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![]() |
Etude du
transfert de la gestion de dispositifs médicaux
entre les services techniques et biomédicaux dans
les établissements de santé |
||
![]() Nicolas BEAUJARD |
![]() Didier MATHIEU |
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Référence à
rappeler : Etude du transfert de la gestion de
dispositifs médicaux entre les services techniques et
biomédicaux dans les établissements de santé
Nicolas BEAUJARD, Didier MATHIEU, Projet, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2015 URL : |
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Le secteur des
Dispositifs Médicaux a connu des avancées technologiques
importantes ces dernières années. Une réglementation
spécifique de plus en plus stricte a été mise en place
pour encadrer l'exploitation des DM, obligeant les
exploitants à organiser la maintenance et le contrôle
qualité, et à choisir parmi plusieurs solutions. Mots clés :transfert, glissement, service technique, service biomédical, dispositif médical, dispositifs médicaux |
|||
The sector of Medical
Devices has known significant technological advances in
recent years. Specific regulations increasingly strict
were established to oversee the operation of the Medical
Device, forcing tenants to organize maintenance and
quality control, and choose from several options. Key words :transfer, technical service, biomedical services, medical device, medical devices |
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont permis de mener à bien notre projet, notamment Monsieur Gilbert Farges, notre tuteur de stage, Monsieur Pol Manuel Félan, responsable de formation ABIH, Madame Nathalie Moutonnet, secrétaire de la formation ABIH. Toutes les personnes qui ont été sollicitées pour notre enquête. Les fabricants et les intervenants qui nous ont permis de réaliser des procédures. Et bien sûr l'ensenmble de la promotion ABIH 2015 pour la bonne humeur et la solidarité.
Le Guide des bonnes pratiques de l'ingénierie
biomédicale en établissement de santé (édition 2011) [1] , évoque les « éventuelles
ambiguïtés sur le terme biomédical » (p.15). Ces
ambiguïtés trouvent un écho concret dans les pratiques des
établissements hospitaliers.
Le processus de normalisation démarré avec la directive
93/42/CEE au niveau européen impose aux fournisseurs et aux
exploitants de DM de se conformer à des règles précises.
Les dispositifs de matériovigilance ont fait remonter des
incidents et accidents liés à des DM, obligeant à renforcer le
protocole de maintenance et/ou de contrôle qualité.
La question se pose de transférer aux services biomédicaux la
maintenance de ces DM, alors que leur maintenance était
traditionnellement prise en charge par les services
techniques.
1. Définition d'un DM et cadre règlementaire
Les dispositifs médicaux sont encadrés par un ensemble de
textes règlementaires, tels que les directives européennes,
ainsi que les lois, décrets et arrêtés qui transposent ces
directives en droit français.
En plus de ces référentiels obligatoires, il existe des guides
et des normes, d'application volontaire.
1.1 Directive 93/42 CEE [2]
C'est la directive 93/42 CEE du 14 juin 1993 qui définit ce qu'est un dispositif médical (DM) :
«dispositif médical» : tout instrument, appareil,
équipement, matière ou autre article, utilisé seul ou en
association, y compris le logiciel nécessaire pour le bon
fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être
utilisé chez l'homme à des fins :
- de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement
ou d'atténuation d'une maladie,
- de diagnostic, de contrôle, de traitement, d'atténuation
ou de compensation d'une blessure ou d'un handicap,
- d'étude ou de remplacement ou modification de l'anatomie
ou d'un processus physiologique,
- de maîtrise de la conception, et dont l'action principale
voulue dans ou sur le corps humain n'est pas obtenue par des
moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par
métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de
tels moyens;
«accessoire» : tout article qui, bien que n'étant pas un
dispositif, est destiné spécifiquement par son fabricant à
être utilisé avec un dispositif pour permettre l'utilisation
dudit dispositif conformément aux intentions du fabricant de
ce dispositif;
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:31993L0042&from=FR
L'article 9 de cette même directive 93/42 CEE détermine 4
classes de DM (I, IIa, IIb, III) en fonction de leur niveau de
risque. Les règles permettant de classer les DM sont définies
dans l'annexe IX.
La présente étude s'intéresse aux dispositifs médicaux, à
l'exception des dispositifs implantables actifs (DMIA) et des
dispositifs de diagnostic in vitro.
1.2 Marquage CE [2]
Le marquage "CE" a été créé dans le cadre de la législation européenne (Article 17 de la Directive 93/42 CEE). Il matérialise la conformité d’un produit aux exigences communautaires incombant au fabricant du produit. Il doit être apposé avant qu’un produit ne soit mis sur le marché européen.Classification des dispositifs médicaux
1.3 Le Code de la Santé Publique [3]
Le Code de la Santé Publique transpose en Droit Français une
partie de la directive européenne 93/42/CEE du 14 juin 1993.
