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d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc
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doit admettre et donc supporter. Il a été
réalisé pendant la période de formation et
constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique,
d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées
aux technologies biomédicales. Nous
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![]() Universté de Technologie de Compiègne |
![]() Hôpital Robert-PAX de Sarreguemines |
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Définition
des
besoins
pour
le renouvellement d'une cabine
de pléthysmographie, rapport de stage
pour la Certification Professionnelle ABIH,
UTC, 2010.
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne |
||
RESUME
Le
service des explorations fonctionnelles respiratoires du centre
hospitalier de
Sarreguemines est doté d’une cabine de pléthysmographie
arrivant en fin de
support technique en juin 2011. Avant
de
commencer
le
processus
d’achat il est nécessaire
d’établir une définition des
besoins. Pour arriver à
cet objectif il est impératif d’effectuer une veille
technologique et
règlementaire. Une analyse économique et un rappel de la
physiologie
respiratoire sont également traités dans ce projet. Une
bonne étude de ces
différents domaines est une condition sine qua none pour que la
nouvelle
acquisition réponde aux exigences réelles des
utilisateurs.
Mots
clés:
exploration
fonctionnelle
respiratoire,
pléthysmographie,
Code
des
Marchés
Publics,
définition
des
besoins. |
||
ABSTRACT
The
respiratory
functional
exploration unit of
Sarreguemines’s Hospital is equiped with a plethysmograph cabin
reaching the
end of technical support in June 2011. Before
starting
the
purchase
process
it is necessary to establish a definition
of
needs. To reach this goal it is imperative to perform a technological
and
regulatory watchfulness. An economic analysis and a reminder of the
respiratory
physiology are also treated in this project. Studying these matters is
a sine qua none solution to ensure that the investment meet the user's
requirements.
|
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier mon tuteur de stage, monsieur Jean-François SCHMITT, ingénieur biomédical, de m’avoir accueilli au sein de son service. Je le remercie également pour la confiance qu’il m’a accordé, pour sa disponibilité, pour la qualité des échanges que nous avons eu au cours de ce stage, me permettant d’améliorer mes connaissances, mes compétences et pour son aide à l’élaboration de mon projet.
Je remercie monsieur Philippe BIACHE et monsieur Nicolas BIARD, les techniciens du service biomédical, pour l’aide qu’ils m’ont apporté à l’étude de mon projet, la transmission de leurs connaissances, leur disponibilité et leur sympathie.
Je tiens également à remercier tout le personnel de l’établissement pour leur accueil, leur gentillesse, leur écoute et leur collaboration.
Je remercie toute l’équipe pédagogique de l’Université de Technologie de Compiègne pour leur encadrement, leur enseignement et leur compétence qui ont largement contribué à la réussite de mon projet de reconversion.
RENOUVELLEMENT D'UNE
CABINE DE PLETHYSMOGRAPHIE
Le renouvellement s’effectue dans le cadre d’un appel d’offres régit par le nouveau Code des Marchés Publics. Afin de rédiger un cahier des clauses techniques et particulières permettant de choisir la meilleure offre répondant aux besoins techniques et fonctionnels, il convient d’effectuer une veille technologique et règlementaire. Il est également impératif de maitriser les fondamentaux c'est-à-dire l’exploration fonctionnelle respiratoire et la physiologie respiratoire.
IRM: Imagerie à Résonance Magnétique
SMUR: Service Mobile d’Urgence et de Réanimation
GMAO: Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
DLCO: Diffusion Libre du monoxyde de carbone (CO)
CCTP: Cahier des Clauses Techniques Particulières
EFR: Exploration Fonctionnelle Respiratoire
ANDEM: Agence Nationale pour le Développement de l’Evaluation Médicale
ATS: American Thoracic Society
ERS: European Respiratory Society
CMP: Code des Marchés Publics
L’hôpital a ouvert ses portes et accueille ses premiers patients depuis début avril 2009. Il porte le nom d’un acteur politique de la cité des Faïenceries: Monsieur Robert-PAX. Il a été président du conseil d’administration du centre hospitalier de Sarreguemines pendant 28 ans.
Le territoire de santé de Sarreguemines, qui compte aujourd’hui une population de 120 000 habitants, est ainsi doté d’un Centre Hospitalier (CH) moderne, accessible et capable de répondre aux attentes des usagers.
