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Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
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Conséquences de l'application de l'Arrêté du 3 Mars 2003 dans le fonctionnement d'un service Biomédical L. Bonifazzi, F. Ferré, Projet DESS "TBH", UTC, 03-04 URL : https://www.utc.fr/~farges Conséquences de
l'application de l'Arrêté du 3 mars 2003
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![]() Luc Bonifazzi |
![]() Frédéric Ferré |
La mise en œuvre par l’exploitant de l’obligation
de maintenance et du contrôle de qualité des dispositifs
médicaux est définie dans le décret du 5 décembre.
Il restait donc à déterminer les familles des dispositifs
médicaux concernés et à établir les modalités
de contrôle qualité de ces dispositifs. Mots clefs : Conséquences
- Dispositif médical - Arrêté - Décret - Maintenance
- Contrôle de qualité - Organismes agréés -
Politique de maintenance -Démarche qualité
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ABSTRACT Obligation to maintenance and quality control
of medical devices is defined in the decree of the 5th of December 2001.
A list of medical devices concerned by this decree needed to return. The
order of the 3rd of March 2003 published by the health ministry partially
answers this. It fixes the mandatory dates of applications and it is composed
of three lists.
Key words : Consequences - Medical
device - Order - Decree - Maintenance - Quality control - Approved
institution - Servicing management - Quality insurance program
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REMERCIEMENTS
Nous adressons nos plus vifs remerciements à Monsieur Georges Chevallier, directeur du DESS "TBH", pour ses renseignements avisés.
Nous tenons à remercier Monsieur Gilbert Farges, enseignant chercheur à l'UTC de Compiègne, pour les outils qualités qu'il nous a enseignés.
Nous souhaitons également remercier pour leur contribution :
- Monsieur Julian, ingénieur biomédical au CHU d’Amiens
- Monsieur Son Luu, consultant biomédical
- Monsieur Hamon, ingénieur biomédical au CH de Compiègne
- Monsieur Gohmari, ingénieur biomédical au CHU de Rouen
- Monsieur Berthier, Directeur adjoint AFSSAPS
(Direction de l’évaluation des Dispositifs Médicaux)
Enfin, nous remercions l’ensemble des ingénieurs
biomédicaux qui ont eu l’amabilité de répondre à
notre enquête, ainsi que l’ensemble des acteurs qui ont participés
à cette étude.
PREMIERE PARTIE : REGLEMENTATION EN VIGUEUR
I.1 RAPPEL REGLEMENTAIRE
I.2 DECRET DU 5 DECEMBRE 2001
I.3 ARRETE DU 3 MARS 2003
I.3.1 Rappel sur la classification des DM
I.3.2 Organismes Notifiés
I.4 DECISION DU 27 MARS 2003
I.4.1 Annexe de la décision du 27 mars 2003 :
I.4.2 Organismes agréés pour le contrôle qualité
externe :
I.5 NOTION DE MAINTENANCE ET DE CONTROLE DE QUALITE
I.5.1 Maintenance corrective et préventive
I.5.2 Contrôle de qualité
DEUXIEME PARTIE : MISE EN ŒUVRE DE L’ARRETE
II.1 PRINCIPAUX PROCESSUS POUR APPLIQUER L’ARRETE
II.2. EVALUATION DE CET ARRETE AU SEIN DES SERVICES BIOMEDICAUX
II.2.1. Elaboration de l’enquête
II.2.2 Analyse et interprétation de l’enquête :
II.3 BILAN
TROISIEME PARTIE : CONSEQUENCES ET PRECONISATIONS
III.1 LISTES DES DISPOSITIFS MEDICAUX ET EVOLUTION VERS UN RSQM
III.2 POLITIQUE DE MAINTENANCE
III.3 DEMARCHE D’ASSURANCE QUALITE
III.3.1 Le cycle P.D.C.A
III.3.2 les référentiels
ETAPES ENVISAGEES PAR L’AFSSAPS
ANNEXE 1 : METHODOLOGIE DE L’ELABORATION D’UNE ENQUETE :
ANNEXE 2 : ENQUETE
ANNEXE 3 : DECRET DU 5 DECEMBRE 2001
ANNEXE 4 : ARRETE DU 3 MARS 2003
Le décret du 5 décembre 2001
et l’arrêté du 3 mars 2003 sont complémentaires :
Le premier impose aux exploitants de dispositifs
médicaux de mettre en œuvre des maintenances et des contrôles
de qualité internes ou externes de ses dispositifs.
Le second spécifie les dispositifs
médicaux soumis à cette obligation de maintenance et de contrôle
qualité.
Qu'en est-il de leur application dans
les Centres Hospitaliers ?
Les services biomédicaux ont-ils
mis en place des organisations qui répondent aux exigences fixées
? Quelles sont leurs principales difficultés?
L’objectif de ce dossier est donc de :
• Rappeler les critères organisationnels essentiels à mettre en place
• Réaliser un premier bilan sur l‘avancement des services biomédicaux
• Résumer les principales difficultés auxquelles sont confrontés les services biomédicaux
• Proposer quelques
recommandations
La directive 93/42/CEE du 23 août 1993
En imposant le marquage CE, cette directive donne le véritable départ de la notion de qualité pour le dispositif médical. Il implique les fabricants (qui doivent apporter la preuve de sa conformité aux Exigences Essentielles qui repose exception faite de la Classe I, sur des certifications d’Organismes Notifiés) mais également les exploitants qui ont une obligation de prendre des dispositions nécessaires pour assurer en permanence le bon fonctionnement du dispositif médical, la sécurité des patients et des utilisateurs.
Le décret 96-32 du 15 janvier 1996
Ce décret décrit le système de matériovigilance qui définit, notamment, la surveillance du risque de dangerosité des dispositifs médicaux lors de leur utilisation et l'organisation du système national de matériovigilance.
L'arrêté du 3 octobre 1995
Cet arrêté précise
les modalités d’utilisation et de contrôle des matériels
et dispositifs médicaux.
Cet arrêté impose la mise
en place dans tout établissement de santé d'une organisation
spécifique pour s'assurer que tous les matériels et dispositifs
médicaux destinés à assurer l'anesthésie et
la surveillance post-interventionnelle :
• Soient contrôlés lors de leur première mise en service et lors de toute remise en service pour s'assurer que l'installation est faite conformément aux spécifications prévues par le participant,Les contrôles de mise en service, de vérification de leur bon état et de leur bon fonctionnement, ainsi que de maintenance doivent faire appel à des procédures spécifiques à chaque famille de dispositifs.
• Font l'objet d'un contrôle de leur bon état et leur bon fonctionnement avant chaque utilisation sur des patients,
• Font l'objet d'une maintenance organisée, adaptée à leurs conditions d'utilisation.
Directive européenne du 30 juin 1997
La directive européenne "97/43/Euratom
" vient en complément de la directive 96/29/Euratom du 13 mai 1996
fixant les normes de base relative à la protection sanitaire de
la population et des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants.
Elle comprend 16 articles construits autour
de deux principes fondamentaux de radioprotection : la Justification de
l'acte et l'Optimisation des expositions.
Le service biomédical est essentiellement
concerné par l’article 8 qui précisait déjà
les exigences suivantes :
- un inventaire à jour des équipements radiologiques, pour chaque installation radiologique, doit être à la disposition des autorités compétentes.- des programmes appropriés d'assurance de qualité, comprenant des mesures de contrôle de qualité et des évaluations de la dose du patient ou de l'activité administrée, doivent être mis en œuvre par l'exploitant de l'installation radiologique et qu'un essai de réception soit effectué avant la première mise en service des équipements à des fins médicales et, ensuite, à ce qu'un contrôle des performances soit réalisé régulièrement et après chaque entretien important.
Loi du 1er juillet 1998
Cette loi N° 98-535 est relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme, sur la maintenance et le contrôle de qualité des dispositifs médicaux
Par cette loi, le Législateur transpose en droit national les dispositions de la directive 97/43 et souhaite voir élaborer un outil pour le maintien de la conformité des performances du dispositif médical mis sur le marché et en service. Cette demande se traduit dans la publication du décret du 5 décembre 2001.
I.2 Décret du 5 décembre 2001Ce décret est relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux. Il précise en outre la responsabilité de l'exploitant du Dispositif Médical ainsi que son obligation de gestion et de vérification de cette maintenance.
Définitions
Définition de l’exploitant : l’exploitant d’un dispositif médical est toute personne physique ou morale assurant la responsabilité juridique de l’activité requérant l’utilisation de ce dispositif.
Définition de la maintenance : la maintenance d’un dispositif médical est l’ensemble des activités destinées à maintenir ou à rétablir un dispositif médical dans un état ou dans des conditions données de sûreté de fonctionnement pour accomplir une fonction requise. Les conditions de réalisation de la maintenance sont fixées contractuellement, s’il y a lieu, entre le fabricant ou le fournisseur de tierce maintenance et l’exploitant.
Définition du contrôle qualité : le contrôle qualité d’un dispositif médical est l’ensemble des opérations destinées à évaluer le maintien des performances revendiquées par le fabricant ou, le cas échéant, fixées par le directeur général de l’Agence Française de Sécurité SAnitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) Le contrôle qualité est dit interne, s’il est réalisé par l’exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire. Le contrôle qualité est dit externe, s’il est réalisé par un organisme indépendant de l’exploitant, du fabricant et de celui qui assure la maintenance du dispositif.
