Avertissement
Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... 


Réflexion sur la Politique de Maintenance Préventive



CHRD
Christophe Ceram
Christophe CERAM

 






UTC
Référence à rappeler : Réflexion sur la politique de maintenance préventive, C. CERAM, Stage, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2011, http://www.utc.fr/tsibh/public/abih/11/pi/ceram/index.html
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

Un service biomédical doit définir sa politique de maintenance afin de répondre aux exigences réglementaires et d’améliorer le suivi du parc des Dispositifs Médicaux. En effet, avec une politique de maintenance curative, le service met en valeur son efficacité. En planifiant les maintenances, les gains financiers, techniques et humains  seront optimisés…

Mots clés : Politique de maintenance, Règlementation, Maintenance préventive, Planning prévisionnel

ABSTRACT

Biomedical service must define its policy of maintenance to meetregulatory requirements and improve asset tracking medical devices. Indeed, with a policy of corrective maintenance, serviceenhances its effectiveness. In planning maintenance, financial gains,technical and human resources will be optimized ...

Key words : Maintenance Policy, Regulation, Preventive Maintenance, PlanningForecast





Remerciements


Je tiens à remercier :
- Monsieur Mourabit, Ingénieur biomédical et Monsieur Medina, Responsable de l’atelier, de m’avoir accueilli en stage dans le service biomédical de Pontoise
- Les agents du service Biomédical pour leur accueil
- Les membres de l’équipe pédagogique de l’UTC pour la qualité de l’enseignement et leur disponibilité






Sommaire


INTRODUCTION 
  
1.    CONTEXTE   
        1.1.    Description du Centre Hospitalier René Dubos   
        1.2.    Aspects règlementaires   
        1.3.    Enjeux et problématique   
2.    ETAT DES LIEUX   
        2.1.    Grille autodiagnostic   
        2.2.    Résultat de l’autoévaluation   
        2.3.    Dispositifs Médicaux   
        2.4.    Règlementation   
        2.5.    Outils de maintenance et de contrôle   
        2.6.    Coûts   
        2.7.    Ressources humaines   
        2.8.    Management   
3.    PLANIFICATION DU PREVENTIF  
        3.1.    Maintenances Préventives planifiées
        3.2.    Types d’équipement à effectuer en interne   
        3.3.    Temps de maintenance   
        3.4.    Résultats  
        3.5.    Planning 
CONCLUSION   
BIBLIOGRAPHIE 
GLOSSAIRE   
ANNEXES   

 
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INTRODUCTION


Dans le but d’assurer une qualité et une sécurité des soins à ses patients, un hôpital doit garantir la maîtrise en exploitation de ses Dispositifs Médicaux. La nouvelle organisation du service biomédical implique de redéfinir sa politique de maintenance.
Comment optimiser la maintenance préventive au Centre Hospitalier René Dubos à Pontoise ?
Dans le premier chapitre, on commencera par une présentation de l’hôpital. On présentera ensuite le contexte règlementaire. On verra en détail l’organisation actuelle de la politique de maintenance dans le deuxième chapitre. Enfin, on proposera un planning prévisionnel de maintenance en interne pour l’année 2012 dans le dernier chapitre.


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1.    CONTEXTE

1.1.    Description du Centre Hospitalier René Dubos

De l’hôpital royal…
L’histoire longue de l’hôpital plonge ses racines au cœur notamment du XIIIème siècle, siècle d’or du Moyen Age français à l’époque où Pontoise, ville royale, était une des résidences préférées de Monseigneur Saint-Louis au cœur de l’Etat capétien.

En effet, le Saint Roi, consacre en 1259 le produit d’une amende infligée au féroce seigneur Enguerrand de Coucy à la construction sur les bords de l’Oise, au pied de son château fort, d’un Hôtel-Dieu qui reprend l’activité de la Maison Dieu Saint-Guillaume laquelle était située place du Grand-Martroy, auprès de l’église Saint-Maclou et était tombée en décadence.

Le Roi y établit une communauté de quatorze religieuses Augustines sous la direction d’une Supérieure, qui tiendra l’établissement jusqu’à la Révolution.

