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Si vous arrivez
directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport
d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc
comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur
doit admettre et donc supporter. Il a été
réalisé pendant la période de formation et
constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique,
d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées
aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les
démarches qualité dans les organisations. Nous
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lecture...
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Préparation de l'ISO 14001
|
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Aryanne MOUNGUENGUI |
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Référence
bibliographique
à
rappeler
pour
tout
usage
:
Préparation de l'ISO 14001, Aryanne MOUNGUENGUI, Stage professionnel MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2010-2011, URL : https://www.utc.fr/master-qualite, "Travaux, Qualité-Management", réf n°190 |
||
Suite à une volonté du groupe Saint-Gobain de
certifier 90% de ses sites ISO14001 d’ici 2013, le Centre
de Recherche d’Etudes Européen (CREE) de Cavaillon a décidé de se
lancer dans une démarche environnementale en vue d’obtenir cette
certification dans les années à venir. Face à cet objectif plutôt
ambitieux, une question se pose : Quels sont les moyens et
actions à mettre en œuvre pour obtenir une certification ISO 14001 au
CREE?
De la réalisation de l’analyse
environnementale aux propositions et planification de la
mise en place de plans d’actions, ce rapport détaille de manière
assez exhaustive la méthode de travail employée pour mettre en
place un Système de Management Environnemental (SME) efficace et
opérationnel au sein du Centre de Recherche d’Etudes Européen de
Cavaillon. Mots clés :ISO 14001, SME, démarche environnementale |
||
The group Saint-Gobain will certify ISO 14001 90 %
of its sites before 2013. In order to reach this goal, the
R&D Center (CREE) of Cavaillon decided to implement an
environmental approach to get the ISO 14001 certification in the next
years. This decision raises the following question: what are the means
and the actions to be implemented to get ISO 14001 certification? Key words : ISO 14001, EMS, environnmental approach |
||
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Au terme de ces 4 mois de stage, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce projet. Mes remerciements s’adresseront en premier au directeur du Centre de Recherche d’Etudes Européen (CREE) de Cavaillon, Monsieur Loïc JOURDAINE pour m’avoir accueillie au sein de son entreprise. Puis, mes responsables de stage Messieurs Paul-Henry BERNARD, responsable Maintenance & HSE et Anthony PONTHIEUX, Coordinateur HSE pour m’avoir orientée et conseillée tout au long de ce stage.
Je
tiens
également
à
remercier
tous
les
responsables
des
équipes
R&D,
les
responsables
des équipes des moyens généraux et
leurs techniciens pour m'avoir accordée de leur temps lors de
la réalisation de mon enquête environnementale. S’ajoute à ces
personnes,
les
équipes support, notamment :
Et tout le reste du personnel pour leur sympathie et leur accueil chaleureux.
Pour terminer ces remerciements, je tiens à remercier mon suiveur de stage Monsieur G. FARGES pour son suivi et conseils dans la réalisation de ce stage.
·
GLOSSAIRE
Présent dans plus de cinquante pays à travers le monde, le groupe Saint-Gobain se définit comme un concepteur, producteur et distributeur de matériaux fonctionnels, adaptés à des clients industriels et professionnels.
Aujourd’hui, le groupe compte plus de 190 000 salariés répartis dans 64 pays à travers le monde et génère un chiffre d’affaires de 40,1 milliards d’euros (données de 2010) [2].
Le groupe Saint-Gobain s’organise en 4 principaux pôles d’activités dans lesquels, il est leader ou Co-leader mondial (fig.1):
▪ Le Pôle Matériaux Innovants (23% du CA) : Numéro 1 mondial ou en Europe dans les différents secteurs qu’il occupe. Ce pôle doit sa notoriété à ses deux principales branches :
o La branche vitrage (12% du CA) liée à la fabrication de verre plat, transformation et distribution du verre pour le bâtiment, vitrages pour l’automobile, et spécialités (verres anti-feu, protection nucléaire, électroménager, verres pour l’électronique).
o La branche Matériaux Haute Performance (11% du CA) liée à la fabrication des produits haute performance à fort contenu technologique dans des activités suivantes : abrasifs, matériaux céramiques, cristaux, plastiques, solutions textiles.
