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Proposition du Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales
pour un pays en cours de développement




Safa ALLOUCHE

 Proposition du Guide des Bonnes Pratiques Biomedicales pour un Pays en  cours de developpement
Allouche Safa,Ammar Mohammad
 Projet d'Intégration MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2005-2006
URL : https://www.utc.fr/mastermq ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

Les services Biomédicaux sont récents dans les pays en voie de développement tels que le Liban contrairement aux pays industrialisés tels que la France. Ce qui manque dans ces pays c’est d’avoir des référentiels ou des guides qui leur permettront de se développer surtout en terme de qualité de services. Ce projet s’est basé sur la situation présente, les attentes et les besoins exprimés par des services biomédicaux au Liban pour proposer le Guide de Bonnes Pratiques Biomédicales comme référentiel qui pourra être

adapté spécifiquement à ce pays et éventuellement à d’autres pays si possible, dans un but final qui sera l’amélioration des métiers Biomédicaux.

Mots clefs : Pays en cours de développement, service biomédical, qualité, guide de bonnes pratiques biomédicales, ANAES, DRASS, ISO 9001.
ABSTRACT



It has not been a long time since the appearance of biomedical servicing in the developing countries. These services need to be directed in the manner that takes the aspects of Quality Insurance into account. On the other side, industrial countries (France in our case) have made a great advance in the Biomedical-Quality field, which puts into evidence a number of references which facilitate Quality management and implementation. This report gives benefit of such experience to propose the Guide of Biomedical Practices as a reference to be adapted in developing countries. The proposition is based on the current situation, needs and ambitions of biomedical services in Lebanon (developing country).

Key words : Developing countries, biomedical service, quality, biomedical practices guide, ANAES, DRASS, ISO 9001







Remerciements



Nous adressons nos plus vifs remerciements à Monsieur Gilbert Farges, enseignant chercheur à l’Université
de Technologies de Compiègne pour ses renseignements avisés. Nous remercions également l’ensemble des
ingénieurs biomédicaux qui ont eu l’amabilité de répondre à notre enquête, ainsi que l’ensemble des acteurs
qui ont participé à cette étude.








Sommaire


 