Le livre II consacré aux dispositifs médicaux reprend la
définition de la directive européenne (article L5211) et
confie à l'Agence Nationale pour la Sécurité de Médicaments et
des produits de santé la charge de vérifier la conformité des
DM mis sur le marché et une mission générale de
matériovigilance détaillée dans l'article L5212.
1.4 Décret 2001-1154 [4]
Parmi les décrets qui fixent les règles particulières relatives à ces lois, le décret 2001-1154 du 5 décembre 2001 indique notamment les obligations de l'exploitant des DM :
1.5 Arrêté du 3 mars 2003 [5]
Les obligations de maintenance et contrôle qualité internet et externe sont encore précisés dans l'arrêté du 3 mars 2003 du Code de la Santé Publique.
La Haute Autorité de Santé a publié le Manuel de certification des établissements de santé qui identifie le critère 8k dédié à la gestion des dispositifs médicaux.
La matériovigilance s'exerce sur les dispositifs médicaux après leur mise sur le marché, qu'ils soient marqués CE ou non, en dehors de ceux faisant l'objet d'investigations cliniques.
La matériovigilance a pour objectif d'éviter que ne se (re)produisent des incidents et risques d'accidents graves (définis à l'article L.5212-2 ) mettant en cause des dispositifs médicaux, en prenant les mesures préventives et /ou correctives appropriées.
Pour mener à bien ses missions, l'ANSM est en contact avec :
http://ansm.sante.fr/Declarer-un-effet-indesirable/Materiovigilance/Materiovigilance/(offset)/0
On peut considérer la matériovigilance comme une boucle continue :
Suite à une déclaration d'incident, l'ANSM prendra les mesures préventives et/ou correctives appropriées, qui peuvent aller jusqu'au retrait du DM.
1.8 Règlementations particulières
La matériovigilance, suite à des rapports d'incidents, a permis d'encadrer la maintenance de certains DM avec des réglementations spécifiques.
Réglementations | Dispositifs médicaux concernés |
---|---|
Circulaire DH/EM 1 n°98-1133 du 27 Janvier 1998 [7] | Table d’opération à plateaux transférables |
Circulaire DH/EM 1 n°96-4459 du 12 Aout 1996 [8] | Table d’opération |
Circulaire DH/EM 1 n°98-7262 du 15 Juillet 1998 [9] | Laveur d’endoscope |
Circulaire DH/EM 1 n°96-3921 du 22 Juillet 1996 [10] | Flexible gaz médicaux |
Circulaire DH/EM 1 n°96-327 du 30 Janvier 1996 [11] | Manodétendeur à usage médical |
Circulaire DGS/3A/667 bis du 10 Octobre 1985 [12] | Circuit de distribution des gaz médicaux |
Arrêté du 22 Mars 1993 modifié
relatif au contrôle des instruments de pesage [13] |
DM de pesée (pèse-personne / bébé, balance de précision des laboratoires, systèmes de pesée sur lève malade, lit) |
Arrêté du 26 Novembre 1999 modifié (analyse de biologie) [14] | Centrifugeuse, balance, réfrigérateur/congélateur, étuve, bain marie |
Bonnes pratiques de fabrication des médicaments stériles selon L-5121-5 du CSP [15] | Stérilisateur, les systèmes de conditionnement et filtration de l’air, les filtres, isolateur, stérilisateur |
Bonnes pratiques de préparation des DM stériles selon le décret n°2002-587 du 23 Avril 2002 [16] |
Laveur, autoclave, soudeuse |
Dispositif Médical | Matériovigilance |
---|---|
Lit médicalisé | Les barrières de lit sont à l’origine de nombreux accidents : entre 2006 et 2011, l’Agence a reçu 115 signalements concernant la chute ou le piégeage d’un patient lié aux barrières de son lit médical adulte, dont 27 ont entraîné le décès du patient concerné. |
Lève malade | De 2007 à 2009, 106 signalements d’incidents concernant des lève-personnes ont été enregistrés par l’Afssaps. |
Laveur endoscope | Le 19/04/2001 Au cours de ces treize derniers mois, vingt-deux incidents de typologies variées concernant des laveurs-désinfecteurs pour endoscopes ont fait l’objet de déclarations de matériovigilance. |
Eclairage opératoire | De 2009 à 2015, 23 signalements d’incidents concernant les éclairage opératoire ont été enregistrés par l'ANSM |
Malgré le cadre réglementaire, les rapports d'incidents
reçus par l'ANSM dans le cadre de la matériovigilance révèlent
qu'il subsiste des risques, auxquels la réglementation doit
s'adapter.
Pour tous les acteurs, du législateur au technicien de
maintenance, il faut ajuster continuellement le cadre et les
pratiques.
De la réception d'un DM neuf et sa mise en place, à la maintenance préventive ou corrective, fin de vie et destruction plusieurs acteurs peuvent intervenir au sein d'un établissement hospitalier, avec des variations d'un établissement à l'autre.