Toutes les activités médicales de l’ancien établissement (hôpital du Parc) ont été transférées et de nouveaux modes de prise en charge, comme la chirurgie ambulatoire et l’hospitalisation de jour, sont dorénavant proposés aux patients.
Le plateau technique, fer de lance de l’hôpital d’aujourd’hui, et qui a été à l’origine de cet ambitieux projet, bénéficie d’une extension considérable de ses surfaces et de ses équipements technologiques de pointe, notamment au bloc opératoire (7 salles opératoires), en réanimation et au laboratoire.
Le centre hospitalier de Sarreguemines compte aujourd’hui deux sites qui développent des modes de prises en charge complémentaires :
![]() |
Le centre hospitalier c’est aussi:
L’hôpital de Bitche, d’une capacité d’accueil de 97 lits,
prend en charge les urgences et les patients nécessitant une
hospitalisation
en:
L'atelier biomédical (surface de 80m²) de
l'hôpital Robert-PAX est dirigé par un ingénieur
biomédical
également responsable de la
matériovigilance. Il encadre deux techniciens qui ont pour
mission de maintenir
en état l'équipement biomédical. Le service est
pourvu d’une GMAO qui permet de
gérer, la maintenance des dispositifs médicaux. La GMAO
intègre notamment le
RSQM, les demandes d’interventions et ligne et la gestion des
accessoires et
consommables.
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Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) regroupent l'ensemble des explorations permettant de suivre l’évolution d’une maladie pulmonaire et les effets des médicaments sur cette maladie. C'est le complément indispensable de l'examen clinique et radiographique en pneumologie. L’EFR est également pratiqué dans le cadre d’un bilan avant une opération (bilan préopératoire) afin d’évaluer les risques de complications survenant après l’opération. [rb 1]
Les EFR comprennent classiquement:
Les indications des EFR ont été précisées par des recommandations récentes d'un groupe d'expert de la Société de Pneumologie de Langue Française (Indications des explorations fonctionnelles respiratoires. Revue des Maladies Respiratoires. 1995, R115-R131). [rb 2] Le groupe d'experts comprenait des pneumologues, des généralistes, des anesthésistes réanimateurs, des chirurgiens et des représentants de l’ANDEM. Ils ont retenu comme indications :
L'examen incontournable de base est la spiromètrie, le choix d'autres tests dépend du contexte clinique.
La spiromètrie
consiste à faire respirer le malade par la
bouche alors que le nez est pincé. On demande au patient de
respirer de différentes
manières : normalement, en inspirant fortement et en
expirant fortement.
Les différentes mesures obtenues permettent de tracer un
graphique que l’on
appelle courbe débit-volume. Cet examen détecte s’il
existe un syndrome
obstructif qui se traduit par une diminution de la quantité
d’air qui sort des
poumons (on parle alors de débit expiratoire abaissé).
Cet examen ne dure que
quelques minutes.
La
pléthysmographie corporelle consiste à placer le
sujet
dans une petite pièce fermée où l’on peut mesurer
les variations de volume de
son thorax mais également les modifications de pression. Cet
examen est plus
précis que la spiromètrie (permet de mensurer les volumes
non-mobilisables : VR, CRF et la CPT), et il
permet d’autre part
d’évaluer la résistance des bronches au passage de l’air.
La mesure de la
concentration des gaz du sang, c’est-à-dire
le taux de certains gaz dans le sang (gaz carbonique, oxygène),
on mesure aussi
l’acidité (pH). Pour cela, il est nécessaire d’effectuer
un prélèvement de sang
que l’on fait au niveau du poignet, dans une artère et non pas
dans une veine.
L’artère est visualisée grâce au pouls que l’on
sent quand on met le doigt
dessus. Cet examen permet d’évaluer la gravité d’une
affection respiratoire en
constatant la diminution de la concentration en oxygène dans le
sang. C’est
ainsi que l’on pourra détecter une hypoxémie,
c’est-à-dire une baisse du taux
d’oxygène dans le sang, ou une hypercapnie, c’est-à-dire
une augmentation
du taux du gaz carbonique dans le sang.
Les tests
pharmacodynamiques se pratiquent pendant la
spiromètrie. On demande au patient d’inhaler des substances
bronchodilatatrices
(qui augmentent le calibre des bronches) ou broncho constrictrices (qui
diminuent le calibre des bronches). Ils facilitent ainsi le diagnostic
qui
devient plus précis que si l’on effectuait la spiromètrie
seule. Ils permettent
également de soumettre le sujet à un allergène de
façon à savoir s’il présente
une allergie à une substance quelconque.
