Avertissement
Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux concepts, méthodes, outils et expériences sur les démarches qualité dans les organisations. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... 

Déploiement du plan de maintenance qualité sur une ligne de galvanisation
(Pilier 6 de la TPM)


Photo Laachir
Acteur:  Mustapha LAACHIR
Stage de fin d'étude
 MASTER Management de la Qualité (MQ), UTC, 2005-2006

RESUME

Ce projet s’inscrit dans une démarche globale d’excellence industrielle développée avec succès, depuis 1994, sur le site de Desvres par la mise en place de la TPM selon la méthode JIPM

Cette méthode passe par le déploiement du pilier 6 : maintenance de la qualité, coïncidant avec la volonté d’améliorer les performances globales de l’entreprise et de satisfaire aux exigences croissantes des clients en terme de qualité.

L’objectif à terme est d’obtenir le « zéro » défaut en déployant la « maintenance qualité » qui consiste à fixer et à gérer correctement les conditions d’état des ressources de production permettant d’empêcher les défauts. Dans une première phase, on améliore la qualité produite en analysant rigoureusement le mode de fonctionnement et le mode de dégradation des équipements, ainsi que leur impact sur le produit, ce qui permet de cerner les causes de dysfonctionnement afin d’y remédier par des actions correctives. Dans une deuxième phase, on maîtrise la qualité en pérennisant ses résultats par l’amélioration des méthodes de contrôle.


        Des défauts de qualité chroniques et d'autres pertes chroniques sont durs à supprimer, parce qu'ils ont typiquement des causes multiples, qui varient avec chaque occurrence. Les stratégies d'amélioration communes, comme l'analyse de cause-et-effet, sont souvent inefficaces pour traiter des problèmes complexes. L'Analyse PM a été particulièrement développé pour surmonter les faiblesses des méthodes traditionnelles. Elle offre une méthode rigoureuse à 8 étapes pour assurer que tous les facteurs possibles soient identifiés et examinés.

Mots clés: Total Productive Maintenance TPM, maintenance de la qualité, analyse PM,  qualité, amélioration de la qualité, prix JIPM...

 ABSTRACT

 

        This project joins in an industrial excellent global step (initiative) developed successfully, since 1994, on the site of Desvres by the implementation of the TPM according to the method JIPM

 This method passes by the deployment of the pillar 6: maintenance of the quality, coinciding with the wishes to improve the global performances of the company and to satisfy the increasing requirements of the customers in quality term.

The forward objective is to obtain the "zero" defect by spreading (displaying) the " maintenance quality " which consists in fixing and in managing correctly the conditions of state of the production resouces allowing to prevent the defects. In a first phase, we improve the produced quality by analyzing strictly the mode of operation and the mode of deterioration of equipments, as well as their impact on the product, what allows to encircle the causes of dysfunction to remedy it by corrective actions. In the second phase, we master the quality by perpetuating its results by the improvement of checking procedures.


Chronic quality defects and other chronic losses are hard to eradicate, because they typically have multiple, interrelated causes that vary with every occurrence. Common improvement strategies, like cause-and-effect analysis, are usually ineffective in dealing with such complex problems. P-M Analysis was specially developed to overcome the weaknesses of traditional methods. It offers a rigorous 8-step method for ensuring that all possible factors are identified and investigated.

Keys words:
Total Productive Maintenance TPM, quality maintenance, PM analysis, improvement quality, JIPM awards. ..

Remerciements

          

            Tout d’abord, je souhaiterais remercier l’ensemble des personnes du site de Arcelor Desvres surtout les membres des groupes de travail.

        Je remercie tout particulièrement mon maître de stage, responsable service client, Monsieur Philippe LELEU, pour avoir initialiser mon projet, et tous les responsables des autres services (fabrication, maintenance, qualité, gestion…), pour leur pédagogie et leur professionnalisme.      
       
        J’exprime aussi ma reconnaissance au directeur de site, Monsieur Bruno DENELE, pour m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de Arcelor Desvres.
       Je tiens à souligner le respect, la compétence, ainsi que la disponibilité dont ont fait preuve chacune de ces personnes à mon égard et ce, tout au long de mon stage.

 Finalement, un grand remerciement à tous mes enseignants à l’Université de Technologie de Compiègne Monsieur Gilbert FARGES, mon encadrant Monsieur Jean-Pierre CALISTE et à toute l’équipe pédagogique.



SOMMAIRE

.. 4GLOSSAIRE
INTRODUCTION

RESUME

ABSTRACT

Partie 1 : Présentation de l’entreprise d'accueil

1. Le groupe ARCELOR

1.1. Historique

1.2. Les marchés. 4

2. Présentation du site de Desvres
3. Présentation de la théorie TPM appliquée à ARCELOR Desvres. 4
3.1. Définition TPM
3.2. Application sur le site de Desvres
3.3. Organisation de la TPM
3.4. Outils de la TPM

Partie 2 : Description de projet 4

1. Déploiement du plan de maintenance qualité : pilier 6. 4

1.1. Définition
1.2. La démarche théorique : les 10 étapes

1.3. Analyser les conditions pour le zéro défaut 4

2. Planification du projet 4

2.1. Raison d’être de l’analyse PM
2.2. Vision de Arcelor Desvres
2.2.1.  Niveau d'excellence du site
2.2.2. Objectifs. 4

2.3. Les priorités

2.3.1. Formation et accompagnement des acteurs
2.3.2. Traiter les installations stratégiques
2.3.3. Constituer un groupe de travail
2.3.4.  Animation des réunions. 4

2.4. Analyse situation. 4

2.4.1.  Points forts

2.4.2.  Points faibles. 4

2.5. Actions. 4

2.5.1.  Les huit étapes de l’Analyse PM 4

2.6.  Résultats mesurés

2.7.  Capitalisation et Améliorations : 4

Partie 3 : Avancement des travaux réalisés. 4

1. Premier groupe de travail (Entrée de ligne)

2. Deuxième groupe de travail (Sortie de ligne)
3. Plan de déploiement des étapes 4

Perspectives personnelles
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES



 GLOSSAIRE


4M :                     Méthode, Milieu, Matière, Machine
Actions :             Travaux, contrôles à effectuer sur un équipement
AMDEC :           Analyse des Modes de Défaillances de leurs Effets et de leurs Criticité
Benchmark :      Visite sur un autre site pour échanger des informations ou procédés
Coil :                   Bobine brute de laminage
JIPM :                 Japan Institut of Plant Maintenance (Institut japonais de maintenance usine)
Kaizen :             Amélioration Continue (japonais)
LAC :                  Laminé à Chaud
LAF :                  Laminé à Froid
Ligne :               Ligne de galvanisation
Matrice QA :     Quality Analysis (matrice d’analyse de la qualité)
Matrice QM :     Quality Management (matrice de gestion de la qualité)
MIP :                   Maîtrise Intégrée de Processus
NCR :                 Non Cisaillé de Rives
PM :                    Phénomène-Mécanisme, M (Méthodes, Matériel, Matière, Milieu et Main d’œuvre), Parfois appelé Analyse P5M
Standard :         Définit le fonctionnement d’un outil et ces points de contrôle
TPM :                 Total Productive Maintenance
UTC :                  Université de Technologie de Compiègne

