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Université de Technologie de Compiègne

Master "Management des Technologies en Santé"

Liste des Projets et Stages



Collaboration Biomédicale Internationale

Julien                                     Kawtar                                     
Marouane
Julien KOEHLER
Kawtar MEGDICHE
Marouane SBAI


Résumé

        La profession biomédicale est souvent confrontée à certaines interrogations. Le partage des expériences et des savoir-faire professionnels  dans ce milieu devient une nécessité. Ainsi une collaboration internationale entre les acteurs du monde biomédical devient inévitable.
   
     Ce rapport propose une solution de partage des données qui se traduit par un réseau informatique Peer To Peer. De plus une démarche méthodologique a été développée afin de mettre en œuvre ce réseau. Cependant cette démarche peut s’appliquer à d’autres projets de collaboration biomédicale internationale.

Mots clés : Biomédical, collaboration internationale, partage, démarche, qualité

 

Abstract

        The clinical engineering profession is often confronted with certain questioning. The sharing of the experiments and the professional know-how in this environment becomes a necessity. So an international collaboration between the actors of the clinical engineering world becomes inevitable.

        This report proposes a solution of data division which is translated by a computer network Peer To Peer. Moreover one methodological step was developed in order to implement this network. However this step can apply to the other projects of international biomedical collaboration.

Key words : Biomedical, international collaboration, devide, step, quality



Remerciements


Nous tenons à remercier Monsieur Gilbert FARGES de nous avoir proposer ce sujet et d’avoir accepter de diriger notre projet. Sa disponibilité fut grande, et ses conseils ont largement contribué à l’aboutissement de ce travail.

Nous remercions cordialement Monsieur Maurice PAGE et Monsieur Son LUU PHAN pour leurs conseils et pour l’intérêt qu’ils ont manifesté à l’égard de notre projet.

Nos remerciements vont également aux professionnels qui ont bien voulu répondre à notre questionnaire.

Enfin, nous remercions toutes les personnes qui nous ont soutenu lors de ce travail.


 

 

Sommaire

 

 I) Introduction. 4

 

II) Etat de l’art de la collaboration biomédicale internationale. 5

II-1 Définition. 5

II-2   Exemples de collaborations internationales opérationnelles : 7

II-3 Estimation des difficultés. 8

 

III) Proposition de solutions de collaborations biomédicales: 9

III-1  Mise en commun des documentations biomédicales. 9

III-2  Processus de formation du personnel biomédical 11

 

IV) Démarche de mise en œuvre d’une collaboration. 13

 

V) Applicabilité de la démarche au réseau Peer To Peer. 19

 

VI) Conclusion et perspectives. 21

 

Bibliographie. 22

 

Annexes. 23

 


I) Introduction

 

La collaboration biomédicale internationale, a pour but d'accroître la capacité des pays  bénéficiaires à mener une politique hospitalière autonome. À cette fin, elle met libéralement à la disposition de ces derniers des connaissances scientifiques ou techniques et des savoir-faire adaptés aux réalités locales.

 

En pratique, les conséquences de la collaboration biomédicale internationale sont doubles. D'une part, le collaborateur, ne peut comprendre la nature des adaptations nécessaires que dans un dialogue actif avec les nationaux. D’autre part, le savoir-faire ne se transmet réellement et utilement d'un milieu  à un autre sans être adapté à ce dernier. Ce mouvement même suppose une collaboration internationale.

 

Le but de ce projet est d’étudier les différents aspects de collaborations biomédicales internationales déjà existantes, et d’estimer dans un premier temps les difficultés quelles rencontrent. Pour cela l’utilisation des outils qualité (QQOQCP et brainstorming) s’est avérée utile, parallèlement un questionnaire a été envoyé à des professionnels dans l’ingénierie biomédicale.

 

Aussi certaines solutions ont été proposées dans ce rapport, accompagnées d’une démarche de mise en œuvre de l’une d’entre elles. Cette dernière semble exploitable à échelle mondiale une fois qu’elle a été adaptée aux réalités locales.

