|
Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... |
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Audrey Achmirowicz, Jean-Baptiste Beck, Pierre-Yves Delobel, Céline Vivarelli Projet MASTER MTS, UTC, 2004-2005 , URL : https://www.utc.fr/~farges/ Imagerie IRM
interventionnelle |
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Audrey ACHMIROWICZ |
Jean-Baptiste BECK |
|
Céline VIVARELLI |
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier
les personnes suivantes pour leur aide tout au long de notre projet :
Monsieur G. CHEVALLIER,
responsable de
la formation Master Management des Technologies en Santé
à l'U.T.C de Compiègne,
Monsieur F. LANGEVIN, directeur
du CIMA (Centre d'Imagerie Médicale Avancée) de
Compiègne.,
Le
progrès scientifique a
permis un développement important des techniques
médicales. Celui-ci s'est traduit dans le domaine de l'imagerie
par son évolution jusqu'au niveau de l'interventionnel.
Echographie, angiographie, scanner et IRM permettent de réaliser
des examens interventionnels mini-invasifs et remplacent la chirurgie
"lourde". L'IRM interventionnelle, quant à elle, est une
technique prometteuse du fait de l'utilisation de l'IRM comme moyen de
contrôle en quasi temps réel voire temps réel. Mots clés : IRM interventionnelle,
imagerie, installation. |
The
scientific progress allowed
an important development of the medical techniques. These resulted in
the domain of the imagery in its evolution until the level of the
interventional. Scan, angiography, scanner and MRI permit to achieve
some mini-invasive interventional exams and take the place of the
"heavy"
surgery. The interventional MRI is a promising technique because of the
use of MRI to control the operation in almost real time or even in real
time. Key words : interventional MRI, imagery,
installation. |
A.
Présentation et intérêt de l’imagerie
interventionnelle.
I. Les différents
types d’imagerie médicale.
II. Intérêt
de l’imagerie interventionnelle.
III. Imagerie
interventionnelle et chirurgie.
I. Le fonctionnement de
base de l’IRM.
2.4
Les autres
organes de
l’appareil.
II.
Propriétés physiques de l’IRM.
III.
Création de
l’image à partir des mesures RMN.
IV.
Différents
modes d’utilisation de l’IRM.
V.
Avantages et
inconvénients.
II. Avantages et
inconvénients.
III. Installation d’une
IRM interventionnelle.
1.1. IRM à aimant
ouvert ou à bas
champ.
b.
Quelques exemples
d’applications.
1.2.
IRM à aimant
fermé ou à haut champ.
b.
Quelques exemples
d’applications.
2.
Sûreté et
compatibilité IRM.
2.1.
La salle : la
cage de
Faraday.
3.
Contraintes liées à
l’IRM interventionnelle.
3.1. Contraintes
d’implantation.
3.3. Contraintes
réglementaires et
normatives.
IV. Cas pratique :
ablathermie de tumeur sous
contrôle IRM.
2. IRM
couplé aux ultrasons
focalisés.
Le nombre d’actes réalisés
sous imagerie
interventionnelle ne cesse d’augmenter : 80% d’angioplasties
coronaires se
font avec la pose de stents sous contrôle radiologique. Ce type
d’intervention
possède l’avantage d’être mini-invasif, donc moins
dangereux et gênant pour le
patient.
A. Présentation et
intérêt de l’imagerie interventionnelle.
Depuis la dernière décennie,
l’imagerie a pris une
part incontournable dans le monde médico-chirurgical.
Aujourd’hui, l’imagerie
interventionnelle est capable directement de soigner. Le radiologue
accompagne
le malade jusqu’au traitement et même jusqu’à la
guérison. Cette avancée de
l’interventionnelle ne vient pas d’un seul type d’imageur mais de la
majorité
d’entre eux.
I. Les différents
types d’imagerie
médicale.
Dans cette partie nous allons effectuer un
descriptif
rapide des différentes techniques d’imagerie utilisées en
interventionnel [1].