Introduction. 7

Partie 1 : Formulation de la Problématique. 8

1. Identification du contexte de la problématique (QQOQCP) 8

2.  Expériences Qualité Biomédicale en France: 8

Partie 2 : Référentiels. 10

1. NF EN ISO 9001:2000 éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) 10

2. Guide de Bonnes Pratiques Biomédicales version 2002 11

3. Guide pratique sur la maintenance des dispositifs médicaux (DRASS) Mars 2005 11

4. Manuel d'accréditation des établissements de santé (ANAES) 2004 12

Classification stratégique des référentiels 14

Partie 3 : Enquête. 15

1. Elaboration de l’Enquête. 15

2. Résultats de l’enquête. 15

3.  Analyse des résultats : 16

Partie 4 : Choix du référentiel 17

Partie 5 : Mise en place du Guide. 17

1. Présentation du guide 17

2. Le Processus 18

2.1. Etat des lieux et autodiagnostic 18

2.2. Démarche d’amélioration continue de mise en place du guide. 18

3. Choix d’une méthode de valorisation en « Bonnes Pratiques » 21

Partie 6 : Récapitulatif du Projet 22

1. Déroulement du projet, Difficultés envisagées et Améliorations suggérées 22

2. Perspectives 23

Conclusion. 24

Annexes. 25

Annexe 1 : Enquête. 25

Annexe 2 : Exemple de charte qualité (en France) 26

Annexe 3 : Exemple d’Auto-evaluation
 27

Glossaire
Liste des Figures
Liste des Tablaux

Bibliographie. 28






Introduction


Il est important que les services biomédicaux répondent à de nombreuses exigences quant à la qualité et la sécurité des soins de manière à satisfaire les attentes des patients, du personnel médico-technique et administratif. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser l’ensemble des processus qui contribuent à produire une prestation de qualité reconnue par les clients.
Alors que plusieurs services biomédicaux hospitaliers dans les pays industrialisés tels que la France, maîtrisent les différents points visant à augmenter la qualité des soins dans leurs services et sont actuellement dans une phase d’instauration d’une démarche qualité au sein de ces mêmes services, les pays en voie de développement, pour ceux qui ont la chance d’avoir des services biomédicaux, accusent un retard au niveau de la qualité des activités et de l’organisation d’un service.
Etant ressortissants d’un pays en voie de développement et ayant la chance de connaître le milieu hospitalier moderne, à partir de l’enquête qui a été réalisée à l’aide d’un questionnaire (voir en annexe 1), nous allons expliciter la situation actuelle des services biomédicaux des hôpitaux dans les pays en voie de développement ainsi que leurs besoins réels pour améliorer leur niveau de service.
Malgré l’échec de l’enquête effectuée, dès son premier lancement, et que notre projet a subit un retard en attendent les résultats du deuxième lancement de l’enquête, on est parvenu enfin à identifier des besoins et des attentes qui nous permettrons de proposer un référentiel ou un guide pour les services afin de les aider à améliorer la qualité de leurs activités.


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Partie 1 : Formulation de la Problématique



1.  Identification du contexte de la problématique (QQOQCP)


Qui ?

Qui est concerné par le problème?     

Ingénieurs biomédicaux , patients , techniciens biomédicaux , responsable du département biomédical,service achat,partie tierce de maintenance, départements utilisant les dispositifs médicaux, direction générale et le gouvernement.

Quoi ?

Quel est le problème ?

Proposition d’un référentiel  pour améliorer le niveau des services Biomédicaux dans les pays en cours de développement.

Où ?

Où apparaît le problème ?

Service biomédical, départements de soins, les stocks, le service d’achat, pays en cours de développement.

Quand ?

Quand apparaît le problème ?    

Lors de l’achat, inventaire des stocks, utilisation de l’appareillage, durant les procédures de maintenance, durant les cas d’urgences.

Comment ?

Comment apparaît le problème ?

Appareillage non utilisés dans les stocks,  appareillage en panne durant son utilisation, apparition des problèmes entre le service biomédical et un autre département de soins, fréquence de maintenance non maîtrisée, insatisfaction des patients et de l’organisme médical.

Pourquoi ?

Pourquoi faut-il résoudre ce problème ?

Introduire auprès des services biomédicaux, des moyens de savoir faire tout en prenant en considération leurs besoins réels.

Tableau 1 : QQOQCP

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2.Expériences Qualité Biomédicale en France [2]:


La situation en chiffres  

         3000 établissements de santé

         Dont 450 (15%) ont un service biomédical

         Dont 40 à 60 (8% - 13 %) visent la certification

         11 (18% – 28%) certifiées ISO 9001

Tableau 2 : Situation en chiffres


Selon les expériences identifiées en France on peut constater que la majorité des établissements de santé certifient
quelques activités du service Biomédical selon leurs  besoins.


Voici quelques exemples en France [2] :

CHU Angers :
Certification de la maintenance de dispositifs médicaux non stériles, tenus en inventaire au service biomédical,
vérifications de sécurité et formation des usagers.

CH Bourg en Bresse :
Certification de la maintenance et achat des dispositifs médicaux tenus à l'inventaire biomédical, matériovigilance.

CH Le Havre :
Certification de l’achat, installation, maintenance des dispositifs médicaux, formation des utilisateurs.

CH Orléans :
Certification de la production et distribution d'eau pour hémodialyse.

APHP – Paris  Hôp. Robert Debré :
Certification de la maintenance des dispositifs médicaux non stériles, tenus en inventaire au service biomédical,
vérifications de sécurité et formation des usagers.

CH Réunion (Sud) :
Certification de l’achat et maintenance de dispositifs médicaux, assistance auprès des utilisateurs.