Traditionnellement, la maintenance des DM était assurée par un service technique. Mais avec l'évolution technologique des DM, la prise en compte des risques pour le patient et l'évolution règlementaire, on a vu apparaître, dans le courant des années 1970, des formations universitaires axées sur le biomédical. Rapidement des services biomédicaux ont vu le jour dans les établissements hospitaliers.
L'étude sur les besoins et attentes de référentiels sur l'organisation des services techniques hospitaliers [17] réalisée par des étudiants de l'UTC donne une typologie des services techniques en 2006, et leurs missions.
Leur enquête, malgré un nombre assez faible de réponses (25), révèle que les services techniques sont composés d'ingénieurs (travaux, maintenance & exploitation, hygiène & sécurité) et de techniciens (travaux, maintenance).
Leurs missions sont synthétisées dans le graphique suivant :
Le CHT de Nouvelle-Calédonie [18] décrit également sur son site le service technique :
Une équipe pluridisciplinaire de 7 personnes sur Gaston Bourret
Ils se chargent de la maintenance de l’ensemble des
équipements de l’hôpital en dehors des équipements
informatiques, téléphoniques et médicaux.
Ils assurent les opérations d’entretien courant (maintenance
préventive) selon un planning défini ou réparent les
appareils en cas de panne.
Pour tout ce qui ne peut être réalisé en interne, les techniciens font appel à plus de 50 prestataires extérieurs. Des prestataires spécialistes dans tous les domaines : électricien, peintre, métallier, couvreur, installateur d’ascenseurs, installateur de climatisation (système de traitement d’air)...
Il est intéressant de noter que le service technique du CHT Nouvelle-Calédonie ne semble pas s'occuper de la maintenance des DM.
Dans son mémoire intitulé Création d'un service biomédical au CHU de Valence [19] (réalisé en 1999), Yannick Rochais explique :
http://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/98-99/Stages/Rochais/Rochais.htm
La structure des services biomédicaux du CHU de Lyon [20] donne une idée de la composition typique d'un service biomédical :
Le CHT de Nouvelle-Calédonie [18] décrit sur son site le service biomédical. On retrouve une organisation similaire au CHU de Lyon :
Ses missions consistent en :
Depuis un an, le service est en charge également d’une
partie plus administrative concernant la gestion de la
facturation des entreprises extérieures (engagements des
bons de commande auprès des prestataires…).
Le service partage également une mission de matériovigilance
avec la pharmacie.
On observe que le service biomédical assume ici, en plus de la maintenance, des taches de formation et des taches administratives, et a recours à des sociétés extérieures.
Les membres des services biomédicaux forment également une
communauté sur internet, avec le site www.technologies-biomedicales.com
[21] .
Un utilisateur de ce forum a d'ailleurs mené une enquête
informelle en 2009 relative à l'utilisation à la GMAO [22] .
Le site internet www.synerbiomed.org [23]
dédié aux « biomédicaux hospitaliers » est aussi un
lien de rencontre et de réflexion des acteurs du biomédical.
Le Code de la Santé Publique prévoit que « la maintenance [des DM] est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l'exploitant lui-même. »
Pour des raisons de coût ou de manque des compétences en interne, l'exploitant d'un DM peut faire appel à un prestataire extérieur pour assurer la maintenance d'un DM.
Le document « Mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux » [24] publié par l'AFSSAPS en 2011 rappelle que :
http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/afssaps/2011_maintenanceDM_AFSSAPS.pdf
L'étude « Maintenance : faire ou faire faire ? » [25] réalisée par Graça Fernandes et David Bouvet dans le cadre d'un DESS à l'UTC, précise :
Les motivations de l'appel à la maintenance extérieure peuvent être d'ordre économique, social ou stratégique. Mais on peut relever trois notions essentielles motivant le recourt à la sous-traitance :
Il existe deux types de maintenance externe : la maintenance fabricant et la tierce maintenance. La première est largement utilisée, car elle va souvent de paire avec l'achat du matériel. La seconde a émergé fin des années 80. La croissance de la maintenance multimarques s'inscrit dans le jeu d'une libre concurrence avec les constructeurs dans trois domaines principaux :
La taille des entreprises de prestation de services varie
du mainteneur indépendant à l'entreprise nationale. Devant
l'importance du marché et le désir de l'hôpital de se
recentrer sur les soins, certains constructeurs (...) se
sont lancés dans ce type de maintenance.
(...)
