|
Si vous arrivez directement sur cette page sachez que ce travail est un rapport d'étudiant(e)s et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
URL : https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/00-01/Stages/Picard/Picard.htm |
||
|
||
Résumé
L'écologie est devenue une préoccupation de
premier ordre dans notre société. Le
gouvernement, pour répondre à la demande des
citoyens, a pris un grand nombre de mesures notamment afin
de réduire la quantité de déchets
polluants. L'arrêté 2950 intègre ces
mesures et concerne les rejets de liquides issus des
systèmes de développement des films
radiologiques. Différentes solutions peuvent
être adoptées pour garantir aux
établissements de santé la conformité
à ce texte : - la numérisation partielle ou totale
de la radiologie ; - la mise en conformité du
matériel existant. La première option,
considérée par les constructeurs comme la
solution d'avenir, a été choisi par
l'hôpital Auban-Moët d'Epernay, lieu d'accueil de
mon stage, et sera le sujet de cette étude. Cette
dernière a été élaborée
afin de répondre à deux objectifs : - apporter les connaissances techniques
nécessaires afin de pouvoir effectuer un appel
d'offre de numérisation d'un service de radiologie ; - présenter une démarche qualité ainsi qu'une étude de marché concernant la numérisation d'un service de radiologie. Mots-clé: arrêté 2950,
numérisation, détecteur, résolution,
plaque photostimulable, ERLM, reprographe, DICOM,
conformance statement, numériseur, station
d'identification, station de travail, appel d'offres,
démarche qualité, achat, étude des
besoins. Ecology became a prioritized concern in our society. In order to meet the citizen's requirements, the government carried out a great number of measures in particular to reduce the quantity of polluting waste. By-laws 2950/arrêté 2950 integrates these measures and relates to the rejections of liquid resulting from the systems of development of radiological films. Various solutions can be adopted to ensure the conformity of this text-law :
The first thought, considered by the manufacturers as the solution of the future, was chosen by Auban-Moët Hospital in Epernay, place of hosting during my training period, and subject of this study. The latter was elaborated to meet two goals :
Keywords : by-law 2950, digitization, detector, resolution, photostimulable plaque detector, reprography, DICOM, digitizer, workstation, acquiring new equipments/needs. |
||
|
|
Je tiens tout d'abord à remercier M. YOU Christian, ingénieur biomédical, de m'avoir accueilli au sein de son service, encadré et permis une grande part de liberté et d'initiative durant ce stage.
Je remercie tout particulièrement les personnes suivantes :
- Mlle PERTIN Corinne du temps qu'elle a consacré afin de facilité mon intégration lors de mon stage et afin de me transmettre ses différentes connaissances en tant que secrétaire du service biomédical ;
- M. BALTAZART Wilfried et M. LENOIR Alain, adjoints techniques, m'ont fait découvrir l'ensemble des équipements biomédicaux ainsi que leurs maintenances, et ceci, en restant à tout moment à ma disposition pour toutes questions ou demandes de visites ;
- M. SCOQUART Stéphane, responsable du service sécurité et incendie, a également été extrêmement disponible et à l'écoute de toutes mes demandes.
Je remercie enfin M. DUMANT Frédéric, M. GOSSE Bernard, M. MARY Romain, M. MAXIMY Alain, M. POIRET Denis et toute l'équipe technique pour l'accueil qu'ils m'ont réservé.
|
I
LE CENTRE
HOSPITALIER D'EPERNAY
I.1____________________________________________________________
Historique de l’hôpital
I.2 L’hôpital
en quelques chiffres
I.3
Relations avec d’autres établissements
I.5 Le service technique-biomédical
II
NUMERISATION DE LA
RADIOLOGIE CONVENTIONNELLE
II.2 Les systèmes de
numérisation
II.2.1____________________________________________________________
Définition
II.2.2_____________________________________________________________
Principe
II.3
Les détecteurs numériques
II.3.1
Caractéristiques d’un détecteur
II.3.2
Les différents détecteur
II.4
Numérisation par système de plaques
photostimulables
II.5.1
Les différentes techniques de la reprographie à
sec
II.5.2
Comparaison des différentes techniques de reprographie à sec
II.6.1
Représentation d'une image et de ses données
II.6.2________________________________________
Réalisation d'une action sur IOD
II.6.3________________________________________
Codage et échange informatique
II.6.4___________________________________________ Le "conformance statement"
III
APPLICATION A
L'APPEL D'OFFRES
III.1
Déroulement d'un appel d'offres
III.1.1
Présentation de la procédure d’appel d’offres
III.1.2__________________________ Déroulement d’une procédure d’appel d’offres ouvert
III.2
Démarches qualités lors d'un achat
III.2.1
Processus lors d'un achat
III.2.2
Et si c'était à refaire
|
Au
cours des siècles, plusieurs hôpitaux d’épernay
ont été détruits par la guerre et les incendies.
A partir de 1797, l’hôpital d’épernay
appelé Hôtel Dieu, est transféré dans un
couvent (couvent des Ursules) mais cet établissement est
insuffisant. Il faudra attendre 1890. C’est alors que Monsieur
et Madame AUBAN-MOÀT font une première donation
destinée à la construction du nouvel
Hôpital-hospice sur un terrain situé hors de la ville,
au lieu-dit ´ les pavements ª, et deux autres
donations destinées à l’édification de la
chapelle ´ Notre-Dame de l’Assomption ª.
1893 : construction
de l’hôpital ;
1955 :
reconstruction d’un pavillon chirurgie ;
1959 :
implantation d’une nouvelle maternité ;
1970 :
construction d’une maison de retraite "Les Soyottes" ;
1971 :
construction d’un btiment médecine ;
1974 :
implantation d’un btiment policlinique regroupant les
services des consultations externes, de radiologie et du laboratoire
;
1975 :
construction du btiment "unité de soins
normalisés" destiné aux ressortissants du long
séjour, actuellement nommé "unités de soins
longue durée ;
1982 :
nouveau plateau technique médico-chirurgical et services d’urgences
;
1992 : création d’une maison de retraite "Le Hameau Champenois".
L’hôpital dispose de 208 lits de court séjour, de 60 lits moyen et long séjours et de 295 lits de retraite et de cure médicale, soit une totalité de 563 lits. Il dessert une zone d’attraction de plus de 105 000 personnes sur une population régionale d’environ 1,4 million d’habitants.
Par
rapport aux tendances nationales, les évolutions
démographiques et épidémiologiques de la
population habitant dans la zone d’attraction du centre
présentent les caractéristiques suivantes :
·
Un
vieillissement de la population plus accentué que la moyenne
nationale ;
· Des surmortalités masculine et féminine liées aux accidents de la circulation, aux suicides, aux maladies de l’appareil respiratoire ainsi qu’aux tumeurs.
L’activité médicale du centre hospitalier d’épernay sur la période de 1991-1996 montre globalement une bonne adéquation de l’établissement avec sa mission d’hôpital de proximité.
L’établissement accueille chaque année environ 21 500 personnes (hospitalisation ou consultation) et dénombre plus de 10 500 séjours. Il est a noter que la zone d’attraction géographique de l’hôpital couvre le secteur rural du sud-ouest marnais (52 %) ainsi que la ville d’épernay et sa périphérie (48 %)
La
présence, au sein du centre hospitalier, d’un
éventail très large des spécialités
permet aux malades de bénéficier d’une prise en
charge multidisciplinaire de proximité.
Les taux d’occupation des lits en médecine (78 %),
chirurgie (63,5 %) et en gynécologie-obstétrique
(66 %) sont relativement satisfaisants et la durée
moyenne de séjour est proche de 5,3 jours.
L'hôpital emploie environ 850 personnes exerÁant dans de multiples disciplines, et dispose d’un budget annuel s’élevant à 200 millions de francs.
Son plateau
technique d’équipement d’imagerie est
composé de :
-
2 appareils
mobiles de radiographie ;
-
1
amplificateur mobile de luminance ;
-
3 salles de
radiologie non numérisées ;
-
1 scanographe
avec acquisition hélicoÔdale ;
-
1
équipement de radiologie dentaire ;
- 1 panoramique dentaire.
