Avertissement
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Si vous arrivez directement sur cette page,
sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit
être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou
des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter.
Il a été réalisé pendant la période
de formation et constitue avant-tout un travail de compilation
bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques
associées aux concepts, méthodes, outils et
expériences sur les démarches qualité dans les
organisations. Nous ne faisons aucun
usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons
de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part .
L'objectif de la présentation sur le Web est de
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les échanges professionnels. En cas d'usage du document,
n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture...
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![]() Géraldine DESURMONT |
![]() Aude EMIRZE |
Référence à rappeler
: Explorer la relation possible entre les niveaux
d'inférence et la performance d'une organisation,
Géraldine DESURMONT, Aude EMIRZE, Projet
d'Intégration MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC,
2005-2006
URL : https://www.utc.fr/mastermq ; Université de Technologie de Compiègne |
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L’inférence est un nouveau concept mis en évidence par David et Ann Premack dans leur livre le bébé, le singe et l’homme. L’inférence correspond à notre capacité à anticiper le comportement d’une personne sans l’avoir vu. Ce projet est la première étape d’une recherche qui se déroulera sur plusieurs années. Il a pour but de définir clairement la notion d’inférence et autres concepts s’y rapportant. Puis de proposer une échelle d’inférence utilisable par les organisations. Dans un second temps cette recherche va tenter de démontrer que l’inférence a des conséquences sur les performances d’une entreprise. MOTS
CLES : inférence, performance, anticiper, échelle
d’inférence. |
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The inference is a new concept highlighted by David and Ann Premack in their book the baby, the monkey and the man. The inference corresponds to our capacity to anticipate the behavior of a person without having seen it . This project is the first step of a research which will proceed over several years. The purpose of it is to clearly define the concept of inference and other concepts referring itself to it. Then to propose a scale of inference usable by the organizations. In the second time this research will try to show that the inference has consequences on the performances of a company. KEY WORDS: inference, performance, anticipate, scale of inference |
La rédaction de ce travail de
master
n’aurait pas été
possible sans le concours de certaines personnes que nous tenons
à remercier
très sincèrement ici :
Monsieur Gilbert Farges, pour ses conseils
avisés
tout au long de la rédaction de ce mémoire, et pour avoir
su nous transmettre
une partie de son savoir.
Ce projet sera un premier apport pour
répondre à la
problématique : existe-t-il un lien possible entre les
niveaux d’inférence
et les performances d’une organisation ? Cette étude est
nécessaire pour
mieux comprendre les concepts de l’inférence.
Dans un premier temps, une définition de l’inférence et
autres concepts s’y
rapportant seront proposées, ainsi qu’une échelle d’inférence.
Qui
sont les
acteurs
concernés ?
Quel est
l’élément essentiel dans
cette démarche ?
· de tirer des conclusions ;
· de produire des idées nouvelles ;
· d’imaginer des solutions innovantes ;
·
de résoudre les
problèmes d’une façon
originale.
Où se
situent les problèmes
principaux ?
Quand
apparaissent les
problèmes ?
Le problème apparaît quand une personne doit inférer.
Comment apparaissent les problèmes ?Interprétation des différents termes du sujet.
Selon
l’interprétation des
différents termes, le sujet peut se lire de la façon
suivante :
Existe-t-il une:
L’interprétation
n°5 est celle qui est la plus représentative du sujet.
Le travail consistera à
élaborer
une échelle des différents niveaux d’inférence
afin d’en expliquer l’impact sur
les performances d’une organisation.
Ce projet consistera à :
Selon le site http://www.univ-perp.fr/see/rch/lts/marty/s061.htm:
Dans
sa
définition classique,
l'inférence est une opération logique portant sur des
propositions tenues pour
vraies (les prémisses) et concluant à la
vérité d'une nouvelle proposition en
vertu de sa liaison avec les premières. C'est pourquoi
l'inférence est souvent
réduite à la déduction
nécessaire dans lequel la vérité des
prémisses assure totalement la
vérité de la conclusion.
Selon le grand dictionnaire (http://www.granddictionnaire.com
) :
« Toute opération par laquelle on admet une proposition dont la vérité n'est pas connue directement en vertu de sa liaison avec d'autres propositions déjà tenues pour vraies » (Lalande).