La manométrie
intraoesophagienne consiste à mesurer la
pression qui règne à l’intérieur de l’œsophage en
utilisant une sonde. Elle
sert à évaluer la souplesse des poumons mais
également celle de la cage
thoracique.
Les examens des EFR pratiqués au CH Robert-PAX de Sarreguemines sont :
La respiration consiste en un échange gazeux entre
l’organisme et le milieu ambiant. L’oxygène (O₂) parvient avec
l’air inhalé
dans les alvéoles pulmonaires d’où il diffuse dans le
circuit sanguin à travers
la membrane alvéolaire, pour être transporté
jusqu’aux tissus. Il diffuse alors
à l’intérieur des cellules à approvisionner. Le
dioxyde de carbone (CO₂) produit à
ce niveau parcourt le chemin
inverse. [rb 3]
Au repos, 0,3 l/min d’oxygène doivent
être transférés de
l’air ambiant vers la périphérie du corps et 0,25 l/min
de dioxyde de carbone
rejetés à l’extérieur.
Ceci nécessite un débit ventilatoire de l’ordre de 8 l/min c'est-à-dire environ 26 litres
d’air
doivent être inspirés et expirés pour un apport de
1 litre d’O₂.
L’homme possède environ 300 millions d’alvéoles. Elles
sont
entourées par un réseau de capillaires pulmonaires
très dense. Leur surface
totale d’environ 100 m², ainsi que la courte distance de diffusion
entre l’air
et le sang permettent une diffusion suffisante de l’oxygène des
alvéoles vers
le sang et du dioxyde de carbone en sens inverse (figure 5).
![]() |
Figure 5: échanges gazeux au niveau alvéolo-capillaire [5]
Les échanges gazeux au niveau de la membrane
alvéolo-capillaire c'est-à-dire le passage de
l’oxygène (O₂) vers le sang et le
dioxyde de carbone (CO₂) vers les poumons (figure 5) sont
définis
par
deux
lois:
[rb
3]
Loi de Dalton: La pression totale exercée par un mélange de gaz est égale à la somme des pressions exercées par chacun des gaz (pressions partielles).
Loi de Henry: Un gaz en phase gazeuse en contact avec une phase liquide va échanger des molécules avec l’autre phase jusqu’à ce qu’un équilibre (égalité des pressions partielles en phase liquide et gazeuse) soit obtenu.
La part relative de chacun des gaz par rapport au volume total c'est-à-dire la concentration fractionnelle (F) détermine la pression partielle. Ainsi on a:
Pgaz=Fgaz . Ptotale
La pression totale au niveau de la mer Ptotale = 101,3kPa =
760 mmHg
La concentration fractionnelle de l’oxygène: Fo₂ =
0,209
La concentration fractionnelle du dioxyde de carbone:
Fco₂ = 0,0003
La concentration fractionnelle de l’azote et des gaz
rares: FN₂ + gaz rares =
0,79
Les pressions partielles dans l’air sec sont donc
de:
Po₂ = 160 mmHg
Pco₂ = 0,3 mmHg
P N₂ + gaz rares = 600mmHg
Si le mélange gazeux est humide, il convient
de soustraire
la pression partielle de vapeur d’eau (H₂O) de la pression totale. Ceci
réduit
donc les autres pressions partielles.
Lors du passage à travers les voies respiratoires, l’air
inspiré est entièrement saturé d’eau, si bien que
la pression partielle de
l’eau (PH₂O) atteint sa valeur maximum (47 mmHg).
|
Pression partielle air atmosphérique (mmHg) |
Pression partielle air alvéolaire (mmHg) |
N₂ |
597 |
569 |
O₂ |
159 |
104 |
CO₂ |
0,3 |
40 |
H₂O |
3,7 |
47 |
Total |
760 |
760 |
Tableau 1 : pressions partielles des gaz dans l’atmosphère et dans les alvéoles [19]
Les échanges gazeux dépendent donc de
la pression partielle
des gaz (loi de Dalton), de La solubilité des gaz dans un
liquide (loi de Henry) mais
également:
![]() |
Figure 6: les échanges gazeux
[6]
Le moteur de la ventilation, donc des échanges gazeux entre les alvéoles et l’air ambiant, est constitué par les différences de pression qui existent entre ces deux milieux.