L’établissement
développe depuis de nombreuses années des
coopérations avec des structures voisines. Ces actions de
coopérations ont été formalisées par voie
de convention parmi lesquelles :
- Le transfert requis vers
le pôle de référence, le CHU de Reims, le cas
échéant ;
- Le travail en
réseau (avec des maisons de convalescence et de retraite, des
instituts, des associations, l’Etablissement Public de
Santé Départemental de la Marne, la Protection
Médico-Infantile, la justice&) en matière de soins
palliatifs, d’hygiène, de prévention et de prise
en charge de la maltraitance et des difficultés psychosociale
;
- La mise à
disposition des praticiens entre le CHR de Reims, les centres
hospitaliers d’Epernay, de Montmirail et de Sézanne, et
de la maison de retraite d’Ay ;
- La mise en place d’une
antenne de SMUR sur le site de Sézanne organisée par l’équipe
d’Epernay ;
- La prise en charge précoce après exposition au risque de transmission du sida, des hépatites B et C, avec la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de la marne, le CH de Sézanne, ainsi qu’avec différentes maisons de retraite et cliniques.
Le centre hospitalier AUBAN-MOÀT, établissement publique de santé, est administré par le Conseil d’Administration, de vingt et un membres, présidé par le maire d’épernay et composé de représentants des collectivités territoriales, du corps médical, du personnel titulaire et de personnalités qualifiées. Il comprend également deux représentants des usagers.
L’exécution des décisions du Conseil Administratif et de la direction générale de l’établissement sont assurées par le directeur de l’établissement assisté de trois cadres de direction (les personnes chargées des ressources humaines, des services financiers et des services économiques), d’un ingénieur biomédical et d’une directrice du service de soins infirmiers.
Le
Conseil d’Administration et le directeur sont assistés
dans leurs missions par des instances consultatives :
- La Commission
Médicale de l’Etablissement comportant des
représentants des personnels médicaux ;
- Le Comité Technique
d’Etablissement composé de représentants des
personnels ;
- La Commission du Service de Soins Infirmiers constituée de représentants du personnel soignant.
Par ailleurs, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail et le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales déterminent la politique de prévention des risques et veillent au respect des règlements sanitaires et d’hygiène.
Etant
donné la structure de l’hôpital, ces deux services
sont regroupés et placés sous la responsabilité
de l’ingénieur biomédical. Le service technique
se divise en quatre secteurs d'activité:
- Service horticole :
entretien des serres et des espaces verts ;
- Atelier :
électricité, transport, plombiers, menuisiers,
peintres& ;
- Courants faibles : gestion
de l'autocom et des téléphones ;
- Travaux : études, suivi des travaux.
|
Suite à l’arrêté 2950, les hôpitaux doivent maÓtriser la composition de leurs effluents argentiques issus des systèmes de développement des films radiologiques. Ceci se répercute alors sur les investissements à réaliser dans les services d’imagerie.
L'arrêté 2950 découle du décret 96-197. Il concerne les effluents liquides notamment ceux contenant de l’argent et s’adresse à toutes les institutions, tels que les industries ou les hôpitaux, utilisant la chimie liquide pour le développement des films argentiques.
En
ce qui concerne les hôpitaux, trois catégories de site
producteur d’effluents ont été définies et
sont fonction de la surface photosensible traitée annuellement
par le site :
- Moins de 5 000
m2 : aucune formalité particulière ;
- Entre 5 000 m2
et 50 000 m2 : déclaration obligatoire
à la préfecture ;
- Plus de 50 000 m2 : autorisation obligatoire auprès de la préfecture.
Chaque catégorie est assujettie à des contraintes administratives mais surtout à des contraintes techniques concernant l’implantation et l’aménagement (intégration dans le paysage, ventilation, installation électrique&), l’exploitation et l’entretien (accessibilité, propreté&), les risques (protection individuelle, consignes de sécurité&), les déchets (conditions de stockage&) et le bruit.
Le chapitre le plus important est celui concernant l’eau : il impose de manière quantitative les valeurs maximales autorisées de divers paramètres physico-chimiques des effluents liquides tels que le PH, la température, la matière en suspension, la biodégradabilité&
Pour répondre à cet arrêté, deux options stratégiquement très différentes sont actuellement possibles :
Une
image peut se présenter sous deux formes :
Analogique : dans laquelle la
représentation de la grandeur observée est conforme
à la vision de l’observateur ;
Numérique : dans laquelle la représentation de la grandeur observée est le résultat abstrait d’une construction mathématique figurée par une succession de nombres. L’image numérique n’est donc pas conforme à la vision de l’observateur et elle ne le deviendra qu’après conversion en une image analogique.
Tout système numérique comporte une source de rayons X, un sous-système d'acquisition et de formatage des images, un sous-système de visualisation et de manipulation, un sous-système d'archivage, et un module d'édition partagé de préférence avec d'autres sources d'images numériques.
Malgré les stations de visualisation, l'édition des images sur film reste indispensable non seulement pour l'archivage mais aussi l'établissement du diagnostique. Ce dernier étant, la plupart des cas, dû plus à une habitude de la part du médecin qu'à un réel besoin pour le diagnostique, sera de moins en moins utilisé.
Schéma de principe du système de numérisation
1. détecteur d'image |
5. accès au fichier image et visualisation |
2. module d'acquisition des données numériques |
6. module interactif de visualisation |
3. algorithme de traitement de signal numérique |
7. édition de film laser |
4. écran de visualisation |
8. archivage numérique |
L’acquisition
de l’image se déroule de la faÁon suivante :
- Décomposition en
points élémentaires dénommés "PIXELS",
abréviation de "Pictures element" ;
- Distribution des pixels
dans un tableau basé sur les propriétés
mathématiques de matrices ;
- Attribution à
chaque pixel d'une valeur discrète caractéristique de
l'information qu'il contient ;
- Procédures de
calcul et de reconstitution élaborées à partir
d'algorithme mathématiques spécifiques du type d'image
considérée ;
- Visualisation de l'image sous une forme analogique, en règle générale, sur un tube cathodique.
Il
existe essentiellement trois principes de détection de rayons
X dans le domaine de l’imagerie médicale. Les rayons,
provenant de la source de rayonnement et ayant traversés le
patient, peuvent être convertis :
- Sous formes de charges
électriques, lues directement comme dans le cas de la
xéroradiographie, ou comptées dans des chambres d’ionisation
dans le cas de la tomographie ;
- Sous forme de photons
lumineux et lus par divers procédés (photodiodes,
caméra CCD, télévision&) ;
- Grce à un phénomène physico-chimique comme dans l’émulsion argentique d’un film.
Un
détecteur est caractérisé en fonction des
paramètres suivants :
La Fonction de Transfert
de Modulation
(F.T.M.) :
Cette courbe relie la
variation de contraste de l’image à la fréquence
spatiale de l’objet. Elle rend compte des possibilités
de visualiser un contraste donné de l’image. Dans une
chaÓne où interviennent plusieurs éléments de
transformation de l’information, la Fonction de Transfert de
Modulation de l’ensemble est le produit des divers fonctions de
transfert. C’est donc l’élément ayant la
plus mauvaise fonction qui a le rôle le plus important dans la
dégradation de l’image.
C’est une fonction
décroissante comprise entre 0 et 1 : proche de 1 pour des
fréquences spatiales très faibles et tendant vers 0
pour des fréquences élevées.
Des logiciels spécifiques comme la
technique du masque flou permettent d’augmenter
artificiellement la fréquence de coupure de cette fonction.
La résolution
spatiale :
Elle représente la taille du plus
petit détail décelable. Elle se mesure en
général en taille de pixel ou en nombre de paires de
lignes par mm ou par cm. Une résolution élevée
correspond à une taille de pixel faible et à un nombre
de pixel/mm élevé.
Elle est indiquée par la Fonction de
Transfert de Modulation : c’est la fréquence
indiquée par cette courbe pour un contraste de 5 % ou
10 %.
