Avertissement
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Si vous arrivez directement
sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants
et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections
ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter.
Il a été réalisé pendant la période
de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique,
d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées
aux technologies biomédicales. Nous
ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous
avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci
de nous en faire part . L'objectif
de la présentation
sur le Web est de permettre l'accès à l'information et
d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas
d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture... |
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Philippe COZIC |
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Référence
bibliopgraphique à rappeler pour tout usage : Analyse de risque du traitement d'eau en hémodialyse, Ph. Cozic, Stage de fin d'études, MASTER 2 Management des Technologies en Santé (MTS), UTC, 2006-2007 URL : https://www.utc.fr/formations/initiale/master/professionnelle/technologie_sante.html ; Université de Technologie de Compiègne |
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Suite à l'accréditation V1 de la Haute Autorité de
Santé en septembre 2005 à l'attention du centre
hospitalier de Saint-Brieuc, ce dernier a proposé à
plusieurs services de l'établissement, une démarche
qualité pour une certification ISO 9001 Version 2000 que le
service biomédical à programmé pour 2009. |
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Following the V1 accreditation of the High Authority of Health HAS, in september 2005 at the hospital of Saint-Brieuc, it propose at several services of establishment, as biomedical service, to study the quality for the certification ISO 9001 Version 2000. Programmation in 2009. In this framework and in order to satisfy the chapter of the ISO 9001: Risk Management, the biomedical engineer of this establishment proposed to me, to initiate a dynamic by carrying out an risks analysis on Medical Device "sensitive": treatment of water in hemodialysis. This Device is sensitive owing to the fact that it is single at the hospital (or almost) and that it is vital device for the treatment of the renal insufficient patients. Consequently any stop of production of water of this device, can have economic impacts and public health. The object of this report is to show that a risks analysis has several interests for the establishment and for the patient. Except these advantages, this report exposes a methodolgy employed for this type of analysis: assimilation of the role and the operation of the Medical Device concerned, model of analysis chosen like the AMDEC and to finish analyzing the risks of this Medical Device. This report deals with two other subjects during my training course, one relates to the development of a kit of self-training on Materiovigilance, intended for the whole of the personnel and diffusable on site Intranet of the hospital of Saint-Brieuc, the second subject is the cartography of the communication networks used in the service of Radiology. Key words:
Risks analysis, criticality, gravity, frequency, Medical Device, action
plans, materiovigilance, communication networks of a service of
Radiology |
Remerciements
Je tiens à remercier :
Jean-Marie GREGOIRE, ingénieur biomédical au Centre Hospitalier de Saint Brieuc de m’avoir accueilli au sein de son service, de m’avoir conseillé et surtout de m’avoir fait partager son expérience et sa vision du métier d'ingénieur biomédical au travers des différents dossiers et situations abordés ensemble durant ces cinq mois de stage.
L'ensemble des techniciens biomédicaux pour leur disponibilité et leur partage d’expérience au service des utilisateurs de dispositifs médicaux. Je leur suis reconnaissant de m’avoir accueilli dans une ambiance chaleureuse et conviviale, tout comme le personnel des services économiques et logistiques.
Les nombreux interlocuteurs internes et externes de l’établissement qui ont pu participer à mes différents travaux : radiologues, pharmaciens, ingénieurs, techniciens, informaticiens, cadres manipulateurs en électroradiologie médicale.
Enfin Georges CHEVALLIER, responsable du Master « Management des Technologies en Santé » et Gilbert FARGES, enseignant-chercheur de l'Université de Technologie de Compiègne pour l'attention, le suivi et les conseils qu'ils ont pu m’accorder pendant ce stage mais également tout au long de cette année universitaire.
A. Présentation du site de stage
1. Présentation
du Centre Hospitalier de Saint-Brieuc
a) Les Capacités en lits et places de
l’établissement
b) L’activité
de l’établissement
2. Présentation
du service biomédical
a) L’organisation du service biomédical
b) Les missions du service biomédical
au centre hospitalier de Saint-Brieuc
c) Les moyens financiers du service biomédical
B. Analyse de risques du traitement d’eau en
hémodialyse
2. Objectifs
3. La
qualité de l’eau en hémodialyse
a) Les symptômes associés à la toxicité
des éléments constituant l’eau
b) La pharmacopée et référentiels de
l’eau pour l’hémodialyse
4. Traitement de l’eau en hémodialyse
a) Objectif du traitement de l’eau en
hémodialyse
b) Description technique du Traitement
d’eau en hémodialyse
6. Méthodologie
de l’analyse de risques
b) Aspects réglementaires de l’analyse
de risques
7. Résultats
de l’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse
8. Conclusion
et perspectives d’avenir
C. Mise en place d’un Kit de formation à la
Matériovigilance
1. Contexte
de ce stage et problématique
a) Objectifs et résultats attendus
a) Aspects réglementaires de la
Matériovigilance
b) Approche Méthodologique de ce stage
c) Mise en œuvre des propositions et
Planification
3. Conclusion
et perspectives d’avenir
D. Cartographie des Réseaux de Radiologie
1. Contexte
de ce stage et problématique
a) Objectifs et résultats attendus
2. Réseaux
de Radiologie au centre hospitalier de Saint-Brieuc
a) Différents réseaux présents en
Radiologie
c) Mise en œuvre de la solution et
Planification
3. Conclusion
et perspectives d’avenir
De nos jours, les ingénieurs biomédicaux ont parmi leurs missions au sein des établissements de santé, l’exécution et l’organisation de la gestion des risques dans leurs domaines d’activités.
Cette gestion des risques est présente dans différents registres :
Mon stage a permis de mesurer dans les 2 premiers registres, la notion « Analyse de risques », en me confiant :
· Un troisième sujet sur l’élaboration de la cartographie des réseaux de Radiologie accompagnée de fiches sur les principaux Dispositifs d’Imagerie Médicale m’a été également proposé
Ces trois sujets sont abordés dans cet ordre, dans le rapport qui suit, avec une priorité pour le premier sujet « Analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse », problématique que l’ingénieur biomédical souhaitait aborder depuis quelques années. Ce sujet, potentiellement intéressant pour toute la profession, constituera l’essentiel de ma soutenance orale, sanctionnant ainsi mon année universitaire.
Le
Centre Hospitalier de Saint-Brieuc, pôle de référence du secteur sanitaire n°7
de la région Bretagne est, par sa capacité (1318 lits et places), son activité
et son plateau technique, le troisième établissement public de santé breton,
après les Centres Hospitaliers Universitaires de Rennes et Brest.
Il
assume les fonctions d'hôpital de proximité pour une population d'environ 100
000 habitants (Saint-Brieuc et les communes limitrophes) et dispense des soins
spécialisés pour l'ensemble du secteur et du département (chirurgie infantile,
réanimation polyvalente, néonatologie et réa- néonatale, chirurgie vasculaire
et thoracique, imagerie médicale, hémodialyse, consultations avancées de
néphrologie et d'oncologie).
Au
6 mars 2007, la capacité globale du Centre Hospitalier est de 1318 lits
et places répartis sur 2 sites :
L’hôpital Yves Le Foll : 10, rue Marcel Proust (711 lits et 46 places) où sont
regroupés les services de court séjour, la quasi-totalité des services
médico-techniques et les consultations externes :
473 lits et 30 places de médecine
166 lits et 5 places de chirurgie
65 lits et 10 places de gynécologie-obstétrique
10 places de médecine physique et réadaptation
Hors carte sanitaire et non comptabilisés
dans le total de 1318 lits :
30 postes de dialyse
4 places d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)
17 lits en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD)
(dont 7 pédiatriques)
fig1: photo aérienne de l’hôpital Yves Le Foll fig2: plan aérien de l’hôpital Yves Le Foll
Services présents à l’hôpital Yves Le Foll :
¨ Laboratoire (biologie et biochimie), ¨ Radiologie,
¨ Urgences, SAMU, SMUR, ¨ Rééducation fonctionnelle,
¨ Consultations externes, ¨ Blocs opératoires,
¨ Médecine nucléaire, ¨ Centre de transfusion sanguine,
¨ Exploration fonctionnelle ¨ Pharmacie.
Neurologiques, pneumologiques et digestives.
Le Centre gériatrique des Capucins : 17, rue des Capucins (511 lits) où sont situés les services de personnes âgées :
472 lits en Etablissement d’Hébergement de Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et 12 lits de court séjour gériatrique
30 lits de Soins de Suite et de Réadaptation gériatrique (SSR) et 10 places
b) L’activité de l’établissement
(en nombre d'entrées, de journées et taux d'occupation pour
les trois dernières années)
Services M.C.O :
hospitalisation complète
tableau1: activité en hospitalisation complète au CH Saint-Brieuc
fig5: évolution des hospitalisations complètes en MCO
Services M.C.O. : hospitalisation de jour = alternatives à l’hospitalisation
tableau2: activité en hospitalisation de jour au CH Saint-Brieuc
Le Centre Hospitalier de Saint Brieuc
avec environ 2 800 agents représente le premier employeur du
département. Voici ci-dessous la répartition du personnel composé de 10% de
personnel médical et de 81% de femmes :
fig 10: catégorie de personnel au CH Saint-Brieuc
Au titre de l’exercice 2005, le Centre Hospitalier de Saint-Brieuc a disposé d’un budget d’exploitation de 170 millions €, dont la structure est la suivante :
Le
Centre Hospitalier de Saint Brieuc dispose d'un plateau technique étendu et
doté d’équipements modernes pour répondre aux besoins diagnostic et
thérapeutique d’un bassin de population de proximité d’environ 100 000 habitants
et d’un secteur sanitaire d’environ 383 000 habitants.
Blocs opératoires :
- 16 salles d’opération (10 de bloc central, 3 de gynécologie / obstétrique)
- 22 ventilateurs d’anesthésie
- 2 échographes équipés de sondes de cœlioscopie et per-opératoire
- 6 colonnes de cœlioscopie
Imagerie médicale :
- 1 équipement
d’Imagerie par Résonance Magnétique 1.5 Tesla
- 1 scanner multibarrette 16 barrettes et prochainement un 2ème pour l’activité
des urgences
- 2 caméras à scintillation conventionnelles
- 2 salles d’angio-coronarographie
- 10 salles de radiologie conventionnelle (salles os poumon et télécommandées)
- 1 panoramique dentaire
- 1 mammographe
- 3 échographes
Exploration
fonctionnelle
(pneumologie, gastro-entérologie, ORL, neurologie…) :
- 43 endoscopes et vidéo-endoscopes souples
- 3 machines de lavage / désinfection
- 12 échographes
- 3 électroencéphalographes
- 1 électromyographe
Suppléance fonctionnelle
-
22 postes de dialyse
- 8 postes de dialyse à Lannion fonctionnant, sous surveillance technique et
médicale en télé-médecine à partir du Centre Hospitalier de Saint Brieuc
-
prochainement 8 postes de dialyse à Paimpol sous surveillance technique et
médicale en télé-médecine à partir du Centre Hospitalier de Saint Brieuc
-
220 poses de stimulateurs cardiaques implantables
Un laboratoire d’analyse médicale équipé d’une vingtaine d'automates (hématologie, biochimie, toxicologie, immunologie, enzymologie…)
Depuis
1975, le centre hospitalier de Saint-Brieuc dispose d’un personnel biomédical
dédié à la maintenance des générateurs de dialyse.
A
partir de 1977, la maintenance des ventilateurs de réanimation
est sous-traitée
à une société privée, puis est
progressivement généralisée à la
majorité du
parc de dispositifs biomédicaux.
En
1987, un ingénieur biomédical est recruté pour gérer l’activité biomédicale. Il
va ainsi embaucher les techniciens intervenants au nom des sociétés privées.
Ceux-ci seront titularisés en 1995 et composent encore actuellement une partie
du personnel du service biomédical.
Aujourd’hui le Centre Hospitalier de Saint-Brieuc dispose d’un service biomédical à part entière composé d’un ingénieur et de huit techniciens qui assurent les acquisitions, la veille technologique, la gestion et la maintenance des dispositifs médicaux.
Le
service biomédical est rattaché à la Direction des Services Economiques et
Logistiques, et placé sous la responsabilité de l’ingénieur biomédical pour la
totalité des activités.
Le service biomédical est ouvert de 8h à
18h du lundi au vendredi et le samedi de 8h à16h pour la garde d’hémodialyse.