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II) Etat de l’art de la collaboration biomédicale internationale

 

II-1 Définition

 

Collaborer, c’est agir conjointement  avec quelqu’un. La collaboration peut prendre plusieurs formes selon le niveau des partenaires qu’elle associe. Quand il s’agit d’une collaboration entre pays industrialisés, c’est un concept d’échange et de partenariat.

 

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Quand il s’agit d’une collaboration entre pays de niveaux différents, une distinction très nette doit être effectuée entre l’action humanitaire et l’aide au développement.


II-1-1/ Action humanitaire :

 

 

 

 

L’action humanitaire met en œuvre les différentes opérations décidées par les gouvernements pour répondre à des situations d’urgences. Les acteurs de ces opérations assurent la mobilisation et le transport de l’aide apportée au pays bénéficiaire.


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II-1-2/ Aide au développement :

Contrairement à l’action humanitaire, qui intervient de manière urgente et relativement brève pour répondre à une situation de crise, l’aide au développement intervient dans la durée pour

contribuer au développement pérenne du partenaire. Il existe différents concepts  dans le cadre de l’aide au développement :

        

Collaboration de substitution :

Dans la collaboration de substitution, les experts du pays donateur occupent les postes d’encadrement à la place des cadres locaux qui n’existent pas ou qui sont insuffisamment formés.

 

 

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         Collaboration de formation :

La collaboration  de formation, permet aux pays en développement d’acquérir une capacité d’expertise par l’intermédiaire de l’assistance technique et scientifique. Elle doit permettre par la suite un développement endogène, garant de la souveraineté des états. Cette forme de collaboration doit théoriquement disparaître pour laisser la place à un système capable de s’administrer seul, par ses propres moyens.

 

 

 


II-2   Exemples de collaborations internationales opérationnelles :

·        L’organisation mondiale de la santé :

L’OMS [1], créée en 1948, conseille les gouvernements dans leurs choix de politique de santé publique et met en œuvre des programmes d’actions en matière de santé, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement (PED). L’OMS joue un rôle important dans le soutien à la recherche, à la mise en œuvre de l’assistance technique  et à la diffusion de l’information, plus que dans l’apport de financements. Cette institution spécialisée de L’ONU siège à Genève et c’est l’assemblée générale annuelle qui détermine sa politique générale ainsi que les programmes prioritaires sur les grandes questions concernant la santé. Les actions hospitalières sont suivies au sein de L’OMS par la division du renforcement des services de santé qui s’est consacrée en priorité aux problèmes d’organisation et de performances des hôpitaux des pays en développement.

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·        Le fond international de secours à l’enfance (UNICEF) :

L’UNICEF [2] est devenu, en 1953 un organisme permanent des nations unies qui s’intéresse principalement aux problèmes des enfants dans les pays en développement. Ses actions essentielles portent sur des programmes de soins de santé primaire, d’éducation pour la santé, de vaccination, de nutrition et d’accès aux médicaments essentiels.


·        Le programme des nations unies pour le développement (PNUD) :

Crée en 1966, Le PNUD [3] constitue, au sein des nations unies, l’organisme central de financement et de coordination dans le domaine de la collaboration technique. IL dispose d’un réseau mondial de 112 bureaux couvrant 192 pays, ce qui en fait la première organisation  dont la priorité concerne l’action sur le terrain. C’est l’une des principales organisations mondiales d’octroi de dons dans la coopération pour le développement. Avec près de 9000 experts travaillant directement sur le terrain, c’est le plus important réservoir de compétences au monde dans les différents secteurs du développement. Le PNUD intervient dans l’ensemble des domaines d’activités liés au développement y compris la santé. C’est notamment le cas en matière de développement des zones urbaines et rurales, développement qui intègre l’organisation sanitaire et les services de santé.