CHU Rouen :
Certification de la maintenance et contrôle de sécurité électrique des équipements biomédicaux.
Contrôle des générateurs à rayons X. Formation à l'utilisation des équipements biomédicaux du
CHU de Rouen inventoriés à la cellule biomédicale.

CH Saint Quentin :
Certification de la gestion et achats des nouveaux équipements biomédicaux, la mise en service du
matériel biomédical, la formation des personnels utilisateurs et la maintenance du matériel biomédical

CH Versailles :
Certification de l'unité biomédicale pour ses activités de maintenance des équipements biomédicaux et la
matériovigilance s'y référant.

Hôpital d'Instruction des Arnées Legouest :

Unité biomédicale certifiée ISO 9001 depuis le 14/01/2003

Hôpitaux Universitaires de Genève :

Certification du secteur de Maintenance Biomédicale, mise en service, maintenance et réforme des dispositifs
médicauxet des installations.

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Partie 2 : Référentiels





Il existe différents référentiels qui pourront être explorés pour aider les organismes à bien mener une démarche qualité.
Chaque référentiel a sa propre stratégie qui lui donne sa particularité par rapport aux autres.



  1. NF EN ISO 9001:2000 éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) [3]

La certification ISO 9000 (version 2000) est une démarche volontaire et elle est le fruit d'un travail reconnu par un organisme officiel suivant un référentiel international. C'est la satisfaction de voir déclaré atteint  un objectif fixé par une entité compétente. Mais c'est aussi la garantie de la mise en œuvre d'une organisation adaptée qui formalise les relations internes du type "client/fournisseur". La certification est la concrétisation d'une démarche qui prouve la qualité d'un service.

Le seul changement significatif qu'apporte l'édition 2000 par rapport à la version de 1994 est l'abandon de l'approche procédurale en matière de gestion (qui définit la manière dont vous contrôlez vos activités) au bénéfice d'une approche fondée sur les processus (qui focalise sur ce que vous faites).

Pour le service biomédical, la certification peut être aussi, et surtout, un outil de management et d'amélioration des pratiques. Mais elle réclame des efforts humains importants et un coût financier pour sa mise en place.

Elle spécifie les exigences qui peuvent être utilisées par l’organisme en interne ou à des fins de certification ou contractuelles. Sa stratégie  porte sur l’efficacité du système de management  de la qualité à satisfaire les exigences des clients.



Avantages de la Norme ISO 9001 :2000

Reconnaissance internationale

Amélioration continue

Inconvénients de la Norme ISO 9001 :2000

Vocabulaire difficile de la norme

La certification ISO 9001 est non spécifique des établissements de santé.

Difficulté de mise en œuvre :

Coût élevé

Mise à jour des documents qualité

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  1. Guide de Bonnes Pratiques Biomédicales version 2002 [4]

Le guide des bonnes pratiques biomédicales en établissements de santé apporte les éléments de réponse pour atteindre les objectifs et remplir les missions d’un service biomédical hospitalier.

La mise en œuvre du Guide des bonnes pratiques biomédicales est peut être la solution la plus adéquate car elle repose sur des items fonctionnels et organisationnels. Ce référentiel est le reflet de la profession biomédicale.

Les bonnes pratiques fonctionnelles :

Actions à mettre en œuvre  afin d’avoir en permanence une organisation apte à favoriser le développement et l’exécution d’activités pertinentes et optimales.


    BPF 01 : Missions
    BPF 02 : Objectif
    BPF 03 : Mesures
    BPF 04 : Améliorations

Les bonnes pratiques opérationnelles :

Actions à mettre en œuvre afin de réaliser des activités pertinentes et optimales au sein du service biomédical.