Les techniciens biomédicaux sont formés sur tous les dispositifs médicaux, donc
polyvalents de manière à pouvoir assurer les astreintes de nuit et week-end,
ainsi que la garde en hémodialyse le samedi. Ces formations sont réalisées par
l’intermédiaire de formations « constructeur » ou par compagnonnage
entre techniciens biomédicaux.
La maintenance de certains dispositifs
médicaux tels que :
-les
équipements de laboratoire
-les
équipements d’imagerie médicale
est assurée par les fournisseurs ou leurs
sous-traitants.
-les
équipements de stérilisation (autoclaves, laveur-désinfecteurs)
-les
tables et éclairages opératoires
est assurée par le service technique du
centre hospitalier de Saint-Brieuc
fig12: organigramme du service biomédical au CH Saint-Brieuc
Les missions du service
biomédical sont vastes et entières. Elles se déclinent en plusieurs activités :
La fonction d’achat qui inclut :
- La veille technologique et réglementaire
- Le recensement des besoins des utilisateurs
- La participation au projet d’établissement et projets médicaux
- L’élaboration des plans pluriannuels d’investissements en tenant compte des
projets de l’établissement, des Contrats d’Objectifs et de Moyens , des
autorisations d’équipements matériels lourds…
- La réalisation des achats suivant les règles du Code des marchés publics
- L’analyse « médico-technico-économique » des offres
- La réalisation des dossiers d’équipements matériels lourds
- Le conseil en organisation et le partage du plateau technique
- La participation à l’achat des consommables et accessoires de dispositifs
médicaux
La fonction gestion technique
et maintenance :
- La réception et mise en service des équipements
- La gestion du parc de dispositifs médicaux assisté de la GMAO
(réforme…)
- Le conseil et l’assistance technique aux utilisateurs
- La réalisation de la maintenance curative et préventive, des contrôles de
sécurité et de performance
- La gestion des dossiers de matériovigilance
Des actions annexes font
également partie de l’activité du service :
- Actions de formation
- Travaux de recherche dans le domaine de la dialyse
- Travaux d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins
- Démarche qualité dans le cadre d’une certification ISO 9001 Version 2000
programmée pour 2009
Le
service biomédical dispose d’un budget d'investissement annuel d’environ
1,3 millions € pour la réalisation des achats de dispositifs
médicaux inscrits au plan d'équipement.
A
cette enveloppe s'ajoute des enveloppes spécifiques nécessaires aux gros
projets représentants en moyenne annuelle, 1,5 million € pour les
acquisitions d'équipements d’imagerie et les achats de dispositifs médicaux
liés à une "opération spéciale" (équipement et aménagement de service
neuf…).
Le budget
nécessaire à l'exploitation représente 1,4 millions €, sans les
charges de personnel pour un parc d’environ 4000 dispositifs
médicaux valorisés à 21 millions €. Le budget
d’exploitation est ventilé sur les différents comptes de la façon suivante :
tableau 3: répartition des dépenses d’exploitation biomédical
fig13: répartition des 4
dépenses majeures en maintenance biomédicale
Deux
tiers de ces patients sont traités par
épuration extra rénale et un tiers sont transplantés.
Lors
de l’épuration extra rénale, l’eau représente 97% de la composition du
bain de dialyse (dialysât) qui est mis en contact avec le sang du patient via une
membrane semi-perméable (diffusion) [1]. L’eau est ainsi en hémodialyse
considérée comme un « médicament », administré annuellement pour
chaque patient à un volume de 19m3 (1).
A titre comparatif, un individu ingère
environ 0,8 m3
d'eau par an, à raison de 2 litres par jour.
Il
est donc nécessaire et essentiel d'apporter une attention particulière à la
production de cette eau, car Il existe peu de « médicament
administré » à la dose annuelle de 19m3 ,dont la composition
est essentiellement de l'eau. Cette attention est à apporter sur les risques
physiologiques, car en dehors de la qualité de l’eau, la production doit être
garantie pour assurer la survie du patient
L’Analyse de risques permet d’identifier tous les risques, les caractériser, les supprimer, ou au moins les réduire, ou en réduire les effets par des actions correctives, maintenance préventives ou contrôle qualité
La réduction des risques accroît la disponibilité des ressources et donc leur contribution aux résultats de l'établissement.
Les conséquences d'un risque sont souvent plus lourdes que les mesures pour l'éviter (20 postes de dialyse non alimentés en eau pendant une journée = 20 * 2,5 séances = 50 patients dialysés /jour)
Selon les données de l’Assurance Maladie, en 2003 , 30 882 personnes atteintes d’insuffisance rénale terminale sont traitées par dialyse en France. Leur âge moyen est de 63 ans (le plus jeune a 1 an et le plus âgé 103 ans).[2]
L’importance
des dépenses de dialyse s’élève approximativement à 2 milliards € en
2003, ce qui représente 2% des dépenses totales des dépenses de santé
(1): un patient suit 3 séances de 4 heures par semaine, moyennant
52 semaines par an. Pendant la séance, le générateur de dialyse débite de l’eau à
500mL/mn soit 30L/h.
La quantité d’eau mise en contact avec le sang au cours d’une année par patient est d’environ 19m3. L’eau est considérée comme un « médicament » mais n’en est pas un.
Le centre hospitalier de Saint-Brieuc m’a
missionné pour analyser tous les risques majeurs, liés au traitement d’eau en
hémodialyse afin de :
o Identifier
et évaluer les principaux dangers et risques (sanitaire, technique, économique)
o Proposer
des solutions techniques transitoires, des solutions de contournement ou
organisationnelle afin de mieux gérer ces risques.
o Démontrer la maîtrise des risques tout au
long de la phase de traitement d’eau.
La gestion des risques des dispositifs médicaux pendant leur phase d'exploitation est une évolution de la qualité qui a pour objectifs :
- de garantir une qualité de soins aux patients,
- de maîtriser les dangers et leurs effets,
- d'assurer la pérennité de l'établissement,
- de garantir une sûreté de fonctionnement optimale.
L’objectif
de cette analyse était de pouvoir assurer quantitativement de l’eau au patients
dialysés et de manière qualitative.
Avec
les 21 générateurs de dialyse connectés, le service d’hémodialyse assure 3
séances de dialyse par jour . La production d’eau est donc primordiale
pour l’activité du service et vitale pour les insuffisants rénaux.
La
norme de qualité pour les eaux destinées à la consommation humaine [3] , n'est
pas adaptée à la dialyse car les membranes des dialyseurs artificiels utilisées
en hémodialyse, mettent en contact direct l'eau et le sang du malade.
Une
concentration élevée d'un élément non nocif par ingestion peut s'avérer toxique
en hémodialyse, et provoquer l'apparition d'un dérèglement du métabolisme plus
ou moins grave.
Le tableau ci-dessous permet de comprendre la nécessité de traiter l'eau de distribution publique (eau potable) pour fabriquer de l'eau pour dilution des solutions concentrées pour hémodialyse.
Eléments |
Seuil
de toxicité |
Symptômes |
chlore |
0,25 mg/L |
anémie hémolytique aïgue |
chlorures |
50 mg/L |
modification du bain de dialyse et donc du liquide
extracellulaire. |
fluorures |
1 mg/L |
ostéomalacie, ostéoporose. |
nitrates |
|
hypotension , nausées. |
nitrites |
10 mg/L |
méthémoglobinémie avec cyanose. |
sulfates |
|
nausées, vomissements |
aluminium |
200 mg/L |
encéphalopathie (démence de dialyse) |
calcium |
0,06 mg/L |
syndrome de l'eau dure ,céphalées , nausées ,
vomissements. |
magnésium |
88 mg/L |
blocage de la transmission neuromusculaire par
augmentation du taux de mg plasmatique |
sodium |
0.25 mg/L |
hypertension. |
potassium |
300 mg/L |
troubles neuromusculaires et cardiaques par
hyperkaliémie . |
étain |
|
encéphalopathie. |
zinc |
0,2 mg/L |
anémie hémolytique, nausées, vomissements,
suspiciond'encéphalopathie. |
cuivre |
0,49 mg/L |
lésion hépatique |
actéries,
pyrogènes
|
<100 germes / mL |
réaction pyrogénique, fièvre. |
tableau 4: tableau de seuils de toxicité des éléments de l'eau et leurs symptômes en cas de dépassement
Les
symptômes liés à une eau de dialyse de qualité insuffisante peuvent être
catégorisés selon la durée de leurs manifestations :
* A
court terme, le passage de microorganismes dans le sang du patient peut être à
l'origine de réactions pyrogènes (frissons, myalgies, fièvre, nausée,
hypotension) pouvant aller jusqu'au choc. Ces réactions débutent généralement
en cours de séance de dialyse. La majorité des états septiques chez les
patients dialysés sont toutefois liés à des infections de cathéters
endovasculaires et de fistules ou à des infections urinaires ou cutanées.
* A long
terme, la stimulation répétitive des monocytes par des produits microbiens est
à l'origine d'une production chronique de médiateurs de l'inflammation ou
cytokines.
Pour
éviter ces risques, l’eau pour
hémodialyse est inscrite à la Pharmacopée Française Xème Edition sous la monographie de Janvier 1993 «Eau Pour dilution
des Solutions Concentrées Pour Hémodialyse» [4]. Elle est soumise également aux
eaux destinées à la consommation humaine [7], aux bonnes pratiques pour
hémodialyse [8], et au guide pour la production d'eau pour l’hémodialyse des
patients insuffisants rénaux [9].
Tous
ces référentiels sont destinés à assister les responsables des traitements
d’eau afin de leur permettre d’assurer un niveau de sécurité sanitaire
suffisant.
L'exigence de qualité de l'eau pour
hémodialyse peut se définir selon deux grandes lignes directrices :
* Le maintien des paramètres physico-chimiques
de la solution diluée.
* Ne doit pas être toxique pour le patient tout au long de sa préparation.
Pour atteindre cet objectif, l'eau pour
la dialyse doit être traitée, ce qui permettra, d'assurer la continuité
d'une production d'eau de qualité, durant toute une séance de dialyse.
Ainsi le traitement de l'eau permet de limiter voire supprimer ces éléments de l’eau pouvant entraîner ces graves désordres du métabolisme
Le circuit du traitement d’eau en hémodialyse débute avec l'eau de la ville de Saint-Brieuc et a pour objectif d'enlever les éléments non désirés pour l'eau utilisée lors de la dialyse : bactéries, endotoxines, ions, sels minéraux, métaux.
L’eau doit subir des traitements spécifiques quelque soit sa provenance: fleuve, nappe phréatique souterraine, mélange de plusieurs eaux…..afin d’améliorer sa pureté chimique et microbiologique.
L'eau en hémodialyse est un médicament qui doit répondre à plusieurs impératifs :
· Maintien de la constance physico-chimique de la solution diluée .
· Absence de toxicité pour le patient .
· Bonnes qualités bactériologiques et pyrogéniques.
Les principaux objectifs de la bactériologie d'une installation de traitement de l'eau sont [10]:
· Eliminer les bactéries présentes dans l'eau brute,
· Eliminer au maximum les sels dissous,
· Inhiber la croissance bactérienne durant toute la phase de traitement,
· Produire de façon fiable une eau de qualité bactériologique compatible avec l'application finale, le dialysat et répondant aux normes de la Pharmacopée [4] [9].
Le traitement comporte généralement trois étapes principales qui sont le prétraitement, le
traitement et la distribution à adapter en fonction de la qualité de l'eau de ville présente en
début de circuit.
La qualité de l’eau de ville est donnée par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS).
* Le prétraitement
Il consiste à clarifier l'eau pour permettre une protection de l'installation située en aval (colmatage).
- une phase de préfiltration des boues et grosses particules présentes dans l’eau de ville est effectuée par des filtres à sable.
- La microfiltration : plusieurs filtres placés en série effectuent une filtration progressive de particules présentes dans l'eau. Selon l'origine de l'eau, une filtration anticolloïdes peut être nécessaire.
- L'adoucisseur permet l'élimination du calcium et du magnésium de l'eau.
- Le filtre à charbon actif permet de déchlorer l'eau (chlore et chloramines).
Durant cette phase, il n'y a pas d'épuration des bactéries ou des endotoxines. Au contraire, les filtres à charbon actif peuvent devenir des réservoirs de microorganismes et il est donc important de les changer régulièrement.
Ces opérations de prétraitement sont nécessaires pour protéger les membranes des osmoseurs placés en aval. L’eau pré-traitée est donc une eau filtrée, adoucie et déchlorée.
