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ETUDE DE POSTE
auprès des personnels soumis à l'exposition radiologique

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David Le Boisselier


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Référence à rappeler : Titre de l'étude, Auteur 1, auteur 2, auteur 3..., Projet (ou Stage), Certification Professionnelle TSIBH, UTC, 26 janvier 2009-26 juin 2009
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

L’étude de poste réalisée ici, aux blocs communs du Centre Hospitalier Claude Huriez, a pour but de répondre à la réglementation vis-à-vis des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants lors d’interventions chirurgicales nécessitant l’emploi d’une source radioscopique d’imagerie. Ce travail basé sur la prévision de doses encourues, est réalisé par une personne compétente en radioprotection.

Au-delà de la nécessité d’information, une méthodologie permettant une reproductibilité aisée de ce type d’analyse de poste est une des préoccupations essentielles de cette étude qui vise à fournir les éléments nécessaires au zonage radiologique et d’établir les fiches individuelles d’exposition permettant le classement du personnel concerné.

Mots clés : Etude (ou analyse) de poste, Rayonnements Ionisants (RI), Bilan dosimétrique, Personne Compétente en Radioprotection (PCR), Zonage radiologique

ABSTRACT

The workstation study realized here, in the common blocks of the Hospital complex Claude Huriez, aims at answering the regulations towards the workers exposed to ionizing radiations during surgical operations requiring the employment of a radioscopic source of imaging. This work based on the forecast of incurred doses, is realized by a competent person in radioprotection.

Beyond the necessity of information, a methodology allowing an easy reproducibility of this type of workstation analysis is one essential preoccupations of this study which aims at supplying elements necessary for the radiological zoning and to establish the individual index forms of exposure allowing the classification of the concerned staff.

Key words : Workstation study (or analysis), Ionizing radiations, Radiological doses assessment, Competent Person in Radioprotection, radiological Zoning


Remerciements


En premier lieu, je tiens à remercier Monsieur le Professeur Jacques Biserte pour sa lettre de recommandation et son soutien au début du projet de formation,

Je remercie Monsieur Denis Van Dycke, ingénieur biomédical et tuteur de ce stage, de m’avoir accueilli,  ainsi que Monsieur Jean-Paul Florin pour leurs précieux conseils,

Je remercie Monsieur Jacques Duchemin, cadre de santé et coordonnateur du Comité de Radiovigilance au Plateau d’Imagerie de l’Hôpital Claude Huriez par qui ce projet m’a été proposé en qualité de Personne Compétente en Radioprotection,

Je tiens à remercier les assistants ingénieur Monsieur Daniel Sammiez, et Madame Frédérique Alluard, ainsi que toute l’équipe biomédicale pour leur accueil,

Je remercie Monsieur Noël Devassine, manipulateur en électroradiologie et PCR pour le temps accordé aux mesures,

Je remercie également Monsieur Gilbert Farges, responsable de la formation T.S.I.B.H à
 l’Université de Technologie de Compiègne ainsi que toute l’équipe de l’UTC pour la qualité de leur enseignement,
 
Je remercie Monsieur Radola, Madame Gougeon, Madame Djeke-Baudin et Madame Boulanger, cadres de santé aux blocs communs pour les informations recueillies,

Je tiens également à remercier les responsables de Maintenance et d’ Ateliers Biomédicaux.

Enfin, je salue toutes les personnes rencontrées pendant ce stage.


Sommaire

 

I - CONTEXTE

I - 1. Présentation du C.H.R.U Lille

I - 2. L’étude de poste

I – 3. Rappels sur les grandeurs dosimétriques



II - MÉTHODOLOGIE
   
II - 1. Approche processus

II - 2. Mesures

II - 3. Interprétation


III - RÉSULTATS

III – 1 : La délimitation des zones réglementaires


III – 2 : La radioprotection des travailleurs

III – 3. Conclusion

Feuille de relevés


Glossaire

Références et bibliographie

Annexes

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I - CONTEXTE


I - 1. Présentation du CHRU de Lille

Historique

Voyage à travers dix siècles d’histoire hospitalière lilloise…

 

Hôpital Ste Elisabeth

Soigner, recueillir, aider : telles étaient les vocations des premiers hospices lillois, bien  avant le développement du Centre Hospitalier Universitaire de Lille, aujourd’hui établissement de référence pour le nord de la France.

Remontons le temps pour comprendre l’histoire hospitalière lilloise : bien avant les dimensions de médicalisation dans les hôpitaux modernes, les hospices créés à Lille à partir du XI ème siècle avaient essentiellement pour vocation de recueillir les personnes pauvres, infirmes, indigentes ou orphelines. Certain même, tel que l’hôpital Sainte Elisabeth au XIII ème siècle situé aujourd’hui à Roubaix, avait pour but d’abriter des « jeunes filles de bonne famille » qui désiraient vivre en chasteté, sans pour autant se soumettre aux vœux monastiques.

La création de ces hospices était à l’époque fortement liée à des principes religieux que sont la charité, l’aumône et l’aide du prochain. C’est donc un chanoine de la collégiale Saint Pierre, nommé Jean Martin, qui inaugura vers 1215 un modeste asile pour les malades pauvres, sous le nom de « Saint Jean l’Evangéliste ». Cet asile qui comptait alors six lits deviendra l’hôpital Saint Sauveur.

Et c’est cette vocation d’aide aux plus faibles qui guidera des bienfaiteurs tels que Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre, ou encore Jean de la Cambe dit Gantois, dans la création et l’entretien de l’hospice Comtesse, ou de l’hospice Gantois.


                                                                                                       
                                                                         

       Jeanne de Constantinople      
        Hospice Comtesse                                        (1199-1200 † 1244)                                                Saint Sauveur     



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Une gestion privée

Jusqu’au XVIII ème siècle, la logique de fonctionnement des hôpitaux est une logique privée. Elle se base en effet sur des « bienfaiteurs » qui investissent leurs biens dans la création d’établissements pour soigner, et pour accueillir les plus démunis.

Cette logique ne permet pas forcément à ces établissements de survivre. C’est le cas notamment pour l’Hôtel Dieu pour femmes, créé en 1747 qui fonctionna seulement treize ans, faute de ressources.


Un système de santé qui s’organise…

Le besoin de consolider le système de soins et de secours apporté à la population se fait donc ressentir dès le XV ème siècle, grâce à la création à Lille d’un bureau central pour la distribution des secours.

En 1527, le magistrat de la ville éleva cette organisation au rang d’institution communale sous le nom de « bourse commune des pauvres ». Et c’est en 1531 que Charles Quint, adoptant l’organisation lilloise, l’étendit aux hôpitaux et hospices et l’imposa à tous les Pays Bas. De plus, les établissements se regroupent peu à peu pour donner naissance en 1743 au plus important établissement de la ville :

l’hôpital général, qui reçut les biens des nombreuses fondations qui y furent réunies.


 

LILLE – Hôpital général

…et se développe

Le système de santé de la métropole permet d’accueillir et de soigner de plus en plus de personnes.