    BPO 01 : Processus de gestion des interfaces avec les services
    BPO 02 : Processus de gestion des risques et de la qualité
    BPO 03 : Processus de gestion du personnel
    BPO 04 : Processus de gestion des locaux
    BPO 05 : Processus de gestion et de suivi des matériels techniques et équipements de

 contrôle, de mesure     et d’essai
    BPO 06 : Processus de gestion et de suivi des Dispositifs Médicaux.




Avantages du Guide de Bonnes Pratiques Biomédicales:

Vocabulaire proche du métier.

Garantit toutes les activités du service.

Facilité de mise en œuvre.

Exemple d’indicateurs proposés.

Inconvénients du Guide de Bonnes Pratiques Biomédicales:

Reconnaissance des fournisseurs.

Pas d’audits.

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  1. Guide pratique sur la maintenance des dispositifs médicaux (DRASS) Mars 2005 [5]

Les exigences de ce guide sont centrées sur quelques activités du service biomédical et sont basées sur un nombre de décrets et de réglementations françaises. Donc la stratégie de ce guide peut être définie par le fait de garantir quelques activités particulières du service biomédical.

Les sujets abordés par ce guide sont les suivants :

i.            Responsabilité des acteurs

 Obligations et responsabilités des différents intervenants

 Qui peut engager votre responsabilité ?

 Nature de la responsabilité

ii.            Gestion des risques

 Acquisition d’un dispositif médical

 Registre Sécurité, Qualité, Maintenance (RSQM)

 Analyse des risques (Méthode AMDEC)

iii.            Réalisation de la maintenance

 Maintenance corrective ou préventive

 Maintenance interne ou externe

 Réalisation de la maintenance en externe

 Niveaux de maintenance

 Coût de maintenance

 Remarques générales

 Équipements de Contrôle de Mesure et d’Essai (ECME)

iv.            Contrôle Qualité




Avantages :

Très proche du métier.

Inconvénients :

Ne garantit qu’une partie spécifique des activités du service biomédical .

N’a pas une certification reconnue.

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  1. Manuel d'accréditation des établissements de santé (ANAES) 2004 [6]


L'A.N.A.E.S. (Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé) est la structure compétente pour gérer la procédure d'accréditation prévue par l'ordonnance du 24 avril 1996 : « procédure d'évaluation externe à un établissement de santé, effectuée par des professionnels, indépendante de l'établissement et de ses organismes de tutelle, évaluant l'ensemble de son fonctionnement et de ses pratiques. Elle vise à assurer la sécurité et la qualité des soins donnés au patient et à promouvoir une politique d'amélioration continue de la qualité au sein des établissements ».


Mais le manuel d’accréditation qui accompagne cette démarche a pour objectif l’amélioration continue de l’ensemble de l’établissement, toutes les missions d’un service biomédical ne sont donc pas prises en considération et évaluées.

La stratégie de ce guide est de garantir en même temps les résultats des différentes activités hospitalières ainsi que la satisfaction du client. Une refonte des références permet de mieux les comprendre.

Cette refonte s’effectue autour de quatre axes:

a) Le renforcement de la dimension politique et du rôle des dirigeants

Ce chapitre concerne l’ensemble des politiques de l’établissement et, en particulier, les orientations stratégiques, la place du patient au coeur du dispositif, la politique de la qualité et de la gestion des risques. Il souligne l’importance d’impliquer fortement les responsables, notamment médicaux, dans le développement et le suivi des démarches d’évaluation et d’amélioration de la qualité.

Ces références permettent d’apprécier au niveau de l’établissement la qualité du management.

b) Une approche ciblée sur les fonctions transversales majeures

Le deuxième chapitre concerne les ressources transversales, supports fonctionnels de l’établissement.

