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CRÉATION DE TRAVAUX PRATIQUES DE CONTRÔLE QUALITÉ ÉCRAN D’IMAGERIE MÉDICALE


Chea-Line KEO

Ibrahima FAYE

Tidiane BOIRO
Référence à rappeler : Création de travaux pratiques contrôle qualité écran d'imagerie médicale,groupe 3,Chea-Line KEO, Ibrahima FAYE, Kassim ABDOU, Tidiane BOIRO, ABIH 2018
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

L’imagerie médicale est un domaine en constance évolution. Les examens qui y sont réalisés sont visualisés dans de salles de lecture équipées d’écrans de plus en plus nombreux et divers.
Afin de garantir aux médecins que le dispositif de visualisation des images radiologiques réponde aux qualités requises il est nécessaire de réaliser un contrôle qualité régulier conformément à la réglementation et aux normes.
Pour réaliser ce contrôle qualité, il est nécessaire que les techniciens biomédicaux soient formés.
L’objectif de ce projet est de mettre en place un TP de contrôle qualité des écrans d’imagerie médicale dans le cadre de la formation professionnelle ABIH

Mots clés : groupe3,création tp,imagerie médicale,contrôle qualité écran,normes,réglementation

ABSTRACT

Medical Imaging is a field in constant evolution, the examinations that are realized are visualized in reading rooms equipped with screens more and more numerous and various.In order to guarantee to the medical team that the radiological image display device meets the required qualities, it is necessary to carry out a regular quality control according to the regulations and standards.To perform this quality control, it is necessary to train biomedical technicians .The objective of this project is to propose the establishment of Pratical work  quality control of medical imaging screens within the framework for the professional training.

Key words :groupe3,création tp,imagerie médicale,contrôle qualité écran,normes,réglementation




POSTER

RAPPORT


Remerciements

Nous remercions les personnes suivantes qui nous ont permis de mener à bien notre projet :
Monsieur Pol-Manoël FÉLAN notre tuteur pour le projet et responsable de la formation ABIH (Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière)
Monsieur Gilbert FARGES Docteur-Ingénieur, enseignant chercheur et conseiller scientifique
Madame Nathalie Moutonnet secrétaire de la formation ABIH de l’UTC pour son accueil, sa sympathie et sa gaieté.
L’ensemble de la promotion ABIH 2018 pour la bonne entente au sein du groupe et l’entraide dans le travail.

Sommaire

 

1    L’intérêt du contrôle qualité écran d’imagerie médicale   

1.1    Historique de l’imagerie médicale   

1.2    Le rôle de l’imagerie médicale   

1.3    Parcours patient et transmission de l’image vers l’écran   

1.4    Enjeux  

1.5    Objectif   

2    Études   

2.1    Coût contrôle qualité

2.2    Composition d’un écran   

2.3    Normes et réglementations   

2.4    Comparaison de la norme et du décret   

3    Contrôle qualité 

3.1    Les paramètres à contrôler sur un écran d’imagerie médicale

3.2    Les outils de contrôle qualité   

3.3    Méthodes de contrôles  

3.4    MISE EN PLACE DU TP  

 

GLOSSAIRE
ABIH : Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière
PACS : Picture Archiving and Communication System  
Dicom : Digital Imaging and Communication in Medicine
IRM : Image par Résonnance Magnétique
SFR : Société Française de Radiologie
TP : Travaux Pratiques
ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament
LCD : Liquid Crystal Display 

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Introduction

La découverte de l’imagerie médicale a permis de faire de nouveaux actes de soins pour les patients. Grâce à cette découverte, les médecins ont pu diagnostiquer avec précision les zones concernées à soigner, permettant ainsi de sauver des vies humaines. Pour permettre au médecin d’analyser correctement les images obtenues après l’acte d’imagerie, on a besoin que les techniciens biomédicaux soient bien formés sur le dispositif d’affichage de l’imagerie médicale, avec la mise en place des travaux pratiques de contrôle qualité écran d’imagerie médicale qui doit durer 2H. L’Historique de l’imagerie médicale nous explique les débuts de l’acte imagerie médicale, les enjeux et notre objectif doivent être bien cernés et précis. Le parcours patient, montrant  le cheminement de l’image vers l’écran, nous permet une bonne compréhension de comment l’image médicale est pris et transmis vers l’écran. Les normes et réglementations doivent être maitrisées et exploiter pleinement, pour souligner les paramètres à contrôler avec les outils de contrôle qualité et enfin la mise en place des travaux pratique pourra être fait..