[A]
Elle est employée pour les biopsies
et ponctions
percutanées, examens fréquents et relativement banals en
imagerie
interventionnelle.
Le déplacement horizontal du
patient permet d’obtenir
autant de coupes que nécessaire au diagnostic. Le scanner
hélicoïdal permet de
reconstruire une image en 3 dimensions à l'aide de 60 à
80 coupes de 1 mm
d'épaisseur [3].
-
le tube à rayons X et générateur
-
les récepteurs
-
l’électronique
[D] |
On utilise le scanner pour les biopsies,
le drainage
d’abcès ou le traitement de tumeur par radio fréquence.
II. Intérêt
de l’imagerie
interventionnelle.
Ø
un progrès
pour le malade :
les procédures sont plus simples, plus
rapides : plusieurs heures d’intervention peuvent être
replacées par un
acte interventionnel d’une demi heure. Elles sont aussi moins
gênantes pour le
malade : l’hospitalisation est réduite à 1 ou 2
jours et moins risquées.
Ø
un progrès
thérapeutique
: la technique prépare, complète ou remplace l’acte
opératoire. Elle propose de nouveaux traitements inaccessibles
à la chirurgie
(ponction de sang fœtal, prélèvement d’ovocytes,…).
Ø
un progrès
pour l’hôpital
: la prise en charge est plus légère. En effet une
équipe
de chirurgie cardiaque classique comprendra de 7 à 10 personnes,
alors que pour
la même intervention l’équipe d’imagerie interventionnelle
comptera de 2 à 3
personnes. Par conséquent les coûts seront moins
élevés. Une chirurgie
cardiaque classique coûtera de 20 à 35 K€, le geste
interventionnel coûtera
quant à lui de 5 à 10 K€ [5]
[6].
Le tableau ci-dessous compare les trois
principales
techniques opératoires (chirurgie, coelioscopie,
interventionnel) [6]. Il montre les
avantages de
l’interventionnel pour le malade et l’hôpital.
|
Invasif |
Mini-Invasif |
Interventionnel |
Anesthésie |
Générale |
Générale/locale |
locale |
Abord |
Incision chirurgicale profonde |
Laparo/coelio scopie |
Percutané ou
endoscopique |
Perte sanguine |
Importante |
faible |
minime |
Stérilité
salle d’intervention |
+++ |
++ |
+ |
Equipe |
+++ |
++ |
+ |
Séjour en Réa |
OUI |
OUI/NON |
NON |
Hospitalisation |
Plusieurs jours |
48h |
24h |
Convalescence |
Plusieurs semaines-mois |
Quelques jours/sem |
Quelques
jours |
Risque opératoire |
Significatif |
Faible |
Très
Faible |
Coût de
santé |
++++ |
+++ |
++ |
III. Imagerie
interventionnelle et
chirurgie.
L’imagerie d’intervention prépare,
complète ou
remplace la chirurgie [1]. Ces deux
disciplines semblent donc fonctionner en synergie pour le traitement du
patient
afin d’aboutir à la guérison de celui-ci. En effet, elles
présentent deux
intérêts différents :
L’intérêt d’utiliser
l’imagerie interventionnelle par
rapport à la chirurgie est fonction de plusieurs
critères :
B. L’imagerie par
résonance magnétique ou IRM.
I. Le fonctionnement de
base de
l’IRM.
Un atome se compose
d'un
noyau et d'électrons qui gravitent
autour de celui-ci. Le noyau est constitué de nucléons
(neutrons et protons).
[G] |
Les
aimants peuvent être classés selon l’intensité de
leur champ :
-
les
bas champs de 0,02T à 0,25T
-
les
champs moyens de 0,25T à 1T
-
les
hauts champs au-delà de 1T
Il
existe trois types d’aimant :
·
les aimants
résistifs
Ce
sont des électro-aimants constitués d’un enroulement de
fil de cuivre. Forts
consommateurs de courant électrique, ils nécessitent un
système de
refroidissement. Les champs obtenus avec ce type d’aimant sont de
faible
intensité (0,3T).