Sommaire




INTRODUCTION


            La TPM - Total Productive Maintenance - est une méthode qui vise à l'amélioration du rendement des équipements tout en leur assurant une excellente fiabilité. Prenant en compte non seulement le rendement des équipements mais l’efficacité de l’ensemble du système de production, elle rejoint les objectifs de la Qualité totale. Pendant que certaines entreprises européennes tergiversent sur les modalités d’adaptation de la méthode, le groupe Arcelor applique la TPM à la lettre et sans le moindre état d’âme. C’est à ce niveau que le groupe a voulu se différencier des autres entreprises malgré la grande différence culturelle qui existe entre les Européens et les Asiatiques.

 La progression significative des résultats est récompensée par des prix décernés par le JIPM (Japan Institut of Plant Maintenance). Les progrès du site de Desvres ont été successivement reconnus depuis 1997 par de nombreux prix et dernièrement en 2004 par le Prix spécial avancé qui a fait de lui la première usine en France à atteindre ce niveau d’excellence. Pour autant, Desvres a décidé de poursuivre avec méthode et pugnacité sa démarche de progrès continu et rester le benchmark de référence TPM-JIPM au sein d’Arcelor. La prochaine étape sera l’obtention du Prix Classe Mondiale en 2008.

       Ce projet est l’occasion de mettre en place des actions répondant aux exigences de JIPM pour accorder au site de Desvres le Prix Classe Mondiale, c’est à dire de brasser les compétences, d’accompagner l’ensemble des acteurs de la ligne et de les convaincre qu’ils sont des vecteurs d’innovation.

 Exerçant la fonction de pilote de projet, j’ai mené de front l’intégralité du projet que je présenterai selon le fil directeur suivant : je vais d'abord présenter rapidement l'entreprise Arcelor et mon site, puis je détaillerais la méthode TPM selon le groupe Arcelor et enfin, nous verrons quelles ont été les différentes étapes d'avancement de mon projet.

 Je tiens à cet égard souligner l’importance de ma formation à l’Université de Technologie de Compiègne. Son approche axée Management, Qualité et performance m’a permis de bien assimiler la problématique d’une telle démarche.


Sommaire


   Partie 1 : Présentation de l’entreprise d'accueil


1. Le groupe ARCELOR

 1.1. Historique

Arcelor provient de la fusion de trois grands groupes sidérurgiques : le luxembourgeois ARBED, l’espagnol ACERALIA et le français USINOR. Cette fusion a donné naissance, le 12 décembre 2002, au plus grand groupe sidérurgique au monde.



Figure 1 Création d'Arcelor

Arcelor est le numéro un mondial de la sidérurgie avec un chiffre d'affaires de 32,6 milliards d'euros en 2005. Le groupe est leader sur ses principaux marchés : automobile, construction, électroménager et emballage ainsi que l'industrie générale. Le groupe - premier producteur d'acier en Europe et en Amérique latine. a pour ambition de poursuivre son expansion internationale afin de profiter du potentiel de croissance des économies émergentes et d'offrir des solutions acier innovantes à ses clients. En 2006, Arcelor emploie 110 000 personnes dans plus de 60 pays. Le développement durable est au cœur de la stratégie d'Arcelor. L'entreprise vise à être une référence en matière de performance économique, de relations sociales et de responsabilité sociétale.

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                             1.2. Les marchés

Les principaux marchés en 2005 sont :
















                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Figure
2 Les principaux marchés


2. Présentation du site de Desvres

           Arcelor Desvres fait partie d'ARCELOR ATLANTIQUE ET LORRAINE, la Branche Produits Plats Carbone du Groupe Arcelor. Il participe à la fabrication d’aciers plats au carbone revêtus. Il s’occupe de la galvanisation de d’acier.

Le site de Desvres est certifié selon les normes : ISO 9001/2000  pour son Système de Management de la qualité, 14001 pour l'efficacité de son Système de Management de l'Environnement et TS 16949 pour répondre aux exigences des constructeurs automobile.

Il est composé d'une ligne de galvanisation, d'une ligne de refendage, d'une ligne de reprise Skin-Pass et d'un four cloche.
Voir le plan détaillé en annexe C.



















Sommaire

En mars 2006, le site de Desvres employait 106 salariés dont 13 ingénieurs et cadres, 26 ETAM et 68 opérateurs, dont 27 % à temps partiel ce qui équivaut à 96,55 équivalent temps plein.

L'âge moyen est de 45 ans. C'est une usine qui a un fort potentiel de savoir-faire. Le turnover est très faible comme le montre l'ancienneté moyenne qui est de 22 ans.
































3. Présentation de la théorie TPM appliquée à ARCELOR Desvres

3.1. Définition TPM


        La TPM est l’abréviation de Total Productive Maintenance que l’on peut traduire par Maintenance Productive avec la participation de tous. Basée sur des travaux de groupe, elle est exécutée grâce à la participation de tous les départements et de tous les niveaux hiérarchiques. C’est un ensemble d'activités visant à augmenter durablement l’efficacité du système de production. Elle vise à obtenir au moindre coût le rendement maximum possible de tous les équipements sur toute leur durée de vie et à atteindre le «zéro défaillance» dans tous les domaines  (sécurité, qualité, fiabilité, service).

Elle se développe selon 8 axes (8 piliers) couvrant l’ensemble des activités de l’Entreprise. Chaque pilier repose sur des méthodes d’analyse telles que : Why Why, Pareto, coûts pertes, AMDEC…

voir le détails des piliers en annexe B.





















Sommaire




Figure 5, Les piliers de la TPM

Remarque: le pilier 9 est spécifique à Arcelor Desvres

3.2. Application sur le site

Une des forces de la démarche est l’implication active des opérateurs de fabrication pour la détection de toutes les petites anomalies de leurs outils de fabrication avant qu’elles occasionnent une panne. Cette démarche a montré des résultats significatifs à Desvres : augmentation de la fiabilité, qualité et diminution des coûts de production.


3.3. Organisation de la TPM

                        a.     Le comité de pilotage :

 Le rôle du Comité de pilotage est d'assurer le déploiement de la méthode TPM, de suivre les résultats obtenus, de définir les axes de développement de la TPM et d'établir le plan directeur qui intègre la TPM dans la politique stratégique de l'entreprise.