La résolution en
contraste :
C’est la plus petite variation de
contraste décelable. On estime que la majorité des
examens radiologiques nécessite davantage une bonne
résolution à bas contraste qu’une
résolution spatiale élevée.
La résolution :
Elle correspond au rapport de l’amplitude
du signal non atténué sur l’amplitude du signal
le plus atténué.
La sensibilité :
Elle correspond à la plus petite
variation d’absorption de rayons X mesurable. Elle est
mesurée en µGy.
L’efficacité
quantique de détection E.Q.D. :
Aussi appelé D.Q.E., ce
paramètre caractérise bien les détecteurs
numériques car il prend en compte l’absorption du
rayonnement X, la sensibilité, le bruit, la résolution.
Il est lié au pouvoir d’arrêt du milieu
détecteur ainsi qu’au nombre d’événements
secondaires créés par photons X absorbés. Il
montre l’aptitude d’un système à convertir
fidèlement l’image radiante sans la distordre en
comparant le rapport signal sur bruit en sortie au rapport en
entrée :
L’efficacité quantique de détection mesurée à fréquence spatiale inférieur à 1, devra être supérieur à 0,5 dans une chaÓne d’imagerie médicale. Elle peut être voisine de 0,8 dans les cas les plus favorables.
Nous
pouvons distinguer trois catégories de
détecteurs : les détecteurs employant une
technique de lecture différée, les détecteurs
linéaires et les détecteurs bidimensionnels employant
tous les deux une technique de lecture directe.
Le couple
film-écran :
Cette technique dispose de la meilleur
résolution spatiale, 10 pixels/mm (jusqu’à 20
pixels/mm). Sa capacité à s’adapter aux
différentes modalités lui confère une place
très importante dans le domaine de la radiologie
médicale. La faiblesse de ce couple se trouve dans la
dynamique et la sensibilité, générant donc une
faible Efficacité Quantique de Détection : 20
à 30%, ce qui ne lui permet pas d'effectuer la radiographie
à faible dose.
La xérographie et
autres détecteurs utilisant le sélénium :
Cette technique, assez ancienne, n’est
plus beaucoup utilisée de nos jours. Ces détecteurs,
photoconducteurs non-cristallins (sélénium amorphe),
convertissent directement l’énergie des photons X en
charges électriques. Avant l’exposition aux rayons, une
densité homogène de charges est déposée
à la surface du sélénium. Pendant l’exposition,
la décharge est localement proportionnelle à la
quantité de photons incidents. Une série de sondes
mesure le potentiel de surface par couplage capacitif. Le signal
électrique créé est alors numérisé
et permet la construction de l’image point par point.
Ce système dispose d’une bonne
Efficacité Quantique de Détection mais d'une faible
résolution spatiale.
Les écrans
radioluminescents à mémoire (ERLM) :
Cette méthode, lancée par
fujifilm au début des années 1980, est très
utilisée de nos jours et exploitée par de nombreux
constructeurs. Elle fait appel aux propriétés de
phosphorescence photostimulable de certains corps artificiels.
Cette méthode associe la lecture
d'écrans radioluminescents à mémoire (ERLM), par
photostimulation laser, à la numérisation du signal
détecté et à une série d'algorithmes de
pré et post-traitements numériques des matrices images.
Le procédé est fondé
sur l'utilisation des plaques constituées d'atomes de baryum,
de fluor et de brome. Ce réseau cristallin de Ba, F, Br
monovalent est dopé à l'europium bivalent
Eu²+. Ces plaques, réutilisables, sont
enfermées dans des cassettes spécifiques, de dimensions
identiques aux cassettes usuelles (18x24, 24x30, 36x43&).
Sous l'action des rayons X, un certain
nombre d'atomes d'europium perdent un électron selon une loi
de proportionnalité avec le flux de photons X qui atteint la
plaque. Ces électrons excités atteignent la bande de
conduction électronique et sont piégés par les
molécules de Ba, F, Br monovalents pour constituer du Ba, F,
Br stables. A ce stade des opérations, on peut
considérer que la plaque contient une image latente stable du
flux de rayons X, absorbé par le patient irradié.
Ensuite la plaque est introduite dans le
lecteur, dans lequel la plaque à phosphorescence
photo-stimulable est balayée par un faisceau laser. Sous
l'action de ce laser, les molécules de Ba, F, Br restituent
les électrons qu'elles avaient captés. Ces
électrons excités atteignent à nouveau la bande
de conduction et retombent à leur niveau d'énergie
initial en émettant une radiation de 400 nm. Cette radiation
est captée par une fibre optique, amplifiée par un
photo-multiplicateur, convertie sous forme binaire par un
convertisseur analogique/digital, puis stockée dans une
mémoire. Ensuite ces données sont traitées par
un processeur et sont, soit visualisées sur un écran,
soit imprimées via un reprographe sur un film.
Etant donné que les longueurs
d'ondes de l'énergie lumineuse de stimulation
nécessaire pour déclencher la lecture et celle de
l'énergie lumineuse recueillie lors du retour à
l'équilibre du cristal sont nettement séparées,
il n'existe donc aucun phénomène d'interférence
pouvant dégrader la qualité de l'image. En effet, la
stimulation se fait dans le rouge alors que l'émission a lieu
dans le bleu.
Cette technique permet non seulement de
produire une image numérique de qualité mais aussi de
réduire l'irradiation moyenne reÁue par les patients.
En effet, l'énergie lumineuse recueillie sur la plaque est
proportionnelle au flux de photons X capté dans une large
gamme de valeurs d'exposition. Ceci signifie que les problèmes
de sous-exposition et sur-exposition sont gommés et cela
constitue une première source d'économie d'irradiation
en limitant le besoin de refaire des clichés jugés
ininterprétables. Cela signifie également que toute
l'information radiologique, qu'elle concerne les tissus mous
faiblement absorbants ou les tissus osseux fortement absorbants, est
contenue dans le signal résultant. Il n'y a donc pas lieu
d'effectuer des expositions multiples à des niveaux
d'énergie différents. De plus, lors de la phase de
lecture de la plaque, un pré-scanning sommaire est
effectué afin de déterminer l'histogramme des niveaux
d'exposition contenus dans l'image. Les niveaux minimal et maximal
sont transmis à l'électronique de commande du
photo-multiplicateur afin d'adapter le niveau d'amplification et de
fournir en sortie un signal électrique capable d'utiliser
toute la dynamique du convertisseur analogique/digital. Ainsi est
réalisé un système de sensibilité
variable.
Composition de la plaque :
- Une couche de protection
ventrale (transparente en polyéthyléne) ;
- Une couche sensible (200
à 300 µm). Elle se compose d'un cristal de
Fluoro-halogènure de Baryum dopé avec des ions
d'Europium bivalents choisis pour leur forte luminescence (le Ba
F-Cl,Eu2 ou le Ba F-Br,Eu2). Son rôle est
de mémoriser l'image latente qui va être
créée lors d'une émission de rayons X.
- Une couche support ;
- Une couche dorsale de
protection.
Ces
détecteurs (multichambres à gaz, xénon sous
pression ou barrettes de scintillateurs-photodiodes) ont
été introduits par la tomodensitométrie. L’image
est alors obtenue par déplacement de l’ensemble
tube-détecteur autour du patient. Le principal avantage d’un
détecteur linéaire réside dans la
réduction importante du rayonnement diffusé, cela
permettant d’obtenir, à dose donnée, des images
très contrastées. Cette technique nécessite un
temps d’acquisition long. Les fabricants ont dû avoir recours
à des systèmes multilinéaires permettant une
meilleur utilisation du tube à rayons X et une
réduction du temps de pose. Mais le recours à ces tubes
de hautes performances entraÓnent des coûts
élevés, limitant ainsi l'emploi de cette
méthode.