En 1792, l’Hospice Saint-Jacques, fondé en 1378 pour héberger les pèlerins allant à Saint-Jacques de Compostelle, et l’Hospice des pauvres enfermés créé par le corps de ville, sont réunis à l’Hôtel-Dieu.
Les bâtiments, devenus vétustes et exigus sont détruits et remplacés en 1826, par d’autres, construits par le pontoisien Fontaine, architecte de Napoléon 1er, de Louis XVIII et de Charles X.

En 1935, un nouvel hôpital ouvre ses portes (bâtiments en briques rouges). Les personnes âgées restent cependant au sein de l’ancien Hôtel-Dieu jusqu’à l’incendie de 1940. La Maison de Retraite Saint-Louis, édifiée en1957 sur le tènement du Centre Hospitalier, requalifiée en E.H.P.A.D. est le  témoin toponymique vivace de ce passé royal.

Un nouveau chapitre de l’histoire hospitalière s’ouvre en 1978, date à laquelle le bâtiment principal actuel regroupant la majeure partie du dispositif hospitalier est mis en service.



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Hôpital
Figure 1: Bâtiment Femme-Enfant de l'Hôpital de Pontoise (Source: [I1])



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… A l’hôpital moderne
Les patients bénéficient des services de médecins et chirurgiens de très haut niveau, et de personnels compétents et motivés.


L’hôpital fait l’objet d’une modernisation continue aussi bien de ses structures (mise en fonctionnement en 2006 d’un nouveau bâtiment femme-enfant, rénovation actuellement en cours de 11 salles d’opérations, livraison imminente d’un nouveau bâtiment médico-technique…), que de ses équipements (mise en service d’un deuxième scanner en 2008, installation prochaine d’une troisième gamma caméra et d’un tomographe à émission de positons…).

Son organisation interne vise à l’adapter en permanence aux besoins de ses malades, c’est ainsi que les autorisations d’activité de soins qui lui sont octroyées par l’Autorité de planification sont déployées en continu (gériatrie aigue, soins intensifs d’hématologie et de thérapie cellulaire, centre de diagnostic prénatal, unité de soins intensifs neuro-vasculaire, unité de soins palliatifs…).

Elle tend également à l’adapter aux nouvelles modalités de financement des établissements de santé.

Notre Centre Hospitalier assume depuis sa création sa mission de service public : l’accès à des soins de qualité pour tous sans sélection par l’argent. A cet effet, les personnels font vivre au quotidien l’aphorisme de Pasteur : «  soigner, et si possible guérir, soulager toujours », animés par le système de valeurs empreint de dévouement et de désintéressement, qui est la raison d’être et qui a toujours fait la force et l’honneur de l’hôpital public.

L’établissement d’aujourd’hui, l’un des plus importants, modernes et performants d’Ile-de-France, est classé dans la catégorie des établissements de référence et pour certains de ses segments d’activité des établissements de recours.

Il est souvent cité dans la grande presse nationale pour l’excellence de ses prestations.
Ses équipes médicales, chirurgicales, pharmaceutiques, soignantes, techniques, hôtelières, et gestionnaires ont à cœur de tout mettre en œuvre pour donner entière satisfaction à la patientèle qui leur fait confiance.

Source : site Internet du Centre Hospitalier de Pontoise (voir [I1])

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1.1.1.    Situation [I2]
Le Centre Hospitalier René Dubos est situé à Pontoise dans le département du val d’Oise (95) à 30 kilomètres au nord-ouest de Paris.
Il est placé au milieu d’un bassin de 4 départements (l’Eure, les Yvelines, le val d’Oise et l’Oise) ce qui représente une population d’environ 500000 habitants.
Avec ses 692 lits MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique), il est l’un des quatre plus grand Centre Hospitalier de la région parisienne, il est aussi un des premiers à obtenir la certification HAS version 2010.



lits 
Figure 2 : Nombre de lits au Centre Hospitalier de Pontoise (source:[I2])


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1.1.2.    Equipements [I2]
 


equipements
Figure 3 : Equipements du Centre Hospitalier (Source:[I2])

Le Centre Hospitalier René Dubos possède :
-    2 scanners
-    1 IRM
-    3 Gamma caméras
-    1 salle d’hémodynamique
-    1 salle de coronarographie

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1.1.3.    Service Biomédical

Le service biomédical du CHRD se compose ainsi :
 


organigramme
Figure 4 : Organigramme du service biomédical


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1.2.    Aspects règlementaires

Les exigences de la réglementation sur la maintenance obligatoire amènent le service biomédical à être très organisé et structuré pour s’adapter constamment  à l’évolution.