Lors de l’entrée de l’air dans les poumons (inspiration), la pression dans les alvéoles doit être inférieure à la pression barométrique de l’air environnant.
Lors de la sortie des poumons (expiration) c’est l’inverse qui se produit.
Pour atteindre ces pressions, le volume pulmonaire lors de l’inspiration doit augmenter et diminuer lors de l’expiration.
Les mécanismes intervenant au cours de l’inspiration sont: [annexe 2]
Les mécanismes intervenant au cours de l’expiration sont dits passifs car le rétrécissement de la cage thoracique et des poumons est dû à la pesanteur et à l’élasticité propre des muscles.
Les poumons suivent le mouvement du diaphragme et de la cage thoracique grâce à l’existence d’un film très mince de liquide se trouvant entre deux feuillets de la plèvre qui recouvrent les poumons (plèvre pulmonaire) et les organes avoisinants (plèvre pariétale). [figure 4]
Les muscles respiratoires doivent lutter contre des résistances provenant de l’élasticité du système thoraco-pulmonaire et de la difficulté de circulation de l’air dans les voies aériennes. En cas de pathologies, ces résistances sont augmentées.
Il existe deux grands types d’atteintes respiratoires: [rb4]
Afin d’harmoniser les dispositions du code des marchés
publics avec celles des directives « marchés publics
» n° 2004/17 et 2004/18
qui ont été adoptées le 31 mars 2004 [rb5 et rb6],
le
code
des
marchés
publics
a
été modifié par le décret n° 2006-975
du 1er août 2006. Les nouvelles règles
qu’il fixe sont entrées en vigueur le 1er septembre 2006. [rb7]
L’article 1er du Code des Marchés Publics (CMP) donne une définition précise du marché public : « Les marchés publics sont les contrats conclus à titre onéreux avec des personnes publiques ou privées par les personnes morales de droit public, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services ».
Pour répondre aux objectifs de bonne gestion
et de
protection des entreprises le CMP (art. 1er II) définit trois
principes
fondateurs:
De 0 à 4 000€ |
Pas d’obligation formelle |
De 4 000€ à 193 000€ |
MAPA¹ : modalités de publicité et de mise en concurrence librement déterminée (art. 28 CMP). |
+ de 193 000€ |
Procédures formalisées : Appel d’offres ouvert (art. 57 à 59 du CMP) ou restreint (art. 60 à 64 du CMP) Marché négocié (art.35, 65 et 66 du CMP) Dialogue compétitif (art 36 et 67 du CMP) Concours (art. 38) |
¹ Marchés A Procédure Adaptée
Tableau 2 : seuils de procédures des fournitures et services [20]
Tout marché d’un montant égal ou
supérieur à 4 000€ HT
est précédé d’une publicité.
De 0 à 4 000€ |
Pas d’obligation de publicité |
De 4 000 à 90 000€ HT |
Obligation de publicité librement adaptée en fonction du montant et de la nature des services ou des fournitures. (art. 28 et 40-II du CMP) |
De 90 000 à 193 000€ HT |
Publication obligatoire de l’avis d’appel public à la concurrence (art. 40-III-1 et 40-IV-1 du CMP) |
+ de 193 000€ HT |
Publication obligatoire de l’avis d’appel public à la concurrence au BOAMP¹ et au JOUE² |
Tableau 3 : Les obligations de publicité des fournitures et services [21]
Le marché est passé sous forme écrite lorsqu’il est d’un montant égal ou supérieur à 4 000€.
Le dossier de consultation des entreprises comprend
« l’ensemble des documents et informations
préparées par le pouvoir
adjudicateur pour définir l’objet, les caractéristiques
et les conditions
d’exécution du marché »:
Le cahier des charges comprend:
La figure ci-dessous est une synthèse des
principales étapes
du processus d’achat d’un dispositif médical.
![]() |
Figure 7: Principales étapes pour le renouvellement d’un dispositif médical [7]
RENOUVELLEMENT D’UNE
CABINE DE PLETHYSMOGRAPHIE:
Avant de lancer la procédure d’achat il est nécessaire der s’informer sur les dernières évolutions et innovations dans le domaine de la pléthysmographie. [rb8]. Le but de cette étude technique est de connaitre les technologies employées et de comprendre le fonctionnement d’une cabine de pléthysmographie. Elle permettra d’informer et de conseiller les utilisateurs sur les nouvelles possibilités d’examens et à terme d’étudier les différentes offres des candidats.
