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Etat des lieux de la politique de la Maintenance Biomedicale au centre anti-cancereux Rene Gauducheau



François xavier ARNAUD
Etat des lieux de la politique de la Maintenance Biomdicale au centre Rene gauducheau, François-Xavier ARNAUD
Stage professionnel de longue durée, MASTER Management des Technologies en Santé (MTS), UTC, 2007-2008
Université de Technologie de Compiègne
RESUME

La réglementation concernant la maintenance et le contrôle qualité n’a cessé, année après année, de s’étoffer, constituant un cadre exigeant. L’arrêté du 3 octobre 1995 a précisé en premier les obligations de maintenance ensuite élargies avec le décret du 5 décembre 2001.

Cette étude se situe dans le cadre de l’amélioration continue des pratiques du service de la Maintenance Biomédicale. Elle vise à faire un état de lieu de la politique actuelle au centre.

Après un état des lieux du parc les pratiques actuelles au centre, leurs conformités avec la réglementation, la politique actuelle et les évolutions envisageables seront étudiées dans le but d’améliorer la qualité du service rendu.

Mots clés : Politique, maintenance, contrôle qualité, état des lieux, centre anticancéreux.

ABSTRACT

Rules concerning maintenance and  quality control have been constantly in progress establishing a requiring frame. The order of October 3rd, 1995 first clarified the obligations of maintenance which was improved with the decree of December 5th, 2001.

This study is driven by the continuous improvement of the practices of Biomedical Maintenance. It aims at drawing a state of the art of the actual policy of the cancer center.

After an inventory of the park, the current practices in the cancer center, their matching with the rules, the current policy and the possible evolutions will be investigated in order to improve the quality of the performances


Key words : Policy, maintenance, quality control, inventory, cancer center.

Remerciements

Je remercie M. Pouvreau de m’avoir donné l’opportunité d’effectuer mon stage au centre René Gauducheau et de son aide tout au long de ce stage.

Je remercie également  M. Lisbona  de m’avoir accueilli au sein du service de Radiophysique.

Je tiens aussi à remercier M. Guibert, M. Gréau et M. Grall pour leur accueil et leurs conseils.

Enfin je remercie tout le personnel du Centre René Gauducheau ayant fait preuve d’une grande gentillesse à mon égard.



 

Sommaire


I.      Introduction

1.      Enjeux de la maintenance

a.       Un enjeu qualite  La securite sanitaire et la qualite du service rendu au patient

b.      Un enjeu financier  La maitrise des depenses d’exploitation

c.       Un enjeu de reconnaissance des services Biomedicaux

2.      Presentation du centre Rene Gauducheau

a.       Chiffres cles

II.         La Maintenance Biomédicale : Contexte et situation

1.      Contexte

a.       Le cadre reglementaire : un cadre sans cesse en evolution et exigeant

b.      Obligation de maintenance et de controle qualite des dispositifs medicaux

c.       Le champ d’application du decret 2001-1154

d.      Les regles de classification

e.      Les differents types de maintenance et les differentes options

2.      Les missions du service de la Maintenance Biomedicale au centre Rene Gauducheau

III.       Etat des lieux de la politique de maintenance au centre Rene Gauducheau 

a.       Methode

b.      Gestion des dispositifs medicaux

1.      Le parc de Dispositifs Medicaux : Bilan et gestion au centre Rene Gauducheau


a.       Etat des lieux et analyse du parc de dispositifs

b.      Evolutions possibles

2.      Bilan des pratiques biomedicales et  evolutions

a.       Etat des lieux des pratiques du service de la Maintenance Biomedicale

b.      Analyse des pratiques biomedicales

c.       Evolutions envisagees des pratiques biomedicales

3.      Bilan et strategie en matiere de sous-traitance


a.       Bilan

b.      Analyse

c.       Evolutions envisagees

IV.        Conclusions

1.      Conclusion sur les resultats

2.      Conclusion  sur la methode

3.    Conclusion personnelle


V.     Bibliographie




 

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       I.            Introduction

Une politique de maintenance doit définir le cadre des activités de maintenance ainsi que les pratiques actuelles. Elle décrit la direction à suivre afin de répondre aux missions de la Maintenance Biomédicale. L’étude effectuée lors de ce stage se situe dans le cadre de l’amélioration continue des pratiques du service de la Maintenance Biomédicale. Elle vise à faire un état de lieu de la politique actuelle au centre et de réfléchir à d’éventuelles évolutions.

1.      Enjeux de la maintenance

La maintenance est définis comme « ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé ». La maintenance est vite apparue comme un enjeu incontournable du monde hospitalier revêtant plusieurs facettes : sécurité sanitaire, maitrise des dépenses ou même crédibilité des services biomédicaux.

 
  a.      Un enjeu qualité : la sécurité sanitaire et la qualité du service rendu au patient

La qualité des soins passe notamment  par un parc matériel adapté, en état de bon fonctionnement et utilisé par des personnels correctement formés. Cela diminue les risques de dommage directs ou indirects causés au patient et peu éviter aussi d’éventuelles mises en causes de la responsabilité de l’établissement.

b.      Un enjeu financier : la maitrise des dépenses d’exploitation

Les nouvelles technologies utilisées dans les dispositifs récents tendent à utiliser un recours de plus en plus important au secteur privé spécialisé pour chaque dispositif. Ceci alourdit les dépenses d’exploitation dans un contexte d’économies pressant. Dans ce contexte, l’élaboration d’une politique de maintenance biomédicale raisonnée et adaptée à l’établissement peut conduire à maitriser les coûts.

c.       Un enjeu de reconnaissance des services Biomédicaux

Il est possible de voir confier à terme l’ensemble de la maintenance à des sous-traitants privés. Ceci pourrait poser des problèmes de monopoles et rendre vulnérables les établissements hospitaliers. Aussi faut –il prouver aussi bien auprès des autres services internes qu’auprès des entreprises externes, la capacité d’adaptation aux nouvelles technologies et d’organisation de la maintenance d’un service tel qu’un service Biomédical et mettre en avant des avantages tels que les baisses de coût en interne et la capacité d’intervention plus rapide.

 
2.      Présentation du centre René Gauducheau

Etablissement privé à but non lucratif, participant au service public hospitalier, le CLCC de Nantes est membre de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer, regroupant vingt centres en France. Il assure une prise en charge globale et pluridisciplinaire des patients atteints de cancer. L’activité de soins s’organise autour des principales thérapies utilisées en cancérologie (chirurgie, médecine et radiothérapie) associées à un vaste plateau médico-technique et de consultations (imagerie médicale, médecine nucléaire, département de biologie, bloc opératoire...). Le Centre est également fortement impliqué dans la recherche contre le cancer et il bénéficie, grâce à plusieurs de ses experts, d’une véritable reconnaissance internationale. Le CLCC de Nantes se développe au rythme des avancées de la recherche et des techniques médicales.

a.                  Chiffres-clés

·       
Le Centre répond à 4 missions principales :

o        Le soin

o        La recherche

o        L'enseignement

o        La prévention

·        Capacité :

120 lits d'hospitalisation, dont 26 de jour.

·        Les patients

Plus de 4500 patients par an sont suivis au Centre et 39000 patients se présentent en consultation.

