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Organisation et innovation en chirurgie ambulatoire, rôle du service biomédical

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Julien MARIN
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Christophe MENGUAL
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Référence à rappeler : Organisation et innovation en chirurgie ambulatoire, rôle du service biomédical, J.Marin, C.Mengual, J.Perraux Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2015-2016
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

La chirurgie ambulatoire constitue une véritable avancée au bénéfice des patients, des professionnels et du système de santé dans son ensemble.
Le développement de ce type de prise en charge comporte de nombreux enjeux humains, organisationnels, économiques.
Le ministère de la Santé souhaite que  les établissements de santé développent  ce type de prises en charge et espère atteindre  en 2020, 66,7% des actes réalisés.
Notre projet a pour but de renseigner les services biomédicaux sur la chirurgie ambulatoire, ainsi que définir leurs rôles dans ce type de structure.


Mots clés : Ambulatoire, biomédical

ABSTRACT

Ambulatory surgery is a major achievement for the benefit of patients, professionals and the health system as a whole.
The development of ambulatory surgery has many human issues, organizational, economic. The Ministry of Health wants health facilities develop this type of supported and hopes to achieve in 2020, 66.7% of the procedures performed.
Our project aims to educate biomedical services on outpatient surgery, and define their roles in this type of structure.

Key words : Ambulatory, biomedical

Remerciements

Nous tenons à remercier les personnes suivantes pour nous avoir permis de mener à bien notre projet :
Monsieur Alain Donadey notre tuteur, Ingénieur de recherche et formation à l'UTC.
Monsieur Pol-Manoël FELAN, Responsable pédagogique de la formation ABIH à l’UTC.
Monsieur Gilbert FARGES, Docteur-Ingénieur, enseignant chercheur à l’UTC. Madame Nathalie Moutonnet, secrétaire de la formation ABIH à l’UTC.
Monsieur Simon Roussel de la société Smith et Nephew, Monsieur Guillaume Achard de la société Maquet, le Clubster Santé le réseau d’entreprises de santé du Nord Pas-de-Calais pour leurs précieux conseils ainsi que l'ensemble des intervenants.



Sommaire


Introduction

I.    Présentation de la chirurgie ambulatoire

1.    Définition de la chirurgie ambulatoire
2.    Histoire de la chirurgie ambulatoire
3.    Contexte et enjeux
4.    Objectif du projet
5.    Problématiques

II. Rôle du service biomédical

III.     Domaine Interventionnel

1.    Quels sont les actes de la chirurgie ambulatoire, les plus pratiqués et les plus innovants
1.1.    Les actes chirurgicaux les plus pratiqués
1.2.    Les actes chirurgicaux innovants
2.    Types d’anesthésies
2.1.    La consultation pré-anesthésique
2.2.    L’anesthésie locale
2.3.    L’anesthésie locorégionale
2.4.    L’anesthésie générale

3.    Les dispositifs médicaux innovants
3.1.    La chirurgie mini invasive
3.2.    Le laser
3.3.    Le bistouri "Ligasure"
3.4.    La salle hybride
3.5.    Le phacoémulsificateur

IV.    Structure et organisation de la chirurgie ambulatoire

1.    Les différents types de structures
2.    Organisations de la chirurgie ambulatoire
3.    Référentiels organisationnel de l’ANAP et La HAS




Conclusion

Bibliographie

Glossaire




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Introduction

Ce rapport vise à renseigner sur le fonctionnement spécifique de la chirurgie ambulatoire en France.
La chirurgie ambulatoire est depuis quelques années une alternative à la chirurgie avec hospitalisation. Chaque année son taux est en constante augmentation et devrait atteindre 66% selon les souhaits du ministère de la santé et des affaires sociales.
Une organisation propice, des structures adaptées, un circuit patient bien défini seront la base d’une bonne prise en charge du patient.   La chirurgie ambulatoire adopte des techniques de plus en plus innovantes notamment grâce à la chirurgie mini invasive.
L’accroissement de cette activité et la multiplication des actes chirurgicaux seront un atout de  pluridisciplinarité pour le service biomédical.
Ce rapport abordera aussi de façon synthétique les recommandations organisationnelles de l’ANAP (agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé) et l’HAS (la haute autorité de santé) afin de faciliter la compréhension des liens du triptyque «  patient-actes-structures ».




I.    Présentation de la chirurgie ambulatoire


1. Définition de la chirurgie ambulatoire

Le terme de « chirurgie ambulatoire » est défini en France par  « des actes chirurgicaux programmés et réalisés dans des conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable, suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, le retour à domicile du patient le jour même de son intervention » [1]

Cette chirurgie implique une hospitalisation de moins de 12 heures, comprenant l’admission, le séjour, le passage par un bloc opératoire. Elle se distingue d’un soin externe effectué en consultation. Elle ne constitue pas une nouvelle technique, l’acte opératoire étant le même que celui effectué en chirurgie classique. La particularité de cette activité tient au fait qu’elle est réalisée dans des conditions d’organisations particulières rendant possibles le retour du patient à son domicile le jour même.

2. Historique de la chirurgie ambulatoire

Les premières expériences de chirurgie ambulatoire ont été tentées aux États-Unis dès le milieu du 19e siècle. Et c’est le 16 octobre 1846 dans le « Massachusetts General Hospital » à Boston qu’a lieu la toute première intervention à l’éther chez un patient souffrant d’une tumeur du cou par le Dr Morton .
 
Une expérience de plus grande envergure fut ensuite réalisée au début du 20e siècle au Royaume-Uni. Dr Nicoll, un praticien écossais, retraça dans le British Medical Journal, vers 1909, la réussite vécue à l’hôpital des enfants malades de Glasgow où furent réalisées près de 7000 interventions ambulatoires .

La chirurgie ambulatoire apparaît tout d’abord aux États-Unis, au début des années 60 avec la mise en place de deux programmes officiels de chirurgie ambulatoire, mis en place dans les hopitaux de Californie en 1962 et Washington en 1966. Cette alternative connait un rapide essor .

A l’exception de la Grande-Bretagne, la chirurgie ambulatoire connait un démarrage tardif en Europe à la fin des années 80 (ref). Son développement reste plus lent que celui des Etats-Unis. Elle se développe essentiellement pour des raisons économiques de maîtrise des coûts hospitaliers en encourageant une pratique pressentie comme un élément de contribution à la diminution des dépenses hospitalières.

En France, le premier centre indépendant est créé en 1980, à Strasbourg, par le Dr Foucher. Spécialisé en chirurgie orthopédique et en chirurgie plastique, il créait son propre établissement pour y faire en ambulatoire de la chirurgie orthopédique des membres supérieurs. Malgré le vide juridique de la loi hospitalière de 1970, il poursuit son activité en ambulatoire pendant 4 ans dans l’illégalité la plus complète avec le soutien discret de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie (CRAM).
En 1984, une convention est enfin signée avec la CRAM, permettant l’application de cet accord sur quelques établissements de ce type créés par la suite mais la faiblesse de l’indemnité rend la réalisation de projet d’investissement encore difficile.
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Le début des années 90 marque l’essor de la chirurgie ambulatoire en France. [2]


3. Contexte


La chirurgie ambulatoire est en constante évolution par rapport à la chirurgie d’hospitalisation avec séjour, mais affiche encore un retard par rapport aux pays de l’OCDE (organisation de coopération et de développement économiques).

Les décrets fondateurs de la chirurgie ambulatoire D.92-1101 et D.92-1102, [3] ainsi que le décret D.2012-969 qui vise à accompagner le développement de la chirurgie ambulatoire dans les établissements de santé donne un cadre réglementaire. 