▪ Le pôle Conditionnement (9 % du CA) lié à la fabrication de bouteilles et pots en verre pour l’emballage des boissons et des produits alimentaires ; fabrication et vente de flacons en verre pour la parfumerie et la pharmacie; pompes distributrices à haute performance en plastique pour les emballages de produits de beauté, de santé et d’entretien.
▪ Le pôle Produits pour la Construction (25 % du CA) : fabrication d’isolants, gypse, produits d’extérieur, canalisations et mortiers industriels.
▪ Le pôle Distribution Bâtiment (43% du CA) : premier distributeur de matériaux de construction en Europe et premier distributeur de carrelage au plan mondial. Le développement de ce pôle a été réalisé grâce à l’acquisition de sociétés déjà existantes dans ce domaine.
Figure1: Contributions des différents pôles d'activités dans le chiffre d'affaires de Saint-Gobain [2]
Afin de conserver sa place
de leader, Saint-Gobain s’appuie sur une vingtaine de centres de
Recherche et
Développement et une centaine d’unités de recherche qui sont des
éléments
essentiels de la dynamique d’innovation et de croissance du groupe.
Le groupe consacre 400 millions d’euros en
dépenses de R&D et dépose chaque année 400 brevets issus de ses 20
centres de recherche.
I.2. Le pôle Matériaux
Innovants
Fort
de
sa
présence
dans
le
monde
avec ses 576 sites répartis dans 45 pays,
le pôle Matériaux Innovants représente 65% du budget R&D du groupe.
Il est soutenu par les recherches transversaux: Northboro (USA), CREE
Cavaillon (France), SGR Aubervilliers (France), SGRS (Chine) et des
centres spécialisés tels que le CRDC (France) et Herzogenrath
(Allemagne).
I.2.1. Le Centre de
Recherche d'Etudes Européen (CREE)
Implanté sur le site de cavaillon depuis 2002, le Centre de Recherche d’Etudes Européen (CREE) de Saint-Gobain fût dans un premier temps rattaché à la branche Matériaux Haute Performance (HPM) puis au pôle Matériaux Innovants. Il répond au besoin du pôle de renforcer et de rassembler ses capacités de recherche en Europe dans un lieu unique en France et dans un environnement favorable.
Spécialisé dans l’étude de matériaux céramiques et réfractaires, ce dernier est reconnu mondialement pour ces compétences techniques.
Afin
de
répondre
au
mieux
aux
exigences
de
ses
clients, le site s’est lancé
depuis quelques années dans une démarche qualité, qui a conduit à
l’obtention d’une première certification ISO 9001 en 2008.
Le centre de recherche d’études européen s’organise comme suit :
Figure 2: Organisation du CREE [3]
Le CREE est composé de 5 grandes équipes qui se subdivisent en sous équipes :
Figure 3: Equipes R&D du CREE [4]
Ces
équipes de recherche conçoivent
de nouveaux matériaux et s’appuie sur les moyens généraux pour la
réalisation
des tests et essais.
Les
moyens généraux sont chargés de répondre aux demandes de
caractérisation des produits, des fusions, des cuissons venant de leurs
clients qui sont les équipes de recherche R&D. Les moyens généraux
sont constitués de 2 équipes :
1) Les laboratoires de caractérisation et d’essais
2) Les technologies clés
Ils bénéficient de différents moyens et équipements leur permettant de
caractériser les matériaux et produits clés.