1    L’intérêt du contrôle qualité écran d’imagerie médicale

1.1    Historique de l’imagerie médicale

     La première forme d'imagerie médicale inventée fut la radiographie. Elle apparut à la fin du XIX° siècle, en 1895, grâce à Wilhelm Conrad Röntgen, physicien allemand, qui la découvrit à l'issue de travaux. Il travaillait sur l'électricité à l'aide d'un tube cathodique (tube de verre muni d'électrodes composé uniquement  de vide) : en passant sa main derrière le tube, il aperçut ses os ! Il put même en avoir un cliché en plaçant derrière le tube un papier recouvert d'une substance photographique. Depuis cette découverte révolutionnaire, de nombreuses améliorations virent le jour.
Pendant les 80 années qui suivirent la découverte des rayons X en 1895 par ROENTGEN, la radiologie a été un moyen de diagnostic purement photographique, rendant beaucoup de services, mais limitée dans ses possibilités.
Les deux dernières décennies ont connu une mutation considérable, tant technologique que fonctionnelle. L’apparition de la numérisation, les techniques d’imagerie en coupes, l’essor de la radiologie interventionnelle ont modifié totalement les rôles de la radiologie et du radiologiste.   
La radiologie n’est plus une spécialité, mais est devenue une discipline au même titre que la médecine ou la chirurgie. Cette nouvelle discipline regroupe:

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Source : Wikimedia Commons                            figure 1 : appareil imagerie
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

1.2    Le rôle de l’imagerie médicale

L’imagerie médicale à le rôle fondamental de faire des diagnostics, tant vis-à-vis du médecin demandeur que du malade. Le radiologiste doit fournir un diagnostic le plus précis possible. Si le diagnostic est incertain, il doit proposer une « gamme » hiérarchisée de diagnostic. Chaque fois que cela est nécessaire, il doit attirer l’attention sur les limites de l’examen pratiqué et il doit si possible s’entourer d’avis extérieurs pour améliorer ses performances. Actuellement d’après statista, 30 millions d’actes de radiologie et un peu moins en échographie sont réalisés en France en 2015.

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Figure 2 : STATISTIQUE

De part ce statistique on peut en déduire que l’imagerie médicale a une place importante pour les soins des patients. De ce fait on doit porter une attention particulière au dispositif qui affiche cette image qui est l’écran médicale pour permettre aux médecins de diagnostiquer dans de bonnes conditions.                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

1.3    Parcours patient et transmission de l’image vers l’écran

L’imagerie médicale est une discipline qui joue un rôle essentiel au service des autres spécialités médicales, dans la formation des diagnostics et, de plus en plus, dans la réalisation des soins.                                                                                      
Le circuit patient chez un radiologue pour réaliser un acte d’imagerie médicale quel qu’il soit (radiologie conventionnelle, mammographie, scanner, IRM…), s’inscrit dans une démarche majoritairement engagée par un tiers (le demandeur, médecin traitant ou un autre spécialiste).
Le parcours patient duquel découle la réalisation d’un acte d’imagerie peut être visualiser comme suit :

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Parcours patient : 


L’écran est donc un dispositif essentiel dans l’interprétation de l’image obtenue qui est l’élément sur lequel repose la prescription qui sera faite par le médecin.

Voici quelques techniques d’imagerie et son rendu d’images correspondant :

C’est une technique d'imagerie médicale très courante qui utilise les rayons X. Elle permet la visualisation d'un organe, d'un os ou de toute autre partie du corps, sur un écran médical  puis peut être imprimée sur un film.

Figure 3 : Exemple appareil et image de  radiographie

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L'IRM ou Imagerie par résonance magnétique est l'une des techniques d'imagerie médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et tissus mous, dans différents plans de l'espace. Il est ainsi possible de déterminer la position exacte de lésions autrement invisibles.

Figure 4 : Exemple appareil et image d’IRM

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Le scanner est un appareil qui « balaie » la région à explorer de façon à réaliser des images en coupes fines (ou « en tranches ») de l'organisme. Il permet ainsi de déterminer très précisément la localisation et l'étendue d'une lésion sur un organe ou un tissu.