1.2.1.    Directive 93/42/CEE (du 23 Août 1993) [R1]

 En imposant le marquage CE, elle donne le véritable départ de la notion de qualité pour les dispositifs médicaux. Il implique les constructeurs, mais également les services biomédicaux publics et privés, qui ont une obligation de prendre des dispositions nécessaires pour assurer en permanence le bon fonctionnement, la sécurité des patients et des utilisateurs lors de l'utilisation des dispositifs médicaux.



1.2.2.    Décret n°96-32 du 15 Janvier 1996 [R5]

Celui-ci décrit le système de matériovigilance qui définit, notamment, la surveillance du risque de dangerosité des dispositifs médicaux lors de leur utilisation ainsi que l'organisation du système national de matériovigilance.



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1.2.3.    Arrêté du 3 Octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et des dispositifs médicaux [R3]

Cet arrêté impose la mise en place dans tout établissement de santé d'une organisation spécifique pour s'assurer que tous les matériels et dispositifs médicaux destinés à assurer l'anesthésie et la surveillance post-interventionnelle :

-    Soient contrôlés lors de leur première mise en service et lors de toute remise en service pour s'assurer que l'installation est faite conformément aux spécifications prévues par le participant,

-    Font l'objet d'un contrôle de leur bon état et leur bon fonctionnement avant chaque utilisation sur des patients,

-    Font l'objet d'une maintenance organisée, adaptée à leurs conditions d'utilisation.

Les contrôles de mise en service, de vérification de leur bon état et de leur bon fonctionnement, ainsi que de maintenance doivent faire appel à des procédures spécifiques à chaque famille de dispositifs.



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1.2.4.    La loi du 1er Juillet 1998 n°98-535 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme, article 14-III  - Article L.665-5 sur la maintenance et le contrôle qualité des dispositifs médicaux [R4]

Par cette loi, le Législateur souhaite voir élaborer un outil pour le maintien de la conformité des performances du dispositif médical mis sur le marché et en service. Cette demande se traduit dans la préparation d'un décret d'application qui responsabilisera l'exploitant pour assurer la sécurité des patients et des utilisateurs des dispositifs médicaux.

Ces contrôles de qualité devront être réalisés en interne/externe par des personnes ou organismes habilités à réaliser ce type de contrôle.

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1.2.5.    La norme AFNOR XPS 99-170 publiée en Septembre 2000 sur « la maintenance des dispositifs médicaux » [N1]

Elle apporte les exigences et les recommandations nécessaires à la mise en place d'un système qualité pour la maintenance des dispositifs médicaux en priorité au sein du service biomédical d'un établissement de santé. Elle s'applique également aux autres acteurs tels que les fabricants, les distributeurs et les sociétés de maintenance.

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1.2.6.    Décret n°2001-1154 du 5 Décembre 2001 (JO du 7/12/2001) [R6]

Relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle qualité des dispositifs médicaux. Ce décret distingue plusieurs types de dispositifs médicaux :

-    Les dispositifs médicaux soumis à maintenance obligatoire par le fabricant ou un fournisseur de tierce maintenance

-    Les dispositifs médicaux soumis à Contrôle Qualité Externe par un organisme indépendant reconnu par l’AFSSAPS

-    Les dispositifs médicaux soumis au minimum à un Contrôle Qualité dit interne, réalisé par l'exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire de service

Pour les dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance, au contrôle qualité interne et / ou au contrôle qualité externe, l’exploitant doit :

-    disposer d’un inventaire de chaque dispositif qu’il exploite, tenu à jour, mentionnant les dénominations communes et commerciales, le nom du fabricant et du fournisseur, le numéro de série, sa localisation et la date de sa première mise en service

-    définir et mettre en œuvre une organisation destinée à s’assurer de l’exécution de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe des dispositifs médicaux. Les modalités de cette organisation sont précisées dans un document. Dans les établissements de santé, l’organisation, adoptée après avis des instances médicales consultatives, est portée à la connaissance des utilisateurs. Les changements de l’organisation donnent lieu, sans délai, à la mise à jour du document