Ces
équipes
sont :
Figure
4: Equipes
des moyens généraux
[4]
A ces équipes, s’ajoutent les équipes support qui assurent le bon fonctionnement du site. Il s’agit de :
Figure 5: Equipes support [4]
I.2.3. Le CREE
tourné vers une démarche environnementale
Bien que ne possédant pas de système de management environnemental, le Centre de Recherche d’Etudes Européen a toujours été sensible aux problématiques environnementales. Ces problématiques sont prises en compte par le centre de recherche et figurent parmi les principaux objectifs à atteindre. Suite à une volonté du groupe Saint-Gobain de certifier au moins 90 % de ses sites d’ici 2013, mais aussi à une volonté interne au CREE de maîtriser les impacts environnementaux liés aux activités du site, la direction du CREE a décidé de mettre en place un système de management environnemental en vue d’une certification ISO 14001 pour 2012.
Face à ce projet ambitieux, la clarification de la problématique à travers la réalisation d’un QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment et Pourquoi) s’avère un point de départ important pour mieux cerner le sujet d’étude et les attentes du projet (Fig.6).
Figure 6: Clarification de la
problématique [4]
II. LA DEMARCHE ENVIRONNEMENTALE
Le Système de Management Environnemental (SME) désigne les méthodes de gestion et d’organisation de l’entreprise, visant à prendre en compte de façon systématique l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement, à l’évaluer et le réduire [9]. Deux référentiels d’application volontaire décrivant les exigences applicables aux S.M.E. existent :
· La norme internationale ISO 14001 : Système de Management Environnemental — Exigences et lignes directrices pour son utilisation
· Le règlement communautaire EMAS (Environmental Management and Audit System) également dénommé Ecoaudit [9]
Pour
répondre aux exigences de ces deux
référentiels, deux types de support existent : la norme ISO
14004 et
le fascicule de documentation afnor FDX30-205, tous deux décrivant la
mise en
place par étapes d’un système de management environnemental.
Publiée pour la première fois en septembre 1996, la norme ISO 14001 spécifie aux organismes les exigences d’un Système de Management Environnemental (SME) afin d’assurer l’efficacité de ce dernier. Elle fût révisée en 2004 pour renforcer sa compatibilité avec l’ISO 9001.
La norme
ISO 14001 est un
référentiel international volontaire, qui est applicable à tous types
et
tailles d'organismes (industrie agroalimentaire, métallurgie…) et
s'adapte à
des situations géographiques, culturelles et sociales diverses.
Le référentiel
ISO 14001 se
fonde sur 2
grands principes
du
management : la
définition d’une politique environnementale et
la mise en
place d’un système
de management auto-améliorant
pour
atteindre
les
objectifs
et
cibles
fixés
dans
le
cadre
de
cette politique. Les
différentes
exigences prescrites
par ce référentiel
sont présentées dans le paragraphe 4 et organisées selon la
démarche
PDCA[1]
de la
roue de Deming (spirale d'amélioration continue : planification, mise
en œuvre,
contrôle et révision) [5].
Figure 7: Modèle de PDCA décrit par
l'ISO 14001[4]
Ces exigences sont réparties en 5 étapes, correspondant aux 5 sous-paragraphes du paragraphes 4, sont synthétiquement les suivantes [5] :
1- Etablir une politique environnementale
2- Planifier les actions environnementales par :
a- a- l'identification des aspects environnementaux significatifs induits par les activités, produits et services (§ 4.3.1)
b- l'identification et le suivi des exigences légales et autres exigences auxquels l'organisme a souscrit, qui s'appliquent aux aspects environnementaux des activités, produits et services (§ 4.3.2)
c- l'établissement d'objectifs et cibles environnementaux et d'un programme de management environnemental décrivant précisément les moyens mis en œuvre et les délais pour satisfaire ces objectifs et cibles (§ 4.3.3)
3- Mettre en œuvre les actions planifiées dans le programme de management environnemental par :
a- la mise à disposition des ressources appropriées (humaines, compétences spécifiques, infrastructures organisationnelles, technologiques, financières) (§ 4.4.1).