Historique: [rb 9]
Dans les années 1840, John Hutchinson, un chirurgien inventa le spiromètre (figure 8) pour mesurer la capacité vitale.
Figure 8:
spiromètre de
Hutchinson [8]
Les spiromètres:
Les premiers spiromètres étaient les
spiromètres à cloche.
Ils se composaient d’un circuit fermé comportant une cloche
équilibrée par un
contre poids capable de se déplacer verticalement. La cloche
plonge dans une
cuve remplie d’eau de telle sorte qu’elle forme un réservoir
d’air de volume
variable. Les variations de volume étaient autrefois
enregistrées par une plume
sur un papier qui tourne sur un cylindre. Actuellement l’enregistrement
se fait
informatiquement. [rb10]
![]() |
Figure 9: principe du spiromètre à cloche [9]
De manière plus récente, les
spiromètres sont construits
avec des pneumotachographes. Il s’agit de dispositifs qui permettent la
mesure
des débits gazeux instantanés. Les volumes sont obtenus
par intégration du
signal de débit en fonction du temps. Ils sont employés
pour la mesure de la
capacité vitale et de la courbe débit/volume. Les
pneumotachographes
fonctionnent selon le principe de Venturi. L'effet Venturi est le nom
donné à
un phénomène de la dynamique des fluides où les
particules gazeuses ou liquides
se retrouvent accélérées à cause d'un
rétrécissement de leur zone de
circulation. En même temps la pression diminue.
Les pneumotachographes de type Fleish
possèdent une série de
capillaires parallèles. Ils mesurent la chute de pression durant
l’expiration.
Cette chute est proportionnelle au débit produit par le patient
soufflant dans
l’appareil.
Ces spiromètres mesurent la chute de la pression durant l'expiration. Cette chute est proportionnelle au débit, produit par le patient soufflant dans l'appareil.
Les grands désavantages de ces systèmes sont leur sensibilité à la température, à la pression atmosphérique et à la condensation. Pour pouvoir comparer les différents tests, l'idéal serait de toujours les utiliser dans exactement les mêmes conditions.
Il est indispensable d'étalonner ces spiromètres chaque jour et à chaque déplacement afin d'éviter l'influence des conditions environnementales.
Les pneumotachographes sans thermostat ne sont pas
fiables.
Certains constructeurs ont développés
d’autres systèmes pour
la mesure spirométrique. Ainsi on peut trouver:
La cabine de pléthysmographie :
La cabine de pléthysmographie suit
l’évolution de la
spirométrie et de l’informatique. Des progrès ont
également été réalisés pour
faciliter le confort des patients :
Différentes options sont actuellement proposées. Ainsi avec une cabine de pléthysmographie on peut également mesurer la mécanique ventilatoire c'est-à-dire:
On peut également effectuer la mesure de la diffusion (DLCO)
Le pléthysmographe est une grande cabine
entièrement vitrée
couplée avec un système de spiromètrie. Elle se
compose: (figure 10 et
figure 11)
La cabine est reliée à un
système informatique et à un
module d’analyse pour le traitement des résultats.
![]() |
Figure 10: composition d’une cabine
de
pléthysmographie [10]
Figure 11: composition de
la potence
(pléthysmographe
du CH de Sarreguemines) [11]
Principe de fonctionnement:
L'augmentation du volume du sujet à l'inspiration peut être estimée :
Le sujet peut effectuer 2 modes de respiration :
Les voies aériennes du malade sont occluses
par une valve en
milieu d’inspiration d’un volume courant normal et le sujet effectue
des
respirations rapides contre la valve. Les variations de pression dans
les voies
aériennes et les variations de volumes dans la cabine sont
enregistrées et
permettent le calcul de la capacité résiduelle
fonctionnelle (CRF) (figure 14).
![]() |
Figure 12: mesure de la pression alvéolaire par variations de volume [12]
Au CH Robert-PAX le service des EFR est doté
d’une cabine
V6200 Autobox de SensorMedics (figure
13). Elle permet l’étude
de :
Exemple de résultats en [annexe 3]
et [annexe4]
Les mesures des débits sont effectuées
avec un spiromètre à
fil chaud.