 

·         Les soins en quelques chiffres

          o 2922 interventions au bloc opératoire
          o 2065 patients pris en charge en radiothérapie

 

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     II.            La Maintenance Biomédicale : Contexte et situation

1.      Contexte

Les missions de la maintenance sont aussi bien techniques qu’économiques: alliance entre la volonté de réduire les coûts et d’améliorer la disponibilité des dispositifs. Entre l’objectif d’assurer des performances du dispositif constantes et de réduire le coût des défaillances et les risques d’accident.

a.      Le cadre réglementaire : un cadre sans cesse en évolution et exigeant

La réglementation n’a cessé, année après année, de s’étoffer, constituant un cadre exigeant. Les obligations de maintenance,  précisées en premier dans l’arrêté du 3 octobre 1995 relatif à l’obligation de maintenance pour les matériels d’anesthésie et les dispositifs de surveillance et d’entretien per et post-opératoires puis ensuite élargies par le décret d’application du 5 décembre 2001, ont modifié les pratiques et donc les coûts de maintenance. Ces textes représentent la base de l’obligation de maintenance et de Contrôle Qualité.

b.      Obligation de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux

Le décret 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et de contrôle qualité, complété par l’arrêté du 3 mars 2003 fixant la liste des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et de contrôle qualité décrivent les minimas requis pour l’exercice de la maintenance des dispositifs médicaux dans les établissements de santé.

En particulier est développé dans ces textes :

·        L’exploitant est responsable de la mise en œuvre de la maintenance et du contrôle qualité,

·        Il doit disposer d’un inventaire des dispositifs médicaux, tenu à jour,

·        Il doit définir et mettre en œuvre une organisation destinée à s’assurer de l’exécution de la maintenance et du contrôle qualité en interne ou externe des DM dont il précise les modalités, celles-ci étant transcrites dans un document ; dans les établissements de santé, cette organisation est adoptée après avis des instances médicales après avis des instances médicales consultatives,

·        Il doit assurer la traçabilité de toutes les opérations de maintenance et de contrôle qualité.

 
c.       Le champ d’application du décret 2001-1154

Les dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance sont les suivants :

·        Les dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l’interprétation des images de radiodiagnostic,

·        les dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie,

·        les dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire,

·        les dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants,

·        les dispositifs médicaux de classe IIb et III en dehors des dispositifs cités précédemment (cf II-d Règles de classification).

Les dispositifs médicaux soumis au contrôle de qualité interne et externe sont les suivants :

·        Les dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l’interprétation des images de radiodiagnostic,

·        les dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des traitements de radiothérapie,

·        les dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire,

·        les dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des rayonnements ionisants.

Il est à noter que l’arrêté du 3 octobre 1995 n’est pas abrogé et conserve tout son pouvoir réglementaire.


d.      Les règles de classification

Les principes de la classification des dispositifs médicaux reposent sur un équilibre entre les risques potentiels que peut faire courir un dispositif lors de son utilisation telle qu’elle est revendiquée par son fabricant, la défaillance possible du dispositif au vu de la technologie employée et des considérations de police sanitaire.

Le législateur européen a clairement indiqué que les fabricants sont responsables de la classification de leurs dispositifs médicaux.
echelle de risque


Figure 1 : Classification des risques

Le législateur français, quant à lui,  a contraint tout exploitant français de dispositifs médicaux, dès lors que l’utilisation de ces derniers peut présenter un risque sérieux pour le patient ou les utilisateurs, à les maintenir. C’est pourquoi aujourd’hui nombreux sont les exploitants qui cherchent à identifier les dispositifs médicaux de classe II b.

e.       Les différents types de maintenance et les différentes options

Dans le monde hospitalier la maintenance prend un relief particulier car elle permet de prévenir d’une rupture dans la continuité des soins, d’une mauvaise qualité des soins et donc des dangers potentiels pour les patients et les utilisateurs et toutes les conséquences que cela peut impliquer.
·         La maintenance corrective

La maintenance corrective est définie comme « l’ensemble des opérations de maintenance effectuées après la défaillance » [2]. Par définition la maintenance corrective intervient après une panne  et consiste à rechercher l’origine d’une panne pour ensuite remettre en état de fonctionnement le dispositif.

Les coûts d’une panne d’un dispositif pour un établissement hospitalier peuvent s’évaluer comme :

Coût de la panne = Coût direct de la maintenance (pièces détachées, main d’œuvre…) + coût d’indisponibilité du dispositif (arrêt des soins…)
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·         La maintenance préventive

La maintenance préventive est la « maintenance effectuée selon des critères déterminés dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation de service rendu »  [1]. Elle a donc pour objectif d’éviter au maximum d’éventuelles défaillances des dispositifs qui entrainent des actions correctives. Pour atteindre cet objectif des actions régulières, préparées et programmées selon un échéancier préétabli sont mises en place.  La conception technologique des matériels actuels intègre de plus en plus d’éléments dont le remplacement est systématique ce qui entraine donc de plus de maintenance préventive.

Cette forme de maintenance consiste principalement à contrôler et/ou à remplacer un certain nombre de pièces ou d’organes dont la dégradation peut induire des dysfonctionnements sur l’équipement, avec une périodicité déterminée et connue à l’avance. Cette maintenance est facilement planifiable étant donné que les pièces à changer et la durée de l’intervention sont connues au préalable.

·         La maintenance conditionnelle

C’est une « maintenance préventive basée sur une surveillance du fonctionnement du bien et/ou des paramètres significatifs de ce fonctionnement intégrant les actions qui en découlent ».

Suite à l’analyse du suivi de la dérive des dispositifs, une action de maintenance est déclenchée afin de réduire l’impact d’une action corrective.

 
·         Les contrôles qualité

 

Le décret 2001-1154 décrit le contrôle qualité comme « l’ensemble des opérations destinées à assurer la sécurité du patient, de l’utilisateur et ses tiers et également à assurer que le dispositif considéré assure bien sa fonction. Le contrôle qualité est dit interne s’il est réalisé par des membres du service et il est dit externe s’il est réalisé par un organisme extérieur au centre hospitalier.

Pour le monde biomédical il est parfois difficile de faire la différence entre maintenance préventive et contrôle qualité, cependant les points suivants permettent de faire la distinction :

-          Lors d’une maintenance préventive le technicien change une pièce de façon préventive, il se déplace donc avec des outils pour effectuer la maintenance

-          Lors d’un contrôle qualité le technicien effectue un contrôle des performances. Il ne change aucune pièce du dispositif, il suit un protocole de mesure validé.

La maintenance préventive et le contrôle qualité n’ont donc pas la même finalité. Le contrôle de qualité permet de faire un contrôle des performances tandis que la maintenance préventive permet de maintenir le DM en bon état de fonctionnement. Les deux sont tout de même complémentaire car l’un peut déclencher la réalisation l’autre et réciproquement.

 
·         Des options stratégiques : faire, faire-faire, faire-avec

 

Concernant la maintenance différentes options sont possibles : elle peut être exclusivement faite en interne voire externalisée partiellement ou complètement. Le choix d’une option par rapport à l’autre dépend du savoir-faire ou de  la capacité en temps agent à réaliser cette tache.

o       La maintenance en interne

Il s’agit de faire réaliser la maintenance préventive et curative de certains appareils par les techniciens de l’établissement sous réserve que ceux-ci disposent du niveau satisfaisant de compétence.

o       La maintenance externe intégrale

Le contrat de maintenance tout risque comprend l’ensemble des interventions préventives et curatives de manière illimitée avec la fourniture de pièces détachées. Nécessaire lorsque le personnel ne dispose pas du niveau de compétence, ce contrat est le plus onéreux mais il libère du temps personnel.

o       La maintenance externe contractualisée ou maintenance partagée

C’est un contrat de partage des interventions entre les techniciens biomédicaux de l’établissement et le fournisseur. Ceci permet de réduire les délais d’interventions, de réduire le coût global du contrat tout en limitant l’impact sur le temps du personnel.

 
2-   Les missions du service de la Maintenance Biomédicale au centre René Gauducheau


 

Figure 2 : Missions de la Maintenance Biomédicale au centre René Gauducheau
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Le service de la « Maintenance Biomédicale »

Le service est composé de trois techniciens biomédicaux  et d’un responsable. Ils possèdent une formation technique pluridisciplinaire qui leur permet d’intervenir au premier niveau sur l’ensemble des dispositifs médicaux et au deuxième niveau sur certains appareils critiques.