Figure 5 : Exemple appareil et image de scanner de la tète
L’image ainsi obtenue est transmis à un serveur (PACS) pour le stockage et l’archivage au format DICOM (Digital Imaging and communications in médicine). Via ce système de communication le médecin peut à tout moment récupérer l’image et l’afficher sur son écran pour le diagnostic.

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1.4    Enjeux

Plus qu’un accessoire, l’écran est un dispositif médical car il est destiné à être utilisé afin de permettre la réalisation du diagnostic et donc du soin à apporter au patient.
Un écran avec des mauvaises performances entrainent au mieux un inconfort d’utilisation pour le médecin et au pire emmènerais ce dernier à faire de fausses interprétations de l’examen donc une mauvaise prescription pour le patient ou une surexposition du patient au rayonnement ionisant. Pour éviter d’en arriver à cette dernière extrémité, l’écran doit faire l’objet d’un contrôle qualité stricte au même titre que le reste de la chaine de l’imagerie. À ce jour, seul le contrôle des moniteurs de mammographie est obligatoire, mais avec le constat réel d’un développement fulgurant de salles de lecture pleines d’écrans pour la lecture et la relecture des images radiologiques, on s’achemine vers une généralisation de l’obligation de contrôle qualité de tous les écrans de radiologie. Il ne fait aucun doute donc de la nécessité pour les professionnels biomédicaux, d’intégrer ce contrôle dans leurs activités de tous les jours. Intégrer le contrôle qualité des écrans d’imagerie dans les activités du service biomédical, ne se fera pas sans compétences particulières ; d’où la nécessité de formation pour les techniciens. Réaliser un TP contrôle qualité sur un tel dispositif revêt un enjeu capital aussi bien pour les centres de formation que pour les structures sanitaires et donc les patients.

A.    Pour les centres de formation : permet de :

B.    Pour les structures sanitaires : permet de :

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1.5    Objectif

Notre objectif est de créer un TP à but pédagogique, utilisable par l’université technologique de Compiègne pour la formation ABIH.  A partir des normes et de la réglementation nous devons créer la fiche contrôle qualité puis le protocole TP qui doit durer 2 heures dans son ensemble en effectuant des tests.

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2    Études   

2.1    Coût contrôle qualité

Nous nous sommes renseignés auprès de différents sites hospitaliers pour connaitre le coût du contrôle qualité des écrans d’imagerie médicale et si le contrôle qualité de l’écran est fait en interne ou en externe. La plupart des sites de service imagerie médicale sous-traitent le contrôle qualité des écrans par le fournisseur et le prix du contrôle qualité des écrans est compris dans le coût total de la maintenance du parc (appareils de radiologie et ces sous-systèmes). Néanmoins quelques sites réalisent eux même le contrôle qualité mais encore une fois le coût du contrôles des écrans et inclus dans le budget globale de la maintenance des différents dispositifs de radiologie. Dans les deux cas le coût se chiffre à des centaines de millier d’euro.
Toutefois nous pouvons nous même calculer le coût via les dispositifs que nous utilisons pour notre projet qui comprend un lux mètre, une luminance mètre, les mires d’essaies et le cout horaire d’un technicien.


APPAREILS/TECHNICIEN
  PRIX
(EURO)
TOTAL
(EURO)
Luxmètre 80 

Luminance mètre 700
Mires d’essais   0


80+700+0=780
Main d’œuvre pour un écran
Temps du CQ x taux horaire
= 1h x 10.5=10.5
10.5

D’après le tableau, l’investissement et le taux horaire est faible, ce qui peut permettre de faire une économie sur le contrôle qualité des prix renseigner par les sites qui ont acceptées de nous répondre.

2.2    Composition d’un écran  

Les écrans médicaux et les écrans que nous utilisons (hors du domaine médical) sont identiques sur le fonctionnement. La différence est les paramètres spécifiques que doit avoir les écrans médicaux. Néanmoins ils se composent des mêmes éléments et même technologie, donc un écran est composé de pixel et les pixels sont composés elle aussi de 3 luminophores de couleurs primaires rouge, bleu et vert. Grâce à ces couleurs primaires et à la luminosité que l’on peut varier, cela crée les nuances de couleur.
On appelle un regroupement de pixel une résolution, la résolution correspond aux nombre de pixel affiché horizontalement et verticalement donc pour connaitre le nombre de pixel total on multiplie les pixels horizontaux par les pixels verticaux. L’œil humain a une résolution de 576MP ce qui est une super résolution, pour exemple la résolution la plus haute d’un écran est le 8k de 33MP qui vient juste de paraitre début 2017.
La définition (pixel) : couramment appelé à tort résolution, indique le nombre de point ou pixel que peut afficher un écran. La définition est le produit du nombre de points selon l’horizontale par le nombre de points selon la verticale de l’affichage.