![]() |
Figure 13: cabine de pléthysmographie du CH Robert-PAX de Sarreguemines [13]
Le volume courant VT: Volume mobilisé à chaque cycle respiratoire pendant une respiration normale.
Le volume de réserve inspiratoire VRI: Volume maximum pouvant être inspiré en plus du VT à l'occasion d'une inspiration profonde.
Le volume de réserve expiratoire VRE: Volume maximum pouvant être rejeté en plus du volume courant à l'occasion d'une expiration profonde.
La capacité vitale CV: Somme des trois volumes précédents, représente le volume d’air total que les poumons peuvent mobiliser.
Le volume résiduel VR: Volume d'air se trouvant dans les poumons à la fin d'expiration forcée. Autrement dit qu'il est impossible d'expirer.
La capacité pulmonaire totale CPT: somme de la capacité vitale CV et du volume résiduel VR.
La capacité
inspiratoire CI: somme du
volume courant
et de du volume de réserve inspiratoire.
![]() |
Figure 14: les volumes pulmonaires [14]
Le volume expiratoire forcé VEMS :
Volume
Expiratoire
Maximal
Seconde
est
la
quantité
d’air
expulsé durant la première seconde de l'expiration
forcée, réalisée après une
inspiration maximale.
La capacité vitale forcée CVF : La CVF est mesurée lors d'une expiration forcée. Le patient inspire à fond et souffle le plus rapidement possible tout l’air de ses poumons dans le spiromètre.
La capacité Vitale Lente CVL est la même chose mais réalisée lors d'une expiration complète et lente, et donne souvent de meilleurs chiffres que la manœuvre forcée.
Le VEMS/CVF ou indice de Tiffeneau : il s’agit du rapport, en pourcentage, de la capacité forcée durant la première seconde, à la capacité vitale lente (totale). Sa valeur normale est supérieure à 80%.
Figure 15 :
résultats
d’une
spirométrie forcée [15]
Elle est indispensable lors du premier bilan de toute
maladie bronchique.
L’aspect de la courbe permet de définir le
type de syndrome.
Elle permet de définir :
Figure 16: courbes
débit-volume [16]
La mesure des résistances permet de mesurer l’obstruction.
Les mesures obtenues découlent de la mesure des résistances aériennes lors d’une respiration superficielle rapide (halètement). On obtient :
Raw = à la différence de Pression/Débit, où la différence de pressions est mesurée entre bouche et alvéole.
Conductance Gaw = 1/Raw (airway Resistance)
Conductance spécifique SGaw = Gaw/CRF : Rapporter la conductance à la CRF permet de standardiser la valeur.
Lorsque la conductance est
abaissée
sans
anomalie
du
Tiffeneau
(VEMS/CVF),
elle
suggère une atteinte des voies aériennes
supérieures.
La DLCO permet la mesure de l’efficacité du
passage des gaz
des alvéoles vers le sang.
On utilise l’oxyde de carbone (CO) car les
caractéristiques
de diffusion sont similaires à l’oxygène.
Elle se mesure le plus souvent par la méthode
en apnée
inspiratoire : après une expiration complète, le
sujet prend une
inspiration complète d’un mélange
d’oxyde de carbone et d’un gaz inerte (ex : méthane)
et effectue
ensuite une apnée de quelques secondes (de 5 à 10
secondes), suivie d’une
expiration complète.
On mesure la vitesse de passage du CO dans la
circulation
pulmonaire pendant ce temps d’apnée. La valeur normale est de
l’ordre de 25 ml
CO/mn/mmHg.
On obtient également :
Les causes de diminution de la DLCO sont diverses:
Une bonne évaluation des besoins n’est pas simplement une exigence juridique (article 5 du CMP) mais est d’abord une condition impérative pour que l’achat soit réalisé dans les meilleures conditions économiques.
Pour définir ces besoins il faut recourir à des spécifications techniques en utilisant :
La définition des besoins permet donc de :
La définition des besoins consiste à
déterminer, sous la
forme d’un cahier des charges, l’ensemble des caractéristiques
définissant les
fournitures et les services attendus.
Problématique:
Trouver une méthode permettant de cartographier l’ensemble des besoins techniques et fonctionnels.