L’intensificateur d’image
radiologique (IIR) :
Communément appelé
amplificateur de brillance, cette technique est très
employée dans la radiologie conventionnelle. La
détection s’effectue par une couche, de structure
filiforme d’écran luminescent dit primaire,
déposée à l’intérieur d’un
tube à vide par pulvérisation. Une photodiode est
ensuite déposée sur ce scintillateur. Les
électrons porteurs de l’information sont ensuite
accélérés et multipliés par un champ
électrique. Ils viennent former une image lumineuse sur un
deuxième écran luminescent situé en sortie du
tube à vide. L’image est reprise par une caméra,
le plus souvent de type CCD.
De très bonne Efficacité
Quantique de Détection (60 % à 70 %), et de
très bonne sensibilité, ce système
présente plusieurs inconvénients notamment un champ d’image
de taille limitée, une résolution spatiale modeste, des
distorsions de l’image, des contrastes affaiblis par des
éblouissements dans le tube et un encombrement important.
Les détecteurs
plans matriciels :
Ces détecteurs représentent,
pour les constructeurs, l’avenir de la radiologie
numérique. De plus, ces détecteurs ouvrent de nouvelles
perspectives pour la radiologie tridimensionnelle.
Plusieurs solutions technologiques peuvent
être envisagées pour assurer la conversion du
rayonnement X en charges électriques, la meilleure solution
étant celle qui induira un niveau de bruit propre le plus
faible possible sur l’image.
De manière classique, la
détection des rayons X est assurée par un écran
scintillateur en iodure de césium (CsI) couplé à
une photodiode en silicium amorphe. Le processus est alors le
suivant :
- Absorption des rayons X
dans l’écran CsI ;
- Emission de la
lumière visible par fluorescence dans la région verte
du spectre ;
- Détection de la
lumière par une photodiode qui génère un signal
électrique et le stocke sur sa propre capacité.
Cette structure permet d’optimiser
séparément l’absorption des rayons X et la
conversion directe en signal électrique.
Chaque pixel individuel
est réalisé en associant une photodiode et un
commutateur (diode de commutation ou transistor de film mince). Ce
commutateur permet le transfert des charges, stockées sur la
photodiode, jusqu’à un amplificateur de sortie. La
lecture complète de la matrice se fait ligne par ligne en
adressant parallèlement une rangée de commutateurs qui
commandent le transfert du signal vers les colonnes.
Mais on peut également envisager une conversion directe photons X – charges, assurée par un semi-conducteur/ photoconducteur tel que le sélénium ou d’autres.
La xérographie et
autres détecteurs utilisant le sélénium :
Cette technique est surtout utilisée
pour la radiographie thoracique car elle permet de réaliser
une image de dimension 43 x 49. Elle permet aussi les clichés
osseux (épaules, rachis cervical, genoux).
Les écrans
radioluminescents à mémoire (ERLM) :
Cette permet une grande flexibilité
d’emploi : examens osseux, articulaire, thoracique,
pulmonaire&, en particulier la réalisation de
clichés à très faible dose.
Les détecteurs
linéaires à lecture directe :
De tels systèmes sont
proposés en particulier pour les applications panoramiques
dentaire et mammographie.
L’intensificateur d’image
radiologique (IIR) :
C’est le véritable standard de
la radiologie numérique conventionnelle (os, thorax, abdomen,
&). Il est toutefois recommander par certains médecins de
ne pas utiliser cette technique pour les radios du thorax. Ils
considèrent que la résolution n’est pas
suffisamment élevée. De plus, son encombrement et sa
masse importante dans le cas de grand champ peuvent poser des
problèmes dans les salles d’examen, en particulier dans
les salles chirurgicales, et la sensibilité aux champs
magnétiques, qui perturbent la correspondances entre point d’entrée
et point de sortie de l’image, est particulièrement
gênante dans le cas d’examen où l’Intensificateur d’Image
Radiologique effectue un mouvement autour du patient.
Les détecteurs
plans matriciels :
Elle permet essentiellement la radiologie os-poumon ainsi que la radiographie dentaire et la mammographie.
Lors d'une installation d'un système
de numérisation d'un service de radiologie par plaques
photostimulables, outre les plaques et les écrans, sont
à prendre en compte :
· Le numériseur : il
permet de lire les écrans puis de les effacer.
· Les stations
d'identification : elles servent à visualiser les images. Il
est alors possible, à partir de ces stations, d'effectuer
quelques traitements comme éclaircir l'image, la retourner,
rajouter des annotations& Ces stations sont souvent
déportées en salle d'examen permettant ainsi aux
manipulateurs de rester près de leurs patients.
· Les stations de travail :
l'image peut alors subir de réels traitements ainsi que la
mesure de longueurs et d'angles. Elles sont souvent
réservées aux praticiens.
· Les reprographes : ils
permettent d'imprimer les images sur films.
Ces différents équipements doivent être reliés les uns aux autres et doivent communiqués entre eux. Il est en effet nécessaire de pouvoir envoyer les images sur les reprographes directement à partir du numériseur, des stations d'identification et des stations de travail. De plus, ces images doivent également circuler entre le numériseur et les différentes stations. Pour ce faire, actuellement, les industriels utilisent le langage DICOM.
Deux techniques sont à
distinguer :
Elle reprend le principe de base de la
chimie argentique donc s’appuie sur les différents
états d’oxydo-réduction de l’argent. L’innovation
technologique réside dans la composition de la couche
chimique. Pour obtenir les différents niveaux de
densité optique, deux moyens vont être
employés :
La thermo-reprographie
directe :
L’image est imprimée et
révélée par une élévation
appropriée de la température au niveau du pixel. Cette
élévation est obtenue par un peigne thermique
constitué d’un alignement d’éléments
chauffants correspondant à une ligne de pixels. Celui-ci est
appliqué sur le film avant de le balayer sur toute sa
longueur. Toute dégradation du peigne est préjudiciable
à la qualité de l’image. Il représente
donc une pièce d’usure supplémentaire. De plus,
bien que les films ne subissent qu’un seul passage, la vitesse
ne s’en trouve pas améliorée.
La thermo-reprographie
indirecte :
L’obtention des images passe par une
étape d’exposition du film à un faisceau laser
modulé en intensité. Une fois l’image latente
créée, celle-ci est développée par une
élévation thermique du cliché. Cette technique
aboutit à des performances visiblement supérieures,
surtout en ce qui concerne la dynamique des gris.
Les deux techniques suivantes ont pour
point commun le fait de ne pas utiliser d’argent mais elles
sont absolument différentes dans le principe.
Sublimation thermique :
Cette technique utilise le transfert de l’encre
d’un ruban vers le support par sublimation (passage de l’état
solide à l’état gazeux). Cette technologie a pour
avantage de proposer des clichés en couleur et sur des
supports pas forcément transparents. Par contre, le coût d’un
cliché est très élevé.
Technologie à jet d’encre :
Le système Solid Ink Jet
(technologie à jet de cire) utilise quatre cartouches d’encre
solide (cire) correspondant à quatre nuances de gris
différentes. Des gouttelettes de ces encres sont
projetées sur le support pour obtenir le niveau de gris
souhaité pour chaque pixel. Là aussi, le type de
support est laissé au choix de l’utilisateur. La
qualité de l’image avec cette technologie est excellente
(résolution spatiale et dynamique de gris), mais le
problème est sa lenteur.
|
|
|
|
|
|
|
(10 000 impressions) |
|
|
|
|
|
|
|
mais très chers |
|
|
|
|
Tableau de comparaison des différentes techniques de reprographie à sec
DICOM, qui signifie "Digital Imaging and
Communication in Medecine", est un standard de communication. Il a
été établi par une association
créée en 1983.
Le problème, que se posait alors les
industriels, était de pouvoir rendre compatible les
systèmes de transfert d'images et les informations
associées. En effet, lors d'échange d'informations,
deux équipements d'imagerie doivent être capables de se
transmettre les données mais aussi de pouvoir les comprendre
et les interpréter.