                        b.  les groupes TPM

En maintenance, la démarche TPM s'appuie obligatoirement sur la délégation de responsabilité aux équipes autonomes capables de s'organiser pour résoudre les différents problèmes.

Sur le site de Desvres, on compte 19 groupes. Chaque groupe est représenté par un pilote et possède un panneau d’affichage de ses performances.

 - Chaque pilote analyse les étiquettes de sa zone TPM et l'évolution de ses indicateurs une fois par mois.
- Chaque groupe TPM se réunit une fois par trimestre

3.4. Outils de la TPM

Pour pouvoir appliquer quotidiennement la méthodologie du JIPM plusieurs outils peuvent être utilisés
                a.
Les fiches d'amélioration

But : formaliser une demande d'amélioration en vue de sa réalisation

                      b.Les leçons ponctuelles

La leçon ponctuelle est un moyen de communication simple et rapide pour développer les connaissances et les savoir-faire techniques.
Il existe trois types de leçon ponctuelle que l'on établit en fonction de cette formation :

- la leçon ponctuelle connaissance de base
- la leçon ponctuelle cas d'amélioration
- la leçon ponctuelle cas de dysfonctionnement
L'objectif est d'appronfondir ses connaissances et se perfectionner pour agir au bon moment et rapidement. Il s'agit aussi d'améliorer le niveau de l'ensemble du groupe, chaque personne formée devenant ainsi formateur.
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            c.Les standards

Le standard est une check-list formalisant les actions d'inspection à réaliser. L'objectif est de définir et de mettre en place les inspections permettant de prévenir les dégradations de l'équipement en respectant les conditions de base de façon rapide et en facilitant l'inspection visuelle. Il faut définir les conditions de sécurité, délimiter les endroits concernés, préciser les outils à utiliser, la fréquence d'inspection avec la durée des opérations et dire qui fait quoi.

         d.Les étiquettes bleues et rouges

        Lorsqu’un opérateur détecte une anomalie, il réalise une étiquette qu’il place dans un tableau central. Les anomalies sont ensuite traitées soit par la fabrication, soit par la maintenance et sont finalement levées. Les étiquettes permettent une visualisation immédiate du type d'anomalie détectée et de la responsabilité de son traitement. En effet, il existe deux types d'étiquettes :
1.les étiquettes bleues : à traiter par les opérateurs
2.les étiquettes rouges : à traiter par la maintenance

L'objectif des étiquettes est de repérer, identifier et localiser les anomalies sur un équipement en vue de les corriger.

 e.Le Why why (applé aussi : les cinq pourquoi)

L'objectif du why why est de rechercher les causes à l'origine des anomalies qui provoquent les pertes sur les équipements. Il faut énoncer clairement le problème, répondre en observant les phénomènes physiques à la question "pourquoi", apporter une solution à cette réponse. La réponse faite à chaque étape devient le nouveau problème à résoudre et ainsi de suite.


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Partie 2 : Description de projet




 1. Déploiement du plan de maintenance qualité : pilier 6
1.1. Définition

C’est le pilier qui doit permettre d’atteindre la maîtrise de la qualité. On entend par maîtrise de la qualité, l’ensemble des activités propres à assurer le « zéro défaut » par la prévention.

Pour maintenir et améliorer la qualité des produits, il est nécessaire de rechercher la stabilité des équipements et des procédés. Il semble évident que la machine a un impact fort sur la qualité. De l’état des équipements dépend donc la qualité produite. De ce fait, il faut inclure dans la fabrication la maintenance des équipements comme principe fondamental de l’assurance qualité.

Le concept de base de la maintenance de la qualité consiste à gérer les conditions de la machine permettant d’empêcher les défauts. Il s’appuie sur la maintenance autonome et sur des opérateurs, formés et entraînés, connaissant leurs équipements.


1.2. La démarche théorique : les 10 étapes























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Figure 6, Etapes du pilier 6 et l’analyse PM

        La démarche peut se décomposer en 2 grandes phases : une première phase d’amélioration de la qualité (étape 1 à étape 6) qui consiste à analyser les anomalies causant la non-qualité et à les corriger et une deuxième phase de maîtrise de la qualité (étape 7 à étape 10) qui consiste à pérenniser les résultats obtenus et à faire évoluer la démarche.

La démarche développée par le JIPM, décrite par la figure 5, découle directement de la méthode « pas à pas ». Celle-ci permet, à partir de la perception du problème, de progresser étape par étape vers une solution précise et clairement définie.

Voir annexe E pour plus de détails.


1.3. Analyser les conditions pour le zéro défaut


Dans cette étape, on doit définir et analyser les conditions pour fabriquer des produits non défectueux. C’est une analyse plus poussée, qui permet en utilisant des outils méthodologiques tel que l’Analyse PM  ou l’AMDEC, de déterminer les causes génératrices de défauts.




 2. Planification du projet 

Pour commencer, j’ai effectué pendant les premières semaines de mon stage des réunions d’initialisation avec le comité de direction afin de définir les grandes lignes de projet ainsi que les objectifs attendus. La synthèse de ces réunions est résumée par la figure ci-dessous qui représente la planification globale de projet. Elles consistaient à mettre en place une stratégie de déploiement pertinente et efficace.

Exerçant la fonction de pilote de projet, j’ai mené de front l’intégralité du projet que je présenterai en suivant ce fil directeur.


































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Dans ce qui suit, je vais détailler toutes les composantes de ce modèl.


2.1. Raison d’être de l’analyse PM

 Définition

                         P:         Phénomène       déviation d’un état normal à un état anormal.
          Physique           pour comprendre la cause physique principale à l’origine d’un événement anormal.

                                M:               Mécanisme
                                                    Machine
                                                    Main d’œuvre
                                                    Matière
                                                    Méthode
                                Analyse:   Analyse causes effets


    L’analyse PM est utilisée pour réduire un taux de micro arrêts ou de défauts déjà faible (1%) et afin de la faire tendre vers zéro. Elle n’a pas pour objectif de se substituer aux méthodes conventionnelles de réduction des pertes d’efficience (cinq pourquoi, analyse causale, …).

Elle consiste à :

-Regarder le phénomène analytiquement et systématiquement
-Regarder tous les facteurs (causes)
-Identifier toutes anomalies et les réduire à 0

C’est une méthode de travail en groupe qui a été développée au Japon dans le cadre de la TPM. Sa mise en œuvre est décrite dans la figure ci dessous :

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2.2. Vision de Arcelor Desvres

2.2.1. Niveau d'excellence du site

Les résultats réalisés par cette démarche sont reconnus par les Japonais par 5 niveaux de prix :



















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2.2.2. Objectifs

Malgré l’aggravation de la situation économique du secteur, l’exigence des clients (particulièrement l’industrie automobile), les restructurations dues à la création du groupe ARCELOR, le petit site de Desvres reste présent et représente aujourd’hui une référence dans le domaine de l’excellence industrielle.

