation des contrats, il semble important de décrire une méthodologie des actions à entreprendre, ce que nous avons essayé de synthétiser dans l’organigramme suivant :




 

Figure 13: Organigramme suivi de contrat

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3.4.2.1    Documents obligatoires


Les documents à fournir par le prestataire sont identifiés :

Toutes les informations liées aux interventions sur les dispositifs médicaux doivent faire l’objet d’un enregistrement dans une GMAO, ou archivées sous forme papier le cas échéant.

3.5    Démarches post-contractuelles


Des réunions systématiques entre donneur d’ordre et prestataire sont prévues.
Elles ont pour objet de :   

Ce dispositif de contrôle et de réception des prestations figure au contrat. L’important est de le mettre en œuvre et de s’y tenir en permanence.
Le gestionnaire peut se faire assister par bureau d’études indépendant.
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4    EVALUATION D’UN CONTRAT

4.1    Objectif


L’objectif est de créer une démarche de suivi et d’évaluation des prestataires, avec les objectifs suivants :
   
    •    améliorer la qualité des diverses prestations de maintenance
    •    s’assurer de la mise en place d’indicateurs fiables et objectifs, permettant l’évaluation des prestataires
    •    limiter au maximum les interventions des techniciens biomédicaux internes après passage des prestataires extérieurs
    •    éliminer les contentieux à la réception de fin des interventions
    •    réaliser une réelle approche économique des prestations.

4.2    La mise en œuvre


Parmi les actions notables, il faut citer :
  
    •    la mise en place d’une procédure claire et unique pour réaliser le suivi des prestataires extérieurs.
    •    la création d’un document unique permettant d’apprécier le dispositif médical après réception de l’intervention (tableau de bord).
    •    la réalisation d’une « fiche de contrôle entreprise » permettant la notation de chaque prestation et au final de chaque prestataire.
    •    le bilan de satisfaction des services de soins utilisateurs des dispositifs médicaux (retour d’expérience).

4.3    Les résultats


La création de ces documents uniques permet dorénavant la production d’indicateurs fiables et exploitables. Par ailleurs, le contrôle des prestations et des entreprises s’est grandement amélioré, avec pour conséquence directe une diminution considérable des contentieux avec les sociétés. Enfin les interventions des équipes techniques internes après réception des travaux ont largement diminué.

4.4    Les indicateurs de performances


Les indicateurs clés, de performance, sont utilisés dans la présentation de tableaux de bord de gestion, ils doivent être régulièrement mis à jour.
Ils trouvent également leur place dans les tableaux de bord stratégiques car ils évaluent généralement l'atteinte d'un objectif stratégique ou d'un élément qui y concourt.

Il est donc primordial d’avoir déterminé les objectifs de résultat dès la constitution du cahier des charges.
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4.4.1    Avantages de la mise en place d'indicateurs


Mettre en place des indicateurs de performance,  c’est s’assurer :
   
    •    la visibilité de la performance et de l'objectif stratégique
    •    la rapidité dans les prises de décision
    •    le pilotage efficace par le management
    •    le travail en équipe sur la base d'objectifs partagés et mesurables

4.4.2    Spécificités des indicateurs


Afin d'être efficaces, les Indicateurs Clés de Performance (ICP) ou KPI en anglais doivent respecter un certain nombre de prérequis :
  
   •    l'indicateur est toujours en relation avec les objectifs de l'organisation et est défini au niveau de la direction de l'établissement ou de ses cadres intermédiaires
   •    l'indicateur est quantifiable et facile à comprendre
   •    il permet la prise de décisions critiques aux stratégies de l'entreprise
   •    les KPI doivent être produits en nombre limité afin d'en assurer l'efficacité
   •    l'indicateur doit être mis a jour et communiqué périodiquement (l'indicateur est un élément de motivation et les utilisateurs du KPI doivent pourvoir évaluer l'apport leurs actions dans le temps)

Un indicateur de performance doit être le reflet d’une valeur quantifiable et mesurable, il doit y avoir un moyen de le définir précisément et le mesurer dans le temps.
Il est donc important de maintenir la définition de l'indicateur d'année en année afin d'assurer la cohérence de l'historique.

L'indicateur permet la prise de décisions critiques aux stratégies de l'entreprise

Attention !!! Si l’emploi de KPI ne déclenche pas d'actions d’amélioration, c'est le signe d'un KPI « inutile».
Il existe plusieurs KPI disponibles que nous avons recensé dans un tableau (annexe2.1 et 2.2).
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4.5    Comment évaluer les performances de maintenance


La gestion des contrats de maintenance prend alors une dimension supplémentaire au niveau des gains possibles.
   