Trois personnes (deux techniciens + responsable)  ont une formation accrue sur les accélérateurs de particules car ces dispositifs requièrent des connaissances techniques particulières de part leurs technologie.

Le service de maintenance biomédicale dispose d’une GMAO depuis 1991 qui recense les équipements et les interventions au centre René Gauducheau.

 
  III.            Etat des lieux de la politique de maintenance au centre René Gauducheau

 
a.      Méthode

Cette étude a été réalisée grâce à la GMAO installée au centre et à l’analyse des contrats et des pratiques en cours, elle a pour objectif d’améliorer les pratiques de la Maintenance Biomédicale et la qualité du service rendu.

Un état des lieux du parc à d’abord été réalisé. Après avoir étudié la situation du parc au niveau quantitatif et qualitatif, un bilan de la maintenance a été effectué tout en gardant à l’esprit les exigences réglementaires imposées et les préconisations constructeurs. Une étude sur les pratiques du service concernant les dispositifs a aussi été effectuée en s’appuyant sur l’autoévaluation du guide des Bonnes Pratiques Biomédicales. Enfin des propositions d’évolutions ont été proposées concernant différents points de la Maintenance Biomédicale.

 

Figure 3 : Gestion du projet de stage

Pour réaliser l’état des lieux du parc il a été possible de s’appuyer sur la GMAO mise en place dans le centre depuis 1991 qui est un miroir révélateur du parc de dispositifs et des actions du service de la maintenance biomédicale. En effet celle-ci est bien utilisée au centre en ce qui concerne le recensement des dispositifs, les informations complémentaires la traçabilité des interventions. Il faut toutefois réévaluer certains chiffres obtenus. En effet, certains dispositifs ont été regroupés dans la GMAO, ne comptant  que pour un seul dispositif alors qu’en fait ils représentent un nombre de dispositifs plus important comme c’est le cas par exemple pour les petits dispositifs de laboratoire.

Les indicateurs utilisés dans la GMAO sont la date d’achat des dispositifs, le nombre de dispositifs, le coût d’achat des dispositifs et leurs localisations.

Concernant l’analyse des pratiques Biomédicales un document de regroupement des dispositifs par groupe d’activité a été créé. Il a pour but de :

-          Evaluer les pratiques actuelles,

-          Vérifier la conformité des pratiques avec la législation,

-          Simplifier la gestion du parc

 Ce document renseigne chaque dispositif sur :

-          La classe du dispositif,

-           La réglementation actuellement en vigueur,

-          Les préconisations constructeurs,

-          Les pratiques actuellement en cours sur ces dispositifs

-          Un bilan de conformité des pratiques actuelles vis-à-vis de la réglementation.

Ce document réalisé est disponible dans l’annexe 1. Il regroupe le parc de matériels en 88 types de dispositifs et 14 classes d’activités.

Pour la gestion du parc de matériels une « hiérarchie » des dispositifs a été appliquée mais rien n’a été clairement écrit. Afin de mettre en place un critère fiable en vue de justifier des choix actuels concernant la maintenance et le Contrôle qualité effectués au sein du centre et déterminer les points essentiels à traiter, il a été déterminé la criticité des dispositifs actuels du parc en se basant sur le document classant le parc en groupes homogènes. En effet la criticité m’a semblé être un bon indicateur, précis et fiable.

Pour analyser la criticité il a été décidé d’utiliser la méthode PIEU qui tient compte de différents critères tels que :

-          L’incidence des pannes ou les répercussions qu’une panne du dispositif a sur la qualité des soins.

-          L’importance de l’équipement pour évaluer si le dispositif est essentiel ou s’il peut être remplacé par un autre.

-          L’état de l’équipement, s’il varie selon l’âge et dans l’état ou il a été maintenu jusqu’alors.

-          Le taux d’utilisation de l’équipement

Pour analyser la criticité il suffit de pondérer chaque critère, la note maximale étant 0. En multipliant chaque coefficient on obtient une valeur de pondération comparable à d’autre. Nous voyons que si une note parmi les facteurs est maximale (0) alors la criticité est maximale.

Pour comprendre ce qu’est la criticité et pour pouvoir comparer la criticité des accélérateurs à d’autres dispositifs voici à titre d’exemple le calcul de la criticité selon la méthode PIEU pour trois dispositifs :

Dispositif
   

Incidence des pannes (P)
   

Importance de l’équipement (I)
   

Etat de l’équipement (E)
   

Taux d’utilisation de l’équipement (U)
   

Criticité = P*I*E*U


   


Figure 4 : Exemple de calcul de la criticité
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Le calcul de la criticité est un procédé qui repose sur une estimation des dispositifs.

Ce calcul de la criticité a été effectué  pour tous les types de dispositifs. Le document obtenu est disponible en Annexe 2.

Par la suite concernant l’analyse globale de la politique du service il a été décidé d’utiliser comme support le Guide des Bonnes Pratiques Biomédicales (GBPB) en ne s’intéressant qu’a quelques parties jugées prioritaires et qui concernent les Bonnes Pratiques Fonctionnelles. Afin d’avoir une vision concrète de la Maintenance Biomédicale le questionnaire d’autoévaluation des pratiques à été utilisé. Il a été soumis à deux techniciens du centre sur les parties jugées prioritaires.  Le GBPB a été utilisé dans un esprit d’aide à l’évaluation des pratiques et non comme un référentiel définitif. Une réflexion a été menée en ayant toujours à l’esprit les points essentiels qui concernent le centre et les développements engagés.

 
b.      Gestion des dispositifs médicaux

Une bonne gestion des dispositifs commence dès la prévision des achats et finie après la réforme du dispositif (gestion des déchets). Le service de la maintenance biomédicale doit mettre l’accent sur différents points le long du cycle de vie du dispositif pour maitriser le parc de dispositifs médicaux.

Nous verrons la gestion du parc en trois points essentiels : le premier point développe la gestion des dispositifs à proprement parler. Nous verrons par la suite le bilan des maintenances actuelles au centre et le dernier point  développera la partie sous-traitance avec les prestataires extérieurs.

 
1.      Le parc de Dispositifs Médicaux : Bilan et gestion au centre René Gauducheau

Le centre René Gauducheau permet aux patients de bénéficier des dernières technologies en matière de lutte contre le cancer. En effet, parallèlement aux dispositifs classiques d’un hôpital tel que le monitorage, la perfusion ou les dispositifs de chirurgie, le centre René Gauducheau dispose de 6 accélérateurs linéaires, de deux scanners, d’une TEP-scan et de deux gamma cameras.

a.      Etat des lieux et analyse du parc de dispositifs

·         Le parc sur le plan quantitatif

Le parc des dispositifs médicaux du centre René Gauducheau représente une valeur brute d’environ 23 M€.

Au mois de Février 2008, le service biomédical doit gérer un parc d’environ 800 dispositifs inventoriés dans la GMAO.  Ce nombre relativement peu important ne doit pas cacher le fait que la gestion du parc est délicate car une part très importante (70%) de la valeur de ce parc est constituée de dispositif « lourds » tels que les accélérateurs linéaires,  les dispositifs d’imagerie et des dispositifs de médecine nucléaire. Ces dispositifs sont « gourmands » en maintenance et contrôles et ont donc  une répercussion directement visible sur la gestion et les coûts de maintenance.

D’importants investissements ont été réalisés  depuis 2005 avec l’achat d’un accélérateur  linéaire dernière génération, d’une Tomothérapie et d’un scanner. Ces trois dispositifs représentent  à eux seuls 90% des investissements de ces 3 dernières années.