Cette approche, de type systémique, met l’accent sur la qualité et la gestion des risques liés aux soins. Les ressources transversales interagissent, quant à elles, dans une approche globale intégrant donc tout autant les ressources humaines, les fonctions hôtelières, l’approvisionnement, l’environnement et le système d’information.

c) Des exigences sur la prise en charge du patient : un seul chapitre

Les références applicables à la prise en charge directe du patient sont regroupées dans le chapitre 3 intitulé « Prise en charge du patient ». Cette option était fortement préconisée par les professionnels des établissements lors d’une enquête portant sur l’évolution des références. Elle vise à une plus grande cohérence et à éliminer certaines redondances de la première version du manuel d’accréditation.

d) Un accent sur les démarches d’évaluation et les dynamiques qualité

Le quatrième chapitre, intitulé « Évaluations et dynamiques d’amélioration », par le regroupement des références portant sur les actions d’évaluation et d’amélioration, permet de donner à l’établissement concerné et aux destinataires des résultats de la procédure d’accréditation une vision globale du suivi des différentes politiques mises en oeuvre.

Ce chapitre, soulignant un des axes prioritaires de la seconde procédure d’accréditation, regroupe aussi plusieurs des références portant sur l’évaluation des pratiques professionnelles cliniques. Les dimensions concernées, dans ce référentiel, visent : l’évaluation des pratiques professionnelles, les ressources humaines, le système d’information , la qualité et la prévention des risques, la satisfaction des usagers et des professionnels, les orientations stratégiques de l’établissement.


Avantage :

Stratégie de satisfaction du client.

Inconvénients:

Destiné à l’ensemble d’un établissement de santé.

Toutes les missions d’un service biomédical ne sont pas prises en considération et évaluées.

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Classification stratégique des référentiels [2*]


Les différents référentiels sont classés graphiquement par rapport à la stratégie que représente chacun.



Figure 1: Classification stratégique des référentiels

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Partie 3 : Enquête



1.  Elaboration de l’Enquête

Objectif de l’enquête

Identification de l’état de l’art et des besoins dans un service biomédical en terme de qualité pour aboutir à un choix de référentiel convenable

Echantillon

40 ingénieurs et responsables biomédicaux (dans le Liban)

Type de questionnaire

- 1 Tableau à remplir en remplissant des cases comprenant :

2 questions oui/non, et 4 questions ouvertes.

- Fichier envoyé par e-mail tenant sur 1 page

Déroulement de l’enquête

- Envoi du questionnaire : 12/11/05

- Date limite pour répondre : 18/12/05 

- Relance : 03/01/06 (par téléphone)

Figure 2: récapitulatif de l’enquête


Afin de mieux cerner et identifier les attentes des services biomédicaux dans un pays en cours de développement (le Liban dans notre cas), une enquête a été adressée à des ingénieurs et responsables biomédicaux dans ce pays.

Cette enquête nous a permis d’identifier la stratégie d’un service biomédical en fonction de ses besoins réels.

Grâce à cette enquête,  le «POURQUOI » a été identifié ainsi que le bénéfice retiré. Cela s’inscrit dans une démarche qualité.

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2.Résultats de l’enquête

Enquête auprès de 10 services biomédicaux, 30 ingénieurs et 10 responsables biomédicaux (par téléphone ou par mail) => 12 réponses validées (taux de réponses exploitables de 30%)



 

 Figure 3: Résultats de l’enquête







3. Analyse des résultats :


Figure 4: ISHIKAWA des attentes exprimées


D’après les résultats de l’enquête, des besoins communs pour la majorité des hôpitaux ont été identifiés. Ces besoins peuvent être représentés comme suit :

L’organisation de maintenance et du contrôle qualité des dispositifs médicaux, gestion du processus d’achat et de réception, gestion du personnel (Formations, coordinations et hiérarchie), garantie la sécurité des patients et du personnel et l’assurance de la satisfaction du patient et de toutes les parties intéressées.

D’après les réponses obtenues des hôpitaux qui ont une plus grande expérience dans le domaine de service Biomédical, on a noté que ces derniers sont plus exigeants en terme de besoins. Ce qui les intéresse aujourd’hui, autre que les besoins déjà cités, c’est d’avoir une politique qualité bien définie et d’assurer une amélioration continue du métier.