-    disposer d’informations permettant d’apprécier les dispositions adoptées pour l’organisation de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe, ainsi que les modalités de leur exécution

-    tenir à jour un registre, pour chaque dispositif médical, registre dans lequel sont consignées toutes les opérations de maintenance et de contrôle qualité interne ou externe, avec pour chacune d’elles :

-    l’identité de la personne qui les a réalisées et son employeur la date de réalisation des opérations effectuées et la date d’arrêt et de reprise d’exploitation (en cas de non-conformité), la nature de ces opérations, le niveau de performance obtenu et le résultat concernant la conformité du dispositif médical.

Ce registre doit être conservé cinq ans après la fin d’exploitation du dispositif (sauf dispositions particulières fixées par décision du Directeur Général de l’AFSSAPS pour certaines catégories de dispositifs).


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1.2.7.    L’arrêté du 3 mars 2003[R7]

L’arrêté du 3 mars 2003 » publié au journal officiel du 19 mars 2003 fixe les familles des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et de contrôle qualité ainsi que les dates d’application.
Cette liste est  publiée en annexe 1, 2 et 3 de l’arrêté.





classe DM

Tableau 1: Tableau récapitulatif

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1.2.8.    La Norme XP 99-171[N2]

« Maintenance des dispositifs médicaux - Modèle et définition pour l’établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d’un dispositif médical (RSQM). »
La norme XP S99-171 propose le registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance (RSQM) afin d’assurer la traçabilité de toutes les opérations effectuées sur chaque dispositif médical.
L’application de cette norme  permet de répondre au minimum au décret 1154-2001 du 5 décembre 2001.
Le RSQM s’applique à tous les dispositifs médicaux sans exception de classe et de type. Chaque dispositif médical doit posséder son propre registre, celui-ci doit contenir toutes les opérations de maintenance, de contrôle qualité et de contrôle sécurité effectuées sur le dispositif médical de son installation à sa réforme.
Ce registre doit être maintenu à jour par l’exploitant et être toujours disponible, cela même cinq ans après la réforme du dispositif médical. Le RSQM peut être soit sous support papier ou support informatique, le plus souvent une GMAO (Gestion  de la  Maintenance Assistée par Ordinateur). En général, on utilisera la forme papier afin de classer les rapports des intervenants extérieurs.


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1.3.    Enjeux et problématique

Pour assurer la qualité et la sécurité des soins du patient, l’établissement  veut rester conforme à la réglementation. Ainsi, la priorité du service biomédical est de définir sa politique de maintenance.

Un meilleur suivi des Dispositifs Médicaux du Centre Hospitalier de Pontoise permettra une organisation efficace et facilitera le contrôle qualité et la maintenance préventive.

L’outil QQOQCP permet d’identifier clairement la réponse au problème « Comment organiser la maintenance préventive au Centre Hospitalier René Dubos » :



QQOQCP
Figure 6 : Outil qualité QQOQCP



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    Quels sont les acteurs concernés par le problème :
-    Le service biomédical, la Direction des Ressources Matérielles, et les services de soins sont directement concernés par le problème. La résolution de ce problème a une influence sur le patient.

    Quel est le problème :
-    Il s’agit du respect de la règlementation : l’obligation de maintenance

    Où se situe le problème:
-    Il s’applique au centre hospitalier René Dubos à Pontoise

    Quand se situe le problème:
-    Il s’applique depuis l’application du Décret du 5 décembre 2001

    Comment mesurer le problème et sa solution:
-    On mesure le problème en réalisant un état des lieux
-    On peut mesurer la solution en réalisant la planification complète des maintenances préventives et des contrôles qualité [RP6]

    Pourquoi résoudre ce problème et quels sont les enjeux:
-    Résoudre ce problème permet d’assurer la qualité et la sécurité des soins du patient. Il permet aussi d’assurer la traçabilité des interventions subies par les DM avec la mise à jour du RSQM. Enfin, il permet d’améliorer la communication et la confiance entre les acteurs concernés
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2.    ETAT DES LIEUX