A partir du XIX ème siècle, l’hôpital devient un service public, de plus en plus médicalisé. C’est en 1860 que l’agrandissement de Lille pose à l’administration publique hospitalière, un problème d’organisation sanitaire. En effet, puisqu’il ne pouvait être question d’agrandir ou de surpeupler l’hôpital Saint Sauveur, la seule solution qui s’imposa fût la création d’un nouvel hôpital.

Les hospices donnèrent un terrain de plus de six hectares, situé Boulevard Montebello, prés de la porte des Postes, et prirent à leur charge les dépenses de construction et d’équipement.

A partir de 1923, le Professeur Oscar Lambret lancera l’idée d’une cité hospitalière réunissant les soins, l’enseignement, la biologie et la recherche.

Ce concept d’hôpital universitaire sera précurseur en France, puisqu’il anticipera de trente ans la loi Debré qui créé les Centres Hospitaliers Universitaires en 1958. C’est cette idée qui donnera naissance à ce que le public appellera la « cité hospitalière », puis le CHRU d’aujourd’hui.





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Chronologie

XI ème    ► 1066 : Fondation du premier hôpital lillois par Adèle de France, comtesse de Flandre, dans l’enceinte de la collégiale Saint Pierre.

XII ème  1158 : Fondation de l’hôpital Saint Nicaise par Hella Destailleur. Fermeture en 1550. Fondation de l’hôpital Saint Nicolas. Fermeture en 1550.

XIII ème1215 : Création de l’asile pour les malades pauvres « Saint Jean l’Evangéliste » par Jean Martin, chanoine de la collégiale, qui deviendra l’hôpital Saint Sauveur.
                                 Agrandi en 1219 par Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre.

                 ► 1231 : Fondation de l’hôpital Saint Julien par Phane Denise. Fermé en 1701.

                ► 1236 : Création de l’hôpital Notre Dame par Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre, qui deviendra l’hospice Comtesse, et où seront réunis l’hospice des Bleuets et                                          l’hospice des Vieux Hommes. Fondation par Jeanne de l’hôpital Sainte Elisabeth ou du Béguinage, pour des jeunes filles de « bonne famille » désirant vivre en chasteté.

                 ► 1291 : Création de l’hôpital de la trinité. Fermeture en 1550.

XIV ème1345 : Ouverture de l’hôpital Notre-Dame, dit des Grimarets grâce à Lotars Canars, Seigneur des Grimarets et à son épouse, Marie de Pont-Rohart. Fermeture en 1701.

                 ► 1361 : Création de l’hôpital des Marthes par Jean de Tourcoing et Marie Duboz son épouse. Réuni à l’hôpital Général en 1750.

XV ème  ► Création de l’hôpital Saint Jacques, à l’usage des pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle en Espagne, par Isabelle de Portugal épouse de Philippe le Bon, Duc de                          Bourgogne et Comte de Flandre. Réuni à l’hospice Gantois après la Révolution.

                 ► 1466 : Fondation de l’hôpital Saint Jean Baptiste par Jean de la Cambe dit Gantois, qui deviendra l’hospice Gantois.

                 ► 1477 : Création de la Maison des Orphelines de la Conception ou des bonnes filles. Création de l’hôpital des Bleuets, tous deux destinés à recueillir les orphelins.

XVI ème  ► 1541 : Fondation de l’hôpital Sainte Catherine de Sienne par Jean Barge et sa femme Marguerite Leroux.

XVII ème1622 : Création de l’hôpital Saint Charles Borromée ou des Vieux Hommes. Rattaché par la suite à l’hospice Comtesse.

                  ► 1633 : Création de l’hôpital de la Charité par François Hedelbaut. Réuni à l’hospice Gantois sous la Révolution.

                  ► 1646 : Ouverture de la Maison des Orphelines de la présentation Notre-Dame. Réunie à l’hospice Stappaert en 1730.

                  ► 1650 : Création de l’hôpital du Saint Esprit par Jérôme Segon, écuyer et sa sœur Françoise Segon. Réuni par la suite à l’hospice Gantois. Création de l’hospice de la Conception                                   ou des Bleuettes, grâce à un legs de Jean Dubus, chanoine de St Pierre.

                  ► 1656 : Ouverture de l’hôpital Saint Joseph ou des Incurables. Devint l’hôpital des Sans-culotte incurables et fut réuni à l’hospice Comtesse. Fondation de l’hôpital des Sept                                           Douleurs par Jehan Stappaert.

                  ► 1668 : Fondation de l’hôpital des Bons Fils pour recevoir les aliénés. Transféré par la suite à Armentières.

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XVIII ème 1743 : Ouverture de l’hôpital Général.

                   ► 1747 : Création de l’Hôtel-dieu pour femmes. Transféré par la suite à l’hôpital Saint Sauveur.

XIX ème  1953 : Ouverture de l’hôpital Claude Huriez, du nom d’un médecin dermatologue, qui fut le Vice-président de la commission administrative du CHRU, Commandeur de palmes                                       Académiques et de la Santé publique et Officier de la légion d’Honneur.



Aujourd’hui

Le C.H.R.U de Lille, ce sont…

11 établissements de soins répartis sur 190 hectares et 140 services médicaux

                                                                 
 
L'hôpital Cardiologique                       L'hôpital gériatrique                      L'hôpital Claude Huriez
                               "Les Bateliers"                              



                                                                  

L'hôpital Jeanne de Flandre                L'hôpital Roger Salengro                La clinique Marc  Linquette 
                                       
                 
                 

                                                                  
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  L'hôpital Pierre  Swynghedauw            L'hôpital  albert Calmette                  La clinique de la Charité        
    
  


                                

L'hôpital psychiatrique                       L'Unité Hospitalière  
          Michel Fontan                          Sécurisée Interrégionale







Des équipements logistiques

•    1blanchisserie traitant 4 600 tonnes de linge par an
•    1 unité centrale de production et 4 selfs
•    2 600 000 repas servis par an
•    1 standard téléphonique et 7 600 postes
•    1 réseau informatique et 3 000 terminaux
•    1 réseau vidéo câblé

Des grands travaux …

•    modernisation de l'Hôpital Huriez
•    regroupement des laboratoires
•    centre cardio-pulmonaire
•    transfert de la psychiatrie
 
Un budget…

•    Exploitation : 675,67 Millions d’Euros dont 5,7 Millions d’Euros pour la maintenance des équipements biomédicaux
•    Investissements : 54,3 Millions d’Euros dont 10 Millions d’Euros pour les équipements médicaux
•    Montant des mandatements aux fournisseurs : 2 12,17 Millions d’Euros

Une activité de soins …

•    2 677 lits dont 2 354 en court séjour
•    813 140 patients
•    264 places en hospitalisation de courte durée
•    80 058 patients hospitalisés
•    DMS (Durée Moyenne de Séjour) en court séjour : 4,53j
•    858 682 consultations externes
•    60 000 interventions chirurgicales
•    4 606 accouchements
•    364 transplantations d'organes (rein, moelle, cœur, foie, poumon, cornée)
•    68 393 passages aux urgences
•    12 730 sorties SMUR
•    7 325 282 actes de laboratoire
•    337 926 actes d'imagerie 
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Du personnel…