Elle offre en effet :
Les constructeurs ne sont pas totalement réfractaires à ce type de services car ils n'ont pas toujours le nombre suffisant de techniciens pour fournir une prestation optimale. L'externalisation de leur SAV leur permet de se recentrer sur leur activité de production et de vente. Donc les constructeurs sont prêts à accepter la tierce maintenance à une seule condition : que les entreprises soient agrées par le fabricant afin d'assurer une réalisation correcte de la maintenance selon leurs recommandations (périodicité, pièces d'origines, compétence) et donc d'éviter des dérives en matière de responsabilité (matériovigilance). La stratégie des constructeurs face à ces nouveaux concurrents est de favoriser le partenariat avec les services biomédicaux : maintenances préventive et curative partagées pour moitié entre le constructeur et le service biomédical. Ils proposent également de plus en plus un « package » complet à l'achat (matériel + maintenance).
Plusieurs problèmes se posent :
Dans son étude « Economies sur le segment maintenance et entretien des biens à caractère médical » [26] , un groupe de réflexion du site www.synerbiomed.org explique :
Tout repose sur la capacité d’une entreprise se présentant comme tiers mainteneur de réaliser une maintenance de qualité. Un fabricant étant astreint à une obligation de vente n’a pas le droit de refuser de vendre ses pièces détachées. Le tiers mainteneur a donc accès à toutes les pièces détachées. Le point crucial demeure sa compétence à intervenir. Si le fabricant lui a donné une habilitation à réaliser la maintenance sur sa gamme de matériel, la question ne se pose pas. Par contre, bien souvent,le fabricant signale à ses clients qu’il n’a formé aucun technicien autre que son personnel et que personne d’autre n’est donc pas habilité à intervenir sur son matériel. Ce n’est pas rédhibitoire, mais le tiers mainteneur doit apporter d’autres arguments pour convaincre l’hôpital de son savoir faire.Il est en effet important en cas d’accident consécutif à une réparation mal faite par un tiers mainteneur de démontrer que l’hôpital avait des preuves de la capacité du mainteneur quand il a pris la décision de lui confier cette réparation.
http://www.synerbiomed.org/bdd/doc/Economies%20groupe%20maintenance%20livrable%20bonus.pdf
L'étude « Point de vue d'une société de tierce-maintenance en imagerie médicale » [27] publié dans la Revue européenne de biotechnologie médicale résume les questions que pose la sous-traitance :
Nous avons réalisé une enquête (Google Forms) adressée à 660
destinataires, principalement des responsables de services
biomédicaux dans les établissements hospitaliers français.
Nous avons reçu 77 réponses, soit un taux de réponse de
12 %.
Nous avons interrogé les association AAMB et AFIB pour connaître les dispositifs soumis à glissement du service technique vers le service biomédical.
La liste des DM:
L'enquête portait sur 3 axes principaux :
Nous demandions également quelles méthodes de traçabilité sont mises en place pour les différents DM : GMAO ou RSQM.
Les personnes interrogées ont pu répondre aux questions
portant sur la maintenance préventive, le contrôle qualité et
la traçabilité uniquement lorsque ceux-ci relevaient de leur
responsabilité.
Dans la mesure où la plupart des personnes interrogées
appartiennent à un service biomédical, les résultats sont
incomplets dès lors que la maintenance du DM est prise en
charge par les services techniques ou une société extérieure.
Les fabricants n'attribuent pas nécessairement la même classe
à un même DM.
Par exemple, les lits médicalisés peuvent être en classe I ou
IIa. De même, certains autoclaves sont en classe IIa et
d'autres en classe IIb.
Il est difficile de déterminer la classe la plus représentée
pour ces DM. C'est pourquoi nous avons choisi de classer ces
DM dans la classe la moins « risquée » en
considérant que le sous-classement d'un DM est un facteur de
risque, dans la mesure où la maintenance sera effectuée
« a minima ».
Presque la moitié (45%) des personnes interrogées n'utilise
aucun référentiel qualité.
Parmi les services qui s'inscrivent dans une démarche qualité,
Le Guide des Bonnes Pratiques de l'Ingénierie Biomédicale en
Etablissement de Santé [1] fait
référence (38%).
La norme ISO 9001 est utilisée par 14 % des services, et
la norme NF S99-170 est utilisée par un seul service, sans
doute du fait de sa nouveauté.
Nous avons arrondi les pourcentages à l'entier le plus proche, ce qui peut expliquer que le total ne soit pas exactement égal à 100 %.