     •    Mesurer l’état du niveau de maintenance de votre parc de machines
     •    apporter l’amélioration continue
     •    mieux gérer la maintenance préventive et la maintenance corrective etc…

Les différentes clés afin d’améliorer l’état de la maintenance vont être présentées dans cette partie.




Figure 14 : Professeur
 

Afin d'auditer l'état de la maintenance, pour évaluer les points d'amélioration sur lesquels travailler, il est nécessaire de "mesurer la maintenance".
Pour cela, il existe des indicateurs pertinents basés sur plusieurs aspects :
   
    •    des aspects économiques.
    •    des aspects temporels.
    •    des ratios de taux de maintenance.

Nous allons ici vous présenter les différents indicateurs propres à la maintenance, leur signification, et leur intérêt dans le cadre de l'optimisation des méthodes de maintenance.
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4.5.1    Le MTBF: Mean Time Between Failure


Traduit en français, le MTBF signifie "temps moyen entre deux pannes". Cela traduit très clairement la fiabilité d'un matériel.
En effet, il caractérise l'intervalle moyen sur une période donnée entre deux interventions de maintenance corrective. Pour le mesurer, le plus simple est de répertorier les arrêts non prévus de l’activité, ou les interventions de maintenance correctives (ce qui revient au même) et de diviser ce nombre par l'intervalle total de l'analyse.






Figure 15 : Exemple d’application du MTBF
 

4.5.2    Le MTTR: Mean Time to Repair


Traduit en français, le MTTR signifie "temps moyen de réparation d'une panne". Cet indicateur permet de caractériser la gravité d'une panne et la difficulté de résolution qui en découle. Pour le mesurer, il est nécessaire de répertorier les interventions de maintenance corrective sur un équipement et plus particulièrement le temps mis pour chaque intervention.



 

Figure 16 : Exemple d’application du MTTR

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4.5.3    Le taux de maintenance préventive


Le taux de maintenance préventive correspond au ratio des interventions de maintenance préventive sur les interventions de maintenance corrective.
Cet indicateur peut cependant être abordé sous deux aspects :

      •    un aspect temporel dans lequel on prend le temps passé par intervention pour chaque type de maintenance
      •    un aspect quantitatif dans lequel on prend en compte le nombre d'interventions pour chaque type de maintenance.

Son rôle est de mesurer la pertinence des plans de maintenance préventive et de challenger de façon continue l'état de maintenance avec pour objectif le ratio 35/65.



 

Figure 17 : Exemple de taux maintenance préventive


4.5.4    Le taux de réalisation des plans de maintenance préventive


Le taux de réalisation des plans de maintenance préventive correspond au ratio des interventions de maintenance préventive réellement faites sur les interventions de maintenance préventive programmées.
Là encore, on peut le mesurer sous les aspects temporel et quantitatif.
Cet indicateur permet de suivre la réalisation des plans de maintenance préventive, et de voir l'adéquation entre les ressources de maintenance et la charge de travail pour ces travaux d'entretien.
 
On se rend compte, à travers ce chapitre, l'importance du retour d'informations nécessaires afin de mesurer les performances d'une activité de maintenance,  il est donc  indispensable de se baser sur un historique d'informations fiables et complètes.
C'est le rôle du système d'information et plus particulièrement des informations stockées dans la GMAO.






Figure 18 : Exemple des plan de maintenance préventive




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5    DEMARCHE D’AMELIORATION


Comme toute organisation, il est vivement conseillé d’élaborer une démarche qualité incluant un processus d’amélioration continue, visant un objectif de satisfaction envers son client.

Dans le cadre d’un établissement de santé, la gestion des contrats de maintenance nécessite un contrôle continu de leurs performances afin de satisfaire les services de soins utilisateurs des DM.

Implicitement, cela permettra d’aider à garantir la qualité et la continuité des soins pour pérenniser la confiance de tous les acteurs présents dans un établissement de santé.


5.1    Identification du processus


    1 : Enquêter
    2 : Vérifier
    3 : Evaluer
    4 : Agir
 






Figure 19 : Processus de démarche d'amélioration

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     1-Enquêter :


Pour garantir la satisfaction des services soignants sur les dispositifs médicaux entretenus par le prestataire externe une enquête de satisfaction doit être effectuée et s’appuiera sur :
    
      •    Les retours d’expériences des services de soins
      •    Les rapports d’interventions des prestataires externes
      •    Les tableaux de bords renseignés et/ou extraction de la GMAO
      •    La qualité des services etc…

     2-Vérifier :


Par le biais des renseignements collectés, le service biomédical ou le gestionnaire désigné responsable de maintenance entreprendra un bilan de l’activité du contrat.
Les informations collectées dans les tableaux de bords et/ GMAO sont les éléments moteurs à cette étape de vérification.