•    2 159 personnels médicaux et 9 444  personnels non médicaux
•    6 359 soignants
•    752 personnels médico-techniques
•    1 439 personnels techniques
•    1 169 personnels administratifs (dont 286 secrétaires médicales)
•    675 élèves en formation


Le parc Biomédical du C.H.R.U de Lille, ce sont…


Répartition du nombre d’équipements par discipline



(Nombre total d’équipements : 26700 dispositifs pour
              une valeur estimée à 119 Millions d’Euros  en 2006)           

•    20 laboratoires
•    96 salles d'opération
•    56 échographes
•    4 équipements d'imagerie par résonance magnétique (IRM)
•    4 scanographes
•    3 salles de coronarographie numérisée
•    4 salles d'angiographie numérisée
•    6 gamma caméras
•    1 appareil de débitmètrie cérébrale
•    1 lithotripteur
•    3 appareils de circulation extracorporelle
•    47 générateurs de dialyse
•    13 lasers chirurgicaux
•    4 caissons hyperbares
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L’hôpital Claude Huriez

 


Dessiné par l’architecte Jean Walter, construit à partir de 1936, interrompue par la guerre et inauguré en 1953, l’hôpital Claude Huriez fut un des premiers sites en France à rassembler en un même lieu l’hôpital et la Faculté de Médecine, avec une triple mission de Soins, d’Enseignement et de Recherche.


Claude Huriez était un dermatologue de renommée internationale, qui a œuvré pour que l’hôpital de Lille prenne toute sa dimension régionale et universitaire.


L’hôpital Claude Huriez regroupe les activités :

•    Aile Est : les cliniques de chirurgie générale et endocrinienne, de chirurgie digestive et générale, de dermatologie, des maladies de l’appareil digestif, des maladies du sang, d’urologie,                       des explorations fonctionnelles et digestives, l’urodynamique, l’hospitalisation du centre médicochirurgical ambulatoire, l’hospitalisation de l’andrologie, les consultations de médecine interne.

•    Aile Ouest : les cliniques d’ophtalmologie, d’oto-rhino-laryngologie, la chirurgie générale et vasculaire, la chirurgie digestive et transplantation, l’hospitalisation de la médecine interne, la médecine nucléaire, les explorations fonctionnelles vasculaires périphériques, le plateau technique de dermatologie.

•    Centre Sud : l’accueil des patients à mobilité réduite, l’imagerie médicale, le laser, la réanimation chirurgicale, les soins intensifs de gastro-entérologie.

•    Centre Nord :
le département d’anesthésie réanimation chirurgicale, les transplantations d’organes, les soins intensifs péri opératoires.


L’hôpital Claude Huriez est doté de 542 lits et a une vocation chirurgicale à orientation viscérale et de médecine (dermatologie, urologie, maladies du sang, …)






I - 2. L’étude de poste
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Enjeux

Les enjeux inhérents à l’étude de poste sont définis et imposés par la réglementation relative à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants, dont elle est l’un des éléments principaux.

La notion d’étude ou d’analyse de poste est introduite dans le code du travail, et notamment par l’article R. 231-75 :

« I. - Les expositions professionnelles individuelles et collectives aux rayonnements ionisants doivent être maintenues en deçà des limites prescrites par les dispositions de la présente section au niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre.

II. - A cet effet, le chef d’établissement procède à une analyse des postes de travail qui est renouvelée périodiquement et à l’occasion de toute modification des conditions pouvant affecter la santé et la sécurité des travailleurs. […} ».


L’étude de poste intervient pour définir la délimitation des zones (article R. 231-81) et la classification des travailleurs (article R. 231-88).

Les choix faits permettent de statuer sur le suivi individuel par dosimétrie passive (article R.231-93), et sur le suivi par dosimétrie opérationnelle (article R. 231-94).


L’arrêté du 30 décembre 2004
relatif à la carte individuelle de suivi médical et aux informations individuelles de dosimétrie des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants [1], spécifie que les dosimètres individuels mis en œuvre, qu’ils soient passifs ou opérationnels,

« doivent permettre de mesurer […] les rayonnements ionisants révélés par l’analyse des postes de travail et doivent être compatibles avec les conditions de travail envisagées ».


L’étude de poste permet en outre de définir le programme des contrôles techniques d’ambiance comprenant les mesures continues ou périodiques des débits de dose externe (article R. 231-85).

L’étude de poste relève de la responsabilité du chef d’établissement, qui en confie la réalisation à la personne compétente en radioprotection.

En outre, conformément à l’article R. 231-106-1, la personne compétente en radioprotection  est également chargée de définir sur cette base « les mesures de protection adaptées qui doivent être mises en œuvre » ainsi que « les moyens nécessaires requis en cas de situation anormale ».
 


Enfin, les résultats de l’étude de poste interviennent pour renseigner la fiche individuelle d’exposition établie par le chef d’établissement (article R. 231-92) et utilisée par le médecin du travail (article R.231-99) qui statue sur l’aptitude médicale et les modalités de surveillance médicale de chaque travailleur.


Problématique

La non-conformité à l’un des enjeux résultant de l’étude des postes de travail tels que définis ci-dessus, provoquerait légitimement l’Autorité de Sûreté Nucléaire à sanctionner lors d’un contrôle, les établissements  ainsi désignés.

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Synthèse

QUOI ?
 Etude dosimétrique de poste de travail.
              (article R. 231-75)

QUI ?
 Les travailleurs susceptibles d’être exposés à des rayonnements ionisants.
                               (arrêté du 30 décembre 2004)

OÙ ? 
 Sur les lieux de travail utilisant ces sources de rayonnements ionisants.

QUAND ?
 •    Avant la mise en service de tout nouveau poste de travail.

 •    Périodiquement.

 •    A l’occasion de toute évolution notable d’un poste.
                          (article R. 231-75)

COMMENT ?  
Pour réaliser l’étude, le chef d’établissement désigne la personne compétente en radioprotection qui sera chargé d’évaluer les doses de rayonnements susceptibles d’être reçues au poste de travail.

 •    Ces évaluations peuvent être réalisées à partir de mesures au poste de travail, de calculs numériques ou,  se référer à des études réalisées à des postes similaires.

 •    Evaluer au retour d’expérience sur la dosimétrie au poste de travail, constitué de l’historique des données dosimétriques individuelles externes, d’ambiance, ou des résultats de contrôles réglementaires.

POURQUOI ?
L’étude de poste est un document réglementaire exigible par les autorités de contrôle de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et a pour objet :

•    Les conditions de mise en œuvre de la radioprotection collective et individuelle.