La circulaire  du 28 septembre 2015  DGOS/R3/2015/296  du ministère de la santé, détermine un axe fort de la stratégie nationale de santé pour le développement de la chirurgie ambulatoire en substitution de l’hospitalisation complète.[4]

                                                                                                                                Figure 1 : L’évolution de l'activité chirurgie [5]                           

taux






                                                                                                                Figure 2 : Les chiffres de l'évolution de la chirurgie ambulatoire

chiffres

                                                                                                                                    






Plusieurs études montrent selon les pays occidentaux des taux variables de prise en charge chirurgicale en ambulatoire. En France, cette chirurgie reste insuffisamment développée. En effet, un retard dans le taux global d’interventions pratiquées selon ce mode est observé (40%  contre 70% en Angleterre et en Europe du Nord) en 2013 [6] , mais également selon les territoires de santé, publics ou privés ou selon les pathologies prises en charge au sein même d’un établissement.





                                                                                                  Figure 3 : Position en France de la chirurgie ambulatoire face aux États-Unis et l'Europe
 
position de la France



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Pour remédier à ce retard, un programme national, piloté par le Ministère de la santé (DGOS) est mis en place afin d’atteindre un taux supérieur à 50% des actes chirurgicaux pratiqués en ambulatoire pour l’année 2016. Dans ce contexte, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence Nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) unissent leurs efforts pour informer et accompagner les professionnels. Les deux partenaires ont publié en décembre 2011 une note d’orientation qui formalise leur coopération, définissant six axes de travail et précisant la nature des productions attendues et un calendrier d’action. L’un des axes du programme de travail HAS/ANAP est consacré à des recommandations organisationnelles et prend en compte le thème de la sécurité des patients .

 Dans la continuité de leur engagement conclu en décembre 2011, ces deux institutions ont publié un socle de connaissances sur la chirurgie ambulatoire. Cet état des lieux a un triple objectif : mettre à disposition des professionnels de santé un état des données publiées sur la chirurgie ambulatoire, informer les acteurs de santé des enjeux et des données relatives à la chirurgie ambulatoire et favoriser la construction des prochains outils destinés aux professionnels de santé.
Parallèlement, la chirurgie ambulatoire s’inscrit parmi les axes prioritaires sur la gestion du risque par les agences régionales de santé (ARS).


Enjeux

                                                                                                   Figure 4 : Les enjeux et le circuit patient

enjeux
 
                                                                                                      


Les avantages économiques :


•    Réduction du déficit de la sécurité sociale. L’estimation des économies que la chirurgie ambulatoire est susceptible de générer est de 5 milliards d’euros sur 3 ans selon la Cour des comptes.[7]
•    Diminution des lits d’hospitalisation conventionnelle

Les avantages pour le patient :

•    La satisfaction du patient et de sa famille
•    Un délai d’hospitalisation réduit
•    La qualité et la sécurité des soins par une limitation de l’exposition aux infections
•    Une réduction du coût de l’hospitalisation
•    des habitudes de vie conservées compte tenu du retour à domicile le jour même
•    La diminution des risques de thromboses et phlébites
 
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Les avantages pour l’établissement de santé :

•    L’optimisation et l’organisation des ressources et des plateaux techniques
•    La satisfaction des personnels par l’amélioration des conditions de travail
•    La réduction des coûts pour les établissements et de la sécurité sociale
•    Le désengorgement des hôpitaux et cliniques dans certains services


   

4. Objectif du projet


L’objectif de notre projet est de collecter et de rassembler des informations pouvant renseigner les services biomédicaux lors de la création d’un service de chirurgie ambulatoire, ainsi que de définir leur rôle.


                                                                                                                                                   Figure 5 : QQOCP 

QQOQCP

                                                                                                                        
 
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5. Problématiques


Ce diagramme d’Ishikawa nous permet de déterminer les freins liés au développement de la chirurgie ambulatoire.


                                                                                                                            Figure 6 : Diagramme d'Ishikawa

  ishi
 
                                                                                                                            


II. Rôle du service biomédical


Le service biomédical est  aujourd’hui plus que jamais amené à s’investir dans les projets de conceptions et d’innovations.

Lors de la conception d’une unité de chirurgie ambulatoire, le service biomédical travaille en collaboration avec les chargés de travaux sur des projets de travaux tels que le dimensionnement des salles d’opération, l’emplacement de certains dispositifs médicaux fixes ainsi que l’emplacement de certains réseaux (types fluides, prises réseaux informatique…).
 
Afin de pouvoir définir et recenser les besoins en dispositifs médicaux, il devient essentiel que le service biomédical soit informé des TVO (le temps de vacations offert aux praticiens) ainsi connaitre les spécialités, les types d’actes chirurgicaux pratiqués qui seront programmés.

Pour rationaliser et éviter les dépenses inutiles, le service biomédical devra étudier la mutualisation des dispositifs médicaux, en somme ne pas réinvestir dans du matériel  qui ne sera pas utilisé simultanément dans d’autres blocs.

Également, il veillera à uniformiser son parc de DM afin de ne pas multiplier les références de consommables. En collaboration avec la pharmacie de l’établissement, il participera à l’achat des consommables stériles.

Le matériel resterilisable devra être suffisamment quantifié, si la possibilité de stériliser sur place et rapidement n’existe pas.

Des études comparatives devront être menées sur l’opportunité d’opter pour  des dispositifs médicaux resterilisable ou à usage unique.

Le choix de certains dispositifs médicaux sera fait en adéquation avec l’activité ambulatoire. Néanmoins certains choix peuvent s’imposer d’eux-mêmes. A titre d’exemple, pour la table d’opération, élément central de la salle d’opération, idéalement, le choix d’une table hybride (multi spécialités) est  préférable. De plus,  pour permettre l’échange d’accessoires spécialisés entre les salles en acquérir le même modèle est requis.

Par ailleurs, toutes les salles devraient pouvoir réaliser tout type d’intervention, il est donc pertinent de ne pas réduire l’utilisation d’une salle à une spécialité dédiée.
Le système de transfert « table/patient » devra être choisi en fonction de l’architecture de l’unité.

L’uniformisation du matériel restera  un avantage pour les opérations de maintenance (disponibilité du matériel, pièces détachées, interventions sociétés) et favorisera la formation du personnel.
         
Le service biomédical a pour mission :

•    Planifier les investissements en lien avec le projet médical
•    L’acquisition et l’intégration des DM non stériles au sein de l'hôpital
•    Assurer la maintenance et le contrôle des équipements
•    Conseil et assistance aux utilisateurs
•    Garantir la veille règlementaire et technologique
•    Prioriser les interventions en fonction de l'urgence du besoin,
•    Etre objectif et trouver la solution la plus efficace au besoin du service,
•    Former le personnel utilisateur,
•    Réaliser les interventions curatives sur les DM,
•    Être à l'écoute des besoins des services
•    Réaliser les interventions de maintenances préventives des DM conformément aux recommandations des fournisseurs,
•    Assurer une traçabilité de toutes ses interventions,
•    Sensibiliser les utilisateurs aux coûts des DM et de leur réparation.

Le but est de s’assurer la satisfaction des services et s’améliorer.


Dans le cadre de la certification HAS V2010 [8] de janvier 2014 obligatoire pour les établissements de santé, le service biomédical a un rôle à jouer en respectant les exigences du critère 8K qui porte sur la gestion des équipements médicaux.