·
les aimants
permanents
Ils
sont constitués d’un bloc aimanté, ils ne consomment donc
aucun courant électrique
et ne nécessitent aucun refroidissement. Cependant, ils
présentent un poids
élevé pour un champ magnétique relativement faible.
·
les aimants
supraconducteurs
Ce
sont les plus répandus. Ils utilisent le phénomène
de supraconduction. Un tel
aimant est constitué d’une bobine supraconductrice et d’un
cryostat contenant
de l’hélium liquide à –269°C permettant de maintenir
la bobine à l’état
supraconducteur. Ces aimants permettent l’obtention de champs
élevés sans
pratiquement consommer de courant électrique.
Il
faut deux bobines pour produire un gradient de champ magnétique.
Ainsi,
l’appareil possède trois paires de bobines, une pour chaque
orientation dans
l’espace.
Ces
bobines sont alimentées à une cadence plus ou moins
rapide selon le type de
séquence. Chaque impulsion électrique dans les bobines
est à l’origine d’une
vibration produisant le bruit caractéristique de fonctionnement
de l’appareil.
On
distingue deux types d’antennes :
·
les antennes
de volume
Elles
sont émettrices et réceptrices du signal RMN. Elles
peuvent contenir une région
de l’organisme (antenne tête, genou,…) voire tout le corps
(antenne corps). Les
antennes de volume permettent d’obtenir un signal homogène sur
tout le volume
exploré.
·
les antennes
de surface
Elles
sont uniquement réceptrices (l’antenne corps étant
émettrice) et sont
appliquées le plus prés possible des régions
explorées. Les antennes de surface
favorisent un rapport signal sur bruit élevé.
2.4 Les autres organes
de l’appareil.
-
une ou plusieurs consoles (contrôle, visualisation) constituant
le lien entre
l’opérateur et la machine
-
des armoires d’alimentation du système
-
un reprographe pour fixer les images sur un support photographique
-
un système d’archivage des données : bandes
magnétiques, disque optique
numérique.
A l’arrêt du champ B1,
le système ainsi perturbé
revient à l’état initial, les protons H+ aimantés ont tendance à
reprendre leur orientation
initiale, tout en émettant à leur tour des ondes radio,
ou des signaux
électromagnétiques appelés
Free Induction Decay (F.I.D). Donc le système
réémet un signal
(restitution de l’énergie) pendant le temps du retour à
l’équilibre (temps de
relaxation longitudinale et transversale) (3).
[I] |
Des codages spatiaux utilisant des
gradients de champ
magnétique permettent de mesurer les signaux ou les ondes
émis au cours de ce
phénomène de relaxation point par point et de
reconstruire l’image d’une coupe.
C’est une antenne qui capte, analyse et
reconstruit
par un système informatique, en fonction des informations
renvoyées par
l’organisme, ceci va composer une image numérique haute
définition.
II.
Propriétés physiques de l’IRM.
L'angle de basculement est proportionnel
à la
quantité d'énergie électrique transmise à
la bobine d'excitation, c'est-à-dire
à la durée et à l'amplitude de cette excitation.
On peut parfaitement
déterminer un angle de basculement de 90° ou 180° en
adaptant ces deux
paramètres. Si la fréquence d'excitation n'est pas proche
ou égale à la
fréquence de résonance, le système ne modifiera
pas sa position d'équilibre.
Le temps de relaxation T2 de
l'eau pure
est de 3 secondes, et dans les tissus il est de l'ordre de 50 ms. Il se définit par la durée
au bout de laquelle
l’amplitude du signal FID a diminuée de 63%.
Ces temps de relaxation vont varier pour
un tissu
donné selon l'organisation physico-chimique de l'eau dans ce
tissu, et c'est
sur ces variations qu'on s'appuiera pour détecter au sein d'un
tissu les
modifications liées à la présence d'une
lésion.
III.
Création de
l’image à partir
des mesures RMN.