Modalités de contrôle de la qualité
C’est le directeur général
de l’AFSSAPS qui définit les modalités particulières
du contrôle de chacun des dispositifs soumis au contrôle de
qualité interne ou externe. Sa décision, relative au contrôle,
est publiée au Journal Officiel de la République Française.
Concernant les dispositifs médicaux exposant les personnes à
des rayonnements ionisants, les décisions du Directeur Général
de l’AFSSAPS sont prises au vu de l’avis de la Direction Générale
de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection (DGSNR).
Le directeur général de
l’AFFSAPS fixe un référentiel de contrôle qualité
pour chaque dispositif médical comprenant :
• les critères d’acceptabilité auxquels doivent répondre les performances ou les caractéristiques des dispositifs médicaux
• la nature des opérations de contrôle à mettre en œuvre pour s’assurer du maintien des performances du dispositif médical et les modalités de leur réalisation
• la périodicité des contrôles et les situations nécessitant un contrôle en dehors des contrôles périodiques
• la nature des opérations de maintenance si le dispositif médical considéré nécessite un nouveau contrôle en dehors des contrôles périodiques
• les recommandations en matière d’utilisation et de remise en conformité « compte tenu des dégradations ou des insuffisances de performances ou des caractéristiques constatées »
• les délais laissés à l’exploitant pour remettre en conformité le dispositif
Mise en œuvre de l’obligation de
maintenance et du contrôle qualité
Pour les dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance, au contrôle qualité interne et / ou au contrôle qualité externe, l’exploitant doit :
• disposer d’un inventaire de chaque dispositif qu’il exploite, tenu à jour, mentionnant les dénominations communes et commerciales, le nom du fabricant et du fournisseur, le numéro de série, sa localisation et la date de sa première mise en service• définir et mettre en œuvre une organisation destinée à s’assurer de l’exécution de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe des dispositifs médicaux. Les modalités de cette organisation sont précisées dans un document. Dans les établissements de santé, l’organisation, adoptée après avis des instances médicales consultatives, est portée à la connaissance des utilisateurs. Les changements de l’organisation donnent lieu, sans délai, à la mise à jour du document
• disposer d’informations permettant d’apprécier les dispositions adoptées pour l’organisation de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe, ainsi que les modalités de leur exécution
• tenir à jour un registre, pour chaque dispositif médical, registre dans lequel sont consignées toutes les opérations de maintenance et de contrôle qualité interne ou externe, avec pour chacune d’elles l’identité de la personne qui les a réalisées et son employeur, la date de réalisation des opérations effectuées et la date d’arrêt et de reprise d’exploitation (en cas de non-conformité), la nature de ces opérations, le niveau de performance obtenu et le résultat concernant la conformité du dispositif médical. Ce registre doit être conservé cinq ans après la fin d’exploitation du dispositif (sauf dispositions particulières fixées par décision du Directeur Général de l’AFSSAPS pour certaines catégories de dispositifs)
• permettre l’accès aux dispositifs médicaux à toute personne en charge de la maintenance et du contrôle qualité
Démarche à suivre
pour le contrôles de qualité externe (CQE) :
L’ « arrêté du 3 mars
2003 » publié au journal officiel du 19 mars 2003 fixe les
familles des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de
maintenance et de contrôle qualité ainsi que les dates d’application.
Cette liste est résumée
dans les tableaux 1 et 2 ci-dessous :
Liste des Dispositifs Médicaux soumis à l’obligation de maintenance : |
Date d’application : |
Nécessaires à la production et à l’interprétation des images radiodiagnostics |
|
Nécessaires à la définition, planification et délivrance des traitements de radiothérapie |
|
Nécessaires à la réalisation des actes de médecines nucléaire |
|
DM à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des RX À l’exception des dispositifs destinés à la : Mammographie
et ostéodensitométrie
|
19 mars 2003 |
Des classes IIb et III mis en service après le 19/03/03 Des
classes IIb et III mis en service avant le 19/03/03
|
1 janvier 2005 |
Tableau 1 : Synthèse
de l’arrêté du 3 mars 2003 articles 1 2 3 et annexe I
Liste des Dispositifs Médicaux soumis à l’obligation de
contrôle qualité externe et interne :
|
Date d’application : |
Nécessaires à la production et à l’interprétation des images radiodiagnostics À l’exception
des dispositifs destinés à la:
Mammographie analogique
|
8 octobre 2003 |
Nécessaires à la définition, planification et délivrance des traitements de radiothérapie |
(source Afssaps) |
Nécessaires à la réalisation des actes de médecines nucléaire |
(source Afssaps) |
À finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des RX À l’exception des dispositifs destinés à la: Mammographie
analogique
|
(source Assaps) 8 octobre 2003 |
Tableau 2 : Synthèse l’arrêté du 3 mars 2003 articles 1 2 3 et annexes II III
I.3.1 Rappel sur la classification des DM
On entend par Dispositif Médical (DM) « tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l’exception des produits d’origine humaine, ou autre article seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action principale voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens ».
Les DM sont classés selon l’usage prévu par le fabriquant ainsi que le mode d’action du DM. Un appareil peut donc avoir des classes différentes en fonction de son utilisation, son lieu d’installation et des compétences des utilisateurs.
Des règles de classification des DM sont énoncées dans la Directive 93/42 (annexe IX du livre 5 bis de la Santé Publique) et s’appuient sur les critères suivants :
- le type de dispositifs invasifs ou non-invasifs
- la dépendance d’une source d’énergie
- la partie du corps en contact avec le dispositif
- la visée thérapeutique ou diagnostique
- la durée d’utilisation
- la possibilité ou non de réutilisation
En fonction des risques encourus par
les patients, les utilisateurs ou des tierces personnes, quatre classes
ont été élaborées :
- Classe I : faible degré de risque
- Classe IIa : degré moyen de risque
- Classe IIb : potentiel élevé de risque
- Classe III : potentiel très sérieux de risque
Lorsque plusieurs règles s’appliquent
à un dispositif médical, c’est la règle correspondant
à la classe la plus contraignante qui est retenue.
Il est à noter que c’est le fabriquant
lui-même qui détermine la classe de son DM. Lorsque cela est
requis, il peut faire appel à un Organisme Notifié pour confirmer
la classification de celui-ci. En cas de litige entre le fabricant et l’organisme
notifié, il incombe au Ministre chargé de la santé
de décider de la classe du Dispositif.
Les Organismes Notifiés sont des
organisations reconnues par les Etats Membres de l’Union Européenne.
L’habilitation est réglementée.
Elle est accordée en fonction de garantie d’indépendance,
de compétences, d’expériences et de moyens dans le domaine
médical.
Chaque Etat Membre désigne pour
son pays des Organismes Notifiés auxquels un numéro d’identification
est attribué. Ce numéro figure généralement
au-dessous du marquage CE du Dispositif Médical.
La liste des organismes notifiés
est publiée au Journal Officiel des communautés européennes.
Suite à l'arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité, le directeur général de l’AFSSAPS a publié le premier référentiel de contrôle de qualité des installations de mammographie analogique.
Les installations de mammographie analogique sont composées de l'ensemble des dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l'interprétation des images de mammographie analogique. Les contrôles s’appliquent donc sur toute la chaîne de la qualité image.
Les exploitants d'installations de mammographie
analogique doivent mettre en oeuvre cette modalité de contrôle
depuis le 8 octobre 2003. Le contrôle de qualité en mammographie
est une pratique déjà bien établie car elle bénéficiait
depuis 1998 d’un référentiel. Le nouveau document, développé
par un groupe d’expert mis en place par l’AFSSAPS, intègre désormais
la réglementation relative à la Matériovigilance.
I.4.1 Annexe de la décision du 27 mars 2003 :
Ce document définit les modalités
de contrôles de qualités des dispositifs médicaux nécessaires
à la production et à l’interprétation des images de
mammographes analogiques conformément aux dispositions prévues
par l’article D.665-5-4 du décret du 5 décembre 2001.
Il se décompose en deux parties,
Contrôle de Qualité Externe (CQE) et Contrôle de Qualité
Interne (CQI), chacune d’elles précisant la périodicité
des contrôles, les opérations de contrôle à mettre
en œuvre, les critères d’acceptabilité des performances et
caractéristiques contrôlées et les dispositions à
prendre, le cas échéant, en cas de non conformité.
Les périodicités de ces contrôles sont présentées
dans le tableau 3.
Les CQI sont journaliers, quotidiens ou
mensuels et sont dans la majorité des cas réalisés
par les utilisateurs (manipulateurs et radiologues).