Le critère 8k décline trois étapes :
 
•    E1 : prévoir,
•    E2 : mettre  en œuvre,
•    E3 : évaluer et améliorer

Des outils permettent l’autoévaluation sur le critère8K et sur la NFS99.170 [9] et ainsi de s’évaluer afin de répondre aux exigences de la certification suivant le critère 8k et La norme NF S99-170 « Maintenance des dispositifs médicaux – Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l’exploitation des dispositifs médicaux », publiée en Mai 2013, est une norme cœur de métier pour les services biomédicaux.
               
L'enjeu est d'accroître le périmètre de la chirurgie ambulatoire, de multiplier les types d'interventions et d'augmenter le nombre de patients. Le service biomédical est à l’écoute du personnel soignant, ensemble ils unissent leurs connaissances pour le bien et la sécurité du patient.



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III.     Domaine Interventionnel

1. Quels sont les actes réalisés en chirurgie ambulatoire, les plus pratiqués, les plus innovants ?


  1. 1. Les actes les plus pratiqués

Il n’existe pas de liste exhaustive d’actes chirurgicaux pouvant être réalisés en ambulatoire.
S’il existe un consensus sur 17 actes traceurs [10] , le périmètre des actes susceptibles d’être réalisés en ambulatoire n’est pas défini.

Une telle situation présente l’avantage d’offrir une plus grande liberté pour les différents sites.

Les 17 actes traceurs :


- Adénoïdectomies
- Arthroscopies du genou hors ligamentoplasties
- Chirurgie des varices
- Chirurgie du cristallin
- Extractions dentaires
- Chirurgie anale
- Chirurgie du canal carpien et autres libérations nerveuses
- Chirurgie de la conjonctive (ptérygion)
- Chirurgie de la maladie de Dupuytren
- Chirurgie des bourses
- Chirurgie des hernies inguinales
- Chirurgie du sein/tumorectomie
- Chirurgie réparatrice des ligaments et tendons (main)
- Chirurgie du strabisme
- Chirurgie de l'utérus, de la vulve, du vagin
- Cœlioscopies gynécologiques
- Exérèses de kystes synoviaux

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                                                                                                                            Figure 9 : Les actes chirurgicaux les plus pratiqués
Actes
                                                                                                                               
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Les critères d’éligibilité d’une prise en charge en chirurgie ambulatoire :

 Les interventions sont généralement :

•    Programmées
•    De courtes durées
•    Sans risque majorée (hémorragique, respiratoire)
•    Aux suites simples et peu douloureuse


Les critères d’éligibilité du patient sont :


•    Compréhension suffisante de ce qui est proposé
•    aptitude à observer les prescriptions médicales ;
•    disponibilité d'une personne accompagnante, responsable et valide
•    éloignement géographique < 1h d'une structure de soins adaptée [11] ;
•    accès rapide à un téléphone.

Les critères médicaux sont : [12]

•    être âgé de plus de 6 mois
•    La comorbidité du patient

Grâce à la maitrise de technique de nombreuses opérations chirurgicales peuvent être réalisées en ambulatoire. Les gestes sont de moins en moins invasifs, la chirurgie est moins lourde, moins traumatisante.
Elle ne pourra pas non plus être envisagée en cas de maladie lourde associée, comme un diabète mal équilibré ou une insuffisance respiratoire qui nécessitent une surveillance approfondie.

  1. 2. Les actes chirurgicaux innovants

Actuellement et notamment grâce à la chirurgie mini-invasive des interventions plus lourdes peuvent réalisées en ambulatoire comme :

•    la chirurgie de la prostate
•     la résection de tumeur de la vessie
•    Les prothèses totales de hanche.
•    L’hystérectomie [13]

Les procédés et les actes sont identiques, il faut se montrer plus rigoureux et tout faire pour prévenir la douleur postopératoire.

Les seuls actes non éligibles à l'ambulatoire sont ceux trop longs ou trop complexes, qui obligent par exemple à laisser des drainages sur le patient.

La gestion de la douleur :

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 La fréquence croissante de la chirurgie ambulatoire a favorisé le développement de techniques d’analgésie compatibles avec une sortie rapide et un minimum d’effets secondaires.
La chirurgie peu ou pas douloureuse est la mieux adaptée à une prise en charge en ambulatoire.
La douleur engendrée par celle-ci est alors aisément calmée par une médication de type paracétamol ou tramadol.
Un relais programmé par une analgésie combinée par voie orale permet de reprendre ses activités domestiques avec un minimum de limitations.
Après de lourdes interventions, la mise en place de cathéters permet d’avoir une analgésie de qualité durant plusieurs jours.
L’association d’un perfuseur portable élastomérique connecté au cathéter permet un retour au domicile précoce et une anesthésie ambulatoire pour des chirurgies qu’il n’était possible de prendre en charge que dans le cadre d’une hospitalisation ces dernières années. [14]




Les exigences de qualité et de sécurité des prises en charge

Le décret du 20 août 2012 tend à promouvoir la qualité et la sécurité des prises en charge des patients au travers :

- d’une meilleure prise en compte de la gestion de la douleur dans le cadre de protocoles au sein des UCA et lors de la sortie du patient.

(INSTRUCTION N° DGOS/R3/2015/296 du 28 septembre 2015 relative aux objectifs et orientations stratégiques du programme national de développement de la chirurgie ambulatoire pour la période 2015-2020) [15]



2. Types d'anesthésie :


L’anesthésie d’un patient en chirurgie ambulatoire nécessité une anesthésie de qualité et doit permettre le retour du patient chez lui le soir même dans les meilleurs conditions avec sans ou peu d’effets secondaires. [16]

2.1.    La consultation pré-anesthésique


Cette consultation fait partie des mesures de sécurité rendues obligatoires par le décret du 12 décembre 1994 [17] . Elle permet d’évaluer les risques, de définir le mode d’anesthésie et d’informer et de rassurer le patient sur sa prise en charge.
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2.2.    L’anesthésie locale


Cette anesthésie peu agressive n’endort pas le patient, elle agit en un seul lieu très réduit.

2.3.    L’anesthésie locorégionale


Ce mode d’anesthésie représente 25 % des anesthésies en ambulatoire, elle s’apparente à l’anesthésie locale avec un champ d’action plus élevé et un effet plus long. L’anesthésique local est injecté au contact du nerf  ou de la racine nerveuse. C’est une technique de choix pour la chirurgie orthopédique.
L’anesthésie générale :

2.4.    L’anesthésie générale


Elle est  préférée par 80% des patients elle induit une perte de conscience réversible, une relaxation musculaire et une immobilité du patient. Cette technique est aujourd'hui très sûre et les effets secondaires sont moins importants qu'avant.

Conclusion :

Les progrès des techniques chirurgicales et anesthésiques permettent de proposer une prise en charge ambulatoire pour de nouveaux actes, plus invasifs. Ces techniques doivent être raisonnées en termes de bénéfice/risque, adaptées, et maîtrisées. [18]




3. Les dispositifs médicaux innovants :



3.1.    La chirurgie mini invasive


                                                                          Figure 10 : Colonne vidéo Smith et Nephew          Figure 11 : Boite d'arthroscopie Smith et Nephew

colonnemini invasif
                                                                                                                                                          
                                                                         


Contrairement à la chirurgie «à ciel ouvert», cette technique chirurgicale limite le traumatisme opératoire.
Pour accéder aux organes et aux tissus aisément, la chirurgie trad itionnelle impose de faire des incisions larges.
La chirurgie mini-invasive permet au chirurgien d'atteindre sa cible par des incisions de l'ordre du centimètre grâce à l'utilisation d'instruments longs et fins, couplés à un système d'imagerie vidéo.
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On parle d'arthroscopie lorsque l'intervention intéresse une articulation, de laparoscopie ou cœlioscopie, lorsque l'intervention se situe au niveau de la cavité abdominale, de thoracoscopie au niveau du thorax.