 La direction de site a fixé un objectif ambitieux qui est l’obtention du Prix classe mondial. Celui ci positionnera le site de Desvres parmis les meilleures usines au niveau mondial. En terme de qualité, l’objectif à l’horizon 2007 est d’atteindre un taux de qualité de 95%.

 Pour atteindre ses objectifs, la direction a décidé de continuer le développement du pilier 6 à travers l’application de l’analyse PM pour réaliser une disponibilité et une qualité bien supérieure et répondre aux exigences de JIPM qui recommande l’application de cette méthode.

 Pour autant, Desvres a décidé de poursuivre avec méthode et pugnacité sa démarche de progrès continu et a la volonté de rester le benchmark de référence TPM-JIPM au sein d’Arcelor.

   

2.3. Les priorités

    2.3.1. Formation et accompagnement des acteurs

Pendant la phase de préparation, j’ai crée un module de formation sur l’analyse PM. Ce module est constitué des présentations d’information et de formation destinées à l’encadrement. Le but de cette formation est de clarifier la méthodologie et le déploiement des huit étapes de l’analyse PM surtout les trois premières étapes qui constituent l’essentiel de l’analyse. La deuxième partie de la formation intervient lors de lancement avec le groupe de travail au moment où le choix de l’équipement est terminé. Elle consiste à rappeler et mettre en avant les objectifs attendus de l’analyse PM  ainsi que les raisons du choix de l’installation stratégique.

      2.3.2. Traiter les installations stratégiques

         Cette étape consiste à choisir l’installation sur laquelle nous allons appliquer l’analyse PM en suivant une procédure sélective et logique. Le but est de cibler dans un premier temps le défaut qualité le plus pénalisant sur tout le site ensuite réaliser une étude plus détaillée pour trouver le secteur de la ligne qui sera étudié. Elle se présente sous cette forme :
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a. Classer  les défauts selon importance

 Dans cette partie nous ne détaillerons pas les coûts et les volumes volontairement. C’est la méthode utilisée qui est décrite ici. Pour déterminer le défaut qualité le plus important à traiter en premier nous avons choisi avec consensus les critères que nous avons jugé importants.

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quantité

cotation


Coût en KE

cotation


Impact site

cotation

0-500

1


0 - b

1


Aucun impact

1

500-1000

2


b - c

2


Faible

2

1000-4000

3


c - d

3


Moyen

3

4000-7000

4


d - e

4


Fort

4

+7000

5


+ e

5


Très fort

5




Une fois les critères choisis, on les applique sur une matrice de sélection, où tous les défauts qualité vont être évalués. Cette matrice va permettre de déterminer l’évaluation finale pour chacun des défauts, qui servira à orienter pour bien choisir l’ordre idéal de l’analyse.



Désignation

quantité

coût

Impacts site

total

Défaut1

5

2

3

10

Défaut2

4

4

1

9

Défaut3

4

5

4

13

Défaut4

4

2

3

9

Défaut5

3

4

4

11

Défaut6

3

1

1

5





Sommaire

b. Choix du défaut qualité le plus pénalisant :

La majeure partie des défauts est due aux ralentissements de ligne. En supprimant cette cause principale, certains défauts vont disparaître en plus de gain de productivité.

Ainsi le taux d’allure et le taux de qualité vont s’améliorer.


Nous allons donc travailler sur le défaut3 qui représente les ralentissements 

c. Choix du secteur :

Après le choix du défaut, on cherche le secteur de la ligne où il apparaît le plus souvent. Ainsi une étude par secteur de l’atelier est faite afin de déterminer le point stratégique. La ligne est donc devisée en secteurs :

            - Entrée de ligne
- Centre ligne
- Sortie de ligne

Sommaire

 Le secteur d’entrée de ligne présente près de 50% des ralentissements

L’entrée de ligne a pu être sélectionné parmi les secteurs cités précédemment.



Sommaire


Le secteur de l’entrée de ligne représente plusieurs installations. L’étape suivante est de répartir les causes sur ces installations. Après le regroupement des causes par catégorie (soudage, mécanique, électrique…), un diagramme de Paréto a été réalisé afin de prioriser la cause principale.

23% des ralentissements en entrée de ligne sont provoqués par la soudeuse Nertalic


i. Pourquoi y a-t-il des défauts de qualité ?

- parce qu’il y a eu des ralentissements de ligne

ii. Pourquoi y a-t-il des ralentissements ?

- Parce qu’à  l’entrée de ligne il y a eu des arrêts.

iii. Pourquoi y a-t-il des arrêts à l’entrée de ligne ?

- Parce que la soudeuse Nertalic n’effectue pas des soudures conformes.

iv. Pourquoi la soudeuse n’effectue pas des soudures conformes?

-  Sujet de l’analyse PM

            En répondant à 4 questions simples nous avons découvert que la majorité de ces défauts sont dus aux ralentissements de ligne ensuite que la moitié des ralentissements apparaissent à cause des problèmes en entrée de ligne. En fin, c’est la soudeuse Nertalic qui a été à l’origine de 23 % des ralentissements de l’entrée de ligne.

Finalement, l’analyse PM va être appliquée sur cette installation pour améliorer son rendement et sa disponibilité à réaliser des bonnes soudures.


    Sommaire

2.3.3. Constituer un groupe de travail 

L’analyse PM est le fruit d’un travail de groupe pluridisciplinaire qui permet d’avoir un accès systématique à la connaissance, au savoir-faire, aux compétences des membres et d’aboutir à la prise de décisions en commun.

Le groupe de travail ainsi constitué comprend impérativement :

 En général, les réunions compteront sur l’apport technique du chaque service spécialisé sur chaque équipement. Ainsi, on assurera l’apport des acteurs les plus experts sur chaque équipement.

2.3.4. Animation des réunions 

Ces réunions sont organisées deux fois par semaine, durent en moyenne deux heures et se déroulent en salle bureau d’étude pour avoir sous la main les différents schémas et plans de machines. Le thème des réunions est programmé à l’avance dans le planning des réunions donné en annexe.





















Sommaire


2.4. Analyse situation

2.4.1. Points forts

Le site de  Desvres est reconnu par sa maîtrise des outils TPM et son implication dans des démarches de progrès. La compétence et l’expérience des opérateurs, le professionnalisme  de la maîtrise ainsi que le bon engagement de l’encadrement constituent des éléments majeurs et positifs pour mener à bien l’analyse PM. C’est surtout, ce constat qui m’a encouragé et motivé pendant ce stage.

 En plus, le pilier 6 (maintenance de la qualité) recueille une grande importance de la part de tous les services.