* Le traitement
Durant cette
phase, les microorganismes, les endotoxines ou d'autres particules microbiennes
encore présentes dans l'eau prétraitée sont éliminées. Ce traitement transforme
l'eau de ville (eau potable) en eau de dialyse.
Le
Centre Hospitalier de Saint-Brieuc a choisi la biosmose qui résulte de
l’association en série deux systèmes d'osmose inverse suivis de deux
ultrafiltres.
- L'osmose inverse permet la filtration de 99% des bactéries et des endotoxines
au travers de membranes spécifiques.
Grâce à une forte pression exercée en entrée des osmoseurs, les membranes vont séparer le perméat (l'eau traitée) du concentrat (les contaminants à évacuer).
- Les
ultra- filtres permettent
l'élimination de la quasi-totalité des molécules organiques complexes
(macromolécules, colloïdes, pyrogènes et microorganismes).
Les filtres d’ultrafiltrations 0,2 m sont des membranes dites
" stérilisantes " et placés en départ de boucle de
distribution d'eau de dialyse
* La distribution
L’eau traitée circule en permanence dans une boucle de distribution linéaire, afin d’alimenter les générateurs d'hémodialyse. Cette opération doit garantir une non-altération des propriétés physicochimiques et bactériologiques obtenues en fin de phase de traitement.
Les zones de stagnation, « bras morts » ou parties transparentes à la lumière doivent être évités car ils sont tous sources de contamination bactérienne.
Tous les matériaux contenant du cuivre, de l'aluminium ou du plomb doivent être exclus des parties en contact avec l'eau. Les matériaux utilisés ne doivent pas réagir physiquement ou chimiquement avec l'eau traitée. Ils doivent être compatibles avec les produits utilisés pour le détartrage, le nettoyage ou la désinfection.
Les matériaux généralement utilisés pour réaliser une boucle de distribution sont le PVC, l'acier inoxydable et plus récemment le PEX de la société GAMBRO
Afin de satisfaire complètement les
objectifs attendus d’une installation de traitement d’eau pour hémodialyse, il
est nécessaire de faire appel à différentes méthodes de purification dont la
combinaison permettra d’optimiser les résultats [11]
La purification de l’eau est
destinée à supprimer tous les contaminants naturels potentiellement dangereux
chez l’urémique.
Certaines de ces méthodes de purification parviennent à éliminer totalement un type donné d’impuretés. Toutefois aucune n’a la capacité de toutes les éliminer à un taux acceptable.
La maîtrise et la combinaison de plusieurs technologies de purification d’eau sont essentielles pour garantir continuellement la qualité de l’eau purifiée et empêcher la prolifération bactérienne.
3
étapes principales du traitement d’eau en hémodialyse au centre hospitalier de
Saint-Brieuc(cf.
figure 14 et 15)
- Première étape du traitement = Prétraitement :
passage de l'eau de ville sur un filtre à sable puis filtration 3 à 1m,
passage dans les résines des adoucisseurs, filtre à charbon pour déchlorer.
- Deuxième étape du traitement = Traitement :
passage de l'eau à travers deux osmoseurs en série, départ de la distribution
de l'eau dans une boucle avec présence au départ d'une microfiltration à 0,2
micron.
- Troisième étape du traitement = Distribution :
captage de l'eau de la boucle par une vanne et distribution à un générateur par
un tuyau allant de la vanne à la machine. L'eau continue de circuler dans la boucle 24heures sur 24. Celle non
réutilisée revient au premier étage de traitement en amont du premier osmoseur.
Voici ci-dessous les différentes techniques de purification utilisées dans les 3 étapes principales de la chaîne du traitement d’eau en hémodialyse au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
fig14 : schéma de la chaîne du traitement d’eau en hémodialyse au CH Saint-Brieuc
Prétraitement
Traitement Distribution
Fig15 :
photo de la chaîne du traitement d’eau en hémodialyse au CH Saint-Brieuc
Le disconnecteur placé en début de traitement de l’eau, empêche le retour de l’eau dans les circuits d’eau destinée à la consommation humaine
* La préfiltration
La préfiltration élimine les boues et les particules de taille importante supérieure à 5m et est assurée par des filtres à sable au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Elle permet une filtration de l’eau brute et assure la protection de tous les autres éléments de la chaîne.
Ce système permet d’allonger la durée de vie des différents autres filtres de la chaîne et de réduire les coûts d’exploitation.
Lorsque le filtres à sable sont saturés (diminution de la
pression en sortie, due à l’agglomération de matières en suspens), les filtres
sont nettoyés automatiquement par un principe de détassage par rétro lavage.
Périodicité du changement des filtres à sable (au CH
Saint-Brieuc):
Filtre à sable 3 à 4 ans
* La microfiltration
La microfiltration élimine les particules de taille comprise entre 1 et 5m.
Il est important de changer régulièrement ces filtres (selon une fréquence adaptée à la qualité de l'eau traitée) afin d'éviter tout risque de relargage.
Cette étape du prétraitement sert à la protection des éléments de la chaîne de traitement
situés en aval.
Périodicité du changement des filtres de pré-traitement (au CH Saint-Brieuc):
Filtre 3m mensuel
Filtre 1m mensuel
* L’adoucissement
Cette
méthode permet de réduire la dureté de l’eau. La dureté de l'eau est fonction
de la concentration en calcium et magnésium présents dans l'eau, ainsi que de
la nature des sols traversés par l'eau de pluie. Par conséquent, selon les
régions françaises, l'eau est plus ou moins dure.
L’adoucissement utilise le principe de déionisation qui consiste à échanger des ions calcium (Ca 2+) et magnésium (Mg 2+) responsables de la dureté de l'eau contre des ions sodium (Na+). Cet échange est réalisé sur des résines échangeuses d'ions (microbilles de résines cationiques sodiques) initialement chargées en ions sodium.
La résine (R), initialement associée avec du sodium (Na+) fixe le calcium et le Magnésium (Ca 2+ et Mg 2+) et, en échange, libère le sodium.
fig18: synoptique de l'adoucissement fig 19: mécanisme d'échange en adoucissement
Après
passage d'une certaine quantité d'eau dure dans l'adoucisseur,
les résines se
saturent en ions calcium et magnésium. Elles doivent alors
être « régénérées »
pour retrouver leur efficacité initiale. La
régénération consiste donc à les «
laver » avec de l'eau salée (saumure). Les ions sodium de
la saumure, en
quantité importante, se substituent progressivement aux ions
calcium et
magnésium. La résine de nouveau saturée en ions
sodium est prête à l'emploi.
o Seuls
les cations bivalents (Ca 2+ et Mg 2+) sont
éliminés,
o La
dureté de l’eau (TH) qui est
égale à la somme des concentrations en ions
calcium et magnésium est modifiée,
o La
teneur en sels minéraux dissous ne varie pratiquement pas (40 mg de Ca
étant remplacés par 46 mg de Na).
o La
conductivité ne varie pratiquement pas.
o Le PH
n'est pratiquement pas modifié.
o Les anions ne sont pas changés.
La qualité de l’eau adoucie dépend de la pureté du sel utilisé pour la régénération. Le sel détermine en effet la durée de vie des résines et la qualité de l'eau adoucie.
La norme européenne EN 973, Type A : garantit un sel de haute pureté pour cette application.
* L’absorption sur Charbons actifs
Les
filtres à charbons actifs utilisés au centre hospitalier de Saint-Brieuc sont
des filtres à charbons lenticulaires qui placés en aval des adoucisseurs, se
présentent sous forme de cartouches.
Le charbon actif a trois actions vis à
vis de l'eau à traiter :
fig20: 3 actions des filtres à charbon actifs
Action de destruction catalytique du chlore et des chloramines qui représente l’action principale recherchée lors de l'utilisation du charbon actif pour la production d'eau de dialyse.
Le charbon actif permet de fixer une
partie des contaminants " normaux " et
" accidentels " de l'eau avec les risques que cela comporte
notamment au point de vue relargage de ces impuretés.
Le charbon actif est un filtre pour les
matières solides mais aussi pour les colloïdes.
Sa grande surface d’échange (700 à 1500 m2/g) permet de favoriser l'élimination du
chlore et des composés organiques.
Toutefois
les cartouches à charbons actifs demeurent des supports privilégiés pour les
colonisations et contaminations d’origine bactérienne. Une maintenance
préventive permet d’assurer le remplacement régulier de ces filtres à usage
unique, afin d'éviter tout risque de contamination de l'eau.
Pour
diminuer ce risque, une microfiltration est installée en aval des
charbons :un filtre 1m « absolu ».
Périodicité du changement des filtres de pré-traitement (au CH
Saint-Brieuc):
Filtre à charbon lenticulaire mensuel
Filtre 1m « absolu » (absolu= tolérance plus étroite) = entrée osmoseur mensuel
Durant cette
phase, les microorganismes, les endotoxines ou d'autres particules microbiennes
encore présentes dans l'eau prétraitée sont éliminées. Ce traitement transforme
l'eau de ville (eau potable) en eau de dialyse.
Le
Centre Hospitalier de Saint-Brieuc a choisi la biosmose qui résulte de
l’association en série deux systèmes d'osmose inverse suivis de deux
ultrafiltres.
* L’osmose Inverse
L’osmose inverse est un processus de filtration sur membrane de très faible porosité inférieure à 0.1nm, semi-perméable laissant passer uniquement les molécules d'eau et quelques molécules organiques très voisines de l'eau (faible masse molaire) et capable de filtrer 95% des ions monovalents : les minéraux, les matières organiques dissoutes, toutes les particules, les endotoxines pyrogènes, les microorganismes, les bactéries.
fig21 : Le principe d’osmose et d’osmose
inverse [9][10]
Après
l’osmose qui est équivalent des gradients
de concentration entre 2 solutions (A) et (B) à travers les membranes
hydrophiles et semi-perméables, le principe de l'osmose inverse est
l'application (sur la solution concentrée en sels minéraux (B)) d'une pression
mécanique largement supérieure à la pression osmotique de la solution (B).
Il
s'en suit un passage de l'eau de la solution la plus concentrée (B) vers la
moins concentrée (A).
L’osmose
inverse assure donc une purification de l’eau (le perméat) et dérive vers l’égout tous les contaminants (le concentrat).
L’efficacité d’un osmoseur sera
évaluée par la mesure en
sortie de la résistivité de l’eau. [la
résistivité sera d'autant plus grande que l’eau
sera
pauvre en ions (pure)]
Une pompe
assure la mise en pression de l'eau adoucie en entrée d’osmoseur, afin qu’il y
a ait suffisamment d’eau à traverser les membranes, emprisonnées dans un « tube
de pression ».
Au
centre hospitalier de Saint-Brieuc, le traitement de l’eau est en double osmose
inverse ou appelée communément la biosmose, afin de :
o augmenter
le degré d’épuration des contaminants et donc la qualité de l’eau purifiée
o limiter
les risques liés à une défaillance d’un des osmoseur
En effet, au centre hospitalier de Saint-Brieuc, la double osmose permet la filtration de 99% des bactéries et des endotoxines au travers des membranes spécifiques. Elle fonctionne en routine en montage série (optimisation de la qualité d’eau pure) mais bascule automatiquement en montage parallèle (secours de production d’eau) via des électrovannes pneumatiques, dès la défaillance d’un des 2 modules d’osmose inverse.
fig24 : modélisation d'une double osmose inverse ou bi-osmose en montage série
* La filtration infra-micronique (ultra-filtres)
La filtration infra-micronique permet
l’élimination des particules de 0,1 à 0,45m et est conseillée avant la distribution
de l’eau pour hémodialyse aux patients.
Le centre hospitalier de Saint-Brieuc
utilise un filtre 0,2m « absolu » qui joue un rôle
stérilisant et permet de retenir les micro-particules, les bactéries, les
endotoxines.
Le montage des 2 filtres 0,2 m en
parallèle accessibles par un système de vanne, est pratique car il est permet
au service technique d’intervenir sur un filtre sans arrêter la filière de
traitement.
Périodicité du
changement des ultrafiltres de traitement (au CH Saint-Brieuc):
Filtre 0,2m = sortie traitement d’eau trimestrielle
Il
n'y aurait pas de traitement d'eau pour la dialyse sans une boucle de
distribution.
Afin
d'éviter la stagnation de l'eau et ainsi la prolifération bactérienne, la
boucle de distribution doit être la plus continue possible, et ne doit
pas comporter de bras ou d'angles droits.