·        Les institutions financières de la banque mondiale : 

La Banque Mondiale [4] est constituée de trois entités :

1)      La banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ;

2)      L’association internationale de développement (AID) ;

3)      La société financière internationale (SFI).

L’objectif de la banque et d’aider à relever les niveaux de vie dans les pays en développement en acheminant vers ces pays des ressources financières fournies par les pays développés.

Les projets de la banque sont approuvés par le conseil d’administration qui est composé des états membres.

Les prêts de la banque mondiale au secteur de la santé ont quadruplé au cours de ces dernières années, ce qui fait aujourd’hui de la banque le principal bailleur de fonds dans le secteur de la santé.  

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 II-3 Estimation des difficultés :

A partir d’un questionnaire (cf. annexe) destiné a des professionnels faisant déjà de la collaboration biomédicale, certaines difficultés ont été estimées, et classées par ordre  d’importance dans le diagramme ci-dessous.

 

Zone de Texte: Diagramme représentant les difficultés rencontrées dans les services biomédicaux.

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Il en résulte que le personnel biomédical rencontre des difficultés dans l’organisation des services biomédicaux, dans l’installation et le choix des dispositifs médicaux et surtout dans la sécurité et la maintenance.

Ce diagramme des difficultés met en avant des problèmes liés d’une part au manque de formation du personnel biomédical, et d’autre part à leur inaccessibilité à la documentation adéquate.

Dans la situation actuelle, les biomédicaux essayent de résoudre le problème de l’inaccessibilité à la documentation technique de manière autonome, soit en consultant Internet, soit en contactant le revendeur ou des collègues du milieu biomédical.

Par ailleurs il existe des bases de données biomédicales, cependant elles sont généralement payantes. (Exemple : Hosmat [5])

De plus le questionnaire met en avant un problème de disponibilité et de volonté pour participer à une collaboration biomédicale internationale. On remarque aussi que la plus part des collaborations actuelles ne mettent pas en œuvres des projets à long terme.


III) Proposition de solutions de collaborations biomédicales :

Afin d’essayer de résoudre les problèmes liés à la documentation et à la formation, ce projet propose deux solutions de collaboration biomédicale internationale.
      

III-1  Mise en commun des documentations biomédicales :

 La mise en commun de  documents biomédicaux au niveau mondial nécessite une base de donnée, qui évite au monde biomédical des réponses qui peuvent être incomplètes et une perte de temps dans la recherche documentaire.

Etapes nécessaires à la mise en commun des documentations biomédicales

 

Avoir les droits d’auteur

 

Créer un protocole de numérisation

 

Numériser les documents

 

Avoir un réseau physique

 

Mise en commun des documentations biomédicales.

 





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III-1-1 Numériser les documents :

·        Créer un protocole de numérisation :

Il faudrait mettre en place des règles pour la numérisation des documents. Par exemple en définissant la taille ou le format des documents (ex : .jpeg , .doc , .pdf …). Ce protocole de numérisation doit être défini par un professionnel de l’informatique en relation avec le type de réseaux choisi.

·        Avoir les autorisations du fabricant :

Tous les documents constructeurs ne sont pas diffusables. Il faut donc faire appel à un spécialiste en droit d’auteur international. 

III-1-2 Réseau Physique de partage des données :

Actuellement il existe deux grands types d’architectures réseaux, les réseaux Client/Serveur et les réseaux Peer-To-Peer. 