Outre les dispositifs dits « lourds », fondamentaux dans la mission principale du centre il faut garder à l’esprit que le service biomédical doit gérer également  une grande variété de dispositifs. En effet les dispositifs des services « clés » du centre qui sont : le service de radiothérapie, de radiologie et de médecine nucléaire ne représentent que 27% des dispositifs total en nombre pour une valeur de 90% de la valeur totale du parc.

Ainsi les équipements les plus nombreux sont les pompes à perfusion (91), les pousses seringues (63), les moniteurs cardio-respiratoires (24) et les moniteurs multiparamétriques (23). Il y a plus de 120 dispositifs différents à gérer au centre.

Le nombre d’équipements sous la responsabilité du service biomédical n’a cessé d’augmenter régulièrement, en moyenne de 6% par an. Ceci s’explique par le fait que la majorité des investissements  est utilisée pour l’achat de dispositifs non issus de renouvellement (en ce qui concerne les « petits » dispositifs).



Figure 5 : Evolution du nombre de Dispositifs Médicaux au centre René Gauducheau
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La valeur de l’actif n’a cessé elle aussi d’augmenter mais de manière plus prononcée (12%). Ceci est dû à :

- Une volonté du centre d’utiliser les dernières technologies en matière de lutte contre le cancer ce qui a amené à investir dans des dispositifs onéreux,

- L’augmentation globale des coûts des dispositifs médicaux,

- Un accroissement de l’activité du centre dû à une hausse du nombre de cancer en Loire-Atlantique (hausse de 20% entre 1998 et 2004) ce qui implique la nécessité de s’équiper d’avantages en dispositifs de thérapie pour faire face.

 

Les dispositifs de lutte contre le cancer étant très onéreux, le moindre investissement est directement visible sur un parc à l’échelle de celle du centre. Etant donné de forts investissements l’augmentation de la valeur du parc est plus prononcée que l’augmentation du nombre de dispositif.


 

Figure 6 : Evolution de la valeur brute du parc au centre René Gauducheau

 

Le nombre relativement faible de dispositifs à gérer ne doit pas cacher le fait que la maintenance au centre est primordiale et délicate. En effet en plus des dispositifs « classiques » a gérer, il existe au centre une forte concentration de dispositifs très pointus qui sont couteux en valeur mais aussi en maintenance et temps humain.

·         Le parc sur le plan qualitatif et son évolution

 
Le centre René Gauducheau dispose d’une gamme variée de dispositifs à gérer ainsi qu’un grand nombre de marques constructeurs en exploitation. Cette variété se double de dispositifs plus critiques en thérapie,  radiologie et médecine nucléaire particulièrement nombreux pour un centre à l’échelle d’un centre de lutte contre le cancer.

 
·          Répartition par classe de risque

Il appartient à l’exploitant de prendre les dispositions qui s’imposent pour connaître la classe de tous dispositifs acquis. Cette classe est importante au vue de la législation. En effet selon la classe du dispositif il est imposé ou non l’obligation de maintenance et de contrôle qualité.

L’exploitation de la GMAO ne permet pas de chiffrer la proportion des dispositifs par classe. En effet il est difficile pour les techniciens de connaître la classe du matériel lors de la mise en service d’un dispositif dans la GMAO, en particulier pour les dispositifs mis en service avant la mise en place de la GMAO. Tous les dispositifs ne sont donc pas renseignés à ce sujet rendant les chiffres trop approximatifs.

Par contre grâce au regroupement des dispositifs par activité il a été déterminé la classe par famille de dispositifs. Ceci permet de comparer les actions menées au centre vis-à-vis de la réglementation et de lever les non-conformités.

·         Âge du parc de dispositifs médicaux : un parc vieillissant

L’âge moyen du parc est, selon les données issues de la GMAO de 9,5 ans. Au mois de Février 2008, 42% des dispositifs ont plus de 10 ans. Ces chiffres  sont  élevés.

 

 

Figure 7 : Proportion du parc selon l’âge des dispositifs

 

Il y a eu des politiques de planification des investissements des achats et du renouvellement du matériel mais ces politiques sont ponctuelles et ne sont pas appliquées en continu. Actuellement un dispositif est renouvelé au cas par cas.

 
·         Gestion des équipements : Actuellement une politique de renouvellement au coup par coup

 

On dit en général que l’on considère que l’âge de huit ans représente pour la plupart des dispositifs un « point de rupture technologique » synonyme de dépassement du seuil de rentabilité et donc de surcoûts d’exploitation, les maintenances curatives devenant alors  plus nombreuses. En fait le centre applique cette règle de surcoût des maintenances curatives mais sans règle rigoureusement écrite.

 

Le parc étant de taille réduite il est facile de voir en pratique lorsqu’un dispositif tombe fréquemment en panne. Si tel est le cas, le renouvellement de celui-ci est alors étudié au cas par cas en comparant la valeur des interventions curatives par rapport au coût d’un dispositif neuf. De plus par souci économique le centre ne souhaite pas renouveler des dispositifs même anciens si ceux-ci tombent peu en panne. Ce choix peut se justifier si le coût des maintenances curatives est faible par rapport à l’achat d’un nouveau dispositif.



Figure 8 : Nombre de Dispositifs Médicaux achetés par année

 

La figure 8 met en lumière différents points :

-          La forme discontinue de la courbe souligne l’absence de régularité dans les achats des dispositifs médicaux et l’absence de politique. Le centre est actuellement plus dans une politique de réaction que dans la gestion du parc à long terme.

-          Des investissements plus importants ont été réalisés ces trois dernières années par rapport aux années précédentes mais ceux-ci correspondent plus à des opportunités d’achat suite à des prises de consciences de la vétusté d’un type de dispositif par exemple, le renouvellement de toutes les pompes à perfusion en  2005.

-          Une part importante (non visible sur la courbe) de dispositifs sont anciens (27% ont été achetés avant 1992).

 

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b.      Evolutions possibles

En matière de gestion du parc des dispositifs médicaux la principale évolution concerne l’implication de la Maintenance Biomédicale dans le processus d’achat. En effet actuellement la Maintenance Biomédicale intervient peu dans le processus d’achat. La figure 9 présente les différents points du processus d’achat ou la Maintenance Biomédicale peut intervenir.

 

Figure 9 : Interventions possibles de la Maintenance Biomédicale dans le processus d'achat

·         Mise en place d’une politique de prévision des investissements

Depuis peu un plan d’achat pour les « petits » dispositifs (dispositifs de perfusion par exemple) est en train de se mettre en place. Celui-ci tient compte de l’état du dispositif, des différentes interventions effectuées sur celui-ci, des besoins de chaque service et du nombre de dispositifs à disposition dans ces services. Le plan prévoit les investissements sur une période de trois ans. Un tel plan permet :

-          D’avoir une bonne gestion du renouvellement du parc,

-          Prendre en compte l’évolution des besoins de chaque service,

-          Prévoir les budgets d’achat et de renouvellement,

-          Avoir une force de négociation supplémentaire due à un volume plus important de dispositifs à acheter.

Il semble nécessaire d’étendre ce type de plan à l’ensemble du parc de matériels et de mettre en place cette politique en continu.

 
·         Prendre une part plus importante dans le  processus d’achat

 

Actuellement le service de la Maintenance Biomédicale n’est pas systématiquement consulté lors de l’achat des dispositifs.