Un audit est réalisé afin de mieux observer l’organisation du service biomédical vis-à-vis de la règlementation.  Un autodiagnostic est réalisé avec une grille basée sur  l’organisation de la politique de maintenance au CHRD avec le diagramme d’Ishikawa qui permet d’identifier la majeure partie des éléments pouvant influer sur la qualité de la politique de maintenance [RP1]:
 




diagramme
Figure 7 : Diagramme d'Ishikawa sur l'organisation de la Politique de maintenance


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2.1.    Grille autodiagnostic

Une grille est élaborée pour permettre l’autodiagnostic du service biomédical (voir annexe 2). Cette grille pondérée est composée d’une échelle de véracité avec  les niveaux suivants :
-    Faux unanime : À l’unanimité, on peut dire que l’action n’est pas réalisée
-    Faux : Une personne au moins considère que l’action n’est pas réalisée
-    Plutôt faux : Rien ne permet d’identifier la réalisation de l’action
-    Plutôt vrai : L’action est réalisée de manière aléatoire
-    Vrai : L’action est systématiquement réalisée
-    Vrai prouvé : La réalisation de l’action est systématique et peut être prouvée



Cette grille permet de mesurer l’organisation de la politique de maintenance.

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2.2.    Résultat de l’autoévaluation

Voici le résultat de l’autoévaluation de l’organisation de la politique de maintenance du service biomédical (voir annexe 3):


autodiag 
Figure 8 : Résultat de l’autodiagnostic du service Biomédical


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PROCESSUS
RESULTAT
MANAGEMENT
49%
RESSOURCES HUMAINES
40%
COUTS
33%
OUTILS DE CONTROLE ET DE MAINTENANCE
68%
REGLEMENTATION
60%
DISPOSITIFS MEDICAUX
53%
RESULTAT FINAL
ORGANISATION DE LA POLITIQUE DE MAINTENANCE
50%

Tableau 2: Relevé des résultats de l'autodiagnostic

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2.3.    Dispositifs Médicaux

2.3.1.    Résultat de l’autoévaluation


DM
Tableau 3: Résultat des "Dispositifs Médicaux"


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2.3.2.    Analyse
Voici la part d’équipement soumis à l’obligation de maintenance à l’hôpital de Pontoise :
RESULT DM
 
Figure 9 : Inventaire des DM d'après la GMAO




Deux tiers des équipements répertoriés sur la GMAO sont de classe IIB et sont donc soumis à l’obligation de maintenance conformément au décret 2001-1154 et à l’arrêté du 23 mars 2003.

Afin de pouvoir appliquer la maintenance en interne, il faut prioriser certains équipements en calculant leur criticité à l’aide de la méthode PIEU.


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2.3.3.    La méthode PIEU
La méthode PIEU permet de calculer la criticité d'un dispositif médical en tenant compte des incidences des pannes sur la santé du malade, de son importance stratégique, de son état et de son taux d'utilisation.
Cette criticité PIEU (exprimée sous forme d'indice) permet de mettre en évidence et de hiérarchiser les équipements sensibles sur lesquels doit être axée en priorité la politique de maintenance.

Plus l'indice est petit, plus le dispositif médical est critique.

Aucune des pondérations n'est égale à 0 afin de mieux hiérarchiser les différents dispositifs médicaux critiques.

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    PIEU
Tableau 4: Tableau de criticité



Criticité CR= P× I ×E ×U


La sélection des équipements est simplifiée grâce à la méthode PIEU : en effet,  les équipements prioritaires sont traités en maintenance en interne. Un exemple de répartition des équipements est proposé dans l’annexe 4.