Dénomination
générale de l'opération par
laquelle on tire d'une proposition considérée comme
vraie, une autre
proposition dont la vérité n'est pas directement connue.
· Selon David et Ann Premack[3] :
Inférence : Aptitude à imaginer les actes et comportements d’autrui, sans les avoir vus.
Inférer :
Faire passer son
état émotionnel.
Au sens de l’informatique :
Un moteur d'inférences est un mécanisme qui permet d'inférer des connaissances nouvelles à partir de la base de connaissances du système.
On distingue essentiellement trois modes principaux de fonctionnement des moteurs d'inférences :
Degré
d'accomplissement des cibles et des objectifs établis
par une organisation.[4]
Les décisions d’affaires peuvent devenir meilleures quand une personne connaît ses propres perspectives et celle des autres personnes intéressées.
Il existe une multiplicité de réalités et de perspectives.
Chaque personne voit le monde différemment, en fonction des valeurs, des expériences, des hypothèses et des convictions qui lui sont propres.
La performance d’une entreprise peut passer par la multiplication des relations et le partage des points de vue entre les différents acteurs qui la composent.
Pour
inférer
correctement, il
faut descendre l’échelle d’abstraction. Les perspectives de
chacun se trouvent
dans le subconscient et elles influent sur la capacité
d’inférer de manière
positive ou négative. En les ramenant dans un niveau conscient,
il est plus
facile de comprendre pourquoi une personne a agit et pensé d’une
façon qui lui
est propre.
Le langage n’est pas obligatoire pour inférer mais il est souvent la base de l’inférence.
L’être humain maîtrise un langage, caractérisé de complexe, qui permet de formuler des pensées, de mener des inférences, et permet de se comprendre soi-même, de manière sophistiquée, ainsi que ce qui se passe autour[5].
Dans certaines situations, le destinataire d’un message linguistique doit inférer le sens voulu par son locuteur.
L’exemple[6] suivant explique concrètement cette idée :
Pierre demande a Marie : « Veux-tu dîner avec moi ? ». Elle répond : « J’ai déjà mangé ». « J’ai déjà mangé » sous-entend que Marie a mangé à un moment antérieur de l’énoncé. Pierre en inférant la réponse de Marie, en conclut qu'elle ne veut pas dîner avec lui.
Il infère à partir de deux éléments :
La communication améliore la capacité d’inférer d’autrui, car elle offre une multitude d’indices, qui peut être complétée par les quatre sens suivant : l’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat.
Un détail est à souligner : la communication peut fausser l’inférence. Certains l’utilisent pour tromper autrui et non plus pour l’informer. Tandis que les quatre sens présentés précédemment peuvent manifester certaines imperfections et tromper, selon les contextes, ce n’est jamais de manière intentionnelle.
Processus
d’inférence :
aller d’un sens linguistique à un sens voulu en tenant compte du
contexte.
La méta représentation veut dire la représentation d’une représentation, mais aussi « se mettre à la place de quelqu’un qui n’a pas vu une action, pour se guider »[7]. Les être humains sont capables de se représenter mentalement les représentations mentales d’autrui[8].
Elle permet de comprendre et de prédire le comportement d’autrui, dans le but de coopérer, de se protéger ou de l’exploiter.
La fonction principale de la méta représentation offre une grande richesse des interactions entre les êtres humains.
Les représentations se classent selon leur robustesse :
Cependant, chez les êtres humains, quand les enfants deviennent adultes, l’inférence peut l’emporter sur la perception.
Il
faut faire attention
aux
fausses convictions, qui sont des représentations d’une
perception
qui est
devenue obsolète.
La
perception est la source originelle de toute information. Elle produit
des représentations chez les individus, qui sont fortes et
stables. Les êtres humains ont la capacité de percevoir le
monde et ils savent mémoriser ce qu'ils perçoivent.
L’apprentissage résulte d’un changement dans le niveau de connaissance. Cela implique une modification des représentations mentales de l’individu[9]. Selon Senge (1990), « Dans les organisations apprenantes, les individus améliorent sans cesse leur capacité à créer les résultats désirés, de nouvelles façons de penser surgissent et se développent continuellement, la vision collective accorde une marge de liberté importante, et les individus apprennent sans cesse comment mieux apprendre ensemble ».