La direction et l'intensité du
gradient permettent
respectivement de déterminer l'orientation et l'épaisseur
de la coupe ; la
fréquence de l'impulsion permet de choisir le niveau de coupe. A
la fin de
l'impulsion de 90°, seule la coupe sélectionnée est
entrée en résonance et les
aimantations de ses différents éléments de volume
sont basculées dans le plan
de mesure [11] [12].
IV.
Différents
modes d’utilisation
de l’IRM.
En imagerie cérébrale, on
applique la résonance
magnétique à l'hémoglobine dont les
propriétés magnétiques différent
légèrement
selon que cette molécule est liée ou non à
l'oxygène. On accède donc à
l'activité cérébrale en réalisant des
images où est visualisé le contraste
entre les régions riches en oxyhémoglobine et les
régions du flux sanguin.
V.
Avantages et
inconvénients.
Remarque : C’est un examen totalement indolore mais
un peu
long et désagréable à cause du bruit
répétitif à l’intérieur de l’appareil.
[O]
[O]
L’IRM
interventionnelle permet d’utiliser des techniques percutanées.
Elles
permettent d’éviter des chirurgies ouvertes qui
nécessitent plusieurs heures
d'intervention et qui demandent au patient plusieurs semaines pour
récupérer.
Ce sont donc des techniques moins traumatisantes pour le patient qui
voit son
temps d’hospitalisation diminuer fortement.
II.
Avantages et inconvénients.
III. Installation d’une
IRM
interventionnelle.
Pour une utilisation optimale en
interventionnel, les
spécifications suivantes sont indispensables :
1.1.
IRM à aimant
ouvert ou à bas champ.
Ces IRM bas champ
présentent, pour les
structures de soins, un avantage économique supposé du
fait des coûts
d'investissement, d'installation et de maintenance réduits par
rapport aux IRM
à champ magnétique élevé.
Les différences, avec
l’IRM à haut champ,
dans la qualité de l’image n’apparaissent pas majeures au centre
du champ, mais
sont évidentes en périphérie. A ce niveau, la
résolution spatiale, la
sensibilité et l’uniformité des images se
dégradent. L’image est déformée là
où
se trouve le point d’entrée du matériel de ponction. De
même, le volume exploré
est moindre en aimant ouvert qu’en aimant fermé, car les
premières et dernières
coupes sont d’une qualité inconstante.
b.
Quelques
exemples d’applications.
Le geste est
réalisé dans l’aimant
lui-même : biopsies en conditions
stéréotaxiques, évacuation d’un kyste,
instillations médicamenteuses. Un geste chirurgical peut
également être
effectué hors aimant, le patient étant
transféré de manière itérative dans
l’IRM pour vérification de la qualité de
l’exérèse tumorale.
La technique est
différente selon le type
d’aimant utilisé : si le geste est effectué
directement entre les aimants,
il est nécessaire de disposer d’un appareil d’IRM à
ouverture verticale
(exemple : General Electric Signa SPD 0,5 T) et également
d’une
instrumentation chirurgicale amagnétique. Si le geste est
effectué hors de
l’aimant, en bout de table ou dans une salle d’intervention annexe avec
des
contrôles itératifs, l’acte peut être
réalisé à l’aide de l’appareil précedent,
mais également à l’aide d’appareils dont l’entrefer est
horizontal
(exemple : magnetom Open Siemens 0,2 T, Hitachi Airis 0,3 T,
Picker).
Ø
IMR interventionnelle en chirurgie
générale.
Elle peut être
utilisée en cours de
chirurgie sous endoscopie et pour des biopsies dont le risque est tel
qu’un
passage en chirurgie conventionnelle doit être prévu.
L’avantage est que le
chirurgien a en permanence une exacte connaissance des structures et de
la
lésion.
1.2.
IRM à aimant fermé ou à haut champ.
L’imagerie est de haute
qualité :
champs de 1 ou 1,5 T, antennes dédiées en réseau
phasé adjacente à la structure
étudiée.
En quelques minutes ou
secondes, les
images arrivent et peuvent être
agrandies, superposées, tout en demeurant de qualité.