Le standard Dicom se décompose en
trois groupes :
La description générale |
Partie 1 : introduction et généralité. |
Les protocoles d'échanges |
Partie 2 : définit les éléments à prendre en compte pour valider la conformité d'un produit |
|
Partie 3 : représente les différentes structures de données. |
|
Partie 4 : présente les services pouvant être associés aux données |
|
Parties 5 et 6 : définissent la présentation et la description physique des données. |
|
Partie 7 : contrôle le bon acheminement global. |
|
Partie 8 : décrit la constitution des communications réseau |
|
Partie 9 : assure la conformité du standard aux anciennes règles de communications. |
Les formats de fichiers |
Partie 10 : concerne l'architecture générale des objets Dicom. |
|
Partie 11 : introduit la notion de profil. |
|
Partie 12 : concerne les références industrielles sur les médias et le formatage des fichiers. |
Les informations selon Dicom sont
structurées sur le principe des sous-ensembles. Une image et
ses données vont être contenues dans un ensemble
appelé "Information Objets Definitions" (IOD). Cet ensemble
est composé de plusieurs sous-ensembles appelés
"Information Entities" (IE), eux-mêmes regroupant plusieurs
modules qui sont composés de plusieurs attributs.
Pour bien appréhender ces notions de sous-groupes, nous allons tout d'abord représenter le déroulement d'une visite d'un patient chez son médecin :
Nous pouvons bien observer qu'un diagnostic est rattaché à un examen, à une visite et à un patient. Afin de pouvoir complètement caractériser ce diagnostic, nous devons donc avoir les informations concernant ce diagnostic mais aussi celles concernant l'examen et le patient.
Sur le même principe, nous montrons le schéma du modèle informatique d'une image :
Une image appartient à une série d'images, à un examen et à un patient. Afin notamment d'être complètement identifiable, l'IOD correspondant à une image doit comprendre les IE suivants : l'IE image (informations concernant cette image), l'IE série (informations concernant cette série), l'IE examen et l'IE patient.
Ce principe est alors répété pour chaque niveau comme le représente le tableau ci-dessous :
Structure
d'une image selon DICOM
Les IOD : Ils correspondent
à un objet, par exemple, une image et ses données.
Les IE : Ils correspondent
à un ensemble unique : un patient, un examen, une image&
Les modules : Il n'existe pas
forcément de modules dans un IE : si les informations
situées dans celui-ci sont indivisibles, alors ce sont des
attributs. Par exemple, dans l'IE patient, le nom du patient
n'entraÓne pas d'autres sous-divisions, c'est donc un
attribut. Les modules interviennent lorsque le nombre d'informations
dans l'IE est encore très important, les différents
attributs sont alors regroupés en module.
Les attributs : Ils sont les derniers
maillons de la chaÓne. Ce sont des unités
d'informations élémentaires, ils ne peuvent être
divisibles.
Les attributs : Il existe quatre types
d'attributs :
- Les attributs demandant un
remplissage obligatoire et qui sont toujours présents ;
- Les attributs toujours
présents mais dont le remplissage n'est pas obligatoire ;
- Les attributs qui sont
présents selon la modalité d'acquisition de l'image ;
- Les attributs optionnels.
Le catalogue de ces attributs est
stocké dans le "Data dictionary", et selon l'image acquise,
les listes des quatre types d'attributs sont
prédéfinies.
Les attributs n'appartiennent pas à
une catégorie de faÁon figée,
c'est-à-dire qu'un attribut peut-être optionnel pour une
image scanner tout en étant obligatoire pour une image IRM.
La composition d'une IOD correspondant
à une image scanner ne sera donc pas la même que celle
correspondant à une image d'IRM.
Ainsi Dicom différencie le type
d'image. Les différentes images sont identifiées selon
une nomenclature (cf annexe). Par exemple, une image
d'échographie se nommera "US image".
L'objet "secondary capture", comme
son nom l'indique, décrit le résultat d'une
numérisation d'un document analogique. Outre les
données représentant l'image proprement dite, nous
avons, dans ces objets, les informations démographiques (qui
peuvent se limiter au seul nom) et la date de numérisation.
Une fois transmis, l'objet est équivalent à une photo
et peut être visualisé. En revanche, ne comprenant
aucune information sur sa nature ni sur les conditions de
réalisation, il n'est pas possible de faire de traitement
spécifique, ni de la reconstruction 3D, de la mesure de
distance ou de faire des statistiques sur une zone
d'intérêt.
Il existe également les "private elements" qui sont des items ajoutés par le constructeur. Ils respectent le formalisme Dicom, ne perturbent pas une transmission Dicom mais ne correspondent pas aux items définis dans la norme. Un système radiologique d'angiographie peut permettre l'envoi de secondary capture vers l'extérieur à l'aide d'un message contenant tous les champs obligatoires d'une image secondary capture et dans la partie privée, sous des étiquettes différentes, toutes les informations qui permettent de rendre l'image transmise éligible comme XA single plane. Si le récepteur sait interpréter ces champs privés, il peut considérer les images reÁues comme des images angiographiques mais s'il ne le sait pas, il visualise que des photos d'angiographie.
Afin de comprendre le fonctionnement de
Dicom lors d'une action à réaliser sur une IOD, nous
devons comprendre les notions de service class, SOP class et SOP
instance.
Les "service class" : Elles
représentent les verbes d'une phrase comme "stocker".
Les "Service Objet Pair
class" (SOP class) : Elles spécifient le type d'action par exemple
"stocker une image d'IRM".
Les "Service Objet Pair instance" (SOP instance) : Pour être appliquées, les SOP class doivent être associées à une IOD. On obtient alors une SOP instance. Par exemple, pour obtenir la SOP instance "stocker l'image d'IRM de M. Dupont", Dicom associe la SOP class "stocker une image d'IRM" à l'IOD "image d'IRM de M. Dupont".
Les "service class" possibles par DICOM sont au nombre de sept :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Il est important de savoir que les
objets sont spécifiques. On pourra avoir des "SOP CT storage"
ou des "SOP MN storage". Le premier permettra donc de pouvoir stocker
des images de scanner alors que le deuxième, des images de
médecine nucléaire.
Ce n'est pas parce qu'un système sait stocker des images de scanner, qu'il saura stocker des images d'IRM.
Une fois structurée sous forme de
IOD, l'image et ses données vont être traduites en une
représentation binaire appelée "value
representation" (VR).
L'échange d'informations entre deux
équipements vont pouvoir s'effectuer par
l'intermédiaire d'un message composé de segments.
Chaque segment élémentaire est composé :
- D'un "tag" de 4 octets représentant le nom de la donnée transmise ;
- D'un champ VR optionnel de 4 octets ;
- D'un champ de 4 octets
indiquant la longueur de la donnée décrite ;
- D'un champ de
données dont la longueur est indiquée dans le champ
précédent.
Structure
d'un segment élémentaire
De plus, une série de chiffre
unique, appelée "Unique Identifier" (UID), sera
affectée à chaque image, chaque examen, chaque SOP
class. Ces UID permettront alors de rattacher, de faÁon
univoque, une image à une série, un patient, un examen.
Ils serviront aussi à indiquer dans le message le service
class correspondant.
Tous les équipements n'ont pas le
même système de transmission. Ils sont
caractérisés par leur "transfert syntax".
Ceux-ci peuvent être "explicit VR", la nature de la
donnée est alors précisée, ou "implicit
VR", la donnée est alors univoque.
De plus, il existe deux faÁons de transmettre les nombres :
- De droite à gauche (le chiffre des unités avant celui des dizaines), c'est la transmission "big endian" ;
- De gauche à droite
(le chiffre des unités en dernier), c'est la transmission
"little endian".
La "transfert syntax" peut donc être:
- implicit VR little endian
- explicit VR big endian
- explicit VR little endian
De plus, il existe une vingtaine d'autres
syntaxes notamment issues de compression de données comme
"jpeg".
Une association Dicom ne peut utiliser
qu'un seul type de transmission et ils doivent tous deux avoir la
même syntaxe au cours de la négociation.
Tout transfert Dicom commence par une
négociation entre les systèmes concernés pour
savoir si le transfert est possible, c'est-à-dire si les deux
systèmes utilisent les mêmes objets et s'ils le
transmettent dans un langage commun.
