Je tiens à remercier dans un premier temps
M. GRAR, responsable du service technique et ingénieur biomédical,
pour m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de son équipe
en me proposant un sujet d’étude.
Je souhaite aussi remercier l’ensemble du service technique et biomédical
pour leur accueil et principalement Mlle KUMMEL et M. HIRAULT pour leur collaboration.
Mes remerciements vont aussi à M. STOLARIC, cadre du service de radiologie
et son personnel pour leur aide précieuse.
a) Historique
Le Centre Hospitalier de Soissons fut initialement constitué de
deux établissements distincts :
- L’Hôtel Dieu Saint Gervais : XIIIème
siècle.
- L’hôpital Général Saint Charles,
datant du XVIIIème siècle.
La destruction de ces établissements pendant la guerre
de 1870 a conduit à la construction d’un hôpital unique,
situé à l’emplacement actuel. Les travaux de construction
ont été menés de 1884 à 1908.
Le bâtiment «Chapelle», les hospices et l’administration
notamment datent de cette période.
Les édifices suivants ont été créés après
1945 :
- Le centre de transfusion sanguine en 1957.
- L’école d’infirmières en 1965.
- La maison de retraite en 1966.
- Les unités de soins en longue durée de l’Eclaircie
en 1976 et 1983.
- Le nouvel hôpital de 400 lits construit entre 1986
et 1990.
- Une nouvelle maison de retraite en 1999.
b) L’hôpital
en quelques chiffres
Il compte un peu moins de 800 lits dont la moitié pour
le nouvel hôpital et l’autre moitié
pour les établissements de retraite et de soins de longue durée.
Figure 1 : Répartition du nombre de
lit par service
Le plateau technique comporte notamment :
- Un bloc opératoire (6 salles)
- Un bloc obstétrical (4 salles)
- Un laboratoire d’analyses médicales
- Une pharmacie
- Un plateau d’imagerie médicale (radiologie
numérique, mammographie, scanner, IRM, scintigraphie)
c) Projets en
cours
Le projet Hôpital 2008, qui à vu le jour fin
2003, arrive 15 ans après sa restructuration et agrandi le centre hospitalier
de Soissons de 10 000 m², offrant ainsi plus de services, plus d’espace
mais aussi plus de confort avec 70% de chambres à un lit contre 30%
aujourd’hui.
Cet agrandissement va ouvrir 170 nouveaux emplois hospitaliers
dont 15 médecins. Le coût total de l’opération s’élève à 40
millions d’euros. Les travaux ont commencé au début de
l’année 2007.
Beaucoup de services vont être augmentés et des nouveaux services
vont être créés comme :
- Un espace spécifique « urgences enfants »
- Un service de radiothérapie
- Un service de cancérologie
- Une unité d’urologie de 12 lits
- Une unité de court séjour en gériatrie
- Un service de neurologie
Les travaux d’agrandissement sont répartis en deux zones : L’aile
nord et la façade.
Figure 2 : Représentation de l’agrandissement
2006-2008
Dans le but d’améliorer
l’organisation et le suivi de la maintenance interne des dispositifs
médicaux, il apparaît le besoin de synthétiser les principales
informations dans un dossier, accessible rapidement au responsable biomédical.
On peut distinguer deux types de maintenances
:
- La maintenance préventive, qui consiste
à inspecter périodiquement les dispositifs, pour vérifier
les réglages et l’état d’usure des pièces
sensibles, afin de les changer avant la panne.
- La maintenance curative, qui consiste à
réparer ou régler un dispositif qui présente un dysfonctionnement.
Ces maintenances peuvent être effectuées :
- En interne, les techniciens interviennent sur le dispositif
en fonction de leurs compétences, validées pour certaines par
des formations constructeurs. Le technicien et le responsable biomédical
engagent leur responsabilité.
- En externe, c’est une société
extérieure qui intervient sur les dispositifs et qui engage sa responsabilité.
Tous les dispositifs médicaux sont classés selon quatre catégories
:
I, IIa, IIb et III qui correspondent à un niveau de risque croissant
défini par l’ANNEXE IX de la Directive 93/42/CEE du Conseil, du
14 juin 1993[1] et repris par l’arrêté du 20 avril 2006[2].
La classe des dispositifs médicaux mis sur le marché
après le 18 juin 1998 est obligatoirement inscrite sur le certificat
de marquage CE.
Le décret du 5 décembre 2001[3] rend obligatoire
la maintenance préventive pour certaines classes de dispositifs médicaux,
précisées par l’arrêté du 3 mars 2003[4] :
Les dispositifs de classe IIb et III.
Le guide indicatif des dispositifs médicaux soumis à
l’obligation de maintenance[5] permet de situer la classe des principaux
dispositifs médicaux utilisés.