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Pixel Hauteur x Pixel Verticale = Pixel total en MP (mégapixel)

Comme nous montre l’image ci-dessous, plus on a une bonne résolution plus l’image est lisse, ce qui donne une meilleur qualité d’image. En médicale la résolution est un des paramètres important pour la mammographie,SFR-RADIOLOGIE France avec publication d’octobre 2009 recommande une résolution de 5MP (2560x1960) pour la mammographie.

Figure 6 : image comparaison résolution  HD et 4K

La taille de l’écran a elle aussi une importance pour une bonne lecture de l’image, la SFR-RADIOLOGIE France avec la publication d’octobre 2009 recommande une taille d’écran de 17 pouces minimum et idéalement de 20 à 24 pouces pour une lecture optimal.

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Par exemple en mammographie, la SFR recommande une résolution de 5MP (2560x1960) pour une visualisation optimale de l’image.

Figure 7 : image mammographie

 

2.3    Normes et réglementations


Réglementations :

La décision du 30 janvier 2006 de l’ANSM, relative à l’obligation de contrôle qualité en mammographie.

Le décret n° 2001-1154 du 05 déc. 2001 fixe une obligation de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux.

L’arrêté du 03 mars 2003 fixe la liste des dispositifs médicaux soumis à une obligation de maintenance et de contrôle qualité

La décision ANSM du 08 Déc. 2008 et son annexe fixent les modalités de contrôle qualité des installations de radiologie

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Normes :
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               
NF 62563-1 Appareil électro médicaux -système d’imagerie médicale : méthodes d’évaluation
  -Luminance, résolution de l’échelle des gris et du défaut de pixels.
La présente Norme internationale fournit des méthodes d’évaluation pour les essais des systèmes électro médicaux destinés à l’imagerie de diagnostic.
    
Deux types d’essai peuvent être effectués, sur site ou après installation. Un essai d’acceptation est effectué après l’installation d’un nouveau système d’imagerie, ou lorsque des modifications majeures ont été apportées au système d’imagerie existant. Dans la mesure où un système d’imagerie peut se détériorer avec le temps, l’essai de constance est effectué par l’utilisateur selon un cycle périodique afin de vérifier le maintien des performances pour l’utilisation prévue.
 
La norme décrit différentes méthodes d’évaluation sans imposer les types d’essais particuliers qui doivent être appliqués pour les essais d’acceptation et/ou de constance.
   
La présente norme est en revanche destinée à servir de référence pour les autres normes et recommandations spécifiques à chaque modalité ou à être définie par les autorités nationales qui se reporteront aux méthodes d’évaluation de la présente norme et préciseront des valeurs et des fréquences limites pour les essais d’acceptation et de constance. L’Annexe A présente des exemples de rapports de ce type de référence.
 
Afin de conserver l’homogénéité des normes CEI pour les systèmes électro médicaux, il convient de réviser la CEI 61223-2-5, Essais d’évaluation et de routine dans les services d‘imagerie médicale – Partie 2-5: Essais de constance – Dispositifs de visualisation des images.

2.4    Comparaison de la norme et du décret

Après avoir analysé la décision du 30 janvier 2006 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie numérique et la norme NF EN 62563-1(juillet 2010) qui décrit les différentes méthodes d’évaluations pouvant être utilisée pour l’essai des systèmes d’imagerie médicale, nous avons fait un tableau comparatif des différents paramètres qu’on peut contrôler :

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DÉCISION DU 30 JANVIER 2006 NF EN 62563-1(juillet 2010)
Contraste
Sur la mire AAPM TG 18-QC vérifier que sur chacun des 15 carrés de luminance, les 4 coins de plus bas contraste sont visibles et que les niveaux de gris de 5 % et 95 % sur les 2 carrés du bas peuvent être distingués

Evaluation de la qualité globale de l’image
– Vérification de la performance globale (AAPM TG 18-QC)

Artéfacts d'affichage
Sur la mire TG 18-QC inspecter les transitions de noir au blanc ou de blanc au noir à la recherche d'artéfacts de type « marches d'escalier », artéfacts de transition, clignotements ou flous.