b- la formation et la sensibilisation du personnel (§ 4.4.2)
c- l'établissement de processus pour la communication interne et externe (§ 4.4.3)
d- l'établissement et la mise à jour de la documentation (§ 4.4.4) ;
e- l'établissement et la mise en œuvre de la documentation (§ 4.4.5).
f- la maîtrise des activités associées aux aspects environnementaux identifiés comme significatifs (§ 4.4.6)
g- l'identification des situations d'urgence et accidents potentiels, et la mise en place de moyens de préparation et de réponse appropriés (§ 4.4.7)
4- Contrôler le système et corriger les écarts par :
a- la surveillance et le mesurage des principales caractéristiques de ses opérations pouvant avoir un impact significatif sur l'environnement (§ 4.5.1)
b- l'évaluation de la conformité aux exigences légales et autres exigences auxquelles il a souscrit (§ 4.5.2)
c- la détection et l'analyse des non-conformités, la mise place d'actions correctives et préventives permettant de remédier aux impacts environnementaux, l'évaluation de l'efficacité de ces actions (§ 4.5.3)
d- la maîtrise des enregistrements nécessaires pour fournir la preuve de la conformité aux exigences de son SME (§ 4.5.4)
e- la réalisation périodique d'audits internes du système de management environnemental (§ 4.5.5)
5-
Passer en
revue et améliorer le système par la réalisation périodique de revue de
direction (§ 4.6)
Le processus de mise en place de l’ISO 14001 s’effectue en 6 étapes (fig.8) :
Figure 8: Processus de
mise en place de l'ISO 14001[4]
III. MISE EN PRATIQUE
Considérée comme l’étape cruciale mais également comme la plus longue dans la mise en place d’un SME, l’analyse environnementale sert de base à la détermination d’objectifs d’amélioration et à un programme d’actions [6].
Il s’agit d’un « état des lieux » environnemental initial qui se déroule en 5 grandes étapes (fig.9) dont les résultats permettront d’évaluer l’influence des activités d’un organisme sur l’environnement. L’analyse est alimentée par des données qualitatives mais aussi quantitatives qui prennent en compte l’aspect réglementaire lié aux différentes activités de l’organisme.
Figure 9: Etapes de
l'analyse
environnementale [4]
Dans le but de donner du sens à la problématique mais aussi de structurer la planification des actions à faire, une planification dynamique stratégique a été réalisée (fig.10) :
Figure 10: Planification dynamique
stratégique
proposée [4]
Cette approche a permis d’établir un planning prévisionnel sur les différentes actions à réaliser (fig.11).
Figure 11:Planning prévisionnel [4]
Pour optimiser la réalisation des livrables escomptés dans les délais impartis, une analyse des risques projet a été réalisée afin de trouver des alternatives à des risques éventuels (fig.12).
Figure 12:Analyse des
risques projet [4]
La collecte des données pour la réalisation de l’état des lieux sur le site de Saint-Gobain CREE a été réalisée suivant le schéma ci-dessous :
Figure 13: Schéma de l'enquête environnementale [4]
:
Document associé
Afin de se placer à un niveau de détail suffisant dans la collecte des données, le site a été découpé en différents secteurs appelés « unités d’analyse ». Le découpage du site a été réalisé après avoir défini, le domaine d’application du SME, comme l’exige le référentiel. Ce découpage prend en compte la localisation géographique des différents ateliers ou salles de travail mais aussi en tenant compte des activités des différentes équipes de recherche. Les bureaux, salles de réunion, l’infirmerie, le restaurant d’entreprise, les espaces verts, le parking, les zones de stockage (déchets et matières premières) ainsi que les différentes utilités du site (Compresseurs, chaudières, groupes froids) ont également été pris en compte dans de découpage du site
Il s’agit d’identifier les entrants et sortants de chaque processus identifié. La réalisation d’entretiens avec les différents responsables a permis d’obtenir un maximum d’informations. Afin de focaliser ces échanges sur les aspects essentiels, un questionnaire d’enquête (annexe 2) listant les différents besoins nécessaires à l’analyse environnementale a été établi au préalable pour servir de support.