 La bonne maintenance d’un dispositif commence dès l’achat car différents éléments auront une importance dans la bonne gestion des Dispositifs Médicaux et des risques liés à ceux-ci. Certains points importants doivent être vérifiés :

-          Conformité du dispositif (marquage CE, compatibilité électromagnétique)

-          Performances du dispositif,

-          Le dispositif assure la traçabilité des interventions,

-          Durée de la garantie,

-          Etude du SAV (délais d’intervention, service téléphonique…),

-          Etude du coût de maintenance,

-          La maintenance préventive (type, processus, fréquence…),

-          Les contrats de maintenances (types, coût, augmentation annuelle…),

-          Le matériel associé pour effectuer les maintenances,

-          Formations personnel (coût, prise en charge…),

-          « Maintenabilité » du dispositif.

Associer la Maintenance Biomédicale au processus d’achat permet de s’assurer de la présence des pièces exigées et des informations importantes concernant les dispositifs.

                De plus, comme présenté à la figure 9, de part son expertise technique la Maintenance Biomédicale doit être consultée. Ceci afin de juger des performances du dispositif mais aussi de la bonne « maintenabilité » de celui-ci, c'est-à-dire de l’aptitude du dispositif à être facilement maintenable. Cette consultation technique à pour but de vérifier que l’appareil répond aux exigences techniques mais aussi de connaître l’implication en terme de maintenance que le dispositif implique.

Enfin la Maintenance Biomédicale doit prendre part au processus d’achat afin de mieux négocier tous les coûts sous jacents suite à l’achat d’un dispositif tels que le coût des formations des techniciens biomédicaux, le coût des pièces détachées et le coût des interventions externes. Ces coûts doivent être négociés avant l’achat. La Maintenance Biomédicale intégrée au processus d’achat permet une meilleure maitrise des dépenses liées à l’exploitation des dispositifs médicaux.

·         Tendre vers une plus grande homogénéité du parc

Un achat adéquat permet une bonne une gestion du parc des Dispositifs Médicaux. En effet il convient de penser un achat à l’échelle du parc et pas seulement à l’échelle du dispositif. Une homogénéisation des dispositifs médicaux permettrait :

-          d’un point de vue quantitatif de générer des économies grâce à une meilleure négociation avec les fournisseurs sur les prix d’achats et les contrats de maintenance (effet volume),

-          d’un point de vue qualitatif  de diminuer le nombre de marque de dispositifs médicaux et donc d’engendrer une meilleure connaissance du parc et une meilleure maîtrise des dispositifs que ce soit pour le service de la Maintenance que pour les utilisateurs.

 

D’un point de vue technique, économique ou de gestion, la maintenance doit être considérée comme un critère à part entière tout comme le sont les critères utilisateurs. De ce fait il semble nécessaire que la Maintenance Biomédicale soit consultée lors de l’achat des dispositifs qu’elle a sous sa responsabilité.

 
2.      Bilan des pratiques biomédicales et  évolutions
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a.      Etat des lieux des pratiques du service de la Maintenance Biomédicale

·         Les interventions  du service de la Maintenance Biomédicale

 

Depuis deux ans l’activité du service de la maintenance biomédicale a considérablement augmentée (près de 30%) suite aux achats de nouveaux accélérateurs linéaires entre autre.

En 2007 le service biomédical a dû effectuer ou gérer 1323 interventions ce qui correspond à près de 2400 heures de travail.

Figure 10 : Evolution du nombre d’interventions concernant le service de la Maintenance Biomédicale

La radiothérapie est le premier secteur  d’intervention de la Maintenance Biomédicale, elle représente près de 40% des interventions totales réalisées en 2007 et 51% de toutes les interventions réalisées en interne. La figure 11 nous montre aussi que l’oncologie  demande un nombre important d’interventions dues au volume important de dispositifs de perfusions dans ce service. Cela représente un nombre conséquent d’intervention en interne mais pour la majorité ceux sont des interventions réalisées en externe.

 

 

Figure 11 : Nombre d’interventions par service

La moitié des interventions réalisées au sein du service se font en interne mais en nombre d’heures cela ne représente que 27% du total des heures en intervention. Nous pouvons voir aussi qu’une grande partie de la durée des interventions est consacrée à de la maintenance préventive (43%) qu’elle soit réalisée en interne ou en externe.


Figure 12 : Nombre d’interventions selon le type de maintenance

L’activité du centre du centre est répartie entre tous les types de maintenance avec tout de même une faible part consacrée à la maintenance préventive en interne. Le nombre d’heures associé à de la maintenance corrective externe semble important mais ceci peut se justifier par les délais de traitement plus longs lorsqu’un dispositif est envoyé en réparation à l’extérieur en comparaison avec un traitement en interne de la panne.



Figure 13 : Nombre d’heures d’interventions selon le type de contrat



Figure 14 : Durée des interventions par service en 2007

Comme nous pouvons le voir sur la figure 14,  à elles seules les interventions en radiothérapie représentent plus que la somme de toutes les autres interventions. En effet les accélérateurs en radiothérapie demandent beaucoup d’attention que ce soit en préventif ou en correctif et ces interventions sont plus longues que pour des dispositifs classiques. Les trois quarts des interventions en radiothérapie sont externes mais les interventions internes représentent plus de 50% des interventions réalisées en interne.

En ce qui concerne les deux autres services avec des dispositifs « lourds », la majorité des interventions s’effectuent en externe.

En médecine nucléaire quasiment aucune intervention n’est faite en interne. Ceci peut s’expliquer par le niveau élevé de qualification qu’il faut obtenir pour intervenir sur ces dispositifs mais aussi par le manque de temps technicien pour se consacrer d’avantage à ce service. Le personnel s’adresse donc peu au service de la Maintenance Biomédicale et fait appel aux prestataires extérieurs.

En Imagerie le service de la Maintenance Biomédicale intervient plus mais encore une fois la technologie des dispositifs nécessite des techniciens ayant la formation adéquate ce qui n’est pas le cas actuellement au centre sur ce type de dispositifs.

 
·         Aspect réglementaire et non-conformités

Deux points critiques ont été relevés, il s’agit des centrifugeuses et des instruments de mesure d’activité ou de dose (dosimètre, activimètre…).

Les centrifugeuses sont soumises au décret du 5 mars 1993 qui stipule que les centrifugeuses « doivent avoir fait l’objet, depuis moins de douze mois au moment de leur utilisation, de la vérification générale périodique ». Le centre n’effectue actuellement aucune maintenance préventive ou contrôle qualité sur les 17 centrifugeuses du centre. Il est nécessaire de mettre en place le plus rapidement possible une politique de contrôles pour palier à cette non-conformité.

De plus la vérification et l’étalonnage des instruments de mesures de rayonnements ionisants tels que les instruments de mesure de radioprotection, les instruments de mesure de dose au patient et les dosimètres ne sont pas réalisés de façon systématique et ne sont pas planifiés. Il faut rapidement mettre en place une politique de planification de la vérification de ces dispositifs comme le stipule le décret du 26/10/2005 relatif aux « modalités de contrôle de radioprotection ».

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b.      Analyse des pratiques biomédicales

·          Une maintenance corrective « priorisée »

 

Au centre René Gauducheau les techniciens sont amenés à intervenir sur tous les dispositifs qui composent le parc.

En ce qui concerne la maintenance corrective et en matière de temps de réaction la priorité est donnée aux appareils « lourds » du centre et en particulier les dispositifs de radiothérapie. Ce choix de réagir prioritairement pour ces dispositifs peut s’expliquer par la criticité élevée de ceux-ci. En effet si on regarde les résultats de l’étude de la criticité on voit bien que les dispositifs « lourds » tel que les accélérateurs linéaires, la TEP-scan, les gammas caméras, le scanner ou le mammographe numérique sont les plus critiques. En effet une panne sur ce type de dispositifs aura de nombreuses conséquences :

-          Tout d’abord cela aura des conséquences sanitaires.  En effet il faut veiller à assurer la continuité des soins  ou des dépistages délivrés aux patients.  Si un dispositif tombe en panne il n’y a aucune solution envisageable pour combler au manque du dispositif de part leurs faible nombre, leurs taux d’utilisation élevé et  l’importance de ces dispositifs pour le traitement des patients.