Qui assure la maintenance ? | Maintenance préventive | Contrôle qualité | Traçabilité | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
DM ou équipement | ST | SBIO | SEXT | Proc. FAB |
Proc. INT |
Aucun | Autres | Proc. FAB |
Proc. INT |
Aucun | Autres | GMAO | RSQM | |
Balance de pesée médicale | I | 4 | 12 | 14 | 7 | 2 | 1 | 2 | 6 | 0 | 0 | 5 | 12 | 2 |
13% | 40% | 47% | 58% | 17% | 8% | 17% | 55% | 0% | 0% | 45% | 86% | 14% | ||
Eclairage opératoire | I | 8 | 10 | 7 | 4 | 4 | 1 | 1 | 4 | 2 | 3 | 1 | 10 | 2 |
32% | 40% | 28% | 40% | 40% | 10% | 10% | 40% | 20% | 30% | 10% | 83% | 17% | ||
Enceintes +/- | I | 7 | 4 | 8 | 1 | 2 | 1 | 0 | 1 | 0 | 1 | 2 | 4 | 0 |
37% | 21% | 42% | 25% | 50% | 25% | 0% | 25% | 0% | 25% | 50% | 100% | 0% | ||
Lave bassin | I | 13 | 7 | 5 | 5 | 2 | 0 | 0 | 2 | 3 | 2 | 0 | 7 | 3 |
52% | 28% | 20% | 71% | 29% | 0% | 0% | 29% | 43% | 29% | 0% | 70% | 30% | ||
Lève malade | I | 9 | 13 | 3 | 7 | 4 | 1 | 1 | 8 | 3 | 2 | 0 | 13 | 2 |
36% | 52% | 12% | 54% | 31% | 8% | 8% | 62% | 23% | 15% | 0% | 87% | 13% | ||
Lit médicalisé | I | 19 | 9 | 2 | 5 | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 5 | 0 | 9 | 0 |
63% | 30% | 7% | 56% | 22% | 11% | 11% | 22% | 22% | 56% | 0% | 100% | 0% | ||
Soudeuse | I | 3 | 8 | 8 | 7 | 2 | 0 | 0 | 8 | 1 | 0 | 0 | 9 | 2 |
16% | 42% | 42% | 78% | 22% | 0% | 0% | 89% | 11% | 0% | 0% | 82% | 18% | ||
Autoclave | IIa | 3 | 9 | 12 | 9 | 0 | 0 | 1 | 9 | 0 | 1 | 0 | 9 | 1 |
13% | 38% | 50% | 90% | 0% | 0% | 10% | 90% | 0% | 10% | 0% | 90% | 10% | ||
Lave endoscope | IIa | 0 | 23 | 9 | 21 | 2 | 0 | 0 | 20 | 2 | 1 | 0 | 23 | 4 |
0% | 72% | 28% | 91% | 9% | 0% | 0% | 87% | 9% | 4% | 0% | 85% | 15% | ||
Laveur désinfecteur | IIa | 5 | 10 | 8 | 10 | 0 | 0 | 0 | 9 | 0 | 0 | 1 | 9 | 2 |
22% | 43% | 35% | 100% | 0% | 0% | 0% | 90% | 0% | 0% | 10% | 82% | 18% | ||
Fluides médicaux | IIb | 13 | 6 | 7 | 5 | 1 | 0 | 1 | 5 | 0 | 2 | 0 | 6 | 2 |
50% | 23% | 27% | 71% | 14% | 0% | 14% | 71% | 0% | 29% | 0% | 75% | 25% | ||
Laveur de verrerie en labo | IIb | 8 | 2 | 2 | 1 | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 | 2 | 1 |
67% | 17% | 17% | 50% | 50% | 0% | 0% | 50% | 50% | 0% | 0% | 67% | 33% | ||
Matelas anti-escarres | IIb | 2 | 16 | 10 | 11 | 5 | 1 | 0 | 8 | 5 | 4 | 0 | 16 | 2 |
7% | 57% | 36% | 65% | 29% | 6% | 0% | 47% | 29% | 24% | 0% | 89% | 11% | ||
Auge chirurgicale | NC | 9 | 4 | 2 | 0 | 3 | 1 | 0 | 0 | 3 | 1 | 0 | 4 | 0 |
60% | 27% | 13% | 0% | 75% | 25% | 0% | 0% | 75% | 25% | 0% | 100% | 0% | ||
Flux laminaire | NC | 10 | 4 | 9 | 3 | 1 | 1 | 0 | 3 | 0 | 2 | 0 | 5 | 1 |
43% | 17% | 39% | 60% | 20% | 20% | 0% | 60% | 0% | 40% | 0% | 83% | 17% | ||
Pasteurisateur | NC | 4 | 3 | 2 | 3 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 | 3 | 1 |
44% | 33% | 22% | 100% | 0% | 0% | 0% | 100% | 0% | 0% | 0% | 75% | 25% | ||
Système de traçabilité des t° | NC | 11 | 11 | 4 | 3 | 5 | 2 | 1 | 9 | 2 | 0 | 0 | 9 | 2 |
42% | 42% | 15% | 27% | 45% | 18% | 9% | 82% | 18% | 0% | 0% | 82% | 18% |
Pour faciliter l'extrapolation, nous avons calculé la moyenne des réponses par classe de DM, en éliminant les questions qui ont obtenu 5 réponses ou moins (en gris dans le tableau ci-dessus).