*Les
deux principaux matériaux compatibles pour la construction de la boucle
sont :
L'emploi
du PVC et du PEX sont nettement majoritaire car non propice au biofilm et plus
économique à l'installation
Le
biofilm est une communauté microbienne adhérant sur les parois de la boucle de
distribution. Là où il se forme, le biofilm rend très difficile les
opérations de nettoyage et de désinfection, réduisant les effets de ces
opérations.
C'est
la présence de micro-organismes dans l'eau et la présence d'éléments
constituants le traitement d'eau (filtre, moteur, vanne etc….·) qui sont à
l'origine de sa formation (eau + montée en température).
Des
germes (bacille pyocyanique), profitant de la présence d'eau et de matières
organiques, se développent.
Une
membrane appelée glycocalyx ou EPS (Extra-Cellular Polymeric Substances) les
recouvre et ainsi les protège des agressions extérieures notamment des
désinfectants chimiques.
*La naissance du biofilm s'effectue en trois phases :
Il existe plusieurs méthodes d’analyse de risques disponibles. La méthode utilisée pour cette analyse de risques, est la méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité)
Appliquée à l'exploitation du dispositif, l'AMDEC permet de mettre en évidence les risques et
les défaillances possibles et de proposer des solutions ou plans d’actions.
Elle a pour objectif l'amélioration de la qualité du produit en améliorant les opérations à tous les niveaux du processus.
La méthode
d’évaluation des risques est basée sur le principe suivant :
* Analyse du contexte d’utilisation et recensement des défaillances possibles ,
* Analyse des risques entraînés par ces défaillances et évaluation de leur criticité par rapport aux dommages éventuels.
* Définition et priorisation d’actions d’amélioration.
Qui ? Qui est concerné par la problématique ? |
le patient insuffisant rénal qui doit être
dialysé toutes les 48 heures, le service d’hémodialyse (activité) et le
service biomédical (maintenance) |
Quoi ? Quel est la problématique ? |
Arrêt de production
d’eau pour la boucle d’hémodialyse pendant plus de 24 heures |
Où ? Où apparaît la problématique ? |
Le service d’hémodialyse du centre hospitalier de Saint-Brieuc |
Quand ? Quand apparaît la problématique ? |
En phase
d’exploitation du traitement d’eau, c’est à dire lors de la production
d’eau pour les 20 générateurs d’hémodialyse |
Comment ? Comment apparaît la problématique |
Le problème apparaît
en raison d’une mauvaise qualité d’eau (limites) ou d’une panne technique du
traitement d’eau |
Pourquoi ? Pourquoi faut-il résoudre cette
problématique |
Afin d’assurer à tout insuffisant rénal de
pouvoir être dialysé au plus tard avec 24 heures de retard. (besoin vital) Assurance de continuité de soins en toute
sécurité |
tableau 5 : tableau QQOQCP sur la problématique de l’analyse de risques du traitement d’eau
2 types de
risques se posent:
* Risque sanitaire : la maîtrise de l’eau ?
* Risque technique : Quels sont les organes techniques sensibles, présents dans une centrale d’eau et apportant un risque dans la production continue en eau du service d’hémodialyse ?
L’analyse de risques concernant l’utilisation des dispositifs médicaux est régie selon la norme :
* Gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux dans les établissements de santé [12], ainsi que les normes [13] et [14].
Ces normes d’analyse de risques s’appliquent à tout dispositif médical qui lui-même doit respecter tous les textes réglementaires qui le concerne ( cf c) i : Rassembler et découvrir les documents de référence)
La première étape dans une analyse de risques est de rassembler et de découvrir l’ensemble de la documentation existante concernant le dispositif médical et son environnement.
• la documentation technique du Dispositif Médical : centrale de traitement d’eau
• les protocoles disponibles :
* Manuel pour l’Assurance Qualité de l’Eau en Hémodialyse - Pharmacie CH Saint-Brieuc,
* Procédures de désinfection de la centrale d’eau et des contrôles périodiques – service biomédical
• les textes réglementaires relatant de la production d’eau pour un service d’hémodialyse [15],[16],[17],[4,[8], dont le principale est :
* Circulaire DGS/DH/AFSSAPS n° 2000-337 du
20 juin 2000 relative à la diffusion d'un guide pour la production
d'eau pour l'hémodialyse des patients insuffisants rénaux
• les règles et bonnes pratiques :
* Contrôle de Qualité : Système de Traitement de l’Eau en Hémodialyse - Fiche SNITEM – 28/11/2005 [18]
Après documentation technique et renseignements pris auprès des techniciens biomédicaux, fournisseurs et experts biomédicaux (réseau de personnes compétentes), on doit maîtriser le fonctionnement d’une centrale de traitement d’eau et vérifier si des travaux ont déjà menés sur le sujet.
L’analyse de risques est le fruit d’une concertation d’un groupe de personnes constitué:
Demandeur d’analyse.
Médecins, service de soins et médico-techniques concernés, biomédicaux, services techniques, fabricant du dispositif, experts…
Personne(s) ayant pouvoir de décision pour engager les actions proposées.
Ces personnes de part leur compétence concernant le Dispositif Médical concerné vont objectiver les résultats de l’analyse de risques.
Parmi les personnes appartenant au groupe d’analyse, une personne est désignée rédacteur.
cf Annexe 1: La constitution du groupe d’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse
L’objectif
principal de cette analyse est d’identifier et d’évaluer les risques pouvant
amener l’arrêt de la production d’eau pour le service d’hémodialyse. (cf B. 2. Les objectifs)
Un arrêt prolongé de la
centrale d’eau a des conséquences économiques (diminution de l’activité du
service d’hémodialyse) mais également sanitaire (obligation vitale pour la
plupart des patients d’être dialysé toutes les 48 heures).
Face à ces risques encourus, l’analyse de risques pourra proposer des modifications techniques du dispositif (définitives ou transitoires), des solutions de contournement ou des procédures « dégradées » (procédures de secours) afin de permettre la continuité de soins dans des conditions de sécurité pour le personnel (patient, utilisateur…….). L’analyse permettra de démontrer la maîtrise des risques tout au long de la phase de traitement d’eau.
· Les risques peuvent être totalement identifiés grâce aux informations recueillis auprès de tous les intervenants : techniciens biomédicaux, fournisseurs, pharmaciens, néphrologues, infirmières.
Le partage d’expérience relatant les pannes et les risques liés à l’utilisation de ce dispositif permet d’identifier la majorité des risques. Le logiciel de Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur utilisé par le service biomédical permet aussi de contribuer à cette identification des risques.
· L’AFNOR
propose également des outils susceptibles d’identifier tous les risques
possibles :
cf Annexe A [13]: Questions que
l’on peut se poser pour identifier les caractéristiques du dispositif médical susceptibles
d’influer sur la sécurité…
Ci-dessous un extrait de ces questions (liste non exhaustive) :
Comment est utilisé le DM?
- Dans quel service est-t-il utilisé? Hémodialyse
- Sur quel type de patient est-il utilisé (adulte, enfant, néonat…)? Adulte et enfant
- L’appareil est prévu pour être transportable? Non
- Le dispositif est souvent manipulé ou manutentionné? Non
- L’équipement est-il vérifié régulièrement par le service? Oui par le service biomédical
- Le dispositif médical est-il destiné à être associé à d’autres dispositifs médicaux ? Association de 2 Dispositifs Médicaux :Traitement d’eau et générateur de dialyse
Quelle est l’emploi prévu et comment ce
dispositif médical doit –il être utilisé?
Le traitement d’eau en hémodialyse a pour unique emploi l’alimentation en eau des générateurs de dialyse situés dans le service d’hémodialyse.
Le dispositif médical est-il prévu pour entrer en contact avec le patient ou tout autre personne?
Le traitement d’eau est en contact avec l’eau qui est mis au contact du patient via une membrane semi-perméable (rein artificiel). Le patient va absorber l’eau issu du traitement d’eau, cependant le patient n’est en contact direct avec le dispositif médical (traitement d’eau)
………………………….....................................................................................
cf Annexe D – D3 Identification des
phénomènes dangereux [12] : liste très détaillée de phénomènes
dangereux relatifs aux dispositifs médicaux qui facilite l’identification des
phénomènes dangereux potentiels. Cette identification revient à la description
des scénarios susceptibles de conduire à des dommages pour l’homme. cf
Annexe 2
Le service qualité du centre hospitalier de Saint-Brieuc a institué en 2006 une grille de cotation des risques pouvant s’appliquer à tous types de risques des différents domaines de vigilances (Matériovigilance, pharmacovigilance, hémovigilance…) (cf Annexe 3 : Grille de cotation de la Gravité et de la Fréquence au centre hospitalier de Saint-Brieuc)
Tout en s’inspirant de cette
grille, je l’ai complétée en lui rajoutant la définition des degrés de
fréquence et de gravité pour un Dispositif Médical.
A partir de ces grilles, on détermine la valeur du risque ou CRITICITE qui se trouve être le résultat du produit GRAVITE et FREQUENCE :
Remarque pour les domaines techniques (comme le biomédical) :
FREQUENCE : la fréquence du risque des Dispositifs Médicaux peut être facilement évaluer à partir du logiciel de Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur.
PROBABILITE DE
NON-DETECTION :La probabilité de non-détection des Dispositifs
Médicaux est très souvent inexistante de part l’obligation du marquage CE.
ðNormalement la règle
générale en terme d’analyse de risque :
CRITICITE
= GRAVITE*FREQUENCE*PROBABILITE
DE NON DETECTION
La CRITICITE se représente donc sous cette grille, qui fait apparaître 4 zones à risques [19] :
Risque
négligeable (1% <
CRITICITE < 5%)
Risque
tolérable (7% < CRITICITE < 12%)
Risque
indésirable (20% < CRITICITE < 40%)
Risque intolérable (50% < CRITICITE < 100%)
(cf Annexe 4 : Catégories de risques)
GRAVITE DU DOMMAGE |
G1 |
G2 |
G3 |
G4 |
|
FREQUENCE D'APPARITION |
Très grave |
Grave |
Modérée |
Faible |
|
F1 |
Fréquent |
1 |
0,70 |
0,40 |
0,10 |
F2 |
Probable |
0,80 |
0,56 |
0,32 |
0,08 |
F3 |
Occasionnel |
0,50 |
0,35 |
0,20 |
0,05 |
F4 |
Rare |
0,30 |
0,21 |
0,12 |
0,03 |
F5 |
Improbable |
0,10 |
0,07 |
0,04 |
0,01 |
fig29 : Grille de criticité à 4 zones
Cette valeur de la CRITICITE fait référence à des grilles de cotation personnalisées et peut donc être différente selon chaque établissement.
Après avoir effectué toutes les étapes de l’approche méthodologique,
l’analyse de risque consiste à recenser l’intégralité des risques sur une
grille appelée grille AMDEC.
Cette grille permet de
synthétiser l’ensemble des risques
Cette grille a été présentée, après validation du service qualité, à la
Commission annuelle de la Prévention de Gestion des Risques du centre
hospitalier de Saint-Brieuc, afin de montrer en pratique toute l’approche
méthodologique d’une analyse de risques pouvant servir d’exemple, à l’avenir.
Suite à cet exposé, ce sont les procédures issues des résultats de
l’analyse de risques qui ont été mises en place et validées par le groupe
d’analyse de risques
cf Annexe 5: planning d’avancement des stages au centre hospitalier de Saint-Brieuc
fig30:
9 risques majeures sur le traitement d’eau nécessitant un arrêt de la
production d’eau pour le service d’hémodialyse
Les
risques identifiés concernant le traitement d’eau en hémodialyse sont de 2
domaines:
* Risque sanitaire : qualité de l’eau
* Risque technique
:
sécurité et continuité des soins
L'eau rentrant
dans la composition du dialysat est obtenue à partir d'eau de ville, après
passage dans une station de traitement. L'eau de dilution est donc une eau
potable de laquelle on élimine des substances potentiellement toxiques pour les
malades, à savoir : les inorganiques solubles (dont les métaux lourds), les
organiques solubles (dont les chloramines), les bactéries et les pyrogènes.