-          Ensuite cela peut avoir des répercussions en termes d’image pour le centre. Il faut assurer au maximum la prise en charge des patients selon les rendez-vous fixés au préalable,

-          Enfin il y aura des retombées économiques. Les dispositifs « lourds » étant le cœur du métier au centre, la non-réalisation d’actes médicaux diminue l’activité du centre et par conséquence cela engendre une baisse des rentrées financières.

 

Un exemple avec un accélérateur linéaire permet de mieux cerner les conséquences d’un arrêt prolongé de la machine.

Au niveau sanitaire l’arrêt des traitements entraine un report des séances thérapeutiques ce qui n’est pas conseillé lors d’un traitement par radiothérapie. Ensuite lors d’un arrêt, tous les rendez-vous fixés (il peut y en avoir plus de 40 par jours) sont modifiés entrainant des difficultés vis-à-vis des patients. Enfin à titre d’exemple concernant les retombées économiques pour un accélérateur linéaire en traitement « classique », la sécurité sociale rembourse au centre approximativement 180 Euros par acte. Sachant que chaque acte dure à peu près 15 minutes, pour une panne de 4 heures c’est une perte de presque 3000 Euros pour le centre. De plus contractuellement, un technicien intervient sur site au maximum 4 heures après la demande. Afin de réduire les délais d’intervention au maximum il faut favoriser la maintenance en interne.  Il est important aussi de disposer d’un  stock de pièces détachées sur place pour accélérer la remise en état du dispositif en évitant les délais supplémentaires d’envoi de pièces.

Les demandes de maintenances correctives sont donc priorisées au profit des « gros » dispositifs critiques afin d’agir le plus rapidement possible.

En ce qui concerne les dispositifs moins critiques ils sont traités en correctif de façon normale au sein du centre. Cela signifie qu’ils ne font pas l’objet d’une priorisation particulière et sont dépendants de  la durée de l’intervention, de la durée de traitement si le dispositif a été envoyé en réparation ou la durée de livraison des pièces détachées si besoin est.

 
·         Une  maintenance préventive « ciblée »

La maintenance préventive est ciblée sur des activités sensibles telles que la chirurgie, la suppléance fonctionnelle (ventilateurs), les injecteurs de produits de contraste ou le générateur de circulation de chimiothérapie. Ce choix d’effectuer une maintenance préventive sur ces dispositifs est justifiée au vu de l’analyse de la criticité qui a été faite précédemment et des recommandations constructeurs. En effet ces dispositifs ont une criticité élevée même si elle n’est pas la plus importante. Cibler la maintenance semble donc judicieux.

La maintenance préventive couvre aussi les dispositifs lourds (Scanner, Mammographie numérique, gamma caméras, TEP-scan, accélérateurs linéaires) très critiques qui nécessitent de fait une maintenance préventive selon les recommandations constructeurs.

 
·         Le Contrôle Qualité

Globalement le Contrôle Qualité mis en œuvre au centre René Gauducheau porte essentiellement sur les équipements à rayonnement ionisant, sur les dispositifs de monitorage et de perfusion.

Il est effectué sur les équipements à rayonnement ionisant car la réglementation oblige au Contrôle Qualité sur ce type de dispositif (Arreté 2001-1154).

En ce qui concerne les dispositifs de monitorage et de perfusion une société prestataire de services effectue ces contrôles pour différentes raisons :

                    - Sur les petits appareils tels que les pousse-seringues et le monitorage, la maintenance préventive recommandée par le constructeur correspond souvent à un changement de batterie ou un contrôle des performances. Ces appareils étant peu critiques il a été decidé d’effectuer un contrôle qualité annuel et non une maintenance préventive,

- Vu le volume de dispositifs que cela représente (correspond à plus de 200 dispositifs), faire réaliser cela par un prestataire extérieur libere du temps technicien important et permet ainsi de se prioriser sur les dispositifs critiques,

-  Cette maintenance n’est pas effectuée par le constructeur des dispositifs par souci économique et de simplification de gestion.

 

Bilan :

Même si une politique n’a pas été contractualisée les pratiques biomédicales semblent judicieuses. En effet la maintenance biomédicale priorise la maintenance corrective sur les dispositifs très critiques, effectue la maintenance préventive et le contrôle qualité sur les dispositifs les plus critiques et respecte la législation en vigeur (mis à part les deux non-conformitées relevées).

 
c.       Evolutions envisagées des pratiques biomédicales

·         Mise en conformité vis-à-vis de la réglementation

En premier lieu le point essentiel est de se mettre rapidement en conformité avec la législation. Il faut régler rapidement les deux Non-Conformités essentielles relevées. Concernant les centrifugeuses il faut mettre en place un processus de maitenance préventive.

En ce qui concerne les dispositifs de mesure des rayonnements il faut planifier leurs contrôles et mettre en place les actions nécessaires à ces contrôles.
·         Contractualisation d’une politique et définition de critères fiables

Même si les pratiques  sont judicieuses il faut veiller à écrire une politique en matière de  gestion des pratiques biomédicales. Cette politique choisie et raisonnée permettrait d’être toujours cohérent quand aux maintenances  effectuées et de pouvoir se justifier quand aux typse de maintenances effectuées  selon le type de dispositif. Cette politique doit tenir compte de critères fiables. Au vu de l’analyse effectuée, il semble envisageable d’utiliser la criticité comme un de ces critères.

 
·         Une  plus grande maitrise de la gestion du stock de pièces détachées

Il existe une gestion du stock des pièces détachées au centre. Celle-ci se fait au coup par coup lorsque des pièces viennent à manquer ce qui peut entrainer des délais supplémentaires de traitement du dispositif dus au temps de livraison des pièces. Afin d’améliorer la qualité du service rendu et dans le but de diminuer le temps d’immobilisation du dispositif  il faut maitriser la gestion des pièces détachées. Le service de la Maintenance Biomédicale dispose d’une GMAO possédant un outil de gestion du stock. Actuellement cette option n’est pas utilisée dans le service. Dans le cadre de l’amélioration continue des pratiques du service il serait envisageable de gérer le stock grâce à cet outil.

 

 
3.      Bilan et stratégie en matière de sous-traitance

 

             Le centre René Gauducheau dispose d’une grande variété de marque et de société prestataire de service.

La sous-traitance peut adopter différents visages :

-  Les marchés de type forfaitaires tous risques,

-  Les marchés de type forfaitaires participatifs,

- Les marchés dits « à l’attachement » pour lesquels chaque intervention externe et/ou demande de pièces détachées fait l’objet  d’un bon de commande.

Les choix du type de marché (forfaitaire ou attachement) et sa forme dépendent du dispositif médical concerné et des contraintes de maintenance interne.
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a.      Bilan

·         Au niveau quantitatif

Avec un total de 46 contrats et approximativement 50% du parc sous contrat le centre René Gauducheau dispose d’un arsenal de contrats avec des sous traitants extérieurs important. En 2007 le coût total de ces contrats s’élevait  à 920 000 Euros.  Cette importance de contrats s’explique par:

-          le nombre important de dispositifs ayant une technologie pointue qui  demandent donc l’expertise d’un personnel qualifié que ne peut avoir le personnel du centre,

-           le manque de temps techniciens pour certaines interventions et la priorité donné à d’autres services,

-           L’absence de matériel de contrôle de mesure qui ont un coût d’achat important.

 

La maintenance biomédicale préfère prioriser les interventions sur les dispositifs critiques ou l’action de maintenance aura un impact beaucoup plus important sur l’activité du centre.