Ils visent le suivi d’une référence qui leur permettra de bien mener toute activité possible du service Biomédical dans un but final de le certifier.

 

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Partie 4 : Choix du référentiel





Après analyse de l’enquête, les caractéristiques optimales du référentiel à choisir seront :

·        Le référentiel doit garantir toutes les activités du service Biomédicale.

·        Le référentiel doit permettre aux différents hôpitaux d’avoir la possibilité de choisir
les parties du référentiel qui conviennent le plus à leurs besoins actuels.

·        Il doit avoir un vocabulaire très proche du métier.

·        Le référentiel permettra une certification reconnue du service.

D’après ces caractéristiques, on se rend compte qu’aucun des quatre référentiels proposés répond parfaitement aux attentes.
Malgré cela, le guide de bonne pratiques répond le mieux à ces différentes caractéristiques sauf l’aspect de certification où le guide ne permettra pas en lui-même une certification par contre il pourra « si appliqué en total » être une alternative à l’ISO 9000.

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Partie 5: Mise en place du Guide





1.Présentation du guide :

Afin d’encourager les établissements de santé à adopter le guide de Bonnes Pratiques, il sera tout d’abord indispensable de leur présenter celui-ci pour qu'ils en prennent connaissance et en identifient les avantages. Pour cela, plusieurs actions peuvent être mises en place :

 

Une fois l'établissement a décidé  à mettre en place le guide des bonnes pratiques biomédicales, un processus de mise en oeuvre doit être déployé.



2. Le Processus:
La mise en place du référentiel choisi se décompose en plusieurs étapes :

2.1.Etat des lieux et autodiagnostic :

Cette étape permettra de faire une photo de l’organisation et de connaître les attentes des parties intéressées.

Pour atteindre ce but plusieurs outils d’autodiagnostic peuvent être utilisés.

Caractéristiques de l’outil d’autodiagnostic :

-être facile à exploiter,

- donner une vision synthétique de la situation du service biomédical sur le niveau de références minimales des bonnes pratiques atteintes,

- souligner les points faibles pour mieux dégager les axes de progrès,

- permettre une évaluation tout au long de la démarche de mise en place des bonnes pratiques.

 Les résultats de ce diagnostic sont des éléments pour:

-   l’aide à la décision pour définir la stratégie de mise en place des bonnes pratiques,

-   prioriser les plans d’actions

 


2.2. Démarche d'amélioration continue de mise en place du guide



Après avoir effectué l’auto-diagnostic du service biomédical il est nécessaire de procéder à la mise en place d’une stratégie pour atteindre les références minimales du guide.

Il existe plusieurs méthodes, mais nous retiendrons l’approche processus (déjà présente dans le guide)  associée à l’outil  P.D.C.A.

Ce choix se justifie par sa simplicité,

-       d’une part l’approche processus se trouve déjà dans le guide et le P.D.C.A. est accessible à tous.

-       d’autre part l’association de ses deux méthodes permet l’amélioration continue et la satisfaction du client.


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L’approche processus :

L'approche processus vise à réaliser le cycle dynamique d'amélioration continue afin de rendre plus performante la structure qu'il utilise. L’approche processus facilite également l’écoute client et la satisfaction de celui-ci grâce à l’identification des processus clés, à leur développement et à leur amélioration continue.



Figure 5:Approche processus, cycle PDCA du guide BPB [2]


Grâce à la mise en place du concept PDCA à tous les niveaux de la structure, l’efficacité des processus pourra être maintenue et améliorée. Ce concept est adaptable à tous les processus aussi bien les bonnes pratiques fonctionnelles qu’opérationnelles.

Il est conseillé d’effectuer un cycle PDCA pour chaque processus.