Chaque élément technique du traitement d’eau participe à la purification de
l’eau, apporte donc des avantages mais également des inconvénients dans la
chaîne de production d’eau.
tableau 6 : les avantages et
inconvénients des techniques de purification de l'eau [7][8][9]
Procédé de Purification de
l’eau |
Avantages |
Inconvénients |
LA FILTRATION -Préfiltration -Microfiltration -Filtration infra-micronique |
·Elimine tous
les micro-organismes et particules dont la taille est supérieure au diamètre
des pores ·La
maintenance préventive est limitée et se traduit par un échange régulier des
filtres. ·a pour
objectif d’éliminer la contamination bactérienne |
·N’élimine pas les
minéraux dissous et les colloïdes ·Les filtres sont une
source de contamination et de prolifération bactérienne ·Les filtres à usage unique
ne sont pas régénérables Le
risque de relargage est important ·La capacité rétentionnelle
est limitée |
L’ADOUCISSEMENT |
·Réduit efficacement la dureté de l’eau ·Résines régénérables à
volonté ·Faible
coût d’exploitation |
·N’élimine pas les
particules, matières organiques, ni les autres ions ·Les résines favorisent
la prolifération bactérienne ·Relargage de sel pendant
la phase de régénération ·La désinfection est
difficile |
ABSORPTION SUR CHARBONS
ACTIFS |
·Elimine efficacement les matières
organiques dissoutes et le chlore ·Le filtre à charbon dispose d’une grande
capacité rétentrice (colloïdes…) ·Le coût d’exploitation est réduit |
·Les filtres peuvent
générer des particules fines de charbon ·Les filtres sont une
source de contamination et de prolifération bactérienne |
L’OSMOSE INVERSE |
·Elimine efficacement les
ions dissous dans l’eau (Calcium, Magnésium et Aluminium) ·La maintenance du module
d’osmose est réduite |
·Pour éviter le risque de colmatage,
l’osmose inverse nécessite une eau prétraitée ·L’usure des membranes est fonction du
prétraitement. Leur durée de vie est limitée (3 à 5 ans). ·La consommation d’eau est
importante |
Hors Procédé de Purification de l’eau |
||
BOUCLE |
|
·La boucle est la source
principale de biofilm et plus précisément dans les différents points de
raccordement |
Légende : Sites
favorables à la prolifération bactérienne
fig31: les sites de prolifération bactérienne
L'eau de dilution des solutions
concentrées pour hémodialyse n'est pas un dispositif médical, mais sa
composition physico-chimique et bactérienne, est réglementée par la monographie
" Eau de dilution des solutions concentrées d'hémodialyse "
de la pharmacopée européenne [5][6].
Toutefois ces exigences ne sont qu'à
titre de conseils et d'informations contrairement à la pharmacopée française
qui elle était obligatoire (la pharmacopée européenne [5][6] remplaçant la
pharmacopée française [4]) .
C'est à partir de ces deux
réglementations que le pharmacien du centre hospitalier de Saint-Brieuc a
rédigé en 2000, le Manuel Assurance Qualité « Eau pour Hémodialyse »
[20] qui détermine dans quelle limite (physico-chimiques et bactériologiques)
l’eau issue du traitement d’eau peut-être utilisée pour le service d’hémodialyse.
Les contrôles et limites mis en place
dans le Manuel Assurance Qualité « Eau pour Hémodialyse » [20]
doivent apporter au pharmacien la certitude que tout au long de la production
d'eau, les qualités physiques, chimiques et bactériologiques ne sont pas
altérées.
Nature et périodicité de ces contrôles physico-chimiques
et bactériologiques :
* Contrôle
quotidien : chlore et résistivité (zone conseillée 60 000 à 100 000 ohms),
* Contrôle
mensuel physico-chimique et bactériologique
* Contrôle
physico-chimique, bactériologique et pyrogènes après chaque intervention sur le
réseau.
En cas
de dépassement des normes adoptées, il faut réaliser les mêmes contrôles :
· au niveau de l’arrivée d’eau de ville,
· au niveau des adoucisseurs, des charbons
actifs et des osmoseurs,
· au niveau de l’arrivée au générateur.
Ces contrôles
périodiques effectués selon le Manuel Assurance Qualité « Eau pour
Hémodialyse », du centre hospitalier de Saint-Brieuc [20],
accompagnés d’une désinfection périodique (trimestrielle) du traitement
d’eau, nous permettent de considérer que le risque sanitaire du traitement
d’eau est maîtrisé (risque tolérable)
Les
risques techniques concernant le traitement d’eau en hémodialyse sont divisés
en 4 spécialités. Voici ci-dessous les risques principaux identifiés dans ces
domaines
Risques
électriques
* Coupure électrique du traitement d'eau
* Automate du traitement d’eau en panne
* 2
Osmoseurs du traitement d’eau en panne
Risques
hydrauliques
* Coupure du réseau d’eau sur le traitement d’eau
* Coupure de la boucle d'eau d’hémodialyse (casse /
soudure inox)
Risques
pneumatiques
* Panne sur le réseau d’air commandant les vannes
pneumatiques des osmoseurs
Risques
sécuritaires
* Intrusion dans la salle de traitement d’eau
* incendie dans la salle de traitement d’eau
Dans cette
analyse, on ne tient pas compte des risques de pannes dont :
* on maîtrise la réparation dans de faibles délais
* les dispositifs concernés sont en doublon situés en
parallèle (filtre à sables, adoucisseurs, filtre à charbons actifs…)
Ces actions (solutions ou procédures) permettent in fine de
réduire les critères de la fréquence (F), gravité (G)et par voie de conséquence
le niveau de criticité C des défaillances afin
de le rendre acceptable.
De plus
l’analyse de risque, a permis de constater qu’une procédure existante sur le
traitement d’eau en hémodialyse « en cas de mauvais fonctionnement de
l’automate », n’était pas explicite pour la plupart des techniciens
biomédicaux de garde. En y apportant des images comme support pédagogique, la
mise à jour de cette procédure l’a rendu plus explicite.
Au même titre pédagogique, la
méthodologie de cette analyse de
risques, exposée devant la Commission de Prévention et de Gestion des Risques
de l’établissement, ainsi que les techniciens biomédicaux à partir d’un support
« powerpoint » pourra servir de base ou référence, lors des
prochaines analyses.
fig32: Planification Dynamique et Stratégique de la
maîtrise des risques du traitement d’eau en hémodialyse
fig33 : processus de l’analyse de risques
Cette analyse de risque a permis de mettre en oeuvre des solutions permettant de minimiser les risques existants, liés à l’exploitation d’un traitement d’eau en hémodialyse, afin d’assurer une continuité de soins pour le patient en toute sécurité.
Cette étude aura eu l’intérêt de dévoiler aux techniciens biomédicaux, la méthodologie de l’analyse de risque, et les solutions apportées, l’intérêt de posséder une ou plusieurs solutions (contournement, dégradée…) en fonction du risque rencontré.
fig34 : amélioration continue du système de management des risques
Le service biomédical du centre hospitalier
de Saint-Brieuc s’engage dorénavant, à effectuer une analyse de risques par an
sur un dispositif médical dit « sensible » dans le cadre du
management de la gestion des risques, en vue d’une certification ISO
9001 Version 2000.
Les bienfaits d’une analyse de risques concernant un Dispositif médical
sont de plusieurs ordres :
1. Il est préférable de travailler en préventif plutôt qu’en curatif : économiquement, immobilisation du dispositif (temps et choix du moment).
2. l’estimation des risques permet de mieux appréhender globalement la sensibilité du Dispositif Médical et ainsi son choix lors du prochain investissement.
La méthodologie utilisée pour cette analyse est également adaptable à d’autres domaines que les Dispositifs Médicaux, comme les choix stratégiques en terme de politique de service, …………
De même, l’exposé de cette analyse de risques auprès de la Commission
de Prévention et de Gestion des Risques de l’établissement, montre la volonté
du centre hospitalier de Saint-Brieuc à impliquer et inciter tous les
responsables des vigilances (pharmacovigilance, hémovigilance…) à mettre en
application cette étude en analysant au moins un risque par an dans leur
domaine respectif.
Le service qualité du centre hospitalier de Saint-Brieuc qui a validé
cette démarche d’analyse de risques a néanmoins la procédure d’analyse de
risques à formaliser par écrit.
Si c’était à refaire….. le risque
sanitaire était un risque très important. J’ai voulu donc l’appréhender
totalement avant de me rendre compte que le Manuel d’Assurance Qualité sur
l’eau élaboré en 2000 par la Pharmacie du centre hospitalier de Saint-Brieuc
l’avait déjà analysé. Il est donc préférable de rechercher complètement la
documentation disponible avant même de se lancer dans des procédures déjà
existantes !
En 1998, le Directeur et la
Commission Médicale de l’Etablissement ont nommé aux postes de Correspondant
Matériovigilance, le binôme « Ingénieur Biomédical – Pharmacien » (Officiellement, seul l’ingénieur biomédical
du centre hospitalier de Saint-Brieuc est déclaré Correspondant
Matériovigilance auprès de l’AFSSAPS)
D’une part la pharmacie avait élaboré une fiche de Matériovigilance « interne à l’établissement », diffusée en ligne sur le site intranet et donc accessible à tout déclarant du centre hospitalier de Saint-Brieuc.
D’autre part l’ingénieur biomédical avait écrit une procédure décrivant l’organisation de la Matériovigilance.
Depuis cette date, aucune mise à jour n’a été effectuée sur ces documents et une fiche et procédure d’ « Evènements indésirables » se sont rajoutées aux procédures et formulaires utilisables par les déclarants.
De plus, lors des dernières réunions de la Commission de Prévention et Gestion des Risques, a été demandé au Correspondant Local de Matériovigilance d’élaborer un kit d’autoformation Matériovigilance susceptible d’être utilisé en tant que support de formation (exemple : accueil des nouveaux cadres) mais aussi comme diaporama de formation disponible à l’ensemble du personnel sur le site intranet du centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Les objectifs de ce stage ont donc été de rééditer
une fiche Matériovigilance commune aux Dispositifs Médicaux gérés par la
pharmacie et le service biomédical et d’y associer une procédure. Cette mise à
jour de fiche Matériovigilance devra rester dans le même esprit que la
précédente de manière à ne pas déstabiliser le déclarant.
L’élaboration d’un kit d’autoformation
Matériovigilance devra être un document complet (à la guise ensuite du lecteur
ou du présentateur de supprimer certaines parties..).
L’enjeu de ce stage est de me permettre de découvrir l’organisation interne de la Matériovigilance du centre hospitalier de Saint-Brieuc tout en accomplissant un travail pédagogique auprès du personnel de santé qui est la conception d’un support de formation et d’une procédure.
L’élaboration d’une nouvelle fiche de Matériovigilance, cosignée service de la Pharmacie et service biomédical, sera mieux adaptée à tout type de signalement de Matériovigilance.
De plus une mise à jour complète de la fiche et procédure ainsi que la création d’un kit d’autoformation apportera au déclarant une meilleure définition des domaines d’application de la Matériovigilance donc une meilleure différenciation vis-à-vis des pannes et autres évènements indésirables.
Dans chaque établissement de santé, la mission du Correspondant de Matériovigilance est de suivre et bien connaître la réglementation, appréhender toutes les exigences et dispositions réglementaires, analyser les répercussions qu’elles entraînent sur l’exercice professionnel des acteurs de terrain (utilisateurs médicaux et soignants, installateurs et techniciens de maintenance des Dispositifs Médicaux…) et susciter des modifications de pratique tout en développant une politique de prévention des incidents liés aux dispositifs médicaux
Réglementation :
• Code de la Santé Publique :
o Partie législative - 5ème partie : Produits de santé - Livre II : Dispositifs médicaux, dispositifs médicaux de diagnostic in vitro et autres produits et objets réglementés dans l'intérêt de la santé publique - Titre Ier : Dispositifs médicaux - Chapitre II : Matériovigilance : Art. L.5212-1 à L.5212-3 [21]
o Partie réglementaire - 5ème partie : Produits de santé - Livre II : Dispositifs médicaux, dispositifs médicaux de diagnostic in vitro et autres produits et objets réglementés dans l'intérêt de la santé publique - Titre Ier : Dispositifs médicaux - Chapitre II : Matériovigilance et R.5212-1 à R.5212-3 [22]
• Décret n° 96-322 du 15 janvier 1996 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et fixant les missions des correspondants locaux [23]
• Arrêté du 16 juin 2000 relatif à la forme et au contenu des signalements d'incidents ou risques d'incidents dans le cadre de la matériovigilance. [24]
Recommandation:
• Guide de la matériovigilance publié par le Ministère de l’emploi et de la solidarité, secrétariat à la santé, Direction des hôpitaux [25]
· La fiche Matériovigilance a été inspirée de 2 documents :
la mise en page de l’ancienne fiche Matériovigilance afin de ne pas perturber les anciens déclarants.
le contenu du formulaire Cerfa N°10246*06 [26] de signalement d’incident ou de risque d’incident utilisé par les Correspondants Matériovigilance pour toute déclaration auprès de l’Afssaps.