Les
inférences
jouent un rôle
important dans l’apprentissage collectif puisqu’elles permettent aux
individus
de mieux comprendre les attentes latentes de ses collaborateurs ou de
leur
groupe de travail.
Toute organisation parle de ses performances pour se qualifier, cependant qu’est ce que la performance ? Se réduit-elle uniquement à des critères financiers et comptables ?
Il existe, plusieurs approches de la notion de performance. Parmi toutes celles existantes, trois vont être présentées[10].
La première approche date des
années 1970. La
performance, est vue ici comme une variable indépendante, et est
mesurée à
partir d’indicateurs comptables et financiers :
Puis, la performance est
perçue comme une
dimension interprétative que les acteurs ont de l’organisation.
Celle-ci est
donc mesurée de manière qualitative.
Enfin cette performance est
considérée dans sa
globalité. Celle-ci est mesurée par la qualité
d’adaptation de l’entreprise à
son environnement. Pour cela, divers indicateurs sont mis en
place :
De
ces trois approches,
la
dernière semble la plus satisfaisante. En effet celle-ci ne
s’attarde pas
uniquement sur l’aspect financier d’une organisation mais comprend
également
son environnement. Cependant, cette approche ne prend pas en compte le
facteur
humain. Celui-ci a-t-il une influence sur la performance d’une
entreprise ? Il est probable que oui. En effet, une organisation
est
composée d’une somme d’individus travaillant ensemble. Leur
capacité à
travailler en groupe, et à déterminer les besoins latents
des clients (internes
ou externes) semble être l’un des points clés de la
réussite d’une entreprise.
C’est pourquoi, la question suivante peut se poser : est-ce que
l’inférence permet d’améliorer les performances de
l’entreprise ?
Afin d’accroître sa compétitivité, toute organisation tente d’améliorer ses performances. Le groupe de conseil sur l’amélioration de la performance (Performance Improvement Consultative Group) de l’USAID, a défini un processus d’amélioration des performances. De plus ils proposent une définition de l’amélioration des performances : c’est « un processus qui consiste en l’atteinte des résultats institutionnels et individuels désirés ».
D’après David et Ann Premack[12], l’inférence est la capacité d’un être humain à deviner le comportement d’autrui sans l’avoir vu auparavant. Autrement dit ce serait ce qui pousse l’individu à agir, en anticipant la réaction d’une tierce personne.
La
question suivante se
pose : qu’est-ce qui permet à l’être humain
d’inférer ? Quel est le
processus de l’inférence ? Pour cela, une cartographie des
processus a été réalisée.
Figure 2 : Cartographie des processus du mécanisme de l’inférence repris du site : http://www.masterfacilitatorjournal.com/images/inference.gif
Après
avoir
compris le mécanisme
de l’inférence, plusieurs échelles d’inférence
peuvent être proposées. Pour
chacune d’elles, les avantages et inconvénients seront
étudiés. Par la suite
l’échelle semblant la plus adaptée à une
entreprise sera retenue.
Les inférences possibles ici sont vues par rapport au niveau hiérarchique de la personne dont on veut « deviner » le comportement quatre niveaux ont été définis :
Niveau
0 : aucune
inférence ;
Niveau
1 : inférence
ascendante ;
Niveau
2 : inférence
descendante ;
Niveau
3 : inférence mixte.
Pour le niveau 0 de cette échelle, l’inférence est inexistante, car il s’agit d’une personne seule (qui n’a donc aucun supérieur).
Exemple d’une
personne qui travail pour réaliser une partie d’un projet en
entreprise.
Si
cette personne n’infère pas les attentes latentes de ses collègues qui travaillent sur le
même sujet, elle se trouve au niveau 0 de cette échelle.
Les
causes possibles de cette « non
inférence » peuvent être :
Elle n’a
pas envie
d’inférer ;
Elle n’a
pas le temps
d’inférer ;
Elle a
pour habitude
de travailler seule ;
L’entreprise
ne lui
donne pas l’occasion de travailler en groupe et donc d’inférer.