     3-Evaluer :


Il s’en suit une étape d’évaluation qui doit se faire avec le prestataire de maintenance externe afin de déterminer ensemble la valeur ajoutée à l’établissement de sante en termes de performance.
On s’appuiera notamment sur les indicateurs déterminés dans le cahier des charges mais nous retrouvons néanmoins des notions de :
   
     •    Efficacité
     •    Coût
     •    Temps des indisponibilités
     •    Délais
     •    Moyens
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     4-Agir :


Prendre des décisions autour des contrats de maintenance.
Cette étape du processus vise à améliorer les performances et les résultats liés à l’externalisation.
Le service biomédical ou le gestionnaire désigné responsable de la maintenance pourra :

    •    Soit reconduire le(s) contrat(s) concerné(s)
    •    Soit résilier le(s) contrat(s) concerné(s)

Toujours dans une dynamique d’amélioration continue, un service biomédical peut planifier et mettre en œuvre des données d’entrées pour l’amélioration de la surveillance, de la mesure, et de l’analyse, nécessaires pour :

    •    Démontrer la conformité des exigences des dispositifs médicaux.
    •    Améliorer en permanence l’efficacité du système de management de la qualité.

Il existe nombre de recueils disponibles à ce jour pour entretenir une telle démarche, à savoir :

    •    Le guide des bonnes Pratiques[7] de l’Ingénierie Biomédicale
    •    Le guide d’évaluation V2010 [8] de l’HAS

Ce sont autant de supports qui peuvent aider un service biomédical à assurer une amélioration constante dans ses pratiques quotidiennes.
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6    CONCLUSION



En effet, aujourd’hui, faire appel au processus de la sous-traitance n’est plus vécu comme un « cauchemar » pour les responsables d’établissement, mais doit être vu comme une opportunité de partenariat dont les vertus recherchées sont l’exercice des activités à moindre coût et avec une meilleure qualité.

Nos interrogations concernent surtout l’organisation et la mise en œuvre de ce processus d’externalisation, car il n’existe pas à l’heure actuelle, en dehors des contrats, une méthodologie propre à cet enjeu. Tout est assujetti au bon sens des acteurs impliqués. Il va falloir beaucoup se documenter et prendre conseil auprès des établissements pratiquants depuis longtemps une sous-traitance d’activités ou prendre conseil au prêt d’un cabinet expert en gestion des contrats de maintenance.

Nous avons appris tout au long de ce projet que le contenu du contrat doit faire l’objet d’une attention particulière et d’une interprétation univoque et non ambiguë entre les deux parties cocontractantes. Les formes de variantes apportées (pendant la consultation de l'appel d'offre ou ajoutées au(x) contrat(s)) doivent stipuler et préciser les obligations de moyens et de résultats.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’apparition des réglementations et normes qui permettent de définir des conditions et limites dans les étapes de la sous-traitance et de régir les responsabilités des différents acteurs impliqués.

Toutefois l’externalisation doit s’inscrire dans une démarche qualité, comme le « préconise » l’HAS, chaque établissement doit mettre en œuvre un processus d’externalisation en tenant compte des différents paramètres influençant leur choix.

Les critères retenus : réglementation, coûts, compétences, disponibilité du personnel et outils de maintenance englobent les différents aspects à prendre en considération.

De plus leur suivi dans le temps assure la dynamique du choix de maintenance. La conception d'une feuille de route permet plus de simplicité et de clarté dans cette analyse multicritères. Enfin, les différentes fiches et les calculs pourront facilement être intégrés dans une GMAO qui donnera les indicateurs indispensables pour faire le bon choix.

Pour information la norme PR NF S99-170 [9] peut servir de base à l'exploitant pour la mise en place d’un système qualité sur les activités de maintenance et de gestion des risques associés. Le document porte donc sur les interfaces entre les différents acteurs : l'exploitant, le fournisseur et le client.