Déformation géométrique
Afficher la mire AAPM TG 18-QC.
Vérifier visuellement que la mire est affichée sans distorsion géométrique en inspectant les lignes et les bords de la mire.
Evaluation des images géométriques
– Vérification de la géométrie, AAPM TG 18-QC

Echelle de gris
Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance des mires AAPM TG 18-LN12-01 à TG 18-LN12-18.
Les mires doivent être affichées en plein écran et la luminance doit être mesurée au centre et au contact de l'écran.

Evaluation de la résolution de l’échelle des gris
– Vérification d’une résolution suffisante de l’échelle des gris sur la base de marqueurs à 8 et 10 bits TG18-MP

Uniformité de luminance
Mesurer la luminance au centre et aux 4 coins des mires AAPM TG 18-UNL10 et TG 18-UNL80. Les résultats peuvent être analysés à partir du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : http://afssaps.sante.fr/.  Luminance mètre

Evaluation de l’uniformité de la luminance
– Recherche des non uniformités TG18-UN80



Evaluation des défauts de pixels
– Recherche de défauts de pixels sombres (TG18-UN80) et (TG18-UN10)  brillants

Résolution spatiale
Evaluer visuellement avec l'outil d'agrandissement numérique les mires AAPM TG 18-LPH10, TG 18-LPH50 et TG 18-LPH89 ainsi que les mires TG 18-LPV10, TG 18-LPV50 et TG 18-LPV89.

Evaluation du voile lumineux
– Recherche des objets à faible CONTRASTE sur 2
Mires d’essai TG18-GVN et TG18-GV

Ambiance lumineuse
Mesurer l’éclairement résultant de la lumière ambiante dans les conditions normales de lecture, dans le plan de l’écran éteint, en son centre, avec le détecteur tourné vers l’extérieur Luminance mètre

Evaluation de la luminance réduite sans lumière ambiante. Luminance mètre

Niveau de luminance
Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance maximale et minimale de l'écran avec les mires AAPM TG 18-LN12-01 et TG 18-LN12-18.  Luminance mètre

Evaluation de la luminance réduite
Luminance mètre

Evaluation de la réponse en luminance. (Luminance mètre)

Evaluation de la luminance des affichages multiples
Luminance mètre

D’après nos analyses effectuées sur le tableau comparatif précédent, nous constatons que tous les paramètres de contrôle du décret du 30 janvier 2006 sont présente dans la norme NF EN 62563-1, le décret étant obligatoire par rapport à la norme, il est plus pertinent de basé notre TP sur le décret du 30Janvier 2006 sur la mammographie.

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3    Contrôle qualité

                                        

3.1    Les paramètres à contrôler sur un écran d’imagerie médicale

Après avoir analysé la décision du 30 janvier 2016 de l’Afssaps et la norme EN 62563-1 à travers le tableau présent plus haut, nous avons extrait les principaux paramètres à contrôler.
La luminance : est le rapport du flux lumineux pénétrant une aire de surface dans une direction spécifiée sur le produit de l’angle solide irradié et la projection de l’aire de surface sur un plan perpendiculaire à la direction d’observation. Elle est exprimée en Cd/m².

Luminance-mètre

Le contraste : c’est la caractéristique qui permet de bien distinguer la différence de luminosité entre les parties claires et les parties sombres d’une image.

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Figure    Mire TG18-QC
La résolution spatiale : c’est la capacité d’un système de distinguer des caractéristiques spatiales d’intérêt à l’intérieur d’une image.

L’affichage de données d’image sur un écran avec une résolution spatiale insuffisante remet en cause l’exactitude de l’interprétation radiologique.