Peer-To-Peer : «Le P2P est une architecture réseau dans laquelle chaque ordinateur possède des capacités et des responsabilités équivalentes.» [6]

Client/Serveur : « Des machines clientes (des machines faisant partie du réseau) contactent un serveur, une machine généralement très puissante en terme de capacités d'entrée-sortie, qui leur fournit des services. » [7]

 

Client /Serveur

Peer To Peer

principe

Les machines clientes contactent un serveur, qui leur fournit des services (ici des fichiers)

Chaque ordinateur dans le réseau est à la fois serveur et client. Cela signifie que chacun des ordinateurs du réseau est libre de partager ses fichiers

Schéma de principe

p2p

                               

p2pp

Avantages

Système sécurisé

 

un coût réduit

Réelle collaboration responsabilisation du client

 

Inconvénients

Coût élevé

Un maillon faible : le serveur

Informations centralisées

 

 

difficile à administrer

la sécurité est peu présente

Références 

La majorité des réseaux d’entreprise

Kazza, e-mule, e-donkey, napster (cf annexe: l’apparition du Peer To Peer).

Remarque :

 Partant sur un principe de collaboration c'est-à-dire où tous les participants sont actifs, il faudrait mettre tout le monde au même niveau. Les acteurs doivent pouvoir collaborer d’égal à égal (Peer To Peer en Anglais).

Donc le jour où il sera réellement question de mettre en place un réseau physique, il faudra s’entourer de spécialistes en réseaux informatiques, qui seront plus aptes à juger de la réalisation d’un tel projet.

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III-2  Processus de formation du personnel biomédical :

 

Le processus de formation  permet à une personne ou à un organisme de choisir une formation adaptée à ses besoins, il comprend quatre étapes principales :

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1-     Définition des besoins en formation

Le but est de définir clairement les objectifs de carrière et les motivations du personnel au sein du service biomédical. Un bilan de compétences permet de faire le point, il permet à une personne d’élaborer son projet professionnel à l’aide de l’analyse de son passé et de l’identification de son potentiel en prenant en considération ses priorités familiales et sociales.  

2-     Sélection des organismes de formation

Une fois les besoins définis, il faut sélectionner un ou plusieurs organismes qui assurent des formations en biomédical (On peut recourir à une recherche via Internet). Si la formation est anticipée par un personnel, ce dernier  peut se faire assister à l'intérieur de l'établissement de santé en évoquant le sujet avec le chef du service biomédical ou le directeur des ressources humaines.

3-     Choix de la formation correspondante

Pour choisir une formation il est indispensable de :

-         Demander le programme de la formation, ses objectifs, les modalités d'admission et ses débouchés;

-         S’assurer que la formation correspond aux objectifs prédéfinis (obtenir une qualification, acquérir un diplôme...) Si on veut reprendre les études, vérifier qu'elle en donne la possibilité;

-         S’informer sur son déroulement (temps partiel, cours du soir...), mais aussi sur les méthodes (cours magistraux, études de cas, stages en entreprise...) et l'organisation pédagogique (formation à distance, en alternance...);

-         Se renseigner sur le prix. Si on souhaite obtenir un financement, vérifier notamment que la formation choisie est agréée par l'organisme financeur. Ne pas verser d'argent dans le cadre d'une pré - inscription sans être certain des possibilités de prise en charge des frais;

-         S’informer sur les moyens mis à disposition (locaux, matériel...) et les ressources pédagogiques (se déplacer si possible);

-         Demander le nom du responsable de la formation et celui de la personne qui s'occupera du dossier du stagiaire sur le plan administratif;

-         Obtenir des contacts avec des personnes ayant déjà suivi ce cursus.                      

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4-     Suivi et évaluation de la formation choisie

 

Une fois la formation choisie, le suivi de ses différentes étapes lors de son déroulement est nécessaire pour s’assurer qu’elle correspond aux objectifs et spécifications.

Quand la personne formée récupère son poste, on évalue si cette formation a apporté une plus-value au service biomédical engagé.


IV) Démarche de mise en œuvre d’une collaboration

 

Zone de Texte: Niveau fonctionnelZone de Texte: Niveau opérationnel

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1.     Mobiliser les acteurs locaux

 1.1. Analyser les expériences de collaborations passées ou en cours

 Cette étape permet de mettre en évidence les enjeux et les objectifs de développement méritant d’être traités par une collaboration biomédicale internationale.