Le champ est homogène.
b.
Quelques
exemples d’applications.
Une autre perspective de
l’IRM
interventionnelle tend à développer les actes
effectués sous aimant fermé,
cylindrique, à haut champ, l’appareil étant
utilisé à la manière d’un scanner.
Les gestes sont effectués en dehors de l’aimant ainsi
réservés à des contrôles
successifs : biopsies de l’encéphale, du rachis, traitement
par ultrasons
focalisés des tumeurs du foie, du sein.
Cette voie d’avenir est
réelle, car les
gestes bénéficient d’une qualité d’image optimale.
Elle comporte toutefois des
difficultés particulières : élargissement et
raccourcissement de l’aimant,
jeu d’aiguilles de longueurs différentes, mise au point de
supports
d’instruments peu encombrant…
Un autre avantage, majeur,
tient dans
l’utilisation mixte de l’appareil : examens diagnostiques et
examens
interventionnels.
2.
Sûreté et
compatibilité IRM.
2.1. La
salle : la cage de Faraday.
Il s'agit de réaliser
une enceinte
métallique (donc conductrice de courant) qui permet d'isoler
l'intérieur de la
salle (et donc toute l'instrumentation) des perturbations
électriques
extérieures, en particulier les ondes de radiofréquence
qui viendraient
perturber les mesures réalisées dans la salle IRM,
lesquelles utilisent pour
leur part des mesures radio-fréquences particulièrement
précises.
Une idée fausse et
malgré tout largement
répandue consiste à croire que la cage de Faraday,
particulièrement dans le
cadre de l'environnement IRM, permet de protéger
l'extérieur de la salle du
haut champ magnétique issu de la machine IRM. Il n'en est rien !
La cage de
Faraday ne permet de s'isoler uniquement des radiofréquences,
à condition
qu'elle soit « suffisamment hermétique ».
v
Instrument
de zone 4 fonctionne :
-
normalement dans la salle
-
pendant l’intervention et
l’acquisition
d’images
-
mais seulement lorsque
gardé au-delà d’un
mètre de l’isocentre ou en dehors de la ligne de 200 gauss
v
Instrument
de zone 3 fonctionne :
-
normalement
dans la salle
-
durant l’intervention
-
mais pas pendant
l’acquisition parce
qu’il l’empêche
-
ex : chignole,
aspirateur US
v Instrument de zone 2 fonctionne :
-
normalement
dans le champ imagé
-
pendant l’intervention et
l’acquisition
des images
-
mais génère
des artefacts significatifs
-
ex : aiguilles,
scalpels, vis,…
v
Instrument
de zone 1 fonctionne :
-
normalement
dans le champ imagé
-
pendant
l’intervention et l’acquisition
des images
-
il
ne génère pas d’artefacts
significatifs lorsque
directement présent dans le champ imagé
-
ex :
canules de plastique,
dilatateurs, sondes
de cryothérapie, fibres optiques, thermosenseur optiques,…
3.
Contraintes
liées à l’IRM interventionnelle.
3.1.
Contraintes
d’implantation.
Deux utilisations sont envisageables, soit
en bloc
opératoire soit dans le département d’imagerie.
Toutefois, certaines
contraintes d’asepsie doivent être prises en compte lors de
l’installation de
l’IRM interventionnelle.
L’IRM peut être installée
dans des locaux existants.
Cependant, il est préférable de concevoir de nouveaux
locaux qui permettraient
d’envisager la question du mode d’intervention : à
l’intérieur de l’aimant
ou à l’extérieur de l’aimant avec plusieurs
contrôles pendant l’acte
chirurgical.
Il faut envisager un espace plus grand
pour la salle
d’IRM pour y intégrer du matériel comme une console de
lecture, des espaces
pour le matériel stérile, le matériel
d’anesthésie… Cette salle doit respecter
des normes d’asepsie. Une autre nécessité est de prendre
en compte le type de
geste qui va être réalisé. En effet, en cas
d’accident, un transfert vers le
bloc opératoire doit être le plus rapide possible.
