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Création et organisation d’un atelier de maintenance  à la société BOCQUET MEDICAL

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  pascal CAILLIEZ
Bocquet medical:logo_societe
logo
 
Référence à rappeler : Création et organisation d'un atelier de maintenance à la société BOCQUET MEDICAL, Pascal CAILLIEZ,stage pratique, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2013
RESUME

Ce rapport résume les différentes étapes nécessaires à la création d’un atelier de maintenance et de son organisation au sein d’une entreprise de tierce maintenance.
La fonction « maintenance biomédicale » dont la mission principale est de contribuer à la qualité des soins apportés au patient en toute sécurité, s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue en impliquant tous les acteurs.
Toutes ces démarches de création et de management qualité, la politique de l’établissement et les références normatives ont permis l’aboutissement de ce projet.
Cet outil est à la disposition des établissements désirant créer une structure de maintenance biomédicale et souhaitant garantir et améliorer la qualité et la sécurité de leurs prestations.

Mots clés :Création, dispositif médical, fonction, maintenance, patient, qualité, sécurité.

ABSTRACT

This report sums up different stages necessary for the creation of a workshop of service and its organization within a firm of third service.
The function " biomedical service " whose main mission of which is to contribute to the quality of care brought  to the patient  in complete safety, to register in a dynamics of uninterrupted improvement by implicating all actors.
All these demarches of creation and management quality, the policy of the establishment and normative references allowed the culmination of this project.
This tool is at the disposal of establishments wishing to create a biomedical structure and wishing to guarantee and improve the quality and the safety of their services.

Key words :Creation, medical equipment, function, service, patient, quality, security.

Remerciements

Je tiens à remercier l’ensemble du personnel de la société BOCQUET MEDICAL, pour son accueil, sa coopération et sa disponibilité, afin que ce stage puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
En particulier Monsieur Descaudin Emmanuel, gérant de la société BOCQUET MEDICAL, pour m’avoir proposé ce sujet de stage, son suivi et sa mise en place.
L’ensemble des techniciens biomédicaux de la société, pour leur coopération.
Tous les moyens qui ont été mis à ma disposition afin de pouvoir réaliser ce projet.

Je remercie toute l’équipe de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) chargée de la formation de l’Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière (ABIH) en général, pour son encadrement continue durant notre formation.
Je remercie en particulier le Docteur Ingénieur Chercheur, Monsieur Gilbert Farges de l’ UTC, qui m’a fait bénéficier de ses conseils précieux tout au long de cette formation.
Je remercie également Monsieur Félan Pol-Manoël pour sa disponibilité pendant et en dehors des horaires de cours, pour sa pertinence qui m’a permis d’avancer dans ce projet.


Sommaire

CHAPITRE І : CONTEXTE
  1. Présentation de la société BOCQUET MEDICAL
  1. Problématique : Attentes, objectifs
CHAPITRE ІІ : CRÉATION ET ORGANISATION DE L’ATELIER
  1. Étude de faisabilité, les différentes étapes:
  1. Organisation de l’atelier:
CHAPITRE ІІІ : MISE EN PLACE DE L’ATELIER
  1. Élaboration d’une procédure d’organisation
  2. Aménagement de l'atelier
  3. Traçabilité et GMAO actuelle
Conclusion et perspectives d’avenir
Références bibliographiques
Table des illustrations
Table des annexes

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Abréviations :

S.A.R.L. : Société à Responsabilité Limité
RSQM : Registre de sécurité, de qualité et de maintenance.
I.P.F.N.A : Instrument de pesée à fonctionnement non-automatique
D.M : Dispositifs Médicaux
CSP : Code de la santé publique
AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
CQ : Contrôle Qualité
SAV : Service Après-Vente
SSPI : Salle de surveillance post-interventionnelle
ECME : Équipement de contrôle, de mesure, et d’essais
QQOQCP : Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?
GMAO : Gestion du Matériel Assisté par Ordinateur
ESD : Electrostatics discharges : décharges électrostatiques
ISO : International Standart Organisation
AFAQ : Association Française pour l'assurance de la qualité
SGS : Société Générale de Surveillance
LRQA : Lloyd's Register Quality Assurance

Introduction :



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La société BOCQUET MEDICAL s’est engagée dans une démarche d’amélioration continue, et a obtenu en juillet 2004 sa première certification ISO 9001[1].
Afin d’assurer la qualité de ses prestations, l’entreprise a élaboré un « manuel qualité » dans lequel sont présenté les différents processus nécessaires  aux bons déroulements de ces prestations.

Afin de compléter cette démarche, mais également de répondre au mieux aux attentes de ses clients, la société BOCQUET MEDICAL a décidé de mettre en place un atelier de maintenance au siège de la société, le rapport ci-dessous présente l’analyse de la faisabilité du projet, l’organisation de cet atelier ainsi que la traçabilité des interventions effectuées.

Cette démarche devra prendre en compte :


Logo de la société BOCQUET MEDICAL :
                                    

logo de la société
Figure 1 logo de la société BOCQUET MEDICAL


CHAPITRE І : CONTEXTE


І.1) Presentation de la societe :

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La société BOCQUET MEDICAL est une S.A.R.L. située à Douai dans le nord.

Cette société est spécialisée dans :
Cette entreprise compte à l’heure actuelle 9 salariés
Son secteur d’activités peut être national mais les régions principalement exploitées sont le Nord Picardie et la Belgique.

Le siège regroupe :


І.1.1) Historique de l'entreprise :


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La S.A.R.L. BOCQUET MEDICAL émanait d’une affaire personnelle qui fût crée en Décembre 1972.
La société employait une trentaine de personnes pour le second œuvre bâtiment spécialisé en hospitalier, et sous une autre forme juridique pour la partie médicale.
A ce jour, ces entités ont été dissoutes.

BOCQUET MEDICAL fût créée en février 1993.Le secteur du second œuvre bâtiment, n’a pas été reconduit.