Elle consiste à réaliser un audit qui permet d’identifier :

-          Les services biomédicaux déjà engagés dans des collaborations internationales, la nature de ces relations de collaboration (relation entre services biomédicaux, inter - hospitalière, jumelage…)

-          Les enseignements que l’on peut tirer des démarches antérieures de collaborations biomédicales internationales.

-          Les contributions que la collaboration internationale peut apporter au développement d’un service biomédical.

Cet audit peut être réalisé par un ingénieur biomédical et devra faire l’objet d’un cahier des charges précis validé par la direction de l’hôpital.

 

1.2. Mobiliser les ressources humaines pour lancer le projet de collaboration

Cette étape consiste à mobiliser une équipe qui aura pour rôle d’informer sur les possibilités et les exigences réussies, analyser les enjeux de développement à aborder, proposer des pistes de collaboration, les formaliser, définir et suivre les différentes phases du processus de collaboration.

 

1.3. Sensibiliser les acteurs locaux

 Cette sensibilisation est obtenue grâce à la création d’un support de communication visant toutes les parties susceptibles d’être intéressées par la collaboration biomédicale à savoir les services biomédicaux locaux, les financeurs (ministère de la santé, associations…).

 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Bilan rapide des expériences de collaborations biomédicales internationales.
-	Connaissance des acteurs locaux engagés dans des partenariats extérieurs.
-	Première réflexion sur la valeur ajoutée possible de la collaboration biomédicale internationale pour le développement du service biomédical.
-	Envie de collaborer de plusieurs acteurs locaux.

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2.     Identifier des pistes de collaborations biomédicales 

2.1. Hiérarchiser les pistes de collaborations

L’audit réalisé pendant l’étape (1.1) permet de recenser localement les idées et les pistes des collaborations biomédicales qui peuvent être poursuivies et approfondies.

Les objectifs et les premières orientations doivent être formalisées par écrit. Ces éléments  seront nécessaires à la recherche des partenaires et au montage des projets.

 2.2. Evaluer des moyens nécessaires à la collaboration

Cette étape consiste à préciser les moyens financiers, techniques et humains nécessaires pour la réalisation du projet de collaboration biomédicale avant même de chercher des partenaires internationaux.

 
2.3. Communiquer tout au long du processus

Il s’agit d’une communication synthétique sur le thème du projet de collaboration biomédicale internationale, les critères de recherche et de sélection des partenaires…

 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Identification des ressources humaines et financières disponibles
-	Communication

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3.     Rechercher des partenaires internationaux

 3.1. Définir le type de partenaire recherché

 Consiste à déterminer les enjeux et les caractéristiques du partenaire recherché (expérience, savoir-faire…) ainsi que l’apport qu’il peut générer dans le cadre de la collaboration biomédicale.

 

3.2. Prospecter et trouver des partenaires potentiels

Consiste à déterminer les ressources humaines disponibles pour la recherche des partenaires et se répartir les tâches : prise de contacts, recherche et choix des partenaires, coordination du travail, définition d'un premier échéancier. Ces tâches peuvent relever des fonctions du groupe de travail mis en place.

Pour formaliser le projet, il est préférable de rédiger une annonce de collaboration et la diffuser (via Internet, par exemple, ou sur un site web officiel de la collaboration biomédicale internationale) afin que toutes les parties intéressées puissent la consulter.

 
Remarque :

Toute demande de collaboration adressée au service biomédical doit être analysée et suivie d’une réponse expliquant l’accord ou le refus en fonction de l’adéquation de la proposition avec les objectifs du service.


 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Définition du profil de(s) partenaire(s) souhaité(s) à partir des objectifs de la collaboration biomédicale internationale
-	Identification des partenaires possibles
-	Annonce de la collaboration biomédicale internationale

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4.     Formaliser et valider le programme d’actions

4.1. Définir les objectifs et les opérations de l'action commune

Il s’agit de formaliser les objectifs communs au projet et spécifiques à chaque collaborateur tout en assurant une adhésion de tous les acteurs du projet. Ceci s’obtient par un travail approfondi de chacun des collaborateurs avec une large communication sur les premiers résultats.