•    La détermination du zonage radiologique.
                  (article R. 231-81)

•    La classification des travailleurs.
               (article R. 231-88)

 •    La fiche individuelle d’exposition.
     (articles R.231-92 et R. 231-99)


 


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I - 3 : Rappels sur les grandeurs dosimétriques

La dose absorbée

La dose absorbée correspond à la quantité d’énergie cédée par unité de masse de matière exposée aux rayonnements.

L’unité internationale est le gray (Gy). Sous multiples les plus courants : mGy, µGy.

La dose absorbée s’étend de quelques mGy en imagerie à quelques Gy en thérapie.

Le débit de dose

C’est la dose absorbée par unité de temps (en Gy/h, mGy/h, µGy/h…)

La dose équivalente


La probabilité d’apparition des effets biologiques dépend de la dose absorbée et de la nature du rayonnement.

La dose équivalente rend compte du risque d’effets biologiques en associant un facteur de pondération Wr, fonction du rayonnement.

La dose équivalente « H » est obtenue de la façon suivante :             H = D . Wr

Où D est la dose absorbée et Wr vaut :

    •    1 pour les photons et les électrons,
    •    5 à 20 pour les neutrons,
    •    20 pour le rayonnement alpha.

L’unité internationale de la dose équivalente est le sievert (Sv).

La dose efficace

La dose efficace « E » est la dose fictive qui, administrée de façon homogène au corps entier, entraînerait les mêmes dommages tardifs que l’ensemble des doses reçues par le même individu au niveau des différents organes et à des moments différents.

Dans le cas d’une exposition globale ce peut être une dose réelle.

Chaque organe ou tissu T a un facteur de pondération WT qui prend en compte le risque d’effets tardifs radio-induits.

La dose efficace notée E est donc la somme des doses équivalentes pondérées délivrées par exposition interne et externe aux différents tissus et organes du corps.


Elle est définie par la formule :                                                             E = ∑ HT . WT


                                                                                                          E est la dose efficace,

                                                                                                       H est la dose équivalente,

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Facteur de pondération WT (Référence CIPR 60* et CIPR 103)
ORGANE
CIPR 60*
CIPR 103
Gonades 
0,2
0,08
Moelle osseuse rouge 
0,12
0,12
Côlon
0,12 0,12
Poumons 0,12
0,12
Estomac 0,12 0,12
Seins 0,05
0,12
Peau
0,01
0,01
Reste de l’organisme 0,05 0,12
Vessie
0,05
0,04
Foie 0,05 0,04
Œsophage
0,05 0,04
Thyroïde
0,05
0,04
Glandes salivaires

0,01
Os 0,01 
0,01
Cerveau -  
0,01

    

* A ce jour, les données de la CIPR 60 sont applicables réglementairement. (∑ WT = 1)

Les données de la CIPR 103 sont indiquées à titre informatif et ont vocation à être reprises à moyen terme dans la législation. (∑ WT = 1)






II - METHODOLOGIE


II - 1. Approche processus
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Au commencement de cette étude, une phase d’observation s’est avérée primordiale pour identifier, dans des conditions normales, la situation de chacun des intervenants correspondant à l’espace typique occupé par le poste de travail, ainsi que les points révélateurs à saisir pour l’élaboration d’une méthodologie assez robuste pour résoudre les objectifs que sont :


        •    informer sur les besoins d’équipements de radioprotection et consignes de sécurité,

        •    délimiter les zones réglementées ou les zones opératoires,

        •    renseigner la fiche d’exposition associée au poste de travail,

        •    déterminer le classement du personnel (A, B, non exposé),

        •    choisir la dosimétrie la plus adaptée aux conditions d’exposition décrites par l’étude.


Afin de construire cette méthodologie et de mettre en pratique les outils qualité introduits par l’enseignement théorique de la formation T.S.I.B.H, il est apparu opportun de les utiliser pour franchir les étapes de la résolution de problèmes inhérents à cette étude, et assimilée à un processus.


Transposition de l’étude de poste dans le modèle VVV d’amélioration continue :

Modèle VVV 7 étapes    Questions    Description des activités
Explorer
Formuler
Sélection
du problème
QUOI ?
LEQUEL ?
Observer les pratiques du personnel du Bloc Opératoire
Analyser
le problème
Analyse
des faits
des
PREUVES ?
Récolter les données dosimétriques, les relevés d’activité, …
Analyser
Les causes
Analyse
des causes  
POURQUOI ? Réaliser des gestes chirurgicaux à l’aide d’un appareil radioscopique
Programmer
la solution 
 Préparation
des solutions
Prévision
des risques
LAQUELLE ?


SI…ALORS ?
Mesurer
et
Prévoir les doses encourues par les intervenants lors d’actes sous X
Réaliser
Les actions
Planification
Mise en oeuvre
QUAND ?
COMMENT ?
Donner des éléments de réponse concrets (zonage, dosimétrie d’ambiance, …)
Evaluer
les effets
Evaluation
des effets
QUEL
RÉSULTAT ?
Effectuer des mesures ponctuelles et les confronter aux prévisions,
Evaluer l’intérêt porté à l’étude par les personnels concernés, …
Capitaliser Intégration dans
les pratiques quotidiennes
CONSERVER ? Faire de l’étude de poste, un outil indispensable à la radioprotection des travailleurs
 


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DIAGRAMME D’ISHIKAWA
(Vise à identifier les indicateurs d’une activité à impact radiologique)



 

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II - 2. Mesures

Les difficultés liées à la planification et à la prise de mesures « stériles » lors d’interventions chirurgicales sous X, conduisent  à adopter une stratégie par laquelle le bilan dosimétrique sera établi à partir de mesures effectuées sur fantôme.

Les prévisions ainsi obtenues devront alors être éprouvées en situation réelle à l’occasion de mesures ponctuelles et planifiées.

Mesures sur fantôme

Les blocs communs disposant de trois amplificateurs de brillance de même marque et même type « Stenoscope de General Electric », une série de mesures sera réalisé pour chaque appareil, de façon à estimer le comportement global de ce type d’appareil en terme d’irradiation et noter le cas échéant une singularité de l’un par rapport aux autres.

Hormis quelques mesures ponctuelles visant à évaluer l’impact dosimétrique pour des paramètres   s’éloignant des conditions normales et spécifiées comme telles, l’ensemble des mesures est réalisé dans les mêmes conditions de paramétrage et au plus proche de la réalité.

Le fantôme de bassin utilisé représentera la diffusion moyenne de toute partie de corps diffusant dans les conditions réelles de chirurgie.

La hauteur de table H ts est mesurée et fixée à 95 cm.


Schéma de principe :


 

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Appareils utilisés




1.    radiamétre :     VICTOREEN 451 ; Fluke Biomedical
                                Model : 451P-DE-SI-RYR
                                S/N : 0000001766 ;      Error <= 10%   

 



2.    fantôme : Section Corporelle Anthropomorphique de Bassin
                      Modèle RS-113 ou RS-113T

 

3.    radiogène : amplificateur de brillance STENOSCOPE de General Electric



 

4.    babyline : BABYLINE 81 ; SYSTEME CEA ; TYPE E 793 N°081; NARDEUX – LOCHES


                                           


5.    pied à perfusion permettant le marquage des hauteurs et le repère spatial pendant les phases de mesures.
 