Qui assure la maintenance ? | Maintenance préventive | Contrôle qualité | Traçabilité | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
ST | SBIO | SEXT | Proc. FAB |
Proc. INT |
Aucun | Autres | Proc. FAB |
Proc. INT |
Aucun | Autres | GMAO | RSQM | |
Classe I | 36% | 36% | 28% | 59% | 27% | 6% | 8% | 49% | 20% | 22% | 9% | 85% | 15% |
Classe IIa | 11% | 51% | 38% | 94% | 3% | 0% | 3% | 89% | 3% | 5% | 3% | 86% | 14% |
Classe IIb | 41% | 32% | 26% | 68% | 22% | 3% | 7% | 59% | 15% | 26% | 0% | 82% | 18% |
Non classés | 48% | 30% | 23% | 27% | 45% | 18% | 9% | 82% | 18% | 0% | 0% | 83% | 17% |
Les graphiques ci-dessous sont basés sur les moyennes. En parallèle, l'analyse reprend les réponses pour les différents DM.
3.5.1 Répartition de la gestion des DM par classe
On observe une répartition équilibrée entre les différents
acteurs. Cependant, on note des différences selon les DM. Les
DM comme les lits médicalisés, les lave bassins sont
essentiellement entretenus par les services techniques car il
n'y a pas de réglementation particulière qui impose un suivi
rigoureux de ces dispositifs.
Les enceintes positives / négatives nécessitent un contrôle du
fonctionnement selon la fréquence préconisée par le fabricant
notamment pour satisfaire au guide des bonnes exécutions des
analyses biomédicales.
Les lève-malades sont suivis en majorité par les services
biomédicaux (52%) et les sociétés extérieures (12%), du fait
que ces dispositifs intègrent souvent un système de pesée qui
impose un contrôle métrologique annuel.
L'éclairage opératoire, dont les performances permettent au
chirurgien et son équipe de travailler dans les meilleures
conditions autour du patient, est suivi également par le
service biomédical.
Pour les soudeuses et balances de pesée médicale, une
réglementation impose un contrôle annuel et un suivi rigoureux
des performances (qualification pour les soudeuses et
métrologie pour les balances).
Les lave-endoscopes sont sous la responsabilité totale des
services biomédicaux à la suite de déclarations de
matériovigilance. En effet ces DM présentent un risque de
contamination pour le patient.
Les laveurs désinfecteurs font également partie des DM de
stérilisation et doivent être entretenus suivant un plan de
maintenance annuel, c'est pourquoi le plus souvent ce sont les
services biomédicaux qui assurent la maintenance de ces DM.
À noter toutefois, certains fabricants classent ces DM en
classe IIb. (Miele)
Les fluides médicaux sont en majorité suivis par les services
techniques (environ 50%). En effet, la maintenance des réseaux
nécessite des compétences spécialisées, et il est pertinent de
confier l'entretien aux services techniques, qui disposent des
compétences métiers (plombier, électricien, etc.)
Les laveurs en verrerie de laboratoire sont principalement
suivis par les services techniques (67%) Les autoclaves sont
suivis à 50 % par des sociétés extérieures, ce qu'on peut
attribuer à la nécessité de qualification en cas
d'intervention sur des pièces sensibles (sonde) pouvant
induire un risque de contamination.
Les matelas anti-escarres sont suivis principalement par les
services biomédicaux (57%) et dans une moindre mesure par des
sociétés extérieures (36%). Le nombre de DM (plusieurs
centaines dans certains établissements) peut rendre difficile
leur maintenance par les services biomédicaux, d'où le recours
à des sociétés extérieures (voir l'exemple du coût de la
maintenance d'un lit médicalisé au chapitre 4.6.1).
Les services techniques sont le plus souvent chargés de la
maintenance des DM non classés.
La maintenance des systèmes de traçabilité des températures
est généralement répartie entre les services techniques et les
services biomédicaux, avec une petite part prise en charge par
des sociétés extérieures (15%).
Les auges chirurgicales sont principalement prises en charge
par le service technique (60%), malgré un risque infectieux
non négligeable.
Les flux laminaires sont maintenus soit par les services
techniques (43%), soit par des sociétés extérieures (39%),
plus rarement par les services biomédicaux (17%). Ces DM
impliquent des contraintes de qualification, ainsi que des
compétences métier (réseaux).
Dans l'ensemble, les DM de classe I sont maintenus à l'aide
de procédures fabricant.
Certains DM sont maintenus à l'aide procédures internes, mais
le nombre de réponses est trop faible pour en tirer des
conclusions.
Ces DM sont maintenus en grande majorité à l'aide de procédures fabricant. En effet, ces DM sont soumis à réglementation.
Le nombre de réponses pour les laveurs en verrerie de laboratoire est trop faible pour en tirer des conclusions.
Le nombre de réponses est très faible pour ces DM. Il ressort cependant que les procédures fabricants sont généralement utilisées, sauf pour les systèmes de traçabilité de température.