Pour certains dispositifs médicaux autres que ceux
soumis à l’obligation de maintenance, des alertes matériovigilance
et des circulaires, relatives à des incidents ou des accidents, préconisent
une maintenance préventive.
C’est le cas pour les lits médicaux électriques installés
au domicile des patients, certains lève-patients, les tables d’opérations
et bien d’autres encore.
Les conditions de réalisation et la périodicité de
la maintenance préventive sont fixées contractuellement, s’il
y a lieu, entre le fabriquant et l’exploitant. Souvent dans le manuel
d’utilisation ou de maintenance.
b) Dispositifs
médicaux maintenus en interne.
Voici les différentes familles de dispositifs médicaux dont la
maintenance est faite en interne :
Classe I et IIa : Eclairages opératoires
Lits médicalisés
Pompes
à nutrition entérales
Tables d’opération
et d’accouchement
Thermomètres électroniques
Classe IIb :
Défibrillateurs
Couvertures chauffantes
Pousses seringues
Pompes à perfusion
Tensiomètres
Oxymètres de pouls
c) Compétences
des techniciens
Il existe plusieurs niveaux de maintenance :
- Le premier niveau, détaillé dans le manuel
d’utilisation, est accessible aux utilisateurs et aux techniciens, il
ne nécessite aucune formation particulière.
- Les niveaux 2, 3 et 4, sont généralement
réservés aux techniciens, nécessitant pour certain fabricant
une formation de celui-ci, un certificat personnel est alors délivré.
- Les opérations de maintenance de niveau 5 sont en
général effectuées par le fabriquant.
Chaque technicien possède des compétences propres et certaines
compétences sont communes à plusieurs techniciens.
C’est le fabricant qui précise le niveau des techniciens, nécessaire
pour effectuer la maintenance.
d) Matériel
de test
La plupart des dispositifs nécessitent des appareils
de test : ECME (Equipements de Contrôle, de Mesure et d’Essai)
spécifiques à une famille de dispositifs ou un modèle
particulier, afin d’effectuer des réglages et réaliser
le contrôle de performance avant de le remettre en service.
Tous ces appareils doivent être
étalonnés périodiquement (en général annuellement)
par une société extérieure spécialisée.
Les certificats d’étalonnages devant
être archivés.
Le service biomédical possède actuellement :
- Un testeur de sécurité
électrique (EN 60-601.1)
- Un simulateur patient multiparamètres (signal ECG)
- Un testeur de défibrillateur
- Un testeur de tensiomètre non invasif
- Deux calibreurs de thermomètre
- Un analyseur de saturomètre (SPO2)
- Un enregistreur graphique (pour les températures)
- Divers appareils et outils (Multimètre TRMS, clef
dynamométrique, luxmètre, manomètre, cales et outils de
contrôle spécifiques).
e) Logiciel de
maintenance
Le service biomédical est
équipé d’une GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée
par Ordinateur). Elle est installée sur le poste informatique du responsable,
de ses deux assistantes, et de l’atelier biomédical, chacun ayant
des droits plus ou moins importants.
Chaque service de soin possède un accès intranet
sur son poste, lui permettant de visualiser les dispositifs mis à sa
disposition, leur état, et d’effectuer un appel vers le service
biomédical pour un dispositif.
La secrétaire visualise les appels et autorise l’intervention
en modifiant le statut, après l’accord du responsable.
Les techniciens visualisent aussi l’appel et son statut. Ils peuvent
intervenir lorsqu’ils en ont l’autorisation. Lorsque l’intervention
est terminée, ils complètent la fiche d’intervention GMAO
et clôturent l’intervention.
Les services de soin peuvent suivre les changements d’état en
se connectant à distance.
Cet outil permet une traçabilité des appels
et des interventions de maintenance curative. La traçabilité de
la maintenance préventive interne et quelques externes, sont assurées
par des procédures internes à l’établissement, sous
format papier. Le classeur de synthèse qui à été
réalisé permet d’améliorer le suivi de ces maintenances.
Les techniciens utilisent soit des fiches imprimées
par le logiciel de contrôle du dispositif, soit les fiches fournies par
les fabriquants, soit des
fiches réalisées en interne.
f) Planning
Comme l’impose le décret du 5 décembre
2001[3], les maintenances préventives sont planifiées sous forme
de campagnes réparties tout au long de l’année. Chaque
acteur dispose du planning annuel.
g) POOL
Le service biomédical utilise un POOL, qui est une
réserve des dispositifs médicaux les plus courants, entretenus
comme les autres et stockés dans le service biomédical. Ils sont
mis à disposition des services s’ils en font la demande, en remplacement
de leur dispositif lors d’une panne, d’une maintenance préventive
ou lors d’une augmentation ponctuelle de fréquentation. Elle apporte
un confort et une sécurité de fonctionnement pour les services
de soins.