Pour essayer d'homogénéiser
le mode de transmission, la norme impose à tous les
systèmes au moins la syntaxe "implicit VR little
endian".
Pour ce qui concerne la transmission des
champs optionnels, celle-ci est laissée à la libre
appréciation du fournisseur. Cela peut avoir une grande
importance : par exemple, le champ transmettant les valeurs des
"window/level" (fenêtre d'affichage de l'image) est un
champ que Dicom définit comme optionnel. Il permet de
transmettre en même temps que l'image un
préréglage de visualisation qui correspond en
général au réglage du dernier lecteur de cette
image sur la modalité l'ayant produite. Dicom considère
que la transmission de cette donnée n'est pas sans risque, le
dernier lecteur pouvant être resté sur une fenêtre
qui ne met pas en évidence une pathologie, ce qui tromperait
un correspondant qui ne changerait pas ce réglage
inadéquat. Sans mention "window/level" une console de
visualisation montre des images avec un réglage moyen
obligeant son utilisateur à trouver les bons réglages,
ce qui peut être très fastidieux s'il faut le faire pour
une grande série d'images. Il faut noter que certains
constructeurs transmettent des images avec "window/level" aux
consoles de leur marque et qu'il omettent ce champ lorsqu'il s'agit
de transmettre l'information à des consoles d'une autre
marque.
La faÁon d'envoyer ces messages est
spécifié par le "processus distribues": le
logiciel distingue deux parties, la partie communication et la partie
application.
Les parties applications communiquent avec
les partie communications et les échanges d'informations
s'effectuent grce aux parties communications.
Considérons deux équipements
a et b, caractérisés respectivement par une partie
communication Ca et Cb et une partie application Aa et Ab.
L'équipement b
reÁoit l'ordre de stocker une image I contenue dans a.
Principe
de communication de deux équipements
Le processus de stockage de cette image
s'effectue ensuite par la partie application.
La partie communication d'un
équipement est caractérisée par des processus
appelés "Application Entities" (AE) : le processus de
stocker est une AE. Les processus disponibles sur un
équipement dépend de sa fonction ; par exemple, un
reprographe ne disposera pas de l'AE stocker.
Ces AE seront soit "Service Class
User" (SCU), soit "Service Class Provider" (SCP).
Les SCU sont des utilisateurs de service.
Cette notion est parfois délicate. Par exemple un
équipement qui est "storage SCU" est capable d'envoyer des
images : il utilise le service "stocker" d'un autre
équipement, c'est donc à lui d'envoyer l'image qu'il
désire stocker.
Les SCP sont des fournisseurs de service.
Un "storage SCP" est capable de stocker une image.
Une AE peut-être à la fois SCU
et SCP.
Une AE SCU ne peut fonctionner que
lorsqu'il s'adresse à une AE SCP : pour stocker une image par
l'intermédiaire d'un réseau, nous devons disposer d'un
équipement possédant l'application "storage SCU" et
d'un autre possédant l'application "storage SCP".
Pour les fonctions utilisant les
médias tels que les cd-rom ou les disques
magnéto-optiques, les AE pourront alors être :
- "File Set Creator"
(FSC) : cette fonction enregistre les images au format Dicom
- "File Set Reader"
(FSR) : elle lit les médias au format Dicom
- "File Set Updater"
(FSU) : elle complète ou modifie le contenu du média.
Pour ce qui concerne l'aspect purement
informatique permettant de faire communiquer deux ordinateurs, outre
la transmission de médias transportables (disquettes, disques
optiques&), Dicom a prévu trois types de protocoles de
communication :
- La première est
historique, c'était la seule possibilité lors de la
version 2.0 de la norme (qui ne s'appelait pas encore Dicom mais
ACR-NEMA) reprise dans la partie 9 de Dicom. Elle proposait des
liaisons point par point en utilisant un cble avec une broche
de 50 connecteurs.
- La deuxième est
normative. Il existe une norme ISO (International Standard
Organisation) appelé aussi OSI qui décrit parfaitement,
par le modèle comprenant sept couches, le principe de
connexion informatique.
- La troisième est pragmatique, elle repose sur Ethernet + TCP/IP qui, même s'il ne s'agit pas d'une norme, est quasi le seul protocole de communication utilisé.
Le comité chargé de la
rédaction de la norme Dicom, le ACR-NEMA, a refusé de
mettre en place un système de certification des constructeurs.
Ceux-ci doivent revendiquer une conformité de leurs
équipements à la norme en remplissant un
"conformance statement", pour chaque appareil, qui
décrit comment le constructeur a implanté, dans son
système, certains mécanismes de communication
décrits dans la norme Dicom.
Le "conformance statement" est
composé de sept chapitres:
La page de garde :
Elle décrit en général
à quel matériel et à quelle version elle
s'applique, ainsi que la date d'écriture du document.
L'introduction :
Extrêmement variable d'un document
à l'autre, elle peut simplement renvoyer le lecteur vers le
standard, contenir un historique des versions ou inclure des
avertissements du fournisseur sur les aléas de connexion avec
du matériel qu'il ne fournirait pas.
Le modèle d'implantation :
Ce chapitre est divisé en quatre
paragraphes:
·
"Application
Data Flow Diagram":
Il contient les schémas du flux des données,
c'est-à-dire qu'il décrit les échanges de
données entre le matériel et l'extérieur.
Dans ce
schéma, le matériel décrit est à gauche,
et à droite, nous avons ce que l'on appelle "le monde
extérieur", c'est-à-dire tout ce qui n'est pas le
matériel. Ces deux mondes sont séparés par une
ligne pointillée. Quand le schéma décrit un lien
assuré par le réseau, cette frontière est
appelée "standard network interface" et quand il s'agit
de lire ou de produire un média, elle s'appelle "Dicom
standard media interface".
Les AE sont
représentées par des rectangles et les fonctions du
logiciel d'exploitation du matériel par des ronds.
La direction des
flux est indiquée par des flèches.
Exemple
de schéma de flux des données
· "functional
definition of Application Entities": Il décrit les fonctions en termes de Dicom des AE
qui ont été décrites dans le schéma des
flux. Nous retrouvons dans ce paragraphe les notions de SCU et SCP,
pour les fonctions utilisant le réseau, et les notions de FSC,
FSR et FSU pour les fonctions relatives à l'utilisation des
médias
· "sequencing of real
word activity": Il renseigne sur le séquencement des
actions du monde extérieur. Par exemple, la fonction "ajout
d'image sur un disque magnéto-optique" ne pourra se faire que
si le disque contient déjà des images.
· "file meta
information for implementation class and version": La
structure des messages est alors décrite indiquant le
numéro de version voire le numéro de série de
l'appareil concerné.
La description
des AE :
Ce chapitre comprend autant de paragraphes qu'il y a de AE. Il informe sur :
- Le nom de la SOP class ;
- L'UID ;
- Son rôle : SCU et/ou
SCP ;
L'Association
Establishment Policy :
Ce paragraphe renseigne sur le mode de
transmission de l'équipement. Il se décompose de la
faÁon suivante
· Généralités : Il donne des informations
diverses sur l'association en indiquant en particulier la longueur
maximale du message (PDU size) émis ou compris par le
système. Les systèmes se caleront sur la plus petite
longueur.
· "Number of Association" : Il donne le nombre
d'associations pouvant être ouvertes simultanément. Ce
nombre est souvent paramétrable et dépend du
matériel informatique pilotant les différents
systèmes en cause. Il est souhaitable de connaÓtre la
capacité d'ouverture de multiples associations, sachant que le
nombre proposé dépasse, en général,
largement les besoins de nos réseaux d'images actuels.
· "Asynchronous Nature" : Elle décrit les
possibilités d'association asynchrone, c'est-à-dire la
capacité de reporter dans le temps la liaison. En
général, les systèmes ne fonctionnent pas de
faÁon asynchrone. Pour qu'un système envoie des
données à un autre, il attend d'avoir un correspondant
présent. Liaison synchrone ne veut pas dire transmission
instantanée, certaines associations peuvent durer très
longtemps. Dans la mesure où le mode asynchrone est peu
utilisé, on n'accordera que peu d'importance à ce
paragraphe, sauf s'il indique que seules des associations asynchrones
sont possibles, ce qui identifierait un matériel atypique.