Pour l’année en cours le budget prévisionnel des contrats de maintenance subit une hausse de plus de 60% pour atteindre une valeur d’approximativement 1 400 000 Euros. Cette augmentation spectaculaire est en particulier due à la fin de la période de garantie de plusieurs accélérateurs de particules. Sur un budget tel que celui du centre de telles sommes ont un impact important. Un tel budget associé aux contrats de maintenance avec des prestataires extérieurs est indispensable, il faut tout de même le contrôler. 

 
·         Au niveau qualitatif

 

Evidemment les services les plus consommateurs de contrats avec des prestataires extérieurs sont la radiothérapie, la médecine nucléaire et la radiologie de part la technologie utilisée nécessitant une expertise importante.

Si on souhaite agir sur la valeur importante des budgets alloués aux contrats actuels il faut donc agir tout d’abord sur ces trois gros secteurs au vu de la proportion très importante qu’ils représentent par rapport aux autres services (figure 15).


Figure 15 : Valeur des contrats par services

 
b.      Analyse

Pour l’année en cours le budget prévisionnel des contrats de maintenance explose. Maitriser ce budget devient une priorité vu l’augmentation de celui-ci.

Vu le type de dispositifs présents dans ces services, la grande majorité des contrats tous risques se trouvent dans les services de radiothérapie, médecine nucléaire et d’imagerie. Ces dispositifs nécessitent de fait un contrat avec un prestataire extérieur afin de bénéficier de l’expertise technique et de la prise en charge des pièces détachées onéreuses incluses dans le contrat. Par contre le choix du type de contrat peut lui être discuté au cas par cas, différents critères entrant en jeu.

 

 
c.       Evolutions envisagées

·         Développer la maintenance en interne en radiothérapie

En ce qui concerne la radiothérapie il faut conserver des contrats avec les prestataires extérieurs vu le coût important des pièces détachées qui sont prises en charge dans le contrat. Par exemple sur l’accélérateur SL 25, un magnétron coûte 82 048 € et une chambre d’ionisation 7 019 €. Vu le coût de ces pièces il est indispensable que ces dispositifs soient pris en charge par un contrat. De plus une intervention externe engendre des coûts importants liés au coût horaire du technicien et au déplacement de celui-ci. Voici un exemple de coût de déplacement et coût horaire d’un technicien spécialisé :



Hors prise en charge d’un contrat les coûts d’une intervention curatives peuvent être très  importants, il est donc indispensable que ces dispositifs soient sous contrat.

Actuellement les techniciens effectuent, sur les accélérateurs linéaires, les interventions qui leurs sont réalisables c'est-à-dire les interventions correctives de niveau I et quelques maintenances préventives. Lorsqu’une panne est plus importante un technicien spécialisé intervient alors. Ce mode de fonctionnement correspond plus à un contrat partagé qu’à un contrat tous risques. Modifier le type de contrat ne modifierait pas l’activité des techniciens du centre. Il semble donc possible de glisser de contrat tous risques vers contrat partagé pour la majorité des accélérateurs linéaires.

Ceci n’est pas à négliger car un contrat participatif permet de faire d’importantes économies. Un contrat partagé permet de diminuer le cout du contrat de 15% en moyenne, cette valeur peut parfois être supérieure. Le type de contrat est négocié lors de l’achat des appareils.

En ce qui concerne le coût des contrats partagés par rapport au contrat tous risques voici a titre d’exemple le coût de deux types de contrats envisageables pour un accélérateur donné, un contrat participatif et un tous risques.

 



Figure 16 : Comparaison contrat tous risques-contrat partagé

 

 Il est donc envisageable de glisser des contrats tous risques vers des contrats participatifs afin d’accroitre la prise en charge des interventions de niveau 2 et la disponibilité des dispositifs tout en réduisant le coût de la maintenance.

Actuellement sur les 6 accélérateurs au centre seulement 2 sont sous contrats participatifs. Le centre semble déjà engagé dans cette voie et souhaite développer les contrats partagés. Pour cela les constructeurs exigent que le personnel suive des formations avancées pour pouvoir prétendre à ce type de maintenance. A terme la majorité des accélérateurs devrait être en maintenance partagée et ceci permettra de diminuer le cout des contrats actuels étant donné la part importante que représente les contrats tous risques en radiothérapie.
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·         Diminuer la dépendance vis-à-vis des prestataires extérieurs en médecine nucléaire et en  imagerie

Nous avons vu que en ce qui concerne les « gros » dispositifs des trois secteurs clé la majorité sont en contrat tous risques. En ce qui concerne la radiothérapie le service agit lui-même sur les accélérateurs linéaires dans la mesure de son savoir-faire. En ce qui concerne la médecine nucléaire la quasi totalité des interventions se fait en externe.

Concernant ces dispositifs il faut donc se poser les questions des conditions d’efficacité de ces interventions extérieures. Pourquoi sous-traiter, quel savoir faire conserver et comment conserver le contrôle sur ces dispositifs ?

Les raisons qui ont poussé à sous traiter complètement ces interventions sont dues au manque de formation des techniciens sur ces appareils, leur manque de temps et le manque de communication entre ce service et la Maintenance Biomédicale. Il est à noter tout de même qu’une technicienne effectue des contrôles en médecine nucléaire mais ses interventions ne sont pas renseignées dans la GMAO.

Tout de même il serait sans doute préférable d’effectuer plus d’interventions dans ce service afin de garder un savoir faire au centre et de limiter la dépendance envers les prestataires extérieurs. En effet en étant totalement dépendant de prestataires extérieurs il est beaucoup plus délicat de maitriser la maintenance que ce soit pour les coûts associés  ou la prestation rendue. Bien sûr cela demande des efforts concernant la formation sur ces dispositifs et le temps consacré mais à terme, cela garantirait la bonne maitrise de ces dispositifs.
·         Conserver les contrats qui libèrent du temps technicien

Les contrats autres que les contrats présents dans les trois secteurs importants concernent les services d’oncologie, d’anesthésie, bloc opératoire et surtout des laboratoires. Ils ne représentent qu’un faible pourcentage du budget total (7%), par contre ils permettent de libérer du temps technicien. En effet ces services possèdent la part la plus importante du parc de matériels en volume. Ces contrats sont donc importants pour le fonctionnement du service de la Maintenance Biomédicale, permettant aux techniciens de se concentrer sur les secteurs clés et les dispositifs critiques. Au vu de l’organisation actuelle, toucher à ces contrats modifierait l’activité du service mais l’impact sur le budget serait faible. Ces contrats sont judicieux au vu de la politique actuelle de la Maintenance Biomédicale

 
  IV.            Conclusions

 
1.             Conclusion sur les résultats

En premier lieu il faut veiller à mettre en place rapidement des actions sur deux points importants relevés lors de cette étude. Il faut mettre en place des contrôles sur les centrifugeuses et une politique de planification des contrôles des dosimètres  continue et régulière sur tous les dispositifs.

De plus la Maintenance Biomédicale doit jouer une part active dans le processus d’achat, les critères de maintenance devant être considérés comme des critères à part entière dans le choix d’un dispositif. La Maintenance Biomédicale doit donc continuer à effectuer un travail de communication visant à être associé à ce processus. De plus il faut mettre en place une politique continue de renouvellement des dispositifs afin de prendre en compte les évolutions des besoins des services et prévoir les budgets à  l’avance.

Actuellement la politique appliquée au centre est judicieusement centrée sur les dispositifs critiques. Il existe de ce fait une priorisation des interventions correctives sur les dispositifs « lourds » et une maintenance préventive ciblée sur les secteurs sensibles, le tout en intervenant sur l’ensemble du parc. Il faut continuer à développer la maintenance en interne sur les dispositifs importants. De plus il faut tendre vers un maximum de contrats partagés pour les dispositifs de radiothérapie. Ceci ne modifierait pas l’activité de la Maintenance Biomédicale et permettrait  de maitriser le budget associé à la maintenance.  Par contre la Maintenance Biomédicale intervient peu dans le service de Médecine Nucléaire. Il semble judicieux de limiter la dépendance vis-à-vis des prestataires extérieurs en effectuant quelques interventions en interne.

