Introduction

Écriture cunéiforme

On ne peut pas écrire[1] sans laisser de traces. La nature de ces traces dépend du support sur lequel on écrit. Selon les différents supports, l'écriture et la lecture se modifient.

Aujourd'hui, les industries de la trace écrite sont devenues très nombreuses :

  • ex. moteurs de recherche, blogs, sites de réseautage social, sites de commerce électronique, mais aussi cartes à puce, titres de transport, téléphones mobiles.

Les traces numériques que vous laissez ne concernent pas seulement les messages (ex. SMS) que vous envoyez (et que vous effacez parfois), mais désignent l'ensemble des informations sur l'utilisateur :

  • ex. parcours, requêtes, préférences, achats, connexions, évaluations, coordonnées, etc.

Les mêmes traces n'ont pas le même sens ! Toute trace demande à être interprétée en fonction du contexte de communication (temps, lieu, intention, interlocuteur, etc). Dans le milieu numérique, de multiples acteurs interprètent différemment vos traces : vous, vos contacts, les services web, les moteurs de recherche, les entreprises, les employeurs, les gouvernements...

Le propre de la trace numérique :

  • La trace que vous écrivez sur un support de mémoire n'est pas le signe éphémère que vous lisez à l'écran. Sans une machine appropriée, l'homme ne peut plus lire ses traces.

  • La trace que vous inscrivez n'a pas toujours été écrite, au sens classique du terme. Sur le web, parler et lire, communiquer avec un ami ou rechercher une information, c'est aussi écrire, c'est du moins laisser une trace.