3.2.    Le laser


                                                                                                            
                                                                                                                                         Figure 12 : Signalétique du laser

laser
 
                                                                                                                                            
                                                                                                                                        



Le laser est une des grandes inventions qui ont révolutionné le monde médical et plus particulièrement l'ophtalmologie.

Le rayon laser est un rayon lumineux dont les propriétés varient selon la longueur d'ondes émises, souvent sous forme de lumière colorée.
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Comme son nom l'indique : light amplification by stimulated emission of radiation, le laser est une source lumineuse amplifiée par émission stimulée. Ses rayons ont des propriétés exceptionnelles: ils sont minces et fortement concentrés et c'est grâce à eux qu'on peut maintenant traiter une foule de maladies.
Le laser permet une plus grande précision du geste chirurgical: c'est de la microchirurgie.


Le laser offre les avantages:

•    de pénétrer l'œil sans le blesser;
•    de faire de très fines incisions;
•    de cautériser les vaisseaux sanguins;
•    de minimiser les risques d'infection;
•    de favoriser des interventions chirurgicales sans hospitalisation.

Le laser est utilisé notamment pour les interventions d’ophtalmologie, d’urologie, et certaines interventions de la thyroïde. [19]







3.3.    Le ligasure

                                                                                                                                 Figure 13 : Bistouri " Ligasure" Covidien

ligasure 
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Ce bistouri conçu et distribué par la société Covidien est basé sur le principe de la thermo fusion tissulaire, permettant l’hémostase immédiate des vaisseaux sanguins.
Il existe d’autres techniques de ligature vasculaire : fils de suture, agrafes, clips. La thermo fusion permet une hémostase de qualité.
Des pièces à main sont dédiées pour la chirurgie endoscopique.


3.4.    La salle hybride


                                                                                                                                      Figure 14 : Salle Hybride Maquet

salle hybride





Une salle hybride associe un bloc opératoire à un système de radiographie perfectionné pour pratiquer des interventions mixtes en chirurgie et en interventionnel.
Elle permet d’associer aux gestes chirurgicaux et médicaux des techniques d’imagerie interventionnelle de haute qualité.
Cette combinaison permettant d’effectuer des interventions de pointe mini-invasives sous imagerie 2D et 3D.
La nécessité d’une salle hybride est née de l’apparition de nouvelles techniques interventionnelles qui associent chirurgiens cardio/vasculaires et cardiologues interventionnels au cours de la même opération. [20]

      Spécialités concernées :
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•    La cardiologie conventionnelle
•    La chirurgie cardiaque
•    La chirurgie vasculaire


3.5.    Le phacoémulsificateur


                                                                                                                                           Figure 8 : Le phacoémulsificateur Alcon

phaco

Ce dispositif médical est utilisé pour les interventions de la cataracte. Après une incision dans la cornée de 2,7 à 3 mm des sondes délivrent des ultrasons qui pulvérisent le cristallin.
Il sera aspiré et immédiatement remplacé par un implant.

 








IV.    Structure et organisation de la chirurgie ambulatoire




I.    Différentes structures pour différentes organisations

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Les structures de la chirurgie ambulatoire disposent de locaux et matériels dédiés : [21]
Les dispositions du 3ème alinéa de l’article D. 6124-301-1 [22] maintiennent l’obligation pour les structures pratiquant la CA de disposer de locaux et matériels dédiés. Ces dispositions ne concernent pas les blocs opératoires. En effet, l’article D. 6124-302 [22] ne porte pas d’obligation de secteur opératoire dédié aux pratiques de la CA. (Circulaire ministérielle du 25 septembre 2015 INSTRUCTION N° DGOS/R3/2015/296).

Le choix de l’architecture sera surtout lié aux choix de l’organisation pour son fonctionnement dans le cas d’une conception neuve. Pour une conception d’une unité de chirurgie ambulatoire à partir d’une structure existante, l’organisation devra se faire en fonction des locaux.
 
Quatre modèles d’organisation ambulatoire sont habituellement proposés :

1.    Les structures intégrées


Se présentent tel une unité de chirurgie ambulatoire disposant de son propre accueil tout en étant localisées dans une unité d’hospitalisation classique. Le bloc opératoire est commun aux chirurgies traditionnelles et à la chirurgie ambulatoire.


                                                                                                                                          Figure 15 : Centre intégré

Centre intégré

 
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

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2.    Les structures de fonctionnement autonomes


Disposent de locaux d’accueil et de séjour avec un bloc opératoire dédié à l’ambulatoire.
Situées dans le bloc traditionnel.



                                                                                                                                           Figure 16 : Centre autonome

centre autonome

                                                                                                                                             
                                                                                                                                             
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

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 3.    Les structures satellites


Comprennent l’ensemble des moyens matériels et humains (accueil, séjour, bloc opératoire et personnel) nécessaires à l’ambulatoire et réunis au sein d’une structure dédiée, mais dans l’enceinte de l’établissement de santé.


                                                                                                                                           Figure 17 : Centre satellite

structure satellite
                                                         
                                                                                                                                     
                                                                                                                                             
 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                


4.    Les structures indépendantes


Possèdent l’ensemble des moyens matériels et humains exigés pour la pratique ambulatoire, totalement détachées d’un établissement de soins classiques. Il existe néanmoins des conventions entre établissements.
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                                                                                                                                           Figure 18: Centre indépendant

structure indépendante
 


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        


La réglementation française n’impose pas un modèle organisationnel particulier. L’article D. 6124-301 du Code de la santé publique précise néanmoins que les structures de chirurgie ambulatoire doivent être aisément identifiables par leurs usagers, faire l’objet d’une organisation spécifique et disposer de moyens en locaux, en matériel et en personnel.
L’articulation avec la zone opératoire est définie dans l’article D. 6124-302 du Code de la santé publique et l’arrêté du 7 janvier 1993 relatif aux caractéristiques du secteur opératoire pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire [23] . Celle-ci doit notamment pouvoir disposer de moyens propres pour faire face aux risques encourus par le patient.
Sources synthèse socle de connaissance HAS.
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L’unité de chirurgie ambulatoire :

Le personnel :

•    Chirurgien
•    Anesthésiste
•    Un médecin coordinateur veille au bon fonctionnement et à la permanence des prestations fournies aux besoins des patients, ainsi qu’à la bonne transmission des dossiers médicaux nécessaires à la continuité des soins.
•    Cadre de santé Le cadre doit assurer une qualité organisationnelle et le  pilotage opérationnel de l’UCA
•    Secrétaire administratif et d’accueil.
•    IDE : infirmière diplômée d’état
•    AS : aide-soignant
•    ASH : agent de service hospitalier
•    Brancardier

Une équipe médicale et paramédicale affectée et formée à la prise en charge des patients en CA
Les dispositions maintiennent l’obligation d’une équipe médicale et paramédicale affectée à la seule structure pratiquant la CA durant la durée de la prise en charge. La seule mutualisation possible en CA concerne les personnels de bloc opératoire. Ainsi, seuls les personnels intervenant à titre principal au secteur opératoire (IBODE, IADE, chirurgiens et anesthésistes) n’ont pas l’obligation d’être rattachés exclusivement à l’UCA ou à l’unité d’anesthésie ambulatoire.
Ces dispositions répondent à un impératif de qualité et sécurité des prises en charge. Elle s’accompagne en outre d’une exigence de formation adaptée des personnels du processus de la chirurgie ambulatoire.[24]


La suppression des normes de personnels
Le décret n° 2012-969 [25] a privilégié une approche qualitative et adaptative des organisations et des prises en charge en supprimant toute référence à des normes quantitatives (suppression du ratio d’un infirmier pour cinq patients présents dans l’unité). Ainsi, la taille et la composition de l’équipe de personnels sont adaptés en nombre et en qualification aux besoins de santé des patients, à la nature et au volume d’activité effectués et aux caractéristiques techniques des soins dispensés ordinairement tout en maintenant l’obligation d’une présence minimale requise.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
Accueil chirurgie ambulatoire :

Avec un secrétariat  pour l’enregistrement administratif du patient et une salle d’attente.