De manière plus générale la politique appliquée actuellement semble judicieuse mais les choix actuels ne sont pas contractualisés. Dans un souci de justification de ces choix et pour avoir une gestion homogène dans le temps, il semble important d’écrire la politique appliquée en se basant sur des critères fiables et prédéfinis. Au vu de l’analyse de la criticité des dispositifs, il semble qu’un tel critère peut être utilisé lors de la contractualisation de la politique comme critère fiable.

Dans l’avenir il faut continuer à appliquer cette démarche d’amélioration continue dans laquelle à pris part mon étude. L’utilisation de l’outil d’autoévaluation du GBPB a permis de porter notre attention sur l’absence de procédures d’autoévaluation. Il serait peut être envisageable de mettre en place de telles procédures concernant les actions de la Maintenance Biomédicale en se dotant d’objectifs mesurables et voir si ces objectifs sont atteints de manière régulière.

2.      Conclusion  sur la méthode

Le plan d’action définis en début de stage a été suivi. Les durées prévues au départ ont été quelques fois différentes de la réalité mais d’un point de vue général le plan d’action a été suivi.

Le document  regroupant le parc par classe d’activité et les informations qui concernent les dispositifs a été effectué. Cela a été un travail fastidieux mais ce document a permis d’avoir rapidement une bonne vision du parc à gérer. Il a permis de faire une bonne analyse des pratiques en cours et de voir la réglementation qui s’applique de façon simple et efficace. Le choix de faire une étude de la criticité a permis d’apporter un élément fiable dans l’analyse des pratiques. Ce critère semble utilisable par la suite.

Lors de cette étude, dans un but de gestion du temps, l’analyse s’est portée en priorité sur certaines pratiques fonctionnelles jugées alors prioritaires. Dans le cadre d’une autre évaluation des pratiques de la Maintenance Biomédicale peut être faudrait il élargir le champ d’étude sur les autres bonnes pratiques développées dans le GBPB.

 
3 .    Conclusion personnelle

Ce stage a été pour moi très enrichissant. En effet le parc à gérer de taille moyenne dont dispose le centre me semble être un bon moyen pédagogique pour comprendre les enjeux de la gestion d’un parc de dispositifs tout en restant à une échelle raisonnable. En effet bien que le parc ne soit pas très vaste il est très diversifié, alliant dispositifs lourds comme les accélérateurs linéaires et dispositifs plus « classiques ». Cette variété de dispositifs et donc de gestion m’a permis d’être confronté à de nombreux problèmes de différents ordre, problèmes révélateurs de tous les services Biomédicaux.

De plus ce stage m’a permis d’être sensibilisé  aux liens qu’à un service Biomédical avec les autres services hospitaliers et l’importance de la communication d’un service tel qu’un service Biomédical. Communication avec les services mais aussi communication avec la direction.

J’ai pu me rendre compte de l’ampleur de la tâche concernant la gestion d’un service Biomédical, de la nécessité d’utiliser des outils performants afin de faciliter la gestion ou de la nécessité de mettre en place des outils d’aide à la gestion. J’ai aussi pu toucher du doigt la pression réglementaire actuelle et les conséquences sur l’activité des services Biomédicaux.
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     V.              Bibliographie

 

•          Guide des bonnes pratiques Biomédicales, ITBM-RBM News 2002 ; 23 Suppl 2 © Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

http://www.afib.asso.fr/_documents/guide.xls

•          Guide de la maintenance des dispositifs médicaux

http://www.midipy.sante.gouv.fr

 

Textes réglementaires :

Arrêtés :

•          Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et des dispositifs médicaux assurant la fonction et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique, JORF no 239 du 13 octobre 1995 page 14392, NOR : SANH9503013 A

•          Arrêté du 23 mars 1999 précisant les règles de la dosimétrie externe des travailleurs affectés à des travaux sous rayonnements en application des articles 20 bis et 25-I et 34-I du décret du 2 octobre 1998 modifié, JORF du 28 avril 1999. P. 6306, NOR : MEST9910493A

•          Arrêté du 3 Juin 2002 relatif à la stérilisation des dispositifs médicaux, JORF du 3 juin 2002, NOR : SANH0221880 A

•          Arrêté du 17 juillet 2003 relatif aux modalités de mise hors service des appareils de radioscopie sans technique d’intensification d’image, JORF du 21 aout 2003.p.14284, NOR : SANH0322690 A

•          Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 512-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique, JO no 66 du 19 mars 2003 p. 4848, NOR : SANP0320928 A

•          Arrêté du 26 octobre 2005 définissant les modalités de contrôle de radioprotection en application des articles R. 231-84 du code du travail et R. 133-44 du code de la santé publique, JO du 27 novembre 2005, NOR : SOCT0512188 A

Décrets :

•          Décret no 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L. 5212-1 du code de la santé publique (3e partie : Décrets), JORF no 284 du 7 décembre 2001, NOR :MESP0123968 D

•          Décret no 96-442 du 22 mai 1996 relatif aux instruments de pesage à fonctionnement non automatique, JORF no 120 du 24 mai 1996. p. 7763, NOR : INDB9600264 D

•          Décret no 95-292 du 16 mars 1995 relatif aux dispositifs médicaux définis à l’article L.665-3 du code de la santé publique et modifiant ce code (deuxième partie : Décrets en Conseil d’Etat), NOR : SPSH9500005 D

•          Décret no 2002-587 du 23 avril 2002 relatif au système permettant d’assurer la qualité de la stérilisation des dispositifs médicaux dans les établissements de santé et les syndicats inter hospitaliers, JORF du 23 avril 2002, NOR : MESH0221170 D

Décisions :

•          Décision du 27 mars 2003 fixant les modalités de contrôle qualité des installations de mammographie analogique, JO no 83 du 8 avril 2003.p. 6228, NOR : SANM032133 S

•          Décision du 2 mars 2004 fixant les modalités du contrôle de qualité interne des accélérateurs d’électrons à usage médical et des dispositifs de télécobalthérapie, JO no 93 du 20 avril 2004 p. 7218, NOR : SANM0420853 S

•          Décision du 2 mars 2004 fixant les modalités du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe, JO no 94 du 21 avril 2004 p. 7264, NOR : SANM0420854 S

•          Décision du 7 octobre 2005 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie analogique, Jo du 30 octobre 2005, NOR : SANM0523738 S

•          Décret 2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements, JO no 169 du 22 juillet 2005 p. 11988 texte no 39, NOR : DEVX04002269 D

•          Décision du 20 novembre 2006 fixant les modalités du contrôle de qualité interne de certaines installations de radiodiagnostic, JO du 1er décembre 2006, NOR : SANM06247440 S

•          Décision du 30 janvier 2006 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie numérique, JO du 11 ars 2006, NOR : SANM0620498 S

•          Décision du 22 novembre 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité des scanographes, JO du 7 décembre 2001 texte 56, NOR : SJSM0722003 S

•          Décision du 24 septembre 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité de certaines installations de radiodiagnostic, JO du 25 octobre 2007 texte 22, NOR : SJSM072914 S

•          Décision du 27 juillet 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité interne des installations de radiothérapie externe, JO no 187 du 14 août 2007 texte 12, NOR : SJSM0721862S

•          Décision du 27 juillet 2007 fixant les modalités du contrôle de qualité externe des installations de radiothérapie externe, JO no 187 du 14 août 2007 texte 34 p. 13602, NOR : SJSM0721861 S
 




 

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