 
4.2. Traduire les objectifs dans un programme d'action détaillé

 Cette étape consiste à découper le projet en phase en définissant les opérations à mettre en œuvre par chacun des collaborateurs et déterminer le coût prévisionnel et le plan de financement.

Zone de Texte: Point critique :
-	Programme détaillé du projet

 

5.     Recherche des moyens techniques et financiers

Consiste à définir le mode de répartition des financements et la façon dont les factures seront prises en charge, surtout pour celles qui concernent directement l'action commune et donc l'ensemble des partenaires.

Sur le plan technique, on définit les modalités et les contributions de chacun des partenaires.

L’engagement financier et technique de chaque partenaire n’est pas obligatoirement équivalent, chacun intervient en fonction de sa mobilisation et de ses possibilités.

 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Identification des contreparties financières
-	Répartition des missions de chacun

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6.     Mettre en œuvre et piloter l’action de collaboration

6.1. Signer l’accord de collaboration

L’accord de collaboration comporte le rôle de chacun des partenaires, les disponibilités en ressources humaines de chacun, le budget général, les avenants possibles, le descriptif des modalités techniques, le dispositif prévu pour l'évaluation, le calendrier…

 
6.2. Conduire le projet de collaboration

Consiste en premier lieu à créer des objectifs mesurables facilitant la conduite et le pilotage du projet de collaboration et bâtir des outils de suivi pour ajuster le programme d'actions. Ceci se fait en se référant régulièrement à l'accord de partenariat pour veiller à respecter les différentes modalités inscrites et validées par les parties prenantes, notamment en terme de tâches à assurer et de délai.

 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Descriptif du rôle de chacun des collaborateurs
-	Objectifs mesurables et outils de suivi

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7.     Evaluer le projet de collaboration

Consiste à choisir un dispositif d'évaluation pour mesurer les écarts entre les réalisations et les objectifs et à analyser les ajustements à réaliser en impliquant l'ensemble des parties prenantes.

 

8.     Mobiliser de nouveaux acteurs

Une fois que le processus de collaboration biomédicale est maîtrisé de nouveaux acteurs pourront être mobilisés puis intégrés dans cette démarche.

 

9.     Communiquer tout au long du programme

9.1. Communiquer sur l'intérêt de la collaboration

Consiste à développer une communication locale très ciblée sur les idées d'actions de collaboration biomédicale internationale retenues afin de susciter l'émergence de promoteurs potentiels (réunions locales, prospectus, presse locale, télévision locale…). Tous les acteurs mobilisés autour de la collaboration doivent alors en devenir les promoteurs et contribuer à leur niveau à cette communication.

 
9.2. Communiquer sur l’état d’avancement du projet

Il est indispensable d’entretenir des relations régulières avec le(s) partenaire(s) et communiquer systématiquement sur les documents réalisés sans oublier les partenaires financiers afin de les informer sur l’état d’avancement du projet.

 
9.3. Communiquer pour diffuser les expériences et les bonnes pratiques

Communiquer sur les projets pour lesquels la collaboration amène une valeur ajoutée effective pour capitaliser le progrès et en faire profiter les autres. Les porteurs de projet sont souvent les mieux placés pour présenter leur action et montrer les apports de la collaboration.

 

Zone de Texte: Points critiques :
-	Développement d’une communication avec les partenaires
-	Diffusion des expériences et des bonnes pratiques 


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V) Applicabilité de la démarche au réseau Peer To Peer

 

1) Mobiliser les acteurs locaux

Faire un audit auprès de la communauté biomédicale afin de faire un premier état des lieux. S’entourer d’une équipe motivée par la mise en place d’un tel réseau parmi ses proches. Dans cette situation, il est indispensable de faire participer des informaticiens spécialisés dans les  réseaux, et ne pas hésiter à  faire de la « publicité » afin que de nouveaux acteurs viennent s’intégrer au projet.