Ce référentiel, plus particulierement
les critères d’acceptabilités, pourrait être revu par
l’AFSSAPS car certaines installations auraient été classées
comme non-conforme avec déclaration de Matériovigilance.
|
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1- conditions de stockage des films
|
Semestrielle
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2- chambre noire
2.1 ambiance
2.2 in actinisme
2.3 empoussièrement
|
Semestrielle
Semestrielle
Semestrielle
|
Après changement
de la lampe
|
3- système de développement
3.1 sensitomètre
3.2 fonctionnalité
3.3 rétention du fixateur
|
Semestrielle
SemestrielleSemestrielle
|
Quotidienne
Hebdomadaire
|
4- identification et état des récepteurs
4.1 identification
4.2 état et empoussièrement
4.3 étanchéité à la lumière
|
Semestrielle
Semestrielle
Semestrielle
|
En cas de changement
des cassettes
|
5- fonctionnalité et homogénéité des récepteurs
5.1 contact écran-film
5.2 homogénéité du parc
|
Semestrielle
Annuelle
|
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6- état fonctionnel du mammographe
6.1 état général
6.2 maintien des cassettes dans potter
6.3 grille antidiffusion
6.4 système de compression
6.5 concordance des champs
6.6 alignement du faisceau avec bord du potter
|
Semestrielle
Semestrielle
Semestrielle
Annuelle
Annuelle
Semestrielle
|
Mensuelle
Mensuelle
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7- exposition dans les conditions cliniques habituelles
|
Semestrielle
|
|
8- tension appliquée au tube
exactitude de la tension
constance de la tension
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Semestrielle
Semestrielle
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9- foyers
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Annuelle
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10- couche de demi atténuation
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Annuelle
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11- exposeur automatique
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Semestrielle
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12- qualité image
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Semestrielle
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Hebdomadaire
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13- dose délivrée
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Annuelle
|
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14- débit du tube
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Annuelle
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15- cliché de référence et facteur de Bucky
|
Si changement de la
grille
|
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16- salle de lecture
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Semestrielle
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17- négatoscopes
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Semestrielle
|
Tableau 3 : Contrôle de qualité des installations de mammographie analogique (document AFSSAPS)
En ce qui concerne le contrôle de qualité externe, il ne peut être réalisé que par des organismes agréés indépendants, compétents et reconnus comme tel par les décisions de l’AFSSAPS du 9 octobre 2003.
Ces organismes agréés pour une durée de cinq ans renouvelable sont les suivantes :
• AM’TECH MédicalIl faut savoir que ces sociétés sont uniquement certifiées pour la réalisation des opérations de contrôle de qualité externe des installations de mammographie analogique. L’AFSSAPS devrait faire paraître prochainement les nouveaux organismes agréés.
• CAATS
• CETE APAVE Nord-Ouest
• MEDI-QUAL .
I.5 Notion de maintenance et de contrôle de qualité
Le décret 1154 du 5 décembre 2001 est relatif à l’obligation de maintenance et de contrôle de qualité des dispositifs médicaux. Il nous paraît donc important d’approfondir ces deux notions.
I.5.1 Maintenance corrective et préventive
Au départ, la maintenance consistait
dans la remise en état de fonctionnement d’un dispositif après
une période dite de panne. Au cours du temps, cette notion a beaucoup
évolué pour répondre aux exigences grandissantes en
termes de fiabilité et de rentabilité. Le concept de maintenance
préventive a alors été développé.
La norme AFNOR NF X 60 – 010 définit
la maintenance de la manière suivante : « la maintenance est
l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un
bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer
un service déterminé ». Cette définition fait
bien la différence entre la maintenance qui a pour but de rétablir
un état, la maintenance dite corrective et la maintenance qui a
pour but de maintenir un état, la maintenance dite préventive.
Au niveau hospitalier, la maintenance
prend un sens particulier, car moyennant des compétences techniques
et organisationnelles adéquates, elle permet de prévenir
une rupture dans la continuité des soins et des dangers potentiels
pour les patients et les utilisateurs.
Nous allons maintenant détailler
les notions de maintenance corrective et de maintenance préventive.
D’après la norme NF X 60 – 010,
la maintenance corrective est définie comme « l’ensemble des
opérations de maintenance effectuées après la défaillance
». La maintenance corrective intervient alors après la survenue
d’une panne et consiste à rechercher l’origine ou cause de la défaillance
en vue de la remise en état de fonctionnement de l’équipement.
D’après la norme NF X 60 – 010, la maintenance préventive est « la maintenance effectuée selon des critères déterminés dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu ». Elle a donc pour objectif la prévention des risques de défaillances par des actions prévues, préparées et programmées selon un échéancier prédéterminé.
Le contrôle qualité comme l’ensemble des moyens utilisés pour suivre un processus, détecter et éliminer les anomalies (non-conformités) de celui-ci. Faire du contrôle qualité sur un dispositif médical consiste à évaluer les performances de celui-ci selon une périodicité bien définie et fixée par l’AFSSAPS ou préconisée par le constructeur ou le cas échéant prévue dans une politique d’assurance qualité interne au service.
Dans le contexte médical, la motivation
première d’un contrôle qualité est de garantir la sécurité
du patient, de l'utilisateur et des tiers et de s’assurer que le dispositif
considéré assure bien sa fonction pour une bonne prise en
charge du patient.
La réalisation du contrôle
qualité s’inscrit parfaitement dans la réponse à ces
exigences essentielles de sécurité et de santé.
Interaction entre contrôle qualité et maintenance préventive
Bien que la maintenance préventive diffère du contrôle qualité, ces deux activités n'en sont pas moins complémentaires puisque l'une peut déclencher la réalisation de l'autre et réciproquement. Ainsi, selon le résultat du contrôle qualité d'un dispositif médical, le technicien peut décider de faire ou non une maintenance préventive (dans ce cas le contrôle qualité fixe le seuil de déclenchement d’une maintenance préventive conditionnelle) ou encore, après une maintenance préventive sur le même dispositif, le technicien peut effectuer un contrôle qualité pour évaluer les performances de l’équipement après la maintenance et donc la qualité de celle-ci. La maintenance et le contrôle qualité sont 2 activités complémentaires.
Intérêts du contrôle qualité
Dans l’établissement hospitalier, deux entités principales bénéficient directement des résultats d’un contrôle qualité pertinent :
- Le médecin garanti de disposer d’un équipement qui délivre des données correctes (diagnostic) et/ou délivre un traitement (thérapeutique) adéquate.- Le service biomédical pour lequel le contrôle qualité permet d’optimiser la maintenance en permettant de détecter une baisse de qualité (déclenchant une maintenance), d’apprécier la qualité de la maintenance corrective réalisée aussi bien en interne par les techniciens biomédicaux que par un prestataire externe, d’améliorer les critères de choix d’un appareil (évaluation et comparaison de critères techniques de différents dispositifs équivalents). Enfin, l'ingénieur biomédical pourra s'appuyer sur les contrôles effectués afin d'arrêter sa décision de réformer ou non un appareil.
II.1 Principaux processus
pour appliquer l’arrêté
Le diagramme d’Ishikawa présenté
ci-dessous permet d’expliciter dans un ordre de détail croissant,
tous les moyens à mettre en œuvre au niveau du service biomédical
afin de pouvoir appliquer cet arrêté. Il se décompose
en quatre 4 blocs principaux (Dispositifs, outils de maintenance et de
contrôle, management et ressource humaine) qui se subdivisent à
leur tour en plusieurs items.
II.2.1. Elaboration de l’enquête
Afin de mieux cerner et identifier les
conséquences de l’application de cet arrêté au sein
des services biomédicaux, nous avons réalisé une enquête
auprès d’une centaine d’ingénieurs biomédicaux à
travers toute la France (essentiellement Centre Hospitalier et CHU). Les
critères de l’enquête sont décrits dans le tableau
ci-dessous.
|
Etablir un état des lieux des services biomédicaux suite à la parution de « l’Arrêté du 3 mars 2003 |
|
100 ingénieurs biomédicaux ou responsables services biomédicaux |
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- 1 Tableau à remplir en cochant des cases comprenant 17
questions au choix multiple dont les 2 dernières sont des questions
ouvertes
- Fichier envoyé
par e-mail tenant sur 1 page
|
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- Envoi du questionnaire : 24/11/03 -
Date limite pour répondre : 15/12/03
- Relance : 05/01/03
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Tableau 4 : récapitulatif de l’établissement de l’enquête
40% des services biomédicaux contactés
ont répandu à cette enquête dont 20 % de CHU et 80
% de CH. Les résultats de chaque question sont présentés
sous forme sectorielle (sauf pour les réponses aux deux dernières
questions qui sont sous forme d’histogramme) accompagnés d’une analyse
plus précise.
• Inventaire des DM concernés :Pour tenter de dimensionner l’impact de cet arrêté au sein d’un service biomédical, il faut avoir une estimation précise de la population des dispositifs médicaux qui composent le parc d’équipement. La base de départ est l’inventaire. 77% des ingénieurs biomédicaux ont un inventaire de ces DM. N’oublions pas que c’est l’exploitant qui est juridiquement responsable et est tenu de disposer d’un inventaire à jour des dispositifs médicaux qu’il détient.
• Listing des DM soumis à l’obligation de maintenance et de contrôle:Les listes sont importantes afin de quantifier avec précision les dispositifs médicaux affectés par l’arrêté. Environ 40 % des ingénieurs ont en leur possession des listings d’équipements concernés par l’obligation de maintenance et de contrôle qualité. Dans la troisième partie de ce rapport, nous verrons comment élaborer ces listes.
• Registre de maintenance et de contrôle qualité :La grande majorité des ingénieurs biomédicaux disposent d’un registre pour les dispositifs médicaux dans lequel sont consignées toutes les opérations de maintenance et de contrôle de qualité. Ce registre peut se présenter sous la forme d’un classeur afin d’être au plus près de l’équipement et consultable facilement par tous comme le précise le décret. Mais en fonction du nombre de dispositifs concernés cette solution sera limitée. Le fichier informatique, comme le confirme l’enquête, semble être la solution la plus adéquate.