Salle de Consultation :

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D’anesthésie pour la visite préopératoire.

Le bureau du cadre :

Le bureau du cadre se trouvera à proximité de l’accueil un système d’informatisation devrait pouvoir permettre une meilleure communication entre services de soins, technique, logistique.

Poste de soin infirmier :

Disposant d’outils de suivi du patient en liaison avec le bloc opératoire : interphonie, tableau et informatique, lieu de la surveillance, du suivi du patient, des échanges d’informations ainsi que la préparation de l’organisation de l’équipe.

Pièce circuit salle : avec un accès UCA et un accès extérieur au service pour l’enlèvement des déchets et linges sales.

Box ou chambre : avec fluide médicaux et dispositifs médicaux nécessaires en fonction des opérations prévues.


Salle de stockage matériel :

Zone de stockage du mobilier et des dispositifs médicaux.

Salle de préparation du patient :

En chirurgie ambulatoire, le patient sera préparé dans le service UCA et sera brancardé directement au bloc opératoire par un couloir avec un sas communicant jusqu’à la salle de préanesthésie.
Deux accès au bloc opératoire sont généralement la solution adaptée pour permettre une mise en œuvre de la marche en avant, processus permettant au patient d’éviter de revenir sur ses pas, de limiter les trajets et limiter ainsi l’exposition du patient aux infections.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  
 Le bloc opératoire :

Les salles opératoires peuvent être communes ou spécialement dédiées à la chirurgie ambulatoire suivant le type de structure (les structures intégrées et les structures de fonctionnement autonome).
Dans le cas des structures satellites et des structures indépendantes, les blocs opératoires sont spécialement conçus pour la chirurgie ambulatoire.

Le personnel du bloc opératoire :

•    IBODE : infirmière de bloc opératoire diplômée d’état
•    IDE : infirmière diplômée d’état
•    IADE : Infirmier anesthésiste diplômé d’état
•    AS : aide-soignant
•    ASH : agent de service hospitalier
•    Brancardier
•    Cadre de santé

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 Le bureau du cadre :

Le bureau du cadre se trouvera à proximité de l’accueil et du transfert des patients. Un système d’informatisation devrait pouvoir permettre une meilleure communication entre service.

SAS d’accueil du patient :
 
Permet l’accueil du patient venant des différents services pour une chirurgie traditionnelle et sa préparation avant le transfert vers la préanhestesie. Le patient pris en charge dans l’UCA n’empruntera pas ce passage pour aller au bloc opératoire, un circuit spécialement dédié à la chirurgie ambulatoire doit être déterminé.
 Accueil du bloc opératoire :
 Lieu qui permet aux personnels du bloc de communiquer avec le personnel hors bloc  et permet un système d’échange d’informations (planification murale, tableaux, outil informatique, etc.) pour tracer les patients et les actions à effectuer.
L’outil informatique de gestion de bloc permet une visibilité sur l’avancée en direct du programme et ainsi de communiquer avec l’UCA et la salle de réveil, ce qui permet de travailler en flux tiré. Quand un patient est sorti de la salle d’opération, le personnel chargé du nettoyage est prévenu instantanément. L’UCA peut alors préparer le prochain patient pour permettre sa prise en charge plus rapidement.

 La salle de préanesthésie :

Les salles de préanesthésie deviennent un élément très utile dans la gestion des salles d’opération et joue un rôle majeur pour le contact avec le patient, la mise en place du monitorage, des voies veineuses et de l’anesthésie locorégionale.
Dans certaines structures où les salles de préanesthésie n’existent pas, la salle de réveil est parfois utilisée pour jouer ce rôle.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 
Salle d’opération :

C’est une salle de 35 à 50 mètres carrés, qui permet la présence éventuelle de gros matériel, et qui comporte plusieurs dépendances, où les chirurgiens et les autres intervenants se lavent les mains et s'habillent avec des vêtements stériles.
Au-dessus de la table d'opération, réglable en hauteur et inclinable, un éclairage focalisé évite la projection d'ombres (le scialytique).
 Le bloc opératoire est équipé de prises électriques pour les différents appareils, de circuits d'alimentation en gaz (oxygène, protoxyde d'azote, air médical) et d'un circuit d'aspiration.
 Le sol est antistatique afin de ne pas attirer les poussières, les murs et les sols sont conçus pour être faciles à laver. Un système d'aération permet le renouvellement constant de l'air, qui est filtré et permet de maintenir une surpression dans la salle. [26]

Salle de réveil :

La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) accueille l’ensemble des patients suite à une intervention chirurgicale.
Lieu de surveillance des patients et contrôle des fonctions vitales.
Prévenir et traiter toutes complications.
Evaluation et prise en charge de la douleur.
Organisation de la salle de surveillance post-interventionnelle
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Selon le décret 94-1050 du 5 décembre 1994 :[27]

La Salle de surveillance post interventionnel doit comporter au moins 4 postes.
•    Un infirmier diplômé d’état, si possible un infirmier anesthésiste devant être présent en permanence et placé sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste-réanimateur qui doit pouvoir intervenir sans délai.
•    Chaque poste doit être équipé d’une arrivée de fluides médicaux, d’une prise de vide, d’un cardioscope, d’un saturomètre, d’un appareil de mesure de la pression artérielle et d’un moyen de réchauffement du patient.
•    La SSPI doit être pourvue d’un dispositif d’assistance ventilatoire muni d’alarmes, d’un défibrillateur et d’un curaromètre.
•    L’intégralité des informations recueillies lors de la surveillance continue post interventionnelle est transcrite dans un document classé dans le dossier médical du patient.

Salle de stockage matériel :

Zone de stockage du mobilier et des dispositifs médicaux.

Arsenal stérile :

Salle de stockage de l’instrumentation.

Salle de stockage pharmacie.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

2.    Organisations de la chirurgie ambulatoire


 La chirurgie ambulatoire est une organisation spécifique centrée sur le patient. Elle repose sur une coordination entre les différents acteurs pour une gestion des flux efficaces. [28]
Une équipe formée et compétente, qui maîtrise totalement l’acte chirurgical en hospitalisation, semble essentielle pour une bonne prise en charge en chirurgie ambulatoire.
L’unité d’hospitalisation ambulatoire doit être bien définie et séparée des structures traditionnelles. L’activité, l’organisation et la communication avec le bloc opératoire doivent être en perpétuelle évolution pour permettre la meilleure prise en charge du patient. Une structure dédiée intégrant unité d’hospitalisation et plateau technique opératoire permettra d’optimiser les différents flux et de tendre vers un modèle idéal.

 
Le circuit du patient ainsi que son suivi tout au long de sa prise en charge, est l’élément central de l’organisation de l’unité de chirurgie ambulatoire.
La programmation des patients est une clé essentielle de réussite de la chirurgie ambulatoire. Elle permet de faire arriver les patients de façon échelonné, de désengorger les flux et de minimiser les temps d’attente.
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De nouveaux postes sont en création pour permettre l’organisation des flux : programmatrice, régulateur de flux, gestionnaire de flux, directeur de la régulation médicale.