3.3.
Contraintes
réglementaires et normatives.
Les normes concernant la
mise en place d’un bloc opératoire sont relatives aux
dispositifs médicaux
utilisés (Arrêté du 3 Octobre 1995), au type de
secteur (Arrêté du 7 Janvier
1993), ainsi que tout ce qui concerne le bâtiment (NF S
61-940 : sécurité
incendie, ISO 14644-1 : traitement de l’air, NFC 15-211 :
installations électriques – installations dans les locaux
à usage médical,…).
Pour la salle d’IRM, il faut prendre en
compte les
normes citées précédemment et rajouter tout ce qui
concerne la protection en
terme de radio-fréquence. Il est donc nécessaire de
respecter les
préconisations du cagiste ainsi que les différentes
distances entre l’IRM et
les charges mobiles en mouvement, le tableau électrique,… qui
sont précisées
dans les documents constructeurs.
Ø
Un
accès
contrôlé pour le personnel, avec un sas d’habillage
permettant d’accéder à la
zone protégée ; ce sas implique le port d’une tenue
identifiable et un
équipement pour réaliser le lavage des mains.
Ø
Des
circulations des malades, du personnel, du matériel propre ou
stérile, des
déchets, du linge et du matériel contaminé, le
principe de la marche en avant
devant être respecté pour l'ensemble des circuits au sein
du service.
Ø
Un
secteur et
une organisation pour le nettoyage et la désinfection du
matériel
médicochirurgical et des locaux.
L’organisation du travail doit être
rigoureuse. Elle
repose sur :
Ø
Une
programmation stricte des patients, en fonction du risque infectieux :
les
gestes nécessitant une asepsie rigoureuse et les patients les
plus fragiles en
début de programme et les patients à risque infectieux
connu en fin de
programme.
Ø
Un
nettoyage
et une désinfection rigoureux entre chaque intervention et en
fin de programme.
Ø
Une
discipline de l’ensemble du personnel.
Ø
Une
traçabilité par un relevé écrit des
activités de nettoyage.
La salle d’intervention doit être
équipée :
Ø
Du
matériel
radiologique (émetteur de rayonnements, console de commande,
injecteur
automatique…).
Ø
Du
matériel
d’anesthésie (chariot d’anesthésie complet avec tablette
pour poser le petit
matériel, ventilateurs, appareils de surveillance,
défibrillateur…).
IV.
Cas pratique :
ablathermie
de tumeur sous contrôle IRM.
|
Utilisation de sondes |
Temps d'application moyen |
Volume des lésions (mm3) |
Radio Fréquence |
oui |
12 mn |
2000-90000 |
Micro ondes |
oui |
1 mn |
2100 |
Laser |
oui |
7-20 mn |
800-19000 |
Ultra sons focalisés |
non |
10s |
20 |
Cryoablation |
oui |
10 mn |
180000 |
2. IRM
couplé aux
ultrasons focalisés :
Le laboratoire de spectroscopie
et d'imagerie par résonance magnétique [14],
de l’Université de Montréal a réalisé une
étude sur une méthode non invasive
d'ablation des tumeurs du sein par ultrasons focalisés
guidés par des images de
résonance magnétique.
De plus cette méthode non invasive
est prometteuse
pour déterminer la présence de tumeur résiduelle
après traitement.
Ø
IRM
interventionnelle en bloc
opératoire de chirurgie
générale.
On peut comparer l’apparition de l’IRM
interventionnelle en chirurgie générale à celui de
l’introduction des
amplificateurs de brillance dans les blocs opératoires sans
rayons X. Par
contre, il restera à voir si les gestes chirurgicaux seront
réalisés sous les
aimants ou en-dehors de l’aimant avec un contrôle régulier
par translation du
patient.
Ø
IRM
interventionnelle en
département d’imagerie.