Au
verso de la fiche, 2 logigrammes à l’aide aux signalements ont été
rajoutés dans le but que sur une simple fiche Matériovigilance recto-verso, le
déclarant puisse disposer de toutes les informations principales cf
annexe 6 : fiche matériovigilance au centre hospitalier de Saint-Brieuc
· La procédure Matériovigilance est conçue selon le modèle des procédures sur les vigilances au centre hospitalier de Saint-Brieuc de manière à garder une homogénéisation des procédures.
cf annexe 7 : procédure matériovigilance au centre hospitalier de Saint-Brieuc
· Le kit d’autoformation Matériovigilance est une compilation de 2 types documents :
un support de formation utilisé par
l’ingénieur biomédical du centre hospitalier de Saint-Brieuc portant sur le
Marquage CE et les Dispositifs Médicaux. (extrait d’une formation conducteur
autoclave)
Kit de formation Afssaps sur la Matériovigilance [27]
La fiche, procédure et kit d’autoformation ont été
validés après quelques corrections par les 2 Correspondants Matériovigilance,
puis par l’ingénieur qualité pour diffusion sur le site intranet de centre
hospitalier de Saint-Brieuc.
cf annexe 5: planning d’avancement
des stages au centre hospitalier de Saint-Brieuc
Au préalable de la diffusion sur le site intranet du centre hospitalier
de Saint-Brieuc, ces 3 supports seront lus par un groupe de lecture constitué
de cadres de santé susceptibles de déclarer des incidents ou risque d’incidents
de Matériovigilance.
Stratégiquement et pour une meilleure efficacité d’utilisation de ces
supports, il est très important de demander l’assentiment de
« représentants des déclarants de signalement ». Avant même la
diffusion de ces documents, nous laissons ainsi au groupe de lecture la possibilité
d’apporter d’ultimes rectificatifs.
Ces 3 supports nécessaires au bon fonctionnement de la matériovigilance dans un établissement de santé, vont être diffusés prochainement. L’ingénieur biomédical expérimentera le kit d’autoformation Matériovigilance, lors de l’accueil des nouveaux cadres en septembre prochain.
Les recherches effectuées sur ce stage m’ont permis de découvrir l’existence de questionnaires-types déclarants sur le site de l’Afssaps [28]. Ces questionnaires, qui s’appliquent à de nombreux dispositifs médicaux, sont à la disposition du Correspondant Matériovigilance pour l’aider à signaler et peuvent être envoyés en complément de la fiche de signalement d’incident ou de risque d’incident.
Le kit d’autoformation Matériovgilance pourra servir également de modèle
et d’inspiration pour tout autre kit de formation comme la Pharmacovigilance ……(kit
demandé lors des dernières réunions de la Commission de Prévention et Gestion
des Risques)
Si c’était à refaire….. je proposerai les documents (fiche et procédure), pour approbation au groupe de lecture plus rapidement afin de gagner du temps sur la validation. Je m’en suis rendu compte tardivement !
Aujourd’hui, la multiplicité des réseaux de communication présents dans un centre hospitalier rend complexe sa compréhension et sa maîtrise.
Le développement des réseaux de Radiologie est de plus en plus important et entraîne avec lui tous les autres réseaux dédiés à l’endoscopie, la vidéo au bloc opératoire mais également les réseaux de report et transfert d’informations utilisés sur les postes centraux de surveillance.
La maîtrise de ces réseaux est stratégiquement importante lors de l’achat, l’installation et le développement de l’utilisation des nouveaux Dispositifs Médicaux.
Concernant la maintenance et l’investissement biomédical, le secteur de la Radiologie est géré uniquement par l’ingénieur biomédical.
Au jour d’aujourd’hui, il ne possède pas un état des lieux satisfaisant des réseaux de Radiologie (information, images, impression) qui lui sont disponibles par le service informatique de son établissement et utilisables par les Dispositifs Médicaux des ses fournisseurs.
De la même façon, d’un point de vue opérationnel, les utilisateurs de ces réseaux (Radiologues, Manipulateurs en ElectroRadiologie essentiellement) se demandent quel interlocuteur interne ou externe est en charge de son suivi, de sa maintenance.
L’objectif principal de ce sujet est de recenser ces réseaux disponibles et utilisés par le service de Radiologie, afin de les clarifier. A partir de ce recensement, d’élaborer une cartographie de tous les réseaux existants et d’afficher sur cette carte tous les dispositifs d’imagerie médicale connectés.
Cette cartographie doit faire ressortir tous les types de connexions réseau (DICOM, Télémaintenance.……..)
Afin de compléter cette cartographie, une fiche pour chaque Dispositif important est créée dans le but d’aider tous les utilisateurs en inscrivant sur celle-ci:
Renseignements signalétiques du Dispositif important.
* Contrat de Maintenance avec le Fournisseur ou un sous-traitance
* Les interlocuteurs internes/externes pour les domaines relatifs à la radiologie/biomédical/informatique
* Type de connexions réseau utilisées : Images/Impression/Liste de Travail/Télémaintenance
* Consoles de travail associées à ce Dispositif
Le premier enjeu de ce sujet est une meilleure compréhension des flux d’informations qui transitent entre les différents équipements d’imagerie médicale et par le réseau du centre hospitalier de Saint-Brieuc.
En terme d’investissement ou de maintenance, cette nouvelle cartographie
permettra d’homogénéiser, d’optimiser les connexions réseaux et de renseigner
les caractéristiques de communication réseau lors de l’élaboration de cahier des charges pour de
nouveaux dispositifs.
Dans la phase d’exploitation,
cette politique d’approfondissement des réseaux de radiologie permettra de
développer (d’accentuer) les
connexions réseau des équipements d’Imagerie Médicale : récupération des
données patients, transfert automatique des images vers un serveur d’archivage,
conseil à l’utilisateur et dépannage par télémaintenance.
L’exploitation de tous ces réseaux hospitaliers tendra doucement à
introduire le Dossier Patient informatisé au cœur de nos établissements, dans
un souci général d’éviter les doublons, de centraliser et de sauvegarder toutes
les données relatives à un patient.
Les réseaux de communication présents en Radiologie peuvent transmettre des informations au Système d’Information Hospitalier (SIH)
· Le Dossier Patient Informatisé comprend plusieurs types d'informations organisés autour du patient et de ses venues hospitalières au centre hospitalier de Saint-Brieuc:
DONNEES
ADMINISTRATIVES :
Nom, prénoms, sexe, date de naissance, adresse, téléphone, médecins correspondants, personnes à prévenir, dates de séjour et services fréquentés.
DONNEES MEDICALES : Les résumés d'unité médicale (RUM) qui résument la prise en charge du patient dans l'établissement (maladies ou traumatismes, terrain pathologique, actes thérapeutiques ou investigations, les lettres de sortie ou de consultation, les comptes-rendus d'investigation ou d'actes thérapeutiques (serveur de documents), ainsi qu’une partie des résultats biologiques, validés (serveur biologique pour la biochimie, l'hématologie, l'hémostase).
· La liste de travail (WillB : interface HL7/DICOM), délivre le Numéro d’Identification Patient IPP du SIH (HL7) pour le transmettre aux différentes modalités: Scanner, IRM, Echographe….(DICOM) (cf : fig36) La liste de travail permet ainsi d’améliorer sensiblement le processus de travail (suppression des ressaisies, planification, gestion), de lier les images aux comptes rendus et au dossier du patient, et de les communiquer. |
|
Quelques
fonctions d'Open LiteBox
· Le protocole de communication DICOM Print est généralement utilisé pour l’envoi des images sur une imprimante ou reprographe DICOM. De même que le protocole de communication DICOM Store est utilisé pour l’envoi des images sur une autre station DICOM
Cependant compte tenu du coût des films radiologiques numériques et des contrats de maintenance des reprographes lasers associés, la plupart des établissements de santé, comme le centre hospitalier de Saint-Brieuc commence à imprimer les images sur des imprimantes Postscript avec du papier « standard ».
Cette fonctionnalité « Impression Postscript »
nécessite que la modalité émettrice des images puissent envoyer sur une
imprimante Postscript. Dans le cas contraire, des logiciels existent pour
convertir les données DICOM en données Postcript. (exemple : Dicom PRI de la société ETIAM
utilisé au centre hospitalier de Saint-Brieuc)
Serveur d'images
Echographe
fig37 :
imprimante réseau postcript
· La télémaintenance se répand de plus dans
les services d’imagerie médicale. La télémaintenance donne la possibilité au
fournisseur du dispositif connecté, de recueillir à distance des erreurs
techniques, lui permettant d’intervenir en « préventif » et donc
d’éviter l’immobilisation du dispositif
· Il existe 2 types de connexions au CH
Saint-Brieuc pour la télémaintenance :
o VPN (Virtual private Network ) : Réseau privé virtuel qui permet de connecter 2 sites (fournisseur et centre hospitalier de Saint-Brieuc) et de relier individuellement des postes de travail
Ce type de connexion est
utilisé actuellement sur le scanner, l’IRM et une salle télécommandée
o RTC : Réseau Téléphonique Commuté. Communication entre les 2 sites via un modem 56K.
Ce type de connexion est
utilisé actuellement pour la télémaintenance de toutes les équipements réseau
de la société AGFA installés au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Cf Annexe 10: Réseaux de
communication au service de Radiologie du CH de Saint-Brieuc
Quelque soit le type de connexion utilisé en télémaintenance, le fournisseur accède à distance, au réseau du centre hospitalier de Saint-Brieuc, pour ne voir et communiquer seulement avec ses équipements : Réseau à Accès Sécurisé.
Après avoir pris connaissance des différents réseaux présents en Radiologie (Images/Impression/Liste de Travail/Télémaintenance), je suis parti dans le service de Radiologie visualiser, l’implantation des Dispositifs Médicaux.
De manière à faciliter, le repérage des
Dispositifs Médicaux du service de radiologie et les réseaux connectés à
ceux-ci , j’ai orienté la carte des réseaux
dans le même sens que le plan du service de Radiologie. Pour cela j’ai
dû auparavant récupérer les plans numériques des 3 services concernés :
Radiologie, Urgences Radiologiques et médecine Nucléaire.
Cf Annexe 10: Réseaux de
communication au service de Radiologie du CH de Saint-Brieuc
De même, afin d’élaborer une cartographie des réseaux non obsolète, il était préférable que je m’informe des projets imminents concernant les réseaux de radiologie et les futures connections . Par conséquent j’ai édité cette carte en tenant compte de ces futurs projets.
Cf Annexe 10: Réseaux de
communication au service de Radiologie du CH de Saint-Brieuc
Enfin, la cartographie a été dressée à partir
du logiciel EXCEL car celui-ci permet d’augmenter ou de diminuer facilement la
taille de l’impression du document. Cette fonction est très intéressante pour
apporter plus de lisibilité à la cartographie.
Quant à la fiche du Dispositif Médical, elle
a été conçue de manière à trouver sur une seule feuille recto-verso tout le
détail des réseaux qui lui sont associés. Cette fiche reprend notamment les
caractéristiques de télémaintenance, de manière à éviter de travailler avec
plusieurs fiches.
Afin de compléter exhaustivement les fiches et la cartographie réseau, j’ai rencontré tous les interlocuteurs internes, concernés par les Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale et par les réseaux associés (voir ci-dessous), de manière à leur demander :
* leur autorisation pour la divulgation de leurs
coordonnées sur les fiches de Dispositifs Médicaux
* des renseignements
complémentaires sur leur domaine de compétence.
Interlocuteurs
rencontrés :
- Personne Compétente en Radioprotection qui
détient le Numéro d’Enregistrement des Générateurs de radiodiagnostic de
l’établissement.
- Informaticiens
spécialisés sur le Système d’Information Hospitalier, l’adressage réseau, la télémaintenance et les serveurs
d’impression.
cf Annexe 5: planning d’avancement
des stages au centre hospitalier de Saint-Brieuc
Ces
différentes rencontres m’ont permis d’approfondir mes connaissances sur les
domaines et de compléter et rectifier les fiches et la cartographie réseau.