Les informations contenues dans le dossier d’autorisation du site pour les installations classées pour l’environnement ont également constitué une source d’information non négligeable dans la collecte des données. En effet, elle permet d’obtenir des informations complémentaires sur le site : sensibilité du milieu (situation géographique, exposition au vent, risques d’inondation….), activités du site, les différents réseaux (eau, gaz,..), étude d’impacts, étude du sol,…………….
Conformément aux exigences du référentiel, les situations en modes dégradées ou accidentelles ont également été prises en compte lors de l’état des lieux initial.
Les données collectées sont présentées sous forme de diagramme de flux afin d’avoir une vue d’ensemble sur les entrées et sorties de chaque processus et d’en déduire les aspects environnementaux associés à chaque activité de ce processus. Les différents aspects ainsi que les activités associées sont regroupés dans un tableau et classés par secteur d’activités ou unité d’analyse.
Figure 14: Diagramme des
flux [4]
III.3.2.1. Les critères de hiérarchisation des aspects environnementaux
La hiérarchisation des aspects environnementaux est basée sur 3 critères :
Ces
critères sont cotés avec des chiffres allant de 1 à 10. Selon
l’importance
apportée à certains critères comme la maitrise ou la sensibilité du
milieu
environnant, on observera une cotation différente des autres afin de
créer un
impact plus significatif sur le résultat de l’analyse environnementale.
CDE
=
M*C |
o
La
maîtrise (M)
Libellé |
Cote
|
Bonne maîtrise Bonnes dispositions organisationnelles et
techniques au niveau de l’entreprise (moyen de prévention, de
protection, procédures, consignes, suivi et surveillance, mesures,
rapide capacité de réaction, personnel compétent et formé,….) |
1 |
Maîtrise
existante
partielle
: Très peu de moyens techniques et dispositions organisationnelles : mesures, retour d’expérience, procédures préventive, sensibilisation du personnel |
4 |
Maîtrise
existante
mais
insuffisante: Maîtrise de l’impact à posteriori : consignes de sécurité suite à un incident, pas de maintenance préventive,… |
7 |
Aucune
maîtrise
: Dispositions organisationnelles et techniques inexistantes (pas de mesures ni d’équipements pour les réaliser, pas de consignes pour prévenir ou réduire l’impact) |
10 |
Elle dépend de trois facteurs qui sont :
Importance |
X |
Fréquence |
|
Sensibilité |
=
|
Criticité |
1 =Faible dangerosité et faible quantité
4=Forte dangerosité et quantité élevée |
1 = 1 fois tous les 5 ans
4 = journalier |
X |
1 =faible
5 = Forte |
1 =négligeable
80 =très forte |
Libellé |
Cote |
Journalier | 4 |
Hebdomadaire/mensuel | 3 |
Trimestriel/semestriel/annuel | 2 |
1 fois tous les 5 ou 10 ans | 1 |
Libellé |
Cote |
Forte Cours d’eau proche, zone aquacole et/piscicole proche (<600 m) Période d’étiage Station d’épuration commune sensible proche (<600m) Plaintes Site situé en zone inondable |
5
|
Moyenne Absence de plaintes Informations sur la qualité de l’eau mais non régulière Station d’épuration commune sensible proche (<600m) Cours d’eau proche, zone aquacole et/piscicole proche (<600 m),…. |
3
|
Faible Absence de ces éléments |
1
|
Libellé |
Cote |
Eau brute de surface | 1 |
Eau potable | 3 |
Eau de forage | 5 |
Libellé |
Cote |
Energie renouvelable (éolienne,
solaire,...) et électricité |
1 |
Gaz naturel |
3 |
Fioul, autres carburants,... |
|
Libellé |
Cote |
Déchets recyclés |
1 |
Déchets traités ou prétraités
mais non recyclés |
3 |
Déchets enfouis |
5 |
Libellé |
Cote
|
Forte |
5 |
Moyenne Site implanté en zone industriel dans une zone non industrialisée sans riverains proches et/ou plaintes |
3 |
Faible Site implanté dans une zone industrielle, sans proches riverains |
1 |
L’importance
de
l’aspect
est
déterminée
en
fonction
des
quantités
consommées et
rejetées par le site et de la dangerosité intrinsèque de l’aspect (ex :
propriétés chimiques). L’établissement de fiches de synthèse regroupant
des informations sur les consommations (eau, électricité, gaz
naturel,…), les rejets (bruit, émissions atmosphériques,…) ainsi que
sur leur enjeux permettent de mieux quantifier cette importance.