En conclusion une personne (seule ou en groupe) qui n’infère pas, se trouvera toujours au niveau 0 de l’échelle.
Définition du terme ascendant :
le mot ascendant signifie que l’inférence s’effectue d’une
personne d’une
organisation à un niveau « N » vers une
autre personne à un
niveau « N+1 » de la
hiérarchie.
Exemple
entre un stagiaire et son maître de stage.
Dans
l’exemple suivant, le stagiaire infère les attentes latentes de
son maître de
stage afin de réaliser sa mission (c'est-à-dire qu’il va
se mettre à la place
de son tuteur pour le satisfaire dans la réalisation de sa
mission).
Prenons
le cas de la mise en place de l’ISO 9001 dans une entreprise. Le tuteur
attend
du stagiaire que celui-ci soit autonome et rigoureux. Donc si le
stagiaire a
bien inféré les attentes de son maître de stage, il
va adapter son comportement
pour le satisfaire.
Définition du terme descendant : le mot descendant signifie que
l’inférence s’effectue d’une
personne de niveau « N » vers une personne
« N-1 » de la
hiérarchie d’une entreprise.
Exemple
entre un stagiaire et son maître de stage.
Dans
l’exemple qui suit, le maître de stage infère le
comportement du stagiaire afin
de réaliser sa mission : la mise en place de l’ISO
9001 : 2000.
En se
mettant à la place du stagiaire, le maître de stage va
penser à :
Lui
donner la norme
ISO 9001 : 2000 ;
Le
mettre en relation
avec le personnel de l’entreprise ;
Lui
faire visiter
l’entreprise ;
Lui
mettre à
disposition les documents nécessaires.
Si le
mettre de stage infère correctement, le stagiaire sera
aidé et confiant dans la
mise en œuvre de sa mission.
Dans le dernier niveau
de cette
échelle, l’inférence se fait mutuellement des deux
côtés.
Avantages |
Inconvénients |
Cette
échelle prend en compte l’inférant et
l’inféré |
Cette
échelle ne prend compte que le niveau hiérarchique. |
Simplicité
des niveaux (les inférences ne sont pas compliquées
quelque soit le niveau). |
|
Les
niveaux de cette échelle d’inférence ont
été définis selon le nombre de
personnes qui sont en présence. Ainsi, quatre niveaux ont
été définis :
Niveau
0 : inférence
pour une personne ;
Niveau
1 : inférence
pour 2 personnes ;
Niveau
2 : inférence
pour 3 personnes ;
Niveau
3 :
inférence pour n personnes.
Le niveau 0 correspond quand une personne est seule. Il n’existe aucune inférence. Ce cas peut se présenter lorsqu’une personne travaille seule ou est isolée dans une organisation.
Il existe trois possibilités :
L’exemple
suivant présente un étudiant qui veut installer le WIFI
sur son ordinateur
portable. Afin que l’installation se fasse avec succès,
l’informaticien devra
inférer le comportement d’un étudiant α, n’ayant aucune
connaissance en informatique. Pour cela, il devra penser à :
Utiliser
un
vocabulaire adapté (compréhensible par tous) ;
Détailler
les
manipulations ;
Indiquer
comment le
joindre en cas de problème.
Ainsi,
si l’informaticien a correctement inféré le comportement
de l’étudiant,
l’installation du WIFI se fera sans problème, et un minimum de
personnes le
contactera.
Exemple
d’une réunion entre un responsable de formation et sa
secrétaire pour la
rentrée.
Une
secrétaire et un responsable de formation se rencontrent afin de
déterminer
quelles informations un nouvel étudiant a besoin pour être
au rendez-vous de la
rentrée. Les informations nécessaires sont :
La date
de la
rentrée ;
Les
horaires ;
Le
lieu ;
Un plan
de la ville et
des bâtiments ;
Les
documents
nécessaires.
Ainsi
si ils ont correctement inféré le comportement d’un
nouvel étudiant, celui-ci
sera présent le jour de la rentrée au bon endroit avec
tous les documents
nécessaires.
Ce niveau est
généralisable à
l’ensemble d’une organisation de « n » personnes.