• Utilisation d’une GMAO :Véritable outil pour la gestion globalisée de la maintenance, l’exploitation d’une GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur) semble incontournable, 95%des ingénieurs en ont une. Elle permet de suivre la maintenance sous tous ses aspects (technique, budgétaire et organisationnelle). Elle permet un gain de temps et d’obtenir une traçabilité des interventions réalisées.
• ECME (Equipements de Contrôle, de Mesure et d’Essai) :En ce qui concerne la réalisation des contrôles de qualité internes des équipements de radiologie, plus de 50 % des hôpitaux possèdent des ECME, outils indispensables afin d’effectuer les contrôles de performances. Dans les 40% à ne pas en avoir, plus de 35% comptent en acquérir en achat, location ou prêt inter établissement. Il faut dire que la mise en œuvre du contrôle qualité est assujettie aux publications de l’AFSSAPS fixant les modalités de contrôle. Pour l’instant, il n’est apparu que les modalités de contrôle des mammographies, nous ne connaissons pas les ECME demandés pour les autres dispositifs médicaux dont les modalités restent à définir.
• Formation des acteurs concernés et réalisation des contrôles :L’application de l’arrêté entraîne une mobilisation de plus en plus importante du service biomédical mais aussi du personnel soignant et médico-technique. Effectuer les opérations de contrôle implique donc de disposer d’un personnel qualifié et compétent dûment formé aux contrôles de qualité des équipements. Plus de 30% des ingénieurs biomédicaux l’ont déjà fait. La réalisation de ces contrôles n’est efficace que si tous les acteurs y adhèrent et participent activement.
• Mise en œuvre des contrôles de qualité sur les mammographes :Le dépistage systématique du cancer du sein en France a priorisé la parution de la décision du 27 mars 2003 fixant les modalités du contrôle qualité interne et externe des mammographes analogiques. L’objectif étant de réduire les doses au patient, obtenir une image de qualité pour un diagnostic fiable et diminuer les rejets des films. Plus de 60% l’ont bien mis en place. Rappelons que la mise en œuvre de ces modalités est rendue obligatoire depuis le 8 octobre 2003. Le contrôle qualité s’applique sur toute la chaîne mammographique (stockage des films, chambre noire, mammographe, cassette, développeuse, tube RX, négatoscope).
• Externalisation de la maintenance et du contrôle qualité du matériel de radiologie :Pour garantir et optimiser sa mission en adéquation avec les moyens et ressources dont il dispose, l’ingénieur biomédical peut faire appel à l’externalisation. La tendance générale serait comme le montrent les graphiques d’externaliser la maintenance mais de prendre en charge le contrôle de qualité interne. Ainsi, l’ingénieur biomédical peut garder la maîtrise des performances des dispositifs médicaux et juger la qualité de la maintenance réalisée par les sous-traitants par l’analyse des dysfonctionnements et la traçabilité des dérives constatées.
• Evaluation de la maintenance et du contrôle qualité pendant les procédures d’achat :.Selon 87% des ingénieurs sondés, l’arrêté du 3 mars 2003 amène à repenser la procédure d’achat lors des choix d’acquisition des dispositifs médicaux. A l’évidence, le coût de la maintenance et du contrôle qualité sont des critères à prendre en compte pour évaluer une offre d’achat. Les coûts induits par l’arrêté peuvent par exemple être intégrés dans des tableaux prévisionnels d’investissement et dans les cahiers des clauses particulières. Lors de la révision des contrats, il sera important de dissocier la maintenance du contrôle de qualité.
• Mise en place d’un groupe de travail et présentation d’une politique de maintenance :Le service biomédical est amené de plus en plus à travailler avec les services cliniques et médico-techniques quant à la réalisation de certains contrôles de qualité. Seulement 10% des ingénieurs interrogés ont déjà mis en place un groupe de travail.
• Programme d’assurance qualité :La plupart des ingénieurs pensent qu’une démarche d’assurance qualité est nécessaire pour l’application satisfaisante de ce texte réglementaire. La mise en œuvre de cet arrêté amène la mise en place d’un programme d’assurance qualité au sein du service biomédical, il appartient donc à l’ingénieur biomédical d’organiser avec sa direction l’application de cette réglementation et d’impliquer tous les acteurs concernés dans la réalisation des contrôles . Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour aider l’ingénieur biomédical comme par exemple l’utilisation du « Guide des bonnes pratiques biomédicales ».
• Difficultés rencontrées quant à l’application de cet arrêté et les raisons:Selon la majorité des ingénieurs, il semble difficile de mettre en œuvre cet arrêté dans toute son ampleur d’un point de vue organisationnel et financier.
Dans l’ensemble, les moyens humains et
financiers semblent insuffisants. L’encadrement des crédits d’exploitation
reste une constante particulièrement contraignante. De plus, les
nouvelles modalités de contrôle qualité n’étant
pas encore apparues, il semble difficile d’estimer les coûts à
long terme.
Une autre difficulté rencontrée
selon l’enquête est l’identification de la classe de risque IIb et
III du dispositif médical. Comme nous l’avons vu dans le chapitre
précédent, le DM peut se classer en classe I, Classe IIa,
Classe IIb ou Classe III. Des règles de classification des DM sont
énoncées dans la Directive 93/42. Mais cette classification
n’est pas aisée car elle est sujette à de nombreuses interprétations.
Beaucoup d’exploitants souhaiteraient être davantage aidés
par exemple par une lettre ou circulaire. Néanmoins, il est à
noter que c’est le fabriquant qui a la responsabilité de fixer la
classe de son DM et qu’un guide « lignes directrices » est
en cours d’élaboration au niveau européen ainsi qu’au niveau
de l’AFSSAPS.
Quant à l’approche organisationnelle,
elle va permettre de définir les ressources matérielles et
personnelles. La mise en place d’un tel système n’est efficace que
si tous les acteurs y adhèrent et participent activement à
son fonctionnement.
• Evolution au sein des services biomédicaux :La majeure partie s’accorde à dire que la montée en puissance de cet arrêté par la parution d’autres modalités de contrôle qualité des dispositifs médicaux engendrera une augmentation des ressources humaines et financières. Le service biomédical voit en effet arriver une augmentation de ses activités de formation de part la sensibilisation du personnel au contrôle qualité. Les moyens matériels devront suivre cette évolution. L ‘application de ce texte réglementaire tend aussi vers une nouvelle organisation à mettre en place où l’ingénieur biomédical se place en tant que chef de projet au sein d’un groupe pluridisciplinaire pour la mise en place par exemple de contrôle qualité. Il devra pour cela disposer de tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ces contrôles avec un engagement fort de la direction, cet aspect sera développé dans la troisième partie.
Le bilan de cette enquête est très
positif. En effet, en plus du taux de participation relativement correct,
les résultats nous ont permis de mettre en évidence certaines
missions importantes mais difficiles à maîtriser.
En outre, cette étude nous a permis
d’aborder toutes les conséquences de l’arrêté sur le
service biomédical. L’analyse de la situation a constitué
une base solide et un apport de connaissance indispensable pour poursuivre
notre projet.
Dans la troisième partie de ce
rapport, il conviendra donc de fournir des éléments et informations
nécessaires aux services biomédicaux pour améliorer
l’application de cet arrêté.
L’enquête nous a montré que l’application de l’arrêté du 3 mars 2003 entraîne des changements non négligeables au sein des établissements de santé et plus particulièrement au niveau du service biomédical. La parution d’autres modalités de contrôle et de nouveaux textes réglementaires par l’Afssaps semblable à l’arrêté du 3 mars 2003 vont s’appliquer à d’autres dispositifs médicaux mobilisant de plus en plus le service biomédical.
Les répercussions de ces textes réglementaires peuvent être d’ordre financier (coût des contrôles obligatoires, contrats de maintenance, achat d’ECME, recrutement de techniciens …) et organisationnel (temps à dégager pour réaliser et gérer les contrôles, formations des utilisateurs, …). Pour faire face à cette évolution, le service biomédical doit principalement entreprendre de :
• Quantifier des DM concernés
• Elaborer une politique de maintenance
• Mettre en oeuvre un programme d’assurance qualité
Dans cette partie, nous développerons
donc ces trois points cruciaux pour le service biomédical.
Afin de connaître l’impact dans un
service biomédical, la première étape consiste à
estimer l’ensemble du parc des dispositifs médicaux affectés
par l’arrêté. L’audit initial est fondamental. Il permet de
dresser un état des lieux en établissant les listes des dispositifs
médicaux concernés et connaître alors la charge de
travail engendrée et les actions à entreprendre.
Il semble donc souhaitable d’élaborer
dans un premier temps les listes suivantes :
• Liste des dispositifs médicaux de classe IIb et III
• Liste des dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l’interprétation des images de radiodiagnostic
• Liste des dispositifs médicaux de radiothérapie
• Liste des dispositifs médicaux de médecine nucléaire
• Liste des dispositifs médicaux à rayonnements ionisants
Ces listes pourront être réalisées
à l’aide de l’inventaire à jour des dispositifs médicaux
de l’établissement. Par l’intermédiaire du logiciel de GMAO,
on pourra procéder à l’exportation du parc d’équipement
au format de fichier informatique EXCEL par exemple pour obtenir un tableau
regroupant pour chaque dispositif les informations pertinentes.