Solution:
La première solution envisagée est de rencontrer tous les acteurs amenés à utiliser la cabine (médecins, infirmiers, techniciens, chef de pôle, ingénieur biomédical) pour effectuer un brainstorming permettant de générer tous les besoins.
Cette solution, pour des raisons de planning n’a pu être retenue.
J’ai donc effectué des entretiens individuels avec un support sous forme d’un questionnaire que j’ai réalisé grâce à l’étude technique et inspiré de la méthode des 5M (matière, machine, main-d’œuvre, méthode et milieu) m’assurant qu’au cours de l’entretien tous les points aient bien été évoqués.
Le questionnaire est en [annexe 6]
Le personnel ayant participé aux entretiens sont:
L’ensemble des données ont été
classées par processus dans
le diagramme suivant (figure 17)
permettant la rédaction du
CCTP. [Annexe
7].
![]() |
Figure 17 : diagramme des besoins [17]
Pour éviter d’établir un CCTP trop restrictif [cf analyse des risques] il est nécessaire d’amener une réflexion en ce qui concerne :
Les garanties proposées par le
fournisseur : est ce que
tous les fournisseurs peuvent proposer une garantie totale et
intervenir dans
des délais raisonnables ? Quelles sont les garanties
réelles proposées par
les services après vente des futurs fournisseurs ?
Le traitement dossier patient : comment seront
traités
les différentes évolutions du dossier patient ?
Il est donc nécessaire de prendre contact avec
les candidats
potentiels pour traiter ces problèmes.
Les principales cabines :
Les objectifs de cette analyse sont :
A terme l’analyse permettra :
La Mesure de la DLCO est une exigence médicale
qui engendre
un surcoût de 10 000€. Avec le départ à la
retraite d'un des deux
pneumologues prescrivant le plus de DLCO, cette fonctionnalité
n'est pas
forcément nécessaire dans le cadre du renouvellement. La
mutualisation du
matériel pour 10 000 € avec les pneumologues de ville
apparaît alors comme une
solution de financement, d'autant plus que cet examen pourrait faire
l'objet de
prescriptions supplémentaires de la part des cardiologues.
Le but de la mutualisation est de
récupérer 1000 examens de
diffusion à 28€.
Tableau de synthèse de l’analyse en [annexe 8]
Conclusion de l’analyse:
Un reversement d'au moins 30 % des recettes d'actes serait nécessaire à équilibrer le projet de mutualisation des moyens nécessaires à la réalisation des examens de diffusion avec les pneumologues de ville.
A terme l’hôpital pourrait
récupérer plus d’examens de
pléthysmographie corporelle et de
diffusion car un des associés devrait quitter le cabinet sans
être remplacé.
La figure suivante représente les risques
identifiés et les
alternatives proposées pour arriver à l’objectif
principal.
![]() |
Figure 18: risques projet [18]
Ce stage m’a permis de connaître le milieu, le
matériel
hospitalier et d’améliorer mes connaissances techniques. Mon
intégration au
sein du service biomédical fut totale, grâce à
l’ingénieur et aux techniciens.
J’ai pu rapidement être autonome et intervenir dans
différents services
développant ainsi mon sens du relationnel au contact du
personnel soignant.
N’étant à la base absolument pas du
métier, la formation
ABIH de l’UTC et ce stage m’ont confirmé
que ma reconversion dans le domaine biomédical est un
excellent choix.
Ma motivation est importante et mon envie de découverte l’est
encore plus.
Après avoir postulé à
différentes offres d’emploi ou les
entretiens étaient plus que concluants, j’ai porté mon
choix sur un poste de
technicien biomédical dans une société de
conception de cabinet dentaire
complet. Avec les prochaines mises aux normes imposées, le
travail risque
d’être plus que passionnant.
Une conclusion plus que positive pour moi !
Références
bibliographiques
[rb1]: Rapport sur les explorations fonctionnelles respiratoires de P. Hervé, S. Pham, service d’Explorations fonctionnelles, centre Chirurgical Marie Lannelongue. Le Plessis Robinson.
[rb2]: Indication des EFR. Revue des Maladies Respiratoires, 1995, 12, R115-R131. Ed MASSON.
[rb3]: Atlas de poche de Physiologie. 4ᵉ édition. Stefan Silbernagl, Agamemnon Despopoulos. Ed Flammarion.
[rb4]:
Fonction
respiratoire
et
maladies
neuromusculaires.
