Conclusion

On peut numériser un livre, un concert ou un film, cela en fera un document numérisé, mais cela n'en fera pas nécessairement un document numérique.

Les documents numériques ne sont pas une simple transposition des documents non numériques, ils ouvrent des modalités nouvelles d'écriture et de lecture. Certaines se sont déjà imposées, telles l'hyperlien ou le copier-coller, d'autres ont été imaginées mais peu ou pas implémentées, comme le stretchtext (texte à profondeur variable) de Nelson, d'autres enfin sont encore à inventer et à expérimenter.

Nous avons comparé deux vidéos portant sur le projet PRECIP ? Seule la seconde, augmentée par un logiciel d'éditorialisation, exploite pleinement les propriétés de l'écriture numérique :

  1. Le flux est segmenté ou chapitré.

  2. Le flux est annoté : possibilité des liens inter-documents et liens extra-documents. À chaque fragment on peut associer une méta-données[1], on peut effectuer son indexation[3] ou son hypertextualisation[2] Le flux principal peut s'enrichir d'autres médias, d'autres illustrations, et exploiter l'intersémiotisation propre au document multimédia.

  3. Le flux continu est manipulable, il suscite une intervention du lecteur, une interactivité avec le document.

  4. Le flux a une existence indépendante ou séparée de son média de diffusion, si bien que vous avez la possibilité de publier sous divers formats (applis), vidéo ou non, avec ou sans illustration, etc.