La cartographie réseau établi sur un document A3, permet
d’avoir rapidement une vision d’ensemble du réseau d’imagerie avec les
principales liaisons aux serveurs (STAR, WillB, CardioReport, DICOM PRI….).
La fiche sur les Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale
apporte quant à elle des informations plus détaillées.
Cf Annexe 8: Fiche des Dispositifs Médicaux
d’imagerie médicale
Afin de compléter cette démarche, il m’a paru intéressant
de créer un fichier recensant l’intégralité des coordonnées réseau des
Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale.
A
partir de ce document, le service biomédical possède ainsi une liste détaillée
des équipements connectés au réseau d’imagerie médicale et peut leur permettre
de vérifier ou tester les adresses réseau
Cf Annexe 9: Liste des adresses réseau des
Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale
Ce document m’a été utile, lorsqu’il m’a
été amené pendant le stage de contribuer à la déclaration réseau d’un serveur
d’archivage et d’une imprimante réseau Postscript, sur un échographe. Sur le
terrain, un seul document synthétique est pratique et efficace.
Cette cartographie et ces fiches de Dispositifs Médicaux
ont permis d’éclaircir le service biomédical sur les réseaux et flux
d’informations présents en Imagerie Médicale.
cf Annexe 10 :
Réseaux de communication au centre hospitalier de Saint-Brieuc
Maintenant que le service biomédical a une vue d’ensemble
de ces réseaux, il va pouvoir exploiter au mieux et dynamiser à l’avenir, les
connexions réseau des différents équipements d’imagerie médicale
concernant :
La liste de travail
Les impressions
Le gravure
L’archivage
La télémaintenance
Par exemple, quand toutes les modalités d’imagerie médicale seront connectés à la liste de travail (images identifiés avec le N°IPP de chaque patient), un transfert automatique des images en fin d’examen permettra un archivage automatique vers le serveur STAR, de toute l’activité du service de Radiologie.
De même, afin de sécuriser l’impression des clichés sur
papier, on peut penser à configurer sur chaque modalité, les 3 types
d’impression disponibles :
Imprimante réseau postcript
Serveur d’impression DICOM/postcript
Reprographe réseau DICOM
De plus le serveur d’impression DICOM/postcript permet d’autorouter automatiquement les demandes d’impression lorsqu’une imprimante réseau est non fonctionnelle.
Il y a véritable travail intéressant à développer au sein
de la Radiologie et des réseaux de communication au sein du centre hospitalier
de Saint-Brieuc dans les prochaines années. Ce travail ne fera que contribuer
au développement de la centralisation des données vers le Dossier Patient
Informatisé.
Si c’était à refaire…j’essayerais de mieux gérer mon temps sur
ce sujet. A partir du moment où j’ai eu connaissances de ce sujet, j’ai alloué
du temps à la compréhension des réseaux mis en place par le centre hospitalier
de Saint-Brieuc. Après avoir mis ce sujet en attente, pour traiter les autres
sujets, il m’a manqué un peu de temps pour détailler les fiches de Dispositifs
Médicaux à partir du logiciel de Gestion de la Maintenance Assistée par
Ordinateur
Trois
thématiques diverses et variées (Analyse de risques,
Matériovigilance, et
réseaux de Radiologie) m’ont été
proposées afin d’approfondir ou d’élargir mes
connaissances durant cinq mois, au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Le sujet principal sur l’Analyse de risques d’un traitement d’eau en hémodialyse m’a permis de découvrir un domaine novateur dans les études biomédicales.
Sachant que peu d’Analyses de Risques sur les Dispositifs Médicaux ont été publiées ou diffusées, et que cette démarche n’a pas été abordée au cours de notre semestre théorique à Compiègne, j’ai essayé, à travers cet exemple de Dispositif Médical « sensible », de vous faire partager la démarche que j’ai optée par l’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Cette
démarche qu’un ingénieur biomédical fait souvent implicitement, car en gérant
des Dispositifs Médicaux, il doit maîtriser les risques liés à leur utilisation
et à leur maintenance, j’ai essayé de la formaliser, de l’expliciter et de la
présenter lors d’une Commission de Prévention et de Gestion des Risques de
l’établissement et d’une réunion de service avec l’ensemble des techniciens. A
travers cet exemple d’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse,
j’ai voulu détailler étape par étape, les notions techniques liées aux Dispositifs,
ainsi que les notions méthodologiques qu’un gestionnaire de risques doit
posséder pour analyser les risques afin de mieux les maîtriser.
J’espère
pouvoir publier prochainement un article, sur cet exemple d’Analyse de risques
dans la revue ITBM-RBM News. Ce sujet m’a donné par ailleurs l’occasion
d’effectuer des recherches sur la qualité de l'eau pour la dialyse, et de
maîtriser le concept de son traitement.
Quant aux deux autres sujets sur la Matériovigilance et les réseaux de Radiologie, j’ai pu approfondir mes connaissances tout en espérant avoir apporté une plus value dans ces domaines, au centre hospitalier de Saint-Brieuc.
Ce
stage m’a permis de découvrir que chaque service biomédical développe plus ou
moins certaines parties de ses missions, par affinité envers l’activité
concernée, par rapport à l’histoire du service biomédical au sein de
l’établissement (orientation des activités), et de sa cohabitation avec les
autres services prestataires des services de soins : les services
techniques et le service informatique notamment.
Ce stage m’a donné
l’occasion de partager avec un ingénieur biomédical expérimenté et reconnu par
toute la profession, la vision technique, médicale et réglementaire (veille,
vigilance, qualité et administratif) qu’un ingénieur biomédical exerçant dans
un établissement de santé doit avoir. En travaillant à ses côtés j’ai pu
m’imprégner de toutes les missions biomédicales envisageables pour un ingénieur
hospitalier : de l’achat à la maintenance, en passant par la gestion, la
qualité et le management.
Par cette vision et
ces missions, ce stage m’a ainsi conforté dans mon orientation professionnelle
in fine : être un ingénieur biomédical « généraliste ». Cette
pluridisciplinarité m’attire, car elle nous oblige à rester impliqué et vigilant
dans différents domaines.
Cette expérience professionnelle
vécue en compagnonnage auprès de l’ingénieur biomédical du centre hospitalier
de Saint-Brieuc, m’a apporter un regard sur le métier dont je compte m’inspirer
à l’avenir.
[1] Le principe d’hémodialyse
http://www.sfdial.org/f2n/pro/hemodialyse/Principe/Principe.htm
[2] Enquête SROS Insuffisance Rénale
Chronique Terminale
www.asso-dialyse.org/public/actualites/PDF/prevalenceIRC.pdf
[26] Formulaire de signalement d’incident
http://www.sante.gouv.fr/cerfa/dispo_med/amaterio20.pdf
[27] Kit de formation à la
Matériovigilance - Afssaps
http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/dm/form/choix.htm
[28] Questionnaire-type déclarant - Afssaps
http://afssaps.sante.fr/htm/10/mv/1054c2.htm
[3] Directive 98/83/CE relative à la
qualité des eaux destinées à la consommation humaine
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31998L0083:FR:HTML
[4] Pharmacopée Française Xème Edition sous la monographie de Janvier 1993 «Eau Pour dilution des
Solutions Concentrées Pour Hémodialyse»
[5] Pharmacopée Européenne IIIème Edition sous la monographie de Janvier 1997 «Eau Pour dilution des
Solutions Concentrées Pour Hémodialyse»
[6] Pharmacopée Européenne IVème Edition sous la monographie de 2002 «Eau Pour dilution des Solutions
Concentrées Pour Hémodialyse»
[7] Décret no 95-363 du 5 avril
1995 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine, à l'exclusion des
eaux minérales naturelles
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SPSP9403719D
[15] Arrêté du 25 avril 2005 relatif aux locaux, matériels techniques et dispositifs médicaux, dans les établissements de santé exerçant l’activité « traitement de l’insuffisance rénale chronique par la pratique de l’épuration extrarénale »
[16] Circulaire DHOS/E4/2006/393 du 8 septembre 2006 relative aux conditions techniques d’alimentation électrique des établissements de santé publics et privés
[21] Code de la santé publique - Partie législative - 5ème partie : Produits de santé - Livre II : Dispositifs médicaux, dispositifs médicaux de diagnostic in vitro et autres produits et objets réglementés dans l'intérêt de la santé publique - Titre Ier : Dispositifs médicaux - Chapitre II : Matériovigilance : Art. L.5212-1 à L.5212-3
[22] Code de la santé publique - Partie réglementaire - 5ème partie : Produits de santé - Livre II : Dispositifs médicaux, dispositifs médicaux de diagnostic in vitro et autres produits et objets réglementés dans l'intérêt de la santé publique - Titre Ier : Dispositifs médicaux - Chapitre II : Matériovigilance et R.5212-1 à R.5212-3
[23] Décret n° 96-322 du 15 janvier 1996 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et fixant les missions des correspondants locaux: articles R665-48 à R665-64 , modifié par le décret n° 99-145 du 4 mars 1999).
[24] Arrêté du 16 juin 2000 relatif à la forme et au contenu des signalements d'incidents ou risques d'incidents dans le cadre de la matériovigilance.
Législation en hémodialyse
http://www.infirmiers.com/inf/legislation/actesetsoins/circulaire22avril2005.php
La
production d'eau pour l'hémodialyse des patients insuffisants rénaux
http://perso.orange.fr/bernard.pironin/aquatech/lien-r.htm
[8] Bonnes pratiques d'hygiène en hémodialyse
http://dialyse.asso.fr/dossier/hygiene.htm
[9] Guide pour la production d’eau pour l’hémodialyse des patients insuffisants rénaux
Circulaire DGS/DH/AFSSAPS n°2000.337 du 20 juin 2000
[18] Contrôle de Qualité : Système de Traitement de l’Eau en Hémodialyse - Fiche SNITEM – 28/11/2005
www.snitem.fr/documents/telecharge/1_1_1_CQ_Maint_Hemodialyse_20051.pdf
[19] Guide Pratique de la maintenance des Dispositifs Médicaux – Obligations et recommandations – direction des Affaires Sanitaires et Sociales de Midi-Pyrénées
http://greeqs.free.fr/siteeqs/outils/classeur/guides.htm#disp
[20] Manuel Assurance Qualité « Eau pour Hémodialyse » -
Pharmacie - Centre hospitalier de Saint-Brieuc
[25] Guide de la matériovigilance publié par le Ministère de l’emploi et de la solidarité, secrétariat à la santé, Direction des hôpitaux (informations hospitalières n°48 spécial, Déc.97-Janv.98)
Guide d’accès à la réglementation et aux recommandations relatives à la construction et au fonctionnement technique des établissements de santé
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/construc_etabs/accueil.htm
Prévention des infections en hémodialyse
http://www.chuv.ch/swiss-noso/f92a2.htm
[12] Norme NF S99-172 : Gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux dans les établissements de santé – Septembre 2003.
[13] Norme NF EN ISO 14971 : Application de la gestion des risques aux dispositifs médicaux – Mai 2001.
[14] Norme NF EN 1441 : Dispositifs médicaux - Analyse des risques - Avril 1998.
[17] Norme NF S93-310 : Systèmes de traitement et de distribution d’eau pour dilution des solutions concentrées pour hémodialyse.