І.1.2) Organigramme hierarchique de la societe BOCQUET MEDICAL :

                




figure2
Figure_2 Organisation hiérarchique de la société




І.1.3) Activites de la societe BOCQUET MEDICAL :


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Contrôle qualité des dispositifs médicaux :
 
  -Assistance et mise en place des procédures de contrôle qualité
   -Inventaire
   -Contrôle qualité et sécurité des dispositifs médicaux :
  -Traçabilité / RSQM (Registre de sécurité, de qualité et de maintenance).
Lavage / désinfection :
  -Qualification opérationnelle des auto-laveurs
  -Maintenance / Équipement
Stérilisation :
  -Qualification opérationnelle des autoclaves :
  -Requalification / maintenance / Équipement
Contrôle spécifique et équipement :
  -Centres de dialyse
  -Disconnecteurs d’eau
  -Qualification opérationnelle des enceintes thermostatées
  -I.P.F.N.A (Instrument de pesée à fonctionnement non-automatique)
Formation :
  -Vigilances sanitaires
  -Stérilisation / Hygiène
Consultant hospitalier :
  -Assistance biomédicale
  -Evaluation des services de stérilisation
Vente / Maintenance / S.A.V :


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DOMAINE
MARQUE
Electrochirurgie
ERBE
Sterilisation
WESA
Lavage / désinfection
NIDSA
Lave bassin
HYSIS MEDICAL

Clientèle :

La clientèle principale de la société BOCQUET MEDICAL est essentiellement composée de :

І.1.4) Procedures S.A.V  BOCQUET MEDICAL :

Réparation d’un appareil sous garantie

Lorsqu’un client a un appareil en panne, il contacte la société par tout moyen, pour une intervention corrective rapide sur site.

Un diagnostic de l’appareil défectueux est établi.
Deux solutions sont envisageables :

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Si la réparation est réalisée par BOCQUET MEDICAL, elle est enregistrée sur un bon d’attachement et sur le registre de visite (les copies du bon d’attachement sont archivées dans le dossier client).
Après réparation, l’appareil est remis en service.

Si la réparation est confiée au fabricant, celui-ci répare ou échange l’appareil (son bon de travail est archivé avec le dossier client).


figure_3
Figure_3 Procédure du SAV BOCQUET MEDICAL pour un matériel sous garantie


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Réparation d’un appareil hors garantie

Lorsqu’un client a un appareil en panne, il contact la société par tout moyen pour une maintenance corrective rapide sur site.
Dans le cas d’un appel téléphonique, celui-ci est enregistré sur un cahier de communication avec les éléments suivants : la date, l’heure et le nom du correspondant ou de celui de la société. Ces indications seront reportés sur le carnet des bons d’attachement et signé par le client.

Un diagnostic de l’appareil en panne est établi. Une estimation du coût de réparation est faite :

(1) La réparation est effectuée, elle est enregistrée sur un bon d’attachement et sur le registre de visite.
La facturation est faite suivant le bon d’attachement, le bon rose est archivé dans le dossier client et le bon jaune est joint à la facture.
(2) BOCQUET MEDICAL établit un devis précis de réparation.
Le devis est mis en attente de décision du client :
(3) L’affaire est classée sans suite, le déplacement et le temps de diagnostic sont facturés.
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figure_4
Figure_4 Procédure du SAV BOCQUET MEDICAL pour un matériel hors garantie

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І.2) Problematique


Pourquoi décider de créer un atelier de maintenance ?

A l’heure actuelle, la maintenance des dispositifs médicaux se fait exclusivement dans les différents établissements de santé :

A la demande des différents établissements qui peuvent-être des hôpitaux, des cliniques, des centres de dialyse..., la société BOCQUET MEDICAL établira un devis en fonction du travail demandé, du lieu de l’établissement demandeur, du nombre de technicien nécessaire…etc.
Après l’acceptation de celui-ci, et l’entente commune sur la date de l’intervention, le(s) technicien(s)  effectuera la prestation sur site.

A ce moment, plusieurs problèmes peuvent se poser :

1) Les conditions requises pour une maintenance optimale ne sont pas toujours réunies :

Exemples :
Il est donc, dans certains cas, préférable de ramener les dispositifs en défaut à l’atelier afin que leur maintenance soit faite dans les meilleures conditions.
 
 2) Le nombre de DM ne justifie pas un déplacement :

En effet, si le nombre de dispositif(s) à traiter est faible, il est préférable de les faire parvenir par voie postale, afin qu’ils puissent être maintenus à l’atelier.
Il y aurait, dans ce cas, une économie sur les frais de déplacement (les frais de transport étant généralement moins élevés que les frais de route).
 
 
3) Cas de pannes aléatoire :
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La panne ne se produit pas lors de la visite sur site, l’appareil doit rester un certain temps sous tension et sous la surveillance du technicien biomédical. Il est dans ce cas plus simple de laisser tourner l’appareil à l’atelier jusqu'à la manifestation de la panne. L’appareil sera alors maintenu et restera en fonction un certain temps pour s’assurer de la fiabilité de la maintenance effectuée.


Ces quelques exemples montrent qu’il serait bénéfique pour la société, d’avoir au siège, un atelier de maintenance.

Quelles sont les attentes de BOCQUET MEDICAL vis-à-vis de ce projet ?

Cet atelier va être essentiellement dédié à la maintenance curative des dispositifs.

- La société BOCQUET MEDICAL souhaiterait étudier la faisabilité de cet atelier ainsi que son organisation.
- Une procédure permettant de mettre en œuvre une bonne organisation pour la maintenance des dispositifs médicaux, de leur entrée dans l’établissement jusqu’au renvoi chez le client.
- Une traçabilité et un archivage des interventions sur les dispositifs devra être effectué.
Toute cette organisation doit être en lien avec une démarche qualité (ISO 9001[1],....)

Quels sont les enjeux ?

L’enjeu économique :

La création d’un atelier demande un investissement important pour une société :
Ces différents investissements doivent être rentabilisés à plus ou moins long terme grâce à l’activité de cet atelier.
De par le travail effectué au siège de la société, des frais de déplacements seront évités.

L’enjeu qualité :

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La création de cet atelier ne devra pas remettre en cause la certification obtenue.
En effet les procédures relatives au fonctionnement de cet atelier, devront être en corrélation avec la démarche qualité mise en place dans l’établissement.

L’enjeu relation clientèle :

BOCQUET MEDICAL recherche systématiquement à satisfaire et fidéliser ses clients tout en respectant la trilogie : qualité, coûts, délais.
Le fait d’avoir un atelier de maintenance bien géré et bien organisé aura un impact sur le coût et la qualité des réparations : par exemple : économie des frais de déplacement pour le client, rapidité d’exécution...etc.