· "Implementation
Identifying Information"
: Elle indique le code envoyé par l'AE pour s'identifier.
Comme pour le chapitre précédent dans le "file Meta
Information for Implementation Class and version", cette information
n'est pas discriminante, mais peut s'avérer utile lors de
l'implantation s'il s'avère que cette identification
conditionne la qualité des informations transmises.
L'association Initiation
Policy :
Il complète le paragraphe
précédent en décrivant plus
précisément, sur quels services et objets l'association
va porter et surtout avec quelle syntaxe les données vont
être échangées. Pour cela, ce paragraphe
présente les rubriques suivantes :
· "Real Word
Activity" : Il décrit ce que
fait l'opérateur ou ce que fait la fonction implantée
sur le système concerné.
· "Proposed
Présentation Context" : Il est en
général présenté sous forme d'un tableau
dans lequel on retrouve les informations vues auparavant sous la
colonne Abstract Syntax à savoir les noms et les UID des SOP
class, le rôle joué (SCU ou SCP). On trouve aussi des
nouvelles informations importantes dans les colonnes Transfer Syntax.
· "Specific
Conformance" : Il décrit l'évolution du service
et comment il se termine. En général, il se termine
lorsqu'il n'y a plus de donnée à échanger ou
qu'un message d'erreur est généré par le
récepteur.
· Description de l'objet : Cette partie est
très délicate à analyser. La plupart des
Conformance Statement décrivent à ce niveau les IOD qui
sont utilisées mais si Dicom définit exactement ce que
peut contenir un objet, notamment les champs optionnels et les champs
obligatoires, il ne définit pas si la transmission des champs
optionnels est obligatoire ou non. Il est donc parfois difficile de
comparer ce que deux systèmes offrent, à moins de
comparer item par item, non sans avoir à proximité le
texte de la norme.
· Champs Privés : Cette partie
décrit tous les items, dits privés, ajoutés par
le constructeur. Il n'est pas très intéressant de
déchiffrer ce paragraphe d'autant plus que cette partie du
document peut présenter de nombreuses pages qui ne servent
qu'à celui qui voudrait écrire un programme utilisant
les ressources cachées dans les parties privées.
Utilisation des
médias :
Pour les AE relatifs à la lecture ou à l'écriture de média d'archivage, les rubriques ci-dessus sont complétées par les informations spécifiques suivantes :
- Les médias concernés (disquette, disque magnéto-optique&) ;
- Le profil d'images concerné ;
- Son rôle joué
(FSR, FSU, FSC).
On trouve également souvent une
partie consacrée à la restriction de l'utilisation des
médias qu'il faut lire attentivement.
Profil de communication :
Ce chapitre aborde l'aspect informatique de
communication. Dicom ne définit rien en termes de type de
cblage. Dans ce chapitre, les fournisseurs indiquent, ce qui
est exact, que le support est indifférent au type de protocole
choisi. D'autres sont plus précis et décrivent le type
de connecteurs disponibles sur leur système.
Extensions,
Spécialisations, Objets privés :
Dans ce chapitre, on trouve les
écarts à la norme qui n'ont pas été
décrits plus tôt. En général, ce chapitre
ne comporte que la ligne mentionnant qu'il n'y a rien de
déviant dans la faÁon d'utiliser Dicom.
Configuration :
Ce chapitre ne sert que pour mettre en service les connexions.
|
Le marché d’un appel d’offres
est réalisé, comme tous les marchés publics,
à partir d’une procédure organisée
relevant de catégories et de seuils prévus par la
règlementation.
Ces différents seuils s’appliquent
pour tous les marchés (fournitures, services, travaux) et sont
estimés pour une opération dans son ensemble, qu’il
y ait un ou plusieurs lots et quelle qu’en soit la
durée. Ils sont ventilés de la faÁon
suivante :
- Plus de 700.000 francs
T.T.C. : les marchés doivent impérativement faire
l’objet d’un appel d’offres ou d’une
adjudication.
- Entre 300.000 francs et
700.000 francs T.T.C. pour l’ensemble de l’opération :
les collectivités peuvent conclure des marchés sur
appel d’offres ou adjudication ou passer des marchés
négociés.
- Moins de 300.000 francs
T.T.C. par fournisseur et par an : la passation d’un
marché n’est pas obligatoire et les achats ou travaux
peuvent être traités sur simple facture ou
mémoire.
Il est interdit de découper une
opération pour s’affranchir de ces différents
seuils.
L’appel d’offres doit faire l’objet
d’une publicité au Bulletin Officiel des Annonces des
Marchés Publics (B.O.A.M.P.), il y sera alors indiqués
le prix, le coût d’utilisation, la valeur technique, les
garanties professionnelles et financières.
Selon l’article 93 et 293 du Code des
Marchés Publics (C.M.P.), cet appel d’offre peut
être ouvert, tout candidat pourra alors déposer une
soumission, ou restreint, seules les entreprises agrées et
jugées aptes à effectuer les prestations seront mises
en concurrence.
Cette dernière possibilité,
bien que d’utilité plus complexe, est de plus en plus
utilisée par les collectivités car elle présente
des nombreux avantages. En effet, la restriction du nombre de
société admises à participer à l’appel
d’offres de réduire notamment les difficultés d’analyse
des offres et de la gestion administrative. Elle permet aussi de
motiver les concurrents admis dont les investissements en
études seront justifiés par un espoir raisonnable pour
chacun d’obtenir le marché.
Par contre cette procédure
écarte souvent les petites entreprises de la
compétition. De plus, elle est beaucoup plus longue que la
procédure ouverte : le délai de réception
des candidats ne peut être inférieur à 21 jours
à compter de l’envoi de la publicité au Bulletin
Officiel. Et le délai accordé pour remettre les offres
ne peut être inférieur à 21 jours à
compter de l’envoi de la réponse.
Pour l’appel d’offres ouvert,
le délai affecté aux entreprises ne peut être
inférieur à 36 jours.
Pour la numérisation du service de radiologie, le nombre d’entreprise pouvant répondre à une telle annonce est très limité (environ 6) ; l’appel d’offres restreinte n’a donc aucun intérêt dans cette situation.
La procédure d’appel d’offres
ouvert démarre par la définition du besoin et se
conclut par des formalités de notification du marché.
Dans cette étude, nous nous
intéressons aux appel d’offres effectués par les
établissements de soins, seul la procédure concernant
les collectivités locales entrant dans le champ d’application
de la loi du 2 mars 1982 sera donc décrite.
D’après l’article 272 du
Code des Marchés Publics (C.M.P.), la collectivité
publique est tenue, avant tout appel à la concurrence, de
déterminer aussi exactement que possible la
spécification et la consistance des prestations. Le besoin
à satisfaire ainsi défini est inscrit dans le document
particulier du cahier des charges de nature technique appelé
Cahier des Clauses Techniques Particulières (C.C.T.P.). Cette
étape, bien que souvent négligée, est
très importante pour la réussite de l’appel d’offre.
L’élaboration des documents
particuliers du cahier des charges se poursuit par la confection du
Cahier des Clauses Administratives Particulières (C.C.A.P.)
qui fixe les dispositions administratives propres à chaque
marché. De plus, un acte d’engagement doit être
ajouté à ces documents, ainsi que des documents dits
´ de procédure ª : le
règlement de la consultation et, en règle
générale, un ou plusieurs formulaires relatifs aux
renseignements et pièces exigibles au titre de la preuve de la
qualité, de la capacité du candidat et de la
régularité de sa situation au regard de ces obligations
fiscales et sociales.
Un appel public à la concurrence est
alors diffusé. Cet avis est publié, suivant le seuil de
l’appel, soit au Bulletin Officiel des Annonces des
Marchés Publics (B.O.A.M.P.), soit dans une publication
habilitée à recevoir des annonces légales. Il
peut contenir les mentions qui figurent dans le règlement de
la consultation : dans ce cas, l’avis doit
hiérarchiser les critères d’attribution.