L’un des inconvénients est le
repérage de l’extrémité
de l’aiguille qui n’est pas visible correctement. Une des perspectives
serait
que l’extrémité de l’aiguille amagnétique ou du
matériel de biopsie utiliserait
les techniques de repérage par haute fréquence. Cette
technique est en cours
de mise au
point en IRM interventionnelle vasculaire.
Puis nous nous sommes
intéressés à une technique
émergente de l’imagerie interventionnelle : l’IRM
interventionnelle. Elle
permet donc d’avoir une intervention directe sur le patient tout en
bénéficiant
en continu d’une image IRM pour surveiller et contrôler les
gestes
chirurgicaux, c’est une technique qui est moins invasive pour le
patient. Cette
technique semble très prometteuse et se développera
fortement dans les années à
venir. Ce développement devra prendre en compte l’utilisation de
l’IRM
interventionnelle par le personnel médical, son implantation
soit dans le
service d’imagerie, soit dans le bloc opératoire et
l’évolution de la médecine.
[1] Journée ACOPHRA du Jeudi 13
Février 1997 à Lyon, RADIOLOGIE
INTERVENTIONNELLE,
http://www.adiph.org/acophra/radiologie.html
[2] L’angiographie, http://www.doctissimo.fr/html/sante/imagerie/angiographie.htm
[3] « Pratique au
Diagnostic Morphologique, Le scanner et l’IRM »,
Dr. Jean-Yves TANGUY, CHU Angers, 4 octobre 2001,
http://www.med.univ-angers.fr/discipline/
radiologie/Infosetudiants.html
[4] L’IRM Imagerie par
résonance
magnétique –Généralités :
-
http://www.doctissimo.fr/html/sante/imagerie/irm.htm
- http://www.imagemed.org/cerf/cnr/edicerf/BASES/BA004_idx.html
- http://www.santemedia.com/mag/5_2000_10/5_irm.htm
[5] « Les
problèmes actuels en imagerie interventionnelle »,
A. Isnard, C. Pioche, Projet DESS « TBH », UTC,
1997, pp 37, https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/96-97/Projets/II/II.htm
[6] « La chirurgie
mini-invasive », Bruno Lecointe, Cours
UTC, 2004
[7] « RMN Notions de
base en vue de l’étude phénoménologique du
principe de Résonance Magnétique
Nucléaire », Michel ZANCA, Université
Montpellier 1 – UFR Médecine –
Biophysique, PCEM1, Janvier
2001, http://m-zanca@chu-montpellier.fr
[8] Présentation IRM, Philips
Systèmes médicaux, marketing IT, Philippe Lanièce,
UTC Compiègne, 24 Novembre
2003, https://www.utc.fr/~farges/Master
[9] «
The basics of MRI, Chapter 13 »,
http://www.cis.rit.edu/htbooks/mri/chap-13/chap-13.htm
[10] « Bases physiques
des mesures de vitesse circulatoire en imagerie
par résonance magnétique (IRM) », Jacques
BITTOUN, Unité de Recherche en Résonance
Magnétique
Médicale (ESA 8081 – CNRS) CIERM - Université Paris-Sud,
Hôpital de Bicêtre
-94270 Le Kremlin-Bicêtre- France,http://www.kb.u-psud.fr/niveau2/enseignements/niveau3/etudmed/cours-irm/accueil.htm
[11] « RMN et Optique
biomédicale : traitement du signal et
systèmes », Ecole doctorale EEA ; DEA Images
& Systèmes
Equipe (09/2002) : H. Saint-Jalmes (PR), D. Graveron-Demilly (IR) L.
Bouchet-Fakri (MC), S. Cavassila (MC), B. Favre (MC), E. Perrin
(MC) ;
Doctorants : M. Armenean (OC, HSJ, 02), C. Armenean (EP, HSJ, 05), F.
Jaillon
(HSJ, 03), F. Pilleul (OB, HSJ, 05), H. Ratiney (DG, SC, 04), H.
Sanchez (CC,
HSJ, 03) ; DEA : F. Lairi (DG),F. Seguro (ABC, HSJ), V. Surrel
(EP), Z.