Ces informations seront ensuite à
comparer avec les contrats de maintenance existants et les interventions
réalisées en interne.
Quatre points essentiels sont à signaler :
• A l’heure actuelle, pour déterminer la classe des dispositifs médicaux, on doit utiliser l’annexe IX du livre V bis du code de la santé publique, récupérer le certificat de marquage CE ou contacter le fabriquant.GMAO et RSQM
• L’exploitant peut exclure des dispositifs médicaux pour lesquels il est en mesure de justifier qu’une maintenance est inutile en raison de leur conception ou de leur destination.
• Les dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie sont gérés par les radiophysiciens. Ces derniers sont responsables des doses administrées au patient et réalisent déjà des contrôles de qualité. Ces derniers sont également impliqués dans les installations nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire. L’ingénieur biomédical est donc amené à travailler en étroite collaboration avec le radiophysicien.
• Pour les installation de radiologie conventionnelle, l’ingénieur biomédical et la personne compétente en radioprotection (PCR) peuvent travailler ensemble.
Suite aux nouvelles exigences de ces textes réglementaires, l’évolution des logiciels de GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur) semble inéluctable pour qu’ils puissent suivre les nouveaux besoins techniques et organisationnels. Les GMAO devront prendre en compte entre autres :
• Le contrôle qualité interne (planification, enregistrement du résultat du contrôle…)
• Le contrôle qualité externe (planification, enregistrement résultat du contrôle…)
• La classe de risque du dispositif médical
• Le partage de l’information
L’objectif de la norme AFNOR XP S 99-171
de décembre 2001 est de proposer la mise en œuvre d’un registre
pour chaque dispositif médical affecté par la réglementation
en vigueur. Ce registre pourra s’intégrer dans une GMAO.
Le RSQM (Registre Sécurité Qualité Maintenance) permet de garantir l’enregistrement des données des opérations de sécurité, de maintenance et de contrôle qualité tout au long de la vie du dispositif. Cette traçabilité prend en compte toutes les opérations depuis l’installation du dispositif médical jusqu’à sa réforme et doit être conservé 5 ans après la fin de vie du dispositif.
Le RSQM intègre donc les informations
relatives à la réglementation et à la normalisation
en matière de maintenance pour chaque dispositif médical
et pour chaque opération prévue. Le support d’information
peut être indifféremment réalisé par des registres
papiers à travers des classeurs ou par des enregistrements informatiques
dans un logiciel spécifique ou dans une GMAO.
Le registre doit être productible
rapidement lors de la visite des organismes de contrôle. Il doit
donc être toujours accessible ou être imprimable rapidement.
Le registre est soit l’élément
unique de suivi du dispositif soit un élément d’une GMAO
qui devra alors proposer d’éditer pour chaque dispositif affecté
un RSQM .
Le registre se compose de différentes
rubriques ou fichiers qui permettent la description du dispositif médical
et le suivi des opérations suivantes : mise en service, maintenance
préventive, maintenance corrective, contrôle qualité,
contrôle de sécurité, dans certains cas les dérogations
d’emploi, de réforme ou du retrait du service.
L’exploitant doit donc assurer la continuité
des informations pendant la durée de vie du dispositif. Il doit
avoir mis en œuvre ou faire mettre en œuvre les moyens pour garantir le
suivi la mise à jour et le transfert des données du registre
RSQM et ceci dans tous les cas possibles.
La gestion du registre RSQM doit reposer
sur une organisation, une structure définie par l’établissement
et décrite dans une procédure.
III.2 Politique de maintenance
Une politique de maintenance clairement définie répond parfaitement à l’obligation mentionnée dans le décret 1154 article D. 655-5-5 ainsi qu’au référentiel GFL (Gestion des Fonctions Logistiques) du manuel d’accréditation de l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé). L’Afssaps devrait publier prochainement les autres modalités de contrôle qualité, une politique de maintenance peut alors permettre d’anticiper les éxigences de ces futurs référentiels.
L’ingénieur biomédical est la personne la plus à même pour élaborer la politique de maintenance mais elle doit être validée par la direction et les instances de l’établissement ainsi qu’être présentée aux services de soins ou médico-techniques. La politique de maintenance doit décrire l’organisation du service biomédical : définition des responsabilités, la qualité et la formation du personnel, la gestion des demandes d’intervention et leur enregistrement.
Suite au décret et à l’arrêté,
elle doit préciser comment est organisée la maintenance corrective,
la maintenance préventive mais également les contrôles
de qualité.
En effet, ces activités peuvent
être :
• externalisées au constructeur ou à une société de tierce maintenance.
• réalisées en partenariat avec les techniciens biomédicaux.
• réalisées en interne par les techniciens biomédicaux et/ou les utilisateurs.
La politique de maintenance va permettre
au service biomédical de définir son périmètre
d’action. Par exemple, la maintenance des modalités d’imagerie médicale
étant souvent sous traitée, les contrôles de qualité
internes peuvent être réalisés par le service biomédical
afin de juger de la qualité de la maintenance réalisée
et de mesurer les performances des équipements. L’exploitant peut
aujourd’hui réaliser la maintenance et le contrôle de qualité
mais dans ce cas il est « juge et partie ».
L’organisation mise en place sera
donc différente suivant l’établissement. En fonction de la
solution qui sera retenue, les processus et les moyens à mettre
en œuvre ne seront pas les mêmes.
Base de la gestion organisationnelle, la politique de maintenance est donc primordiale pour déterminer l'organisation et l'évolution du service biomédical. Elle doit prendre à la fois en compte les caractéristiques de l'établissement et y intégrer les objectifs de progrès pour le service. Ces objectifs doivent être clairs, mesurables et définis avec l’équipe de maintenance.
Cette politique va permettre de définir
les moyens mis en œuvre pour répondre aux exigences des services
de soins et médico-techniques afin d'assurer la sécurité
et la fiabilité optimale de fonctionnement des dispositifs médicaux.
La formation est donc une composante importante
de la politique qualité :
Pour définir la politique de
maintenance d'un Service Biomédical, il faut connaître les
moyens humains et matériels dont on dispose pour intervenir sur
les dispositifs médicaux, ainsi que les contrats de maintenance
existants. Cette situation n'est pas figée, elle évoluera
dans le temps en fonction :
• Des nouvelles compétencesIII.3 Démarche d’assurance qualité
• Des nouveaux dispositifs
• Des nouveaux contrats
• Des nouveaux moyens financiers, humains, matériels
• Des nouveaux objectifs
Les services biomédicaux hospitaliers
doivent répondre à de nombreuses exigences réglementaires,
aux attentes des clients des services cliniques, médico-techniques
et administratifs. Pour cela, il leur est nécessaire de maîtriser
l’ensemble des processus qui contribuent à produire une prestation
de qualité reconnue par leurs clients.
La mise en œuvre d’une démarche
qualité au sein d’un service biomédical est nécessaire,
voire indispensable aujourd’hui afin de répondre à une évolution
permanente de la réglementation.
D’ailleurs certains ingénieurs
biomédicaux ont déjà participé à la
mise en place d’une démarche d’assurance qualité au niveau
des services d’imagerie médicale.
L’Assurance de la qualité suivant
la norme ISO 8402 correspond à :
« L'ensemble des activités
préétablies et systématiques mises en œuvre dans le
cadre du système qualité et démontrées en tant
que de besoin pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité
satisfera aux exigences de la qualité ».
Il faut préétablir ce que
l'on doit faire, le faire et apporter la preuve que cela a été
fait.
Nous présenterons dans les paragraphes
suivants un outil d’aide à la mise en place d’une démarche
d’assurance qualité ainsi que les principaux référentiels
afin de mener à bien les missions du service biomédical.
La qualité est un processus d’amélioration
continue basé sur les principes de la roue de DEMING couramment
appelé Cycle P.D.C.A. (Plan : planifier, Do : faire, Check
: vérifier, Act : agir)
Ce cycle s’apparente à la planification,
la mise en œuvre, à la maîtrise et à l’amélioration
continue des processus du système qualité.
La roue de Deming se décompose en quatre phases :
• Planifier : établir les objectifs et les processus nécessaires.III.3.2 les référentiels
Cette phase est nécessaire pour mettre en place une stratégie « ambitieuse et réaliste » dans chaque processus.• Faire :réalisation des processus.
Cette phase correspond à la mise en place des dispositions présentées dans les plans d’actions.• Vérifier : mesure et évaluation des résultats obtenus.
Cette phase correspond à la vérification, à l’évaluation des résultats et des progrès obtenus.• Agir : actions d’améliorations envisagées
Cette phase correspond à la mise en place d’actions correctives pour améliorer les processus
• L’accréditation
L’accréditation est une démarche
obligatoire pour tous les établissements de santé.
L'A.N.A.E.S. (Agence Nationale d'Accréditation
et d'Evaluation en Santé) est la structure compétente pour
gérer la procédure d'accréditation prévue par
l'ordonnance du 24 avril 1996 : « procédure d'évaluation
externe à un établissement de santé, effectuée
par des professionnels, indépendante de l'établissement et
de ses organismes de tutelle, évaluant l'ensemble de son fonctionnement
et de ses pratiques. Elle vise à assurer la sécurité
et la qualité des soins donnés au patient et à promouvoir
une politique d'amélioration continue de la qualité au sein
des établissements ».