Figure   : Mire TG 18-LPH10
Les artéfacts d’affichage : c’est la création d’une fausse image qui se superpose à la vraie image et susceptible d’induire en erreur l’interprétation du résultat.                                                                                                          


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Mire pour l’artéfact
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Echelle de gris : Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance des mires AAPM TG 18-LN12-01 à TG 18-LN12-18.
Les mires doivent être affichées en plein écran et la luminance doit être mesurée au centre et au contact de l'écran.
S'assurer de la conformité des mesures à la fonction d'affichage d'une échelle de gris selon la norme DICOM Grays cale standard display fonction PS-3.14 à l'aide du fichier Excel disponible sur le site

Fichier Excel pour l’échelle des gris
 Déformation géométrique : Afficher la mire AAPM TG18-QC.
Vérifier visuellement que la mire est affichée sans distorsion géométrique en respectant les lignes et les bords de la mire.
Ambiance lumineuse : Luxmètre.
Procédure :
Mesurer l'éclairement résultant de la lumière ambiante dans les conditions normales de lecture, dans le plan de l'écran éteint, en son centre, avec le détecteur tourné vers l'extérieur.
Niveau de luminance : Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance maximale et minimale de l'écran avec les mires AAPM TG 18-LN12-01 et TG 18-LN12-18.
Les mires doivent être affichées en plein écran et la luminance doit être mesurée au centre et au contact de l'écran.
Les résultats peuvent être analysés à partir du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : http://afssaps.sante.fr/.
Dans le cas des écrans LCD, effectuer la mesure perpendiculairement à l'écran.
Calculer le rapport entre le maximum et le minimum de luminance.
Uniformité de luminance : Mesurer la luminance au centre et aux 4 coins des mires AAPM TG 18-UNL10 et TG 18-UNL80.
Les résultats peuvent être analysés à partir du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : fichier Excel joint

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3.2    Les outils de contrôle qualité

Luminance-mètre :
Tout luminance-mètre doit avoir les spécifications suivantes. La plage du Luminance-mètre doit couvrir au moins la plage de luminance du système d’imagerie avec une fidélité maximale de 5 % (répétabilité), et une exactitude maximale de 10 %, avec un étalonnage identifiable selon un laboratoire primaire. Le fabricant du luminance-mètre doit fournir un programme d’étalonnage clair. L’angle d’ouverture ne doit pas dépasser 5°. La sensibilité spectrale relative doit correspondre à la réponse spectrale photopique normalisée de luminosité (voir CIE S 010/E :2004). L’influence de la réponse photopique doit se situer dans les limites d’exactitude globale de ± 10 %, décrites dans cet alinéa. Pour les luminance-mètres de portée proximale, un angle et une distance de mesure prédéfinis engendrent une dimension de champ de mesure définie. Lors d’un mesurage, la surface à mesurer doit être affichée par un champ (ou un carreau) bien plus grand que la dimension de champ de mesure définie. Un luminance-mètre peut être intégré au système d’imagerie ou être un dispositif autonome.

Luxmètre :
Un luxmètre peut être requis pour l’essai des systèmes d’imagerie avec une plage de 1 à1 000 lux et une exactitude maximale de 10 % et une fidélité maximale de 5 % (répétabilité). L’étalonnage du dispositif doit être identifiable selon un laboratoire primaire et doit comprendre un programme d’étalonnage clair. Il doit par ailleurs avoir une réponse uniforme à une source de lumière lambertienne. Pour les méthodes de mesure B, C et D (décrites dans l’Annexe B), le luxmètre est situé en théorie au centre de l’écran, face vers l’extérieur. Les sites latéraux sont également acceptables tant qu’ils produisent des valeurs mesurées similaires.
Mire d’essai :
Des images d’essai (mires) sont utilisées pour vérifier la constance de la qualité des images produites par une diapositive de visualisation des images. Les images d’essai permettent de vérifier la reproduction de l’échelle des gris, la résolution spéciale et la résolution du faible contraste, la géométrie de l’image, la structure des lignes, les aspects des couleurs.
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Mire TG 18-QC
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TG18-LN12-18


TG18-LN12-01
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3.3    Méthodes de contrôles

Les principaux paramètres de qualité d'image et de mesures définis dans la présente norme sont les suivants:
   *Méthode d’évaluation visuelle

    *Méthode d’évaluation quantitative


3.4    MISE EN PLACE DU TP

La mise en place du T.P va permettre de former les techniciens biomédicaux et les futures ABIH  et donc de leur permettre de réaliser des contrôles qualité sur les écrans imageries médicale.  