 
2) Identifier des pistes de collaborations biomédicales

Grâce aux acteurs mobilisés dans l’étape précédente, et aux résultats de l’audit, rédiger les objectifs et les premières orientations du réseau Peer To Peer. Ce rapport sera complété par une estimation des moyens nécessaires. Il sera le document de base à communiquer lors de l’étape suivante.

 
3) Rechercher un partenaire étranger

Il ne nous faut qu’un partenaire pour commencer. En effet avant de faire un réseau de grande ampleur, commencer par le tester entre deux partenaires. Ce partenaire pourrait être une équipe étrangère avec laquelle on a déjà travaillé et qui est intéressée par un réseau Peer To Peer.

 

4) Formaliser et valider le programme d’actions

Faire un cahier des charges afin de définir les actions à mener par chaque partie. L’objectif étant dans un premier temps d’essayer de partager quelques fichiers entre deux parties grâce au réseau Peer To Peer. Il faut aussi penser à ce que le réseau soit évolutif, en effet d’autres collaborateurs seront intégrés par la suite.

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5) Recherche des moyens techniques et financiers

Le point fort du réseau Peer To Peer est son faible coût, puisque les  moyens matériels utilisés ne sont pas importants. Par contre, les moyens humains qui seront déployés pour mettre en fonctionnement le réseau seront considérables

 
6) Mettre en œuvre et piloter l’action de collaboration

Le réseau Peer To Peer sera construit une fois que les deux équipes ont validé le programme d’action et que les moyens sont mis à disposition. Celui-ci doit être accompagné de procédures écrites afin d’expliquer comment mettre sur le réseau un fichier, et comment récupérer un fichier du réseau.


7) Evaluer le projet de collaboration

L’objectif à atteindre est de pouvoir mettre et récupérer des fichiers sur le réseau. Puis on peut évaluer le niveau de satisfaction des deux parties prenantes dans un premier temps puis de l’ensemble des collaborateurs qui vont s’intégrer au projet.

 
8) Mobiliser de nouveaux acteurs

Une fois que l’étape précédente est validée, les collaborateurs vont choisir de nouveaux acteurs. Il faudra leurs communiquer les documents existant sur le réseau.

 9) Amélioration continue

·        Intégrer les nouveaux collaborateurs au réseau Peer To Peer ;

·        Adapter le réseau en fonction des nouveaux arrivants ;

·        Tester que ces derniers bénéficient des fonctionnalités du réseau avant d’intégrer de nouveaux partenaires.

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VI) Conclusion et perspectives

L’objectif de cette étude était de révéler certaines difficultés rencontrées en matière de collaboration biomédicale internationale. Afin de bien cibler notre sujet, nous avons commencé par faire un QQOQCP suivi d’un Brainstorming. Ainsi ces outils qualité nous ont orienté vers deux problématiques principales :

      ● Toutes les collaborations biomédicales internationales ne sont pas  opérationnelles

     ● Toutes  les collaborations biomédicales opérationnelles ne sont pas  internationalisables

En outre, sur un sujet tel que la collaboration biomédicale internationale, l’avis des professionnels était inéluctable, c’est pourquoi, nous avons rédigé un questionnaire (cf. annexe) que nous avons envoyé à des acteurs biomédicaux, parmi eux des professionnels de la collaboration biomédicale.

Enfin, en s’inspirant des documents qui traitent de la collaboration et en s’appuyant sur les retours des questionnaires, nous avons établi deux propositions qui nous semblaient exploitables. Ces deux propositions traitent la formation dans le biomédical et un système de partage des données (Peer To Peer), aussi pour mettre en place nos propositions nous avons élaboré une nouvelle approche méthodologique pour améliorer la collaboration biomédicale internationale.