Le faible taux de réponse (généralement inférieur à 10) rend
difficile toute interprétation.
De façon générale, la procédure fabricant s'impose pour le
contrôle qualité de ces DM.
Lorsque ce n'est pas la procédure fabricant qui prévaut, les
exploitants ont recours à des procédures internes. On peut
supposer qu'il n'existe pas forcément de procédures fabricant
pour ces DM qui ne sont pas soumis à réglementation.
Toutefois, les lits médicalisés ne sont l'objet d'aucun
contrôle qualité (55%) ce qui peut interpeler dans la mesure
où ces DM sont souvent mis en cause par la matériovigilance.
Quelle que soit la classe des DM, on observe une répartition équivalente des outils de traçabilité, avec un net avantage pour la GMAO.
3.6 Commentaires des personnes interrogées
À la lecture des commentaires libres en fin d'enquête, nous relevons les points suivants :
Nous constatons que lorsque les DM sont soumis à des
obligations de maintenance ou de requalification, ils sont
suivis en grande majorité par le service biomédical, qui se
fie aux procédures fabricant tant pour la maintenance que pour
le contrôle qualité.
Nous observons par ailleurs que dans le cas du lit médicalisé,
DM de classe I qui fait l'objet de nombreux rapports de
matériovigilance, si la maintenance est assurée suivant la
procédure fabricant, il n'y a pas véritablement de contrôle
qualité.
Nous constatons aussi que les dispositifs de classe I sont
encore en grande partie gérés par les services techniques et
que notre enquête ne permet pas de connaître la gestion des
dispositifs a leur charge.
À l'analyse des résultats, nous nous sommes aperçus que
certaines informations nous manquent.
Nous aurions dû par exemple demander l'effectif des différents
services.
4 Procédure d'aide à la prise de décision
Il faut établir l'inventaire des DM avec leur classification, en distinguant ceux pour lesquels le fabricant fournit des recommandations de maintenance, et les autres.
4.2 Documentation de référence
Il faudra ensuite rassembler les documents de référence :
Il peut être nécessaire de contacter le fabricant ou le
distributeur pour se procurer l'ensemble de la documentation
et des recommandations.
Dans la mesure où la réglementation est susceptible d'évoluer,
il faudra maintenir une veille documentaire et mettre à jour
la documentation.
Si le fabricant fournit des recommandations de maintenance, la maintenance préventive devra nécessairement s'y conformer. Cependant, comme nous l'avons vu, certains DM de classe I ou IIa ne sont pas accompagnés de telles recommandations. Il faudra donc, en interne, procéder à l'analyse des risques que peut présenter le DM, en se référant au cadre réglementaire que nous avons décrit plus haut.
Constituer un groupe de plusieurs personnes motivées et compétentes comprenant:
Désigner un rédacteur
Définir les objectifs à atteindre : qualité des soins, maîtrise du coût, sécurité pour le patient.
Il s'agit en premier lieu de déterminer le contexte
d'utilisation de l'équipement : type de service,
criticité de l'équipement, usage, etc. et de recenser les
défaillances possibles.
Le diagramme ci-dessous permet de réaliser ce diagnostic pour
chaque DM : chaque item correspond à une question à se poser.
Toute réponse positive induit un risque qu'il faudra prendre
compte par des mesures préventives ou correctives.
Il est bon de noter que le risque réel ne se pose pas pour le
service chargé de la maintenance, mais avant tout pour le
patient et éventuellement pour l'utilisateur.
Dans un second temps, il faudra évaluer le danger que peut
entraîner l'utilisation du DM : risques entraînés par les
défaillances identifiées à l'étape précédente, et leur
criticité à l'aide de différents outils (Annexe).
Le guide « Maintenance des Dispositifs Médicaux »
publié par la DDRASS Midi-Pyrénées propose une liste de
questions à se poser pour identifier les phénomènes dangereux
liés à l'utilisation des DM (p. 20). En outre, l'annexe A de
la norme ISO 14971 permet d'approfondir l'analyse.
Les différentes échelles de calcul du risque (AMDEC, PIEU,
etc.), malgré des périmètres différents et des résultats
hétérogènes, sont utiles pour déterminer le risque lié aux DM.
La matériovigilance liée à chaque DM permet de se focaliser
sur les points critiques. En effet, entre le moment où un
incident est déclaré auprès de l'ANSM et où les mesures
correctives sont prises par l'exploitant (changement de
composant, remplacement du DM, etc.), il faudra prendre en
compte le nouveau risque sur les DM pointés du doigt par la
matériovigilance.
L'analyse des risques doit permettre de répondre à la question suivante :
Est-ce que ce dispositif nécessite une maintenance préventive ou peut-on s'en passer ?
4.5 Maintenance préventive & curative
Si on peut se passer de maintenance préventive, les service chargés de la maintenance du DM n'auront à intervenir que dans le cadre de la maintenance curative, en cas de panne.