Le dossier de consultation doit pouvoir
être retiré sur place par les entreprises dès le
jour de la parution de l’annonce et jusqu’à la
date limite de réception des offres. Les pièces
nécessaires à la consultation sont remises gratuitement
aux candidats au marché. Toutefois, une caution, qui leur sera
restituée après la remise d’une offre, pourra
leur être demandée.
Les candidats disposent alors d’un
délai de 36 jours à compter de la date d’envoi de
l’avis à l’organe chargé de sa publication.
Les offres sont remises sous pli cacheté contenant deux enveloppes également cachetées. L’une d’elles contient les renseignements et les pièces exigibles au titre de preuve de la qualité, de la capacité du candidat et de la régularité de sa situation au regard de ses obligations fiscales et sociales. L’autre contient l’offre, c’est à dire, l’acte d’engagement complété, daté, signé par le candidat. Les plis sont envoyés par lettre recommandée, avec demande d’avis de réception postale, ou remis au service contre récépissé. A leur réception, ils sont enregistrés dans leur ordre d’arrivée sur un registre spécial, le registre des dépôt.
Elle s’effectue en présence d’une commission où siége, outre les personnalités avec voix délibérative, le comptable ou le receveur, un représentant de la direction générale et un représentant de la consommation et de la répression des fraudes. Cette commission contrôle d’abord que les plis qui lui sont présentés correspondent aux plis enregistrés sur le registre spécial. Les plis adressés selon des modalités non conformes et/ou parvenus après la date et l’heure limites de réception des offres sont rejetés car ils ne peuvent être ouverts. Les plis dits ´ conformes ª sont eux ouverts ainsi que la première enveloppe intérieur. La commission en enregistre le contenu y compris les pièces jointes. Les candidats considérés comme irrecevables, faute de comporter l’état annuel ou les certificats et déclarations fiscaux et sociaux ainsi que ceux dont la candidature est incomplète, insuffisante ou non conforme, sont éliminés. La commission effectue ensuite l’ouverture de la seconde enveloppe et en enregistre le contenu.
Elle est décidée par la commission qui est liée par les critères d’attribution énumérés et hiérarchisés dans l’avis d’appel public à la concurrence ou le règlement de la consultation. Les candidats dont les offres sont éliminées en sont avisés par l’autorité habilité à passer le marché. Sur demande écrite, les motifs du rejet leur sont communiqués.
Après la signature du marché par le représentant légal de la collectivité, le projet est adressé aux contrôles de légalité, accompagné du rapport de l’article 312ter du code et des pièces dont la liste est fixée par le décret 93-1080 du 9 septembre 1993. Il est alors exécutoire dès sa réception par le représentant de l’état et sa notification au titulaire. Cette notification consiste en la remise d’une copie certifiée conforme de son marché à l’exception des pièces générales (le Cahier des Clauses Administratives Particulières : C.C.A.P. et le cas échéant, le Cahier des Clauses Techniques Générales : C.C.T.G.). Elle est envoyée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception postal et prend effet à la date de l’avis. L’établissement de santé est tenu d’informer le contrôle de légalité de cette notification dans un délai de quinze jours.
Dès la notification du marché, la collectivité remet au titulaire une copie conforme de l’acte d’engagement revêtue d’une mention indiquant que cette pièce est délivrée en unique exemplaire. La mention d’exemplaire unique est signée par la personne responsable du marché ou par l’autorité compétente comme l’original de l’acte d’engagement.
Cette avis porte à la connaissance
du public le nom du titulaire et le montant du marché. Il est
inséré dans l’organe qui a publié l’avis
d’appel public à la concurrence dans un délai qui
permette au public de prendre connaissance des informations qui y
sont contenues, au plus tard 30 jours à compter de la
notification.
L’ordonnateur joint, aux deux copies
certifiées conformes du marché qu’il adresse
dés la notification, la fiche de recensement au comptable
assignataire chargé du paiement.
Déroulement de l’appel d’offres ouvert pour les établissements publics de santé
La première phase à effectuer, lors d'un appel d'offres, est l'étude des besoins. Cette étape est primordiale et demande beaucoup d'attention. Lorsque cette phase est correctement réalisée, la rédaction des cahiers des charges ainsi que le choix de l'équipement retenu ne doivent poser aucune difficulté. En effet, ces deux étapes ne sont que des faÁons de transcrire les besoins.
Cette étude permet de déterminer exactement le type d'équipement que l'hôpital désire acquérir. Pour ce faire, une analyse du contexte et de l'existant sont indispensable. L'analyse du contexte permet de bien cibler le contexte dans lequel s'effectue cet achat. Pour cela, nous devons avoir une bonne connaissance de l'hôpital ainsi que du service concerné : les différentes activités de l'hôpital et du service, les projets de l'établissement, du services ainsi que ceux des autres services, l'importance de l'activité concernée&. Il est également important de pouvoir situer le contexte et l'origine de la demande de cet achat.
diagramme d'Ishikawa d'analyse du contexte
L'analyse de l'existant regroupe l'existant humain, matériel ainsi que la veille technologique. Elle permet de s'interroger sur les compétences et l'organisation du personnel nécessaires pour l'utilisation de la nouvelle acquisition au sein du service.
diagramme d'Ishikawa d'analyse de l'existant
Lorsque les étapes ci-dessus ont été correctement effectuées, l'établissement du cahier des charges ne présente pas de réelles difficultés. Il est parfois intéressant de pouvoir lire d'autres cahiers, correspondant au même équipement, établis par d'autres établissements, afin de ne pas oublier de points importants. Mais, en aucun cas, un cahier peut-être la superposition de ces cahiers car les existants, les contextes ainsi que les besoins sont différents pour chaque établissement.
Afin de pouvoir bien étudier les différentes offres, il est important d'effectuer des visites sur site, si possible, dans un hôpital comparable à l'établissement concerné et manipulant l'équipement depuis plus de 6 mois. Il sera alors possible de s'informer, auprès des praticiens, sur l'utilisation des équipements.
Cette étape est également très importante, mais n'ayant pas eu l'occasion de l'effectuer durant mon stage, je n'ai pu dégager les points importants ainsi que les démarches.
Un appel d'offre demande beaucoup de
relations humaines, surtout lors de l'étude des besoins. Une
grande attention est nécessaire lors des dialogues, que ce
soit avec les médecins, les surveillantes ou les
sociétés.
Si c'était à refaire, je
passerais beaucoup plus de temps pour cette phase et je prendrais
beaucoup plus de recul quand aux réponses apportées par
mes interlocuteurs. Cette étude demande, en effet, beaucoup de
subtilité et lors de ce premier appel d'offre, je n'ai
certainement pas assez analysé les véritables attentes
des différents acteurs. Mais ces points ne font que renforcer
l'intérêt d'effectuer des démarches d'achats
biomédicaux.
Le deuxième point, que j'aurais
aimer revoir, est le questionnaire technique. Un certain nombre de
mes questions ne m'ont pas servi. Il aurait fallu, pour chacune
d'entre elles, que je me demande : "A quel moment cette information
va m'être utile ?". Mais cela rejoint également la bonne
réalisation de l'étude des besoins : pour
répondre à ces questions, je devais connaÓtre
parfaitement mes besoins.
Pour réaliser au mieux un appel d'offre, il faut donc passer beaucoup de temps, ce qui n'est pas toujours possible pour les ingénieurs biomédicaux. En effet, ce travail n'est souvent qu'une partie des différentes fonctions qui leurs incombent.
|
|
Annexe 1: Comparatif des offres de reprographes de l'appel d'offres de l'hôpital Auban-Moët d'Epernay
Annexe 2: Comparatif des offres de numériseurs de l'appel d'offres de l'hôpital Auban-Moët d'Epernay
Annexe 3: Comparatif des offres de stations d'identification de l'appel d'offres de l'hôpital Auban-Moët d'Epernay
Annexe 4: Comparatif des offres de stations de travail de l'appel d'offres de l'hôpital Auban-Moët d'Epernay