AFM
décembre 2006. http://www.afm-france.org.
Site
consulté
le 21 mai 2010.
[rb5]: Directive 2004/17/CE du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 portant coordination des procédures de passation des marchés dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des transports et des services postaux. JO L 134 du 30.4.2004, p. 1-113.
[rb6]: Directive 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004 relative à la coordination des procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de services. JO L 134 du 30.4.2004, p.114-240.
[rb7]: Décret n° 2006-975 du 1er août 2006 portant code des marchés publics. JORF n°179 du 4 août 2006 page 11627. Texte n° 20. NOR: ECOM0620003D.
[rb8]: Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé. BPO-06-1: processus d’achat. Novembre 2002-Vol23-Suppl.2. Sous la responsabilité de G. Farges, G. Wahart, J.M. Denax, H. Métayer. ITBM RBM News.
[rb9]: A short history of spirometry and lung function tests. Dr M. ECKERT. www.spirometer.ch/spirometer-history.html. Site consulté le 23 mai 2010.
[rb10]:
Techniques
de
mesure
des
volumes
pulmonaires
non-mobilisable.
Sarrazin B. L2 IBIOM 2008/2009. www.coria.fr
Bibliographie relative aux explorations fonctionnelles respiratoires:
Bibliographie relative au Code des Marchés Publics
Table des illustrations
Les figures:
[1] Figure 1: maquette de l'hôpital Robert-PAX. Source: Base de données de Mr SCHMITT, ingénieur biomédical du CH Robert-PAX de Sarreguemines
[2] Figure 2: répartition des 264 lits du CH de Sarreguemines. Source: Direction du CH Robert-PAX de Sarreguemines.
[3] Figure 3: les missions du service biomédical. Source: rapport de stage de GROMCZYK S.
[4] Figure 4: l'appareil respiratoire. Source: Mr CANON, enseignant chercheur à l’Université de Compiègne.
[5] Figure 5: échanges gazeux au niveau alvéolo-capillaire. Source: Mr CANON, enseignant chercheur à l’Université de Compiègne.
[6] Figure 6: les échanges gazeux. Source: Mr CANON, enseignant chercheur à l’Université de Compiègne.
[7] Figure 7: principales étapes pour le renouvellement d’un dispositif médical. Source: rapport de stage de GROMCZYK S.
[8] Figure 8: spiromètre de Hutchinson. Source: www.spirometer.ch/spirometer-history.html. Site consulté le 21 mai 2010.
[9] Figure 9: principe du spiromètre à cloche. Source: Mémoire de B. SARRAZIN. IBIOM 2008/2009.
[10] Figure 10: composition d’une cabine de pléthysmographie. Source: Docteur S. LAUNOIS-ROLLINAT. Faculté de Médecine de Grenoble.
[11] Figure 11: composition de la potence (pléthysmographe du CH de Sarreguemines). Source: notice technique du V6200 Autobox de SensorMedics.
[12] Figure 12: mesure de la pression alvéolaire par variations de volume. Dessin de GROMCZYK S. Source: www.respir.com
[13] Figure 13: cabine de pléthysmographie du CH Robert-PAX avec le pneumotachographe monté sur une potence. Source: rapport de stage de GROMCZYK S.
[14] Figure 14: résultats d’un examen de spirométrie. Source: Mr CANON, enseignant chercheur à l’Université de Compiègne.
[15] Figure 15: résultats d’une spirométrie forcée. Dessin de GROMCZYK S. Source: standardisation des épreuves fonctionnelles respiratoires. Revue des Maladies Respiratoires, 2001, 18, 6S13-6S52.
[16] Figure 16: courbes débit-volume. Source: standardisation des épreuves fonctionnelles respiratoires. Revue des Maladies Respiratoires, 2001, 18, 6S13-6S52.
[17] Figure 17: diagramme des besoins. Source: rapport de stage de GROMCZYK S.
[18] Figure 18 : risques projet. Source: rapport de stage de GROMCZYK S.
Les tableaux:
[19] Tableau 1: pressions partielles des gaz dans l’atmosphère et dans les alvéoles. Source: Mr CANON, enseignant chercheur à l’Université de Compiègne.
[20] Tableau 2: seuils de procédures des fournitures et services. Source: Code des Marchés publics.
[21] Tableau
3:
Les obligations de
publicité des
fournitures et services. Source: Code des Marchés Publics.