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Trois séries de mesures:

1ére série

CARTOGRAPHIE DE L’ESPACE DE MESURES




 
« APPAREIL NUMÉRO 2 DÉDIÉ AU VASCULAIRE »

Mesures effectuées en salle 6 du 3éme étage, le jeudi 7 mai 2009

→ voir Annexe 1

→ voir Annexe 2

→ voir Annexe 3

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NEUROSTIMULATION


 
« APPAREIL NUMÉRO 2 DÉDIÉ AU VASCULAIRE »

Mesures effectuées en salle 6 du 3éme étage, le jeudi 7 mai 2009

→ voir Annexe 4

________________________________________

2éme série

NEUROSTIMULATION


 
« APPAREIL NUMÉRO 1 »

Mesures effectuées en salle 2 du 3éme étage le jeudi 14 mai 2009

→ voir Annexe 10

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CARTOGRAPHIE DE L’ESPACE DE MESURES



 

« APPAREIL NUMÉRO 1 »

Mesures effectuées en salle 2 du 3éme étage, le jeudi 14 mai 2009

→ voir Annexe 5

→ voir Annexe 6

→ voir Annexe 7

→ voir Annexe 8

→ voir Annexe 9

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3éme série
CARTOGRAPHIE DE L’ESPACE DE MESURES



 

« APPAREIL NUMÉRO 3 »

Mesures effectuées en salle 7 du 2éme étage, le mardi 26 mai 2009

→ voir Annexe 11

→ voir Annexe 12

→ voir Annexe 13

→ voir Annexe 14

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II – 3. Interprétation


Logigramme




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Légende :

Déterminer les paramétres et indicateurs, faire des prévisions, …
Contrôler la cohérence du modèle prévisionnel à la réalité, …
Agir sur la base des résultats obtenus, renseigner les documents réglementaires, …
Planifier des mesures de contrôles, dans le cadre d’une étude de poste, …

Note : les entrées E1, E2 et E3 montrent trois possibilités d’entrer dans le processus de mesures dans lequel :

    1.    E1 peut être un contrôle qualité de l’amplificateur, réalisé à l’aide d’un fantôme, et dont le résultat des mesures n’est pas exploité à des fins prévisionnelles.
    2.    E2 peut symboliser une entrée par laquelle l’issue prévisionnelle est basée sur des calculs ou sur l’historique dosimétrique d’un poste similaire.
    3.    E3 est l’entrée par laquelle le modèle prévisionnel doit être éprouvé.

La feuille de relevés permet de recueillir les données nécessaires à une étude fiable.



La « BOITE » à PRÉVISIONS


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Ci-dessous l’histogramme correspondant  aux valeurs maximales signalés en gras dans les annexes, de débit de dose rencontrées lors des mesures sur fantôme effectuées sur les trois appareils radioscopiques disponibles aux blocs communs.



Ces valeurs de débit de dose sont considérées comme établies en conditions normales, et ne prennent pas en compte les mesures effectuées en position exceptionnelle de neurostimulation ou autres mesures faites avec des paramètres trop éloignés des sus dites conditions.

 
Sur la base des informations relatives à l’activité nécessitant l’utilisation de la radioscopie aux  blocs opératoires, il apparaît clairement que le nombre de neurostimulation représente une part infime sur l’ensemble des autres gestes pour lesquels l’orientation du tube RX est considéré standard et proche des conditions normales telles qu’étudiées ici.

Le choix de ce modèle dosimétrique par rapport à un autre modèle construit sur la base des mesures effectuées en position de neurostimulation est ainsi justifié.

Ci-dessous l’histogramme résultant du précédent par choix des valeurs maximales de débit pour chaque distance considéré.

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On peut souligner la forme caractéristique de décroissance du débit en fonction de la distance « loi de l’inverse du carré de la distance, en 1/d² ».

On peut également noté au travers des différents graphiques associés aux mesures, que le débit est de plus en plus homogène quand la distance augmente.

Des phénomènes complexes de diffusion ainsi qu’une variabilité notable des mesures sont remarquables à proximité du corps diffusant.   

 

Sur cette base de travail et en conditions normales, le choix se porte sur un débit de dose établi à 2mSv/h du plus prés jusqu’à 50 cm, puis d’adopter des valeurs supérieures ou égales à celles mesurées car  la décroissance du débit selon la loi en 1/d² décrite précédemment ne satisfait plus la comparaison à partir de 1 mètre de distance.

Le gabarit retenu est alors le suivant :
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CARTOGRAPHIE DE L'ESPACE DE TRAVAIL

Afin d’établir les positions de travail de chacun des intervenants, l’observation initiale effectuée en situation réelle a permis de constater les emplacements caractéristiques de chacun.

Le schéma suivant traduit en conséquence les axes, distances et acteurs, identifiés par un code couleur, retenus tout au long de cette étude.


 

Pour un intervenant ayant deux ou trois positions caractéristiques, comme le symbolise les traits pointillés, c’est la position présentant les conditions d’exposition les plus défavorables qui sera retenu et identifiée par un trait épais.

* A noter, la position latérale fréquente de l’anesthésiste faisant face au respirateur.
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POSITIONS TYPIQUES
Arceau radiologique en position verticale
« Conditions normales »

débit de dose considéré sur le(s) poste(s) situé(s) : au plus prés du foyer à 50 cm du foyer à 1 m du foyer à 1,5 m du foyer à 2 m du foyer à 3 m du foyer
"Modèle dosimétrique" ou gabarit
2 mGy/h 2 mGy/h 500 µGy/h
250 µGy/h 130 µGy/h
55 µGy/h
CHIRURGIEN
ou OPÉRATEUR
OUI
« mains »
OUI
« corps entier »




INTERNE
ou ASSISTANT
OUI
« mains »
OUI
« corps entier »
OUI
« corps entier »
OUI
« corps entier »


MÉDECIN
ANESTHÉSISTE

OUI
« mains »


OUI
« corps entier »

MANIPULATEUR
RADIO


OUI
« mains »
OUI
« corps entier »
OUI
« corps entier »

I.A.D.E
infirmier (ère) anesthésiste
diplôme d’état

OUI
« mains »


OUI
« corps entier »

I.B.O.D.E
infirmier (ère) de bloc opératoire diplôme d’état




OUI
« corps entier »
OUI
« corps entier »
I.D.E
infirmier (ère) diplôme d’état




OUI
« corps entier »
OUI
« corps entier »
VISITEUR




OUI
« corps entier »


Ce tableau défini en gras, l’emplacement le plus probable du poste de travail considéré.
En grisé, quelques occurrences constatées.


Représentation à l’aide d’un histogramme des doses encourues par les différents acteurs :



 

* La somme des doses représentée à droite rappelle le principe de Pareto dans lequel l’opérateur se verrait attribué prés de 80% du bilan dosimétrique !