Mais le manuel d’accréditation
qui accompagne cette démarche a pour objectif l’amélioration
continue de l’ensemble de l’établissement, toutes les missions d’un
service biomédical ne sont donc pas prises en considération
et évaluées.
• la certification
La certification ISO 9000 (version
2000) est une démarche volontaire et elle est le fruit d'un travail
reconnu par un organisme officiel suivant un référentiel
international. C'est la satisfaction de voir déclaré atteint
un objectif fixé par une entité compétente. Mais c'est
aussi la garantie de la mise en œuvre d'une organisation adaptée
qui formalise les relations internes du type "client/fournisseur".
La certification est la concrétisation
d'une démarche qui prouve la qualité d'un service.
Le seul changement significatif qu'apporte l'édition 2000 par rapport à la version de 1994 est l'abandon de l'approche procédurale en matière de gestion (qui définit la manière dont vous contrôlez vos activités) au bénéfice d'une approche fondée sur les processus (qui focalise sur ce que vous faites).
Pour le service biomédical, la certification
peut être aussi, et surtout, un outil de management et d'amélioration
des pratiques. Mais elle réclame des efforts humains importants
et un coût financier pour sa mise en place.
• le guide des bonnes pratiques biomédicales
Le guide des bonnes pratiques biomédicales
en établissements de santé apporte les éléments
de réponse pour atteindre les objectifs et remplir les missions
d’un service biomédical hospitalier. De plus, ce référentiel
prépare les services biomédicaux aux exigences d’obligation
de maintenance de traçabilité et de contrôle qualité
induites par le décret du 05 décembre 2001.
La mise en œuvre du Guide des bonnes pratiques
biomédicales est peut être la solution la plus adéquate
car elle repose sur des items fonctionnels et organisationnels. Ce référentiel
est le reflet de la profession biomédicale.
L’AFSSAPS a mis en place les étapes
suivantes pour permettre la mise en œuvre progressive de l’arrêté
:
Enfin, une réflexion doit également
être menée dans les années à venir sur :
Cette étude nous a permis de faire ressortir les différentes répercussions au sein du service biomédical quant à l’application de l’arrêté du 3 mars 2003.
La mise en œuvre de la maintenance étant
une activité déjà établie au niveau des services
biomédicaux, l’arrêté n’entraîne pas de grande
modification à ce niveau. Elle ne fait que confirmer la métamorphose
du métier de technicien biomédical qui glisse progressivement
vers une fonction essentiellement préventive avec une part de plus
de plus importante de gestion.
En ce qui concerne les contrôles
de qualité internes, une répartition des tâches avec
les utilisateurs semble inévitable. D’ailleurs, une réflexion
pourrait être menée sur la formation de ‘’ Personne Compétente
en Contrôle Qualité ‘’.
Ces textes réglementaires associés aux parutions des modalités AFSSAPS impliquent de définir la responsabilité, la qualité et la formation du personnel pour la réalisation de ces contrôles. Le ministère de la santé et l’AFSSAPS à travers cette réglementation visent implicitement la mise en œuvre d’une véritable politique de maintenance clairement définie, validée par les instances et portée à la connaissance des utilisateurs.
Interlocuteur idéal pour les échanges et la communication entre les différents intervenants concernés par l’arrêté, l’ingénieur biomédical avec le soutien de la direction se place comme chef de file d’un groupe de compétences multidisciplinaires pour la mise en œuvre de ces textes réglementaires. Une démarche d’assurance qualité devient alors indispensable pour relever ce défi. En effet, l’assurance qualité est seul garant de la pérennité et de la reproductibilité du processus mis en place.
Enfin, cet arrêté cadre parfaitement avec les exigences actuelles : la sécurité et la qualité des soins. Il s’inscrit dans la démarche qualité à mettre en place dans les établissements de santé visant à une évaluation permanente et une amélioration continue de leur organisation.
Bien que le ministère de la Santé
veuille limiter les conséquences de cet arrêté ( les
parutions actuelles ne concernent que les installations pour lesquelles
une organisation était déjà en place), dans les années
à venir, des textes réglementaires vont s’appliquer à
d’autres dispositifs médicaux mobilisant de plus en plus le service
biomédical mais aussi le personnel médical. Les établissements
de santé pourront-ils alors allouer les moyens humains et financiers
nécessaires à la mise en oeuvre de ces textes ?
Exigences réglementaires
• Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnées aux articles L.5212-1 et D.665-5-3 du code de la santé publique, NOR : SANP0320928A,
• Décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L.5212-1 du code de la santé publique (3ème partie : Décrets), JORF n° 284 du 7 décembre 2001, NOR : MESP0123968D
• Loi n°98-535 du 1er juillet 98 J.O. du 2 juillet 1998 relatif au renforcement de la veille sanitaire et contrôle sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme.
• Directive 97/43/EURATOM du Conseil du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors d’expositions à des fins médicales.
• Décisions du 27 mars 2003 de l’AFSSAPS fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie analogique, NOR SANM0321133S.
• Directive 93/42/CEE du Conseil du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux (JO CE L-169 du 12 juillet 1993)
Ouvrages
• «50 questions sur la matériovigilance» I. LUCAS-BALOUP édition SCROF sept.96Sites Internet
• «Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales en Etablissement de Santé» G. FARGES, G. WAHART, J. DENAX, H. METAYER et 45 co-auteurs,
• «Maintenance et contrôle qualité : comment anticiper l’application du décret n°2001-1154» article revue RBM news 2002 n°23 de E. PELTIER-F. PRODHOMME-G.FARGES-JP CALISTE
• Norme AFNOR NF XPS 99-171 « Modèle et définition pour l’établissement et la gestion du Registre Sécurité, Qualité et Maintenance d’un D.M. » édition AFNOR déc.2001
• « Mise en situation au métier d’Ingénieur Biomédical et contrôle qualité en radiologie » rapport de stage E. BERENGER session DESS TBH 2002-2003
• « Elaboration d’un outil d’auto diagnostic du service biomédical afin d’évaluer ses prestations face à ses obligations » rapport de stage R. GIGLEUX session DESS TBH 2001-2002
• « Réécriture du manuel concernant l’arrêté du 3 octobre 1995 » rapport de stage F. PICOT session SPIBH 2000-2001
• « Contribution à une réflexion sur le contrôle qualité en mammographie » rapport de B. BILLON – C. VERALDO session SPIBH 2002-2003
• « Réalisation d’un outil d’analyse prévisionnelle des coûts de maintenance liés à l’application des règlements en vigueur » rapport de G . GERMAIN session DESS TBH 2001-2002
• « Processus de mise en place et d'évolution du guide des bonnes pratiques biomédicales en établissements de santé » rapport de M. Dhorne,P. Tappie session DESS TBH 2002-2003
• Etat de l'art des missions des services biomédicaux, réflexions sur des bonnes pratiques de l'ingénierie biomédicale, G. MANIBAL - C. RONCALLI , session DESS TBH 2000-2001
• Création d'un service biomédical au Centre Hospitalier de Valence, Y. Rochais, Stage DESS TBH 1999
- http://www.anaes.fr
- http://www.legifrance.gouv.fr
- http://utc.fr/~farges
- http://www.afssaps.sante.fr
- http://www.afnor.fr
Annexe 1 : méthodologie de l’élaboration d’une enquête :
L'élaboration d'une enquête
pertinente doit être le fruit d'une réflexion afin de ne pas
recueillir des informations inappropriées ou inutiles aboutissant
à une mauvaise analyse et interprétation. A cet effet, il
convient de respecter une méthodologie. La littérature en
propose de nombreuses, cependant, le principe de base reste toujours le
même.
Les différentes étapes pour élaborer
une enquête
• Définition des buts recherchés : Il est indispensable de s'interroger sur les objectifs à atteindre. Cela permettra à la fois de s'assurer de la pertinence de chaque question mais aussi de structurer leur enchaînement.Choix du type de l'enquête: L'enquête peut être à administration :• Choix d'un échantillon : Un questionnaire ne peut cibler qu'un type de client. Dans le contexte biomédical, les clients sont les services cliniques et le service économique Le choix du client doit être associé aux buts recherchés. Ensuite, il est important de déterminer la ou les personnes, parmi la catégorie de clients, qui sera sondée. En effet, le service biomédical dispose de plusieurs interlocuteurs au sein d'un même service clinique.
• Définition du contenu : Le contenu du questionnaire doit traduire l'objectif de la recherche, en d'autres termes, la question posée en fonction du but donné, doit susciter une réponse en relation avec le but poursuivi et traduisant fidèlement l'attitude de l'enquêté.
L'objectif de l'enquête étant fixé, il suffit de préciser les thèmes à aborder.
Les questions doivent être simples pour éviter l'incompréhension et au contraire susciter les réponses vraies. Il faut distinguer les questions fermées (à choix unique ou à choix multiple) des questions ouvertes (numériques ou non numériques).
La technique dite de l'entonnoir, c'est à dire une enquête commençant par des questions générales et simples pour aborder progressivement des questions de plus en plus précises, doit être appliquée.