Norme DGS/DHOS/CTIN : Surveillance microbiologique de l’environnement dans les établissements de santé, air, eaux et surfaces - 2002
[10] Conception d'une
installation de production d'eau pour hémodialyse. Elaboration d'un système
qualité. Retour d'expérience. (1ère
partie) - Abdelaziz; Hermelin-Jobet; Martin; du Département de l'information
médicale du CHR d'Orléans - Revue TBM RBM (ITBM RBM) Innovation et
technologie en biologie - 2000, vol. 21, no3
[11] L’eau courante stérile à l’hôpital, principes et critères de choix techniques de filtration – L.Pecquinard, C.Le Priol, MC.Ledoux, A.Sauvageon – Techniques Hospitalières, n°553, Octobre 1995
[29] Les multiples facettes de des résines échangeuses d’ions - M. BASCOMPTE - AQUALOGIE, n°22, Décembre 1997
[30] Assurance Qualité des traitements d'eau pour hémodialyse , E. Marques, Stage DESS, UTC, 2000, https://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/99-00/Stages/Marques/CQEPH.html
[31] Traitement d'eau en hémodialyse, P. Cousin, Stage SPIBH, UTC, 1998-1999,
https://www.utc.fr/tsibh/public/spibh/98-99/Stages/Cousin/Cousin.htm
Traitement de l’eau en Dialyse
http://www.dialyse.asso.fr/sens_traitement.php4
Société SFEC - Nouveau concept de traitement d’eau en Hémodialyse
http://www.sfec-france.fr/Test/cadre.htm
Société
Culligan
http://www.culligan.fr/collectif%20indus/hopitaux.htm
Société
Permo – traitement des eaux
http://www.permo.tm.fr/FR/Societe/
Société
Gambro
Index
Figures
Photos
de page de garde
http://www.hospal.fr/default.htm
https://www.utc.fr/tsibh/public/spibh/98-99/Stages/Cousin/Cousin.htm
Photos réalisés par P. Cozic du traitement d’eau en hémodialyse au CH Saint-Brieuc
fig1:
photo aérienne de l’hôpital Yves Le Foll
fig2:
plan aérien de l’hôpital Yves Le Foll
fig3:
photo aérienne des Capucins
fig4:
plan aérien des Capucins
fig5 :
évolution des hospitalisations complètes en MCO
fig6 :
évolution de la durée moyenne de séjour MCO
fig7 :
évolution du nombre de passages aux urgences
fig8 :
évolution nombre de venues à l’hôpital de jour
fig9 :
évolution nombre de consultations externes
fig10:
catégorie de personnel au CH Saint-Brieuc
fig11:
répartition des dépenses d’exploitation
fig12:
organigramme du service biomédical au CH Saint-Brieuc
fig13:
des 4 dépenses majeures en maintenance biomédicale
Figures réalisées par P. Cozic selon des
données fournies par le CH Saint-Brieuc
fig14 : schéma de la chaîne du
traitement d’eau en hémodialyse au CH Saint-Brieuc
fig15 : photo
de la chaîne du traitement d’eau en hémodialyse au CH Saint-Brieuc
fig22 : modélisation d'un module osmose
inverse
fig23 :
module osmose inverse
fig24 : modélisation d'une double osmose
inverse ou bi-osmose en montage série
fig25 :
filtre 0,2m
« absolu »
fig29 : Grille de criticité à 4 zones
fig30:
9 risques majeures sur le traitement d’eau nécessitant un arrêt de la
production d’eau pour le service d’hémodialyse
fig31 : le sites de prolifération bactérienne
fig32: Planification Dynamique
et Stratégique de la maîtrise des risques du traitement d’eau en hémodialyse
fig33 : processus de l’analyse de risques
fig34 : amélioration continue du système de
management des risques
Figures réalisées par P. Cozic
fig16 : photo de microfiltration [30]
fig18 : synoptique de l’adoucissement [30]
fig19 : mécanisme d’échange en adoucissement [30]
fig20 : 3 actions des filtres à charbon actifs [30]
fig17 : principe de l’adoucissement
fig21 : Le principe d’osmose et d’osmose
inverse [7][8]
fig27 :
processus de formation de biofilm [31]
fig28 :
biofilm
société gambro
tableau page de garde
tableau 5 : tableau QQOQCP sur la problématique de l’analyse de risques du traitement d’eau
Tableaux réalisés par P. Cozic
tableau
1: activité en hospitalisation complète au CH Saint-Brieuc
tableau
2: activité en hospitalisation de jour au CH Saint-Brieuc
tableau
3: répartition des dépenses d’exploitation biomédicale
Tableaux réalisés par P. Cozic selon les
chiffres donnés par le CH Saint-Brieuc
tableau 4 :
tableau des seuils de toxicité des éléments de l’eau et leurs symptômes en cas
de dépassement
http://www.dialyse.asso.fr/sens_traitement.php4
tableau 6 : les avantages et
inconvénients des techniques de purification de l'eau [7][8][9]
Biofilm : Dépôt d'origine essentiellement biologique qui se forme dans les canalisations d'eau.
D'aspect
muqueux, il se compose de micro-organismes devenus adhérents par sécrétion de
polymères et/ou de macromolécules (exopolysaccharides) et d'exoenzymes.
Toutes
les bactéries de l'eau peuvent se retrouver dans les biofilms, mais également
leurs prédateurs, des champignons, des levures, des algues·.
Plus
l'eau contient d'ions (de sel dissous), plus sa capacité à conduire le courant
est importante et plus sa conductivité est grande.
Inversement
moins une eau contient d'ions (de sel dissous), plus sa capacité à conduire le
courant est faible et plus sa conductivité est petite.
La
conductivité se mesure en µS/cm (micro-siemens par centimètre) ou en mS/cm
(milli-siemens par centimètre) ou encore en µS/m (milli-siemens par
mètre) {1 mS/cm = 1000 µS/cm, 1 mS/m = 10 µS/cm}.
La
résistivité est l'inverse de la conductivité, elle se mesure en Ohm*cm (W * cm) et
sera d'autant plus grande qu'une eau sera pauvre en ions.
Pour
les eaux très déminéralisées, on parle parfois de méga-ohm*cm (MW *cm).
Par exemple : à 25°C l’eau ultra pure a une
résistivité théorique de 18,24 Mohms.cm (soit une conductivité de 0,055 µS/cm)
due à la présence d’ions hydrogènes et hydroxyles.
Colloïdes: Substance qui, dissoute dans un solvant, forme des particules de très petit diamètre appelées micelles (20 à 2000 angtströms) et qui ressemble à de la gelée.
Déionisation :
La déionisation par
résines échangeuses d’ions est également appelée Déminéralisation. Elle permet d’éliminer les minéraux dissous dans
l’eau par échanges ioniques sur résines échangeuses d’ions.
Les résines échangeuses d’ions sont des
polymères sous la forme de billes possédant des groupes fonctionnels acides ou
basiques qui éliminent les ions d’une solution en les remplaçant par des ions fixés
dans la structure poreuse.[29]
Les résines saturées devront alors suivre
un cycle de régénération qui se traduit par un rinçage à contre courant puis un
lavage avec une soude caustique (fournisseurs d’ions OH-) et d’acide
chlorhydrique (fournisseur d’ions H+).
DICOM : (Digital Imaging and COmmunications
in Medecine) est un standard de communication et d’archivage en imagerie
médicale. C'est aussi par extension le format de fichier faisant référence dans
le domaine de l'imagerie médicale.
Dureté de l’eau :
La dureté de l'eau ou
titre hydrotimétrique correspond principalement à la somme des concentrations
(exprimées en milliéquivalents) en ions calcium et magnésium (norme AFNOR T
90-003 annexe A).
Elle se mesure par le Titre Hydrotimétrique (TH). En
France il est exprimé en degré français (°F) ou degré Hydrotimétrique (d.H).
1°f = 10 milligrammes de carbonate de calcium (CaCO3 –
constituant du calcaire) par litre d'eau.
Dureté faible |
d.H. < 15°f |
Adoucissement |
Dureté moyenne |
15°f < d.H. < 25°f |
Adoucissement |
Dureté forte |
25°f < d.H. < 35°f |
Adoucissement |
Dureté très forte |
d.H. > 35°f |
Adoucissement |
Echelles pour
la dureté de l'eau (exprimée en °f)
Mode de défaillance : Manifestation physique d’une défaillance au niveau de chaque élément identifié ou de chaque fonction technique (une combinaison de plusieurs éléments peut assurer une même fonction technique).
PostScript : Langage de programmation spécialisé dans la description de page, qui permet d'obtenir un fichier unique comportant tous les éléments décrivant la page (textes, images, polices, couleurs, etc.).
VPN : (ou
Virtual Private Network) Ce Réseau privé virtuel est une
extension des réseaux locaux qui procure une norme de sécurité en
télécommunications.
Ce réseau est dit virtuel car il
relie deux réseaux « physiques » (réseaux locaux) par une liaison non
fiable (Internet).
Annexe 1 : La constitution du groupe d’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyse
Annexe
2 : La constitution du groupe d’analyse de risques du traitement d’eau
en hémodialyse
* la cause
pouvant être à l’origine du danger,
* le
danger proprement dit,
* le
dommage potentiel pour l’homme.
a b c d e |
Dangers relatifs à l’énergie Dangers de nature biologique Dangers relatifs à l’environnement du
dispositif Dangers relatifs à l’utilisation du
dispositif Dangers relatifs à une défaillance
fonctionnelle, à la maintenance, au vieillissement et à la fin de vie du
dispositif |
Tableau
D1 - Classification des dangers selon la nature de la cause
a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 |
Energie électrique Energie
thermique Energie
mécanique (force, contrainte, masse suspendue ...) Energie
de rayonnement Energie
cinétique (pièce en mouvement) Energie
hydraulique ou pneumatique (fluide sous pression) Energie
acoustique Energie
vibratoire (vibration du dispositif) |
Tableau
D2 - Classification des dangers relatifs à l’énergie
Annexe 3 : Grille de cotation de la Gravité et de la Fréquence au centre hospitalier de Saint-Brieuc
GRAVITE |
COTATION |
|
G4 |
Faible: dommage mineur, accident
bénin, réhospitalisation ou prolongation d'hospitalisation, arrêt
d'utilisation court d'un équipement sans attteinte au patient ou acte
médical, défaillance d'un dispostif n'empêchant pas une utilisation
partielle / lésion ou atteinte réversible sans acte médical, malaises,
gênes |
0,1 |
G3 |
Modérée:
accident
(avec arrêt) sans séquelles, nécessité d'intervention médicale ou
chirurugicale n'entraînant pas d'incapacité permanente ou importante, dysfonctionnement
prolongé, risque de panne probable / lésion ou atteinte réversible
nécessitant un traitement médical, handicap temporaire |
0,4 |
G2 |
Grave: accident avec séquelles,
plainte, incapacité permanente ou importante, conséquences majeures,
fonctionnement très altéré, risque de panne brutale / lésion ou atteinte
irréversible, handicap permanent |
0,7 |
G1 |
Très
grave:
risque mortel, menace du pronostic vital, contentieux lourd, conséquences
critiques, sécurité-risque d'accident / lésion ou atteinte mortelle grave,
décès |
1 |
|
COTATION |
||
F5 |
Improbable: pourrait se produire,
mais on peut présumer qu'aucun incident ne soit arrivé aux
dispositifs de même type |
f £ 1 fois / an |
0,1 |
F4 |
Rare:
pourra
(dans des conditions particulières d'utilisation) se produire une fois
au plus dans la vie du dispositif |
f £ 1 fois / mois |
0,3 |
F3 |
Occasionnel: pourra (dans des
conditions particulières d'utilisation) se produire une fois au
moins dans la vie du dispositif |
f £ 1 fois / semaine |
0,5 |
F2 |
Probable: peut se produire au
moins une fois dans la vie du dispositif (en conditions normales
d'utilisation) |
f £ 1 fois / jour |
0,8 |
|
Fréquent: peut se produire
quasiment à chaque utilisation dans la vie du dispositif (en
conditions normales d'utilisation) |
f > 1 fois / jour |
1 |
Annexe 4 : Catégories de risques
I (0,50 à 1) |
Risque intolérable: Le risque doit être radicalement refusé > Proscrire l’utilisation du dispositif dans ce contexte ou
mettre en place des actions préventives permettant de supprimer ou de diminuer le risque |
|
|
II (0,20 à 0,40) |
Risque indésirable, mais tolérable seulement si sa réduction n’est
pas réaliste au regard du bénéfice médical. Réduction du risque à un niveau
aussi bas que raisonnablement possible > Mise
en garde sur le dispositif lui-même dans la mesure du possible et/ou
formation > Analyse
avec les acteurs concernés de la possibilité de l'exploitation du DM |
|
|
III (0,07 à 0,12) |
Risque tolérable Réduction
du risque à un niveau aussi bas que raisonnablement possible > Mise en garde dans le document d’accompagnement > Information et formation des utilisateurs du DM |
|
|
IV
|
Risque négligeable |
Annexe 5 : Planning de l’avancement des stages au centre hospitalier de Saint-Brieuc
Annexe 6 : fiche matériovigilance au centre hospitalier de Saint-Brieuc
Annexe 7 : procédure matériovigilance au centre hospitalier de Saint-Brieuc (page 1/5)
Annexe 8 : Fiche des Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale (page 2/2)
Annexe 9: Liste des adresses réseau des Dispositifs Médicaux d’imagerie médicale
Annexe 10: grille AMDEC de l’analyse de risques du traitement d’eau en hémodialyseAnnexe 11: Réseaux de communication au service de Radiologie du centre hospitalier de Saint-Brieuc