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   TABLEAU D’INFORMATION




POSTE


Débit de dose
Temps
∑ RX pour 1h d’intervention   


distance
Ecrans


PROPOSITIONS
Soit ∑RX=1h/n
n > 1
Exemple: 5mn de RX pour 1h
        (n=12)
Tablier Protége
Thyroïde
Lunettes
 
OPÉRATEUR

2 mSv/h

2 mSv/n

167 µSv
Mains au plus prés

Corps à 50cm

OUI

OUI

CONSEILLÉ
Un dosimètre Bague est préconisé pour
l’amélioration continue de la Radioprotection
par l’analyse de poste
ASSISTANT 500 µSv/h 500 µSv/n 41,67 µSv
Corps à 1m OUI OUI CONSEILLÉ La proximité et la mise en route de bonnes pratiques
invitent au port systématique de lunettes
MANIPULATEUR
RADIO

250 µSv/h

250 µSv/n

20,83 µSv

Corps à 1m 50

OUI

CONSEILLÉ

CONSEILLÉ
Acteur essentiel à la diffusion de bonnes pratiques.
Il est aussi souhaitable d’allouer aux PCR du temps
pour la Radioprotection du Personnel
ANESTHÉSIE 130 µSv/h 130 µSv/n 10,83 µSv Corps à 2m OUI CONSEILLÉ CONSEILLÉ Eviter  la formation de collègues dans des
conditions d’exposition aux rayons X
I.B.O.D.E 55 µSv/h 55 µSv/n 4,58 µSv Corps à 3m OUI CONSEILLÉ CONSEILLÉ Veillez au respect des * Equipements de
Protection Individuel (E.P.I) partagés par tous !
   

VALEURS NORMATIVES issues de la réglementation et TEMPS DE RAYONS X associé pour chaque poste (*E.P.I non pris en compte)


Débit
d’équivalent de dose

POSTE
Dose efficace ET Doses mensuelles Doses annuelles
80 µSv
(mois)
7,5 µSv
(1h)
25 µSv
(1h)
2 mSv
(1h)
0,5 mSv
Cat. B
1,67 mSv
Cat. A
6 mSv
Cat. B
20 mSv
Cat. A
2 mSv/h OPÉRATEUR 2mn 24s 13,5s 45s 1h 15mn 50mn 3h 10h
500 µSv/h ASSISTANT 9mn36s 54s 3mn 4h 1h 3h 20mn 12h 40h
250 µSv/h MANIP. RX 19mn 12s 1mn 48s 6mn 8h
2h 6h 40mn 24h 80h
130 µSv/h ANESTHÉSIE 36mn 55s 3mn 28s 11mn 32s > 15h 3h 51mn 12h 49mn ≈ 46h ≈ 154h
55 µSv/h I.B.O.D.E
≈ 1h 30 8mn 11s 27mn 16s > 36h
≈ 9h ≈ 30h
≈ 109h ≈ 364h
-
Non Exposé Limite mensuelle fixé à 80 µSv et limite annuelle fixé à 1 mSv (calculs effectués sur la base de 1h30 d’X/mois)

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III - RÉSULTATS



III - 1 : Délimitation des zones réglementaires







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Valeurs réglementaires pour les installations fixes







Les mesures effectuées sur fantôme nous permettent d’évaluer le débit horaire associé aux différents postes et les distances retenues.

A l’exception du visiteur, les débits horaires enregistrés sont compris entre 2 mSv/h au plus élevé pour l’opérateur, et 55 µSv/h, valeur la plus pénalisante retenue au poste d’infirmière (I.B.O.D.E) situé à 3 métres.
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Schéma correspondant :


 


Dans le cas d’une irradiation continue, les acteurs 1 à 5 seraient déclarés en Zone Spécialement Réglementée jaune sur l’échelle des valeurs fixées pour les installations fixes, dont les seuils sont : 2 mSv/h au maximum et 25 µSv/h au minimum.

Cette hypothèse atypique, correspondant à une utilisation continue de rayons X pendant une heure d’intervention chirurgicale, est volontairement soulignée pour bien se représenter la nécessité de connaître le plus finement possible le temps de rayons X à imputer par unité horaire de travail.

Comme ce ratio dépend d’informations non déterminées pour le moment puisque non enregistrées dans la pratique, ce sont les seuils réglementaires qui seront utilisés pour calculer les valeurs critiques de temps d’exposition ou de dosimétrie à observer pour une radioprotection des travailleurs en accord avec la législation.

Ainsi, la mesure d’un débit de 55 µGy/h à une distance de 3 mètres du fantôme « corps diffusant », une largeur de salle d’opération avoisinant les 6 mètres, associées au seuil de zone surveillée fixé à 80 µSv/mois, permet de calculer sur la base réglementaire de 160 heures de travail par mois, un débit horaire correspondant de : 0,5 µSv/h.

Donc, pour inscrire pleinement le seuil de zone surveillée dés  l’entrée en salle d’opération, il faut que le temps de rayons X soit de :


(0,5 µSv. 1h)/55 µSv ≈ 33 secondes par heure de travail, soit (33 secondes x 160 heures)/60 secondes) = 88 minutes ou environ 1 heure et 30 minutes d’exposition par mois.


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Sur cette base mensuelle d’une heure et trente minutes d’exposition maximum par salle d’opération, la zone publique est assurée dés la sortie de la salle.



Distances des seuils réglementaires de zonage résultants de 33 secondes d’exposition par heure de travail :
SEUILS DÉBIT DE DOSE DISTANCE
80 µSv (mois)
= 0,5 µSv (1h)
55 µGy/h
3 mètres
7,5 µSv
(1h)
825 µGy/h
(7,5µSv/33sec.)
    ≈ 80 cm
(50cm x √(2000µSv/825µSv)) = 77,849…cm
25 µSv
(1h)
Non applicable
(> 2000 µGy.33 sec)
Non applicable

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Schéma correspondant:

 

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La zone d’opération

La zone d’opération correspond à une sphère à l’extérieur de laquelle, l’opérateur, dans les conditions décrites de travail est soumis à une exposition inférieure à 2,5 µSv/h.

Sur le même principe que précédemment, pour que le seuil de zone d’opération, fixé à 2,5 µSv/h pour les équipements mobiles soit contenu dans la salle d’opération, il faut que le temps d’exposition aux rayons X par heure de travail soit de:

2 minutes et 44 secondes.

Schéma correspondant:

 

Dans ce cas de figure, la dose limite de zone publique fixée à 80 µSv sur un mois est atteinte au terme de 32 heures de travail.
 

En résumé: L'information à propos de ces deux signalisations est souhaitable sachant que le seuil de zone surveillée doit être respecté dans les deux cas.
 
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III – 2 : La radioprotection des travailleurs


L’exposition aux rayonnements en France*


 

* Estimation en 2005 Source : IRSN


La radioprotection se définit comme « l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits sur les personnes et les atteintes portées à l’environnement ».

Les règles relatives à la protection contre les Rayonnements Ionisants (RI) sont codifiées dans le Code de la Santé Publique et le code du Travail.

