Bénéfice des nouvelles technologies sur la ventilation artificielle en réanimation.

L'histoire du ventilateur artificiel.

Durant le XVIe siècle les recherches de l'homme en médecine étaient peu développées. En effet les seules méthodes de réanimation connues étaient la ventilation au soufflet qui consiste à envoyer du gaz placé dans un soufflet à l'intérieur du patient en passant par la bouche.

Cette méthode fut exploitée près de trois siècles avec quelques légères modifications telles que des limitations de volume, de pression, des valves de surpression ou même des torréfacteurs. [1]

Soufflet apodopnique

En 1876 Eugène Woillez un médecin français, fit des hypothèses sur un modèle de poumon isolé, ce qui donna naissance au Spiroscope.

SpirophoreOn retiendra que chez ce ventilateur son inspiration est brusque, bruyante, de même pour l'expiration.

C'est Paul Bert (1833 – 1886) qui montra que l'hyperventilation diminue la concentration en CO 2 et augmente la concentration en O2 chez le chien trachéotomisé, ventilé au soufflet.

Puis en 1929 l'Iron Lung vit le jour grâce aux frères Drinker pour lutter lors d'épidémies poliomyélites aux états unis en 1948. L'importante mortalité de plus de 80 % des malades ne diminua que lorsque Ibsen Bjorn eut l'idée d'associer une trachéotomie à cette ventilation par voie externe. Il appliqua ainsi pour la première fois les deux premières recommandations de la réanimation respiratoire. Mais l'accumulation de bicarbonate était tenue pour responsable du décès des malades en IRA (insuffisance inspiratoire aigüe).

En 1954, Engström Carl Gunnar fabriqua l'Engström universal ventilator.

Cet appareil, associé à la naissance de la réanimation médicale, a marqué le début des temps modernes de la ventilation mécanique.

Engström universal ventilator

À la fin des années 1960, la fabrication des ventilateurs s'était multipliée au point de susciter une « normalisation technologique » et une classification suite à la reconnaissance de la toxicité de l'O2 et les complications du barotraumatisme.

Les années 1970 – 1980 furent marquées par l'augmentation rapide du nombre des malades ventilés, l'apparition de la PEEP et des premiers ventilateurs électroniques.

Vers les années 1980, l'idée fit jour que la ventilation mécanique ne devait plus se concevoir comme une prothèse ventilatoire mais comme une aide ou un support à la ventilation normale. Ce sera alors le dernier grand pas franchi avec la description des effets indésirables de la ventilation mécanique, barotraumatisme, volo-traumatisme, retentissement circulatoire et risques infectieux.

Plus l'effort du malade est important, plus cette différence augmente et plus la valve s'ouvre. Le malade est alors récompensé par une augmentation du débit.

L'aide inspiratoire sera le premier mode de ventilation à faire l'objet d'une vraie évaluation physiopathologique et clinique par la mesure du travail ventilatoire et l'appréciation de la fatigue musculaire.

L'infection pulmonaire nosocomiale ne fut rattachée à la durée de la ventilation mécanique qu'en 1999. Dès lors l'objectif prioritaire de la ventilation mécanique devint de ne pas nuire au malade.

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