Généralités
Tous les essais visuels doivent être effectués à la distance d’observation habituelle sauf spécification différente.
1.    Evaluation de la qualité globale de l’image
Matériel requis :
Mire TG18-QC
Procédure :
Se reporter à la norme NF EN 62563-1 juillet 2010 fig. 1
 1-Evaluer l’aspect de paires de lignes à contraste élevé au centre et aux quatre angles de la mire
2-Evaluer l’aspect des éléments à 5% et à 95%
3-Evaluer les transitions noir-blanc et blanc-noir
4-Evaluer l’aspect des lettres à faible contraste dans les 3 zones                                                              
5-Evaluer l’aspect continu des barres rampe
6-Evaluer l’aspect de l’ensemble des 16 éléments de luminance
7-Evaluer l’aspect de limites et des lignes (droites) de la mire et le centrage de cette dernière dans la zone active du dispositif

Figure 9 : Mire TG 18-QC
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Procédures
Afficher la mire AAPM TG18-QC.
Vérifier visuellement que la mire est affichée sans distorsion géométrique en respectant les lignes et les bords de la mire.
Critères d’acceptabilité  
Les bords de la mire doivent être complètement visibles et les lignes doivent être droites. La surface de visualisation doit être centrée sur l’écran. Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible.


Figure 10 : Mire TG 18-QC


3-    Contraste (8.7.3)
Procédure :
Sur la mire AAPM TG 18-QC vérifier que sur chacun des 15 carrés de luminance, les 4 coins de plus bas contraste sont visibles et que les niveaux de gris de 5 % et 95 % sur les 2 carrés du bas peuvent être distingués.
Critères d'acceptabilité :
Dans les carrés, tous les coins de plus bas contraste doivent être visibles.
Les niveaux de gris de 5 % et 95 % doivent être perceptibles.
En cas de non-conformité à ces critères, arrêt de l'exploitation et signalement de la non-conformité à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé dans le cadre du système national de matériovigilance.

Figure 11 : Mire TG 18-QC
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4-    Résolution spatiale (8.7.4)
Procédure :
Evaluer visuellement avec l'outil d'agrandissement numérique les mires AAPM TG 18-LPH10, TG 18-LPH50 et TG 18-LPH89 ainsi que les mires TG 18-LPV10, TG 18-LPV50 et TG 18-LPV89.
Critères d'acceptabilité :
Toutes les lignes des mires doivent être visibles.

Figure 12 : Mire TG 18-LPH10
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Figure 13 : Mire TG 18-LPH50
5-     Artéfacts d'affichage (8.7.5).Procédure :
Sur la mire TG 18-QC inspecter les transitions de noir au blanc ou de blanc au noir à la recherche d'artéfacts de type « marches d'escalier », artéfacts de transition, clignotements ou flous.
Pour le contrôle interne quotidien, reporter le résultat du contrôle du jour dans le registre des opérations.
Critères d'acceptabilité :
Aucun artéfact gênant ne doit être visible.
Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible.
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Figure 14 : Mire TG18-GC

Méthode d’évaluation quantitative
1-    Ambiance lumineuse (8.7.1.)
Matériel nécessaire :
Luxmètre.
Procédure :
Mesurer l'éclairement résultant de la lumière ambiante dans les conditions normales de lecture, dans le plan de l'écran éteint, en son centre, avec le détecteur tourné vers l'extérieur.

Critères d'acceptabilité :
L'éclairement mesuré doit être compris entre 10 et 20 lux.
Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible.

Figure 15 : Luxmètre ; mesure ambiance luminance
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2-    Niveau de luminance (8.7.6)
Matériel requis :
Luminance mètre
Procédure :
Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance maximale et minimale de l'écran avec les mires AAPM TG 18-LN12-01 et TG 18-LN12-18.
Les mires doivent être affichées en plein écran et la luminance doit être mesurée au centre et au contact de l'écran.
Les résultats peuvent être analysés à partir du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : http://afssaps.sante.fr/.
Dans le cas des écrans LCD, effectuer la mesure perpendiculairement à l'écran.
Calculer le rapport entre le maximum et le minimum de luminance.
Critères d'acceptabilité :
Le rapport entre le maximum et le minimum de luminance doit être au moins de 250.
La différence entre la luminance maximale entre les écrans d'une même station de visualisation ne doit pas excéder 5 % de la plus faible luminance du niveau considéré.
Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible.

Figure 16 : Mire TG 18-LN12-01 : mesure niveau de luminance
Figure 17 : Mire TG 18-LN12-18 : mesure niveau de luminance

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3-    Echelle de gris (8.7.7.)