 


Bibliographie

 
[1] OMS Organisation Mondiale de la Santé, http://www.who.int/fr/


[2] UNICEF United Nations International Children's Emergency Fund, http://www.unicef.org/french/

 

[3] PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement, http://www.undp.org/french/

 

[4] Banque Mondiale, http://www.worldbank.org/

 

[5] HOSMAT Base de connaissance sur les dispositifs médicaux et les vigilances sanitaires http://www.hosmat.com/sommaire.htm

 

[6] Confiance et Peer-to-Peer Etude et Enquête, mémoire de Michaël MONNEY, UNIVERSITÉ DE LAUSANNE, 2001-2002,

 http://www.hec.unil.ch/cms_inforge/dpiomemoires20012002/MichaelMonney.pdf

 

[7] Comment ça marche : encyclopédie informatique libre, http://www.commentcamarche.net

 

[8] Equipements Biomédicaux pour les Pays en Développement, Guide méthodologique d’acquisition et de maintenance ACODESS, 1993. http://www.acodess.org


[9] Le guide du jumelage hospitalier, Edition scientifique ACODESS (Association pour la Coopération et le Développement des Structures Sanitaires), 1991. http://www.acodess.org

 

[10] Charte du don en équipements biomédicaux et hospitaliers, Edition S.I.E.M. (Service des Infrastructures, des équipements et de la maintenance mail : siem@mail.simicro.mg ) Ministère de la santé Malgache. Coopération franco-malgache, Décembre 1997.

 

[11] Humatem : La Banque de Matériel Médical pour l'Aide Humanitaire http://www.humatem.org/

 

[12] La coopération dans le secteur de la santé avec les pays en développement, Rapport du Haut Conseil de la Coopération Internationale, Premier ministre français, Juin 2002. http://www.hcci.gouv.fr/lecture/

 

[13] Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé, Gilbert Farges, Geneviève Wahart, Jean-Marc Denax, Hubert Métayer, ITBM News, Vol 23, Novembre 2002

 

[14] « L’industrie biomédicale et la coopération hospitalière quelle relation ? », rapport de stage de Pierre LOPES, D.E.S.S. « technologies biomédicales  hospitalières », 1997/1998, UTC

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Annexes

Les formulaires sont disponibles sur la version papier.

L'apparition du peer-to-peer

Garantissant un bon contrôle de l'information, le client / serveur s'est montré capable de répondre parfaitement aux attentes des acteurs de l'Internet. Cependant, ce modèle s'éloigne de la philosophie égalitaire qui avait donné naissance à Arpanet.

Le peer-to-peer : Un concept redécouvert par Napster

Fin 1998, Shawn Fanning, un étudiant américain passionné d'informatique alors âgé de 19 ans vient bouleverser le monde bien établi du client / serveur. Il décide de quitter l'université et se lance dans l'écriture d'un logiciel pour permettre l'échange de fichiers musicaux.

La raison d'être de ce logiciel repose sur le constat suivant : rechercher des MP3 sur les moteurs de recherche habituels conduit à une perte de temps énorme et les réponses sont souvent inappropriées.

Après quelques mois de travail acharné, une première version du logiciel est disponible. Fanning décide de tester une première version le 1er juin 1999 et appelle son logiciel Napster (son pseudo sur Internet).

Le logiciel qui ne devait être testé que par quelques-uns de ses amis remporte un succès des plus rapides. Il conquiert notamment les universités. Shawn Fanning se retrouve propulsé à la tête d'une star-up pleine d'avenir. Lui qui déclare à propos de Napster qu'il n'avait "aucune envie d'en faire un business" voit les utilisateurs arriver en masse.

En septembre 2000, Napster atteint un nombre de téléchargement record. 1,39 milliard serait le nombre de chansons échangées par ses utilisateurs (source : Webnoize, Cabinet d'études américain).

Source: open-files.com; http://www.open-files.com/dossier/page73.htm

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