2.4.2. Points faibles

L’absence des retours d’expérience sur la démarche constitue un  obstacle qu'il fallait dépasser. Cette méthode n’a jamais été utilisée complètement par le site ni par les autres sites d’Arcelor. C’est donc Desvres qui a décidé de se lancer dans l’utilisation de l’analyse PM et créer une méthodologie de déploiement flexible et adaptable aux cas réels.

 L’analyse PM est une démarche qui nécessite une bonne préparation et un investissement en temps non négligeable. En plus de manque de retour d’expérience, nous avons eu des difficultés à trouver des documentations en Français. Le seule document dont je disposais était en Anglais.

 2.5. Actions

2.5.1. Les huit étapes de l’Analyse PM

    L’analyse PM proprement dite (phase 6 de la démarche) est plus qu’une méthode d’amélioration. C’est une autre façon de voir les problèmes et leur contexte d’apparition. Elle permet d’éliminer les pertes chroniques à travers huit étapes:

ETAPES

1

Le phénomène

2

Les principes physiques

3

Les conditions d’apparition

4

Les facteurs déclenchants

5

L’état idéal

6

La mesure

7

L’identification des écarts

8

Le plan d’action

Figure 12, les huit étapes de l’analyse PM

Le contenu de cette partie est extrait des travaux d’un consultant extérieur, Claude HUBER. Je me suis basé sur sa traduction partielle du livre donné en annexe (PM Analysis).

 Sommaire

Etape 1 : Le phénomène

 Objectifs : Définir et décrire clairement le phénomène afin de le comprendre.

Points clés : Ne pas théoriser: des faits, encore des faits, toujours des faits.

Pour mieux stratifier les phénomènes on peut utiliser la grille QQOQPC (voir la grille détallée en annexe F)


Etape 2 : L’analyse physique

 Objectifs : Expliciter le phénomène suivant des principes physiques.

Points clés : Des principes physiques et non des intuitions


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Etape 3 : Les conditions d’apparition (conditions constitutives)

 Objectifs : Rechercher les conditions qui produisent l’apparition des principes physiques

Points clés : Être exhaustif: le problème persiste souvent car les mesures correctives ont été partielles.



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Etape 4 : Les facteurs déclenchants (les causes)

 Objectifs : Rechercher les facteurs liés à: la machine, la matière, les modes opératoires, la main d’œuvre, qui créent les conditions d’apparition du phénomène.

Points clés : Exhaustivité là aussi et haro sur les a priori.

  


 

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Etape 5 : L’état idéal (valeurs standards)

 Objectifs : Recenser l’état idéal qui évite l’apparition des conditions de l’étape 3

Points clés : Se poser des questions sur la précision, la qualité, la résistance, l’environnement, les conditions d’utilisation.

       




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Etape 6 : La mesure

 Objectifs : Définir les moyens de mesure et d’investigation pour identifier les petits défauts.

Points clés : Des méthodes précises mais simples et pragmatiques.

 

Etape 7 : Identification des écarts

Objectifs :Appliquer le système de mesure de l’étape 6 afin de différencier le normal de l’anormal.

Points clés :Chaque membre du groupe doit être une force de proposition et… d’action.

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Etape 8 : Le plan d’actions (améliorations)

Objectifs :Proposer des solutions et programmer des actions pour corriger les anomalies.

Points clés :Ne pas théoriser: des faits, encore des faits, toujours des faits.


6. Résultats mesurés

Comme pour toutes autres méthodes d’amélioration continue, il est nécessaire de mesurer le résultat obtenu afin d’évaluer la pertinence de la méthodologie et d’apporter des modifications et des améliorations. Concrètement, il s’agit de revoir certains indicateurs de performance tel que le taux qualité, le nombre des ralentissements dus à l’installation choisie. On peut aussi voir le nombre des anomalies détectées ainsi que le nombre de problème résolus. 

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7. Capitalisation et Améliorations

    L’analyse PM terminée, l’heure est au bilan des résultats obtenus vis à vis des objectifs fixés. Des actions seront donc nécessaires pour améliorer et optimiser la méthodologie.

        En effet, l’étude terminée ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à faire. Loin sans faut, pour finaliser l’étude, il reste une part importante de travaux à réaliser à savoir la standardisation des formats et les supports, assurer la réalisation des actions engagées lors de la dernière étape (étape 8).  C’est ce que je vais aborder dans ce qui suit.

        La capitalisation est sans doute l’une des étapes les plus importantes puisqu’elle consiste à rendre opérationnelles et donc exploitables les études réalisées. De sa bonne appréhension dépend le succès de l’étude, le point clé résidant dans la prise en compte rigoureuse des recommandations JIPM. Le processus réalisé doit donc être enregistré et capitalisé. Ceci contribuera efficacement et sûrement à la diffusion de savoir-faire en interne et en externe. C’est pour cette raison que j’ai créé dès le début de ma mission un portail qui permit de regrouper les travaux réalisés avec le groupe de travail commençant par les outils de sélection des installations stratégique (matrice de sélection), les supports opérationnels utilisés pendant les réunions hebdomadaires, le planning et la synthèse des ces réunions…en plus des comptes rendus.




























Figure 14, Portail de capitalisation

  Sommaire


 Partie 3 : Avancement des travaux réalisés



       Pour ne pas alourdir le rapport, je ne vais pas expliquer le fonctionnement technique des différents éléments cités dans cette partie. Le but est d’éclairer la méthodologie et le principe d’analyser les phénomènes et clarifier le problème.

 Après chaque réunion, un compte rendu est rédigé et envoyé aux membres du groupe de travail. J’ai mis en place des supports standards qui synthétisent et regroupent les résultats de chaque réunion en respectant l’ordre et la logique des étapes de l’analyse PM.

 Trois semaines après le lancement des réunions avec le groupe de travail de l’entrée de ligne, j’ai crée un deuxième groupe dans un autre secteur (sortie de ligne). Ceci a pour objectif d’impliquer plus de personnels à cette démarche et de tester son efficacité sur des équipements différents.

 Pour bien respecter le principe de la démarche, j’ai crée des supports méthodologiques que j’utilise pendant l'animation des réunions.

 Voici un aperçu rapide sur les travaux réalisés avec les deux groupes et des exemples des supports utilisés.


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1. Premier groupe de travail (Entrée de ligne) 

 Les deux premières réunions avaient pour objectif de se familiariser avec les principes de l’analyse PM (phénomènes, analyse physique) et de connaître l’environnement et les paramètres d’une soudure.

 Ensuite nous avons défini les conditions constitutives qui peuvent déclencher l’apparition du phénomène.