 

Figure 6: cycle de l’amélioration continue PDCA [2*]

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3.
Choix d’une méthode de valorisation en « Bonnes Pratiques » :


Il sera nécessaire pour certains services biomédicaux  d’avoir une déclaration de validation (reconnaissance) en Bonnes Pratiques. En considérant l’objectif de l’établissement, plusieurs voies seront possibles :

Figure 7: Valorisation en « Bonnes Pratiques » [2*]




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Partie 6 : Récapitulatif du Projet



1. Déroulement du projet, Difficultés envisagées et Améliorations suggérées :

Etapes du projet

Outil utilisé

Difficultés envisagées

Améliorations Suggérées

Identification du contexte de la problématique

QQOQCP

On a mis beaucoup de temps pour préciser l’objectif et bien cerner le problème.

Se concentrer dès le début pour identifier un seul objectif à atteindre.

Identification de l’état de l’art et les besoins dans un service biomédical en terme de qualité

-enquête auprès de plusieurs ingénieurs et responsable de service Biomédical

-Difficulté à trouver les coordonnées des contacts potentiels.

-Manque d’expériences professionnelles des personnes contactées

- difficulté de mener une enquête dans plusieurs pays.

-nombre de réponses obtenues insuffisantes

pour effectuer une analyse fiable.

-lors de  l’enquête, commencer par contacter les personnes

professionnelles ciblées par téléphone et non pas par mail.

-Augmenter si possible le nombre des contacts pour améliorer le pourcentage des réponses obtenues.

-Organiser un groupe de travail de plusieurs nationalités pour un projet adressé à plusieurs pays.

Exploration des expériences de Qualité -Biomédical en France (Guides, référentiels et expériences hospitalières éventuelles)

-recherche sur Internet

-complexité de quelques référentiels

à cause d’un vocabulaire peu ciblé

-consulter des personnes qui sont experts en référentiels

-s’adresser à des personnes qui ont une expérience en qualité – Biomédical dans les établissements de santé français

Analyse des résultats et choix  de la meilleure solution pour la problématique

-

- difficulté de trouver un outil qui permettra de bien formuler le choix final de la solution

-

Tableau 3: Déroulement du projet, Difficultés envisagées et Améliorations suggérées


 
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2.Perspectives :

Cette étude  n’est que le début de plusieurs actions qu’on pourra mettre en place pour intégrer la qualité et les bonnes pratiques dans les services biomédicaux des pays en cours de développement. En fait, la mise en place des lois, la favorisation de la communication et le retour d’expériences biomédicales entre tous les pays sont des voies qui pourront être suivies pour faciliter la mise en place et l’amélioration continue de tout guide ou référentiel possible.

Pour cela, il sera judicieux :


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Conclusion




On peut résumer la situation des services biomédicaux dans les pays en cours de développement de façon suivante :

 La majorité de ces services sont trop récents et il leur manque de l’expérience pour améliorer leurs activités. Pour cela il sera efficace d’avoir un référentiel qui pourra être maîtrisé par les équipes biomédicales afin de réaliser des activités optimales et pertinentes pour  mieux satisfaire les parties intéressées par ce service et surtout le patient.
Cette étude nous a permis de proposer le guide de bonnes pratiques biomédicales comme un référentiel qui pourra être adapté dans les pays en cours de développement.
La différence de niveau d’attentes entre les hôpitaux entraînera une application du guide propre à chaque établissement.
Enfin, l’amélioration continue de l’activité Biomédicale ne pourra être effectuée qu’en partageant les expériences en exploitant tous les moyens de communication possible. Seule une application du guide permettra son évaluation  concrète.