CHAPITRE ІІ : CRÉATION ET ORGANISATION DE L’ATELIER

ІІ.1) Etude de faisabilite :

Afin d’étudier la faisabilité de l’atelier, plusieurs analyses sont à faire, afin de déterminer les étapes nécessaires au bon déroulement de ce projet.

Ces différentes étapes doivent tenir compte :
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Dans un premier temps, il est nécessaire de définir les besoins, de déterminer les moyens  tout en respectant la législation en vigueur.
Il nous faudra également analyser les coûts et les choix de maintenance puis mettre en place des procédures afin que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions.
Après l’installation de l’atelier, différentes propositions d’amélioration pourront être analysées afin de satisfaire au mieux l’attente des clients mais également celle des techniciens intervenant dans l’atelier.

La figure ci-dessous résume ces différentes étapes :
 
figure_5
Figure_5 Les différentes étapes


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Chaque marche de l’escalier représente une étape, elles seront chacune planifiée et mise en place en coordination avec la direction.
La réalisation de ces étapes ne devra pas perturber le fonctionnement de l’entreprise, essentiellement les maintenances et les contrôles qualité en cours.

ІІ.1.1) Les différentes étapes :

a) Definition des besoins :

En premier lieu, il est important d’établir la liste des besoins et d’évaluer ainsi, la faisabilité du projet.
Ces besoins ont été déterminés avec le groupe de travail qui est composé d’une  partie de la direction, du responsable technique et de moi-même.

Ces besoins ont été répertoriés dans un tableau, dans lequel, un degré de difficulté de mise en place a été déterminé, les solutions possibles et les résultats obtenus.
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figure_6
Figure_6 Étude des besoins


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b) Etude des moyens :

Pour pouvoir répondre aux différents besoins, il est nécessaire d'avoir :
Compte tenu des disponibilités, du degré de difficultés de mise en place et des réponses obtenues pour les différents besoins, le projet peut s’avérer être réalisable.

c)  Textes reglementaires et normatifs:

Une maintenance biomédicale doit être réalisée dans les meilleures conditions.
Elle doit également tenir compte des différentes exigences réglementaires et normatives afin d’assurer au mieux la sécurité du patient mais aussi celle de l’utilisateur.
Afin d’obtenir ces résultats, une connaissance de ces textes est nécessaire.
Les dispositifs médicaux sont sous la responsabilité de l’exploitant et donc des établissements de santé, mais les sociétés de maintenances doivent également tenir compte de cette législation ainsi que des recommandations constructeur.


Ci-dessous, un résumé de quelques textes se rapportant à la maintenance des dispositifs médicaux :

L’arrêté du 03 octobre 1995[6] :
Relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et DM assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du CSP.
Champs d’action :    -Matériels d’anesthésie et de suppléance,
                               -Dispositifs de surveillance et d’entretien clinique pre et post-opératoires.
Les cinq points principaux évoqués dans cet arrêté sont :

Contrôle du DM :
Vérification du bon état de fonctionnement avant utilisation sur un patient :
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Maintenance organisée :
Suppléance en gaz et énergie (automatique ou réalisable immédiatement par le personnel à partir du local où se trouve le patient).

Contrôle des systèmes ou des procédures précités au minimum semestriel.

 
Les mesures prises dans le cadre de cet arrêté ont dû faire l’objet d’un document remis au personnel concerné par l’utilisation, la maintenance et le contrôle, ainsi qu’au préfet.
Les changements d’organisation doivent conduire à la mise à jour immédiate du document avec une rediffusion au personnel concerné.

Décret n=° 96-32 du 15 janvier 1996[4] :
Relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux :

La matériovigilance a pour objet la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux.
Elle comporte le signalement, l’enregistrement, l’évaluation et l’exploitation des informations signalées dans un but de prévention.

Article L665.3 du code de la santé publique :
Le fait, pour le fabricant, les utilisateurs d’un dispositif médical et les tiers ayant eu connaissance d’un incident ou d’un risque d’incident mettant en cause un DM ayant entraîné ou susceptible d’entraîner la mort ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers, de s’abstenir de le signaler sans délai à l’ AFSSAPS (maintenant ANSM) est puni d’un emprisonnement de quatre ans et d’une amende de 75000€ ou de l’une de ces deux peines seulement.
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Décret n=° 2001-1154 du 05 décembre 2001[5] :
Relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité(CQ) des dispositifs médicaux de classe ІІb et ІІІ arrêté du 03 mars 2003.

Article D.665-5-2 : L’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles qualité prévus pour les DM qu’il exploite.

La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même.

A compter du 03 mars 2003 : Obligation de maintenance pour les appareils destinés à la mammographie et à la médecine nucléaire.
A compter du 1er janvier 2004 : Obligation de maintenance, pour tous les DM en service après le 03 mars 2003.
A compter du 1er janvier 2005 : Obligation de maintenance, pour tous les DM mis en service avant le 03 mars 2003.

Les six points du décret :
figure_7
Figure_7 Les six points du décret 2001-1154
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Norme NF X 60-010(maintenant NF EN 13306)[3] :
Relative aux différents types de maintenance :
Définitions selon la norme :

Maintenance corrective :
La maintenance corrective est définie comme « l’ensemble des opérations de maintenance effectuées après la défaillance ». Par définition, la maintenance corrective intervient après une panne et consiste à la corriger en cherchant la cause pour remettre l’appareil en état de fonctionnement . La maintenance corrective est divisée en deux types : palliative et curative.

Maintenance curative :
Activité de maintenance corrective ayant pour objet de rétablir un bien dans un état spécifié ou de lui permettre d’accomplir une fonction requise.

Maintenance palliative :
Activité de maintenance corrective destinée à permettre à un bien d’accomplir provisoirement tout ou partie d’une fonction requise.

Maintenance préventive :
La maintenance préventive est « la maintenance effectuée selon des critères déterminés, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu ». La maintenance préventive a pour objectif la prévention des défaillances par des actions programmées.
La maintenance préventive est divisée en trois types : systématique, conditionnelle et prévisionnelle.
Maintenance préventive systématique :
La maintenance préventive systématique est « effectuée selon un échéancier préétabli selon le temps ou le nombre d’unités d’usage des équipements ». Ce concept de maintenance consiste à remplacer un certain nombre de pièces dont la dégradation peut induire des dysfonctionnements sur l’équipement, avec une périodicité connue à l’avance. L’action de maintenance préventive est déclenchée par une périodicité définie, et non pas par l’état de la pièce à remplacer. Il est donc possible de planifier ces interventions de maintenance. Dans le cas d’un dispositif médical, le constructeur fournit les indications pour les pièces à changer avec la périodicité. Par exemple remplacement de filtres sur un respirateur.