Choix de l'enquêteur pour l'enquête
de satisfaction client
Règles d'interprétation des résultats
d'une enquête :
Il n'existe pas de méthodologie «
type » permettant l'interprétation des résultats d'une enquête,
cependant quelques règles doivent être respectées afin de
mener, au plus juste, ce travail :
• Analyser les réponses par type de questions.
• Prioriser les remarques manuscrites : mettre en évidence les points négatifs.
• Outre le cliché initial donné par l'enquête, l'évaluation portera surtout sur l'évolution de la satisfaction des clients. Il serait donc plus intéressant, pour une démarche plus pertinente, de cibler les enquêtés sur les points ayant posé problème.
• Avant de conclure sur une enquête, vérifier que :- l'enquête a été scrupuleusement réalisée• Cibler les axes prioritaires d'action, apporter dans un premier temps une réponse aux insatisfactions les plus flagrantes.
- qu'elle apporte bien une réponse à la problématique de départ
- les résultats sont fiables
- leur analyse a été méthodiquement effectuée
- les destinataires des conclusions sont identifiés
- le contenu des conclusions correspond à son destinataire
• Informer les clients des résultats.
|
OUI
|
NON
|
1. Tenez-vous directement un inventaire des dispositifs médicaux
concernés ?
|
|
|
2. Avez-vous un listing des dispositifs médicaux soumis :
à l’obligation de maintenance ?à l’obligation de contrôle
qualité ?
|
|
|
3.Tenez-vous à jour un registre de maintenance et de contrôle
qualité ?
si oui, sous quel forme (classeur, fichier informatique…)
|
|
|
4.Avez-vous mis en œuvre les nouvelles modalités de contrôle
qualité des mammographes?
(Mettre NC si non concerné) |
|
|
5.Bénéficiez-vous d’un logiciel de GMAO ?Si oui, l’arrêté
entraîne-t’il une modification importante de
celui ci ? |
|
|
6.Possédez-vous des moyens nécessaires aux contrôles
qualités des équipements de radiologie
(fantôme, testeurs…) ? |
|
|
7.Comptez-vous en acquérir le cas échéant :en achat
?en location ?
prêt inter-établissement ?
|
|
|
8. Avez-vous formé les différents acteurs aux contrôles
qualités(utilisateurs, techniciens
biomédicaux…) ? |
|
|
9.Les contrôles qualités internes sont réalisés
par :
les utilisateurs, les biomédicaux ou les prestataires ?
|
|
|
10. Selon vous, est-il opportun d’externaliser :
la maintenance du matériel de radiologie?
le contrôle qualité du matériel de radiologie?
|
|
|
11. Serait-il judicieux d’évaluer ces prestations de contrôle
lors de l’achat des DM ?
|
|
|
12. Avez-vous mis en place un groupe de travail suite à l’arrêté
?
(chef de service, personnel biomédical, manipulateur, administratif
…)
|
|
|
13. Votre budget actuel peut-il subvenir aux obligations de cet arrêté
?
|
|
|
14. Avez-vous pu présenter une politique de maintenance à
vos instances ?
|
|
|
15. Un programme d’assurance qualité devient -il une nécessité
?
(ISO, Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales…)
|
|
|
16.Rencontrez-vous des difficultés à mettre en application
cet arrêté ?
Si oui, pourquoi ? (une note annexe peut-être jointe)
|
|
|
17.Au regard de cette nouvelle réglementation, quelles évolutions
voyez-vous au sein de votre service
biomédical ? (classer par ordre de priorités de 1à 4) plus de techniciens
plus de formations
plus d’ECME
plus de budgets
autre (précisez)
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J.O n° 284 du 7 décembre 2001
page 19481
Textes généraux
Ministère de l'emploi et de la
solidarité
Décret no 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L. 5212-1 du code de la santé publique (troisième partie : Décrets)
NOR: MESP0123968D
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'emploi
et de la solidarité et du ministre délégué
à la santé,
Vu la directive 97/43/EURATOM du Conseil
du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes
contre les dangers des rayonnements inonisants lors de l'exposition à
des fins médicales, remplaçant la directive 84/466/EURATOM
;
Vu le code de la santé publique,
notamment ses articles L. 5212-1, L. 5212-2, L. 5312-1, L. 6122-11, L.
6122-13, R. 665-7, R. 665-12 et R. 665-49,
Décrète :
Art. 1er. - I. - Il est inséré,
à la section 1 du chapitre Ier du livre V bis du code de la santé
publique (troisième partie : Décrets), les articles D. 665-5-1
à D. 665-5-4 ainsi rédigés :
« Art. D. 665-5-1. - Pour l'application
des dispositions du présent livre :
« 1o On entend par "exploitant"
d'un dispositif médical toute personne physique ou morale assurant
la responsabilité juridique de l'activité requérant
l'utilisation de ce dispositif ;
« 2o On entend par "maintenance"
d'un dispositif médical l'ensemble des activités destinées
à maintenir ou à rétablir un dispositif médical
dans un état ou dans des conditions données de sûreté
de fonctionnement pour accomplir une fonction requise ; les conditions
de réalisation de la maintenance sont fixées contractuellement,
s'il y a lieu, entre le fabricant ou le fournisseur de tierce maintenance
et l'exploitant ;
« 3o On entend par "contrôle
de qualité" d'un dispositif médical l'ensemble des opérations
destinées à évaluer le maintien des performances revendiquées
par le fabricant ou, le cas échéant, fixées par le
directeur général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé ; le contrôle de qualité
est dit interne, s'il est réalisé par l'exploitant ou sous
sa responsabilité par un prestataire ; il est dit externe, s'il
est réalisé par un organisme indépendant de l'exploitant,
du fabricant et de celui qui assure la maintenance du dispositif.
« Art. D. 665-5-2. - L'exploitant
veille à la mise en oeuvre de la maintenance et des contrôles
de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu'il
exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant
ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance,
soit par l'exploitant lui-même.
« Art. D. 665-5-3. - En application
de l'article L. 5212-1, le ministre chargé de la santé après
avis du directeur général de l'Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé arrête
la liste des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de
maintenance, celle des dispositifs médicaux soumis au contrôle
de qualité interne et la liste des dispositifs médicaux soumis
au contrôle de qualité externe.
« Art. D. 665-5-4. - Pour chacun
des dispositifs soumis au contrôle de qualité interne ou externe,
le directeur général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé définit les modalités
particulières de ce contrôle, en fonction des dispositifs,
par décision publiée au Journal officiel de la République
française. Pour ce qui concerne les dispositifs médicaux
exposant les personnes à des rayonnements ionisants, les décisions
du directeur général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé sont prises au vu de l'avis de l'organisme
désigné par l'autorité administrative compétente
en matière de radioprotection.
« Le directeur général
de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé fixe notamment :
« - les critères d'acceptabilité
auxquels doivent répondre les performances ou les caractéristiques
des dispositifs médicaux soumis au contrôle de qualité
interne ou externe ;
« - la nature des opérations
de contrôle à mettre en oeuvre pour s'assurer du maintien
des performances des dispositifs médicaux et les modalités
de leur réalisation ;
« - la périodicité
des contrôles et les situations nécessitant un contrôle
en dehors des contrôles périodiques ;
« - la nature des opérations
de maintenance des dispositifs médicaux qui nécessitent un
nouveau contrôle en dehors des contrôles périodiques
;
« - les recommandations en matière
d'utilisation et de remise en conformité compte tenu des dégradations
ou des insuffisances de performances ou des caractéristiques constatées
ainsi que, le cas échéant, les délais laissés
à l'exploitant pour remettre en conformité les dispositifs.
»
II. - Il est inséré, au
chapitre Ier du livre V bis du code de la santé publique (troisième
partie : Décrets) une section 10 ainsi rédigée :
« Section 10
« Mise en oeuvre de l'obligation
de maintenance
et du contrôle de qualité
« Art. D. 665-5-5. - Pour les dispositifs
médicaux mentionnés à l'article D. 665-5-3, l'exploitant
est tenu :
« 1o De disposer d'un inventaire
des dispositifs qu'il exploite, tenu régulièrement à
jour, mentionnant pour chacun d'eux les dénominations commune et
commerciale du dispositif, le nom de son fabricant et celui du fournisseur,
le numéro de série du dispositif, sa localisation et la date
de sa première mise en service ;
« 2o De définir et mettre
en oeuvre une organisation destinée à s'assurer de l'exécution
de la maintenance et du contrôle de qualité interne ou externe
des dispositifs dont il précise les modalités, qui sont transcrites
dans un document ; dans les établissements de santé, cette
organisation est adoptée après avis des instances médicales
consultatives ; elle est portée à la connaissance des utilisateurs
; les changements de cette organisation donnent lieu, sans délai,
à la mise à jour du document ;
« 3o De disposer d'informations
permettant d'apprécier les dispositions adoptées pour l'organisation
de la maintenance et du contrôle de qualité interne ou externe,
ainsi que les modalités de leur exécution ;
« 4o De mettre en oeuvre les contrôles
prévus par l'article D. 665-5-4 ;
« 5o De tenir à jour, pour
chaque dispositif médical, un registre dans lequel sont consignées
toutes les opérations de maintenance et de contrôle de qualité
interne ou externe, avec pour chacune d'elles l'identité de la personne
qui les a réalisées et, le cas échéant, de
son employeur, la date de réalisation des opérations effectuées
et, le cas échéant, la date d'arrêt et de reprise d'exploitation
en cas de non-conformité, la nature de ces opérations, le
niveau de performances obtenu, et le résultat concernant la conformité
du dispositif médical ; ce registre doit être conservé
cinq ans après la fin d'exploitation du dispositif,
sauf dispositions particulières
fixées par décision du directeur général de
l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé pour certaines catégories de dispositifs ;
« 6o De permettre l'accès
aux dispositifs médicaux et aux informations prévues par
le présent article à toute personne en charge des opérations
de maintenance et de contrôle de qualité.