A. Placement de  FB (fin de bande) et DB (début de bande) sur la latte

B. Inertage de la soudure

C. Suivi du joint de soudure

D. Propreté de la bande

E. Les paramètres de soudage.


A. Placement de FB et DB sur la latte

Pour avoir un bon placement, il est nécessaire de vérifier certaines conditions :

1.      les bords de bande bout à bout avec un certain jeu

2.      l’axe du joint, l’axe de la soudeuse, et l’axe de la latte doivent être confondus

3.      bords de tôle DB et FB appui identique sur toute la longueur de la latte

4.      l’axe de début de bande et fin de bande et l’axe théorique de la ligne sont confondus


Ensuite et grâce à un brainstorming, nous avons pu classer les causes selon les axes de 4M (Milieu, Matière, Méthode/MO, Machine).

Remarque : lors de ce classement nous avons eu des difficultés à définir la nature de certaines causes, ce qui nous a pris un peu de temps. J’ai vérifié, et il n’est pas nécessaire de faire ce classement (mais il faut les citer). C’est pour quoi j’ai tous regroupé dans la colonne « corrélation 4M de deuxième degré ». 

      Après la corrélation 4M de degré 2 (identification des causes qui peuvent être à l’origine de l’apparition de la condition constitutive) l’étape suivante est de définir les valeurs standards de chaque cause pour les comparer avec les valeurs mesurées. En cas de non-conformité, le groupe doit mettre en place un plan d’action pour supprimer l’écart entre la valeur standard et la valeur mesurée.

 Il n’est pas toujours possible de quantifier les causes mais cela n’empêche pas d’envisager une amélioration. C’est la difficulté que nous avons rencontré.

 Sommaire

 






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Zone de Texte: Etape 4




2. Deuxième groupe de travail (Sortie de ligne)

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Voici un exemple d’analyse :

     Le glissement de la bande dans le BS5 implique des arrêts de ligne assez important. Le fait que le problème est imprévisible, présente un risque pour la sécurité des opérateurs vue la vitesse avec laquelle la bande s’échappe.


Quels sont les différents cas possibles où la bande glisse dans le BS5?


Le groupe a identifié quatre cas depossible :

 Cas N° 1 :Après la coupe de la bande, celle-ci s’échappe sans prévenir.

 Cas N° 2 :Le Tonnage demandé est dépassé à Obligation de recul pour réccupérer.

 Cas N°3 :Le début de bande déformé à Obligation de recul pour chuter le début de bande

 Cas N° 4 :Suite à un contrôle de planiété, l’huile est entrainé vers le BS5


Paramètres influençant la probabilité d’apparition :

Bilan de la première réunion :

 Nous avons bien avancé pendant la première réunion d’analyse PM en sortie de ligne et on s’est retrouvé presque au même niveau que celui de l’entrée de ligne qui a démarré plutôt. Cela s’explique par la nature du phénomène qui est plus clair en sortie de ligne et par le retour d’expérience  de l’entrée de ligne.

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3. Plan des réunions Analyse PM                                                                                                                                                                       Sommaire

























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Perspectives personnelles



Lors de ma recherche de stage, mon choix fut essentiellement conditionné par 3 critères : une expérience de terrain, la possibilité de pouvoir mener à bien un projet et une prise de responsabilités. Ces trois critères ont été pleinement satisfaits. De plus j’ai eu la satisfaction d’avoir pu évoluer au sein d’un grand groupe et travailler dans le monde de métallurgie comme je l’ai toujours souhaité.

 Ce stage m’a donné l’opportunité d’être autonome dans la gestion de projet et m’a permis d’exercer mes capacités à travailler en équipe, à préparer et à animer des réunions. De plus, son avancement a énormément reposé sur le management et sur ma capacité à faire passer des informations aux contremaîtres des différents secteurs. J’ai travaillé avec des personnes de niveaux et d’horizons différents qui avaient tous une expérience, une vision des choses et un parcours différent, ce qui a été particulièrement enrichissant.

 Cette période chez Arcelor a tout à fait répondu à mes attentes et m’a beaucoup apporté sur le plan technologique et humain. Elle m’a permis de découvrir l’un des métiers de la métallurgie ce qui a enrichi et diversifie mon parcourt professionnel.

C’était aussi une occasion de comparer le fonctionnement managérial et organisationnel de deux grands groupes. D’un coté Arcelor et de l’autre coté PSA Peugeot Citroën. J’ai découvert deux façons d’appliquer la TPM. Bien que les objectifs et les principes restent inchangés, la grande différence se situe au niveau de déploiement

 Le fait de pouvoir mener à bien ce projet, a été pour moi, une très grande satisfaction et l’occasion de pouvoir exprimer toutes mes facultés d’adaptation et de conscience professionnelle, en me rendant disponible humainement et techniquement.

 De plus, il faut souligner l’importance de ma formation en Génie Mécanique dans ce stage. En effet, j’ai pu utiliser mes connaissances en mécanique, automatisme, conception, électrotechnique et suivi de projet.

 C’est aussi l’occasion de mettre en pratique et d’essayer des outils acquis pendant ma formation à l’Université de Technologie de Compiègne. C’est pourquoi j’ai représenté le projet  sous forme d’un cercle fermé inspiré du principe de l’amélioration continue (roue de Deming) et de  la Planification Dynamique Stratégique.

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Conclusion



 

Reflet de plus de 5 mois de travail minutieux, l’avancement des études est donné par le plan des analyses PM. A la fin de mon stage je ferai un bilan chiffré (sous forme de tableau) qui va permettre de mesurer concrètement l’intérêt de l’étude. Si le Bilan est positif, il sera diffusé à l’ensemble des participants afin d’encourager le déploiement d’une telle méthodologie.

Pour avoir vécu le projet dans son intégralité, mon expérience me permet de porter les jugements suivants :

           - Approche structurée et réellement efficace à condition de solliciter les bonnes personnes,

  - Importance de la sensibilisation et de l’implication du personnel dans le raisonnement de l’Analyse PM.

                              - Mise en place de la méthodologie assez « Lourde » du fait de la nécessité de brasser un maximum de compétences et de données
                  techniques pour l’obtention des décisions les plus justes.

  - Etude somme tout un peu « rébarbative » dans les grands déploiements, à cause du cycle redondant des 8 étapes de l’Analyse PM. C’est ici qu’il est nécessaire de motiver sans relâche l’équipe si l’on veut obtenir une assiduité dans l’obtention de la performance.

  - Il est important de bien respecter la démarche et de ne pas sauter d’étapes. Les résultats de cette démarche sont « en tout ou rien ».