Libellé |
Cote
|
Forte
dangerosité
et
quantité
importante |
4 |
Forte
dangerosité
et
faible
quantité |
3 |
Faible
dangerosité
et
quantité
importante Faible impact environnemental, ou pas du tout Consommation importante pouvant générer des pénuries d’eau, électricité, … |
2 |
Faible
dangerosité
et
Faible
quantité Faible impact environnemental, ou pas du tout Aucun risque de pénuries, rejet en quantités largement en dessous des seuils réglementaires. |
1 |
o
La
conformité réglementaire (R)
Conforme……………………………………………………………………………… | C |
Non Conforme…………………………………………………………………………. | NC |
Non Défini (l’entreprise ne connaît pas la situation réglementaire le jour de l’identification de l’aspect, absence de mesure ou manque d’information pour cet aspect)…………………………………………………………………………………… | ND |
Sans Obligation Réglementaire applicable au site……………………………………… | SOR |
Pour
pouvoir
identifier
les
aspects
environnementaux
significatifs,
il
est
donc
impératif
par
rapport
à
la méthode déployée ci-dessus d’identifier les exigences
légales
et autres exigences applicables au site.
III.3.2.2.Identification des exigences légales et autres exigences
Les exigences légales imposées par le référentiel portent sur l’ensemble des textes réglementaires. En France, il s’agit de textes tels que : les arrêtés, les lois, décrets, ordonnances et code de l’environnement [1].
L’identification des exigences légales se décline en deux étapes :
1) L’identification des rubriques de la nomenclature des installations ICPE[2]. C’est par le biais des rubriques IC (Installations Classées) auxquelles est soumis le site qu’une grande partie des exigences réglementaires vont être identifiées. Ces informations ont été accessibles via le dossier d’autorisation l’entreprise.
2) L’étude du code de l’environnement codifié par l’ordonnance n°2004-914, le décret n°2007-397 et les différents textes réglementaires (arrêtés, décrets, ordonnance, lois,….) se rapportant aux domaines des aspects identifiés : eau, air, déchets, énergie,…. Ces informations ont été accessibles via des sites Internet tels que : Légifrance, INERIS ou le journal officiel de la république française. L’organisme se doit également d’identifier les autres exigences comme l’exige le référentiel. Il s’agit d’exigences issues entre autre d’une politique interne du groupe Saint-Gobain ou de prescriptions fixées par la mairie, ou préfecture.
Les différents textes identifiés comme applicables au site, sont répertoriés dans un fichier Excel pour être étudiés plus minutieusement afin d’évaluer leur conformité (fig.15). Ce fichier doit être mis jour régulièrement selon les évolutions réglementaires ou activités du site suivant une procédure définie.
Figure 15: Exemple d'évaluation de la conformité [4]
Afin
d’assurer la robustesse de cette analyse, il est préférable de
travailler à
plusieurs pour réduire les incertitudes liées à l’évaluation des
aspects. Ce
travail doit se faire avec les personnes clés liées au secteur parmi
lesquels
doit impérativement figurer le coordinateur HSE.