La CA repose sur une organisation spécifique
L’organisation des soins est désormais décrite au sein de la charte de fonctionnement, celle-ci étant actualisée en fonction de l’évolution de la maturité des organisations et des prises en charge réalisées dans structure pratiquant la CA et évaluée en termes d’activité et de qualité des prises en charge, conformément aux dispositions de l’article D. 6124-305 du code de la santé publique (relatif au décret  2012-969 du 20 aout 2012).

Gestion du flux :

La gestion et l’optimisation du flux ne peuvent être maitrisées que par une bonne connaissance du circuit patient. Le monde hospitalier n’a qu’une approche, trop vite assimilé à la seule réduction des coûts.
La formation du personnel soignant et non soignant à la chirurgie ambulatoire est une nécessité. L’ANAP préconise d’ailleurs des plans de formations organisés auprès de l’ANFH.
 
Optimisation du flux :

Optimisation par le flux tiré c'est-à-dire que ce n’est pas l’unité de chirurgie ambulatoire qui envoie le patient se faire opérer, c’est le bloc opératoire qui déclenche le moment où le patient peut venir se faire opérer quand il est en capacité de le recevoir.

Une anticipation de tous les incidents de parcours du patient et des différentes interventions, nécessite une organisation stricte et une fluidité de la circulation de l’information tout au long de la prise en charge.
Une gestion du flux des dispositifs médicaux est à prendre en compte ainsi que la maintenance préventive et corrective, elle ne doit pas perturber l’organisation spécifique de l’UCA, un délai d’intervention permettra au service ambulatoire d’anticiper les problèmes liés à l’absence de matériel. La gestion de la maintenance assistée par ordinateur a tous son sens dans le rôle à jouer dans un bon fonctionnement de l’UCA. Une identification des ressources nécessaires, les besoins et les attentes du service concernant les dispositifs médicaux devront être clairement défini.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                               
Le circuit du patient :

                                                                                                                                       Figure 19 : Le circuit patient
circuit patient
 
                                                                                                                       

Étape préopératoire :

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consultation avec le chirurgien et ensuite l’anesthésiste diagnostique d’identification bénéfice /risque pour le patient, éligibilité du patient. Information du patient

Programmation de l’intervention :

Transmission du dossier médical et l’enregistrement du patient se fait à l’accueil auprès des secrétaires de la consultation de l’UCA pour permettre la programmation.
Appel de la veille : appel du patient à j-1 ou j-2 avec rappel des consignes préopératoire (du jeûne, toilette...) et confirmation de l’horaire d’arrivée.

Prise en charge préopératoire en UCA :

Accueil du patient, information complémentaire, identification, préparation du patient, transmission de l’arrivée du patient à l’équipe de l’UCA et processus de prise en charge.
Le patient est conduit dans sa chambre pour sa préparation contrôle du respect des consignes du patient (du jeûne, toilette, fièvre, tension…) vérification avant transfert au bloc des informations du dossier et fiche de liaison.
Déplacement du patient vers le bloc opératoire (brancardage ou accompagnement par le personnel en fonction de la mobilité du patient) dès la confirmation pour l’intervention au bloc opératoire (flux tiré).

Intervention au bloc opératoire :

Accueil au bloc, identification et vérification des informations du patient chek- list, traçabilité et suivi informatique du patient au début et en fin d’opération.
Prise en charge en salle de préanesthésie
Prise en charge chirurgicale en salle opératoire et enregistrement (heure d’entrée en salle, type d’installation, identification des intervenants et temps opératoire).

Prise en charge en salle de réveil (salle de soin post interventionnel SSPI):

Surveillance des fonctions vitale prise en charge de la douleur, nausée...
Suivi et traçabilité du patient .Sortie du patient en fonction d’évaluation exemple : du score d’ALDRELTE (contrôle et méthode d’évaluation qui permet apprécié l’aptitude du patient à sortir de la SSPI) et score ASA  (indicateur allant de 1 à 5 de la probabilité de mortalité périopératoire).                                                                                                                                                                                       

 Prise en charge postopératoire en UCA :


Contrôle et surveillance du patient, prise en charge de la douleur, gestion des nausées et vomissements éventuels.
Vérification de l’aptitude au retour à domicile exemple : score de Chung (méthode de contrôle de l’aptitude de retour à domicile du patient).
Fiche d’autorisation de sortie signée par le chirurgien ou l’anesthésiste après leur visite du patient. Prescription et ordonnance de sortie (antalgiques, pansement, rééducation etc…)
Conditions de retour à domicile du patient en présence de l’accompagnant.
Information et consigne à suivre à domicile.
Information sur l’intervention d’autres professionnels de santé au retour à domicile.
Prise de rendez-vous pour la consultation post opératoire avec le chirurgien.
Dans le cas de dispositif médicaux implantés, une information éventuelle sur le fonctionnement, sur son utilisation ainsi qu’en cas de dysfonctionnement, devra être transmise au patient. Ce point aura été préalablement abordé par le chirurgien lors de la consultation, mais un rappel est préconisé.
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Retour à domicile :

L’appel du patient à j+1 par les infirmiers de l’UCA permet le contrôle de la douleur, et la recherche d’évènements indésirables à l’aide d’un questionnaire détaillé. Il rappelle également les numéros d’urgence qu’il peut contacter en cas de problème dans les jours qui suivent.
Suivant les besoins, un suivi par les infirmiers venant à domicile peut être mis en place.

Les exigences de qualité et de sécurité des prises en charge :

Le décret du 20 août 2012 tend à promouvoir la qualité et la sécurité des prises en charge des patients au travers :
- d’une meilleure prise en compte de la gestion de la douleur dans le cadre de protocoles au sein des UCA et lors de la sortie du patient ;
- d’une meilleure information du patient au moment de sa sortie ;
- d’une continuité des soins renforcée : l’article D. 6124-304 prévoit que dans le cas où la structure ne serait pas en mesure d’assurer elle-même la continuité des soins en dehors de ses heures d’ouverture, elle est tenue de conclure une convention avec un autre établissement de santé accueillant à temps complet des patients relevant des disciplines pratiquées par la structure. En tout état de cause, il revient à l’équipe de remettre au patient un bulletin de sortie comportant notamment les consignes de surveillance ainsi que les coordonnées des professionnels à appeler et l’ES de repli en cas de besoin. Cette continuité des soins est placée sous la responsabilité de l’UCA de l’établissement ;
- d’une organisation et d’un management de la qualité formalisés, actualisés et évalués ainsi que de la formation des personnels à la prise en charge en CA.                                                           


 Innovation dans l’organisation :


Le projet Concept Room

Une organisation ambulatoire optimisée


                                                                                                                                             Figure 20 : Zone d'attente

attente



 
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Le Clubster Santé est un club d’entreprises de santé qui commercialisent des produits pour les établissements de santé. [29]

A l’origine, il y a eu 2 modifications majeures dans le système de santé :

L’évolution des techniques qui fait que la chirurgie est de moins en moins invasive, ainsi que le traitement de la douleur. Ce qui représente une véritable révolution à l’hôpital. Il faut donc pour répondre à ces changements majeurs modifier l’organisation de l’hôpital et transformer les équipements car les patients sont de plus en plus autonomes.

 
Le Clubster santé en partenariat avec le CHRU de Lille ont travaillé sur le projet Concept Room.