Zhai (SC), http://laimac1.insa-lyon.fr/mastersids_lyon/labo_iis.htm
[12] « Les aspects du
traitement d’image »,
http://www.ese-metz.fr/metz/eleves/themes/imagerie/tomographie/principe.html
[13] « La
résonance magnétique d’intervention : introduction,
ingrédients du succès, et l’expérience du
CHUQ », Christian Moisan,
Centre hospitalier universitaire de Québec, http://irmi.gel.ulaval.ca/imri_cap_fr.pdf
[14] « CHUM-Laboratoire
de recherches en imagerie et spectroscopie par
résonance magnétique », http://pages.infinit.net/khiat/fr/tumeursdusein.html
[15] « Le journal de
l’Institut Curie, Comprendre pour agir contre le
cancer ; De nouveaux horizons pour l’IRM »,
p.11 ; Les
« yeux » de la recherche, p.12 ; novembre
2003,
http://www.curie.fr/home/presse/jic_recevoir.cfm/lang/_fr.htm
[16] « Evaluation
clinique et état du marché des appareils
d’IRM à bas champ magnétique (< 0.5
Tesla) », http://www.anaes.fr/anaes/Publications.nsf/nPDFFile/RA_ASSI-57JE8Z/$File/irmlong.pdf?OpenElement
[17] « Le Guide des
Bonnes Pratiques d’Hygiène en Radiologie
Interventionnelle »,
http://web.ccr.jussieu.fr/cclin/recommpreven.html
[18] « Suivi IRM des
destructions tissulaires par thermocoagulation in
vivo à bas champ : imagerie de température et
prédiction de la taille des
lésions », GERMAIN Delphine, Thèse de
doctorat UTC 2001
[19] « IRM
interventionnelle. Analyse des données et
perspectives. », J. Radiol 1999, n° 80, p.
1527-1530, Editions
françaises de radiologie.
IMAGES
[A] [K] [L] [M] [N] Image d’un schéma d’une table
dédiée à l’angiographie,
http://www.hers.be/cours%20technique%20def.pdf
[B] Image d’un examen en
échographie Doppler,
http://www-sop.inria.fr/epidaure/personnel/malandain/cours/Imagerie-Medicale/sld105.htm
[C] Appareil d’échographie
doppler, http://www.ch-aulnay.fr/medico-technique/radiologie.htm
[D] Schéma du principe de
fonctionnement d’un scanner,
http://ese-metz.fr/metz/eleves/themes/imagerie/scannerX.fr
[E] Appareil IRM,
http://18jfirm.free.fr/servimag2.htm
[F] Image d’un examen IRM, http://www.artc.asso.fr/fr/tumeurs/systeme_nerveux/tumeurs_cerebrales.htm
[G] « Le corps
transparent », Magazine Sciences et Vie Junior Hors
Série 45, Juillet
2001, pages 74-81, Auteur : Sophie De Salettes
[H] Composantes principales
d’un IRM, http://www.ese-metz.fr/metz/eleves/themes/imagerie/irm_composants.html
[I] « Laboratoire des
sciences de l’information et des systèmes », Olivier
Coulon, 2004-2005,
http://www.esil.univ-mrs.fr/~ocoulon
[J] http://cours.univ-brest.fr/UFR-Medecine/MSBM/Traceurs/2_14_RMN_cours_bases_physique.pdf
[O] « La résonance
magnétique d’intervention : introduction,
ingrédients du succès, et
l’expérience du CHUQ », http://irmi.gel.ulaval.ca/imri_cap_fr.pdf
[P] Cours UTC, Présentation
IRM Philips Systèmes Médicaux, Philippe Lanièce
[Q] « Suivi IRM des
destructions tissulaires par thermocoagulation in vivo à bas
champ : imagerie
de température et prédiction de la taille des
lésions », GERMAIN Delphine,
Thèse de doctorat UTC 2001
[R] « CHUM-Laboratoire de
recherches en imagerie et spectroscopie par résonance
magnétique »,
http://pages.infinit.net/khiat/tumeursduseinbuts.html