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2.4.    Règlementation

Résultat de l’autodiagnostic


RGLT
Tableau 5: Résultat de la "Règlementation"


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2.5.    Outils de maintenance et de contrôle

2.5.1.    Résultat de l’autodiagnostic

OUTILS MP
Tableau 6: Résultat des "Outils de contrôle"


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2.5.2.    ECME
Le tableau suivant indique les différents ECME disponible à l’atelier pour la maintenance :



ECME
Tableau 7: Récapitulatif des ECME

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2.6.    Coûts

2.6.1.    Résultats de l’autodiagnostic


COUT
        Tableau 8: Résultat des "coûts"

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2.6.2.    Coût maintenance préventive
Le coût global représente les coûts des pièces de rechange, le coût des éventuels ECME manquants, et le coût de la maintenance, interne ou externe

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2.7.    Ressources humaines

2.7.1.    Résultat de l’autoévaluation


Ressources humaines
Tableau 9: Résultats des "Ressources Humaines"

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2.7.2.    Temps de maintenance [Annexe 5]
La maintenance est assurée par 3 techniciens :
    - 1 technicien pour les interventions curatives dans les services de soins
    - 1 technicien pour la maintenance curative en atelier
    - 1 technicien pour la maintenance préventive
D’après les calculs effectués en Annexe 5, le temps alloué à la maintenance préventive en interne pour l’année est de 1155 heures.


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2.8.    Management

2.8.1.    Résultat


management
Tableau 10: Résultat du « Management »

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3.    PLANIFICATION DU PREVENTIF


3.1.    Maintenances Préventives planifiées

3.1.1.    Etat des lieux d’entrée
Voici une représentation graphique des planifications de maintenance au début du stage :


entree
 
Figure 13: Etat des lieux des MP au début du stage


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Pour 3486 DM de classe IIB, voici le nombre de DM planifiés dans la GMAO:
- en interne : 286 DM
    - en externe :  389 DM
    - en mixte : 136 DM
    - non planifiée: 2978 DM
 

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3.2.    Types d’équipement à effectuer en interne

3% des dispositifs médicaux seront pris en charge en interne par le service biomédical. Cela concerne 55 équipements répartis ainsi:


Type d'équipements
TENSIOMETRE AUTOMATIQUE
DEFIBRILLATEUR
AUTOCLAVE
RECHAUFFEUR PATIENT
Tableau 11: Récapitulatif des DM


Ces types d’équipements ont été choisis grâce à la criticité des dispositifs (voir exemple en annexe 4).

55 DM sont classés en forte criticité.

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3.3.    Temps de maintenance

Exemple de temps pour effectuer la maintenance :
Tous les ans :
8 Défibrillateurs : 24h
40 Réchauffeurs : 60h
5 Tensiomètres Automatiques : 5h
Tous les mois :
3 Autoclaves : 9h x 12 mois = 108h
55 DM sont concernés pour un temps total de maintenance de 197 heures
Le temps de maintenance du service biomédical étant de 1155 heures, le temps restant pourra être consacré à la maintenance curative ou à la formation.

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3.4.    Résultats

Présentation du résultat sous forme graphique :
 

sortie
Figure 17 : Etat des lieux en fin de stage



Pour 3486 DM de classe IIB, voici le nombre de DM planifiés dans la GMAO:
- en interne : 55 DM
    - en externe :  1725 DM
    - en mixte : 147 DM
    - non planifiée: 1559 DM
 Le nombre de DM à effectuer en interne est de 55 DM : en effet, la priorité est de planifier les équipements ayant une forte criticité. La conséquence directe est d’augmenter le nombre de DM à 1688 DM à effectuer en externe.
Le nombre de DM à planifier est passé à 1559 DM.


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3.5.    Planning

Le planning prévisionnel de maintenance en interne pour l’année 2012 est créé ; le service biomédical consacre un temps de 192 heures pour l’année pour réaliser des opérations de maintenance préventive.


planning
Tableau 12: Planning 1er semestre 2012

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planning
Tableau 13: Planning 2eme semestre 2012


Il n’y a pas de prévisions de maintenance préventives au mois de juillet et d’août (sauf pour les autoclaves) : ces mois sont réservés pour les congés des techniciens ou pour combler un éventuel retard.
En conclusion, 55 DM seront traités pour un temps de maintenance de 192 heures. 

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CONCLUSION


Ce travail effectué permet d’établir un planning de maintenance en interne. Les 3 techniciens de l’atelier biomédical vont réaliser la maintenance sur  55 Dispositifs Médicaux ayant une forte criticité, ce qui représente 192 heures de maintenance préventive. La répartition de la maintenance des Dispositifs Médicaux sur l’année leur permet d’être toujours polyvalents.
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Perspectives d’avenir
Le planning de maintenance débute en 2012 ; la formation des techniciens est donc indispensable pour réaliser des économies en augmentant peu à peu le nombre de dispositifs médicaux en prenant en charge les Dispositifs moins critiques.