 


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Références bibliographiques


Décrets, arrêté, circulaire, Référentiel, Guide, Norme :


[1] Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique, JORF octobre 1995.
[2] Décret no 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L. 5212-1 du code de la santé publique
[3]Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 et D.665-5-5 du code de la santé publique
[4] DIRECTIVE 93/42/CEE DU CONSEIL du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux
[5] FD X 60-100 - Mars 2007 : Préalables aux contrats de maintenance. Inventaires et expertise d'états de biens – AFNOR
[6] NF EN 13269 - Lignes directrices pour la préparation des contrats de maintenance, AFNOR
[7] Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé  G. Farges, G. Wahart, J.M. Denax, H. Métayer ITBM RBM News novembre 2002 – Vol. 23 – Suppl. 2.
[8] Guide préparer et conduire votre démarche de certification V2010 - mise à jour : mars 2011 Haute Autorité de Santé
[9] PR NF 99-170 Maintenance des dispositifs médicaux - Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l'exploitation des dispositifs médicaux, AFNOR
[10] NF EN 13306-Juin 2001 : Terminologie de la maintenance
[11] Décret n° 2008-1355 du 19 décembre 2008 - Relatif à la mise en œuvre du plan de relance économique dans les marchés publics

Sources internet :


Rapports précédents liés à l'externalisation de la maintenance - http://www.utc.fr/tsibh/
Indication financière liée au marché des dispositifs médicaux français - http://www.snitem.fr/
Guide pratique d'auto-évaluation sur la gestion des dispositifs médicaux - http://www.has-sante.fr/
Code des Marchés Publics - http://www.legifrance.gouv.fr/
Indication de la consommation en soins et biens médicaux - http://www.insee.fr/
Guide des dispositifs médicaux - http://ansm.sante.fr/
Guide de maintenance dans le secteur industriel - http://www.ingexpert.com/maintexpert/
Modèle de contrat type - http://www.afim.asso.fr/
Définition des indicateurs de performance - http://www.indicateurs-performance.fr/
Évaluation des performances d'un contrat - http://www.maintenance-preventive.com/

Revues :


- Les enjeux de l’externalisation des activités : réflexions pour le service biomédical
2002 - Volume 23 - Numéro 3 Page 6 ITBM-RBM  news
L. Cecile, M. Contoux, K. Habbache, G. Farges, F. Thibault
- Management de l'externalisation de la maintenance biomédicale  • Volume 26, Issue 6, Article Pages 7-11 ITBM-RBM news
D. Georgin, J. Natan, H. Szymczak, G. Farges
- Guide pratique maintenance des dispositifs médicaux : Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées (DRASS Midi-Pyrénées)- Mars 2005
- Guide des bonnes pratiques de l'ingénierie biomédicale dans les établissements de santé - 2011

Travaux précédents :


- "Les contrats de maintenance". Mise à jour de Juin 2005, CERTU/MEP/EP/ROUMEAS
- "Enjeux de l'externalisation", N. Ouahri, Projet de stage TSIBH, UTC, 2005-2006


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Table des illustrations




Figure 1   : Répartition de la CSBM - http://www.insee.fr/
Figure 2   : Marche européen des DM - http://www.snitem.fr/
Figure 3   : Type de maintenance - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 4   : Coût de la non-maintenance - http://www.afim.asso.fr/
Figure 5   : Brainstorming - Groupe projet 1, ABIH 2013
Figure 6   : Diagramme des relations - Groupe projet 1, ABIH 2013
Figure 7   : Processus général de gestion de contrât de maintenance - Groupe projet 1, ABIH 2013
Figure 8   : Synthèse de contrats
Figure 9   : Formules types, de contrats, utilisées à l'APHP - http://www.afib.asso.fr
Figure 10 : Analyse de l'existant - Norme NF EN13269
Figure 11 : Contenu cahier des charges
Figure 12 : Contenu d'un contrat type de maintenance - http://www.afim.asso.fr/
Figure 13 : Organigramme suivi de contrat - Groupe projet 1, ABIH 2013
Figure 14 : Professeur - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 15 : Exemple d’application du MTBF - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 16 : Exemple d’application du MTTR - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 17 : Exemple de taux maintenance préventive - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 18 : Exemple des plan de maintenance préventive - http://www.maintenance-preventive.com/
Figure 19 : Processus de démarche d'amélioration - Groupe projet 1, ABIH 2013
 

Table des annexes


Figure 20 : Marché public - http://www.economie.gouv.fr/daj
Figure 21 : Indicateurs clés de performance de la maintenance - http://www.indicateurs-performance.fr/


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7    ANNEXES


Annexe 1
 




Figure 20 : Marché public


Annexe 2

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Figure 21 : Indicateurs de la fonction Maintenance