Maintenance préventive conditionnelle :
La maintenance préventive conditionnelle est « déclenchée suivant des critères
prédéterminés significatifs de l’état de dégradation d’un équipement ». Cette maintenance consiste à analyser et à surveiller l’état de dégradation des pièces qui ne seront remplacées qu’à partir d’un seuil de dégradation fixé. Il est plus difficile de planifier ces interventions, car elles dépendent de l’état d’usure des pièces. Par exemple la surveillance du rendement lumineux des négatoscopes.
Maintenance préventive prévisionnelle :
La maintenance préventive prévisionnelle est « subordonnée à l’analyse de l’évolution surveillée de paramètres significatifs de la dégradation de l’équipement ». Cette maintenance consiste à prévoir la dégradation à venir des pièces à partir de leur analyse. Dans ce cas il sera possible de planifier cette intervention.


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NOTE :
Comme précisé en introduction, la société BOCQUET MEDICAL a obtenu sa première certification ISO 9001[1] en 2004, il est donc important d’en résumé les points principaux :

Norme NF EN ISO 9001 2008[1] : Système de management de la qualité

La norme ISO 9001 a été initialement élaborée en 1987 par l'organisme international de standardisation, l'ISO (International Standart Organisation) ; elle a été révisée en 1994 et en 2000. La norme ISO 9001 version 2008 fait également partie de la famille des normes ISO 9000.
Elle a pour objectif l'amélioration des processus de réalisation d'un service ou d'un produit, la maîtrise et la satisfaction des exigences du client.
Elle peut s'appliquer à toute entreprise, quels que soient sa taille, son statut, son secteur d'activité, ses produits ou services.

La certification ISO 9001 est délivrée pour une période de 3 ans par un organisme accrédité (AFAQ, SGS, LRQA…) lors de l'audit initial. L'entreprise doit passer un audit de renouvellement tous les 3 ans, avec au préalable un audit de suivi chaque année pour mesurer le système qualité. 

Les principaux avantages de la certification ISO 9001

Pour l’étude de ce projet, il sera nécessaire de se reporter également sur la norme NF EN ISO 13485 relative aux dispositifs médicaux.
Le résumé ci-dessous en décrit les points principaux :

Norme NF EN ISO 13485[2] :

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Cette norme énonce les exigences relatives au système de management de la qualité lorsqu’un organisme doit démontrer son aptitude à fournir régulièrement des dispositifs médicaux et des services associés conformes aux exigences des clients et aux exigences réglementaires applicables aux dispositifs médicaux et aux services associés.
Par conséquent, elle comprend certaines exigences particulières concernant les dispositifs médicaux, mais certaines exigences de l'ISO 9001, non appropriées en tant qu'exigences réglementaires, en sont exclues. Du fait de ces exclusions, les organismes dont les systèmes de management de la qualité sont conformes à l'ISO 13485 ne peuvent revendiquer la conformité à l'ISO 9001 que si leurs systèmes de management de la qualité sont conformes à l'ensemble des exigences de l'ISO 9001.
Le fait que des exigences réglementaires autorisent l'exclusion des systèmes de contrôle de conception et de développement peut servir à justifier leur exclusion du système de management de la qualité. Ces réglementations peuvent prévoir d'autres dispositions qui doivent être appliquées dans le système de management de la qualité. Il incombe à l'organisme de s'assurer que ses demandes de conformité à l'ISO 13485 correspondent à l'exclusion des systèmes de contrôle de conception et de développement.

Les exigences particulières de la norme ISO 13485 sont:
L'organisme doit établir, documenter, mettre en œuvre et entretenir un système de management de la qualité et en maintenir l'efficacité conformément aux exigences de la présente Norme internationale.
L'organisme doit:
1.    identifier les processus nécessaires au système de management de la qualité et leur application dans tout l'organisme,
2.    déterminer la séquence et l'interaction de ces processus,
3.    déterminer les critères et les méthodes nécessaires pour assurer l'efficacité du fonctionnement et de la maîtrise de ces processus,
4.    assurer la disponibilité des ressources et des informations nécessaires au fonctionnement et à la surveillance de ces processus,
5.    surveiller, mesurer et analyser ces processus, et
6.    mettre en œuvre les actions nécessaires pour obtenir les résultats planifiés et maintenir l'efficacité de ces processus.
 
L'organisme doit gérer ces processus conformément aux exigences de la présente Norme internationale.
Lorsqu'un organisme décide d'externaliser un processus ayant une incidence sur la conformité du produit aux exigences, l'organisme doit en assurer la maîtrise. La maîtrise des processus externalisés doit être mentionnée dans le système de management de la qualité.

ANALYSE DES COUTS ET DES CHOIX DE MAINTENANCE

d) Analyse des couts de maintenance :

Un des critères importants dans le choix de la maintenance, est le coût de cette maintenance.

Afin d’établir, le plus précisément possible, le prix de revient de chaque maintenance (interne et externe), il est important de prendre en considérations un certain nombre de points :

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figure_8
Figure_8 L'analyse des coûts de maintenance

 

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Ces coûts de maintenance sont calculés et analysés par le responsable technique et ont un rôle déterminant dans l’élaboration des devis proposé aux clients.
Pour des raisons de confidentialité, nous ne ferons pas d’études chiffrées dans ce rapport.

e) Analyse des choix de maintenance :

En ce qui nous concerne, nous ne traiterons ici, que deux types de maintenances :
La maintenance curative et la maintenance préventive.
Nous parlerons également des contrôles qualité qui tiennent une place importante dans l’activité de la société BOCQUET MEDICAL.