L’optimisation des locaux est la suite logique : le technicien de maintenance préventive doit posséder un local avec une zone de test. La formation des techniciens doit servir de préparation : les techniciens suivront des formations afin de réduire le nombre de DM pris en charge en externe. Enfin, il faut diminuer le coût de la maintenance externe en augmentant le nombre de DM pris en charge en maintenance interne.
L’embauche de nouveaux techniciens peut augmenter le nombre d’heure à effectuer pour la maintenance préventive interne (200h actuellement) : elle peut augmenter aussi le nombre de DM à traiter.
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Conclusion
L’étude de la politique de maintenance au Centre Hospitalier René Dubos a permis de planifier la maintenance préventive en interne. Des indicateurs de maintenance sont mis en place pour mesurer l’activité en interne et en externe :

- le nombre d’intervention préventive réalisé en interne par rapport au nombre d’intervention préventive interne prévu

- le nombre d’intervention préventive externe réalisé par rapport au nombre d’intervention préventive externe prévu


Une étude sur la manière de réduire le coût de la maintenance externe permettra de réaliser des économies à l’hôpital de Pontoise.

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BIBLIOGRAPHIE

Sites Internet visités
Tous les sites ont été visités le 30 mai 2011
[I1] : Site Internet du Centre Hospitalier René Dubos :
http://www.ch-pontoise.fr/include/home.htm
 
[I2] : Site Internet de la plateforme d’informations sur les établissements de santé
http://platines.gouv.fr

[I3] : Site Internet Technologies Biomédicales
http://www.technologie-biomédicales.com


Textes règlementaires
[R1] :     Directive 93/42/CEE du Conseil, du 14 juin 1993, relative aux dispositifs médicaux, JOCE L 169 du 12.7.1993, p. 1-43, modifiée par la Directive 2000/70/CE du 16 novembre 2000

[R2] :     Directive 2000/70/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 novembre 2000 modifiant la Directive 93/42/CEE du Conseil en ce qui concerne les dispositifs médicaux incorporant des dérivés stables du sang ou du plasma humains, JOCE L 313 du 13.12.2000, p 22-24

[R3] :     Arrêté du 3 octobre 1995 relative aux modalités d’utilisation et contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles D.712-43 et D.712-47 du code de la santé publique, NOR : SANH9503013A, Version consolidée au 13 octobre 1995

[R4] :     Loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme, NOR : MESX9702267L (Article 14 sur les exigences en maintenance et contrôle qualité des dispositifs médicaux), JORF n°151 du 2 juillet 1998 page 10056

[R5] :     Décret n°96-32 du 15 janvier 1996 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et modifiant le code de la santé publique (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat), NOR: TASH9523427D, Version consolidée au 17 janvier 1996

[R6] :     Décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L. 5212-1 du code de la santé publique, JORF du 7 décembre 2001, p 19481, NOR: MESP0123968D

[R7] :     Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique, JORF n°66 du 19 mars 2003 page 4848, NOR: SANP0320928A


Documents normatifs
[N1] :     NF S99-170 (2000-09) Maintenance des dispositifs médicaux – Modèles pour l’assurance qualité en production, installation et prestations associées

[N2] :     XP S 99-171 Maintenance des dispositifs médicaux - Modèle et définition pour l’établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d’un dispositif médical (RSQM) - AFNOR - Décembre 2001 – Indice de classement

Rapports publics

[RP1] :     Maintenance préventive, BI Kouadio, Stage TSIBH, UTC, 2004-2005,
URL : http://www.utc.fr/tsibh

[RP2] :     activité de contrôle qualité de dispositif médical électrocardiographe, Glain F, Losseni D, Medina O, Projet (ou Stage), Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2010

[RP3] :     Normalisation et exploitation des dispositifs médicaux : 4 normes essentielles et leurs impacts sur un service biomédical, Lionel Honoré, Dominique Pinard, Julien Taglia - Projet d'Intégration - TSIBH 2006 - UTC –
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne

[RP4] :     Mise en œuvre d’une politique de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux, A.Detalminil, Stage TSIBH, UTC, 04-05,
URL : http://www.utc.fr/tsibh