    En acceptant d’effectuer ce stage chez Arcelor Desvres, je savais au travers du caractère « Participatif » de l’étude que j’allais pouvoir développer mes facultés d’analyse des problèmes, de management des hommes et de communication. De toutes les façons, l’expérience acquise tout au long de mon parcourt a conforté mon goût pour le travail en usine par le contact direct avec les hommes et les machines. Espérons que l’aventure ne s’arrêtera pas en si bon chemin…


Merci
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BIBLIOGRAPHIE


Ouvrages:

 - P-M Analysis

AN ADVANCED STEP IN TPM IMPLEMENTATION
            Kunio Shirose, Yoshifumi Kimura, Mitsugu Kaneda, Prductivity Press, New York
- La Maintenance Productive Totale (TPM)
Nouvelle vague de la production industrielle
SEIICHI NAKAJIMA, afnor gestion, 1987
 
- Maintenance Méthodes et organisations
        
François Monchy, DUNOD, 2e édition
 
- Le guide TPM de l’unité de travail
 
Conduite et maintenance de l’installation industrielleKunio Shirose  Traduit de l'américain par Monique Sperry.      Edition DUNOD

- Le zéro-panne par la topomaintenance :

   La TPM à la Française
 Barbier Claude, Dapere Robert, Huber Claude, Boulogne, Maxima,1993.

 - Les parcours de la qualité,

   Démarches et outils
Michel Périgord, AFNOR, 1993

 Sites Internet

 Arcelor : Site du groupe Arcelor, www.arcelor.com
HC Online : Site d’ingénierie industrielle, de management et de qualité réalisé par Christian Hohman, http://chohmann.free.fr/maintenance/tpm_fr.htm

Thèse, PFE, Etude industrielle

 LADISA Julien, déploiement du plan de maintenance qualité sur une ligne de galvanisation, Stage industriel à Sollac Atlantique groupe Arcelor site de Desvres, mastère spécialisé en organisation et gestion de production ; ENSAM 2003.
 DELPANQUE Cédric déploiement du plan de maintenance qualité sur une ligne de galvanisation, Stage Apprenti ingénieur à Sollac Atlantique groupe Arcelor site de Desvres, mastère spécialisé en organisation et gestion de production ; IG2I 2004.

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ANNEXES

 
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A.   Caractéristiques et formats des bobines réalisées à Desvres

B.  Détails des piliers de la TPM JIPM appliquée à Desvres 

C.   Les principales installations

D.   Procédure de mener l’analyse PM

E.   Détail des étapes de pilier 6 

F.    Grilles QQOQQC

G.  Plans d’action et améliorations : étape 8 de l’analyse PM

H.   P-M Analysis: An Advanced Step in TPM Implementation

                              


        Sommaire


A.Caractéristiques et formats des bobines réalisées à Desvres


Eps: de 0,7 mm à 5 mm

Larg: en CAC 782 à 1525, en LAF de
730 à 1540 mm


Zinc: de Z100 ( 7 µm SF ) à Z725
( 50 µm SF )
,Z800 (55 µm SF )

Poids de bobine: 22T max
( diamètre ext 2030 )


Aspect :

  • MA, MB, Huilage avec la Q6130
  • Passivation chromique avec OKF1 de Chemetal

Qualités :

  • Aciers pour formage à froid DX 51D, DX 52D, ( DX53D )
  • Aciers de construction S 220 à S 35O
  • Soldur GD325 à GD 420
  • Usiform (HR) GR450, GR520, GD460LAC
  • Usiphase (THR) GTHR 800, 1000
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B.Détails des piliers de la TPM JIPM appliquée à Desvres :


 































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C.Les principales installations


  La ligne de Galvanisation

























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Plan de ligne de galvanisation de Desvres

Cette ligne a pour fonction d’enrober en continu et à chaud les bobines d’acier d’un revêtement de zinc double face. Pour en comprendre le principe, détaillons en les principales zones :

Ø      Le stock d'entrée

Les bobines de 30 T, transportées par trains ou camions, proviennent des sites de Montataire, Mardyck ou Fos-sur-Mer pour la galvanisation sur support froid et de Dunkerque pour la galvanisation sur support chaud.

Ø      La dérouleuse

Placée en début de ligne, elle permet d’approvisionner la ligne en matière première

Ø      La dresseuse/chuteuse

La dresseuse cintre ou décintre les débuts de bobines laminées à froid et plane en continu les bobines laminées à chaud. Cette planéité est réalisée grâce à 5 rouleaux qui viennent serrer la bande.

La chuteuse coupe les débuts et fins de bobines, parties de qualité médiocre.

Ø      La soudeuse

Elle permet d’assembler la fin de bande d’une bobine avec un début de bande d’une autre,  permettant ainsi de galvaniser en continu sur la ligne.

Deux procédés sont utilisés suivant le support utilisé :

- Pour des épaisseurs de bande > 1,5 mm, on utilise la soudure à l 'arc, le procédé Nertalic MAG.

-Pour des épaisseurs de bande < 1,5 mm, on utilise la soudure par résistance, le procédé Sciaky Molette. Si l 'épaisseur de la bande est inférieure à 1 mm, on ne fait qu'une passe. Pour des épaisseurs comprises entre 1 mm et 1,5 mm, on fait deux passes.

Ø      L'accumulateur d'entrée

Il permet d'accumuler temporairement jusqu 'à 318 m de bande métallique. Grâce à cette étape, la vitesse de défilement de la bande reste constante sur la ligne malgré les changements de bobines en entrée de ligne.

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Ø      Le décapage

Le décapage est une étape nécessaire du processus car il permet d'éliminer les traces résiduelles de calamine sur la bande. L 'acide utilisé est l 'acide sulfurique à une température de 100°C. Celui-ci est contenu dans une cuve de 25 m3. Cette étape est suivie d'un rinçage à l'eau déminéralisée.

Ø      Le four

Il est constitué d’une préchauffe composée de brûleur à gaz et d’un four électrique constitué de résistances électriques.

Pour le laminé à froid, cette étape correspond à une zone de recuit où l'on obtient la recristallisation des grains. Les températures sont comprises entre 740°C et 800°C

Pour le laminé à chaud, il s 'agit plutôt d'une zone de maintien en température avant le bain. La température de la bande est comprise entre 550 et 650°C.

Le gaz ambiant est un mélange d'azote et d'hydrogène qui diffère suivant la nature de la bande. Cette étape est suivie d'un refroidissement qui amène la bande à une température d'environ 450 à 500°C, suivant les conditions requises.

Ø      Le bain de zinc

Le faible temps de séjour et une composition étudiée du bain de zinc permettent d'obtenir un revêtement adhérent et déformable, ne présentant qu'une très mince couche d'alliage à l’interface avec l’acier.

La composition du bain :

Al : 0,16 à 0,225%

Fe : < 0,03%

Ces éléments ont une influence capitale sur l 'aspect de surface des produits obtenus.

Ø      La tour de refroidissement

La bande qui sort du bain à 450°C est refroidie par de l'air afin d'abaisser sa température à 80°C, ensuite par de l'eau pour obtenir une température finale de 50°C.