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Annexes








Annexe 1 : Enquête [1]

Définition:    Pour une entreprise, entreprendre une "Démarche Qualité" c'est mettre en oeuvre de façon progressive, des moyens de prévisions, de prévention et de contrôle de ses processus et de ses activités afin de satisfaire les besoins de ses clients et ainsi conserver la place qu'elle occupe sur le marché. On en parle souvent. La qualité est devenue la base du système de production de l'entreprise. Les clients la considèrent comme une exigence évidente. Mais, pour les entreprises, elle reste parfois difficile à définir. Où en êtes vous dans votre pays?                                                                           

Definition:    For an organisation, undertaking a "Quality Management Process" is implementing progressively, means of anticipation,  prevention and control of its process and activities for the sake of satisfying the needs of its clients, and thus conserving its existance in the market.Quality has become the base of the production system in an organisation. Clients consider it as an evident demand while it seems difficult to be defined for an organisation. How far are we from this in your country? 


Veuillez taper votre réponse dans cette case

Please type your answer in this box

Avez-vous déjà entendu parler de  la définition d'une "Démarche Qualité"?

Have you ever heard before of "Quality Management Process" ?



Pensez-vous qu'une Démarche Qualité est utile dans un service Biomédical?

Do you think that a " Quality Management Process" is useful for a Biomedical service?



A votre avis,votre service Biomédical a t-il besoin de mener une Démarche Qualité ?Si oui veuillez indiquer pourquoi?

In your opinion,is your Biomedical departments in need of implementing a "Quality Management Process"? If Yes, for what purpose?



Est ce que vous aurez besoin de garantir toutes ou une partie des activités dans votre service biomédical? Laquelle(s)?

Are you in need to guarantee all the activities of your biomedcal service at a time, or you precise certain activity(ies) first? Which one(s) ?



Existe t-il dans votre pays des organismes certificateurs de systèmes? (ex:certification ISO...)

Are there organizations in your country which issue certifications ? (ex: ISO certification)



Existe t-il dans votre pays des lois et des réglementations qui imposent la mise en place d'une démarche qualité ou d'être certifier?

Are there any laws in your country which obligate the implementation of  "Quality Management Process" ?








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Annexe 2 : Exemple de charte qualité (en France) [2]









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Annexe 3 : Exemple d’Auto-evaluation [2]







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Glossaire




CH : Centre Hospitalier

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

NF : Norme Française

EN : European Norme

ISO : International Standard Organisation

DRASS : Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (Midi-pyrénées)

ANAES : Agence Nationale d’accréditation et d’évaluation en Santé

APHP : Assistance publique-Hopitaux de Paris

AFNOR : Association Française de Normalisation

BPO : Bonnes pratiques opérationnelles

BPF : Bonnes pratiques fonctionnelles

AMDEC : Analyse des  Modes de défaillances, de leurs effets et de leurs criticités

ECME : Équipements de Contrôle de Mesure et d’Essai

PDCA : Plan, Do, Check, Act

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Liste des figures




Figure 1: Classification stratégique des référentiels. 14

Figure 2: récapitulatif de l’enquête. 15

Figure 3: Résultats de l’enquête. 15

Figure 4: ISHIKAWA des attentes exprimées. 16

Figure 5:Approche processus, cycle PDCA du guide BPB.. 19

Figure 6:cycle de l’amélioration continue PDCA.. 20

Figure 7: Valorisation en « Bonnes Pratiques »



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. 21


Liste des Tableaux




Tableau 1 : QQOQCP. 8

Tableau 2 : Situations en chiffres. 8

Tableau 3: Déroulement du projet, Difficultés envisagées et Améliorations suggérées. 22


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Bibliographie


[1] Sources personnelles

Normes 

[3] ISO 9001 « système de management de la qualité – exigences », 2000 edition AFNOR


Ouvrages collectifs

[4] Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé,

RBM news, 2002

Revue ITBM RBM février 2000, volume 21

Revue ITBM RBM juin 2001, volume 22

[5] Guide pratique sur la maintenance des dispositifs médicaux

(DRASS) Mars 2005

[6] Manuel d’accréditation des établissements de santé de l’ANAES


Sites Internet

[2] https://www.utc.fr/~farges : Site du biomédical a l’UTC

[3] http://www.afnor.fr/ :

[6] http://www.anaes.fr/


* : source modifiée

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