[RP5] :     organisation et évolution de la maintenance préventive au SBM,
URL : http://www.utc.fr/~farges/spibh/00-01/stage/Lejeune/lejeune.htm

[RP6] :     Mise en place de la maintenance préventive et de sont organisation au sein d'une structure hospitalière privée, Bigot Franck, Certification Professionnelle TSIBH, UTC, 2009
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne

[RP7] :     Organisation de l'obligation de maintenance et du contrôle de qualité des dispositifs médicaux, TSIBH, UTC, 2006
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne


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GLOSSAIRE

ABIH : Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière
AFNOR : Agence Française de Normalisation
AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
CHRD : Centre Hospitalier René Dubos
CQ : Contrôle Qualité
DM : Dispositif Médical
ECME : Equipements de Contrôle, de Mesure et d’Essai
GMAO : Gestion de la Maintenance Assisté par Ordinateur
IRM : Imagerie par Résonance Magnétique
JO : Journal Officiel
MCO : Médecine Chirurgie Obstétrique
MP : Maintenance Préventive
QQOQCP : Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi
RSQM : Registre Sécurité Qualité et Maintenance
SAV : Service Après-Vente
SBM : Service Biomédical
UTC : Université de Technologie de Compiègne


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ANNEXES

[Annexe 1] :     Présentation de la maintenance
a)    Objectifs de la maintenance industrielle
 

mp
    Figure 17 : Les objectifs de la maintenance


b)    Types de maintenances pour le domaine biomédical
Il existe plusieurs types de maintenance ; pour le biomédical, on distingue surtout la maintenance curative et la maintenance préventive:



comparatif 
Figure 18 : Comparaison entre curatif et préventif
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[Annexe 2] :     Onglet « Grille d’autodiagnostic »

annexe 4
 
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[Annexe 3] :     Onglet « résultats »

annexe 5

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[Annexe 4] :     Exemple de calcul de la criticité



pieu
Tableau 14: Exemple ce calcul de la criticité des DM



Critère P : incidence des Pannes en cas d’arrêt du système   
- 0,01 : répercussions graves
- 1 : répercussion sur la qualité des soins
- 2 : corrections des soins possibles
- 3 : aucune incidence sur la qualité des soins

Critère I : Importance des équipements   
- 0,01 : équipement stratégique
- 1 : important
- 2 : secondaire
- 3 : équipement de secours

Critère E : Etat du dispositif   
- 0,01 : à rénover ou à réformer
- 1 : à réviser
- 2 : à surveiller
- 3 : à l’état spécifié
Critère U : taux d’Utilisation   
- 0,01 : saturé
- 1 : élevé
- 2 : moyen
- 3 : faible


Ensuite on calcule le critère PIEU= P x I x E x U
En fonction de ce critère, il est possible de classer les DM
PIEU < 1 : très critique
1 < PIEU < 10 : moyennement critique
PIEU > 10 : moins critique
(Source : Technologie biomédicale [I3])



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[Annexe 5] :     Calcul du temps de maintenance en interne

La maintenance est assurée par 3 techniciens :
- 1 technicien pour les interventions curatives dans les services de soins
- 1 technicien pour la maintenance curative en atelier
- 1 technicien pour la maintenance préventive
Le temps de travail d’1 technicien à l’année est de 1580 heures.

Nombre d’heures de maintenance interne = 1580 heures

La maintenance préventive interne n’est plus assurée lorsqu’un technicien est absent.
En effet, les techniciens sont des membres de commission dans l’hôpital. Ils sont absents  17 jours dans l’année. Il faut donc soustraire ces 17 jours d’instances :

17 jours x 7 heures (1 journée de travail) = 119 heures
Nombre d’heures de maintenance interne = 1580 heures - 119 heures = 1461 heures
Un des techniciens travaille à 80% toute l’année, on doit aussi soustraire les 20 % d’heures restantes:
1580 heures x 20% = 316 heures

On soustrait les 20% :
Nombre d’heures de maintenance interne = 1461 heures – 316 heures = 1155 heures
Conclusion : Le temps alloué à la maintenance préventive en interne pour l’année est de 1155 heures.

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