Ø      La cisaille de rives

Elle permet de mettre la bande à la largeur demandée par le client, en cisaillant les rives de part et d’autre de la bande. Cette opération ne doit pas être réalisée sur les bobines laminées à froid.

Ø      Le Skin Pass

Le Skin-pass (ensemble de rouleaux de laminages) permet de réaliser une planéité et une rugosité par simple pression de deux rouleaux sur la bande.

Ø      L'accumulateur de sortie

L'accumulateur de sortie permet de jouer sur le stockage de la matière pour obtenir une vitesse de défilement de la bande constante sur la ligne.

Ø      La chromatation

Afin d'éviter le phénomène de rouille blanche, la bande galvanisée reçoit en usine une protection chromique réalisée avec une solution d 'acide chromique diluée.

Ø      L'huileuse

Une protection par huilage est réalisable pour certains usages industriels (emboutissage pour les constructeurs automobiles par exemple).

Ø      L'enrouleuse

Située en fin de cycle, elle permet de réaliser des bobines d'un poids maximal de 22 T. Ces bobines sont ensuite emmenées sur la zone de stockage de fin de ligne.

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  Le Skin Pass hors ligne (CAFL)

Le Skin-pass hors ligne permet d’effectuer les mêmes opérations que sur la ligne. Lorsqu’un défaut sur la tôle est détecté (traces sur tôle, bobine mal galvanisée, mauvaise rugosité...), le Skin-pass permet de rectifier l’aspect de la tôle. Il peut aussi être utiliser pour permettre de scinder les grosses bobines en plusieurs bobineaux.

Le four cloche

Pour certaines nuances d’acier, un post-recuit est nécessaire pour adoucir leurs caractéristiques mécaniques et ainsi éviter le vieillissement du produit. Cette opération est assurée par un four cloche à sol mobile. En règle générale, on effectue un revenu de 280°C pendant 18h.

La ligne de refendage

Cette ligne permet de refendre les bobines standards en bobines de plus petites largeurs appelées couronnes.

Quand on forme des bandes < 500 mm, on parle de refendage.

Quand on forme des bandes > 500 mm, on parle de dérivage.

Pour fendre la bobine, on utilise deux mandrins disposés de part et d 'autre de la bande. Sur chacun des mandrins, on monte des couteaux circulaires en acier traité et des caoutchoucs. Les couteaux sont disposés en vis-à-vis avec un jeu plus ou moins important suivant l'épaisseur de la bande, ce qui permet une découpe propre par écrasement (Les caoutchoucs ont pour fonction d'entraîner la bande).

Le conditionnement
Le conditionnement s'effectue avec du papier plastifié et un renforcement en acier sur les tranches. Il est possible de réaliser des couronnes emballées verticalement ou horizontale-ment. 
 
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D.Procédure de mener l’analyse PM :






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E.Détail des étapes de pilier 6 :

Phase d’amélioration de la qualité

Préparation

1

Etats des lieux

-établir le plan qualité (procédés, caractéristiques qualité…)

-préparer le planning des actions à entreprendre.

2

Analyse défauts / procédés

-établir la matrice défauts/procédés

Analyse et amélioration de premier niveau

3

Première analyse des causes

-déterminer pour chaque liaison défaut/procédé, les causes possibles en utilisant la règle des 5M et lister les anomalies et dysfonctionnements à l’origine de ces méfaits

4

Correction sans étude préalable

-corriger les anomalies et dysfonctionnements qui ne nécessitent pas d’étude particulière

Analyse et amélioration de deuxième niveau



Analyse poussée des causes
 

-dans cette étape l’analyse est reprise en utilisant des outils tels l’AMDEC ou l’analyse PM pour déterminer d’autres causes



Corrections supplémentaires

-corriger les anomalies non corrigées à l’étape 4

-corriger toutes les anomalies décelées à l’étape 5

Phase de maîtrise de qualité

Pérennisation

7

Prévention des défauts

-Pour chaque cause, définir l’état de la machine et les paramètres qui permettaient de prévenir les défauts.

8

Définition du contrôle

-Verrouiller les paramètres qui peuvent l’être

-Définir les paramètres variables à contrôler, la mesure et les moyens de contrôle correspondants

9

Définition des standards

-définir l’intervalle de variations des paramètres

-formaliser le standard de contrôle pour maintenance et opérateurs

évolution

10

Amélioration des standards

-faire évoluer et réviser périodiquement les standards


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F.Grilles QQOQQC :


QUI

Existe-t-il des écarts suivant les personnes concernées par l’opération ?

-Ecarts entre les différents postes

-Ecarts entres des opérateurs expérimentés ou débutants, des polyvalents, des intérimaires ?

QUOI

Existe-t-il un écart dû au produits entrants ?

-différence entre les produits, différence entre les lots ?

-différences dues à des écarts dimensionnels, des écarts de forme ?

OU

Existe-t-il un écart dû à l’équipement, à certaines parties, à certaines pièces constitutives ?

-dans quel processus et sur quelle partie de la machine le problème apparaît-il ?

-existe-t-il des différences entre des équipement, des types de machines ?

-existe-t-il un écart prevenant des  appareils de mésures, des outillages ?

QUAND

Existe-t-il une variation dans le temps ou des moments précis ?

-le problème apparaît-t-il en début , au milieu de poste de travail ?

-existe-t-il des différences de temps qui sont associées au problème ?

-existe-t-il des différences en fonction des saisons ?

Quelles sont les opérations au cours desquelles le problème a le plus à meme de survenir ?

-le problème à t-il tendance à apparaître après après des changements pour réglage ?

QUEL

Existe-t-il des tendances caractéristiques qui apparaissent dans le temps ?

-les problèmes ont-il tendance à augmenter ou à diminuer ?

-procède-t-on à changement juste avant, juste après, simultanément ?

COMMENT

Existe-t-il un écart suivant les circonstances d’apparition ?

-le phénomène survient-il fréquemment ou rarement ?

-survient-t-il de façon brutale ou de façon progressive ?

-apparaît-il de façon continue ou discontinue ?

-apparaît-il à intervalles réguliers ou irréguliers ?


  
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G.Plans d’action et améliorations : étape 8 de l’analyse PM



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P-M Analysis: An Advanced Step in TPM Implementation


Authors: Mitsugu Kaneda, Yoshifumi Kimura, Shirose Kunio

Product Code: 3128
ISBN: 1-56327-312-8
Publisher: Productivity Press
Published: 2004
Pages: 198
Binding: Paperback
Illustrated: Yes
Pages Description: 71 figures / 46 tables / index
Weight: 15.04 Ounces

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In this large-format implementation manual, TPM experts explain P-M Analysis. (A methodology that makes zero losses a reality in your TPM program.) P-M Analysis is designed to help your TPM teams analyze and eliminate chronic problems that have been neglected or unresolved in the past.

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