« Art. D. 665-5-6. - Le contrôle
de qualité externe des dispositifs médicaux est réalisé
par des organismes agréés à cet effet par décision
du directeur général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé publiée au Journal officiel
de la République française. L'agrément précise
les tâches pour lesquelles il est accordé.
« L'agrément est accordé
pour une durée de cinq ans renouvelable, en fonction des garanties
d'indépendance et de compétence présentées,
de l'expérience acquise dans le domaine considéré
et des moyens dont l'organisme dispose pour exécuter les tâches
pour lesquelles il est agréé. La composition du dossier de
demande d'agrément est fixée par arrêté du ministre
chargé de la santé après avis du directeur général
de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé.
« Les organismes qui satisfont aux
normes les concernant, transposant les normes européennes harmonisées,
dont les références ont été publiées
au Journal officiel de la République française, sont présumés
répondre à ces critères.
« Les organismes doivent s'engager
à permettre aux personnes désignées par le directeur
général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé d'accéder à leurs
locaux et de procéder à toute investigation, afin de vérifier
qu'ils continuent de satisfaire aux conditions de l'agrément.
« Les organismes s'engagent en outre
à communiquer au directeur général de l'Agence française
de sécurité sanitaire des produits de santé toute
modification des conditions d'exercice de leurs activités, telles
qu'elles sont énoncées dans leur demande d'agrément.
« Si un organisme agréé
cesse de remplir les conditions qui ont permis son agrément, celui-ci
peut être retiré par décision du directeur général
de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé après que le responsable de l'organisme a été
mis à même de présenter ses observations.
« Les organismes agréés
établissent un rapport annuel d'activité qu'ils communiquent
au directeur général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé. Ce rapport d'activité mentionne,
d'une part, la part du chiffre d'affaires relative aux contrôles
effectués dans le cadre de cet agrément et, d'autre part,
pour chacun des contrôles de qualité effectués, le
nom de l'exploitant, le dispositif contrôlé, la nature des
contrôles réalisés et les non-conformités observées.
« Art. D. 665-5-7. - Les organismes
agréés mettent en oeuvre, à la demande de l'exploitant,
les contrôles conformément aux dispositions particulières
prévues à l'article D. 665-5-4.
« Chaque contrôle de qualité
externe donne lieu à l'établissement d'un rapport relatif
au maintien des performances du dispositif contrôlé. Ce rapport
mentionne le nom de l'exploitant, le dispositif contrôlé,
la nature des contrôles effectués et les non-conformités
observées. Il est remis à l'exploitant qui en consigne un
exemplaire dans le registre mentionné au 5o de l'article D. 665-5-5.
« Art. D. 665-5-8. - Dans le cas
où un contrôle de qualité met en évidence une
dégradation des performances ou des caractéristiques du dispositif,
l'exploitant prend des mesures appropriées relatives à l'utilisation
et procède à la remise en conformité du dispositif
conformément aux dispositions prévues à l'article
D. 665-5-4.
« Si les dégradations des
performances constatées sont susceptibles d'entraîner un risque
d'incident tel que prévu à l'article L. 5212-2, celui-ci
fait l'objet d'un signalement en application du même article, accompagné
du rapport mentionné à l'article D. 665-5-7, si le dispositif
a fait l'objet d'un contrôle de qualité externe.
« Art. D. 665-5-9. - Dans le cas
du contrôle de qualité externe, la remise en conformité
des dispositifs est attestée par les résultats conformes
d'un second contrôle de qualité réalisé sur
le dispositif selon les dispositions prévues à l'article
D. 665-5-7.
« Si, après ce second contrôle,
les performances attendues du dispositif ne sont toujours pas atteintes,
l'organisme agréé informe le directeur général
de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé.
« Art. D. 665-5-10. - Dans le cas
où le contrôle de qualité a conduit au signalement
d'un risque d'incident prévu par l'article D. 665-5-8, l'exploitant
notifie au directeur général de l'Agence française
de sécurité sanitaire des produits de santé la remise
en conformité du dispositif médical ou sa mise hors service
définitive.
« En cas de remise en conformité,
si le dispositif médical a fait l'objet d'un contrôle de qualité
externe, l'exploitant communique à l'Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé le rapport
mentionné à l'article D. 665-5-7 relatif au second contrôle.
« Art. D. 665-5-11. - Quand le directeur
général de l'Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé a connaissance qu'un exploitant
d'un dispositif médical soumis au contrôle de qualité
n'a pas mis en oeuvre les dispositions prévues par le présent
code, il met en demeure l'exploitant de faire procéder à
ce contrôle.
« Art. D. 665-5-12. - En cas de
non-conformité d'un dispositif médical, constatée
à la suite d'un contrôle de qualité, le directeur général
de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits
de santé informe le préfet de région, le directeur
de la caisse régionale d'assurance maladie, et, le cas échéant,
le directeur de l'agence régionale d'hospitalisation. »
Art. 2. - La ministre de l'emploi et de
la solidarité et le ministre délégué à
la santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal officiel
de la République française.
Fait à Paris, le 5 décembre
2001.
Lionel Jospin
Par le Premier ministre :
La ministre de l'emploi et de la solidarité,
Elisabeth Guigou
Le ministre délégué
à la santé,
Bernard Kouchner
J.O n° 66 du 19 mars 2003 page 4848
Décrets, arrêtés,
circulaires
Textes généraux
Ministère de la santé, de
la famille et des personnes handicapées
Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique
NOR: SANP0320928A
Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées,
Vu la directive 97/43/EURATOM du Conseil du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes contre le danger des rayonnements ionisants lors des expositions à des fins médicales remplaçant la directive 84/466/EURATOM ;
Vu le code de la santé publique, notamment les articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 ;
Vu l'avis du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé,
Arrête :
Article 1
En application de l'article D. 665-5-3 du code de la santé publique, sont fixées :
- à l'annexe I du présent arrêté, la liste des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance ;
- à l'annexe II du présent arrêté, la liste des dispositifs médicaux soumis au contrôle de qualité interne ;
- à l'annexe III du présent
arrêté, la liste des dispositifs médicaux soumis au
contrôle de qualité externe.
Article 2
L'obligation de maintenance à laquelle sont tenus les exploitants en application de l'article D. 665-5-3 du code de la santé publique doit être effective au plus tard le 1er janvier 2004 pour les dispositifs médicaux énumérés aux paragraphes 1 à 4 de l'annexe I, à l'exception toutefois des dispositifs destinés à la mammographie ou à l'ostéodensitométrie pour lesquels cette obligation entre en vigueur immédiatement.
Pour les dispositifs médicaux énumérés
au paragraphe 5 de l'annexe I, cette obligation de maintenance doit être
effective au plus tard le 1er janvier 2004 lorsqu'ils sont mis en service
postérieurement à la date de publication du présent
arrêté et au plus tard le 1er janvier 2005 pour ceux déjà
mis en service à la date de la publication du présent arrêté.
Article 3
Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 3 mars 2003.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur général de la santé,
L. Abenhaïm
A N N E X E I
LISTE DES DISPOSITIFS MÉDICAUX SOUMIS
À L'OBLIGATION DE MAINTENANCE
A l'exception des dispositifs médicaux pour lesquels ils sont en mesure de justifier qu'une maintenance est inutile en raison de leur conception ou de leur destination, les exploitants sont tenus de s'assurer de la maintenance des dispositifs médicaux suivants :
1-1. Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l'interprétation des images de radiodiagnostic ;
1-2. Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie ;
1-3. Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire ;
1-4. Dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants en dehors des dispositifs médicaux mentionnés aux paragraphes 1-1, 1-2 et 1-3 ;
1-5. Dispositifs médicaux des classe
IIb et III résultant des règles de classification prévues
à l'annexe IX du livre V bis du code de la santé publique
( deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat), autres que
les dispositifs mentionnés aux paragraphes 1-1, 1-2, 1-3 et 1-4.
A N N E X E I I
LISTE DES DISPOSITIFS MÉDICAUX SOUMIS
AU CONTRÔLE DE QUALITÉ INTERNE
2-1. Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l'interprétation des images de radiodiagnostic ;
2-2. Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie ;
2-3. Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire ;
2-4. Dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants autres que les dispositifs médicaux mentionnés aux paragraphes 2-1, 2-2 et 2-3.
A N N E X E I I I
LISTE DES DISPOSITIFS MÉDICAUX SOUMIS
AU CONTRÔLE DE QUALITÉ EXTERNE
3-1. Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l'interprétation des images de radiodiagnostic ;
3-2. Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie ;
3-3. Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire ;
3-4. Dispositifs médicaux à
finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes
à des rayonnements ionisants autres que les dispositifs médicaux
mentionnés aux paragraphes 3-1, 3-2 et 3-3.