En revanche, si le dispositif nécessite une maintenance
préventive, il faudra définir les actions de maintenance
préventive et/ou de contrôle qualité permettant de prévenir
les défaillances et de garantir le bon fonctionnement du DM.
En vue du contrôle qualité, il faudra également définir les
moyens d'évaluation permettant de vérifier le niveau de
performance du DM, que ce soit celui revendiqué par le
fabricant ou le niveau de performance souhaité par
l'exploitant.
Cette maintenance pourra être effectuée en interne ou par un
tiers : maintenance fabricant ou tierce.
Nous proposons plus bas des modèles de fiche de contrôle
qualité pour différents DM.
4.6 Réalisation maintenance interne/externe
Lorsque la maintenance doit être réalisée en interne, il conviendra de déterminer quel service est en charge de la maintenance, ce qui permet ainsi de cadrer les phénomènes de glissement.
Le diagramme ci-contre permet de décider de cette répartition, en fonction des compétences disponibles et des coûts d'intervention.
4.6.1 Exemple : comparaison du coût d'une maintenance interne vs externe
Nb lits | interne | externe (-12 % sur les pièces) |
externe tout-compris |
---|---|---|---|
1 | 1 928 € | 277 € | 465 € |
100 | 21 035 € | 27 700 € | 46 500 € |
500 | 98 235 € | 138 500 € | 232 500 € |
854 | 166 557 € | 236 558 € | 397 110 € |
1000 | 194 735 € | 277 000 € | 465 000 € |
2000 | 387 554 € | 554 000 € | 930 000 € |
3500 | 677 235 € | 969 500 € | 1 627 500 € |
Pour son lit « Entreprise 8000 », la société ARJOHUNTLEIGH propose des prestations de maintenance préventive (voir devis en annexe - les informations tarifaires sont données à titre indicatif ; certains informations ne sont pas publiées pour cause de confidentialité) :
Si l'exploitant souhaite effectuer la maintenance de ce DM en interne, il devra former du personnel (1314 € HT), s'équiper d'un kit d'outillage spécifique (421 € HT), compter le temps passé par ses équipes (2h30 par lit à 30 € de l'heure, soit 75 € par lit) et les pièces détachées (118 € HT).
Le tableau ci-contre est une simulation basée sur un
devis.
Il est probable que le tarif soit dégressif en fonction du
nombre de lits.
Le contrôle qualité devrait suivre toute action de
maintenance, préventive ou curative, pour vérifier que le DM
répond bien au niveau de performance annoncé (fabricant) ou
attendu (exploitant).
Dans la mesure du possible, dans le cas d'achat de la
réception de nouveau matériel par exemple, il est souhaitable
de réaliser un premier contrôle qualité avant la mise en
service du DM.
Dans tous les cas, toute opération de maintenance,
préventive ou curative, devra donner lieu à une entrée dans le
système de traçabilité, GMAO ou RSQM (bien que ce dernier
semble de moins en moins utilisé).
Notre travail a été de mettre en place des fiches de contrôle
qualité sur des dispositifs que nous avons jugés les plus à
risque pour les patients et qui puissent garantir des soins de
qualité
Actuellement seules 2 procédures sont existantes sur le site
de l'AAMB concernant le lit médicalisé et le lave endoscope .
4.7.1 Procédure contrôle qualité
Notre travail a été de mettre en place des procédures sur certain dispositifs médicaux de classe I et IIa qui sont pour nous les plus significatifs aux vue des matériovigilances (voir annexe) :
Pour concevoir ces procédures, nous nous sommes appuyés sur les notices techniques des fabricants, notre expérience de technicien de terrain et les échanges avec les intervenants pendant la formation ABIH.
Cette étude nous a permis de mesurer la difficulté de la gestion de certains DM ou équipements, car cette dernière est généralement à l'appréciation des décideurs au sein des établissements de santé, en fonction des contraintes financières et de ressources humaines tant au niveau de la formation que des effectifs.
La collaboration des différents services, technique et biomédical, s'avère nécessaire car ils ont des compétences complémentaires. Il est parfois nécessaire de rééquilibrer les effectifs en formant des personnels pour les transférer d'un service vers l'autre.
Nous espérons que notre proposition de procédure pourra être utile à des structures qui s'engagent dans la mise en place d'une répartition des tâches adaptée à leurs besoins et à leurs capacités.
Il ne faut pas perdre de vue que tout ce processus vise à la sécurité et au confort des utilisateurs, pour garantir le bien-être et la meilleure prise en charge possible des patients.
Note : Les réglementations et les Bulletins Officiels antérieurs à 1998 ne sont pas numérisés sur le site de référence Legifrance ni sur les sites des Ministères de tutelle.
Le cas échéant nous renverrons à une copie du texte.