Le risque professionnel lié à l’utilisation des rayonnements ionisants est intégré désormais au même titre que les autres risques professionnels.
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Le risque radiologique repose sur l’hypothèse de précaution selon laquelle toute exposition, si infime soit-elle, peut produire un effet.

Les expositions professionnelles dans un établissement de santé sont liées aux explorations ou traitements des patients et le principe ALARA « As Low As Reasonnably Achievable », soit en français « Exposition aussi basse que raisonnablement possible » représente la ligne de conduite par laquelle la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) objective la radioprotection, qu’elle articule autour de trois axes fondamentaux que sont :

        1.    La justification

               La justification d’un acte utilisant les rayonnements ionisants est de la seule responsabilité médicale, aussi tout acte doit faire l’objet d’une prescription écrite.

        2.    L’optimisation

               L’optimisation consiste à maintenir les expositions professionnelles individuelles et collectives au niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre en agissant sur :


        3.    La limitation

               Le législateur a déterminé des limites d’exposition pour les travailleurs.

Les travailleurs soumis aux rayonnements ionisants sont distingués en deux catégories suivant les doses professionnelles qu’ils sont susceptibles de recevoir à leurs  postes de travail.





Dans les conditions habituelles de travail, seules les catégories A et B sont soumises à une dosimétrie réglementaire.
   

Des dispositions particulières s’appliquent :


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Tableau récapitulatif des limites annuelles d’exposition :


Tissu
ou
organes exposés
Travailleurs
exposés

Autres personnels
ni A ni B
susceptibles d’être exposés
Catégorie
A
Jeunes travailleurs
< 18 ans
Catégorie
B
Organisme entier 20 mSv 6 mSv 6 mSv 1 mSv
Mains
Avant bras
Pieds
Chevilles
500 mSv
150 mSv
150 mSv -
Peau
(1cm²)
500 mSv 150 mSv 150 mSv 50 mSv
Cristallin 150 mSv
45 mSv 50 mSv 15 mSv

              
Confrontation des prévisions avec les doses limites réglementaires afin de proposer un classement cohérent des travailleurs

Pour le calcul de zonage, un ratio de rayons X par heure de travail a été calculé en fonction du seuil de zone surveillée fixé à 80 µSv par mois.
Le résultat est de 33 secondes par heure de travail.

Pour 160 heures mensuelles de travail, le cumul de temps d’exposition aux rayons X ne doit pas excéder 1 heure et 30 minutes par salle,  pour garantir la zone publique hors de celle-ci.

Si le seuil de 1 mSv par an est retenu comme étant le seuil d’un travailleur  non exposé, le seuil de 6 mSv par an d’un travailleur de catégorie B est six fois supérieur tandis que le seuil maximal autorisé d’un travailleur de catégorie A est vingt fois supérieur.

Par souci d’équité en terme de temps d’exposition mensuelle aux rayons X soit une heure et trente minutes, les doses susceptibles d’être reçues aux différents postes sont alors :

 

POSTE
Dose intégrée
pour 1 heure et 30 minutes
d’exposition mensuelle
Dose mensuelle Dose annuelle
Catégorie B
Catégorie A Catégorie B Catégorie A
Opérateur 3 mSv

1,67 mSv


20 mSv
Assistant
750 µSv
Manipulateur radio 375 µSv
0,5 mSv


6 mSv

Anesthésiste 195 µSv
I.B.O.D.E 82,5 µSv
  Non Exposé                                                                 -                                                                          Limite mensuelle fixé à 80 µSv et limite annuelle fixé à 1 mSv         


Seuls les postes d’opérateur et d’assistant dépasse le seuil ramené au mois de 0,5 mSv, d’un travailleur de catégorie B.

En conséquence, une justification est faite ici de classer ces deux postes en catégorie A, le port d’une dosimétrie d’extrémité de type « bague » est fortement préconisé à ces postes.

D’autres propositions sont formulées dans le tableau d’information incluant les  VALEURS NORMATIVES issues de la réglementation et TEMPS DE RAYONS X associé pour chaque poste (E.P.I* non pris en compte) et permettant d’évaluer les doses encourues à chaque poste.


Ce travail devrait permettre au médecin du travail de renseigner de façon plus objective la feuille individuelle d’exposition et procéder au classement du personnel.

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III - 3 : Conclusion

L’étude de poste révèle des éléments indispensables, tels que le temps d’exposition et autres items notés sur la feuille de relevés, à connaître pour une évaluation juste des doses encourues.

Pour cela, le renseignement systématique de ces indicateurs pourrait être facilement mis en œuvre grâce à l’informatique déjà présente dans les salles d’opération.

Ainsi, des éléments concrets de surveillance en termes d’utilisation de ces appareils mobiles de radioscopie permettraient une vision objective de l’activité associée.
 
Mieux que d’être achevée, l’étude de poste est un vecteur incomparable à la radioprotection du personnel.

En effet, la démarche proposée d’amélioration continue invite les différents intervenants à être acteurs de la prévention des risques radiologiques.

 



        
                          
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Glossaire

ALARA: As Low As Reasonnably Achievable
ASN: Autorité de sûreté nucléaire
Cat. A : Catégorie A (  20 mSv/an )
Cat. B : Catégorie B (  6 mSv/an )
CIPR : Commission internationale de protection radiologique
ET : Dose efficace
HT : Dose équivalente
IADE : Infirmier (ère) anesthésiste diplômé(e) d’état
IBODE : Infirmier (ère) de bloc opératoire diplômé(e) d’état
IDE : Infirmier (ère) diplômé(e) d’état
IRSN : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
NE : Non exposé (  1 mSv/an )
PCR : Personne compétente en radioprotection
RI : Rayonnements Ionisants
ZC : Zone contrôlée
ZS : Zone surveillée
ZSR : Zone spécialement réglementée


 



________________________________________


Références et bibliographie

►    Site intranet du C.H.R.U de Lille
►    Autorité de sûreté nucléaire : http://www.asn.fr/
►    Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire : http://www.irsn.org/
[1]    Arrêté du 30 décembre 2004 relatif à la carte individuelle de suivi médical et aux informations individuelles de dosimétrie des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants. Journal Officiel de la République Française n° 304 du 31 décembre 2004.
►       Mission nationale d’expertise et d’audits hospitaliers : http://www.meah.sante.gouv.fr



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Annexe 1


POSTE OPÉRATEUR


d opérateur
« mains »
d opérateur
50 cm
d opérateur
1 m
d opérateur
2 m
h gonades
80 cm
non
applicable
520
µSv/h
260
µSv/h
61
µSv/h
h travail
110 cm
1,62
mSv/h
1,6
mSv/h
340
µSv/h
73
µSv/h
h poitrine
130 cm
non
applicable
770
µSv/h
350
µSv/h
81
µSv/h
h yeux
160 cm
non
applicable
420
µSv/h
270
µSv/h
105
µSv/h