III.3.2.3. L’identification des aspects environnementaux significatifs (AES)
L’aspect est considéré comme significatif si :
· Il présente une non-conformité (NC) ou ayant une cotation non défini (ND) à un texte réglementaire
· L’indicateur de dangerosité environnemental nommé coefficient de dangerosité environnemental (CDE) est supérieur au seuil fixé. Ce seuil est déterminé en faisant le produit des seuils de significativité de chaque critère de cotation. Ces seuils sont définis de manière arbitraire. Dans le cadre de notre étude, ce seuil est de 72 (I=2, S=3, F=3, M=4).
Dans le cas de l’étude, la significativité est définie lorsque ce taux est supérieur à 9%, ce qui est parfaitement cohérent par rapport au site.
A l’issue de la cotation, une liste synthétique des différents aspects environnementaux est établie avec une cotation moyenne par rapport au site.
Les aspects présentant une cotation NC ou ND sont considérés comme prioritaires à l’inverse de ceux ayant uniquement un coefficient de dangerosité supérieur à 72.
A
l’issue de l’analyse
environnementale, chacun des aspects environnementaux identifiés comme
significatifs ont fait l’objet d’objectifs et cibles suivi d’un plan
d’actions
appelée généralement « Programme de Management Environnemental
(PME) ».
III.3.3.
Planification et mise en oeuvre du système de management
III.3.3.1. Identification des principaux processus du système
En regroupant les différentes exigences de la norme grâce à un diagramme d’affinités, il a été possible d’identifier 4 processus dans la mise en place du SME.Figure 16: Processus du SME [4]
III.3.3.2. Planification du Système de Management Environnemental (SME) : réalisation des « Gaps Analysis »
La planification de la mise en place du Système de Management Environnemental a été faite via la réalisation de « Gaps Analysis ». Il s’agit de réaliser une analyse des écarts afin d’identifier les actions qui restent à mener pour atteindre la certification ISO 14001.
La prise en compte des éléments mis en place par le Système de Management Qualité est donc importante (SMQ), car cela permettrait d’éviter l’existence de procédures identiques. En effet, le SME et le SMQ sont tous les deux basés sur une démarche d’amélioration continue. En analysant les deux normes, on s’aperçoit qu’il existe beaucoup d’éléments communs entre ces deux systèmes.
La première étape consistera à identifier tous les documents de maîtrise de la 9001 communs à la 14001 afin de prévoir par la suite, une adaptation aux exigences du SME. Parmi ces documents, on retrouve des documents tels que : la procédure de non-conformité, de maîtrise de la documentation, des enregistrements et la procédure d’audit interne,….Puis, il a été question d’identifier les documents propres au SME et actions à mener.
III.3.3.2.1. Estimation de la charge de travail
A travers une
pondération attribuée à chaque exigence de la norme, il a été possible
par la suite d’estimer sur une échelle de 1 à 100, le travail qui reste
à mener pour répondre totalement aux exigences de la norme. Cette
pondération allant de 0, 0,1…. à 1, est fonction du temps nécessaire
pour répondre à l’exigence, à la quantité de travail à fournir et aux
différents retours d’expérience obtenus sur la mise en place de l’ISO
14001(Fig.17).
Par exemple, la
politique environnementale nécessite moins de temps de
réalisation que la détermination des aspects environnementaux, donc
politique environnementale = 0.1 et les aspects environnementaux = 0.7
Figure 17: Estimation du travail à réaliser (résultats fictifs)[4]
Le total sur l’ensemble des exigences est une moyenne pondérée :
Estimation
total
du
travail
à
réaliser
pour
la
mise en place du SME =
∑ Estimation du travail à réaliser de chaque exigence / (∑Pondération) |
Estimation
total
du
travail
réalisé
pour
la
mise
en place du SME =
∑ Taux de réalisation de chaque
exigence/ (∑Pondération)
|
Il
est possible d’apprécier grâce à l’histogramme de l’exemple ci-dessus
(figure 18), les écarts entre ce qui est déjà fait et ce qui reste à
faire.