Avantages |
Inconvénients |
Cette échelle prend en compte qu’il peut y avoir plusieurs inférences. |
Au-delà du deuxième niveau, les relations possibles deviennent nombreuses et compliquées. |
La notion d’inférence à l’intérieur d’un groupe (à partir de trois personnes) est mise en évidence. Ce modèle peut être généralisable à toute une organisation. |
Cette échelle est difficilement exploitable du fait de sa complexité. |
Niveau
1 : inférence
directe entre deux personnes ;
Niveau
2 :
inférence indirecte entre deux personnes en passant par un
intermédiaire.
Légende :
A :
représente la personne qui infère.
B :
représente la personne inférée.
A veut inférer le comportement de B. Il doit dans un premier temps, descendre son échelle d’abstraction, en passant par toutes les étapes du processus d’inférence :
A des convictions sur le monde
Ajoute de significations
personnelles et
culturelles
Sélectionne des
données en fonction de la
situation
A des données, et des
expériences vécues ou
observées.
[1] Une fois l’échelle d’abstraction descendue, A pourra agir à un instant « t » en inférant le comportement de B.
[2] Puis, à l’instant « t+1 », B descendra son échelle d’abstraction, aura un comportement donné et remontera cette échelle.
Ensuite, A percevra le comportement de B, et devra corriger l’écart entre le comportement imaginé et le comportement perçu de B.
Enfin, pour améliorer ses prochaines inférences, il devra remonter l’échelle d’abstraction et la compléter avec les nouveaux éléments qui la composent.
Exemple
d’inférence de niveau 1 :
B :
l’élève.
Légende :
A :
représente la personne qui infère.
B :
représente la personne inférée
C :
représente la personne intermédiaire entre A et B.
A veut inférer le comportement de B. Pour cela, il passe par un intermédiaire C.
[1] C descend son échelle d’abstraction et rencontre B. Il interagit avec B et observe son comportement à un instant « t-1 ». Puis, il remonte son échelle d’abstraction et intègre de nouveaux éléments.
[2] A interagit avec C pour mieux inférer le comportement de B. Il descend à son tour son échelle d’abstraction et parle avec C du comportement de B. Puis il remonte son échelle d’abstraction pour améliorer sa capacité à inférer.
[3] A descend son échelle d’abstraction et agit à un instant « t », en inférant le comportement de B.
[4] B descend son échelle et a un comportement donné à un instant « t+1 », et remonte son échelle d’abstraction.
Ensuite, A percevra le comportement de B, et devra corriger l’écart entre le comportement imaginé et le comportement perçu de B.
Enfin, pour améliorer ses prochaines inférences, il devra remonter l’échelle d’abstraction et la compléter avec les nouveaux éléments qui la composent.
Exemple
d’inférence approche processus de niveau 2 :
A :
service informatique inférant le comportement d’un groupe
d’élèves en
Bac+5 ;
B :
groupe d’élèves en Bac +5 ;
C :
la personne intermédiaire qui est le responsable de formation.
C
interroge sur papier B et donne les données
récoltées à A.
A
analyse les résultats de l’enquête, et remarque que les
niveaux sont variables
(du débutant à l’expert). En inférant le
comportement de B, en se basant sur
les débutants, A crée une procédure la plus simple
possible, en décrivant
toutes les étapes et en expliquant les termes informatiques.
Ainsi,
la procédure est compréhensible par tous et tous les
étudiants seront capables
d’installer le WIFI sur son ordinateur portable sans avoir recours au
service
informatique.
L’horizon correspond aux différentes étapes du processus de l’inférence. Il sera limité, dans une situation donnée, lorsque l’une de ces étapes du processus d’inférence sera incomplète. Un horizon limité peut avoir des conséquences sur l’inférence. En effet, si l’ une des étapes du processus est incomplète ou inexistante, cela engendrera une mauvaise inférence.
Un stagiaire
effectue un stage de fin d’études dans une entreprise d’un grand
groupe ayant
un vocabulaire spécifique concernant sa documentation (tous les
documents sont
désignés par un code). Son maître de stage fait
parti de cette entreprise
depuis une dizaine d’années. La codification des documents
internes de
l’entreprise lui semble donc naturelle. A l’arrivée du
stagiaire, le maître de
stage infère le comportement du stagiaire, et pense à lui
donner la
documentation nécessaire, effectue une visite de l’entreprise et
lui présente
les différentes personnes de l’entreprise. Cependant, il ne lui
explique pas la
codification des documents, car la deuxième étape du
processus d’inférence a
mal été effectuée (étape 2 :
Sélection des données en fonction de la
situation). Il s’agit bien d’un horizon limite qui altère
l’inférence. En
effet, le stagiaire ne comprenant pas la codification des documents
aura du mal
à retrouver les documents dont il aura besoin.
Le contexte et le temps sont deux facteurs importants qu’il faut intégrer dans l’échelle d’inférence. En effet, l’être humain monte et descend continuellement son échelle d’abstraction (à chaque action entreprise), et intègre sans cesse de nouveaux éléments. Cela aura un impact sur sa capacité à inférer.
Remarque :
l’inférence et
l’action contribuent à devenir plus performant.
Avantages |
Inconvénients |
Les horizons limites sont intégrés dans l’inférence. |
Plus le niveau augmente, plus l’échelle devient complexe. |
Elle prend en compte aussi bien les personnes intermédiaires, les personnes inférants et les inférés. |
|
Elle met en évidence le passage de l’abstrait au concret. |
|
Remarque : cette
échelle
peut prendre en compte « n » inférences
avec « n » intermédiaires.
Type d’échelle |
Avantages |
Inconvénients |
Echelle d’inférence niveau hiérarchique |
Cette échelle prend en compte l’inférant et l’inféré. |
Elle ne prend en compte que le niveau hiérarchique. |
Simplicité des niveaux (les inférences ne sont pas complexes, quelque soit le niveau). |
|
|
Echelle d’inférence selon le nombre de personnes |
Cette échelle prend en compte qu’il peut y avoir plusieurs inférences. |
Au-delà du deuxième niveau, les relations possibles deviennent nombreuses et compliquées. |
La notion d’inférence à l’intérieur d’un groupe (à partir de trois personnes) est mise en évidence. Ce modèle peut être généralisable à une organisation en entier. |
Cette échelle est difficilement exploitable du fait de sa complexité. |
|
Echelle d’inférence orientée processus |
Les horizons limites sont intégrés dans l’inférence. |
Plus le niveau augmente, plus l’échelle devient complexe. |
Elle prend en compte aussi bien les personnes intermédiaires, les personnes inférants et les inférés. |
|
|
Elle met en évidence le passage de l’abstrait au concret. |
|
L’échelle d’inférence orientée processus a été retenue, car elle plus complète que les deux autres puisqu’elle prend en compte :
Le nombre de personnes
(échelle n°2) ;
Selon les situations, le niveau
hiérarchique
(échelle n°1) ;
Le processus
d’inférence ;
L’échelle d’abstraction
(passage de
l’inconscient à l’action) ;
L’horizon limite.
Les objectifs de départ étaient les suivants :
1. Prouver que l’inférence a une répercussion sur les performances d’une organisation ;
2. Proposer une définition claire des notions d’inférence et autres notions s’y rapportant ;
3. Créer une échelle d’inférence en expliquant les différents niveaux qui la composent.
Les objectifs 2 et 3 ont été réalisés :
L’inférence a
été définie simplement et
clairement ;
Les concepts (méta-représentations,
langage, organisation apprenante, analyse réflexive,
performance) se rapportant
à l’inférence ont été
explicités ;
Trois échelles
d’inférence ont été proposées,
et l’une d’entre elles a été
sélectionnée.
Ce travail pourra servir de base aux personnes qui approfondiront cette recherche.
Seul
l’objectif 1 n’a
pu être
totalement effectué : une définition de ce concept a
été détaillée. Mais
la relation entre l’inférence et les performances n’a pu
être prouvée. Cette
étude étant exploratoire, et se poursuivant sur plusieurs
années, cet objectif
ne pourra être réalisé une fois l’échelle
testée et validée sur un panel
d’entreprises.