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Annexe 2


POSTE ANESTHÉSIE


d anesthésiste
50 cm « mains »
d anesthésiste
1 m
d anesthésiste
2 m
h gonades
80 cm
non
applicable
55
µSv/h
60
µSv/h
h travail
110 cm
1,1
mSv/h
340
µSv/h
92
µSv/h
h poitrine
130 cm
non
applicable
210
µSv/h
80
µSv/h
h yeux
160 cm
non
applicable
135
µSv/h
60
µSv/h


          
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Annexe 3


POSTE MANIPULATEUR


d manipulateur 2 m d manipulateur 2 m
h poitrine 130 cm 115 µSv / h 22 µSv / h

       
       


Position Visiteur


d visiteur 3 m
h poitrine 130 cm 1,90 µSv / h

    


POSTE IBODE


d ibode 3 m d ibode 3 m
h poitrine 130 cm 48 µSv / h
38 µSv / h

       
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Annexe 4


POSTE MANIPULATEUR + Position Opposée


d manipulateur 2 m d opposée 2 m
h travail  110 cm 25 µSv / h 80 µSv / h
h poitrine 130 cm 30 µSv / h
82 µSv / h
h yeux  160 cm 310 µSv / h 78 µSv / h
h poitrine sous tablier 3,8 µSv / h *****


La configuration spéciale de neurostimulation provoque ici un accroissement significatif de débit susceptible d’être rencontré à hauteur des yeux.


Proposition : Porter des lunettes de protection lors de ce geste


NB
: La babyline à distance de 3 m, a enregistrée 5,9 µGy pour l’ensemble de la procédure de mesures dont le temps total de RX pourrait être d’environ (5,9 µGy x 1 h) / 40 µGy,
soit ≈ 9 minutes.

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Annexe 5

POSTE OPÉRATEUR

76 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d opérateur
« mains »
d opérateur
50 cm
d opérateur
1 m
d opérateur
2 m
h gonades
80 cm
Non
Applicable
1,96
mSv/h
210
µSv/h
75
µSv/h
h travail
110 cm
1,71
mSv/h
1,83
mSv/h
460
µSv/h
113
µSv/h
h poitrine
130 cm
Non
Applicable
0,48
mSv/h
390
µSv/h
115
µSv/h
h yeux
160 cm
Non
Applicable
0,31
mSv/h
225
µSv/h
98
µSv/h




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Annexe 6

POSTE MANIPULATEUR

76 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d manipulateur
50 cm
d manipulateur
1 m
d manipulateur
2 m
h gonades
80 cm
0,8 mSv/h 175 µSv/h 67 µSv/h
h travail
110 cm
1,56 mSv/h 390 µSv/h 100 µSv/h
h poitrine
130 cm
0,66 mSv/h 340 µSv/h 110 µSv/h
h yeux
160 cm
0,31 mSv/h 240 µSv/h 100 µSv/h


           
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Annexe 7


POSTE MANIPULATEUR

83 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d manipulateur
2 m
h gonades 80 cm 96 µSv/h
h travail 110 cm
146 µSv/h
h poitrine 130 cm 156 µSv/h
h yeux 160 cm 148 µSv/h


   
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  Annexe 8

TUBE PROCHE DU FANTÔME

POSTE MANIPULATEUR

76 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d manipulateur
50 cm
d manipulateur
1 m
d manipulateur
2 m
h gonades 80 cm 860 µSv/h 290 µSv/h 70 µSv/h
h travail 110 cm 610 µSv/h 205 µSv/h 65 µSv/h
h poitrine 130 cm 230 µSv/h 182 µSv/h 55 µSv/h
h yeux 160 cm 230 µSv/h
132 µSv/h
52 µSv/h


           
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Annexe 9

POSTE ANESTHÉSIE

76 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d anesthésiste
2 m
hauteur de mesure
120 cm
29 µSv/h


  
110 kV ; 4 mA
 Champ = 22 cm
d anesthésiste
2 m
hauteur de mesure
120 cm
190 µSv/h
 
 

A la fin de cette procédure de mesures face abdominale, la babyline, située au poste d’anesthésie dans l’axe du pied de table, à 2 m du foyer et à 1,2 m du sol a enregistrée une dose de 3,4 µGy pour un temps de scopie de 6 minutes et 9 secondes, soit un débit horaire d’environ 33 µGy/h.

NB : Bruit de fond pour 40 kV et 0,1 mA.
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Annexe 10

NEUROSTIMULATION


POSTES OPÉRATEUR & MANIPULATEUR

99 kV ; 2,3 mA
champ = 22 cm
d opérateur
1 m

d opérateur
1 m
d manipulateur
1 m
h gonades
80 cm
1,89
mSv/h

*******
0,1
mSv/h
h poitrine
130 cm
3,8
mSv/h
3,6
mSv/h
0,53
mSv/h
h yeux
160 cm
2,4
mSv/h

*******
0,8
mSv/h



NB : La babyline à distance de 2 m, a enregistré 4,3 µGy pour l’ensemble de la procédure de mesures en position de neurostimulation, dont le temps total de RX est de 1minute et 14 secondes, soit un débit horaire d’environ 209 µGy/h.

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Annexe 11

POSTE MANIPULATEUR

81 kV; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d manipulateur
50 cm
d manipulateur
1 m 50
d manipulateur
2 m
d manipulateur
3 m
h gonades
80 cm
1
mSv/h
200
µSv/h
105
µSv/h

*****
h travail
110 cm
0,59
mSv/h
240
µSv/h
121
µSv/h

*****
h poitrine
130 cm
0,64
mSv/h
220
µSv/h
129
µSv/h
54
µSv/h
h yeux
160 cm
0,48
mSv/h
180
µSv/h
115
µSv/h

*****


              
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Annexe 12

POSTE OPÉRATEUR

81 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d opérateur
50 cm
d opérateur
1 m
d opérateur
2 m
h gonades
80 cm
0,84 mSv/h 320 µSv/h 89 µSv/h
h travail
110 cm
0,66 mSv/h 375 µSv/h 103 µSv/h
h poitrine
130 cm
0,66 mSv/h 305 µSv/h 101 µSv/h
h yeux
160 cm
460 µSv/h 176 µSv/h 87 µSv/h


           
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Annexe 13

POSTE ANESTHÉSIE


d anesthésiste
50 cm « mains »
d anesthésiste
1 m
d anesthésiste
2 m
h gonades
80 cm
non
applicable
125
µSv/h
95
µSv/h
h travail
110 cm
0,66
mSv/h
335
µSv/h
97
µSv/h
h poitrine
130 cm
non
applicable
220
µSv/h
82
µSv/h
h yeux
160 cm
non
applicable
139
µSv/h
58
µSv/h



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Annexe 14

POSTE IBODE

81 kV ; 2,1 mA
Champ = 22 cm
d ibode 3 m
h gonades
80 cm
40
µSv/h
h travail
110 cm
50
µSv/h
h poitrine
130 cm
49
µSv/h
h yeux
160 cm
50
µSv/h


   

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