Matériel requis :
Luminance mètre
Procédure :
Dans l'ambiance lumineuse habituelle, mesurer la luminance des mires AAPM TG 18-LN12-01 à TG 18-LN12-18.
Les mires doivent être affichées en plein écran et la luminance doit être mesurée au centre et au contact de l'écran.
S'assurer de la conformité des mesures à la fonction d'affichage d'une échelle de gris selon la norme DICOM Grays cale standard display fonction PS-3.14 à l'aide du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : http://afssaps.sante.fr/.
Dans le cas des écrans LCD, effectuer la mesure perpendiculairement à l'écran.
Critères d'acceptabilité :
La réponse en contraste calculée doit être inférieure à 10 % de la réponse en contraste de l'échelle de gris standardisée.
Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible.

  Figure 18 : Tableau Excel : réponse en contraste
 4-    Uniformité de luminance (8.7.8.)
Procédure :
Mesurer la luminance au centre et aux 4 coins des mires AAPM TG 18-UNL10 et TG 18-UNL80.
Les résultats peuvent être analysés à partir du fichier Excel disponible sur le site internet de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : fichier Excel joint
Critères d'acceptabilité :
L'écart maximum de luminance sur les 5 positions doit être inférieur à 30 % de la luminance au centre.
Dans le cas contraire, remise en conformité dès que possible
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Figure 19 : Mire TG18-UNL10 : Uniformité de luminance
Figure 20 : Mire TG18-UNL80 : Uniformité de luminance
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Etape 4 : Analyse des résultats et rapport

CONCLUSION

Suite de notre étude et travaux du projet de création TP écran imagerie médicale, nous avons réussis a créé une fiche contrôle qualité en adéquation avec la norme NF 62563-1 et le journal officiel du 11 Mars 2006 de l’ANSM puis de la fiche de contrôle qualité nous avons mis en place un protocole de TP et nous avons testé nous-même ce protocole, le test se porte seulement sur la manipulation des outils de mesure et les mires d’évaluations, le temps correspondant est 1 heure et 10 minutes donc si nous prenons l’ensemble du temps, le temps imposé des 2 heures de TP peuvent être respecté.
Nous n’avons pas pu faire réaliser le TP par nos collègues ABIH session 2018 du fait du manque de temps, de ce fait la suite des tests devra être effectuée  par les futurs ABIH.
Grace à ce projet nous avons cerné beaucoup mieux l’importance d’un contrôle qualité et le fonctionnement d’un service d’imagerie médicale, de la prise de l’image jusqu’au diagnostic du médecin.

BIBLIOGRAPHIES:

NF EN 6253-1 juillet 2010 : (sagaweb) Appareils électro médicaux - Systèmes d'imagerie médicale: méthodes d'évaluation part 1
SFR-RADIOLOGIE France Octobre 2009:
http://www.sfrnet.org/Data/upload/documents/sfr4i/Fiche%206%20-%20T%C3%A9l%C3%A9radiologie.pdf
FUTURA SCIENCE résolution de l’œil :
https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/physique-couleur-tous-eclats-1396/page/4/
ANSM DECRET DU 30 JANVIER 2006contrôle qualité moniteur mammographie:
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000268672&fastPos=4&fastReqId=1947202780&categorieLien=id&oldAction=rechTexte
DICOM:
http://eviewbox.sourceforge.net/JFR98/intro.html
ARRET BDU 3 MARS 2003:
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliotheque/chercher-trouver/sinspirer/dossiers/regards-sur-lhistoire-de-limagerie-medicale/

LISTE DES FIGURES:

Figure 7 : image mammographie
https://fr.dreamstime.com/images-stock-cancer-du-sein-m%C3%A9tastatique-mammographie-image34851334
figure 1 : appareil imagerie:
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliotheque/chercher-trouver/sinspirer/dossiers/regards-sur-lhistoire-de-limagerie-medicale/
Figure 2 : STATISTIQUE (statistique acte imagerie 2015) :
https://fr.statista.com/statistiques/653123/actes-radiographie-nature-france/
Figure 6 : image comparaison résolution  HD et 4K:
https://www.quechoisir.org/decryptage-hd-full-hd-uhd-4k-decrypter-les-formats-video-n6465/

ANNEXES:                                                                                                                                                 


FICHE CONTRÔLE QUALITÉ

PROTOCOLE POUR TRAVAUX PRATIQUES

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