Petit rappel sur quelques définitions :

Maintenance :

Ensemble des activités destinées à maintenir ou rétablir un bien dans un état ou dans des conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise. Ces activités sont une combinaison d’activités techniques, administratives et de management. (AFNOR NF EN 13306)[3]

Maintenance préventive :
La maintenance préventive est « la maintenance effectuée selon des critères déterminés, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu ». La maintenance préventive a pour objectif la prévention des défaillances par des actions programmées. (AFNOR NF EN 13306)[3]

Maintenance curative :
Activité ayant pour objet de rétablir un bien dans un état spécifié ou de lui permettre d’accomplir une fonction requise. (AFNOR NF EN 13306)[3] 
En résumé : La maintenance préventive maintient un état, la maintenance curative rétablit un état.

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Le contrôle qualité [7] :
Le contrôle est un acte technique permettant de déterminer la conformité d'un produit. Pour effectuer un contrôle sur un produit, il faut au préalable en déterminer les caractéristiques et choisir les limites (les usineurs diraient les tolérances) à l'intérieur desquelles le produit est conforme. Il faut que ces limites soient connues par le « contrôleur » qui effectuera le contrôle.
Il implique également qu'à l'issue de l'acte technique de contrôle, une décision soit prise en ce qui concerne la conformité :
Ces maintenances peuvent être traitées suivant trois possibilités:

1. La maintenance est  réalisée en interne :
Nous appellerons ici, maintenance interne, la maintenance effectuée dans le nouvel atelier.
Dans la mesure du possible, cette maintenance sera réalisée par  le technicien qui a pris en charge le dispositif médical.
 
2. La maintenance est  réalisée en externe :
La maintenance est effectuée soit par le fabricant, soit par le fournisseur du dispositif.
Nous renvoyons directement le DM chez le fabricant ou le fournisseur.

3. La maintenance sur site :
La maintenance est réalisée directement dans les établissements de santé.
  Exemple : maintenance d’un parc de 150 pousses-seringues

Le choix de maintenance est déterminé selon plusieurs critères :
Le logigramme ci-dessous permet de déterminer le choix du type de maintenance :
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figure_9
Figure_9 L'analyse des types de maintenances
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Note : La maintenance interne ou sur site peut être accompagnée ou complétée d’une collaboration avec le fabricant c’est la maintenance en partenariat.

Afin de compléter l’analyse du choix de maintenance à effectuer, plusieurs critères sont à étudier :
Si la maintenance ou le contrôle qualité ne concerne que très peu d’appareils, une maintenance en atelier permettrait d’économiser le coût du déplacement (si le(s) dispositif(s) peut être facilement transportable(s)).
Il faudrait cependant inclure les coûts de transport de l’appareil défectueux.

En fonction de l’urgence, une intervention sur site permet de dépanner l’appareil
dans les meilleurs délais (en fonction de la disponibilité de(s) pièce(s) défectueuse(s)).
L’appareil réparé, peut être remis en service immédiatement.
L’immobilisation est plus courte mais la maintenance est plus onéreuse (coût de déplacement en plus).

Si le DM est très éloigné, il sera préférable de le faire parvenir à l’atelier, dans la mesure du possible. Coût de transport généralement plus faible que les coûts de déplacement.

En fonction de la gravité de la panne (si celle-ci a pu être précisément ciblée) il serait plus pratique et plus simple de la réaliser en atelier ou sur site. (Besoin de conditions spécifiques pour tester l’appareil).

Après toutes ces analyses, nous constatons l’intérêt de créer un atelier de maintenance au siège de la société.
Cet atelier devra être bien organisé afin de répondre aux besoins des clients, de respecter les délais...etc.
Les pages suivantes décrives la méthode employée afin d’organiser au mieux l’atelier.

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ІІ.2) Organisation de l_atelier :

Rappel sur les différentes fonctions d’un atelier de maintenance biomédicale :

figure_10
Figure_10 Les fonctions d'un atelier biomédical
 

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Toutes ces fonctions doivent être réalisées dans les meilleurs conditions, afin de répondre aux besoins des clients mais aussi d’effectuer les maintenances en toute sécurité.
L’utilisation de l’outil qualité : le QQOQCP a permis de cerné un problème :
 

a) cerner le probleme :


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Figure_11 L'outil qualité: QQOQCP cerner le problème
 
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Enjeux :

Une bonne organisation de l’atelier, va permettre de minimiser les temps d’immobilisation des DM et ainsi répondre plus rapidement à l’attente des clients.

Assurer que les opérations de maintenance effectuées à l’atelier soient faites dans les meilleures conditions possibles, qu’elles soient tracées, qu’elles respectent la réglementation et qu’elles répondent aux attentes des clients.

Problématique :

Comment organiser l’atelier afin que les opérations de maintenance soient rapides, réalisées dans les meilleures conditions, et tracées.

Afin de réduire les délais d’immobilisation des DM à l’atelier, le diagramme d’ Ishikawa suivant permet de mettre en évidence les besoins :

figure_12
Figure_12 Le diagramme d'Ishikawa
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De quoi avons-nous besoin au niveau de l’atelier de maintenance ?

1) Avoir un stock de pièces  en fonction de la connaissance des pannes antécédentes.
2) L’atelier doit être aménagé en différentes zones :
      -     zone de stockage réservée à la réception du matériel défectueux
      -     zone de réparation et de contrôle qualité
      -     zone de stockage des dispositifs prêt pour le retour dans leur établissement.
      -     Bibliothèque des documentations techniques ordonnée et accessible et également un lieu d’archivage.
De plus, pour être performant les techniciens biomédicaux doivent être formés régulièrement afin de maintenir un niveau de compétence nécessaire à l’exercice de leurs fonctions.

De quoi avons-nous besoin au niveau des clients ?

Lors de la prise en charge d’un DM défectueux, il est important d’avoir pris le maximum d’informations concernant la panne :
Exemples : s’est-elle produite pendant l’utilisation ?dans quelles conditions ?
Quels sont les symptômes ? Est-ce une panne récurrente ?

Le fait de recueillir un certain nombre d’informations permet de gagner du temps lors de l’intervention.
De plus, une enquête de satisfaction peut être réalisée auprès du client, afin de vérifier si les délais d’interventions exigés par celui-ci ont été respectés.

De quoi avons-nous besoin au niveau de la GMAO ?

La GMAO est un outil informatique indispensable qui permet de tenir à jour le Registre de Sécurité de Qualité de Maintenance, ce qui permet de tracer tous les événements (maintenance curative, planification des maintenances préventives, contrôle qualité, gestion des stocks de pièces détachées) d’un dispositif médical depuis sa mise en service jusqu’à sa mise en réforme.
Grâce à sa mise à jour, cet outil nous permet de trouver rapidement l’historique des pannes antécédentes du DM, son fournisseur ou fabricant, et aussi le montant cumulé des interventions concernant ce DM (ce qui peut être déterminant dans la rentabilité de l’intervention).

De quoi avons-nous besoin au niveau des fabricants/fournisseurs ?

 Le fournisseur ou fabricant peut également jouer un rôle important dans le respect des délais d’immobilisation des DM, sa situation géographique, le type de contrat de maintenance conclu avec lui, la formation des techniciens biomédicaux qu’il peut effectuer, de son stock de pièces détachées disponibles, et de la possibilité de mettre un appareil à disposition.

De quoi avons-nous besoin au niveau des dispositifs médicaux ?

Nous pouvons constater grâce à notre expérience professionnelle que les maintenances préventives  ainsi que les contrôles qualité nous permettent de réduire le nombre de pannes.
De plus évaluer la criticité du dispositif permet de constituer un stock de pièces détachées adapté.
Un matériel de prêt permet de réduire le délai d’indisponibilité rapidement.
Une bonne connaissance du dispositif médical à traiter permet une intervention plus rapide, il est donc important de se documenter ou d’être formé sur les dispositifs médicaux concernés.

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Après l’étude des besoins permettant d’améliorer les temps d’immobilisation, il est important d’organiser l’atelier sur les flux des dispositifs médicaux arrivant à la société BOCQUET MEDICAL.

Plusieurs questions se sont posées :

1) De quelles façon, entrent les DM chez BOCQUET MEDICAL ?
2) Quel chemin  sera pris par les DM ?
3) De quelle manière vont être traitées les interventions ?
4) Par qui ?
5) Comment vont être effectué les interventions et leur traçabilité ?
5) De quelle façon les DM vont-ils repartir dans leur établissement ?

b) Gerer le flux des dispositifs medicaux :

De quelles façon, vont entrer les DM chez BOCQUET MEDICAL ?

Les dispositifs médicaux défectueux peuvent entrer de différentes manières :

-    Soit l’appareil est amené par un technicien qui était sur site.
-    Soit l’appareil est arrivé par voie postale à la société.

L’activité de la société BOCQUET MEDICAL s’organise sur deux étages :

-Au premier étage se trouve le secrétariat, le bureau de la direction, et le service commercial.
-Au deuxième étage, le bureau du responsable technique et le local où va s’installer le nouvel atelier de maintenance.

Tous les colis arrivant à la société, sont réceptionnés au secrétariat, le livreur reçoit le tampon justifiant sa livraison.

Quel chemin sera pris par les DM ?

Les colis seront ensuite acheminés à l’étage, au niveau de l’atelier, où ils seront ouverts afin d’en vérifier leur contenance et leur provenance.

De quelle manière seront traitées les interventions ?

Le colis sera enregistré dans la GMAO, dès son arrivée, en indiquant la date de réception, sa provenance, et son n° de série.
Les techniciens sur site, seront ainsi informés de l’arrivée d’un dispositif défectueux à l’atelier.

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Par qui ?

En l’absence de technicien à l’atelier, cet enregistrement sera effectué par la secrétaire.
Lorsqu’un technicien prend en charge la maintenance du dispositif, il renseigne en GMAO son nom, la date de début de l’intervention.
Si un technicien apporte un appareil d’un établissement, il sera préférable que ce soit lui qui entreprenne la maintenance de ce dispositif. (Il aura pu voir avec le personnel, dans quelles conditions s’est manifestée la panne, ou avoir des compléments d’informations sur le travail à effectuer).

Comment effectuer l’intervention et sa traçabilité ?

Avant toutes interventions sur l’appareil, celui-ci devra être désinfecté avec le produit adapté. Une fois la désinfection réalisée, elle est indiquée dans la GMAO.
Si l’appareil ne peut être traité de suite, il sera déposé sur l’étagère prévue à cet effet : « DM en attente de réparation ».
Si l’appareil défectueux nécessite la commande d’une pièce détachée, il sera déposé sur l’étagère : « DM en attente de pièce », la GMAO sera renseignée en précisant le motif d’attente.
Si dans le cas contraire la maintenance est effectuée de suite, et le DM est opérationnel, la GMAO est complétée et l’appareil est déposé sur l’étagère : « DM opérationnels », ce dispositif portera une étiquette « Matériel réparé, vérifier les réglages avant toute utilisation ».

Dans le cas où le dispositif ne peut être réparé à l’atelier et nécessite un retour chez le fournisseur ou le fabricant, la GMAO sera renseignée avec le motif et la date de renvoi. L’appareil sera reconditionné, et envoyé chez le fabricant.

Lorsque la réparation nécessite un devis, celui-ci sera envoyé au client, la GMAO sera renseignée (statut : ARD : attente de réponse de devis) avec la date d’envoi de ce devis.
Le DM sera déposé sur l’étagère « Matériel en attente de devis ».
Deux cas peuvent se présenter :
 
1er cas : Le devis est accepté:

La réparation est effectuée, le DM est opérationnel.
La GMAO est renseignée, le DM peut être retourné dans son établissement soit par voie postale ou directement par un technicien.
Une facturation est établit par la comptabilité, en fonction des renseignements portés sur la GMAO : date de début et de fin de la maintenance, nom du technicien, temps total de maintenance, pièces détachée(s) utilisée(s)...etc.
Le DM portera une étiquette « Matériel réparé, vérifier les réglages avant toute utilisation ».

2ème cas : Le devis est refusé :
Un appel au client sera effectué afin de demander s’il désir un retour de son matériel ou si le matériel peut être détruit ou gardé pour pièces.
La GMAO sera renseignée, le statut du DM sera MR : matériel réformé et l’on précisera en note que le devis a été refusé.
Dans les deux cas, une étiquette : Matériel non réparé, ne pas utiliser »sera apposée sur le dispositif.

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Cette organisation des flux des DM sera proposée au responsable technique ainsi qu’à la direction.
Si cette organisation peut s’avérer applicable, il sera nécessaire de créer au sein de l’atelier un poste informatique fixe afin d’y adjoindre un logiciel de GMAO.
Ce poste pourrait contenir également, un inventaire des pièces détachées, des documentations techniques, des notices d’utilisation, un répertoire des différents établissements de santé avec leurs coordonnées.
Une connexion internet facilitera la commande de pièces, la prise de renseignements...etc.
Les différents techniciens de la société possèdent actuellement un ordinateur portable avec une GMAO.
Cette GMAO devra être adaptée à la nouvelle organisation.
Nous étudierons, avec le responsable technique, la faisabilité d’installer un tel poste à l’atelier.
 

Suite à l’étude de cette proposition d’organisation, une procédure de gestion des DM a été élaborée :

CHAPITRE ІІІ : MISE EN PLACE DE L’ATELIER

ІІІ.1) Elaboration d_une procedure d_organisation :

 "Gestion des dispositifs médicaux au sein de l'atelier de maintenance de la société BOCQUET MEDICAL" (Figure_13)

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procedure1
procedure2
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procedure3
procedure
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ІІІ.2) Amenagement de l'atelier

Plan d’aménagement du local :
figure_14

Figure_14 Plan d'aménagement du local


    
Cet aménagement a était réalisé en tenant compte des remarques de chacun, il permet la mise en application de la procédure d’organisation élaborée précédemment.
Après quelque temps d’utilisation, des modifications pourront être apportées.
De plus, du mobilier doit encore être installé, et fait actuellement, l’objet d’une étude de devis.
 Exemple : Plan de travail secondaire avec armoire de rangement pour les équipements de contrôle de mesure et d’essais (ECME).

Note : Quelques photos de cet atelier sont annexées à ce rapport : (annexe 5)
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ІІІ.3) Tracabilite et GMAO actuelle


La GMAO actuelle, est utilisée par les cinq techniciens, le responsable technique, et la secrétaire.
Cette GMAO est propre à la société BOCQUET MEDICAL.

Afin d’appliquer la procédure de gestion des DM, cette GMAO nécessite quelques améliorations qui feront l’objet d’une étude de faisabilité auprès de la société conceptrice.

La GMAO utilisée actuellement par les techniciens sert essentiellement à suivre à distance l’évolution de leur travail au sein des différents établissements. En effet, la secrétaire ou le responsable technique peut consulter l’évolution du travail d’un technicien dans un établissement, la date de début de son intervention, le nombre de dispositifs traités, tout ceci afin d’estimer au mieux la fin de l’intervention et ainsi mieux gérer le planning de chacun des techniciens.
Un fichier « commun »permet également de leur faire parvenir des notes, mails etc.
Par exemple : alerte ANSM sur un dispositif médical.
Cette GMAO permet également au technicien de connaître le nombre et le type exact de dispositifs à traiter dans chaque établissement, lui permettant ainsi, de s’organiser au mieux pour ses interventions.

Concernant les dispositifs arrivant au sein de la société, aucune fonction ne permet leur enregistrement, leur suivi...etc.
Un gros travail est donc nécessaire à ce sujet.

Actuellement, les DM arrivant à l’atelier sont suivi à l’aide d’une « fiche de suivi » et d’une « étiquette de suivi » apposé sur le DM.
Cette méthode oblige le technicien à sortir une fiche pour chaque DM ainsi qu’une étiquette.
Problème : consommation de papier et de temps, les fiches se dispersent sur les étagères...etc.

Solution proposée : Une mise à jour de la GMAO permettrait de palier à ce problème.

Compte tenu du temps nécessaire à cette mise à jour, une alternative a été proposée :

Logiciel de tracabilite:

La mise en place d’un classeur Excel répertoriant toutes les interventions effectuées au sein de l’atelier.
L’identification des DM est faite par leur n=° de série, les initiales du technicien permettent de savoir qui a pris en charge le dispositif, la date du début de l’intervention, si un devis doit être établi, sa date d’envoi, le statut qui permet de suivre l’avancement de la réparation ex : EC=en cours de réparation, AP=en attente de pièce...etc.
Une recherche rapide par n=° de série permet de retrouver un DM et de suivre où en est la réparation.

Vous trouverez en page suivante, un aperçu de ce fichier.
 Avantage: Ce fichier sera transmis sur le dossier commun, et pourra donc être consultable par l’ensemble des techniciens.
                  Un technicien en déplacement sera au courant des dispositifs arrivant à l’atelier, puisque son enregistrement dans ce fichier Excel se fera par le secrétariat dès la réception du colis.

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 aperçu du classeur EXCEL :
   
figure_15
Figure_15 Le logiciel de traçabilité

 
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Utilisation du classeur Excel :

Le secrétariat :

A l’arrivée d’un dispositif médical, la secrétaire réceptionne le colis et appose le tampon de la société sur le bordereau du transporteur.
Le colis est ouvert afin d’en vérifier le contenu et la provenance.
Le dispositif est alors enregistré dans le classeur Excel, dans l’onglet correspondant à l’établissement, au type de DM, le n=° de série est entré, et le statut NPEC (non pris en charge) est sélectionné (menu déroulant), puis la date de réception est également renseignée.
Le classeur est enregistré.
Le colis est acheminé au 2ème étage où il sera désinfecté lors de sa prise en charge.

Un technicien est présent à l’atelier :

Il consulte le classeur Excel et décide de prendre en charge un dispositif.
Il appose donc ses initiales dans la cellule correspondant au DM, renseigne la date de début de prise en charge, indique le statut EC : en cours de dépannage et effectue la désinfection du matériel, puis son diagnostic.

Lorsqu’un devis est nécessaire, le technicien élabore celui-ci et renseigne le classeur en précisant la date d’envoi de ce devis à l’établissement concerné.
Il modifie le statut qui devient alors, ARD : Attente de réponse devis
Il a également la possibilité d’ajouter une note concernant ce dispositif.
A l’acceptation du devis, le technicien effectue la réparation et complète le classeur en indiquant la date de fin de l’intervention et s’il le désire, les précisions concernant l’intervention.
Il enregistre le classeur.
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Si plusieurs appareils sont présents à l’atelier, Une recherche rapide permet d’accéder directement à la ligne correspondant au DM.
Pour cela, il suffit d’ouvrir la fenêtre « recherche » et de taper le n=° de série de l’appareil, le logiciel recherche dans tous les établissements le DM correspondant.

Cas où un dispositif doit être renvoyé chez le constructeur :

Le technicien qui aura pris en charge le dispositif, apposera ses initiales dans la cellule correspondante au DM.
Il indiquera la date PEC (prise en charge) et indiquera le statut AD : attente de devis
et indiquera en note que le dispositif est reparti chez le constructeur avec la date de l’envoi.