                                                                                                            Figure 21 : Clubster Santé                              Figure 22 : CHRU de Lille
                                                                                                                                                        

clubchru

                                                                                                                


D’un point de vu nationale, la prise en charge en ambulatoire se développe pour diverses raisons, pas seulement économique mais dans l’intérêt du patient, sur le fait de pouvoir rentrer chez lui après l’opération et la diminution des maladies nosocomiales.
Les difficultés sont au niveau de l’organisation, il faut que pour la personne rentrant le matin et sortant le soir, tout soit réglé dans la journée. Il faut donc limiter les temps inutiles c'est-à-dire les temps qui ne relève pas du soin.


Le projet est fondé sur 2 grands principes :

•    La marche en avant, tant du patient que du matériel médical, cela consiste en une progression sans possibilité de retour en arrière afin de fluidifier le parcours du patient ainsi que l’organisation du service dans son ensemble.
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•    Le 2éme principe est celui de l’autonomie du patient grâce à son fauteuil lit il peut choisir ses positions d’assises mais aussi se déplacer librement dans le service.


L’unité est divisée en 3 grands espaces :

•    Une zone d’accueil et de prise en charge du patient
•    Une zone d’intervention est de surveillance
•    Une zone du rétablissement et de la sortie.

En matière d’architecture, les grands principes d’organisation reposent sur la gestion des flux en créant une marche en avant du patient, le plus compact possible, tout en préservant une fonctionnalité optimale pour le service.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 
L’évolution du fauteuil lit se distingue par différentes positions :

•    Une position couchée très basse pour permettre l’accessibilité
•    Des positions intermédiaires d’assises
•    Une position soins plus haute, position de table opératoire


                                                                                                                                              Figure 23 : Le fauteuil lit

fauteuil



                                                                                                                                                                                     
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
Le fauteuil lit est doté d’un textile technique avec des propriétés mécanique et bactériostatique.
Des capteurs sont placés sur le lit, capteurs de saturation en O2 et capteur de rythme cardiaque.

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La salle de réveil :

                                                                                                                                            Figure 24 : Salle de réveil

salle de reveil




Un espace réconfortant grâce à une lumière de confort.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                
Zone de rétablissement et de sortie
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                                                                                                                                    Figure 25 : Zone de rétablissement

sortie




 

Toujours dans le fauteuil lit, buffet, restauration, détente, une zone plus protégée qui va servir au médecin pour venir voir le patient, autoriser le départ, les dernières informations.
Toute la démarche d’imagination du projet des différents espaces, aménagements, solutions techniques ont était pensées avec le regard du patient. Le patient ne subit plus mais bénéficie d’une prise en charge toute la journée. Il devient un acteur de sa prise en charge, de sa guérison.

C’est un véritable processus de prise en charge ou chaque instant est décliné pour répondre au besoin du patient.




3.    Référentiels organisationnel de l’ANAP et La HAS


Les référentiels organisationnels de la chirurgie ambulatoire


Six axes de travail sont déclinés par l’ANAP et la HAS. Ils permettent l’accompagnement des établissements de santé pour  favoriser et prioriser le développement de la chirurgie  ambulatoire en France.

Socle de connaissances

L’ensemble des questions relatives à la chirurgie ambula¬toire est soulevé dans le cadre de ce premier document « socle de connaissances ».

Guide sécurité du patient en chirurgie ambulatoire

Ce guide a pour but d’aider les établissements de santé à identifier les risques potentiels  d’erreur liés aux critères du patient et de les accompagner pour les réduire.

Recommandations organisationnelles de la chirurgie ambulatoire

Ce guide est consacré à la dimension organisationnelle et à la gestion des différents flux.

Outils et recommandations économiques

Les recommandations à vocation économique renseignent grâce à des  indicateurs sur les économies liées à la chirurgie ambulatoire et les pistes d’évolution à envisager.

Indicateurs, suivi et évaluation

Les résultats des études organisationnelles contribueront à l’élaboration de parcours cliniques et à la mise en place d’indicateurs d’évaluation.

La Certification des établissements :

L’évaluation de l’activité de la chirurgie ambulatoire avec la grille patient-traceur a été élaborée par la HAS, réalisée dans le cadre de la certification des établissements de santé. Elle est destinée aux établissements de santé qui souhaitent se préparer à la visite de certification en V2014.
 Elle complète la grille générique patient-traceur pour les experts-visiteurs lors de leur visite de certification en V2014. [30]

Source HAS santé « grille patient traceur en chirurgie ambulatoire »,  « chirurgie ambulatoire grille de contrôle interne »

Recommandations organisationnelles  (synthèse)

Ces recommandations visent à informer et accompagner  les professionnels pour une efficience optimale du développement des pratiques en chirurgie ambulatoire.
Véritables appui à la compréhension, l’évaluation et la mise en œuvre, ces recommandations s’accompagnent de fiches techniques, d’outils, guides et d’éléments pour approfondir la réflexion.
La transversalité entre les fiches est nécessaire comme elle l’est entre les différents acteurs et les actions.

Afin de se positionner dans une dimension globale, les établissements  de santé sont incités à inscrire la chirurgie ambulatoire comme  la priorité du projet d’établissement. En évaluer sa maturité (outil INTERDIAG CHIR AMBU) et dégager des perspectives d’évolution en s’appuyant sur le Guide de diagnostic externe chirurgie ambulatoire (disponible par téléchargement sur les sites web de l’Anap et de la Has). Ainsi sont décrit les processus pour concevoir un projet de chirurgie ambulatoire « Guide de gestion de projet chirurgie ambulatoire ».

Les différents acteurs sont plus que concernés, il est essentiel de définir les fonctions managériales d’un médecin coordonnateur ou du cadre de santé. Les différentes compétences nécessaires aux personnels intervenant en chirurgie ambulatoire ainsi que les différents concepts à intégrer pour une adhésion totale à ce type de fonctionnement. Dans cette dynamique il est important également de déterminer de façon pertinente la création de nouveaux postes pour l’organisation des flux en chirurgie ambulatoire et d’assurer la formation des acteurs pour une meilleure compréhension de ses enjeux. Pour répondre aux contraintes capacitaires, environnementales, économiques, politiques et architecturales, mobiliser et valoriser les personnels collectivement autour de l’innovation organisationnelle.  Dans un environnement externe, l’utilité d’améliorer les relations entre la médecine de ville et l’unité de chirurgie ambulatoire.

Dans une dimension de prise en charge du patient, il est recommandé de :

Les recommandations permettent d’analyser et de repenser l’organisation et l’indépendance de ses flux ambulatoires en fonction de sa structure et ainsi comprendre les différentes phases de gestion des flux, leur bénéfice. Des retours d’expériences sont proposés pour pouvoir approfondir la réflexion.



Dans cette démarche nous comprenons bien tout l’intérêt d’un fonctionnement optimal, et
Du rôle essentiel du service biomédical quand à la maitrise des différentes phases de la maintenance, des achats, gestion des dispositifs médicaux et de la formation du personnel de santé pour une utilisation optimale des Dispositifs médicaux. [31]



Conclusion :


Le progrès technique et l’organisation des soins apparaissent comme les vecteurs du développement de la chirurgie ambulatoire, le service biomédical joue un rôle majeur en association avec l’unité de chirurgie ambulatoire. La connaissance, la maitrise des différents fonctionnements de la Chirurgie ambulatoire, permettrons au service biomédical d’adapter et d’optimiser son activité afin de garantir la sureté et la disponibilité des équipements biomédicaux et de contribuer à la sécurité des soins délivrés aux patients.
Cette étude nous a permis d’identifier les nouveaux enjeux des services biomédicaux et de constater qu’ils sont prêts à faire face à ces nouvelles missions.

Bibliographie :

[1] Site internet de la Haute Autorité de santé, www.has-santé.fr, site consulté en mars 2016.

[2] Recueil de texte relatif à l’historique, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, http://www.irdes.fr, site consulté en mars 2016.

[3] Décret no 92-1101 du 2 octobre 1992, https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000726288&categorieLien=id,

Décret no 92-1102 du 2 octobre 1992,https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000176209&categorieLien=id,

Décret n° 2012-969 du 20 août 2012, https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026304936&categorieLien=id, consulté en mars 2016.

[4] Circulaire  du 28 septembre 2015  DGOS/R3/2015/296, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/upload/-7_circulaire-dgos.pdf, consulté en mars 2016.

[5] Agence Technique sur l’Information de l’Hospitalisation, , http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-12/parutionjo_procv2014.pdf

[6] recommandation organisationnelle de la chirurgie ambulatoire, http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-05/guide_securite_du_patient_en_chirurgie_ambulatoire.pdf, site consulté en mars 2016.

[7] Académie national de de médecine, http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2015/03/Chir-ambul-mars-2015.pdf, site consulté en mars 2016.

[8]  source HAS :http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1732462/fr/manuel-de-certification-des-etablissements-de-sante-v2010-edition-janvier-2014

[9]  source UTC : http://www.utc.fr/master-qualite/public/publications/qualite_et_management/MQ_M2/2014-2015/MIM_projets/qpo12_2015_gp08_HAS_8K_et_NF_S99-170/index.html



[10] Développement de la chirurgie ambulatoire, http://www.ameli.fr/professionnels-de-sante/directeurs-d-etablissements-de-sante/votre-caisse-val-d-oise/en-ce-moment/nos-anciennes-publications/developpement-de-la-chirurgie-ambulatoire_val-d-oise.php, site consulté en mars 2016.

[11] L’ambulatoire en 20 questions, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-organisationnelles/breviaire-chirurgie-ambulatoire.pdf
  
[12] Site internet fédération hospitalière de France, http://www.fhf.fr, site consulté mars 2016.

[13] Réseau chu, http://www.reseau-chu.org/article/cancer-du-poumon-lobectomie-mini-invasive-en-ambulatoire-1ere-europeenne/, site consulté mars en 2016.

[14] Institut UPSA de la douleur, http://www.institut-upsa-douleur.org/patients/douleur-aigue/post-operatoire, site consulté en mars 2016.

[15] Instruction relative aux objectifs et orientations stratégiques du programme national de développement de la chirurgie ambulatoire, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/upload/-7_circulaire-dgos.pdf, site consulté en mars 2016.

[16] Prise en charge anesthésique des patients en chirurgie ambulatoire, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-scientifiques/recommandations-anesthesie-hospitalisation-ambulatoire.pdf

[17] Relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l'anesthésie, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-scientifiques/recommandations-anesthesie-hospitalisation-ambulatoire.pdf

[18] Prise en charge anesthésique en ambulatoire, http://www.icarweb.fr/IMG/pdf/11-04.pdf, consulté en mars 2016.

[19] Document concernant le laser, http://www.amoq.org/InfoSurMaladies/InfoSurMala-laser.htm, consulté en mars 2016.

[20] Qu’est-ce qu’une salle hybride ?, http://www.capio.fr/wp-content/uploads/2015/06/Capio-Tonkin_Communique-de-presse_20150604.pdf, consulté en mars 2016.

[21] Abécédaire chirurgie ambulatoire, http://www.chirurgie-ambulatoire.org/sites/chirurgie-ambulatoire.org/files/documents/professionnels/references-organisationnelles/abecedaire-chirurgie-ambulatoire.pdf

[22] Règlement sur les structures d’hospitalisation à temps partiel, http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072695&idArticle=LEGIARTI000026305661&dateTexte=&categorieLien=cid

[23] Arrêté relatif aux caractéristiques du secteur opératoire, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006080858, consulté en mars 2016.

[24] Ensemble pour le développement de la chirurgie ambulatoire, http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-05/guidesecuritedu patientenchirurgieambulatoire.pdf, site consulté en mars 2016.
 
[25] Décret modifiant certaines conditions techniques de fonctionnement des structures alternatives à l’hospitalisation, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026304936&categorieLien=id

[26] Organisation du bloc opératoire,http://campus.cerimes.fr/chirurgie-generale/enseignement/bloc/site/html/cours.pdf, consulté en mars 2016.

[27] Décret relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l'anesthésie et modifiant le code de la santé publique, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000549818&categorieLien=id, site visité en mars 2016.

[28] Agence nationale d’appui à la performance, chirurgie ambulatoire : mode d’emploi, http://www.anap.fr/publications-et-outils/detail/actualites/chirurgie-ambulatoire-mode-demploi/, site consulté en mars 2016.

[29] Projet concept room, http://www.hospihome-concept.fr/le-concept-room-opus-2/, consulté en mars 2016.

[30] La V2014 Haute autorité de santé, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1495044/fr/la-v2014, consulté en mars 2016.

[31] Recommandation organisationnelle Haute autorité de santé, http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-05/fiches-techniques_v3.pdf, consulté en mars 2016.



Figure 1 : L’évolution de l'activité chirurgie

Figure 2 : Les chiffres de l'évolution de la chirurgie ambulatoire

Figure 3 : Position en France de la chirurgie ambulatoire face aux États-Unis et l'Europe

Figure 4 : Les enjeux et le circuit patient

Figure 5 : QQOCP

Figure 6 : Diagramme d'Ishikawa

Figure 8 : Le phacoémulsificateur
https://www.myalcon.com/products/surgical/centurion-vision-system/

Figure 9 : Les actes chirurgicaux les plus pratiqués

Figure 10 : Colonne vidéo Smith et Nephew
http://www.smith-nephew.com/france/
 
Figure 11 : Boite d'arthroscopie Smith et Nephew

http://www.smith-nephew.com/france/

Figure 12 : Signalétique du laser

Figure 13 : Bistouri " Ligasure" Covidien
http://www.medtronic.com/covidien/products/vessel-sealing

Figure 14 : Salle Hybride Maquet
http://www.maquet-hybridoperatingroom.com/files/Hybrid-Operating-Solutions-From-The-Experts-FR.pdf

Figure 15 : Centre intégré

Figure 16 : Centre autonome

Figure 17 : Centre satellite
 
Figure 18: Centre indépendant

Figure 19 : Le circuit patient

Figure 20 : Zone d'attente
  
Figure 21 : Clubster Santé
http://www.hospihome-concept.fr/
 
Figure 22 : CHRU de Lille
http://www.chru-lille.fr/

Figure 23 : Le fauteuil lit

Figure 24 : Salle de réveil

Figure 25 : Zone de rétablissement

 

Glossaire :


ABIH : Assistant biomédical en ingénierie hospitalière 
ANAP : Agence Nationale d'Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux
ANFH : agence nationale de la formation hospitalière
ARS : Agence régionale de santé
AS : aide-soignant
ASH : agent de service hospitalier
CA : chirurgie ambulatoire
CHRU : centre hospitalier régional universitaire
CRAM : Caisse régionale d’assurance maladie
DGOS : Direction générale de l’offre de soins
DM : dispositif médical
ES : établissement de santé
HAS : Haute autorité de santé
IADE : infirmier anesthésiste diplômé d’état
IBODE : infirmier de bloc opératoire
IDE : infirmier diplômé d’état
LASER : light amplification by stimulated emission of radiation
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques
SBM
: Service biomédical
SSPI : salle de surveillance post-interventionnelle
UCA : unité de chirurgie ambulatoire
UTC : université technologique de Compiègne



 

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