Avantages |
Inconvénients |
Une définition robuste de l’inférence a été présentée. |
Manque de revue de littérature se rapportant à ce sujet (il s’agit d’un sujet encore peu développé à ce jour). |
Si l’échelle retenue ne convient pas (après des tests), deux autres échelles sont encore disponibles. |
L’échelle retenue (échelle inférence et approche processus) n’a pas encore été testée sur un panel d’entreprises. |
Les outils qualités ont été utilisés afin de cerner au mieux la problématique. |
La relation entre l’inférence et la performance n’a pas été prouvée. |
L’approche processus a été intégrée à une des échelles. |
A ce jour peu de chercheurs ont pu être contactés à ce sujet. |
Les échelles d’inférence ont été conçues à partir de cas concrets et vécus. |
|
Pour chaque échelle les avantages et inconvénients ont été étudiés. |
|
Les inférences étant un sujet complexe et encore peu développé, il faut dans un premier temps se focaliser sur la définition précise de l’inférence. Puis, une analyse des concepts s’y rapportant doit être faite. Le sujet traitant de niveaux d’inférences, trois échelles ont été construites sur une perception différentes des niveaux (hiérarchique, nombre de personnes et processus). Cela permet selon les situations, de choisir celle qui convient le mieux. D’après les exemples retenus, l’échelle n°3 apparaît la plus adaptée.
Pour poursuivre au
mieux cette
recherche, plusieurs points seraient à développer. Tout
d’abord, l’échelle
retenue étant destinée à des organisations, il
serait intéressant d’adapter les
exemples proposés à des cas vécus en entreprises.
Puis une adaptation et une
validation de cette échelle dans plusieurs organisations
pourront être
effectuées. Enfin, la notion de performance devra être
approfondie, pour
établir une relation entre les niveaux d’inférence et la
performance.
Ouvrages :
DJAMA
C.,
les profils financiers et comptables des entreprises en
difficultés, Ater, CRG / IAE,
Université de Toulouse 1.
FILLOL C., Apprentissage
et systémique : une vision intégrée,
Laboratoire CREPA Université
Paris IX Dauphine
MICHAUD Y., Qu’est-ce
que
l’humain? Université de tous les savoirs, volume 2, Edition
Jacob.
Pages 119-128.
PREMACK D. et A. (2003), Le
bébé, le singe et l’homme, Ed. Odile Jacob.
RACHELS J., Darwin, Species and Morality,
vol. 70 (1087) n°1.
Sites Internet :
http://conseil.organisation.free.fr/inference.htlm
http://www.granddictionnaire.com
http://www.masterfacilitatorjournal.com/images/inference.gif
Annexe
1 : Relations possibles
pour le niveau 2 de l’échelle
d’inférence
selon le nombre de personnes.
A infère le comportement de
B ;
B infère le comportement de
A ;
A infère le comportement de
C ;
C infère le comportement de
A ;
B infère le comportement de
C ;
C infère le comportement de
B ;
A infère le comportement des
personnes BC ;
Les personnes BC infèrent le
comportement de
A ;
B infère le comportement des
personnes AC ;
AC infère le comportement de
B ;
C infère le comportement des
personnes AB ;
AB infère le comportement de
C ;
Les personnes A, B, C s’infèrent
mutuellement.
[2] Synonymes pris sur le site http://dico.isc.cnrs.fr
[3] PREMACK (2003), Le bébé, le singe et l’homme, Ed. Odile Jacob.
[5]RACHELS J.,
[6] MICHAUD Y., Qu’est-ce que l’humain? Université de tous les savoirs, volume 2, Edition Jacob. Pages 119-128.
[7]PREMACK D. et A. (2003), Le bébé, le singe et l’homme, Ed. Odile Jacob.
[8]MICHAUD Y., Qu’est-ce que l’humain? Université de tous les savoirs, volume 2, Edition Jacob. Pages 119-128.
[9] FILLOL C., Apprentissage et systémique : une vision intégrée, Laboratoire CREPA Université Paris IX Dauphine
[10] DJAMA C., les profils financiers et comptables des entreprises en difficultés, Ater, CRG / IAE, Université de Toulouse 1 .
[12] PREMACK D. et A. (2003), Le bébé, le singe et l’homme, Ed. Odile Jacob.
.