Note : Dans la liste des types de DM il sera utile d’ajouter une cellule « AUTRES », afin d’y entrer, par exemple, les cartes électroniques défectueuses, ou une partie
démontée d’un dispositif.

L’efficacité de la traçabilité dépend des renseignements entrés dans ce logiciel.
Il est donc impératif, que l’ensemble des techniciens, renseignent correctement ce fichier.

Ce logiciel ne servant qu’au suivi des DM entrant au siège de la société, il est inutile d’entrer tous les DM de chaque établissement.
Cette liste sera complétée au fur et à mesure de l’arrivée de DM pour réparation.




CONCLUSION



Ce stage pratique s’étalant du 22 avril au 05 juillet 2013 m’a permis de découvrir le métier de technicien biomédical dans le domaine privé.
Étant technicien en centre hospitalier, il a été intéressant de découvrir d’autres établissements et d’autres types d’appareils au travers de multiples déplacements en France mais également en Belgique.
Le sujet qui m’a été proposé par la société BOCQUET MEDICAL m’a énormément intéressé.
En effet, le fait de m’avoir confié la création et l’organisation d’un atelier biomédical m’a permis de mettre toutes mes connaissances en pratique, notamment celles acquises lors de la cession théorique à l’Université de Compiègne. La découverte des outils qualité, du contexte réglementaire et de bien d’autres choses, m’ont permis d’aborder ce sujet avec plus d’aisance et en connaissance de cause.


La procédure de gestion des DM, ainsi que le logiciel de traçabilité a été mis en place. Ceci permet de mieux gérer les réparations effectuées à l’atelier grâce à un suivi rigoureux, un historique des interventions...etc.

Tout ceci a été réalisé en prenant en compte la démarche qualité qu’a commencé à mettre en place la société BOCQUET MEDICAL.
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Perspectives d_avenir:


La société BOCQUET MEDICAL étant certifié ISO 9001 2008[1] cette procédure de gestion des DM pourrait faire partie intégrante de cette certification.

Le logiciel de traçabilité pourra être intégré à la GMAO.

En fin d'année, un bilan pourra être fait sur le nombre des interventions effectuées à l'atelier, et justifiera peut-être l'ouverture d'un poste de technicien supplémentaire.

References bibliographiques:


[1] Norme, « NF EN ISO 9001 Systèmes de management de la qualité-Exigences ». Afnor, nov-2008, www.afnor.org

[2] Norme, « NF EN ISO 13485 - Dispositifs médicaux - Systèmes de management de la qualité - Exigences à des fins réglementaires. www.afnor.org

[3] Norme, « NF X 60-010  Depuis 2001, elle a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne (NF EN 13306 X 60-319) : « Ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. » www.wikipedia.org et  www.afnor.org

[4] Décret n° 96-32 du 15 janvier 1996 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et modifiant le code de la santé publique.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000557885&dateTexte=&categorieLien=id

[5] Décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L.5212-1 du code de la santé publique (troisième partie : Décrets) (J.O. du 7 décembre2001). http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000222766&dateTexte=&categorieLien=id

[6] Arrêté du 03 octobre 1995 relatif aux modalités d'utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles D. 712-43 et D. 712-47 du code de la santé publique.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000736570&dateTexte=&categorieLien=id

[7] www.wikipedia.org

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Table des illustrations :


Figure 1 : Logo de la société BOCQUET MEDICAL
Figure 2 : Organigramme hiérarchique de la société BOCQUET MEDICAL (figure réalisée par mes soins)
Figure 3 : Procédure du SAV BOCQUET MEDICAL pour un matériel sous garantie (figure réalisée par mes soins)
Figure 4 : Procédure du SAV BOCQUET MEDICAL pour un matériel hors garantie (figure réalisée par mes soins)
Figure 5 : Les différentes étapes (figure réalisée par mes soins)
Figure 6 : Étude des besoins (tableau réalisé par mes soins)
Figure 7 :  les 6 points principaux du Décret 2001-1154
Figure 8 : Analyse des coûts de maintenance (figure réalisée par mes soins)
Figure 9 : Choix du type de maintenance (figure réalisée par mes soins)
Figure 10 : Principales fonctions d’un atelier biomédical (figure réalisée par mes soins)
Figure 11 : Outil qualité : le QQOQCP
Figure 12 : Diagramme d’ Ishikawa (réalisé par mes soins)
Figure 13 : Procédure d'organisation (réalisée par mes soins)
Figure 14 : Plan d’aménagement du local (réalisé par mes soins)
Figure 15 : Logiciel permettant le suivi et l’archivage des DM en réparation (figure réalisé par mes soins)

Table des annexes:



Annexe 1 : Étiquette de suivi, utilisée actuellement chez BOCQUET MEDICAL
Annexe 2 : Fiche de suivi, utilisée actuellement chez BOCQUET MEDICAL
Annexe 3 : Fiche de suivi (phase de diagnostic) chez BOCQUET MEDICAL
Annexe 4 : Tableau de suivi des DM dans un établissement
Annexe 5 : Photos de l’atelier réalisé
Annexe 6 : Poster final

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Annexes:

Annexe 1 :

Étiquette de suivi, utilisée actuellement dans la société.
       Cette étiquette est apposée sur chaque DM entrant dans la société.

annexe_1
Annexe_1 L’étiquette de suivi utilisée actuellement

Sur cette étiquette est noté: La provenance du dispositif, la désinfection  effectuée, la Panne décelée lors du diagnostic...etc.


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Annexe 2 : fiche de suivi, utilisée actuellement dans la société BOCQUET MEDICAL

annexe_2
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Annexe 3 : fiche de suivi (phase de diagnostic) chez BOCQUET MEDICAL

annexe_3
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Annexe 4 : Exemple de suivi de maintenance dans un établissement

annexe_4
retour sommaire
 
Annexe 5 : photos de l’atelier

annexe_5
annexe_5.2
Plan de travail principal (siège antistatique, plateau d'équipotentialité, outillage...)
Poste pour l'ouverture des colis
annexe_5.3
annexe_5.4
Bibliothèque de documentations techniques, notices...etc.
Une des armoires de pièces détachées

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Annexe 6 : Poster final
poster
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