Figure 18: Exemple de représentation
graphique de
« Gap analysis » (résultats fictifs) [4]
Il est également possible d’identifier les actions
prioritaires dans les tâches à réaliser grâce à une classification par
ordre décroissant (Fig.19). Ceci est d’ailleurs confirmé par la
réalisation d’un Pareto (Fig.20). L’établissement du Pareto est réalisé
via l’estimation de la charge de travail à réaliser pour chaque
exigence par rapport à la charge totale à réaliser.
Cette charge de travail se détermine comme suit :
Estimation
du
travail à réaliser pour i*/ ∑ (Estimation de travail à
réaliser de chaque exigence) |
*i étant une exigence de la norme
Figure 19: Exemple d'identification d'actions prioritaires (résultats fictifs) [4]
Figure 20: Exemple
de Pareto (Résultats fictifs)[4]
BIBLIOGRAPHIE
[1] Claude PINET, 10 clés pour réussir sa certification QSE : ISO 9001 :2008, ISO 14001 : 2004, OHSAS 18001 : 2007, Editions Afnor 2009
[2] Présentation du groupe Saint-Gobain, 2010, disponible sur le site intranet du groupe (consulté le 15/04/2011).
[3] Présentation du Centre de recherche d’Etudes Européen, 2010, disponible sur le site intranet du groupe (consulté le 15/04/2010)
[4] A. MOUNGUENGUI, Préparation de l’ISO 14001 au sein du Centre de Recherche d’Etudes Européen de Saint-Gobain, Master Mangement de la qualité, UTC, 2010-2011, disponible sur www.utc.fr/master-qualite/ puis "Travaux" ref n°190.
[5] CRCI Basse Normandie - CCI Environnement et Sécurité - Module correspondants environnement, disponible sur www.basse-normandie.cci.fr (consulté le 11/05/2011).
[6] O.FAURE-ROCHET, Analyse environnementale : les clés de la réussite, Editions Afnor 2009
[7] Guide Santé, Sécurité et Environnement (SSE), disponible sur www.ineris.fr/guide-sse/ (consulté le 17/04/2011)
[8] Plan Entreprise Environnement Entreprise 2000 de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
[9] NF EN ISO 14001 :2004, Système de management environnemental- Exigences et lignes directrices de son utilisation, Editions Afnor novembre 2004
[10] CRCI Basse-Normandie – CCI Environnement & Sécurité - Module Correspondant Environnement, SME – ISO 14001. Disponible sur http://www.basse-normandie.cci.fr (consulté le 26/04/2011).
[11] NF EN ISO 14004 :2010, Systèmes de management environnemental - Lignes directrices générales concernant les principes, les systèmes et les techniques de mise en œuvre, Editions Afnor août 2010.
[12] J.BALLIEU, Management environnemental et conformité réglementaire, Editions Afnor 2003(Collection A SAVOIR)
[13] J.BALLIEU, Les documents spécifiques du management environnemental : construction et gestion, Editions Afnor 2003 (Collection A SAVOIR)
[14] Code de l’environnement, disponible sur www.ineris.fr/aida (consulté le 20/05/2011)
[15] Nomenclature de l’ICPE, disponible sur www.ineris.fr/aida (consulté le 20/05/2011)
[16] Veille réglementaire APAVE : www.apave-avise.com (consulté le 18/04/2011)
[17] Fascicule de documentation FD X30-205 : Guide pour la mise en place par étapes d'un système de management environnemental, édition AFNOR, Octobre 2007. Disponible sur www.sagaweb.afnor.org (Consulté le 07/02/2011)
[1] PDCA : Plan (planifier) Do (mettre en œuvre) Check (Vérifier) Act (Agir)
[2]
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement